La domestique , le garde et la reine
Feat Agrus et Ayshara
Le soleil est radieux brulant, se tenant haut dans le ciel du royaume du Reike comme le ferait un fier phénix. Une journée des plus normales pour le peuple du désert. Mais regardons d'un peu plus près, d'accord ? Ikusa, la capitale royale. Ce bastion, petit bijou militaire et économique. Et si l'on regarde encore de plus près, on tombe sur le palais. Ce bâtiment noble, à l'histoire aussi longue que celle du pays, construit à l'origine pour le premier roi, le tueur de dieux. Un bâtiment qui était désormais la demeure de deux nouveaux souverains, couronnés il n'y a pas si longtemps. Un barbare ayant tout détruit sur sa route pour en arriver là, Tensai Ryssen, et sa si jeune épouse, Ayshara. Cette jeune femme que tu as vu grandir depuis sa plus tendre enfance. Oui, tu as été assignée à son service peu de temps après sa naissance, alors même que l'avenir te semblait si doux. Tu as observé ses premiers pas, ses premiers mots et si elle, a changé au cours de ces dix-huit dernières années, toi, tu ne l'as pas fait. Ton visage est resté le même, tout comme ta loyauté. Alors même que tes frères et ton père se battaient au front, tu es restée à ses côtés pour la protéger, avant que le cruel destin ne vous emporte. Avant que ce prince qui te dégoute tant ne vende sa propre sœur pour sauver sa misérable vie de couard.
Et maintenant tu vis toujours ici, servant le règne de cet homme qui a achevé ton cher père et ce, malgré la colère qui grandit au creux de ton estomac. Oui, tu veux rester au service de cette demoiselle maintenant adulte et la soutenir pour qu'un jour, tu puisses de nouveau admirer la royauté de ton pays.
Et aujourd'hui ne faisait pas exception aux autres jours. Comme à ton habitude, tu t'étais levée aux aurores pour accomplir tes premières tâches tandis que la garde royale se chargeait de la protection de ta jeune reine. Tu as préparé ses vêtements, son planning ainsi que celui d'une partie des domestiques, puis tu t'es chargée de préparer son petit déjeuner dans la grande salle prévue à cet effet. Un travail routinier que tu pourrais exécuter les yeux fermés. Tu connais chacun de ces gestes par cœur, à tel point que tu ne peux t'empêcher de les exécuter avec une légèreté apparente. Tu fredonnes, tu effectues quelques pas de danse et pourtant, le rendu est toujours aussi impeccable. Tu en énerves plus d'un mais ça te fait surtout rire ! Ta place est convoitée mais menacée ? Loin de là !
Et ainsi, tout fut en place. Le service parfaitement dressé sur cette table couverture d'une nappe délicate, le thé Oolong à la pêche, glacé, infusé, attendant dans la théière d'être servi, les fruits élégamment coupés et disposés dans l'assiette pour accompagner des pancakes moelleux comme le plus confortable des matelas et puis les fleurs arrangées dans un joli vase, laissant leur doux parfum être transporté par la légère brise qui passait à travers la fenêtre.
Il était temps d'aller la chercher.
Tu as donc laissé tes pas te guider à travers les quelques couloirs te séparant de la chambre de la reine, à un rythme calme. Un trajet presque ennuyant quand enfin, tu arrives à destination. Devant cette grande porte décorée luxueusement, se dressait alors un homme. Un visage que tu commençais à bien connaître. Une stature imposante, enveloppée d'acier. Des cornes à la rotation bien particulière. Agrus. Lui aussi était au service de la jeune tête couronnée, depuis peu, et pourtant, tu avais en lui une certaine confiance. Depuis le premier jour en fait. Oui, tu te rappelles parfaitement de cet homme, se présentant devant les nouveaux souverains pour offrir son allégeance. Pour son clan. Un homme porté par les responsabilités d'une naissance particulière tout comme toi. Un homme qui avait réveillé chez toi des sentiments comme venus d'une autre vie, que tu avais rapidement apparenté à un instinct qui te disait que tu pouvais lui confier sans soucis tes arrières. Tes lèvres s'étirent dans un sourire tandis que tu t'approches.
- Bonjour Agrus, comment s'est passé ta garde ?
Simple banalité mais c'était devenue une habitude d'échanger sur vos gardes quand celles-ci n'étaient pas communes. Mais en fait, tu n'as pas trop le temps de discuter. Alors, tout en écoutant sa réponse, tu viens toquer à la somptueuse porte de ton poings, à quatre reprises, rythmées, et ta voix résonne alors dans la chambre de l'autre côté.
- Votre altesse, votre déjeuner est prêt ~ Voulez-vous de l'aide pour vos vêtements ?
Argh, rien que d'y penser, tu en frémis. C'est fou ce qu'on peut imposer comme torture vestimentaire aux femmes ... Tu es bien heureuse d'être née chez les Aardbeï pour ça ! Que tu portes un pantalon ou une robe, personne ne te prend la tête mais la pauvre souveraine n'a pas cette chance ... Nombre de fois, tu as dû entrer pour l'aider à serrer son corset, terrible ornement féminin, ou même pour trouver le sens d'une des épaisses robes présentes dans son dressing. Néanmoins, aujourd'hui devrait être plus simple, étant donné que tu as préparé une tenue plus adaptée à la sortie qui s'affiche dans l'emploi du temps de la dragonne. D'ailleurs ! En parlant de ça, tu te retournes vers Argus avec l'air pensif.
- On doit se rendre dans les quartiers détruits par la guerre. Tu nous accompagnes ? J'aimerais renforcer la sécurité sans en faire trop en termes de nombres d'homme. Ce serait du gâchis de main d'œuvre alors qu'on a besoin de gens pour reconstruire. Puis seuls les incapables ont du temps libre.
Et tu souris comme si tes mots étaient pleins d'innocence alors que tu viens d'insulter, de manière justifiée, ceux qui se retrouvent les bras ballants. Puis tu attends la réponse à tes questions en essayant alors d'organiser dans ta petite tête bien pleine toutes les choses auxquelles tu dois penser pour le bon déroulement des évènements.
Et maintenant tu vis toujours ici, servant le règne de cet homme qui a achevé ton cher père et ce, malgré la colère qui grandit au creux de ton estomac. Oui, tu veux rester au service de cette demoiselle maintenant adulte et la soutenir pour qu'un jour, tu puisses de nouveau admirer la royauté de ton pays.
Et aujourd'hui ne faisait pas exception aux autres jours. Comme à ton habitude, tu t'étais levée aux aurores pour accomplir tes premières tâches tandis que la garde royale se chargeait de la protection de ta jeune reine. Tu as préparé ses vêtements, son planning ainsi que celui d'une partie des domestiques, puis tu t'es chargée de préparer son petit déjeuner dans la grande salle prévue à cet effet. Un travail routinier que tu pourrais exécuter les yeux fermés. Tu connais chacun de ces gestes par cœur, à tel point que tu ne peux t'empêcher de les exécuter avec une légèreté apparente. Tu fredonnes, tu effectues quelques pas de danse et pourtant, le rendu est toujours aussi impeccable. Tu en énerves plus d'un mais ça te fait surtout rire ! Ta place est convoitée mais menacée ? Loin de là !
Et ainsi, tout fut en place. Le service parfaitement dressé sur cette table couverture d'une nappe délicate, le thé Oolong à la pêche, glacé, infusé, attendant dans la théière d'être servi, les fruits élégamment coupés et disposés dans l'assiette pour accompagner des pancakes moelleux comme le plus confortable des matelas et puis les fleurs arrangées dans un joli vase, laissant leur doux parfum être transporté par la légère brise qui passait à travers la fenêtre.
Il était temps d'aller la chercher.
Tu as donc laissé tes pas te guider à travers les quelques couloirs te séparant de la chambre de la reine, à un rythme calme. Un trajet presque ennuyant quand enfin, tu arrives à destination. Devant cette grande porte décorée luxueusement, se dressait alors un homme. Un visage que tu commençais à bien connaître. Une stature imposante, enveloppée d'acier. Des cornes à la rotation bien particulière. Agrus. Lui aussi était au service de la jeune tête couronnée, depuis peu, et pourtant, tu avais en lui une certaine confiance. Depuis le premier jour en fait. Oui, tu te rappelles parfaitement de cet homme, se présentant devant les nouveaux souverains pour offrir son allégeance. Pour son clan. Un homme porté par les responsabilités d'une naissance particulière tout comme toi. Un homme qui avait réveillé chez toi des sentiments comme venus d'une autre vie, que tu avais rapidement apparenté à un instinct qui te disait que tu pouvais lui confier sans soucis tes arrières. Tes lèvres s'étirent dans un sourire tandis que tu t'approches.
- Bonjour Agrus, comment s'est passé ta garde ?
Simple banalité mais c'était devenue une habitude d'échanger sur vos gardes quand celles-ci n'étaient pas communes. Mais en fait, tu n'as pas trop le temps de discuter. Alors, tout en écoutant sa réponse, tu viens toquer à la somptueuse porte de ton poings, à quatre reprises, rythmées, et ta voix résonne alors dans la chambre de l'autre côté.
- Votre altesse, votre déjeuner est prêt ~ Voulez-vous de l'aide pour vos vêtements ?
Argh, rien que d'y penser, tu en frémis. C'est fou ce qu'on peut imposer comme torture vestimentaire aux femmes ... Tu es bien heureuse d'être née chez les Aardbeï pour ça ! Que tu portes un pantalon ou une robe, personne ne te prend la tête mais la pauvre souveraine n'a pas cette chance ... Nombre de fois, tu as dû entrer pour l'aider à serrer son corset, terrible ornement féminin, ou même pour trouver le sens d'une des épaisses robes présentes dans son dressing. Néanmoins, aujourd'hui devrait être plus simple, étant donné que tu as préparé une tenue plus adaptée à la sortie qui s'affiche dans l'emploi du temps de la dragonne. D'ailleurs ! En parlant de ça, tu te retournes vers Argus avec l'air pensif.
- On doit se rendre dans les quartiers détruits par la guerre. Tu nous accompagnes ? J'aimerais renforcer la sécurité sans en faire trop en termes de nombres d'homme. Ce serait du gâchis de main d'œuvre alors qu'on a besoin de gens pour reconstruire. Puis seuls les incapables ont du temps libre.
Et tu souris comme si tes mots étaient pleins d'innocence alors que tu viens d'insulter, de manière justifiée, ceux qui se retrouvent les bras ballants. Puis tu attends la réponse à tes questions en essayant alors d'organiser dans ta petite tête bien pleine toutes les choses auxquelles tu dois penser pour le bon déroulement des évènements.