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Orifa Sigrior
Enquêtrice pour vous servir [PV Alleria] Orifabaniere
Messages : 80
Crédits : 3926

Fiche du personnage
Race: Valkyrie
Vocation: guerrier
Alignement: Loyal mauvais
Rang: C
Citoyen de La République
Orifa Sigrior
Citoyen de La République
Depuis que sa nouvelle vie avait commencé Orifa faisait en sorte de vivre avec ses différentes professions, heureusement pour elle sa nouvelle identité lui permettait de s’absenter régulièrement en indiquant qu’elle était sur des enquêtes pourtant parfois des doutes se faisaient entendre comme des bruits de couloir. Même si ses résultats étaient bien au-dessus de celui des autres enquêteurs le doute planait toujours, certainement de la jalousie ? Mais ce travail restait une couverture pour elle, les personnes avec qui elle pouvait travailler n’étaient que ce passage et peut-être que dans un mois voir un an, elle changerait de couverture ? Mais cette fois en allant au niveau de son bureau elle vit un papier posé sur celui-ci son chef de section lui avait demandé de venir dans son bureau, au vu de ce qui était parafé, le document datait de la veille, au moins elle n’avait pas trop de retard cette fois.

Préparant son plus beau sourire en vérifiant sa tenue elle s’était directement dirigé vers le bureau de son supérieur, sûrement pour la félicité de la dernière prise ? Un petit trafic c’était tout de même quelque chose de bien ? Elle avait tout de même travaillé dessus pendant plusieurs semaines. Malheureusement le visage morose de son supérieur allait rapidement la refroidir.

- Orifa je sais que tu rentres de mission mais tu vas devoir repartir de suite dans une nouvelle.

- Bien, je suis prête dans quel quartier je dois faire mes recherches ?


- Cette fois tu n’es pas seule sur l’affaire tu vas assister un magistrat dans ces recherches, il semblerait qu’elle ait trouvé un gros dossier et j’ai besoin d’une enquêtrice qui puisse la suivre dans sa mission, et qui puisse l’aider.

- C’est la pre …

- Première fois que tu fais équipe et je sais que tu n’aimes pas ça mais t…


- N’as pas ton mot à dire. Bien où est ce que je dois aller ?

- Salle 2 les documents sont déjà présent pour plus de sécurité, vous serez les seules à être au courant de toute l’affaire. Tu peux disposer.


Après un salut respectueux, elle se dirigea vers la salle qu’on lui avait indiquée, peut-être que son partenaire sera déjà présent puis qu’elle a une journée de retard ? Enfin partenaire, c’était plutôt son supérieur temporaire, en tant que magistrat elle lui était bien supérieur en tout point. Mais elle pourrait plus tard fouiller son passé pour en apprendre plus grâce au SCAR.

Saluant le garde qui était à l’entrée de la salle, elle le congédia avant de rentrer dans celle-ci, la table avait de nombreux documents qui semblaient à première vue bien ordonnée. Le travail qui avait été fait semblait de qualité c’était déjà une bonne chose ! Mais aucune trace de son partenaire. Autant commencer le travail au moins pour pouvoir comprendre de quoi il en retournait. Au vu de l’ordre elle préféra commencer par la pile qui se situait à droite de la chaise située au centre de la table. Elle était bien plus petite et en général instinctivement on met les papiers les plus importants au niveau de sa droite. Malheureusement, elle avait tout de même un peu de mal à pouvoir comprendre exactement sur quoi travailler son partenaire. Certains chiffres sont entourés et quand on fait les différents calculs cela semble mener à une fraude ? Une lui fallait plus d’information sur le contexte puis que même après une heure il lui était toujours bien difficile de déceler parfaitement les informations. Mais ce qui était sûr c’était qu’elle en apprenait plus sur la personne qui avait commencé le travail.

Sans toquer ni même vérifier s’il y avait des personnes présente dans la salle, la porte s’ouvrir rapidement furieusement ? Ou sereinement ? Mais cela surpris Orifa qui ferma le document qu’elle avait sous les yeux tout en restant assise. Une femme aux cheveux blonds, sa taille était surprenante et alors que les yeux d’Orifa descendaient un peu plus elle put apercevoir une armure au vu des informations qu’elle pouvait avoir en cet instant soit, la personne en face d’elle était à sa recherche et son supérieur lui avait demandé de venir dans celle salle, soit c’était non pas son partenaire mais sa partenaire. Elle préféra choisir la deuxième solution et se releva rapidement de sa chaise qu’elle remit en place derrière la table avant de s’incliner respectueusement ses mèches rebelles le long de son visage.

- Bonjour Magistrat, je suis Orifia Sigrior enquêtrice de Liberty, je suis chargé de vous assister de toutes vos recherches.
Anonymous
Invité
Invité
« Merci, Athénaïs. » Murmura Alleria.
 
Silencieusement, elle referma la porte derrière laquelle elle avait laissée Athénaïs de Noirvitrail, son adjointe, terrassée par la fatigue après une nuit passée à plancher sur un dossier. Elle lui avait été d’une grande aide, comme toujours.
 
Athénaïs avait travaillé sans relâche pour éplucher les comptes d’un échantillon de commerces dans lesquels aurait pu se rendre le suspect : ses analyses avaient mené à certaines conclusions sur quelques enseignes : de grosses quantités d’argent circulaient… Tout à fait anormalement.
 
« Ne laissez personne entrer dans cette pièce. » Fit-elle placidement, levant les yeux vers le garde qui les avait accompagnées, et qui était affecté à sa division. « Mademoiselle de Noirvitrail a fait beaucoup pour la République, je saurai m’assurer que son repos a été respecté. »
« A vos ordres. »
 
Après un léger hochement de tête, elle repartit finalement en direction de son propre bureau. Elle avait fait mander une enquêtrice pour l’aider dans l’affaire en cours, elle ne devrait pas tarder à arriver. Un drôle de dossier, mais qu’elle préférait traiter elle-même pour éviter certaines situations qu’elle ne connaissait que trop bien concernant les vendettas des mafias.
 
« Egar. »
« Magistrate. » Lui répondit immédiatement l’homme qui la talonnait.
« Redonne-moi les éléments sur le type qu’on a attrapé en possession de Lacrymosa. »
« Un coursier, la vingtaine, rien de bien particulier… Le genre de type chargé de faire circuler des trucs pas nets en ville. Il a dû recevoir un sacré pactole pour sa course pour pouvoir s’acheter sa conso, mais il avait déjà fait sa livraison… On n’arrive pas à lui faire cracher le morceau. »
« Hm… »
 
Juste après la prise de ce type des suspicions de blanchiment d’argent avait mis en branle une enquête de bonne envergure… Ce que Egar ignorait, c’est que la militaire avait déjà fait parler le suspect, mais elle se refusait à utiliser cette parole en tant que témoignage, et elle le lui avait juré.
 
Il avait donné un nom, une adresse : menant vers une taverne.
Le problème était qu’Alleria savait parfaitement comment ce genre de réseaux fonctionnait : elle-même y avait longtemps trempé dans les errances de sa vie, il y a plus d’un siècle de cela.
Si on utilisait la parole de ce type, à peine sorti de l’enfance, l’omerta se chargerait de faucher des vies innocentes.
 
Coupez la tête d’une hydre, il y en aura toujours d’autres pour vous mordre.
Et s’il fallait couper des têtes, Alleria préférait le réaliser sur une enquête qui mettrait ce pauvre bougre hors de cause.
 
« On arriverait à le faire parler, si seulement vous nous autorisiez à le torturer. »
« Je t’ai dit non. »
« Et moi je dis qu’on ne s’en sortira pas si on n’arrive pas à le faire bavasser. »
 
Agacée, Alleria fit volteface et l’agrippa brusquement par le col pour le regarder bien en face :
 
« Écoute moi attentivement, et si t’es bouché, lit sur mes lèvres. On ne torturera pas ce gamin. » Elle le lâcha, laissant retomber la pression et le jaugeant sévèrement. « Gardez-le à l’œil, mais laissez-le tranquille pour le moment. Nous devons d’abord lire les conclusions de Noirvitrail avant d’aller plus loin. » Elle plissa les yeux. « Je ne tolèrerai pas d’autre insubordination. »
« … Compris. » Il réajusta ses vêtements, passablement agacé lui aussi, mais il connaissait bien le caractère de la magistrate et ne chercha pas à tenir tête.
 
Ce n’était pas un mauvais gars, il voulait bien faire, mais ses méthodes étaient parfois discutables.
La famille du suspect pouvait mourir dans d’atroce souffrances, ce serait le cadet de ses soucis, tant qu’une partie du réseau s’effondrait : « le moindre mal » comme il dirait.
 
Alleria ne réfléchissait pas ainsi, et c’est pour cette raison qu’elle avait demandé l’assistance d’un limier : un enquêteur, ou une enquêtrice. Peu importe tant que le travail était bien fait.
 
Ils cheminèrent jusque arriver devant la porte du bureau de la magistrate :
 
« L’enquêtrice Sigrior est à l’intérieur. » Lança presque fièrement le garde, une nouvelle recrue fraîchement arrivée.
« Tu l’as laissée entrée ? »
« Affirmatif. »
« Seule et sans surveillance, dans mon bureau ? »
« … Affirmatif. »
 
Partagée entre fatigue et agacement, Alleria pinça l’interstice entre ses deux yeux puis soupira de résignation.
 
« Egar. » Fit-elle simplement, elle savait qu’il gèrerait la situation d’une main de maître, il allait simplement expliquer l’importance de ne pas faire entrer n’importe qui dans son bureau, mais le mal était déjà fait.
« Je m’en charge. »
« Bien. Restez dehors. »
 
Sans plus de cérémonie, elle poussa sans ménagement la porte, qui s’ouvrit en grand, et entra dans la pièce : une femme aux cheveux noir de jais avait innocemment pris place à son bureau.
Cette dernière semblait étudier les documents qu’Athénaïs avait malgré elle laissé derrière elle quand Alleria avait décidé de la raccompagner dans ses appartements pour qu’elle se repose.
 
Manifestement respectueuse, elle s’était prestement levée, la magistrate constata qu’elle était anormalement grande. Alleria avait l’habitude d’être dans une moyenne plutôt haute pour une femme, mais la personne qu’elle avait en face d’elle faisait une bonne tête de plus qu’elle.
 
« Bonjour Orifa. » Fit-elle tranquillement se retournant pour fermer la porte derrière elle et laisser les oreilles indiscrètes derrière l’obstacle de bois. « Heureuse de pouvoir compter sur le soutient d’une véritable enquêtrice. Je n’imaginais pas que ma demande soit si rapidement traitée. »
 
Elle revint vers elle l’observant d’un regard dur mais sans la moindre malice ni condescendance.
L’élémentaire avait suffisamment vécu pour cesser de s’encombrer des courbettes et des titres, même si elle n’autorisait pas pour autant ses subordonnés à s’adresser à elle de manière trop familière, sauf quelques exceptions, dont son adjointe, Athénaïs, faisait partie.
 
Cependant, la jeune femme qui se dressait face à elle n’était pas une subordonnée, elle la voyait plus comme une partenaire. Même si, bien sûr, elle avait conscience qu’elle tiendrait les rênes du fait de son statut dans la hiérarchie de la République.
 
« Alleria Greywind. » Elle hocha légèrement la tête et remonta placidement ses yeux jusqu’aux siens, cherchant à déterminer de quel bois était faite l’enquêtrice Sigrior. « Nous allons passer un peu de temps ensemble. Vous pouvez m’appeler Alleria… Ou continuer avec « magistrate », comme cela vous chante. »
 
Elle passa à coté d’elle et l’invita à s’assoir face à elle pour lui expliquer l’état actuel du dossier et les raisons de sa présence. La militaire patienta le temps que sa partenaire s’installe et se pencha vers elle, s’appuyant de ses coudes sur la table :
 
« C’est l’histoire d’un pauvre gars, pris avec des produits qu’il n’aurait jamais dû pouvoir s’acheter. » Commença-t-elle, d’une voix égale, toujours attentive aux réactions de son interlocutrice. « Un pauvre type, un coursier, qui ne sait probablement même pas dans quel genre de pétrin il s’est mis. » Son regard tomba vers les dossiers produits par Athénaïs. « Une histoire de blanchiment d’argent, très probablement… Mon adjointe a remarquablement mis en évidence un certain nombre d’incohérences dans les comptes de quelques commerces dans les quartiers Est de Liberty. » Elle reportant son attention vers Orifa et soutint son menton par-dessus ses mains, l’air très sérieux. « Un suspect, un nom, une adresse… Voilà par où on va commencer. Il va falloir trouver un moyen de faire éclater la vérité. »
 
Se taisant un instant, elle en profita pour se redresser et s’adosser dans le fond de son fauteuil, croisant les jambes et posant un coude sur l’accoudoir, massant sa tempe.
 
« Connaissez-vous le fonctionnement des mafias et de la plupart des grands réseaux criminels ? » C’était une question rhétorique plus qu’une véritable interrogation. « Les vrais coupables se mouillent rarement, ils savent bien se terrer derrière reflets et illusions… Au lieu de cela, ils laissent les tâches ingrates à de petites frappes qu’ils recrutent bien souvent par l’appât du gain. Un gain qui leur paraît extraordinaire, mais bien en deçà des bénéfices de l’employeur et des risques consentis. »
 
Elle marqua une courte pause avant de continuer.
 
« Le nom et l’adresse… J’ai pu les obtenir du suspect… Mais ce n’est pas officiel. Le problème étant que si ce point est révélé l’Administration considèrera l’affaire résolue. Elle forcera le pauvre bougre à témoigner, des innocents mourront par l’omerta, et nous n’aurons rien fait pour faire tomber le réseau… Une tête est remplaçable… C’est le cœur qu’il faut tenter de cibler. »
 
Elle glissa vers la jeune femme un bout de papier avec les informations qu’elle avait soutirées au suspect, et qui ne figuraient pas dans le rapport d’interrogatoire.
 
« Par où commenceriez-vous, enquêtrice ? »
Orifa Sigrior
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Fiche du personnage
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Orifa Sigrior
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Orifa avait gardé tout l’air de ses poumons à sa place, c’était peut-être mieux alors qu’elle était en train de se faire scruter par la magistrate. Mais quand elle ouvrit enfin la bouche pour parler, il semblerait que la situation était beaucoup moins sérieuse ou grave qu’elle aurait pu l’imaginer. Étrangement la jeune valkyrie était plutôt d’accord avec la magistrate étant donné qu’elle n’aurait pas été contre quelques jours de congé mais elle espérait du plus profond de son cœur que dans une telle situation elle pourrait se la couler douce et simplement servir d’assistante à sa supérieure hiérarchique temporaire. Pourtant le fait qu’elle insiste sur l’indication qu’elle était une « véritable enquêtrice » avait le don de lui faire dire que les jours de congés étaient encore bien loin devant elle.

Une fois qu’elle eut la possibilité de mettre un nom sur un visage, cela semblait d’un coup assez étrange d’imaginer appeler une magistrate par son prénom, la différence de rang et de hiérarchie entre les deux jeunes femmes était certaine. Le charisme que pouvait dégager sa supérieure avait bien du mal à ne pas endommager les rétines de la valkyrie qui sait, peut-être que si elles s’étaient rencontrées quelques années avant Orifa n’aurait pas emprunter un chemin aussi hasardeux qu’à ce jour ? Intérieurement elle s’amusait à savoir que c’était simplement impossible « chassez le naturel, il revient au galop ».

Quand l’invitation de prendre place de l’autre côté de la table se fit sentir Orifa ne se fit pas prier et s’y dirigea bien rapidement, une fois sa partenaire installée elle vit de même pour éviter de la faire trop attendre et écouta attentivement les indications qu’elle pouvait lui donner sur l’affaire qui allait les concerner toutes les deux.

Au fur et à mesure du discours si Alleria continuait de faire attention aux réactions d’Orifa, elle devait sûrement remarque que cette dernière semblait assez surprise, non pas déçus ou alors que le sujet pour lequel, elle allait travailler la dérangeait, non c’était plutôt qu’elle avait beaucoup de mal à croire qu’une personne si haut placé était prêt à contourner les règles et surtout à faire assez confiance au premier regard pour l’avouer à une personne qu’elle ne connaissait que depuis quelques minutes. Décidément cette magistrate était véritablement étrange dans tous les points mais ce n’était pas pour déplaire à la valkyrie bien au contraire. Au début elle pensait faire le strict minimum pour que personne ne puisse rien lui reprocher mais il était rare d’attirer autant son intérêt. Les roublardises ou alors les contournements de règles c’était plutôt pour ceux qui étaient en bas de l’échelle sociale après tout.

Son chef était du genre à croire en la justice et espérait que si on détruisait assez les fondations la tour que pouvait construire les mafias allait forcément tomber mais c’était vrai seulement si on s’attaquait aux fondations. Mettre en prison un coursier c’était du niveau de retirer une feuille sur un arbre rien de plus et elle savait de quoi elle parlait, elle faisait exactement la même chose depuis déjà bien des années histoire de se mettre un maximum de gens de l’ombre dans sa poche. Mais cette fois elle pourrait peut-être faire une exception.

- Décidément Alleria vous me surprenez, vous auriez simplement pu me dire le moins possible pour que je fasse ce que vous désiriez sans pour autant me mettre dans la confidence de vos désir cacher de contourner provisoirement la justice alors que vous ne savez rien de moi.

Il était impossible qu’elle ait pu éplucher tous les dossiers de tous les inspecteurs inspectrices de la ville, n’est-ce pas ?

- Je vais vous suivre dans votre démarche.

Déposant une main sur le bout de papier avec le nom et l’adresse de la personne qui était sûrement à l’origine de tout ça. Sans véritablement être surprise elle connaissait le nom du bougre, il fallait dire qu’elle passait plus de temps dans la basse ville alors il n’était pas rare d’entendre certaines langues se délier. Pourtant elle ne pensait pas qu’il pouvait avoir assez de casseroles au cul pour pouvoir attirer le saint regard de la douce magistrature. Maintenant c’était savoir si elle devait jouer la carte de la surprise ou alors est ce qu’elle devait jouer l’ignorance ? Avoir une magistrate qui doit un service ce n’était pas une mauvaise chose après tout.

- Je connais le bougre, enfin je le connais disons que j’en ai déjà entendu parler pendant d’autres enquête et je l’ai vu de loin du moins je saurais le reconnaître. Le problème que nous avons c'est, les preuves si vous voulez le faire tomber lui, ça ne va pas être si simple même en le capturant il ne dira rien, si vous le tuez son second prendra les rênes. Habituellement je suis plutôt en solo sur ce genre d’affaire puis que ça demande de sortir des chantiers battus. Si vous voulez les faire tomber il va falloir les attraper la main dans le sac et en plus dans la basse ville ce n’est pas donné comme désir.

Elle devait sûrement être consciente de tout cela, mais Orifa laissa tout de même quelques instants pour faire digérer les informations par la magistrate.

- J’ai peut-être une solution mais si vous acceptez il va falloir ranger votre armure et venir avec moi dans la basse ville pour que l’on puisse trouver les informations dont on a besoin. Ce n’est pas sans risque mais je vous garantis que c’est la meilleure solution si vous voulez les attraper.

Une noble allait certainement refuser et préférer étudier tous les papiers un a une histoire de faire des entretiens de voir où pouvait provenir l’argent puis la retrouver et remonter jusqu’à un pauvre gars qui n’avait rien demandé et qui va tout avouer pour tomber à la place des têtes. De toute manière ces têtes ne touchent pas à l’argent sale. De plus le sujet principal ce n’était pas le blanchiment d’argent à première vue, mais c’était le l’homme qui s’était fait attraper avec un produit.

- Pour se rapprocher des gros bonnets il y a plusieurs solutions mais les plus simples c’est soit de payer des informateurs, mais il faut une réputation dans la ville basse. Sois de rentrer dans le groupe et de monter les échelles petit à petit. Sois d’avoir une taupe qui va nous intégrer dans les hautes couches. Soit …

Elle lui fit un petit clin d’œil avec amusement avant de continuer sa phrase.

- De jouer de ses charmes. Mais dans les solutions que j’ai à vous proposer je ne suis pas sûr que vous soyez vraiment habité à ce genre de chose, je me trompe ?
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Comme elle l’imaginait, son interlocutrice semblait quelque peu étonnée de son approche pour le moins directe. Alleria était loin d’être stupide, mais elle n’était pas du genre à tourner autour du pot et préférait aller droit au but sans fioritures.

Bien sûr, Orifa pouvait se poser toutes sortes de questions sur les raisons qui avaient poussée Alleria à jouer carte sur table aussi rapidement. De toutes façons, en fin de compte, cette information ne la mènerait nulle part si elle cherchait à l’utiliser contre elle.
 
« Oh, rassurez-vous. Il ne s’agit pas de contourner les règles, et encore moins de confiance mal placée. » Fit-elle tranquillement, observant placidement son interlocutrice qui découvrait, manifestement sans grande surprise, le contenu de la note.
 
Cette jeune femme semblait se méprendre quelque peu sur la confiance que la militaire pouvait accorder à des étrangers.
 
« Comme vous vous en doutez certainement, ce sont simplement des informations classifiées du dossier qui ne concernent pas toute l’équipe d’enquête. Ces données permettront à notre enquête de trouver une conclusion satisfaisante pour tout le monde. Les comptes seront rendus à un moment ou à un autre. »
 
Alleria l’écouta avec attention délivrer ce qu’elle pouvait savoir au sujet du nom et du lieu qu’elle avait pu obtenir. Jouant distraitement avec une mèche de ses cheveux, considérant silencieusement ce qu’elle entendait, la magistrate restait observatrice, cherchant à cerner cette personne qu’elle ne connaissait pas.
Comment fonctionnait-elle ?
 
Il était compliqué de se faire une opinion éclairée d’une personne aussi rapidement, mais il y avait une espèce de franchise décomplexée dans les propos que pouvait tenir cette grande jeune femme qui semblait gagner en assurance au fur et à mesure qu’elle déroulait son discours.
 
Effectivement, ce nom était déjà sorti dans quelques affaires, mais ce type, Reivax, était un vrai manipulateur qui avait toujours trouvé le moyen d’échapper à la justice.


Grand spécialiste du baratin, on lui attribue des détournements de fonds, fausses factures et autres malversations étranges. Naturellement lâche et fourbe, il est vénal et plus intelligent que la moyenne.

« Oui… Il a déjà un certain pedigree dans les archives, comme vous le savez. » Confirma la magistrate, tandis qu’Orifa s’interrompait quelques instants après sa première prise de parole.
 
Pour le moment, rien de nouveau sur le soleil, mais la partie intéressante allait commencer : le plan.
 
« Mettre les mains dedans, hein ? » Un sourire carnassier étira ses lèvres, les bas-fonds… Elle les avait côtoyés la majeure partie de son existence, elle y serait presque comme un poisson dans l’eau. « Oh, je me doutais bien qu’il allait falloir passer par là. L’armure ne sera effectivement pas nécessaire. »
 
Elle se leva de son siège et contourna le bureau, l’air pensif, se tenant le menton d’une main en observant l’enquêtrice.
 
Jouer de ses charmes, hein ? C’était une méthode qu’elle avait déjà mainte fois utilisée, avant qu’elle ne se range au service de la République, il y a un siècle de cela. Le problème est qu’elle n’avait à présent plus l’anonymat qui la couvrait autrefois.
 
Sa dernière expérience en la matière datait de quelques jours, les choses avaient mal tourné, et elle n’était arrivée à cette extrémité qu’à visage couvert et dans un contexte qui menaçait sa cadette. Pour cette enquête-là, elle n’y trouvait pas de nécessité.
 
« La chair et le plaisir délient souvent les langues, c’est vrai. » Concéda-t-elle évasivement, ne répondant pas directement à sa dernière question, d’aucuns trouverait mal placée. « Néanmoins, je reste persuadée que vous avez bien d’autres cordes à votre arc, enquêtrice. »
 
L’élémentaire s’approcha du mannequin qui lui servait à déposer son armure quand elle ne la portait pas : elle se mit à détacher méthodiquement les pièces de plate les unes après les autres pour retrouver une tenue de civile.
 
« Je suis prête à vous accompagner là-bas sans le moindre problème. Néanmoins il faudra éviter de tomber dans un piège, vous savez comment ces gens peuvent se montrer… Accueillant quand on s’approche un peu trop près de leurs œufs. » Elle haussa les épaules et reporta son attention sur sa partenaire. « Je refuse de croire que vous n’avez aucun contact prêt à nous donner quelques informations juteuses, je parierai même gros que vous avez déjà en tête quelqu’un pour jouer le rôle de taupe… Est-ce que je me trompe ? »
 
Réceptive aux dires de sa partenaire, Alleria continua de retirer tout ce qui pourrait donner une indication sur son statut pour revêtir une apparence plus quelconque, pourquoi pas le classique manteau à capuche ?
 

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Orifa Sigrior
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Orifa Sigrior
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La surprise allait de nouveau imbiber le visage de la Valkyrie mais elle commençait de plus en plus à faire disparaître les préjugés qu’elle pouvait avoir sur sa partenaire qui avait décidé de ne pas être le cliché d’une aristocrate qui avait vécu avec une cuillère en argent dans la bouche. Il n’avait même pas fallu lui dire deux fois pour que déjà elle lève en réfléchissant à sa proposition. En général les personnes étaient plutôt du genre à rester assit tout en réfléchissant puis après ils se levaient pour montrer qu’ils étaient intéressés pourtant elle c’était totalement l’inverse, il était impossible pour la jeune enquêtrice de comprendre la vie qu’avait pu mener sa partenaire pour tellement différer de sa position, peut-être qu’il était plus simple de penser qu’elle était juste hors norme et de simplement s’attendre à tout de sa part ?

- Je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez, j’utilise les mêmes astuces qui sont à la disposition le charme et le plaisir permet d’avoir les informations que l’on désire sans réellement se fatiguer.

La remarque sous-entendue avait fait quelque peu tilter Orifa, pour son chef ou d’autres de ses collègues elle n’aurait sûrement même pas réagi mais cette magistrate avait clairement montré qu’elle était d’une autre catégorie. Peut-être qu’elle avait réussi à déduire que le nom qui était sur ce bout de papier ne lui était pas inconnu et qu’elle avait des doutes ? Mais de toute manière actuellement aucune preuve de tout ça. Alors qu’elle était en train de retirer son armure, la jeune Valkyrie se demandait comment elle allait s’y prendre si elle se faisait réellement attraper masque la mort d’un magistrat pouvait être problématique …. Mais en même temps si tout se passait bien elle pourrait avoir un contact haut placé qui pourrait la couvrir. Le sourire suivit du rire d’Orifa finit par lui faire oublier toutes ces idées sombres autant jouer le tout pour le tout après tout.

- Soit vous avez une grande estime des enquêtrice de cette ville soit je vous ais décidément tapé dans l’œil. Mais vous avez raison j’ai bien une personne en tête il est facilement manipu … Malléable, et il n’y a pas plus fiable à ma connaissance dans les bas-fonds, par contre pour la taupe rien n’est moins sûr, mais rien n’est impossible. Pour votre argent, laissez tout ça ici là où on va c’est la confiance et le troc qui est roi, l’argent c’est pour ceux qui n’ont rien, c’est difficile à transporter et extrêmement facile à tracer.

La confiance c’est quelque chose que l’on ne peut pas acheter mais par contre on peut tout acheter avec de la confiance. C’est pour ça que Orifa passe une bonne partie de son temps dans les bas quartiers, acheter, vendre et échanger des informations. Grace à son rôle d’enquêtrice elle peut même gagner des services extrêmement facilement elle avait déjà utilisé à de nombreuses reprises des informations pour mener la garde dans une planque et en même temps elle avait prévenu ceux qui étaient recherché de la descente pour un retour d’appareil. Mais tout était une question de dosage.

Une fois que sa partenaire avait fini de se préparer Orifa se rapprocha d’elle, en l’imitant en déposant ses doigts sur son menton elle commença à regarder ces habits, il lui était facile de se balader discrètement dans les ruelles mais cacher son visage avec une capuche dans les bas-fonds allait juste attirer les regards de plus pour se rapprocher de leur cible c’était impossible de garder la tête cachée.

- Nous allons devoir faire quelque chose pour tes cheveux, on va devoir jouer en équipe maintenant alors autant déjà commencer à se tutoyer.

Habituellement elle aurait utilisé la métamorphose pour pouvoir changer la couleur de ses cheveux ou même son visage mais pour sa partenaire c’était autre chose, dans un premier temps elle ne se sentait pas de lui demander si elle en était capable et il était peut-être préférable dans tous les cas de ne pas en abuser peut-être qu’avec un peu de maquillage aussi ça pourrait rendre son visage moins reconnaissable ? Chaque chose en son temps.

En sortant de la salle elle fit signe à un garde de venir, pas besoin de préciser ce qu’il devait faire, c’était le même qui était présent avant qu’elle n’arrive précédemment. En prenant des chevaux elle guida la magistrate directement dans une boutique non loin de la ville basse, c’était une petite enseigne qui ne payait pas de mine et de l’extérieur il était assez difficile de comprendre ce qu’elle pouvait bien vendre.

- Nous pourrons laisser nos affaires ici.

Un jeune garçon arriva rapidement avec un grand sourire en direction de la Valkyrie.

- Madame vous venez pour affaires ? Longue affaire ?

- Oui, cette fois encore tu peux t’occuper de nos chevaux ?

- Bien sûr ! MAAAA !! Madame, est venue pour affaires.

Une vieille dame était ressortie de la petite enseigne quelque peu hâtive en ouvrant en grand la porte.

- Grand Ma tu pourrais me donner une longue perruque noire pour la trisser comme mes cheveux ? Et une coloration rapide des sourcils ?

- Bien évidemment, ma chérie allez, rentrez.

La vieille dame invita la magistrate à venir un peu plus au fond de la pièce et de s’asseoir sur un petit tabouret, après quelques minutes passées dans l’arrière-boutique elle arriva avec la perruque dans une main et dans l’autre un petit escarbot pour arriver à la taille de la grande dame qu’elle devait coiffer.

- Orifa viens lui faire une tresse pendant que je m’occupe de ces sourcils.

Le petit monde se mit en route autour d’Alleria pour qu’elle finisse par ressembler à ce qu’avait prévu Orifa. Le matériel était suffisamment résistant et pour pouvoir tenir même pendant des mouvements, il serait même possible de mettre ou retirer une capuche sans craindre que tout ne parte et heureusement d’ailleurs. Après avoir salué la Ma, les deux jeunes femmes étaient parties à pied directement dans la ville.

- Si tu pouvais éviter de trop fouiller sur sa boutique, elle ne fait de mal à personne et elle me rend bien des services.

C’était à ne pas en douter le genre d’endroit qui permettait les ventes en toute discrétion de produit qui n’étaient pas forcément très bien réglementées. Mais comme c’était loin de tout il était rare qu’un contrôle se fasse sur ce genre d’emplacement surtout en voyant une vieille dame et un jeune garçon y vivre. Orifa avait pu la couvrir il y a quelques années, ce qui lui avait permis d’avoir une zone neutre comme point de chute, montrer à sa partenaire cet endroit n’était vraiment pas rien.

Maintenant, qu’elles étaient dans la basse ville, il n’était pas question d’avoir la langue pendu, Orifa ne cachait pas son visage, sa tenue n’avait rien d’inhabituel et heureusement pour elle, elle ne ressemblait pas à une enquêtrice. Son visage n’était pas inconnu dans le cartier et elle-même cherchait un joli petit minois qu’elle ne savait pas très loin. Certains agents de la ville avaient peur d’aller aussi profondément dans la basse ville, les disparitions n’étaient pas bien rares et ça convenait à tout le monde une sorte de statu quo qui convenait à tout le monde. Après plusieurs longues minutes de marche, Orifa s’arrêta en commençant à regarder tout autour d’elle. Avant surprenamment de rompre le silence d’une voix assez forte.

- William ! Où es-tu mon petit William ! Alors on ne vient pas dire bonjour ? Rassure-moi tu as mon argent pas vrai ?

Dans l’ombre des murs un homme d’une trentaine d’année légèrement bossus mesurant tout au plus 1m60 habillé simplement mais proprement alors que son visage était loin des hauts standards habituels de beauté. Il se rapprocha lentement.

- Haaa Orifa justement je te cherchais je …

Sans lui laisser le temps de dire un mot de plus, Orifa lui attrapa le visage pour l’attirer contre elle au niveau de sa poitrine pour le faire taire tout en parlant d’une voix extrêmement douce.

- Allons allons tu ne vas pas me faire crois que tu ne savais pas que j’étais arrivé en ville n’est-ce pas ? Allé on va parler en privé.

Il ne faisait aucun doute qu’elle utilisait ses charmes et sa séduction sur le pauvre homme qui n’était clairement pas indifférent, pourtant il regardait de manière assez précise la deuxième dame qui était présente ne la reconnaissant pas et c'était ça qui lui semblait le plus étrange.

Quelques mètres plus loin voilà qu’ils étaient tous les trois dans une petite ruelle étroite pouvant permettre à un cavalier seul d’y passer.

- Je n’ai pas ton argent et tu le sais bien … Rah dit moi ce que tu veux …

- J’ai besoin de rencontrer Victor, j’aimerais lui proposer de la marchandise en direct tu sais où je pourrais le rencontrer ?

Le regard de l’homme se tourna vers la deuxième femme mais cette fois son regard était beaucoup plus vicieux.

- Je vois je vois mais je pensais que tu ne voulais pas toucher à ça ?

- J’ai eu une opportunité à ne pas manquer.

Elle glissa derrière la magistrate en déposant son menton sur son épaule, elle fit glisser ses bras autour du ventre de sa partenaire tout en regardant l’homme.

- Et je …

- N’y pense même pas …

- Décidément on peut même plus s’amuser … D’accord je vais t’aider mais la prochaine fois ne vient pas seulement quand tu as besoin d’information.

Quittant la chaleur du contact de la magistrate elle se rapprocha de l’homme pour aller déposer un baiser sur son front avec une certaine tendresse en lui murmurant certaines choses incompréhensibles de l’extérieur alors que le visage de l’homme semblait montrer une grande surprise.

Orifa finir par déposer son doigt eu niveau de ses lèvres pour qu’ils forment une sorte de croix

- Chut

Laissant l’homme à ses réflexions, les deux jeunes femmes avaient repris leurs routes pour rentrer dans un bar non loin de la ruelle s’installant dans un coin de la pièce pour pouvoir être au calme et échanger en toute discrétion. Orifa s’en était assuré en glissant quelques pièces au tenancier du bar.

Une fois assise elle déposa un petit bout de papier sur la table avec deux noms.

- Bon j’ai les informations, on aura un contact qui est avec William, je ne le connais pas directement par contre. Le deuxième c’est un bar clandestin bien connu qui fait de la vente de … Disons que comme je le présentais aujourd’hui il cherche de la marchandise. Je risque de potentiellement avoir besoin que tu joues la comédie, mais personne ne te touchera, a moins que ça soit quelque chose qui te branche ?

De l’humour qui après coup pouvait peut-être, être mal placé dans le contexte.

- Tu connais bien mieux les lois les règles et toutes ces choses à mon avis, qu’est-ce qu’on a besoin d’avoir pour l’arrêter lui et sa clique en une fois ?

Peut-être qu’elle aurait pu simplement lui demander ça avait mais maintenant qu’elle savait qu’elle pourrait rencontrer Victor elle pouvait soit aller chercher des informations directement à la source, ou alors comme elles savaient qu’il n’était pas chez lui ou dans son QG elles pouvaient directement aller sur place pour pouvoir chercher d’autres preuves.
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Orifa avait plutôt l’air bien au fait du fonctionnement de la jungle urbaine des bas-fonds, là où la Justice n’avait que la sacro-sainte valeur toute relative du « pas vu, pas pris ».


Au moins, elle semblait prête à collaborer et apte à mener à bien cette enquête : il allait y avoir de l’action… Tant mieux, ce qu’elles recherchaient comme preuve ne tomberaient pas sans prendre de risque.
 
C’est ainsi qu’Alleria suivit cette jeune femme, l’enquêtrice Sigrior, qui s’était mise à la tutoyer. Bien sûr, elle n’aurait pas toléré une telle familiarité dans un contexte plus solennel, mais là où elles allaient, les vaines manières pouvaient fort bien rester quelques temps au placard.

Des chevaux furent mis à leur disposition par le jeune soldat, sous un ordre presque silencieux de la magistrate.
 
« Ne laisse entrer personne ici. » Glissa-t-elle à Egar avant de partir. « Si Athénaïs me cherche, dis-lui que je suis de sortie. Cela suffira, elle comprendra. »
 
***
 
La première étape dans la boutique de Grand Ma rappela à la magistrate certaines planques qu’elle avait pu avoir dans sa jeunesse de vagabonde, notamment au Reike.

L’élémentaire se montra plutôt docile, suivant la vieille femme sans poser la moindre question et lui permettant de s’affairer autour d’elle pour la parer d’une perruque de cheveux noir de jais.
 
Le travail fut plutôt propre et le côté factice du déguisement ne se faisait pas beaucoup ressentir. La magistrate préférait néanmoins son allure habituelle, elle effectua elle-même quelques ajustements sur le travail réalisé par Grand Ma et Orifa quand celles-ci eurent terminé leur œuvre, pour se sentir plus à l’aise.
 
Les chevaux furent laissés sur place, chez Grand Ma, et les deux femmes se rendirent à pied en direction du cœur des affaires : des quartiers qui n’avaient pas une très bonne réputation aux dernières nouvelles.

A l’observer, Orifa semblait plutôt sereine, mais elle parut ressentir le besoin de s’assurer que la magistrate n’aie pas de mauvaises intentions concernant la « boutique » qu’elles venaient de visiter.
 
« Que ces gens fassent leurs petites affaires, tant qu’ils ne représentent pas de menace directe pour le peuple. » Répondit-t-elle sans s’épancher plus que cela : on pouvait conférer bien des interprétation et significations à ces paroles, tout était relatif dans le fond. « J’imagine quel genre d’endroit ce doit être… M’enfin, tant qu’ils se tiennent à carreau, ça me convient très bien. »

L’élémentaire d’orage n’était pas venue ici pour ferrer des types qui ne font qu’office de passe-plat, et Orifa avait dû le comprendre.
 
Une longue partie de leur marche se fit en silence, la magistrate n’était pas particulièrement anxieuse : elle n’avait pas peur, elle connaissait bien ce genre d’endroit.

Néanmoins, en un peu plus d’un siècle, certaines échoppes avaient changé, les technologies n’étaient pas nécessairement les mêmes, mais quelque chose survivait indéniablement aux années qui passent : l’esprit qui régnait dans ce genre d’univers.
 
Bientôt, Orifa sembla trouver la personne qu’elle recherchait, et Alleria tint pour acquis que le silence était d’or. La jeune femme appela un certain William, qui rappliqua prestement en entendant la voix de celle qui semblait être sa muse, en quelque sorte.
Aussi propre sui lui soit-il de prime abord, le pauvre bougre ne semblait pas être une flèche et semblait plutôt…

Réceptif à la séduction. L’enquêtrice semblait littéralement l’avoir dans sa poche, et elle ne se priva pas d’affirmer la prise qu’elle avait sur lui à coups de mots doux, de cajoleries bien placées et de voix suave comme le miel.
 
Alleria, quant à elle, se contenta de sourire doucement pour ne pas griller sa couverture, mais dans le fond elle se désolait de la facilité qu’il y avait de charmer ce pauvre type. Bien sûr, il semblait un peu méfiant : comme une proie que l’on essaie d’appâter. En tout cas, c’est ce que la noble put d’abord lire dans ses yeux quand il posa pour la première fois le regard sur elle.
 
Mais très vite, la méfiance s’était teintée de nuances pour le moins vicieuses tandis qu’il semblait s’imaginer des choses. Orifa n’arrangea d’ailleurs pas les choses, quand elle fit en sorte d’attiser les idées qui semblaient danser derrières les yeux de William en se rapprochant un peu plus intimement d’Alleria.
 
Un peu prise de court dans un premier temps, Alleria ne savait pas comment réagir, son instinct la poussait généralement à ne pas trop aimer se retrouver dans une situation aussi vulnérable.
 
Toutefois, elle comprit que cela entrait dans le jeu que mettait la jeune femme en place pour manipuler l’autre pervers.

La militaire laissa donc l’enquêtrice se presser contre son dos et balader ses mains sur elle, se contentant de soutenir le regard de l’homme sans chercher à le défaire de ce qu’il s’imaginait. Elle fit semblant de frissonner pour entrer dans le jeu d’Orifa.
 
*Pathétique... * Songeait-elle en le détaillant placidement, sans laisser paraître la moindre émotion.
 
Elle ne put comprendre ce que l’enquêtrice glissa ensuite au creux de l’oreille du bougre, mais, à la tête qu’il tira, il sembla plutôt surpris par ce qu’elle lui racontait.

Pas nécessairement une mauvaise surprise, mais il paraissait un peu perdu… Son ressenti ? Difficile à dire…

Ils se quittèrent presque aussi rapidement qu’ils s’étaient réunis, sans qu’Alleria n’ai eu à décocher le moindre mot à leur interlocuteur.
 
Les deux femmes étaient à présent dans une taverne plutôt calme à cette heure de la journée : les soulards n’étaient manifestement par encore de la partie.

Toutefois, au vu de l’aspect un peu collant des tables par endroit, ce n’était pas une enseigne totalement désertée.

Alleria réfléchissait, enfonçant son dos dans le dossier de la chaise, croisant les bras et les jambes en balayant son regard sur les allées et venues de quelques rares clients qui restaient à une distance respectable.
 
« Je ne sais pas exactement ce qu’on pourrait trouver de suffisamment compromettant pour ouvrir une enquête qui ciblerait directement ces types. » Fit-elle d’une voix calme, d’un ton neutre, reportant son regard sur sa partenaire. « Il nous faut démarrer l’incendie qui les ravagera. Pour être honnête, je n’imagine pas clore ce dossier à nous deux seules, mais au moins trouver la faille dans laquelle s’engouffrer et permettre aux autres de finir le travail… »
 
Du bout d’un doigt, elle glissa pensivement le long d’une entaille assez profonde laissée dans la table de bois : un type un peu trop torché avait dû planter un couteau dedans.

Elle s’y intéressa quelques instants avant de remonter son regard vers la jeune femme qui lui faisait face :
 
« Si ma conviction est bonne et qu’il s’agit bien de blanchiment d’argent, j’imagine que l’idéal serait de découvrir où est-ce qu’ils cachent l’argent… »  Fit-elle, baissant encore la voix et décollant son dos de la chaise pour se pencher vers sa partenaire, afin d’éviter le plus possible d’être entendue. « Il faut que l’on puisse découvrir cette information et partir sans qu’ils ne se doutent de rien… Il faudra un mandat pour agir, sinon ils risquent de plaider un vice de procédure pour s’en sortir… Hm… »

Elle s’interrompit quelques instants, jouant distraitement avec l’une des mèches factices de ses cheveux et détournant les yeux.

« Et il faudra trouver le moyen de faire le lien entre le pactole et le boss… Là je sèche un peu. Commençons déjà par trouver où ils planquent leur magot… Ça doit être un lieu qui ne fait pas souvent l’objet de surveillance de la part des autorités j’imagine… Mais bon, autant fouiller une aiguille dans une botte de foin, il faut leur faire cracher des indices… Peu importe la méthode que tu veux employer tant qu’elle n’implique pas d’innocents. »
 
Le tavernier s’approcha quelque peu pour nettoyer une table non loin, causant le mutisme des deux femmes. Quand il s’éloigna à nouveau, Alleria soupira légèrement :
 
« Le bar ou la rencontre privée donc… Je n’ai pas peur de me salir les mains. Laquelle de ces deux options te semble la plus indiquées pour parvenir à nos fins ? »
Orifa Sigrior
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Fiche du personnage
Race: Valkyrie
Vocation: guerrier
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Citoyen de La République
Orifa Sigrior
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Au vu de tout ce qui venait de se passer Orifa se demandait la réaction qu’allait avoir sa partenaire. Celle-ci semblait prend la situation avec un calme olympien pourtant elle avait réagi au bon moment pour ne laisser aucun doute de la combine qu’elles étaient en train de faire. Elle n’était clairement pas à son coup d’essai, Orifa était partagé intérieurement entre la joie de voir son adaptation et en même temps la déception de ne pas avoir vu ou senti la gênée transparaitre de sa partenaire. Elle attendait avec impatience de savoir ce qu’elle avait bien pu en penser.

En l’écoutant attentivement, elle profitait des petits moments de pause pour elle-même réfléchir à la meilleure solution. N’étends pas habituée à commencer quelque chose pour s’arrêter en plein milieu il lui était impossible actuellement d’imaginer trouver des preuves pour juste commencer les procédures judiciaires. Si elles faisaient ça jamais elles ne pourraient attraper Victor, c’est tout de même un très beau château et le dernier étage est vacant. Mais il est entouré de personnes compétant qui pourraient le sortir de cette mauvaise passe en plus de pouvoir donner des pots-de-vin un peu partout donc soit elles étaient capables de le clouer sur place soit il fallait avoir des preuves si solides qu’il serait impossible de les remettre en doute.

L’autre possibilité c’était aussi de pouvoir donner un petit coup de main aux autres gros bonnets de la zone pour qu’ils se mangent entre eux et ainsi en ressortir de gros bénéfices. Mais il était beaucoup plus difficile d’imaginer Alleria d’accord avec ça … Alors autant améliorer aujourd’hui sa réputation vis-à-vis des autorités, après tout, tout est une histoire de mesure.

Taper le méchant directement à son portefeuille ? Voilà qui était certainement le plus simple c’était une certitude, mais il n’allait clairement pas se laisser faire et sûrement qu’il y aurait une bonne montagne de garde pour pouvoir éviter qu’une telle chose n’arrive.

La possibilité de faire tout ce qu’elle pensait justifier tant qu’elle n’impliquait pas d’innocent ? Elle lui donnait véritablement carte blanche ? C’était tout de même sacrément dangereux de faire ça … Si Orifa n’avait pas un grand respect de la hiérarchie elle aurait simplement pu vendre la magistrate au premier chef de gang venu pour pouvoir augmenter sa propre notoriété, en la faisant passé pour morte au prêt des autorité elle pourrait y gagner gros, potentiellement masquant sa propre fuite avec un faux tabassage en règle. Heureusement que sa partenaire n’était pas capable de lire dans ses pensées ou alors elle aurait clairement des doutes sur la Valkyrie.

Le problème c’est que maintenant elle allait devoir se creuser la tête sur ce qu’elles devaient faire. Elle allongea ses bras le long de la table alors que son visage se déposa sur celle-ci, le bois était sale et mal entretenu mais ça ne changeait rien pour elle. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu la chance de revoir Mirelda, c’était sa lumière après tout … Peut-être qu’avec cette mission elle pourrait avoir assez de jour de congé pour pouvoir aller le voir ? Ou alors Alleria allait potentiellement avoir assez d’autorité pour parler d’elle et de la réussite de cette mission ?

- Et bien on va avoir du pain sur la planche mais une fois de plus je pense que tu as eu de la chance de tomber sur moi pour cette mission …

Si ce n’était pas son chef qui avait exigé qu’elle travaille pour la magistrate, Orifa se serait posé bien des questions.

- J’ai une idée de ce qu’on va pouvoir faire mais je vais avoir besoin de toi.

Lentement et dans un long soupire, elle se releva de la fraîcheur, moite, visqueuse et sale de la table. Pour finir par faire de même avec la chaise suivit par la magistrate. En passant à côté de la serveuse elle déposa quelques pièces sur une table non loin d’elle avait à lui faire un petit signe. Ce genre d’endroit était pour les échanges d’informations, mais aussi pour pouvoir discuter en paix, personne n’oserait attaquer ici et c’était ça qui était intéressant, un endroit calme dans cette ville de fou.

Une fois à l’extérieur et après avoir vérifié qu’il n’y avait pas d’oreille indiscrète autour d’elles Orifa commence à murmurer à l’oreille de sa partenaire.

- On va directement aller dans le bureau de Victor, normalement il n’y a pas de garde à l’intérieur, peut être devant la porte mais ce n’est pas un problème. Suis-moi il faut qu’il se rapproche de sa planque le plus possible.

Le problème n’était pas de savoir où est ce qu’il pouvait tout garder, ce qui était le plus dérangeant c’était de pouvoir s’en rapprocher suffisamment pour que personne ne puisse donner l’alerte et éviter que le bureau de Victor ne soit rempli de gardes. Les petites ruelles qu’elles empruntèrent n’étaient pas bien grandes, certaines ne pouvaient être prise seulement l’une à la suite de l’autre. Après quelques longues minutes de marche, Orifa finit par s’arrêter à l’entrée d’un bâtiment légèrement plus haut que les autres, presque comme une tour habitée.

- Orifa ? Mais qu’est-ce que tu fais dans un endroit aussi miteux ?

Un homme ouvrit la porte du bâtiment, celui-ci était clairement d’une carrure assez impressionnante et avait une épée courte maintenue à droite de son bassin et une épée longue sur sa gauche avec une sorte de bouclier rond dans son dos.

- J’ai besoin d’un point de vue pour montrer les lieux à ma nouvelle associée.

L’homme tourna son regard vers la jeune femme à côté d’Orifa mais cette fois contrairement à William, il ne la regardait pas comme un bout de viande. Il était en train de jauger les capacités qu’il pouvait déduire d’un coup d’œil.

- Elle te plaît ?

- J’ai envie de me battre avec elle pour voir ce qu’elle a dans le ventre c’est certain mais je n’irais pas plus loin … Allez, rentez, prend la clé du haut personne ne vous dérangera.

Orifa rentra sans se faire prier suivit d’Alleria, après avoir pris la clé sur le contoire elles étaient monté au dernier étage dans une salle qui donnait un magnifique point de vue sur les bâtiments aux alentours. Ce n’était pas le bâtiment le plus haut de la zone mais Orifa présenta un bâtiment que l’on pouvait voir un peu excentré et sans mitoyenneté, il devait y avoir 500m voir 1km de distance tout au plus.

- C’est là qu’on doit aller, le meilleur moyen c’est d’y aller avec ma téléportation, mais je vais devoir méditer pour que l’on puisse partir de nouveau en téléportation. Pendant ma méditation il va falloir que tu fouilles toute seule et en cas de problème je serais trop faible pour nous protéger donc ne fais pas trop de bruit une fois en place. Il faudra aussi surtout éviter de trop parler c’est pour cela que je préfère te dire tout ça maintenant.


Une fois son accord, Orifa se mis de nouveau dans son dos les mains au niveau de son ventre pour bien l’accrocher à elle. Fermant les yeux elle avait besoin de quelques secondes voire minute pour pouvoir se concentrer avant de pouvoir se téléporter, elle devait avoir une image précise des lieux, la précise possible et avant de se téléporter elle murmura sensuellement.

- Ferme les yeux ça peut piquer …

Piquer mais pas forcément de la douleur, simplement la faire frissonner voir des guilis normalement tout du moins, c’était bien la première fois qu’elle faisait ça en transportant une autre personne consciente.

Une fois que le sol en dessous d’elles disparut avait d’apparaître de nouveau, Orifa réouvrit les yeux alors qu’elles aient dans une salle seulement éclairée par la fenêtre. Sa tête la faisait souffrir mais pas assez pour qu’elle perde connaissance ou même la capacité de parler. Elle relâcha sa partenaire une fois qu’elle fut certaine que les effets sur cette dernière s’étaient au moins dans une grande partie estompée.

D’un regard elle trouva une chaise plus ou moins confortable dernière le bureau et elle s’installa dessus en indiquant avec des signes « je suis KO je te laisse la suite ». Depuis qu’elle s’était rencontrée avec les papiers dans le bureau, Orifa avait bien compris que sa partenaire était bien meilleure qu’elle pour pouvoir trouver des preuves de blanchiment ou alors tout ce qui pouvait se trouver dans des documents ou des livres de compte alors autant lui laisser faire. Pendant ce temps Orifa commença à méditer pour se préparer au retour en téléportation
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Elles allaient se jeter droit dans la gueule du loup : voilà un plan plutôt osé, mais n’était-il pas inscrit entre les lignes des grandes règles qui régissent ce bas-monde que la chance sourit aux audacieux ?

Les voilà donc, toutes deux, à mettre le nez là où elles ne devraient probablement pas, pour leur propre bien. Peu importe, Alleria en avait déjà vu d’autres, et elle pensait de plus en plus qu’il devait certainement en être de même pour l’enquêtrice Sigrior.
 
Les rues étaient encore tranquilles dans ce climat hivernal où les gens avaient plutôt tendance à faire leurs petites affaires plutôt qu’à flâner, mais il fallait se méfier de l’eau qui dort : les oreilles indiscrètes traînent un peu partout dans ce genre de quartier et il fallait rester accrocher à sa bourse pour ne pas l’égarer.
 
« Directement dans son bureau ? » Alleria suivait l’enquêtrice, la mine perplexe, n’en ajoutant pas plus et la suivant avec méfiance, était-ce vraiment si simple que cela ? Vraiment ? Elle parlait de se rapprocher de la planque.
 
Elle devait avoir un don particulier. Dans sa longue errance Alleria avait vu divers types de pouvoir : des pouvoirs de séduction, de métamorphose, de maitrise élémentaire, de soin… Il y en avait vraiment pour tous les goûts, mais elle se demandait vraiment ce que cette drôle de jeune femme allait lui réserver.
 
Les gens affublés de tels dons étaient plutôt rares, et certains restaient plutôt discrets. L’élémentaire défia du regard le loubard avec qui Orifa était en train d’échanger tandis que ce dernier semblait la jauger comme si elle avait un chien d’attaque participant en lice d’un combat : ce type-là, elle en était sûre, était tout à fait quelconque.
 
* C’est ça mon grand, viens me tester. * Se retint-elle de rétorquer quand il exprima ouvertement ce qu’il en pensait. Elle devait néanmoins reconnaître qu’elle avait bien plus de respect pour ce genre de considération que pour celles qui semblaient animer l’esprit malade d’un certain William.
 
Avec la bénédiction de ce drôle de type, elles gravirent de longues volées de marches qui les emmenèrent au sommet du bâtiment : duquel dominait allègrement une bonne partie quartier. Alleria suivit du regard le bâtiment que sa partenaire d’enquête lui désigna et croisa les bras.
 
« Entendu. » Fit-elle simplement, sans rien montrer de sa perplexité. « Allons-y. »
 
Il allait donc falloir qu’elle s’occupe elle-même de la fouille du bureau pendant qu’Orifa récupérait un peu de mana… Généralement ce genre de pouvoir n’était pas applicable sur d’autres personnes que le lanceur, mais manifestement le don de la jeune femme allait également s’appliquer à la magistrate… Si elle avait bien compris de quoi il retournait.
 
C’était presque trop facile.
 
La magistrate ne broncha pas quand Orifa la contourna pour se placer dans son dos, la suivant avec une méfiance contenue jusqu’à ce qu’elle disparaisse de son champ de vision. Les mains de la jeune femme l’enserrèrent, elle resta impassible, ne demandant toutefois si ces manières tendancieuses étaient vraiment nécessaire au bon déroulement du sort.
 
Ses gestes, cette espèce d’aspect suave dans sa voix : cela lui rappelait les jeux de séduction qu’elle-même avait beaucoup utilisé dans son existence de vagabonde pour parvenir à ses fins. Alleria, resta plutôt placide.
 
L’élémentaire ferma les yeux juste à temps : le sort se lança, et une drôle de sensation assaillit tout son être. Ce n’était pas douloureux, mais c’était très perturbant : comme si on vous privait de tous vos repères sensoriels d’un coup, elle ressentait néanmoins toujours la proximité d’Orifa, mais c’était bien la seule chose dont elle était sûre concernant ce qui l’entourait.
 
Bien assez vite, le sol réapparut : elles étaient dans une pèce, vraisemblablement un bureau de grande taille. Sur le qui-vive, Alleria balaya rapidement la pièce du regard, sur la défensive, prête à parer une attaque au besoin… Mais rien ne vint : elles étaient seules.
 
Elle jeta un coup d’œil vers Orifa, qui s’était immédiatement dirigée vers une chaise. Elle paraissait un peu pâle, le sort avait dû consommer une bonne quantité de son mana. Cela arrivait, et l’élémentaire comprenait ce qu’elle pouvait ressentir : cela lui était déjà arrivé de nombreuses fois quand elle utilisait trop sa foudre.
 
Elle hocha la tête face à l’invitation muette de l’enquêtrice à commencer les investigations en attendant qu’elle récupère un peu. Sans trop savoir ce qu’elle cherchait, Alleria explora précautionneusement le bureau : évoluant à pas félins, prenant gare à ne pas faire de bruit en ouvrant tiroirs et placards.
 
C’était un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin… La paperasse… ça n’avait jamais été son fort, mais avec le temps elle avait pris l’habitude. Toutefois, elle devait bien avouer que l’arrivée d’Athénaïs à son service l’avait bien allégée en termes de gestion administrative.
 
* Par Mère Lune, quel bordel… Ce type doit bien tenir des comptes… * Songeait-elle, entreprenant de retourner méthodiquement le contenu d’un tiroir, sans bruit.
 
« T’as pris ton temps. » La voix la fit légèrement tressaillir, Alleria leva les yeux vers la porte close, mais ces mots ne leur semblaient pas destinés, d’ailleurs, une autre voix s’éleva pour répondre à la première.
« J’prends la relève. Rien à signaler. »
« J’serai pas là à me la couler douce sinon. Toujours aussi mort. »
 
La magistrate regarda en direction d’Orifa, cette dernière semblait concentrée, pour le moment elles ne s’en sortaient pas trop mal, restait à voir si les choses continueraient sur la même lancée… Il y avait dans ce bureau toutes sortes de documents, et la plupart ne seraient d’aucune utilité.
Ce fameux Viktor, qui, semblait-il, avait les moyens de poster un homme à l’entrée de son bureau en son absence, semblait être à la tête d’un certain nombre de commerces en tous genres. Laveries, épiceries, bars… Mais parmi ces documents certaiins avaient plus attiré l’œil de la magistrate que d’autres… Tout un dossier contenait des documents estampillés du CIODI, organisme de gestion de l’immigration…
 
Elle reconnaîtrait ce sceau entre mille, mais que faisaient ce genre de documents ici ?
Elle passa en revue quelques profils : des migrants demandant une identité républicaine d’un côté : des immigrants en situations irrégulière et menacés d’être reconduits à la frontière reikoise de l’autre. Vraiment… Quel était le sens à tout ceci ?
 
De nouveaux échanges entre les deux hommes qui veillaient juste à l’entrée du bureau tirèrent l’élémentaire de ses pensées, la ramenant vers des préoccupations plus immédiates.
 
Aussi étranges que soient ses trouvailles sur le CIODI, le lien avec l’affaire de blanchissement de fonds semblait trop tenu… Mais depuis le rapatriement d’Avril, sa sœur, en République et toutes les difficultés rencontrées pour sa naturalisation elle avait bien du mal à laisser de coté ce genre de considérations.
 
Il valait bien éviter d’emporter ce genre de document : leur cible s’en rendrait compte et avoir de nouveau un coup d’avance… Alleria remis à contrecœur sa trouvaille là où elle l’avait trouvée, replaçant les objets tels qu’ils étaient, et continua son inspection. Il lui fallait des adresses et des sommes… Des informations aisées à noter.
 
Orifa méditait, le type de l’autre coté de la porte était à nouveau silencieux, son collègue semblait l’avoir abandonné et Alleria…. Commençait doucement à perdre patience. Cela faisait déjà vingt bonnes minutes qu’elle sortait des documents, en parcourait le contenu, avant de le ranger, n’ayant rien trouvé de probant.
 
« Où caches-tu tes secrets, enfoiré… » Murmura-t-elle pour elle-même, frustrée.
 
Avait-elle été entendue de la divine Providence ? Dans un énième dossier tout à fait quelconque un petit carnet avait retenu son attention et un sourire carnassier étira ses lèvres. « Bingo… ». Quelques adresses… Et des sommes à faire pâlir plus d’un noble : des lieux planques pour l’argent à blanchir, très probablement…
 
Il y avait là quelques adresses à noter, tous les œufs n’étaient pas dans le même panier, mais deux enseignes semblaient se détacher très nettement des deux autres… L’une des deux semblait être un bar. Il restait maintenant à vérifier ces informations pour ensuite commanditer une descente policière…
 
Devraient-elles chercher davantage ? Orifa était-elle rétablie ? Victor ne risquait-il pas de revenir d’un moment à l’autre ? La militaire s’approcha de l’enquêtrice et posa tranquillement une main sur son épaule pour la tirer de sa méditation, en silence.
Orifa Sigrior
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Fiche du personnage
Race: Valkyrie
Vocation: guerrier
Alignement: Loyal mauvais
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Citoyen de La République
Orifa Sigrior
Citoyen de La République
Une fois la téléportation effectuée, la Valkyrie s’était posé dans le fauteuil avant de se laisser porter par la méditation. Pour que cette phase soit la plus utile possible, elle faisait en sorte de laisser un vide s’installer autour d’elle pour se concentrer au début sur sa respiration puis petit à petit sur ses propres battements de cœur qui résonnaient. Les bruits dans son environnement disparaissaient presque complétement, il n’y avait que les contacts physiques qui pouvaient avoir un impact direct sur elle. Dans la situation où elles ne devaient absolument pas faire de bruit de peurs de se retrouver à être repéré il fallait avouer que c’était un sacré avantage !

Après plusieurs minutes ou heures, en réalité Orifa n’avait aucune notion du temps quand elle sentit la main de sa partenaire se poser au niveau de son épaule comme pour lui indiquer qu’il fallait qu’elle se réveille. Certes ses batteries n’étaient pas encore complétement rétablies, mais c’était largement suffisant pour pouvoir faire le retour en téléportation, elle le sentait au fond d’elle. Alors qu’elle sortait péniblement d’un doux sommeil, elle commença à ouvrir les yeux en direction de la jeune demoiselle qui semblait avoir trouvé des documents intéressants, si elle l’avait réveillé s’était certainement qu’elle avait de quoi faire inculper, voir faire une descente.

Elle aurait bien aimé prendre le temps de regarder tout ce que sa partenaire avait trouvé mais justement, c’était le temps qui leur manquait gravement surtout quand elle entendit des bruits de ne pas se rapprocher. Un groupe d’individu était en train de se rapprocher de la porte. Sans demander son reste la Valkyrie se leva de la chance en faisant attention à ne pas faire de bruit et serra sa partenaire dans ses bras avant de se téléporter. Elle ne doutait aucunement de l’intelligence de celle-ci et se doutait qu’il n’y avait pas besoin de répéter de fermer les yeux pour la téléportation.

Une fois arrivé au même endroit qu’à leur départ, Orifa se laissa glisser contre le mur derrière elle alors qu’elle ressentait un violent tournis se faire dans sa tête. Décidément, les effets secondaires se faisait ressentir il n’y avait aucun doute là-dessus, il lui fallait quelques secondes pour pouvoir reprendre conscience de ce qu’il pouvait ce passer autour d’elle. Normalement la suite du voyage allait être une partie de plaisir il n’y avait donc aucune raison de s’arrêter là. Elle réouvrit les yeux avant de montrer un sourire même si son visage restait tout de même blanc.

- Ça va pas d’inquiétude nous pouvons y aller, normalement je ne vais plus utiliser de téléportation donc tout va bien se passer.

Le problème c’était qu'en cas d’embuscade elle allait être sûrement plus un poids mort qu'autre chose et elle s’en rendait compte, la marche rien que pour sortir de la ville pourrait largement l’aider à reprendre conscience. L’homme qui gardait la tour arrivé peu de temps après pour vérifier que tout allait bien et resta assez calme en voyant les deux jeunes femmes.

- On dirait que tu as fini ton affaire, je vais vous donner un sac pour vos documents ça sera plus discret.

Il ne cherchait clairement pas à savoir ce qu’il pouvait bien y avoir dedans il n’avait pas l’ombre d’un doute là-dessus. Il descendit les escaliers lentement avant de les attendre en bas devant la porte avec une bourse en cuir qui pouvait leur permettre de passer inaperçu pour sortir de la ville. Les deux jeunes femmes avaient pris le même chemin quelques instants après lui jusqu’à sortir de la bâtisse. Sans un mot de plus et sans se faire remarquer elles allèrent directement vers la maison de la vieille femme qui les avait aidé à déguiser la Magistrate.

Une fois sorti de la ville, il était possible d’entendre dans la vieille bâtisse au loin, le cri d’un enfant.

- MAAAA, Madame est revenue !!

La vieille dame était sortie à sa vitesse pour accueillir ses visiteuses.

- Vous avez déjà fini vos affaires ? Rassure-moi, tu n’as pas encore réglé à ta manière hein ?

- Mais non j’ai rien fait c’est ma partenaire qui s’est occupé de tout !

- Bon alors ça va dans ce cas allé venez-vous préparer

- Attends quoi ? Tu viens de la rencontrer mais tu lui fais déjà plus confiance qu’à moi ?

- Toi tu es une furie ! À chaque fois tu vas dans le pétrin partout où tu vas c’est faux peut-être ?

- Heeuuu non …

- Voilà, alors reste dehors je m’occupe de mon invité !


Orifa finit par rester dehors en attendant que le jeune garçon rapporte les chevaux, pendant ce temps la Magistrate fut aux bons soins de la jeune dame pour retirer tous les artifices qui au final avaient été bien utile pendant cette mission.

Après des au revoir de la main voilà qu’elles arrivaient rapidement au niveau de la caserne, le début de leur histoire. Cela fut bien rapide et pourtant clairement intense ! Surement une relation qui mènerait à de biens d’autres aventures et surtout un retour sur investissement pour elle !

Orifa déposa son cheval à une personne pour qu’elle s’en occupe puis elle se tourna fièrement vers la Magistrate.

- Alors ? Est-ce que je ne suis pas la meilleure enquêtrice de la ville ?
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