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Anonymous
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First order of business - ft Shawn 8njbWBQ
Prologue, deux jours plus tôt.

Iria entra dans la Cour de Rhaesa sans un bruit, adressant un geste à l’homme à l’apparence bourru qui tenait la boutique pour le saluer. La taverne était tout ce qu’elle avait toujours été: un lieu animé où les éclats de voix se succédaient à la musique d’un musicien de passage, où les regards avinés des soldats étaient irrémédiablement attirés par le décolleté d’une serveuse ou les fesses d’une danseuse, où, tard le soir, les conversations venaient à s’envenimer et les coups pouvaient partir, d’où le grand gaillard qui montait la garde devant la porte d’entrée. Garvin Poigne de Fer, le nommaient les habitués: il avait été, il y a quelques temps, champion de l’arène pendant deux ans, rachetant sa liberté dès qu’il en eut l’occasion afin de vivre une vie tranquille. Mais ne vous y trompez pas, sa disparition du sol sablonneux de l’arène n’était pas un aveu de faiblesse: le demi-orc était encore en pleine possession de ses moyens et n’hésitait pas à se servir de sa force pour virer du bâtiment les clients indésirables.

L’espionne se rapprocha du comptoir, commandant la bière légère qui était la plus appréciée de la clientèle. Sa mine maussade fit lever un sourcil à l’aubergiste, qui n’avait pas l’habitude de voir une mine si sinistre sur le visage de la jeune femme. Il ne dit cependant rien: il savait bien que sa clientèle venait plus que d’habitude noyer ses soucis dans l’alcool depuis les événements du tournoi royal: la plupart des gens assis autour des tables de la salle commune portaient des insignes d’officiers de la Kyrielle - Dunarks, Lutenis, Khashis avec d’occasionnels Nylsarks. Il indiqua d’un geste de la tête une table dans un coin moins éclairé que le reste de la salle - Iria n’eût pas à le lui demander.

“J’ai deux… amis qui devraient me rejoindre sous peu. Un gaillard assez discret, barbu, avec un regard noir et une femme aux long cheveux noirs. Une beauté sans pareil, vous ne pouvez pas la louper. Pourrais-tu me les amener quand ils arriveront?”, lui demanda Iria d’une voix terne.

Le tavernier hocha la tête tout en tirant la bière que lui avait demandé l’espionne. Elle prit la chope en main dès qu’il la lui tendit, déposant au passage quelques piécettes sur le comptoir qui disparurent aussitôt dans la poche du tenancier ; puis elle se dirigea vers la table qu’il lui avait attribuée, s’affalant sur la banquette. C’était la première fois qu’elle sortait le soir depuis que Melma l’avait trouvée agonisante à sa porte: c’était cette dernière qui l’avait d’ailleurs encouragée à retrouver les lieux qu’elle fréquentait avant l’incident. La vie devait reprendre son cours, disait-elle. Iria leva les yeux au ciel. Ce n’était pas en reprenant ses vieilles habitudes qu’elle retournerait à la vie telle qu’elle était quelques mois plus tôt - que le sang qui coulait sur ses mains s’effacerait. Au moins sa main gauche était soignée même si une petite douleur persistait, songea-t-elle en buvant une première gorgée de bière. L’amertume du breuvage lui fit ravaler une grimace, lui rappelant la mixture au fouettard qu’elle avait dû boire trois fois par jour pendant un bon mois pour détoxifier son corps de toute l’herbe du diable qui avait pénétré son organisme.

Iria passa une main sous sa cape et sortit d’une poche dissimulée dans son uniforme deux feuilles de parchemin. Courtoisie de l’Oreille, c’étaient les fiches des profils des deux individus qui allaient la rejoindre sous peu. Tenla et Kemp avaient péri dans les gradins ce jour-là, et il était venu le temps de les remplacer. Le Maître-Espion avait laissé à Iria du temps pour se remettre de la tragédie qu’avait été le soulèvement des rebelles, mais elle savait qu’elle devait reprendre du service. Elle ne demandait que ça à vrai dire: pouvoir prendre sa revanche sur les loyalistes, ces conservateurs adorateurs de Vaenys qui refusaient leur défaite et le règne de Tensai. Mais tourner la page s’avérait difficile et la jeune femme pleurait encore la mort de celles et ceux qui avaient été tués lors des affrontements.

Le regard d’Iria finit de se perdre dans le vide et se replongea dans la lecture des feuilles qu’elle avait à présent posées devant elle. Elle les avait sélectionné parmi une quinzaine qui avait été mis à son service par son supérieur. Arwen Miradelphe tout d’abord: à vrai dire, c’était elle qu’elle avait sélectionné. Son passé et son taux de réussite en mission en faisaient un élément très intéressant. Informatrice hors pair, elle serait un ajout crucial à la cellule d’Iria. Puis venait Shawn Kanaan: il n’aurait pas été son second choix si il ne faisait pas si bien la paire avec Arwen - recruter l’un impliquait de recruter l’autre. Shawn était un peu plus imprévisible, moins fiable et trop mystérieux aux goûts de sa future supérieure. Si elle n’avait aucun doute sur la qualité du travail d’Arwen, elle se devait de tester son partenaire. Et elle avait la mission parfaite pour ça: elle rangea les deux fiches et en sortit une troisième: l’ordre de mission du jour. Enfin, de dans deux jours. Un sourire triste se lut sur le visage d’Iria alors qu’elle parcourait à nouveau le parchemin en avalant quelques gorgées de sa boisson.

Ce furent deux silhouettes s’approchant de sa table qui interrompirent la cheffe de cellule dans sa lecture. Elles correspondaient aux gabarits de ses nouvelles recrues, et un coup d'œil à leurs visages lui confirma que c’étaient bien eux. Elle se releva, repliant l’ordre de mission avant de le dissimuler dans sa poche et adressa un signe de remerciement au tenancier, qui lui adressa un sourire en retour. Elle intima à Arwen et Shawn de s’asseoir face à elle d’un regard, puis s’assit à son tour, parant son visage d’une expression enjouée - qu’elle savait peu convaincante.

“Bienvenue Arwen, Shawn”, dit-elle d’une voix rauque en soutenant un à un leurs regards.
“Je suis Iria Ar’Baek, votre nouvelle cheffe de cellule. Je tenais à vous accueillir comme il se doit avant de devoir vous envoyer en mission. Malheureusement, vos collègues sont déjà en opération à Kyouji, mais j’ai bon espoir de vous réunir tous d’ici peu.”

Elle sourit. Sincèrement cette fois: elle ne voulait pas les intimider. Leur statut, précaire jusque-là, balancés d’une cellule à l’autre sans avoir de point d’accroche réel, changeait tout de même aujourd’hui, et ils seraient sous sa responsabilité. Mais elle ne voulait pas passer pour une cheffe trop stricte ou trop directive. Le métier d’espion exigeait une certaine indépendance et beaucoup d’adaptation: elle n’était que le fil directeur qui les liait à l’Oreille, pas une commandante qui serait tout le temps sur leur dos. Elle reprit une gorgée de bière.

“Mettez-vous à l’aise, je vous en prie. Je ne vais pas vous mentir, j’ai déjà des projets pour vous deux. Mais j’aimerais vous entendre vous présenter, au-delà de ce que vos fiches de profil disent de vous.”, ajouta-t-elle, essayant de se montrer réconfortante.
Shawn Kanaan
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Fiche du personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique bon
Rang: C
Citoyen du Reike
Shawn Kanaan
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Ma partenaire Arwen semble être aux anges depuis que la nouvelle est tombée. Nous devions nous rendre dans un établissement du nom de la Cour de Rhaesa pour y faire une rencontre disons peu réjouissante. Iria Ar'Baek, une femme que je me vois mal avoir une once de bienveillance à son égard. Elle est indirectement liée à certains événements ayant rendu la chute du précédent régime possible, d'où sa promotion éclaire malgré notre faible différence d'âge. Au fond je ne la déteste pas, le seul responsable est Tensai, dont j'ai bien l'intention de réduire au néant avant qu'un autre n'est l'idée de me devancer. La concurrence est nombreuse, mais le souverain est loin d'être un homme facile à abattre et nul doute que je ne manque pas de temps pour assouvir cette pulsion qui me ronge jour après jour.

"Tu ne te réjouis pas de travailler pour elle ?" Dit Arwen qui sautille dans les rues par son impatience de rencontrer son modèle. "Pas vraiment, elle ne m'inspire pas confiance contrairement à toi." Je ne parle à personne de mes idéaux sur notre Roi, mais parfois le doute m'envahit après une soirée bien arrosée, oubliant peut-être d'avoir commis un sacrilège envers la couronne. "Oh, arrête. C'est une femme d'exception, belle, intelligente et loyale." Je peux voir ses yeux être remplis d'étincelles, la voix presque fluette quand elle parle de sa future supérieure. "T'es amoureuse ? Invite-la à boire un coup, peut-être que tu réussiras à la mettre dans ton lit." Dis-je en rigolant de la voir telle une gamine retrouvant son premier amour d'enfance. "T'aimerais te glisser entre nous deux, avoue." Elle me tape du coude en souriant de façon malicieuse. "Non merci, elle n'est pas mon type et toi non plus." Nul doute que la raison qui me pousse à n'avoir aucune attirance envers elles sont simplement due à leur position sur le couple royale actuelle. Ce sont souvent d'ailleurs ces personnes qu'ont un physique très plaisant à regarder, l'exemple d'Arwen étant flagrant. Ce n'est pas si mal, les relations avec ses collègues sont très négative une fois en mission, encore plus s'il s'agit de ta supérieure.

Nous arrivions à destination, un endroit assez fréquenté. Je n'ai pas eu l'occasion de venir visiter cette enseigne. Un homme est souvent présent pour faire disparaître les clients trop turbulents, un semi-orc si j'ai bonne mémoire. Mon penchant pour mettre la pagaille dans les tavernes n'est pas vraiment possible ici, je n'ai guère envie d'être attrapé la main dans le sac. Pourtant ce soir il n'est pas la personne qui m'inquiète le plus pour découvrir mes petites manigances, la première impression est importante et si cette femme est promu à devenir quelqu'un d'importante un jour je préfère me tenir à sa droite que devant sa lame.

En direction du comptoir je m'installe le temps qu'il vient à moi et à ma partenaire pour prendre notre commande. "Nous somme..." Je n'ai eu besoin de finir ma phrase qu'il me fit un signe de la tête discret en direction d'une table. Je tourne la tête délicatement pour voir par-dessus mon épaule, comprenant que notre supérieur est ponctuelle sur les horaires sachant que nous étions arrivés plutôt que prévu.

Une fois devant sa table elle nous invite à prendre place avec un sourire qui me laisse perplexe sur ses talents d'actrice. Nous souhaitant la bienvenue avant de faire sa présentation peu nécessaire en vue du nombre de fois dont j'ai pu entendre parler d'elle lors de nos nombreuses missions de la bouche d'Arwen. Le reste de la troupe n'est pas encore revenu de leur dernière escapade, je m'en réjouis, voir trop de nouvelle tête d'un coup m'embrouille souvent pour associé un nom à un visage. Ce n'est pas que je ne suis pas doué pour les retenir, mais que l'envie de le faire est discutable quand on sait que souvent, on n'use jamais de nos véritables noms sur le terrain. Elle présente à nouveau un sourire, cette fois-ci plus convainquant que le précédent. Je ne lui retourne pas ce plaisir, contrairement à ma partenaire qui semble avoir presque atteint ses oreilles pointues étant heureuse de la rencontrer.

Nous avions une posture droite sur nos sièges, étant présentable devant notre supérieure. Quand elle nous demande de nous mettre à l'aise, je ne perds pas une seconde pour me coller au fond de ma chaise croisant les bras en attente de ses prochaines directives. Arwen ne bouge pas d'un pouce, son regard ne quitte pas une seconde les lèvres d'Iria.

Nous étions à peine arrivés qu'elle souhaite déjà nous envoyer sur le terrain, sans pour me déplaire d'être ailleurs que dans cette situation gênant à mes yeux. Néanmoins, avant de commencer, une présentation semble d'imposer, chose que ma partenaire ne tarde pas à faire. "Arwen Miradelphe, c'est un plaisir de pouvoir travailler avec vous madame. C'est en partie grâce à vous que j'exerce dans ce domaine et que je repousse mes limites chaque jour pour suivre vos traces." Dit-elle hésitante de lui tendre la main pour lui serrer la main. "Dois-je en conclure que ta lame restera tranquille lors de nos prochaines missions ?" Dis-je pour la taquiner sur ses manières de tuer aussi facilement qu'elle respire en certaines occasions. Je pus lire de la panique dans son regard suite à ma remarque, laissant place à un sourire satisfait de voir nos places être échangées pour une fois. Elle tente de me frapper discrètement dans les côtes en représaille, bloquant son poing dans ma paume étant si prévisible de sa part. Je tourne la tête vers Iria, mon sourire disparu par la même occasion quand je croise son regard. "Shawn Kanaan. J'ai toujours su satisfaire mes supérieurs par mes résultats, même si parfois mes méthodes en déplaisent à certains par mon manque d'entrain à réduire au silence quelqu'un. Il est toujours plus facile de critiqué quelqu'un quand on ne se salit pas les mains directement." Je ne décroche pas mon regard d'Iria une seule seconde, je laisse un sous-entendu assez vague flotté dans le fil de ma conversation. Certains de nos supérieurs ne sont pas des hommes d'action, simplement des gens jugez assez intelligents pour donner des ordres sans jamais avoir vu à quoi ressemble le terrain. Je ne parle pas de la femme qui me fait face, mais elle ne peut discerner si je lui fais honneur de ses méthodes de travail dont le meurtre ne fait pas partie ou d'action commise lors de la chute de l'ancien régime. Si elle me demande de clarifier mes propos, je lui répondrai ce qu'elle veut entendre, que je l'admire pour être aussi dévoué envers le Reike malgré les jugements injuste qu'on lui porte pour être si "gentille" dans notre profession. "J'espère ne pas vous décevoir, et que vous prendrez soin de nous." Je lui accorde mon premier sourire, il n'est pas sincère, mais très convainquant malgré mes belles promesses d'être irréprochable.

Nous partagions nos lubies en dehors du travail, bien que j'imagine qu'elle sache déjà cela, ne cherchant qu'à voir si nous avions le courage de lui mentir droit dans les yeux. Je ne me cache pas d'être un homme cherchant le réconfort dans les bras d'une femme après une mission épuisante, je ne mentionne pas le taux de réussite envers la gente féminine, non par modestie, mais parce qu'il m'arrive souvent de revenir bredouille, louant les services de femme dont c'est le métier de divertir leur clientèle de cette façon. Arwen joue la carte de la femme chaste, disant n'être pas intéressé de fonder une famille, son travail étant toute sa vie. Elle ajoute que certaines missions l'ont un peu dégoûter du contact des hommes sur sa peau, à quelque exception prêts. Elle tourne les yeux dans ma direction tout en fessant face à Iria, je ne remarque pas cette attention à mon égard. Ne voyant qu'une invitation dans ses paroles à être disponible pour sa supérieure pour du réconfort entre femmes, dont je semble n'avoir aucun intérêt par mon visage distrait par une danseuse un peu plus loin.

"Vous parliez d'une mission pour nous ?" Arwen semble devenir curieuse sur le travail qui nous attend, étant du même avis je déporte mon attention sur ma supérieure, mon regard laisse comprendre que je souhaite en apprendre davantage moi aussi. "Devrions-nous changer d'endroit pour en parler ?" Dis-je la main sur ma bourse, prêt à étaler la monnaie pour nos commissions consommées lors de cet échange.
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Iria peinait à discerner ce qui faisait de Shawn et Arwen une paire. Ils semblaient si différents, aux antipodes l’un de l’autre. Peut être que les opposés s’attiraient réellement, finalement. Mais qu’importent leurs différences et leurs points de désaccord: s’ils faisaient du bon travail ensemble, aucune raison de les séparer. Mais l’image était claire. Arwen se tenait droite, présentable, comme si elle voulait faire bonne impression pour son premier jour. Shawn, lui, s’était affalé de tout son long dès qu’elle leur avait dit de prendre leurs aises. Un élément indiscipliné donc… Iria avait de l’expérience avec ce genre de comportement: le problème, c’est qu’elle avait l’expérience d’être celle qui avait ces manières, et non pas l’expérience de devoir composer avec quelqu’un de récalcitrant. Ça promettait…

Elle serra la main d’Arwen, notant que celle-ci tendait la gauche. Lorsque sa nouvelle recrue appuya légèrement, Iria serra les dents: bien que refermée, la plaie avait laissé des cicatrices. Physiques, d’abord, mais surtout psychologiques. Bien qu’elle ne ressente plus aucune douleur, elle craignait d’en ressentir et son corps s’y préparait chaque fois qu’elle touchait quelque chose de cette main, rendant l’expérience assez déplaisante. Cela la ramenait dans l'arène du grand tournoi royal, spectatrice de ses actions, condamnée à voir chaque fois le visage de cette femme qu’elle avait abbatu de sang froid.

Lorsque Shawn parla pour la première fois, Iria leva un sourcil interrogateur. D’abord, il ne lui parlait pas directement, alors qu’elle leur avait demandé - poliment - de se présenter, et préférait embarrasser sa camarade qui d’ailleurs semblait bien lui répondre, sous la table. Et lorsque Shawn parla pour la seconde fois, le sourcil de la cheffe de cellule s'arqua davantage. Il ne manquait pas d’air, celui-là. D’abord, il parle de son manque d’envie de tuer, le rendant plutôt sympathique pour Iria, puis il retourne ce fait contre elle, sachant pertinemment qu’elle gardait ses mains propres. Il ne semble pas être à la page, se dit Iria en arborant une mine sinistrement sarcastique.

“Je vous rassure: nous sommes une cellule uniquement basée sur le recueil d'informations. L’assassinat et le meurtre ne font pas partie de nos mission. Je vous demanderais donc de ne faire couler le sang qu’en cas d’urgence absolue.”, annonça-t-elle sobrement, fixant Arwen dont la propension à la violence ne lui était pas inconnue.

Les propos que tinrent ensuite les deux espions firent rougir les joues d’Iria. Si le coin dans lequel ils étaient n’était pas aussi sombre, ils auraient pu voir les couleurs monter à son visage, ce qui aurait été terriblement inconfortant. Tout ce qui avait rapport au sexe la gênait plus qu’elle ne vous l’avouerait: en bonne reikoise, elle considérait que ces sujets ne concernaient que les personnes impliquées et elle avait bien l’intention de ne se donner à aucun homme - ou femme - avant le mariage. Autant dire qu’entendre Shawn parler de ses conquêtes et Arwen du mal qu’elle avait maintenant avec les hommes ne l’enchantait guère. Mais elle se tut et laissa passer, quelque chose qu’elle faisait de plus en plus ces derniers temps. Elle ne comprit pas non plus les sous entendus sortant de la bouche d’Arwen - étant complètement inconsciente de ces choses là. Elle nota cependant que si, un jour, elle devait employer l’un de ses subordonnés pour obtenir des confidences sur l’oreiller, alors sa nouvelle recrue ne serait pas de la partie.

Elle apprécia qu’ils coupent court aux présentations superficielles pour entrer dans le vif du sujet: la mission. De toute manière, ces introductions n’étaient qu’accessoire. Iria se ferait rapidement un avis sur eux, mais il était impoli de ne pas leur laisser leur chance de faire bonne impression. La question de Shawn la fit sourire. Et douter de ses qualités d’observation.

“Regardez autour de vous.”, lui intima-t-elle en lui laissant le temps de parcourir la salle de ses yeux.
“La Cour de Rhaesa est un établissement qui n'accueille que des fidèles à Tensai. Il faut être introduit par un membre du clan Ryssen pour ne serait-ce que commander une chope. Maintenant, observez les gens assis à la table derrière vous, puis à celles sur les cotés.”, reprit-elle de manière amusée.
“Vous avez déjà dû en croiser certains d’entre eux. Là, ce sont des membres de sous-cellule du Machaon qui jouent aux cartes. Ici, ces délicieuses créatures sont sous les ordres de la Mélitée - j’avais d’ailleurs peur qu’elle ne demande à vous avoir pour elle Arwen. Et enfin, derrière vous, c’est le Silène lui-même qui est en charmante compagnie. Vous n’avez pas à craindre que des informations sortent de cet établissement ce soir. A moins que vous ne soyez à l’origine de cette fuite.”, finit-elle sur un ton grave, presque menaçant, fixant d’abord Shawn dans les yeux, puis Arwen.

Iria produisit deux feuilles d’un papier épais qu’elle distribua, après un coup d'œil sur chacune d’entre elles, aux deux espions. Sans faire durer le suspense, elle reprit la parole.

“Vos ordres de mission.”

Elle les laissa parcourir brièvement les documents après avoir allumé les deux bougies qui trônaient sur la table, profitant de leur lecture pour boire quelques gorgées de sa chope.

“Dans deux jours, Ptolémée Vass organise une vente aux enchères privée. Mais la marchandise qu’il y vend est particulière: il s’agit d’esclaves. Il aime préparer ce genre d’événements, qui ressemblent à s’y méprendre à des fêtes comme le font les nobles, à l’exception de la scène centrale où sont exposées les marchandises et le fait que tous les invités - les clients - sont masqués. A première vue, il est dans les règles: tout est documenté et il obtient chaque fois les permissions nécessaires pour ses petites sauteries.”, expliqua-t-elle, reprenant une gorgée et constatant avec un grognement que ce serait la dernière.
"Mais?”, demanda Arwen, curieuse.
“Mais nous avons des informations qui laissent penser que Mr Vass n’est pas qu’un revendeur - et même plutôt la tête pensante d’un réseau de kidnapping, en étroite collaboration avec certaines tribus barbares qui sévissent dans le désert et autour des routes commerciales. J’ai ici deux invitations pour sa fête. J’y serais, et l’un d’entre vous viendra avec moi. L’autre aura la tâche de faire le guet et de nous sécuriser une issue si les choses devaient s’envenimer.”

Elle rempocha l’une des invitations, déposant l’autre devant ses deux nouveaux éléments. Puis elle se leva, un petit sourire narquois au coin des lèvres.

“Je vous laisse décider qui de vous deux m’accompagnera.”, finit-elle par dire, tournant les talons, puis se ravisant.
“J’oubliais. Félicitations!”, annonça-t-elle d’une voix enjouée en levant sa chope vide, qu’elle allait ramener au bar.
“Vous êtes désormais Lutenis au sein de la Cinquième Horde d’Ikusa. Vos nouveaux bureaux vous attendent, et j’ai bien l’intention de vous y voir régulièrement lorsque vous n’êtes pas en déplacement. Il va de soi que vous n’avez aucun réel pouvoir au sein de l’armée, mais c’est désormais votre couverture officielle. Vous trouverez votre livrée et votre insigne à vos domiciles. Sur ce, bonne soirée!”, conclut-t-elle avec un sourire.

La jeune femme passa déposer sa chope au tenancier, échangeant quelques mots avec lui en désignant Shawn et Arwen d’un signe de la tête, puis sortit tranquillement de la Cour de Rhaesa. Une fois la porte fermée, elle prit les deux paquets qu’elle avait laissé aux soins de Garvin Poigne de Fer. Elle devait faire vite: elle ne savait combien de temps ils resteraient à traîner dans la taverne, et elle devait déposer ces paquetages chez eux avant leur retour. Elle espérait juste qu’ils n’étaient pas du genre à piéger leurs portes d’entrée et leurs fenêtres.
Shawn Kanaan
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Fiche du personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier
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Shawn Kanaan
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Les paroles d'Iria me parurent tel une délivrance, le meurtre étant proscrit sauf en dernier recours. Arwen ne pourra plus me répondre que ce n'était pas très clair parfois, espérant que cela déteint un tant soit peu sur ses manières vu l'influence que ma supérieure possède sur elle. Malheureusement, cette joie sur mon visage ne fit pas longue durée après qu'elle sourît à ma question pour changer d'endroit. Je détourne le regard sur sa demande pour voir les différentes tables, chaque personne dans ce lieu est un membre d'une unité fidèle au régime actuelle. Autant dire que je ne suis pas dans mon élément ici-bas, cela ne me décourage pas, loin de là. Je suis heureux d'enfin accomplir mon premier pas vers cet homme dont ma lame est impatiente de faire la rencontre de sa gorge. Les joues d'Arwen ne semblent pas être indifférentes à la remarque de sa supérieure du sous-entendu sur sa beauté. Je lève les yeux au ciel, mourant d'envie de leur dire de trouver une chambre pour assouvir leurs pulsions d'apparence réciproque.

Un ton menaçant nous rappel soudainement que ne nous somme pas encore totalement digne de confiance à l'égard de notre nouvelle cellule. Une réponse fut aussi rapidement rétorquée, au point que nos paroles se synchronisent à la perfection. "Aucun risque." "Aucun risque." Je ne serais pas aussi irréprochable en temps voulu, mais nous avions tout de même conscience du secret professionnel et des vies que porte certaines informations, ne pouvant prendre à la légère l'insinuation d'Iria sans lui faire comprendre notre point vu sur la question.

L'ordre de mission me laisse un air surpris sur le visage, persuader que notre bon Roi ne daigne pas se préoccuper de ce genre d'affaire, laissant son peuple souffrir dans le silence par crainte que leur avis soit raccourci par une épée menaçante invoquant l'excuse de tout bon tyran, la traîtrise envers la couronne. Il y a deux rôles prévus, l'un va devoir accompagner notre charmante dame à paradée devant tous ses pourris qui pense pouvoir ignoré nos lois, l'autre faire le guet. Bien que la seconde soit la plus importante, elle est aussi la plus ennuyeuse, je me vois déjà me battre avec Arwen pour ne pas m'encombrer de ce poste. Elle tendit sa main pour saisir l'invitation, chose que je me permets d'interrompre en lui attrapant le poignet.

Nous apprenons à avoir eu une promotion, factice, mais cela reste une promotion aux yeux de tous. J'imagine que ma mère l'aurait pris d'un air très enjoué si elle était encore parmi nous, c'est triste que cette opportunité n'arrive aussi tardivement. "Hélas, j'imagine que le salaire est tous aussi factice." Dis-je avec le sourire, il est trop beau d'avoir deux salaires simultanés, même si certains nobles ont souvent recours à ce genre de manigance pour assuré l'afflux en or de leur coffre. Elle disparut quelque temps après, ne laissant qu'un signe de ma chope pour lui renvoyer la politesse, alors qu'Arwen lui fit signe de la main comme tout bon militaire. "Bonne soirée, madame."

Une minute de silence se crée de façon pesante, avant que l'un de nous décide enfin de remettre sur la table le sujet qu'on redoute tant. "C'est moi qu'irait, cherche pas à me prendre la place." Dit Arwen. "Dois-je te rappeler que la dernière fois, je t'ai accordé le meilleur rôle à Liberty ? Comme la fois d'avant à Mael, tu n'as pas ton mot à dire cette fois-ci." Je prends une gorgée de ma pinte, regardant ma partenaire faire la moue face à ma déclaration. Soudainement, elle reprit de l'entrain, me laissant imaginer le pire. "Celui qui boit le plus de chope en dix minutes accompagne Iria pendant la mission ?" Elle cherche à trouver une échappatoire. "Non, j'irais, point barre." Elle est tenace ce soir, d'habitude, il suffit que j'agite mes atouts de nos précédentes missions pour la faire céder. "C'est ça ou j'irais lui dire que tu rêves de plonger ta tête dans son décolleté." Son sourire malicieux me fit comprendre qu'elle ne plaisante pas. "Sale garce, je ne te raccompagne pas chez toi si tu finis la tête dans le caniveau." Elle s'empresse d'aller voir le comptoir pour revenir avec le plus de chope disponible, notre soirée de beuverie commence ainsi, cherchant à enchaîner les verres plus rapidement que notre corps réussi à éliminer la toxine comprise dans l'alcool.

Dix minutes plus tard, je finis ma treizième pinte, Arwen avait abandonné à la dixième, ayant sous-estimé la taille plus généreuse des portions.  "Hic ! Tu triches, j'ai bu plus que toi avant qu'on ne commence !" "Je gagne malgré tout, bon maintenant, je vais rentrer, je commence à voir double et ta tête en un seul exemplaire me file déjà la gerbe de base." Je rigole à ma propre boutade, avant de me rendre compte qu'Arwen s'accroche à ma ceinture pour que je ne puisse pas l'abandonner si soudainement. "Ramène-moi chez moi, je crois que je tiens plus debout..." Je soupire, comme à son habitude, elle ne m'écoute jamais, mais je ne démords pas. "Débrouille-toi, t'habite à l'opposé de chez moi. Il faut littérairement traverser toute la ville." Je lui fais lâcher prise, mais son autre main prend le relai. "Je vais venir emménager chez toi, le problème sera résolu !" Elle se met à rire de façon bruyante, attirant l'attention des autres tables. "T'es pénible, tu le sais au moins ?" Elle agite sa tête de haut en bas, arborant un sourire d'une gamine content d'avoir eu l'aval de ses parents pour aller dormir chez un ami.

Je pris son bras pour le passer par dessus ma nuque, l'aidant à se mettre debout avant de prendre la direction de la maison. Pendant notre route, elle se met à chanter tout et n'importe quoi, avant de faire une remarque plein de sous-entendu. "Je dors où ? Je suis frileuse, j'espère qu'il y a de quoi me réchauffer..." "Sur le canapé, ne t'en fais pas, j'ai une corde très douce pour t'attacher pour être certain de ne pas te retrouver dans mon lit." Dis-je sans détour d'avoir très bien compris son idée malsaine qui lui trotte dans la tête. "Monsieur est adepte de ce genre de pratique, j'ai hâte de voir ça." Elle repart dans un fou rire incontrôlable. Je devrais peut-être lui dire que j'ai posé quelques pièges chez moi, l'un se trouve sur la porte verrouillée à clef menant à mon bureau personnelle, si quelqu'un à l'idée de l'ouvrir de force, elle reçoit une décharge d'une gemme de foudre suffisant pour engourdir les membres un certain laps de temps, suivi d'un jet de poudre rouge inoffensive, mais assez tenace pour résister à plusieurs bains consécutifs. Je crois avoir oublié de désactiver celui de ma porte d'entrée, très pratique quand je m'absente trop longtemps. Un filet de fer à peine visible à l'œil nu, assez tranchant pour faire rouler une tête trop pressée de faire intrusion dans mon domicile. Je vais m'en charger une fois de retour, je n'ai pas envie d'avoir un cadavre sur les bras.

Arwen devenait de plus en plus instable, cherchant déjà à se dévêtir de ses vêtements lui donnant trop chaud, j'essaie tant bien que mal à la contenir, bien que maintenant, on dirait que je ramène une belle-de-nuit impatiente de satisfaire son client. Néanmoins, quelque chose cloche, comme un pressentiment à quelques pas de la porte, je tends l'oreille et j'entends des bruits très légers. Je viens me coller contre le mur, bouchant la bouche de ma partenaire trop ivre pour comprendre un ordre aussi simple que de se taire.

La porte s'ouvre, quelqu'un sort et je lui place ma dague sous la gorge avant de me rendre compte de son identité. "Iria ?" Dis-je oubliant un peu qu'il s'agit de ma supérieure à cause de l'alcool qui me monte à la tête. Sa surprise est sûrement aussi grande de voir ses deux nouveaux membres de cellule dans un état discutable, ma main qui bâillonne les lèvres d'Arwen étant à moitié des vêtements qu'elle porte. Je retire doucement la lame, si elle ne m'a pas encore désarmé, et vrillé le bras avec. Un peu confus, je tente de lui fournir une explication, sur ... j'ignore par quoi commencer à vrai dire. "C'est un peu long à expliquer, mais ce n'est pas ce que vous croyez." Je l'aurais mauvaise qu'elle pense que nous avons ce genre de relation, naturellement Arwen ne m'aide pas sur ce coup. "Madame Iria ! Vous venez vous joindre à nous pour cette fin de soirée ? Shawn connaît de diverses façons de nous ligoter avant de..." Je lui coupe la parole en déposant à nouveau ma main sur sa bouche, ne souhaitant pas aggravé la situation qu'elle laisse un sous-entendu sur des préliminaires avant l'acte. "Nous avons décidé avec un jeu à boire de qui vous accompagnera après-demain... Je pensais vous le dire demain, mais du coup je serais votre complice pour cette mission." Parfois, je regarde le ciel étoilé, cherchant à savoir pourquoi la malchance me poursuit ainsi, j'ai mis une arme sous la gorge de ma nouvelle supérieure, j'ai oublié de m'en excuser d'ailleurs, je lui parle comme à une bonne amie et je laisse croire être un profiteur pour ramener une femme totalement ivre chez moi. Aurais-je pu faire pire comme première impression ?
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Iria avait peut-être vu trop grand. C’était - en soi - une plutôt bonne idée que de vouloir déposer d'elle-même les paquets contenant leurs nouvelles tenues à ses nouveaux agents. Un coup d'œil à l’intérieur de leurs domiciles lui en apprendraient bien plus sur eux qu’ils ne voudraient bien lui révéler. C’était par contre une mauvaise idée que de penser qu’elle pouvait traverser la ville tranquillement et rapidement en pleine nuit, les domiciles d’Arwen et Shawn étant dans des quartiers géographiquement opposés d’Ikusa. En sortant de la Cour de Rhaesa, située à peu près à distance égale de ses deux destinations, elle était partie en direction du domicile d’Arwen.

Cette dernière vivait au second étage d’un bâtiment qui semblait accueillir des familles de basse extraction. Rien de mieux pour se faire discret en somme, Iria approuvait ce choix. Une fois la porte crochetée, elle entra avec précaution dans le logement de sa subordonnée. C’était beau - Arwen ne lésinait pas sur le budget décoration d’intérieur. Iria remarqua un certain goût pour les couleurs satinées: rideaux, draps, et même les robes jetées en éventail sur le lit avaient la particularité d’attirer d'œil. L’élève avait plus de goût que le maître, à n’en pas douter. Zieutant les tenues disposées ça et là dans la pièce, Iria résista à la tentation d’en essayer celles qui lui plaisaient et plaça le paquet en évidence sur la table basse qui accompagnait le grand fauteuil vert disposé devant la fenêtre.

Le Papillon erra sans but particulier dans le domicile d’Arwen, feuilletant les notes posées sur le bureau - dans lesquelles son nom revenait un peu trop souvent à son goût, sa nouvelle recrue semblant faire une fixette sur elle - relevant le nom des livres de sa bibliothèque, inspectant les tiroirs et les refermant aussitôt en y voyant des assortiments de lingerie très osée qu’elle-même n’oserait jamais porter. Il n’y avait vraisemblablement rien de très intéressant ou de trop compromettant ici de toute manière: le Rossignol y veillait. Aussi repartit-elle sans trop attendre, avec encore un paquet sous le bras, en jetant un dernier regard emprunt de regret vers les robes d’Arwen.

Le trajet vers le domicile de Shawn se fit sans encombre - mis à part le fait qu’elle commençait à fatiguer. Les rires des ivrognes se faisaient entendre lorsqu’elle passait près d’une taverne animée, mais elle ne croisa presque personne dans les rues: les gardes s’assuraient que voyous, mafieux et autres revendeurs de substances restent discrets. Shawn vivait dans le même voisinage qu’Iria, aussi était-elle familière avec le quartier, et n’eut aucun mal à trouver l’adresse marquée sur sa fiche de personnel.

Arrivée devant la porte, elle eut un sursaut: la lune, de sortie aujourd’hui, révélait de sa lumière nacrée un fil de fer si fin qu’elle ne l’aurait pas remarqué à une autre heure. La chance lui souriait: si elle s’était empressée de crocheter la porte de Shawn, sa tête aurait pu se retrouver détachée de son corps. Elle finit tout de même par entrer, désactivant le piège au passage - un accident était si vite arrivé, et constata avec surprise que l’espion était bien plus ordonné et méticuleux que sa collègue.

Il avait beau faire semblant d’être désinvolte et facilement distrait, la tenue de son intérieur disait une toute autre chose que ce que l’homme tentait de lui faire croire. Iria sourit: peut-être était-ce un meilleur élément que ce qu’elle croyait. Elle avança avec précaution, car d’autres pièges pouvaient se cacher quelque part, et activa son senseur magique. Une seule signature répondait à son radar: un piège magique disposé sur une porte, manifestement fermée à clé. Après avoir déposé le second paquet sur la grande table du salon de Shawn, Iria fit le tour du propriétaire, mais rien ne retint son attention, à part un certain tiroir dans la chambre qui ne contenait qu’une corde fine, extrêmement résistante - pourquoi rangerait-on une corde dans sa chambre? Il semblait pourtant avoir un placard dans lequel il rangeait ses outils. Cette découverte perturba la cheffe de cellule pendant quelques secondes avant qu’elle ne se décide à garder cette question pour plus tard. Puis, elle se rendit devant la porte piégée mais, avant même qu’elle n’aie le temps d’y voir plus clair, un chahut d’enfer se fit entendre dans la rue. Ni une ni deux, l’espionne reprit le chemin qu’elle avait fait pour arriver aussi loin et ouvrit la porte, espérant que les bruits qu’elle avait entendus plus tôt n’étaient pas les discussions d’un groupe de soldats occupés à faire des rondes.

Une dague se retrouva instantanément sous sa gorge, et Iria réagit instantanément, instinctivement, en faisant deux pas de recul et en sortant son arme de son fourreau. Si le piège avait encore été en place, elle aurait perdu sa tête pour la seconde fois. Le son de la voix de Shawn lui fit reprendre ses esprits: ce n’était que le propriétaire des lieux qui rentrait chez lui. En bonne compagnie, souligna la jeune femme intérieurement en levant un sourcil réprobateur, étant donné que la femme qui l’accompagnait était déjà à moitié nue. Lorsque celle-ci leva la tête, elle se rendit compte qu’il s’agissait d’Arwen. Pas étonnant qu’ils soient une paire, si leurs relations étaient aussi intimes. Elle aurait dû s'en douter, et s’en voulut de ne pas l’avoir remarqué plus tôt cette soirée-là.

Shawn bredouilla quelques paroles - de toute évidence, ils avaient beaucoup bu, car son ton changeait d’un mot à l’autre. Iria rangea son épée courte sans attendre et plaça ses mains sur ses hanches, attendant des explications autres que les balbutiements de Shawn et l’invitation grivoise d’Arwen, qui lui fit monter le rouge aux joues. Elles ne vinrent cependant pas: de toute évidence, elle devrait attendre le lendemain pour en avoir.

“Ravie de savoir que ce sera vous qui m’accompagnerez Shawn. J’espère juste que vous serez plus présentable que vous ne l’êtes actuellement.”, dit Iria doucement pour ne pas réveiller le voisinage. Ils étaient assez de deux à faire du boucan, pas besoin d'en rajouter. Elle les regarda d’un air sévère. Il n’y avait qu’une seule chose à faire: prendre les choses en main. Elle arracha Arwen des mains de Shawn et reprit la parole.

“Allez vous coucher Shawn. Et laissez moi m’occuper d’Arwen, elle est dans un état encore plus déplorable que le vôtre, et nous ne voudrions pas que quelque chose qui devra attendre votre mariage arrive ce soir, n’est-ce pas?”, dit-elle d’une voix douce mais ferme qui ne laissait aucune contestation possible.

Ramassant les vêtements d’Arwen d’une main tandis qu’elle la supportait de l’autre bras, Iria prit le chemin de son propre appartement, rapidement ennuyée par les sous entendus très appuyés que la femme lui faisait entre deux hoquets. Elle dût fermer la porte de sa chambre à clé ce soir-là, de crainte d’être rejointe par sa subordonnée.
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Iria arriva au lieu de rendez-vous avec de l’avance, comme d’habitude. Elle s’assit à la terrasse d’un café situé à deux rues de la demeure de Ptolémée Vass et commanda un thé qui arriva dans la minute. Elle s’était faite belle ce jour-là: il s’agissait d’interpréter le rôle d’une courtisane cherchant à s’acheter un ou deux esclaves exotiques. Elle avait donc passé une partie de l'après-midi à s’épiler les jambes et les aisselles - comme la mode à la cour l’exigeait - se laver, se maquiller, se coiffer - beaucoup de choses qu’elle n’avait pas fait depuis un moment - et choisir une tenue de soirée qui réfléchirait son prétendu rang. A vrai dire, c’était son vrai rang, se dit-elle, un sourire aux lèvres. Elle avait été anoblie il y a moins d’un an maintenant. Elle avait cependant regretté ne pas avoir piqué l’une des robes d’Arwen lors de sa visite dans son chez-elle: elles étaient bien plus belles que les siennes.

Spoiler:

Elle sortit les trois feuilles qui composaient le brief de mission que lui avait confié l’Oreille de la seule poche qu’elle avait cousue dans sa robe et les lut pour ce qui lui sembla la cinquantième fois. Elle aurait presque pu réciter mot pour mot ce qui y était inscrit. Lorsque sa lecture fut terminée, elle sirota son thé en attendant l’arrivée des deux tourtereaux, qui ne tardèrent pas à se montrer. Manifestement, ils n’avaient pas bien compris leurs fonctions: Arwen était venue en bombe, tandis que Shawn… Il valait mieux ne pas parler de Shawn.

Sans un mot, elle les invita à prendre place auprès d’elle. Arwen se colla très près d’elle, si près que l’odeur de son parfum devint enivrante. Iria n’avait pas oublié la proximité gênante qu’elle avait eu avec sa collaboratrice lorsqu’elle s’était réveillée la veille, les bras d’Arwen autour de sa taille. Comment elle avait réussi à crocheter sa porte et à s’installer discrètement dans son lit dans l’état dans lequel elle était? Iria n’en saurait jamais rien, mais était tout de même impressionnée.

”Bonsoir à vous deux.”, dit-elle, restant en apparence imperturbable par la proximité instaurée par Arwen et la tenue de Shawn.
”Voici le brief de la mission. Assurez-vous de le parcourir en profondeur, puis nous irons à cette petite sauterie. J’imagine que c’est Arwen qui m’accompagnera finalement? Dans tous les cas, sachez que je ne suis là que pour vous superviser. Vous prenez les décisions, je joue le jeu.”, continua-t-elle
“Dans la limite du raisonnable bien sûr.”, ajouta-t-elle en voyant le sourire d’Arwen s'agrandir.
“En cas de pépin ou si vous patinez, je vous viendrais en aide. Mais essayez de me prouver que vous n’avez pas besoin d’être chaperonnés, contrairement à l’autre soir.”, conclut-t-elle en poussant les feuilles de parchemin vers eux.

PTOLÉMÉE VASS
Race: Humain
Age: 57 ans
Nationalité: Reikoise - né en République
Occupation: Acheteur / Vendeur d’esclaves

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Contexte:
Le commerce va bon train pour Ptolémée depuis six mois. Lui qui n’était qu’un humble vendeur d’esclaves jusqu’alors, il s’est spécialisé dans les marchandises exotiques. Sirènes, Orcs, Drakyn, Onis, Fées, Hybrides, il ne vend désormais plus que des individus issus de races peu communes, voire rares, et au prix fort. Il s’est rapidement fait une nouvelle clientèle de luxe: seuls les nobles ou de riches marchands peuvent se targuer d’être invités aux ventes aux enchères festives qu’il organise chaque mois dans son nouveau palace.
La réussite commerciale d’un marchand d’esclave ne pose aucun problème à la Couronne, du moment que les actes d’achat et de vente sont légitimes et qu’il paye ses taxes. Cependant, le mot se répand à la Cour que la marchandise dont Ptolémée Vass fait commerce est en fait issue de kidnappings opérés dans les villages du pays: il aurait engagé une tribu de barbares, auparavant affiliée aux Ryssen, pour le fournir en esclaves atypiques, le tout pour des sommes dérisoires.

But de la mission:
Vous devrez vous présenter à la prochaine soirée de Mr Vass, et découvrir si les rumeurs sont avérées. Documents secrets, pots de vins à sa garde rapprochée, tous les stratagèmes sont bons pour lever le voile sur cette affaire. Un seul mot d’ordre: restez discrets.
Shawn Kanaan
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Fiche du personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique bon
Rang: C
Citoyen du Reike
Shawn Kanaan
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Ma supérieure ne semble pas prendre mal ma tentative de vouloir l'égorger, son geste de recul me prouve que ses réflexes sont dignes du rang qui lui incombe. Ne voyant pas sa tête rouler au sol, je compris que le piège finement placé sur le seuil de la porte fut déjoué. J'en suis rassuré, mais aussi désappointé que mon dispositif révèle des failles. L'annonce de ma participation en tant que son partenaire semble la ravir, mes sens dissipés par l'alcool ne me permettent pas de savoir si cela ne relève que d'une façade ou de la réalité. J'accorde simplement de l'importance à sa remarque sur mon état, bafouillant quelques mots pour la rassurer que ce moment de faiblesse n'est que passager. Elle se rapproche soudainement, me privant de ma partenaire sous un prétexte qui laisse apparaître une grimace sur mon visage. Moi et elle sous les cloches du mariage ? Je ne la pensais pas capable d'avoir un sens de l'humour aussi développé, me cachant dans cette excuse pour ne pas croire qu'elle puisse réellement imaginer ce dénouement de ses deux nouveaux membres de cellule. "Elle est toute à vous, madame." Dis-je en retrouvant le sourire qu'elle m'allège de ce fardeau pouvant réduire mon temps de sommeil par crainte d'une intrusion dans mon lit.

Est-ce une jalousie de sa part envers notre proximité, dont les vêtements débraillés laissent le doute sur nos actions en dehors du travail ? Nul doute que si tel est son ressenti, Arwen ne pourrait que s'en réjouir de savoir que sa précieuse idole se préoccupe de la savoir à mes côtés ne serait-ce qu'une nuit. La vérité est pourtant bien moins amusante, ne voyant qu'une vague image d'une mère poule protégeant les nouveaux-nées fraîchement arriver. Qu'importe, elle découvrira rapidement les raisons qui me forcent à prendre des précautions particulières pour la maintenir à bonne distance, le loquet d'un verrou n'étant qu'une maigre défense pour sa détermination sans faille d'atteindre ses objectifs. "Vous devriez faire attention cette nuit, je m'inquiète plus pour vous que pour elle. Bonne nuit madame." Sur ses paroles, je referme la porte de mon habitation, préférant ne pas la mettre en garde davantage sur la surprise qui l'attendra au réveil. Il est étrange que je m'inquiète de la sorte pour cette femme, l'alcool est sûrement en cause.

Une fois à l'intérieur, je ne prends pas la direction de mon lit qui m'appelle d'une façon irrésistible, je vérifie les moindres recoins à la recherche d'un objet disparu ou à l'inverse quelque chose qui ne devrait pas être présent dans mon sanctuaire. La confiance n'est pas de mise, qu'importe le grade de la personne qui pénètre chez vous. Je me rassure de voir la porte de mon bureau intacte, ce système qu'on m'a vendu une fortune semble être rentable pour éloigner même une experte. Je tente de regagner la pièce à coucher, bousculant les meubles sans le vouloir à cause de mon équilibre précaire, ainsi je me prends les pieds dans un colis assez conséquent qui me fait trébuché pour finir la tête contre le sol. "Elle a piégé ma maison finalement ?" Je rigole de ma bêtise, prenant sous le coude la raison de sa venue chez moi, m'affalant dans le lit oubliant d'ouvrir le paquet avant de sombré dans les bras de morphée.

♦ Deux jours plus tard ♦

Le début de la mission se rapproche, cherchant une tenue adéquate pour me fondre dans le décor, je m'essaye à différents styles. Mon choix se reporte sur quelque chose d'assez pratique pour conserver ma liberté de mouvement, une tunique noire mise en valeur par des rubans rouge, dévoilant une partie de mon torse et laissant suffisamment d'espace dans les manches pour dissimuler divers objets qui me seront très utiles pour accomplir ma tâche. À la ceinture un tissu doré pend vers le sol jusqu'à atteindre mon tibia, qui laisse apparaître mes chevilles à découvert et les babouches assorties à ma tenue.

Tenue de Shawn:

J'arrive à destination du lieu de notre rendez-vous, j'aperçus Arwen dans une tenue violette couvrant parfaitement ses jambes contrairement à son haut bien plus révélateur, que bruyant par la multitude de chaînes qui s'entrechoque au moindre de ses mouvements. Un choix d'apparence étrange, mais elle savait parfaitement se rendre inaudible sur commande même avec un tel fardeau. Mon regard se tourne ensuite vers Iria, dont je ne pus qu'être ébahie l'espace d'un instant de la voir sous un nouveau jour. Ce soudain intérêt ne passe pas inaperçu aux yeux d'Arwen, me laissant un commentaire via sa télépathie. "On change soudainement d'avis ?" Dit-elle avec un écho de son rire dans ma boite crânienne.

Tenue d'Arwen:

Nous sommes invités à prendre place, Arwen ne perdit pas une seconde pour venir se tenir à sa droite, je pris son flanc gauche sans vraiment eu mon mot à dire, mais cela n'a aucune importance. Quand elle sortie les documents, je me plonge dedans avec un sérieux irréprochable, mémorisant la moindre information visible à cette distance avant que mes oreilles n'entendent une entourloupe, m'obligeant à relever la tête vers Iria attendant qu'elle finisse de s'exprimer pour prendre la parole. "Nous avions décidé que je serais celui qui vous accompagne pour cette mission, quelque chose à altérer ce fait pendant la nuit ?" Mon visage laisse paraître un certain énervement à l'égard d'Arwen, qui se cache derrière l'épaule de notre supérieure, rougissante jusqu'au bout de ses oreilles pointues affirmant que je n'avais peut-être pas si tord. Le temps d'une réponse d'Iria pour éclaircir ce point, je repris la parole par la suite pour argumenter que je reste un choix bien plus pratique. "De toute façon, ce n'est pas une bonne idée, deux femmes aussi ravissantes si proche l'une de l'autre ne vont qu'attirer les hommes de façon démesurés. Il est écrit de restez discret." Dis-je en soupirant pour convaincre que je reste le meilleur choix, étant en quelque sorte un talisman pouvant rebuté les loups de venir dévorer l'agneau. "Avec ta tenue qui ressemble à celui d'un esclavagiste, ils vont croire que madame Iria est ton esclave, ils vont venir te faire des offres toute la soirée." Dit-elle n'ayant toujours pas abandonné l'idée de me prendre la place qui me revient suite à notre accord de l'autre soir. "Si c'est le cas, je pourrai dire qu'elle est réservée à cet homme." Dis-je en pointant du doigt le portrait dessiné sur le document. "Personne n'aura l'idée de convoité ce qu'appartient à l'hôte de la soirée. Puis s'il mord à l'hameçon cela offre une occasion de l'isoler pour lui soutirer des informations." Je venais d'insinuer sans sourciller d'accablé le rôle d'esclave à ma nouvelle supérieure, n'est pas ironique que la hiérarchie s'inverse le temps d'une soirée ? Elle l'avait dit elle-même, prête à jouer le jeu dans la limite du raisonnable, je ne pouvais pas saisir cette occasion pour lui causer du tord, sans oublié de soutenir mon idée d'un plan qui justifie ce rôle. Je n'aurais aucun de mal à profiter de la situation il est vrai, mais dans la mesure qu'une fois la mission terminée elle pourrait me rendre la moindre de mes tentatives au centuple, je serais me montrer raisonnable, ou pas.
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Iria contemplait la tenue de Shawn alors qu’il prenait note des instructions que lui avait laissé l’Oreille. Le style était tape à l'œil, et ne laissait aucun doute planer sur le rôle qu’il voulait interpréter. Celui d’un esclavagiste qui venait faire ses emplettes à la vente aux enchères de Ptolémée Vass. Il n’était pas rare qu’un esclave change régulièrement de mains avant qu’il ne soit vendu réellement à la personne, ou la famille, qui jouirait de ses compétences: la revente de marchandise entre esclavagistes était très fréquente, aussi la tenue de Shawn se révélerait appropriée. Restait l’apparence d’Arwen: si elle devait préparer leur sortie, pourquoi ne pas choisir une tenue plus discrète? Heureusement que cette mission ne concernait qu’un vulgaire esclavagiste, et non pas un groupe armé et entraîné…

“Il est vrai que vous m’aviez annoncé que vous m'accompagniez, Shawn. Cependant, la tenue plus que provocatrice d’Arwen me fait douter sur sa capacité à exécuter sa mission correctement. Enfin, comme je viens de vous le dire, vous menez, et je joue le jeu.”, précisa Iria face à la mine interrogatrice de Shawn.

Ses deux nouveaux protégés commencèrent une joute verbale pour avoir la place de choix de la mission. Mais le choix d’Iria était déjà fait: Arwen voulait probablement lui montrer qu’elle était prête à tout pour se faire bien voir - malheureusement pour elle, se glisser dans son lit n’allait pas l’aider, bien au contraire. C’était Shawn qu’elle voulait voir en action ce soir là: c’était sur son cas qu’elle avait le plus de réserve.

“Arwen, trouvez vous autre chose à mettre. Comme convenu l’autre soir, c’est Shawn qui m’accompagne aujourd’hui. Mais ne vous inquiétez pas, vous ne manquerez pas d’avoir des occasions de vous illustrer, dans un futur proche. Faites vite, j’aimerais que vous soyez en place lorsque nous entrerons dans la demeure de Vass.”, intima-t-elle à l’elfe d’une voix sévère.

Arwen repartit, la mine boudeuse, mais sans tenter de pousser Iria à revenir sur sa décision. Assurément, elle avait préparé une autre tenue si elle ne parvenait pas à ses fins. Maintenant seule avec Shawn, Iria se retourna vers lui et plongea son regard dans le sien. Son plan était osé, mais il fallait avouer qu’il n’était pas dénué d'ingéniosité.

“Quant à vous, Shawn, je dois admettre que vous ne manquez pas de cran. Me faire porter le rôle d’esclave, alors que vous venez d’entrer à mon service... Mais, comme je vous l’ai dit, vous menez, je suis.”, céda-t-elle d’une voix cassée.
“J’imagine que, dans la préparation de votre plan, vous m’avez apporté un collier de fer pour montrer à tous mon rang? Et une explication concernant mon tatouage qui est à l’encre et non pas au fer rouge?”, poursuivit Iria, laissant Shawn répondre à chacune de ses questions.

En effet, le tatouage de la cheffe de cellule, qui s’affichait dans tout son dos, était visible à l'œil nu en raison de la tenue qu’elle avait choisie. Elle ne s’attendait pas à prendre un rôle d’esclave, et la largeur de son tatouage - qu’elle avait fait agrandir à son dernier passage chez un TOCR, quelques semaines après la prise d’Ikusa - était assez caractéristique de la noblesse Reikoise. Voyant Arwen revenir, dans une tenue plus adaptée, Iria se leva de sa chaise et glissa un coup d’oeil vers celui qui serait son maître - pour la soirée uniquement.

“Je suis désolée, mais une esclave telle que moi n’a accès à aucune finance. Je laisserais donc mon propriétaire régler ma note.”, dit-elle malicieusement.
“Nous sommes attendus, maître. Et nous ne voudrions pas manquer de courtoisie à notre hôte, n’est ce pas?”, finit-elle par dire, attendant que Shawn se mette en marche pour le suivre comme une ombre - elle ne voulait pas l'éclipser. Et, comme dit plus tôt, c’était lui qui menait la danse.
Shawn Kanaan
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Fiche du personnage
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Je sortis victorieux de cette confrontation verbale pour acquérir le rôle de partenaire de la cheffe de cellule. Mon visage radieux n'est pas dissimulé à la vue de celle d'Arwen déçu de n'avoir pas pu saisir cette nouvelle occasion pour me prendre de vitesse. C'est évidemment une surprise de taille de voir ma supérieure concédée à mon plan, qui pourtant n'est pas vraiment favorable pour le rôle qu'elle incarne. Mon estime à son égard remonte légèrement, Iria ne possède qu'une parole et respecte ses propres règles malgré les imprévus. Un point de sa personnalité que j'appréhende avec une très grande joie, néanmoins cela aura le mérite de me mettre en garde à l'avenir de ne pas prendre ses mots à la légère.

Les questions se multiplient à la vue d'un problème pouvant être trop révélateur sur le statut de la jeune femme, ainsi que l'accessoire indispensable pour faire connaître à tous son rang. Je compris au ton de sa voix que cela ne l'enchante guère d'être réduite à une vulgaire esclave. "J'offre simplement la meilleure couverture possible pour que madame puisse superviser la mission dans de bonnes conditions." Mon sourire révèle que cela n'est pas ma seule motivation. Le sujet de la chaîne est évoqué, mon plan n'est pas le résultat d'une minutieuse préparation, d'une simple improvisation due au propos d'Arwen sur ma tenue. Nous vivions au Reike, obtenir un objet aussi banal dans un commerce ne risque pas d'être très difficile. "Je n'ai pas de crainte pour trouver une chaîne dans vos proportions dans les plus brefs délais." Mon regard se dépose sur Iria, cherchant à entrevoir sa marque rekoise. "Votre marque est un atout, si Ptolémée trempe véritablement dans ses affaires sordides, votre dos aura l'effet d'un aphrodisiaque à son égard. J'imagine qu'il possède une collection privée, vous seriez le joyau parmi les autres. Si certain son trop curieux de connaître votre provenance exacte, je pourrais toujours énoncé des faits non-vérifiable dans l'immédiat. Le tout est de rester cohérent tout le long de la soirée, le bouche à oreille peu s'avérer être une bénédiction qu'un fléau dans ce genre d'endroit." Il est facile d'inventé une histoire cohérente, l'ascension de Tensai a fait perdre énormément de pouvoir à certains nobles qui vouait une fidélité à l'ancien régime.

Iria mécontente en apparence d'avoir régressé dans la hiérarchie, ne réfléchit pas à deux fois pour profiter des rares avantages que lui procure son nouveau statut, m'obligeant à payer l'addiction. Je fis rouler les pièces de monnaie, un sourire crispé de m'être fait rouler dans la farine si facilement. "Votre vitesse d'adaptation est à la hauteur de votre réputation." Malheureusement pour ma nouvelle "esclave", il est temps d'aborder son nouveau collier, présent dans un seul coloris au grand désarroi de sa tenue raffiné. J'ai trouvé mon bonheur sur le chemin jusqu'au domaine dont la réception à lieu. D'un doigt sur son menton pour lui faire relever la tête, j'insère le collier muni d'une chaîne, refermant d'un tour de clef le verrou scellant son destin pour le reste de la mission. Je joue de ce nouveau pouvoir d'attraction que m'offre la chaîne, l'incitant à me tourner le dos, dissimulant la clef dans sa coiffure, probablement le seul endroit qu'aucun homme ne prendrait le risque d'y glisser une main baladeuse. "Cela vous va à ravir, assurément." Le sourire se montre moqueur, incapable de feindre l'ironie de la scène.

La soirée bat son plein, les marchandises sont étaler aux yeux de tous. La nombreuse variété des races, de genre et des tenues sélectionnés volontairement pour mettre en valeur la musculature des plus valeureux guerrier, dont le nombre de cicatrices sur leur peau ne fait que valoriser leur robustesse au combat que leur attribut masculin par leur pagne unique protection à leur pudeur. Une exposition équitable, en vue des femmes dont l'apparence provocatrice de leur tenue laisse paraître sur la réelle intention des acheteurs aux regards lubriques. Un comportement déviant qui se manifeste à la moindre seconde d'inattention, ainsi quand la foule se densifie, une main munie de mauvaise intention tente de profité de ma possession provisoire. D'un geste brusque, je tire sur la chaîne qui la relie à ma supérieure pour la ramener dans ma direction, je la réceptionne d'une main sur son épaule évitant que nos corps s'entrechoquent, glissant mes doigts le long de son dos pour finir sur sa hanche, l'écartant à bonne distance du malheureux. "On ne touche pas la propriété d'autrui, si vous voulez faire une offre, n'hésitez pas." Il repart en ronchon de n'avoir pu obtenir un échantillon gratuit, je reporte mon attention sur Iria, toujours sous le joug de mon étreinte d'une main sur son flanc. "Il serait fâcheux qu'un réflexe maladroit gâche cette soirée." Dis-je essayant de me justifier sur mon geste dénué de tendresse pour la mettre en "sécurité". Je me permis cette proximité, sachant qu'elle ne pouvait s'en soustraire, cherchant à connaître sa réaction sur l'instant présent. La cheffe de la cellule du papillon assure vouloir nous évaluer avec cette mission, mais cela n'est pas à sens unique.

Après une parade dans la pièce centrale finement exécutée pour attirer les regards sur Iria, nous prenons un peu de recul dans un coin peu occupé à cause d'une esclave qui ne semble pas être très attractive. Les vêtements sont bien plus nombreux, cachant maladroitement des cicatrices encore fraiches sur sa peau. En l'absence de client, cet endroit est propice pour une conversation à l'abri de curieux pouvant nous écouter, mais aussi pour plus facilement voir qui nous observe à distance, guettant l'occasion pour venir nous aborder. "Certaines personnes semblent avoir un intérêt particulier à la vue de ton dos. Il n'est qu'une question de temps avant que l'un d'eux se décide à faire le premier pas." Dans cette affaire, je doute que prendre l'initiative soit quelque chose de concret, la vigilance n'en sera que réduite s'ils ont la certitude d'avoir eu l'idée d'être les précurseurs d'une transaction pour une esclave acquise de façon détournée aux yeux de la loi rekoise. Il est étrange de tutoyé sa supérieure, néanmoins il est encore plus étrange de vouvoyez son esclave. En espérant que je ne m'habitue pas trop rapidement à cette manie donc je commence à prendre goût.

J'admire l'esclave non loin de nous, son visage semble terrifié à la moindre approche d'un acheteur rapidement rebuté par ses cicatrices. Son visage n'a pas su être épargné, le voile devant sa bouche tente en mal de le dissimuler. "C'est désolant, c'est à cause de ce genre d'abus que certains n'arrive pas à entrevoir les bons côtés qu'apporte ce système à notre royaume." Je saisis la chaîne d'Iria, secouant légèrement celle-ci comme pour captiver son attention. "Nous avons un peu de temps à tuer. J'aimerais connaître l'avis d'une concerné, que penses-tu de la condition de tes confrères ?" Il n'est pas à exclure que quelqu'un écoute notre conversation, ainsi j'ajuste mes paroles pour donner du crédit à mon personnage. Le sujet est quelque chose d'assez répandu, certains n'apprécient pas cette tradition d'esclavagisme. Il fut un temps, je pensais que c'était exclusivement des avis venant de l'extérieur, incapable de comprendre nos racines et les bienfaits que cela apporte. Pourtant, de plus en plus de personne du Reike se dérobe à l'idée d'adhéré à cette position, n'abordant que les abus commis par des imbéciles à la moralité douteuse. Ma cheffe semble être l'une d'eux, en prouve la réaction de mon plan lors du briefing. Ainsi, sa position n'en reste ambiguë en vue de son approbation. À moins que l'idée de venir sous une couverture d'être ma concubine lui paru moins insultant ? Tant de questions inutiles, mais pourtant l'envie de connaître son avis me taraude l'esprit.
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Shawn semblait prendre du plaisir à la faire rentrer dans son jeu. Un peu trop même, et Iria commençait à se demander si il avait vraiment conscience que c’était elle sa cheffe, et non pas l’inverse. Enfin, elle préférait encore ça qu’une recrue trop coincée qui n’arriverait pas à prendre l’initiative en la sachant dans l’attente de résultats. Il ne fallait juste pas qu’il soit trop à l’aise.

Les réponses de Shawn à ses questions la laissaient perplexe: il n’avait rien préparé et semblait vouloir y aller au culot. Tant que ça restait cohérent, elle ne voyait aucune raison de s’en plaindre: c’était également son modus operandi. Il ne servait à rien de trop planifier, les choses étant toujours vouées à évoluer et parfois vous surprendre dans leur ligne de métier. Elle avait néanmoins espéré qu’il aurait une idée des grandes lignes. Tant pis, elle ferait avec. L’improvisation faisait partie de ses points forts.

Elle serait donc une esclave. Une noble déchue de son titre suite à la guerre, capturée puis vendue à un esclavagiste, si elle comprenait bien les intentions de son subordonné. Une bonne manière d’expliquer le tatouage d’encre qui lui barrait tout le dos: lorsqu’elle avait pris ses fonctions en tant que cheffe de cellule, elle avait troqué son petit tatouage de citoyenneté sur son avant bras - qui avait besoin d’être rafraîchi de toute manière, par une grande pièce.

Le passage du collier ne fut pas la partie préférée d’Iria lors du court trajet jusqu’au manoir de Ptolémée. Et pour cause: non seulement Shawn faisait d’elle sa chose, mais il s’était amusé à l’attirer à lui grâce à la chaîne qu’il gardait en main afin d’insérer la clé dans le chignon qu’elle s’était fait. Une position des plus inconfortables: si à l’avenir, pour une raison ou pour une autre elle devait finir esclave, elle préférerait encore mettre fin à sa vie. La petite pique de Shawn lui arracha un grincement de dents.

“Et le plaisir que vous prenez à me tourmenter ne sied que trop bien à votre rôle.”

Une manière comme une autre de lui dire de ne pas dépasser les bornes.


* * * * * * *


La soirée la dégoutait jusqu’au plus profond de son être. Voir tous ces esclaves, ces personnes, exposées à la vue du client comme des animaux dans une foire au bétail lui donnait la nausée. Et elle faisait partie de ce sombre spectacle, Shawn l’exposant volontiers aux regards viciés et vicieux des hommes et des femmes qui profitaient librement de la vente aux enchères. Elle se sentait souillée, déshonorée par cette chaîne qui la liait à son maître pour la soirée, et il lui fallut un moment pour se recentrer et garder la tête froide.

L’un des porcs qui venait sans doute ici pour se trouver une esclave à fourrer, ou au moins à se rincer l'œil, eut la fâcheuse idée de vouloir poser la main sur sa poitrine, sans doute histoire de “vérifier la qualité de la marchandise”. Il en était proche - et le genou d’Iria proche du paquet pendant entre ses jambes - lorsque Shawn l’attira à elle, ses doigts glissant le long de ses hanches. Un petit coup sur le poignet lui retira rapidement les doigts de la peau de sa cheffe, mais elle était rassurée qu’il veillait au grain. Il savait que si quelque chose de fâcheux devait lui arriver, elle le tiendrait comme responsable: c’est lui qui l’avait mise dans cette situation. Iria cracha aux pieds du malandrin: c’était le moins qu’elle puisse faire pour montrer qu’elle était farouche.

“Oh, une vraie petite peste… Bonne chance avec celle-là, camarade. Les anciennes nobles sont les plus difficiles à remettre dans le droit chemin. Pas sûr que le prix que tu espères en obtenir en vaille la chandelle."

“Ta gueule sale porc. Lorsque Vaenys reprendra son trône, sois sûr que je m’assurerais que tu sois le premier à monter à l'échafaud."

Elle cracha une nouvelle fois. Heureusement, Shawn réussit à calmer les choses et à l’entraîner dans un coin moins fréquenté. La dernière chose qu’ils voulaient était de se donner en spectacle, sauf si ça permettait à l’autre de profiter du chaos pour s’infiltrer dans le bureau du maître des lieux. D’un regard aux alentours, Iria comprit pourquoi personne ne restait là: l’esclave présentée refroidissait tout client qui s’approchait. Terrifiée, scarifiée et habillée, on pouvait douter qu’elle trouve acheteur au cours de la soirée.

Pour faire bonne figure, elle cracha à nouveau - mais en plein milieu du front de Shawn. Il ne faudrait pas qu’il s’habitue à la croire vulnérable. Ses remarques et sa question méritaient à elles seules l’affront qu’elle lui faisait, de toute manière.

“Qu’est-ce que tu vas faire t’façon? Me battre? T’arrivera jamais à me vendre si mon dos est barré de cicatrices.”

Puis, d’une voix plus douce, en se rapprochant de son oreille.

“Peut être que si ce genre d’abus n’était pas la norme, alors il n’y aurait pas autant de voix à s’élever contre cette pratique. Ne me vendez pas le conte de l’esclave bien traité qui parvient à s’affranchir, car il ne représente qu’une minorité extrême d’entre eux. Je ne dis pas qu’ils méritent tous la liberté, je dis qu’ils ne méritent pas d’être traités comme des marchandises. Voilà ce que j’en pense, Shawn.”

Aussi près de son oreille, elle lutta contre le désir de lui croquer le lobe. Ca aurait été bien pour servir son rôle d’esclave désobéissante, mais elle ne souhaitait pas mutiler le pauvre homme. Le crachat en pleine tête était largement suffisant. Il avait tout l’air de respecter la culture esclavagiste de l’ancien régime, et en cela il méritait cet affront. Il est toujours dur de renoncer à des pratiques immémoriales, mais il suffisait d’ouvrir les yeux pour voir la souffrance que celle-ci engendrait. Un peu d’empathie ne faisait jamais de mal.
Shawn Kanaan
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Fiche du personnage
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Citoyen du Reike
Shawn Kanaan
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Je contenu avec grande difficulté un sourire béant à la suite de l'échange du profiteur et de mon esclave attitré pour la soirée. Le crachat peu élégant de celle-ci, refroidie les ardeurs non contrôlés de l'opportun. Il prit rapidement la décision de s'éloigner, non sans y laisser un commentaire sur la valeur de la marchandise qu'il juge défectueuse selon ses critères. La réponse d'Iria fut au rendez-vous, elle n'a donc peur de rien, du moins je crains davantage qu'elle n'est pas réfléchie à son comportement dans l'instant présent. Il n'est pas une mauvaise idée de montrer à tous ses malandrins qu'elle ne risque pas de se laisser tripoter sans représailles, toutes ses actions étant quelque part sous ma responsabilité. Pourtant, les plus vils auront tendance à être attiré par cette facette rebelle, ne voulant que détruire sous une violence inouïe son regard insoumis qu'elle projeté sans distinction aux collaborateurs de cette joyeuse fête. Seul le temps nous dira si ce choix fut judicieux, ce n'est pas moi qui risque d'être pris au piège avec un sadique pervertis. À moins que ce soit le genre de partenaire qu'elle recherche ? Cela expliquerait la différence de traitement entre Arwen et moi-même depuis notre rencontre. Ma partenaire sera la comblé, assurément. Je ris intérieurement à cette divagation, choisissant de rejoindre un coin plus tranquille, ayant déjà suffisamment attiré l'attention à nous.

Malheureusement, la manie de cracher à tout bout de champ venu me percuter en pleine figure. Elle pense naturellement que je n'ai pas d'intérêt à lui infliger des vices corporels au risque de rebuté un potentiel acheteur, un sourire malveillant naquis sur mon visage. Profitant de la faible proximité qu'elle crée pour me dévoiler son point de vue sur l'esclavagisme, je lui tendis quelques mots discrets à mon tour. "Ce genre de pratique est réservé après le mariage voyons." Dis-je pour souligner la salive sur mon front. Je me penche en arrière, prenant une voix bien plus forte pour que les témoins de cette scène de rébellion pouvant atteindre à mon statut d'esclavagiste ne soient pas remis en question. De mon point de vue je me dois de faire comprendre à tout le monde que cette attaque sur ma personne ne puisse m'atteindre sous aucun aspect, ainsi d'une main habile j'utilise ce fluide naturel pour l'entremêlée à ma chevelure pour l'y contraindre à se plaquer en arrière, offrant une esthétique du rôle de "méchant" que je dois incarner. Une fois l'opération terminée, toujours de cette même main entachée par la souillure de ma supérieure, je lui saisis la mâchoire fermement, l'obligeant à me faire face, d'une distance raisonnable pour qu'elle ne puisse pas profiter d'un moment d'inattention pour me crocher le bout de mon nez. "Il existe bien des méthodes pour te dresser sans détérioré ton apparence, de l'extérieur du moins. Que dis-tu de mettre en bouche un charbon à peine sorti des braises ? Cela réglera peut-être ton problème de salive abondante par la même occasion." Dis-je haussant le ton pour que les témoins de sa rébellion ne pensent pas que je me laisse marcher de façon si imprudente sans avoir réfléchi à une sanction. Ma réaction est difficile à comprendre pour ma supérieure, il peut s'agir d'une simple menace en l'air pour distraire la foule, mais mon regard dans l'instant présent ne semble pas effacer l'hypothèse d'avoir aucun scrupule à en faire la démonstration dans la seconde qui pourrait suivre. Ce n'est pas l'envie qui me manque à vrai dire.

La scène de ménage terminé, je pris l'initiative de me diriger vers l'esclave invendable pour reprendre notre conversation sur l'esclavagisme. N'oubliant pas de tirer par sa chaîne pour la contraindre à me suivre si l'idée de ne pas me suivre lui traverse l'esprit. "Une minorité, des abus ?" Je tendis ma main vers l'esclave jonché de cicatrice, de mon mouvement imprévisible, son visage aborde une terreur visible, probablement habituer que ce seul mouvement se résulte par une maltraitance. Néanmoins, je ne fis rien d'aussi absurde, mes doigts s'y dépose en toute délicatesse, caressant sa joue pour la rassurer tel un petit animal apeuré. Petit à petit, ce sentiment de peur disparu de son faciès pour laissé place à une expression plus sereine. "Il est absurde de dénigrer cette pratique sous prétexte que certains en font une mauvaise utilisation. Cela serait aussi stupide que d'interdire les armes blanches sous prétexte que des gens tuent pour leur propre compte." Je lance un regard envers ma supérieure, méprisant son idéologie simpliste. "Si on supprime l'esclavagisme subitement, tu penses vraiment que cela réglera le problème ? Cela continuera, et de façon bien plus cruelle que maintenant sans la loi pour feindre les plus réfractaires." Il n'est que question d'éducation, quelqu'un qui maltraite un esclave est le résultat qu'il est vu un parent, un proche, un ami en faire de même. Sans personne pour remettre en cause ce délit, la personne idéalise ce fait comme normal aux yeux du Reike. Mais je n'ai aucun espoir à convaincre quelqu'un persuadé que cette pratique est mauvaise, d'autant plus que faire ce genre de discours trop longtemps sur ce sujet aurait une mauvaise influence sur notre mission, ainsi je reporte de remettre dans le droit chemin ma supérieure un autre jour, dans des conditions plus propice à lui faire entendre raison.

Un homme fini par nous rejoindre, son comportement laisse paraître être une personnalité importante des lieux, il ne s'agit pas de notre cible, mais de l'un de ses proches à la vue des deux gardes surarmée qui l'accompagne. "Cette esclave vous intéresse malgré cette somptueuse créature qui vous accompagne ?" Dit-il d'un léger sourire. Un détail me perturbe, il n'a ouvert les yeux à aucun moment, ne pouvant donc pas connaître ma position exacte, ni entrevoir la "beauté" de mon esclave. Pourtant, il agit comme s'il peut nous voir très distinctement. "Je cherche à lui inculquer les bonnes manières avant de la vendre, ainsi je lui montre ce qu'il lui risque d'arriver si elle s'obstine à ne pas vouloir obéir." Il n'est pas question d'abordé le sujet dont nous parlions, ainsi j'use de la condition désintéresser de l'esclave munie de cicatrice pour détourné le sujet. "À qui voulez-vous la vendre si je peux me permettre ?" Encore une fois, il tourne la tête vers Iria avant de revenir me faire face, toujours les yeux fermés. "A notre hôte, pour le remercier de son travail assidu dans notre profession." Il est temps de lancer un appât, d'autant que cette fois-ci l'information pourrait être relayée à notre cible assez facilement. "Malheureusement, il n'est pas encore présent parmi nous, je suis certain qu'il s'intéressera à votre proposition avec grand intérêt. Puis-je connaître votre nom et celle de votre possession ?" "Je me nomme Samir Filali, je dispose d'un humble commerce en comparaison de notre hôte. Ainsi j'aurais une demande à vous faire, cette garce n'est plus assez présentable à mon goût, auriez-vous un endroit pour que je puisse la remettre en état avant la vente ?" La coiffure d'Iria, malmené par mes mouvements de chaîne brusque et de ma main sur sa mâchoire a finalement offert l'occasion de prétexter un retrait dans un lieu plus sobre à toute cette marée humaine. "Naturellement, une des nombreuses pièces sera mise à votre disposition, l'un de mes gardes va s'assurer de vous transporter à bon port." En l'absence de la présentation d'Iria, je tire sur la chaîne pour la faire avancer d'un pas en avant, l'incitant à prendre la parole. "Présente-toi, et avec les formes." Il est dur de lui en vouloir de n'avoir pu trouver l'occasion de le faire, ayant monopolisé son auditoire en quête de nous offrir une alternative pour que la mission avance dans la bonne direction.


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La remarque de Shawn troubla Iria. Les gens se crachaient dessus après le mariage? C’était bien la première fois qu’elle entendait parler de ça. Les gens avaient des pratiques bien étranges, et elle ne pensait pas qu’un jour elle apprécierait se faire cracher dessus, ou même cracher sur son ou sa partenaire. Bien que cracher en plein milieu du front de Shawn avait été satisfaisant à vrai dire: elle avait toujours voulu faire ça à quelqu’un, et, malheureusement pour lui, il lui avait donné l’occasion rêvée pour lui coller un gros mollard en pleine gueule. Bien fait.

Elle regretta cependant son geste quelques instants plus tard lorsqu’il tira sur la chaîne pour la cambrer en arrière tel un animal de foire. Il alla même jusqu’à lui prendre la mâchoire d’une main, comme s' il voulait inspecter l’état de sa dentition afin d’avoir un aperçu de la qualité d’un destrier. Un vulgaire animal, voilà quel était son rôle, tout comme celui de milliers d'esclaves dans ce pays. Elle ne répondit pas aux remontrances de son maître: inutile de causer une commotion, et elle baissa la tête en signe de repentance. Shawn prenait son rôle très au sérieux, c’était le moins que l’on puisse dire. Comme s’il y prenait du plaisir. Il y prenait du plaisir.

De retour proche de l’esclave scarifiée, l’espion profita du calme relatif pour lui exposer son point de vue sur l’esclavage. Un point de vue ô combien commun et méprisant, qui n’admettait aucune empathie et qui se résumait à la phrase suivante: “c’est l’ordre des choses”. Avec ce genre de convictions, pas étonnant que le Sekai n’aie pas évolué ces cinq derniers millénaires.

“J’aimerais bien t’y voir, toi, esclave. L’esclavagisme n’est que le moyen que les puissants utilisent pour faire taire les mécontents et ceux qui osent s’élever contre l’ordre en place. Tu présente la chose comme si les esclaves devraient remercier leur maître de ne pas les battre trop souvent car, si l’esclavage était aboli, leur sort serait bien pire. Laisse moi rire. Regarde chez nos voisins: il existe partout des nécessiteux et des précaires, mais ils ne sont pas privés de leur liberté pour autant.
Enfin, ne nous attardons pas sur ce sujet. Je devine que nos points de vue sont irréconciliables, et nous avons à faire.”


A peine avait-elle fini sa phrase qu’un homme étrange aux yeux fermés les approcha, lourdement gardé par deux mastodontes auxquels Iria n’avait aucune envie de se frotter. Elle baissa la tête devant l’inconnu, ne voulant empirer sa situation d’esclave rebelle - encore une fois, il n’était pas bon de créer trop d’agitation. L’homme semblait important, mais elle devait avouer ne pas le reconnaître: après tout, elle n’était pas si connaisseuse dans le milieu esclavagiste reikois, ses préoccupations professionnelles se situant ailleurs pour le moment.

Shawn semblait réussir à tourner la situation à son avantage, prétendant qu’elle était une esclave de qualité, bien qu’indisciplinée, qu’il souhaitait vendre à Ptolémée, et son interlocuteur tombait dans le panneau. Il parvint même à leur trouver un moyen d’avoir un peu d’intimité afin qu’ils puissent discuter de la tournure des choses, voire même commencer à agir véritablement. Mais son subalterne la laissa se présenter, ce qui prit Iria au dépourvu: elle n’avait pas prévu de fausse identité.

“Selma Dyr Erlamshir, sire. Première née de Navaerth Dyr Erlamshir, lui-même issu d’une branche secondaire de la maison. Je paye par ma servitude la couardise de mon père qui a fui devant l’ennemi il y a maintenant presque deux ans, me laissant aux mains des barbares Ryssen.”

Elle vit l’expression de l’homme changer légèrement en entendant ses présumées circonstances. Les esclaves d’extraction noble ne couraient pas les rues, et de nombreux “collectionneurs” seraient ravis d’ajouter une pièce de ce calibre à leur “collection”. Ptolémée en faisait probablement partie. L’homme mystérieux, qui n’avait toujours pas ouvert les yeux, s’écarta pour les laisser passer et qu’un garde les mène vers une cellule où elle pourrait “se refaire une beauté”.

* * * * * *

La pièce n’était pas bien grande et garnie pour seul mobilier d’un vieux bureau qui commençait à amasser la poussière. Probablement prévue pour loger un domestique, la chambre n’avait pas encore été investie par la maisonnée de Ptolémée qui, rappelons-le, n’avait emménagé ici que quelques semaines plus tôt. Après avoir entendu la clé claquer dans le verrou de la porte, Iria porta la main à ses cheveux afin de retirer la clé dissimulée dans sa coiffure, puis elle s’en servit pour se libérer de cet affreux collier.

Le métal claqua lorsqu’il toucha le sol, mais elle n’en avait cure. L’identité qu’elle avait donné était facilement vérifiable, et les esclavagistes se rendraient rapidement compte de la supercherie: les Dyr Erlamshir, s’ils étaient effectivement des pleutres, étaient des elfes, à la peau mat qui plus est. Si le métissage pouvait expliquer bien des choses, il ne fallait pas non plus trop pousser le bouchon.

Iria sortit une dague de son décolleté et entreprit de raccourcir sa robe à grands coups de lame, totalement imperméable à une quelconque remarque de Shawn. Sa couverture était compromise, il fallait maintenant improviser pour mener leur mission au succès. Et elle avait une très bonne idée pour créer assez d’espace pour que son nouvel élément puisse fouiller le bureau du propriétaire des lieux. Ce serait douloureux, mais il fallait bien consentir à des sacrifices pour sa patrie, n’est-ce pas?

”Changement de plan Shawn. Je vais créer une diversion, essayez d’en profiter pour vous introduire dans le bureau de Vass afin de trouver des documents compromettants. Dans le pire des cas, dérobez son livre de comptes.”

Puis elle se retourna et, d’un geste vif, envoya son coude droit dans le nez du beau brun. Un sinistre crac se fit entendre, et la jeune femme sentit le cartilage céder sous son coup. Elle ramassa ensuite le collier de fonte et le lança contre la fenêtre, provoquant une pluie de verre sur la foule d’acheteurs et de vendeurs en contrebas.

“Les femmes aiment un homme avec le nez un peu de travers vous savez… Ça vous donnera cet aspect viril qu’il vous manque un peu.”
Puis elle sauta par la fenêtre, atterrissant au milieu des curieux, et prit la fuite à travers la salle. Elle activa son senseur magique: elle ne voulait pas être prise par surprise. Le plan était simple: faire courir un peu les gardes puis se rendre invisible pour rejoindre Shawn.
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Fiche du personnage
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Nous avions décidément un avis très différent de l'esclavagisme, préférant cité que l'herbe semble plus verte chez nos voisins, ignorants les répercutions que de tels vagabonds puissent commettre pour tenter de survivre dans ce monde ingrat, cruel de surcroit. Naturellement, le Reike n'est pas une utopie, nous avons des problèmes similaires, mais amoindrîmes par ce système pouvant apporter de l'ordre pour les plus défavorisés. Nous ne pouvons pas définir la liberté par la simple absence d'entrave à notre cou, vivre dans un monde dont notre seul souci se résume à l'appât du gain pour subvenir à nos besoins est-elle vraiment une délivrance ? Des chaînes invisibles sont présentes sur chacun d'entre nous, alors à quoi bon s'offusquer de la voir se matérialiser sous forme physique, même les nobles en souffre, du moins les chefs de famille dont la moindre interprétation peut faire basculer leur vie, leur famille dans la précarité. Pourtant, je doute que la femme qui m'accompagne semble avoir ce genre de soucis, peut-être elle n'a pas encore conscience, cela est étonnant quand on connaît sa position, je me méprends sûrement, du moins je l'espère.

La présentation se fait dans des termes plus courtois qu'elle m'a habitués depuis le début de cette soirée, la mention du nom de Dyr Erlamshir me fit légèrement réagir intérieurement. Elle a un culot d'utiliser un tel nom, après quelque vérification cela pourrait se retourner contre nous. Une curiosité m'atteint, ne sachant pas si ce nom est le résultat d'un grand hasard, ou si elle connaît personnellement le Luteni dont ma mère me rappelait souvent sa carrière militaire, espérant que je puisse faire un tel parcours, si ce n'est pas mieux. Un grand désespoir quand elle apprit ma décision de quitter l'armée, sans connaître la couverture dont j'usais pour rejoindre les rangs des cellules d'espionnage, un rare regret qui me hante encore aujourd'hui.

Nous arrivions dans une pièce dédiée à la remise en "beauté" d'Iria, une tâche bien compliquée à mon avis, mais nécessaire pour la suite des évènements. Du moins, le voyant déchiré sa belle robe sans une once d'hésitation, je compris qu'il n'était plus vraiment impératif d'en venir à se soucier d'une mèche rebelle. En l'absence de témoins, la hiérarchie reprit son cours, ne pouvant qu'écouter son plan pour la suite de notre mission. Une diversion, ruinant mes efforts d'avoir su la mettre en valeur aux yeux de notre invité. "Ce n'est pas..." Dis-je étant interrompue par son coude venant s'écraser en pleins milieu de ma figure. Le craquement me fit comprendre qu'elle n'avait pas retenu son coup, préférant être "crédible" au maximum. D'une remarque sur ma virilité dont je me serais bien passer, elle saute par la fenêtre m'abandonnant avec mon nez tordu et ensanglanter. Elle ne perd rien pour attendre, le crachat fut passé sous silence dans la seule optique que nous jouions un rôle pour convaincre notre auditoire, laissant couler les excès que nous pouvions commettre dans le feu de l'action. Je devrais peut-être lui faire comprendre ma conception de beauté à l'avenir, taillant de ma lame bien aiguisée sur son visage pour parfaire à mon idéal féminin, autant dire que la tâche sera longue et douloureuse pour ma supérieure. Néanmoins, elle doit bien être confiante pour ne pas se faire attraper, si tel est le cas la coutume veut qu'une flagellation en règle soit prononcer devant tout les participant de cette fête, pour l'exemple.

Un garde ayant entendu le vacarme provoqué par l'éclat de la fenêtre fit une interruption dans la pièce, hurlant à pleins poumons de vouloir connaître la raison de cette cacophonie. "Vous êtes aveugles ?! Mon esclave vient de s'enfuir, rattrapez la immédiatement ! Et je la veux vivante, celui qui la tuera devra me verser trois fois le prix que j'en demande !" Dis-je en hurlant sur le garde en fonction, il me dévisage en me voyant couvert de sang, trop longtemps pour que je puisse laisser passer cet affront. "Qu'est que tu regardes ? Dépêche-toi de me rattraper cette garce ! Vous savez qui je suis ?! Hein ?!" Je le saisis par le col, tirant pour le ramener dans ma direction, profitant de notre proximité pour lui faire les poches en toute discrétion. Je décide de le relâcher, prétextant vouloir repartir le bousculant de l'épaule, cachant le jeu de clefs dérober dans ma tunique. Je doute qu'elle me permette d'ouvrir le bureau de l'hôte des lieux, mais cela me constitue un passe-droit pour quelques portes dont l'accès est limité pour les invités.

Avant tout chose, je me dois de remettre mon nez en place, d'un geste brusque le craquement se fit de nouveau entendre, soufflant en bloquant une narine pour faire sortir une glaire teint d'un rouge flamboyant. Espérant avoir bien opéré pour ne pas finir avec des complications respiratoires dans le futur. Étants sous sa responsabilité, elle devra me fournir une pension d'invalidité, l'ordre naturel des choses n'est ce pas ?

J'arpente les couloirs, rasant les murs dus à la présence de quelque garde vadrouillant encore malgré la diversion de ma supérieure, nul doute que cela à réduit le nombre de mauvaises rencontres. Une porte gigantesque me laisse comprendre qu'il s'agit du lieu que je convoite, néanmoins l'absence d'homme en fonction devant celle-ci me laisse le doute de me tromper d'endroit. J'ai perdu un temps considérable à l'atteindre, je m'en dois de vérifier avant de rebrousser chemin. Iria à beau être confiante, cela ne durera pas éternellement et chaque seconde devienne précieuse à force que le temps s'écoule.

Sans réelle surprise, le trousseau de clefs dérobé au garde ne m'aide pas pour l'ouvrir, je décide de crocheter la serrure quand un bruit à l'extérieur attire mon attention, probablement Iria crée la discorde dans la fête pour me faire gagner du temps. Ou peut-être un client désireux de faire hurler son esclave pour son malsain plaisir, qui sait. Cependant, cela me permet de me faire comprendre qu'il y a plus simple pour accéder à la chambre de notre hôte. Ouvrant le loquet de la fenêtre, je m'improvise funambule sur le rebord, glissant pas à pas vers le balcon de la suite prestigieuse. La fête battant son plein, aucun convive ne me remarque dans mon acrobatie, me laissant enjamber la terrasse sans le moindre problème. D'un tour de télékinésie, j'ouvre la seconde fenêtre sans devoir la briser, m'infiltrant finalement dans la pièce. Un bureau rempli de paperasse, laissant vue sur un grand lit double, ornée de matériaux précieux, un placard grand ouvert, rempli de robe plus provocante les unes que les autres. Aucun doute, j'ai pénétré dans la bonne chambre, fouillant tout d'abord le lieus de travail de Vass dans l'idée de trouver des preuves compromettante. Un livre de compte semble être présent, pourtant en vue des transactions que je peux lire, tout cela semble être bien trop propre, suffisamment pour n'être qu'une vulgaire imitation pour berner les régents du Reike sur ses activités.

Après quelques minutes à retourné chaque recoin de la pièce, je ne trouve rien d'intéressant, nous avions peut-être tord à son sujet, cela n'est que le résultat de rumeur infondée de la concurrence cherchant à créer des problèmes à leur rivale devenu trop influant sur ses dernières années.

Le verrou de la porte fit un déclic par deux fois, quelqu'un venait de déverrouiller celle-ci, cela ne pouvait donc pas être de bonne augure, d'un pas rapide, je viens me mettre contre le mur pour me cacher. Une femme entre, je la connaissais sans l'ombre d'un doute, ma surprise fut grande de savoir comment elle put acquérir la clef de cette chambre pour y faire une interruption. Ne voyant personne la suivre, je la saisis par la nuque pour la forcer à s'étendre sur le lit quelques mètres plus loin, poussant la porte pas suffisamment pour qu'elle se referme, je ne m'attarde pas davantage sur ce détail pour bondir sur l'intruse encore désorientée de s'être fait agresser si soudainement.

Mon genou venu se mettre sur son bassin, émettant une pression pour immobiliser la partie inférieure de son corps, me collant à elle pour qu'elle ne puisse pas me repousser avec ses jambes, écartant ses cuisses à la limite du raisonnable pour déboîter ses membres. Ma main couvrant sa bouche, évitant ses coups maladroits quand elle gesticule de ses bras maigrichons. "Hurle et je t'égorge sans aucune hésitation." La pression de ma lame sur sa trachée l'a rendue bien plus docile, je me dois de prendre ma revanche pour mon nez cassé, sans aucun témoin présent et étant dans une suprématie la plus totale. C'est ce que j'aurais pu dire s'il s'agissait d'Iria, malheureusement la femme devant moi est l'esclave recouvert de cicatrice que nous avions aperçu plutôt dans la soirée. "Comment as-tu réussi à entrer sans l'assistance d'un garde ?" Dis-je, libérant ses lèvres de mon étreinte, renforçant la pression de ma dague sur sa gorge. "Je suis convié à satisfaire le maître ce soir, pitié ne me..." Je la bâillonne de nouveau, glissant le fil du rasoir vers l'une de ses jambes. "Ne me mens pas, recommence et pour chaque mot prononcer, j'augmenterais le nombre de tes cicatrices. Dernière chance, répond sincèrement, pour ton bien." Mon visage est témoin que je ne plaisante pas, pourtant sa réponse n'en fut pas différente. "Je le jure, par pitié, je ferais tout ce que vous voulez, vraiment tout." Dit-elle, sans pourtant autant larmoyer à chaude larme, comme si elle n'avait plus la force d'en produire. "Quatorze, je t'aurais prévenu." La pointe de ma dague s'enfonce lentement dans la chair, laissant naître une première goutte de sang sur son torse, avant qu'une nouvelle interruption m'empêche de continuer dans mon interrogatoire.

Elle tente d'exprimer sa détresse, d'une voix bien plus tremblante depuis notre rencontre, voyant à présent des larmes se former sur son visage. "Au sec..." Je lui fourre un tissu dans la bouche pour couvrir le son de sa voix, toujours étant dans une position peu reluisante pour la personne qui nous surprend. Prêt à lancer mon arme sur la nouvelle intruse, mais je n'ai aucun de mal à reconnaître cette fois-ci cette personne en tant qu'allié, du moins pour le temps de cette mission.
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Bon, et maintenant quoi?
Encerclée par la foule, entourée de morceaux de verres, Iria prenait conscience des alentours. Un oni gisait par terre, du sang coulant de sa tempe: le collier de fonte à ses pieds laissait deviner qu’il avait joué de malchance en se trouvant juste en dessous de la fenêtre lorsque l’espionne l’avait lancé. Sa poitrine se soulevait méthodiquement: il n’était donc pas mort du choc. Les nobles et autres marchands à ses côtés la regardaient, un air incrédule affiché sur leurs visages. Elle devait avoir bien piètre mine avec sa robe déchirée, ses cheveux en bataille, et son apparition n’avait pas été des plus discrètes.

Soudain, une cloche retentit, suivie par des cris. Shawn avait fait vite: les gardes embauchés pour la soirée commençaient déjà à converger vers elle, matraques au poing. Il ne fallait pas perdre de temps, et la petite brune prit ses jambes à son cou, direction la sortie. Zigzagant entre les convives, elle activa son senseur magique, mais aucun sortilège n’était à l'œuvre. Ce serait un jeu d’enfant.

Un garde la surprit, dissimulé derrière un pilier, mais, forte de ses réflexes acquis après tant d’années au service des Ryssen, elle esquiva le coup et courut de plus belle, poussant invités, mobilier et même marchandise sur son passage. Arrivée devant la sortie, deux gardes lui barraient la route, armés de hallebardes. C’était donc là qu’était la limite: un esclave qui n’en faisait qu’à sa tête était assommé, mais un esclave qui tentait de sortir du bâtiment était mis à mort et les soldats, probablement ennuyés, n’allaient pas cracher sur un peu de divertissement.

Deux couteaux de lancer, c’est tout ce qu’elle avait sur elle. Et tout ce dont elle avait besoin. Mélangeant vitesse et précision, la cheffe de cellule ficha une lame dans le poignet de chacun des cerbères qui lâchèrent leur arme, plus par surprise que par douleur: ces dagues étaient loin d’être les plus mortelles que l’espionne avait l’habitude d’utiliser, et seul un coup au bon endroit pouvait réellement causer des dégâts irréversibles.

Une fois dehors, Iria déambula dans les ruelles, semant un à un ses poursuivants: le dédale des rues faisait perdre tout sens de l’orientation à quiconque n’étant pas né ici, et elle n’en était pas exempte. Après avoir repris son souffle et attendu une dizaine de minutes, c’est par les toits qu’elle se rendit de nouveau chez Ptolémée Vass, afin d’éviter toute patrouille restant sur les lieux et de se repérer plus facilement. Des esclaves fuyards, il y en avait tous les jours: nul doute qu’elle serait capturée sans peine sous peu, et rendue à son propriétaire légal moyennant finances. Seulement, Selma Dyr Erlamshir n’existait pas, et Iria n’appartenait à personne.

Pour ré-infiltrer la structure, elle n’eut aucun mal: son pouvoir de camouflage, maintes fois utilisé par le passé, se révéla toujours aussi efficace, et passer la porte principale du bâtiment ne lui posa aucun problème. De nouveaux gardes - et plus nombreux - avaient pris le relais à l’entrée, et l’agitation dans la grande salle d’exposition s’était dissipée. Comme si l’incident n’avait jamais eu lieu: les gens préféraient ignorer les événements qui ne leur plaisaient pas, ou qui ne les regardaient pas personnellement.

Toujours invisible, Iria se dirigea vers ce qui semblait être l’endroit où résidait réellement Ptolémée Vass. Le garde en barrait l’entrée, mais une pièce tombant au sol quelques mètres plus loin le décida à bouger, et elle profita de l’occasion pour passer, mécontente de devoir lâcher une pièce d’argent pour une pareille broutille. Les premières portes étaient fermées, mais elle ne força pas le sort: Shawn devait bien se trouver dans l’une d’entre elles.

Et en effet, l’une d’entre elles était ouverte. Cependant, a peine avait elle passé le pas de la porte qu’elle vit deux personnes dans une position… équivoque. Mais l’homme, ou du moins la silhouette la plus corpulente des deux, se retourna instantanément, une arme à la main, un regard d’abord menaçant puis rassuré en la reconnaissant.

Qu’est-ce que foutait Shawn à moitié sur la pauvre esclave scarifiée? Il n’était pas stupide au point de prendre un peu de bon temps en pleine mission, surtout lorsque le timing était d’essence, Iria en avait la conviction. Elle croisa les bras et afficha une mine interrogatrice à l’attention de son sous fifre.

“Il va falloir que vous arrêtiez de pointer vos armes en ma direction, Shawn. Deux fois en trois jours, je vais commencer à croire qu’il y a quelque chose de personnel dans cette affaire. Bien que ce n’est que justice après votre malheureuse chute qui vous aura brisé le nez.”

Désignant l’esclave du menton, et toujours en chuchotant, elle continua.

“Et que faites vous avec cette pauvre fille? A moins que vous ne cherchiez à l’apeurer, j’ai bien peur de ne pas suivre le cours de vos idées. J’espère que vous avez au moins avancé dans l’enquête.”
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Fiche du personnage
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La réaction de l'esclave ne me laisse pas indifférent, loin d'être de l'empathie pour sa condition, le changement presque radical de son attitude en la présence d'une nouvelle personne me laisse croire qu'elle souhaite jouer de la situation pour éviter de répondre aux questions que je lui pose, arborant le rôle d'une pauvre victime acculer par l'homme profitant de sa domination pour la contraindre à exaucer le moindre de ses désirs. Malheureusement pour elle, ma supérieure n'eut pas l'idée de croire que je puisse m'amuser de la sorte, brisant une intervention en sa faveur. Cependant une remarque me parvient, plus tranchante que le fil de ma lame, tel la douleur encore vive sur le bout de mon nez. Une chute ? Je commence à croire que son sens de l'humour semble être très particulier, sans aucun doute elle n'a pas conscience que ce geste ne restera pas impuni très longtemps, la rancune étant l'essence même de ma manière d'être. D'ailleurs, je m'étonne de la voir énoncer mon prénom en présence de l'esclave, l'anonymat ne semble pas être un concept concret de son point de vue, tuer n'est pas une tâche qu'elle apprécie, pourtant rien qu'avec cette petite information je m'interroge de savoir si je ne devrais pas réduire au silence la demoiselle emprisonnée sous mon joug. Non, après tout ce n'est pas de ma faute, elle devra se salir les mains elle-même, de réputation à ne jamais ôter la vie lors de ses missions, j'avais espoir qu'elle soit suffisamment compétente pour n'avoir jamais recours à ce stratagème pour corriger des erreurs futiles. Au final, elle n'est pas si différente d'Arwen, je commence à comprendre pourquoi elle l'affectionne tout particulièrement. "Une justice bien inégale à mon avis, mais ce n'est pas le moment de remettre en question vos choix, ma très chère Selma." Dis-je, insistant particulièrement sur son prénom d'emprunt pour cette soirée.

"Cette esclave n'est pas si innocente qu'elle laisse croire, je l'ai surprise à entrer dans cette pièce sans être accompagné par aucun garde et possédant la clef pour déverrouiller la porte, je l'interroge pour en connaître la raison, mais elle affirme n'être que le jouet de la soirée de notre hôte." A mes paroles, elle s'agite, cherchant à recouvrer la parole, je lui retire le tissu imbibé de sa salive. "Pitié, ne me faites pas de mal, je ne sais rien, je vous en conjure." Mon visage s'assombrit à ses paroles, encore à me sortir des mensonges, usant cette fois-ci d'un aspect plus fragile depuis l'arrivée de ma supérieure, cherchant encore à attiser sa compassion. "J'ai souvent entendu ses mots de la bouche de personne convaincue de ne rien savoir, pourtant après un peu de persuasion, ils finissent toujours par m'apprendre quelque chose... D'ailleurs où étions nous dans le décompte ? Tu te souviens ce qu'il risque d'arriver si tu hurles, n'est ce pas ?" Je plonge ma dague dans sa bouche, elle avait perdu toute occasion de me faire entendre raison d'épargné son visage, seul endroit que les esclavagistes semblait avoir épargné pour la rendre présentable. Mon geste se poursuit, sans attendre l'accord de ma supérieure pour la torturer, l'entaille se dessine sur sa joue, remontant jusqu'à l'oreille, elle parvient à étouffer son cri de douleur, grognant à multiple reprise pour compenser. "Sale chien, as-tu une idée de qui je suis ?!" Dit-elle sur un ton autoritaire, très loin de l'image qu'elle essaye de se dissimuler depuis notre rencontre. Mon sourire grandit légèrement, un peu déçu qu'elle se dévoile si rapidement, j'aurais pu faire une démonstration à Iria de comment remodeler un faciès à ma convenance pour qu'il me plaise.

"Non je ne sais pas, mais tu risques de me le dire, après tout ce n'est que la première sur les quatorze que je t'ai promis." Effectivement, j'ai tendance à toujours tenir parole quand je me prononce, me fichant très souvent des conséquences. Sans réellement attendre une réponse, je positionne ma lame sur l'autre côté de son visage, j'apprécie la symétrie voyez-vous, je ne suis pas un monstre sans cœur, je pense au côté esthétique. Cependant, alors que ma lame s'apprête à corriger ce détail d'apparence insignifiante, l'esclave est soudainement étrange, sa peau remue, comme si des insectes se baladent sous sa peau, grouillant par millier. Puis après quelques secondes, une nouvelle personne se présente à nous. Un homme, dont le visage est loin de nous être inconnu. Vous l'aurez compris, il s'agit bel et bien de Ptolémée Vass.

La situation devenue très malaisante, pour rappel je me tiens dans une position assez équivoque avec l'esclave quelques secondes auparavant, d'autant que maintenant il s'agit d'un homme, toujours vêtu d'une tenue d'esclave pour femme, le tableau n'est pas reluisant, mais pour bien d'autres raisons dorénavant. Il est loin d'être mon type d'homme, autant dire que je le trouvais plus mignon sous les traits de l'esclave mutilé. Cependant, malgré ce changement incongru, je ne relâche pas mon étreinte, je la renforce même davantage, conscient que le gabarit étant différent, il pourrait réussir à se débattre de façon plus violente. "Alors maintenant que tu sais, tu vas te repentir, tu vas me supplier de t'épargner, je t'apprendre à me craindre, je vais te faire vivre le pire des cauchemars, puis quand j'en aurais fini, je te vendrais aux plus malsains de mes compères, seulement ensuite j'irais m'occuper d'elle..." Il désigne Iria du regard de façon lubrique, observant sa robe déchiré avec insistance. "... Je vais la faire hurler, elle sera méconnaissable quand ... !" Ma main lui gifle la joue tailladé avec toute la force dont je dispose, laissant une traînée de sang giclé sur le lit, la colère brouille notre raisonnement, je pense être capable d'affirmer que cela est une réalité en vue de mon entêtement envers Tensai, bien que je me refuse de l'admettre, même avec cette scène qui se déroule sous mes yeux.

"Ferme-la, tu crois vraiment que menacer quelqu'un qui peut te réduire au silence d'un claquement de doigts est une bonne idée ?" C'est quelque chose que je n'ai jamais compris, il aboie toujours sans cesse, n'étant pas conscient que s'il meurt soudainement, leur prévision n'arrive jamais. Je me tourne vers ma supérieure, dont j'avoue avoir un peu ignoré depuis le début de notre échange. "Ce n'est probablement pas suffisant comme aveux, mais j'imagine que maintenant que nous avons le concerner dans la pièce, cela sera plus rapide de lui demander directement où se trouve ce dont nous avons besoin." Vass à sciemment dit vouloir me revendre au plus offrants, ne laissant pas de doute qu'il n'est pas à sa première tentative d'asservir des innocents pour son profit, néanmoins c'est loin d'être assez pour convaincre les autorités, surtout dans les conditions dont cette information fut extraite à son propriétaire. "Je ne doute pas de lui faire cracher ce qu'on veut savoir, mais je crains que le temps joue contre nous, puis je me remet encore de cette malheureuse chute, je devrais peut-être laisser sa chance à dame Selma." Dis-je de façon sarcastique. Il est temps de savoir pourquoi cette femme à fini cheffe de la cellule du papillon, je peux me résoudre à accepter qu'une personne si maladroite dans ses paroles et ses "gestes" est réussi à survivre aussi longtemps dans notre profession sans se faire prendre sa place par quelqu'un de plus compétent.
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Le regard inquisiteur de Shawn pesa sur Iria lorsqu’elle prononça son nom. Elle le lui rendit, l’air sévère. S’il ne voulait pas qu’elle l’appelle par son prénom, il n’avait qu’à lui donner un nom d’emprunt. Et il n’était pas le seul Shawn du Reike, qu’elle sache. Que l’esclave aie ou non son prénom ne changeait rien. Enfin, ce n’était certainement pas le point le plus préoccupant de leur situation.

Shawn enfourna ensuite sa dague dans la bouche de la pauvre créature, creusant un sillon sanguinolent le long de sa joue, sans même sembler hésiter. Avant même que l’espionne puisse y faire quelque chose, le mal était fait. L’esclave avait été entaillée de la lèvre à l’oreille, et le sang commençait déjà à affluer. Elle croyait pourtant que Shawn était du genre non-violent. Non, elle s’était trompée. Il était du genre à ne pas tuer, mais, de toute évidence, il ne reniait pas la violence. Même lorsqu’elle était extrême. Un hoquet d’horreur et de dégoût sortit de la bouche de la cheffe de cellule alors qu’elle assistait à la scène.

“Sha… Merde. Qu’est-ce que vous foutez?”

Mais avant qu'il ne puisse même répondre, l’esclave se métamorphosa. Un processus immonde et qui semblait pour le moins douloureux. Mais lorsque la transformation se termina, c’était Ptolémée Vass qui se tenait devant eux, dans toute sa splendeur. Ou pas. Un vieil homme gras, petit et puant, collé serré avec Shawn, qui serrait encore un peu plus sa prise. Dans une autre situation, l’image aurait été cocasse. Mais là, il s’agissait de la cible de la mission. La cible. D’une mission. D’espionnage.

“Vous êtes vraiment le dernier des abrutis, merde.”

Iria s’exprimait encore à voix basse, mais sa fureur était bien palpable. Le ton employé par la petite brune était si tranchant que ses paroles auraient pu entailler les tympans de son subalterne, si celà était seulement possible. Il faisait de la merde, et ce serait à elle de payer les pots cassés. Rien que d’y penser la mettait hors d’elle: elle aimait un travail discret et précis, de telle sorte à obtenir des informations sans même que sa cible ne se doute de quelque chose. Elle avait donné une fenêtre en or à Shawn, et il venait de tout faire capoter. Il se montrait, malgré les faibles espoirs qu’elle osé placer en lui, fidèle à sa décevante réputation. Elle s’en voulait de lui avoir donné cette chance: si c’était à refaire, elle aurait demandé à Arwen de l’accompagner. Mais il restait à clore cette mission, et il lui faudrait faire un sacré numéro d’équilibriste pour se faire, sans qu’aucune nouvelle goutte de sang ne soit versée dans l’affaire.

Shawn gifla Vass. Des gouttelettes écarlates volèrent, tâchant draps et mur - pour cette histoire de sang versé, c’était déjà cuit. Le jeune brun ne semblait pas comprendre qu’il avait été engagé en tant qu’espion, et non pas de bourreau: Iria pensait pourtant avoir été claire dans ses propos. Si elle voulait un tortionnaire, elle n’avait qu’à descendre à la première taverne du coin et demander un Ryssen s’il s’agissait de torturer un reikois de souche - et un loyaliste s’il fallait torturer un Ryssen.

“Arrêtez-vous là.”

Elle saisit la main de son subordonné au vol, avant qu’il ne puisse l’abattre une seconde fois sur le visage du propriétaire des lieux, ses ongles s’enfonçant dans le poignet de son agent. Le sang n’était jamais une chose qu’elle appréciait voir, mais elle s’y était faite, avec le temps: nul ne survivait à cinq années de service et deux ans de guerre sans s’habituer aux idées de l’acier, du sang, de la mort et des tripes. Mais il y avait une différence entre mort nécessaire et honorable sur le champ de bataille et torture. Elle pouvait être spectatrice de la première, mais pas de la seconde.
Oui, oui, il “ne doutait pas de lui faire cracher le morceau”, mais ce n’était pas la méthode préconisée. Au point où on en était de toute façon… Iria prit la place de Shawn, dague en main, menaçant à tout moment d’ouvrir la carotide du vendeur d’esclaves. De son autre main, elle le tenait à l’épaule, là où sa peau était dénudée, et activa son pouvoir de lecture d’esprit.

Ptolémée Vass flippait sa mère. Plus qu’il ne l’avait jamais fait, et il avait eu des occasions d’avoir peur. Mais qui étaient ces deux inconnus qui s’étaient introduits chez lui, sous couverture, et qui le menaçaient désormais ouvertement? L’homme lui avait déjà déchiqueté toute une joue, et il avait mal. Réparer ces dégâts lui coûterait une fortune. Et maintenant la femme… Elle semblait au moins aussi déterminée que l’homme, sinon plus. Il l’avait d’abord prise pour une esclave, mais il semblait s’être trompé: de toute évidence, c’était elle qui avait l’ascendant dans la relation. Que voulaient-ils? Juste… lui? Ou… ce qu’il avait dans le compartiment secret, sous les lattes du plancher? Il avait peur. Ces deux là étaient venus mettre fin à ses jours. Après tout ce qu’il avait fait, il aurait du s’y attendre. Embaucher une sécurité digne de ce nom. Soleil et Lune… Faites que ce soit rapide.

Ptolémée Vass se fit dessus. Un spectacle grotesque et répugnant. L’odeur de l’urine et de ses déjections envahit la pièce et Iria, intimement liée aux pensées de l’esclavagiste, sentit un filet d’urine glisser le long de ses cuisses. Dégoutant. Honteuse, l’espionne espéra que Shawn n’en verrait rien entre le manque d’éclairage de la pièce et la démonstration de faiblesse extrême qu’avait été celle de l’esclavagiste. Gardant une main ferme sur l’épaule de celui-ci, la dague toujours menaçante, s’efforçant de respirer par la bouche, Iria fit un signe vers son agent.

“Sous les lattes en dessous du bureau. Une cache. Trouvez la.”

Elle était encore furieuse, mais la honte et l’urgence la firent oublier ce sentiment dans son ton. Il avait intérêt à faire vite. Les gardes se rendraient assez vite compte de la disparition de leur employeur.

hrp:
Shawn Kanaan
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Les méthodes employer ne semble guère d'être bien vue par ma supérieur, pourtant les résultats ont su mener à une découverte étonnante, naturellement maintenant que nous avions le principale concerner et qu'il était au courant de notre présence, nous devions prendre part à des actions plus radicale pour obtenir ce que nous étions venue prendre dans cette bâtisse somptueuse, la torture n'étant pas un concept familier je n'aurais probablement pas eu de mal à lui faire cracher le morceau, mais le temps qui manque, je le laisse Iria prendre le relai.

J'observe la scène, venant me mettre à dos sur la porte principale pour but qu'aucune personne ne puisse nous interrompe de nouveau et d'avoir une hostilité qui me peine de réfréner inutilement avec une arme blanche dans le creux de la gorge du pauvre malheureux qui viendrait à pénétrer dans la pièce.

L'échange fut bien plus silencieux que je ne l'aurais cru, pourtant les indications d'Iria prit un tournant, comme convaincu d'avoir pu lire en lui comme dans un livre ouvert, une lecture d'esprit, je tiendrais à ne jamais me mettre trop proche d'elle dans les moments où je pense à mal d'elle, ou même d'une autre personne que je vais taire le nom désormais. Je suivis les indications récupérant les affaires, les preuves de la culpabilité de l'hôte de cet endroit. L'odeur d'amoniaque se répend dans la pièce, le pauvre n'a pas eu le courage de retenir sa vessie contre la cheffe de la cellule du papillon, je tendis le regard vers ma supérieur, pour lui tendre la trouvaille, assez pour faire accuser et enfermer Vass les prochaines dizaine d'année, si la potence ne lui coupe pas la tête ou qu'un malheureux accident ne lui arrive dans les prison du reike, nul doute que beaucoup de ses clients seraient ravie de le voir mourir une fois acculpé des charges, pour ne pas être liée à l'individu d'une quelconque manière.

Nous devions prendre la fuite désormais, mais que faire de Vaas lui-même ? Il pourrait prendre la fuite après notre départ et l'idée d'avoir quelqu'un qui me pourchasse pour lui avoir fait subir de tel blessure autant physique que mentale ne me plaît guère. D'une ficelle je l'attache sur le lit, poignée, cheville, dans une position bien humiliante simplement pour qu'il baigne dans sa propre pisse alors qui remue sans réussir à s'en défaire, puis je l'assomme d'un coup sec, son nez s'aplatit sous le coup et il semble dormir paisiblement.

Mon regard se tourne vers Iria qui scrute les documents avec intention, une idée me venue, je décide de prendre direction vers la penderie de Vaas, prenant une tenue élégante, ma supérieure relève le regard, curieux de ce que je compte en faire. Je la regarde, prenant une autre forme par ma magie de métamorphose, dans la même tenue qu'elle, loin d'être confortable, je la retire doucement, me mettant à nu dans la peau d'une autre, puis je la rejoins, m'habillant par la même occasion. "Nous allons nous séparer pour faciliter notre fuite, sous cette apparence je serais plus convainquant d'attirer des gardes. J'espère que la vue ne vous excite pas trop madame." Je lâche un sourire moqueur, n'imaginant pas qu'elle mouille véritablement, mais pas de la façon dont on pourrait le croire, d'une fuite urinaire provoquer par la lecture d'esprit, pourtant je n'arrive pas à en saisir la teneur, l'odeur dans la pièce étant infecte, impossible que je puisse le remarquer à moins que je me frotte à elle, chose que nous n'avions pas le temps de faire, ni l'envie d'ailleurs.

La mission se termine avec succès, Vaas fut retrouver dans sa demeure, les preuves sont indéniable, il trafiquait des esclaves en capturant des innocents pour refaire ses stocks, plusieurs personne sont tomber avec lui, mais les noms se dissimule dans les piles des documents, beaucoup de personne essayer de faire taire l'affaire, espérant que leur nom n'apparaisse pas dedans. Iria et Shawn ont fini par rejoindre Arwen, boudeuse de n'avoir pu intervenir dans la mission, un jour peut-être elle aura une utilité, un jour, lointain.
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