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Lyana Kang
La main dans le sac [Damon Noctis] M2i1
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Fiche du personnage
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Lyana Kang
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La main dans le sacft. Damon Noctis




À force de mettre à l’épreuve sa patience, le vieux avait sans doute commis une erreur. Lassée d’attendre sagement les instructions que Kaël devait lui transmettre, Lyana avait décidé de sortir. La décoration usée de la chambre de l’auberge ne lui inspirait rien d’autre que l’ennui, et l’ennui n’était jamais de bon conseil. C’est ainsi qu’elle avait décidé de faire un tour du côté des tavernes de la ville. Peut-être pourrait-elle remplacer à nouveau un musicien, et se faire quelques piécettes. Malheureusement, ses recherches ne portèrent pas leurs fruits. La seule pomme qui tomba de l’arbre était déjà rongée par les vers. La tentation prit la forme d’une bourse terne mais avantageusement remplie. La perspective de toucher le reste du pactole acheva de convaincre la jeune femme : ces derniers temps, elle ne pensait qu’à acquérir un nouvel instrument, et elle ne se contenterait pas d’une moindre qualité. En proie à la colère, le commanditaire reprochait à un collègue de lui avoir volé sa propriété, et comptait bien lui faire payer l’affront en le privant de son acquisition frauduleuse. La manière importait peu, tant que le travail était accompli. Ce ne serait pas la première fois qu’il lui faudrait se salir les mains _ et qui se souciait du devenir d’un esclave ?

Loin de l’agitation des rues, la Drakyne avait profité d’un coin d’ombre pour user de sa magie. Invisible au commun des mortels, elle avait ensuite pris le chemin de l’entrepôt où elle devait accomplir son sombre office. Un point de détail lui avait néanmoins échappé : son sens de l’orientation. La description de l’édifice, relativement précise, ne lui fut d’aucun secours. Excédée d’errer en tous sens, elle avait choisi de faire faux bond à son employeur. La bonne odeur de la viande n’y était pas étrangère. Parvenue à l’étal d’où provenait le fumet, elle releva la tête. Par la foutue ironie qui entachait son existence, elle aperçut le bâtiment, à quelques mètres à peine. Entre l’argent et la nourriture, elle fit son choix. Profitant de la tranquillité que lui offrait son invisibilité, elle se glissa sans la moindre difficulté dans l’entrepôt. À sa grande déception, elle ne trouva pas d’adversaire _ un peu d’exercice lui aurait fait le plus grand bien. Elle songea qu’il fallait être complètement sot pour ne pas poster de garder, à moins de n’accorder aucune importance à la marchandise. Toutefois, la chose arrangeait ses affaires. Malgré l’absence de surveillance, une question demeurait : où était la poulette ? Passant de pièce en pièce, elle finit par la dénicher, déçue de ne pas trouver avec elle les œufs d’or promis. Ou du moins les obtiendrait-elle sous une forme différente. Le malheureux ne paraissait pas en grande forme. Recroquevillé sur le sol, une chaîne à la cheville, il ne bougeait d’ailleurs pas du tout. Intriguée par son allure misérable, Lyana se pencha près de lui. Tendant l’oreille, elle ne perçut aucun souffle. Décidément, l’aventure se révélait plus que décevante. Alors qu’elle se redressait, elle entendit un grincement derrière elle. À la hâte, elle se réfugia derrière une caisse de bois. Sans qu’elle ne le remarque, le pouvoir la quittait peu à peu, dévoilant le gris de sa chevelure.

Damon Noctis
Il fait le truffeau
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Damon Noctis
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Damon entra discrètement dans l’entrepôt qu’il referma soigneusement derrière lui. Avec grandiloquence, il dandina sur quelques mètres, effectuant un genre de chorégraphie dont il était surement l’auteur, à supposer qu’on puisse qualifier ça de danse. Il jeta ensuite un coup d’œil maussade au corps de ce pauvre hère qui ne semblait plus trop apte à échanger une conversation disons… rythmée. C’était le sixième cobaye de la semaine, et tous sans exceptions présentaient les mêmes symptômes. A croire qu’ils ne supportaient pas les expérimentations un peu trop chargées. L’homme abrégea ses souffrances en plantant une lame dans sa gorge. Perdre autant d’esclaves en si peu de temps le chagrinait un peu, mais qu’à cela ne tienne, il s’en procurerait d’autres sans omettre de réclamer leurs fiches de santé cette fois-ci. Triturant une dernière fois le visage du cadavre, il remarqua quelques lésions près des lèvres ainsi que quelques hématomes au niveau de la tempe. C’était la première fois qu’un sujet réagissait de la sorte, à moins que…

Soudain, un élément attira son attention, ses yeux se portant immédiatement sur la grosse caisse en bois à ses côtés. Au même moment, quelque chose tressauta à l’intérieur de sa chemise. Le Drakyn libéra une partie de son poitrail, laissant libre court à des jappements qui n’en finissaient plus. Un chiot muni d’un crane en guise de casque céda quelques coups de langues sur la joue de son maitre avant de prendre la poudre d’escampette. Il se dirigea aussitôt derrière la caisse en aboyant dans le vide.

— Qu’as-tu découvert là, Argos ? Laisse-moi voir ça de plus près. Ecarte-toi, mon grand.

Sensibles à ses ordres, il s’écarta tout guilleret en sautillant de toute part. Ah, la jeunesse. Désormais le champ libre, il disposa la paume de sa main gauche à la surface de la caisse, une vague de chaleur immanente s’enclencha alors, incinérant d’emblée la pauvre boite qui se changea en cendres en quelques secondes. Il avait pris garde de ne pas répercuter les flammes ailleurs, pour des raisons techniques qui lui auraient sans doute valu un détour en prison pour incendie criminel. Et ce qu’il découvrit suite à cette initiative fut on ne peut plus intriguant ; une femme très robuste dotée de cornes, sans nul doute une Drakyn ou une Oni. L’odeur n’étant pas désagréable, il écarta la seconde piste.

— Une espionne ? Une voleuse ? Au fond, je m’en carre les oignons, je n’aime ni l’un ni l’autre quand ils se mêlent de mes affaires.

Sa crinière mauve et ondulé lévita dans les airs, prenant la forme et la couleur d’une flamme, signe avant-coureur de l’éveil d’un homme à l’humeur massacrante. Quand il était dans cet état, il était difficile de lui faire entendre raison. Chargeant la jeune femme de toute sa puissance en donnant une impulsion pour augmenter sa vitesse, il propulsa sa semblable dans le mur d’en face, adoptant une posture qui le préparait à toute éventualité. Argos, malgré sa petite taille, s’était parfaitement déplacé sur le côté pour ne pas être prit dans la bourrasque. Le truffeau en direction de l’ennemi, il patientait.

— Je te laisse une seule chance pour tout m’expliquer.

Le dialogue ouvrait parfois certaines opportunités.
Lyana Kang
La main dans le sac [Damon Noctis] M2i1
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Lyana Kang
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De toute évidence, la jeune femme était malencontreusement tombée sur un os. Loin de passer son chemin, le nouveau venu mit un terme à l’existence de sa cible, ayant perçu un dernier souffle de vie. La chose l’aurait réjouie s’il n’avait pas été accompagné d’une créature à l’odorat un poil trop affûté. Sa magie ne faisait hélas pas disparaître son odeur. Par précaution, elle s’abstint d’esquisser le moindre mouvement. Cependant, le petit ne semblait pas d’humeur à faire les oreilles. En guise d’avertissement _ ou pour effrayer les touristes _, son compagnon réduisit une caisse en cendres. À sa grande surprise, la combustion la dévoila. Avant qu’elle n’eût le temps d’ouvrir la bouche, il l’envoya valser avec un mécontentement manifeste. Donnant une impulsion dans le sens inverse lorsque l’inconnu l’agressa, il s’en fallut de peu pour que la paroi ne s’écroule pas. Rejoignant la terre ferme en grimaçant, elle fronça les sourcils, intriguée par une question pour le moins hors de propos. « Tes cheveux, c’est du naturel ? T’as une sacrée crinière. Ce serait décevant si c’était de la poudre aux yeux. » Fort heureusement, elle pensa à se taire avant de lui demander si elle pouvait y passer la main. Sans doute l’aurait-il pris comme une tentative de se rapprocher pour lui rendre la monnaie de sa pièce. « Navrée de te décevoir, mais ni l'un ni l'autre ne viendrait ici. Le bois, ça rapporte pas des masses, et les mourants, y’a pas grand-chose à en tirer. » La désinvolture constituait le cœur de son caractère _ n’en déplaise à son père, à son frère, et à quasiment tout le monde.

Vigoureusement, Lyana épousseta sa tenue : dans sa rencontre inopinée avec le bâtiment, une sciure grisâtre s’était déposée sur le vêtement. Une chance qu’elle n’eût pas encore acheté la robe qu’elle convoitait _ elle aurait été très contrariée de la salir ainsi. « Tu sais, au lieu de projeter les gens dans les murs, on pourrait discuter calmement autour d’un verre, avec une brochette de viande dans la main, comme des gens civilisés. » À la pensée de la chair juteuse, elle s’enthousiasma sans le vouloir, faisant abstraction du contexte. Par bonheur, sa bourse nouvellement acquise contenait suffisamment de pièces pour se payer l’étal entier, et elle n’avait pas l’intention d’y aller avec le dos de la cuillère. « Il y a justement un vendeur tout près d’ici qui… » Se remémorant soudain les attentes de son interlocuteur, et le traitement de faveur dont elle avait bénéficié, elle retroussa le nez. « Un type m’a engagée contre une jolie somme pour venir finir le travail avec celui-là. Il paraît que tu lui avais volé le bonhomme, et il voulait se venger, ou une idiotie du genre. Je dois avouer que je me moque complètement de vos affaires. » Peu lui importait ce que trafiquait le chevelu dans cet entrepôt. Ici comme partout ailleurs, les manigances ne manquaient pas, et elle se portait mieux en ne mettant pas la charrue avec les bœufs, ou quelque chose dans le genre. Jaugeant son adversaire, elle remarqua la saillance de ses muscles. Visiblement, il ne négligeait pas la gonflette. En revanche, la nature lui avait enlevé quelques centimètres ailleurs. Cela la fit sourire. « Bon… Qu’est-ce qu’on fait ? On se fâche ou on traite ? » Par précaution, elle laissa le pouvoir affluer dans ses doigts. De petits éclairs se formèrent dans le creux de sa main, ne demandant qu’à grandir.

Damon Noctis
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Damon Noctis
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Elle cherchait manifestement quelque chose. Il avait le mot sur le bout de la langue ; ah oui, les emmerdes, voilà ! Rares étaient les personnes – encore vivantes – à oser se moquer de lui ouvertement. C’était d’autant plus vrai depuis qu’il avait grimpé les échelons dans la noblesse. Les femmes aimaient deux choses ; le pouvoir et la puissance. Si on plus la beauté venait se mêler à ça, l’élu ramassait le gros lot. Mais cette insolente semblait différente de celles qu’ils avaient côtoyés auparavant. Déjà car elle était insensible à son charme, mais surtout car elle le provoquait. D’habitude, c’était lui l’acteur de ce petit jeu, et non le martyre. Dans son esprit, les idées se bousculaient pour lui faire ravaler sa fierté. Les Drakyns allaient parfois trop loin sans le savoir, ainsi allait leurs natures. Toutefois, il comprit très vite qu’elle était plus jeune qu’elle en avait l’air malgré sa carrure imposante. En lui donnant ce coup, il aurait dû broyer bien plus qu’un os ou deux. Quant à son centre de gravité, il était supérieur au sien, c’est pourquoi il estimait qu’elle le dépassait allègrement au poids du corps. Damon se demandait sérieusement où elle parvenait à dissimuler toutes cette masse tandis que la circonférence d’un seul de ses bras égalait au moins sa taille. En remontant plus haut, il comprit qu’ils devaient renfermer un étrange pouvoir. Son analyse achevée, il relâcha sa garde, sa crinière reprenant sa forme d’origine.

— Viens le vérifier par toi-même si tu en as le courage.

Une aura mauve se développa autour de lui, comme pour officialiser le défi qu’il lui lançait.

— Tu as toujours un humour aussi dérisoire, ou parfois on se marre ?

Après les hostilités physiques, les hostilités verbales. Elle avait tiré la première, il enchainait en grandes pompes. Il n’aimait pas les gosses mal élevés, ça en disait bien assez long sur l’incompétence des parents. Argos ne la quittait pas des yeux, bien plus calme que précédemment. En dépit de son jeune âge, ce chien était particulièrement rusé. Comme un vieux renard. Lorsqu’elle lui proposa de signer un traité de paix en citant les gens civilisés, le regard de Damon se porta spontanément sur la victime qui gisait à sa droite.

— Les gens civilisés ne survivent guère longtemps. Regarde-le. Il possédait tout. L’argent, la gloire, une famille qui le comblait de bonheur, et même le pouvoir. Tout ça, c’est bien beau, mais devine quoi, il était trop gentil. Manque de prudence à une seule reprise, et c’est la fin. La mort ne manque jamais sa cible.

C’est en frappant le premier qu’il avait survécu aussi longtemps au sein de la Kyrielle. On ne naissait pas soldat, on le devenait. Et pour avoir la chance de s’élever parmi les meilleurs, il existait un serment inviolable ; ne faire confiance à personne. Élevé par toutes ces doctrines, il ne voyait aucune différence entre cette femme et un Démon de plusieurs millénaires. Bon, si, peut-être quelques-unes. Mais les deux étaient au moins capables de l’abattre dans un moment de relâchement.

— Ecoute, j’ai pas le temps de tailler la bavette avec les premiers venus, mais si tiens tant à partager un moment d’intimité avec moi, j’ai une proposition à te faire.

Il corrigea très vite le tir quand il réalisa que le sens de sa proposition pouvait mener à un malentendu. Il connaissait assez bien les idiots pour avoir ce réflexe.

— T’emballes pas, princesse. Je te parle d’aller te dégourdir les guiboles autrement. J’ai justement un conflit à régler pas loin d’ici, et comme t’es plus baraqué que moi, je suis pas contre un peu de protection.

Il disait ça avec humour bien sûr. Quoique… Dans tous les cas, elle paierait les frais d’une façon ou d’une autre. C’est pourquoi quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent encerclés par des malfrats souhaitant visiblement en découdre. Tout s’était passé tellement vite que même l’homme n’était pas sûr d’avoir correctement empilé toutes les informations pour aboutir à cette conclusion. Les mains dans les poches trahissaient l’attitude de quelqu’un d’orgueilleux. Ou de trop détendu. Désignant la jeune femme derrière lui, Damon leva ensuite les mains en l’air.

— C’est elle que vous recherchez. Je l’ai supplié de vous rendre la clé, mais elle a rien voulu entendre. J’vous promets de pas intervenir du moment que vous me laissez tranquille. »

« Ok. Ecarte-toi, on va la fumer. »

— Grand bien vous fasse.

Sur ces belles paroles chevaleresques, le Drakyn chercha une place convenable pour pouvoir assister à l’avant-première dans les meilleures conditions. Elle tenait à se défouler ? Qu’à cela ne tienne, il lui laissait volontiers la main. Argos sauta sur ses genoux pour assister lui aussi au spectacle.
Lyana Kang
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Lyana Kang
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Les paons sont de curieuses créatures. En dépit d’une élégance dont ils se savent maîtres, la moindre contrariété les pousse à l’exposer impudemment. Emplis d’une hargne qui efface leur orgueil, ils se mettent alors à parader, toutes plumes dehors, exposant leurs couleurs à des yeux qui ne les méritent guère, prêts à gratifier les insolents de quelques coups de bec ou de griffe bien placés. Devant le spectacle déchaîné de la chevelure mauve, c’était tout à ce quoi Lyana parvenait à penser. Les commentaires acerbes de l’inconnu furent donc comme un coup d’épée dans l’eau _ inutiles, et fort peu impressionnants. Son attention revint en position de force lorsqu’il mentionna le macchabée. Sa vision n’éveillait en elle aucune réaction. Les propos de l’assassin, en revanche, manquèrent de faire voler en éclats sa couverture défensive. À décliner ainsi des proverbes, il se prenait pour un enseignant. Un sale caractère, à première vue. Lorsqu’il crut bon de corriger un quiproquo, elle battit des cils, faisant mine d’être surprise. « Parce que tu penses que j’aurais voulu me dégourdir les guiboles autrement avec toi ? Audacieux, mais présomptueux. » Et pas tout à fait inexact. Un léger sourire aux lèvres, elle espérait que le bonhomme, à défaut de se montrer aimable, possédait un brin d’autodérision. Malgré la menace, elle dissipa son pouvoir, optant pour la version raisonnable de l'histoire. Très vite, il l’entraîna hors du bâtiment, la menant à travers un dédale de ruelles qui lui parut sans fin. Puisqu’il semblait dans de bonnes dispositions, elle s’abstint en chemin de toute remarque. On ne savait jamais ce qu'on risquait, avec ces oiseaux-là.

En l’occurrence, le foutu Drakyn mena suffisamment bien sa barque pour marquer un dunk dans le camp de la fourberie. Encerclée par des individus résolus à en découdre pour récupérer une prétendue clé, elle eut à peine le temps de le voir s’installer plus loin. « J’ignorais que les femmes devaient régler les problèmes des hommes. T’es un visionnaire, en fait. » Levant les yeux au ciel, elle fit glisser son poignard dans sa main, jaugeant ses adversaires ; elle réservait la lame entre ses épaules aux grandes occasions. De mauvaise humeur, elle fit craquer ses omoplates. « Je dois vous avertir, messieurs, que vous commettez là une erreur regrettable. Personne ne veut revenir sur sa décision ? Les volontaires auront droit à une chanson. » Malheureusement, ils préféraient au charme de la musique celui du sang. Loin de se laisser abattre, la jeune femme bondit comme un cabri. Quelques instants auparavant, elle avait repéré une caisse en bois, cerclée de fer. Usant de sa force prodigieuse, elle délogea le métal et le déforma pour couvrir son poing. Le premier bandit qui l’approcha rencontra sa nouvelle défense avec fracas. Le second n’eut pas le temps de l’éviter. Quant au troisième, armé d’un semblant de jugeotte, il arrêta sa course avant d’arriver jusqu’à elle. Doué de ses mains, il façonna une boule de feu qui ne semblait pas menaçante pour un sou. Néanmoins, le contact fut douloureux. Si douloureux que la jeune femme lâcha sur le champ son arme improvisée, ses doigts tremblants de leur ardente rencontre.

Par chance, des bruits de pas interrompirent l’affrontement. À en juger par la vitesse avec laquelle les bandits restants prirent la poudre d’escampette, des gardes arrivaient dans leur direction. Jetant un coup d’œil au traître qui s’était relevé _ probablement pour fuir comme le bon compagnon qu’il était _, elle l’entraîna sans accord dans une ruelle. À la hâte, elle se délesta de ses armes, les recouvrant de son manteau : le chien s’y fit un nid, disparaissant sous le tissu. « Bon, c’est le moment de te montrer utile. J'espère que t'as pris des cours de théâtre. » D’un geste brusque, elle déchira son haut, poussant l’inconnu contre le mur. Sa main se glissa ensuite dans sa chevelure pour fourrer de force sa tête contre son cou. Avec une vigueur qui n’appelait pas à la contestation, elle posa la main du Drakyn sur l’une de ses hanches. À deux ou trois mètres à peine, elle entendait les soldats donner des ordres. D’une voix de poissonnière, elle les interpella. « Hé ! C’est pas bientôt fini, ce bordel ? » L’un d’eux les rejoignit dans la ruelle, circonspect. En apercevant le décolleté outrageusement ouvert de la jeune femme, sa méfiance se mua en dégoût. « La situation est sous contrôle, Madame. » Amusée par la situation, la dame en question agita le bras dans tous les sens, les joues rouges de colère _ ou de désir, selon l’interprétation biaisée du spectateur. « Ca me fait une belle jambe ! Vous croyez que le monsieur il paie pour être interrompu toutes les trentes secondes ? Fichez-moi le camp, y’en a qui bossent ! » Surpris par son attitude vindicative _ et écœuré par sa propre imagination, il tourna les talons. Sous sa poitrine à moitié dénudée, le cœur de Lyana battait à tout rompre. Elle n'osait croire que sa ruse avait fonctionné.

Damon Noctis
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Damon Noctis
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A sa grande surprise, elle se défendait plutôt bien, et astucieusement en plus. Elle prenait même le temps de recycler les vieilles caisses de l’oncle Waldo, un vieux matelot qui passait la majeure partie de son temps dans les bars des environs. De beaux enchaînements qui manquaient toutefois d’artifices, c’est pourquoi l’homme chercha à y remédier. Joignant son index et son pouce, l'amorce d’une étincelle s’apprêta à faire jaillir un feu encore plus grand, mais qui fut toutefois interrompu par l’arrivée inopiné des patrouilleurs du coin. La même histoire, les mêmes erreurs, encore et encore. Chaque fois qu’il commençait à s’amuser, quelqu’un ou quelque chose venait constamment lui gâcher le plaisir. Le Drakyn se redressa, sur le point de prendre la poudre d’escampette pour éluder cette confrontation qui ne mènerait à aucune conclusion positive. Malheureusement, le relâchement de son attention lui couta très cher sur le coup puisqu’il se fit brusquement embarquer par sa concubine d’un soir sans possibilités de se débattre. Entrouvrant ses lèvres pour faire connaitre son mécontentement, sa bouche heurta un obstacle quelque peu imposant, lui empêchant une nouvelle fois de se faire entendre.  

S’il s’attendait a ça. Feinter la comédie pour éteindre la vigilance des gardes n’avait rien de très original en soi, à l’exception faite du rôle de prostitué et du client qu’elle tenait à intérpréter. En tout cas, elle y mettait les formes et beaucoup d'implications. Il aurait tué pour moins que ça si sa position actuelle ne lui était pas aussi… confortable ? Il profita de cette posture pour implémenter ses dents dans sa chair d’une légère morsure, glissant progressivement ses mains en hauteur pour soulever ses hanches. Pour qu’une illusion soit parfaite, rien de mieux que de se prêter au jeu en trompant la réalité avec le faux. Quand les gardes se manifestèrent, il en profita pour y ajouter sa petite touche personnelle en laissant sa colère s’exprimer. Les yeux teintés de noirceurs, sa chevelure s’emballa de plus belle, s’embrasant telle une flamme implacable prête à tout consumer sur son passage.

— Bordel de merde, c’est donc si compliqué que de pouvoir bénéficier des services de cette ville ? Si vous décampez pas dans la seconde, je préviendrais les plus hautes instances. Et que croyez-vous qu’ils feront quand ils apprendront que vous avez entravé le travail de la plus grande prostitué de la région ?

— Ok, ok… très bien, pas besoin d’aller aussi loin. Je vous prie de m’excuser. Monsieur, Madame. Baisez-bien… euh, je veux dire… profitez-bien.

L’ondulation tentaculaire de sa crinière ne cessa qu’une fois qu’ils quittèrent tous son champ de vision, après quoi elle retomba le long de sa nuque, cheminant le long de ses omoplates avant de retrouver son éclat mauve. Il se tourna vers sa charmante partenaire de scène, un sourire s’appliquant enfin sur son faciès. Des applaudissements s’en suivirent, de sorte à récompenser le jeu ô combien qualitatif auquel il venait d’assister.

— Quelque chose me dit que tu n’en es pas à ta première simulation. En tout cas, je te félicite pour cette fois. Mais que ça ne reproduise pas, j’aurais pu le prendre pour un défi que tu me lançais. Et j’ai bien peur que tu n’aies pas les épaules pour ça.  

Inconsciemment, il savait combien cet avertissement ne rimait à rien. Il avait à peine échangé quelques mots avec elle, mais sa première impression lui fit entrevoir quelqu’un de profondément têtu qui laissait son instinct dicter ses choix plutôt que la raison. Un comportement juvénile qu’il aurait autrefois partagé avec elle, et qui lui avait presque coûté la vie. Le genre de personnes qui étaient plus difficilement manipulables, mais qui en contrepartie tombaient fréquemment dans les pièges les plus basiques. Dans ce temps mort que lui accordait le silence de la blonde, Damon posait déjà les fondations de ses prochains mouvements. A quelle sauce allait-il la manger ? Pour ne pas trop y songer, l’homme troqua sa tenue actuelle pour un uniforme plus ample et moins solennel. S’il devait à nouveau user de ses poings, c'est dans celle-ci qu’il se sentirait le plus à l’aise.

— Et puis rhabillez-vous bon sang. C'est d'une vulgarité.

Une pique qui aurait certainement pu être impactante si elle avait été proférée par quelqu’un d’autre. En attendant qu’elle daigne recouvrer ses vêtements, Damon lâcha un sifflement qui ordonna au chiot de le rejoindre. Luttant pour s’extraire de sa niche improvisée, il lui sauta dans les bras et se glissa par l’ouverture de sa manche pour y trouver un autre refuge.

— Bon, au moins vous êtes utile, un peu comme une chaise. Vous parlez peu, mais simplement on pourrait pas s'en passer, sinon ça voudrait dire qu'on est obligé de s'asseoir par terre.

Rustre en apparence certes, mais il savait comment s'adresser à la gent féminine pour les détourner son austérité.

— Maintenant suivez-moi, et au pas de course.

Il ne connaissait qu’une seule manière de calmer les ardeurs de sa congénère, et c’est justement lui qui détenait les clés du lieu en question, celle que les ravisseurs voulaient subtiliser un peu plus tôt. Prudent tel le renard qui guettait sa proie, l’homme restait vigilant à la moindre présence. Un bruit, même le plus minime, lui fit décocher son poignard sur un malheureux rat qui passait dans le coin. Triste sort, mais amplement mérité. Au terme de son errance dans les rues les plus malfamés de la ville, le Drakyn inséra une immense clé dans la serrure d’une porte au moins triplement blindé. Peut-être même cinq. Elle était renforcé pour prémunir les intrusions, principalement contre ceux, qui comme eux, disposaient d’une force à toute épreuve.

— Voici le palais de tous les savoirs. Mon palais. Enfin, c’est pas chez moi, c’est simplement là où je m’entraine, et où je forme les gens.

Autrement dit, la caserne militaire qui renfermait toutes sortes d’armes, allant de celles qui tranchaient le plus dur des aciers, à celles qui perforaient les armures comme du gruyère. Saisissant la première épée qui lui tomba sous la main pour la lancer à sa comparse, il s’équipa de sa sœur jumelle avant de prendre position sur le sol argile, sa lame bien en évidence.

— Montre-moi de quoi tu es capable autrement que par les formes de ton corps. Attaque-moi avec l’intention de tuer.

Lui ne se gênerait pas.
Lyana Kang
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Les ennuis écartés, la jeune femme n’eut pas le temps de savourer le soulagement de ceux qui échappent de peu à la prison. Loin de faire profil bas comme on aurait pu s’y attendre en pareilles circonstances, le chevelu salua sa performance, non sans proférer des paroles énigmatiques. « Merci. La mise en scène, c’est mon rayon. » Battant des cils, Lyana jugea bon d’interrompre sa réponse. En dépit de sa carrure, c’était indubitablement lui qui n’avait pas les épaules assez solides _ et pire encore, il n’était littéralement pas à la hauteur. Il lui faisait l’effet de la sauce aigre-douce : elle ne savait si elle en aimait le goût ou non, mais une sorte de curiosité l’incitait à y replonger le doigt. Son interlocuteur changea soudainement de tenue ; elle prit sa coquette initiative pour une manœuvre tout à fait avisée. Peut-être avait-il une raison ou deux de parader, en fin de compte. Plus sensible à la fraîcheur du vent qu’à son commentaire, elle tira de ses mèches grises une épingle taillée dans un matériau inhabituel. Cependant, elle releva un détail. « Vous me vouvoyez, maintenant ? Quelle courtoisie. Pouvons-nous gentiment redevenir deux étrangers au bout du monde, si différents, deux inconnus, deux anonymes ? » Habilement, elle rassembla les bords déchirés de son haut. La pointe de l’os jouait contre le haut de sa poitrine ; une pointe d’inconfort valait mieux que se trimballer les seins à l’air toute la journée. Occupée à rafistoler son vêtement, elle ne réalisa pas tout de suite que le traître _ ou le compère, selon qui tenait la caméra _, venait de prendre la poudre d’escampette. « Dis-moi pas que c’est pas vrai ! » Ramassant son manteau à la hâte, elle le rejoignit. Dans quel traquenard allait-il la précipiter, cette fois ?

Ils se retrouvèrent ainsi devant un édifice qui, à première vue, ne payait pas de mine. Une fois à l’intérieur, la Drakyne promena son regard sur l’assemblée de métal. Malgré son statut et sa passion pour les combats, son frère ne possédait pas lui-même une telle collection. De nature curieuse, elle traça un sillon le long d’une hallebarde qui semblait dormir là depuis une éternité. « Impressionnant. Par contre, vous pourriez faire le ménage. Un coup de baguette magique de temps en temps, ça n’a jamais tué personne. » Sauf Sirius, et Albus, et Severus, mais à raisonner ainsi, elle s’éloignait du sujet. C’était bien connu : les histoires de sorcellerie n’intéressaient que les jeunots qui portaient des lunettes et entretenaient une relation particulière avec les balais. Perplexe devant sa déclaration, elle fronça les sourcils. « J’imagine que peu d’élèves survivent à cette fameuse formation. Déjà que ça n’a pas l’air simple d’y entrer… » Les conditions de sélection se révélaient souvent obscures : elle-même n’avait rien demandé, et pourtant elle se retrouvait là. Méfiante, elle saisit l’arme qu’il lui jetait. En temps normal, un lieu d’entraînement grouillait de vie. L’affaire n’augurait rien de bon. « A en juger par le mobilier, vous n’êtes pas un novice quand il s’agit de latter autrui. Vous êtes clairement avantagé. Si j’étais sensée, je prendrais la fuite. » Toutefois, se dérober face aux difficultés ne comptait pas parmi ses prérogatives. S’il s’agissait de croiser le fer face à cet énergumène aux yeux de renard, elle n’avait pas la moindre hésitation. Toute leçon était bonne à prendre.

Jaugeant son adversaire, Lyana commença par évaluer la situation. Puisqu’elle ne se trouvait pas en situation de force, mieux valait faire preuve de prudence. Sautillant d’un pied sur l’autre, elle lança quelque peu maladroitement une première offensive. Sa lame rencontra celle du chevelu, sans qu’elle ne parvienne à la repousser. De toute évidence, ses muscles n’étaient pas que le fruit de la gonflette. Reculant à la hâte, elle s’empressa toutefois de revenir à la charge. Pliant ses genoux, elle passa de justesse sous la garde de l’épée, brandissant la sienne pour percer la chair. Elle ne fit qu’effleurer son vêtement. Quelques passes d’échauffement ne suffiraient pas à lui assurer la victoire _ ou à défaut, la survie. Ainsi exposée, elle risquait d’y laisser des plumes. Profitant de la vitesse que lui octroyait sa magie, elle envoya l’un de ses poings dans le ventre de l’autre pour le propulser contre la porte avant que des idées ne lui viennent. Loin de lui laisser un moment de répit, le pouvoir afflua pour lui permettre de défier la gravité. Désormais dans les airs, elle enroula ses jambes autour de sa nuque, usant de toute sa force pour le faire tomber en arrière. Le choc avec la pierre fut rude. « C’est une technique ancestrale que m’a apprise le Sensei, un homme auquel il vaut mieux ne pas marcher sur les pieds, et qui fait une allergie dès qu’on parle de quinoa. On l’appelle le coup du cobra. » La légende disait aussi que l’aigle dévorait le cobra, mais qui se souciait des détails ? La Drakyne raffermit sa prise, incertaine de pouvoir le retenir bien longtemps. L’expérience jouait en la faveur de son captif. Dans son assaut, elle avait malencontreusement abandonné son épée, ce qui constituait un sérieux problème. « Je parie que vous n’avez pas l’habitude d’avoir la tête entre les cuisses d’une femme de cette façon. Est-ce que l'expérience vous plaît ? » Tendant la main vers son arme, elle espérait avoir le temps de la récupérer avant de se retrouver en piètre position. Ce qui, selon ce que lui soufflait son instinct, ne tarderait pas.

Damon Noctis
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Fiche du personnage
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Damon Noctis
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La tentatrice se débrouillait bien mieux qu’il ne l’avait escompté. Sous ses airs de dévergondé, elle savait manier autre chose que les instruments masculins. Enfin, disons que cette théorie ne reposait que sur ce qu’elle avait été capable d’entreprendre un peu plus tôt, et aussi de son appétit sexuel, qu’il ressentait très facilement au travers des déplacements de son corps dans l’environnement. Cette femme sentait l’odeur de la décadence à plein nez, et il adorait ça. Quand il se livrait dans une bataille, quelque soit l’enjeu, Damon y mettait toutes son âme. Très mauvais joueur, il détestait perdre plus que n’importe quoi d’autre, c’est pourquoi il commençait à rager intérieurement en voyant qu’il était en train se faire dominer par quelqu’un comme elle, par une simple courtisane qui devait en plus se coltiner deux poids supplémentaires. Lorsqu’il fut propulsé contre la porte, le Drakyn enfonça la plante de ses pieds dans l’aire sablonneuse afin de ralentir sa déchéance, mais ce fut sans compter sur une technique encore plus fourbe qui impliquait une nouvelle fois ses cuisses et son entrejambe. Décidément, elle tenait à rester sur un thème bien précis et ne pas en sortir DU TOUT ! Faisant fi de la douleur provoquée par sa chute, il ignora également les absurdités qu’elle déblatérait continuellement sans se fatiguer.

Son endurance à ce genre de choses était largement en dessous de la majorité. Il ne répondit pas non plus à ce qu’il prenait pour de la provocation. Se redressant alors en crachant la souillure établie dans sa bouche, les pupilles de l’hommes disparurent soudainement pour ne laisser place qu’au blanc de ses yeux. Il allait perpétrer un massacre, et pas plus tard que maintenant. Levant ses bras de sorte à mettre ses mains braquées vers elle en évidence, le Drakyn contracta ses muscles, ces derniers se densifiant tellement qu’ils prirent la forme et l’allure d’une armure impénétrable. La faim justifiait les moyens. Soudain, son corps massif disparut pour survenir par l’arrière. De sa grande main, il attrapa le crane de la jeune femme pour la faire sombrer vers l’avant et l’enfoncer à même le sol. De deux pas vers l’arrière, il recula ensuite jusqu’aux chevalet des lances qu’il prit successivement dans sa main droite pour les projeter sur elle, suite de quoi il enclencha un énième pas sur le côté pour saisir un katana, se rapprocher, et exécuté un Iai, une technique basé sur l'action de dégainer et frapper le plus rapidement possible. Sa lame s’arrêta néanmoins avant qu’il n’atteigne sa jugulaire, pour la simple et bonne raison que le chiot l’en empêcha en se manifestant au dernier moment. Il sauta ensuite dans ses bras et lui lécha la joue afin de le déloger de cette transe. Recouvrant son esprit petit à petit, l’homme grommela puis tourna les talons dans le but de ranger son matériel.

— Je m’interroge. Comment avez-vous réussi à survivre jusque là  ?

Une question rhétorique. Il savait mieux que quiconque que l’humour pouvait aider dans bien des situations, et que ceux qui se prenaient toujours au sérieux finissaient par ne plus profiter pleinement de la vie. Il exécrait ces personnes, mais sa nature détestait encore davantage ceux qui prenaient les choses à la légère. Il espérait qu’ainsi, elle comprenne qu’ils n’étaient ni amis ni amants, faute de quoi ils étaient des adversaires, et qu’à tout moment il pouvait la considérer comme une ennemie à abattre. Rangeant la lame de son épée dans son fourreau, il s’installa sur une marche de l’escalier menant à l’armurerie.

— C’est l’inexpugnable arrogance de votre beauté qui m’asperge.

Il n’avait aucune idée de pourquoi il lui sortait ça à un moment pareil, mais il trouvait que cela s'y prêtait plutôt bien en dépit du contexte, et que c’était le moment ou jamais de sortir des imbécilités aussi grosses que son bonnet. Laissant un soupir traverser ses lèvres, le Drakyn claqua des doigts pour générer une vague de flammes qui s’occupa d’encercler la demoiselle. Ils n’avaient pas pour objectif de la blesser, seulement de lui détourner l’attention sur la vraie menace qui guettait l’occasion de se faire connaitre. Quelques instants plus tard, quelqu’un lui donna un énorme coup de gourdin derrière le crâne. Quand elle se réveilla, elle pouvait apercevoir deux hommes à ses côtés, ces derniers se hâtant de finaliser ce qui ressemblait à des préparatifs pour un show. Pieds et poings liés par des bracelets munis de petites tiges métalliques, les chaines étaient composées d’un matériau conçu spécialement pour résister à la force des Drakyns.

— Pour faire court, vous êtes ici chez les salopards. C’est admis. On n'a pas des idées bien jojos, et on n’a pas peur de le dire ! On fomente, on renégate, on laisse libre cours à notre fantaisie. Bilan : vous êtes le sujet idéal pour mes petites expériences.

Une expérience sociologique en l’occurrence. Fouillant à l’intérieur de sa tenue pour en extraire quelque chose, il le déposa aussitôt sur une petite table en face d’elle ; un sablier. Il le renversa pour officialiser le début de l’épreuve tandis qu’il s’équipait de gants et autres accessoires.

— Vous avez déjà dû surement le comprendre, mais il s’agit d’un mécanisme qui va progressivement enfoncer ces aiguilles dans votre chair. Il vont vous inoculer un poison, non létal, rassurez-vous, mais assez puissant pour vous amoindrir physiquement. Si vous échouez de vous libérer avant le temps imparti, et bien…

Son index pointa le plafond ; un autre mécanisme brillamment disposé à l’aide d’une plate-forme mobile sur laquelle étaient disposés d’innombrables piques effilés. Il se passa de commentaire et passa le seuil de la porte.

— Bonne chance, mademoiselle. Si vous survivez et bien… non, ça n’arrivera pas.

D’un sourire narquois, il la quitta en réalisant une révérence, refermant la porte derrière lui pour la laisser aux bons soins de son châtiment. Quelle triste perte.
Lyana Kang
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Lyana Kang
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Malgré toute la vigueur dont elle faisait preuve, la jeune femme crut sa dernière heure arrivée. Sans doute n’aurait-elle pas dû prendre au sérieux la demande du chevelu. L’individu lui paraissait suffisamment extravagant pour que l’affaire n’ait à l’origine rien été de plus qu’une farce. Toujours était-il qu’elle se retrouvait dans une situation des plus délicates. Son avantage ne dura qu’un instant, balayé par une rage qui lui sembla étonnamment familière. Les assauts de son adversaire s’enchaînèrent à une vitesse qu’elle ne parvint à suivre qu’à grand-peine. L’un des projectiles lui entama d’ailleurs joyeusement la chair, achevant sa course dans le mur derrière elle. Quelques gouttes de sang dessinèrent sa trajectoire. Indignée, Lyana songea qu’il ne fallait pas maltraiter ainsi le mobilier. Lorsque le beau diable baissa finalement sa lame pour l’épargner, elle s’étonna de ne pas la sentir s’enfoncer dans sa gorge. Le souffle court, elle demeura bouche bée. Parsemé de coups du sort et d’heureux hasards, son quotidien ne ressemblait pas vraiment à un conte de fées, et elle croyait pouvoir dire que sa survie tenait du miracle. Signe de la chance qui l’accompagnait, son interlocuteur paraissait rendre les armes. « Vous n’êtes pas non plus tombé trop loin de l’arbre. » Il ne lui avait pas vraiment laissé le temps d’apprécier sa plastique ; et il fallait reconnaître qu’une certaine élégance le caractérisait. À supposer que l’on eût un penchant pour les brutes chevelues qui préféraient frapper que parler, et qui passaient certainement plus de temps devant un miroir qu’une prostituée.

Malheureusement, ses considérations esthétiques s’éteignirent trop tôt. Lorsque la Drakyne se réveilla, elle sentit d’emblée que quelque chose n’allait pas. Entravée par des chaînes, elle ne se trouvait clairement pas en position de force. L’esprit encore embrumé, elle n’écouta qu’à moitié la tirade de son geôlier. « Monsieur est un scientifique. » De toute évidence, le lancer de couteaux n’était pas suffisamment original pour Sa Majesté. En colère d’avoir une fois de plus été menée par le bout du nez, elle porta son attention sur le sablier. Comment avait-elle pu ne rien voir venir ? Et plus important encore, comment allait-elle se sortir du pétrin ? Les bribes de magie qui crépitaient encore dans ses veines ne suffiraient pas à effrayer un écureuil. Quant à la force prodigieuse des siens, elle ne semblait d’aucune utilité. La mention du poison insuffla en elle un vent de panique ; elle n’envisagea pas une seconde de lui demander de la libérer. De sa vie, Lyana n’avait jamais supplié personne. Que son existence fût en jeu n’y changeait rien. « Dire que je croyais que vous étiez enfin devenu raisonnable. » Comble de l’ironie, l’apprenti Einstein fit appel à la fortune, avant de s’éclipser. Le visage de la jeune femme se colora de rouge : il ne perdait rien pour attendre. Les idées pour lui faire payer sa fourberie se mirent à fourmiller dans son esprit. Toutefois, le moment des réjouissances devrait attendre. Sa priorité prenait la forme d’un métal un peu trop acéré qui lui chatouillait les extrémités, prêt à les ouvrir avec la délicatesse d’un boucher pour la fourrer de toxines.

La jeune femme avait beau savoir que se démener ne lui servirait à rien, elle n’abandonna pas la partie. Concentrer ses efforts en un point unique lui permettrait peut-être de s’en tirer. Avec panache, elle tira brusquement sur l’un des loquets. Néanmoins, elle ne récolta qu’une douleur déchirante dans l’épaule. Sa seconde tentative fit bouger la structure de quelques centimètres. Néanmoins, elle n’obtint pas l’effet escompté. Au lieu de s’éloigner du danger, quelque chose s’enfonça dans son poignet. La Drakyne se mordit violemment les lèvres pour ne pas crier. Prédateur, le poison s’infiltra dans la blessure. Les premiers symptômes ne tarderaient pas à se manifester. Les autres pointes suivraient bientôt le même chemin. Au prix d’une souplesse qu’elle ignorait posséder, elle détacha avec les dents l’aiguille entre ses seins. Alors qu’elle s’apprêtait à la planter dans sa chair pour récupérer son pouvoir, la porte s’entrouvrit. Distraite par le mécanisme qui projetait le liquide un peu plus profondément, un long frisson la traversa. Commençait-elle à souffrir d’hallucinations ? Secouant la tête, elle aperçut finalement un protagoniste inattendu. Pendant un instant, elle regretta de ne pas avoir d’os sous la main ; elle aurait pu, à la manière de ces prisonniers habiles qu’elle avait un jour aperçus au cachot, attirer le cabot pour récupérer la clef de leur cellule. Malheureusement, elle ne se trouvait pas en prison, et ce qu’il lui fallait ouvrir n’avait pas de serrure. Doué d’une intelligence vivace, le chiot n’eut nul besoin d’appât ou de demande pour accomplir son office. En deux ou trois coups de pattes, il interrompit la séquence, et défit ses liens avec ingéniosité.

Libérée du cauchemar, la jeune femme remit l'épingle en place et s'aventura dans le couloir. Le fluide dans ses veines ayant perdu sa pureté, ses membres s’alourdissaient peu à peu. Comme si elle progressait dans un nuage de coton, il lui fallut une éternité pour parvenir jusqu’à la pièce où le chien s’était réfugié. À l’intérieur, le chevelu vaquait à ses occupations, probablement la préparation de sa prochaine sournoiserie. « Sachez déjà que je ne suis pas femme à me méprendre sur le gaillard d’en face, et mon petit doigt me dit que vous en êtes pas la moitié d’un. » Epuisée par les derniers évènements, elle prit place sur une chaise qui, à première vue, n’avait rien de suspect : il allait la rendre paranoïaque. Son sauveur se hissa sur ses genoux, et, tout joyeux, vint lui donner quelques coups de langue. « Trêve de galéjades. Voulez-vous bien me dire qui vous êtes ? » Patiemment, elle caressait le chiot derrière les oreilles, ce dont il semblait particulièrement friand. De surcroît, il fit le museau. Comment une bestiole si adorable pouvait-elle exister ? « Pourquoi ne pas m’avoir tuée, tout simplement ? Vous ne faites que me donner des raisons supplémentaires de vouloir vous dénoncer aux autorités, ou vous assassiner. Même si avec un tel matériel, vous êtes certainement bourreau de la prison royale, ou une saloperie dans le genre. » Personne ne pouvait avoir de pareilles fantaisies sans bénéficier de l’appui d’un haut placé, et elle l’imaginait aisément dans le rôle d’un tortionnaire. En l’occurrence, un individu que toute créature sensée fuirait à toutes jambes. « Vous pourriez me rendre mes affaires, s’il vous plaît ? J’aime jouer de la flûte. » Faire preuve de politesse constituait une grande première dans leur relation. Toutefois, elle ne tenait pas à se retrouver à nouveau entre quatre fers. Alors que la perspective de quitter les lieux pour s’effondrer dans un lit lui vint en tête, sa curiosité la rattrapa soudainement. « Dites… Ces mécanismes, là… Vous les construisez vous-même ? C’est du beau travail. » Visiblement, le poison ne faisait pas que lui voler son énergie. Somnolente, elle reporta son attention sur un plateau de pommes.

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Damon Noctis
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Il regrettait presque de l’avoir abandonné à son sort. Non. Pas du tout en fait. A partir du moment où il avait décidé d’enclencher ce piège, il se foutait bien de savoir ce qui lui arrivait. Qu’on le déteste pour ce qu’il incarnait ou non, ça ne changeait rien. Il lui arrivait d’être tolérant vis-à-vis de certaines personnes, mais uniquement quand il percevait un minimum d’intérêt à poursuivre la relation. Dans le cas contraire et en plus d’être désagréable, il devenait la pire des ordures, un cauchemar sans nom capable des pires vices pour donner une leçon à ceux qui libéraient la créature. En déambulant dans les couloirs qui menèrent à une pièce instaurée dans les profondeurs, l’homme fit apparaitre un grand chapeau dans la paume de sa main qu’il cala aussitôt sur son crâne chevelu. Il ne réalisa que tardivement que le chiot qui l’accompagna manquait à l’appel, c’est pourquoi il comprit rapidement les intentions de l’animal. Un sourire germant, il reprit ses activités comme si de rien n’était.

Elle ne refit surface que plus tardivement tandis qu’il tenait un épais livre dans sa main, bien plus attentif à la lecture de son ouvrage qu’à cette surprise, qui, objectivement, lui en touchait une sans faire bouger l’autre. De toute façon, il ne comprit rien à sa première tentative de communication. En dépit du fait qu’ils appartenaient à la même espèce, son dialecte laissait quelque peu à désirer par moments. Sortait-elle tout juste de l’enfance ? Possible. Cela expliquerait pourquoi il semblait si irrité en sa présence. Ou bien alors n’en avait-elle pas eu assez ? Voulait-elle un taquet bien placé dans le museau ? Ne lui accordant qu’un léger regard, il replongea dans sa lecture, laissant le temps en suspens avec un silence qu’il imposa de lui-même. Lorsqu’il eut terminé son paragraphe, il referma le livre, assez massif pour produire un son qui fit office de signal. Se levant de son fauteuil, il assouplit ses articulations avant de lui accorder une attention plus marquée.

— Rien d’aussi trivial. J’exécute bel et bien des sanctions, mais certainement pas au nom d’une autorité que je ne reconnais pas. Si vous étiez capable de m’assassiner, vous l’auriez déjà fait. J’ai peur d’être légèrement au-dessus de vos moyens. Et la raison pour laquelle je vous laisse en vie se trouve dans vos bras ; Argos.

Il s’approcha du jeune chien, et donc par la même occasion de la jeune femme. Il gratifia le canin de quelques caresses et gratouilles parfaitement localisés aux endroits qu’il aimait le plus. Il attrapa ensuite la main de la Drakyne pour y déposer le dû qu’elle réclamait.

— Il est très malin et intuitif. S’il estime qu’il est plus judicieux pour moi de vous garder en vie, et bien soit, je lui fais confiance. Pour que l’entente soit cordiale, il faudra néanmoins mesurer ses paroles. Comme vous l’avez sans doute remarqué, je manque un peu de patience.

Il savait combien la situation prêtait à rire. Un homme aussi robuste que lui prêt à faire quelques concessions pour l’amour de son chien, ça sortait de l’ordinaire. Il était toutefois le seul à en connaitre les raisons exactes, et de toute façon il se fichait bien des préjugés. Elle posa néanmoins une question intéressante, pour changer.

— J’ai une imagination fertile. Créer et concevoir tout ça m’aide à ne pas dépasser certaines limites qui me conduiraient directement dans les prisons souterraines.

Laisser libre court à ses idées lui aurait causé bien plus de torts qu’il en récoltait la plupart du temps en bridant ses envies. Quoiqu’il en soit, elle assisterait sans doute aux fruits de cette créativité dans un futur proche. Enfilant un manteau à capuche par-dessus ses vêtements, Damon logea une lame dans le fourreau de sa ceinture.

— Non pas que je désire vous chasser, mais j’ai des affaires à régler. Sustentez-vous pour retrouver des forces et rentrez chez vous, il vaut mieux.

Il prit une pause, trouvant judicieux d’ajouter quelques précisions.

— Et puis j'pense que ça vous donnera un peu l'occasion de réfléchir à tout ça à tête reposée, de prendre un peu d'recul sur les choses, parce que mademoiselle, on ne fait pas chier les gens à n’importe quel moment sous réserve de se prendre des coups de pichets dans la poire.

En toute honnêteté, il trouvait la guerre bien plus reposante, et ce pour de multiples raisons.

— De toute évidence, nous seront amenés à nous revoir bien assez vite, j’en ai peur.

Il s’en doutait, mais plus que ça, il avait l’intime conviction qu’il la retrouverait dans une situation désespérée, et qu’ils seraient forcés de coopérer. En attendant ce jour qui signerait l’avènement du désespoir, Damon se préparait à quitter la pièce, ses traits accentuant son empressement.
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