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Marceline Cornebouc
Planter dans les cendres [Rachelle | Marceline] 9906sQp
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Fiche du personnage
Race: elfe
Vocation: mage
Alignement: neutre bon
Rang: C
Citoyen du Reike
Marceline Cornebouc
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Le jour suivant mon retour dans la demeure familiale, j’avais écrit une lettre à Rachelle et à Rengoku pour leur dire que j’arrêtais toute activité de négociante pour me consacrer à l’étude de l’alchimie, omettant bien entendu de leur dire pourquoi. Les jours suivants, je restais enfermée dans ma chambre à étudier l’alchimie et à faire des expériences alchimiques, en chemise de nuit, ne sortant même pas pour manger, me faisant apporter ma nourriture. Je tressaillais à chaque fois que j’entendais la voix de tante Bonnie, qui venait me demander ce qu’il m’arrivait, et à qui je ne répondais pas. J’avais bien entendu tenté de parler à mes parents, mais je m’effondrais en sanglots sans pouvoir le faire ou restais muette, n’arrivant pas à sortir un seul mot.
Bien sûr que j’avais pensé à aller au Clan Boros, loin de tout ça. Mais à chaque fois que je pensais à me préparer pour y aller, je remettais cela à plus tard.
Un jour que j’étais dans mon bain, je regardais ma cicatrice. Je ne pouvais plus mettre d’eau vraiment chaude, car cela me faisait mal, plus qu’en temps normal. Je ne doutais pas que la douleur s’estomperait avec le temps, mais en attendant cette vilaine brûlure me faisait continuellement souffrir. Aller voir un guérisseur ? Je devrais en effet le faire le plus tôt possible, mais je n’avais pu m’y résoudre. J’étais tout le temps tellement fatiguée. Ce n’était qu’une excuse, la vérité était que j’étais terrifiée à l’idée de sortir. À chaque fois que j’y pensais, je me remettait à étudier l’alchimie pour me distraire, d’une main tremblante.
Une esclave toqua à ma porte.

– Dame Cornebouc ! Cria-t-elle pour se faire entendre jusque dans ma salle de bains. Une certaine Rachelle demande à vous voir. Une hybride. Elle dit que vous la connaissez. Dois-je la renvoyer ?

Rachelle ?

Je sortis de mon bain, m’essuya le corps avec une serviette et enfila ma chemise de nuit – seul vêtement à disposition et je n’avais aucune envie de m’habiller autrement de toute façon – puis ouvrit la porte pour me laisser guider jusqu’à l’entrée par l’esclave. Nous arrivâmes dans l’entrée, où m’attendais mon amie. Je me plantai devant elle, les mains jointe, le regard fuyant, attendant qu’elle ne prenne la parole.
Rachelle Virsce
Planter dans les cendres [Rachelle | Marceline] Mini-rachelle
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Fiche du personnage
Race: Hybride
Vocation: guerrier
Alignement: Loyal bon
Rang: C
Citoyen du Reike
Rachelle Virsce
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Assise à l’arrière d’une caravane en route vers Ikusa, la souris relisait pour la énième fois la lettre qu’elle avait reçue de Marceline. Une elfe tenancière pour qui elle avait une grande appréciation. La lettre expliquait que cette dernière allait arrêter son commerce tout en restant vague sur le sujet. Trop brève, trop vague pour être une simple formalité. La souris était certes naïve, mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une demande d’aide émaner du parchemin. Elle voulait savoir. Être sûre que Marceline se portait bien. Elle avait besoin de son soutien et la savoir en danger ou malheureuse lui était invivable. Ainsi, la souris avait du trouver les mots pour expliquer à son instructeur la raison de son départ momentané. Sa discussion avec ce dernier résonnait encore dans les oreilles de l’hybride.

—---

—Monsieur, s’exclama Rachelle en faisant face à l’instructeur en chef. Je vous en conjure. Laissez moi une semaine de libre pour m’assurer qu’une amie chère aille bien.

Le soldat qui lui faisait face, ne laissait entrevoir aucune émotion. Il croisa simplement les bras.
—Recrue Virsce, vous êtes à quelques jours de l’examen pour entrer officiellement en tant que soldat du Reike. Votre bonne volonté n’est pas à remettre en question et je ne peux ignorer votre travail acharné concernant l’apprentissage des tactiques militaires. Mais votre combat à l’arme pêche encore bien trop pour que je puisse autoriser cet excès. Vous avez besoin de tout l’entraînement possible, sinon vous courrez droit dans le précipice.

Rachelle baissa légèrement la tête avec une moue. Resserrant sa main sur la lettre écrite par Marceline.
—Je sais que je pêche encore sur l’affrontement à l’arme. Et mon inaptitude à la magie me dessert d’autant plus. Néanmoins, je sais que s’il arrive quelque chose à l’une des personnes qui me donne la force d’avancer et que le sachant, je ne fais rien pour leur venir en aide. Je serais incapable de me regarder dans une vitre. Puis-je vraiment prétendre pouvoir protéger le peuple si je suis incapable de protéger ceux que j’aime ?

Lui lançant un regard sincère, elle continua.
—Je suis une hybride. Je n’ai pas de famille. La personne qui m’a envoyé cette lettre est la première a m’avoir prise dans ses bras. Je me suis sentie plus vivante que jamais en ce jour. Et depuis, je vois beaucoup de choses sous un autre prisme.

—Ton amie ne peut-elle pas attendre quelques jours ? lui demanda le gradé en récupérant un papier sur son bureau qu’il parcourra des yeux. Ton examen final aura lieu dans deux semaines. Voilà ce que je te propose, continue de t’entrainer à fond pendant ces deux semaines, puis va la voir dès que tu seras soldat.

—C’est un argument censé, monsieur, ne pu s’empêcher d’admettre l’hybride. Néanmoins, la lettre a déjà mis plusieurs semaines à parvenir ici. Elle a d’abord été envoyée à mon domicile à la capitale mais comme je suis ici depuis un moment, le postier n’a pas pu me la remettre en main propre. C’est une lettre prioritaire alors elle doit m’être remise en main propre. Le service de livraison a alors dû chercher où j'avais disparu et ce n’est que quelques jours plus tard après avoir pris contact avec la caserne où je travaillais comme recrue que quelqu’un les a reconduit ici. Le service de livraison a donc dû envoyer quelqu’un jusqu’ici pour me donner cette lettre. Ça fait déjà quelques semaines qu’elle a été écrite et je ne peux attendre davantage.

Le soldat resta profondément silencieux pendant une longue minute durant laquelle Rachelle ne lâcha pas son regard.
—Et si je te le refusais ? demanda-t-il finalement.

—Alors je continuerai de vous le demander chaque jour. A chaque heure. Jusqu’à ce que vous acceptiez. J’ai prêté serment de servir le Reike, alors je ne compte pas déserter. Même si je me ferais un sang d’encre à longueur de journée. S’il vous plaît. Elle est ce que j’ai de plus proche d’une famille.

L’homme leva les yeux au ciel en soupirant.
—Admettons que j’accepte. Je te laisse une semaine. Pas une seconde de plus. Et note bien mes mots, Rachelle. A ton retour tu te chargeras de toutes les corvées de ménage pour la semaine à venir. En guise de punition. Tu auras peu de temps pour te reposer entre ça et les entraînements. Es-tu certaine de pouvoir passer l’examen dans ces conditions ?

La souris n’hésita pas le moindre instant.
—Assurément monsieur ! répondit l’hybride en se tenant bien droite. Je n’ai pas fait tout ce chemin pour échouer ici aujourd’hui. Alors même si c’est difficile, je m’acquitterai de toutes les punitions demandées. Tant pis si je dors moins, je dormirais mieux qu’en restant dans le flou concernant mon amie.

—Alors va, ta semaine de congé commence immédiatement et prendra fin dans sept jours à la même heure. A présent laisse moi, j’ai du travail.

Rachelle s’inclina prestement avant de sortir en remerciant l’homme.

—---

C’était ainsi qu’elle s’était lancée dans une course folle pour rejoindre la demeure familliale des Cornebouc en un temps record. Utilisant ses maigres économies personnelles pour se faire embarquer à bord de ce convoi de marchands qui se rendait non loin de sa destination. Elle espérait sincèrement qu’il n’était rien arrivé de grave à Marceline et qu’elle pourrait repartir vite reprendre sa formation, mais la lettre lui donnait une toute autre impression sur la question.

Quelques heures plus tard, après être enfin arrivée à bon port et avoir remercié les marchands, la souris déambula dans les rues pour arriver devant la grille devançant une immense bâtisse entourée de jardins colorés, tel un oasis en plein désert. La souris resta sans voix quelques instants devant cet étonnant paysage, se demandant si elle ne s’était pas trompée de demeure. Elle vérifia de nouveau l’adresse sur sa lettre avant de faire signe à un jardinier se trouvant de l’autre côté de la grille.

—Excusez moi ! l’appela-t-elle. Je suis désolée de vous déranger mais j’aurai besoin d’un renseignement. Suis-je bien au domaine Cornebouc ?

Le jardinier hocha du chef.
—Vous avez affaire avec quelqu’un ici ?

—Eh bien, pas réellement. Enfin, ce n’était pas prévu. Je viens à la rencontre de Marceline. J’ai reçu une lettre de sa part et j’ai senti que je devais lui rendre visite.

—La pauvre petiote ne sort plus de sa chambre. Je doute que vous parveniez à la voir. M’enfin, entrez. On ne sait jamais.

La souris le remercia avant d’entrer sur le domaine pour s’avancer en direction de la demeure. Rapidement, elle fut stoppée par ce qui semblait être une esclave. La souris lui expliqua la raison de sa venue, inquiète après avoir entendu du jardinier que l’elfe ne sortait plus de sa chambre.
L’esclave fixa un moment Rachelle de bas en haut.
—Je ne sais pas quels liens vous entretenez avec ma maîtresse, mais si elle vous a écrit une lettre, il y a de l’espoir.

—Que s’est-il passé au juste ?

—Je suis désolée madame, même si j’étais au courant, je n’ai pas le droit de révéler des informations sur mes maîtres. J’espère que vous comprenez.

—Je ne vous en veux pas.

—Par mesure de sécurité, je vais vous demander de laisser votre arme dans la cabane à l’entrée.

—Je n’y vois pas d’inconvénient, répondit la souris avant de s’exécuter.

Quelques instants plus tard, Rachelle attendait dans le hall. L’esclave lui avait demandé de patienter ici pendant qu’elle tenterait de ramener sa maîtresse. Pendant ce temps, la souris faisait les cents pas. Trop inquiète pour prendre le temps de profiter des tableaux et autres plantes du hall. Finalement, après une attente qui lui parut une éternité, la souris se retrouva enfin confrontée à son amie. Cette dernière n’avait plus son ton enjoué et son regard chaleureux qui donnait des ailes à l’hybride.

La souris la fixa un moment avant de s’avancer sans le moindre mot. Elle n’eut pas besoin de chercher le courage de le faire, que bien vite, elle étreignit la petite elfe dans ses bras sans dire de mot.

—Marceline, dit-elle d’une voix douce. Je suis venue. Je suis heureuse de te voir, mais triste de voir l’expression qui peint ton visage. J’ai entendu que tu ne sortais presque plus de ta chambre. Ta lettre disait que tu arrêtais ce travail qui te prenait tant à cœur. Pourquoi Marceline ? Je refuse de croire que celle qui prenait autant de plaisir à cuisiner, à bavarder avec ses clients, à vendre des informations, décide du jour au lendemain de tout arrêter. Prends le temps qu’il te faudra, je ne bouge pas d’un pouce.
Marceline Cornebouc
Planter dans les cendres [Rachelle | Marceline] 9906sQp
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Marceline Cornebouc
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Rachelle s’approcha de moi pour m’étreindre. Je craignit d’être trop traumatisée pour supporter ce geste, aussi était-je tendue quand elle m’étreignit, mais je pus apprécier ce câlin réconfortant. Me lâchant, elle me déclara d’une voix douce :

—Marceline. Je suis venue. Je suis heureuse de te voir, mais triste de voir l’expression qui peint ton visage. J’ai entendu que tu ne sortais presque plus de ta chambre. Ta lettre disait que tu arrêtais ce travail qui te prenait tant à cœur. Pourquoi Marceline ? Je refuse de croire que celle qui prenait autant de plaisir à cuisiner, à bavarder avec ses clients, à vendre des informations, décide du jour au lendemain de tout arrêter. Prends le temps qu’il te faudra, je ne bouge pas d’un pouce.

Je serrai ma chemise de nuit dans mes mains et sentais les larmes me monter aux yeux. C’était vrai, j’aimais cette vie que j’avais abandonnée.
J’ouvris la bouche pour parler, mais rien ne sortit. Ma gorge se noua un peu plus.
En désespoir de cause, je pris sa main, du même geste que je l’avais fait la première fois, et la guida jusque dans ma chambre, où je serais peut-être plus à l’aise pour communiquer.
Une fois là je fermais la porte derrière nous, et entraîna mon amie jusqu’au lit où nous nous assîmes côte à côte. Je fixais mes mains, n’osant plus bouger. Je ne savais que dire, que faire, et ainsi je restais muette pendant plusieurs minutes. Qu’allait-elle penser ? Me jugerait-elle ? J’avais tellement peur en cet instant. Mais je devais me souvenir qu’il s’agissait de Rachelle. Mon amie Rachelle. Finalement, je la regardai dans les yeux, pour la première fois depuis qu’elle était venue.
Elle était venue. Pour moi. Elle avait été si douce, si gentille de se déplacer depuis je-ne-savais-où. Elle s’inquiétait vraiment pour moi… Pourquoi ne l’avais-je pas vu plus tôt ? Elle avait confiance en moi, et je sentais que je pouvais lui faire confiance en retour. Je me levais devant elle et d’une main tremblante je soulevais ma chemise de nuit – qu’importe la pudeur quand j’avais tant souffert ? – pour lui montrer mon horrible cicatrice, une brûlure très profonde en forme de tisonnier, sur mon ventre à droite de mon nombril. Je guettai sa réaction avec appréhension, sachant qu’elle s’inquiéterait encore plus pour moi après ça.
Quand je vis son expression, je dus me confronter une nouvelle fois à cette réalité et cela fit renaître en moi le traumatisme ; je me mis à pleurer à chaudes larmes, tombant dans ses bras pour qu’elle m’étreigne de nouveau. J’avais besoin d’elle. Intensément.
Rachelle Virsce
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Fiche du personnage
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Rachelle Virsce
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Se faisant tirer doucement par son amie, la souris n’opposa aucune résistance et l’accompagna sans un bruit. Quelque chose n’allait pas. Marceline était très loin d’être dans son état normal et semblait se perdre dans une profonde tristesse. Non, pas réellement une tristesse. Un profond malaise semblait s’être emparée de l’elfe qui quelques semaines plus tôt était si sûre d’elle. Si rayonnante. Rachelle qui s’était déjà retrouvée dans un état proche de celui de Marceline alors qu’elle n’était encore enfant, savait que la brusquer pour le moment ne serait pas la bonne méthode à employer. Ou elle risquerait de se terrer à jamais dans le mutisme.

Finalement, elles arrivèrent dans ce qui semblait être la chambre de l’elfe, une pièce qui aurait paru plus que coquette aux yeux de la souris si l’on y omettait l’odeur de renfermé, Rachelle fut conduite jusqu’au lit de l’elfe ou elle pu s’y asseoir. S’en suivit un long silence durant lequel la souris ne quitta pas la tenancière du regard. Elle lui laisserait le temps de se confier, quel que soit le problème. Même si pour cela elle devait attendre plusieurs jours.

Finalement, et toujours sans le moindre mot échangé, son amie leva lentement sa chemise pour laisser apparaître une vilaine marque de brûlure. La souris plissa les yeux devant cette brûlure. Elle n’était pas dupe, une telle trace ne pouvait être laissée aisément ou par mégarde. Et alors qu’elle recevait Marceline dans ses bras, posant une main derrière la tête de cette dernière et l’autre dans le bas de son dos pour lui offrir un sentiment de sûreté, les pièces du puzzle commençaient à s’emboiter dans l’esprit de l’hybride.
Fixant dans le vide, elle commençait à comprendre que Marceline n’avait probablement pas arrêté ses activités de son propre choix. Elle avait été invitée à le faire. Invitée dans le sens torturée bien évidemment.

La souris sentait pour la première fois de sa vie une véritable colère sourde tambouriner dans le creux de sa poitrine. Plus forte que jamais car pour la première fois, c’était une personne qui lui était réellement chère qui était visée par le malheur. La première idée qui lui vint en tête fût de lui demander qui était à l’œuvre derrière cette douloureuse marque. Elle avait envie de venger son amie. D’infliger une punition à celui ou celle qui avait osé s’en prendre à elle. S’en prendre à Marceline, c’était s’en prendre à une partie de ce qui permettait à Rachelle de garder la tête haute devant le chemin qu’elle décidait d’entreprendre.

Prenant finalement une profonde inspiration, la souris posa cette idée dans un coin de son esprit. L’important n’était pas de faire couler le sang ou de chercher à comprendre exactement ce qu’il s’était passé. Ca, elle pourrait le garder pour plus tard. Pour le moment présent, ce qui lui semblait le plus important était le bien être de Marceline.

Rachelle qui pour une rare fois, laissait échapper tous les mots qui lui passaient par l’esprit sans réfléchir, serra un peu plus Marceline dans ses bras.

—Je suis sûre que tu n’as rien mangé de consistant depuis un moment, déclara-t-elle dans un murmure avant de relever le menton de l’elfe pour la regarder dans les yeux. Aujourd’hui, c’est moi qui vais te faire un potage. Il ne sera sans doute pas aussi bon que le tiens, mais je m’efforcerai d’y mettre tous mes efforts. Ensuite, lorsque tu auras le ventre plein, peut-être pourrons nous parler.

Elle lui offrit un sourire réconfortant en refermant sa main sur celle de son amie.

—Me suivras tu jusqu’à la cuisine ? J’ai tendance à me perdre un peu dans les grandes bâtisses. Je te promet Marceline, que je ne laisserai personne te faire du mal. Tu te souviens lorsque nous mangions un potage avec Rengoku ? Tu as accepté d’avoir confiance en mes rêves et espoirs. Je vais te demander d’avoir confiance en cette promesse également. Tu m’es trop précieuse pour que je reste les bras croisés en te voyant dans cet état.

Elle se leva alors en gardant la main de l’elfe pour la tirer avec une certaine fermeté vers la porte. Elles marcheraient au rythme de Marceline, mais Rachelle souhaitait réellement commencer par la faire sortir de cet environnement claustrophobe.
Marceline Cornebouc
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Marceline Cornebouc
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— Je suis sûre que tu n’as rien mangé de consistant depuis un moment, déclara Rachelle dans un murmure avant de relever mon menton pour regarder mes yeux qui peinaient à la voir correctement. Aujourd’hui, c’est moi qui vais te faire un potage. Il ne sera sans doute pas aussi bon que le tiens, mais je m’efforcerai d’y mettre tous mes efforts. Ensuite, lorsque tu auras le ventre plein, peut-être pourrons nous parler.

Elle m’offrit un sourire qui se voulait réconfortant en refermant sa main sur la mienne, mais je baissait la tête pour l’enfouir contre sa poitrine. Je ne voulais pas partir d’ici.

—Me suivras tu jusqu’à la cuisine ? J’ai tendance à me perdre un peu dans les grandes bâtisses. Je te promet Marceline, que je ne laisserai personne te faire du mal. Tu te souviens lorsque nous mangions un potage avec Rengoku ? Tu as accepté d’avoir confiance en mes rêves et espoirs. Je vais te demander d’avoir confiance en cette promesse également. Tu m’es trop précieuse pour que je reste les bras croisés en te voyant dans cet état.

Ses mots me réconfortèrent et calmèrent mes sanglots ; quand elle se leva je me levai aussi. Je me rendis compte qu’il fallait que je me mouche, aussi détachai-je ma main de la sienne pour aller dans la salle de bains et nettoyer mon nez.
Quand ce fut fait, je repris sa main et la guida jusque dans les cuisines, où le cuisinier s’affairait à préparer le prochain repas. Je marquai un cran d’arrêt à sa vue, serrant un peu plus la main de Rachelle. Je tournai mon visage vers elle, tentant de lui faire comprendre que je ne voulais pas être en sa présence. Elle comprit et lui demanda de prendre congé, alors que j’acquiesçai de la tête pour lui faire savoir que c’était là ma volonté. Il sortit et mon amie se mit à fouiller dans la cuisine pour trouver ustensiles et ingrédients ; et moi je ne savais pas où me mettre.
Finalement je m’assis sur une chaise et la regardait s’affairer avec doigté sur les ingrédients. Je me souvenais en la voyant faire qu’elle avait vécu dans un cirque, et qu’elle avait dû être de corvée à la cuisine souvent. La pauvre se forçait à revivre ça pour moi, pour mon bien être.
Elle était venue.
Je choisit en fin de compte de me lever et de m’approcher doucement d’elle, sans un bruit malgré moi, et de la prendre dans mes bras alors qu’elle me tournait le dos. Elle s’arrêta de cuisiner quand je l’étreignit. Il fallait que j’aie le courage de dire quelque chose, sinon je ne pourrais plus jamais parler. Mais je ne puis que m’exprimer en murmure désarticulé. Je serrai Rachelle plus fort dans mes bras, car plus j’essayais plus je désespérais d’arriver à parler. Quand je compris que rien ne sortirait, je retournai m’asseoir. En cet instant, j’étais persuadée que je n’arriverais plus jamais à parler.
Rachelle Virsce
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Rachelle Virsce
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Rachelle attendit patiemment que son amie sorte de la salle de bain. Elle serait patiente autant que nécessaire. A la vue de l’état de Marceline, les astres seuls savaient les horreurs qu’elle avait dû subir. La brûlure n’était rien comparé au reste. Rachelle en était certaine.
Finalement, les deux amies se mirent de nouveau en route pour atteindre les cuisines et de nouveau, l'hybride dû déceler dans le regard de sa précieuse amie sa demande. Après quelques secondes pour assimiler une demande qui se passait de mots, la souris se tourna vers le cuisinier.

—Messire, déclara la soldate en s’inclinant légèrement. Je sais que cette demande va vous paraître insultante et je vous présente mes sincères excuses par avance. Mais pourriez vous quitter les lieux le temps que je prépare un repas pour Marceline ?

—Comment ? répondit le cuisinier interloqué. Si vous voulez un plat, vous pouvez me le demander ! Je suis un expert dans le domaine, j’ai pas moins de quatre doctorats en cuisine appliquée, de Shoumei à l-

—Ce n’est pas la question messire, le coupa Rachelle d’une voix plus ferme avant de s'adoucir de nouveau. C’est quelque chose que je dois faire de mes pattes. S’il vous plaît.

Il se tourna vers Marceline qui hocha de la tête. Légèrement piqué à vif, mais ne pouvant pas se permettre de désobéir, il prit finalement congé.

—Mais si jamais vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à venir me chercher ! laissa-t-il entendre finalement en quittant la cuisine.

Rachelle se tourna vers Marceline avec un sourire.
—J’espère que je ne l’ai pas trop froissé, dit-elle à son ami d’un ton chaleureux. Si c’est le cas, il faudra que je revienne pour présenter mes excuses en bonne et due forme. Ça me fera une bonne raison pour passer te voir.

Elle se tourna finalement vers l’immense cuisine et rapidement, elle se gratta l’arrière de la tête, impressionnée par la taille de cette dernière. Elle se sentait toute petite devant l’immensité de la pièce ne servant qu’à l’art culinaire. Après quelques secondes à raffermir son courage, l’hybride se lava tout d’abord les mains en commençant à faire la discussion à Marceline. Ce n’était pas important si cette dernière ne répondait pas. Il lui fallait juste qu’elle ait l’esprit occupé sur autre chose que ses souvenirs morbides.

—Du coup j’ai commencé l’entraînement intensif, expliqua la souris amusée. On me laisse très peu de répit et je passe tout mon temps sur le terrain d’entraînement ou dans les salles de classes pour apprendre l’art des tactiques militaires. Je crois que mes frêles bras commencent même à avoir quelques muscles ! Si ça continue, je vais devenir la souris la plus musclée du Reike ! (Elle se mit à rire.) Il y a quelques jours, j’ai voulu tester les arcs. Et je dois t’avouer, que c’est loin d’être pour moi une partie facile. Ma flèche est partie se planter à quelques mètres du pied de l’instructeur. Je crois qu’il l’a mal pris et j’ai été mise de corvée de vaisselle pour la soirée.

Elle continua à lui raconter des anecdotes tout à fait anodines pour dévier peu à peu ses pensées vers des sujets plus joyeux. Et finalement, elle sentit Marceline l’étreindre par derrière. Le sourire de la souris se fit plus doux alors qu’elle enroula sa queue autour des hanches de l’elfe. Les deux restèrent un long moment ainsi sans qu’aucun son ne sorte d’une bouche comme de l’autre.

La tenancière relâcha finalement l’hybride qui fit une légère moue. Ce n’était donc pas encore suffisant pour la faire parler ? Mais Rachelle était loin d’avoir dit son dernier mot. Une mine taquine sur le visage, l’hybride commença à tapoter sa tempe doucement. Prenant une voix faussement pensive elle déclara à haute voix :

—Mince, j’ai oublié ce qu’il faut ajouter comme épices une fois la marmite lancée… Si seulement il y avait une tenancière particulièrement douée dans l’art des potages pour me venir en aide. Je pense que j’offrirais le plus gros câlin dont je suis capable à celle qui me sauvera de la tourmente !

Elle posa une main sur son front, faisant mine d’être dans un état catastrophique. Le tout, en louchant vers sa plus chère amie, espérant ainsi forcer un peu Marceline à sortir de l’inaction pour venir l’aider à terminer ce potage.
Marceline Cornebouc
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Le cuisinier s’en alla, piqué au vif malgré la politesse de mon amie. Celle-ci me déclara que revenir s’excuser auprès de lui ferait une bonne excuse pour revenir me voir. Elle était très gentille, mais je ne voyais pas ce qui pourrait me mettre de bonne humeur à cet instant.
Cependant, Rachelle se mit à me parler sur un ton léger, et j’écoutais d’une oreille distraite, concentrée que j’étais sur le fait de parler.
Quand je l’étreignit, elle enroula sa queue autour de mes hanches et je savourais ce geste, témoin de l’attachement qu’elle me portait. Elle était vraiment spéciale.
Malgré mon dépit quand je retournais à ma place après n’avoir rien réussi à dire, elle me lança un regard taquin avant de déclarer, d’un air faussement catastrophé :

—Mince, j’ai oublié ce qu’il faut ajouter comme épices une fois la marmite lancée… Si seulement il y avait une tenancière particulièrement douée dans l’art des potages pour me venir en aide. Je pense que j’offrirais le plus gros câlin dont je suis capable à celle qui me sauvera de la tourmente !

C’était incroyable mais cette simple boutade avait réussi à me faire sourire. Je m’activais donc, lui lançant un regard plein de gratitude, commençant par regarder ce qu’elle avait mit dans la marmite. Je réfléchis quelques secondes à ce qui pourrait bien aller avec ce qu’elle avait préparé, puis ajoutait les épices que j’espérais iraient bien avec le potage. J’avais opté pour quelque chose de classique mais je n’étais plus sûre de rien désormais.
Quand ce fut fait je me plantai devant la cuisinière, un sourire un peu coupable sur le visage, attendant mon câlin avec impatience. Elle ouvrit les bras en grand et vint me faire le plus gros câlin qu’elle pouvait faire et je me blottit contre elle. Je sentis mon cœur se réchauffer et battre plus fort. Le nez dans son cou, je respirais plus calmement. J’étais sereine.
Il fallait que je dise quelque chose. Je me dégageai pour la regarder droit dans les yeux et après avoir pris une profonde inspiration, j’ouvris la bouche…

– Rachelle.

Mon sourire s’élargit. Plus enjouée je répétais :

– Rachelle !

Je me blottit de nouveau dans ses bras, sautillant de joie. J’avais vaincu mon mutisme. Je commençais à me reconstruire.
Rachelle Virsce
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Rachelle Virsce
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La souris ne put cacher un sourire de soulagement plus longtemps lorsqu’elle vit son amie se diriger vers la marmite pour se mettre en action. Rachelle passa sa tête derrière l’épaule de la petite elfe pour la voir récupérer des ingrédients et les ajouter au potage.

—Oh je vois, dit doucement Rachelle. Très astucieux. Avec ça, je suis sûre que le repas sera une réussite. Me voilà sauvée par une héroïne des plus admirables. Votre compassion vous honore dame Cornebouc.

Rachelle mima une petite révérence en laissant entendre un petit rire cristallin. Elle était venue pour aider Marceline, mais étrangement, en cet instant, elle se sentait particulièrement heureuse de partager un moment de pure amitié avec celle qu’elle considérait comme un réel rayon de soleil. Elle fut ramenée à la réalité lorsque la petite elfe continua de la fixer longuement.

—Oh c’est vrai, quelle honteuse personne je suis. J’ai bien failli oublier ma promesse.

Elle s’avança d’un pas assuré pour l’étreindre de nouveau. Fermement, comme si cette dernière allait s’envoler une fois sa prise relâchée.
Rachelle ne pouvait se permettre de le dire tout haut, mais une partie d’elle était terrifiée à l’idée de perdre la Marceline souriante et encline à la discussion qu’elle avait rencontré. La Marceline qui lui donnait envie de la serrer entre ses pattes pour ne plus jamais la laisser s’éloigner.

Et finalement, alors qu’elle se concentrait sur le souffle de son amie, elle entendit Marceline prononcer son nom. La souris ne put s’empêcher de verser une larme de joie. C’était déjà un bon pas en avant pour découvrir ce qu’il s’était passé et rendre à Marceline son courage et son épanouissement disparus.

—C’est bien moi, répondit la souris en reniflant un peu avec un sourire.

L’elfe entonna de nouveau le nom de l’hybride avec plus de force et la soldate souleva son amie entre ses bras pour tourner sur elle-même, prise par l’euphorie de la situation.

—C’est toujours moi ! répondit elle de nouveau.

Malheureusement, Rachelle se prit les pattes l’une contre l’autre et trébucha en arrière. Gardant Marceline contre elle.

—Ouille, grimaça-t-elle en clignant des yeux. J’espère que tu n’es pas trop secouée ? Ça m'apprendra à m’improviser danseuse étoile.

Elle se tut un instant pour fixer son amie dans les yeux.

—Marceline, dit-elle finalement plus sérieusement sans la moindre gêne. Tu m’es précieuse. Je souffre en te voyant ainsi. Je te préfères largement avec ce magnifique sourire. Il te va bien mieux. Bon, je ne suis pas une experte dans le domaine, mais je suis sûre d’une chose. Je préfère te voir avec le sourire.
Marceline Cornebouc
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Marceline Cornebouc
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Je faillis tressaillir quand elle dit mon nom de famille, car c’était par lui que m’avait appelé mon tortionnaire, mais je me ressaisissais avant de montrer le moindre signe de faiblesse. Elle faisait tout son possible pour m’aider et je devais honorer ses efforts essayant d’aller mieux.
Quand je dit son nom une deuxième fois, elle me fit tournoyer dans les airs, avant de tomber en arrière, moi sur elle.

– Tu vas bien ? M’inquiétai-je.

—Ouille, grimaça-t-elle en clignant des yeux. J’espère que tu n’es pas trop secouée ? Ça m'apprendra à m’improviser danseuse étoile.

Je soufflai du nez avec un sourire. Quelle gourde ! Mais elle se mit à me regarder dans les yeux d’un air sérieux.

—Marceline, dit-elle finalement. Tu m’es précieuse. Je souffre en te voyant ainsi. Je te préfères largement avec ce magnifique sourire. Il te va bien mieux. Bon, je ne suis pas une experte dans le domaine, mais je suis sûre d’une chose. Je préfère te voir avec le sourire.

à ces mots, une bouffée de chaleur m'envahit.

– J’essayerai de sourire alors, répondis-je dans un murmure, reposant ma tête contre elle.

Je repris après un petit moment de réflexion :

–  Tu as raison, je dois aller mieux, je dois surmonter ce que j’ai vécu. Je pense que cela implique de——

Ce fut le moment que choisirent mes parents pour faire irruption dans la pièce ; ils avaient probablement été prévenus par le cuisinier. Je me relevai aussitôt, un peu honteuse d’être découverte dans une telle position.

– Maman, papa.

Et puis je vis tante Bonnibelle…

– Marceline ! Tu es sortie de ta chambre ! Fit maman, s’agençant pour me prendre dans ses bras, accompagnée de papa et de Bonnie. Voyant cette dernière approcher, j’eus un mouvement de recul.

– Je… commençais-je, le regard fuyant.

Voyant que je n’avais pas accepté son étreinte, ma mère enchaîna alors que tante Bonnie restait en retrait, un air peiné sur le visage :

– Et qui est cette… Personne avec toi ?

–C’est Rachelle, ma meilleure amie.

Après un instant d’hésitation, ma mère vint me prendre dans ses bras, suivie de mon père.

– ma chérie ! Est-ce que tu vas bien ? Nous étions si inquiets !

Je ne leur rendis pas leur étreinte, mes pensées étant concentrées sur tante Bonnibelle qui ne comprenait pas ce qu’il se passait. Après un instant, je me dégageai pour leur expliquer :

– Écoutez, je… j’ai besoin d’être seule avec Rachelle. J’ai besoin d’aide et vous… Elle est la seule qui puisse m’aider pour le moment. Je vous dirais tout après.

J’avais toujours le regard fuyant. Je ne savais pas comment dire cela autrement, aussi n’avais-je pu empêcher mes parents de s’offusquer, qui sortirent alors avec un « très bien » relativement doux, suivis de Bonnie qui avait toujours l’air triste. Un fossé s’était creusé entre nous et je ne savais pas comment réparer ma relation avec elle.
Nous nous retrouvâmes seules, mon amie et moi et je me tournai vers elle pour savoir ce qu’elle pensait de mes parents. Elle les trouverais certainement gentils, mais c’était mal les connaître.
Rachelle Virsce
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Rachelle Virsce
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Alors que Marceline était sur le point de laisser aller ce qu’elle avait sur le cœur, elle fut interrompue par l’arrivée de nouveaux protagonistes que la souris estima rapidement comme étant les géniteurs de son amie. La ressemblance, déjà flagrante, se couplait avec des tissus portés habituellement par la noblesse ou du moins par ce suffisamment fortunés pour se les payer. La façon dont son amie les appela convainquit l’hybride sur la justesse de son raisonnement. Mais rapidement, cette réalisation s’accompagna d’une certaine gêne alors que la souris sentait ses joues rougir sous son pelage. Pour qui passait-elle à se retrouver au sol, étreignant la fille des maîtres de maison ? Elle se releva bien vite à son tour, le regard fuyant avec un sourire désolé sous le museau.

Elle inspira longuement puis se força à regarder les parents de son amie. Elle savait qu’il lui fallait suivre les règles de bienséance auprès des nobles, elle l’avait appris d’Afosios. Mais le fait de savoir Marceline plongée dans une telle tourmente lui donnait la force de faire une entorse au savoir vivre. Si elle devait se ridiculiser devant les parents de son amie, qu’il en soit ainsi. Du moment que la tenancière puisse retrouver le sourire qui hypnotisait presque l'hybride.

Rachelle laissa reposer un doux sourire lorsque son amie la présenta comme sa meilleure amie. Peut-être était ce là son égo mal placé qui parlait, mais intérieurement, la souris bondissait de joie. Elle était la numéro un aux yeux de Marceline. En y réfléchissant, il était vrai que la tenancière était la première à s’être ouverte de la sorte à l’hybride qui s’était tout de suite attachée à cette dernière. Marceline n’était pas simplement une amie. Elle était l’amie dont la souris voulait garder près d’elle en toute occasion. Celle qui lui donnait la force de soulever des montagnes. Celle pour qui elle était prête à tout risquer. Elle sentit ses yeux s’embuer de joie et passa sa manche furtivement devant ses derniers pour éviter de passer pour une fille sans éducation devant les parents de Marceline. Ils n’étaient pas simplement des nobles après tout. Rachelle ne savait pas réellement pourquoi, mais elle avait envie de faire bonne impression chez ses derniers. Il fallait qu’elle les rassure. Surtout après avoir senti l’hésitation dans la voix de la mère de Marceline avant de finalement la traiter comme une personne.

—Madame, Monsieur, commença Rachelle en se tenant bien droite en ayant quelques difficultés à les regarder longtemps dans les yeux. Je me nomme Rachelle Virsce et je serais sous peu soldate. Je vous donne ma plus humble parole quant au fait que je ne tentais en rien de faire du mal à Marceline. C’est que… j’avais trébuché et euh… (Elle baissa un moment la tête honteuse avant de se pincer le bras pour retrouver courage. Elle n’avait pas à avoir honte de son lien avec Marceline. Lien qu’elle chérissait plus que tout.) Marceline est la personne la plus importante à mes yeux. C’est elle qui m’a aidé à… à vivre pleinement. Aujourd’hui encore, elle m’est trop importante pour la savoir rongé par des sentiments néfastes dont je m’efforce d’en découvrir la cause. Je sais que vous ne me connaissez pas, mais s’il vous plait. Ayez confiance dans la demande de votre fille. Je vous jure sur mon honneur et sur mes sentiments pour elle, que je ferais tout en mon pouvoir pour qu’elle redevienne l’elfe souriante que j’ai rencontré.

Elle s’inclina finalement alors que les parents quittaient la pièce avant de finalement se retourner vers son amie. La gratifiant d’un sourire, elle lui demanda :
—Ils ont l’air sympathiques. Je ne te savais pas noble, ou du moins issue d’une famille possédant une telle fortune. Alors dis moi, ma très chère Marceline. (Elle lui attrapa la main avec un sourire moqueur pour l’attirer proche d’elle.) Pourquoi l’héritière de ce domaine passe son temps dans les ruelles du Reike, armée de sa petite roulotte et de son nécessaire à cuisine ? L’appel de l’aventure ? L’envie de voir de nouveaux horizons ? Moi je pense savoir au moins une chose sur le sujet. Lorsque tu es aux fourneaux, ou derrière le comptoir de ta roulotte, on fait difficilement de personne plus épanouie que toi. C’est plus qu’une vocation, l’entrain dans ta voix, ton regard intéressé, parfois calculateur, surtout lorsqu’on parle de prix pour des informations. Tout ça prouve que tu baignes dans ton élément. Ce bonheur que tu as trouvé, auquel tu aspire, tu ne peux plus vraiment t’en passer. Tu seras à jamais malheureuse si tu t’en détourne. Je ne connais rien de la Marceline noble, j’espère pouvoir un jour en apprendre plus sur toi à ce sujet mais… pour l’heure, je veux retrouver celle qui réchauffe mon cœur. Celle pour qui je suis prête à me ridiculiser devant ses parents pour qu’elle retrouve le sourire.

Elle posa sa seconde main sur la main de Marceline avec douceur.
—Qui était la troisième personne qui les accompagnait ? demanda-t-elle alors à demi-mots. Tu avais l’air distante avec cette dernière. Veux-tu bien me parler d’elle ?

Elle lui offrit finalement un sourire.
La façon spécifiquement dont Marceline avait fui cette troisième personne qui pourtant voulait lui offrir une étreinte était perturbant du point de vue de la souris. Etait-elle en lien avec la douleur qui accablait son amie ?
Marceline Cornebouc
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Marceline Cornebouc
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Quand Rachelle prit la parole, mes parents l’écoutèrent avec attention et politesse. Je sentit que sa profession de soldate aidait à ce que mes parents ne la détestent pas. Elle se montra polie, un peu maladroite et certains de ses propos furent légèrement déplacés mais elle parla avec son coeur et réchauffa le mien. À la fin du discours de mon amie, ils acquiescèrent tout simplement et s’en allèrent. J’allais devoir revivre ce qu’il m’avait été fait en leur racontant tout. Pour l’heure, Rachelle était tournée vers moi et commençait à me parler :

—Ils ont l’air sympathiques. Je ne te savais pas noble, ou du moins issue d’une famille possédant une telle fortune. Alors dis moi, ma très chère Marceline, demanda-t-elle en m’attrapant la main pour m’attirer proche d’elle avec un sourire moqueur ; je sentis une petite vague de chaleur dans mon ventre. Pourquoi l’héritière de ce domaine passe son temps dans les ruelles du Reike, armée de sa petite roulotte et de son nécessaire à cuisine ? L’appel de l’aventure ? L’envie de voir de nouveaux horizons ?

Elle me parla de comment j’étais épanouie derrière mon comptoir, à évaluer mes clients. Elle avait raison, j’étais heureuse dans ma roulotte.

–Ce bonheur que tu as trouvé, auquel tu aspire, tu ne peux plus vraiment t’en passer, ajouta-t-elle. Tu seras à jamais malheureuse si tu t’en détourne. Je ne connais rien de la Marceline noble, j’espère pouvoir un jour en apprendre plus sur toi à ce sujet mais… pour l’heure, je veux retrouver celle qui réchauffe mon cœur. Celle pour qui je suis prête à me ridiculiser devant ses parents pour qu’elle retrouve le sourire.

Elle posa sa seconde main sur la mienne avec douceur.
—Qui était la troisième personne qui les accompagnait ? demanda-t-elle alors à demi-mots, un doux sourire sur le visage. Tu avais l’air distante avec cette dernière. Veux-tu bien me parler d’elle ?

– Je ne peux plus retourner à cette vie, déclarais-je tristement en dégageant ma main pour m’appuyer contre le plan de travail.

Je pris le temps de réfléchir à ce que j’avais à lui dire. Puis, après une grande inspiration je me lançai :

– J’ai été torturée Rachelle. Pour avoir été en possession d’une information confidentielle. Je ne savais pas à quel point mon métier était dangereux. Je peux pas recommencer. La prochaine fois ils me tueront ! Et j’aurais trop peur de toute façon.

Je secouai la tête.

– Je vais me contenter de l’alchimie. J’aime bien faire de l’alchimie. Je n’ai pas besoin de ressortir ma roulotte. L’autre personne c’est ma tante Bonnibelle, elle et moi étions très proches avant cet… évènement.

Je tournai mon regard vers mon amie. Elle voudrait savoir ce qu’il s’était passé, et pourquoi je ne pouvais plus être proche de ma tante. Mais j’en avais déjà trop dit : elle pouvait deviner que c’était le gouvernement qui m’avait fait cela. Je ne savais pas quoi dire d’autre alors je me tut, détournant le regard. Pour évacuer mes pensées douloureuses, je me retournait pour touiller le repas qui cuisait. Il serait bientôt prêt.
Rachelle Virsce
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Rachelle Virsce
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Rachelle se pinça les lèvres en baissant peu à peu la tête devant son amie qui s’éloignait. Les dires de cette dernière lui déplaisaient fortement et elle aurait tout le temps de lui expliquer pourquoi plus tard. Pour l’heure, elle se contenta d’écouter le récit de l’elfe.
Ainsi Marceline avait été torturée ? Cette information crispa la souris qui serra les poings de colère. Qui donc avait osé s’en prendre à son amie ? Qui était celui ou celle qui avait commis l’impensable ?
De fausses questions. Car en vérité, Rachelle savait pertinemment qui était en cause derrière cette affaire. Elle ne pouvait donner le nom de l'exécutant mais était certaine que son tortionnaire avait agi sous les ordres de la couronne.

D’un coup, Rachelle se sentit bien dénuée de force. Elle avait envie d’hurler, de dire qu’elle partait en croisade contre celui qui lui avait ôté la joie de vivre mais d’un autre côté, la soldate savait bien que son amie était en tort vis-à-vis de la loi. Elle l’avait même prévenu lors de la réunion avec Rengoku, Tagar, Mirari et Bohémond. Garder ce genre de secrets et être potentiellement liée à une tentative d’assassinat de la reine… ce qui lui est arrivé était à prévoir et la souris, bien que fulminant intérieurement, ne pouvait promettre d’apporter vengeance. Elle se devait de suivre le choix des lois. Cependant, elle retenait que quelqu’un avait vendu la mèche. Tagar, Mirari, Bohémond ou encore Rengoku. L’un d’eux avait donc laissé entendre qui leur avait donné les informations. Rompant ainsi un accord tacite entre les parties. Causant la souffrance de Marceline.
Rachelle se promit de trouver le fin mot de l’histoire. Elle mettrait le doigt sur celui qui avait jeté son amie en pâture à la couronne. Et lorsqu’elle l’aurait trouvé, elle ne se gênerait pas pour le confronter.

Marceline lui expliqua ensuite entre les lignes que sa tante Bonnibelle avait quelque chose à voir avec le triste évènement. La souris releva un sourcil. Était-elle également au service de la couronne ? Ça ne tenait pas.

La souris attendit quelques secondes avant de s’approcher de son amie en silence. Elle lui attrapa de nouveau la main pour la forcer à donner son attention.

—Parfois, lui dit-elle en plongeant son regard dans le sien d’un ton bien plus sérieux. Il est nécessaire de risquer jusqu’à notre vie pour obtenir ce que nous souhaitons. Si tu abandonnes tes rêves, c’est comme si tuais de tes propres mains une partie de toi-même. Je vais être honnête avec toi Marceline. Je déteste ce travail de vente d’information. Parce que je me fais un sang d’encre pour toi. A raison au vu de ce qu’il s’est produit. Mais je serais la pire des hypocrites de te dire d’abandonner ce rêve parce qu’il est dangereux. Je suis la première à me jeter tête la première face au danger pour accomplir mes rêves, je n’ai pas le droit de te dire d’arrêter parce que c’est dangereux. Ca s’est mal passé une fois, tu t’es retrouvé plus bas que terre. Tu te demandes si tu ne ferais pas mieux de te cacher à jamais pour rester en vie. Mais ce n’est pas une vie de rester chez soi. Il y a toujours des solutions. Tout le monde peut faire des erreurs, se rater, faire confiance aux mauvaises personnes. Mais l’important c’est de ne pas abandonner. Tu as toute la vie devant toi, compte tu vraiment laisser l’enfer que tu as vécu te poursuivre jusqu’à ton dernier souffle ? (Rachelle plongea un peu plus son regard dans celui de son amie. Elle sentait son cœur accélérer.) J’aimerai te proposer quelque chose. Toute cette affaire à prouver que la couronne avait bien du mal à trouver des informations. Ils ont eu besoin de faire appel au peuple. A des gens comme Mirari, comme Rengoku ou Bohémond pour trouver des informations. Ils les ont trouvés chez toi parce que tu sais ce que tu fais. Tu marchandes les informations avec génie, ta façon de jauger la valeur des informations, de déceler ce qui peut être important dans un discours, de te créer un véritable réseau de contact pour avoir un œil sur chaque fait et gestes au sein du Reike. Tu es une maîtresse dans le domaine Marceline. C’est comme si les astres t’avaient conçus dans le but de jouer à la pêche et revente aux informations. Je pense que la couronne se méprend sur la façon dont ils auraient dû te traiter. Ce n’est pas un châtiment que tu méritais. Non, ce qu’ils auraient du faire, c’est t’offrir un poste. Tu pourrais continuer tes affaires et la couronne te verserait un salaire pour que tu leur transmette les informations importantes à savoir du Reike. Ils auront les yeux du peuple avec toi. Plutôt que d’être soupçonnée, tu serais sollicitée pour les aider si un cas similaire se reproduisait. Non seulement tu pourrais continuer de t’épanouir dans ton domaine, mais tu pourrais en même temps aider notre nation. Tu étais là lorsque Rengoku et moi avions parlé de faire du Reike un endroit de rêve. Tu peux aussi y contribuer Marceline. (Les mots qui suivirent lui échappèrent des lèvres.) Le Reike ne sera pas un endroit idyllique à mes yeux si tu n’y es pas pleinement heureuse.

Rachelle se tût quelques instants. Sentant ses joues rosir sous son pelage. Elle serra un peu plus la main de son amie avant de frapper du pied. Elle n’avait pas le droit de parler de courage si elle-même se comportait de manière si couarde. Posant de nouveau son regard sur l’elfe qui lui faisait face, elle ajouta d’une voix ferme.

—Marceline. Je pense que je suis vraiment attachée à toi. Tu sais que quel que soit ton rêve, tant qu’il n’entre pas en contradiction avec le mien, je donnerai corps et âme pour t’aider à l’accomplir. Fais moi confiance.

Elle posa son regard sur le plat avant de changer de sujet.
—Au sujet de ta tante… quand tu dis qu’elle est liée à cet événement. C’est dans quel sens ? Tu penses qu’elle serait venue pour te torturer ? Elle n’a pas l’air d’être une sorte d’agent secret du gouvernement. Ça n'a pas beaucoup de sens. Si c’est elle qui t’a fait ça… alors qu’elle est de ta famille. Tu as le droit d’être en colère contre elle. Souhaites-tu que nous allions la voir pour que tu puisses lui dire le fond de ta pensée ? Quoi qu’il arrive, elle ne te touchera pas. Je te protégerai.
Marceline Cornebouc
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Rachelle s’approcha de nouveau de moi, et de nouveau elle m’attrapa la main, comme je l’avais fait quand elle avait eu besoin de moi. Le coeur chaud, les yeux humides, je sentis qu’elle voulait que je la regarde dans les yeux. Je compris que je m’étais ouverte à elle, à ses pensées. Je la laissai donc plonger son regard dans le mien :

—Parfois, dit-elle, il est nécessaire de risquer jusqu’à notre vie pour obtenir ce que nous souhaitons. Si tu abandonnes tes rêves, c’est comme si tuais de tes propres mains une partie de toi-même.

Bien sûr qu’elle avait raison. Mais…
Elle ajouta qu’elle détestais mon métier parce qu’elle se faisais un sang d’encre pour moi ; l’imaginer s’inquiéter me serra le cœur.

—Mais je serais la pire des hypocrites de te dire d’abandonner ce rêve parce qu’il est dangereux. Je suis la première à me jeter tête la première face au danger pour accomplir mes rêves, je n’ai pas le droit de te dire d’arrêter parce que c’est dangereux. Ca s’est mal passé une fois, tu t’es retrouvé plus bas que terre. Tu te demandes si tu ne ferais pas mieux de te cacher à jamais pour rester en vie. Mais ce n’est pas une vie de rester chez soi.

… Je ne voulais pas rester chez moi…
Elle poursuivit en disant qu’il y avait toujours des solutions, je tout le monde pouvait faire des erreurs, mais que l’important était de ne pas abandonner. Je déglutit.

—Tu as toute la vie devant toi, compte tu vraiment laisser l’enfer que tu as vécu te poursuivre jusqu’à ton dernier souffle ?

Elle s’approcha un peu plus, et je sentis son coeur accélérer… et le mien le suivre.

—J’aimerai te proposer quelque chose, continua-t-elle. Toute cette affaire à prouver que la couronne avait bien du mal à trouver des informations. Ils ont eu besoin de faire appel au peuple. A des gens comme Mirari, comme Rengoku ou Bohémond pour trouver des informations. Ils les ont trouvés chez toi parce que tu sais ce que tu fais. Tu marchandes les informations avec génie, ta façon de jauger la valeur des informations, de déceler ce qui peut être important dans un discours, de te créer un véritable réseau de contact pour avoir un œil sur chaque fait et gestes au sein du Reike. Tu es une maîtresse dans le domaine Marceline. C’est comme si les astres t’avaient conçus dans le but de jouer à la pêche et revente aux informations.

Je fermais douloureusement les yeux. Elle ne savais pas que j’avais moi-même fait la bêtise qui m’avais mise dans ce pétrin.

— Je pense que la couronne se méprend sur la façon dont ils auraient dû te traiter, poursuivit-elle alors que je rouvrais les yeux. Ce n’est pas un châtiment que tu méritais. Non, ce qu’ils auraient du faire, c’est t’offrir un poste.

Elle continua son monologue en disant que la couronne devrait me verser un salaire pour leur transmettre les informations importantes à savoir du Reike, qu’ils auront les yeux du peuple avec moi.

—Tu étais là lorsque Rengoku et moi avions parlé de faire du Reike un endroit de rêve. Tu peux aussi y contribuer Marceline.

Une étincelle s’alluma dans mes yeux alors qu’elle prononçait sa dernière phrase :

—Le Reike ne sera pas un endroit idyllique à mes yeux si tu n’y es pas pleinement heureuse.

Je sentis à travers mon pouvoir ses joues se réchauffer, et les miennes les imiter. Serrant un peu plus ma main, elle tapa du pied pour se donner du courage, puis retourna son regard vers moi.

—Marceline. Je pense que je suis vraiment attachée à toi. Tu sais que quel que soit ton rêve, tant qu’il n’entre pas en contradiction avec le mien, je donnerai corps et âme pour t’aider à l’accomplir. Fais moi confiance.

Le coeur battant, je ne savais que répondre, comment réagir. Elle changea de sujet.

—Au sujet de ta tante… quand tu dis qu’elle est liée à cet événement. C’est dans quel sens ? Tu penses qu’elle serait venue pour te torturer ? Elle n’a pas l’air d’être une sorte d’agent secret du gouvernement. Ça n'a pas beaucoup de sens. Si c’est elle qui t’a fait ça… alors qu’elle est de ta famille. Tu as le droit d’être en colère contre elle. Souhaites-tu que nous allions la voir pour que tu puisses lui dire le fond de ta pensée ? Quoi qu’il arrive, elle ne te touchera pas. Je te protégerai.

Je secouai la tête avant de la poser sur son épaule, mon front contre son cou. Je repensai à tout ce qu’il s’était passé, mais cette fois, une heureuse certitude en tête, j’aurais le courage d’affronter ce qu’il s’était passé.

—J’ai été idiote. J’ai donné, ou plutôt vendu cette information à une agente du gouvernement. Je lui ai moi-même avoué que j’étais en possession de cette information qui était évidemment confidentielle. Je suis pas un génie. J’ai aucune idée de ce que je fais.

J’avais fermé les yeux.

—Le lendemain matin, Mirari est venue me voir pour me menacer, pour que je ne révèle à personne cette information précisément. Je lui ait dit que c’était trop tard, alors elle m’a dit que je devrais dire au gouvernement que c’était un autre type qui m’avait transmis cette info. Un soldat qu’elle aimait pas, elle a pas voulu me dire pourquoi. Elle m’a fait comprendre que je risquais gros si je disais la vérité. C’est un euphémisme, elle m’a clairement menacée. Quand elle est partie, pour me changer les idées, je me suis mise à travailler sur une potion que je voulais t’offrir. Je suis ensuite partie au marché pour acheter les ingrédients dont j’avais besoin pour faire les premiers tests de la potion, et quand je suis revenue, j’ai trouvé ma roulotte saccagée. La porte s’est fermée derrière moi et un type s’est révélé en allumant une bougie, dans mon fauteuil. Il m’a menacée, et alors qu’il allait me crever les yeux, j’ai donné le mensonge à propos du soldat. Je croyais qu’il allait partir après ça… J’ai été idiote. Il m’a empoignée par le cou et m’a étouffée jusqu’à ce que je perde connaissance. Je croyais que j’allais mourir. Mais je me suis réveillée dans une salle froide et humide dans un sous-sol, attachée à une chaise, devant un brasero. Il y avait quelqu’un aussi derrière moi. Ils voulaient savoir si j’avais menti ou pas, mais je me suis dit que si je disais la vérité, Mirari me ferait subir la même chose que j’allais subir, une deuxième fois et probablement en pire. Alors j’ai continué le mensonge. J’ai peut-être fais tuer un innocent en mentant ainsi.

Je pris une grande inspiration pour évacuer la culpabilité.

Warning : torture:

Je pris le temps de me calmer, les yeux contre le pelage de celle qui m’avait aidée à affronter tout ça.

—Je me suis ensuite réveillée dans mon lit, dans ma roulotte. Ils ont essayé de me faire croire que c’était un cauchemar en faisant couler une bougie sur mon ventre, mais je sais que j’ai réellement souffert. Quand j’ai fini de pleurer et de me calmer, j’ai conduit ma roulotte jusqu’ici, et je ne suis plus sortie de ma chambre.

J’ouvris les yeux pour les poser sur les siens.

—Jusqu’à ce que tu viennes.

J’avais probablement les yeux injectés de sang, ruisselants de larmes, et la morve au nez. Je les baissai.

—Tu me demandes de risquer de subir tout ça une seconde fois, et peut-être même pire. Je ne sais pas si je pourrais vivre ainsi, en sachant qu’à tout moment je pourrais me faire torturer à nouveau. Je ne crois pas en avoir le courage.
Rachelle Virsce
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La souris écouta avec attention son amie. Ainsi, elle n’avait pas été trahie par l’un des membres de cette étrange expédition ce qui rassura la soldate. Elle pouvait se conforter sur l’idée qu’il s’agissait d’hommes et de femmes de confiance. Rachelle savait qu’elle serait tombée de bien haut si elle avait appris que le malheur de son amie découlait de l’acte déshonorable de Rengoku, Mirari ou bien Tagar.

—Tout le monde fait des erreurs Marceline, lui dit doucement la soldate en lui caressant doucement le cuir chevelu pour la réconforter. Tu en as déjà fait, et tu en feras d'autres. Tout comme c’est mon cas. Je suis sûre que même la couronne se trompe parfois. Alors oui, certaines erreurs peuvent être sacrément handicapantes. Mais si nous avons peur d’échouer, finalement, ne rien tenter par peur d’échouer, c’est ne rien faire pour réussir. Et puis tu n’es pas seule. S’il y a bien quelque chose que tu m’as fait comprendre, le jour ou tu m’as tendu cette main salvatrice… c’était que j’avais le droit de me tromper. J’avais le droit d’être comme n’importe qui. Car je sais désormais, que même si je me rate, j’ai des gens derrière moi qui m’aideront à me relever. Et aujourd’hui, je suis là pour toi.

Elle laissa l’alchimiste continuer son récit en continuant ses caresses. Malheureusement, la suite de ce dernier crispa légèrement l’hybride qui grinça légèrement des dents. Mirari avait donc menacé Marceline ? Pire que ça, elle avait comploté pour occulter la vérité à la couronne. Dénonçant une personne avec qui elle avait un grief.
La souris arrêta ses mouvements de mains l’espace de quelques instants. Elle savait que Marceline ne lui mentirait pas. Et cette affaire trouverait une solution. Peut-être dans le sang, mais Mirari répondrait de ses actes. La souris mettrait un point d’honneur à ce que cet acte déshonorant ne reste pas impuni. Peut-être que l’humaine avait une excellente raison d'agir ainsi, mais elle s’était mise en dehors des lois du Reike. Et ça, Rachelle ne pouvait l’accepter. Elle s’expliquerait avec l’humaine et ferait entendre cette affaire aux autorités compétentes.

Finalement, elle recommença à lui caresser les cheveux doucement. Et lorsque l’elfe à la peau brune entra dans les détails les plus horrifiant de son aventure, elle l’étreignit pour lui donner la force de continuer jusqu’au bout.

—Marceline, dit-elle finalement en cherchant les mots justes. Tu n’es pas fautive. Mirari t’avait mis le couteau sous la gorge et tu as agi par peur et instinct de préservation. Cela prouve que notre nation n’est pas encore celle dont je rêve tant. Je représente l’armée, et je ne suis même pas capable de protéger la personne la plus chère à mes yeux des machinations d’un tiers. Je ne peux qu’imaginer l’horreur que tu as dû traverser. Je ne vais pas te mentir en te disant que je comprends ta peine, je n’ai rien subi d’aussi terrifiant de ma vie entière. Je ne sais même pas si j’aurai tenu le coup comme toi. Quoi que… je pense que l’espoir de te revoir m’aurait offert la force nécessaire de tenir. Je me chargerai personnellement de Mirari. Je t’en fais le serment. Elle sera jugée pour son crime.

Se moquant de salir sa cape, elle n’hésita pas à sécher les larmes de Marceline avec cette dernière.

—Je ne pense pas que tu manques de courage. Il y a toujours de l’espoir, là où il y a de la volonté. Mettons cette affaire de côté pour le moment et pour l’heure. Allons à la rencontre de ta tante. Si tout n’était qu’illusion et si tu as une once d’amour pour cette personne, alors tu dois faire l’effort d’affronter tes peurs. J’ai pu le voir à son regard. Elle souffre de te voir ainsi. Si… si jamais tu décidais de ne plus me parler, je ne sais pas bien comment je réagirais. Mais c’est un peu particulier… (Rachelle marqua une longue pause. Une très longue pause. Puis finalement, elle reprit d’une voix calme.) Marceline. Est-ce que tu accepterais que l’on se voit plus souvent ? Je ne dis pas ça uniquement pour t’aider à retrouver confiance en toi. C’est ce que je veux également. Je me sens heureuse en ta présence. Je veux savoir ce que je ressens pour toi est… disons que j’aimerai pouvoir mettre un mot dessus. Je me plais à te savoir contre moi…

Elle se tut finalement alors qu’elle détourna légèrement le regard, ne sachant plus où se mettre.

“Est-ce que c’est bizarre ? Que je dises ce genre de choses ? Tout ce que je sais, c’est que je veux passer plus de temps avec toi. Ce n’est pas simplement réconfortant d’être avec toi. Non, c’est tout autre chose.

Rachelle se tut finalement. Glissant sa main dans celle de son amie. Voyant le calvaire qu’elle avait du subir et s’imaginant à la place de la tante de la tavernière, elle s’était décidée à être on ne peut plus sincère avec cette dernière.
Marceline Cornebouc
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Je fermais les yeux un moment avant de reprendre mon récit. Rachelle visait juste, et ses mots me touchaient au plus profond de mon être. Je ne devais pas avoir peur de faire des erreurs – cette pensée me faisait toujours trembler – je devais aller de l’avant et tenter de réussir, sans quoi je ne tenterai plus rien. Et elle était là pour moi.
Ses caresses me faisaient du bien, et m’aidaient à affronter mon propre récit.
Quand j’en vint à parler de Mirari, elle se crispa, et je sentis sa soif de Justice. Pour l’heure, il fallait que je continue de lui raconter ce qu’il m’était arrivé.

—Marceline, dit-elle quand j’eus enfin fini. Tu n’es pas fautive. Mirari t’avait mis le couteau sous la gorge et tu as agi par peur et instinct de préservation. Cela prouve que notre nation n’est pas encore celle dont je rêve tant. Je représente l’armée, et je ne suis même pas capable de protéger la personne la plus chère à mes yeux des machinations d’un tiers. Je ne peux qu’imaginer l’horreur que tu as dû traverser. Je ne vais pas te mentir en te disant que je comprends ta peine, je n’ai rien subi d’aussi terrifiant de ma vie entière. Je ne sais même pas si j’aurai tenu le coup comme toi. Quoi que… je pense que l’espoir de te revoir m’aurait offert la force nécessaire de tenir. Je me chargerai personnellement de Mirari. Je t’en fais le serment. Elle sera jugée pour son crime.

Je secouai la tête, mais avant que j’aie pu répondre elle sécha mes larmes avec sa cape avant de reprendre.

—Je ne pense pas que tu manques de courage. Il y a toujours de l’espoir, là où il y a de la volonté.

Elle me proposa d’aller voir ma tante pour lui expliquer ce qu’il s’était passé. Elle avait raison, il ne fallait pas qu’elle souffre plus longtemps de mon aversion forcée envers elle.
Après une longue pause, où je sentis ses pensées tournées vers moi et ses sentiments, elle me demanda de me voir plus souvent. Ensuite, probablement sans s’en rendre compte, elle me fit une véritable déclaration, et à en croire mon coeur et le feu d’artifice qui se passait à l’intérieur, je n’avais qu’une seule chose à lui répondre.
Elle me demanda si ce qu’elle avait dit était bizarre, et s’interrogea sur ses propres sentiments. Il me fallait bien ça pour que je retrouve le sourire. Mon très grand sourire. Des étincelles dans le regard, je posai ma main sur sa joue et lui déclarai :

—Ce que tu ressens c’est de l’amour… Qu’est-ce que tu attends pour m’embrasser ?
Rachelle Virsce
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De l’amour ?
La souris se mua dans un long silence alors qu’elle posa son regard sur le visage de celle qui faisait battre son cœur.
Bien sûr, Rachelle n’était pas naïve au point de ne pas savoir ce qu’était l’amour, c’est une question qui vient sur toutes les lèvres à l’âge adolescent après tout. Et puis sans amour, elle ne serait pas venue au monde. Quoi que, elle n’était pas réellement certaine sur ce point. Elle préférait ne pas penser à sa conception ou à sa mère qui n’était probablement déjà plus de ce monde.
Dans tous les cas ! L’hybride était au courant que l’amour était ce que l’on éprouvait lorsque l’on ne pouvait plus se passer d’une personne sans en souffrir. C’était une pensée légèrement naïve et il y avait très certainement bien plus que ça à développer sur le sujet, mais pour le moment, cette explication lui convenait.

Réfléchissant beaucoup plus qu’à l’accoutumé, son regard glissa des yeux de sa muse pour rejoindre ses lèvres et rapidement, ces dernières lui parurent bien imposantes. La souris tentait de garder un sourire d’assurance, mais elle se sentait commencer à trembler de tout son corps. La peur mêlée à l’excitation l’empêchait de savoir sur quel pied danser. Et comme prise par une profonde bouffée de chaleur, elle s’éventa un peu de la main en respirant profondément. Elle se souvint alors d’une phrase anecdotique qu’elle avait lu dans un livre pour enfant alors qu’elle apprenait à lire il y a encore peu.

L’Amour, ce n’était pas quelque chose qui se pensait. C’était quelque chose qui se ressentait. Ainsi, l’hybride qui ne savait pas du tout quelle était la meilleure façon de réagir se décida à s’abandonner complètement à l’instinct. C’était aussi plus simple pour elle ainsi, elle réfléchirait après avoir concrétisé ses sentiments pour Marceline.

Sans un mot, elle attrapa Marceline par une hanche pour la surplomber de sa taille avantageuse avant de se pencher vers elle doucement. Elle sentait son cœur s’emballer, battre aussi fort que les marteaux sur les enclumes des plus chaudes forges du Reike. Elle avait peur de ne pas savoir embrasser. Elle avait peur de se rater, de manquer cette occasion inouïe.

Et finalement, après des secondes qui lui parurent une éternité, son museau effleura les lèvres de l’elfe. Rachelle remarqua bien rapidement que ce n’était pas pratique d’embrasser quelqu’un avec les caractéristiques animales qu’elle portait. Elle tenta maladroitement de faire jouer la langue de son amie avec la sienne mais son manque d’expertise produisit un résultat bien moins transcendant que ce à quoi elle s’attendait. Et pourtant. Pourtant, la souris sentait bien à quel point elle était heureuse à l’instant. N’arrivant pas à cacher un large sourire sur ses lèvres, elle se sentit commencer à pleurer. Bien sûr, elle n’était pas triste. C’était là des larmes de soulagement. Et rapidement, elle se mit à rire.

—Je suis vraiment nulle pour ça, dit-elle amusée. Mais je vais travailler durement et j’espère qu’avec assez de rigueur, je pourrais t’offrir un meilleur baiser que celui là. Tu penses que je pourrais m’entrainer sur une elfe à la peau brune qui fait battre mon cœur ?

Elle passa sa manche sur ses yeux à plusieurs reprises et continua sur un ton plus sérieux.

—C’était moi qui était censée t’aider à aller mieux, continua t’elle avec un sourire en caressant le dos de Marceline. Et finalement, même dans ton état tu arrive à créer des miracles pour moi. Je… (elle prit une profonde inspiration.) Tu étais déjà mon idole pour ce que tu avais fait pour moi. M’accepter comme amie malgré mes origines. Tu m’as prouvé que j’avais ma place comme n’importe qui. Que j’avais le droit au bonheur. J’étais fermée dans mes mauvaises pensées, certaine de devoir terminer ma vie seule. C’est pour cela que je cherchais le respect des autres par mon travail. Mais sans des gens pour me pousser dans la bonne direction ou me donner la force de soulever des montagnes, j’aurai été bien en peine de réussir quoi que ce soit. Tu m’as montré que je pouvais avoir des amis. Et désormais, chose que je pensais impossible. Je vois qu’il y a aussi une place pour moi dans le cœur de quelqu’un… C’est au-delà de toutes mes espérances. Marceline. (Son regard se fit alors plus sérieux.) Je te jure sur mon honneur, de ne jamais bafouer les sentiments que je te porte et de tout faire pour te rendre heureuse. Tout comme tu as changé ma vie entière en m’offrant plus qu’un simple bonheur. Mais une véritable paix intérieure.

Rachelle finit par lui offrir un sourire apaisé. Mais bien vite, l’excitation de la jeunesse vint reprendre le dessus et elle se vit lui attraper les mains pour danser joyeusement avec cette dernière, son côté enfantin ressortant de nouveau.

—Je suis amoureuse de la plus gentille elfe du Sekai ! s'enorgueillit-elle alors. Et j’ai même eu le droit à un baiser !

Elle se stoppa nette lorsqu’elle vit un serviteur passer et les défigurer du regard. Se sentant rougir intensément, elle remarqua qu’elle s’était peut-être un peu trop laissée aller. Elle hésita un instant à présenter ses excuses à cette personne si spéciale à ses yeux. Mais après mûre réflexion, on ne vivait les premiers instants de son premier amour qu’une seule fois. Alors, d’un coup, envahie par un courage à dompter des lions, elle embrassa de nouveau son amie avec beaucoup moins d’hésitation.
Marceline Cornebouc
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Marceline Cornebouc
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J’étais certaine qu’elle m’aimais, mais Rachelle resta muette un long moment alors que nous nous regardions. Ses pensées étaient un tourbillon chaotique que j’avais du mal à lire, alors je ne pouvais qu’attendre qu’elle réagisse. Elle se mit à trembler et à respirer profondément en s’éventant ; et moi j’étouffais un rire. Je ne savais pas ce que ça faisais là mais elle pensa à un livre pour enfants et à l’amour qui se ressentait plutôt que ne se disait.
Et puis elle m’attrapa par la hanche et, me dominant d’une tête, se pencha doucement vers moi. Nos cœurs s’emballèrent à l’unisson, et nous restâmes quelques longues secondes à nous regarder. Enfin, alors que mes yeux brillaient d’excitation, ses lèvres effleurèrent les miennes dans un baiser... maladroit. Alors que je tentait de rectifier le tir, je sentis avec surprise sa langue hésitante entrer dans ma bouche. Je tentai alors de la caresser avec la mienne mais elle se retira. Confuse je la regardai sourire, avec des larmes coulant de ses joues, puis rire aux éclats.

—Je suis vraiment nulle pour ça, dit-elle. Mais je vais travailler durement et j’espère qu’avec assez de rigueur, je pourrais t’offrir un meilleur baiser que celui là. Tu penses que je pourrais m’entrainer sur une elfe à la peau brune qui fait battre mon cœur ?

Après s’être essuyé les yeux à plusieurs reprises, elle reprit, tout en caressant mon dos, disant que c’était elle qui était sensée m’aider à aller mieux, mais que même dans mon état j’arrivais à faire des miracles pour elle. Après une profonde inspiration, elle me dit que j’étais déjà son idole pour l’avoir acceptée malgré ses origines, pour lui avoir prouvé qu’elle avait sa place comme n’importe qui, qu’elle avait le droit au bonheur. Elle dit que je l’avais libérée de ses pensées sombres.

—Marceline, déclara-elle alors que je la regardais avec des yeux brillants. Je te jure sur mon honneur, de ne jamais bafouer les sentiments que je te porte et de tout faire pour te rendre heureuse. Tout comme tu as changé ma vie entière en m’offrant plus qu’un simple bonheur. Mais une véritable paix intérieure.

Émue, je ne savais trop que faire, mais elle me libéra bien vite de ce petit tracas en me prenant les mains pour me faire danser.

—Je suis amoureuse de la plus gentille elfe du Sekai ! s’écriat-telle. Et j’ai même eu le droit à un baiser !

Je me mis à rire aux éclats. Elle s’arrêta net quand nous aperçûmes un esclave passer et nous dévisager avec haine. Je fronçai les sourcils en le regardant et il s’en alla, comprenant que je ne tolérerai pas ce genre d’attitude, surtout pas envers la personne que j’aimais.
Sans crier gare, Rachelle s’approcha de nouveau de moi pour m’embrasser, cette fois avec beaucoup plus d’assurance. Je ne pus m’empêcher de sourire pendant ce baiser bien plus agréable que le premier, et quand il fut fini, j’en voulais encore. Je pris donc sa tête dans mes mains et l’embrassa fougueusement, prenant soin de porter ma langue dans sa bouche pour venir jouer avec la sienne. Le goût de la salive de mon amoureuse était exquis et je me surpris à continuer de l’embrasser pendant un long moment.
Quand nos lèvres se séparèrent, je la pris dans mes bras pour lui faire un gros câlin.

—et à toi, je promet d’être à tes côtés quoi qu’il arrive. Je promet que ton courage m’inspirera pour en avoir moi aussi face à l’adversité. Je promet de ne plus me laisser aller pour que tu ne t’inquiètes plus pour moi. Enfin, je promet de te rendre heureuse, parce que tu le mérites et parce que je t’aime.

Je la regardai dans les yeux de nouveau, espérant que mon discours soit adéquat. Puis, je me dirigeai vers le repas qui avait fini de cuire et éteignais les feux.

—à table ! Fis-je avec enthousiasme.

Pendant que nous nous versions les portions dans des bols, je perdis mon sourire. Il fallait que je l’empêche de faire ce qui pourrait bien être une terrible bêtise.

—J’imagine qu’il n’y a pas de bon moment pour en parler donc je vais le faire avant d’oublier : ne confronte pas Mirari, s’il te plaît. Je sais que tu vas vouloir lui faire payer ses actes, Je la crois capable de faire ce dont elle ma menacée de faire. Elle nous ferai du mal à toutes les deux. En plus, si les autorités apprennent que j’ai menti pendant mon interrogatoire, je le subirais à nouveau.

Je la regardai avec des yeux suppliants.

—s’il te plaît, ne va pas confronter Mirari.
Rachelle Virsce
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Rachelle tenta de se faire violence pour cacher son excitation visible à sa queue de souris qui dansait dans son dos avant de finalement abandonner. Elle était bien trop heureuse pour se calmer. Pour ne rien arranger, les mots de sa muse venaient d’embraser une véritable flamme au sein de l’hybride qui se sentait plus confiante que jamais. Elle souhaita répondre quelque chose mais se rendit compte qu’elle n’avait nul besoin de mots pour exprimer la reconnaissance et l’affection qu’elle éprouvait pour l’elfe. Elle tapota de ses pieds sur le sol, sautillant presque de joie en suivant Marceline qui venait de décréter qu’il était l’heure de se sustenter.

Rapidement, les deux filles retournèrent devant le potage et Rachelle commença à attraper des bols après avoir demandé à la tenancière ou ces derniers étaient rangés. Elle jongla un peu avec ses derniers pour épater son amoureuse, le cirque l’ayant entraîné à ce genre de jeux, il n’y eut aucune casse pour le plus grand bonheur des récipients.

Mais rapidement, ce moment de joie éphémère s’éteignit alors que Marceline perdit lentement son sourire, rappelant ainsi à Rachelle que cette dernière n’était pas forcément dans le meilleur des états. Avec tout ce qu’il s’était passé, elle avait presque oublié la raison initiale de sa venue. Elle espérait que ce n’était pas une mauvaise pensée qui refaisait surface mais malheureusement pour l’hybride, la vérité était encore bien pire.

Marceline après une courte explication, supplia Rachelle de ne pas confronter Mirari sur ses actes et se fût au tour de la souris de perdre immédiatement son sourire. Sa queue s’affaissa lentement et Rachelle déposa les bols sur la table la plus proche. Marceline était terrifiée. Pas seulement pour elle, mais également pour l’hybride qu’elle pensait incapable de résister à l’ancienne sajenti. Sans doute à raison, pour avoir vu Mirari en action, Rachelle savait déjà que son potentiel dépassait de loin le sien. Mais la soldate ne pouvait pas tourner le dos au Reike. A la Justice en laquelle elle croyait dur comme fer. Elle sentait que cette histoire tournerait mal et peut-être ne serait-elle plus capable de faire sourire Marceline après ça. Peut-être leur idylle amoureuse cesserait à cause de son propre égoïsme, un égoïsme qui ferait passer ce qu’elle pensait juste avant son propre bonheur. La souris leva la tête pour fixer le plafond, comme pour y chercher une réponse secrète qui apparaîtrait et résoudrait tous ses soucis immédiats.

La souris s’imagina l’espace d’un instant mentir à Marceline et agir tout de même dans son dos avant de rapidement se raviser. Elle aimait Marceline, véritablement. Et par conséquent, elle ne se voyait pas en droit de lui cacher la vérité.
Ce ne fut qu’après une longue minute que la souris inspira profondément. Cherchant le courage d’agir.
Puis finalement, elle prit la parole.

—Je suis vraiment trop facile à lire n’est-ce pas ? Malheureusement, je suis désolée Marceline. Je ne peux pas… (Elle serra doucement le poing.) Je ne peux pas te mentir non plus, alors je préfère être totalement franche avec toi. Même si tu n'aimeras peut-être pas ce que tu vas entendre. Mais je me dois d’agir selon ce que je pense juste. Mirari ne t’a pas seulement causé du tort. C’est déjà impardonnable à mes yeux mais il n’y a pas que ça. Elle a délibérément mis en danger tout le système reikois et a peut-être envoyé un innocent à l'abattoir. Peut-être ce dernier n'a-t-il pas encore été jugé. Tu pourrais continuer de te regarder dans une glace, sachant qu’à cause de cette sorcière et de ses menaces, tes mots ont détruit la vie d’un homme ? Peut-être avait-il une famille, des enfants. Et du jour au lendemain, il a tout perdu. Comme ça. Sur une accusation frauduleuse. J’ai juré de faire du Reike, ma nation, un endroit où chacun s’y sentirait en sécurité, ou chacun pourrait s’y épanouir, peu importe ses origines. Je veux pouvoir protéger mes frères et sœurs reikois, au péril de ma vie s’il le faut.

La souris se tourna alors pour montrer son dos à son amie. Puis elle fit tomber lentement sa tenue pour montrer son dos mis à nu. Le tatouage propre à tous les reikois s’y trouvait. Se mêlant à son pelage et prenant la totalité de son dos.

—Lorsque le Reike m’a tendu la main et que j’ai fait faire ce tatouage, synonyme de ma renaissance dans un lieu plein de promesses et d’espoir. J’ai juré fidélité à la nation. J’ai promis que quels que soient les sacrifices que j’aurai à faire, allant même jusqu’à ma propre vie, je ferais tout mon pouvoir pour rendre le cadeau que le Reike m’a fait ce jour-là. C’est exactement pour ça que je dois confronter Mirari. Elle pourrait me faire du mal. Et… te faire du mal aussi. Et peut-être que je n’arriverai pas à nous protéger. Mais je ne peux pas laisser une telle personne impunie. Sinon, je ne serais plus que l’ombre de moi-même. Je ne peux pas lever les yeux sur sa vilénie ! Sinon elle agira de nouveau, corrompant un peu plus la nation que je chéris au plus profond de mon cœur, celle que je veux voir s’élever dans une paix totale. Oui, je suis sans doute une idéaliste qui court après un rêve irréalisable. Mais ce n’est que lorsque je m’avouerai vaincue que ce dernier le deviendra véritablement. Si je prenais la fuite maintenant, alors je ne vaudrais pas mieux que cette sorcière !

Elle remonta finalement sa tenue pour se tourner vers son amie de nouveau. Plongeant son regard dans le sien.

—Je suis terrifiée. Mirari s’y connait bien mieux que moi sur les lois. Elle a des connexions partout et c’est une mage prestigieuse. Je l’ai déjà vu en action. Pire que tout, j’ai peur de ce qu’elle pourrait te faire. Mais… je ne peux pas reculer. Je dois l’emmener devant la justice. D’une manière ou d’une autre. Je refuse que notre société soit gangrenée par ce genre de personnes. Pour ton cas, tu as menti sous le coup de la pression, de la peur de cette dernière. Marceline s’il te plait…

La souris baissa légèrement le ton de sa voix.

—Un jour ou l’autre, si ce n’est pas maintenant, Mirari finira par commettre une nouvelle exaction. Tôt ou tard, la vérité finit toujours par éclater. Que fera l’armée en apprenant que tu as menti ? Même si elle l’apprenait plusieurs années plus tard, penses-tu sincèrement qu’elle ne reviendrait pas te chercher ? Tu te souviens lorsque nous discutions de la flèche tous ensemble, j’avais éprouvé le besoin que tu fasses confiance aux forces armées, à nos lois. J’aurai aimé que tu ailles expliquer tout ça directement avec eux au moindre doute concernant la personne à qui tu avais vendu la potion. Tu te retrouve aujourd’hui avec un choix similaire. Dire la vérité, ou tenter de la cacher au plus profond de toi. Notre nation ne peut pas venir en aide à ses habitants si ces derniers ne lui font pas confiance. Je suis prête à appuyer tes dires. Je suis prête à me tenir devant les juges pour plaider en ta faveur ! Nous devons éradiquer les démons qui tentent de corrompre les honnêtes citoyens comme toi. Tu es terrifiée. Après ce que tu as vécu… je me rends compte que je suis une horrible personne de te demander de faire face à la justice avec le risque que tu encours… Mais je ne serais plus moi-même si je ne le faisais pas.

Elle s’avança d’un pas lent pour prendre avec calme la main de l’elfe.

—Marceline, finit-elle par dire doucement. Aide-moi à sauver cet innocent et à mettre Mirari devant la responsabilité de ses actes. Fais une déposition sous serment de ce qu’il s’est réellement passé. Que tu étais contrainte de mentir sous la pression de cette dernière. Pour le Reike. Nous trouverons une solution pour te protéger, ensemble.

La souris se tût finalement. Attendant la réponse de son amie avec grande appréhension.
Marceline Cornebouc
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J’avais bien vu son excitation, et j’avais apprécié le petit numéro qu’elle avait fait pour m’impressionner, mais il fallait que je lui dise de ne pas confronter Mirari. Alors je le fit. Rachelle perdit son sourire aussi rapidement que moi. Elle réfléchit une bonne minute après mon discours pour finalement prendre la parole.
Pendant tout son discours j’avais le regard fuyant, je pleurais même, et ma peur se fit insupportable.
Rachelle avait raison, bien sûr, nous ne savions pas si cet homme était innocent ou coupable de quoi que ce soit et ainsi nous devions rétablir la vérité à son sujet. Sinon il mourrait à tort. Et puis Mirari avait révélé son vrai visage, et nous ne pouvions pas la laisser commettre ses exactions sans réagir.
Je ne savais pas si la lumière serait faite sur cette affaire un jour, mais je redoutais les risques que je prenais dans les deux cas. J’étais dans une impasse.

—Marceline, finit-elle par dire doucement. Aide-moi à sauver cet innocent et à mettre Mirari devant la responsabilité de ses actes. Fais une déposition sous serment de ce qu’il s’est réellement passé. Que tu étais contrainte de mentir sous la pression de cette dernière. Pour le Reike. Nous trouverons une solution pour te protéger, ensemble.

Les scenarii tourbillonnaient dans ma tête, tous plus horribles les uns que les autres. Je ne voyais pas d’issue dans laquelle je m’en sortais indemne, ni moi, ni Rachelle, ni Rengoku.

–Mais qu’adviendra-t-il de Rengoku ? C’est elle qui m’a donné l’information qui a fuité. Elle sera torturée elle aussi ! Je ne peux pas laisser faire ça !… Je ne pourrais jamais me regarder dans une glace si j’ai condamné quelqu’un à la torture… Que ce soit elle ou ce foutu soldat, quelqu’un va être torturé par ma faute, et je…

Je m’interrompis pour pleurer dans les bras de Rachelle. Tout cela était trop pour moi.
Rachelle Virsce
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L’information sonna comme un glas froid et implacable aux oreilles de la souris dont l’intensité dans le regard venait de s’éteindre complètement. Caressant doucement et machinalement la tête de son amie, Rachelle fixait devant elle sans réelle volonté.
Ainsi, Rengoku était celle qui devrait avoir à payer si jamais la vérité était annoncée. Bien évidemment, elle pourrait fuir, quitter le pays, faire en sorte d’éviter à la torture. Mais elle deviendrait une criminelle notoire et recherchée au sein du Reike et cela ne jouait pas en la faveur de la promesse qui liait la lumina à l’hybride. Rachelle avait besoin de Rengoku pour créer ce Reike idyllique.

De plus, même en mettant de côté l’utilité que pouvaient avoir les actions de son amie lumina, Rachelle n’avait pas envie d’envoyer à l’abattoir une personne importante à ses yeux. Pouvait elle vraiment continuer de se dire honorable en trahissant l’amitié de la lumina ?
Pour la première fois depuis qu’elle était arrivée au Reike, les grands idéaux de la souris s’effondraient, tel un château de cartes soufflé par le vent. Les bases n’étaient pas assez solides, Marceline venait de mettre le doigt sur l’emplacement le plus fragile et pour ça, Rachelle ne put s'empêcher de lui en vouloir énormément.

Elle se retrouvait devant le choix qu’elle avait toujours redouté. Elle savait inconsciemment qu’elle aurait à prendre un choix de cette ambiguïté là un jour mais elle ne pouvait s’empêcher de prier les astres pour que ce cas de figure ne se présente jamais. Ou au moins le plus tardivement possible.
Elle avait besoin de réfléchir. Il y avait une solution. Il y avait forcément une solution pas vrai ?...

La souris se creusa les méninges comme jamais, mais peu importe la façon dont elle s’y prenait, un fait ressortait inlassablement écrasant ainsi tous ses espoirs de manière implacable. Quelqu’un allait devoir payer. Que ce soit Marceline, ou Rengoku si l’elfe avouait la vérité. Dans tous les cas, Rachelle se refusait d’envoyer Marceline à l'abattoir de la sorte, elle ne survivrait pas à un second passage devant son tortionnaire. Dans le cas ou le Reike ne déciderait tout simplement pas de l'exécuter sans la croire. Non, elle devait avouer et dire qui était la personne lui ayant remis l’information. Et dans ce cas là, ce serait Rengoku que les forces du Reike viendraient voir. Vu l’état déplorable dans lequel Marceline se trouvait, Rachelle ne voulait pas voir la lumina se retrouver dans le même piteux état. Et pour finir, laisser Mirari s’en sortir ainsi, piétinant les valeurs du Reike et envoyant un innocent derrière les barreaux et peut-être à l’abattoir était tout simplement hors de question. Rachelle ne vaudrait pas mieux que les ordures voulant la destruction du pays des dragons si elle laissait faire cela. Quelqu’un allait devoir payer.

Elle relâcha Marceline pour s’avancer vers la table la plus proche pour y déposer les mains. Toujours sans le moindre mot, elle se cogna le front avec force contre la table avant de jurer pour l’une des rares fois de sa vie. La frustration accumulée commençait à ressortir.

—C’est n’importe quoi ! s’écria-t-elle. Qu’est-ce que je suis censée faire ? Je ne peux pas vendre mes amis mais je me refuse à laisser un innocent payer pour un crime qu’il n’a pas connu. Dans un cas comme dans l’autre je serais soit une très mauvaise amie, soit une horrible citoyenne reikoise. Je… (Elle serra le poing, tremblante de rage.) Je ne peux pas trahir ma nation. Quel qu’en soit le prix. Même si pour ça je dois finir par faire tous les sacrifices.

Elle frappa la table du poing, complètement dépassée par les événements, se sentant totalement impuissante. Pourquoi ne pouvaient elles pas revenir aux jours heureux où elles buvaient tout simplement un potage dans les rues portuaires, en refaisant le monde avec toutes leurs convictions et espoirs ? Pourquoi avait-il fallu que Rengoku fasse fuiter cette information ? Pourquoi Marceline n’avait rien dit au pouvoir en place ? Pourquoi Mirari que pourtant Rachelle voyait avec beaucoup de sympathie et de respect avait décidé de mentir et de forcer Marceline au parjure ?
Dépitée, Rachelle se laissa glisser sur la chaise la plus proche. Vidée de ses forces, elle avait envie de disparaître. De se réveiller de ce mauvais rêve. Les belles phrases, les rêves, les promesses, finalement… elles ne valaient pas tant que ça face à la dure réalité de ce monde, si ?...

Elle posa son regard sur Marceline. Elle devait la protéger. C’était une nécessité. Surtout dans l’état où était cette dernière. Et c’est alors, que la souris entrevit une solution.
Elle se releva doucement avant de s’approcher de son amie pour poser ses deux mains sur ses épaules. Elle allait lui faire une offre qu’elle ne pourrait pas refuser. Elle allait sauver tout le monde, même si elle devrait en payer le prix.

—Voici ce que nous allons faire Marceline, déclara Rachelle d’un ton solennel. S’il te plait, ne me coupe pas et laisse moi terminer jusqu’au bout avant de me rétorquer que c’est une mauvaise idée ou que tu ne veux pas. Car tu te rendras rapidement compte que tu n’as pas vraiment le choix de refuser, c’est la chose la plus censée à faire.

Elle marqua une courte pause pour clarifier son esprit avant de reprendre finalement.

—Tu vas aller faire ce que je t’ai dit plus tôt. Tu vas expliquer que Mirari a fait pression sur toi pour cacher la vérité et envoyer un innocent devant la loi. Là, il va falloir que tu admettes qui est la véritable personne qui a fait fuiter l’information. Normalement, tu devrais donner le nom de Rengoku, mais nous ne pouvons décemment pas envoyer notre amie devant les juges. C’est notre amie et deuxièmement, elle est trop utile au Reike dans l’état pour faire d’elle une criminelle aux yeux de tous. Rengoku est peut-être très forte, elle manque un peu de discernement et elle risque de faire une grosse bêtise si les forces de l’ordre venaient pour elle. Non, à la place de dire que Rengoku est celle qui a fait fuité cette information, tu vas donner mon nom. (Elle fronça les sourcils pour l’empêcher de répliquer.) Tu vas dire que j’ai entendu ça quelque part à la caserne au détour d’un couloir et comme nous sommes très proches et que je ne réfléchis pas beaucoup avant de parler, j’ai laissé fuiter cette information que je pensais sans conséquence. Ils viendront pour moi et je répondrai à leurs questions. Je serais peut-être secouée, mais je n’en ai cure. Tu seras sauve, et tu n’auras trahi la confiance d’aucune de tes amies. Quant à moi, je m’en relèverai.

Elle ne dit rien sur les potentielles tortures dont elle aurait à faire face. Cette affaire ne regarderait pas Marceline qui avait déjà beaucoup à s’inquiéter. De toute manière, Rachelle avait déjà l’habitude de recevoir des coups, de ne pas manger à sa faim, elle appréhendait certes la torture, mais elle se sentait capable d’y survivre et de passer outre.

—L’honneur du Reike sera sauf. Rengoku ne sera pas inquiétée et toi Marceline, tu pourras reprendre ta vie comme si ne rien était. Je leur dirai que je ne me souviens plus ou est-ce que j’ai entendu l’information dans la caserne, il y a toujours beaucoup de monde qui vont et viennent, et beaucoup de discussions peuvent se faire entendre si l’on y tend l’oreille. Comme je ne suis pas bien maligne, je n’ai pas connecté tout de suite que cela avait un lien très important avec l’histoire en cours, et je t’ai tout révélé lors d’une de nos rencontres. Je t’accompagnerai lors de ta déposition pour faire patte blanche. Ils nous croiront forcément, car cela ajoute du poids à pourquoi tu avais peur de Mirari, non seulement, tu pensais qu’elle nous aurait fait du mal si la vérité venait à éclater, mais en plus comme je suis celle qui avait fait fuiter l’information, je serais celle qui se retrouverait dans une fâcheuse position. C’est mon salut et la peur qu’il m’arrive quelque chose qui t’a poussé à écouter les directives de Mirari. C’est la meilleure chose à faire et tu le sais.

Maintenant, elle allait enfoncer le clou une bonne fois pour toute. Elle allait devoir se montrer ferme et bien qu’intérieurement, elle allait s’en vouloir longtemps pour les mots qu’elle allait prononcer, il lui fallait être ferme pour sauver Marceline. Sinon cette dernière n’accepterait jamais son plan. Même si cette dernière pouvait finir par la détester, même si elle perdait la personne la plus importante à ses yeux, le choix de Rachelle était fait. Marceline vivrait et serait heureuse. L’honneur du Reike était sauf. Elles ne trahiraient pas leur amie. Il n’y avait pas d'autres alternatives. Elle plongea alors son regard plus profondément dans celui de l’elfe. Se montrant le plus calme possible.

—Je ne te laisse pas le luxe de refuser, reprit elle. Si tu décides de te muer en un silence de tombe, j’irai de moi-même me rendre aux forces de l’ordre. Et je révélerai toute la vérité. Une enquête sera ouverte vu que tu n’aura pas été là pour témoigner. Ils t’interrogeront de nouveau. Mirari sera au courant et avant que l’enquête ne se termine, elle aura le temps d’agir et de passer à l’offensive. Rien n’ira et même si sur le long terme, Mirari se retrouvera devant la loi, nous aurons toutes souffert de ton inaction. Toi, Rengoku et moi. Car si une enquête est ouverte, ils se rendront compte que je ne suis pas celle qui a fait fuiter l’information. Là ou si nous y allons pour admettre cette fausse vérité ou je suis coupable toutes les deux, ils nous croiront sur parole. Car après tout, nous n’aurions pas eu besoin de nous dénoncer vu que l’enquête de la flèche est désormais définitivement close. Voilà, tu es au courant de tout maintenant Marceline. Pour ton bien et celui de Rengoku, ainsi que celui du futur de notre nation, tu n’as pas d’autre choix que de me dénoncer.

Rachelle relâcha finalement les épaules de son amie. Intérieurement, elle se sentait misérable. Misérable de devoir se comporter ainsi avec elle. Mais si elle devait passer pour un monstre à ses yeux pour la sauver, alors elle était prête à le faire.
Peut-être allait elle se faire jeter dehors ? Peu lui importait tant que ses amies et sa nation puissent continuer de prospérer. Elles avaient le droit au bonheur.
Marceline Cornebouc
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Marceline Cornebouc
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Je la regardai se cogner la tête contre la table, impuissante, des larmes plein les yeux.
Elle parlait déjà de sacrifices qu’elle devait faire, et je redoutais ce qu’elle allait faire ou dire. Elle tourna vers moi un regard empreint de souffrance, puis une idée vint lui marquer le visage, et je repris espoir, l’espace d’un instant.
Elle vint me prendre par les épaules, déterminée, et mon inquiétude monta quand elle me dit sa première phrase. Puis j’écarquillais les yeux en grand quand elle m’avoua son plan. J’allais répliquer mais elle m’en empêcha, reprenant son monologue. Elle me dit qu’elle s’en relèverai, mais je savais que non. Ils la tueraient pour l’exemple. Mais elle ne me laissa pas le choix de refuser. Pourtant je ne pouvais accepter qu’elle fasse un tel sacrifice. Quand elle me lâcha, je répondis désespérément :

—Il y a forcément une autre solution…

Je me pris la tête dans les mains.

—Comment Rengoku a-t-elle eu l’information ? Elle ne travaille pas au palais, c’est forcément quelqu’un qui lui a dit !

J’espérais tenir là notre salut à toutes

—Si on découvre qui a fait fuiter l’information en premier, on pourra le dénoncer à la place de Rengoku ! C’est vraiment un criminel, et… et il a trahi le Reike en laissant fuiter l’information !

Je vint prendre les mains de Rachelle pour la supplier

—Rachelle… ils te tueront si je te dénonce. Nous devons trouver qui a fait fuiter l’information en premier lieu, et nous sauver toutes !

Je pensai un instant que si ils attrapaient cette personne, celle-ci avouerait à qui elle avait donné cette information, et c’était Rengoku, qui elle-même pourrait à son tour avouer qu’elle nous avait transmis à tous l’information. Je notais d’ailleurs que Mirari avait eu l’air de connaître elle-même cette information quand Rengoku me l’avait donnée, ainsi que tous les autres excepté Rachelle. Peut-être était-ce elle-même qui l’avait donnée à Rengoku.
Dans tous les cas, nous étions dans une impasse. Qu’est-ce qui empêchera les autorités de nous tuer tous pour éviter que cette information ne s’ébruite plus ? Je fis part de cette inquiétude à Rachelle :

—en fait, je crois que nous somme condamnées. Si je te dénonce, ils penseront que l’information n’a pas fuité plus, et ils nous tueront toutes les deux pour éviter qu’elle ne se propage. Si nous dénonçons la personne qui a fait fuité en premier lieu, ils remonteront jusqu’à Rengoku, et nous n’aurions plus qu’à espérer qu’elle n’avoue pas à qui elle a transmis l’information. Et moi, je crois que je suis condamnée de toute façon. Quand ils penseront avoir fait la lumière sur cette affaire, ils m’assassineront. Je crois qu’il ne nous reste qu’à faire la bonne chose, trouver qui a fait fuiter en premier lieu, et profiter du temps qu’il nous reste.

Je regardais Rachelle avec désespoir.

—On peut peut-être encore te sauver, si Rengoku ne te dénonce pas. Et moi je peux peut-être survivre si je m’en vais vivre à Melorn, mais même là ils me retrouveront facilement et rien ne les empêchera de me tuer, excepté peut-être la peur de l’incident diplomatique. Je crois que c’est la seule chose à faire.
Rachelle Virsce
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Rachelle Virsce
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Marceline tenta de se débattre tant bien que mal devant les griffes du destin. Mais à chaque nouvelle supposition, cette odieuse bête refermait un peu plus sa cage mortelle. Étouffant peu à peu l’espoir des deux amies. Une tentative bien futile mais néanmoins courageuse. Quoi qu’après mûre réflexion, la souris réalisait que ce n’était pas là du courage. Marceline tout comme elle même étaient dans le déni. Les dés étaient pipés depuis le début et il fallait faire un choix. Un choix drastique.
Ce que Marceline ne semblait pas réaliser cependant, c’était que dans l’absolu, la souris soldate était prête à tous les sacrifices pour le bien de sa nation. Patriote à l’extrême; elle donnerait sa vie sans hésitation pour le Reike. Et même si cela souillerait son âme à jamais, si la seule solution pour préserver le Reike était de perdre ceux qui lui étaient proches. Alors elle le ferait. En un sens, l’hybride réalisa à ce moment à quel point elle faisait une très mauvaise amie.

Elle voulait pouvoir accomplir sa mission en même temps que de pouvoir sauver celle pour qui battait son cœur, mais Marceline réfutait chacun de ses arguments. Ainsi, elle en vint elle-même à penser que la partie était perdue d’avance. Allaient elles vraiment devoir fuir le Reike ? Rachelle préférait encore mourir avec honneur en affrontant son bourreau que de fuir comme une criminelle. Mais… si Marceline pouvait survivre. Elle ne s’en offusquerait pas.

—Alors c’est la seule solution possible ? dit-elle finalement à voix basse sans la moindre force dans l’intonation. Fuir la queue entre les jambes ? Vivre une vie de peur en attendant que vienne s’abattre l’épée de la justice ? Si tel est le choix du Reike, je m’y plierai. Quoi qu’il en soit, je ne fuirai jamais la justice de ma nation, puisse-t-elle m’offrir la sentence de mort que je continuerai de lui dévouer jusqu’à mes dernières pensées. Je crois en notre nation et à sa justice. Même s’il y a des choses que j’aimerai y voir améliorer, ce n’est pas en fuyant que je pourrais un jour aider le Reike à s’améliorer. Tu étais là lorsque j’en ai parlé à Rengoku. Je serais celle qui changera le Reike de l’intérieur. En y suivant les codes et les lois. C’est donc impensable pour moi de prendre la fuite ainsi.

Elle marqua une pause. Réalisant un point qui pourrait lui permettre de s’en sortir. Une loi fondamentale du Reike dont n’importe quel citoyen a le droit de faire valoir.
Elle releva immédiatement la tête pour fixer Marceline.

—Premièrement, je ne pense pas que nous serons exécutés pour avoir simplement appris une information sur la flèche. Le dossier est clos depuis quelques jours déjà et la reine va mieux. Ils doivent bien se moquer que nous sommes au courant d’anecdotes sur le sujet. Ainsi, je peux très bien me rendre au tribunal à ta place pour expliquer ce qu’il en est. J’ai simplement besoin de connaître le nom de la véritable personne qui a laissé fuiter l’information. Je pourrais leur expliquer toute l’affaire et accuser Mirari publiquement. Et… (La souris prit une certaine inspiration pour se donner du courage. Pesant sur les mots qu’elle allait prononcer.) Si jamais les choses dégénèrent, que je suis accusée de crimes que je n’ai pas commis ou même que Mirari m’accuse de mentir et que par conséquent, ils veulent me faire passer devant la torture ou l’échafaud, alors… je clamerai haut et fort mon droit d’appliquer le Holmgang. C’est une loi fondamentale ici, mais tu es déjà au courant comme tu es reikoise depuis bien plus longtemps que moi. Nous laisserons les astres décider de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. Je prendrais les armes sous le ciel étoilé et me battrai dans un combat à mort pour protéger ma conviction. Pour te protéger.

Elle se redressa finalement. Certaine qu’il s’agissait de la bonne chose à faire.

—Je serais peut-être tuée, continua-t-elle finalement. Et bien que j’ai peur de terminer vidée de mon sang, jusqu’au bout, j’aurai suivi mes convictions et ma mort aurait été décidée par les astres. Telle est la religion du Reike, telles sont nos lois. Pour faire du Reike l’idylle que je souhaite, je dois comprendre nos lois pour les appliquer de la bonne façon. Je ne serais pas hors des lois. Même si cela pourrait me mettre en danger. Comprends moi bien Marceline, si nous sommes condamnées, alors je me battrai jusqu’à mon dernier souffle. Je ne fuirai pas. Après, c’est un peu égoïste, mais si tu voulais te mettre en sûreté à Melorn le temps que je me charge de cette affaire, cela m’ôterait une peur de la pensée. Lorsque ton nom sera entièrement lavé, tu pourras revenir au Reike, et si je ne survis pas et qu’ils continuent de te penser coupable, alors au moins tu seras en sûreté loin d’ici. Je serais apaisée de te savoir en vie. Je n’ai besoin que d’une seule chose. Le nom du véritable coupable.

Elle plongea son regard dans le sien. Il n’était plus temps de conjecturer. Il fallait agir.
Marceline Cornebouc
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Marceline Cornebouc
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Rachelle demeurait inébranlable. Elle ne fuirait jamais le Reike, et donnerait sa vie pour sa nation.
Elle doutais que nous fûmes exécutées pour avoir su ce qu’elle qualifiait d’anecdote au sujet de la flèche, et cela me donnait un peu d’espoir. L’affaire était apparemment close depuis quelques jours – je n’avais aucune idée de comment elle savait cela – et peut-être effectivement pourrions-nous en sortir indemne ; mais oh comme j’avais peur.
Celle que j’aimais montra encore une fois son courage en disant qu’elle comptait invoquer le holmgang si les choses dégénéraient. Je l’admirais pour ça. Nous étions très éloignées l’une de l’autre de ce point de vue là, et une partie de moi eut soudain peur que cela nous éloigne l’une de l’autre pour de bon. Et puis, elle avait raison, je devais laver l’honneur de celui que j’avais accusé. Mirari ne devait pas rester impunie… Et je devais être plus courageuse. Je pris le temps de rassembler mon courage, à coups de grandes inspirations, puis j’ouvris la bouche pour sceller notre destin à toutes les deux.

— Très bien, nous allons rendre justice au soldat que j’ai accusé... et à Mirari. Et... à la personne qui a laissé fuiter l’info. Je te propose ceci : tu te rends immédiatement au bureau du Luteni Jarlan, je vais t’indiquer son adresse, pour leur dire que de nouvelles infos sont tombées à propos de la fuite d’information. Ça te mettra en danger… non, ça te mettrait en danger inutilement. Nous avons besoin de savoir quand Robert sera exécuté, si c’est pas déjà fait, pour savoir combien de temps il nous reste. Je vais y aller : il me connaît, il m’écoutera sûrement, d’autant que c’est moi qui ait accusé Robert. Je lui dirais que j’ai des nouvelles infos sur celui-ci mais que j’ai besoin de temps pour les vérifier. Ça devrait retarder l’exécution le temps de trouver Rengoku et que je lui demande qui lui a donné l’info. Toi tu vas la chercher. Je vais te donner l’adresse d’un contact que j’ai qui devrait savoir où elle se trouve. Après l’audience je vais demander au reste de mes contacts si ils savent où la trouver. La championne de la reine ne devrait pas être difficile à localiser. Ensuite, on se retrouve ici et on lui demande qui lui a donné l’info à propos de Robert. Et après, on retourne au bureau du luteni pour que je fasse ma déposition. Je… j’aimerais que tu sois là mais ça te mettrai en danger pour rien. Je vais devoir faire sans.

Je tremblais de tout mon être, mais c’était la bonne chose à faire. Je regardai celle pour qui mon cœur battait dans les yeux, suppliante :

— Rachelle… dis-moi qu’on s’en sortira...
Rachelle Virsce
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Rachelle Virsce
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Rachelle laissa Marceline s’exprimer. La couper maintenant, alors que la petite elfe concentrait tout son courage, serait certainement la pire chose à faire.
Prends ton envole, pensa Rachelle avec un début de sourire sur les lèvres. Non seulement tu peux faire preuve de courage, mais en plus tu arrives à utiliser ta tête en état de stress. Et pour ça, Marceline, je te respecte énormément. C'est aussi une partie de pourquoi tu m'es si spéciale. Je savais qu'au fond de toi, tu avais le courage d'une véritable reikoise.

La souris laissa sa muse lui expliquer tout son plan, gardant les yeux fermés d’un air songeur. Et finalement, alors qu’elle ouvrait les yeux en refermant ses mains sur celle de Marceline, la souris s’exprima doucement.

—C’est un plan qui me convient. Trouver Rengoku ne devrait pas être compliqué, après tout, elle ne passe pas vraiment inaperçue. Et avec un peu de chance, elle sera en train de mettre du désordre quelque part pour sauver quelques esclaves. (Elle avait dit ça sur le ton de la blague, mais intérieurement l’hybride priait pour que la lumina ne soit pas en train de faire des bêtises. Elle n’avait pas besoin de ça. Pas maintenant.) Je la trouverai. Tu peux en être certaine. Pour ce qui est de la dernière chose à faire au bureau du luténi, sache Marceline qu’en ta compagnie, je suis prête à braver tous les dangers. Je serais présente. Mais ce sera à toi de jouer, je ne pourrais pas parler à ta place, je pourrais simplement t’offrir un support émotionnel. Ce sera ta bataille. Et lorsque tu en sortiras victorieuse, je serai là pour te féliciter. Nous pourrions… fêter tout ça en allant au restaurant ? Comme ça pour une fois tu n’auras pas à te fatiguer en te pliant en quatre pour sortir le meilleur potage du Reike. Cela me semble être une bonne idée ? Non ?

La souris fixa alors les mains de son amie. Se posant sincèrement la question de ce qu’elle allait répondre. Allaient elles s’en sortir ? Dans un sens, l’hybride n’avait pas de certitude à ce sujet. Elles n’étaient pas à l’abri d’un souci surprise. Néanmoins, elle était certaine d’une chose. Quoi qu’il se dresse face à elles, la souris trouverait le courage de l’affronter à bras le corps. Pour le Reike, pour Marceline. Finalement, elle n’avait pas besoin d’avoir la certitude que tout irait bien. Elle n’avait besoin que d’être certaine qu’elle était prête à tout pour que leur plan réussisse.
Elle plongea son regard dans les yeux de l’elfe.

—Nous allons faire mieux que nous en sortir. Nous allons être victorieuses. Ensemble, rien ne peut nous arrêter.

Et après quelques secondes de contemplation, elle posa de nouveau ses lèvres sur celles de Marceline.

Allons sauver un innocent. Tu as toute ma confiance, nous nous retrouverons bientôt. Je te le promets. D’ici là, prends bien soin de toi. Nous avons des tas de choses à bâtir ensemble après ça ! Des tas de choses à voir ! Je… je t’aime.

Et après l’avoir gardé encore quelques minutes contre elle, la souris se détourna.
—Je vais retrouver notre soleil ambulant. Tu peux me faire confiance.”

Et ainsi, Rachelle quitta la demeure Cornebouc. Le cœur plein d’espoirs, en quête d’une mission de la plus haute importance. Elle se savait avoir le temps de trouver Rengoku puis d’accompagner Marceline chez le luteni avant son examen. Mais elle allait devoir être rapide. Heureusement, la souris était prête à sauter quelques heures de sommeil.
Marceline Cornebouc
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Marceline Cornebouc
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Ma bien aimée me prit les mains et m’expliqua que ça lui convenait, qu’elle trouverait Rengoku, et enfin qu’elle m’accompagnerait au bureau du luteni pour ma déposition. Elle proposa ensuite d’aller au restaurant pour fêter mon éventuelle victoire sur moi-même. J’étais sans voix devant tant de courage et je ne pus lui dire que je trouvais l’idée merveilleuse.
Elle fixa mes mains un moment avant de me dire ce que j’avais besoin d’entendre :

—Nous allons faire mieux que nous en sortir. Nous allons être victorieuses. Ensemble, rien ne peut nous arrêter.

Et elle déposa sur mes lèvres un nouveau baiser que j’accueillis avec une allégresse mélancolique qui fit se serrer mon cœur.

Ses mots étaient les potions rouges dont j’avais besoin. Quand elle m’avoua une nouvelle fois son amour pour moi je la regardai avec des yeux brillants, lui soufflant :

— tu es formidable.

Avant de me blottir contre elle un long moment.
Puis elle promis de trouver Rengoku et s’en alla. Je sortis de la cuisine à mon tour sans avoir mangé, trouvant mes parents et ma tante dans le salon. Je leur dis que j’avais des choses très urgentes à faire ete que je ne pouvais pas pour l’instant leur expliquer ce qu’il m’était arrivé. Mes parents tentèrent de me confronter à Propos de Rachelle, voulant savoir quelle était ma relation avec elle – l’esclave nous ayant surprises en train de nous embrasser leur avait sûrement raconté ce qu’il avait vu – mais encore une fois je leur dis que je n’avais pas le temps et m’en alla m’habiller correctement.
Une fois présentable selon les standards de la famille Cornebouc, c’est à dire avec de jolis vêtements hors de prix et des bijoux bien placés, je me rendis directement, à cheval pour aller plus vite, au bureau du Luteni Askir pour lui dire que de nouvelles infos à propos de Robert étaient tombées et qu’il fallait retarder l’exécution pour prendre en compte ces nouveaux éléments. Me connaissant et me sachant fiable, il fit son possible et nous obtînmes assez de temps pour mener notre enquête. Nous apprîmes que c’était Tagar Reys qui avait fait fuiter l’information à l’origine, et que c’était probablement à Mirari qu’il l’avait dit en premier. Nous rapportâmes tout cela aux autorités, ainsi que les raisons pour lesquelles j’avais menti, à savoir les menaces de Mirari, et Robert fut blanchi et relâché. Je tremblais te tout mon être ce jour là, mais Rachelle me tenais la main, et je pus raconter mon récit. Je suis allée présenter mes excuses à Robert, qui me voua une haine incommensurable mais c’était bien normal. Cette histoire ne finit jamais car la guerre éclata peu après, et personne ne s’occupa ni de moi, ni de Rachelle, Tagar, ni de Mirari, ni de Rengoku ; et ces deux dernières disparurent.
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