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Seigneur de Kyouji
Feat. Sahelle Saint-Just
Une nouvelle nuit témoigne de cet homme que je suis. J'avance le pas lourd, mon corps soigné mais qui garde les souvenirs de la bataille d'il y a quelques jours, brûlé par cette foutue femme, et le regard droit devant moi. De temps à autre, une brise vient fouetter mon visage rude. Froid. Mort. Pourtant je le sens battre en moi ce cœur rougeâtre, cet organe qui normalement apporte du réconfort. Mais le mien... Je me demande... Quand l'ai-je perdu ? Ma première épouse décédée à cause de sa maladie ? Ou ma seconde femme, morte de vieillesse ? Non. J'ai ce sentiment de l'avoir perdu depuis bien plus longtemps, bien avant tout ceci. Mais quand ? Je n'arrive pas à me souvenirs, je n'ai que quelques bribes de "ces" années.
Le bruit de mes souliers sur le sol dur me ramène un tantinet dans ce monde. Tak. Tak. Tak. Voilà l'unique note que j'entends dans cette obscurité. Je repense à ce tournoi, aux rebelles, à cette "mission" qui relevait plus d'un suicide que d'une mission à proprement parlé. Quand ai-je perdu ma lucidité ? A quel moment me suis-je dis que l'idée était intéressante pour moi ? Mettre la vie de celle qui a marqué mon esprit en danger, est-ce là ce que je veux réellement ? Non. Bien sûr que non. Mais alors quoi ? Cet homme ? Ce roi ? Peut-être. Sûrement oui, le voilà le vrai problème. Tensai Ryssen. Et "LA" nouvelle n'est-elle pas merveilleuse ? UN BÉBÉ ?! Un enfant de ce démon va naître ?! Un enfant qui les liera encore plus que ce simple mariage de pacotille. Est-ce là donc tout l'intellect de la Mère des Dragons ? Celle qui était crainte et respectée se fait souiller par son propre kidnappeur et assassin de ses parents ? Non, c'est tout bonnement impossible. Elle devrait préférer mourir que de se laisser faire ainsi. Peut-être la menace-t-il d'une quelconque façon ? Son entourage ? Des amis ? Ou encore a-t-elle simplement perdu la raison ? Est-elle tombée amoureuse ? Ce Tensai. Je dois lui faire face une bonne fois pour toute et je dois discuter de tout ceci avec Ayshara. Ma lettre a été envoyé ce jour-ci. Bientôt nous pourrons nous faire face.
Totalement enfermé dans mes pensées, je n'ai pas réalisé que j'étais déjà arrivé à l'endroit habituel : la baie. Le son des vagues me libère de mes réflexions mais pas seulement. Autre chose perturbe ma nuit et cette autre chose n'est que Sahelle. Sahelle Saint-Just. Un nom que je ne voulais pas réentendre, encore moins ces temps-ci et pourtant le monde cherche à se jouer de moi. Elle parle. Encore. Encore. Et encore. Habituellement, je m'en contreficherai mais là, ses paroles m'irritent jusqu'à faire éveiller en moi l'instinct de vouloir la vider de son sang ici même une bonne fois pour toute. Elle termine sa phrase en me proposant sa bouteille. Finalement, elle ne parle pas seulement pour dire des absurdités. Je reste figé pendant un court instant, derrière elle, pendant qu'elle se place sur les coudes. Dans un silence de plomb, j'ôte mes souliers avant de poser les pieds sur le sable chaud, m'avançant jusqu'à elle. Je m'assieds à sa gauche dans un premier temps, le regard tourné vers l'horizon de la mer et seulement dans un second temps, je saisis la bouteille de la main droite que j'enquille.
La descente se fait naturellement, moi qui ai l'habitude de m'abreuver de litres et de litres de sang, ça m'est d'une facilité déconcertante. Je m'arrête après quelques gorgées seulement. La nuit risque d'être longue si elle est là, je préfère miser sur l'alcool pour m'aider dans cette tâche qui m'incombe : celui de l'écouter parler. Je lui tends la bouteille avant de passer ma légère manche de ma chemise noirâtre sur mes lèvres, essuyant le surplus d'alcool. Sans lâcher l'horizon du regard, ma voix enchaine quelques mots.
-Il semblerait que vous soyez toujours là dans les moments les plus improbables. Dois-je penser que vous me suivez pour je-ne-sais-quel-objectif ? Si vous voulez ma peau, il suffirait de m'envoyer une lettre de défi ou encore de débouler à n'importe quel moment de la journée pour me combattre. TOUTE la journée excepté "cet" instant précis.
Je me tais quelques secondes avant qu'une lumière vienne frapper mes neurones. Un comble pour un vampire. Je tourne mon visage vers la jeune femme.
-Oh, mais attendez. J'ai compris : vous voulez que je vous rende la pareille pour m'avoir "aidé" pendant le tournoi c'est ça ?
De toute façon, ce monde tourne ainsi. Il n'y a rien sans rien. Malgré mes années de vie, j'en arrive à omettre certains principes primordiaux : un être est avant tout un désireux.
Le bruit de mes souliers sur le sol dur me ramène un tantinet dans ce monde. Tak. Tak. Tak. Voilà l'unique note que j'entends dans cette obscurité. Je repense à ce tournoi, aux rebelles, à cette "mission" qui relevait plus d'un suicide que d'une mission à proprement parlé. Quand ai-je perdu ma lucidité ? A quel moment me suis-je dis que l'idée était intéressante pour moi ? Mettre la vie de celle qui a marqué mon esprit en danger, est-ce là ce que je veux réellement ? Non. Bien sûr que non. Mais alors quoi ? Cet homme ? Ce roi ? Peut-être. Sûrement oui, le voilà le vrai problème. Tensai Ryssen. Et "LA" nouvelle n'est-elle pas merveilleuse ? UN BÉBÉ ?! Un enfant de ce démon va naître ?! Un enfant qui les liera encore plus que ce simple mariage de pacotille. Est-ce là donc tout l'intellect de la Mère des Dragons ? Celle qui était crainte et respectée se fait souiller par son propre kidnappeur et assassin de ses parents ? Non, c'est tout bonnement impossible. Elle devrait préférer mourir que de se laisser faire ainsi. Peut-être la menace-t-il d'une quelconque façon ? Son entourage ? Des amis ? Ou encore a-t-elle simplement perdu la raison ? Est-elle tombée amoureuse ? Ce Tensai. Je dois lui faire face une bonne fois pour toute et je dois discuter de tout ceci avec Ayshara. Ma lettre a été envoyé ce jour-ci. Bientôt nous pourrons nous faire face.
Totalement enfermé dans mes pensées, je n'ai pas réalisé que j'étais déjà arrivé à l'endroit habituel : la baie. Le son des vagues me libère de mes réflexions mais pas seulement. Autre chose perturbe ma nuit et cette autre chose n'est que Sahelle. Sahelle Saint-Just. Un nom que je ne voulais pas réentendre, encore moins ces temps-ci et pourtant le monde cherche à se jouer de moi. Elle parle. Encore. Encore. Et encore. Habituellement, je m'en contreficherai mais là, ses paroles m'irritent jusqu'à faire éveiller en moi l'instinct de vouloir la vider de son sang ici même une bonne fois pour toute. Elle termine sa phrase en me proposant sa bouteille. Finalement, elle ne parle pas seulement pour dire des absurdités. Je reste figé pendant un court instant, derrière elle, pendant qu'elle se place sur les coudes. Dans un silence de plomb, j'ôte mes souliers avant de poser les pieds sur le sable chaud, m'avançant jusqu'à elle. Je m'assieds à sa gauche dans un premier temps, le regard tourné vers l'horizon de la mer et seulement dans un second temps, je saisis la bouteille de la main droite que j'enquille.
La descente se fait naturellement, moi qui ai l'habitude de m'abreuver de litres et de litres de sang, ça m'est d'une facilité déconcertante. Je m'arrête après quelques gorgées seulement. La nuit risque d'être longue si elle est là, je préfère miser sur l'alcool pour m'aider dans cette tâche qui m'incombe : celui de l'écouter parler. Je lui tends la bouteille avant de passer ma légère manche de ma chemise noirâtre sur mes lèvres, essuyant le surplus d'alcool. Sans lâcher l'horizon du regard, ma voix enchaine quelques mots.
-Il semblerait que vous soyez toujours là dans les moments les plus improbables. Dois-je penser que vous me suivez pour je-ne-sais-quel-objectif ? Si vous voulez ma peau, il suffirait de m'envoyer une lettre de défi ou encore de débouler à n'importe quel moment de la journée pour me combattre. TOUTE la journée excepté "cet" instant précis.
Je me tais quelques secondes avant qu'une lumière vienne frapper mes neurones. Un comble pour un vampire. Je tourne mon visage vers la jeune femme.
-Oh, mais attendez. J'ai compris : vous voulez que je vous rende la pareille pour m'avoir "aidé" pendant le tournoi c'est ça ?
De toute façon, ce monde tourne ainsi. Il n'y a rien sans rien. Malgré mes années de vie, j'en arrive à omettre certains principes primordiaux : un être est avant tout un désireux.
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Feat. Sahelle Saint-Just
Le rire de Sahelle me fait éloigner légèrement la tête sur le côté, pour éloigner mes tympans du bruit. Mes yeux se décrochent un petit instant de l'horizon pour plonger dans ceux ténébreux et brillants de la jeune femme. Elle se lance dans une synthèse des différentes façons qu'elle aurait pu user pour se débarrasser de moi ou même de me tuer. Pas un seul rictus ne veut s'échapper de mes lèvres contrairement à d'habitude où j'aurai eu tendance à être amusé par ce type de remarques.
"Désagréable" et "Gros abruti de Lord" hein ? Le suis-je réellement ? Je reste silencieux face à ses insultes. Mes pupilles dévisagent son faciès : son nez, ses sourcils, ses traits, ses plis, son regard, ... Ma tête pivote en direction du vaste océan couvert par les ténèbres de la nuit avec pour témoins les étoiles et la "Bellissima Luna". Quel âge doit-elle avoir ? Sait-elle au moins ce qu'est de devoir se coltiner des millénaires toujours avec les mêmes rengaines ? Et cela malgré les générations qui se suivent ? A se demander si les gènes ne font que transmettre les absurdités et font disparaitre les bonnes choses. Alors oui, je suis et je serai le plus désagréable, le plus sanglant, le plus opportuniste qu'il soit pour garder ceux qui le méritent à mes côtés. La bouteille enfoncée dans le sable, je la saisis et en reprend une gorgée.
-Je n'ai que faire de ce que le monde peut penser de moi et encore moins de ce que peut penser une inconnue. Si je suis à vos yeux désagréable, que grand bien vous fasse.
Toujours les mêmes remarques qui ne cessent de revenir encore et encore sur ma façon d'être. Ce monde est-il devenu si fragile ? Le bon vieux temps me manque bizarrement. Je reprends une gorgée du liquide totalement dégueulasse.
-Et je confirme oui : toute action induit à une récompense et vous ne me ferez pas dire le contraire.
Ma main glisse sur le côté pour déposer la bouteille dans le trou précédemment créé en regardant du coin de l’œil Sahelle, allongée sur le sable.
-Cessez d'être aussi naïve. N'êtes-vous pas une experte du terrain ? N'avez-vous donc rien appris des expériences endurées dans vos missions ? Dans votre vie même ? Rien dans ce monde n'est gratuit. Tôt ou tard, vous finirez toujours par en payer le prix.
Chaque trait de mon visage se durcit, mes dents se serrent instinctivement dans ma bouche fermée, gonflant par à-coups les côtés de ma mâchoire. Je croise les bras en tenant mes genoux, le regard qui s'évade dans le sable sous mes pieds. La jeune femme enchaine sur quelques mots qui semblent me parler. L'isolement ? Oui, complètement. C'est lorsque je me retrouve seul, loin de toutes choses que je ressens une sorte de tranquillité. Néanmoins, la vie finit toujours par nous rattraper et dans mon cas, c'est le passé qui ne cesse de me poursuivre. Le passé et l'ennui. On pourrait se demander si la mort est la solution ? Mon visage se lève sur le ciel obscur étoilé. Un rictus s'allonge sur mes lèvres. Non. La mort n'est pas une solution, mais une faiblesse. Et je n'aime pas être faible.
-Nous arrivons finalement à nous mettre d'accord sur une chose : l'isolement est une bénédiction.
Rapidement, une question vient à mes lèvres. Ma ligne de vue se repositionne face aux vagues, parfois légères, parfois plus fortes, avant d'entamer ma question.
-Mais dites-moi donc, admettons que je m'isole pour tous vos "compliments" que vous ne cessez de me faire depuis le début mais vous, on pourrait se demander pour quelles raisons vous vous isolez ? Et ne me dites pas "le calme". Généralement, nous avons besoin de nous isoler pour plus qu'une simple question de "calme".
Je place mes mains sur le sable dans mon dos et prends appui dessus en étirant mes jambes sur le sable chaud.
"Désagréable" et "Gros abruti de Lord" hein ? Le suis-je réellement ? Je reste silencieux face à ses insultes. Mes pupilles dévisagent son faciès : son nez, ses sourcils, ses traits, ses plis, son regard, ... Ma tête pivote en direction du vaste océan couvert par les ténèbres de la nuit avec pour témoins les étoiles et la "Bellissima Luna". Quel âge doit-elle avoir ? Sait-elle au moins ce qu'est de devoir se coltiner des millénaires toujours avec les mêmes rengaines ? Et cela malgré les générations qui se suivent ? A se demander si les gènes ne font que transmettre les absurdités et font disparaitre les bonnes choses. Alors oui, je suis et je serai le plus désagréable, le plus sanglant, le plus opportuniste qu'il soit pour garder ceux qui le méritent à mes côtés. La bouteille enfoncée dans le sable, je la saisis et en reprend une gorgée.
-Je n'ai que faire de ce que le monde peut penser de moi et encore moins de ce que peut penser une inconnue. Si je suis à vos yeux désagréable, que grand bien vous fasse.
Toujours les mêmes remarques qui ne cessent de revenir encore et encore sur ma façon d'être. Ce monde est-il devenu si fragile ? Le bon vieux temps me manque bizarrement. Je reprends une gorgée du liquide totalement dégueulasse.
-Et je confirme oui : toute action induit à une récompense et vous ne me ferez pas dire le contraire.
Ma main glisse sur le côté pour déposer la bouteille dans le trou précédemment créé en regardant du coin de l’œil Sahelle, allongée sur le sable.
-Cessez d'être aussi naïve. N'êtes-vous pas une experte du terrain ? N'avez-vous donc rien appris des expériences endurées dans vos missions ? Dans votre vie même ? Rien dans ce monde n'est gratuit. Tôt ou tard, vous finirez toujours par en payer le prix.
Chaque trait de mon visage se durcit, mes dents se serrent instinctivement dans ma bouche fermée, gonflant par à-coups les côtés de ma mâchoire. Je croise les bras en tenant mes genoux, le regard qui s'évade dans le sable sous mes pieds. La jeune femme enchaine sur quelques mots qui semblent me parler. L'isolement ? Oui, complètement. C'est lorsque je me retrouve seul, loin de toutes choses que je ressens une sorte de tranquillité. Néanmoins, la vie finit toujours par nous rattraper et dans mon cas, c'est le passé qui ne cesse de me poursuivre. Le passé et l'ennui. On pourrait se demander si la mort est la solution ? Mon visage se lève sur le ciel obscur étoilé. Un rictus s'allonge sur mes lèvres. Non. La mort n'est pas une solution, mais une faiblesse. Et je n'aime pas être faible.
-Nous arrivons finalement à nous mettre d'accord sur une chose : l'isolement est une bénédiction.
Rapidement, une question vient à mes lèvres. Ma ligne de vue se repositionne face aux vagues, parfois légères, parfois plus fortes, avant d'entamer ma question.
-Mais dites-moi donc, admettons que je m'isole pour tous vos "compliments" que vous ne cessez de me faire depuis le début mais vous, on pourrait se demander pour quelles raisons vous vous isolez ? Et ne me dites pas "le calme". Généralement, nous avons besoin de nous isoler pour plus qu'une simple question de "calme".
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C'est donc ainsi qu'elle voit le monde et qu'elle perçoit les créatures autour d'elle. Elle me rappelle légèrement une personne. Et ce n'est pas la première, ni même la seconde fois que j'entends ce genre de discours. Discours vide de sens qui ne fait que traverser le vent de cette nuit. Croire encore à ce genre de futilités, j'ai l'impression de voir une jeune enfant découvrir la vie. Dois-je répondre ? Encore ? Me prendre la tête pour ça ? Je soupire, le sable sous mes fesses se tasse, l'eau qui remonte de l'océan me mouille le pantalon que je porte. Une fraicheur qui me donne l'énergie pour répondre.
-J'entends ce genre de futilités sans nom depuis trop longtemps. Je suis désolé de vous décevoir mais il a toujours été question de noir et de blanc. Nous finissons tous par tendre d'un côté ou de l'autre, il n'y a pas de juste milieu qui existe. Alors vos délires, vos idéaux, gardez-les pour vous. Je n'en ai pas besoin. Dans ce monde, vous finirez par comprendre que tout à un prix. Que vous le vouliez ou non importe peu, si vous ne le comprenez pas de vous-même, il viendra à vous. L'équilibre n'existe que pour l'être parfait et, sauf erreur, cet univers et tout ce qu'il contient est tout sauf parfait.
Mes mains, plantées dans le sable à l'arrière de mon dos, se retrouvent mouillées par les vagues qui remontent jusqu'à nous. Je décolle l'une des mains pour la placer sur le dessus de mon crâne, laissant alors quelques gouttes s'écraser et glisser sur le sommet de ma tête. La sensation de froid me fait un grand bien. En parallèle, j'écoute les paroles de celle allongée à mes côtés qui, au premier abord, peuvent sembler durs mais qui ont un sens différent à mes oreilles. Je tourne mon regard vers elle, mains sous sa tête et ses cheveux tombants sur les grains de sables. Mon ton reste simple mais toujours avec cette froideur connue.
-De la lâcheté, de la peur et de la frustration, vraiment ? C'est ce que vous percevez provenant de moi ?
Ma gorge se déploie pour laisser un rire s'échapper, brisant la sérénité du lieu. Mon visage dirigé vers le haut, face au ciel. Je reprends mon souffle. Mes yeux descendent de nouveau face à moi, le sourire aux lèvres.
-J'ai choisi cette voie pour être avec moi-même. Je n'ai jamais été plus heureux qu'à cet instant présent. Cet isolement que vous pensez être une illusion est la meilleure chose qui puisse exister en ce monde. Mais ne vous y trompez pas en pensant que je suis un ermite des montagnes. Des personnes m'entourent mais nous construisons nos relations différemment. Donc oui miss Saint-Just, cela me rend plus heureux, bien plus que vous ne le pensez.
Du coin d’œil, je vois le corps de Sahelle pivoter sur le côté pour être face à mon profil. Elle rit de nouveau, un peu moins fort que la première fois en répondant à mon interrogation. Elle subtilise une nouvelle fois la bouteille pour en boire quelques gorgées, enchainer son phrasé et conclure après une nouvelle descente d'alcool. La bouteille revient à son emplacement. Mon corps reste figé dans sa position et au loin, j'aperçois le saut d'un majestueux dauphin : sa courbe, son saut, son plongé, tout est parfait. Mon cerveau garde le cliché de ce moment splendide.
-L'avez-vous vu ?
Je n'en suis pas sûr. Je reviens sur le sujet de son départ d'ici quelques jours.
-Je ressens dans vos dires comme une sorte de fatigue, non ?
Et pour la première fois de la soirée, je laisse mon corps tomber en arrière pour m'allonger sur les fins grains de sable. L'arrière de mon crâne se fait masser par ces derniers et ajoutez à cela l'eau froide des vagues : voilà une des raisons pour laquelle cet endroit me plait. Tant de choses à apprécier pour un désert tel que celui-ci. Je pose mes mains sur mon torse, entrecroisées, avant de reprendre en appréciant la vue des étoiles brillantes dans le ciel noir.
-Vous devriez profiter de ces aventures et des sensations qu'ils vous procurent. Ce sont ce genre de choses qui donnent l'envie de vivre et de continuer malgré les années qui filent. Une bataille vous dîtes hein ? Ce mot est un... Délice. Et si je peux me permettre un conseil, ne partez jamais avec la défaite en tête, c'est finalement-là la réelle défaite. Et je serai presque touché de voir que vous pensez à ma solitude. Peut-être que vous devriez mourir là-bas dans ce cas.
Mes lèvres dessinent un fin rictus plein de malice avant de lever la main au ciel, désignant un point presque invisible dans le ciel.
-Quand à moi, je m'isole ici pour déguster à l'art que me procure la nature. Saisir le moment unique, l'instant qui ne sera jamais identique la seconde fois et... Apprécier.
L'astre invisible disparait dans une explosion silencieuse, rapide, furtive pour celui qui n'a pas l'habitude de regarder. Mes pupilles, mon sourire, ma main, tout se fige à cet instant-là. Quelques secondes passent dans le silence le plus total avant de reprendre de plus belle.
-Et je viens aussi pour réfléchir. Aussi simple que cela puisse paraitre.
Un léger rire s'échappe de mon gosier. Aussi simple ? Quelle blague. Tant de choses qui occupe mon esprit depuis ces millénaires que j'ai besoin de cet isolement pour replacer les choses dans l'ordre. Cet isolement est devenu vital.
-J'entends ce genre de futilités sans nom depuis trop longtemps. Je suis désolé de vous décevoir mais il a toujours été question de noir et de blanc. Nous finissons tous par tendre d'un côté ou de l'autre, il n'y a pas de juste milieu qui existe. Alors vos délires, vos idéaux, gardez-les pour vous. Je n'en ai pas besoin. Dans ce monde, vous finirez par comprendre que tout à un prix. Que vous le vouliez ou non importe peu, si vous ne le comprenez pas de vous-même, il viendra à vous. L'équilibre n'existe que pour l'être parfait et, sauf erreur, cet univers et tout ce qu'il contient est tout sauf parfait.
Mes mains, plantées dans le sable à l'arrière de mon dos, se retrouvent mouillées par les vagues qui remontent jusqu'à nous. Je décolle l'une des mains pour la placer sur le dessus de mon crâne, laissant alors quelques gouttes s'écraser et glisser sur le sommet de ma tête. La sensation de froid me fait un grand bien. En parallèle, j'écoute les paroles de celle allongée à mes côtés qui, au premier abord, peuvent sembler durs mais qui ont un sens différent à mes oreilles. Je tourne mon regard vers elle, mains sous sa tête et ses cheveux tombants sur les grains de sables. Mon ton reste simple mais toujours avec cette froideur connue.
-De la lâcheté, de la peur et de la frustration, vraiment ? C'est ce que vous percevez provenant de moi ?
Ma gorge se déploie pour laisser un rire s'échapper, brisant la sérénité du lieu. Mon visage dirigé vers le haut, face au ciel. Je reprends mon souffle. Mes yeux descendent de nouveau face à moi, le sourire aux lèvres.
-J'ai choisi cette voie pour être avec moi-même. Je n'ai jamais été plus heureux qu'à cet instant présent. Cet isolement que vous pensez être une illusion est la meilleure chose qui puisse exister en ce monde. Mais ne vous y trompez pas en pensant que je suis un ermite des montagnes. Des personnes m'entourent mais nous construisons nos relations différemment. Donc oui miss Saint-Just, cela me rend plus heureux, bien plus que vous ne le pensez.
Du coin d’œil, je vois le corps de Sahelle pivoter sur le côté pour être face à mon profil. Elle rit de nouveau, un peu moins fort que la première fois en répondant à mon interrogation. Elle subtilise une nouvelle fois la bouteille pour en boire quelques gorgées, enchainer son phrasé et conclure après une nouvelle descente d'alcool. La bouteille revient à son emplacement. Mon corps reste figé dans sa position et au loin, j'aperçois le saut d'un majestueux dauphin : sa courbe, son saut, son plongé, tout est parfait. Mon cerveau garde le cliché de ce moment splendide.
-L'avez-vous vu ?
Je n'en suis pas sûr. Je reviens sur le sujet de son départ d'ici quelques jours.
-Je ressens dans vos dires comme une sorte de fatigue, non ?
Et pour la première fois de la soirée, je laisse mon corps tomber en arrière pour m'allonger sur les fins grains de sable. L'arrière de mon crâne se fait masser par ces derniers et ajoutez à cela l'eau froide des vagues : voilà une des raisons pour laquelle cet endroit me plait. Tant de choses à apprécier pour un désert tel que celui-ci. Je pose mes mains sur mon torse, entrecroisées, avant de reprendre en appréciant la vue des étoiles brillantes dans le ciel noir.
-Vous devriez profiter de ces aventures et des sensations qu'ils vous procurent. Ce sont ce genre de choses qui donnent l'envie de vivre et de continuer malgré les années qui filent. Une bataille vous dîtes hein ? Ce mot est un... Délice. Et si je peux me permettre un conseil, ne partez jamais avec la défaite en tête, c'est finalement-là la réelle défaite. Et je serai presque touché de voir que vous pensez à ma solitude. Peut-être que vous devriez mourir là-bas dans ce cas.
Mes lèvres dessinent un fin rictus plein de malice avant de lever la main au ciel, désignant un point presque invisible dans le ciel.
-Quand à moi, je m'isole ici pour déguster à l'art que me procure la nature. Saisir le moment unique, l'instant qui ne sera jamais identique la seconde fois et... Apprécier.
L'astre invisible disparait dans une explosion silencieuse, rapide, furtive pour celui qui n'a pas l'habitude de regarder. Mes pupilles, mon sourire, ma main, tout se fige à cet instant-là. Quelques secondes passent dans le silence le plus total avant de reprendre de plus belle.
-Et je viens aussi pour réfléchir. Aussi simple que cela puisse paraitre.
Un léger rire s'échappe de mon gosier. Aussi simple ? Quelle blague. Tant de choses qui occupe mon esprit depuis ces millénaires que j'ai besoin de cet isolement pour replacer les choses dans l'ordre. Cet isolement est devenu vital.
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Voilà donc encore un terrain où je me retrouve à toujours répéter les mêmes conneries, encore et encore. N'a-t-elle pas conscience que le monde fonctionne ainsi depuis la nuit des temps ? Et qu'au lieu d'aller contre le courant, il faudrait penser à changer sa vision des choses et aller dans le sens du courant ? Finalement ce sont toujours ces mêmes personnes qui se font tuer en première ligne. Mais soit, on finit tôt ou tard par le comprendre.
-Il y a deux possibilités : soit vous êtes ce qu'on nomme une "dure de la feuille" ou alors vous ne prêtez aucunement attention à mes paroles. Je n'ai à aucun moment dit que j'étais ermite et je me suis même exprimé la dessus en expliquant que je ne l'étais pas, contrairement à ce que certains peuvent penser. Et vous dites que je ne suis lié à personne, qui vous l'a dit ? Moi ?
Je soupire un instant.
-Avoir conscience de sa faiblesse ne veut pas pour autant dire de penser à sa défaite. Ne comprenez pas tout de travers. Le fait d'être conscient et le fait d'être défaitiste sont deux choses totalement différentes. Voilà pourquoi il faut tendre vers un idéal, ne jamais cesser d'avancer, de gagner en maturité et en puissance, de rester fort et garder en tête de toujours sortir victorieux. C'est l'essence même d'un guerrier qui s'en va pour batailler, sinon vous pouvez rester chez vous et éviter de gêner vos partenaires sur le champ de bataille. Ca vaut mieux pour tout le monde.
L'éclaboussure de l'eau de mer atteint le profil de mon visage. Rafraichissant pour ainsi dire. Elle rit et prononce son envie de survivre pour continuer de venir me casser les pieds pendant encore quelques temps. Un petit sourire amusé s'affiche au coin de mes lèvres, caché par le visage froid, qui disparait presque aussi vite lorsque j'entends son interrogation. Je reste silencieux. Et l'instant d'après, elle partage son ressenti, sa perception de moi depuis que l'on s'est rencontré.
Ma main attrape la bouteille pour en descendre une nouvelle gorgée, une gorgée qui me brûle le gosier. Sensation qui prouve que je suis bien en vie. Je repose le contenant dans le sable. La jeune femme conclut avec une question qui porte sur mes réflexions. Sa curiosité va bon train et sa langue se délie au fur et à mesure. Je relève le haut de mon corps pour me mettre en position assise sur le sable. Je sens les grains de sable se détacher dans le dos pour s'écraser sur le sol. Je pointe mon regard dans l'ombre de la nuit, prenant un ton neutre.
-Votre comparaison me plait et votre perception n'est pas si mauvaise que ça. Néanmoins, je ne comprends pas pourquoi c'est toujours vu d'un mauvais œil. Vous ne faites que prendre la parole à la place des statues, vous ne faites finalement que donner votre ressenti, vos émotions et vos sentiments. Mais avez-vous déjà pensé que ces statues étaient comme ça car elles le souhaitaient tout simplement ?
Que dans cette façade de marbre, elles trouvent un réconfort plus important car cela leur permet de traverser justement les âges, de voir le monde évoluer et de rester aux côtés de l'avenir sans jamais cesser d'exister ? Vous dîtes qu'on ne les regarde plus mais malgré tout elles font partie de la vie de tous ces gens, elles sont là, fières, solides, éternelles et elles donnent un sens à chacune de ces personnes qui la regardent : certains les adulent, d'autres les prennent en exemple ou encore elles sont sublimes et emplies d'histoire.
Je me lève un instant après avoir tapoté mon arrière train. Je me tourne vers celle qui est allongée dans le sable.
-Suivez-moi un instant.
J'avance dans l'eau jusqu'à avoir les chevilles plongées sous les vagues. Je m'arrête là, face à cette étendue d'eau qui n'a aucune limite.
-Votre exemple des statues est intéressant mais prenons l'exemple des choses plus antiques encore : cette eau dans laquelle nous sommes, la terre sur laquelle nous étions, le ciel sous lequel nous nous trouvons. En soit, ce monde est quelque chose qui est vital pour nous autres créatures, pourtant nous n'y prêtons que rarement attention n'est-ce pas ? Est-ce pour ainsi que ce sont des choses qui n'ont pas de vie ? Abandonnées ?
Bien sûr que non, tout ceci est bien plus vivant que nous et surtout bien plus ancien que tout ce qui peut exister entre cette terre et le ciel. Et pour répondre à votre curiosité, mes réflexions se portent sur des sujets divers et variés : l'avenir, le passé, l'histoire, l'art, le pouvoir, l'argent, les affaires, les prémices de cet univers qui nous entourent et bien plus encore.
Je jette un œil à Sahelle, illuminée par la lumière même de la lune, mon regard dans le sien.
-Mais assez parlé de moi. Un peu plus tôt vous parliez d'un vaisseau ou plutôt votre vaisseau. Faites-vous partie de la Marine Reikoise ? Et vous me parliez de bataille, pouvez-vous m'expliquer quelle genre de bataille est-ce ?
-Il y a deux possibilités : soit vous êtes ce qu'on nomme une "dure de la feuille" ou alors vous ne prêtez aucunement attention à mes paroles. Je n'ai à aucun moment dit que j'étais ermite et je me suis même exprimé la dessus en expliquant que je ne l'étais pas, contrairement à ce que certains peuvent penser. Et vous dites que je ne suis lié à personne, qui vous l'a dit ? Moi ?
Je soupire un instant.
-Avoir conscience de sa faiblesse ne veut pas pour autant dire de penser à sa défaite. Ne comprenez pas tout de travers. Le fait d'être conscient et le fait d'être défaitiste sont deux choses totalement différentes. Voilà pourquoi il faut tendre vers un idéal, ne jamais cesser d'avancer, de gagner en maturité et en puissance, de rester fort et garder en tête de toujours sortir victorieux. C'est l'essence même d'un guerrier qui s'en va pour batailler, sinon vous pouvez rester chez vous et éviter de gêner vos partenaires sur le champ de bataille. Ca vaut mieux pour tout le monde.
L'éclaboussure de l'eau de mer atteint le profil de mon visage. Rafraichissant pour ainsi dire. Elle rit et prononce son envie de survivre pour continuer de venir me casser les pieds pendant encore quelques temps. Un petit sourire amusé s'affiche au coin de mes lèvres, caché par le visage froid, qui disparait presque aussi vite lorsque j'entends son interrogation. Je reste silencieux. Et l'instant d'après, elle partage son ressenti, sa perception de moi depuis que l'on s'est rencontré.
Ma main attrape la bouteille pour en descendre une nouvelle gorgée, une gorgée qui me brûle le gosier. Sensation qui prouve que je suis bien en vie. Je repose le contenant dans le sable. La jeune femme conclut avec une question qui porte sur mes réflexions. Sa curiosité va bon train et sa langue se délie au fur et à mesure. Je relève le haut de mon corps pour me mettre en position assise sur le sable. Je sens les grains de sable se détacher dans le dos pour s'écraser sur le sol. Je pointe mon regard dans l'ombre de la nuit, prenant un ton neutre.
-Votre comparaison me plait et votre perception n'est pas si mauvaise que ça. Néanmoins, je ne comprends pas pourquoi c'est toujours vu d'un mauvais œil. Vous ne faites que prendre la parole à la place des statues, vous ne faites finalement que donner votre ressenti, vos émotions et vos sentiments. Mais avez-vous déjà pensé que ces statues étaient comme ça car elles le souhaitaient tout simplement ?
Que dans cette façade de marbre, elles trouvent un réconfort plus important car cela leur permet de traverser justement les âges, de voir le monde évoluer et de rester aux côtés de l'avenir sans jamais cesser d'exister ? Vous dîtes qu'on ne les regarde plus mais malgré tout elles font partie de la vie de tous ces gens, elles sont là, fières, solides, éternelles et elles donnent un sens à chacune de ces personnes qui la regardent : certains les adulent, d'autres les prennent en exemple ou encore elles sont sublimes et emplies d'histoire.
Je me lève un instant après avoir tapoté mon arrière train. Je me tourne vers celle qui est allongée dans le sable.
-Suivez-moi un instant.
J'avance dans l'eau jusqu'à avoir les chevilles plongées sous les vagues. Je m'arrête là, face à cette étendue d'eau qui n'a aucune limite.
-Votre exemple des statues est intéressant mais prenons l'exemple des choses plus antiques encore : cette eau dans laquelle nous sommes, la terre sur laquelle nous étions, le ciel sous lequel nous nous trouvons. En soit, ce monde est quelque chose qui est vital pour nous autres créatures, pourtant nous n'y prêtons que rarement attention n'est-ce pas ? Est-ce pour ainsi que ce sont des choses qui n'ont pas de vie ? Abandonnées ?
Bien sûr que non, tout ceci est bien plus vivant que nous et surtout bien plus ancien que tout ce qui peut exister entre cette terre et le ciel. Et pour répondre à votre curiosité, mes réflexions se portent sur des sujets divers et variés : l'avenir, le passé, l'histoire, l'art, le pouvoir, l'argent, les affaires, les prémices de cet univers qui nous entourent et bien plus encore.
Je jette un œil à Sahelle, illuminée par la lumière même de la lune, mon regard dans le sien.
-Mais assez parlé de moi. Un peu plus tôt vous parliez d'un vaisseau ou plutôt votre vaisseau. Faites-vous partie de la Marine Reikoise ? Et vous me parliez de bataille, pouvez-vous m'expliquer quelle genre de bataille est-ce ?
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Feat. Sahelle Saint-Just
Me voilà surpris par sa réponse première : me donner raison à moi ? Elle ? Je n'y crois pas un mot. L'a-t-elle fait pour simplement me faire fermer le clapet ? Sûrement. Mais je n'en tiens pas plus compte que ça. Nous nous retrouverons tous deux dans l'eau à combattre les vagues qui ne cessent de nous repousser vers l'extérieur. Là, sous ce liquide, la vie chatouille mes chevilles et mes mollets. J'avance quelques fois, je m'arrête d'autres fois sans réel but, juste pour apprécier le froid qu'apporte l'océan. Ce froid absent des journées reikoises. Donc oui, j'en profite.
-Vous êtes une réelle mauvaise langue miss Saint-Just, vous avez vous-même dit : "Pour un sou". Voilà donc l'information pour un sou. Sou que je ne verrai d'ailleurs jamais, je suppose.
Je lui jette un regard en coin, un faible sourire malicieux au coin des lèvres.
-Vous devriez revoir aussi vos goûts sur le choix des boissons si vous souhaitez pouvoir me soutirer quelconque information. Enfin bon, je suis joueur. Je vais vous permettre d'entendre une des nombreuses choses auxquelles je pense. Il y a dans ce royaume une personne que je n'ai pas revu depuis bien longtemps. J'ai appris seulement récemment que certaines choses lui étaient arrivées et je dois lui venir en aide. Je vous vois arriver en me disant que vous ne me pensez pas capable d'aider et pourtant je le fais pour ceux qui le méritent.
Elle s'éloigne de moi de quelques pas, s'enfonçant un peu plus dans l'eau. Je reste à ma place, les bras le long du corps pour les laisser se relâcher. Je ressens encore certaines courbatures dû aux évènements de ces jours-ci. La mage d'eau se tourne soudainement vers moi, se moquant et blaguant sur une certaine liste de défauts à son égard. D'un côté, si cela lui permet de travailler ses faiblesses, pourquoi pas. Je lui réponds dans un ton moqueur.
-Je prends note de votre idée.
Sans crier gare, je reçois quelques perles d'eau sur mon visage : elles ruissellent le long de mes joues et mon nez pour finir par rejoindre l'aquarium géant. La coupable enquille sur sa non-appartenance à la Marine Reikoise avant d'attaquer un sujet qui semble la mettre d'une toute autre humeur : la bataille contre son clan. Je vois son visage se tourner, le temps d'un instant. Je ne connais pas son histoire, ni son clan pourtant je me vois en elle à ce moment-là. Néanmoins je ne dis pas un mot, elle finira par s'y faire si elle veut survivre. Les guerres ont toujours été ainsi. Je la vois se rapprocher de moi et me tendre sa main frêle. pour me proposer une nouvelle danse. Je me laisse un temps de réflexion : je suis curieux de voir ce qu'il se passera.
-Je ne vous promets rien mais je garderai les remarques pour moi si ça peut vous rassurer.
Je saisis sa main avec un mélange de fermeté et de douceur. Je brise la distance entre nous, m'avançant d'un pas lent tout en plongeant mon regard bleuté glacial dans le sien ténébreux. Mon autre main vient se positionner dans son dos, posée contre son vêtement trempé. Je me retrouve presque collé à elle, ma tête se baisse légèrement sur le bas pour ne pas rompre le contact visuel.
-Êtes-vous prête ?
D'un geste fluide, je lance le début de ce nouvel acte, de ce nouveau duet : ma main qui tient la sienne se lève au dessus de sa tête pour la faire tournoyer avant de la ramener fermement contre moi, l'eau se blottit et remonte entre nos deux corps avant de retomber dans le vaste océan. La lune, la froideur de la mer, les ténèbres des cieux et les milles et une étoiles sont présents pour nous juger et graver une nouvelle beauté en cette nuit. Nos pieds se baladent, se tournent autour, se frôlent, nos mains se lient puis se délient donnant à nos corps une sublime synchronisation. Je ressens de nouveau cet étrange sentiment, le même que celui de la première fois mais légèrement différent. Celui-ci semble un peu plus ancré. Plus intense.
Mon souffle se mélange à l'air libre et à son souffle. Nous créons à nous deux une unique partition, une partition que nul autre ne peut réaliser. Je me retrouve de nouveau collé face à face avec elle, pour quelques secondes de repos.
-Vous êtes une réelle mauvaise langue miss Saint-Just, vous avez vous-même dit : "Pour un sou". Voilà donc l'information pour un sou. Sou que je ne verrai d'ailleurs jamais, je suppose.
Je lui jette un regard en coin, un faible sourire malicieux au coin des lèvres.
-Vous devriez revoir aussi vos goûts sur le choix des boissons si vous souhaitez pouvoir me soutirer quelconque information. Enfin bon, je suis joueur. Je vais vous permettre d'entendre une des nombreuses choses auxquelles je pense. Il y a dans ce royaume une personne que je n'ai pas revu depuis bien longtemps. J'ai appris seulement récemment que certaines choses lui étaient arrivées et je dois lui venir en aide. Je vous vois arriver en me disant que vous ne me pensez pas capable d'aider et pourtant je le fais pour ceux qui le méritent.
Elle s'éloigne de moi de quelques pas, s'enfonçant un peu plus dans l'eau. Je reste à ma place, les bras le long du corps pour les laisser se relâcher. Je ressens encore certaines courbatures dû aux évènements de ces jours-ci. La mage d'eau se tourne soudainement vers moi, se moquant et blaguant sur une certaine liste de défauts à son égard. D'un côté, si cela lui permet de travailler ses faiblesses, pourquoi pas. Je lui réponds dans un ton moqueur.
-Je prends note de votre idée.
Sans crier gare, je reçois quelques perles d'eau sur mon visage : elles ruissellent le long de mes joues et mon nez pour finir par rejoindre l'aquarium géant. La coupable enquille sur sa non-appartenance à la Marine Reikoise avant d'attaquer un sujet qui semble la mettre d'une toute autre humeur : la bataille contre son clan. Je vois son visage se tourner, le temps d'un instant. Je ne connais pas son histoire, ni son clan pourtant je me vois en elle à ce moment-là. Néanmoins je ne dis pas un mot, elle finira par s'y faire si elle veut survivre. Les guerres ont toujours été ainsi. Je la vois se rapprocher de moi et me tendre sa main frêle. pour me proposer une nouvelle danse. Je me laisse un temps de réflexion : je suis curieux de voir ce qu'il se passera.
-Je ne vous promets rien mais je garderai les remarques pour moi si ça peut vous rassurer.
Je saisis sa main avec un mélange de fermeté et de douceur. Je brise la distance entre nous, m'avançant d'un pas lent tout en plongeant mon regard bleuté glacial dans le sien ténébreux. Mon autre main vient se positionner dans son dos, posée contre son vêtement trempé. Je me retrouve presque collé à elle, ma tête se baisse légèrement sur le bas pour ne pas rompre le contact visuel.
-Êtes-vous prête ?
D'un geste fluide, je lance le début de ce nouvel acte, de ce nouveau duet : ma main qui tient la sienne se lève au dessus de sa tête pour la faire tournoyer avant de la ramener fermement contre moi, l'eau se blottit et remonte entre nos deux corps avant de retomber dans le vaste océan. La lune, la froideur de la mer, les ténèbres des cieux et les milles et une étoiles sont présents pour nous juger et graver une nouvelle beauté en cette nuit. Nos pieds se baladent, se tournent autour, se frôlent, nos mains se lient puis se délient donnant à nos corps une sublime synchronisation. Je ressens de nouveau cet étrange sentiment, le même que celui de la première fois mais légèrement différent. Celui-ci semble un peu plus ancré. Plus intense.
Mon souffle se mélange à l'air libre et à son souffle. Nous créons à nous deux une unique partition, une partition que nul autre ne peut réaliser. Je me retrouve de nouveau collé face à face avec elle, pour quelques secondes de repos.
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Feat. Sahelle Saint-Just
-Sahelle hein ? Dans ce cas, vous pouvez m'appeler Vaal. Laissons les formalités de côté pour ce soir.
Elle n'avait pas tord sur un point : l'aide que j'apporte n'arrive jamais sans raison. Je ne suis pas dupe au point de venir en aide à ceux qui ne me serviront pas. Chaque parcelle de mon être travaille à ça, aucune énergie n'est déployée dans le néant. Je passe le moment sous silence.
Notre duet est un véritable chef d'œuvre : nos pas nous rapprochent et nous éloignent, nos mains ne cessent de mener un combat, de se tenir parfois fermement et parfois avec finesse et délicatesse. Nos corps se mouvent dans l'eau comme si nous ne faisions qu'un. L'océan a perdu sa tranquillité de début de nuit, les remous font des va-et-vient avec nos déplacements, les éclaboussures ne cessent de grimper sur nos corps vêtus. Nos vêtements collent à nos peaux et finalement le duet se termine dans un dernier acte, un dernier tout.
Je me retrouve alors là, face à elle, proche d'elle, beaucoup trop proche à vrai dire mais je ne me prête aucunement attention à ce détail. Je suis figé sur place le temps d'un instant : mes billes azuréennes sont plongées dans ceux abyssales de ma partenaire de danse pourtant mon esprit ne se trouve pas ici. Mon esprit est ailleurs. Je me repasse comme un film qu'on rembobine cette chorégraphie que nous venons de réaliser. Mon cerveau revoit chaque pas, chaque goutte qui virevoltait dans les airs. Je veux ranger ceci dans une nouvelle boite en moi : j'ouvre le contenant et je commence à déposer les images, une par une. Tout ceci se fait en quelques millièmes de secondes mais avant même de terminer, ma connexion se perd lorsque je me fais littéralement éjecter dans l'eau.
D'abord une incompréhension. Que s'est-il passé au juste ? Je me suis à peine absenté le temps d'un moment pour enfin faire de se duet un chef d'œuvre et me voilà finalement au sol. Sous l'eau, je remonte à la surface, essuyant d'un revers de la main l'eau qui coule sur mon visage. Je regarde Sahelle qui s'excuse et se met à rire de bon cœur. Mon visage se ferme de nouveau dans une neutralité totale. J'étais à "ça" de valider ce chef d'œuvre... A "ça"... Pourquoi faut-il toujours qu'elle fasse quelque chose qui va à l'encontre de mes envies. Mes yeux se plissent dans sa direction pendant qu'elle se marre. Je soupire légèrement. Ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude de tomber sur des cas, mais tout de même. Je dis d'un ton légèrement agacé.
-Sahelle... Un jour, il faudra réellement laisser l'art se distinguer, pourquoi faut-il toujours que vous coupiez court à la touche finale ?...
Un nouveau soupir s'échappe de ma bouche. Je n'attends pas spécialement de réponse de sa part, elle semble être le genre de personne à ne pas prêter attention à la subtilité d'un art. Je me laisse tomber en arrière : l'eau éclabousse de nouveau mon visage et je me retrouve à flotter sur le dos, totalement face au ciel noir étoilé.
-M'enfin, nous avons tout de même réussi ce que nous n'avions pas réussi la dernière fois : terminer notre danse. Vous avez été impeccable à ce niveau-là.
Le visage impassible devant l'immensité des cieux, je ressens malgré tout une certaine satisfaction. Une malicieuse idée s'empare de mon cerveau. Je lève légèrement la tête dans sa direction.
-Mais ce n'est pas pour autant parfait parfait. Donc je vous demanderai, lorsque vous serez au Nord, de vous perfectionner pour la prochaine fois. Je compte réussir à accomplir enfin cette œuvre une bonne fois pour toute.
Je repose ma tête sur l'eau, un léger rictus moqueur s'affiche.
-Et je vous préviens ce sera la dernière. Si la prochaine danse vous vous loupez, je vous envoie aux travaux forcés. Ca vous laissera le temps pour méditer sur ce qu'est l'art, MISS SAINT-JUST !
Mon corps dévie de la plage petit à petit, les yeux toujours dans les étoiles.
-Sahelle, connaissez-vous le Roi en personne ? Avez-vous déjà échangé avec lui ?
Elle n'avait pas tord sur un point : l'aide que j'apporte n'arrive jamais sans raison. Je ne suis pas dupe au point de venir en aide à ceux qui ne me serviront pas. Chaque parcelle de mon être travaille à ça, aucune énergie n'est déployée dans le néant. Je passe le moment sous silence.
Notre duet est un véritable chef d'œuvre : nos pas nous rapprochent et nous éloignent, nos mains ne cessent de mener un combat, de se tenir parfois fermement et parfois avec finesse et délicatesse. Nos corps se mouvent dans l'eau comme si nous ne faisions qu'un. L'océan a perdu sa tranquillité de début de nuit, les remous font des va-et-vient avec nos déplacements, les éclaboussures ne cessent de grimper sur nos corps vêtus. Nos vêtements collent à nos peaux et finalement le duet se termine dans un dernier acte, un dernier tout.
Je me retrouve alors là, face à elle, proche d'elle, beaucoup trop proche à vrai dire mais je ne me prête aucunement attention à ce détail. Je suis figé sur place le temps d'un instant : mes billes azuréennes sont plongées dans ceux abyssales de ma partenaire de danse pourtant mon esprit ne se trouve pas ici. Mon esprit est ailleurs. Je me repasse comme un film qu'on rembobine cette chorégraphie que nous venons de réaliser. Mon cerveau revoit chaque pas, chaque goutte qui virevoltait dans les airs. Je veux ranger ceci dans une nouvelle boite en moi : j'ouvre le contenant et je commence à déposer les images, une par une. Tout ceci se fait en quelques millièmes de secondes mais avant même de terminer, ma connexion se perd lorsque je me fais littéralement éjecter dans l'eau.
D'abord une incompréhension. Que s'est-il passé au juste ? Je me suis à peine absenté le temps d'un moment pour enfin faire de se duet un chef d'œuvre et me voilà finalement au sol. Sous l'eau, je remonte à la surface, essuyant d'un revers de la main l'eau qui coule sur mon visage. Je regarde Sahelle qui s'excuse et se met à rire de bon cœur. Mon visage se ferme de nouveau dans une neutralité totale. J'étais à "ça" de valider ce chef d'œuvre... A "ça"... Pourquoi faut-il toujours qu'elle fasse quelque chose qui va à l'encontre de mes envies. Mes yeux se plissent dans sa direction pendant qu'elle se marre. Je soupire légèrement. Ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude de tomber sur des cas, mais tout de même. Je dis d'un ton légèrement agacé.
-Sahelle... Un jour, il faudra réellement laisser l'art se distinguer, pourquoi faut-il toujours que vous coupiez court à la touche finale ?...
Un nouveau soupir s'échappe de ma bouche. Je n'attends pas spécialement de réponse de sa part, elle semble être le genre de personne à ne pas prêter attention à la subtilité d'un art. Je me laisse tomber en arrière : l'eau éclabousse de nouveau mon visage et je me retrouve à flotter sur le dos, totalement face au ciel noir étoilé.
-M'enfin, nous avons tout de même réussi ce que nous n'avions pas réussi la dernière fois : terminer notre danse. Vous avez été impeccable à ce niveau-là.
Le visage impassible devant l'immensité des cieux, je ressens malgré tout une certaine satisfaction. Une malicieuse idée s'empare de mon cerveau. Je lève légèrement la tête dans sa direction.
-Mais ce n'est pas pour autant parfait parfait. Donc je vous demanderai, lorsque vous serez au Nord, de vous perfectionner pour la prochaine fois. Je compte réussir à accomplir enfin cette œuvre une bonne fois pour toute.
Je repose ma tête sur l'eau, un léger rictus moqueur s'affiche.
-Et je vous préviens ce sera la dernière. Si la prochaine danse vous vous loupez, je vous envoie aux travaux forcés. Ca vous laissera le temps pour méditer sur ce qu'est l'art, MISS SAINT-JUST !
Mon corps dévie de la plage petit à petit, les yeux toujours dans les étoiles.
-Sahelle, connaissez-vous le Roi en personne ? Avez-vous déjà échangé avec lui ?
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Feat. Sahelle Saint-Just
Les souvenirs. Vivre avec de simples souvenirs, voilà la voie que j'ai choisi depuis le jour où j'ai goûté à l'enfer. La mémoire est la chose la plus importante à mes yeux. Elle regorge de reliques du passé. Une véritable grotte d'Ali Baba où je peux à tout instant piocher ce dont j'ai envie et le redéposer sans que nul autre ne puisse ne serait-ce qu'entendre parler de cet endroit. Et à vrai dire, je possède de grotte d'Ali Baba : celle qui se trouve dans ma mémoire et celle qui se trouve dans un lieu que je garde jusqu’à aujourd'hui secret. Il me tarde d'y retourner un jour pour récupérer mes biens, mais patience est mère de sûreté.
Rieuse, elle commente ma parole avec ironie et me demande même des détails sur les fameux travaux forcés. En voilà une créature curieuse et compétitive. Mais serait-elle à même d'accepter le défi ? A l'aveugle avec moi ? Des doutes se posent tout de même.
-Lambiner ? Et bien vous voilà de nouveau bien en bas de mon estime, même si je ne vous le cache pas vous n'étiez pas déjà très haut. Vous devriez apprendre à ré apprendre me semble-t-il. Saviez-vous que dans ces fameux pas de danses se trouvent en réalité une technique bien plus complexe qu'il n'y parait ? Je suppose de part vos dires que vous n'avez jamais rencontré un fleurettiste expert. Il vous aurait déjà troué de toutes parts.
Un rire moqueur se volatilise dans le silence de l'océan.
-Si vous manier une épée, un sabre ou une quelconque arme à une main, vous devriez apprendre à mettre en pratique ce type de techniques. Vous allez découvrir tout un monde que vous n'auriez jamais imaginer. Et je vous prends au mot ! Allez y donc, ne le faites pas et vous verrez ce que je vous proposerai en terme de travaux forcés. Et je vous en prie Sahelle, pensez-vous que je dévoile mes plans aussi aisément ? A une novice qui ose se moquer des arts de danse ?
Je veux voir jusqu'où elle est prête à aller. Ce jeu est un plaisir démoniaque, celui de travailler la personne au mental tout en n'appréciant les revers. C'est comme si nous étions face à un jeu d'échec et que nous faisions certains sacrifices inutiles simplement pour augmenter la difficulté. Les sens sont actifs, les piques verbales sont présents et chaque mouvement est critiqué pour tenter de déstabiliser. La vie est un plateau de stratégie, même dans des moments que l'on pourrait qualifier de simpliste. Une mine d'or pour ceux qui savent en extraire la substantifique moelle.
-Un bon conseil guerrière, vous devriez élargir vos horizons, ne restez pas plantée la tête dans vos montagnes comme une autruche le ferez. Changez votre point de vue, changez votre perception du temps, des batailles, des sujets posés sur la table et cessez d'être seulement à l'arrière de tout ce qu'il se passe.
Rapidement, le sujet tourne à quelque chose de plus sérieux : le sujet Tensai. La capitaine m'explique qu'elle n'est finalement qu'un soldat de plus et qu'elle n'a jamais été au contact du Roi. Et encore moins d'avoir échangé avec lui. Toujours à la dérive sur le dos, je croise mes bras sur mon torse sans broncher un instant à la demande de Sahelle. Je dois agir avec précaution surtout après les évènements passés à l'arène. Je me décide. Je plie une jambe dans l'eau pour prendre appui et me relever de cette sieste. Je m'approche de la jeune femme, le pas lourd à cause des vagues, le regard plus glacial et pénétrant que plus tôt. J'arrive au dessus de son corps allongée sur l'eau, les yeux dans les siens. J'aborde le sujet avec un ton sévère.
-Vous étiez dans l'arène tout comme beaucoup d'autres. Je dois absolument savoir ce qu'il se dit de Tensai, surtout provenant des Gardes Royaux. Pensez-vous pouvoir réaliser ce genre de mission ? Je paierai toute information ou personne pouvant apporter son lot de renseignements.
Mes paroles laissent entendre que je tente de débusquer certains traitres. Ces investigations pourront apporter une certaine aide pour la suite des évènements.
Rieuse, elle commente ma parole avec ironie et me demande même des détails sur les fameux travaux forcés. En voilà une créature curieuse et compétitive. Mais serait-elle à même d'accepter le défi ? A l'aveugle avec moi ? Des doutes se posent tout de même.
-Lambiner ? Et bien vous voilà de nouveau bien en bas de mon estime, même si je ne vous le cache pas vous n'étiez pas déjà très haut. Vous devriez apprendre à ré apprendre me semble-t-il. Saviez-vous que dans ces fameux pas de danses se trouvent en réalité une technique bien plus complexe qu'il n'y parait ? Je suppose de part vos dires que vous n'avez jamais rencontré un fleurettiste expert. Il vous aurait déjà troué de toutes parts.
Un rire moqueur se volatilise dans le silence de l'océan.
-Si vous manier une épée, un sabre ou une quelconque arme à une main, vous devriez apprendre à mettre en pratique ce type de techniques. Vous allez découvrir tout un monde que vous n'auriez jamais imaginer. Et je vous prends au mot ! Allez y donc, ne le faites pas et vous verrez ce que je vous proposerai en terme de travaux forcés. Et je vous en prie Sahelle, pensez-vous que je dévoile mes plans aussi aisément ? A une novice qui ose se moquer des arts de danse ?
Je veux voir jusqu'où elle est prête à aller. Ce jeu est un plaisir démoniaque, celui de travailler la personne au mental tout en n'appréciant les revers. C'est comme si nous étions face à un jeu d'échec et que nous faisions certains sacrifices inutiles simplement pour augmenter la difficulté. Les sens sont actifs, les piques verbales sont présents et chaque mouvement est critiqué pour tenter de déstabiliser. La vie est un plateau de stratégie, même dans des moments que l'on pourrait qualifier de simpliste. Une mine d'or pour ceux qui savent en extraire la substantifique moelle.
-Un bon conseil guerrière, vous devriez élargir vos horizons, ne restez pas plantée la tête dans vos montagnes comme une autruche le ferez. Changez votre point de vue, changez votre perception du temps, des batailles, des sujets posés sur la table et cessez d'être seulement à l'arrière de tout ce qu'il se passe.
Rapidement, le sujet tourne à quelque chose de plus sérieux : le sujet Tensai. La capitaine m'explique qu'elle n'est finalement qu'un soldat de plus et qu'elle n'a jamais été au contact du Roi. Et encore moins d'avoir échangé avec lui. Toujours à la dérive sur le dos, je croise mes bras sur mon torse sans broncher un instant à la demande de Sahelle. Je dois agir avec précaution surtout après les évènements passés à l'arène. Je me décide. Je plie une jambe dans l'eau pour prendre appui et me relever de cette sieste. Je m'approche de la jeune femme, le pas lourd à cause des vagues, le regard plus glacial et pénétrant que plus tôt. J'arrive au dessus de son corps allongée sur l'eau, les yeux dans les siens. J'aborde le sujet avec un ton sévère.
-Vous étiez dans l'arène tout comme beaucoup d'autres. Je dois absolument savoir ce qu'il se dit de Tensai, surtout provenant des Gardes Royaux. Pensez-vous pouvoir réaliser ce genre de mission ? Je paierai toute information ou personne pouvant apporter son lot de renseignements.
Mes paroles laissent entendre que je tente de débusquer certains traitres. Ces investigations pourront apporter une certaine aide pour la suite des évènements.
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Feat. Sahelle Saint-Just
Mon faciès plaqué au ciel ténébreux, son insulte me passe bien au-dessus. Ce monde a perdu son charme d'antan : prononcer de tels mots lorsqu'on se retrouve sans rien dire est bien digne d'un peuple perdu. Je soupirerai presque. Et la suite de son discours ne fait que rajouter à mon ennui qui semble prendre le pas sur moi. Arf ! Que je déteste ce sentiment. Et ses dires ne sont absolument qu'un ramassis de bla bla sans valeur et dire qu'elle se pense une guerrière du terrain. Ne pas reconnaitre un art est une chose mais rabaisser un art de cette façon, elle n'est finalement qu'une enfant. Et que je hais devoir me répéter sans cesse pour des oreilles qui ne veulent pas écouter. La maladie de l'après-guerre. Las de voir que la médiocrité est devenu une fierté pour la plupart. Las de ces personnes qui tiennent de tel discours. Las de ne penser qu'à lever son épée pour "juste" tuer l'autre. Mais où sont passés les fières batailles ? Où est passé la recherche de la perfection ?
Et voilà qu'elle me sort un nouveau speech sur le fait que je me prenne pour un expert et en faisant un magnifique pot-pourri de différentes histoires pour tenter de faire croire qu'elle possède la vérité. Je finis vraiment par me demander si elle a toute sa tête. Dois-je lui répondre ? Dois-je juste me lever et m'en aller pour couper court à ce début d'ennui qui s'installe en moi ? Tentons une dernière fois.
-Je reste tout de même impressionné par le fait que vous ne saisissiez pas un mot du sens de mes paroles. Vous me dites expert ? Non, loin de là et je m'impose ce genre de règles pour toujours tendre à la perfection. Je vous l'ai déjà dit : l'être parfait n'existe pas. Ni vous, ni moi, ni personne. J'en suis bien plus conscient que vous. Mais il n'empêche qu'on ne peut se permettre de se reposer sur ses lauriers et se laisser aller à une médiocrité que j'exècre au plus haut point. Vous ne le voyez pas et vous osez me sortir des "je veux survivre". Vous n'êtes finalement qu'une suicidaire. Allez donc avec votre propre médiocrité tenter de sauver vos proches, vous ne verrez que plus de sang si vous ne savez même pas vous remettre en question lorsqu'on vous le dit.
Mes paroles sont dures, glaciales, pénétrantes mais elles doivent être dites. Les batailles ne sont pas faites pour de simples d'esprits et si vous osez le penser c'est une insulte même envers ceux qui guerroient. La guerre est un lieu de rencontre, même son ennemi devient un rival que l'on se doit de dépasser pour vaincre. Quelle bêtise de parler de survie.
Je reprends mon souffle le temps d'un instant.
-Le duet est toujours gâché par une seule et même personne et vous vous permettez de remettre la faute sur moi ? En voilà une sacrée guerrière dites-moi. Les tords et les punitions reviennent à ceux qui ne sont pas au niveau : vous faites une erreur vous payez, je fais une erreur, je paies. Aussi simple que bonjour. Pour clore, je ne crains aucunement de me remettre d'à plomb et si je dois en passer par les travaux forcés, je le ferai. Devenir meilleur, se perfectionner est tout ce qu'il compte dans ce monde. Soyez à la traine et l'ennemi lui ne vous ratera pas.
Rapidement, je change de sujet pour en revenir à Tensai. En voilà un sujet plus intéressant que de devoir me coltiner les sottises d'un tel énergumène. Elle se lève face à moi, son front m'arrive au menton. Ma tête se baisse légèrement en contrebas pour plonger mes yeux dans les siens. J'écoute ses réponses sans broncher jusqu'à la toute fin. Je relâche mon souffle que je retenais pour me laisser aller dans un fou rire démoniaque, le visage levé au ciel et la main sur le ventre. Quelques secondes passent avant de réussir à me calmer. Ma voix se fait plus légère et en même temps inquiétante, comme si je cherchais à lui faire comprendre que ce terrain n'était pas pour elle. Ma demande ne concerne rien d'autres que des renseignements, le reste elle est loin de valoir le coup pour m'aider.
-Vous n'avez vraiment pas froid aux yeux Sahelle.
Je prends le temps de m'abaisser, le visage face à elle qui se déforme avec un sourire totalement différent de ce qu'elle a pu voir de moi jusqu'à maintenant. Si je paraissais juste un elfe hautain et arrogant, elle apprendra que je suis bien plus que ça : un homme totalement dérangé.
-Je vais vous la faire courte et concise : vous n'êtes à mes yeux rien de plus qu'un grain de sable du désert reikois. Inutile, faible et totalement remplaçable. Mes raisons ne vous regardent pas, loin de là et comme vous l'avez si bien dit avec votre propre langue : vous n'êtes qu'une "montagnarde autruche" et vous n'avez cure de tout ce qu'il se passe ici. Je vous ai demandé de réaliser une simple mission et je traduis votre stress sur ce sujet comme un non.
Je relève ma tête en hauteur en fixant l'horizon toujours avec ce sourire déjanté, les yeux grands ouverts, en ajoutant.
-Inutile de vous égosiller pour me faire part de vos conseils. Ils sont aussi avariés que la chaire d'un mort. HAHAHA ! Vous m'aurez au moins permis de rire après vos terribles mots ennuyeux. Finalement la soirée n'a pas été aussi déplorable que cela.
Je tourne les talons à Sahelle en cherchant du regard le sable et m'y dirige en combattant à coup de cuisse l'eau de mer.
Et voilà qu'elle me sort un nouveau speech sur le fait que je me prenne pour un expert et en faisant un magnifique pot-pourri de différentes histoires pour tenter de faire croire qu'elle possède la vérité. Je finis vraiment par me demander si elle a toute sa tête. Dois-je lui répondre ? Dois-je juste me lever et m'en aller pour couper court à ce début d'ennui qui s'installe en moi ? Tentons une dernière fois.
-Je reste tout de même impressionné par le fait que vous ne saisissiez pas un mot du sens de mes paroles. Vous me dites expert ? Non, loin de là et je m'impose ce genre de règles pour toujours tendre à la perfection. Je vous l'ai déjà dit : l'être parfait n'existe pas. Ni vous, ni moi, ni personne. J'en suis bien plus conscient que vous. Mais il n'empêche qu'on ne peut se permettre de se reposer sur ses lauriers et se laisser aller à une médiocrité que j'exècre au plus haut point. Vous ne le voyez pas et vous osez me sortir des "je veux survivre". Vous n'êtes finalement qu'une suicidaire. Allez donc avec votre propre médiocrité tenter de sauver vos proches, vous ne verrez que plus de sang si vous ne savez même pas vous remettre en question lorsqu'on vous le dit.
Mes paroles sont dures, glaciales, pénétrantes mais elles doivent être dites. Les batailles ne sont pas faites pour de simples d'esprits et si vous osez le penser c'est une insulte même envers ceux qui guerroient. La guerre est un lieu de rencontre, même son ennemi devient un rival que l'on se doit de dépasser pour vaincre. Quelle bêtise de parler de survie.
Je reprends mon souffle le temps d'un instant.
-Le duet est toujours gâché par une seule et même personne et vous vous permettez de remettre la faute sur moi ? En voilà une sacrée guerrière dites-moi. Les tords et les punitions reviennent à ceux qui ne sont pas au niveau : vous faites une erreur vous payez, je fais une erreur, je paies. Aussi simple que bonjour. Pour clore, je ne crains aucunement de me remettre d'à plomb et si je dois en passer par les travaux forcés, je le ferai. Devenir meilleur, se perfectionner est tout ce qu'il compte dans ce monde. Soyez à la traine et l'ennemi lui ne vous ratera pas.
Rapidement, je change de sujet pour en revenir à Tensai. En voilà un sujet plus intéressant que de devoir me coltiner les sottises d'un tel énergumène. Elle se lève face à moi, son front m'arrive au menton. Ma tête se baisse légèrement en contrebas pour plonger mes yeux dans les siens. J'écoute ses réponses sans broncher jusqu'à la toute fin. Je relâche mon souffle que je retenais pour me laisser aller dans un fou rire démoniaque, le visage levé au ciel et la main sur le ventre. Quelques secondes passent avant de réussir à me calmer. Ma voix se fait plus légère et en même temps inquiétante, comme si je cherchais à lui faire comprendre que ce terrain n'était pas pour elle. Ma demande ne concerne rien d'autres que des renseignements, le reste elle est loin de valoir le coup pour m'aider.
-Vous n'avez vraiment pas froid aux yeux Sahelle.
Je prends le temps de m'abaisser, le visage face à elle qui se déforme avec un sourire totalement différent de ce qu'elle a pu voir de moi jusqu'à maintenant. Si je paraissais juste un elfe hautain et arrogant, elle apprendra que je suis bien plus que ça : un homme totalement dérangé.
-Je vais vous la faire courte et concise : vous n'êtes à mes yeux rien de plus qu'un grain de sable du désert reikois. Inutile, faible et totalement remplaçable. Mes raisons ne vous regardent pas, loin de là et comme vous l'avez si bien dit avec votre propre langue : vous n'êtes qu'une "montagnarde autruche" et vous n'avez cure de tout ce qu'il se passe ici. Je vous ai demandé de réaliser une simple mission et je traduis votre stress sur ce sujet comme un non.
Je relève ma tête en hauteur en fixant l'horizon toujours avec ce sourire déjanté, les yeux grands ouverts, en ajoutant.
-Inutile de vous égosiller pour me faire part de vos conseils. Ils sont aussi avariés que la chaire d'un mort. HAHAHA ! Vous m'aurez au moins permis de rire après vos terribles mots ennuyeux. Finalement la soirée n'a pas été aussi déplorable que cela.
Je tourne les talons à Sahelle en cherchant du regard le sable et m'y dirige en combattant à coup de cuisse l'eau de mer.
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Surpris par les tentacules d'eau qui s'enroulent autour de mes bras, je tourne la tête vers l'arrière pour voir celle qui ose, de nouveau, m'attaquer. Le sourire ne me quitte pas et ne se fait que plus large. Elle s'approche de moi rapidement et son chant finit par mettre mon esprit en veille. Mon corps réagit sans même que je le lui ordonne. Je vis la scène un peu comme un rêve. J'entends tout, je vois tout mais je ne suis que spectateur de ce qu'il se passe.
Cette malédiction s'arrête lorsque le bout de verre tranche ma chaire laissant apparaitre une plaie de part et d'autre de mon torse. je me réveille. La douleur est là et la nordique a disparu. Le sang coule sur le sable. Je déchire ma chemise trempée pour constater les dégâts. Rien de bien méchant en soit. Je me tourne vers l'océan. Voilà donc la seconde fois qu'elle lève la main sur ma personne. Et ce chant hypnotique, ne serait-ce pas celui du peuple des mers ? Et tout ce précise dans mon esprit : ce n'est qu'une capricieuse. Elle ne supporte pas les vérités et se terre dans son illusion. Me dire que je prends la mouche et que j'ai un problème avec ceux qui ne rampent pas à mes pieds ?
-HAHAHA !
Que nenni ! Les choses inutiles restent inutiles. Son refus était une chose mais oser demander des détails qui ne la concernent pas en me menaçant : en voilà une folie. Elle n'avait aucune légitimité pour me poser ce genre de questions. Néanmoins, si nous venons à nous revoir, je ne serai plus aussi tendre. Les races inférieures doivent apprendre à rester à leur place. Je tourne les talons au vaste paysage : je m'abaisse pour récupérer mes chaussures sur le sable fin. La douleur se fait ressentir sous le mouvement de ma poitrine. Le sang se mélange au sol créant une texture boueuse. Je me relève, le regard vif. Anna, ma gouvernante, sort de l'ombre de derrière un rocher et m'attends, bras le long du corps. J'avance jusqu'à elle.
-La sortie est-elle toujours prévue pour cette nuit ?
-Oui, tout ça m'a ouvert l'appétit.
Sortant du sable, mes pieds nus foulent le sol dur. Je saisis Anna par la taille et fait un bon en hauteur pour nous hisser sur le rocher et disparaitre dans l'ombre de la nuit. La chasse nous attend.
Cette malédiction s'arrête lorsque le bout de verre tranche ma chaire laissant apparaitre une plaie de part et d'autre de mon torse. je me réveille. La douleur est là et la nordique a disparu. Le sang coule sur le sable. Je déchire ma chemise trempée pour constater les dégâts. Rien de bien méchant en soit. Je me tourne vers l'océan. Voilà donc la seconde fois qu'elle lève la main sur ma personne. Et ce chant hypnotique, ne serait-ce pas celui du peuple des mers ? Et tout ce précise dans mon esprit : ce n'est qu'une capricieuse. Elle ne supporte pas les vérités et se terre dans son illusion. Me dire que je prends la mouche et que j'ai un problème avec ceux qui ne rampent pas à mes pieds ?
-HAHAHA !
Que nenni ! Les choses inutiles restent inutiles. Son refus était une chose mais oser demander des détails qui ne la concernent pas en me menaçant : en voilà une folie. Elle n'avait aucune légitimité pour me poser ce genre de questions. Néanmoins, si nous venons à nous revoir, je ne serai plus aussi tendre. Les races inférieures doivent apprendre à rester à leur place. Je tourne les talons au vaste paysage : je m'abaisse pour récupérer mes chaussures sur le sable fin. La douleur se fait ressentir sous le mouvement de ma poitrine. Le sang se mélange au sol créant une texture boueuse. Je me relève, le regard vif. Anna, ma gouvernante, sort de l'ombre de derrière un rocher et m'attends, bras le long du corps. J'avance jusqu'à elle.
-La sortie est-elle toujours prévue pour cette nuit ?
-Oui, tout ça m'a ouvert l'appétit.
Sortant du sable, mes pieds nus foulent le sol dur. Je saisis Anna par la taille et fait un bon en hauteur pour nous hisser sur le rocher et disparaitre dans l'ombre de la nuit. La chasse nous attend.
- The End:
- Fin de ce nouvel acte merci Sahelle héhé, toujours un plaisir d'écrire avec toi