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Koraki Exousia
Aux Yeux d Ailes
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Fiche du personnage
Race: Hybride (Humaine/oiseau)
Vocation: Mage
Alignement: Neutre mauvais
Rang: A - Mairesse de Courage
Mairesse de Courage
Koraki Exousia
Mairesse de Courage
Les discussions, les rires et les cris s'entremêlent alors qu'une musique légère et agréable occupe l'arrière-fond de la salle en ce début de soirée. Les deux douzaines de tables sont encerclés par les quelques badauds qui sont venus s'échouer dans cette taverne dans l'unique bût de dépenser leurs maigres salaires. Les liqueurs diverses que sert avec dextérité le tenancier s'enchainent les unes après les autres, dans une chorégraphie que seules les meilleures soirée peuvent permettre. Grands biens leurs fassent à ses soulards si ces quelques heures de répit leurs permettent de supporter la vie à la capitale.
Pourtant, malgré l'atmosphère insouciante et frivole, il est une table qui n'est occupé que par une seule personne. Si son aspect est inconnu pour les habitués du lieu, il l'est surtout pour la femme qui vient d'y pénétrer. Vêtue d'une longue cape noire aussi sobre qu'abimée et dont la capuche est rabattue par-dessus sa chevelure, son profil est dissimulé derrière un voile d'aussi mauvaise qualité que le vêtement. Apparemment intimidée par l'ambiance de la taverne, elle hésite un instant avant de finalement investir l'un des tabourets du bar. Quelques instants plus tard, le serveur vient à elle et lui prend sa commande.
- Je vous prendrais du vin, s'il-vous-plait ... Répond-t-elle d'une voix fébrile que le stress rend presque stridente.
- Lequel vous ferais plaisir, ma p'tite dame ?
- Heu ... Un morillon ?
Cette simple demande provoque dans un premier temps l'étonnement du vieil homme, puis un franc rire dans un second. Croyait-elle vraiment que ce genre de cuvée se trouvait dans n'importe quel tripot ? Elle se confond en excuse, expliquant à grands peines qu'en réalité elle ne connait pas les vins et qu'elle à cité le premier à lui être venu à l'esprit. Gentiment, le tavernier la rassure et lui propose une bière de fruit à la place, ce qu'elle accepte avec un charmant, mais timide, sourire.
L'homme à la table isolée n'a rien perdu de cet échange, mais il ne bouge pas de sa chaise et continu tranquillement à déguster son verre. La femme fait de même, sortant un livre de la besace qu'elle porte à son côté et en entame la lecture.
L'un comme l'autre s'ignore superbement, alors qu'ils sont précisément à cet endroit pour se rencontrer. Tout deux savent très bien qu'ils sont présents, pourtant ils restent tranquillement à leur place et laisse le temps défiler. Près d'une heure passe avant que l'ignorante en vin ne tourne légèrement son visage en direction de la silhouette esseulée. Ce bref coup d'œil ne lui permet pas de le discerner convenablement, cependant, elle le désigne immédiatement comme la raison de sa venue. Elle a immédiatement reconnu cette aura de puissance, celle qu'elle ne saurait ni confondre, ni oublier. Comment le pourrait-elle ? L'homme au visage clandestin est le seul en cette République perfide pour qui elle éprouve un véritable respect. Il a été son amant, son mentor, son confident, son allié et tout d'autres titres qu'elle-même ne saurait tous les énumérer. Il est celui qui est responsable de l'ascension de la Reine des Catins de Courage, le créature génialement fou qui à fait de la bête de foire un monstre de cauchemar, il est Bazyleus, ce démon qui vous veut du bien.
Le bien qu'il lui apporté, Koraki s'en rappelle encore. Cette orgiaque nuit sanglante reste gravée dans sa mémoire, intacte et chérie.
Une nouvelle heure passe avant que l'hybride ne change de place pour occuper l'une des tables venant de se libérer au fond de la salle, celle qui donne un aperçu sur l'ensemble des clients. Une fois installer, elle reprend un verre, cette fois de vin, et replonge dans la lecture de son livre, couverture évidente lui permettant de surveiller l'assistance. Une fois sûre et certaines qu'aucun regard ne déviait de temps en temps vers elle et qu'aucune oreille ne viendrait à s'approcher de trop près, elle referme sèchement son livre et le pose en évidence sur le plateau.
C'était le signal que le démon attendait. C'étant lui aussi assuré que personne ne les espionnerait, il vient la rejoindre.
Toute cette comédie, la jeune ingénue, les vêtements miteux, le voile, l'apparence inconnu de l'homme, le temps d'attente, les changements fréquents de places, était le rituel qu'ils avaient tout deux mis en place lorsqu'il souhaitait se rencontrer. Une personnalité aussi éminente au sein du gouvernement républicain que Bazyleus avait de grandes chances d'être surveillé, probablement à ses dépends, et il ne pouvait décemment pas être surpris en compagnie d'une femme connue pour être la banquière de la pègre de Courage. Cette mise-en-scène servait à les protéger tout deux. Pour l'occasion, ils changeaient même de nom. En cette soirée, Koraki ce nommait Adéïa.
Un large sourire fend le visage dissimulé de la Reine des Catins lorsque son mentor s'approche. Combien de temps c'était-il écouler depuis la dernière fois qu'ils c'étaient vu ? D'ordinaire, c'était lui qui fixait les rendez-vous lorsqu'il se rendait à Courage. Cependant, pour une fois qu'elle était présente à Liberty, elle ne pouvait éviter une rencontre. Elle en avait d'ailleurs bien besoin.
- Tu m'as manqué, lui dit-elle simplement.
Anonymous
Invité
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Dans la peau grise d’un sobre légionnaire, notre méphistophélique métamorphe est assis à sa table depuis des heures. Austère et silencieux, l’œil vide, il consomme un verre à intervalle régulier. Bientôt il n’est plus qu’un meuble dans cette taverne. Monstrueusement patient, l'apathique pilier attend que Koraki Exousia se fonde dans cette salle, assuré que personne ne la suivi. Elle est entrée depuis un moment et bientôt elle se décidera à s’asseoir à une table, accessible.

Aujourd’hui Koraki Exousia est une femme de renom à Courage. Petite hybride jette maintenant une ombre dont l’envergure dépasse les espérances du vieux cornu. Ses ennemis se comptent par dizaine, ce qui représente le meilleur indicateur de son succès pour Bazyleus. Même à Liberty elle doit prendre ses précautions, c’est dire !

Leur œuvre sanglante remonte à plusieurs années et le souvenir est vif comme s’ils étaient au lendemain du carnage. Y repenser est délectable, hautement savoureux. Le diable s’est trouvé repu pendant des mois à l’époque suivant cet épisode. Il n’a pas trouvé d’âme comparable à celle de Koraki dans les rues de Liberty. Pourtant Bazyleus est un acharné, il cherche sans relâche, renifle sans cesse, rencontre les regards les plus égarés, les esprits les plus enfoncés. Mais sa quête est vaine, pas une touche effleurant la cheville de l’hybride de jais. Lentement, les gestes courts et l’aura recroquevillée, l’épais légionnaire quitte sa place pour rejoindre la reine des putains. Il s’installe face à elle, expirant des naseaux. Elle boit du vin, lui une eau de vie. Elle ouvre la bouche.

« Tu m'as manqué. »

Doucement, il réplique, un maigre sourire sur son visage fade. « Sensiblerie jeune reine, sensiblerie. » Et il détaille son visage sans gêne aucune, tranquillement. La trouve-t-elle changée ? Nouvelle ? Quoiqu’il en soit la flamme noire qui ondoie au fond de ses yeux est toujours alimentée, vivement. Finalement, il reprend. « Le ver est-il assez gras en Courage pour que tu te penches sur Liberty ? » Il arque un sourcil léger. « Raconte-moi. »



Koraki Exousia
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Fiche du personnage
Race: Hybride (Humaine/oiseau)
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Rang: A - Mairesse de Courage
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Koraki Exousia
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Les marques de l'âge avaient fatalement commencées à envahir le visage de la belle putain. Lorsque Bazyleus l'avait rencontré pour la première fois, elle était encore une jeune nymphe d'à peine une vingtaine d'année. La jeunesse et la force qui en découlait étaient à leur paroxysme, enorgueillissant Koraki de leurs bienfaits. A présent, trois décennies l'avaient vues arpenter ce monde. C'est pourquoi le qualificatif de "jeune" qu'employa le démon fit rire sobrement, mais sincèrement, la maquerelle.

- A l'échelle de ma race, je suis presque une doyenne. Tu sais ce qu'on dit : "l'âge assagit".

Assagir, peut-être. Amenuir, certainement pas. Au contraire, plus les années passaient, et donc rapprochaient Koraki de l'heure de son trépas, plus ses ambitions s'aiguisaient. Il ne lui restait guère plus qu'une vingtaine d'année avant de devoir prendre la main de la Mort et l'accompagner. C'était peu pour espérer marquer durablement l'Histoire.
Mais pas impossible.
Bazyleus pouvait-il comprendre l'appréhension de la mortalité ? Peut-être l'avait-il fait, un jour, mais sa comparse doutait qu'il s'en souvienne. Le démon avait l'avantage de l'immortalité et avec elle venait une patience infinie, ce que n'avait pas la putain, car elle n'en avait pas le temps.

- Et toi, tu es diaboliquement sage, reprit-elle. C'est pourquoi je viens te solliciter.

Elle lui récapitula les évènements des derniers mois : le retour de Solomon Rendfields, le plan mis en place avec lui visant à semer la discorde à Courage afin de créer le climat politique parfait pour faire du Fils Chéri le sauveur de la ville, sa soudaine disparition et donc la situation compliqué dans laquelle cela plaçait la Reine des Catins, etc ... Il était bien entendu que moults métaphores et images furent employer pour dissimuler ce récit. On était jamais trop prudent.

- J'espère que le Fils Chéri est mort, car sa trahison m'est bien amère.

Les notables de Courage commençaient à paniquer devant le risque d'une nouvelle dénonciation. Bientôt, ils deviendront paranoïaque et c'est là qu'ils commenceront à faire des erreurs. Koraki n'attendait que cet instant pour mettre en branle son armée de délateurs anonymes et plonger la ville côtière dans les scandales à répétition. Le peuple perdraient ainsi toute foi envers sa classe dirigeante et ce ressentiment devrait être savamment dirigé pour le transformer en violence populaire.
Et c'est là que Rendfields serait revenu de la Maison Bleue, mandaté par elle pour ramener le calme. Il serait devenu le Hero de Courage, tandis que Koraki le suivrait de près, dans les ombres. Mais il n'était à présent plus là.

- J'en suis donc arrivé à la conclusion que s'il n'existe aucun homme digne de prendre le trône, alors peut-être serait-il temps qu'une femme se penche sur le sujet.

La putain ne c'était jamais vu à la tête de sa ville. La diriger depuis les ténèbres des maisons de passe la satisfaisait. Cependant, les évènements de ses derniers mois, ainsi que ses conversations avec son assistante Fraän'ka, le soldat Maëvis et le gobelin Palpeplatine, lui avaient fait comprendre que le chaos se nourrissait de l'incompétence. Si la zizanie qu'elle participait activement à créer se répandait, elle perdrait tout. C'était à elle de ramener l'ordre.

- Mais pour cela, j'aurais besoin de ton aide. Peux-tu m'obtenir une lettre d'amnistie ?

Elle avait conscience que cette demande était extraordinaire, mais elle n'avait pas le choix. Si elle voulait entrer officiellement en politique, alors elle devait redevenir parfaitement vierge, afin d'abattre les armes de ses ennemis avant même qu'ils ne puissent s'en servir.
Elle avait bien tenté de faire tomber le magistrat de la Diplomatie dans ses filets, mais ce Dhaamir avait eu une chance insolente. Aucune de ses machinations ne lui avait permis de le rencontrer. Avec les élections si proches, elle ne pouvait plus attendre un miracle et c'était donc tournée vers son mentor.
Anonymous
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Dix ans qu’ils œuvrent ensemble. Une décennie qui semble une heure au démon. Avec l’âge, il peine à s’accorder aux temporalités de ses interlocuteurs. La sensation qu’il a du temps prend le pas sur la rationalité. Le légionnaire a un mince sourire quand il acquiesce.

Il l’écoute attentivement, son regard filant parfois à l’oblique pour s’aviser de celles et ceux qui vont et vient dans la taverne, notamment les solitaires. Là où ils sont assis, Bazyleus est dos au mur et dispose d’un grand angle d’observation. Il écoute et il sait déjà la plupart des informations que lui communique Koraki. Il écoute et ce qu’il ignore, c’est cette nouvelle ambition qui habite sa protégée. Alors son regard s’intensifie et plonge dans celui de la femme-oiseau.

C’est la première fois qu’elle demande à son allié d’agir à cornes dévoilées. Qu’elle ose ! Si le diable n’avait pas un si bon contrôle de ses organes elle lui arracherait un rire tonitruant. Ma belle, te rends-tu bien compte de ce que nous sommes ? Si je suis là, encore digne de figurer au panthéon républicain, c’est bien que mes cornes ont toujours été peintes en or et non pas plongées dans l’huile de l’opprobre. Associer publiquement un magistrat des armées à la Reine des Putains, quelle ruine cela serait !

Le geste doux, il saisit la main de Koraki Exousia entre ses paumes. « Divine maquerelle, je ne peux accéder à ta requête. L’illustre Bazyleus ne peut se rouler dans la souillure. » Il expire un souffle chaud contrastant avec la froideur de ses doigts. Il en a déjà tué tant, des compagnons de route qui se sont tenus trop près du héraut de la nation bleue et que celui-ci a dû éventrer en place public pour se laver de tout soupçon. « Mais je peux effacer moult témoignages, balayer nombre d’entraves, éliminer toute une variété de concurrences. Toi, bourgmestre de Courage ? Quelle belle idée. » Son sourire s’élargit si large qu’il déchire les commissures de ses lèvres. Son visage actuel ne lui autorise pas une telle expression. Il est modelé pour le stoïque, l’apathique, le gel, certainement pas pour une quelconque manifestation d’enthousiasme ou de gaieté. D’un geste vif, il ramène une main à sa bouche et recueille le filet de sang qui s’écoule, invoquant rapidement son pouvoir pour recomposer son masque de chair.
Koraki Exousia
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Koraki Exousia
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Evidemment, cela aurait été trop facile. Par les Titans, si seulement elle avait réussi à avoir le diplomate dans le creux de sa main ! Elle balayait bien vite cet échec de ses pensées, car il ne servait à rien de s'appesantir sur les revers. Elle devait rester fixée sur ses objectifs.
Lorsque le démon lui prit la main, un doux sourire, peut-être un des rares véritablement franc qu'elle ait eu l'occasion d'offrir, se dessina sur ses lèvres. L'homme en face d'elle était le seul en cette terre pour qui elle éprouvait autant de respect que d'affection. Elle ne le lui disait certes jamais, mais à quoi bon ? L'estime qu'ils se témoignaient constamment de part leurs affaires communes était une preuve bien plus élégante que n'importe quel discours. Ils se le prouvaient continuellement. L'inverse ne les aurait tout simplement pas fait se retrouver dans cette taverne, ce soir.

Lorsque l'ignominieuse blessure vint souiller le visage de Bazyleus, la Reine des Catins ne réagit pas, ce contentant de l'observer alors que la chair se recomposait. Ses yeux s'élargirent d'excitation devant ce témoignage de la puissance de son mentor, alors qu'une agréable chaleur s'emparait de son corps. Elle la calma rapidement, avant de poser les yeux vers le seul souvenir de la balafre : les quelques gouttes vermillons qui gisaient dans la paume du maudit.
De ses doigts fins et délicats, Koraki vint enserrer la main de son amant, avant de la porter à ses lèvres et d'y apposer un doux baiser.

- Je comprends ton point de vue. Tu as raison. Ces dernières années à jouir de ma puissance m'ont rendues oisive et imprudente. Tu viens de me rappeler qu'il ne fallait jamais demander, qu'il fallait seulement se servir.

L'Ambrosiaque et ses plaisirs l'avait rendues quelque peu apathique, elle devait bien se l'avouer. Venir quémander de l'aide n'était pas digne de la Reine des Catins, ni du Démon qui vous veut du bien. Le temps où il l'a prenait par la main pour l'aider à s'élever était révolu depuis longtemps. Tout ce qu'il ferrait, ce serait de la saisir par la taille ou de lui donner un petit coup de pouce. La leçon était retenue.
C'est ainsi qu'avec le même sourire carnassier que celui qu'avait arborer Bazyleus qu'elle reprit :

- Les témoins sont soient morts, soit à mon service, soit muselés. Les entraves ne sont que des épreuves sur ma route destinées à prouver ma valeur. Quant à la concurrence ... Elle laisse un rire sec s'échapper. J'ai tout un panel de scandale qui ne demande qu'à être dévoilé. En réalité, il n'est qu'une seule personne sur qui je n'ai aucune emprise et il se trouve ici, à Liberty.

Afin que le nom ne soit pas révélé à haute voix, elle sortit un petit parchemin de sa besace et y écrivit rapidement deux mots, avant de tourner le papier en direction de son mentor. Il put voir que la plume de Koraki y avait inscrit en courbes délicates le nom de Maëvis Argetram. Une fois sûre que le Démon l'ait retenu, elle brula la preuve à la flamme d'une chandelle.

- Un enfant rêveur, précisa t-elle. J'ai décelé une force en lui. Elle avait la même saveur que la tienne, mais pas la même intensité. Il se bride. J'ai essayé de l'aider comme toi tu l'a fais avec moi, mais il s'accroche à des idéaux d'une telle candeur que je n'y peux rien. Pour l'instant, du moins.

Au cas où Bazyleus lui demanderait de plus amples informations sur le jeune homme, la maquerelle avait déjà sortit une nouvelle pièce de parchemin, prête à le renseigner sur sa lycanthropie, son unité ou son casernement. Dans le cas contraire, alors elle s'en servirait pour prendre des notes.
Anonymous
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Il était prêt à la réaction la plus vive, la plus déchaînée, la plus explosive. Prêt à la saisir violemment par la gorge, prêt à la plaquer sèchement sur cette table et à lui ouvrir le ventre sans hésitation aucune, poignard au poing. Dans sa longue vie, il avait vu se manifester les crises d’hystérie les plus noires chez celles et ceux qu’il avait aidé à s’élever. Quand l’hubris s’empare d’un ego, tout est possible chez celui-ci. C’est ainsi que le vieux démon a perdu l’extrémité d’une corne et cet épisode laisse une marque indélébile dans tout son être. Bien sûr, cette sauvage réactivé qu’il s’apprête à lâcher est invisible, couverte d’une fine et opaque couche d’apathie.

Mais non, Koraki Exousia est une graine de reine et la mesure qui l’habite fait naître une moue satisfaite sur les lèvres du légionnaire méphistophélique. C’est bien ma chère, fort bien. Reconnaître l’excès quand il cherche à nous investir est indispensable si l’on compte se forger un trône solide. Du reste, à l’entendre, il est à portée de mains ce trône et Bazyleus peine à concevoir les véritables difficultés qui pourraient entraver sa marche vers le zénith. Quand Le nom de Maëvis Argetram arrive sur la table, le diable arque un sourcil. Ce soldat de rien ? Une épine entre les serres de l’oiseau noir ? Il hoquette de l’ironie en entendant Koraki comparer la saveur du lycanthrope à la sienne. Tranquillement, la créature millénaire l’interroge. « Je l’connais celui-là, il compte parmi mes plus fiables informateurs. Entendons-nous bien, ce loyal petit exécutant de la nation pèse-t-il quelque chose dans la concrétisation de tes ambitions ? Ou me témoignes-tu d’un simple regret ? » Il redresse le menton, ses paupières s’alourdissant. « Je m’étonne d’entendre son nom ici et maintenant. »

Maëvis Argetram est une ressource bienvenue quand le magistrat délégué aux armées manque de concret. Ce brave, une cible pour sa protégée ?
Koraki Exousia
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Koraki Exousia
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- Il provoque chez moi des sentiments contradictoires. Sa candeur m'exaspère autant qu'elle m'amuse, tandis que sa droiture m'horripile autant qu'elle me fascine.

Non, ce banal petit soldat ne pesait rien. Comparé aux ambitions sans cesse plus hautes de la Reine des Catins, le lycanthrope ne représentait guère plus qu'une simple gène. Il n'était qu'un insecte, tandis qu'elle était un Titan. Cependant, il occupait continuellement son esprit, ses propos se répétant en écho entre ses pensées, encore et encore. Si seulement elle pouvait lui faire comprendre que la République n'était qu'un doux rêve. Les mots que lui avait susurré la maquerelle n'avaient pas eu l'effet escompté. Peut-être faudrait-il le lui prouver par des actes ?

- Ne le sous-estime pas, le prévint-elle. Il n'est peut-être rien, mais il a du potentiel. Il est soupçonneux et zélé, un cocktail dangereux pour mes projets. Peut-être même pour les tiens.

Des hommes de cette trempe, le Démon en avait probablement vu des milliers au cours de sa vie, Koraki en était persuadé. Sa mise en garde était inutile, car son mentor avait assurément déjà pris ses mesures, mais elle préférait proférer un conseil inutile que prendre le risque de voir Bazyleus dans une situation fâcheuse. il était son investissement le plus rentable et elle entendait le protéger et le garantir.
Cependant, si Maëvis faisait partie des laquais du Magistrat, alors cela changeait la donne.

- Je n'offre pas la mort gratuitement. S'il te sert convenablement, alors il doit continuer à œuvrer. Il est juste ... A surveiller.

Le soldat lycanthrope n'était pas le seul sujet qui occupait les pensées de la putain ces derniers temps. Sa nouvelle ambition lui avait prouvé une chose, le temps jouait contre elle. Les hybrides ne vivaient quère plus d'une cinquantaine d'année et étaient incapables de se reproduire. Lorsqu'elle mourra, ce sera la fin de son existence, de sa lignée et de ses œuvres. Hormis quelques archives de la Mairie qui finiront poussiéreuses et les souvenirs du Diabolique Politicien, rien ne rappellera au monde la présence de Koraki. Plus les années passait, plus cette fatalité lui paraissait insupportable. Elle devait trouver une solution ...

- Connais-tu le Bas-Parlé ?

Direct et un brin sec. Le ton de la putain indiquait clairement qu'une réponse négative n'engendrerait qu'une déception bien amère, ce qui serait une première pour Bazyleus.
Anonymous
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Ainsi donc elle s’est mise à jouer avec les mortels, à jongler avec leur candeur pour tenter d’assouplir leur droiture. Les affaires tournent et les ennemis sont mort ou tétanisés d’effroi. Koraki Exousia a du temps, son esprit perce les âmes et souhaitent danser avec elles, étendre son empire jusqu’à elle. Gargouille royale surplombant les petites scènes de la vie, elle touche enfin au privilège des monarques de l’ombre, celui de jouir et de s’amuser du commun, du détail, de l’insignifiant. Là où réside l’essentiel en fin de compte.

Le coude en appui sur la table, l’épaisse main du légionnaire a reçu le poids de sa tête. Il écoute gentiment, ses doigts en travers de sa joue, leur pulpe au contact de sa tempe. Il reçoit les conseils de sa protégée avec un mince sourire, opinant faiblement. A cet instant, Koraki peut s’interroger sur la qualité de l’attention qu’il porte à ses mots. Le regard du démon est chargé d’admiration mais l’entend-il ?

« Oui, permets-moi d’en disposer encore. » Se redressant, son visage quitte sa main. « Si ça n’te chagrine pas trop bien sûr. » Il dit ça avec légèreté, s’enfilant un trait d’eau de vie. Alors, à brûle-pourpoint, elle le questionne sur sa maîtrise du Bas-Parlé. Autant qu’il s’en souvienne, la langue maudite a dévalé sur sa langue voilà des millénaires. Il lui a suffi de l’entendre pour qu’elle jaillisse entre ses dents, comme si l’on avait supprimé un sceau posé sur son esprit. Il repose son verre vide et répond à son interlocutrice. « Si tu prends la mairie de Courage, alors je t’offrirai la langue des ténèbres. » Ce qu’il ne dit pas, c’est le danger qu’elle représente pour une âme qui ne serait pas un réceptacle à sa mesure. Recevoir le Bas-Parlé par la magie est une épreuve physique et psychique des plus terribles. Et puis il ajoute. « A l’approche des élections, je t’y retrouverai. En attendant, sois sûre que je couvre tes arrières à la capitale. »

Son regard file vers une jeune femme atteinte de pustubulbique. Admirable germe né d’un estimable sorcier pathogène. Accoucher d’une maladie capable de perdurer au-delà de votre arcane, au-delà de votre mort. Quel talent !

Elle est affreusement enflée et s’assoit non loin, seule et défigurée. On sait la maladie non contagieuse, un champignon très savoureux en est le vecteur.
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