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Anonymous
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Un remontant, le réconfort après l’effort, le genre de banalité qui donne à la vie toutes les saveurs qu’on lui connait. Plus on l’attend, plus le vin prend du goût, mais les habitudes, la routine, ce genre de rondes fait que sans cesse on se demande « n’est-ce qu’une impression ou ce rouge est-il véritablement meilleur ? ». Ainsi va la vie, à valser entre inconfort et plaisir plus intense, renforcé par le premier qui, finalement, une fois que revient la besogne, se fait attendre. A quel point le cercle de la vie sociétale avait été vicié par ce principe ? Trop, peut-être, mais c’est comme ça que l’existence dans ce monde prend son sens.

Enfin, ça avec la satisfaction de coller deux-trois claques à un taulard en cavale.

Se retournant contre le bar, posant son coude sur son allongée, Gaïa porta à ses lèvres le cocktail garni qu’on lui avait servi. Un vin reikois de la frontière nordiste, étalé sur un cognac local avec la tranche de citron conventionnelle pour ajouter du piquant. Un breuvage approprié aux lèvres qui le goûtaient, une véritable métaphore en soi. Ce n’était pas pour rien que les serveurs de « L’Or en Gorge » lui proposaient cette boisson à chaque soir que l’officière arpentait les lieux. Son visage était connu dans le salon, tout comme il était connu par la plupart des habitants de cette ville depuis sa promotion. Une étrangère responsable des actions sécuritaires, certains avaient pris cette initiative au travers de la gorge. La plupart avaient surtout les jetons qu’une reikoise se charge de leur faire ravaler leurs dents.

- Et vous venez là tous les soirs, cheffe ?
- Tous les soirs où je bosse pas.
- Ce qui fait ?
- Une fois toutes les deux semaines.

L’officier assistant Garreth, encore habillé de son uniforme, oscilla d’une expression compatissante. Soufflant lourdement il accusa le coup de sa supérieure qui semblait faire bien plus d’heures que celles inscrites dans son contrat de cheffe d’escouade. Il crut pouvoir se rassurer en l’entendant alors compléter sa réponse.

- Te méprends pas. Je bosse aussi, là, maintenant.
- Si vous en redemandez, alors. J’imagine que je ne peux pas compatir sur le sort d’une pénitente qui demande le fouet.
- Baisse d’un ton, Garreth.
- Pardon. J’pensais pas que les formalités hiérarchiques étaient votre truc.
- Seulement quand elles me concernent. Les autres poireaux blindés de fric que tu vois là, tu peux leur parler comme tu veux.
- La plupart ont un meilleur statut social que nous, pourquoi tu penses que je m’autoriserais à leur dire quoi que ce soit.
- T’es en train d’me dire que tu pourrais t’laisser corrompre ?
- Non, cheffe, mais bon … dur de dire quoi que ce soit à un type qui peut balayer la justice juste parce qu’il regarde de plus haut.
- Il n’est rien qui est au-dessus de la Justice. Rien.

Son regard de braise armé d’un sourire flamboyant balayait la salle en observant chaque visage. Certains étaient à l’aise, détendus, d’autres étaient plus gênés, timides. L’un comme l’autre ne signifiait rien, il n’y a pas de profil type pour définir les raclures, parfois ce sont ceux qui sèment les plus assourdissantes esbrouffes, parfois, c’est le type que t’avais pas vu au coin de l’auberge dans laquelle tu dors. Ce n’était pas le faciès qui comptait, souvent, c’était le bras tendu de trop, le main que l’on embrasse.

- Garde l’œil ouvert.
- Oui m’dame, à vos ordres m’dame.

Et il reprit une lourde gorgée dans son verre, regardant sa cheffe partir dans un attirail plus ou moins civil. Rien de très féminin, ni vraiment élégant, mais on ne pouvait pas dire que Gaïa était fringuée pour la boue. Pantalon étroit, corset brun et un gilet qui coulait jusqu’au haut de ses cuisses, coincé dans la ceinture qui lui enserrait la taille. On pouvait également noter un brin d’urbanisme au travers des cercles de cuir qui serraient ses manches au niveau des poignets. Déambulant, elle regardait … et elle attendait qu’un idiot décide de faire ses sales affaires ici.
Soren Goldheart
Qu'importe la boisson pourvu qu'on ait le félon [Pv Soso] H8mSahk
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Soren Goldheart
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Qu'importe la boisson pourvu qu'on ait le félon [Pv Soso] 0f28e613

Qu'importe la boisson pourvu qu'on ait le félon

feat Gaïa Krura

Il y a des jours qui semblent d'une longueur infinie tant ils sont constitués en exclusivité totale et absolue d'ennuis. Nous ne parlons pas ici du principe de s'ennuyer, qui est au pire un peu agaçant, mais plutôt du fait d'avoir des emmerdes jusqu'au cou à ne plus savoir les gérer. Ces jours-ci où on se remet en question, où on se dit que finalement, on aurait peut-être pas dû faire ce pas de trop.

Tout avait commencé par une affaire en or ! Il avait mis la main sur de nouveaux matérieux et ingrédients rares, dangereux, pur produits de la science et des nouvelles technologies de la République. Foutrement dangereux pour le corps d'un Homme, cela va sans dire. Mais enfin, il fallait bien être prêt à quelques risques pour découvrir de nouvelles méthodes de soin, ou d'amélioration immunitaire. Parce que oui, il arrivait à Soren de faire le bien ! Mais enfin, avant d'arriver là, ce n'était certainement pas lui qui allait tester toutes ses nouvelles décoctions et autres injections douteuses nécessaires à la découverte du bon dosage, de la bonne recette, de la bonne idée. Il y avait moult sujets de tests, consentents ou non, dont l'existence ne rimait tellement à rien qu'ils pouvaient bien au moins servir à cela. Dernièrement, l'ange avait constaté un fait intéressant : certains remèdes nouveaux sur le marché, appelés sympathicomimétiques, étaient capables d'imiter la stimulation du système nerveux sympathique. Ils pouvaient donc accélérer la fréquence cardiaque, dilater les bronchioles, et provoquer une contraction des vaisseaux sanguins. Décidant de mixer cela avec des produits à stimulation hormonale, il avait fait une découverte tout à fait intéressante, qu'il s'était dépêché de rédiger sur une lettre qu'il avait envoyée à une de ses connaissances, chercheur en alchimie portée sur le bien-être du corps humain.

Il avait d'ailleurs rendez-vous ce soir avec cedit sieur à l'Or en Gorge, bar-auberge du quartier huppé où Soren avait la sainte horreur de mettre les pieds, les patrouilles des Forces Républicaines s'étant largement renforcées ces derniers soirs, l'obligeant à continuer ses oeuvres dans les heures les plus sombres de la nuit ou aux plus chaudes de la journée. A l'abri d'un regard qui pourrait lui annoncer les fameux ennuis.

"C'est tout à fait fascinant, Kai !" L'homme attendu était déjà là. Ils étaient à l'étage, au milieu des fumeurs et des joueurs qui criaient tous, pas mal alcoolisés. "Vous savez, ça me fait penser à ces nouveaux 'médicaments' qui tournent sur le marché, qui provoquent l'augmentation des tissus cellulaires. Il paraît que les performances physiques augmentent considérablement après une telle prise."
"Oui, en effet. En fait, je travaille sur la stimulation des 'hormones stéroïdiennes' en m'appuyant sur les travaux de recherches de Jelena Kitte. J'ai encore du mal à saisir ce concept 'd'hormones' mais je crois qu'il y a là un moyen de doper le corps."

Le Goldheart vit la lueur briller dans les yeux de son prestigieux ami. Si on trouvait un moyen d'améliorer momentanément le corps par la prise d'une substance, cela allait faire fureur dans le monde entier. La suite de leur conversation fit fi des politesses et fut quelques octaves plus basse.

"Sinon, j'ai ce que tu m'as demandé."
"Huit fioles à composition sédatives ?"
"Ouais, mais vas-y molo. Je sais que c'est marrant de se taper des comas hallucinatoires et de faire des rêves de grand dingue, mais ne respire jamais plus de deux fioles à la fois."
"De toute façon je m'évanouis avant et je pleure tellement que je n'en vois plus rien !"

Soren ouvrit grand les yeux.

"Moins fort, tête de cheval !"
"Oh, ça va. Avec ça" le chercheur lui mit une somme vraiment importante dans les mains "tu continues tes recherches et tes tests et tu me tiens au courant. Et fais gaffe, j'ai entendu dire que les patrouilles des F.R. traînent jusque dans les bars le soir. Mais bon, ici j'ai encore jamais vu personne."
"T'es sûr ?"

Soren avait prononcé cela en télépathie. Cigarette en bouche, adossé nonchalamment à sa chaise, il fit glisser ses yeux en bas, où une demoiselle aux yeux plus pétants que le feu lui-même et aux écailles noires caractéristiques marchait vers la sortie. Le petit gars laissé derrière elle au comptoir les regardait d'en bas, les sourcils froncés. Nan, pas bon ça, pas bon, pensa l'ange tandis qu'il alluma sa cigarette pour souffler ensuite le nuage de fumée en hauteur, son associé théoricien ayant compris le message d'alerte et se relevant pour prendre la direction des escaliers. Je vais attendre avant de ficher le camp.

Oui mais ce qui était pas prévu, c'était que cette foutue demoiselle n'était pas vraiment partie.
Anonymous
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Ces bars de la haute, c’était quelque chose. N’y avait-il pas une ironie dans ce milieu où tous portaient des habits d’innocents mais où chaque conversation pouvait cacher un, deux, trois crimes ? C’était toute la magie de la civilisation la plus droite de ce monde, tout n’était que paraître, tout n’était qu’illusion, monnaie sous la table et couteau dans les manches. La beauté de cette sarcastique fable résidait plus encore dans cette morale invisible que les officiers aux paumes trop amples ne comprenaient que trop bien ; tout s’achète. Pour chaque personne ici présente, les lois n’étaient que des sols de prix sur lesquels il était facile de renchérir.

C’était le regard au coin de son œil que la drakyne avait remarqué le geste presque fantomatique de son collègue qui, d’un virement du visage vers sa droite, indiqua les escaliers à sa patronne. Garreth était un type qui avait du flair, on pouvait critiquer son engagement vers la loi, au moins, il était toujours à l’affût des plus juteuses affaires. Le métier n’avait rien de nouveau pour lui et le duo « Ga-Ga » était tout comme une légende urbaine au poste. La fine équipe.

Gloussant entre ses dents, la cheffe d’escouade se redirigea tranquillement vers l’escalier, postée en contrebas, elle observait qui descendait et montait. Elle remarqua bien ce type à l’allure maladroite et au regard fuyant, les yeux ne mentent que très rarement et il fallait dire que cet homme-là n’avait pas l’air exactement du genre à faire dans la prudence à outrance. Enfin, il fallait se mettre au boulot.

- Salut, toi.

Salutation sarcastique qui coula sur la démarche sèche de Gaïa qui lentement se mit sur le passage du fuyard qui semblait avoir hâte de partir. Il recula jusqu’en haut des marches et le visage de la drakyne dépassa d’hors de la rambarde. Hors de question de faire des vagues, il n’y avait aucune preuve sinon l’intuition de deux flics. Dès qu’il comprit la potentielle menace qui avançait vers lui, le bonhomme à l’étrange allure sembla immédiatement se refermer, comme s’il réprimait toute émotion d’hors de son visage. Il lui rendit même sa salutation d’un air interrogateur, comme remplit d’une soudaine humilité réservée. Garreth arriva à leur suite dans l’escalier, avec toute la dignité indifférente que l’on pouvait attribuer à un vétéran de la garde comme lui.

- Bien le bonsoir, monsieur. J’espère ne pas vous déranger, mais j’aurais quelques questions à vous poser.

Un visage droit, une expression sévère et un briquet sorti pour allumer la cigarette qu’il avait jusqu’alors gardée à son oreille. Du Garreth tout craché en somme, on sous-estimait trop souvent l’efficacité d’une approche à l’amiable. S’ils pouvaient le fouiller immédiatement, ils l’auraient fait, mais l’ennui avec le fric, c’est que les gens qui en ont sont capables de renvoyer la Justice dans l’autre sens, pour violence policière ou autre. Saloperies de tribunaux qui retournent leurs vestes.

- Je cherche qui, officier ?

- Un jeune homme, cheveux blancs, traits doux et menton angulaire.
- Les cheveux blancs me suffiront.

La drakyne passa en posant sa main sur l’épaule de son collègue. Elle attira beaucoup de regards sur elle, sa taille n’étant pas véritablement faite pour passer inaperçue. Une semi-dragonne de deux mètres de haut et avec un air colérique sous-jacent dans les yeux, pour le meilleur et pour le pire, ça faisait s’écarter des groupes. D’autant plus que dans l’assistance, il devait certainement y avoir des gens qui savaient qui elle était, autant de personnes qui devaient se douter que se mettre inutilement sur son chemin était une bien mauvaise décision. Pourtant, Gaïa n’avait qu’un sourire aux lèvres, c’était son regard qu’elle balayait de droite à gauche qui inspirait surtout une méfiance grandissante aux yeux dans lesquels elle plongeait ses iris embrasées.

A l’arrière, Garreth commençait son interrogatoire sommaire.

- Si vous voulez bien décliner votre identité, profession et origine, monsieur.

Gaïa, quant à elle, crut enfin apercevoir le collaborateur que Garreth aurait vu aux côtés du bon-à-rien qu’ils venaient d’alpaguer. Il était assis à une table comme si le reste du monde pouvait bien s’écrouler, il aurait continué à le fumer son tabac. La drakyne fit mine de ne rien voir, s’approchant comme au hasard vers la table tout en regardant fixement devant elle. Brusquement, elle s’arrêta net derrière le dossier de la chaise en face du jeune homme et l’attrapant de doigts coulants, la fit glisser en arrière pour s’y installer, pieds sur le service.

- Pardon, beau gosse, je me permets de faire comme chez moi. Elle lui sourit avec une malice dans le regard. Avant qu’on ne commence, dis-moi une chose … ça te dérangerait que je te prenne une clope ?
Soren Goldheart
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Soren Goldheart
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait le félon
feat Gaïa

Qu'importe la boisson pourvu qu'on ait le félon [Pv Soso] Separa13


En fait, tout aurait pu se dérouler de manière pénarde si cet enfoiré de Kayle - c'était son petit nom, à ce chercheur alchimiste - n'avait pas commencé à montrer de flagrants signes de malaise. Quand la géante femme salua celui-ci, il avait tout sauf l'air tranquille. Pourquoi je fais toujours affaire avec des cons ? Soren, accoudé avec flegme à la table, contemplait la scène. Le jeune gars de tout à l'heure avait dit quelque chose à la dragonne humaine qui avait reporté son regard sur l'ange. Évident, Soren. Putain, en fait c'est toi le con dans l'histoire. Sa mâchoire se contracta en même qu'il souffla un nouveau nuage de fumée.

Il les voyait bien, les yeux se tourner vers elle. Parce que c'était une drakyne haute d'au moins deux si ce n'était trois têtes de plus que Soren, mais aussi parce que ça ne faisait quasi aucun doute pour celui-ci qu'il avait affaire là à deux emmerdeurs des Forces Républicaines, dont une nana qui allait pas faire dans la dentelle. Les gens s'écartaient même pour la laisser passer, tandis que ses yeux solaires scannaient l'étage. Derrière elle, il voyait Kayle se faire interroger. Ok, s'il se fait fouiller, c'est chiant. Que faire le cas échéant ? Pourrait-il fuir ? Un coup d'oeil à gauche. Péter une fenêtre était possible. Un coup d'oeil à droite. Sauter par-dessus la rembarde pour atterrir en bas et atteindre la sortie ? Faisable aussi. Il avait espoir d'être amorti avec ses ailes, aussi abîmées soient-elles. Se  battre, sinon ? Se rendre ?

Les neuronnes grillants, le temps s'écoulait inéluctablement. Pourquoi se prendre la tête pour ça ? Soren gardait un air imperturbable, comme habité d'un calme olympien qui ne saurait être rompu par une femme qui vint tirer avec une force de barbare la chaise devant lui, plaçant ses deux bottes crasseuses sur la table. L'ange lui renvoya un clair coup d'oeil chargé de répulsion et renifla à la question de l'invitée forcée.

"Me demande pas, 'fais comme chez toi' ". Faisant une moue moqueuse, un sourcil levé, il lui balança le paquet juste devant elle. "Par contre, enlève tes énormes pieds de ma table, tu dégueulasses mon espace personnel."

Il tira sa dernière tafe, aussi large que ses poumons le lui permettaient et vint écraser la cigarette dans le cendrier juste à côté de lui. Il s'essuya les doigts avant de re-fixer son regard dans celui de sa nouvellement arrivée interlocutrice.

"C'est quoi ton p'tit nom, la rouquine ?" Il posa sa tête sur sa paume, accoudé avec nonchalance. "Je suppose que tu viens pas me taper la discute parce que j't'ai tapé dans l'oeil, si ?"

Anonymous
Invité
Invité
Le gosse, ou celui qui en abordait les airs, lui fit glisser le paquet avec une mine plutôt insolente. Gaïa ne se défaisait pas de son léger sourire qui aurait même pu donner l’impression qu’au final, elle avait beau être flic, elle était plutôt du genre à la jouer à l’amiable. Autre chose amusante, il se permettait de la targuer d’un surnom qui, bien qu’approprié, n’était pas vraiment pour lui plaire. Rouquine, elle l’était, est-ce qu’on aimait qu’on s’adresse à elle comme ça ? Pas vraiment, non. En tout cas, il fallait reconnaître que son interlocuteur en avait des grosses, cachées sous son air de gringalet.

Progressivement, le sourire de la drakyne s’élargit, mais pas intentionnellement, du moins, pas vraisemblablement. C’était comme si elle essayait de le retenir, sans vraiment y parvenir. Après quelques secondes, une expiration amusée sortit d’entre ses lèvres et elle bascula la tête en arrière, ses cheveux pendant jusqu’au milieu du dossier. Elle gloussait, ricanant d’un rire bien plus doux que ce que l’on attendrait d’une telle personnalité. Soupirant longuement, elle lança à son collègue.

- T’es sûr de ton coup, Garrett ?
- Oui, à peu près.
- … allumant la cigarette avec son pouce, la drakyne en tira une bouffée. … ça me va.

Recrachant la fumée en l’air, les bras arrondis autour de l’arrête supérieure du dossier, le regard de Gaïa semblait perdu dans ses pensées. Sans adresser au semi-ange la moindre œillade, elle murmura, plus pour elle-même qu’à l’intention de son interlocuteur.

- Ta table ?

En bref, il fallut un simple mouvement de jambe pour briser celle-ci en deux, projetant par la même quelques éclats de bois aux pieds des autres invités. Son regard redressé vers le suspect, Gaïa désigna le vestige du meuble d’un geste aérien de la main, avec un air extrêmement confus.

- Quelle table ?

Le tenancier accourut jusqu’à l’étage mais fut immédiatement stoppé par Garreth qui somma de rester en arrière pendant que les Forces Républicaines faisaient leurs affaires. De toute manière, les dégâts collatéraux faisaient partie intégrante des opérations de Gaïa. Elle compensait ces incidents par son efficacité. La « rouquine » finit donc par se lever, si bien qu’immédiatement sur ses talons, elle avait foncé avec sa magie sur l’insolent qui l’avait regardée de haut. L’orgueil de Gaïa était une chose bien fragile. Alors, elle le tenait, son col enroulé dans son poing et le pressant contre le garde-fou du balcon.

- T’as dû avoir affaire à des flics de merde, auparavant, non ? On me prend pas pour une conne, encore moins sur ce ton. Tu parles peut-être à ta mère, comme ça, mais l’ami, moi je ne me contente pas d’une tape sur les fesses pour punir les gosses insolents. Je suis ton putain de pire cauchemar, tu piges ? Mon nom, pour toi, c’est « officière », ok ?  T’as pas besoin d’en savoir plus et plus de familiarités risquent de me vexer. Tu ne veux pas me vexer. Tu veux être mon ami. Plus que tout, tu veux être mon ami, l’ami.

Elle appuya son bras contre le jeune homme, dans le but de le faire se pencher un peu plus vers le rez-de-chaussée. Peut-être que ça ne lui briserait même pas une jambe vue la hauteur, mais Gaïa avait largement confiance en sa capacité à rattraper les petits coquins dans son genre.

- Alors, l’ami, c’est quoi ton nom ? Tu fais quoi ici ? C’est quoi ta came ? C’est ton client, l’autre con ? Tu peux tout me dire. Vraiment tout.
Soren Goldheart
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Qu'importe la boisson pourvu qu'on ait le félon [Pv Soso] Separa13


Il faut savoir à qui on a affaire en face. Pour se faire, plusieurs perspectives de résolution : une approche polie et intéressée de l'autre, teintée de bienveillance pour adoucir le coeur, ou la moquerie arrogante, la condescendance insupportable, le mépris général de ceux qui ont l'attitude trop confiante.

Évidemment, Soren préférait la deuxième approche, bien qu'il réservait la première à nombre de personnalités qu'il n'avait pas besoin de froisser. Par contre, les gêneurs pénétrant l'espace vital, il n'y avait pas de pincettes pour ceux-là. Il s'agissait là de sa première manière de tester l'ego de l'autre. La drakyne gloussa d'un rire féminin très agréable, au contraste de son sourire carnassier digne des plus dentus crocodiles, tandis que sa chevelure balayait le dossier de sa chaise. Une question à son collègue, une bouffée de la cigarette qu'elle s'était appropriée avec nonchalance, et la voilà qu'en un mouvement de botte encrassée, la table se fendit en parts, envoyer valser dans les airs des copaux de bois. Surpris, Soren avait haussé les sourcils, dessinant quelques rides soucieuses sur son front juvénile. Ah. On a affaire à une sanguine.

Les regards étaient tournés vers eux. Gênant. L'ange commençait à élaborer un plan de secours quand il vit le tenancier se faire repousser par le petit gars qui retenait Kayle. Sa réflexion fut cependant brutalement interrompue par un visage draconique un peu trop proche de lui ; comment était-ce arrivé ? La vitesse fut telle que l'action en était illusoire. Au moins, cela lui donnait l'aperçu des compétences de la brigadière, qui vociférait sur lui comme un chat hérissé. Cependant, il ne pouvait le lui retirer : elle mordait bien et avait de la réplique. Toujours plus agréable de se faire casser la gueule par quelqu'un qui en impose.

La rembarde fendait le dos de l'ange. Sous l'appui prolongé de la déchaînée, il sentit une de ses vertèbres craquer et grimaça sous la peine, tandis que les consommateurs autour de la scène s'étaient écartés. Soren fila un rapide coup d'oeil en arrière : quelques bons mètres les séparait tout de même du sol. Hun. Il allait falloir faire quelques acrobaties. Pas trop grave, il jugea son corps suffisamment souple et athlétique pour y résister.

"On a le sang chaud, l'officière ?" Les sourcils froncés, son sourire était au moins aussi malsain que celui qu'abordait la demoiselle tout à l'heure. "On a qu'à danser pour faire connaissance, t'en dis quoi, rouquine ?"

Des ailes se déployèrent dans son dos tandis que ses deux mains vinrent fermement aggriper la taille de l'officière. Puis, en une puissante impulsion supplée par la paire plumée, il bascula son corps en arrière, passant la rembarde en embarquant la dame par la force du mouvement. Il la plaqua contre lui tandis qu'ils chutaient, puis vint saisir ses cornes - enfin, une et la base de celle qui était brisée - pour la placer sous lui ; il se réceptionna sur elle de tout son poids.

T'es dans la merde Soren. Là, t'es vraiment dans la merde. Il aurait pu négocier, tenter d'expliquer qu'il était un alchimiste, parler de la légitimité de son diplôme à exercer et donner des prescriptions médicales personnalisées même au milieu d'un bar. Mais Kayle, ce Kayle, il était persuadé qu'il allait le trahir. Il savait qu'il aurait tout fait foirer ; qu'il n'aurait pas su trouver d'excuses crédibles, qu'il aurait même vendu le jeune alchimiste pour tenter de s'extirper de cet endroit. Ils auraient sûrement finis au poste. Fichés. Dans un interrogatoire. Fichés. Leur nom. Fichés. Mais bon, tout cela aurait-il été pire que de se basarder avec une officière au-dessus d'une rembarde ? L'ange ne savait absolument pas comment il allait se sortir du merdier dans lequel il venait de se mettre, mais il était nécessaire de ne pas ruiner tout le travail de rachat de réputation qu'il avait commencé à entreprendre. Il était déjà subversif dans le milieu médical, sa tête n'avait aucun intérêt à être affichée partout ailleurs.

Les ailes toujours déployées, les quelques secondes de lucidité revenues lui servirent à se dégager de la drakyne en un battement pour courir, propulsé par sa paires de plumes dorsale, avant de placer les avant-bras en croix de protection devant son visage. Un puissant saut et il traversa le verre d'une des fenêtres, s'écorchant salement les bras, les épaules et le front. Il exécuta une roulade en réception, lui rappelant son adolescence où ce genre de scènes étaient récurrentes.

C'était un peu ennuyeux de ne pas vraiment être capable de voler sans un kit de soutien. Alors il reprit sa course assistée par ses ailes, avant de repérer un endroit où il pouvait prendre de la hauteur pour faciliter le décollage.

Oui mais bon. Il sentait qu'on collait son ombre.

Anonymous
Invité
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Les sourcils de Gaîa s’haussèrent aux mots remplis de confiance du jeune homme, ce n’était pas bon comme ton. Il pouvait signifier deux choses, l’une étant que l’idiot était bien trop sûr de lui, la deuxième étant qu’il avait vraiment une idée derrière la tête. Ses dernières paroles avant son étreinte serrée résonnèrent dans le creux de l’oreille de la drakyne. Et encore ce surnom ! Les ailes se déployèrent et avant qu’elle ne chute, la « rouquine » poussa un soupir. Pourquoi ? Putain, pourquoi parmi tous les malfrats qui aient pu exister il ait fallu qu’elle tombe sur un ange ? Les bouseux habituels, au moins, n’avaient pas l’excuse de la classe. C’était chiant, les sales coups, c’était toujours sur elle que ça tombait. Et après le QG aurait le toupet de dire qu’elle était trop véhémente. Bien sûr. A sa place ils sortiraient les épées et tueraient sans questionner, tant ils auraient la flippe. Mais elle, eh bah, elle devait respecter le fait de ne pas tuer un suspect sans preuve.

Merde …

Fut le dernier mot qui traverse son esprit après cette longue réflexion, le sol s’ensuivit et avec un poids au-dessus d’elle en surplus. Elle sentit les planches craquer sous leur poids mais surtout sa tête qui frappa contre le bois, et qui, en plus, lui avait envoyé des résonnements dans le crâne à la manière d’un sifflet. Cela lui prit une dizaine de secondes pour réaliser ce qu’il s’était passé, et environ une demi-douzaine pour se relever sous le regard consterné de Garreth.

- Impressionnante démonstration, cheffe.

Se dirigeant vers le dehors, la drakyne avait ramassé une bière qu’elle avait porté entre ses lèvres et la reposa violemment, accusant du doigt le petit commentateur qui s’amusait bien trop de cet esclandre.

- Attends qu’on soit au poste, le second !

Il y avait deux choses que Gaïa détestait dans la vie, perdre et se prendre des coups à la tête. Les salsifis aussi, mais c’est une autre histoire, car malgré toute l’insolence du jeune homme, celui-ci ne semblait pas avoir de salsifis sur sa personne. Aurait-ce été le cas, Gaïa n’aurait pas hésité à frapper et peut-être qu’elle n’en serait pas rendue là. Putain de salsifis.

Salsifis à part, la drakyne se retrouva alors dans la rue, écartant les gens avec une patience présumément incroyable. Plus loin dans l’avenue, elle voyait le filou qui s’écartait, ailes au vent, essayant de jouer la fille de l’air comme un bébé oisillon qui n’avait pas encore appris à voler correctement. Adorable. La meilleure chose que de flatter l’empennage délicat de ces adorables volatiles miniature, c’était de briser leur putain de nuque.

Elle craqua ses doigts contre ses paumes, tourna sa nuque qui craqua de même, tout comme ses épaules, ses chevilles, ses genoux, ses hanches et ses nari- non, pas ça. Malgré son sérieux au poste, la drakyne se devait d’avouer un faible pour le jeu, chaque craquement s’était précédé de quelques étincelles qui s’enchaînaient comme essayant d’allumer un feu. Son visage se secoua comme essayant de se préparer à prendre une sacrée voltige d’air à la face et comme une crinière le feu coula de ses mèches embrasant l’arrière de son corps. Son talon se leva.

- Hey, blanc-bec !

Une tranchée de flammes suivait sa course qui se rapprochait dangereusement de l’ange, en fait, elle était déjà sur lui. Le poussant par derrière, elle espérait qu’elle tombe et dans le doute, elle le poussa encore une fois vers le sol avant de s’agenouiller, avec chaque jambe de part et d’autre du garçon. On pouvait le lire dans son regard, elle avait vraiment la haine de ce qui s’était passé. Reculant son coude vers l’arrière, elle accumulait de sa magie dans son poing. Force et feu, les deux en même temps, car il faut toujours attendrir la viande pendant la cuisson. Et elle l’abattit avec une violence inouïe sur le sol, le brisant et creusant de larges craquellements tout autour de l’impact. En grognant, elle s’appuya sur le malfrat.

- Putain, j’suis sympa ! Tu sais que si j’avais pas de putains de consignes pour me retenir je l’aurais enfoncé dans ta gueule, ce poing ?! Je t’ai dit que tu voulais faire d’moi une amie et toi tu m’poses un lapin ?! Et t'as cru que tu pouvais courir ? Hey, p'tit gars, j'suis cheffe officière, pas Miss Surveille-Trottoirs, à quoi tu pensais ?! Elle se redressa légèrement. Sois gentil, refile-moi ta merde, suis-moi au post et je serai pas obligée de loger ce joli nez entre tes yeux.
Soren Goldheart
Qu'importe la boisson pourvu qu'on ait le félon [Pv Soso] H8mSahk
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Fiche du personnage
Race: Ange [Humain]
Vocation: Mage
Alignement: Neutre mauvais
Rang: B
Noble de La République
Soren Goldheart
Noble de La République
Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait le félon
feat Gaïa

Qu'importe la boisson pourvu qu'on ait le félon [Pv Soso] Separa13


Une prise. Une solide. Ses yeux en repérèrent une. Parfait. Cependant, qu'espérait-il vraiment faire, lui, un théoricien, un gars qui a juste appris à se battre aux couteaux et poings sans aucune magie de renforcement physique durant son adolescence, lui qui avait tout mis dans son esprit et dans ses aptitudes psychiques ? Face à une drakyne, donc quelqu'un qui par nature ne craindra pas la magie psychique, ira très vite sans faire de grands efforts. Qui par nature aussi sûrement, avait plus de force dans les bras qu'elle n'en aura jamais dans sa caboche pour aligner deux pensées abstraites et complexes.

Suspectant qu'elle avait sûrement un pouvoir de supervitesse bien avancé, la dragonne était sur lui avant qu'il n'ait pu saisir sa prise, après avoir fait résonné sa voix de crécelle dans la rue, fort heureusement quasi vide à cette heure, écho percutant les murs comme un boulet de canon. Par deux fois il fut poussé et tout à coup retourné, il eut le temps de voir un visage rongé par la fureur dans sa forme la plus pure, un poing se levant. Lueur dans la pénombre, le feu gagna l'entièreté de la main de la drakyne qui vint porter son coup sur le sol à côté du visage de Soren, assourdissant son oreille droite par la même ocassion et blessant le côté exposé de son visage ; les pavés étaient fendus. Elle confirma enfin son poste, qui était bien cheffe de brigade des Forces Républicaines. En clair : pas quelqu'un que l'ange aurait dû se mettre à dos.

Cependant, il était euphorique. Jubilant presque. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi vivant, en fait.

"Très bien, cheffe officière. Veuillez m'excuser, cheffe officière. J'ai déconné, c'est vrai." Il leva les mains devant son visage, l'air de dire 'c'est bon, ça suffit'. "En tout cas ça a pas l'air d'être le premier lapin qu'on vous pose, vu comment vous prenez ça à coeur. Ma pauvre."

Souriant mais voulant éviter d'effectivement se faire défoncer la gueule, il reprit un peu de sérieux.

"Laissez-moi me relever d'abord et je coopère."

Se dégageant et sous l'oeil averti et surrattentif de la drakyne flamboyante, ils se redressèrent tous les deux. Là, Soren fouilla la poche interne de son manteau. En avait-il seulement encore sur lui ? Il rendit à nouveau visible sa main et l'ouvrit : dans sa paume, un cachet antidouleur, un papier chiffonné, un mouchoir en tissu, des babioles...

"Je vois pas trop ce que je pourrais vous donner, en fait." Il fouilla les poches de son pantalon, n'en ressortit qu'un bracelet et d'autres papiers pliés à la hâte. "Oh, ça peut-être ?"

D'un habile mouvement de poignet, il fit descendre de sa manche une petite fiole, qu'il bloqua entre son pouce et son index. Jolie, verre finement soufflé. Il la tint du bout des doigts à hauteur des yeux.

"C'est un antalgique. J'ai des migraines en ce moment. C'est ça qui vous intéresse, peut-être ?"

Il lui tendit. Mais juste avant qu'elle s'en empare, il retint sa respiration. Ses doigts avaient exercé une forte pression sur le verre de la fiole qui avaient explosée sur un claquement de doigts, rendant son contenu volatile : du gaz de lacrimosa spécialement conçu pour les emmerdeurs dans le genre de la flic.

"Oh, navré ! Je mesure mal ma force... Ca va ? Vous vous sentez bien ? Besoin d'eau ? Allons nous asseoir..."

Dit-il par pensées, s'éloignant légèrement, mais lui tendant la main. Il retenait avec grande peine l'excitation qui le gagnait. Allait-elle se sentir anxieuse ? Désemparée ? Quel genre d'hallucinations allait-elle avoir ? Allait-elle comprendre ce qu'il lui venait d'arriver ? Il ne savait pas à quel jeu merdique et puéril il était en train de jouer, mais cette officière méritait bien qu'on se foute un peu d'elle avant d'accéder à sa demande ; il saurait trouver un moyen d'effacer cette petite altercation entre eux ensuite.

Du moins, il l'espérait.

Pouvoir lacrimosa:

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Au royaume des enfoirés, les cinglés sont rois, et cet abruti là était monarque dans son propre duché. Elle avait explosé le sol à quelques centimètres de son oreille et ce malade rigolait ? Gaïa n’était pas contente, ça non, mais alors qu’on se foute de sa gueule en plus ? Il avait intérêt à coopérer fissa, sinon, elle sentait que le prochain irait directement dans son joli p’tit nez de bourgeois. Si elle avait réussi à faire preuve de retenue pour l’instant, il valait mieux qu’il calme son petit jeu du plus malin … les accidents, ça arrive si vite, lorsque l’on chasse un suspect, et la République a mieux à faire que de se soucier des traîne-misère qui hantent ses rues.

 

Et puis, la vie sentimentale de la drakyne semblait bien trop intéresser ce pervers, les lapins qu’on lui foutait, c’était elle que ça regardait. Elle et les yeux au beurre noir qu’elle laissait à chaque salaud qui osait lui faire ça. Ses nerfs à vif se calmèrent légèrement lorsqu’il annonça vouloir coopérer, s’écartant d’un pas, elle croisa les bras en fronçant les sourcils.

 

- Sur tes pattes, bonhomme, et joue pas au con.

 

Evidemment, il ne respecta que la première partie de son ordre, tandis qu’il commençait à faire mumuse avec une petite fiole. La pensée primordiale qui vint à Gaïa aurait pu s’interpréter de la façon suivante … « Mais pourquoi cet abruti crois que j’en ai quelque chose à foutre de ses maux de tête ? ». Et non, évidemment ce n’était pas ce qui l’intéressait, mais elle était convaincue que deux trois gifles au travers du visage seraient assez pour lui remettre les idées en place.

 

Et puis vint le moment qui lui fit regretter d’avoir été aussi gentille. Un sursaut trop peu réactif suivit la fiole qui s’ouvrit et que le salopard lui avait mis sous le nez. En plus, il se foutait de sa gueule par télépathie … les anges. Elle sentait ses yeux la piquer et rougir sans même les voir, mais à part un léger rush, elle ne ressentait rien d’autre. Rien, jusqu’à ce qu’elle lève les yeux. La république avait disparu, la forme des rues était restée similaire, mais ces paysages n’appartenaient pas au pays de l’orient. C’étaient ceux du Reike, sa terre d’origine, c’étaient les tentes de sa tribu, partant en flammes après la rébellion ratée de ses parents.

 

Des sabots arrivaient au loin, une figure floue passait au travers de la fumée. En matière de gestion de la peur, car elle la ressentait bien, Gaïa était bien plus du côté conflit que du côté fuite. Alors, lorsqu’elle vit la silhouette foncer sur elle, à quelques dizaines de mètres de distance, elle ne réfléchit pas plus, l’instinct vint frapper à la porte de sa conscience, et elle l’ouvrit pleinement. Elle était sûre de reconnaître les pillards de son clan qui venaient détruire la descendance rebelle. Pire encore, elle entendait son nom.

 

Une gerbe de flammes glissa sur son corps tandis que ses écailles se déployèrent, déchirant partie des vêtements sur ses épaules au passage. Marchant d’abord vers le cavalier, elle se mit à accélérer d’une seconde à l’autre et de foncer à vitesse éclair vers son assaillant. Un bruit d’os retentit, un bruit d’os brisé. Ces enfoirés ne l’auraient pas aujourd’hui.

 

- … cheffe ?

 

Les yeux de la drakyne s’arrondirent. La voix était familière, la voix qu’elle avait laissée derrière elle, après sa course.

 

- Gaïa … ?

 

Les flammes avaient disparu, le monde avait retrouvé un peu de sa tangibilité, et au sol, pas de cheval, ni de pillard. Juste Garreth. Garreth avec une marque de brûlure au centre de sa poitrine et avec la moitié des membres brisés. Il était sous un mur explosé, sans doute là où il avait été projeté. C’était elle qui avait fait ça ? Ses pensées s’embrouillèrent pendant un instant, quelque chose n’allait pas … elle n’aurait jamais fait ça ! Elle le regardait, blême, sans voix. Il avait l’air de souffrir le martyr. Qu’est-ce que c’était que ce produit qu’il lui avait fait renifler ? Quelle monstruosité. La drakyne s’était agenouillée, avait posé sa main sur l’épaule de son second, elle voulait s’excuser, elle était paniquée, aucun mot ne sortait. Et le jeune homme expira en un instant.

 

C’était la première fois que Gaïa voyait un de ses subordonnés mourir, elle n’aurait jamais pensé que ç’aurait été de sa main. Les sentiments et le professionnel … c’était un bordel, mais elle aimait bien Garreth, malgré son air simplet. Et surtout, il était utile, utile et compétent. Quelle merde. L’ennui, c’était que là, elle était furax, ce n’était que par respect pour son camarade qu’elle n’avait pas encore hurlé et foutu le feu à tout. D’abord, elle ferma les yeux de son adjoint. Puis elle se retourna.

 

- Les négociations sont terminées. Tu t’es bien foutu de moi. Les cachots sont trop confortables pour les types comme toi. Quatre planches devraient suffire.

 

Et elle fit un pas en avant, craquant ses doigts qui étincelèrent comme des allumettes, avant que tout son corps ne s’embrase. Elle se viderait de son mana complètement si ça voulait dire briser la nuque de cet enfoiré. D’une seconde à l’autre, elle commencerait à courir, et l’air furieux sur son visage laissait présager à Soren qu’il valait mieux qu’elle ne l’attrape pas.
Soren Goldheart
Qu'importe la boisson pourvu qu'on ait le félon [Pv Soso] H8mSahk
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Fiche du personnage
Race: Ange [Humain]
Vocation: Mage
Alignement: Neutre mauvais
Rang: B
Noble de La République
Soren Goldheart
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Qu'importe la boisson, pourvu qu'on ait le félon
feat Gaïa

Qu'importe la boisson pourvu qu'on ait le félon [Pv Soso] Separa13


Quel étrange spectacle s'offrit à lui. Alors qu'il n'avait même pas utilisé la plus forte dose de Lacrimosa, la capitaine des FR nagea en plein délire très rapidement, particulièrement sensible à la drogue qu'elle venait de respirer à plein poumon. Diverses émotions passèrent sur son visage, défilèrent dans ses yeux flamboyants ; parmi elles, de la terreur, de la colère. Quelque chose de particulièrement anxiogène semblait se dérouler sous ses yeux, formé uniquement par son esprit et la rendant prisonnière d'elle-même. Soren re-vérifia rapidement les doses qu'il avait sur lui : elles étaient marquée d'une toute petite pastille violette. Oh, mince. Une version expérimentale qui, il semblerait, attaquait avec férocité le système cognitif.

Un peu plus emmerdant, la capitaine planta un poing de feu dans le torse de son associé. Il s'explosa contre un mur et si Soren aurait pu proposer de tenter de le sauver - pour sauver aussi son fion - le jeune garçon creva en un temps record. Alors, lorsque la drakyne se tourna vers lui, l'ange fut convaincu qu'il allait connaître le même sort sinistre. Quatre planches, en effet, voilà bien ce qui l'attendait.

"Soren !!"

Le métis se tourna vers le son de la voix : Kayle venait d'arriver, accompagné de quelques associés. Mais Gaïa, de sa super vitesse, s'était déjà élancée sur lui ; l'alchimiste eut tout juste le temps de craquer une autre de ses fioles expérimentales, cette fois lui aussi dans le jet de fumée avant d'entendre un impact. Entendre, car Kayle avait généré en prévision un bouclierde terre sorti tout droit du sol entre le poing de Gaïa et le visage de l'ange. La force de la drakyne était telle que son poing avait quand même traversé le bouclier, envoyant Soren plusieurs mètres en arrière. Si le bouclier n'avait pas été là, sûrement sa tête se serait-elle détachée de son corps. Complètement sonné et intoxiqué par sa propre mixture expérimentale, il eut tout juste le temps d'entrapercevoir Gaïa en grande souffrance et détresse respiratoire, à nouveau en proie à des démons qui cette fois, jamais ne la laisseront tranquille.

__

Soren mit plusieurs semaines à se remettre de la dose de lacrimosa expérimentale respirée ; souvent, il était pris d'hallucinations sensorielles particulèrement flippantes et il vomissait tout ce qu'il pouvait, son corps rejetant un tel poison. Il apprit quelques temps plus tard que les dommages neuronnaux causés à Gaïa étaient apparemment irrémédiables. Rongée par le meurtre de son collègue, on l'avait internée dans un asile réputé où elle souffrait certainement encore maintenant d'hallucinations, d'attaques de panique, de vertiges et autres horribles choses. Le jeune homme ne culpabilisait pas, ni même de la mort qu'il avait entraînée d'un jeune officier. Il avait taché de faire jouer ses contacts haut placés pour pour taire cette affaire, car de toute façon, bien que son poste soit élevé, il était devenu difficile de prendre au sérieux les propos de Gaïa qui avait un comportement maintenant détraqué, profondément instable.

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