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Sahelle Saint-Just
Par une nuit étoilée... [Vaal] Sahell14
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Fiche du personnage
Race: Sirène
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Noble du Reike
Sahelle Saint-Just
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J’aime venir ici, me perdre dans le sable encore tiède lorsque la nuit obscurcit le ciel d’un voile étoilé, contempler l’oscillation des vagues écumeuses miroitant sous la lune, mes pensées s’envolant dans la brise iodée. Personne ne vient jamais dans cette crique, peut-être à cause des rochers peu avenant ou des massifs épineux qui les envahissent d’année en année. Ou tout simplement parce que les habitants d’Ikusa ont d’autres chats à fouetter, que de courir les chemins de ronces et de récifs, une fois leur journée de travail achevée.

Pourtant, aujourd’hui, la sérénité et la solitude que je quête en ces lieux, me fuient inexorablement. Même le lent reflux de la marée, le jeu de l’eau irisée par la voute céleste ne calme ma nervosité, ne comble le vague à l’âme qui broie mes réflexions. Je marche de long en large sur la grève, incapable d’oublier ma soirée avec Agrus. Ah... L’espoir… n’est-ce pas une lame affutée à double tranchant, qui exaltent autant les cœurs qu’elle les fend.

Je sais qu’il est stupide de croire en un « nous » pourtant je ne parviens à m’ôter de l’esprit cette lueur qu’il a insufflé en moi, cette flamme fragile et intangible. Je me sens mise à nue, dépouillée de cette armure qui m’enserre le cœur depuis que mes sentiments pour lui ont mué, modifiant mon admiration et mon amitié, en une émotion plus intime et vorace, plus fiévreuse, plus féminine. Mais ce faisant, je m’expose, fragile sous le maelstrom que les espérances instillent insidieusement en moi. Du temps… pour me découvrir… mon rire las, entre tristesse nostalgique et flambée d’optimisme, perce le roulement des vagues sur la berge. Ce n’est pas comme si je me tenais à ses côtés depuis mon adolescence… être présente sans être réellement vue… être aimée comme l’une des siens, sans être jamais désirée. Je soupire. Je n’ai pas envie de revivre encore et encore cet instant sur le bastingage de La Murène, de sentir son odeur et sa chaleur imprégnées dans le manteau qu’il posa sur mes épaules, son souffle dans ma nuque et mes cheveux, sa voix grave un peu fumée dans un murmure, aux creux de mes oreilles.

Mue d’une impulsion irrépressible, j’ôte mes bottes, enfonce mes orteils dans les grains de sable. Ils sont doux, ils sont concrets, ils me ramènent au présent, m’extirpent de la brume fraiche de mes souvenirs et lamentations. Dans un sourire un peu rêveur, je me déleste de ma ceinture, de mon sabre, de ma mante, de mes chausses.. Je n’ai plus envie de ressasser des événements sur lesquels je n’ai plus aucune emprise, c’est inutile, stérile. J’avance vers l’océan. Le ressac lèche mes pieds, mes jambes alors que je m’enfonce dans l’onde jusqu’au genou. Mes yeux se closent, mon menton s’érige, offrant mon visage à la caresse de la lune.
J’inspire doucement. L’air salé s’engouffre dans la soie noire de mes cheveux, glisse sur ma peau, frais, revigorant, exaltant. J’écarte les bras d’un geste délié, paume vers les vagues, et m’abandonne à la magie. Le sortilège gorge mes veines d’une puissance rassurante, et mes doigts s’agitent, marionnettistes tirant sur les fils mon enchantement. Des tentacules liquides s’échappent de la surface de l’eau, serpentent jusqu’à former deux sphères au creux de mes mains.

J’expire. Et cet air qui jaillit d’entre mes lèvres devient un signal. J’évolue, avec une lenteur langoureuse, entamant des mouvements martiaux avec une félinité gracieuse, si bien qu’il ne reste de ces enchainements guerriers que la beauté brute d’une danse sauvage. Evanescente. Et les sphères d’eau, ondulent, soulignant la puissance latente de chaque torsion de mon corps, épousant les courbes aériennes de mes jambes, de mes mains. Elles me suivent, se mêlent, se séparent, se reforment pour se diviser encore. L’eau domptée devient ma partenaire. Nous ne sommes plus deux, mais une seule et même entité, jouant l’une avec l’autre une partition connue de nous seules. Et là, sous cette nuit étoilée, auréolée par la lumière argentée de la lune, les yeux clos, les lèvres ourlées d’un sourire, j’oublie l’étau asservissant mon cœur, j’oublie mes devoirs, mes espoirs, mes rêves impossibles et mes pensées toxiques.

Soudain, je me fige, mains suspendues vers le firmament. Et l’eau emprisonnée dans la sphère au-dessus de moi, s’échappe sous le reflux de ma magie, se déverse brutalement sur ma tête, mes épaules, ruisselant dans mes cheveux, inondant ma chemise blanche. Mon sourire se transforme alors en un rire qui tinte joyeusement dans le silence ténu de la nuit, indifférente à la clarté qui découpe dans l’étoffe ample et humide, l’esquisse de ma silhouette.
Vaal Yesfaren*
Par une nuit étoilée... [Vaal] Cobra12
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Fiche du personnage
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Vaal Yesfaren*
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Par une nuit étoilée...
Feat. Sahelle Saint-Just |

Par une nuit étoilée... [Vaal] Fd74

Une nouvelle nuit s'était levée, accompagnée par quelques étoiles filantes dans le ciel noir et profond. Dans ces ténèbres, Vaal profitait d'une marche solitaire, les bras qui se balançaient d'un côté et de l'autre, donnant un rythme au corps svelte de l'homme. Il était vêtu d'une tenue noire et légère, parfait pour laisser son corps respirer l'instant d'une soirée. Depuis quelques temps déjà, il avait prit l'habitude de se rendre dans une crique pour méditer, se baigner et où peu de monde posait le pied : un avantage pour Vaal. Et puis, cet emplacement lui rappelait cette ancienne cascade où son regard avait pour la première fois rencontré celui de la Reine.

Approchant le lieu comme à l'accoutumée, il traversa par dessus quelques rochers profitant même de sa solitude pour "jouer" à sauter le plus loin possible, sans utiliser une quelconque compétence. Il s'avérait prendre plaisir à cet amusement, jusqu'à même afficher un petit rictus sur ses lèvres. Il continua ainsi jusqu'à finalement arriver à l'endroit coupé du monde. L'air salé de l'océan et du sable, encore chaud, caressaient son visage et au fur à mesure de se rapprocher, il aperçut une silhouette dans l'océan même : la silhouette d'une femme qui dansait. Oui, elle dansait. Elle effectuait une chorégraphie de mouvements tout en les combinant à la magie de l'eau. Une chorégraphie totalement maitrisée et soignée.

Sans un bruit, Vaal se rapprocha, laissant par la même occasion ses souliers en dehors du sable. La chaleur accumulée de la journée remontait par ses pieds, accouplée à la fraicheur de la nuit, il sentait son corps se revigorer d'énergie. Et cette énergie semblait s'amplifier un peu plus lorsqu'il observait cette femme effectuer, avec une certaine passion, de tels mouvements qui devenaient presque hypnotisant. Le vampire s'arrêta devant les petites vagues qui venaient mouiller ses pieds, les bras le long du corps, appréciant la vue du spectacle dans ce paysage. Voilà donc ce qui apportait un petit brin de fraicheur dans le voyage éternel du millénaire : un tableau peint par la nature même. La prestation ne dura que quelques minutes, mais ces quelques minutes n'avaient aucun prix aux yeux de Vaal. La danseuse des océans termina son ballet en laissant échapper un rire, un rire qui venait de briser la barrière du monde même. Proche des vêtements de l'inconnue, l'homme des ténèbres applaudit sous la lune, la seule avec lui qui pouvaient témoigner de ce qu'il venait de se passer.

Le bruit de l'applaudissement avertit la jeune femme de sa présence. Il resta figé sur elle avant de s'avancer, encore vêtu, dans l'océan. L'eau s'était de nouveau calmée facilitant l'approche du vampire. Il s'arrêta à quelques mètres de distance, observant les traits du visage de cette femme : un regard puissant, des sourcils noirs dessinant parfaitement le contour de ses yeux et cette cicatrice qui venait appuyer une certaine expérience de la vie. Vaal plongea son regard bleuté et froid dans celui de la danseuse. Il brisa le silence encore présent.

-Votre danse était d'une grande virtuosité et il y a une chose que je n'ai encore jamais réalisé jusqu'à aujourd'hui.

L'elfe tendit sa main droite et plaça l'autre main dans son dos avant de reprendre d'un ton plus léger.

-M'accorderiez-vous une danse océanique ?

Ce n'était pas une demande que l'on faisait lors d'une rencontre, encore moins une rencontre dans un endroit presque inconnu et à une inconnue. Mais n'était-ce pas là tout le défi de ce petit instant coupé du monde ? Capturer un moment unique en son genre ? Une sorte de dernière touche que l'on apporterait à un tableau ? Ou encore la dernière goutte de sang qui venait rassasier la faim d'un vampire ? Parfois, il ne fallait qu'un petit pas entre un art sans saveur et un chef d’œuvre. Voilà donc ce que pourrait apporter cette danse en duet : une œuvre millénaire unique.


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Sahelle Saint-Just
Par une nuit étoilée... [Vaal] Sahell14
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Sahelle Saint-Just
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Mon rire meurt au seuil de mes lèvres. Il s'éteint brusquement sous cette salve d'applaudissements, si étrangère à la sérénité nocturne, qu'elle fend, orgueilleuse et brutale, ma retraite de solitude ; crève cette bulle de quiétude silencieuse, isolée des tumultes de la vie, où je me réfugiais. Et, la présence intrusive de cet homme s'avançant à ma rencontre, me fait l'effet d'un soufflet. Il s'approche, la lune et la nuit, complices, soulignant la finesse de sa silhouette altière, la ligne arrogante de sa mâchoire, la pointe de ses oreilles. Probablement attire-t-il les regards dans son sillage, drapé de cette aura, de cette assurance qu'il développe à chacun de ses pas délié. Oui probablement. Mais pour moi, il incarne juste la fêlure d'un instant loin de mes turpitudes.

Mes bras se rassemblent, me cerclent et se ressèrent inconsciemment autour de ma taille, comme pour dresser entre nous, les prémices d'une protection, d'une barrière, comme si je lui refusais l'accès à mes pensées, à celle que je suis. A moins que ce ne soit là, une manière d'occuper mes mains pour ne pas qu'elles agissent inconsidérément contre lui.

A vrai dire, une part de moi rêve  d'effacer l'image de ma danse qui imprègne encore sa rétine, de le chasser, de le contraindre à s'en retourner d'où il vient, loin de cette plage, loin de moi. Ne comprend-t-il pas que je ne souhaite partager ma solitude, qu'il me convient à moi, de demeurer seule dans le ressac de la marée, absoute de mon quotidien et de ses écueils, de sa présence intempestive ? Mais il s'en moque. Il s'impose, glisse l'hiver de son regard sur mon visage comme pour en retenir les détails avant de me toiser. Saphyr contre Obsidienne. Je ne me détourne de cette étendue glacée, relevant légèrement le menton pour compenser notre différence de taille. Et même ce compliment qu'il délivre d'une voix agréablement masculine ne sait taire l'amertume de son intrusion.

Une enjambée. Un pas. C'est là tout ce qui nous séparent. Mais cela me semble bien infranchissable malgré cette main qui se tend pour nous lier. Je soupire, à peine, le temps suspendu à une réponse que je ne formule pas encore. Il ne partira plus... plus maintenant, et quand bien même, je crois que je ne pourrais rester davantage, la magie s'étant quelque peu brisée à son arrivée. L'ambivalence de mes désirs se chahutent entre résignation et tentation. Ils me prennent au dépourvu et je rompt la distance qui nous séparait, sans même en aviser réellement. Pas avant que mes doigts ne frôlent cette main fraîche toujours tendue.

« Audacieux." 

Une constatation, plus qu'un jugement

« Une danse océanique. Ah... mais L'océan est imprévisible, tantôt traître et dangereux, tantôt tumultueux, parfois facétieux. » Ma voix n'est qu'un murmure par dessus le bruits des vagues qui roulent à nos pieds. « Est-ce que cela sera vraiment une danse... ? »

Et saurait-il en suivre les ondulations ? Qu'importe sa réponse je l'invite à m'accompagner...
Je ne sais ce qu'il entendait par danse, s'il voyait par là, ces menuets désués, ces quadrilles menées avec minutie dans une chorégraphie entendue. S'il comptait uniquement tournoyer dans des gerbes d'eau sous une valse, instaurer sa dominance sur mon pas, comme il est de coutume dans les salons. Mais l'océan se moque de l'ordre, des us, des volontés. L’océan ne connaît aucun maître, aucune règles, et le chevaucher n'est pas le dompter, c'est s’abîmer dans un duel oscillant entre jeu et rivalités.

C'est à cela que je le convie. Je n'envisage pas cette danse autrement qu'ainsi. Une confrontation innocente, et en dessous, les notes d'une harmonie complice, une symbiose . J'initie une volte avec lenteur, pour qu'il s'ajuste à moi, et moi à lui. Nos mains enlacées se tendent, se cherchent dans ce simulacre de combat, se séparent et se retrouvent. Nos corps se frôlent, s'évitent, se querellent, s'accordent dans un enchaînement lascif, qui ne tarde à s'intensifier. L'océan se déploie autour de nous, panaches d'éclaboussures soulevées par nos pieds et nos mouvements plus rapides. Les gouttes, parfois, se suspendent, comme en lévitation, formant un rideau que nous traversons, indifférents.

Il y a un rire sur mes lèvres et une flamme sauvage dans mes yeux. L'eau se forment autour de nous en lignes aqueuses, serpentent , s'insèrent, s'ajustent à nos mouvements avec une étrange facilité. Pour deux inconnus, nous évoluons harmonieusement l'un avec l'autre. Pourtant malgré cette cohésion, malgré le plaisir qu'instille en moi cet échange entre danse et duel, ou peut -être justement à cause de cette émotion inattendue, ma maîtrise de l'onde s'étiole, ma concentration s’effiloche dans la brise, et nos pas se désunissent. Une erreur. Petite. Infime. Et nous chutons pêle-mêle dans le roulis d'une vague sans que je puisse endiguer le rire qui monte le long de ma gorge, et les battements frénétiques de mon cœur.
Vaal Yesfaren*
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Vaal Yesfaren*
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Par une nuit étoilée... [Vaal] 46l4

La demande de l'elfe trouva réponse lorsque la mage déposa ses doigts fins sur la main pâle du vampire. Et à son tour, elle murmura quelques mots pour le prévenir des risques d'une telle danse. Le visage de Vaal se relâcha un instant, appréciant les paroles qu'il venait d'entendre, comme si son corps entier ne demandait qu'à goûter à cette joute sur l'océan. Ainsi s'initia un duet improvisé par les deux êtres sous l'enveloppe étoilée de la nuit.

Les contacts entre eux étaient assurés ne laissant aucune place hésitation possible qui entacherait leurs mouvements fluides. Naturellement, Un rythme s'était installé entre eux, un rythme alternant entre la quiétude et l'effervescence d'un océan. Leurs membres ne cessaient de se coller et de se décoller, une recherche perpétuelle de perfection pour délivrer une œuvre unique au monde qui les entoure. Et dans cette danse athlétique, seuls leurs regards restaient en connexion, une sorte de point d'ancrage qui permettait une certaine lecture de l'un et de l'autre pour créer un magnifique spectacle en tête à tête.

Vaal était totalement transporté par la profondeur de l'âme de cette inconnue. Il communiquait avec elle d'une certaine façon, d'une façon d'ailleurs assez unique en son genre puisque c'était sa première expérience pour une dance océanique. Mais quelle expérience ! Il la regardait sourire, totalement différente d'il y a quelques minutes. Un petit rictus se dessina sur le coin des lèvres du vampire, appréciant le fait que malgré les millénaires passés, il arrivait toujours à découvrir de nouvelles perles dans ce vaste monde.

Soudainement, toute cette danse s'arrêta nette, la magie d'un instant disparut comme elle était apparu. L'elfe sentit son corps se déséquilibrer et tomber en arrière dans l'eau avec sa partenaire de danse. Ne cherchant pas à retenir sa chute, il se laissa flotter sur l'océan écoutant la femme brune rire le temps d'un instant avant qu'il ne décide de se relever. Son visage affichait une certaine déception comme si, ce qu'il venait de se passer à l'instant n'avait jamais existé. Ses yeux fixaient l'horizon, au loin.

-C'est donc là tout ce dont vous êtes capable de réaliser lorsque vous êtes entourés, n'est-ce pas ? Un peu plus tôt, lorsque vous étiez seule, votre performance était parfaite, vous avez su garder une maitrise de votre être jusqu'à la toute fin. Mais il a suffit que nous soyons en duo pour que, finalement, vous décidiez de tout laisser tomber. Et pour quelles raisons ? Pour une question d'émotions incontrôlées. Est-ce là tout ce dont vous êtes capable d'apporter à ce qui vous entoure ? Est-ce là donc le mode de fonctionnement de la plupart des êtres de ce monde ? Le tableau aurait pu être parfait, vraiment parfait. Il aurait suffit d'un rien pour apporter la touche finale à l’œuvre.

Le vampire pivota pour retourner sur la terre ferme et échangea un regard glacial à la danseuse.

-Continuez donc de vous laissez emporter ainsi et vous finirez toujours par créer un désordre tel que vous venez de le voir.

S'avançant dans l'eau et se rapprochant encore plus du bord.

-Vraiment, il ne suffisait d'un rien. Quelle déception.

Il finit par atteindre le sable et se dirigea vers un rocher non loin de sa position : il ôta son vêtement du haut et le déposa sur le bloc qui avait accumulé la chaleur de la journée. Il prit place sur un autre rocher adjacent, fixant du regard la lune.

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Sahelle Saint-Just
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Sahelle Saint-Just
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La colère bouillonne en moi, sourde violemment dans mes veines, à mes tempes, tue mon rire. Pour la seconde fois. Et, pour la seconde fois, il me vient l'idée irrépressible de noyer cet odieux personnage. Pour qui se prend-t-il cet elfe, avec ses grands airs ? Comment ose-t-il me cingler de sa condescendance, de ce mépris hautain ? Lui-ai-je demandé quoi que ce soit ? Ai-je troublé la sérénité de sa retraite, sa solitude , de mon inopportune présence ? Aucunement. Une danse. Une foutue danse que j'ai eu la faiblesse d'accepter... Et dire que j'en ai apprécié chaque seconde ! Cette idée me rend malade. Je n'ai qu'une envie, me lever, effacer de son faciès narquois, son dédain et son arrogance de joli-coeur blasé. Oh oui...

Je me redresse sous la caresse des vagues, dont le roulement me rappelle l'appel des tambours de guerre. Une ode à ma vindicte. Un écho à cette fureur qui gronde en mon cœur et que je ne musèle. Qu'importe que mes doigts s'écorchent et s'entaillent sur l'arête saillante d'un coquillage malmené pas le courant de la marée. Qu'importe mon corps dégoulinant d'eau dans la semi-transparence de ma chemise, que la lune se plait à souligner. Qu'importe la douleur, les conséquences, je les chasse, focalisée sur l'inconnue, comme la murène sur sa proie.

Mes pieds s'enfoncent à peine dans le sable humide, dessinant dans le grain, leur forme éphémère. Il veut de la perfection ? Je vais lui en offrir une perfection digne de son comportement, un point d'orgue parfait parachevant la toile d'un grand maître, la plénitude qu'il réclame. Oh, certainement qu'il verra là, dans ma riposte que l'expression brute de ces émotions qu'il abhorre et le sceau de mon inconséquent chaos. Mais je me moque de ce que peut penser ce goujat, ce rustre, ce malappris, ce.. ce... cette écrevisse de rempart ! Non, mon envie de lui coller mon désaccord en plein visage, m’imprègne bien plus que n''importe quelle pensée rationnelle.

Je ne me vois même pas invoquer ma magie, je ne sens même pas mes orteils abandonner la tiédeur de la plage en s'évanouissant sous mon sortilège. Pourtant je m'estompe, je me dissous, embrassant les vents, chevauchant la brise jusqu'à lui. Un souffle. Une ombre évanescente. Un soupir. Avant de surgir face à ces yeux couleur d'océans, à la courbe altière de cette joue que je gifle magistralement. De toutes mes forces, de toute ma colère, de toute ma hargne.

« Vous aviez raison, il manquait quelque chose, le tableau est bien plus parfait ainsi. »

Je ne m'écarte pas. Mes pupilles rugissent, embrasés par une tempête, un appel à une confrontation sans doute inévitable. Je ne reculerais pas devant cet elfe arrogant et méprisable. Certainement pas.

« On dit qu'on a les partenaires que l'on mérite, je dois être maudite pour que l'on m'afflige un olibrius frigide et condescendant tel que vous ! »
Vaal Yesfaren*
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Par une nuit étoilée... [Vaal] 0eep

La claque créa un bruit sourd dans la crique, suivit d'un silence total. Le visage de Vaal pivota sur le côté sous la violence de cette femme. Il resta figé un petit instant dans cette position : la moitié de son visage pâle s'était mis à rougir sous le coup. Impassible, il restait attentif à chaque mot qu'elle prononçait sous la colère. Le regard bleuté du vampire restait dans le vague, presque détaché de la situation, comme s'il était en pleine réflexion. Peut-être sur un moyen de lui faire payer cet affront ?

Et puis, après quelques secondes d'immobilité, il tourna sa tête en direction de la mage qui se trouvait face à lui. L'elfe se leva du rocher laissant son corps s'égoutter et se rapprocha de celle qui venait de le gifler : il se trouvait à seulement quelques centimètres d'elle et ressentait sur son torse humide le souffle chaud de sa partenaire. De sa hauteur, il plongea son regard abyssal hautain dans celui ténébreux de l'inconnue et lui dit d'un ton neutre.

-Vous attendiez-vous à ce que je vous mente sur notre duet pour faire plaisir à votre égo et vous laisser croire que vous avez été formidable ? Est-ce donc ainsi que vous traitez ceux qui tentent de vous tirer vers le haut ? Êtes-vous donc incapable d'entendre une vérité ?

Le vampire plissa les yeux, cherchant à trouver une réponse dans le comportement de la brune avant de changer de ton, cette fois plus froid.

-Vous préférez donc vous noyer dans un mensonge illusoire. Dans ce cas, grand bien vous fasse et si c'est ainsi, alors je plains votre vie qui est plongée dans une médiocrité et une hypocrisie sans nom. Si vous me considérez comme un partenaire maudit soit et je prends cela pour un compliment. Je ne suis pas le genre d'homme à me cacher derrière les mots et encore moins devant une personne qui a démontré son potentiel et qui, finalement, a laissé tomber pour se pavaner dans un instant d'émotions vives.

Vaal se tut quelques secondes avant de se retourner pour récupérer son haut qui avait plus ou moins séché. Il enfila sa tenue tournant le dos à la jeune femme. L'attitude qu'elle eut envers lui était déplorable et malgré les mots forts de Vaal, il avait espéré qu'elle saisisse le sens de ses mots crus dont il fit usage. Le Royaume de Reike ne manquait aucunement de talentueuses personnes, mais assister à leur médiocrité sous prétexte que l'on soit bon n'était pas recevable. A son époque, les talents étaient aiguisés jour après jour, ne laissant aucune place à de la médiocrité pour été fatal sur un champ de bataille. Lui-même se devait d'être à son maximum et devait toujours se remettre en question pour continuer à progresser et ne jamais se relâcher. L'elfe réajusta donc son vêtement et pivota de nouveau face à l'humaine et ajouta.

-Par ailleurs, ne venez-vous pas de prouver, avec votre acte, que vous incarnez mes dires hm ? Vous ai-je ne serait-ce que menacer ? Et encore moins levé la main sur votre personne.

Aussitôt après, le vampire tendit sa main pâle et la gifla à son tour. Il se rapprocha de son visage, laissant une aura de prédateur s'échapper un instant et ajouta en la fixant droit dans les yeux.

-La prochaine fois que vous souhaiteriez lever la main sur moi, pensez-y à deux fois. Je ne serai pas aussi clément.

Vaal tourna les talons et se dirigea vers ses souliers qu'il enfila, après avoir débarrassé ses pieds du surplus de sable.

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Sahelle Saint-Just
Par une nuit étoilée... [Vaal] Sahell14
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Sahelle Saint-Just
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Acéré, tranchant, tellement d'arrogance de la pointe de son menton à la cime de ses propos que je me demande si sa tête passe encore les portes. Au lieu d'apaiser le feu qui couve entre nous, sous les cendres, il attise les braises, verse son fiel comme l'on verse de l'huile sur un foyer mourant.

« Non. Je m'attendais à ce que vous le voyez pour ce qu'il fut et non ce que vous auriez souhaité. Juste un instant particulier suspendu loin des routines et des obligations que l'on nous impose. Mais cela, vous ne le comprenez, et vous le souillez de vos critiques, de vos jugements et de votre mesquinerie. Il faut croire que la seule raison qui fait battre ce cœur de glace s'appelle perfection. Quelle tristesse. Aucun plaisir. Aucun sourire. Aucune émotion. Juste la volonté de s'octroyer l'excellence froide et sans âme des sommets. Avez vous seulement ressenti l'essence de cette danse, ou votre égo et votre suffisance vous rendent-ils aveugle ? »

Il plonge son regard polaire en moi, comme pour déceler sous l'encre noire de mes iris, la nature de mes pensée, de mes secrets, de mes actes. Nous sommes proches comme deux amants sous la lune, pour qui, oserait s'aventurer sur la plage. Mais il n'en est rien, la passion qui m'anime ne doit rien à l'attirance et tout à l'agacement.

-Vous préférez donc vous noyer dans un mensonge illusoire. Dans ce cas, grand bien vous fasse et si c'est ainsi, alors je plains votre vie qui est plongée dans une médiocrité et une hypocrisie sans nom. Si vous me considérez comme un partenaire maudit soit et je prends cela pour un compliment. Je ne suis pas le genre d'homme à me cacher derrière les mots et encore moins devant une personne qui a démontré son potentiel et qui, finalement, a laissé tomber pour se pavaner dans un instant d'émotions vives.

« Oh non, c'est moi qui le suit, maudite, pour avoir eu le malheur de subir votre odieuse présence. Le seul moment où vous êtes supportables est celui où vous la fermez. On devrait vous museler, vous et votre langue acerbe. »

Il se détourne, se rhabille pour me faire face à nouveau. Et, sans que je puisse répondre, sa gifle me cueille. Peut être moins intense que celle que j'ai offerte à sa joue, elle me brûle néanmoins, teintant de rouge, le doré de ma peau. Je sers les dents, pour éviter de répliquer à mon tour, et nous insérer dans une spirale sans fin qui se solderai inévitablement par la mort de l'un de nous. Mon visage se redresse vers le sien, déterminé, sans faille, malgré ces ténèbres dont il se drape un instant, laissant jaillir, sous la glace qui couvre son regard, l'ombre d'un prédateur.

« Et la prochaine fois que vous vous aviserez de répliquer ou de m'inviter à un duet, je ne serais pas aussi magnanime. Croyez bien que cette danse, sera alors votre dernière. »

Je l'abandonne, là, seul avec ses chaussures, alors que je rejoins mes affaires, m'en empare d'une brassée et m'éloigne, les jambes encore nues, et la chemise humide de nos jeux révolus. Nul regard en arrière, nulle pensée pour cet individu, je quitte simplement la plage, comme si jamais nos chemins ne s'étaient croisés.
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