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Anonymous
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Liberty – Mois de décembre – Saison hivernale


Alleria relut encore une fois la lettre qu’elle tenait entre les mains avant de la froisser furieusement et de la claquer avec un emportement à peine contenu sur le bois de son bureau.
 
« L'enfoiré… » Grinça-t-elle avant d’écraser son dos dans le dossier de son haut fauteuil de magistrat, réfléchissant à la meilleure façon de se sortir du pétrin. « Blackhand… C’est qui encore celui-là ? Quelle merde... »
 
Ainsi, la magistrate militaire fulminait intérieurement, tentant de contenir une colère qui peu à peu enflait en elle.
Elle se trouvait actuellement dans sa suite privée à la maison bleue, toutefois, pas née de la dernière pluie, elle savait pertinemment que les murs ici avaient des oreilles plutôt attentives… Il valait mieux se contenir même si une partie d'elle brûlait d'exploser.
 
L’élémentaire rentrait tout juste de l’auberge dans laquelle Avril, sa jeune demi-sœur, était cachée depuis son exfiltration de Shoumei. Si la magistrate était restée extrêmement discrète sur la question, certaines langues avaient tendance à se délier un peu trop facilement… Les informations pouvaient malheureusement tomber entre de mauvaises mains, et ça n’avait pas manqué.
 
Alleria aurait d’ailleurs donné bien cher pour débusquer le traître dans le réseau et elle comptait bien mener sa petite enquête.
 
Et c’est ainsi qu’un type, un simple messager très certainement, avait osé approcher Avril pour lui remettre en mains propres un message à destination de la magistrate. Les menaces écrites sur cette maudite feuille étaient suffisamment alambiquées pour que la cadette ne comprenne complètement pas de quoi il retourne, mais le message était parfaitement clair pour l’aînée.
 
La lettre était signée d’un pseudonyme « Blackhand ». Certainement un criminel de Liberty… Il y en avait tellement ces derniers temps. Ils pullulaient partout où il y avait de l’argent à se faire, et la grande déesse lunaire sait à quel point l’arrivée des Goldheart au pouvoir a favorisé le capitalisme.
 
En tout cas, qui que fut ce sale type, il semblait fort bien au courant de l’importance qu’Alleria accordait à la sécurité de sa demi-sœur, et le bougre n’avait pas hésité à appuyer sur ce talon d’Achille pour tenter de la faire chanter.
 
L’accord était simple : la magistrate devait falsifier un dossier compromettant pour leur petit business, sans quoi ils menaçaient de s’en prendre à Avril d’une façon ou d’une autre.
 
En remettant une lettre entre les mains de l’adolescente innocente, le dénommé Blackhand avait clairement fait comprendre qu’il savait très exactement où trouver cette dernière et cet affront avait plongé la magistrate dans une colère noire.
 
Néanmoins, ce type manquait sérieusement d’expérience et ne semblait pas vraiment connaître le caractère du poisson qu’il venait de ferrer, et qui n’allait certainement pas courber l’échine pour si peu. Alleria en ferait son affaire, personnellement… Elle avait aussi son petit réseau de connaissances et comptait bien régler ses comptes elle-même, à sa manière. Elle ferait passer un message fort : limpide comme de l'eau de roche.
 
***

Rues de Liberty, début de soirée

 « T’as de la chance que j’t’en doive une. Franchement j’aime pas me mouiller dans ce genre de bail. »
« Avec l’âge t’es devenu un pauvre froussard Tedd… Heureusement que t’es toujours à peu près réglo, sinon je crois que je ne pourrais vraiment plus te blairer. »
« Tu causes, mais les années ne te rendent pas plus aimable. Tu fais la maline, mais si t’étais humaine tu ne serais qu’une vieille grincheuse rabougrie. » Il grommela dans sa barbe.
 
Couvert de lourds manteaux à capuche, le duo évoluait dans des rues peu fréquentées de la capitale. En plus de son large capuchon, Alleria portait un masque en forme de tête de loup stylisée qui couvrait l’ensemble de son visage. Pour ce qu’elle comptait faire… Il fallait absolument le faire dans l’ombre.
 
L’élémentaire d’orage connaissait Tedd depuis l’adolescence de ce dernier, et il approchait aujourd’hui de la soixantaine. Un bel âge pour un humain : elle le côtoyait donc depuis maintenant une quarantaine d’année : c’était un informateur précieux, qui ne baignait pas toujours pleinement dans la légalité, mais qui aidait à mettre la main sur quelques crapules nuisibles à la population.
 
Jusqu’à présent, il n’avait pas trahi la confiance de la magistrate, bien que cette dernière restât méfiante avec tout le monde.
 
« Tu es sûr que le type que tu me recommandes fera l’affaire ? » Demanda la jeune femme, perplexe, tandis qu’ils approchaient résolument du lieu du rendez-vous.
« Celui-là est fiable tant qu’il est payé. Et il sera payé d’avance. »
« Un ami à toi ? Je préfère te prévenir : les choses risquent de mal tourner… J’espère que tu n’y tiens pas trop, il pourrait ne pas revenir en un seul morceau... »
 
L’autre lui lançant un regard indéchiffrable avant de reprendre la parole :

« Pas un ami nan, juste un type qui fera l’affaire. » Il baissa la voix. « D’après mes informations, Blackhand apprécie beaucoup l’art de notre allié, et il l’invite régulièrement à pousser la chansonnette. Tu n’auras qu’à te faire passer pour une assistante pour pouvoir le coincer entre quatre yeux. »

Alleria arqua un sourcil que son interlocuteur ne pouvait voir et se tourna vers lui.

« Un troubadour ? Sérieusement ? »
« Ouais, un troubadour. Et alors ? » L’autre se renfrogna. « C’est à prendre ou à laisser ma grande, et si t’es pas contente c’est dommage pour toi, mais c’est fichtrement pareil. Je n’ai rien de mieux à te proposer Alleria. Ce type est vraiment ton ticket d’entrée pour régler tes comptes. »
« C’est bon, j’ai compris. Baisse d’un ton. Je ne suis pas masquée pour rien Tedd… »
« Hmf… Passons. On est bientôt arrivés. »
 
Le duo s’arrêta en silence dans une ruelle déserte, investie par des ténèbres que l’éclairage public peinait à chasser. Alleria plissa les yeux pour tenter d’y voir plus clair, y avait-il réellement une forme qui se mouvait un peu plus loin ? C’était difficile à dire. Tedd semblait pourtant bien sûr de son coup.
 
« Excusez le léger retard. » Commença-t-il calmement, farfouillant dans ses poches pour en sortir une bourse pleine d’or, qu’Alleria lui avait préalablement confiée. « On vous amène la prime, comme prévu. A votre charge de remplir votre part du marché. » Il se tourna vers la magistrate masquée. « Ce brave homme sait que d’odieuses crapules s’en prennent à une gamine et que t’es là pour redresser la barre. Mais il te faut pour cela arriver jusque ta cible. » Tedd reporta son attention vers l’ombre, toujours à moitié dissimulée dans les ténèbres. « Vous étiez partant pour cette mission, réitérez-vous votre engagement d’amener ma cliente devant le dénommé « Blackhand » ? Mon garçon. Quand je vous aurai remis cette bourse entre les mains, il sera trop tard pour faire marche arrière. » Il tendit ladite bourse dans sa direction, la mine résolue.
 
Immobile comme un prédateur, Alleria observait attentivement la scène, et le nouvel interlocuteur. Le jaugeant derrière les fentes de son masque lupin. Son pseudonyme était déjà trouvé, elle se présenterait sous le nom de Lightning.
Anonymous
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Sylas peinait de plus en plus à retenir son excitation, il s'était présenter au lieu de rendez-vous une heure à l'avance, il attendait seul dans la ruelle sombre, appuyer sur un mur, à l'opposer d'un leurre qu'il avait préparer avant de se poster. C'était juste au cas où il s'agirait d'une ruse pour se débarrasser de lui. La tête légèrement lever, les yeux rivés sur le ciel s'assombrissant de plus, il remarquait un nimbus lui indiquant une possible pluie dans la soirée, alors qu'il se mettait à trier ses pensées, les bras croisés dans l'obscurité.

« - Ça faisait quelques temps que Tedd ne m'avait pas contacter...surtout pour une simple mission de guide...enfin... de toute façon qu'il me paye ou non il est hors de question de laisser Blackhand pénard alors qu'il menace une gamine innocente...qui sait, mon employeur pourra peut être gonfler ma réputation si je lui montre un spectacle suffisamment renversant. C'était pas prévu pour aujourd'hui mais tuer quelques vermisseaux ne fera jamais de mal... »

Il se repris en train de glousser puis réajustait sa position lorsqu'il entendis l'arriver de ses clients.
Le sourire jusqu'au oreilles, il ne s'attarda pas sur Tedd, surtout avec le peu d'attention qu'il avait encore porter à son apparence, c'est vrai quoi, il aurait pu faire un effort pour le rencontrer, surtout après leurs contacts précédents. Mais non, il observais les moindre détails de la figure masquer derrière l'homme qui s’adressait sûrement à lui, quoique tourner dans la mauvaise direction, se retenant de glousser, il bloquais parfois sa respiration momentanément lorsque la figure au masque lupin semblait presque le fixer. Il attendais patiemment la fin du discours de Tedd pour se présenter en bonne et due forme à ses interlocuteurs.

« Vous étiez partant pour cette mission, réitérez-vous votre engagement d’amener ma cliente devant le dénommé « Blackhand » ? Mon garçon. Quand je vous aurai remis cette bourse entre les mains, il sera trop tard pour faire marche arrière. »

Prenant appuie de son pied contre le mur il sortait de l'ombre de la ruelle au moment où son leurre tombait au sol, imitant un homme qui s'écroulerait, mais dans un bruit sourd, éparpillant du bois et de la jute sur le pavé froid, ses yeux écarlates scintillant dans la nuit avec ses cheveux bleu lavande sombres, dessinant a peine les traits de son visage avant que ce dernier ne disparaisse sous son masque de bois et sa capuche. Il s'avançait vers Tedd avant de saisir la bourse d'or de la main du vieil homme, faisant sursauter celui-ci qui manquait de peu de gémir de surprise, puis secouait légèrement la bourse dans sa main, pour en compter les pièces.
Finalement satisfait il se tournait directement face à l'étranger masquer, la tête légèrement penchée sur le côté, avant de prendre la parole, coupant Tedd dans ce qu'il assumait allait être une longue complaite.

« Le retard est excuser, par contre je ne pensais pas que tu serais du genre à t’inquiéter au point de me proposer une voie de secours Tedd, ça me réchaufferait presque le cœur. » Dit-il en posant une main sur son torse,l'autre main rangeant la bourse d'or, une fausse émotion perceptible dans sa voix. « Et pourtant... tu sais très bien que je peut faire du sale boulot pour moins que ça... »
« Ce n'est pas moi qui as fixer le prix sur celle là, ça pourrait mal paraître si on ne parlait pas d'une gamine innocente. Je peut compter sur toi alors. » Sylas présente une révérence des plus respectueuses, digne d'un noble, avant de se présenter dument. « Enchanter madame, monsieur, je suis Sylas, musicien, chanteur, danseur, mercenaire, votre guide pour la nuit. Si c'est Blackhand que vous rechercher je vais vous amener à lui incessamment sous peu...juste une seconde je vous prie. »  Jusque là fixer sur la figure masquer, il se détourne et se colle presque au dos de Tedd, commençant lentement à corriger sa coiffure. « Enfin regarde moi ça ! Ça te tuerait de prendre soin de toi cinq minutes tout les jours... » Après quelques secondes de presque luttes contre le vieil homme, il se retire de ses arrières lorsque celui-ci manque de le frapper au visage, riant légèrement derrière son masque, les mains lever. « Mais bas les pattes mon gars ! Tu connais pas le principe de l'espace personnel ?! » S'empourprant de rage du visage.
« Ouh là là mais quel grincheux celui là... je t'écrirais une chanson en guise d'excuse d'accord ? Par contre tu devras venir à mon spectacle hein ? Hein? » Tedd soupire et commence à se retirer avant d'ajouter en direction de Sylas. « Ne fait pas d'erreur sur ce boulot mon garçon, sincèrement, tu risquerais de le regretter fortement. » Avant de disparaître dans la nuit, laissant le musicien et son employeur seul dans la ruelle.

Sylas s'approche alors pour la première fois de la figure, mais cette dernière reste si méfiante qu'il préfère se renfrogner avant de se tourner dos à elle et de commencer une démarche lente et détendue en direction du fond de la ruelle. Sifflotant un air jovial avant de prendre la parole. « Si méfiante... Aller, allons-y, on as un tas de fumier à pelleter. Oh d'ailleurs si vous avez des questions, n'hésitez pas, j'ai déjà préparer un plan sur place mais qui sait, si vous préférez y allez et tout casser... du moment que l'on fait ça avec élégance... »
Dit-il avant de guider son employeur au travers de différentes ruelles, en direction de la planque de Blackhand. « Dites rassurez moi, vous savez chanter ? Danser ? Jouer d'un instrument ? Taper des pieds ou des mains en rythme peut être ?  Parce que sinon on risque de devoir frapper un peu plus tôt que prévu... » Ajoute t-il ensuite pendant son guidage, jetant plusieurs coup d’œil derrière son épaule pour glaner un maximum d'informations sur son suiveur, sa façon de marcher assurer mais élégante et douce, sa corpulence fine et ses formes particulière, malgré son épais manteaux, sûrement une femme concluait-il alors que la pluie montrait le bout de son nez. La température tomba en flèche alors qu'on approchait à peine la moitié de la soirée.

La visite privée qu'il s'apprêtait à donner allait sûrement être mouvementé pensait-il alors avant de s'arrêter au coin d'une ruelle, virevoltant face à la femme masquer, épaule contre le mur.

« Encore une rue et nous y sommes, j'ai prévu de nous faire entrer sous couvert d'un de mes spectacles, est-ce que vous êtes prêt ? »
Anonymous
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L’étrange silhouette qui se tenait dans les ombres n’était finalement qu’un leurre, ceci expliquait donc la sensation bizarre qu’avait la magistrate en l’observant. Leur véritable interlocuteur sortit bien vite du couvert des ténèbres pour se présenter à eux.
 
Le mercenaire qu’avait dégoté Tedd était masqué, lui aussi. Alleria le détailla en silence tandis qu’il se présentait.
 
* Si Blackhand est sensé le connaître… Pourquoi ce masque ? * Songeait-elle pensivement en l’écoutant, observant ces étranges iris écarlates qui luisaient derrière le masque de bois. * Un costume de scène peut-être… *
 
Tedd se chargea fort bien de mener la conversation, permettant à sa vieille amie d’observer le mercenaire et de s’en faire une première idée. Ses traits étaient savamment cachés sous son manteau et son masque, du coup il était relativement difficile de se faire une idée précise de son identité : sa carrure, son âge, son aspect.
 
Il y avait néanmoins quelque chose de mélodieux et chantant dans sa voix. Une sorte de nonchalance teintée d’une espèce de malice éduquée presque joviale. Toujours muette, Alleria pencha silencieusement la tête en avant pour saluer sobrement sa révérence, le laissant poursuivre avec Tedd.
 
Sylas… Un artiste polyvalent de ses propres dires.
Sylas… Ce nom lui était familier… Mais la magistrate était très prise par ses fonctions et ne s’intéressait finalement qu’assez peu à l’art.
 
Alors comment ce nom pouvait-il résonner de la sorte dans son esprit ? En y repensant… Avril lui avait peut-être parlé d’un artiste qui faisait fureur en ce moment. Oui, elle en était maintenant sûre, sa cadette lui avait rabâché les oreilles avec un type portant ce nom.
 
Fin de l’échange, un hochement de tête échangé avec Tedd et l’affaire était entendue.
 
Le vieil homme disparut dans la nuit sans demander son reste, laissant les deux nouveaux compères dans l’ombre de cette rue qui ne vivait que par leur présence. Sylas sembla vouloir s’approcher d’elle, mais il se ravisa rapidement et présenta imprudemment son dos à la militaire avant de se mettre en marche : ouvrant la voie vers leur destination.
 
Il parla, évoquant vaguement un plan d’action, posant quelques questions. Alleria l’écouta en silence, considérant tranquillement chacun de ses mots avant de prendre pour la première fois la parole en sa présence :
 
 « Avec le temps, on finit par se méfier de tout et de tout le monde, Sylas. Mais ce n’est peut-être pas à vous que je vais l’apprendre. » Fit-elle d’une voix posée, avant d’évoquer placidement le contexte de leur rencontre. « Vous n’auriez pas pris de telles précautions sur le lieu de notre rendez-vous dans le cas contraire. Mais vous avez bien raison. Concernant le plan… »
 
Elle se mura quelques instants dans un silence pensif, suivant toujours son guide de cette nuit :
 
« Si vous êtes en mesure de me fournir une flûte, ou un instrument à vent similaire, je devrais être capable de jouer quelques notes pour vous accompagner si on ne s’éternise pas trop... Rien d’extraordinaire, entendons-nous bien, une simple expérience du désert du Reike. Cela avait un bon effet sur les serpents, j’imagine qu’il en sera de même pour cette maudite engeance. »
 
Le duo s’avança dans la nuit : les températures étaient vraiment fraîches, et les errants des rues plutôt rares. L’artiste Sylas s’arrêta finalement et Alleria observa impassiblement les pupilles rouges qui brillaient dans l’obscurité, résolument tournées vers sa personne.
Quel drôle de personnage, elle ne savait pas quoi en penser.
 
« Encore une rue et nous y sommes, j'ai prévu de nous faire entrer sous couvert d'un de mes spectacles, est-ce que vous êtes prêt ? »
 
« Encore une chose, Sylas. Je ne sais pas vraiment quel genre de spectacle vous offrez à Blackhand, devant quel public et dans quelles conditions. » Avec une espèce d’impassibilité, elle regarda son interlocuteur droit dans les yeux, à travers leur masque respectif. « Pour ce que je compte faire, sachez qu’il faut absolument que nous trouvions un moyen de le séparer de ses hommes de mains. Comment comptez-vous vous y prendre ? Je ne connais rien du personnage. Est-il méfiant ? A-t-il un vice ? Quelque chose qui l’amènerait à congédier ses hommes ? »
 
La magistrate détestait être à ce point démunie d’information sur sa cible pour une mission pouvant vite être délicate. Vraiment, elle ne savait rien de lui, n’avait qu’une vague idée de ce à quoi il ressemblait et ignorait complètement ce qu’il pouvait savoir à son sujet.
D’ailleurs, savait-il seulement à quoi elle ressemblait ?
 
Blackhand avait-il un faible pour les femmes ? Les hommes ? Les jeux ? Les paris ? Les spectacles privés ? Pour le coup, c’était plutôt à son associé de lui répondre, mais elle préférait obtenir ce genre d’information avant de se jeter dans la gueule du loup.
 
« Je ne sais pas s’il s’attend à ce que je vienne lui faire une petite visite. J’ignore même s’il sait à quoi je ressemble. Nous nous apprêtons peut-être à entrer dans un nid de guêpes. »
 
Elle se renfrogna quelque peu elle répugnait certaines perspectives mais était prête à se faire violence pour parvenir à ses fins et infliger à cette ordure une correction qui lui passerait l’envie de s’en prendre à Avril.
 
« Ah… Aussi, vous pouvez m’appeler Lightning. J’imagine qu’il sera plus simple de cette façon de nous présenter. » Ajouta-t-elle, ponctuant cette déclaration d’un bref hochement de tête. « Je vous écoute. »
Anonymous
Invité
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Le musicien masque tapote son épaule, les bras croisés, buvant les paroles de son employeuse.

« Pour ce que je compte faire, sachez qu’il faut absolument que nous trouvions un moyen de le séparer de ses hommes de mains. Comment comptez-vous vous y prendre ? Je ne connais rien du personnage. Est-il méfiant ? A-t-il un vice ? Quelque chose qui l’amènerait à congédier ses hommes ? »

Toujours appuyer, épaule contre le mur, directement face à cette mystérieuse Lightning, Sylas siffle par surprise et avec un respect exagérer aux dires de la femme devant lui, dont la voix si douce et mesurer le surprend aux premiers abords, le faisant légèrement écarquillés des yeux.

Il glousse ensuite dans son masque avant de dégainer une dague et d'avancer droit vers et en fixant la demoiselle masqué, puis de passer juste à coter d'elle en frôlant son flanc, s'approchant d'une caisse en bois traînant dans la rue. D'un coup de pied rapide et précis il brise cette dernière et récupère un morceau de la taille d'un bras, qu'il commence rapidement à tailler pour lui donner vaguement la forme polie d'un instrument qui n'existerait pas encore, tout en prenant la parole pour répondre au interrogations de son interlocutrice.

« Lightning...charmeuse de serpents du Reike hein ? Ha ha... quel ironie...cela tombe bien vous risquerez d'avoir besoin de charmer son petit serpent oui... » Pendant qu'il se concentre sur son travail il jette sa flûte traversière en direction de Lightning. « Utiliser la mienne pour ce soir, et je tiens à la récupérer hein ? » Il installe par la suite des cordes sur sa création puis prend légèrement le temps de l'accorder, l'instrument produisant des sons semblables à un luth mais plus grave et plus retentissants.

Quelques secondes passent avant qu'il se retourne enfin vers la demoiselle au masque lupin, satisfait de son outil du soir. Il croise les bras et appuie son dos contre un mur, tout en tapotant les lèvres de son masque doucement, du bout de l'index. « Habituellement Blackhand me fait venir et me paye pour divertir ses hommes pendant la soirée quand ils se regroupent, les nombres changent souvent mais prévoyez facilement une douzaine d'hommes, armés, mais très sûrement imbibés d'alcool. »

Il marque une pause dans son discours et observe d'un regard perçant l'âme Lightning. Avant de retirer son masque en riant innocemment. « Vous savez, ce masque n'est en fait qu'un gimmick, un petit plus pour donner du panache à certaines de mes...représentations je dirait ? Mais je sens que le votre est bien plus que ça... n'est ce pas ? » Malgré la distance qui les sépare, Sylas tend un bras vers la femme, comme pour lui arracher son masque de là où il se trouve. « Fascinant en effet... »

Alors qu'un malaise s'installe dans la ruelle, le musicien ne peut se retenir de rire avant de reprendre sa position initiale au coin de la rue.

« Je préfère vous prévenir d'avance Dame Lightning, vous n'irez pas loin dans le bâtiments avec ce masque, ou alors il faudra être très...TRÈS convaincante avec Blackhand si vous voulez vous retrouver seule avec lui avec cet accoutrement. Cet idiot n'a qu'un seul vice, être un tas de fumier misogyne pervers rustre sans scrupule corrompue jusqu'à la moelle. Et la seule raison pour laquelle je ne l'ai pas encore tuer c'est parce qu'il me payait sans me poser de problèmes et sans me froisser. » Ajoute t-il avant de s'avancer dans la dernière rue qui les séparent de leurs objectifs.

Regardant au dessus de son épaule la dame derrière lui, il lui envoie un sourire chaleureux et emplis d'une compassion qui n'avait même pas lieu d'être avant de retirer sa capuche, laissant son visage et sa chevelure s'imbiber doucement d'eau. Il passe son doit rapidement sur le sol, récurant un peu de boue du bout du doigt, puis se maquille rapidement des cernes profond pour ensuite se salir le visage et les cheveux. Son expression faciale complètement changé, il était concentré, il était préparé, il était entré dans son rôle.

« Arrangez-vous pour séduire Blackhand, il vous emmènera de lui même en tête à tête sans méfiance vu que vous arriverez avec moi. Et ne vous en faites pas pour ses hommes, je suis LA distraction. »

Dans cette ruelle, qui jusque là remplis d'ombre, Sylas progresse vers un bâtiment à trois étage illuminer par la lumière de plusieurs lanternes, torches, et bougies. L'abri est bruyant, mouvementé, et comme s'en rappelait le musicien à son dernier passage. Approchant la porte d'entré, il s'arrête devant le garde qui le salut d'un grand sourire malsain, dont il manque quelques dents.

« Ooh Sylas, le patron te fait encore venir ce soir ? Tu va nous chanter des berceuses c'est ça ? Regarde toi ha ! La rue commence à paraître sur ton attirail monsieur le barde qui sors des égouts ! » Le garde pose son poing violemment sur le torse du musicien pour le bloquer, puis lui crache sa salive noircis par la crasse au visage. Faisant semblant d'être gêner, Sylas se retire le crachat avant de répondre.
« Laisse moi juste faire mon boulots Enri s'il te plaît, j'ai eu une longue journée et j'ai tout aussi envie de me relaxer que toi ! Viens donc à l’intérieur plus tard que je t'offre un verre hein ? De plus, si tu m'empêche de faire mon job, c'est le grand méchant loup à qui tu aura à faire ha ha! » Il pose la main sur l'épaule puis tourne la tête vers Lightning avant d'ajouter. « En plus ce soir Black à payer plus pour que je lui apporte un spectacle un peu plus...stimulant si tu vois ce je veux dire... » Le sourire malsain du garde s’élargit en écoutant le barde, il scrute de haut en bas la femme puis se décale pour les laisser rentrer. « Très bien allez-y, on réglera ça à l’intérieur plus tard Sylas »

N'attendant pas de se faire prier, Sylas saisis rapidement mais fermement la main de Lightning puis s'engouffre dans le bâtiment, chuchotant dans son souffle à la femme avant de la lâcher. « Que le spectacle commence... » Avant de sauter sur une table, reversant plusieurs choppe d'alcool, et faisant le tour de la salle bruyante du regard, créant une surprise, suivis d'un silence.

« Allez tout le monde ! On me paye pas pour que vous gueuliez des chansons pour gamines ! Haussez moi ces p'tites voix les filles et tous en cœurs bande d'ivrognes ! » S'exclame t-il en dégainant son instrument improviser puis en entamant une chanson dépravée de mauvais goût, cette dernière galvanisant l'ambiance dans la salle, si tant bien que les ivrognes chantant, dansant et buvant ne prêtait déjà plus attention à Lightning.
Anonymous
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Alleria fut très attentive aux informations délivrées par Sylas : écoutant chacune de ses paroles, étudiant chacune de ses mimiques, l’observant tranquillement tandis qu’il taillait avec un savoir faire certain un morceau de bois pour en faire un instrument.
 
Elle ne bougea pas d’un pouce, même quand il l’effleura : tout ses sens étaient en alerte et elle était prête à user de sa vitesse et de sa magie pour l’affronter s’il se montrait menaçant. Mais il n’en fit rien et ne fit aucun geste hostile de nature à déclencher une réaction défensive de la magistrate.
 
La jeune femme attrapa d’une main l’objet qu’on lança dans sa direction : son regard tomba sur une jolie flute traversière.
 
« Soyez sans crainte. » Elle soupesa l’objet, continuant d’étudier son interlocuteur derrière les gravures de son masque animal. « J’en prendrai soin. »
 
Toujours était-il, Sylas lui délivra quelques informations sur la cible. Comme prévu, la mission ne serait pas aisée, elle prit pensivement son menton dans sa main tandis qu’elle l’écoutait. Une douzaine d’hommes potentiellement enhardis par un taux d’éthanol trop élevé dans le sang… Il valait mieux ne pas attaquer frontalement, mais cela, elle s’y attendait.
 
La militaire soutint sans un mot le regard luisant d’écarlate : cet homme avait une certaine présence qui ne manquerait pas d’intimider de nombreuses âmes. La jeune Athénaïs, son adjointe, ou encore Avril, sa cadette : les deux se laisseraient certainement emprisonner derrière les barreaux de ces pupilles déconcertantes, mais Alleria était faite d’un tout autre bois.
 
Elle resta imperturbable, même quand il leva vers son visage une main qui mimait presque l’intention de la démasquer. Non, certainement, il n’avait pas envie de faire une bêtise pareille. Aussi calme qu’elle paraisse, la magistrate n’était pas le genre de personne avec qui il fallait jouer. Effectivement, ce masque devait pour le moment rester où il se trouvait, et l’artiste sembla ne pas insister.
 
« La réalité qui se trouve derrière n’est pas de celles que vous désirez voir, je vous l’assure. » Fit-elle tranquillement, ses propos se voulaient lourds de sens. « Ce masque ne protège pas simplement mon identité. »
 
Le portrait qu’on lui dressa de Blackhand ne fut pas des plus flatteurs, mais elle n’en fut pas surprise…

Le dossier qu’elle devait falsifier concernait une sombre histoire de traite d’êtres humains et de violences graves à leur encontre. Une femme battue à mort avait été le point de départ d’une enquête qui révélait bien d’autres vices.
Un dossier qui allait peut-être mener le principal accusé au billot, d’où sa tentative désespérée de corrompre un haut placé.

En outre, Alleria fut plutôt surprise d’entendre son complice pour cette nuit parler avec tant de détachements d’intentions meurtrières. Habituellement, dans les milieux de la pègre républicaine et des petits arrangements on évitait d’afficher une hostilité aussi manifeste, mais après tout, il devait bien avoir compris que dans le fond ils étaient dans le même camp.
 
Finalement, l’un des masques tomba, dévoilant aux yeux de Mère Lune un visage manifestement jeune, imberbe, chapoté d’une chevelure sombre aux légers reflets d’améthyste, mouillée par la pluie qui commençait à tomber.

L’impassible visage lupin de bois de l’élémentaire lui permit de cacher à Sylas la légère surprise qui la prit quand il commença à appliquer la « boue » sur son visage du bout des doigts : soulignant son regard.
 
* Mais qu’est-ce qu’il fabrique ? * Se demandait-elle, l’expression de l’homme avait radicalement changé.
 
« Hmf… Le séduire… » Elle soupira, même si elle se doutait bien que c’était l’une des techniques les plus indiquées pour arriver à ses fins. Toutefois cette perspective la dégoutait d’avance. « Très bien. Je me chargerai de cette ordure, je saurai comment m’y prendre, vu le portrait que vous m’en avez fait… Si vous gardez ses hommes occupés je pourrais me charger de faire passer le… Message » Elle marqua une courte pause avant d’ajouter. « Quand je sortirais de cette pièce, je ne saurais que trop vous conseiller de quitter les lieux au plus vite. »
 
Le type qui gardait l’entrée du repaire était l’incarnation même du rustre : ne se privant pas de traiter les nouveaux venus avec le mépris le plus total.
 
Alleria prit sur elle pour éviter à son nez de faire une rencontre fortuite avec ses phalanges tandis qu’il la détaillait de haut en bas après avoir évacué un excédent de salive sur le jeune homme qui n’en demandait pas tant. Elle ne broncha donc pas, se contentant d’hausser sobrement les épaules tandis que son guide en finissait avec l’autre idiot.
 
La jeune femme le suivit docilement droit dans la gueule du loup : le spectacle allait commencer, et Sylas prit le rôle qui lui revenait en tant qu’attraction principale de la soirée. L’élémentaire devait bien l’avouer, cet homme avait l’art et la manière d’attirer l’attention de quiconque se trouvait dans la même pièce que lui.
 
La mission commença donc dans le joyeux remue-ménage initié par un maître en la matière : le bougre était même monté sur une table, renversant sur un tas de poivrots leur consommation. Mais avant même que l’information ne monte jusqu’à leur cerveau imbibé d’éthanol une chanson au verbe manquant d’un peu de… Lyrisme, résonna dans le repaire de Blackhand sous les grognements et approbations gaillardes de l’assemblée.
 
Le pouvoir d’attraction de Sylas était tout bonnement incroyable, et nul ne porta attention à Alleria tandis qu’elle se frayait un chemin, rasant les murs pour éviter de se retrouver dans cette joyeuse mêlée.
 
Elle identifia rapidement le chef de la bande : un type assis dans un fauteuil plus confortable que les autres, en haut d’une courte volée de marches qui lui permettait d’avoir une vision d’ensemble de l’assemblée.
 
« EH ! T’es en retard, le saltimbanque ! » Gueulait-t-il grassement, sa mine semblait satisfaite tandis qu’il observait le spectacle du mercenaire. « J’espère que t’as pas oublié notre petit arrangement ! J’te paie pas pour du vent ! Elle est où ta petite surprise ? »
 
Sa voix fut couverte par la reprise du chant en cours par tous les ivrognes :
« Et on lui pèlera le jonc comme au bailli du limousiiiiiiiin »
 
Toujours couverte de son manteau la magistrate resta quelques instants à l’écart pour l’observer tandis que l’autre balayait l’assemblée du regard, comme s’il recherchait quelqu’un.
 
Il y avait quelques femmes dans le bâtiment, mais aucune ne semblait faire partie de la bande. Elles servaient les soulards et se faisaient alpaguée de manière plutôt vulgaire par ces derniers : un spectacle vraiment désolant… Alleria avant déjà vu des bordels, mais cette taverne avait véritablement quelque chose de crasseux et horripilant.
 
« Qu'on a penduuuuuuuuu... avec ses tripeuuuuuuh ! »
« Excusez-moi... »
« Hm ? »
 
Alleria fut tirée de ses pensées et de ses observations du malfrat par une petite voix féminine, elle baissa les yeux vers une jeune femme à peine sortie de l’adolescence.
 
« J’ai pour consigne de ne pas permettre aux invités de garder leur manteau… Question de sécurité. »
« Ah… Bien sûr. »
 
A contrecœur, elle retira son manteau et le confia à la pauvre servante, qui ne fréquentait probablement pas ce trou à rat pour le plaisir. Elle savait qu’elle ne le retrouverait jamais, mais cela avait peu d’importance, c’était une simple couverture.
La tête à présent à découverte, elle releva les yeux et croisa le regard torve de sa cible.
 
« Et votre masque ? » Demanda la servante tandis qu’Alleria fixa Blackhand droit dans les yeux.
« Ah. » Elle détacha son attention du sale type et sourit avec une bienveillance attristée derrière les traits lupins. « C’est un costume de scène, ne vous en faites pas, ça fait partie du spectacle. Merci de m’avoir débarrassée. »

« Où sont les poulardes ?! J’ai faim ! » Gueula un poivrot quelque part dans la taverne.
 
Blackhand semblait l’avoir remarquée et lui faisait signe d’approcher : la magistrate masquée se défit donc de la jeune serveuse avant de louvoyer calmement vers l’homme, le jaugeant du regard. Elle s’arrêta devant lui, la flûte traversière confiée par Sylas toujours dans sa main.
Son interlocuteur, un peu comme le garde à l’entrée, la détailla de haut en bas comme s’il s’agissait d’un morceau de viande :
 
« Alors c’est toi qui me serviras de dessert ? J’espère que j’en aurai pour mon argent. » Il attrapa sa main et la tira sans management vers lui. « Je les préfère plus jeunes… Mais tu feras peut-être l’affaire. »
« J’ai une certaine expérience, voyez-vous. » Répondit-elle se penchant vers lui pour lui faire un clin d’œil à travers le masque. « De celles qu’une débutante ne pourrait avoir. »
« Tu m’en diras tant… Et tu comptes garder ce masque longtemps ? »
« N’est-il pas plus excitant de garder une petite part de mystère ? Ce masque, vous finirez bien par le faire tomber. »
« Une jolie brebis se déguise en louve pour satisfaire le prédateur. Hm ? »
*C’est ça ouais… Compte là-dessus, imbécile. *
 
Alleria eut un petit rire faux pour continuer de jouer son petit numéro. Comme il se méprenait… Il découvrirait bien assez tôt qui serait le loup et qui serait l’agneau dans cette histoire.
 
Il eut une espèce de grognement écœurant de satisfaction et tapota sa main sur sa propre cuisse pour inviter de manière fort grossière la militaire à s’assoir sur sa jambe :
 
« C’est ce que nous allons voir… Allez, pose ton séant là et joue-moi un petit air. »
 
De manière totalement détachée, ne perdant pas un seul instant son objectif de vue, Alleria s’exécuta placidement, tâchant néanmoins de feindre une sorte de réserve : cela séduisait quelques hommes, et surtout ceux qui aimaient se sentir intimidants. La roue tournerait bien assez vite.
 
« Joue. » Répéta-t-il, effleurant son dos et écartant quelques mèches qui couvraient la nuque de l’élémentaire.
 
La jeune femme porta l’instrument à ses lèvres et commença mécaniquement une mélodie, en grande partie couverte par le vacarme ambiant, mais que Blackhand pouvait apprécier.
Elle sentit le dégout enfler en elle quand elle sentit les mains du scélérat se poser grassement sur ses hanches mais elle ne pouvait pas le remettre à sa place devant tant de personnes, et cela compromettrait le plan de se retrouver seule avec.
 
Elle feignit donc quelques frissonnements pour l’aguicher tandis qu’elle continuait de jouer de sa flûte traversière, les mains de l’homme se firent rapidement baladeuses : il osa même remonter à sa gorge pour faire mine d’ouvrir d’avantage son col sans pour autant aller trop loin. Suffisamment toutefois pour son propre plaisir.
Il ria doucement, ça l’amusait en plus, l’enfoiré, il semblait vouloir la mettre mal à l’aise pour assurer l’ascendant sur elle.
 
* Oh toi, profites bien, tu ne perds rien pour attendre… * Alleria commençait déjà à perdre patience devant l’entrain de Blackhand.
 
« Quand vous serez prêt. » Murmura-t-elle doucement, se tournant vers lui. « Ne voudrez-vous pas un spectacle plus… Privé ? »
 
Une chaise vola dans la pièce soudainement dans la pièce, l’ambiance devenait un peu électrique :
« TU T’FOUS D’MA GUEULE BILLY ?! » Vociféra une voix trop déformée pour être lucide.
« Mais r’garde toi ! T’es une foutue crevette qui s’prend pour un putain de homard Bobby ! »
« On va laisser le saltimbanque trouver de quoi nous départager, oé oé…. »
« Eh ! L’barde des égouts ! Qui de nous deux est l’plus balaise ?! Dis-lui à ce paillasson de mes deux qu’il ne fait pas l’poids ! »
« C’est moi qui vais m’essuyer les pieds sur ta vieille gueule la jouvencelle ! T’vas voir ! »
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A la limite du mal de crâne à cause du conflit interne dans son esprit, Sylas déteste la musique qu'il doit jouer mais adore le panache de sa foule, il se reprend pour se concentrer sur la mission lorsqu'une chaise s'envole en traversant la pièce, elle aurait presque pu le toucher si il ne l'évitait pas avec nonchalance durant son numéro.

« TU T’FOUS D’MA GUEULE BILLY ?! » Une bagarre qui était sur le point d'éclater se faisait entendre dans la pièce.
« Mais r’garde toi ! T’es une foutue crevette qui s’prend pour un putain de homard Bobby ! »
« On va laisser le saltimbanque trouver de quoi nous départager, oé oé…. »
« Eh ! L’barde des égouts ! Qui de nous deux est l’plus balaise ?! Dis-lui à ce paillasson de mes deux qu’il ne fait pas l’poids ! »
« C’est moi qui vais m’essuyer les pieds sur ta vieille gueule la jouvencelle ! T’vas voir ! »

Cachant un soupire dans ses mouvements, Sylas s'approche des deux hommes se hurlant dessus en marchant de table en table comme s'il marchait saoul dans la rue, jetant de rapide coup d’œil vers Lightning pour garder un maximum d'informations sur la situation de sa partenaire actuelle. Arrivant finalement à quelques pas des deux ivrognes, le musicien s’accroupit à leurs hauteurs en se tapotant la lèvres, faignant l'air d'être intoxiquer également lui même.

« J'ai une idée... bandes d’huîtres... affrontez vous dans un... un duel de beuverie pour...pour savoir qui est le vrai bonhomme ici ! Et le gagnant, remporte une nuit torride avec cette fille ! » Finit-il en se redressant pour pointer du doigt une pauvre serveuse qui commençait déjà à trembler des jambes après cette idée.
« Et comme ça je vous évite tout les deux de vous faire déglinguer par le patron pour avoir pété des meubles hein ?! » Les deux hommes se fixe, puis regarde la pauvre enfant tour à tour, finissant finalement par se mettre d'accord.
« Ouai !! 'L'as raison ce con ! Comme ça j'profite de l'occasion pour t'botter le cul et m'défouler aussi c'te nuit ! »
« Ha ha ha, l'salaud ! J'allais dire pareil ! »
Alors que des boissons sont apporter en quantité pour répondre au défi, les deux hommes entame leurs joute sous les yeux de la foule, pendant que Sylas reprend sa chanson grivoise, se décidant de mettre en place son plan personnel.

Après quelques secondes pour tester l'attention de la salle, vérifiant chaque angle et chaque paire d'yeux présents avec lui, il se lance dans ses préparatifs, un sourire malsain se dessinant sur son visage.

D'abord, il attire l'attention de la femme qu'il à vu récupérer le manteau de Lightning en lui faisant un léger signe de tête de s'approcher après avoir capter son attention par une note très subtilement plus aiguë que les autres, la sortant de sa monotonie. Cette dernière approchant avec méfiance de Sylas, pour finalement le laisser se pencher près de son oreille discrètement.

« Quel est votre nom mademoiselle ? » La jeune femme sursaute presque de surprise à la douceur que lui envoie l'artiste. « S...Sally monsieur...mais je ne pense pas que je devrais vous déranger.... » « Excuse moi pour ton amie Sally, je te promet qu'il ne lui arrivera rien ce soir. Prend cet argent et empare toi de plusieurs tonneau d'alcool avec d'autres filles, et dispose les discrètement dans le bâtiments sur les points indiquer sur le papier, s'il te plaît, merci d'avance douce Sally. » Lui susurre t-il tendrement le musicien tout en lui glissant un papier d'instructions et une dizaine de pièces d'or dans les mains, faisant s'écarquiller les yeux de la jeune fille, qui part s'exécuter rapidement et discrètement, rougeoyante d’embarras.

Surveillant alors celle-ci du coin du regard pendant les minutes qui suivent, il souris quand elle semble suivre ses directions, puis se lance dans d'autres préparatifs alors qu'il entame une nouvelle chanson.

Attirant l'attention d'une seconde demoiselle, une serveuse cette fois, il se penche vers elle et lui dépose quelques pièces d'or dans les mains également avant de lui donner des instructions, ces dernières prononcées et données comme si il la courtisait.
« J'ai besoin de toi... quel est ton nom petit ange ? »
« Je...je m'appelle Neï...monsieur » Répondit elle timidement. Sylas lui souris chaleureusement avant d'ajouter. « Neï, il faut que toi et tes amis renversiez le plus d'alcool possible en servant ces hommes s'il te plaît, je veut que le plancher entier sois imbiber d'alcool. Merci d'avance ma douce... »
Rougissant dans le jeu de l'acteur, la jeune demoiselle se passe des cheveux derrière l'oreille puis hoche la tête timidement avant de partir s'adonner à sa tache. « Je ferais mon maximum messire... »

Sylas cache sa bouche quelques instants, craignant que quelqu'un aperçoivent son sourire dément suite au déroulement sans accroc jusque là de son plan. Du moins jusqu'à ce qu'une fille sois renverser par un des ivrognes, ce dernier se mettant ensuite à hurler sur la jeune femme sanglotante qui s'excusait à plusieurs reprise.

« Mais r'garde où tu vas gamine bon sang ! Bordel t'as tout renverser...va m'chercher une aut' choppe de suite ! »
« Oui monsieur, pardon monsieur, tout de suite... »
La fille se relève avec peine avant d’obéir, Sylas remarque qu'elle s'est blesser dans sa chute et se mord la lèvre jusqu'au sang sous la rage qu'il parviens à peine à retenir. Claquant de la langue, il prend note de la scène et verrouille l'homme dans son esprit, enregistrant tout les détails physiques de l'homme pour le retrouver rapidement dans la foule plus tard, tout en se parlant tout bas à lui même. « Toi ce soir tu meurt fumier... »

Alors que les minutes passent, les duels de beuverie se prolonge et changent parfois de concurrents, Sylas finis sa dernière préparation. Il se penche vers la première demoiselle qu'il as payé, cette dernière revenant vers lui à la fin de ses ordres, puis lui chuchote avec compassion. « Écoute moi très attentivement Sally. Quand j'enfilerais mon masque plus tard dans la soirée, vous sortez tous en courant du bâtiment. C'est bien clair ? Vous rentrez chez vous et vous ne revenez jamais ici d'accord ? » Haussant à peine la voix mais faisant ressortir une once d’agressivité, il finis. « Préviens toutes les filles, et vous vous tenez prêtes au moindre moment...hoche la tête si tu as compris ! »
Cette dernière s'était figer par la révélation des intentions de l'homme, elle hoche lentement la tête avant de rejoindre les autres femmes, ne pouvant retenir des larmes accompagner d'un sourire soulager.

Finalement prêt pour la fin du spectacle, Sylas cherche sa partenaire Lightning du regard mais ne la trouve plus, sûrement finalement en tête à tête avec Blackhand. Il se frotte rapidement le menton avant de commencer une nouvelle chansons, comme un geste qui montrerait une présence de stress chez l'artiste. « Je vous souhaite bon courage Dame Lightning... »
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L’alcool semblait produire quelques effets sur l’assemblée : les pochards commençaient à ne plus tenir en place et l’agitation était bien présente dans le repaire de Blackhand. Ce dernier cependant ne semblait pas particulièrement indisposé par le remue-ménage : comme si tout ceci s’inscrivait dans une drôle de routine.
 
Alleria lui avait déjà proposé de s’isoler, lui faisant miroiter quelques plaisirs simples. A son grand regret, il ne mordit pas immédiatement à l’hameçon et profita de la situation quelques minutes de plus avant de finalement entrer dans le jeu de la magistrate.
 
« J’ignore si ton impatience me procure plus de plaisir ou de peine. »
« A vous voir, il est des pulsions difficilement refreinables, très cher. »
« A te voir, petite louve, j’imaginais que ton sens de la dignité serait tout autre. N’as-tu aucun amour propre ? »
« Oh… Vous avez assurément beaucoup à m’apprendre sur la dignité… »
 
Le vrai sens de ses paroles était acide, déguisé derrière une voix suave destinée à précipiter la de cet homme.
 
« Monte à l’étage. » Une espèce de sourire carnassier étira ses lèvres en un rictus malsain. « Passes devant. »
 
Première petite victoire, Alleria se redressa avec une lenteur calculée, quittant les genoux de sa cible et profita de quelques fugaces instants pour chercher Sylas du regard. Au moment où elle le trouva, il semblait penché vers l’une des serveuses.
 
* Sylas… Qu’est-ce que tu fabriques… * Se demandait-elle, plissant les yeux et espérant qu’il n’importune pas ces pauvres femmes qui étaient pour la plupart ici bien contre leur gré.
 
Blackhand la bouscula fort peu civilement pour l’inviter à avancer, et elle se retint de justesse de lui envoyer une réplique bien sentie, peut-être accompagné d’un coup dans les parties, mais elle n’en fit rien. Il allait payer tout ceci au centuple.
 
« Avance. »
 
Elle s’exécuta donc et ils gravirent tous deux la volée de marches qui menait vers l’étage supérieur. En haut, un long couloir, devant mener vers diverses chambres de l’auberge : le parquet était grinçant, et certains bruits laissaient penser que certains étaient déjà fort affairés. Des clients ? Très calme, Alleria lança un coup d’œil par-dessus son épaule, attendant les instructions du malfrat sur la direction à prendre.
 
« Au fond à droite. »


Elle acquiesça placidement et se remit en marche, ne laissant pas l’occasion à Blackhand de la pousser comme il semblait affectionner le faire. Nul besoin de se retourner il faisait bien sentir qu’il la talonnait et elle ne sentit aucune méfiance émaner de cet imbécile.

 
***

 
Ils entrèrent : il n’y avait pas grand-chose dans la pièce : un bureau et un grand lit. Pour l’usage des locaux, ils n’avaient pas daigné laisser les chaises : probablement réquisitionnées en bas pour la beuverie.
 
Alleria s’approcha mine de rien du centre de la pièce, afin d’éloigner l’autre de la porte et éviter de trop attirer l’attention.
 
« Enfin seuls, hm ? Allez montre-moi ce qu… Argh ! » Le reste de sa phrase se perdit dans un grognement de douleur tandis qu’il se pliait en deux.
L’élémentaire avait fait volte-face. Un crochet fulgurant partit et termina sa course dans le flanc droit de Blackhand : au niveau de la zone du foie.
 
« A partir de maintenant, tu la ferme bien sagement et tu réponds à mes questions quand je te le demande. » Siffla-t-elle avec mépris, le regardant de haut tandis qu’il se ratatinait.
 
« HughGarce… » Parvint-il à articuler, le visage déformé par un mélange de colère et de douleur.
 
Elle l’avait frappé suffisamment fort pour le neutraliser et lui couper le souffle, mais pas assez pour le mettre KO : un dosage savamment élaboré après des années passée à donner et recevoir des coups dans certains entraînements.
 
« Sais-tu qui je suis, et pourquoi je suis là ? »
« Il envoie des putains dans ton genre pour me prendre en traitre et me menacer. Dis-lui que le plan avance et que je n’ai pas plus d’information que ça… » Il avait un peu de mal à parler, mais s’en sortait pas trop mal, il se redressa prudemment, tenant son flanc et lançant à la jeune femme un regard haineux. « Ou alors dis-lui qu’il peut aussi aller se faire foutre. Au choix. »
« Le plan. Où en est-il ? Parle. » Demanda-t-elle, intriguée par ses paroles, le dégoût et la colère qu’elle éprouvait envers cette personne produisit un léger crépitement sur l’une de ses mains.
 
Elle réfréna rapidement ses émotions pour faire disparaître l’éclat, mais son interlocuteur semblait avoir remarqué quelque chose et se ravisa.
 
« Ou alors… » Il dévisagea le masque de son interlocutrice. « T’as peut-être rien à voir avec tout ça… »
 
Elle posa un genou à terre, sachant très bien que pour le moment il ne représentait nulle menace pour elle. Il mettrait encore un peu de temps à se remettre d’aplomb d’un tel coup.
 
« Tu ne serais tout de même pas… Oh ça par exemple ! » Il parut un peu surpris avant que son sourire ne s’élargisse, dévoilant une canine en or. « Alors ? Le message est bien passé, magistrate ? » Il ricana.
 
Elle s’abaissa l’attrapa sans ménagement par le cou et l’adossa furieusement au lit.
 
« Un peu trop bien pour ton propre bien. » Elle serra son emprise sur sa gorge. « Qui t’a donné ces informations ? »
« Je serais peut-être plus à même de te causer si tu redevenais plus… Docile, tu vois ? Tout se marchande ici-bas. »
« Te fout pas de ma gueule. »
« Deux trois modifications au dossier et on la laisse tranquille. »
« Je t’ai posé une question. »
 
Il toussa tandis que la main de la militaire se resserrait sur sa gorge. Un léger courant électrique passa dans le corps du criminel pour exercer une légère pression sur son cœur.
 
Il tenta de se redresser mais la militaire le maintenant dans une position où il ne pouvait faire pleinement usage de ses mains.
 
« Et sinon quoi ? Tu crois pouvoir m’intimider en me faisant les gros yeux ? J’suis déjà un homme mort si tu ne règles pas ça pour moi. »
 
Déjà passablement agacée par toute la mascarade qui précédait ce dialogue, Alleria commençait doucement à perdre patience.
 
« Pour la dernière fois. Qui t’as donné cette information ? »
« Tu crois vraiment que les gens se présentent bien comme il faut avec une belle identité bien en règle ? »  Il essaya de cracher mais se ravisa et se contenta de lui jeter un regard mauvais. « L’information a déjà bien circulé. »
 
Brusquement, un coup de poing partit dans son estomac, il eut un haut le cœur peu ragoutant mais parvint à se contenir :
 
« Tu ne vas pas me faire croire que tu ne sais pas avec qui tu traites. » Elle serra les dents, laissant sa magie crépiter autour d’elle. « Alors c’est ça ? Le grand Blackhand ? Même pas foutu de se renseigner un peu sur ses partenaires, doublé d’un pauvre type qui se fait avoir comme un gland par la première venue ? Pathétique. »
« Au moins je n’ai pas besoin de me rabaisser plus bas que terre pour arriver à mes fins. Qu’est ce que les autres penseraient du petit numéro d’aguicheuse que tu m’as fait ? Et ça se dit magistrate ? »
 
La magistrate ne releva pas la pique, elle resta immobile quelques instants avant de plaquer brutalement le visage de Blackhand contre le sol.
Plus ce sale type parlait, et plus elle pensait qu’elle n’arriverait pas à obtenir l’information qu’elle venait chercher auprès de lui : qui lui avait vendu l’information sur Avril, quelques menaces ne seraient peut-être pas de trop pour le dissuader.
 
« Très bientôt, les agents de la république viendront mettre un terme à tout ce bordel. Ils te cuisineront quoi qu’il arrive, et tes informations, tu les cracheras tôt ou tard. Avec un peu de chance, tu auras simplement de la prison à vie. Les peines de morts sont rares, et ta pauvre carcasse n’en vaut pas la peine. Néanmoins… » Elle s’appuya sur son cou, souhaitant faire passer le message. « Essaie simplement de toucher à un seul de ses cheveux et je reviens te buter. C’est compris ? »
 
Elle pensait qu’il y avait effectivement une chance pour que ce type ne soit pas exécuté, et elle misa sur la valeur qu’il accordait à son existence pour essayer de lui mettre un coup de pression. Toutefois, la réaction de Blackhand allait définitivement signer sa perte.
 
« Tu vois, j’te disais que je les préférais plus jeune tout à l’heure. » Un rictus se dessina
« Ta frangine par exemple, parfaite pour (…) »

 
***

 
Alleria referma sèchement la porte de la chambre derrière elle et réajusta son masque. Il était temps de partir, il valait mieux ne pas rester ici plus longtemps. L’exécution avait été propre, au moyen de sa magie, aucune goutte de sang n’avait été versée : elle avait agi sur le coup de la colère et ne savait pas exactement si elle regrettait son geste.


Une chose était cependant sûre, le cadavre de Blackhand n’aurait pas le temps de refroidir avant d’être découvert… Et il valait mieux être loin le moment où ça arriverait.
 
La magistrate pressa le pas et descendit prestement la volée de marches. Il y avait en bas une prégnante odeur d’alcool et de légers relents de… Pétrole ?
 
* Étrange…* Elle chercha du regard les lampes à proximité : alimentées par le combustible qu’elle sentait, aucune ne fuyait.
 
La jeune femme réalisa bien vite que la plancher collait anormalement… Ce type de taverne n’était généralement pas un lieu très soigné, mais on évitait de gâcher autant d’alcool sur le sol… Quelque chose ne tournait pas rond.
 
L’ambiance était encore très festive, et nul ne s’occupa d’elle tandis qu’elle descendait seule, et un peu trop rapidement après avoir disparu dans une chambre avec le chef de la bande.
 
Alleria repéra son manteau et l’attrapa, le jetant sur ses épaules avant de chercher Sylas du regard. Elle pourrait le laisser ici après tout… Il lui permettrait de gagner du temps… Mais elle ne put se résoudre à faire un coup si bas à une personne qui l’avait aidée. Il ne savait certainement rien de ce qui avait pu se passer là-haut.
 
Le chanteur n’était pas très difficile à repérer, elle s’approcha et passa tout près de lui : elle attrapa son bras au niveau du coude.
 
« Il faut partir. » Glissa-t-elle imperceptiblement, de sorte que lui seul puisse entendre dans le joyeux capharnaüm qui régnait dans le repaire. « Maintenant. »
 
L’élémentaire le relâcha ensuite, jetant un rapide coup d’œil vers les escaliers.
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Alors que la soirée continuait de battre son plein, l'ennuie de Sylas atteignait son paroxysme, l'interrogatoire de Lightning prenant quelques temps, il se retrouvait seul à devoir divertir des ivrognes qu'il haïssait en attendant son retour.

Prenant de le temps de scruter constamment la pièce pour vérifier que personne ne perçait à jour son plan, il se mordait les lèvres d'impatience à l'idée de pouvoir lancer le clou de son spectacle.

Plusieurs fois il du s'arranger et de démêler avec les hommes en pleine beuverie pour assurer la sécurité des pauvres demoiselle, que ce soit en déviant leur attention ou en calmant les tensions qui montaient et descendaient sans cesses.

Ne pouvant alors s'empêcher de soupirer pendant une de ses chansons, il tressaillait de joie en apercevant Lightning repointer le bout de son masque dans la pièce principale, avec une cadence rapide, trop rapide. Sylas penchait légèrement la tête sur le côté quand elle arrivait finalement à sa hauteur après avoir récupérer ses affaires.

« Ah ! Dame Lightning avez vous... »

« Il faut partir. » Lui soufflait elle en lui attrapant le coude, le coupant dans sa phrase. « Maintenant »

Son coup d’œil rapide vers les escaliers donnait toutes les informations nécessaires au musicien.

« Alors c'est l'heure... » Lui répondit il un sourire dément aux lèvres. Il se détournait d'elle en pivotant élégamment puis saisissait une chaise près de lui avant de lui tendre en lui susurrant près de l'oreille.
« Soyez un ange, pourriez vous sortir dans la rue avec cette chaise, je vais en avoir besoin dans peu de temps. Vous pouvez partir devant je vous suis de près mademoiselle. »

Alors qu'elle semblait s'exécuter, non sans être perplexe sans l'once d'un doute, Sylas se faufilait lentement dans la salle, fébrile, son cœur battant si fort qu'il aurait pu s'extraire de sa poitrine sous l'excitation. Il passait derrière l'homme qu'il avait auparavant verrouiller et lui tranchait discrètement la gorge de sa dague, ne coupant pas encore sa chanson, l'ivrogne en question s'affaissant sur la table comme un homme épuiser qui s'endormirait de fatigue.

Puis il se repositionnait devant le comptoir, dos à toutes ces pourritures qui allaient être finalement châtier après tout leurs méfaits.

Il saisissait d'une main presque tremblante d'excitation son masque et l'enfilait alors que sa chanson s'arrêtait, donnant enfin le signal à toutes les femmes présentes de sortir du bâtiments, lesquelles s’exécutant rapidement, renversant parfois de la nourriture ou des boissons. La brève hystérie de masse attirant a peine l'attention des hommes festoyant toujours dans la pièce trop ivre pour se douter de qu'il allait se passer.

Sylas se dirigeais lentement vers la sortie avant de faire volteface pour prendre la parole en se raclant bruyamment la gorge pour attirer les regards.

« Cher spectateurs ! Merci d'avoir assister avec tant de panache a ma représentation de ce soir, ce fut un honneur de jouer pour vous, sachez le, mais maintenant que le tombé de rideau approche, je dois vous montrer mon grand final. Puissiez vous reposer en paix dans l'enfer cataclysmique qui vous attends. »

Les hommes alors méfiants bien trop en retard ont à peine le temps de se lever avant de remarquer la petite flamme que produisant le morceau de bois dans la main de Sylas, avant que celui ci ne la fasse s'étaler sur le sol dans son salut final. Alors que le sol imbiber d'alcool crée une petite houle de flamme qui commence à dévorer le sol entier, le musicien dégaine son arc et prépare quatre flèche de lumière, aussi brûlante et retarder qu'il puisse les produire, avant de les décocher en ciblant les tonneau d'alcools disposer dans les points qu'il avait préciser précédemment. Ces dernières filant dans la pièce sans obstacles, lui laissant tout juste le temps de sortir et de faire face à Alleria.

Il retire alors son masque, apercevant rapidement du coin de l’œil les jeunes filles encore en fuite, puis saisit la chaise des mains de Lightning et bloque la porte derrière lui avec celle ci.

Soupirant de soulagement, il s'avançait avec fierté vers sa partenaire, le torse presque bombé, et prenait la parole face à elle.
« Ce fut un honneur de travailler avec vous mademoiselle, laissez moi vous présenter mon plus bel hommage, pour la demoiselle menacer. Joyeux anniversaire. »

Alors qu'il finissait sa phrase en se prosternant devant elle avec un immense respect et une grande compassion, un premier tremblement se faisant ressentir, puis un deuxième, et enfin, le toit du bâtiment s’ouvrait dans une éclosion de flammes, un fracas retentissant comme le tonnerre qui s'engouffrait dans le ciel couvert de cette nuit froide, sous une pluie maintenant diluvienne.

La lumière presque aveuglante de l'incendie dessinant la silhouette maintenant pencher en avant de l'artiste face à la magistrate masqué.

« Nous pouvons y aller a présent très chère. »

Ajoutait il pour la sortir de la surprise, alors que les hurlements des ivrognes à l'intérieur commençait à peine à se faire entendre, avant de se redresser, époussetant une cendre qui venait de déposer sur son épaule, avec une nonchalance déroutante, briser ensuite par le chaleureux sourire qu'il envoyait en direction de sa partenaire pour la nuit.
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Cet homme… Il semblait un peu perché, mais pas mal intentionné.
D’expérience, Alleria s’attendait à beaucoup de choses, mais elle ne devina pas les intentions de Sylas. Et pourtant, le sourire dément qu’il lui adressa aurait dû être de nature à lui mettre la puce à l’oreille…
La magistrate était calme, mais elle risquait gros et restait sur ses gardes : s’il voulait rester ici, grand bien lui fasse, elle n’allait pas s’éterniser.
 
Et puis… Cette chaise… La jeune femme lança à son compagnon un regard indéchiffrable quand elle s’empara du meuble : qu’avait-il en tête ? Perplexe, elle accepta néanmoins la besogne et se dirigea vers la sortie avec la chaise, ne souhaitant pas perdre son temps en vaines questions. Sylas semblait bien décidé à mener à bien un plan, peut-être voulait-il détrousser quelques poivrots ?
Difficile à dire, et honnêtement, ce n’étaient pas exactement ses oignons.
 
L’air à l’extérieur lui fit le plus grand bien après ce temps passé dans la moiteur puante de ce qui se révélait être un bordel complètement illégal. Alleria prit une grande inspiration et posa sèchement la chaise à côté d’elle : il lui tardait de se débarrasser de son masque, mais elle ne le ferait pas immédiatement, elle prendrait toutes les précautions possibles pour être sûre de ne pas être suivie.
 
* Que comptes-tu faire… * Se demandait-elle, coulant vers l’encadrure de la porte un regard méfiant. * Où est passé le garde ? *
 
Parti se soulager, peut-être ? Ou alors était-il entré dans le bâtiment ? L’élémentaire restait résolument sur le qui-vive mais ne partit pas immédiatement, désireuse de s’assurer que son partenaire sorte lui aussi.
Elle avait des principes, mais il faillait surtout éviter qu’il soit là au moment où la vérité éclaterait : elle aimait autant réduire les chances que l’affaire remonte jusque Tedd.
 
Les femmes qui se trouvaient dans le bâtiment sortirent soudainement, en toute hâte, sous le regard surpris de la magistrate. Une dizaine, certaines semblaient effrayées, d’autres soulagées, que faisaient-elles ? Il se tramait quelque chose là-dedans...
 
« Que se passe-t-il ? » Demanda-t-elle, avec son autorité naturelle, attrapant sans violence par le bras l’une des serveuses qui s’enfuyait, elle reconnut celle qui l’avait débarrassée de son manteau.
 
L’autre paraissait apeurée, pas nécessairement par elle, mais par la situation.
 
« Il nous a dit de sortir rapidement quand il mettrait son masque… » Fit-elle, jetant des coups d’œil fous vers l’entrée. « Laissez-moi partir, je vous en prie. »
 
Ne souhaitant pas lui causer de tort, la magistrate n’insista pas et accéda à sa requête, elle la relâcha avant de se redresser. La jeune femme s’écarta prudemment, et le chanteur ne tarda pas à sortir, se fendant d’une dernière tirade avant de sortir lui aussi au grand air.
 
Il sortit directement pour tomber nez à nez avec la magistrate qui le détaillait, l’air perplexe, les mains posées sur le dossier de la chaise. Et lui… Il paraissait très fier de ce qu’il venait d’accomplir. Cette manière de bomber le torse, de s’exprimer avec assurance… Il ne doutait de rien.
 
« Qu’avez-vous fait ? » Demanda-t-elle, méfiante, plissant les yeux derrière son masque lupin tandis qu’il lui adressait une élégante révérence, elle ne savait pas exactement s’il se fichait d’elle ou si ce large mouvement était vraiment sincère, peu importait…
 
Et puiss, le clou du spectacle survint : l’élémentaire sursauta et se protégea le visage de ses bras tandis que le toit de la bâtisse explosait dans une furieuse gerbe de flamme.
Elle resta interdite, tandis qu’elle levait les yeux vers le bâtiment en proie à d’immenses flammes : la chaleur intense la força à reculer. Un véritable enfer sur terre, il n’était même pas question de tenter de dégager la chaise.
D’horribles cris résonnaient tandis que ceux qui avaient survécu à l’explosion brûlaient vif. L’alcool sur le sol… Cette odeur de pétrole.
 
* Sylas… * Elle sentit la colère monter en elle, une fureur cette fois dirigée vers son partenaire.
 
Il venait de lui proposer fort aimablement de poursuivre leur route comme si de rien n’était, et c’était certainement la meilleure chose à faire, mais la voix de la raison n’avait pas assez de force dans cet instant précis.
 
« Y aller…. Vous vous fichez de moi ? »
 
Sur un coup de sang, elle l’empoigna soudainement par le col et le plaqua contre le mur adjacent, son visage était suffisamment proche du sien pour qu’il puisse voir derrière les fentes de son masque la colère dans son regard gris.
 
« Pourquoi ? Qu’est-ce qui vous a pris, bon sang ?! » Demanda-t-elle, de manière assez acide. Comment ne l’avait-elle pas vu venir ? « Ces types étaient des pourris, mais ils auraient été en taule dans quelques jours ! » Elle plissa les yeux « Pour qui vous prenez-vous ? Pour vous proclamer ainsi juge et bourreau ? »
 
Des cris alentours dissipèrent rapidement son énervement tandis qu’elle réalisait qu’il fallait décamper : encore plus vite qu’elle ne l’avait prévu. Mais comment ? Une personne masquée ne manquerait pas d’attirer l’attention et elle ne comptait pas prendre le risque de tomber le masque tout de suite.
 
Elle relâcha sa prise et recula d’un pas, levant les yeux pour trouver une issue.
 
« Et merde… » Elle serra les dents, tâchant de trouver un moyen de se tirer de ce mauvais pas sans croiser personne. Elle n’imaginait pas que sa sortie serait aussi mouvementée.
 
L’élémentaire trouva finalement divers empilements qui lui permettraient, avec un peu d’agilité, de passer sur le toit le plus bas pour ensuite organiser une fuite discrète par la voie des airs.
 
« A partir de maintenant, c’est chacun pour soi. » Fit-elle, lui lançant un dernier regard avant de s’élancer vers le chemin qu’elle avait imaginé pour passer sur le toit.
 
Usant de son expérience, son agilité et sa vitesse, elle disparut assez vite du champ de vision du chanteur, l’abandonnant à lui-même pour se fondre dans la foule. Elle imaginait qu’il se débrouillait admirablement…
Elle grimpa sur un toit et retint sa respiration le temps de traverser l’épais nuage de fumée poussé par le vent. Un peu partout, des curieux ouvraient leurs fenêtres et descendaient dans les rues. Il y avait des exclamations, des cris surpris, tous se demandait ce qu’il venait de se passer : les rues jusqu’alors désertes se remplissaient peu à peu des badauds attirés par l’agitation.
 
Alleria regarda en contrebas avant de prendre la fuite dans la nuit, se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir faire de cette affaire. Elle ne pourrait pas dénoncer Sylas, les enquêteurs risqueraient de remonter à Tedd et elle ne souhaitait pas cela.
 
« Tss… Quelle veine… » Maugréait-elle, tandis qu’elle prenait un détour, usant de sa vitesse combinée à sa magie pour s’assurer de ne pouvoir être suivie.
 
Quelle drôle de soirée…
Cet homme…. Il était complètement perché, et pas si bien intentionné que cela…
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Alors tout souriant, c'est avec une lourde expiration que ses poumons se vident alors que Lightning l'empoigne par le col et l'écrase contre le mur derrière lui, visiblement furieuse. Sylas reste silencieux quelques instants, devant retrouver ses esprits, sa vision restant légèrement trouble après le choc, avant de se concentré en distinguant la voix de sa partenaire brûlant ses tympans.

« Pourquoi ? Qu’est-ce qui vous a pris, bon sang ?! Ces types étaient des pourris, mais ils auraient été en taule dans quelques jours ! » L'artiste souris derrière son masque et pose sa main gauche sur l'avant-bras de l'élémentaire furieux. «  Pour qui vous prenez-vous ? Pour vous proclamer ainsi juge et bourreau ? »

C'est cette dernière phrase qui déplu le plus au musicien, abandonnant toute trace de joie pour décocher un regard cinglant et  dégoûter dans les yeux si scintillant et dur à la fois de Lightning. Levant sa main droite pour la déposer délicatement sur le masque de cette dernière, il attire le visage de la femme encore plus près de lui, manquant presque de lui enlever, mais ce n'était pas son but, sa vraie identité ne l’intéressait même plus, il venait de perdre une partie de son respect pour elle.

« Je ne me prend pour personne contrairement à vous visiblement. Vous ne devriez pas juger un homme honnête avec une seule de ses actions, et surtout pas de cette façon...ou voudriez vous peut être me raconter le destin de Blackhand dans ce cas-là ? N'essayez pas de me mentir en me disant qu'il était encore en vie, alors que vous couriez presque pour sortir de ce trou à rat. »

« Et merde… »

Alors qu'elle relâchait prise, Sylas la laissait reprendre son espace et ses moyens, malgré tout cela, il n'avait aucune mauvaises intentions envers elle. Il ne l'avait même pas trahi à ses yeux. Il lui avait même exposer ses intentions dès le départ. Il avait pu donner deux spectacles en une seule soirée, tout en aidant de jeunes innocentes. Penchant légèrement la tête sur le côté, il continuait de lui parler avec un feu en lui grandissant sans aval.

« J'aurais compris si vous m'aviez reprocher d'avoir détruit le bâtiment. Mais que vous me reprochiez d'avoir tuer un gang entier de voleur, dealer, violeur, meurtrier et j'en passe bien d'autres, tout en mettant à l'abri des jeunes filles totalement innocente me déçois fortement. Je ne vous crois pas une seule seconde quand vous me dites que l'on est venu ici juste parce que Blackhand à menacer une jeune fille. Cela n'aurait été ni la première ni la dernière fois qu'il aurait fait quelque chose de ce genre. Sauf que c'est la première fois que quelqu'un met le nez dans l'affaire et veut lui rendre des comptes, à se demander si vous ne connaissez pas personnellement la fille en question. J'ai beaucoup de question Lightning, je ne les ai pas poser pour nous épargner un mauvais moment par respect de votre chasse à la justice. Mais ne forcer pas les choses sur lesquelles vous n'avez ni contrôle, ni connaissances, surtout si c'est pour vous mettre sur mon chemin alors que je fait ce qui est juste, nous sommes dans la rue ici, pas dans un tribunal ! »

Alors qu'elle s'éloignait légèrement pendant qu'il arrangeait sa tenue quelque peu chambouler, il relevait la tête quand elle se tournait une dernière fois vers lui avant de s’éclipser.

« A partir de maintenant, c’est chacun pour soi. »

« ...Allez y je m'occupe des curieux...et je ne vais pas les tuer je vous rassure... »

Disait t'il d'un ton joueur alors qu'il s'avançait vers les premiers arrivant, qu'il interrompais avant même qu'ils aient le temps de parler.

« Un homme à mis le feu à la taverne !! Il est partis par là vite poursuivez le ! »

Sylas les poussant dans la mauvaises directions alors qu'ils se regardaient tous confus et surpris, avant de regarder par dessus son épaule pour chercher Lightning du regard la regardant alors s'envoler sur les toits au dessus.

Il se retrouvait rapidement seul dans la ruelle parsemer de flaques d'eau grandissantes sous la pluie maintenant diluvienne. Le musicien comme perdu dans ses pensées, commençant à être tremper jusqu'au os. « Sacré manières celle la... à peine un bonjour, on fait les trois quarts du boulot pour elle et ça se plaint quand même... »

Sylas expirait lentement en retirant son masque, libérant la lueur écarlate de ses yeux aux pupilles dilatés par l'excitation précédente, la tête lever, laissant la pluie caresser ses traits fin et doux, comme soulager à la vue de la fin de soirée approchante à grands pas.

Il se faufilait dans les ruelles qu'il connaissait si bien pour échapper à toute attention non désirer jusqu’à qu'il marque un arrêt total dans sa démarche avec un silence pesant dans une des allées avoisinantes. Les yeux écarquillés, surprise complète habillant son visage avant qu'il saisisse celui ci dans ses mains, se tirant presque les cheveux en hurlant dans la rue, sous cette nuit si humide, si froide, si sombre, comme le hurlement d'un loup en plein deuil.

« AH LA SALOPE MA FLUTE PUTAIN !!!!! »


FIN
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