Mais qu'est que tu me veux, à la fin ?
Shawn
Maintenant que j’étais libre de mes obligations, je pouvais me mettre de faire tout et n’importe quoi dans ma vie. Mon magasin fut vendu à une très grande commerçante venant de Taisen. Je me sentais bien plus libre et je n’avais plus ce poids sur mes épaules. L’argent coulait à flots dans mon coffre-fort que j’avais ouvert à la capitale. Je n’avais plus à me soucier de tout cela, je pouvais faire ce que je voulais : voyager, découvrir Shoumei et La république. Rencontrer de nouvelles personnes, et faire des projets un peu plus concrets. Ou bien… Repartir dans l’eau et trouver ma famille que je n’avais pas vue depuis six mois maintenant. Je me demandais s’ils me cherchaient toujours ou bien qu’ils eussent laissé tomber l’espoir de me retrouver dans ce monde. Bien évidemment, j’avais toujours eu de la chance de ne pas être tombée dans les mains d’un maître esclavagiste malhonnête. Mais, je sentais que quelque chose allait mal se passer prochainement. Le tournoi avait mal terminé, cependant, j’avais l’impression que ce n’était que le début de la fin.
Moi qui venais d’arriver sur le territoire Reikois, même si j’avais eu le tatouage grâce au garde royal, Agrus Boros, il fallait bien avouer que je ne connaissais pas grand-chose à l’histoire de ce royaume. J’avais commencé à bien me cultiver en allant à la bibliothèque pour consulter les archives. J’avais beaucoup appris que ce soit en termes d’histoire, mais aussi en écriture et lecture de cette langue. Mais les rebelles voulaient absolument voir le roi partir de ce trône, pour voir une autre personne gouvernée. La reine Ayshara semblait bien amoureuse de cet homme. Et elle n’avait pas d’autres choix, au final. Elle portait son enfant, et je ne la voyais pas tout quitter et d’abandonner son enfant comme ça. Malheureusement, je n’étais pas au sein du palais royal. Rien ne sortait du palais, donc nous ne connaissions pas du tout leur histoire d’amour, comme politique.
Alors, je n’étais pas sûr que ce fût une bonne idée de s’attaquer à quelque chose dont on ne connaissait pas toutes les raisons. Que voulait-il vraiment ces rebelles ? De blesser la population sans raison ? De tout faire sauter comme ça sans raison ? Non, ils avaient bien des raisons, et je ne les connaissais pas pour tout comprendre… Tellement de choses compliqués dans mon esprit ! Je n’avais pas envie d’en savoir plus, mais quelque chose m’attirait vers la vérité. Et puis, comme je n’avais plus rien à faire, ce serait une bonne idée d’en savoir plus sur ce mouvement. Cependant, pas aujourd’hui ! J’avais envie de me détendre dans la mer intérieure et de nager encore et encore sans m’arrêter. Je nageais aussi vite que les baleines et les dauphins, tout en fermant les yeux.
Puis, je m’amusais à plonger dans les abysses de la mer… Maintenant que je voyais dans le noir, je n’avais plus peur de descendre dans les profondeurs de l’eau. La peur, je pensais la contrôler et la maîtriser, même si je continuais à faire des cauchemars de l’arène, où les rebelles tuaient la population sans merci. Heureusement que j’avais pu utiliser mes pouvoirs et sauver un grand nombre d’enfants et de personnes innocentes. Non ! Non ! Je n’avais pas envie de me rappeler de ces images !
Alors que j’essayais de penser à autre chose, quelque chose s’était emmêlée autour de mes écailles et surtout de ma nageoire principale. Merde ! Un vieux filet de pêcheur abandonné ! Encore un, qui avait oublié de le récupérer ! Plus je me débattais, plus le filet capturait mon corps en entier. Je me dépêchai de remonter à la surface pour me débarrasser de ce truc de la mort. Plusieurs sirènes s’étaient fait avoir par ces vieux filets de pêche. Pratiquement tous les matins, je pris le temps de les ramasser et de les jeter correctement pour éviter tout problème par la suite. Mais voilà que j’étais tombée en plein dedans.
Je pus remonter à la surface, mais je suis bloquée dans les rochers au loin de la cité. Les cordes se resserrent sur mon corps et cela commençait vraiment à me faire du mal. Je faisais ce que je pouvais pour les enlever…
- Mais ce n’est pas vrai à la fin !!! Hurlai-je de colère.