La Maison Bleue. Immense bâtisse au cœur de Liberty. Pour sûr elle était belle, surtout dans cette ambiance de petit matin pluvieux dont je me délectais depuis que j’étais sortie. Je me trouvais face à une grande porte et j’hésitai à entrer. De chaque côté un garde qui regardait droit devant lui. Qu’est-ce que j’avais la frousse. Madame Goldheart en personne m’avait recrutée pour être sa dame de compagnie. Moi qui n’était bonne qu’à faire joli. Par les Titans, cette torpeur qui s’était emparée de moi allait me faire fondre en sueur. Je me forçais à respirer profondément. J’avais eu la bonne idée de mettre du parfum avant de sortir, donc mon odeur ne risquait pas de trop déplaire à madame Goldheart... Madame Mirelda Goldheart. Je n’en revenais toujours pas. Heureusement que j’avais une heure d’avance, je pouvais hésiter à ma guise, sous la pluie – heureusement j’avais ma cape pour me protéger – mais je sentais que les gardes s’impatientaient.
– Belle journée, n’est-ce pas ? Fis-je à leur intention. Étonnamment, l’un deux répondit. En grognant. Je ne me démontais pas et ajouta :
– J’aime beaucoup la pluie. Le bruit, l’odeur, c’est vraiment sympa. Et ça me donne une excuse pour porter ma cape sur la tête…
je m’arrêtais, hésitant à leur révéler pourquoi il était important que je garde mon capuchon quand il y avait du soleil. Ma condition de vampire n’était pas un secret, mais cela ne valait pas la peine d’attirer trop l’attention. Je poursuivis donc en esquivant la question :
– Après, j’imagine que rester sous la pluie toute la journée, immobile comme vous l’êtes, ça ne doit pas être très plaisant.
Pour être aussi bavarde, je devais être nerveuse comme une poule. Les poules étaient effectivement nerveuses, car, chose curieuse, quand on leur coupait la tête, elles continuaient de courir.
Chose étrange, je savais exactement où aller. La légende disais que la Maison Bleue regorgeais de curiosités telles que cette faculté de me dire par intuition où se trouvait tout ce que j’aurais besoin de connaître pour mon travail. C’était grisant.Je me décidais enfin à entrer et parcouru le dédale de couloirs et de portes vers l’endroit que m’indiquais mon intuition. Une fois devant la porte du bureau de Mirelda Goldheart, j’hésitais encore une seconde puis frappa. J’avais encore une demie-heure d’avance mais j’espérais que cela ferait plus professionnel d’arriver ainsi. Évidemment, personne ne répondit : il était encore trop tôt. Je me décidais donc à attendre sur le pas de la porte que quelqu’un, Mirelda en personne, peut-être, ne vienne.
– Belle journée, n’est-ce pas ? Fis-je à leur intention. Étonnamment, l’un deux répondit. En grognant. Je ne me démontais pas et ajouta :
– J’aime beaucoup la pluie. Le bruit, l’odeur, c’est vraiment sympa. Et ça me donne une excuse pour porter ma cape sur la tête…
je m’arrêtais, hésitant à leur révéler pourquoi il était important que je garde mon capuchon quand il y avait du soleil. Ma condition de vampire n’était pas un secret, mais cela ne valait pas la peine d’attirer trop l’attention. Je poursuivis donc en esquivant la question :
– Après, j’imagine que rester sous la pluie toute la journée, immobile comme vous l’êtes, ça ne doit pas être très plaisant.
Pour être aussi bavarde, je devais être nerveuse comme une poule. Les poules étaient effectivement nerveuses, car, chose curieuse, quand on leur coupait la tête, elles continuaient de courir.
Chose étrange, je savais exactement où aller. La légende disais que la Maison Bleue regorgeais de curiosités telles que cette faculté de me dire par intuition où se trouvait tout ce que j’aurais besoin de connaître pour mon travail. C’était grisant.Je me décidais enfin à entrer et parcouru le dédale de couloirs et de portes vers l’endroit que m’indiquais mon intuition. Une fois devant la porte du bureau de Mirelda Goldheart, j’hésitais encore une seconde puis frappa. J’avais encore une demie-heure d’avance mais j’espérais que cela ferait plus professionnel d’arriver ainsi. Évidemment, personne ne répondit : il était encore trop tôt. Je me décidais donc à attendre sur le pas de la porte que quelqu’un, Mirelda en personne, peut-être, ne vienne.