Crise
Le travail était le travail, mais de temps en temps, il arrivait à la jeune élémentaire de prendre des pauses, ne serait ce que par besoin de maintenir en état son physique par le repos. Après tout la gestion des affaires domestiques de la Maison Bleue, à défaut d’être très demandeur sur le plus de la pure force quand bien même cela demandait une certaine endurance parce que les journées étaient longues, restaient des taches très pénibles intellectuellement. Tout prévoir, tout organiser, gérer les problèmes… Gérer les invités, les nobles…
La liste des missions étaient longues, aussi longue qu’était les attentes de l’élite de l’élite de la république. Mais l’élémentaire savait faire son travail, c’était sa vocation que de dominer les affaires domestique et on ne pouvait pas dire qu’elle détestait cela.
Lorsqu’elle était en pause, ce qui n’arrivait pas très souvent, elle aimait comme maintenant flaner dans les parcs à regarder la flore, les passants, les gens qui jouaient ou se reposer. C’était un monde reposant et idyllique bien loin des préoccupations de la vie politique citadine.
Humant alors l’air en fermant les yeux, dans des habits qui témoignaient toujours de sa grande sobriété et d’une coiffe qui cachait de ses cheveux noirs, la partie abimée de son visage, la dame de compagnie marchait tranquillement pendant un certain avant de tituber sans raison apparente, presque surprise par une douleur qui venait de nulle part. Tremblotant, elle semblait petit à petit perdre ses appuis et avoir ainsi du mal à tenir debout. Posant alors en réponse sa main sur un arbre non loin pour se retenir, d’un bond, elle y posa son dos avant de finalement glisser le long tronc pour finir posé par terre sur les fesses, contre l’arbre, la tête abaissée difficilement visible par les gens qui passaient debout. Elle retira de sa main gauche, le gant de sa main droite, avant de retrousser sa manche droite, laissant apparaitre une peau noirâtre et corrodée semblant pour le coup assez humide, un liquide opale apparaissait tout autant de ce bras, quelques gouttes tombant alors sur l’herbe, la tuant sur le coup.
Le visage crispé par la douleur, par reflexe, la main gauche de l’élementaire tentait d’attraper son bras droit, mais elle se retint au dernière moment, hésitant quelques secondes pour finalement serrer son poing droit, lui-même corrodé.
Posée alors contre un arbre avec un bras suintant un dangereux liquide, la jeune femme ne pouvait qu’attendre…