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Ellie McIntyre
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Fiche du personnage
Race: vampire
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Ellie McIntyre
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Il y avait encore quelques personnes dans les rues et j’avais faim. Personne ici ne semblait convenir, mais là où j’allais, je trouverais mon bonheur. Le vent était frais, une caresse sur mon visage. Je déambulais dans les rues sombres, celles qui me convenaient le mieux ; je croisais par-ci quelqu’un qui ne me regardais pas, par là quelqu’un d’encapuchonné au pas hâtif. Alors que le crépuscule se faisait désirer, J’arrivais doucement à ma destination, la taverne d’un quartier moyen de Liberty. J’avais pris soin de m’habiller en très petite bourgeoise – une chemise blanche sous ma cape noire, un pantalon noir et des bottes à la mode – aussi je fis mon entrée sans attirer l’attention. Goûtant le doux parfum de la bière je m’assis à une table contre un mur et commença à évaluer les clients. Celui-là respirait la joie de vivre, non. Celui-là avait l’air préoccupé, mais pas triste. Je l’avais bien vu, celui-ci, qui me jetais des regards insistants. Je l’ignorais pour l’instant, un pervers me convenait, mais je trouverais peut-être mieux. La serveuse vint à ma rencontre. La serveuse ? Peut-être. Elle n’avait pas l’air heureuse malgré le sourire qu’elle m’adressa. Il faudrait cependant que je lui parle pour la connaître un peu. Je ne voulais pas commettre une erreur. Je lui commanda une bière et reprit ma recherche. Le pervers se faisant insistant, je me décidais à le défier du regard. Il s’approcha :
- par les titans, allez vous changer! Vous êtes habillée comme un homme ! Une femme se doit d’être habillée en robe.
Pendant une fraction de seconde j’avais écarquillé les yeux. De quel droit cet énergumène se permettait-il de commenter mon accoutrement de la sorte ? Soudainement, mon choix devenait facile. Je lui fis signe d’approcher et quand il fut suffisamment près pour que lui seul m’entende je lui dis :
- quand je partirais, tu attendras dix minutes et tu me suivras. Toi et moi on va s’amuser un peu.
Voilà qui devrait l’appâter suffisamment pour qu’il s’empêtre les ailes dans ma toile. Contre toute attente, il haussa le ton.
- Madame, c’est indécent ! Je vous somme de quitter cet établissement sur le champ !
Prise au dépourvu, j’hésitai. Je devais trouver un moyen pour qu’il me laisse tranquille, le temps qu’au moins je consomme ma boisson – j’avais commandé, je ne voulais pas partir sans avoir payé, et je ne voulais pas payer sans avoir consommé. D’un autre côté, j’enrageais, et je voulais lui hurler dessus qu’il n’avait pas à me dire quoi faire ni comment m’habiller. Une chose était sûre, ce serait lui, mon dîner.
Anonymous
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C’est bien la toute première fois que Lucifer se rend à La République en tant qu’ambassadeur, même cela n’est que pour une mission de basse importance. Un rendez-vous diplomatique avec quelques conseillers politiques doit avoir lieu demain dans l’après-midi, mais en attendant, le beau reikois se promène tranquillement dans Liberty alors que le soleil daigne enfin disparaître, lui qui l’a accompagné sur la route depuis plusieurs heures. Les rues sont encore vivantes malgré l’heure, probablement en grande partie grâce aux tavernes et auberges qui se situent dans le coin, ça change nettement de l’ambiance qu’on peut avoir dans le Reike! Est-ce que c’est mieux? Pas forcément, il dirait plutôt que c’est… “différent”.

Le quartier a l’air ni trop chic, ni trop bas-de-gamme, et après tant d’efforts pour atteindre sa destination, le noble aux pupilles rouges se laisse finalement tenter par une taverne un peu animé, dont l’odeur de la bière et de la nourriture l’appellent comme un charmeur de serpent en ferait autant avec l’animal. En entrant dans cette taverne, on peut probablement distingué que l’apparence de Lucifer n’est pas vraiment la même que celles des habitués de la taverne: un pantalon noir en tissu de bonne manufacture, une chemise blanche avec tous les boutons bien attachés… Ah non, le jeune homme vient de défaire celui du haut pour avoir l’air moins noble, et surtout pour se détendre un peu. Une fine veste noire en tissu vient elle aussi parcourir le haut de ses épaules, mais il la dépose sur le coin de son épaule pour avoir l’air moins sérieux. Vu les regards qu’on risque de lui adresser avec une tenue trop noble, il va très vite devenir le centre de l’attention, alors il se dirige vers le comptoir et commande immédiatement à boire.

Sauf que ce n’est absolument pas le cas, apparemment un homme grognon qui s’en prend à, ce qui semble être, une jeune femme encapuchonné, jugeant que sa tenue sied à un homme et non pas à une femme, lui recommandant vivement le genre de tenue qu’elle doit porter. La République ne se limite pas à ce genre d’individus, il doit être un marginal qui boit bien trop souvent et veut faire sa loi auprès du sexe opposé, enfin c’est ce qu’espérait Lucifer. Cependant, en le voyant revenir à la charge après que la demoiselle lui fit signe de s’approcher pour lui dire quelques mots, le beau brun a peur que ça dégénère et que son moment de détente ne soit gâché par une baston, pouvant tourner en baston générale, dans le bar où il vient de prendre sa consommation. Déposant sa veste sur le rebord du comptoir, à côté de sa boisson, Lucifer arrive aux côtés du grotesque individu, posant ma main fermement sur son épaule en affichant un sourire sympathique. Imperceptible pour tous, le jeune homme a lu l’esprit de l’homme de façon rapide pour apprendre quelques détails sur lui.

“Désolé de vous interrompre, mais je pense que cette demoiselle et la plupart des gens ici souhaitent que vous arrêtiez de vous exprimer si fort et d'imposer votre opinion, mon cher Gustave.”

Facile de discerner dans les yeux de l’individu que le fait d’entendre son nom de la part d’un inconnu le déstabilise, mais le sourire narquois et le regard serein de Lucifer n’ont pas pour but de le mettre en confiance, plutôt de l’inciter à retourner à ses occupations.

“Je doute que cette demoiselle ait besoin de mon aide si vous continuez de l’importuner, mais au moins, je vous aurais prévenu. Retournez donc à votre place et laissez moi vous payer un verre, à tous les deux, d’accord?”

Son regard se dirige ensuite vers la jeune femme. Non, rien qu’à la regarder rapidement, Lucifer a bien compris qu’elle n’avait absolument pas besoin de lui pour régler son compte à ce grotesque personnage s’il continuait son spectacle, mais au moins, personne n’aura besoin de trouver une autre taverne pour passer un moment au calme, c’est déjà ça! Et après tout, si Gustave décide de s'en prendre à l'ambassadeur reikois, ce dernier se fera un malin plaisir de lui faire comprendre que malgré son air noble, il a reçu la même formation militaire que tous les soldats de l'armée du Reike.
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La tête ailleurs, elle se contente de servir et desservir les tables machinalement, elle travaille sans vraiment y penser, affichant toujours le même sourire lorsqu’elle s’approche des clients, servant les mêmes commandes aux habitués sans même qu’ils ne lui demandent quoi que ce soit. Elle évolue dans l’auberge relativement bondée, se faufile entre les tables, disparaît du côté cuisine en poussant la porte de la hanche pour aller vider ses plateaux remplis des assiettes vides des clients, laissant échapper un soupir de temps à autre lorsqu’elle croise le regard du cuisinier et qu’il penche légèrement la tête sur le côté comme pour lui demander si tout va bien. Oui, tout va bien, elle a juste envie de partir rapidement de cet endroit, elle pense à ce voyage qui s’organise avec Dorgen et cette obsession grandissante et ce besoin d’aventure lui mine le moral tous les jours lorsqu’elle passe la grande porte de l’auberge en enfilant son tablier.

C’est son vieil ami, le chasseur de trésor, le vieux mage, le vieil habitué de l’auberge, le rat de bibliothèque, le chineur d’antiquité, qui finit par la sortir de ses pensées en attrapant son bras lorsqu’elle passe près de lui.

Hé petite, t’as rien remarqué ?

Elle lève soudainement la tête, les yeux pleins d’espoirs, à la recherche de Dorgen, ou de Will, elle n’est pas bien sûre. Elle balaye la pièce de son regard émeraude et soupire en baissant à nouveau les yeux vers Edward.

Remarquer quoi, Ed’ ?

Les trois là-bas. D’habitude tu es bien plus efficace pour endiguer des potentiels problèmes dans ton établissement. T’es pas vraiment là, hein ?

Elle suit des yeux la direction indiquée discrètement par le vieux mage et soupire à nouveau. Ce n’est pas la bonne journée pour régler des conflits entre des clients. Surtout pas lorsque cet habitué-ci est impliqué. Il est difficilement raisonnable. Elle compte rapidement dans sa tête le nombre de verres qu’elle lui a servit et se laisse glisser sur la chaise vide près d’Edward dans un nouveau long soupir.

Je n’en peux plus de tout ça. Tu sais que je pars bientôt ? Je vais aller plus au nord. Ma première grande aventure.

Tu me raconteras ça à ton retour, et tu feras attention de ne pas te faire foudroyer cette fois, même si tu l’as bien cherché, d’ailleurs, comment il va ce jeune homme qui t’as fait tant de choses ? Et l’autre, qui passe en coups de vents asssez souvent ? Enfin, c’est pas mes oignons, et pour l’instant, c’est pas les tiens non plus, tu devrais aller calmer ce vieil ivrogne avant que ça dégénère.

Elle acquiesce et se lève enfin, discrètement, comme elle en a l’habitude, elle se faufile entre les tables, glissant les verres vides des tables libérées par les clients sur son plateau, calé sur sa hanche, et les petites pièces qu’ils laissent parfois à son attention dans la petite poche de son tablier tout en vérifiant que la note a bien été réglée. Elle fait glisser son plateau sur le comptoir du bar avant de passer derrière l’homme qui a apparemment pris les devants pour maîtriser le fauteur de trouble, elle jette un œil à la personne mise à mal par Gustave, visiblement peu impressionnée par l’homme en question.

La situation ne mérite peut-être finalement pas son intervention, elle laisse tout de même son empreinte sur le sol de l’auberge, laissant couler discrètement des filets d’eau le long de ses jambes pour créer une petite flaque aux pieds du plus alcoolisé du trio. Ses serpents aqueux viennent s’enrouler autour de ses chevilles, attendant patiemment pour le déséquilibrer. Une autre table débarrassée, Nehla se glisse à nouveau près du comptoir, pour évaluer le bon moment. Ils semblent être en pleine négociation, et elle voit bien que Gustave s’agite. Elle soupire, jette un œil à Edward qui acquiesce doucement, puis elle entre à nouveau en scène. Presque innocemment, elle se poste à quelques pas du phénomène, feignant de nettoyer une table. Un claquement de doigts discret suffit pour que les filets d’eau se resserrent un peu plus, tirant doucement l’homme en arrière. Un geste de l’autre homme, visiblement bien plus jeune que Gustave et bien plus sobre que lui, suffit à le déséquilibrer un peu plus. Un de ses pieds glisse sur la flaque au sol et, dans un grand fracas, il se retrouve rapidement au sol, au milieu des débris de la table qu’il vient de détruire.

Nehla lève la tête, les sourcils froncés et se précipite vers le trio.

Je te l’avais bien dit, que c’était une de trop ! Regarde-toi, tu ne tiens plus debout ! Et en plus tu détruis mes tables, je fais comment moi après ?

Elle se baisse vers lui pour lui attraper un bras, laissant une main au sol pour faire disparaître toute trace d’eau du plancher, l’absorbant à nouveau rapidement. Elle lève la tête vers l’homme qui a tenté de calmer Gustave.

Excusez-moi pour le dérangement, mais, vous voudriez bien m’aider à le relever pour que je puisse l’accompagner dehors ? Il est un peu trop lourd pour moi… Et… Ne vous en faites pas, vos consommations sont offertes par la maison, dédommagement pour la gêne occasionnée par ce bon vieux Gus’.

Ellie McIntyre
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Un homme s’approcha de ma proie et je sentis ma rage grandir en comprenant qu’il allait intervenir. Pour qui se prenait-il, lui aussi ? J’en avais marre de ces hommes qui… qu’est-ce qu’ils croyaient faire, d’ailleurs ? M’impressionner ? Faire comme si j’avais besoin d’aide c’était impressionnant ? Il posa la main sur l’épaule de celui qui m’importunait en lui adressant un sourire sympathique. Je ne m’y trompais pas, c’était un prédateur. Peut-être même qu’il cherchait la bagarre. Il allait être servi. Je me levais pour prendre de la contenance pendant qu’il parlait
- Désolé de vous interrompre, mais je pense que cette demoiselle et la plupart des gens ici souhaitent que vous arrêtiez de vous exprimer si fort et d'imposer votre opinion, mon cher Gustave.
ah, il le connaissait. l’individu avait parlé en mon nom mais cela mitigeait son méfait : je comprenais qu’il se sentait un peu responsable du comportement de ses connaissances. Un sourire narquois se dessina sur son visage, toujours à l’intention du Gustave. Si c’était toujours pour moi qu’il agissait ainsi, il n’était pas le dernier des idiots. Je restais sur mes gardes tout de même. Je savais comment ces gens procédaient et il se mettait le doigt dans l’œil s’il croyait que j’allais tomber dans son piège.
- Je doute que cette demoiselle ait besoin de mon aide si vous continuez de l’importuner, mais au moins, je vous aurais prévenu. Retournez donc à votre place et laissez moi vous payer un verre, à tous les deux, d’accord?
Et voilà, je n’avais pas réagi assez vite et l’avait laissé me piéger. M’étant « venu en aide », il s’imaginait que j’avais une dette envers lui. D’habitude les gens vous offrent un verre pour cela, mais lui n’était pas un amateur : il s’était assuré que je n’avait aucune porte de sortie en m’offrant un verre après m’avoir aidée. Mon plan avait été de lui en offrir un pour que nous soyons quittes, mais comment refuser tout en m’assurant que nous soyons quittes ? Et mon agresseur tomba en arrière, détruisant une table dans sa chute. La serveuse que je n’avait pas vue approcher pris la situation en main :
- Je te l’avais bien dit, que c’était une de trop ! Regarde-toi, tu ne tiens plus debout ! Et en plus tu détruis mes tables, je fais comment moi après ?
J’étais pourtant sûre qu’il n’était pas si saoul que ça. La pauvre serveuse qui devrait nettoyer les débris de table attrapa Gustave par le bras.
- Excusez-moi pour le dérangement,dit-elle, mais, vous voudriez bien m’aider à le relever pour que je puisse l’accompagner dehors ? Il est un peu trop lourd pour moi… Et… Ne vous en faites pas, vos consommations sont offertes par la maison, dédommagement pour la gêne occasionnée par ce bon vieux Gus’.
Je saisis l’occasion et m’approcha rapidement de Gustave pour le traîner dehors quand celui-ci protesta :
- Laissez-moi !
Et il se releva de lui-même pour sortir de l’établissement.
- c’est moi ou il n’a payé ni sa consommation ni la table ? Enfin si c’est un habitué, il vous paiera la prochaine fois, n’est-ce pas ?
Voilà qui me mettais dans l’embarras. Si je le tuais, il ne paierai jamais les réparations de la table. Tant pis, j’avais faim.
- Il habite loin ? Demandais-je, feignant de m’inquiéter de son sort, cherchant en fait à savoir où il vivais.
Je devais reprendre le contrôle de la situation. Trouver un moyen pour que l’homme qui était intervenu cesse de croire qu’il avait la moindre chance avec moi, de gré comme de force. Je ne voulais pas profiter de l’offre qui m’avait été faite mais c’était la seule porte de sortie que je trouvais. Je décidais donc d’accepter, comptant donner un gros pourboire au cas où ma consommation serait retenue sur son salaire :
- En tous cas merci pour votre offre, c’est très gentil.
Et je fis l’erreur de me rasseoir, ce qui laissait une ouverture à l’autre énergumène pour me parler.
Anonymous
Invité
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Lucifer n’a que sa main posée sur l’épaule de ce cher Gustave, mais ce dernier n’arrêtant pas de gigoter pour commencer à se plaindre, il se décide à le décaler un peu sur le côté avec sa main, afin qu’il lui fasse face si jamais une bagarre doit éclater. La mystérieuse femme risque de lui faire sa fête en un rien de temps s’il la laisse faire, mais dans le doute, il ne prendra pas le risque de voir une femme se faire frapper par une ivrogne, c’est son côté “chevalier malgré lui”. Pourtant, à peine va-t-il toucher l’alcoolique que ce dernier va s’effondrer lourdement sur la table à côté de lui, l’explosant en morceaux au passage. Lucifer est quelque peu surpris du résultat: il ne pense pas avoir tant de force que ça dans les bras pourtant, est-ce que l’homme est encore plus ivre mort que prévu? Ce n’est pas l’impression qu’il lui avait donné, mais pourtant, les faits sont là.

Cherchant à comprendre pourquoi il a vu cet homme chuter si facilement, le beau brun ne remarque qu’au dernier moment la jeune serveuse qui s’approche d’eux pour ramasser celui qui se trouve au sol. Bien joué, cher Lucifer Blake, toi qui voulait passer une soirée tranquille, te voilà au coeur d’un problème qui implique un ivrogne qui s’écrase sur une table et une femme encapuchonée qui n’a pas l’air d’apprécier tes manières, sans parler de la gentille serveuse qui va peut-être recevoir un sacré savon pour les dégâts. Et en plus, elle vient s’excuser auprès de lui, que ça soit du fait qu’il ait l’air d’un noble ou qu’il soit juste un client qui se trouverait importuné, le voilà maintenant gêné d’être intervenu, même s’il se voyait mal laisser les choses dégénérés en regardant.

Bien qu’il tente de prendre la parole pour rassurer la serveuse, la femme victime de l’aggresion verbale de l’autre abruti lui coupe l’herbe sous le pied en essayant d’abord de le relever, même si ça se termine avec l’homme qui quitte l’établissement de lui-même. Suite à cela, elle commence à s’inquiéter pour celui qui vient de partir, c’est presque le bon moment pour Lucifer de se faire tout petit et disparaître comme si de rien n’était. Sauf que ça ne lui ressemble pas le moins du monde et une fois que l’élégante jeune femme s’installa de nouveau à sa table, il se décide à prendre la parole pour tenter de résoudre tous les éventuels problèmes en une fois, en s’adressant d’abord à la serveuse:

“Ecoutez mademoiselle, je pense que c’est en partie de ma faute s’il est tombé, je l’ai peut-être déséquilibré sans le vouloir, c’est donc à moi de régler la dette pour la table, c’est bien le moins que je puisse faire pour vous éviter des ennuis. Tenez.”

Fouillant dans la bourse accrochée à sa ceinture, sans même regarder la pièce qu’il en sortira, le beau brun pose la pièce délicatement dans la main de la petite humaine en souriant. C’est une pièce d’or, autrement dit, bien plus que la simple valeur d’une table, mais ce n’est pas bien grave, sa bourse ne contient sûrement que ce genre de pièces, il peut bien s’en priver d’une pour éviter des ennuis et ne pas se faire remarquer.

“Considérez ça comme le dédommagement pour la table, la gêne occasionnée et un pourboire pour votre gentillesse envers tous les clients, sans exception. Vous êtes libre de prendre une boisson avec nous si le coeur vous en dit.”

… Et par nous, il se rend compte qu’il indique la jeune femme assise et lui. Bon, ça risque clairement de ne pas bien se passer s’il se met à la coller alors qu’elle semble uniquement vouloir la paix. Lucifer se tourne aussitôt vers elle pour ajouter.

“Enfin, ne vous méprenez pas: comme j’avais proposé de vous offrir un verre, à vous et à Gustave, je me suis dit que ça serait l’occasion de partager un verre simplement. Si vous préférez la tranquillité et le calme, je peux retourner m’asseoir au comptoir. A vous de me dire.”

Au moins, avec ça, la situation semble se clarifier et ça éviterait les mésententes. Dans le meilleur des cas, il aura l’occasion de discuter avec deux inconnues qui pourront lui parler un peu de La République et de leur vie ici, dans le pire des cas, il retournera boire dans son coin et profitera enfin de sa boisson sans qu’un conflit dégénère dans la taverne où il prévoit de se détendre.
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Elle se dépêche de pousser du pied la plupart des éclats de bois de cette pauvre table qui n’a rien demandé, offrant un sourire chaleureux à la jeune femme ainsi qu’à l’homme qui pense avoir fait basculé le pauvre Gustave. Elle se note d’ailleurs de lui offrir son prochain repas pour l’avoir fait passer pour un pilier de bar notoire, et en même temps, elle a dû le reprendre sur certains comportements plus d’une fois, il l’a peut-être finalement bien méritée, cette petite correction.

Oh, ne vous inquiétez pas, il saura bien trouver son chemin, ou au moins le chemin d’un autre établissement… Et s’il ne revient pas pour régler sa note eh bien je…

Sans qu’elle ne puisse finir sa phrase, l’homme qu’elle note tout à fait élégant lui glisse une pièce dorée dans la main, décidant qu’il se doit de dédommager l’auberge alors que c’est la jeune femme qui est la cause de la chute. Elle se contente de lui sourire poliment en glissant la pièce dans une des poches de son tablier.

C’est très aimable à vous, merci beaucoup pour votre geste, Monsieur. Il ne me semble pas vous avoir déjà vu au Bruit qui Court, j’espère sincèrement que ce petit accrochage ne nuira pas à l’image que vous pouvez vous faire de l’établissement.

À la proposition de l’homme en question, elle tourne lentement la tête vers la femme qui s’est à nouveau installée à sa table, l’air un brin interrogateur. Certes les clients ne sont pas nombreux en ce moment, mais elle ne peut décemment pas quitter son poste, surtout pour partager un verre avec des clients. Elle tente de déchiffrer le visage de l’inconnue à capuche, comme pour trouver une raison de les laisser seuls tous les deux, mais un vague sentiment d’inconfort prend place dans son esprit. Cette femme n’a pas l’air de connaître l’homme et elle n’arrive pas à savoir si elle souhaite rester avec lui. Elle jette à nouveau un œil à l’homme puis décide finalement de passer son tour. Un sourire aux lèvres, elle recule d’un pas en poussant un peu plus les débris de bois.

Ce serait avec plaisir, mais je dois… Tout d’abord nettoyer tout ça, et j’ai quelques commandes à servir, je crois. Peut-être un peu plus tard, si l’auberge se vide un peu !

Elle recule à nouveau d’un pas, jette un coup d’œil à la femme, un sourcil froncé en tentant à nouveau de déchiffrer ses envies sur son visage, puis elle offre à nouveau son sourire de circonstance aux deux inconnus.

Je vais cependant prendre vos commandes avant de vous laisser tranquille. Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à m’appeler. Je suis Nehla, à votre service pour aujourd’hui.

Elle ponctue la fin de phrase en baissant légèrement la tête, comme si elle effectuait un semblant de révérence, avant de dégainer son crayon et son calepin et de noter la commande. Elle file ensuite en cuisine pour servir les plats de certains clients. Elle envoie un des commis du cuisinier en salle pour arranger un peu les tables et débarrasser celle en morceaux, lui intimant de garder un œil sur le duo et de lui faire un rapport s’il détecte quoi que ce soit d’étrange. Le garçon revient quelques minutes après en haussant les épaules face au regard interrogateur de sa collègue qui soupire en levant les yeux aux ciels. Il n’a évidemment pas compris ce qu’elle essayait de savoir.

Nehla ressort de la cuisine, son sourire de travail collé aux lèvres, pour apporter leurs boissons à cette femme mystérieuse et cet homme élégant. Elle fait glisser le tout de son plateau à la table d’un geste expert puis glisse son plateau entre son buste et son bras, tout en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille.

Je peux faire quelque chose d’autre pour vous ? Oh, j’oubliais ! Voilà pour vous, Monsieur… ?

Tout en posant sa question, elle fait glisser sur la table quelques pièces sur la table en laissant son regard attraper celui de l’homme.

C’était bien trop pour une vieille table et une chope de bière…

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La scène qui s’était déroulée sous mes yeux avait été agréable à voir au final. Bon, j’avais définitivement perdu mon repas. La serveuse n’avait pas voulu me dire où j’aurais pu le trouver et je n’avais aucun moyen de le retrouver. Même à l’odeur, j’avais à peine eu le temps de renifler son haleine d’ivrogne et sa sueur, et puis je n’était pas assez douée pour retrouver quelqu’un dans toute la ville grâce à mon odorat. Si je passais pas loin de lui, peut-être, mais il faudrait que je fasse toutes les tavernes de la ville ; et pour l’instant, j’étais surveillée.
La serveuse m’était sympathique, aussi j’approuvais de la tête l’invitation que le brun lui avait faite. Celui-ci, je m’en méfiais toujours, mais moins. Premièrement, il avait à peine touché ce Gustave ; je ne rejetais pas du tout sur lui la faute quant à la chute de mon ex-repas. Le fait qu’il en ait pris la responsabilité témoignait d’une certaine bonne volonté. Il y avait une chance qu’il agisse ainsi pour nous impressionner, la serveuse et moi, ou l’une de nous deux, mais cela prouvait quand même qu’il n’était pas le dernier des abrutis. Et les chances qu’il veuille nous impressionner ainsi étaient plutôt minces.
Il avait ensuite invité la serveuse à nous rejoindre, ce qui semblait indiquer qu’il n’avait aucune intention de me draguer. Courtiser une femme en présence d’une autre, c’était courir deux risques : soit qu’elles sympathisent et que, complices, elles s’arrangent pour que le dragueur les laisse tranquille toutes les deux, soit qu’elles se voient comme rivales et qu’ainsi leur attention se porte plus sur l’autre que sur le dragueur, qui ne serait alors qu’un instrument pour mesurer qui était l’Alpha. Cela avait l’air d’arranger le dragueur, mais celui-ci serait rejeté dès qu’il ne servirait plus. Enfin, tout cela n’était que ma compréhension très approximative des relations humanoïdes. Je ne m’y connaissait que très peu en vérité, ayant passé la majorité de ma vie seule. Peut-être cherchait-il à me rassurer, moi ou la serveuse, et ainsi à nous mettre à l’aise pour que nous abaissions nos défenses. Au final je ne savais plus quoi penser de lui.
– Je peux faire quelque chose d’autre pour vous ? Dit la serveuse, interrompant mes pensées confuses. Oh, j’oubliais ! Voilà pour vous, Monsieur… ?
À ce moment, mon ventre gargouilla bruyamment. Gênée et coincée, je choisit de rebondir dessus pour mieux cacher ma condition de vampire :
– eh bien ce ne sera pas une bière mais un repas que nous allons partager. Voulez-vous bien me servir une assiette du plat du jour ? Dis-je à l’intention de la serveuse. Je tiens à la payer, ajoutais-je, ce petit désagrément dont nous avons été victimes ne vaut pas un repas.
L’assiette ne me nourrirai pas, mais je ne serais pas découverte ce soir.
Quand l’aimable dame qui se faisait notre hôte fut partie avec nos commandes, je me calai confortablement sur ma chaise avant de reprendre la parole :
– racontez-moi, cher compagnon d’infortune, qui êtes-vous ?
Il était remonté dans mon estime et désormais je doutais qu’il soit le prédateur que j’avais craint déceler en lui ; tout de même je le surveillerai de près. Avec un peu de chance, c’était effectivement un monstre qui méritait d’être mon repas.
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Voyant que la serveuse ne peut pas se joindre à eux, et elle n’a pas tort en disant qu’il lui est impossible de déserter son poste de la sorte, Lucifer hoche simplement la tête pour lui dire qu’il comprend, ajoutant simplement quelques mots après avoir entendu son prénom, Nehla.

“Enchanté de vous rencontrer, Nehla.”

La jeune femme finit par repartir en cuisine après avoir pris leurs commandes pour les boissons, un verre de vin pour Lucifer , elle laisse l’ambassadeur seule avec l’encapuchonnée qui semble perdue dans ses pensées pour quelques instants. D’un simple mouvement de la main, il lui fait signe qu’il revient dans un instant, allant juste attraper son verre au comptoir et récupérer sa veste, ça serait tout de même bête de se faire voler ainsi sa consommation et ses affaires! Revenant machinalement jusqu’à la table où se trouve l’inconnue à l’origine de ce petit incident, bien qu’elle en soit avant tout la victime, Lucifer n’a toujours pas obtenu de réponse de sa part, mais elle ne semble pas hostile au fait qu’il s’assoit à la même table qu’elle. Le beau brun pose donc subtilement son verre sur la table et prend place sur une chaise plus ou moins face à la mystérieuse femme.

Avant qu’il n’ait eu le temps d’engager la conversation, se sentant un peu hésitant à l’idée de sortir cette personne qui lui fait face de ses songes, la gentille serveuse revient jusqu’à eux pour leur apporter les boissons. Lucifer se retrouve donc avec deux verres de vin, mais ça ne risque pas de le déranger, toutefois s’il est de bonne qualité. Avec une personne aussi professionnelle que cette serveuse, l’ambassadeur aurait dû se douter qu’elle lui rendrait l’argent qu’il a donné en trop, mais il hausse quand même les épaules en voyant les pièces sur la table.

Un bruit de ventre qui gargouille coupe le jeune homme dans son élan de réponse, mais ce n’est peut-être pas plus mal: la femme encapuchonnée se décide enfin à parler un peu et commande une assiette du jour, précisant qu’elle tient elle aussi à payer car le désagrément n’était pas suffisant pour qu’ils se voient offrir les repas.

“Merci pour la boisson et, s’il vous plaît, veuillez m’en servir un aussi, Nehla.”

Le sourire du beau brun indique sereinement son envie de partager un bon repas et de profiter un peu plus de la bonne ambiance et de la chaleur que dégage cet établissement. Nehla retourne en cuisine et c’est à ce moment-là que l’inconnue prend la parole pour demander à Lucifer de se présenter, ce qu’il fait avec simplicité, n’étant pas dans un cadre diplomatique en cet instant.

“Je m’appelle Lucifer Blake. Je suis un ambassadeur du Reike en visite diplomatique à La République. Enchanté de vous rencontrer, Mademoiselle…”

Sa question laisse évidemment l’ouverture pour une réponse de son interlocutrice, afin de savoir comment elle se nomme, mais il ne lui en voudrait pas si elle ne souhaite pas lui répondre après tout. Portant délicatement son verre de vin à ses lèvres, l’ambassadeur reikois le boit tranquillement, prenant le temps de découvrir ses saveurs et sa complexité, découvrant de nouveaux arômes d’un vin local qui n’est pas si mauvais que ça. Il se mariera probablement très bien avec le repas qui leur sera servi d’ici peu.
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La jeune mage évolue entre les tables, le comptoir, la cuisine, toujours un sourire aux lèvres, toujours un œil vers la femme à la capuche et son partenaire, bien qu’elle ne l’ait probablement pas choisi. Comme d’habitude, elle s’arrête aux tables des habitués en déposant leur boisson ou leur plat favori sans qu’ils n’aient à lui demander quoi que ce soit, et elle s’installe quelques minutes à leur table pour discuter avec eux. Elle sait bien que c’est le meilleur moyen pour les faire revenir, et surtout, pour glisser une petite pièce de plus dans la poche de son tablier, qu’elle pourra ensuite ajouter à sa cagnotte de pourboires. Elle a déjà repéré quelques beaux ouvrages, dont un qu’elle compte offrir à un certain aventurier.

Alors qu’elle s’apprête à aller chercher les plats des pauvres clients importunés par Gustave, Edward glisse discrètement un morceau de papier plié dans sa main lorsqu’elle passe près de lui. Elle a l’habitude, il fait ça depuis des années, il la rencarde sur ce qu’elle doit savoir et sur ce qui se passe dans son auberge sans même avoir à prononcer le moindre mot. Parfois, un simple regard suffit, lorsque la situation mérite une conversation, il commande une boisson en particulier, et elle sait immédiatement de quoi il souhaite lui parler. Apparemment, l’information qu’il a récoltée est intéressante, mais pas assez pour qu’elle s’installe près de lui.

Débarrassant une table au passage, elle se faufile en cuisine, déplie le petit mot avec un sourire en coin avant de hausser un sourcil en y voyant les mots inscrits à l’encre noir. Décidément, le vieux Ed’ a l’ouïe bien fine, à moins qu’il ne se soit servit d’un peu de magie pour écouter la conversation entre cet homme si élégant et cette femme si mystérieuse. Elle replie le feuillet et l’ouvre à nouveau pour s’assurer que le message s’est bien effacé. Elle a eu beau tenter le tout pour le tout pour connaître le secret d’Edward quant à cette encre magique, elle n’a rien obtenu de concluant. Le fait est que le papier est à nouveau vierge, et qu’elle lui redonnera subtilement en lui rendant la monnaie sur les pièces qu’il lui donnera plus tard.

Elle inspire lentement en fermant les yeux, tentant de calmer ses esprits. Un ambassadeur du Reike dans son auberge. Ce n’est pas rien. Mais elle doit faire comme si de rien n’était, c’est un client comme un autre. Il semblait en effet un peu plus fortuné que la moyenne des habitués, étant donné qu’il a voulu régler sa note avec une pièce d’or, sans même regarder ce qu’il lui donnait, mais tout de même, elle ne s’attendait pas à quelqu’un d’aussi important. Il ne lui reste plus qu’à obtenir des informations sur la jeune femme qui est à présent à ses côtés. Elle expire lentement, affiche son sourire de circonstance et ressort de la cuisine avec deux grandes assiettes fumantes.

Elle pose son plateau sur une table voisine, attrape les assiettes et fait glisser les plats délicatement sur la table, sans même que les deux plus tout à fait inconnus ne la voient arriver, ou bien ils ne lui prêtent déjà plus attention.

Madame, Monsieur… J’espère que le ragoût spécial du chef vous plaira !

Elle hoche doucement la tête en reculant d’un pas, saisissant la cruche d’eau qu’elle rempli discrètement en faisant glisser son doigt sur le rebord du pichet avant de le poser au centre de la table accompagné de deux grands verres.

Bon appétit !

Elle retourne à son travail, non sans adresser un sourire chaleureux à la jeune femme et à l’ambassadeur puis elle se glisse sur la chaise libre en face d’Edward, à l’exact opposé de la table qu’elle vient de servir. La salle s’est bien vidée entre temps, elle doit débarrasser toutes les tables, mais cela pourra attendre un moment.

Et la femme ?

Tu es bien trop curieuse, chère Nehla.

Tu le sais bien. Alors ?

Elle sort son petit carnet noir de son tablier, l’ouvre à la prochaine page blanche et entreprend de noter le nom et le statut de l’homme, attendant avec impatience qu’Edward lui donne plus d’informations au sujet de l’inconnue à la capuche, son doigt glissant déjà sur la feuille pour encrer tout ce qu’elle peut sur la suivante. Elle imagine déjà les discussions que l’ambassadeur pourrait avoir avec les hautes sphères de la République, ou encore quels enjeux pourraient être évoqués lors d’une grande réunion ou encore, pourquoi pas, un bal ou un évènement donné en son honneur.

Ellie McIntyre
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– Je m’appelle Lucifer Blake. Je suis un ambassadeur du Reike en visite diplomatique à La République. Enchanté de vous rencontrer, Mademoiselle…

Lucifer Blake, ambassadeur du Reike. Bien sûr ce nom me disait quelque chose. J’étais tenue de connaître les politiciens et politiciennes du monde aussi bien que madame Goldheart. Je mis un instant avant de répondre. Il me connaissait probablement après tout. Cacher que j’étais dame de compagnie de la présidente ne m’apporterais rien de bon, surtout s’il me connaissait.

– vous me connaissez probablement alors. Je suis Ellie McIntyre, une des dames de compagnie de Mirelda Goldheart. Quelle coïncidence n’est-ce pas ?

Son statut m’étant désormais connu, j’eus la curiosité de le dévisager plus intensément. Pas besoin d’avoir fait de longues études pour comprendre qu’il était aisé. Ni qu’il se savait charismatique. Il n’arborait pas toutefois la suffisance qu’on pourrait s’attendre à retrouver chez quelqu’un de son rang.

– pouvez-vous m’en dire plus sur cette visite diplomatique dont vous m’avez parlé ? Une femme comme moi se doit d’être informée sur ce qu’ils se passe dans son pays, voyez-vous.

Je remarquai que la salle était en train de se vider. Il n’était pourtant pas si tard. L’effet venait sûrement d’un gros groupe qui venait de partir. je pris conscience qu’il s’agissait du groupe de gustave. Si ils étaient restés plus longtemps, j’aurai pu les suivre et ils m’auraient peut-être conduite à mon agresseur. Ma faim était intense.
Comme pour narguer mon estomac qui criait grâce, l’odeur de ragoût qui régnait dans la pièce se fit plus forte, et une fois mon attention portée sur la serveuse qui arrivait, je pus distinguer ses pas parmi le brouhaha ambiant. Il était étonnant que je ne l’aie pas remarquée la première fois, quand elle s’était approchée pour relever Gustave. Mes sens de vampire ne me faisaient pourtant pas défaut. Je devrais peut-être m’entraîner.
Je ne tournai pas la tête vers elle : je trouvais important de ne pas le montrer quand mon attention était portée sur les serveurs et serveuses, pour les laisser aller et venir l’esprit tranquille, pour qu’ils et elles ne se sentent pas observés et pour ne pas paraître impatiente.

– Madame, Monsieur… J’espère que le ragoût spécial du chef vous plaira !

Malgré mon incapacité à me nourrir de ce qui m’était apporté, l’odeur me mit l’eau à la bouche.

– merci, Nehla.

– bon appétit

La faim me tenaillerai tout autant après ce repas, et se creuserai même, mais j’étais tout de même contente de pouvoir goûter à ce ragoût qui était ma foi savoureux.
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Si on lui avait dit qu’il croiserait une dame de compagnie de Mirelda Goldheart aussi tôt lors de son voyage diplomatique, Lucifer n’en aurait pas cru un traître mot. Et pourtant, lorsque son regard tente de distinguer les traits du visage de la jeune femme, toujours sous sa capuche, son visage semble bel et bien correspondre à ce qu’on lui avait décrit concernant la dame de compagnie du nom d’Ellie McIntyre.

“En effet, c’est une sacrée coïncidence! J’espère ne pas vous avoir manqué de respect par mon comportement un peu plus tôt, je me doutais que vous seriez capable de vous défendre seul, mais je tenais à obtenir le calme au plus vite, la route de plusieurs jours jusqu’ici a été des plus longues!”

Le jeune homme sourit, un peu gêné d’avoir agi de la sorte sans reconnaître la personne à laquelle il avait affaire, mais dans un tel accoutrement, difficile de vraiment reconnaître qui que ce soit. En tout cas, c’est vraiment une aubaine pour lui de croiser une des dames de compagnie de la puissante présidente de La République, cela le rapprochera peut-être un jour d’un éventuel rendez-vous avec la grande patronne de cette faction.

Souhaitant faire bonne impression, Lucifer montre la plus grande transparence lors de sa réponse aux questions d’Ellie qui lui demande d’en dire plus sur son voyage.

“J’ai divers rendez-vous à travers votre nation, essentiellement avec des confrères diplomates, mais je viens aussi pour visiter, bien que j’ai déjà pu venir par le passé. Vous n’êtes pas sans savoir que le Reike est redevable à La République pour bien des choses, alors ma présence aussi sert aussi à rappeler que nous sommes toujours reconnaissant de l’aide que vous nous avez apportés, sincèrement.”

Ellie n’est peut-être pas la bonne personne à qui confier toutes ses informations ou pour un tel discours, mais le beau brun se veut le plus honnête possible. Juste après la fin de son petit monologue, la gentille serveuse revient avec le repas et il va sans dire que l’odeur est alléchante. Lucifer la remercie vivement avant d’attraper noblement ses couverts pour commencer à déguster ce délicieux ragoût, une petite merveille pour un établissement qui ne paie pas de mine!

Lorsqu’une bonne partie de son repas fut consommé, l’ambassadeur reikois pose ses couverts en regardant Ellie, souhaitant lui permettre d’en apprendre plus si elle possède d’autres questions à son égard.

“Ce repas est vraiment délicieux, je suis bien content de m’être arrêté ici pour partager un bon moment. Mais j’imagine que vous espérez peut-être en apprendre plus sur moi ou sur ce que je compte faire maintenant que je suis ici, alors j’écoute vos éventuelles questions. Ce n’est pas un rendez-vous diplomatique, donc nous pouvons parler librement, je n’ai pas grand chose à cacher de toute façon.”

Malheureusement pour lui, il en a probablement une tonne à cacher, mais il le fait avec une telle finesse qu’on pourrait difficilement l’en soupçonner.
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Elle hausse un sourcil en écoutant Edward lui rapporter quelques-unes des paroles de ces deux personnages pour le moins importants. Elle expire enfin, à bout de souffle, trop absorbée par ce discours rapporté pour penser à respirer. Elle se penche légèrement vers Edward, les yeux pétillants, un sourire en coin aux lèvres.

Tu as déjà rencontré des gens aussi importants, Ed ?

Quelques fois oui.

Et c’est tout ce que ça te fait ?

Elle recule à nouveau pour caler son dos contre la chaise, décidant finalement de ne noter que les initiales de cette Madame McIntyre et de ce Monsieur Blake en restant vague quant à leurs professions respectives, au cas où quelqu’un tomberait sur son carnet. Elle referme son bien le plus précieux et le range à nouveau dans la poche de son tablier.

Bon, je dois y retourner, j’ai du travail ! Si jamais tu…

Je te tiens informée si j’ai quelque chose pour toi, ne t’en fais pas, petite. Et tu me remettras…

Tout de suite !

Elle lui offre un sourire chaleureux en débarrassant sa table puis elle se faufile derrière le comptoir pour lui servir son digestif favori avant de continuer son dur labeur de serveuse, libérant et nettoyant les tables les uns après les autres, dans des gestes précis, presque automatiques, sans oublier pour autant de prendre le temps de discuter quelques secondes avec les clients qui quittent l’auberge ou qui arrivent pour rejoindre leurs amis. Elle jette régulièrement des coups d’œil discrets à Edward dans l’attente d’un éventuel signe de sa part, haussant doucement les épaules lorsqu’il lui répond par la négative.

Ce n’est que quelques instants plus tard qu’il lui adresse un signe de tête, elle passe à côté de lui, son plateau chargé des verres d’une table désormais vide.

Ils ont terminé, j’ai l’impression que… En fait je ne sais pas, ils ont un petit quelque chose qui me dérange.

Tout te dérange Ed…

Elle lui adresse un clin d’œil avant de s’éclipser en cuisine et revenir avec son plateau vide. Elle s’approche doucement de la table de la compagne de Madame Mirelda et du diplomate du Reike.

Tout s’est bien passé ? Vous prendrez un dessert peut-être ? Le chef a préparé son fameux soufflé sombre-cœur rouge, si ça vous tente…

Elle débarrasse rapidement la table avant de l’essuyer avec soin, puis elle se poste, bien droite, faisant glisser ses grands yeux verts de cette femme à capuche à l’homme qui l’accompagne en replaçant pour la énième fois cette fichue mèche de cheveux qui n’a de cesse de se placer devant ses yeux.


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– En effet, c’est une sacrée coïncidence! J’espère ne pas vous avoir manqué de respect par mon comportement un peu plus tôt, je me doutais que vous seriez capable de vous défendre seul, mais je tenais à obtenir le calme au plus vite, la route de plusieurs jours jusqu’ici a été des plus longues!

Le jeune homme sourit.
– Ah, vous êtes arrivé aujourd’hui ? Dans ce cas je compatis. Et je comprend votre empressement à calmer notre ami commun, dis-je avec un clin d’oeil.
Je remarquai qu’il était très, même un peu trop, prudent et poli. Avait-il senti mon agacement envers lui ? ÉTAIT-IL THÉLÉPATHE ?!!! Non, il fallait que je me calme. Les mages capables de lire l’esprit des autres ne pouvaient le faire qu’au travers d’un contact physique ; enfin, il me semblait. Et si lui pouvait s’affranchir de ce contact ? Non, je devais me calmer. J’avais fais une telle tête qu’il avait probablement compris que j’avais été dérangée autant par lui que par le gu-gus ivrogne. Je lui avais peut-être lancé un sale regard. Oups.

– J’ai divers rendez-vous à travers votre nation, essentiellement avec des confrères diplomates, mais je viens aussi pour visiter, bien que j’ai déjà pu venir par le passé. Vous n’êtes pas sans savoir que le Reike est redevable à La République pour bien des choses, alors ma présence aussi sert aussi à rappeler que nous sommes toujours reconnaissant de l’aide que vous nous avez apportés, sincèrement.

Je hochais la tête.
Lucifer remercia vivement Nehla, ce qui me semblait disproportionné, et attrapa avec beaucoup de manières ses couverts pour commencer à déguster. Éduqué comme un noble.

je remarquai que Nehla s’approchait souvent d’un des client, probablement un habitué, avec lequel elle s’autorisait de converser. Elle s’était même installée avec lui un peu plus tôt dans la soirée. Ce devait être un de ses amis. J’utilisais mon ouïe de vampire pour écouter se qu’ils se disaient, par simple curiosité.

–Tu as déjà rencontré des gens aussi importants, Ed ?

La serveuse s’était penchée vers son interlocuteur, comme pour lui dire un secret. Elle ne parlait tout de même pas de nous ?

– Je te tiens informée si j’ai quelque chose pour toi, ne t’en fais pas, petite. Et tu me remettras…

bon, je ne pouvais pas être sûre, mais il fallait que je prévienne discrètement mon interlocuteur que nous étions peut-être épiés. Je n’avais malheureusement pas de papier sur moi et notre épieur avait peut-être une ouïe sur-développée. Je réfléchissais à une manière de prévenir Lucifer quand il posa ses couverts en me regardant.

– Ce repas est vraiment délicieux,dit-il, je suis bien content de m’être arrêté ici pour partager un bon moment. Mais j’imagine que vous espérez peut-être en apprendre plus sur moi ou sur ce que je compte faire maintenant que je suis ici, alors j’écoute vos éventuelles questions. Ce n’est pas un rendez-vous diplomatique, donc nous pouvons parler librement, je n’ai pas grand chose à cacher de toute façon.

Je fis mine de réfléchir, parce qu’il fallait que je réfléchisse. Je ne pouvais pas lui poser des questions alors que quelqu’un nous espionnais peut-être. D’ailleurs qui espionnais-t-il ? Qui espionnait-elle ? Car c’était à Nehla qu’il avait divulgué l’information. mais je fus encore interrompue dans mes pensées, cette fois par cette dernière, de qui je commençais à me méfier.

– Tout s’est bien passé ? Demanda-t-elle. Vous prendrez un dessert peut-être ? Le chef a préparé son fameux soufflé sombre-cœur rouge, si ça vous tente…
je ne comptais pas prendre un dessert qui ne me nourrirais pas, mais je devais en savoir plus sur les deux potentiels espions, et nous avions à peine parlé, avec mon interlocuteur.

– très bien, je vais prendre une assiette de soufflé.

J’hésitai à renouveler l’invitation que nous lui avions faite de nous rejoindre. En fait, je devais attirer chacun d’entre aux à l’extérieur et les faire parler quand je serais seule avec l’un d’entre eux. Déjà, je savais que ni Nehla, si son complice n’étaient télépathes, ils ne se seraient pas parlé si ça avait été le cas. À moins qu’ils ne soient en train de me tendre un piège… la première chose à faire sera d’informer Mirelda. Ensuite, ultérieurement, je devrai suivre ce Ed et le faire parler. Enfin, dans la même nuit pour pas que Nehla ne s’en soit rendue compte, je devrais la faire parler elle aussi. Il ne me restais que Lucifer à traiter. Comment m’assurer qu’il n’était pas de mèche avec les deux autres ? Et comment m’assurer qu’il ne dévoilerais rien de compromettant si ce n’était pas le cas ?

– je… commençais-je.

Je mis un instant à trouver quoi lui demander, ce qui me fis probablement passer pour une conne.

– je me doute que cela n’est pas la seule raison de votre déplacement, que vous n’êtes pas ici uniquement pour visiter et nous remercier. Mais peut-être ne devrions-nous pas parler de choses importantes dans une taverne. Dites-moi plutôt vos plans pour votre séjour ici ; qu’allez-vous faire ?

Décidément, je n’avais rien trouvé qui puisse me faire gagner du temps tout en m’assurant la sûreté de mon interlocuteur. Si il me révélait ses plans, il les révélerais aux potentiels espions qui avaient peut-être pour projet de l’abatre. Le stress se faisait écrasant et mon incompétence me dévorait.
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Elle hoche la tête avec un sourire adressé à la jeune femme, avant de se tourner vers son compagnon du soir. Il acquiesce à son tour, puis la serveuse s’éclipse discrètement, se faufilant derrière le comptoir pour rejoindre les cuisines. Après avoir débarrassé son plateau et annoncé la commande au chef, elle retourne en salle, avise les quelques tables vides, glisse un verre de liqueur sur son plateau, attrape un linge propre, puis continue son travail de tous les jours.

Le verre est déposé sur la table d’Edward, les tables libérées sont vidées et nettoyées, Nehla usant en toute discrétion de sa magie pour imbiber le linge blanc d’une eau cristalline pour l’aider dans sa tâche. Elle évolue dans la salle comme une abeille butine les fleurs, passant de table en table, dans une danse qu’elle connaît sur le bout des doigts. Ses jambes repoussent les chaises à leur place pendant qu’elle pose les verres sur son plateau, une main vient attraper le chiffon coincé dans la ceinture de son tablier pendant que l’autre reste stable sous la grande planche de bois ronde, jusqu’à ce que toutes les tables soient parfaitement rangées. Elle note avec un sourire les commandes faites parfois à la volée, puis retourne à la cuisine, et recommence son service.

La petite clochette discrète de la cuisine lui annonce que la commande des desserts est prête, et elle sait pertinemment qu’elle a littéralement moins de cinq secondes pour passer les portes battantes avant de l’entendre à nouveau. Elle se faufile entre les tables et entre in extremis dans l’antre du chef. Avec un clin d’œil un brin provocateur, elle laisse son collègue poser les desserts sur son plateau et rebrousse chemin, jusqu’à arriver à la table des deux inconnus. Enfin, de l’inconnue. L’homme qui l’accompagnait n’est plus installé confortablement sur sa chaise. Elle parcourt la salle des yeux, sans trouver la moindre trace de sa présence. Elle interroge Edward du regard, il se contente de hausser les épaules, de lui montrer son carnet puis, d’un geste de la tête, la porte d’entrée. Nehla comprend alors qu’on a dû transmettre un message à cet homme et qu’il a dû partir précipitamment.

Elle s’approche doucement de la jeune femme et glisse son plateau sur la table.

Je suis navrée que votre compagnon ait disparu, d’autant plus que son dessert est prêt ! J’espère que l’affaire urgente qui l’a fait disparaître n’est pas trop grave. Enfin, en attendant, vous avez deux desserts pour vous toute seule !

Elle avise la place laissée vide et les quelques pièces posées là où le soufflé aurait dû se trouver. Elle hausse les épaules et glisse le tout dans sa poche, puis, avec un soupir, jette à nouveau un œil à la salle bien moins animée désormais. Elle toussote légèrement, puis, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, s’adresse à la jeune femme.

Si vous ne souhaitez pas terminer votre repas seule, je peux éventuellement vous tenir compagnie quelques instants…

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Pendant que je posais ma question, la serveuse repart en cuisine, juste au moment où quelqu’un entre dans l’établissement, promène son regard dans la salle et s’approche de nous dès qu’il voit mon compagnon de repas. Il me salue en arrivant à notre hauteur puis dit quelques mots à l’oreille de ce dernier qui se lève aussitôt, le visage marqué par la préoccupation. Lucifer s’excuse, me souhaite une agréable soirée, dépose quelques pièces sur la table et s’en va. Tout cela tellement rapidement qu’il était sorti avant que la serveuse ne revienne des cuisines.
Je me retrouvai ainsi seule, et la tension accumulée pendant la soirée retomba. C’était mieux ainsi, il serait en sécurité. Quant à moi, je devais trouver un moyen de faire parler Nehla et son ami. Le stratagème auquel j’avais penser plus tôt, de suivre l’ami et le faire parler, puis trouver Nehla et la faire parler elle aussi fonctionnerait, mais je devais d’abord les suivre tous les deux jusqu’à chez eux puis tendre une embuscade à l’un puis aller trouver l’autre. Et peut-être embaucher des mercenaires pour faciliter le processus. Le problème était que si l’ami de Nehla avait pu nous espionner, c’était qu’il avait un moyen de nous écouter, et si ce moyen était une ouïe fine, il le remarquerait si je le suivais. Si j’embauchais des mercenaires, je pouvais directement les faire parler tous les deux dans cette auberge. Ça serait plus simple.
Enfin pour l’instant, je devais continuer à feindre de ne rien soupçonner. Je reprenais donc mon inspection de la salle pour tenter de trouver un nouveau repas. Malheureusement, il n’y avait plus grand monde et je désespérais de trouver à manger ce soir. Pourquoi trouver un repas devait-il être si compliqué ?

La jeune serveuse revint vers moi et me dit en déposant son plateau sur la table :

– Je suis navrée que votre compagnon ait disparu, d’autant plus que son dessert est prêt ! J’espère que l’affaire urgente qui l’a fait disparaître n’est pas trop grave. Enfin, en attendant, vous avez deux desserts pour vous toute seule !

– Comme si j’avais besoin de ça, laissai-je échapper, me passant lascivement une main sur le visage.

– Si vous ne souhaitez pas terminer votre repas seule, je peux éventuellement vous tenir compagnie quelques instants…

Peut-être pouvais-je la faire parler ici et maintenant ?

– c’est gentil de votre part, merci, lui dis-je avec gentillesse. Vous pouvez prendre le dessert de notre ami commun, si vous le désirez. Je ne vais pas le manger.

Il me fallait de la place pour mon vrai repas, après tout. D’ailleurs je n’en aurais pas beaucoup après avoir avalé tout ça. Peut-être devrais-je me faire vomir pour faire de la place. Maintenant, comment la faire parler ? Je l’observai un instant. Elle était jeune, plus que je l’était quand je fus vampirisée. Intérieurement, je souhaitais que tout ceci ne soit qu’un malentendu. Mais je ne devais pas prendre de risques.

– tu travailles depuis longtemps ici ? Lui fis-je nonchalamment.

Puis j’eus une idée.

– c’est qui ton ami là bas ? Celui avec qui t’as parlé pendant la soirée. Il veut nous rejoindre ?
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Elle acquiesce doucement avec un sourire et, après avoir jeter un dernier coup d’œil à la salle pour s’assurer qu’aucun client n’a besoin d’elle, la jeune mage s’installe confortablement dans la chaise qu’elle tire un peu vers la table. Elle approche l’assiette vers elle et attrape une cuillère, s’apprêtant à la plonger dans le dessert fumant, avant de lever les yeux vers la jeune femme, sentant son regard sur elle. Un sourcil interrogateur se lève, puis, elle écarquille les yeux avant de reposer la cuillère. Elle se fait souvent tutoyer par les habitués, mais rarement par les clients qui ne sont jamais venus au Bruit qui Court, mis à part les jeunes gens de son âge, ou les enfants. Elle toussote, légèrement décontenancée par ce changement de registre. Elle fronce un sourcil avant de baisser les yeux vers son dessert et de finalement y plonger sa cuillère. Sans répondre tout de suite, elle souffle délicatement sur la bouchée chocolatée avant de l’avaler avec envie, puis elle soupire.

Je travaille au Bruit qui Court depuis quelques années. Je présume que… Tu n’es pas une habituée des lieux, sinon, je me serais souvenue qu’on se tutoyait.

Elle relève les yeux, un brin de malice et de provocation dans le regard. Elle n’est certes qu’une petite serveuse aux yeux de beaucoup, mais si elle respecte tous ses clients équitablement, elle juge qu’elle mérite aussi ce respect, même de la part des plus âgés. Elle observe l’expression de la jeune femme, qu’elle espère un tantinet perturbée par sa réponse, puis porte à nouveau son attention sur le soufflé, bien décidé à lui régler son compte rapidement.

Sans lever la tête, elle coule un regard en direction d’Edward lorsque sa cliente l’apostrophe à nouveau. Elle souffle, entre deux bouchées, en léchant sa cuillère dégoulinante d’un coulis à la framboise sauvage.

Edward ? C’est mon oncle. Pourquoi ?

Elle lève finalement la tête et la tourne vers le vieux mage, qui, écoutant d’une oreille distraite la conversation, fronce les sourcils avant de se lever.

Il n’est pas très à l’aise avec les inconnus, je doute qu’il souhaite nous accompagner.

Elle se redresse légèrement pour observer l’homme qui quitte les lieux, non sans lui adresser un petit signe de la main et désigner d’un mouvement de tête la table qu’il laisse vide. Les grands yeux de Nehla suivent son regard pour se poser sur les quelques piécettes qui brillent sur le bois sombre et l’ouvrage qu’il lui a laissé.

Il est curieux de tout, et il voyage souvent. Il a ce don de s’intéresser à tout, et il m’a un peu transmis sa passion. On se partage les ragots qu’on entend, tu sais, en travaillant dans une auberge, on entend des choses… Et toi, tu fais quoi lorsque tu n’écumes pas les bars à la recherche de compagnons imprévus ?

Elle pousse son assiette vide, non sans s’assurer que les dernières gouttes de chocolat sur sa cuillère n’aient disparues, un léger sourire en coin. Si Edward lui a indiqué plus tôt que les deux inconnus lui paraissaient cacher quelque chose, il se peut également que ces mêmes inconnus pensent la même chose. Les aptitudes d’Edward, ou du moins son sixième sens, lui permettent de sentir les choses, mais parfois sans vraiment les comprendre. Il a peut-être interprété de travers les signes qu’il a perçu. Mais Nehla lui fait suffisamment confiance, s’il l’a laissée, c’est qu’il n’y a pas de réel danger pour elle, ou bien que son intuition l’a laissé tomber, la faute à ces nombreuses bières ingurgitées.

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Je l’observai acquiescer, s’installer, prendre la cuillère… Elle avait des manières. Elle avait l’air si innocente avec sa gestuelle de jeune fille pure et candide. Je ne m’y trompai pas, elle jouait la comédie. Elle savait jouer les innocentes.
Remarquant que je l’observait elle me jeta un regard interrogateur puis écarquilla les yeux. Elle toussotai ensuite légèrement, fronça les sourcils, baissa les yeux vers son dessert avant d’y replonger sa cuillère. Je la regardai souffler sur sa bouchée avant de l’insérer dans sa bouche avec envie, puis elle soupira. Elle était adorable, ou plutôt elle savait se montrer adorable ; et je la dévorai des yeux avec autant d’appétit que je la dévorerai plus tard si elle s’avérait être une espionne. Je me rappelai à moi-même que c’était une gamine. Je baissai les yeux, un léger sourire triste sur les lèvres en me disant que je l’aurait bien draguée si elle avait eu dix ans de plus et si elle n’était pas une espionne.

– Je travaille au bruit qui Court depuis quelques années, me dit-elle. Je présume que… tu n’es pas une habituée des lieux, sinon, je me serais souvenue qu’on se tutoyait.

Elle leva les yeux vers les miens avec un brin de malice dans le regard. Elle voulait me déstabiliser.

– Oh pardon, lui fis-je, j’espère ne pas vous avoir manqué de respect. Euhm, repris-je en joignant les mains dans une gestuelle qui se voulait engageante, puis-je vous tutoyer ?

Elle m’apprit ensuite que son complice s’appelait Edward – un nom de code, sans doute – et qu’il était son oncle – encore un mensonge, certainement. Ce dernier se leva et quitta l’établissement après avoir fait coucou à Nehla. Voilà qui contrecarrait mes plans. En même temps, on était toujours plus enclin à parler quand on était seul.

– Il est curieux de tout, dit-elle, et il voyage souvent. Il a ce don de s’intéresser à tout, et il m’a un peu transmis sa passion. On se partage les ragots qu’on entend, tu sais, en travaillant dans une auberge, on entend des choses… Et toi, tu fais quoi lorsque tu n’écumes pas les bars à la recherche de compagnons imprévus ?

Les ragots qu’on entend, hein ? Elle ne perdait rien pour attendre. Mais il me fallait gagner du temps, pour laisser s’éloigner Edward.

– je bosse, tout simplement. J’ai beaucoup à faire. Mais tu as dû le deviner, non ?

Je faisais évidement allusion au fait qu’elle m’avait espionné mais elle aurait pu aussi deviner ça à mon accoutrement.

– et toi ? Je me doute qu’une serveuse ne doit pas vivre des aventures palpitantes mais as-tu des hobbies ?

Un sourire gentil se dessina sur mes lèvres.

– tu as sûrement des anecdotes à me raconter, tu dois en voir des vertes et des pas mûres dans un établissement comme celui-là. Tu te disais curieuse, tu dois avoir des ragots à partager ?

Voilà qui devrait l’occuper un moment. Je décidai aussi de manger mon dessert, pour le gagner, ce temps. Je pris bien mon temps et savourait chacune de mes bouchées. Il était vraiment bon, ce dessert, en plus.
Pendant que je mangeai, je créai de l’eau depuis mes jambes, la faisait couler sous la table et remonter au niveau de la serveuse, en toute discrétion, refermant peu à peu mon piège sur elle. L’eau s’infiltra à travers ses vêtements en prenant bien soin de ne pas la toucher pour ne pas l’alerter, remontant jusqu’à son buste, puis son cou. Quand je sentis que c’était le bon moment je lui dis d’un air sérieux :

– si tu cries, t’es morte.

Je lui laissai quelques secondes pour comprendre puis je resserrai d’un coup l’eau sur elle, l’empoignant fermement, l’immobilisant, et je pris soin d’ajouter de la pression aux pointes des tentacules d’eau pour la piquer, qu’elle se sente en danger.
Je joignit les mains sur la table, calme, la regardant droit dans les yeux d’un air grave.

– Maintenant tu vas me dire la vérité, dis-je à voix basse, et peut-être que tu auras la vie sauve. Qui es-tu et pour qui tu travailles ?

Je comptais bien évidement la livrer au SCAR, mais je pouvais la cuisiner moi-même entre temps.
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Elle fronce un sourcil, légèrement déstabilisée. La femme qu’elle a devant elle est décidément bien loin d’une demoiselle en détresse qui se faisait embêter par un homme âgé imbibé de boissons et de pensées peu délicates. Depuis que son compagnon l’a quittée, elle semble bien plus avenante, et pose bien trop de questions au goût de Nehla. Mais en bonne serveuse professionnelle, elle tente de ne rien laisser paraître et répond du mieux qu’elle peut aux sollicitations.

Je… N’ai pas deviné non. Tu travailles dans quoi ?

La jeune femme ne prend même pas la peine de répondre à la mage, elle enchaîne avec d’autres questions, sans laisser le temps à Nehla d’ouvrir la bouche. La serveuse soupire doucement avant de poser ses avant-bras sur la table, jouant avec la cuillère sur son assiette vide.

Hm… Disons que quand je ne travaille pas ici, je passe mon temps à la librairie de mon père, je lis beaucoup, c’est fou le nombre incroyable de choses qu’on peut apprendre dans des vieux manuscrits.

Un léger sourire se dessine sur ses lèvres lorsqu’elle repense au premier grimoire qu’elle a consulté avant de porter à nouveau son attention sur sa cuillère.

Ah c’est sûr que parfois, on voit de belles actions par ici ! Ce sont souvent les habitués qui se bagarrent un peu pour savoir qui a raison sur quoi, j’entends des débats à propos du gouvernement, de tel ou tel évènement qui pourrait avoir lieu, des histoires de voyages surtout, j’aime beaucoup écouter les récits des aventuriers qui poussent la porte de l’auberge, je garde tout dans un petit carnet, pour me donner de l’inspiration pour mes futures aventures à moi et je…

Elle ne termine pas sa phrase, coupée dans son monologue par les quelques mots prononcés par la jeune femme. Son souffle se coupe un instant lorsqu’elle sent la pression sur son corps, lui faisant hausser un sourcil. Elle observe la femme en face d’elle, puis, après avoir entendu ses dernières questions, elle esquisse un sourire en coin.

Theldj, Nehla Theldj. Je travaille pour le gérant de cet établissement.

Puis, sans se départir de son sourire en coin, le regard brillant d’un éclat d’amusement, elle expire doucement l’air de ses poumons avant d’absorber en une petite seconde toute l’eau qui enfermait son corps. Faisant mine d’épousseter son chemisier de travail, elle pose à son tour ses mains sur la table, plaquant ses paumes l’une contre l’autre.

Je te remercie, très chère, pour ce rafraîchissement, j’avais justement besoin de remplir mes réserves. Maintenant si tu le permets, j’ai aussi des questions. Et pour éviter tout malentendu, je pense qu’il y a erreur sur ma personne.

Tout en parlant, elle fait monter le long de ses bras de fins serpents aqueux, qui viennent danser sur sa peau, puis enserrer son torse avant de descendre sur ses jambes, palpitant au même rythme que son cœur. Les filets d’eaux se faufilent sur la table, dessinant le relief du bois sombre, ils glissent doucement sur les mains de la jeune femme, resserrent leurs prises sur sa peau, puis s’évaporent un instant. Elle n’a aucune intention de faire du mal à la jeune femme, mais elle se doit de lui montrer que son petit tour de magie n’a pas eu grand effet sur elle, et pourquoi. Même si elle utilise la magie principalement pour se distraire et se défendre, elle est tout à fait capable de créer quelque chose qui lui permette d’attaquer.

Tu es de la BRA ? C’est à propos de la Wyvern ? Si c’est le cas, tes collègues ont déjà leurs rapports et tous les détails de l’évènement. Ensuite, j’aimerai bien comprendre pourquoi tu as tenté de m’étouffer de la sorte, mais, c’est une jolie technique, je te l’accorde, je saurais m’en souvenir à l’occasion. Tu m’as l’air tout à fait sceptique, tu t’inquiètes de quelque chose ? Tu caches quelque chose peut-être ?

Nehla se lève finalement de sa chaise, faisant mine de débarrasser la table, avant de se pencher vers la jeune femme.

Je pense que tu ne t’en prends pas à la bonne personne. Si tu cherches quelqu’un à interroger à propos de quoi que ce soit, ce n’est pas ici que tu trouveras ton malfrat.

Ses serpents d’eau jaillissent à nouveau de ses doigts fins pour venir entourer le poignet de l’interrogatrice, serpentant sur son bras avant de disparaitre à nouveau.

Je ne souhaite pas te causer du tort, et encore moins abîmer encore du mobilier par ta faute. Alors soit tu me dis ce que tu cherches, et peut-être, je dis bien peut-être, je peux t’aider, soit tu quittes cet établissement sur le champ. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais même si la salle s’est vidée, j’ai bien plus de connaissances que toi ici. Et s’il s’avère que si tu me veux du mal, ils sauront très vite réagir. La plupart des habitués sont de vieux mages, mais qui dit vieux mages, dit multitudes de pouvoirs et de forces.

Elle dispose les assiettes sur son plateau, puis, feignant de nettoyer la table, saisit un peu fermement le poignet de la jeune femme.

Nous pouvons tout à fait coopérer, une serveuse a des informations qui peuvent intéresser la Garde ou tout autre service du gouvernement. Vues tes questions et ta façon d’agir, je doute que tu sois une simple soldate, et je ne connais pas bien les méandres des groupuscules obscures de la République. Mais je connais bien ceux qui arpentent les rues.

Elle se redresse finalement, posant un sourire de circonstance sur ses lèvres, et, d’une voix un peu plus haute, annonce finalement.

Je peux faire autre chose pour vous, Mademoiselle ?
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Elle me dit qu’elle n’avait pas deviné… évidement. Cependant… Elle savait mentir, la garce ! Elle feignait la sincérité avec brio dans toutes ses réponses à mes questions. Peut-être mélangeait-elle la vérité au mensonge pour s’aider. Cela dit, j’aurais aimé avoir accès à ce carnet, simple curiosité. Ça devrait être plutôt facile de vérifier si elle ment avec ce document.
Quand je l’interrogeai, un sourire se dessina sur le coin de sa bouche ; elle prenait plaisir à me mentir en plus ! prétendant qu’elle travaillait pour le gérant de l’établissement dans lequel nous nous trouvions. Elle commençait sérieusement à m’agacer.
Et puis, avec un sourire moqueur, elle aspire toute l’eau qui l’étreignait. J’écarquille les yeux, me trouvant soudainement en grand danger.

– Je te remercie, très chère, pour ce rafraîchissement, susurra-t-elle, j’avais justement besoin de remplir mes réserves. Maintenant si tu le permets, j’ai aussi des questions. Et pour éviter tout malentendu, je pense qu’il y a erreur sur ma personne.

Le danger se confirma quand des serpents d’eau vinrent danser sur mes bras, m’enserrant le torse, se baladant sur mes jambes. Je restai figée tant la peur m’étreignait. Que faisait une telle mage ici, employée comme serveuse ? Évidement que c’était une espionne ! Il n’y avait plus de doutes possibles !

– Tu es de la BRA ? continua-t-elle. C’est à propos de la Wyvern ? Si c’est le cas, tes collègues ont déjà leurs rapports et tous les détails de l’évènement. Ensuite, j’aimerai bien comprendre pourquoi tu as tenté de m’étouffer de la sorte, mais, c’est une jolie technique, je te l’accorde, je saurais m’en souvenir à l’occasion. Tu m’as l’air tout à fait sceptique, tu t’inquiètes de quelque chose ? Tu caches quelque chose peut-être ?

Ce n’était pas du tout à propos du BRA ? Était-ce une feinte ?
Nehla se leva de sa chaise, débarrassa la table, et se pencha vers moi.

– Je pense que tu ne t’en prends pas à la bonne personne. Si tu cherches quelqu’un à interroger à propos de quoi que ce soit, ce n’est pas ici que tu trouveras ton malfrat.

Les serpents aqueux jaillirent à nouveau des doigts de l’espionne et vinrent entourer mes poignets, faisant déferler une vague d’angoisse en moi, puis s’évanouirent. Je restais pétrifiée.

– Je ne souhaite pas te causer du tort, et encore moins abîmer encore du mobilier par ta faute. Alors soit tu me dis ce que tu cherches, et peut-être, je dis bien peut-être, je peux t’aider, soit tu quittes cet établissement sur le champ. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais même si la salle s’est vidée, j’ai bien plus de connaissances que toi ici. Et s’il s’avère que si tu me veux du mal, ils sauront très vite réagir. La plupart des habitués sont de vieux mages, mais qui dit vieux mages, dit multitudes de pouvoirs et de forces.

Pendant tout ce temps elle restait discrète, jouant son rôle de serveuse, avant d’agripper fermement mon poignet.

– Nous pouvons tout à fait coopérer, une serveuse a des informations qui peuvent intéresser la Garde ou tout autre service du gouvernement. Vues tes questions et ta façon d’agir, je doute que tu sois une simple soldate, et je ne connais pas bien les méandres des groupuscules obscures de la République. Mais je connais bien ceux qui arpentent les rues.

Je ne comprenais plus rien à ce qu’il se passait. Était-ce une forme de couverture ? Un leurre ?... M’était-je trompée ?
Elle se redressa finalement et annonça comme si de rien n’était.

– Je peux faire autre chose pour vous, Mademoiselle ?

Tout ce temps je n’avais pas bougé, les yeux écarquillés, fixés droit devant moi. Je me décidai enfin à bouger, tournant vers elle des yeux légèrement larmoyant à cause de la peur.

– vous m’espionniez, vous et votre collègue.

Je devais me reprendre. J’étais une combattante aguerrie, tout de même, au service de la présidente ! J’avais toujours mon épée et ma vitesse vampirique de mon côté.

– arrêtez de me mentir. Vous m’espionniez, je l’sais.

J’avais perdu mon sang-froid un instant, surprise de la maîtrise de mon interlocutrice, surprise que ma technique n’avait pas fonctionné, surprise d’avoir perdu le contrôle de la situation. Mais je n’allais pas me laisser intimider par une gamine.
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Elle hausse un sourcil, légèrement étonnée, avant de laisser un rire franc s’échapper de ses lèvres. Edward et elle, espionner les gens ? Non, loin de là. Ils sont certes curieux mais sûrement pas au point d’espionner qui que ce soit. La jeune femme pose une main douce sur celle de son interlocutrice en se penchant légèrement vers elle, une petite larme due à son hilarité perlant au coin de ses yeux. Avant même qu’elle n’ouvre la bouche, la larme est absorbée par sa peau.

T’espionner ? Pourquoi diable voudrais-je t’espionner ? Je te l’ai dit, j’ai juste pris la mauvaise habitude de laisser traîner mes oreilles, tout comme mon oncle, Ed’. Lui, il a la chance en plus d’avoir une ouïe plus développée que moi, il a appris ça auprès d’un maître elfique si je me souviens bien. Et comme on est curieux tous les deux, il est ma première source d’information en termes de ragots. Et il a tendance à se méfier d’un peu tout le monde aussi, mais ça, c’est une autre histoire. Je pense que c’est pour ça qu’il vous écoutait, toi et l’ambassadeur du Reike. Quand il m’a dit que c’était un ambassadeur, j’ai voulu en savoir plus, les gens comme ça ont forcément des choses à raconter, et, comme je te l’ai dit, je vis des aventures par procuration et je les note dans mon carnet.

Elle tapote la poche de son tablier, geste familier pour s’assurer que son bien le plus précieux est toujours près d’elle. Nehla se redresse, un doux sourire sur le visage.

C’est pour ça, ce petit trop plein de confiance et ta prison aqueuse ? Tu pensais qu’on était des espions à la solde de je ne sais quelle entité qui voudrait fomenter quelque chose contre la République ?

Elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille, libérant la main de la jeune femme.

Non, vraiment, toutes mes excuses, mais, il y a vraisemblablement un malentendu. Je te l’ai dit, Ed’ est un vieux mage en quête perpétuelle de connaissances, et moi une simple serveuse qui vit en dehors des murs de Liberty par procuration.

Elle secoue doucement la tête en baissant les yeux, bien consciente que dire tout ça à voix haute la rend encore plus pathétique qu’elle ne l’est déjà. Elle hausse finalement les épaules et plonge son regard émeraude dans celui déjà moins larmoyant de la jeune femme.

Navrée aussi si je t’ai fait du mal, avec mes serpents, mais quand on s’en prend à moi, je me défends. Enfin, ça m’aura fait un petit entraînement, je ne suis finalement pas si rouillée !

Elle replace les quelques plats sur son plateau, distraitement, avant de reporter son attention sur la jeune femme.

Bon, sauf si tu veux encore comparer nos aptitudes, ou me menacer ou je ne sais pas trop quoi d’autre, j’ai encore un peu de travail avant de finir ma journée.

Elle fait un pas en arrière, tournant son corps machinalement vers la table d’Edward pour aller la débarrasser. Elle s’arrête cependant, jetant un œil derrière son épaule.

J’espère que le malentendu est dissipé. Si non, je te prierai de bien vouloir ne pas faire de grabuge dans mon auberge, on pourra discuter de ça après mon service. Si c’est bien discuter que tu veux. Si c’est autre chose, eh bien… Tu gagneras probablement le combat en moins de deux, je ne suis pas une guerrière, et je n’aime pas me battre. Si c’est juste pour passer tes nerfs, il y a bien d’autres endroits à Liberty pour faire ça, les auberges qui abritent des grosses brutes sont nombreuses, mais tu ne trouveras pas de chair fraîche à tabasser ici. Enfin, dans ton état, je ne suis pas sûre que tu sois capable de vraiment te battre, sans vouloir t’offenser, tu as l’air… Un peu affaiblie, non ?

Elle lui adresse un clin d’œil, mélange d’amusement, de fierté de lui avoir un peu fait peur avec sa technique de défense, mais également de soutien, car, même si cette femme souhaitait probablement sa mort en l’enfermant dans sa prison aqueuse, elle lui a semblé un peu trop désemparée pour quelqu’un qui semblait si sûre d’elle. La serveuse se faufile rapidement à la table d’Edward sans même attendre qu’on lui réponde, débarrassant rapidement le verre, glissant les pièces dans son tablier. Un doux sourire se dessine sur ses lèvres lorsqu’elle remarque la petite feuille pliée en deux sur la table, contenant un simple dessin représentant un bouton de laurier prisonnier d’une goutte d’eau. Elle touche machinalement la petite broche qui maintient sa coiffure et range le papier dans son carnet, entre deux pages avant de se diriger vers le comptoir pour y reprendre son poste.
Ellie McIntyre
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La mage de l’eau haussa un sourcil puis éclata de rire. Je ne m’était pourtant pas trompée, elle avait bien dit « tu as déjà rencontré des gens aussi importants, Ed ? » Puis il avait dit à son tour « je te tiens informée si j’ai quelque chose pour toi ». Cela sous-entendait clairement qu’ils nous écoutaient.
La jeune femme posa une main douce sur la mienne en se penchant légèrement. Elle me dit qu’elle n’avait aucune raison de m’espionner, qu’elle était juste curieuse et que l’ouïe fine de son oncle l’aidait à récolter des ragots qu’elle notait dans un carnet pour « vivre par procuration ». Tout cela était terriblement crédible. Et puis, elle n’avait rien appris en fin de compte, juste nos métiers respectifs.
J’écoutais la fin de son monologue, et plus j’écoutais, plus j’avais l’impression de m’être trompée. J’étais après tout très paranoïaque et mon métier n’arrangeait rien. Je me pris la tête dans les mains.

– Je dois avoir l’air d’une idiote. Dis-je plus pour moi même que pour elle, même si elle avait pu m’entendre. Je vais te reprendre une bière s’il te plaît.

Il fallait que je me remette de mes émotions. Je m’adossa contre ma chaise et ferma les yeux pour tenter de me relaxer. Je me concentrai sur ma respiration. Quand la bière arriva, le la bu assez rapidement, ce qui me fit sentir la familière sensation d’ébriété que j’aimais bien. Je restai là un moment à observer les gens, reprenant bière sur bière. Quand je fus lasse, et saoule, Je laissai suffisamment d’argent sur la table pour payer mes consommations et un pourboire conséquent pour me faire pardonner et quittait la pièce en titubant, m’adossant contre un mur de l’autre côté de la rue.
Qu’allai-je bien pouvoir lui dire ? Je patientait jusqu’à la fin de son service, et quand je la vis sortir je m’avançait et me plantait devant elle.

– écoute, je suis désolée. J-j-j’ai vraiment cru que tu m’espionnais, et j’ai agis comme une imbécile. Pour me faire pardonner, oulà j’vais tomber, je t’offre ce que tu veux.

Je sortis mon épée de son fourreau.

– si y a un type qui t’embête, j-j-j’le défonce moi ! Et après je, olà j’vais vomir.

Je me tint le ventre un moment, pliée en deux.

– ah non ça va.

Je me redressai, et croisant son regard je me rappelai que je devais m’excuser, donc je m’excusait pour la deuxième fois sans m’en rendre compte :

– je suis désoléééée

Et je me mis à pleurer, le prenant dans mes bras dans une tentative de me faire pardonner via un câlin, ce qui n’était pas du tout approprié.
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Elle penche doucement la tête sur le côté en souriant à la jeune femme avant de hausser les épaules.

Mais non. On se trompe tous à certains moments. Je t’apporte ça !

Une fois la commande posée sur la table, Nehla reprend son travail comme si rien de tout cela ne s’était passé, surveillant tout de même les clients présents dans l’auberge pour s’assurer que personne n’a rien vu. Elle continue de servir la jeune femme, tout en gardant un œil sur elle, notamment lorsqu’elle se lève pour quitter l’établissement. Un léger sourire en coin se dessine sur les lèvres de la jeune femme lorsqu’elle la voit légèrement titubante, mais elle reste prête à agir si toutefois elle chutait. Comme il n’en est rien, elle reprend son service, glissant les pièces laissées à son intention dans son tablier avant de débarrasser la table, effaçant toute trace du passage de cette mage de l’eau bien étrange.

Ce n’est que quelques heures plus tard qu’elle quitte le Bruit qui Court, épuisée par la fin de son service, mais ravie d’en avoir terminé. Elle écarquille les yeux en voyant la jeune femme se planter devant elle, visiblement pas encore désaoulée, bégayant des bribes de phrases. Elle a un mouvement de recul lorsqu’elle dégaine son épée, surprise par ce geste mais également apeurée, elle sait bien qu’un accident est vite arrivé lorsque quelqu’un, même un brin éméché, sort une arme et joue avec. Dans un réflexe, elle fixe ses appuis sur une de ses jambes, fléchissant légèrement le genou, tout en tendant ses mains en avant, prête à envoyer une vague pour désarmer son opposante. Elle n’a finalement pas besoin d’utiliser sa magie, la jeune femme étant suffisamment mal en point pour se mettre elle-même hors d’état de nuire.

La suite des évènements change du tout au tout, et elle se retrouve finalement à consoler une jeune femme en pleurs, contre toute attente. Doucement, elle pose une main sur sa tête, caressant ses cheveux du bout des doigts. D’une voix douce, tout en la maintenant contre elle, Nehla continue de la rassurer :

Allons, allons, ce n’est rien. Ça arrive de se tromper, je te l’ai déjà dit. Là, ça va aller, tout va bien, je ne t’en veux pas, aucun reproche, rien du tout. Voilà, respire doucement, tu devrais boire un peu d’eau, je crois que tu as trop forcé, hein ? Allez, redresse-toi un peu, là, voilà, tiens, bois.

Elle s’assure que la jeune femme tient à peu près debout et porte ses mains en coupes vers son visage, remplissant le creux formé par ses paumes d’une eau fraîche.

Il vaudrait mieux que je te raccompagne chez toi, au cas où il t’arrive une bricole. Je suis sûre que tu saurais te défendre, mais tu pourrais te blesser toute seule, et puisqu’on est encore sur le pas de l’auberge, il en va de ma responsabilité de m’assurer de ta sécurité. Tu habites loin ? Tu sais où tu habites au moins ? Sinon, si tu veux, mon appartement n’est pas très loin, tu pourras te reposer un peu, je te surveillerai, le temps que tu récupère. Qu’est-ce que tu en dis ?

Elle passe ses mains fraîches et humides sur les joues de la jeune femme et les pose finalement dans son cou, pour tenter une dernière fois de lui faire reprendre tout à fait conscience d’elle-même, tout en lui adressant un tendre sourire. Elle se repasse rapidement le cours de la soirée, et le changement radical de comportement la fait doucement rigoler. Cette jeune femme est décidément bien mystérieuse.
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Je me retrouvai à me faire consoler par une femme qui n’avait rien demandé. Elle se mit à me caresser les cheveux, et il était vrai que je me sentais mieux. Sa voix était douce, et je me sentais vraiment mieux dans ses bras. Elle me demanda de me redresser pour boire et j’obéis. Elle m’offrit de l’eau directement dans ses mains ; je les lui pris pour me stabiliser, lui agrippant aussi l’épaule dans le même but et je bus. Plus par obéissance que par soif. C’était très gentil à elle de m’offrir à boire comme ça. Je savais que moi je ne l’aurais pas fait pour une inconnue. Je me sentais un peu honteuse de boire ainsi dans ses mains, c’était intime. cela me fis me sentir comme une privilégiée. Moi qui avais l’habitude de rougir… heureusement cette fois-ci je pouvais mettre ça sur le compte de l’alcool.
Elle me proposa ensuite de me raccompagner chez moi, mais j’eus la lucidité, ou plutôt je crus avoir la lucidité de ne pas lui dire que je vivais dans la maison bleue. Elle le devinerai facilement, donc c’était inutile de le lui cacher, mais sur le moment je croyais avoir bien fait.
Nehla me proposa alors de m’amener chez elle. Honteuse de paraître ne pas pouvoir rentrer à la maison bleue saine et sauve, et en même temps un peu dans l’expectative. Je me disais que je me faisais des idées mais elle me passa ses mains fraîches et humides sur les joues et le cou, m’adressant un tendre sourire avant de doucement rire. Honnêtement. Franchement. Sérieusement. J’étais bourrée.
Je m’approchais doucement. Je me mis à caresser sa joue. J’approchais ma tête de la sienne. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas embrassé quelqu’un, mon cœur battait la chamade.
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Elle hausse un sourcil, sans pour autant s’éloigner, lorsque la jeune femme s’approche légèrement d’elle, avant de finalement frissonner en sentant sa main sur sa joue, rougissant en même temps qu’elle remarque l’espace entre elles se réduire peu à peu. Dans un ultime réflexe, alors qu’elle sent bien que le contrôle de la situation lui échappe, elle recule d’un pas, attrapant par les bras la jeune femme visiblement bien trop éméchée pour la maintenir droite. Elle retient son souffle un instant, dans l’attente de sa réaction, mais cette dernière semble plus surprise qu’en colère.

Allez viens, je t’amène chez moi, regarde, tu ne tiens pas debout, tu as failli tomber.

Son cœur tambourinant dans ses temps, elle fronce un sourcil, peu certaine d’avoir identifié clairement son ressenti. Elle ne s’explique pas ne pas avoir réagi avant que les lèvres de cette femme ne soient assez proches des siennes pour sentir son souffle chaud la caresser. Elle glisse un bras ferme autour de la taille de la jeune femme qui la prenait pour une espionne avant de la redresser légèrement et de lui indiquer la direction à prendre. Ses doigts fins se serrent doucement sur sa hanche alors qu’elle supporte sans broncher son poids contre son corps pendant les quelques minutes de marche qui leur permettent de gagner son appartement. Elle doit fournir un petit effort supplémentaire pour convaincre la jeune femme ivre morte dans ses bras de monter les quelques marches de l’escalier.

Elle s’assure que sa protégée est relativement stable contre le mur près de sa porte avant de fouiller dans sa besace à la recherche de sa clé et ouvrir la porte avant de glisser ses doigts dans la main de la jeune femme pour l’inviter à entrer chez elle.

Installe-toi sur le lit, je vais m’occuper de toi.

Après avoir entendu le bruissement de ses draps, signe qu’elle s’y est affalée, elle ouvre en grand la fenêtre pour faire entrer une grande bouffée d’air frais dans la grande pièce. Jetant un coup d’œil à la silhouette étendue sur son lit, elle sourit doucement avant de se changer rapidement dans la pénombre, troquant sa tenue de travail pour une longue tunique sombre. Elle ferme la fenêtre et allume la petite lampe sur son bureau, diffusant une lumière chaude et tamisée dans la chambre. Elle soupire et croise les bras en observant la jeune femme à moitié endormie dans son lit avant de s’approcher d’elle et de poser délicatement une main sur son bras.

Ellie… Réveille-toi, il faut que tu te déshabille un peu et que tu t’hydrate encore avant de dormir. Viens, je vais t’aider.

Elle aide la jeune femme à se redresser et à retirer le surplus de vêtement qu’elle porte, délaissant sa cape, ses chaussures et sa chemise, pour la laisser vêtue d’un pantalon et d’un simple débardeur, avant de tirer le drap sur son lit. Elle lui tend un grand verre d’eau avant de l’inviter d’un signe de tête à s’allonger.

Allez, repose-toi un peu, ne t’en fais pas, je te surveille.

Elle lui adresse un doux sourire, attendant patiemment qu’elle se mette au lit, prête à passer une nuit blanche à veiller sur la jeune femme.

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Nehla se déroba en m’offrant par gentillesse l’excuse de l’alcool pour mon comportement déplacé. Elle me prit par la taille pendant que je passais un bras autour de ses épaules pour m’aider à me stabiliser. Je me rendais bien compte qu’elle m’avait rejeté, mais je me retint de pleurer encore pour ne pas perdre complètement la face. En fait je l’avais déjà perdue depuis longtemps mais étant ivre, je croyais qu’il y avait encore quelque chose à sauver.
Je manqua de tomber plusieurs fois lorsque nous montâmes un petit escalier après avoir parcouru ce qui me parut une éternité de dédale de rues. La jeune femme m’appuya contre le mur et je dut rester ainsi un long moment pendant lequel l’ivresse me faisait constamment perdre l’équilibre. Je me demandai pourquoi je n’était pas en train de rentrer chez moi quand une main agrippa la mienne et ne me souvint que j’allais dormir chez, euh… ah oui, Nehla.
Elle m’amena jusqu’à son lit et me dit de m’y installer, qu’elle allait s’occuper de moi. Je me laissai donc choir sur le lit et je me sentis partir dans les limbes d’un sommeil étourdis.

On me secoua le bras et j’ouvris un œil. Une jolie jeune femme qu’il me semblait connaître me disais qu’il fallait que je me déshabille et m’hydrate avant de dormir. En grognant de frustration Je me redressai et la laissa s’occuper de moi, n’ayant qu’une envie : dormir. J’eus tout de même une petite pensée pour mes affaires, espérant que je n’allais pas être volée, mais je n’étais pas en état d’y faire quoi que ce soit. Quand que je fus déshabillée elle me tendit un verre d’eau et je me concentrait pour ne pas en renverser. Une fois le contenant vide je me rallongeai et me laissa glisser dans un sommeil confus et profond.

~~~~~~~~~~~

Oh, ma tête… Je m’emmitouflais un peu plus dans les draps, souhaitant retourner dans le confortable monde des rêves. Mais ma tête et mon envie d’uriner en avaient décidé autrement. Je constatai dans un premier temps que je n’était pas dans mon lit : celui-ci ainsi que les draps étaient différents. Je ne me sentais pas pareil dedans, et puis l’odeur était différente aussi.
Je me décidai à ouvrir les yeux et à me redresser. La première chose qui attira mon regard fut une jeune femme endormie dans un fauteuil avec un bouquin à la main. Je me concentrai malgré la douleur et mis quelques instants à me souvenir de son nom.

– Mehla ?

Je tirais les draps – constatant du même coup que j’étais habillée de mon débardeur et de mon pantalon, ce qui signifiait qu’elle avait respecté ma pudeur – et posa mes pieds sur le sol froid.

– Mehla, répétais-je, un peu plus fort.

Elle se réveilla.

– Je suis désolée d’avoir été un tel fardeau.

Je me passai une main sur le visage.

– Et je te remercie d’avoir pris soin de moi. Est-ce que tu vas bien toi ? … J’ai une affreuse envie d’uriner.
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Émergeant de son sommeil peu réparateur, puisqu’elle a passé la nuit à somnoler, se réveillant à plusieurs reprises pour s’assurer que son invitée aille bien, elle fronce un sourcil et désigne la porte de la petite salle d’eau attenant à sa chambre d’un geste flou de la main avant de s’affaler à nouveau sur son fauteuil. Son regard vide se perd sur les dessins du plafond, avant qu’elle ne secoue la tête et se lève pour de bon. Elle grogne de mécontentement en voyant que son manuel de magie s’est refermé sans qu’elle n’ait eu le temps de marquer la page, puis elle le pose sur son bureau au milieu de tous les autres.

Nehla profite de la courte absence d’Ellie pour se débarbouiller en usant de sa magie avant de laisser l’eau de la petite sphère qu’elle vient d’utiliser se frayer un chemin jusqu’aux quelques plantes posées çà et là dans la pièce, donnant un peu de vie à cette grande chambre remplie de livres en tout genre. Elle met en marche le petit réchaud qu’elle possède et prépare avec soin deux grandes tasses de café fumantes, avant d’en donner une à la jeune femme qui a passé la nuit chez elle lorsqu’elle revient, visiblement encore dans le brouillard.

Nehla sirote sa boisson en silence, rangeant distraitement, comme tous les matins, les plumes et carnets qui traînent, avant de quitter la pièce à son tour pour prendre une douche et se préparer pour sa journée de travail. Elle réapparait vêtue d’une longue jupe et d’un chemisier, tenue qu’elle complètera en arrivant au Bruit qui Court de son tablier habituel. Elle noue rapidement ses cheveux dans un chignon flou qu’elle orne de cette broche qui ne la quitte pas depuis bien des années avant de se planter devant Ellie, un peu plus réveillée.

Allez viens, je t’offre le petit déjeuner.

Elles se rendent à nouveau à l’auberge, le trajet matinal se faisant bien plus rapidement puisque la mage n’a pas besoin de soutenir sa compagne. Comme tous les matins, une table l’attend, affublée de quelques corbeilles de pain, de fruits, de viennoiseries et autres plateaux de fromages. Elle s’y installe en y invitant Ellie, puis, sans lui dire quoi que ce soit de plus, attaque avec appétit son repas. Ce n’est qu’une fois avalé son troisième café de la journée qu’elle soupire et s’adresse à nouveau à la jeune femme.

Pas de quoi pour hier soir. Tu te souviens de tout ?

Elle plonge ses grands yeux émeraudes dans ceux de la jeune femme avant de lui sourire tendrement.

C’est Nehla au fait. Avec un N.

Elle lui adresse un clin d’œil puis replonge dans son café pour le terminer, observant la grande horloge qui orne le mur de l’auberge pour constater qu’il ne lui reste que quelques minutes avant de commencer son service.

Ellie McIntyre
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Fiche du personnage
Race: vampire
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Citoyen de La République
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Je profitais de mon passage à la salle d’eau pour me passer de l’eau sur le visage. Quelle idée j’avais eue de boire autant ?! Quelle idiote. Au moins, je me levai tôt, et je ne serais pas en retard.
À mon retour de la salle d’eau, Mehla m’offrit du café et je la remerciais volontiers. Pareil à elle, je buvais en silence, lui jetant des coups d’oeil en coin de temps en temps. J’étais plongée dans mes pensées, essayant de me souvenir des évènements de la veille.
Elle m’offrit gentiment le petit déjeuner à l’auberge et je la suivit docilement après m’être rhabillée. J’avais toujours mal à la tête et j’avais encore soif malgré le café. Nous arrivâmes à l’auberge dans laquelle j’avais d’abord tenté de trouver une victime puis avais été abordée par deux énergumènes qui s’étaient ensuite volatilisés. Ah oui, j’avais faim. Très faim. Je jetai un regard au cou de celle qui m’accompagnait. Non, si mes souvenirs étaient justes, il était hors de question que je boive ne serais-ce qu’une goutte de son sang. Nous nous attablâmes à une table munie de quelques victuailles fort peu intéressantes pour moi, et je retint un soupir.

– Oui, merci encore, répondis-je à la dame qui m’avait posé une question. Ah pardon, Nehla. Et, euh, je suis pas sûre de bien me souvenir. J’ai commencé à boire au moment où je me suis rendue compte que tu n’étais pas une espionne. Ensuite je t’ai attendue pour m’excuser, et, euh, comme je tenais plus debout tu m’as raccompagnée jusque chez toi. Après, eum…

là je commençais à rougir.

– Après je sais pas si j’ai rêvé ou pas.

J’espérais ne pas avoir rêvé, bien entendu, mais comme j’étais bourrée, impossible de savoir. Je me rendis compte que je n’avais pas touché à une miette du petit déjeuner. Je pris une viennoiserie pour la tremper dans mon café, un peu fatiguée de devoir maintenir l’illusion. Mon ventre gargouilla bruyamment alors qu’il était en train de se remplir. Dès que nous nous serions séparées, j’irai dans la forêt chasser du gibier.
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Un léger rire s’échappe des lèvres de Nehla lorsqu’elle repose sa tasse sur la table et se saisit d’une brioche qu’elle découpe avec précaution du bout des doigts, glissant les petits morceaux de la pâte aérienne et délicatement sucrée de cette douceur.

Après, je t’ai aidé à te mettre plus à l’aise et tu as dormi comme un loir jusqu’à ce matin.

Elle lève les yeux de son petit déjeuner pour observer Ellie, un sourire en coin aux lèvres.

Tu as failli me tomber dessus aussi. Enfin, je suppose que c’était ça, tu te souviens ?

Faisant allusion à la tentative de la jeune femme de lui voler un baiser, elle hausse un sourcil interrogateur vers la jeune femme pour voir sa réaction, amusée et en même temps curieuse de savoir si ce souvenir remonte à la surface ou s’il s’est perdu dans le brouillard épais d’un esprit contaminé par la boisson.

Ce n’est pas bien grave, je t’ai rattrapée juste à temps. Allez, mange encore un peu, j’entend ton ventre d’ici.

La jeune femme se lève de sa chaise, termine rapidement son café, puis jette un œil vers l’horloge de la grande salle. Elle glisse un regard vers Ellie avant de débarrasser ses couverts, laissant à sa compagne le loisir de profiter du reste du panier de viennoiserie et du café. Elle s’éclipse en cuisine, indiquant d’un signe de tête au chef qu’il lui faudra une réserve de café pour la journée, puis elle commence son service, comme tous les jours depuis bien des années.

Ellie ayant terminé son repas, même si le panier est encore bien rempli, la mage de l’eau s’approche de sa table, posant doucement une main sur son épaule.

Je t’aurais bien volontiers tenu compagnie aujourd’hui, mais je travaille toute la journée. Tu peux encore rester un peu si tu veux, et puis, à l’occasion, tu sauras où me trouver. Et si tu t’éclipse sans que je ne le remarque, j’ai été ravie de te rencontrer Ellie. Mais n’oublies pas d’éviter de suspecter les inconnus à la moindre occasion, ça peut causer des problèmes !

Elle lui adresse un clin d’œil avant de se pencher vers elle et de déposer une légère bise sur sa joue et de reprendre son travail. Absorbée par les clients bien plus nombreux que d’habitude, elle ne remarque pas le départ d’Ellie, se contentant de soupirer légèrement, un sourire aux lèvres, en débarrassant la table qu’elles ont occupé quelques instants plus tôt. Cette rencontre a décidément été riche en émotions, tant pour la jeune femme que pour cette inconnue qui n’en est plus vraiment une.

Ellie McIntyre
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Je ne savais pas si elle se moquait de moi ou pas quand elle rit à ma dernière phrase, et cela me fis rougir encore plus et détourner les yeux. Elle me dit qu’elle m’avait aidée à me mettre plus à l’aise, parlant probablement de m’aider à ôter mes vêtements, et qu’après j’avais dormi comme un loir.

– Tu as failli me tomber dessus aussi, dit-elle avec un sourire en coin qui voulait tout dire. Enfin, je suppose que c’était ça, tu te souviens ?

– Oui je… Je me souviens, dis-je d’un air hésitant, ne sachant plus où me mettre.

– Ce n’est pas bien grave, je t’ai rattrapée juste à temps. Allez, mange encore un peu, j’entend ton ventre d’ici.

Je lui fis un sourire, reconnaissante de m’offrir encore une porte de sortie de cette situation embarrassante, et me plonge dans la dégustation des viennoiseries. Elle s’en alla et quand elle revint j’en avais clairement fini avec ce petit déjeuner qui ne me nourrirait pas. Je n’avais qu’une envie, c’était d’aller chasser. En plus, je n’avais plus beaucoup de temps devant moi.
Nehla posa une main sur mon épaule avant de gentiment me dire qu’elle ne pouvais pas me tenir compagnie aujourd’hui, qu’elle travaillait toute la journée. Elle m’invita subtilement à lui rendre visite en m’indiquant que je saurais où la trouver. Ensuite elle déclara qu’elle avait été ravie de me rencontrer, puis me rappela de ne pas suspecter des inconnus à la moindre occasion.

– Désolée, fis-je d’un air penaud. C’était un plaisir pour moi aussi, ajoutai-je poliment.

Contre toute attente elle m’adressa un clin d’œil puis se pencha vers moi pour me faire un bisou sur la joue ! Évidement cela me fis rougir de plus belle, malgré le fait que j’appréciais beaucoup le geste. Je me tournais pour lui faire un sourire mais elle était déjà partie. Je me levai donc à mon tour de ma chaise et laissai un autre pourboire pour la remercier. Quelle rencontre riche en émotions, me dis-je. Malheureusement je n’avais pas le temps de repenser à tout ça, il fallait que je trouve à manger, et vite, avant de retourner à la maison bleue.
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