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Nikaerth Dyr Erlamshir
I love work. I could sit and watch it all day. Ft. Mirari Shax {Terminé } 200x100
Messages : 273
Crédits : 1870

Fiche du personnage
Race: Elfe
Vocation: Guerrier
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Officier Lieutenant
Noble du Reike
Nikaerth Dyr Erlamshir
Noble du Reike
Mirari-  Sorry, my hand slipped.
Nikaerth- You threw it at me!

November 5 / Morning. Ikusa


Il était encore très tôt, lorsque le Luteni ouvrit les yeux. D'un geste simple, il tourna la tête en direction des carreaux de la pièce pour en constater les faits. Visiblement, les couleurs rosés et mauves l'informèrent qu'il avait encore de bonnes heures de sommeil devant lui s'il le désirait. Pourtant, il s'étira de tout son long, avant de retirer le couvert et de s'asseoir sur le bord du matelas de plume. Déjà presque une année qu'il était devenu maître des lieux et il ne s'accoutumait toujours pas à se réveiller dans la chambre principale de la demeure. Au moins, ce lit était suffisamment large pour que ses pieds ne dépassent pas au bout. Beaucoup de choses étaient différentes dans cette villa depuis la mort de son père.

Le premier changement avait été la libération de tous les esclaves qu'elle y comprenait. Maintenant tous servants, la plupart d'entre-eux étaient restés par choix et d'autres, que pour le seul principe qu'ils n'avaient nulle part où aller. Tous avaient servi son connard de géniteur et ils méritaient ce service. La situation était toujours un peu précaire avec certain, venant davantage de sa honte à lui que d'une situation réelle. Surtout la nourrice, femme elfe qui avait prit soin de Nikaerth depuis toujours. Il détestait la façon dont elle le regardait constamment avec cet air désolé sur le visage. Comme si elle arrivait à voir les démons de l'Elfe à travers ses prunelles. L'officier n'avait pas su quoi faire d'elle à sa prise de pouvoir. Il n'était certes pas de ceux qui comptaient avoir des enfants prochainement et son utilité semblait avoir touché à sa fin dans ce contexte.
Pourtant, elle était toujours là. Elle s'occupait maintenant principalement des autres servants et les dirigeait d'une main de fer afin que la demeure continue de survivre en son absence. Il était facile pour le Lieutenant d'ordonner à des centaines d'hommes et femmes de combattre et de les organiser, mais essayer de gérer une vingtaine de servants pour des tâches ménagères n'était pas l'une de ses forces.

Se libérant finalement de ses pensées, il hocha la tête rapidement et entreprit de se mettre un pagne sur le dos avant de quitter la chambre et de descendre à l'étage inférieur. Déjà à cette heure, les servants s'occupaient déjà de leur devoir. Sans un regard l'Elfe passa la porte des bains et entreprit de se nettoyer un peu. Après tout, c'était aujourd'hui qu'il se devait de se rendre à la boutique des tatoueurs officiels pour refaire le sien. Il quitta finalement la salle pour retourner à l'étage. Un déjeuner copieux avait été déposé sur son lit, car les servants savaient bien que l'Elfe ne prennait jamais le temps de manger à une table. Il le faisait généralement en s'habillant, le plus rapidement possible. D'une main rapide, il empoigna un morceau de pain qu'il mit dans sa bouche tandis qu'il s'affairait déjà à retirer la robe de nuit. Tenant de lui-même par la bouche, il fit bien attention à ne pas l'accrocher lorsqu'il enfila sa tunique par-dessus sa tête.

Armure bien en place et ventre plein, l'officier quitta finalement cette résidence de malheur pour se rendre aux baraquements. Il avait encore du temps devant lui et il souhaitait prendre le temps de revoir les entraînements et les ordres de la journée. Tandis qu'il traversait l'allée, il observait les plus gradés montrer aux autres certaines prouesses d'armes et d'autres faisaient le tour des équipements comme pour s'assurer de leurs qualités. Indéniablement, ils se retournèrent sur son passage pour le saluer de la façon dont les militaires le faisaient, soit un point près de l'épaule. Il en fit de même et finit par traverser la lourde porte double qui menait aux bureaux des officiers.

Ici se trouvait l'emplacement pour tous les hauts gradés, l'endroit où les ordres et parchemins étaient distribués pour faciliter la tâche aux messagers. Sur le gros meuble qui lui servait d'office, l'un d'entre eux lui semblait nouveau. Il le saisit sans plus de façon, en s'installant dans la grande chaise et y déposa les bottes sur le coin du bureau.

''Luteni Dyr Erlamshir... bla bla bla ... esclaves en fuite... retour... Bla bla... vu pour la dernière fois... désert, près de Taisen... Bla bla.''

Dit-il à haute voix, en faisant un très bref résumé du contenu des ordres donnés. Apparemment, d'ici deux jours, il se devrait de prendre deux troupes militaires afin de retrouver une dizaine d'esclaves qui avaient réussi à faire faux bon à leur maître. Personnellement, il s'en foutait bien et il ne comprenait pas l'importance de déranger des officiers pour ce genre de balivernes. Que les esclavagistes fassent leur boulot et qu'on le laisse tranquille avec les assignments de bas étage à la fin! Sans doute encore une proposition de son capitaine... Un jour, Nikaerth le tuerait de ses propres mains, il le jurait.

Sans plus attendre il lança la missive dans les airs derrière lui, comme pour lui signifier son in-importance dans un soupir habituel.

C'est à ce moment que le Capitaine en question passait devant la porte de l'office, un sourire aux lèvres, le regardant visiblement de haut. D'un air hypocrite, le Lieutenant le salua tout de même, tandis qu'il imaginait déjà l'homme mort dans un buisson la gueule ouverte. Bien sûr qu'il devait venir voir l'air de Nikaerth devant le nouvel ordre... Ne pas voir la réaction morose du Lieutenant aurait été un crime. Quel connard... Au moins, il serait déçu cette fois. L'Elfe fit comme si de rien n'était et lui rendit son sourire, beaucoup trop forcé sûrement. Sourire, qui disparut aussitôt l'humain avait passé le cadre de porte et n'était plus en vue. L'Officier roula les yeux aux ciels avant de se lever brusquement et de quitter les offices. Pas question de passer plus de temps que nécessaire dans cet endroit de merde. Il passa rapidement le topo de la journée avec quelques Dunarks et Sous-officiers avant de prendre officiellement congé des baraques.

Traversant la ville à pied, la boutique n'était pas très loin des campements militaires. Une fois devant, il passa le cadre des vielles poutres tandis que l'odeur de l'encre et de tanin lui remplissait les narines. Il tendit une lettre à l'homme devant lui. Ce n'était pas la première fois que l'Elfe le voyait et il ne connaissait que trop bien les formalités. La notice ne servait qu'à l'identifier, rien d'autre et faciliter le recensement pour les Tovyrs.
Tandis que l'officier crut l'humain se lever de sa béquille et lui montrer le chemin comme à chaque fois, il n'en fit rien. À la place, il lui indiqua un siège où il pouvait attendre et un autre pour y déposer ses affaires. Pas très content, l'Elfe s'exécuta quand même. Nikaerth n'avait jamais été des plus patients et il n'aimait certes pas qu'on le fasse patienter. Il retira les pièces d'armures du haut et les déposa dans les emplacements pour cet effet. Gardant le haut de sa tunique pour le moment, Il s'assit en croisant les bras devant lui, marquant ainsi son impatience.

N'ayant rien d'autre à faire, il posa le regard sur les vieilles étagères devant lui. Rien de trop surprenant, que des pots d'encres, des linges et des babioles pour faire leur travail. Cet endroit pourrait sembler d'être d'une propreté inégalée si ce n'était que de ces vieux et épais rideaux qui semblaient accumuler la poussière et le sable depuis trop longtemps. Dans les courbes de tissus de celui à la gauche de l'elfe, un pommeau d'une dague ou d'une petite épée était déposée dans les plis, facile d'accès pour quiconque en connaissait l'emplacement. De plus en plus ennuyer, l'Elfe tourna finalement la tête en direction de l'humain à la jambe manquante.

''Ça va être encore long? J’ai autre chose à faire, vous voyez...''

Ce n’était pas complètement impoli, mais limite de l’acceptable. Après tout, ce n’était pas faux du tout. Il devait organiser les préparations des troupes pour ce nouvel assignment, même s’il n’en avait pas très envie. En fait, tout pour lui occuper la tête de ses pensées serait plus que suffisant.

1.
Anonymous
Invité
Invité
- " Plus vous serez désagréable et plus ce sera long, et douloureux. "

Si l'elfe était impatient, Mirari n'aimait guère à ce que l'on frôle le manque de respect envers son oncle, car oui, n'ayant pas encore révélé sa présence à l'elfe, ce ne pouvait être qu'à l'attention de son oncle. Elle sortait de l'arrière boutique en essuyant les mains qu'elle venait de laver et s'approchait de son pas silencieux et posé alors qu'elle observait le militaire assit là comme si tout ce qui l'entourait l'agressait. Certes la boutique était dans son jus mais elle était imprégnée depuis des générations, et même si on leur avait proposé de tout refaire, pour rien au monde l'oncle ou la nièce n'aurait touché à la moindre étagère patinée par le temps. Il est cependant vrai que l'elfe ne semblait pas à sa place dans ce décor tandis que les deux tatoueurs, amochés, peu au fait des modes en dehors de celles qui restaient efficaces ne dénotaient pas. La jeune femme n'était cependant pas dissimulée sous des couches de vêtements larges comme lorsqu'elle sortait d'ici, portant un pantalon de cuir noir relativement moulant solidement tenu par une ceinture qui plaquait sa tunique aux tons bordeaux à son buste frêle.

- " Mirari, il faut raviver la marque du lieutenant, et il te faudra un peu plus de temps qu'habituellement... "

- " Hm..." Le reniflement narquois de la tatoueuse en disait long sur ce qu'elle pensait de ceux qui affichaient leur noblesse dans cette marque qui n'avait pas lieu d'être un ornement mais le symbole d'une citoyenneté, d'un investissement et de valeurs qui se perdaient. Alors qu'elle réunissait ses flacons et son matériel sur l'établi à côté du fauteuil, elle profitait de ce temps de calme, et qu'elle faisait peut être durer un peu plus que de coutume, pour détailler l'elfe assit sur le lourd fauteuil de cuir marqué par les années, le sang et l'encre.

Il était foncièrement élégant, dur de le nier, sans doute ses nobles ascendances qui avaient forgées une attitude et une apparence à hauteur de l'ego des membres de sa famille ou du moins du représentant qu'elle avait sous les yeux. Quelle qu'elle soit. Refulgens lançait un regard appuyé à sa nièce pour lui signifier de ne pas trop titiller la patience du lieutenant et elle soupira suffisamment distinctement pour que les deux hommes présents l'entendent.

- " Retirez votre tunique que je vois l'œuvre. "


Elle se plantait face à lui, accrochant à la lourde ceinture de cuir à sa taille l'étui contenant ses aiguilles avec soin et un début d'habitude. Tout dans son ton, sa manière d'observer et de se mouvoir trahissait son éducation exigeante et son passé militaire. Peut être que son visage en portant également les stigmates était un indice de taille s'il en fallait un de plus à l'elfe pour deviner que Refulgens et la jeune femme étaient bien de la même lignée... La jeune femme resserrait les cordons de ses manches après les avoir remontées et posait son regard profond d'abord dans celui de l'elfe avant de suivre la ligne de son cou, pour enfin observer ce pourquoi il était là.

Le motif sur la poitrine du militaire ne manquait pas de détails et restait beau bien qu'il fut un peu fané par le temps. Elle passait son index sur les lignes du tatouage, vérifiant l'absence de relief et observant les points qui demanderaient davantage de vigilance et de précision lors de la réalisation. Son regard remontait un instant pour se ficher dans celui du lieutenant avant qu'elle ne ferme les paupières un instant, sa main à plat sur le dragon sombre, cherchant les parcelles restantes du précédent marquage, ultime vérification avant de se mettre à la tâche.

- " Bien, nous pouvons commencer. " Un minuscule sourire narquois étirait un coin de ses lèvres alors qu'elle posait une cuillère en bois dont le manche avait été entouré d'une grossière pièce de cuir entre les mains de Nikaerth. " Au cas où vous auriez trop mal, mordez. " Son oncle du se mordre les lèvres pour ne pas laisser échapper un rire et il le dissimula sous un toussotement gêné. Les provocations de sa nièce à l'égard du gradé l'amusaient et lui rappelaient à quel point elle ressemblait à son père, cherchant à voir au delà de la façade, quitte à se faire détester pour cela.

La tatoueuse s'installait sur le tabouret à côté du fauteuil et après un dernier regard amusé à l'elfe, reprit son sérieux pour entamer sa tâche avec application, retouchant le tatouage et y insufflant profondément la marque reconnaissable de leur famille, laissant filtrer une partie de ses capacités à travers ses longues aiguilles ciselées. Précise et minutieuse, le visage penché à quelques centimètres de la peau du lieutenant, elle n'avait aucune conscience que son souffle balayait la peau du militaire, quelques mèches de ses cheveux attachés négligemment devant frôler tout autant son épaule que sa mâchoire à mesure qu'elle progressait dans son ouvrage.

Bientôt le torse de Nikaerth se marbrait de sang et d'encre, la serviette immaculée posée sans grand soin contre son ventre arrêtant la course des liquides si précieux entre les murs de la petite boutique avant qu'ils n'aillent souiller le reste de ses vêtements.

Le vieil infirme derrière Mirari fixait avec attention son travail et son avancement, passant parfois sur le visage du lieutenant avec un petit sourire satisfait de sa place d'inspecteur des travaux finis. Si la jeune femme avait perdu sa place de mage dans l'armée, au moins, elle avait su s'approprier ce savoir et le pratiquer avec tant de sérieux. Il se félicitait de la voir accomplir, et réussir, avec brio cette vocation. La relève était définitivement assurée et vu son déclin inéluctable, il était rassuré de savoir que sa nièce prendrait sa suite, perpétuant le nom de leur famille et profitant d'un revenu stable et assuré... Il avait tenu sa promesse et c'est tout ce qui importait désormais.
Nikaerth Dyr Erlamshir
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Nikaerth Dyr Erlamshir
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Mirari- " Plus vous serez désagréable et plus ce sera long, et douloureux. "

Sur ces mots, une jeune femme passait le coin du mur. L'attention du lieutenant complètement sur le vieil homme alors qu'il le regardait durement. Mais pour qui elle se prenait celle-là? De s'adresser à lui sur ce ton? D'un geste lent, il détourna son regard argenté dans la direction de cette voix agaçante Une très petite femme, menue et frêle qui semblait à peine lui arriver au niveau de la poitrine en était la propriétaire. Il lui manquait décidément quelques centimètres pour se permettre ce genre de commentaires avec lui. Il la toisa du regard, visiblement pas très enchanté par ses manières. Sans doute cette attitude lui avait valu la vilaine cicatrice qui parsemait la moitié de son visage. Pourtant, des yeux verts teintés de dorés se posèrent dans les siens, un certain air de défi dans celui-ci que le Luteni ne put ignorer.

Signalant finalement la raison de sa présence, d'un échange subtile, le vieil homme pressa la jeune femme, qui se contenta de soupirer telle une enfant gâtée qui n'aurait pas ce dont elle souhaitait. Et bien ça promettait déjà... Quoi encore? Elle aimait si peu son travail que les détails dans sa marque étaient trop pour elle? Pauvre petite... Hochant la tête de droite à gauche pour signifier son exaspération, l'elfe se cala davantage dans le siège, avant que cette dernière lui demande finalement de retirer sa tunique. Immitant son air précédent, il renifla de la même manière qu'elle l'avait fait et s'exécuta. L'air plus fraîche sur son torse, vu la chaleur, lui fit tout de même un certain bien.

La tatoueuse se plaçait droit devant lui, tandis qu'elle reposait son regard verdâtre dans les prunelles du lieutenant. Cette fois, il lui aurait semblé que la raison en était tout autre que celle précédente. D'un regard soutenu, elle baladait le sien sur lui d'une lenteur et une profondeur nouvelles. Elle finit enfin sa traversée sur son tatouage. Il avait pourtant eu l'impression pendant un instant qu'elle le matait... Ou peut-être était-ce son imagination? Un peu incertain, il se contenta de regarder vers la gauche, un peu mal à l'aise de cette pensée. Observant les passants par la faille qui servait de porte, ce fut le contact du doigt de la jeune femme qui le ramena finalement sur elle pour la seconde fois. Assurément, il s'était passé beaucoup trop de temps depuis qu'il avait profité d'une quelconque chaleur humaine. Ce simple geste semblait lui donner des envies... Il était persuadé que ce n'était pas nécessaire, sachant très bien que le vieil homme ne l'avait jamais fait.

Soupirant, non pas d'énervement, mais plutôt pour se ressaisir et libérer la pression, il releva son avant bras gauche et appuya la tête sur sa paume détournant une fois de plus son regard de la jeune femme. Elle lui annonça simplement être prête et sans plus de façon, lui imposa une sorte de cuillère couverte de cuir qu'elle lui mit dans la main droite.

Mirari- " Au cas où vous auriez trop mal, mordez. "

Really? D'un air condescendant, il pencha légèrement la tête de côté en laissant tomber l'objet sur le sol, un petit sourire satisfait sur le visage et le regard profondément ancré dans le sien. Le lieutenant n'avait certes pas besoin de cette chose ridicule. Il avait plus de deux cents ans, il avait l'habitude et il gérerait la douleur comme il l'avait toujours fait... avec un plaisir certain. Regard, qu'elle soutenue tout le long, jusqu'à aller s'asseoir à ses côtés, ce petit sourire de peste bien coller à son petit visage. Elle cherchait les ennuis, il n'y avait aucun doute. Bien qu'il n'avait pas renoté, il avait bien remarqué l'amusement de l'infirme un peu plus loin et la façon dont il essayait de dissimuler le tout.

Sans rien dire le moindre mot, l'humaine s'affairait heureusement et finalement, à sa tâche. Il était temps, le lieutenant n'avait pas toute la journée après tout et il savait que s'il commençait ce genre de joute verbale avec elle, il serait encore là à la nuit tombée. Enfin, heureusement, avait été rapidement dit dans ce contexte. À peine avait-elle commencé son travail qu'elle se trouvait maintenant un peu plus près de lui qu'il ne l'était confortable. Son souffle chaud balayait la poitrine de l'elfe et bientôt, son regard se reposa dans sa direction, profitant de son innatention afin de l'observer en détail. Malgré la blessure de cette dernière, sa beauté n'en restait pas moins une évidence. De plus, elle n'était certes pas dépourvue de certains charmes dans ce pantalon moulant... Et ce regard arrogant, de défi, criant haut et fort que même avec sa petite stature, elle n'avait pas peur. Oui, Nikaerth avait définitivement un faible pour les yeux verts aussi, si on pensait à Afosios quelques temps auparavant. La même audace semblait qualifier ses deux personnages pourtant si différents.

L'elfe se retourna vers le vieil homme, cherchant sans aucun doute une distraction dès que possible de cette petite chose agaçante et à la fois attirante.

''Nouvelle recrue?''

Demanda-t-il en désignant la jeune femme du menton. Non, le lieutenant n'avait aucun souvenir de la demoiselle dans l'armée. Il avait été basé entre Taisen et Kyouji pour la majeure partie de la guerre. Certes, ils se seraient sans doute croisés de temps en temps lorsque Nikaerth se devait de se rendre à la capitale, mais sans plus. Même là, il n'aurait jamais pris la peine d'observer un soldat sans importance à cette époque.

Une coulisse de sang parcourait ses abdominaux pour venir glisser au-dessus de sa hanche tandis qu'il saisissait le linge posé à même son corps pour l'essuyer. C'était tout de même ironique cette journée, il était là à renouer ses vœux de citoyenneté et de loyauté, un goût amer dans la bouche. Était-il seulement fier d'être Reikois désormais? Mieux encore, pouvait-il éprouver une quelconque fierté sous le règne de Tensai Ryssen? Un barbare venue du nord avec sa horde de brute à l'intelligence discutable. La réponse était simple: absolument pas. Il avait pourtant plié genou comme certains des survivants, un choix qui semblait le hanter à chaque jour. Peut-être aurait-il été mieux d'en finir là finalement?

2.
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La tatoueuse œuvrait en ignorant le regard persistant de l'elfe sur elle, mais sa réaction pour la cuillère lui avait pour autant beaucoup plu, son visage pouvait se montrer très expressif lorsqu'il le voulait bien. Elle s'appliquait à la tâche tant qu'à l'incrustation de la marque au travers de ses gestes. Il en allait de la reconnaissance de la citoyenneté du lieutenant. Et quitte à faire quelque chose, autant que ce fusse bien ! La brune se risquait même à allonger et affiner certaines lignes un peu épaissies par les années pour rendre le tout harmonieux.

Dans son dos, son oncle posait un regard à la fois curieux et facétieux sur le blanc, pensant avoir repéré une pointe d'intérêt pour sa nièce de la part du gradé. Cela l'amusait, l'étonnait aussi un peu. Avec son apparence, il aurait pu prétendre à toutes ces magnifiques créatures presque chimériques qui arpentaient les rues de la cité... Et il savait son apprentie totalement ignorante de ce genre d'attirance, toute persuadée qu'elle était d'avoir été par le passé, somme toute banale et désormais se qualifiant elle-même de mocheté depuis qu'elle eut été défigurée. Pour avoir déjà tenté, il y a quelques mois de cela, de lui évoquer de trouver un mari convenable, la jeune femme semblait persuadée qu'elle ne susciterait JAMAIS l'intérêt de quiconque. A l'époque, elle avait été jusqu'à évoquer le fait que les barbares qui l'avaient mise à terre, même eux, n'avaient manifesté aucun intérêt face à son corps pourtant définitivement féminin.

C'est dire si le vieil homme était désespéré de la voir expérimenter les joies des relations amoureuses un jour. Mais le jeu de ces deux là venait quelque peu lui redonner espoir, au moins que Mirari s'ouvre un peu plus aux autres. Il fallait dire que ces derniers mois, ils avaient vu beaucoup des "barbares" s'approprier leur marque pour la première fois et ce n'était certainement pas ce qui allait aider sa nièce à être plus "commerçante", il était déjà relativement satisfait qu'elle fasse correctement le travail, même sur eux. Avec la rancune et la colère qu'il sentait ancrées au fond du cœur de la plus jeune, il avait douté de sa loyauté envers leur nom.

Le lieutenant le sortait de sa réflexion. Une nouvelle recrue ? Il afficha alors un large sourire pour lui répondre. Il était temps de parler un peu de la jeune femme et de donner un petit coup de pouce à son égo, surtout qu'elle semblait totalement absente, concentrée sur son ouvrage.

- " Non Lieutenant, il s'agit de ma nièce. Elle était  mage et Sajenti ici à Ikusa. Je l'ai recueillie après son retour à la vie civile quand la ville est tombée ainsi que son père. "

Les aiguilles sur la peau de l'elfe s'étaient immobilisées et un regard vert foudroyant se posait dans celui de son oncle mais il poursuivait sans se départir de son sourire, quoique ses yeux s'étaient fait plus sérieux en croisant ceux, furibonds de sa nièce.

- " Elle été douée! Vous devriez voir, elle continue de s'entraîner depuis qu'elle le peut à nouveau, je suis sûr qu'elle aurait pu gravir les échelons comme son père si elle en avait eu l'occasion. D'ailleurs, depuis, je lui apprends notre métier mais elle tatoue seule depuis plusieurs mois maintenant, il ne me reste plus grand chose à lui apprendre ! " Affirmait-t-il non sans laisser transparaitre une grande fierté devant la rapidité avec laquelle Mirari s'était approprié ce métier exigeant.

- " Inutile d'en dire autant, dire que j'étais ta nièce suffisait, vieux sénile, le lieutenant n'en a que faire de cette histoire. " A vrai dire, elle s'accommodait très bien que les gens ignorent son passé, et par ce fait, la défaite et la survie qui avaient été les siennes. Il n'y avait ni gloire, ni honneur à être encore debout alors que la cité avait été prise et c'est le cœur un peu troublé qu'elle reportait son attention sur la peau cendrée sous ses doigts, le visage moins dur, presque douloureux, se pensant à l'abri penchée contre le torse du lieutenant pour laisser filtrer autre chose que son air de défi habituel.

- "Jamais contente ! La jeunesse de nos jours.... Mais si ça se trouve, vous avez connu mon frère Lieutenant ? Il l'était également à Ikusa. Un grand, pour un humain, brun avec une grosse barbe et les même yeux que cette petite peste mais bien trois ou quatre fois plus épais qu'elle! "

Le tatouage progressait bien malgré que Mirari ne put s'empêcher d'écouter distraitement leur discussion, prenant conscience de la désuétude de cette vie comparée à son passé. Elle reculait doucement pour observer minutieusement l'ouvrage sur le torse de l'elfe, cherchant le moindre détail à corriger avec sévérité. C'était un bon moyen que d'ignorer ostensiblement les deux hommes à vrai dire...

Comme si une mouche l'avait piqué, la tatoueuse se repenchait sur une des pointes de la pièce qu'elle travaillait, ne devant de ne pas se ramasser complétement sur l'elfe qu'à la main qu'elle posait à plat sur son torse quand le tabouret basculait lors de son mouvement brusque. Il y eu une seconde de flottement durant laquelle elle put contempler le fond de ses iris aussi surprise que lui, avant qu'elle ne se racle la gorge, jette un regard plus qu'embarrassé à Nikaerth et ne se remette d'aplomb sur le vicieux siège en retirant lentement sa main de la peau du lieutenant.

- " Désolée. " Ses pommettes un peu trop rose trahissaient sa gêne alors qu'elle se remettait à fignoler le tatouage à grand renfort de concentration. Peut être que de se retrouver nez à nez avec le blanc aussi brusquement avait réussi à la troubler et à lui rappeler à quel point il était beau... Juste un peu. Cette journée, ou cette rencontre, la chamboulait un peu plus qu'elle ne l'aurait cru. Heureusement, elle finirait dans quelques instants et ils ne se recroiseraient sans doute jamais et c'était très bien ainsi vu l'atroce moment de solitude qu'elle traversait. La pire des gourdes n'aurait pas fait mieux.

Refulgens était si fier! Il tapotait sa béquille comme un animal de compagnie, sa fidèle amie avait accompli son œuvre à merveille en déséquilibrant le tabouret de sa nièce et sans qu'elle ne s'aperçoive de la manigance!

- " Vous pouvez vous lever, je vais rincer et mettre le soin... " Mirari les plantait là sans plus oser regarder ni l'un ni l'autre dans les yeux, allant chercher une cuvette d'eau infusée de plantes et deux nouveaux linges propres. Le temps pour elle de souffler un coup, reprendre sa contenance avant de revenir poser sa bassine sur l'établi et d'y tremper l'un des tissus.

- " Aah! Le moment le plus agréable ! " Le vieux ne pouvait s'empêcher de commenter en fixant les deux jeunes gens, quoique l'elfe fut bien plus vieux que lui. Sa nièce debout face au lieutenant pour la première fois arrivait à peine à hauteur du haut de son torse et elle devait lever le bras pour passer le linge sur lui avec une certaine délicatesse, imbibant le dessin de sa décoction avant de s'en servir pour finir de nettoyer son torse pas tout à fait net malgré les essuyages fréquents de l'elfe. Une fois satisfaite, l'odeur de l'infusion parfumant tant la pièce que ce client un peu particulier, la jeune fille lui tendait le linge sec pour qu'il s'essuie avec un dernier regard à la fois gêné et sauvage, comme un avertissement de ne pas jouer sur cette maladresse.

- " Vous réglez au vieux au comptoir. "
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Nikaerth Dyr Erlamshir
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Nikaerth Dyr Erlamshir
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Seul la douleur des aiguilles semblait le faire se contrôler devant le contact un peu trop insistant de la jeune femme. Nikaerth n'allait pour rien au monde laisser entrevoir une quelconque souffrance sur son visage, il ne le pouvait pas et surtout sous les regards autour de lui. L'infirme semblait se réjouir de sa question, un peu trop peut-être, comme si parler de la femme était pour lui un sujet intéressant. Très tôt, le lieutenant apprit qu'il s'agissait, en fait, de sa nièce. Cela expliquait sa présence remarque, mais de plus, qu'elle avait servit en tant que Sajenti au sein de l'armée Reikoise, une mage ... puis le deuil, comme chaque homme et femme de ce royaume qui avait survécu à l'envahisseur.

Soudainement, la douleur sur son pectoral s'arrêta et un silence lourd s'imposa tandis que la demoiselle dévisageait son oncle durement. Il n'en fallut pas davantage au luteni pour comprendre la provenance de ces cicatrices et maintenant, il se sentait un peu coupable de sa réflexion antérieure à leurs sujets. Pourtant, la réaction de la tatoueuse ne semblait en rien avoir affecté le plus vieux.

Refulgens-  " Elle était douée! Vous devriez voir, elle continue de s'entraîner depuis qu'elle le peut à nouveau, je suis sûr qu'elle aurait pu gravir les échelons comme son père si elle en avait eu l'occasion. D'ailleurs, depuis, je lui apprends notre métier mais elle tatoue seule depuis plusieurs mois maintenant, il ne me reste plus grand chose à lui apprendre ! "

Mirari- " Inutile d'en dire autant, dire que j'étais ta nièce suffisait, vieux sénile, le lieutenant n'en a que faire de cette histoire. "

Nikaerth semblait écouter d'une oreille distraite, mais en réalité, il n'avait pas perdu un seul mot de l'échange. Il se mordit légèrement l'intérieur de la joue, pour éviter de sourire devant la réponse de l'humaine. Vieux sénile, c'était une façon originale de s'adresser à l'homme qui l'avait visiblement recueilli. Petite peste... Pourtant, ce que le lieutenant lu dans les prunelles de cette dernière, durant le court instant où elle se remettait au travail, en disait autrement. Loin d'être ingrate comme elle semblait l'être, non, une douleur voilée derrière son regard d'émeraude... Voilà ce qu'il avait vu. Cette même ombre qui l'habitait également. Comme une maladie que chacun d'entre eux tentait désespérément d'en oublier les symptômes, mais qui leur rappelait sa présence dès que quelqu'un la mentionnait.

Refulgens- "Jamais contente ! La jeunesse de nos jours.... Mais si ça se trouve, vous avez connu mon frère Lieutenant ? Il l'était également à Ikusa. Un grand, pour un humain, brun avec une grosse barbe et les mêmes yeux que cette petite peste mais bien trois ou quatre fois plus épais qu'elle! "

Un regard reposé sur le vieux, Nikaerth n'insistait pas davantage sur la femme. Pour une fois, il respecterait son besoin de se replier sur elle-même et dans un sens, il aurait aimé faire taire le vieil homme pour elle. Se secouant la tête, pas très certain du pourquoi il en avait quelque chose à faire, il retourna son attention vers la jeune femme.

''Non... Ça ne me dit rien.''

Laissa-t-il échapper dans un semi-soupir, presque ennuyé de son commentaire. Déjà, le lieutenant était basé principalement à Kyouji, le plus loin possible de son paternel. Peut-être l'aurait-il croisé, mais sans plus. Ensuite, l'elfe n'aurait jamais porté attention à un humain, dont l'existence lui était aussi inutile que dérangeant, mais de plus, sans trop comprendre, il trouvait cette demande un peu trop anodine en présence de son propre enfant.

Sans crier gare, la jeune femme se retrouva presque sur lui, si ce n'était que de son appui qu'elle avait improvisé de son autre main. Leur visage n'était qu'à quelques distances et d'un geste naturel, le lieutenant passa les yeux argentésdes prunelles de la jeune femme jusqu'à ses lèvres pour revenir dans son regard émeraude, surprit. Mirari se ressaisit, tandis que l'elfe n'était pas trop certain de ce qui venait de se passer. La tatoueuse s'excusait déjà, un peu maladroitement et visiblement gênée en tirant sa main de sur lui, un peu trop lentement en parcourant le reste de la distance. Si elle continuait comme ça, les choses allaient mal tourner pour elle. Si ce n'était de la femme qui reprit le tatouage et la douleur de celui-ci, le lieutenant aurait eu tôt fait de se faire trahir par son propre corps.

Mirari- " Vous pouvez vous lever, je vais rincer et mettre le soin... "

Le lieutenant prit son temps, s'assurant ne pas avoir de rigidité apparente avant de s'exécuter, au moment où elle s'éloignait. Il posa les prunelles sur le vieil homme... oui ça vu finit par faire calmer l'état de l'elfe.

Refulgens- " Aah! Le moment le plus agréable ! "

Speak for you old man. Mirari, devant lui, elle essuyait la marque qu'elle venait de terminer. La différence de hauteur était affligeante, mais surtout, la façon dont elle semblait vouloir fuir son regard à tout prix. Celle-ci entreprit d'être encore une fois, un peu trop près de lui et cette fois, Nikaerth ne put s'empêcher. Il posa un regard sévère sur le vieil homme.

''Elle est toujours aussi tactile avec les clients, votre nièce?''

Demanda-t-il en reposant ses yeux sur elle.

''Si tu es aussi encline à vouloir me toucher, on peut toujours aller dans l'arrière boutique, je vais te laisser faire, ne t'en fais pas.''

Ces mots étaient dit avec une froideur certaine... L'elfe ne s'attendait pas à ce qu'elle accepte l'offre bien au contraire. Il était quelque peu furieux avec elle, et son corps semblait vouloir posséder le sien à même le sol, ici maintenant. Le lieutenant était fâché, pas spécialement contre la femme, mais plutôt contre lui-même, sa réaction face à elle. Oui, vous me direz, pourquoi s'en prendre à elle alors? Parce qu'il le voulait! Voilà. C'était sa faute après tout si Nikaerth se retrouvait dans un tel état. Elle le faisait exprès, et il en était persuadé. De plus, la colère qu'il éprouvait finit par faire disparaître complètement son envie des plus primal.

3.
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Nikaerth_ ''Elle est toujours aussi tactile avec les clients, votre nièce?''

Le vieux fronçait les sourcils, en dehors de l'incident du tabouret, dont il était totalement responsable d'ailleurs, sa nièce n'avait pas traité le gradé d'une autre manière que ses clients habituels, bien qu'elle parut troublée à plusieurs reprises, pas un geste n'avait été fait dans le sens où le sous entendait l'elfe blanc.

- " Cela fait partie de notre métier Lieutenant..."

C'est à peine s'il avait eu le temps de répondre qu'il redirigé son regard sur sa nièce qui s'était immobilisée, incertaine sans doute, de ce qu'elle avait entendu. Le jeune femme n'avait nulle prétention de séduire ou même de tenter de séduire qui que ce soit alors qu'elle exerçait son métier! Ou même dans d'autres circonstances d'ailleurs.

Nikaerth_ ''Si tu es aussi encline à vouloir me toucher, on peut toujours aller dans l'arrière boutique, je vais te laisser faire, ne t'en fais pas.''

La jeune femme et son regard saisit par celui de l'elfe ne pouvait mentir, elle était stupéfaite qu'il lui prête des intentions pareilles. Certes, il était beau et ne la laissait pas de marbre, mais elle n'avait fait ni plus ni moins que ce qu'elle faisait habituellement pour chaque citoyen qu'elle respectait comme tel. Autant dire que toute délicatesse disparaissait lorsqu'il s'agissait d'un représentant Ryssen sur son fauteuil mais c'était une toute autre question. Tant qu'elle accomplissait sa tâche convenablement !

Ce manque de respect, cette insinuation douteuse, ce besoin maladif de se croire supérieur... En un instant et quelques mots, il avait perdu tout le respect qu'elle avait pu lui porter et le regard qui affrontait le sien se fit brûlant de mépris à mesure que ses pas la rapprochaient encore davantage de lui. Bien décidée à lui faire payer cet affront à sa manière. La tatoueuse se montrait ouvertement menaçante, prédatrice quasiment tout en crachant tout son dégout pour lui d'une voix bien plus calme que ne l'aurait imaginé son oncle mais ce n'était pas de bon augure. Surtout de la part de sa nièce.

- " Alors vous ne diriez pas non Lieutenant ? C'est vrai que vous sembliez intéressé tout à l'heure, votre regard sur mes lèvres... " Elle le poussait durement sur le fauteuil, le faisant tomber assit sur celui-ci et continuant à se rapprocher jusqu'à être ouvertement penchée sur lui, ses mains reposant sur le dossier du fauteuil de chaque côté de la tête de l'elfe blanc. En total contradiction. " Je n'ai fait que vous traiter avec la déférence due aux citoyens qui partagent les valeurs d'honneur et de bravoure du Reike... Mais visiblement, copiner avec les b... "

- " MIRARI ! "La voix de son oncle masquait le nom qu'elle employait pour désigner ceux dont le lieutenant venait d'emprunter les pires attitudes. Elle continuait comme si elle n'avait pas entendu l'intervention de l'infirme.

- " ...vous aura avili tout autant qu'eux. Mais je vous ferai quand même un cadeau vu que vous ne comptez pas refuser... " Ca ne présageait rien de bon et le vieil homme s'était levé, inquiet alors que sa nièce inclinait son visage vers celui de l'elfe, posant son genou entre ses cuisses sur l'assise du fauteuil. Elle l'embrassait, presque tendrement avant de le mordre sévèrement, assez pour sentir son sang sur ses lèvres lorsqu'elle reculait, satisfaite.

Son mépris glaciale et son visage de marbre étaient revenus à demeure et elle s'appuyait au comptoir, croisant les bras en toisant le blanc.

- " N'oubliez pas votre chemise et votre armure surtout... " Refulgens était horrifié, ignorant complétement la manière de réagir du gradé face à un tel comportement, il saisissait la cuvette d'infusion et lui mettait entre les mains avant de la pousser fermement vers l'arrière boutique.

- " Va donc nettoyer ton matériel et vider ce truc... " Il s'approchait du lieutenant, contrit par l'attitude de la plus jeune qui avait fini à obtempérer. Ils auraient de la chance si le noble qu'il était ne les faisait pas convoquer en conseil pour réparer l'affront. Il priait intérieurement que le blanc soit au dessus de cela et comprenne qu'il avait peut être été trop loin avec sa nièce. Ou au moins, qu'il n'exigerait pas réparation pour les propos absolument inacceptables qu'elle avait pu avoir à son égard... " Elle me tuera ou fera tuer cette enfant, Chabyle, mon frère, crois moi, tu aurais mieux fait d'avoir un garçon! ".

- " Lieutenant, je suis navré de l'attitude de ma nièce, veuillez accepter nos excuses... "

Il se savait dans une position délicate, que le Lieutenant soit sympathisant aux Ryssens ou non, Mirari avait ouvertement insulté l'elfe ou le clan du roi... C'est leurs têtes et leur réputation qu'elle avait mit en jeu pour un affront devenu monnaie courante dans les rues d'Ikusa.

A l'étage, la tatoueuse ne décolérait pas de s'être à ce point trompée sur l'homme qu'elle venait de tatouer... Leur jeu d'égo avait endormi sa méfiance naturelle, son travail aussi, et voilà ce qu'il se permettait... Répugnant. Loin des valeurs que l'on aurait aimé prêter à un membre de l'armée de son royaume... A vrai dire, elle était furieuse contre elle-même mais tellement déçue par le blanc. Elle se promettait de ne plus se laisser influencer.
Pour l'heure, elle verrait si on venait la chercher pour se rendre au conseil ou bien si l'homme au rez de chaussée se montrerait plus digne qu'il ne l'avait été précédemment.
Nikaerth Dyr Erlamshir
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Fiche du personnage
Race: Elfe
Vocation: Guerrier
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Officier Lieutenant
Noble du Reike
Nikaerth Dyr Erlamshir
Noble du Reike
Loin de se douter de la réaction de la jeune femme, la regardant dans les yeux, un soupçon de désir certain pour cette dernière. Tel un animal, furieuse et sur le point d'attaquer, Mirari s'avançait vers lui. Le lieutenant s'attendait bien à recevoir une claque dûment mérité sur la gueule, et pourtant ce ne fut pas le cas. Elle s'approcha contre lui…

Mirari- " Alors vous ne diriez pas non Lieutenant ? C'est vrai que vous sembliez intéressé tout à l'heure, votre regard sur mes lèvres... "

Il se fit durement pousser sur la chaise derrière lui, il la fit presque basculer avec son poids, tandis qu'il avait perdu l'équilibre du coup du meuble derrière les genoux. Se retrouvant assit, bien enfoncé dans le siège, l'humaine se pencha sur lui, dans une position plus que subjective. En effet, maintenant qu'elle y faisait mention, il avait bien été tenté par ses lèvres quelques instants plus tôt. Elle déposa ses mains de chaque côté de sa tête et la seule pensée de l'elfe fut un certain inconfort. Allait-elle réellement lui sauter dessus ici? Devant son oncle?

Mirari-   " Je n'ai fait que vous traiter avec la déférence due aux citoyens qui partagent les valeurs d'honneur et de bravoure du Reike... Mais visiblement, copiner avec les b... "

Se faisait stopper par son oncle, le lieutenant n’avait pourtant pas besoin de la suite pour comprendre où elle voulait en venir.

Mirari- " ...vous aura avili tout autant qu'eux. Mais je vous ferai quand même un cadeau vu que vous ne comptez pas refuser... "

Normalement, il aurait dû se sentir profondément insulter par la comparaison, pourtant c'est avec un amusement, bien que non apparent, qu'il accepta le commentaire de la tatoueuse. Elle rapprocha son petit visage du sien et Nikaerth aurait eu envie de la posséder, ici maintenant sur cette chaise. Spectateur ou pas, il n'en avait cure. Sans crier gare, la jeune femme l'embrassait soudainement, un baiser qui se fit beaucoup plus doux qu'il ne l'aurait cru. Le lieutenant allait le lui rendre, un peu plus demandant cette fois, lorsque la peste décida de le mordre si fort qu'il goûtait maintenant son propre sang dans la bouche. Pourtant, Nikaerth n'émit aucun son, il n'allait certes pas lui donner la satisfaction de le voir souffrir. Cette petite s'était bien joué de lui…

D'un regard glacial, elle s'éloigna finalement, lui recommandant de ne pas oublier ses affaires. De son pouce, l'elfe gris essuya le sang qui coulait à l'extérieur de sa lèvre inférieure, endoloris. Son oncle ne semblait pas avoir apprécié son attitude, tandis qu'il prenait précipitamment les effets de la jeune femme pour s'en débarrasser aussi rapidement que possible. Le lieutenant resta perplexe devant l'attitude de l'homme, qui semblait croire qu'elle était davantage celle dont il devait blâmer en ce jour.

Nikaerth se leva du fauteuil, en écouta le charabia sans importance de l'humain.

Refulgens- " Lieutenant, je suis navré de l'attitude de ma nièce, veuillez accepter nos excuses... "

Avait-il perdu la tête? De quoi parlait-il à la fin? Nikaerth s'était montré arrogant et irrespectueux avec sa nièce et ce connard lui demandait pardon, à lui. D'une certaine colère, le Luteni se dirigea vers son armure qu'il enfila rapidement sans un mot. Il aurait aimé lui démonter la tête en ce moment même. Quel bougre il faisait. Il aurait dû protéger sa nièce, cette femme dont il avait la responsabilité depuis la mort de son père, s'il avait compris. Tant qu'à lui, le lieutenant n'était pas du tout outré par la jeune femme, bien au contraire. Sa réaction lui avait plu et elle s'était montrée plus farouche qu'il ne l'avait espéré, encore.

D'un regard dur, il posa ses yeux argentés sur l'humain.

''La prochaine fois qu'un enfoiré comme moi la traite de cette manière, vous devriez la défendre au lieu de vous plier en excuses…''

L'elfe déposa dix pièces d'or sur le comptoir au passage.

''Pour vos difficultés.''

Il attendit ensuite que l'homme remplisse sa fiche, qu'il devait ensuite donner à son Tovyr pour le recensement. L'homme semblait surpris de la réponse du lieutenant et s'exécuta sans un mot de plus. Après tout, pour n'importe qui d'autre, son calme et sa résiliation pourrait paraître hors de contexte.

La vérité était: Il l'avait fait exprès. Il voulait la colère de la jeune femme, qu'elle le déteste même. Il était plus facile de la voir le haïr que de devoir gérer son attirance envers elle, aussi simple que cela. De cette manière, l'affaire était clos et le lieutenant passerait à autre chose.

D'un signe de la tête, il tourna les talons en direction de la porte et quitta finalement la boutique en mettant les pieds dans le sable qui servait de route entre les bâtiments. Un dernier regard vers la fenêtre du deuxième étage, il entrevit rapidement le visage de Mirari. Un sourire sur les lèvres, il croisa son regard un bref instant avant de se détourner et partir dans la direction des baraques. Petite peste…

4.
Anonymous
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Nikaerth_ ''La prochaine fois qu'un enfoiré comme moi la traite de cette manière, vous devriez la défendre au lieu de vous plier en excuses…''

Le vieux bonhomme fixait les prunelles de l'elfe, cherchant à y voir clair avant qu'une vague de honte et de sournoise colère ne l'envahisse. Ne savait-il pas la réalité de ce qu'ils vivaient en ville ? D'a quel point chacun redoutait désormais qu'on puisse l'accuser de trahison pour avoir défendu son honneur face à certains maroufles brutaux de Ryssen ?

Nikaerth_ ''Pour vos difficultés.''

L'homme ne répondait pas, fixant les pièces, désuètes, face aux réflexions que le lieutenant venait de soulever dans sa tête alors qu'il sortait de la boutique. Ce n'était pas tant le lieutenant d'ailleurs et à vrai dire, Refulgens s'en voulait. Réalisant à quel point le climat ambiant avait pu altérer tous ses principes. Privilégiant leurs survies avant tout, il en avait quelque peu bafoué ses propres valeurs morales, au détriment de sa nièce qui plus est. Un soupire franchissait amèrement ses lèvres, il lui faudrait s'en excuser auprès d'elle, tâche ardue s'il en était.

Cependant, passé cette douloureuse constatation, il se rendait compte que l'intérêt qu'il lui avait semblé percevoir entre les deux jeunes gens était à minima une certaine estime mutuelle que le lieutenant avait exprimé, à sa manière certes, mais... C'était suffisant pour que le vieil infirme n'esquisse un sourire un peu trop optimiste. Il fallait qu'il en informe Mirari. Absolument. Si elle avait la moindre chance de se lier à d'autres que lui, vieillissant, abîmé par la vie, il en serait rassuré. La savoir seule après sa mort lui provoquait des angoisses, ce n'est pas comme si la jeune femme avait cherché à se faire des amis et les quelques rares connaissances de son passé au sein de l'armée, elle les avait repoussé, pudique de sa nouvelle condition qu'elle considérait comme honteuse.

Le vieux Shax devait tenter, à minima, d'amadouer sa nièce qui devait maudire le lieutenant de tout son être... La sagesse lui avait cependant apprit à ne pas se précipiter et il attendit le repas du soir, que la jeune femme se soit relativement calmée pour crever le lourd silence de leur repas.

La tatoueuse n'avait pas accordé un seul mot de toute la journée à son oncle, s'occupant de la boutique avec d'autant plus d'acharnement qu'elle y passait ses nerfs, lui offrant un vrai coup de propre en l'absence de client, qui n'auraient sans doute pas appréciés que ce fut sur leur corps qu'elle le fasse de toute évidence. Il fallait dire qu'elle ruminait l'affront et le vivait comme une petite trahison et une grossière erreur de jugement de sa part, le comportement de son oncle, sans le cautionner, elle le comprenait... Mais ça la mettait encore plus hors d'elle de se remémorer les exploits et la droiture d'esprit de ce vaillant guerrier devant présenter ses excuses pour ne pas se voir traduire devant le conseil...

- " Dis, le lieutenant... "

Elle relevait les yeux de son assiette pour le fixer intensément, difficile de deviner ce qu'il avait derrière la tête pour aborder le sujet encore très sensible du blanc alors qu'elle lui avait clairement fait comprendre que sa colère n'était pas encore retombée.

- " ...Il a laissé plus que nécessaire et m'a fait la leçon. J'aurais du te défendre face à ses propos. J'en suis désolé. "

La tatoueuse finissait lentement sa bouchée, ne sachant réellement que répondre, prenant le temps d'y réfléchir en cherchant à écarter le voile de colère sur son esprit. Il avait vraiment fait cela ? Ca correspondait un peu plus à l'idée qu'elle s'était faite de lui et confirmait son goût pour la provocation, peut être avait il eu simplement la même attitude qu'elle, à chercher la réaction vive pour voir la vérité sous le masque, comme elle et son père pouvaient le faire... Peut être simplement qu'à force de trop se chercher, ils avaient été trop loin et qu'il avait, de ce fait, gagné leur joute.

Elle soupirait un peu lourdement avant de reposer les yeux dans ceux de son oncle avec un demi sourire.

- " Si je ne te connaissais pas, je dirais qu'il a été presque facile pour toi de me présenter ces excuses... Que veux tu réellement que je comprenne ? "

Refulgens souriait franchement lui, elle avait saisit son manège en un instant et il s'appuya au dossier de sa chaise pour se donner contenance. Le rodéo allait commencer.

- " Je crois qu'il voulait te tester. Il peut avoir n'importe qui, mais tu n'es pas n'importe qui....  "


- " Vieil homme... " Grondait-elle, menaçante. Il savait très bien que ce genre de sujet n'était pas à aborder avec elle. " Je n'ai pas de temps à consacrer à tes sénilités. "

- " Je suis sincère, je pense qu'il t'estime et a voulu certes te tester mais aussi mettre une certaine distance pour être plus confortable. Je ne te demande pas d'aller le courtiser, mais d'envisager qu'il ait pu être moins odieux qu'il n'en avait l'air sur l'instant. "

- " Tu me fatigue le vieux. "


Malgré tout, sans excuser le comportement du lieutenant, avec un peu de recul et un gros effort de considération, la jeune femme percevait, peut être, ce que tentait de lui dire son oncle. Certes, elle n'irait pas à la rencontre du lieutenant ou même lui faire des avances mais peut être pouvait-elle adoucir un peu son jugement le concernant... Peut être. Quelque part, c'était relativement satisfaisant comme théorie et soulager sa culpabilité d'avoir admit cet homme comme de valeur... Refulgens voyait sur le visage de sa nièce la colère s'évanouir progressivement, et il en fut déjà énormément satisfait. Si au moins, elle parvenait à radoucir quelque peu ses pensées le concernant, c'était un grand pas en avant et un nouvel espoir pour l'infirme quant à ses relations sociales futures...

- " Et qu'as tu fais de l'argent supplémentaire ? J'aimerais de nouvelles pièces de cuir pour protéger mes vêtements. "

L'échange intime était fini entre l'oncle et sa nièce, c'était déjà assez rare pour que l'événement soit marquant, encore plus que l'impulsive révise son jugement sur le conseil du vieil assagi. Il en était ravi, presque un peu ému derrière son apparence de vieux brigand. Il croyait percevoir ce que pouvait ressentir les parents en voyant leurs enfants évoluer et grandir, réussir... C'était une des petites joies précieuses qu'il conservait secrètement dans sa mémoire et son cœur, comme de petites victoires fragiles.
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