Lovée contre le corps puissant et chaud du Loup, j’aurais pu me laisser ensorceler par le bercement de son pas rapide, par son souffle sur l’ébène de mes cheveux, par le tambourinement régulier de son cœur dans cette poitrine large sur laquelle ma joue repose. Mais je n’ai jamais su être raisonnable. Trop fière, peut-être, trop orgueilleuse pour accepter qu’il me dorlote comme une enfant alors que lui-même porte dans sa chair, les stigmates et la violence de ce tournoi. Alors je gronde, je grogne, et ma voix emprunte de lassitude se renforce pour ne plus rien laisser paraitre de la fatigue qui pèse sur mes muscles.
« Draitane, bordel ! Draitane lâche moi tout de suite ! Pourquoi tu ne m'as pas laissé aider ! Bon sang, j'suis pas en papier mâché, ni en sucre. Pose moi, immédiatement !»
Pourquoi les hommes ont-ils cette fâcheuse habitude à s’entêter ? Pourquoi n’écoutent-ils jamais ? Je veux descendre de ses bras trop protecteurs. Me considère-t-il si fragile, si faible qu’il préfère sa souffrance à mon petit confort ? Je suis épuisée, oui, mais pas au point de m’affaler sur le pavé, alors que ses blessures à lui s’amplifient à chacun de ses mouvements, à chacun de ses pas, à chaque seconde où je demeure dans ses bras. J’ai envie de le secouer, qu’il avise de son état, qu’il se rende enfin compte que son élan chevaleresque lui porte préjudice.
« Tu tiens vraiment à ce que j’use de mes sortilèges sur toi ? » le menaçais-je à présent sans vergogne.
Aux grands maux, les grands moyens… peut-être serait-il plus réceptif au son mélodieux d’une ritournelle. Pourtant je n’en fait rien, je n’ai pas envie de le soumettre à ma magie, pas une nouvelle fois, pas en sachant la façon dont il y est sensible. Et justement parce que Draitane est Draitane, brut, un peu sauvage, mais aussi attentionné avec moi, qu’il a su gagné mon respect, acquérir ma sympathie, se frayer un chemin dans mon cœur, je me refuse à recourir à cet artifice sirenesque
« Je peux marcher, toi par contre, tu vas finir par t’écrouler. Tu es brulé, tu es blessé, tu es aussi crevé que moi. Alors pas la peine de jouer les héros. Je peux marcher, fait moi descendre. » réessayais-je de convaincre le traqueur têtu, en adoucissant ma voix.
Mes doigts glissent vers sa joue, et les poils de sa barbe chatouillent le creux de ma main alors que je la prends en coupe, autant pour qu’il tourne son visage vers moi, pour que ses iris lupines affronte les abysses sombres des miennes, que pour atténuer la rudesse de mes paroles précédentes.
« S’il te plait. Nous sommes presque à côté de la boutique de mon amie… Tu as besoin de soin et c’est tout proche.»
« Draitane, bordel ! Draitane lâche moi tout de suite ! Pourquoi tu ne m'as pas laissé aider ! Bon sang, j'suis pas en papier mâché, ni en sucre. Pose moi, immédiatement !»
Pourquoi les hommes ont-ils cette fâcheuse habitude à s’entêter ? Pourquoi n’écoutent-ils jamais ? Je veux descendre de ses bras trop protecteurs. Me considère-t-il si fragile, si faible qu’il préfère sa souffrance à mon petit confort ? Je suis épuisée, oui, mais pas au point de m’affaler sur le pavé, alors que ses blessures à lui s’amplifient à chacun de ses mouvements, à chacun de ses pas, à chaque seconde où je demeure dans ses bras. J’ai envie de le secouer, qu’il avise de son état, qu’il se rende enfin compte que son élan chevaleresque lui porte préjudice.
« Tu tiens vraiment à ce que j’use de mes sortilèges sur toi ? » le menaçais-je à présent sans vergogne.
Aux grands maux, les grands moyens… peut-être serait-il plus réceptif au son mélodieux d’une ritournelle. Pourtant je n’en fait rien, je n’ai pas envie de le soumettre à ma magie, pas une nouvelle fois, pas en sachant la façon dont il y est sensible. Et justement parce que Draitane est Draitane, brut, un peu sauvage, mais aussi attentionné avec moi, qu’il a su gagné mon respect, acquérir ma sympathie, se frayer un chemin dans mon cœur, je me refuse à recourir à cet artifice sirenesque
« Je peux marcher, toi par contre, tu vas finir par t’écrouler. Tu es brulé, tu es blessé, tu es aussi crevé que moi. Alors pas la peine de jouer les héros. Je peux marcher, fait moi descendre. » réessayais-je de convaincre le traqueur têtu, en adoucissant ma voix.
Mes doigts glissent vers sa joue, et les poils de sa barbe chatouillent le creux de ma main alors que je la prends en coupe, autant pour qu’il tourne son visage vers moi, pour que ses iris lupines affronte les abysses sombres des miennes, que pour atténuer la rudesse de mes paroles précédentes.
« S’il te plait. Nous sommes presque à côté de la boutique de mon amie… Tu as besoin de soin et c’est tout proche.»