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“[...] car cette méthode permettra enfin de révéler les plus grands secrets de l’Histoire de ce monde. Encore au stade expérimental, elle a cependant permis à de nombreuses personnes de retrouver leurs parents, les obligeant à restituer leur héritage. Le procédé est d’une simplicité enfantine : un peu de sang, une étude de quelques jours, et le tour est joué ! Il ne vous restera plus qu’à comparer le résultat avec les milliers déjà présents dans le livre des Archives Dépoussiérées Négligeables. Et bien que l’étude soit coûteuse, il existe des facilités de paiement qui ne nécessitent pas d’or ! En effet, puisqu’il est nécessaire de donner un peu de son sang, autant donner un organe entier ! En contrepartie la consultation vous sera offerte (le fil pour les points de suture reste à votre charge). N’hésitez plus, réalisez une Fouille Amplifiée Keratocele Expérimentale, et levez le voile de la [...]”

Reike referma le livre et le garda sur ses genoux. Pensif, les sourcils froncés et les yeux dans le vide, il étudiait la probabilité qu’une telle étude puisse exister. Si c’était le cas, il avait une chance de trouver à quelle famille il appartenait, et ainsi faire un premier pas sur le chemin du souvenir. A l’inverse, il ne perdrait que du temps à explorer cette piste. Et du temps, il en avait à profusion.
Le soleil baignait tranquillement la terrasse de son échoppe, terrasse sur laquelle il s’était retiré afin d’étudier sa dernière livraison de livres. Un bras de lierre grimpant s’accrochait à la bordure du toit, d'où bourdonnait quelques abeilles et autres insectes. Le tumulte de la rue en contrebas couvrait ce doux bruit d’un mélange chaleureux ; pleurs d’enfants, injures approximatives d’ivrognes, hèles suaves de prostituées, et autres joyeusetés du même acabit. Même les bruits de chaînes et les râles de douleurs des esclaves provenant de l’échoppe ne parvenaient pas à noircir ce tableau. Mais Reike faisait fi de toute cette ambiance. Il se leva. Ses articulations craquèrent sinistrement. Son genou droit se plia dans un sens qui n’était pas tout à fait naturel. D’une main, accompagnée d’un rictus de mépris, il le remit en place. Un autre craquement suivit le mouvement, plus sec. CLAC. A ce son, un tic nerveux secoua le non-mort, accompagné d’un grognement désagréable. Il souffla un grand coup, rouvrit les yeux, et descendit au rez de chaussée, dans l’échoppe. Il s’engouffra dans son bureau aux décors d’instruments de torture. Là, il y récupéra une carte du monde, qui s’était malicieusement cachée sous un pied de commode. Il la déplia et l’étudia soigneusement.
“ Trois éléments. Mon sang. Un homme de science. Et un recueil nommé Archives Dépoussiérées Négligeables. Pour le sang, si ce n’est qu’il est coagulé, je l’ai sous la main. L’homme de science pour réaliser l’étude, quelque chose me dit qu’il viendra à moi de lui même. Il reste donc les Archives. Quel endroit serait le plus approprié pour réaliser des expériences, et qui pourraient de plus renverser toute une dynastie avec quelque révélation inattendue ? Un endroit où la recherche ne serait pas entravée, un endroit où il serait libre d’exprimer ses idées,... ”
Reike posa le doigt sur un point de la carte.
“Liberty. Cela me semble tout indiqué.”
Il calcula la distance le séparant de cette dernière.
“Environ… 10… 11 jours de marche.”
Il roula la carte.
“Liberty regorge de migrants. Si je n’y trouve pas les Archives, au moins je pourrais enrôler de nouvelles marchandises. Cela apportera un peu de fraîcheur exotique à mes étals.“
Il en frémit d'excitation, esquissant un sourire en coin. Il rassembla quelques affaires, accrocha son épée à la ceinture, et se dirigea sans plus attendre vers la sortie. Il croisa son employé, lui expliqua rapidement sa destination, mais omit de raconter le but initial, accentuant plutôt sur sa recherche de nouveaux esclaves. Puis il partit. Il ne prit ni eau ni nourriture, n’ayant pas besoin de boire ou manger pour survivre. Il ne prit ni monture ni bâton, les chevaux et la fatigue l’évitant autant que possible. Il se contenta de baisser sa large capuche sur le front, et de garnir ses bourses de nombreuses pièces d’or. Alors son voyage commença.

Nous passerons ici les détails de son périple, qui ne fut en aucun cas intéressant. Il ne faisait que marcher, ayant pour seuls compagnons le soleil et la lune, le vent et le sable, la pluie et le froid. Ne s’étant pas arrêté de jour comme de nuit, il arriva à Liberty à son sixième lever de soleil.

L’ambiance qui y régnait malgré l’heure matinale lui coupa le souffle. Rires d’enfants, chants mélodieux de troubadours de rues, saluts souriants à leur femme de maris allant travailler,... Le peuple était heureux. Le peuple vivait pleinement. Reike écarquilla de grands yeux blancs, et un ‘o’ de surprise resta figé sur ses lèvres.
“Que… Que… Quelle horeur !“ s’exclama t-il enfin, dégoûté.
Comment les gens faisaient-ils pour vivre dans des conditions si désastreuses ? Il n’arrivait pas à le concevoir. Sa bouche formait maintenant un rictus de mépris, et il porta ses mains à ses oreilles pour ne plus entendre. Il ferma même les yeux.
Après quelques instants de paix retrouvée, il souffla un bon coup et se prépara à se replonger dans ce chaos. Il reprit une expression neutre, ouvrit les yeux, et s’avança.

Là, au milieu de la foule, dans un tourbillon de couleurs, il tenta d'interpeller les passants. Mais aucun ne lui répondit. Soit ils continuaient leur chemin en l’ignorant, soit ils remarquaient son visage et s’empressaient de détaler en poussant un petit cri. Reike ne perdit pas plus de temps. Il ne trouverait aucune réponse au milieu de cette rue si animée. Il devrait dénicher un endroit plus reculé, un endroit où les informations seraient une marchandise comme une autre. Alors il fit le tour de l’immense ville, commençant par les quartiers les plus éloignés du centre. Il ne tarda pas à trouver ce qu’il cherchait : là, au détour d’une avenue, une ruelle étroite s’enfonçait entre les bâtiments. Elle débouchait sur une place sombre et sale. Les personnes qui traversaient l’avenue jetaient systématiquement un regard stressé dans la ruelle, tout en pressant le pas. Sans hésiter, Reike s’y engouffra. Aussitôt, les murs étouffèrent le brouhaha rieur, et enlacèrent l’homme-mort d’un voile froid et humide. De l’autre côté, la place sombre donnait naissance à une dizaine d’échoppes lugubres, entrecoupées de petites rues dont les extrémités disparaissaient dans les ténèbres. Parmi ces boutiques, une taverne. “Au Bar au Mètre”.
Se disant qu’il y trouverait des infos de choix, Reike y entra… avant de se faire refouler immédiatement.
“Pas d’armes à l’intérieur !“ avait crié l’aubergiste.
Reike fulmina, serra les poings, et s’en retourna. Comment faire pour entrer dénicher des informations s’il devait laisser son arme à l’extérieur ? Hors de question d’abandonner sa lame dans un coin. On la lui volerait. Et la taverne ne faisait pas vestiaire. Il devrait en trouver une autre. Il continua donc son chemin, s’enfonçant toujours plus dans les méandres de la ville. Il trouva une autre taverne : “Le Bar à Thym“. L’accueil fut exactement le même. Se retenant d’y mettre le feu, Reike s’éloigna et chercha à nouveau un endroit plus propice. C’est alors qu’il tomba nez à nez avec une boutique de forgeron.
“Mais oui ! Je n’ai qu’à laisser mon épée à l'entretien !“

Extrêmement fier d’avoir trouvé une solution, il avança d’un pas décidé vers l’échoppe. Mais ralentit progressivement, avant de s’arrêter, totalement hésitant, devant le comptoir donnant sur la rue. Il ne voyait pas l’intérieur malgré une large ouverture dans le mur, mais entendait un marteau frapper l’acier. Aucune porte n’était ouverte, cependant l’atelier semblait actif. Aucune sonnette pour signaler sa présence. Reike fulminait toujours. Il attendit que le marteau cesse son œuvre pour lancer un “Eh oh !?” colérique par-dessus le comptoir. Presque aussitôt, quelqu’un lui répondit sans se montrer.
“C’est pour quoi ?
- Une épée à affûter et nettoyer.
- C’est bon, posez la là. Revenez plus tard.
- Comme si j’allais attendre ici…“ clôtura le zombie en s’éloignant. Il jeta un regard par-dessus son épaule : une main venait de saisir l’arme par son fourreau, et la fit disparaître à l’intérieur de l’atelier. Non sans appréhension pour son arme, il retourna vers la taverne.

Là, il se dirigea directement vers le bar. Il apostropha le patron, et dit de but en blanc :
“Je cherche un bouquin. Un bouquin qui s’appelle Archives Dépou…
- Connais pas.
- …ssiérées… Je vois.”
Un silence.
“Donnez moi un verre de Bochet.”
Le tavernier s’exécuta tandis que Reike glissait une pièce sur le comptoir.
“Comment qu’y s’appelle c’bouquin déjà ?
- Archives Dépoussiérées Négligeables.”
Il avala le liquide d’un trait.
“Connais pas. Mais y a une livrairie pas loin. Vous z’y trouv’rez sans dout’ vot’ bonheur.
- Une livrairie ? répéta Reike en accentuant sur le V.
- Ouais. Ils z’ont des livres. Pas loin d’ici.
- Indiquez-moi le chemin.”
Un nouveau silence. L’homme bourru jeta un coup d'œil au verre vide de son client, avant de revenir vers son visage dissimulé. Il se gratta la gorge.
“Donnez moi donc un deuxième verre.
- Ça me revient maintenant. La livrairie est rue du Blibli-au-Taquet. Troisième à gauche en partant d’ici, puis la première à droite.” fit le commerçant en encaissant la deuxième pièce.
Reike rangea sa bourse, et leva une nouvelle fois le coude. Cette fois cependant, son capuchon glissa, dévoilant sa peau grise et ses yeux sans vie. Le patron frissonna, et gronda subitement :
“Hors d’ici, maudits ! Ouste, déguerpis ! Allez allez !”
Tous les clients de l’auberge stoppèrent leurs conversations, et levèrent les yeux. L’insulté reposa lentement son verre, remonta sa capuche, lança un regard noir à l’homme, et tourna les talons. En franchissant le seuil, il vit du coin de l'œil que le tavernier avait rejoint une table en maugréant. Ses occupants semblaient remontés.
Sans perdre de temps, il s’en retourna vers la boutique du forgeron. Il voulait récupérer sa lame, même si l’artisan n’avait pas encore commencé. Il frappa rapidement sur le comptoir, mais avant même qu’il n’ait pu ouvrir la bouche, son épée apparut par l’ouverture, prête.
“Rapide..!”
Le forgeron lui annonça le prix. Mais au même instant :
“Tiens tiens tiens. Un Non-Mort dans nos rues. Eh les gars, est ce que vous pensez qu’on peut re-tuer un mort ?”
Des ricanements se firent entendre. Reike se retourna, laissant le forgeron bras tendu, épée en l’air. Le groupe attablé précédemment l’avait suivi. Ils arboraient un sourire narquois et roulaient des épaules. Cinq gaillards à l’air patibulaire. Et quelques-uns armés de planche cloutée ou de barre de fer.
“Tu vas dégager de cette ville, sale démon !” cracha l’un d’eux.
Reike n’hésita pas un instant. Il arracha l’épée des mains de l’artisan, dégaina l’acier, et se jeta sur le groupe d’assaillants. Ces derniers, surpris, ne réagirent que peu promptement. Le premier tombait déjà, coupé en morceaux. Les autres crièrent, et enfin le combat débuta.

S’ils étaient musclés, les villageois étaient patauds. S’ils étaient supérieurs en nombre, leur courage s’effritait à mesure que leurs alliés mourraient. Ainsi l’échauffourée se termina loin de la forge, dans une autre rue, tandis que le dernier des voyous fuyait désespérément, hurlant des supplications incompréhensibles. Ses sanglots finirent noyés dans du sang, lorsque la lame de la dague de Reike transperça sa nuque. Celui-ci, essoufflé par l’échange, couvert de tripes et d'hémoglobines, retira son arme du coup de l’homme qui agonisait. Et tout en pestant, il essuya le métal sali sur ses victimes. Il n’eut pas le loisir de râler plus encore, car déjà le claquement de sabots sur les pavés résonnait.
“Des gardes ? il est temps de filer.”
Le Non-Mort retira sa cape, la retourna sur elle-même afin de dissimuler le sang, et la revêtit. Il remit son arme principale à la ceinture, et s’enveloppa dans son vêtement. Puis il s’en alla.

Temris Danastos
...et au triple galop ! [OUVERT] MeO607A
Messages : 17
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Fiche du personnage
Race: Hybride
Vocation: guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
Citoyen de La République
Temris Danastos
Citoyen de La République
La journée s’annonçait radieuse pour Temris. De par les rayons vigoureux qui filtraient dans la partie habitation de sa forge, l’hybride déduisit que le soleil au dehors était radieux ! Le genre de journée durant lesquelles Temris aimait bien se changer les idées, sortir de la ville et profiter de la douceur des sous-bois. Mais pas aujourd’hui.

Ne nous leurrons pas, une créature aussi massive que Temris, ça mange. Et depuis qu’il s’était installé à Liberty, il avait pris l’habitude de mets qu’il considérait comme raffinés (à savoir fruits, légumes… enfin tout ce qui entrait dans la case « autre chose que brouter »). Et à vrai dire, ce n’était pas donné. Et avec les quelques aménagements qu’il avait récemment fait faire à sa forge, ses finances n’étaient pas au beau fixe. Il passait donc ses journées au travail, du moins le temps de se remettre à flots. Il n’était pas inquiet outre mesure, mais n’aimait pas se retrouver dans cette situation.

Il sortit donc de sa couchette, s’étira, se vêtit et se dirigea vers la forge afin de raviver le foyer. Ce dernier était encore empli de braises rougeoyantes et dégageaient une douce chaleur familière. Il ne s’éteignait pour ainsi dire jamais, sauf lorsque Temris partait pour une excursion prolongée. L’hybride sortit et, comme à son habitude, fut frappé par l’odeur nauséabonde qui se dégageait du quartier.

*Je ne m’y ferai jamais…* pensa-t-il.

Il prit quelques bûches que son fournisseur avait l’habitude de laisser à l’endroit dédié. Il se fit d’ailleurs la remarque qu’il lui faudrait le recontacter dans quelques jours, les stocks commençant à s’amenuiser. De retour à l’intérieur, il jeta les bûches dans le foyer et s’accorda un petit déjeuner frugal.

Il retourna quelques minutes plus tard dans sa sombre forge. Le brasier avait maintenant bien pris, il allait pouvoir se mettre au travail.

Il inventoria les objets qu’on lui avait laissé à travailler. Une petite dizaine d’épée, quelques dagues, une armure à restaurer. Une certaine Mme. Bredda  devait également lui amener une jument à ferrer dans la journée ou le lendemain.

*Bien.* Temris aurait une journée bien remplie.

Il attrapa l’épée la plus mal en point et l’observa. Une épée simple à doubles tranchant, étonnante par son manque total de fioritures. Une épée médiocre et très peu chère. Et plus très jeune selon le jugement du forgeron…
L’alliage ne devait pas être très bon à la base à en juger par l’état déplorable de la lame : elle devait avoir la consistance du beurre au moindre choc avec n’importe quel objet un peu dur. Et Temris put constater qu’ils avaient été nombreux. Selon lui, le précédent propriétaire de l’objet devait être décédé en utilisant ladite arme.

Toujours était-il qu’on lui avait demandé de la rafistoler, peu importe qui. Il jeta donc la lame dans les braises et attendit patiemment qu’elle rougisse. La chaleur du brasier commença à faire transpirer Temris, mais l’habitude faisait qu’il ne s’en rendit même pas compte. Quelques instants plus tard, l’hybride sortit la lame du foyer avant de la poser sur son enclume. Il la frappa afin de lui redonner des formes plus convenables. Il était régulier, produisant ainsi la rythmique qu’il aimait tant. C’était de la musique à ses oreilles.

Un étrange sentiment finit par le sortit de sa quasi-transe. Non, pas un sentiment, une odeur. Apparemment, l’insupportable chien des voisins avait du finir par clamser et devait pourrir sur place, produisant la puanteur. Malgré l’écœurement olfactif, un sourire se dessina sur le visage du centaure, ce qui n’était pas courant ! La journée s’annonçait de plus en plus belle !

Et pourtant, le bruit d’un client approchant lui fit arrêter de frapper le métal. Il approcha donc de son comptoir.

- Eh oh !? déclara le client

Temris l’aperçut à travers les planches : un homme encapuchonné, visiblement antipathique. Lorsqu’il se rendit compte que l’odeur qu’il avait précédemment repérée venait en réalité de l’individu en question, en plus du ton extrêmement désagréable que ce dernier avait employé, l’humeur de l’hybride devint exécrable. La journée avait pourtant si bien commencé.

* Il aurait au moins pu prendre une douche…*
- C’est pour quoi ? demanda Temris en soupirant
- Une épée à affûter et nettoyer.

*J’aurai pu le deviner…* se dit l’hybride en voyant qu’il venait de poser une épée sur le comptoir. *Au moins ça me fera un peu d’argent.*

- C’est bon, posez-la là. Revenez plus tard.

Il n’attendit même pas la réponse de l’intéressé et décida de s’atteler tout de suite à cette arme. Puisqu’il n’était plus d’humeur, il ferait le strict minimum.
L’épée avait l’air très vieille et rouillée, mais bizarrement avait l’air bien entretenue et utilisée régulièrement. Dans d’autres circonstances, il se serait extasié sur une telle curiosité, mais pas aujourd’hui.
Il s’appliqua sur sa pierre à aiguiser avant de faire un nettoyage sommaire de l’arme.

*Elle est rouillée, elle est rouillée ! Il m’a juste demandé de la nettoyer, pas de la décaper !*

Ce fut donc rapide et Temris se fit un plaisir de cracher abondamment sur la lame (afin de la lustrer, bien évidemment). Il finissait le traitement alors que l’odeur s’approchait à nouveau. Visiblement, en plus d’être désagréable, le personnage n’avait aucune idée du temps moyen d’entretien d’une arme.

Le forgeron reposa l’arme sur le comptoir alors que l’individu arrivait.

- Rapide..!
- Ca fait  5 pièces d’argent. Je sais, c’est pas donné, mais je fais un super travail ici, surtout avec une arme aussi pourrie. Puis vous savez, z’avez déjà de la chance de tomber sur un forgeron aussi honnête que moi hein, y en a d’autres dans le coin qui vous l’auraient pas rendue aussi rapidement, ou même pas du tout.

Temris stoppa net, se rendant compte qu’il parlait dans le vide. Il était parti.

- Pfff… Amateur… marmonna-t-il alors qu’il voyait la silhouette tourner au coin de la rue.

L’hybride posa machinalement la main sur le comptoir pour y récupérer les pièces que l’étranger avait dû déposer à l’annonce du prix. Mais sous ses doigts, il ne sentit que le vide. Un sentiment de terreur mêlé de colère envahit l’entièreté de Temris.

- MA THUNE !!!!!!!!!!!!!!!!!

Le centaure défonça la porte arrière de son échoppe et partit au grand galop dans la direction qu’avait prise l’étranger. Lorsqu’il tourna au coin de la rue, il ne vit personne. Mais l’hybride avait un avantage : l’odorat développé que lui offrait sa partie équine. D’autant que le voleur avait une odeur plus que reconnaissable. Temris suivit donc ses sens. Il tourna à gauche… pour tomber sur un cadavre. Il constata avec joie que la victime n’était pas son homme. Les morts ne paient pas.

L’hybride continua donc son périple sur quelques rues, croisant d’autres cadavres et les ignorant royalement. Mais toujours aucune trace du malfaiteur. Alors qu’il croisait encore un macchabée, il aperçut une silhouette s’enfuir en courant. Pas de doute. Il l’aurait rattrapée dans peu de temps.

Temris fonça sur l’individu, arriva à son niveau dans son dos et l’attrapa par le col. Il dégaina son épée pour le menacer.

- Pas si vite ! Où est mon argent ? demanda-t-il avec véhémence, obligeant l’individu à lui faire face.

Sa capuche tomba et le forgeron eut un mouvement de recul. Le visage qu’il avait face à lui n’avait rien d’un être vivant, mais bougeait comme tel.

*Ca explique l’odeur…*

Temris n’avait jamais vu de Mort-vivant, mais il en avait entendu parler. Jamais il n’aurait pensé en croiser un un jour.

- J’espère pour toi que les morts sont riches, déclara-t-il reprenant une certaine contenance.
- Regarde maman, le cheval il a pas de tête !

La voix d’un enfant venait troubler la conversation. C’est alors que le centaure se rendit compte que leur poursuite les avait menés dans les quartiers plus fréquentés du centre-ville.

*Et merde…*

- Quoi, tu veux ma photo ? adressa froidement Temris à l’enfant et sa mère, se voulant être un message pour toutes les personnes assemblées autour d’eux.

Se retournant vers le malfrat, il déclara :

- T’as intérêt à me payer fissa !

Alors que le cadavre lui répondait, expulsant par la même occasion une bouffée d'haleine fétide au visage du forgeron, Temris entendit au loin des bruits de sabots. Il utilisa brièvement sa capacité naturelle de communication animale pour confirmer son hypothèse. Et effectivement, il avait reconnu l’essence des chevaux de la garde. Temris avait parfois à faire à ces militaires lorsqu’il s’aventurait dans les beaux quartiers de la ville (sa présence étant considérée comme dérangeante par certains). Il était alors facile d’imaginer que s’ils trouvaient un hybride et un mort-vivant en conflit et au même endroit, ils devraient faire face à un tas de problèmes. Tenant toujours fermement son interlocuteur, il le força à avancer dans la même direction que lui. Leur destination : la forge. Ou au moins un quartier moins fréquenté.

- Et pas d’entourloupe ! Je t’ai à l’œil.
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Reike courait. Il ne savait pas où, mais courait. Il avait beau tourner à droite et à gauche de manière aléatoire dans les toutes petites rues, le bruit des sabots se rapprochait. Et quand il devint inévitable pour lui de semer son poursuivant, il sortit sa dague. Le choc fut rude. Il fut soulevé de terre par la peau du cou tel un chaton par sa mère. Sonné, il ne put se défendre. Et quand il retomba sur ses pieds, se tournant pour frapper, il vit la bête. Certainement pas un soldat. Certainement pas un homme, en fait. Une chimère issue d’un essai raté, sans doute. La chose avait l’apparence d’un homme, mais greffé sur le corps d’un cheval. Et qui plus est, le canasson semblait doué de parole ! Et de colère…
- Pas si vite ! Où est mon argent ?
Comment ça, quel argent ? Le zombie ne frappa pas. Mais dans la bousculade sa capuche tomba en arrière. La chose écarquilla les yeux tandis que la teinte de son visage passa du rouge colérique au vert gastrique.
- J’espère pour toi que les morts sont riches, déclara-t-il reprenant une certaine contenance.
- Regarde maman, le cheval il a pas de tête !
Reike ne put s’empêcher d’éclater de rire suite à la remarque innocente d’une fillette qui passait par là.
- T’as intérêt à me payer fissa ! insista l’étêté.
Le mort-vivant-mort-de-rire se calma avec quelques hoquets, et bafouilla :
- Mais bordel, qui es tu ?
L’autre se figea un instant, puis tira Reike dans une autre ruelle. Il ne l’avait pas lâché durant tout l’échange, et le poussait maintenant dans le dos pour le faire avancer.
Au loin, provenant des rues jonchées de cadavres, commençait à résonner des cris d'alerte : Par ici ! Là encore un ! Suivez cette trace de sang..!
Comprenant que les vrais soldats arrivaient, Reike reprit son sang froid et avança de bon cœur. Il compris que son ‘ami’ voulait lui aussi éviter les hommes d’armes.

Il se cachèrent derrière un étal tandis que des bruits de sabots et de cuirasses tintaient non loin. Quand le silence revint, ils reprirent leur chemin. Reike remonta sa capuche, et tenta à deux reprises de fausser compagnie au bourrin au détour de coins sombres. Mais celui-ci le maintenait d’une main extrêmement solide. Enfin ils arrivèrent devant la forge où l’épée fut précédemment réparée.
- Ah mais… ooooh tu es donc le forgeron ! Bein ça alors, c’est la première fois que je vois un cheval forger des épées ! Et tu sais faire quoi d’autre aussi ? Est ce que tu as déjà réfléchi à une carrière d’agent aguerri au service d’une collectivité locale en pleine expansion ? Le patronat y est souple et la rémunération est envisageable, d’autant que… eh oooh calme toi !
Le cheval-homme venait de le pousser brutalement à l’intérieur de l’échoppe sans lui répondre.
- Quelle impolitesse… Ton salaire vient de passer de rien à encore moins. grogna l’esclavagiste.
Mais l’autre insistait ! Il tendit une main ouverte, visiblement ronchon. Reike le regarda interloqué. Il croyait vraiment qu’il allait le payer ? Pour un entretien d’arme de cinq minutes, une bousculade impromptue et un refus visible de devenir esclave ? Quelle audace !
- Tu te fiches de moi ? Tu…
Il s’arrêta net. Des bruits de sabots approchaient.
“ C’est pas vrai, ils nous ont retrouvés ?” pensa t'il.
- TEMRIS ! hurla une voix autoritaire. SORS DE LA, SI T’ES UN HOMME !
Reike se demanda un instant si le soldat l’avait fait exprès.
Le chevhomme soupira, prit un air las et s’approcha de l’ouverture dans le mur. Il entama la discussion avec les soldats. Le zombie n’écouta pas. Il chercha le moyen de s’éclipser, s’arrêtant juste une seconde pour glisser sous son manteau une dague joliment ouvragée posée sur un étal. Il s’approcha de la porte de derrière et posa la main dessus. Elle s’ouvrit. Violemment. Dans le sens contraire qui était prévu. Reike se la reçu en plein dans le nez et s’affala sur le dos. Des soldats entrèrent et pointèrent leurs lames sur les deux protagonistes. Reike se releva péniblement en se tenant le nez et la bouche, protestant, rageant, écumant de colère :
- Humpff hmmpf pf umpf !
Il s'empêtra dans sa cape en essayant de sortir lui aussi son épée, mais un très violent coup sur sa nuque l'étourdit. CLAC A nouveau il tomba au sol. Sa vue se brouilla, il n’entendit plus rien. Juste avant de sombrer dans l’inconscience, il vit la silhouette du cheval sans tête tout près, haussant les épaules d’un air pas si contrarié que ça…

Temris Danastos
...et au triple galop ! [OUVERT] MeO607A
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Fiche du personnage
Race: Hybride
Vocation: guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: D
Citoyen de La République
Temris Danastos
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Le retour à la forge fut plus compliqué que prévu : les soldats n’étaient pas loin et, apparemment, ils avaient trouvé les cadavres que Temris avait précédemment croisés. Nul doute que, s’ils avaient le moindre doute sur sa présence dans les environs, l’hybride en pâtirait d’une manière ou d’une autre…
Il dut donc se cacher pour laisser passer le tumulte, tenant toujours fermement le voleur. Ce dernier par ailleurs était des plus récalcitrants. Il ne tenait pas en place et, si ce n’était face à la poigne du demi-équin, il aurait eu l’occasion de se faire la belle à plusieurs reprises… Ils purent néanmoins repartir et arriver jusqu’à la forge sans se faire repérer.

Alors qu’ils approchaient de l’entrée, la langue putride du demi-mort  s’agita à nouveau, tentant de faire croire à son interlocuteur qu’il n’avait pas encore compris le métier du centaure. D’ailleurs, ce dernier n’écoutait pas un traitre mot, seule la colère et son argent l’importait. Il bazarda donc le corps à l’intérieur de la pièce avant d’en refermer l’accès.

- Quelle impolitesse… Ton salaire vient de passer de rien à encore moins.
- Ecoute-moi petit con, répliqua Temris un tantinet agacé, j’ai pas l’habitude de bosser pour que dalle. Et c’est pas aujourd’hui que je vais commencer. File moi la thune et barre-toi avec ton arme de merde, sinon je la reprends.

Puis il tendit la main pour réclamer son dû. Qui n’arriva pas.

*OK, là je vais le fumer*

Et l’autre de lui tenir tête !
- Tu te fiches de moi ? Tu…

Leur rendez-vous d’affaires fut soudain interrompu par une voix – que dis-je, un hurlement – qui venait de la rue, juste derrière le comptoir aménagé du centaure.

- TEMRIS !  SORS DE LA, SI T’ES UN HOMME !
- Non mais C’EST PAS VRAI !  hurla le centaure plus pour lui-même que pour les autres.

Il avait reconnu la voix qui venait de retentir. C’était celle de l’officier Tomly Waruleof. Un grossier personnage qui avait peu d’estime pour les hybrides et le centaure lui rendait bien. Temris avait eu plusieurs fois affaire à lui. Et ça ne s’était jamais vraiment très bien passé.

*Il va encore me casser les couilles !*

L’hybride soupira puis se dirigea vers le comptoir. Il laissa le mort-vivant derrière lui : la forge devait déjà être entourée de soldats de toute façon. Il n’irait nulle part.
Temris se concentra donc sur son nouvel interlocuteur.

- TEMRIS !  renchaîna l’officier
- Ca va, ça va. Quoi ?
- T’es en état d’arrestation l’abomination, ouvre immédiatement ou on force la porte et je te traîne moi-même jusqu’à ta cellule par la peau du cul !
- Et qu’est-ce qu’il me reproche le monsieur ?
- Un tas de choses. Et je prends ça pour un refus d’obtempérer.

Temris resta de marbre alors que Tomly venait de siffler à l’extérieur, donnant ainsi le signal à ses hommes. L’instant suivant, la porte arrière de la forge était enfoncée et quelques soldats entrèrent, suivi de l’officier.

- C’est la troisième porte que tu dois me rembourser.
- Vous,  précisa le militaire qui détestait qu’on le tutoie. Et tu peux toujours courir.
- Qu’est-ce que tu viens foutre ici ?
- Vous ! On nous a rapporté une échauffourée impliquant un hybride et on a trouvé plusieurs cadavres sur notre route. Et je suis venu t’arrêter.
- Qu’est-ce qui te dit que c’est moi qui les ai tués ?
- VOUS ! C’est plutôt simple, on a juste suivi les odeurs de crottin.
- Ouais… T’as aucune preuve quoi. Et si je te dis que c’est lui ton homme ?

L’hybride pointa le mort-vivant qui venait tout juste de se relever de la bousculade. Alors que sa main se rapprochait de son épée, Tomly se dirigea vers lui et lui asséna un violent coup derrière la tête, assommant la chose.

- Et tu m’aurais vendu ton complice ?  ricana l’officier après avoir observé la lame ensanglantée du mort-vivant.
- C’est pas mon complice. Tu me laisses juste récupérer ce qu’il me doit dans sa bourse et vous foutez le camp. Ce que vous faites de lui après, c’pas mon problème.
- Alors là tu rêves le bourricot, tu es aussi coupable que lui. Saisissez-le !  ordonna-t-il à ses subordonnés.

Ils durent s’y mettre à cinq pour maitriser Temris qui se débattait.

- T’ES MALADE OU QUOI ? C’EST PAS MOI BORDEL !
- Hmm, ils disent tous ça…
- J’AI AUTANT DE DROITS QUE TOI DANS CETTE VILLE !
- Effectivement, et c’est bien dommage… Tu auras peut-être droit à un procès équitable. Enfin, si personne n’ajoute des preuves t’incriminant au dossier.
- LACHEZ MOI ! LACHEZ MOI BORDEL ! TOMLY, ENFOIRE !  hurla l’hybride alors que les hommes l’emmenaient lui et le voleur vers la maison d’arrêt.
- C’est ça ! T’auras tout le temps de te défouler en prison avec ta petite copine ! Et s’il te suffit pas, je connais un poney qui pourra te plaire !

*
*     *


Temris détestait la prison. Ca lui rappelait de TRES mauvais souvenirs.
Il était là depuis quelques heures, sans armure et sans arme, dans l’humidité et les odeurs fétides. Il se sentait sale et vulnérable et il n’aimait pas ça. Enchaîné des quatre pattes par des chaines adaptées pour l’occasion, sa situation était très inconfortable… Et dans la même cellule que le salopard qui l’avait entraîné dans tout ça.

D’ailleurs ce dernier venait de reprendre ses esprits apparemment.

- Tiens, t’es pas mort pour de bon ?  questionna l’hybride. Dommage…

Suite à la réaction du cadavre ambulant, il expliqua ensuite la situation à son codétenu.

- Tu m’as entraîné dans une belle merde ! Et tu m’as PAS ENCORE PAYE !

Heureusement pour l’inconnu, Temris ne se trouvait pas assez proche pour pouvoir lui péter la gueule, d’autant plus suite aux réactions du cadavre.

Le centaure s’enferma donc dans le mutisme, préparant un plan pour se sortir de là. Ce qu’il avait omis de dire, c’est qu’il avait remarqué une opportunité. Tomly, trop content de sa prise, n’avait pas respecté la procédure et il n’avait pas encore inscrit les deux nouveaux venus dans le registre des détenus. Ainsi, administrativement, ils n’étaient pas en prison. Du moins pas encore.
La nuit n’allait pas tarder à tomber et le centaure était prêt à parier que l’erreur ne serait pas relevée avant le lendemain matin. Il lui fallait donc un plan pour s’évader avant l’aube. Personne ne saurait qu’ils avaient été détenus et Tomly ne pourrait pas justifier une nouvelle arrestation sans preuves, d’autant qu’il ne pourrait pas avouer son erreur.

Bien sûr, il pourrait aussi attendre son procès, mais ce n’était pas l’option qu’il préférait. Malgré sa condition, la justice de ce pays lui permettait d’avoir les mêmes droits que tout le monde, en tout cas sur le papier. Mais la procédure prendrait des lustres et Temris n’avait aucune confiance dans le système judiciaire.

Il lui fallait donc un plan qui lui permettrait de s’échapper. Et d’enfoncer son poing dans la gueule du mort-vivant au passage (en espérant que ça lui arrache la tête).

*Première étape, comment je me débarrasse de ces chaînes ?*
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