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Anonymous
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« Bonsoir fils de Lathona ! »

Cette voix chaude et enjouée lui ait parfaitement familière et Maëvis Argetram identifie immédiatement le magistrat méphistophélique, Bazyleus. La grosse main du démon lâche l’épaule du garde républicain et ils marchent côte à côte sous les timides étoiles.

Le démon est dans la forme qu’il emprunte habituellement pour converser dans l’anonymat avec un représentant de la Garde. Il arbore les traits d’Auguste, vêtu d'une armure d'officier de la Grande Armée, et protège ainsi son interlocuteur. Se voir imposé le rôle d’informateur d’une créature telle que notre cornu est une malédiction autant qu’un privilège et Bazyleus préfère préserver ses relations d’un tel fardeau. Gardons-nous d’ajouter un maléfice au sort lunaire et bestial de notre jeune citoyen. Oui, c’est plus commode ainsi.

L’éminent Bazyleus a cette habitude. Parler au quidam, fréquenter le simple, échanger avec le commun, entendre et interroger celles et ceux qui ne pèsent pas lourd. Parce que ces gens de rien sont tout en réalité. Le peuple est vérité. Alors le vieux cornu se mêle volontiers à lui et se nourrit de leur regard sur les choses. Et c’est ainsi qu’on gagne un coup d’avance sur nombre d’imbéciles qui commandent en haute sphère, égotiques à souhait, qui s’en remettent à leur seule vision ou bien à celle de leurs semblables, issus de la même caste, du même sérail, tout à fait convaincus de leur native importance, de leurs droits et de leurs facultés innées. Ceux-là, Bazyleus les adore et embrasse leurs progénitures, il leur ouvre volontiers des portes dont il a les clefs et fait tout pour les conforter dans leurs schémas, ces petits marquis de la République, ces princes faisandés persuadés de leur fraîche odeur. Ils sont les germes d’un pays corrompu, qui habille la réalité de mensonges éhontés, et le cornu veille à ce qu’ils se reproduisent et accaparent les plus hautes fonctions d’État.

Ceci bien sûr, Maëvis Argetram l’ignore et ne peut le concevoir, pas encore, certainement jamais. Bazyleus est le magistrat délégué à l’armée et notre bon soldat lui doit tout son respect. Par ailleurs, Maëvis en sait assez pour savoir que le démon a signé de grandes choses pour son pays, qu’il est un défenseur de la liberté et des frontières de la nation. Ce qui, sous l’angle le plus évident, est tout à fait vrai. A visage découvert, le cornu a marqué l’Histoire et on le reconnait comme un pourfendeur de titans, un héraut de la nation bleue. Et puis notre colosse s’est toujours montré très courtois avec le lycan, un brin déroutant peut-être, mais toujours affable. Cette rencontre est leur quatrième et Maëvis doit mettre de l’ordre dans ses idées pour répondre aux questions de cette illustre figure de la République. Ce que veut le magistrat sous le clair de lune, c’est un rapport de terrain. Il veut les détails, il veut connaître ce qui peut jeter l’ombre sur l’esprit du lycan, ce qui couve dans la rue ou dans le rang. La loyauté et le courage de ce garde républicain sont exemplaires et il a déjà fait remonter au magistrat plusieurs choses qui passeraient pour de l’insignifiant détail chez certains. Mais le détail, pour Bazyleus, c’est là où se loge l’essentiel, là où tout est dit.

« Comment te portes-tu Maëvis Argetram ? Et la communauté de l’Eclipse alors ? »
Anonymous
Invité
Invité
Le métier de garde est une position difficile. Être garant des lois, c'est aussi marcher sur un fil tendu entre intégrité et bévure. Le pouvoir est tentant est beaucoup se sont laissés tentés d' abuser de leurs privilèges. Et c'est bien parce que je suis confronté à ma double nature depuis que je suis en âge de raisonner par moi-même, que j'ai conscience de ma position. Savoir d'où l'on vient, c'est préparer où l'on va. Et c'est bien parce que j'ai parfaitement conscience de mon passé de bête incontrôlable que je m'efforce chaque jour de maintenir l'ordre dans le chaos. Être un rouage de l'Équilibre.

Et parfois, alors qu'agir au nom du Bien et de la Justice peut parfois être pesant et sembler futile, il suffit d'une tape sur l'épaule et quelques félicitations pour remonter le moral. Et c'est bien de ça que j'avais besoin en cette douce soirée au ciel chargé de nuages paresseux. Cette main sympathisante, c'est celle d'un démon qui m'a toujours voulu du bien. Et si à notre première rencontre, je m'étais méfié de son déguisement, jugeant le besoin de cacher son visage comme une marque de tromperie et de perfidie, j'avais très vite réalisé qu'appliquer cette logique à un démon, n'avait pas vraiment de sens. Si j’acceptais ma nature profonde, avec ses avantages et ses inconvénients, alors celle d’un démon ne devait pas faire exception. Si je devais juger Auguste/Bazyleus, c’était sur ses actes et non sur ce qu'il était. Et autant dire que je n’avais absolument aucune raison valable de me méfier d’un des protecteurs de la République.

Alors que nous commençons à marcher tranquillement, je m’étonne encore une fois de l’intérêt qu’il me porte. Je suppose que l’éternité d’un immortel doit être propice à s’intéresser à tout, même aux plus insignifiantes petites choses que sont les mortels ?

-Bonne soirée à vous aussi, Magistrat. Vous voir est toujours une agréable surprise. L’humble garde que je suis se réjouit toujours de voir que les hautes instances prennent parfois le temps d’aller voir au plus bas des exécutants.

Cette attitude m’avait d’ailleurs assez surpris la première fois, contribuant à mon attitude suspicieuse. Il n’était absolument pas commun que les hauts fonctionnaires ne se mêlent pas à la population. C’était là un des effets “normal” de la politique après tout. Et puis, je me suis rendu compte que le démon ne cherchait ni à me corrompre, ni à me soudoyer plus d’informations que mon simple travail, quotidien et connu de tous. Aussi, j’appréciais sa solitude à sa juste valeur.

-Le clan va plutôt bien. Nous n’avons pas eu de perte de contrôle depuis longtemps et nous avons même accueilli une nouvelle âme il y a deux lunes de ça. Le petit Lucas est encore un bambin, mais il est déjà la coqueluche de tout le quartier haha !.

Nous descendons une artère principale de la ville, à présent vidée de toute l’activité diurne. Comme à chaque fois, le Magistrat m’a pris à part de mon binôme pour s’entretenir en privé, et comme à chaque fois, il choisit la nuit tombée pour m’accoster. J’en suis venu à croire qu’il préfère ma forme de loup… et je me demande même s’il a besoin de dormir ? En tant que lycanthropes, nos journées sont longues, puisqu’elles y incluent une bonne partie de la nuit. Mais qu’en est-il des démons ?..

-Pour ce qui est du rapport de terrain, je ne pense pas avoir à dire grand chose de plus que ce que le Capitaine Falco a déjà rapporté au QG...

Mais comme je sais qu’il aime bien avoir ma version des faits, je lui relate , à ma manière, les grandes affaires qui ont occupé la Garde ces derniers temps. Comme d'habitude, mon récit est vivant, focalisé sur mon ressenti et mon instinct, plus que sur les faits. C’est peut-être là un de mes défauts (ou qualité ?)... je sais qu’on me reproche souvent de me fier plus souvent à mon flair qu’à ma raison. Ce à quoi je réponds que c’est bien souvent pour cela que je me réfère à mes supérieurs pour gérer la partie “logique froide” des enquêtes. Et puis, reprocher à un loup-garou de se fier plus à ses sens qu’à sa raison, c’est comme demander à un gobelin d’être charitable, ça n’a pas vraiment de sens, non ?

-....ça m’embête un peu de le dire, mais je m’inquiète un peu. C’est la troisième affaire de sentinelle corrompue ce mois-ci. (je me gratte l’oreille d’un air gêné) Je ne devrais peut-être pas me confier à vous comme ça, mais j’estime que c’est de mon devoir moral de signaler que je ne suis absolument pas content. C’est peut-être prétentieux de ma part, mais un garde a un devoir moral vis-à-vis de la population, vous voyez ? Nous somme supposés être les garants des lois, pas censés les enfreindre…

Je garde le silence quelques instants. Au-delà du côté moral, c’est avant tout une question politique. Et en cela, ce n’est clairement pas mon domaine d’action et de compréhension. Soudain, de but en blanc, je m’arrête et me tourne vers la figure démoniaque, plantant mon regard dans le sien.

-...Monsieur ? Puis-je vous poser une question un peu plus… personnelle ? Désolé de ma curiosité, mais je me suis toujours demandé comment les immortels appréhendent … l'immortalité justement. Je sais que je vais mourir un jour, en service, ou avec un peu de chance, dans un petit siècle tout au mieux. J’ai parfaitement intégré ce concept. Mais… et vous ? Voir le monde changer et vous non, ne vous fait pas peur ?

Les oreilles baissées à l’horizontale, j’ai l’air (et suis) sincèrement curieux. J’espère qu’il acceptera d’éclairer un peu ma lanterne.
Anonymous
Invité
Invité
Le soldat se réjouit de le voir et Bazyleus-Auguste acquiesce, une moue satisfaite sur les lèvres. Ainsi donc, la meute procrée pour le bien de la République. Le rejeton se nomme Lucas. « Ah ah ! Tu m’en vois ravi. » Ce qu’il cherche chez Maëvis Argetram, c’est justement sa subjectivité, son regard, ses nerfs. Le magistrat est friand de ses infimes anecdotes, ses petits cas de conscience. Ceci en dit long, plus long qu’un vulgaire rapport couché sur un papier, lisse et formaté. Aux côtés du lycantrope, le métamorphe veut effleurer la rugosité du réel, du vécu, du personnel. Et le garde républicain se plie très bien à l’exercice, en confiance. Alors Maëvis aborde un sujet qui le travail, la corruption au sein du rang.

Bazyleus opine. Calmement, il rassérène son interlocuteur. « J’ai eu vent de cela. Rassure-toi soldat, j’ai pour habitude de juger personnellement ce genre d’affaire. La cour martiale que je préside sera intraitable. » Il prononce fermement ces derniers mots. Derrière ce visage authentiquement vertueux, il imagine déjà réaffecter ces spadassins à Courage où il pourra tirer profit de leur compromission.

Les deux mâles poursuivent leur marche nocturne. Un chat noir traverse la rue déserte. Et Maëvis Argetram pose enfin la question maintes fois entendue, maintes et maintes fois. Bazyleus sourit, le voilà donc vraiment à l’aise en sa compagnie. C’est très bien comme ça, fort bien. Et je vais te répondre camarade. « Heureusement qu’il change pardi ! Quel ennui ce serait ! Le défi mon ami, c’est de changer soi-même à sa vitesse. En vieillissant, tu seras toi-même confronté à ce problème, ta souplesse d’esprit s’érodera, tes goûts se fixeront définitivement. Naufrage ! » Il a un rire tonitruant avant de reprendre. « Le Mal d’Éternité ne m’a jamais approché. J’espère y être imperméable encore longtemps. » Il lève l’index de sa main droite et arque les sourcils. « Certains de mes pairs ont sombré dans une grotesque mélancolie. Fragilité affligeante. » Quelques pas plus tard, il interroge l’elfe aux crocs de loup. « Mais poursuis donc soldat, d’autres remous dans le rang ? Un besoin quelconque te concernant ? » Affable, le grand cornu observe le profil de son compagnon.
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