World of ashes
Forum RPG médiéval-Fantastique / ouvert à tout public / avatars illustrés
Derniers messages
Fonda
Ayshara Ryssen
Admin
Ogma Gunnhildr
Modo
Naa'vys
Modo
Poste vacant
staff
Bienvenue sur Woa,
World of Ashes est un monde magique où trois grandes puissances économiques et politiques règnent. Ici, les enjeux sont importants et une situation peut changer du jour au lendemain. Incarnez un simple paysan, un talentueux magicien ou même un riche seigneur ! De nombreuses possibilités et combinaisons différentes vous attendent avec impatience ! Forum optimisé pour Google Chrome. Avatars 200 x 400 px.
Votez pour nous ♥

Nouveautés dans le monde...

2022.07.01Nous migrons vers https://www.rp-cendres.com/ À très bientôt ! ♥

2021.12.01Ouverture du forum ! Rejoignez-nous sur discord <3
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Derniers sujets
Validation | Ellie McIntyre | RépubliqueMar 15 Nov - 18:46L'Âme des cendres
Accès au forumJeu 25 Aoû - 6:24L'Âme des cendres
Validation rps spéciaux - DeurkJeu 18 Aoû - 19:10Rachelle Virsce
Validation de Koraki Exousia- RépubliqueJeu 18 Aoû - 18:54Rachelle Virsce
Reike : Validation RP de Rachelle [Normaux]Jeu 18 Aoû - 18:41Rachelle Virsce
Validation | Marceline Cornebouc | ReikeJeu 18 Aoû - 18:27Rachelle Virsce
Planter dans les cendres [Rachelle | Marceline]Lun 8 Aoû - 11:25Marceline Cornebouc
Validation RP Ioan NörDim 31 Juil - 18:57Rachelle Virsce
Validation RP de ZaïnSam 30 Juil - 18:08L'Âme des cendres
Validation des RPs de ParwanLun 25 Juil - 14:03Parwan Sahriki
-28%
Le deal à ne pas rater :
-28% Machine à café avec broyeur à grain MELITTA Purista
229.99 € 318.99 €
Voir le deal

Gadreel
Le murmure de l&#39;eau a des allures de tentatrice
Messages : 253
Crédits : 4333

Fiche du personnage
Race: Démon
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Noble du Reike
Gadreel
Noble du Reike


✦ ✧ ✦

La notion du secret était peu assimilée par les enfants. Les informations pouvaient leur être soutirées avec un peu des bonbons, de promesses et de compliments. De ce fait, il ne voyait pas l’intérêt d’étouffer la vérité. L’annonce désastreuse était venue grignoter les esprits du peuple. La reine avait été touchée par une flèche portant la marque des Ryssen et elle se trouvait dans un état critique. Fâcheusement malheureux. Une histoire de pouvoir et de conviction qui n’en finissait pas de mal tourner. Les tensions ne se tariraient pas pour renverser le pouvoir en place et retourner à l’originel. Il ne sut pas vraiment s’il s’en trouva affecté ou si son esprit trouva la nouvelle distrayante. En tout cas, l’humeur générale des enfants le concernait directement et certains éléments perturbateurs partageaient leurs avis à ceux qui voulaient bien les écouter.

Les esprits se trouvaient impliqués dans des histoires qui les dépassaient et le directeur ne savait comment les contenir. Les laisser faire des bêtises ? La solution de l’apprentissage dans la douleur était sa favorite, tant que cela n’occasionnait pas plus de lésions. Réparer le fatiguait. Alors. Les faire descendre de leur petit perchoir et leur exposer les conséquences possibles ? Il avait opté pour cette option jusqu’à ce qu’en fin d’après-midi, des cris enragés s’étaient fait entendre à l’arrière du bâtiment. Des éclats de voix, des insultes, et des coups. Tous ne communiquaient pas avec les mots, il arrivait que certains ne savaient comment maîtriser leurs émotions. L’ombre menaçante était venue recouvrir le groupe de quatre enfants. L’un d’eux, en boule sur le sol, semblait cacher quelque chose contre son ventre. Un éclat brillant aveugla le démon, alors que le soleil se reflétait avec embarras dedans. Un grognement s’échappa de sa gorge alors qu’il détournait la tête avec ce qui pouvait ressembler à un froncement de colère.

« Je ne crois pas qu’il soit très profond de se mettre à plusieurs sur une personne… De quoi il est question ici ? »  Le brun avait penché la tête pour observer le petit groupe, alors que des yeux curieux apparaissaient en arrière-plan. Les bruits avaient attiré tous les curieux. Heureusement, l’espace et la cour de l’orphelinat étaient suffisamment éloignés du grand public. Aux abords de la ville, les gamins pouvaient déchirer le silence à volonté.

Puis, après cette question, une vague de révolte déferla dans la cour. Les explications ne lui apportaient qu’une information de faible qualité. Déterré quoi ? Où ? Mais les voix s’emmêlaient, raisonnaient, et bouleversaient le discours de l’autre. La colère ne chatouillait jamais l’être impartiale qui attendait que la montagne se calme.

« C’est… C’est moi qui l’ait déterré ! Et. Et ils veulent me le prendre ! »

« On l’a vu ensemble ! C’est à nous aussi. »
« Ce qu’on trouve hors de l’orphelinat est aussi à nous! »
« Arrête de t’approprier tout ce qu’on trouve, donne le nous ! »
« On veut partager, mais il veut pas. Il… »

Beli poussa un cri épouvantable, marquant sa rage alors que l’épiderme pigmenté de sable se refermait autour du bijou.
« C’est mon cadeau ! Le soleil me l’a offert. Je l’ai vu grâce à lui. Et je veux l’offrir à ma mère. Elle a toujours voulu un bijou. »

Un silence pesant se posa sur les épaules de Gadreel alors qu’il extirpait lentement la fumée encrassée de ses poumons. Lassé par ce petit jeu et curieux de connaître l’origine de la chose qu’il avait provoqué cela, il usa de sa mauvaise langue pour jeter un froid.
« On offre pas un bijou à un mort. C'est matériellement inutile. Encore plus quand il n'a plus de tombe. » La remarque glacée figea le regard du garçon sur sa personne, alors qu’une montée d’eau survenait dans ses yeux. La véracité de ses propos était sûrement trop difficile à entendre pour l’esprit fragile du gamin qui se redressa brusquement pour courir, et il n’eut qu’à le cueillir avec le bijou que le petit de onze ans écrasait entre ses doigts sales.


Gadreel se devait d’être vigilant et de ne pas conserver cette pièce sertie de pierres précieuses chez lui trop longtemps. Il l’avait longuement manipulé avec un tissu blanc à l’origine utilisé pour les couches. C’est ce qu’il avait trouvé de plus proche dans le coin. Il n’avait rien trouvé d’autres pour le toucher sans l’encrasser davantage. L’objet était sans aucun doute façonné dans un métal précieux, et les pierres semblaient authentiques. Il avait également appris que les adolescents l'avaient trouvé au pied de l'enceinte du palais le matin même, alors que l'agitation dans les rues se formaient à peine.
« On va devoir aller rendre ça… »
« Vous m’avez promis que je le garderais ! »
« On pourra sûrement acheter quelque chose avec l’argent de la récompense. »
« Je m’en fiche, je veux ce bracelet ! Il m’a choisi. »
« On ne peut pas garder une chose pareille, à moins d’avoir envie d’être pointer du doigt pour avoir volontairement cacher une information. Va dormir, nous en rediscuterons demain. Il ne va pas disparaître en une nuit… »  
Si Beli avait l’idée de venir le dérober, il savait qu’il partait avec un désavantage. Le démon ne dormait jamais.
« Je ne veux pas partir. »
« Dors ici alors. »

L’esprit enflammé s'adoucit et s’endormit après une longue heure à observer le bracelet en haut de l’armoire. L’épuisement l'enveloppa.
Le silence pesant et lourd de la nuit l'emplissait alors que des volutes de fumée s'échappaient dans de légères envolées. Au bord de la fenêtre, il remarqua une ombre furtive peu discrète se glisser le long de grille. La forme se mouvait avec désharmonie et cherchait visiblement à entrer. L'hésitation marquait chacun de ses pas et Gadreel l'observa avec une attention mesurée. Allait-il descendre pour cueillir la personne ? L'éclat de la lune et sa nyctalopie l'aidèrent à deviner une silhouette féminine. La porte principale scellée par ses soins empêchait un passage facile. Mais les plus rusées savaient qu'une partie des grilles avaient été endommagé pendant la dernière guerre à l'arrière du bâtiment. Les vieilles grilles en métal autour du bâtiment étaient purement dissuasives, car n'importe qui pourrait les dessouder avec un peu de force et des flammes. Les grilles pourraient également être escaladés. Après une seconde de réflexion, il s'était échappé par la fenêtre. Prendre les couloirs seraient trop long pour intercepter la chose. Sans un bruit, il se glissa dans la cour et suivit l'ombre en mouvement sans détecter le visage. Il attendit que la silhouette soit suffisamment près des treillis métalliques pour passer son bras à travers. Sa main entoura le cou de la personne avec fluidité et vélocité et il écrasa son visage contre les barreaux.
« Bonsoir. Que me vaut l'honneur de votre visite ? » C'est alors que le visage découvert par la lune lui rappela bien un souvenir. « Nari. Je ne m'attendais pas à te revoir. J'espère que tu ne m'amènes pas de problèmes. » Souffla t-il sans aucune sympathie.
« Tu ne pouvais pas juste utiliser la méthode conventionnelle, attendre devant la grille et me faire de grand signe stupide ? »

1

(c) oxymort

Nari Hwarang
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Piti11
Messages : 76
Crédits : 977

Fiche du personnage
Race: Drakyne [Onie]
Vocation: guerrier
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Citoyen du Reike
Nari Hwarang
Citoyen du Reike
Le bracelet d'émeraudes et d'opales
feat Gadreel & Sahili

[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Sep210



Une fureur sans nom l'habite. Il n'a pas été aisé ces derniers jours de vivre dans la capitale tant la tension est montée à son paroxysme. Mais ce n'est guère cette tension externe qui plonge la petite dragonne dans une fureur sans nom ; non, c'est le fait de savoir qu'une des dernière vosdraaks encore en vie a pu être blessée par une flèche et navigue maintenant probablement entre la vie et la mort. Ils ont osé toucher notre sang, s'entend-t-elle penser sans savoir pourquoi elle s'inclue dans la boucle. Les Draknys ont quelque chose de précieux pour elle, quelque chose qui la relie profondément à eux.

Ses pas sont lourds. Elle a la mine sérieuse et le ton froid. Elle ne sent plus elle-même autant qu'elle ne s'est jamais sentie aussi proche de soi. Une espèce de lucidité l'habite, comme s'il ne s'agissait là pas d'elle, mais de ce qu'elle a toujours été. Elle se demande parfois si c'est vraiment la première fois qu'elle foule ses terres ; non, lui hurle son coeur. Le désert a été son berceau il y a des milliers d'années déjà. Mais où, qui, comment ?

Ce ne sont pas les Ryssens. Son regard se décolle des membres du clan barbare. Elle les hait, elle pourrait les éviscérer sur place. Ils ont rompu l'équilibre du royaume, foulé les terres tels des dégénérés, abattu trop de monde. Le pire demeure leur roi, qui a salit les entrailles d'une vosdraak pour y fourguer sa semence. Un sang mêlé est bâtard et indigne, s'entend-t-elle penser. Qui est-elle pour se laisser dire des trucs pareils, elle qui est née drakyne et onie, dans un élevage de guerriers loin de toute forme de dignité ?

"Ça suffit ! Tais-toi ! Ça suffit !!"

Elle se frappe les tempes de ses poings, comme pour en chasser les pensées désagréables. Ce ne sont pas les Ryssens. Il faut retrouver les coupables. Inlassable, la voix continue. Parfois, il y en avait une autre. Nari serre les dents, le coeur battant ; que faire ? Qui prévenir ? Que pourrait-elle bien faire avec une information aussi imprécise ? Qui la croira, elle, citoyenne oubliée ?

Sans trop savoir comment, ses pas l'ont mené vers un endroit qu'elle a arpenté maintes et maintes fois. Lui la croira, lui lui fera confiance. Peut-être ? Ah, comment savoir ?! Cela fait tellement longtemps qu'elle n'était plus venue qu'elle en avait oublié que l'entrée principale était scellée. Fronçant les sourcils, elle commence à contourner le grillage ; n'y a-t-il pas un endroit où les barreaux permettent une entrée ? Oh, et puis en fait, pourquoi ne pas sauter au-dessus, tout simplement ? Tu dois retrouver le responsable. Les attaques envers les Draknys ne doivent rester impunies.

"La ferme ! J'ai dit la ferme !" se chuchote-t-elle à elle-même, mâchoire contractée en se tenant les tempes. Cette voix est insupportable !

Une main se saisit de sa gorge et vient planter sa petite tête cornue entre deux barreaux. Un petit cri de surprise échappe à Nari, qui fixe ses grands yeux violacés sur une silhouette sombre à la voix menaçante. Il a beau être hostile et la traiter de stupide, il ne faut que quelques secondes à la drakyne pour sourire telle une enfante béate, les yeux presques brillants.

"Gadreel !"

Elle pose ses mains les deux barreaux bloquant sa tête et, forçant un peu sur ses bras, les déforme. Le métal ne résiste pas longtemps face à la puissance brute de la petite dragonne à la tignasse blanche et rouge, qui peut enfin passer son corps à travers les barreaux et sauter sur le démon, collant sa tête cornue au torse de celui-ci - tout juste lui arrive-t-elle au niveau des côtes - et en serrant fort ses petits bras rouges écailleux autour de lui. Sa joue s'écrase sur les vêtements sombres. Pourquoi est-elle toujours si folle de joie de retrouver quelqu'un qu'elle adore autant qu'elle déteste ?

"Tu m'as manqué ! Regarde, tu viens tout seul à moi en plus ! Je t'ai aussi manquée ?! gémit-elle en enroulant sa queue autour de la jambe du propriétaire de l'orphelinat.

Elle relâche son étreinte et recule la tête, l'air tout à coup plus diabolique.

"Ah, c'est vrai, t'aime pas trop que j'te touche."

En disant cela, elle lui donne une petite frappe dans le torse en y mettant suffisamment de force pour le repousser instantanément de plusieurs mètres en arrière. Fière d'elle, elle place ses mains sur les hanches, tout sourire.

"J'ai besoin de ton aide !" Elle tapote du bout des doigts son front. "La Reine a eu un accident, ça tu le sais. Et moi, ça arrête pas de parler là-dedans ! Il faut que tu m'aides ! Tu vas m'aider, hein ?"

Gadreel
Le murmure de l&#39;eau a des allures de tentatrice
Messages : 253
Crédits : 4333

Fiche du personnage
Race: Démon
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Noble du Reike
Gadreel
Noble du Reike


✦ ✧ ✦

Cette considérable énergie circulait en continue dans ses veines. Le regard de la rôdeuse s’illumina quand elle capta l’identité de celui qui l’avait écrasé contre les barreaux. Le temps de réaction après la surprise n’avait d’égal que sa balourdise. S’il ne l’avait pas reconnu assez tôt, que son nom si court et si simple n’avait pas franchis la barrière de ses lèvres, il lui aurait sans doute éclaté une seconde fois le visage contre le métal.

Les mains de la Drakyne exercèrent une pression sur le métal qui gémissait dans un son satisfaisant. Il en apprécia toute la désharmonie alors qu’elle venait coller sa peau chaleureuse contre son torse. Les bras écartés et en l’air, il encaissait avec distance cette joie désagréable. Il attendit. L’air engloutissait la fumée qui s’échappait.

« Je me méfie seulement de ce qui peut rôder autour de cet endroit. Comment une personne comme toi pourrait-elle me manquer ? » Son impétuosité la rendait indocile et exubérante. Elle était tout son contraire en terme d’émotions et de réactions. Lui si calme et détaché, elle si vive et impétueuse. Le démon la laissa apprécier toute la violence de ses paroles, alors que rien ne faisait trembler le moindre de ses muscles. La surprise, l’affection, n’étaient pas des choses qu’il ressentait. Tout au plus, le désordre qu’elle pourrait amener ici pourrait bien rendre l’ombre plus sombre encore. « Tu as fini ? »
À peine se détacha-t-elle, qu’elle vint percuter son torse d’un coup qui lui coupa le souffle. Il aurait pu l’éviter s’il avait été un tant soit peu concentré, mais il était bien plus agréable de sentir irradier cette piquante douleur. Le souffle fit tomber la cigarette au sol, et ce fut la seule chose qui l’importa alors.
Les deux puits infinis de son regard se plantèrent dans les yeux multicolores de la créature rougeoyante. L’être occulte disparut du champ de vision de la drakyne. Elle avait beau être un petite créature dotée d’une force incroyable, il était capable d’aller plus bas qu’elle et de ramper tel un insecte. Là, en l’occurrence, son corps s’était glissé tout contre le sol, les deux mains plaqués sur celui-ci lui permirent de pivoter et de balayer ses jambes malhabiles. Tout en la mettant à terre, il récupera la cigarette encore fumante au sol. La chose se redressa, son regard écrasa la plus jeune qu’il considéra quelque seconde avant qu’un sourire tordu s’étire et qu’il lui souffle : « Bon retour Nari. »

Les pas inaudibles du démon s’avancèrent en direction de l’orphelinat alors qu’il attendait que la jeune femme le suive. Nul besoin de gestes pour le lui signaler. Elle était arrivée ici pour une raison. Il ne voyait pas en quoi il pourrait apporté son aide après un tel événement. Il concevait qu’entendre des voix n’avaient rien de très agréable. Dans ses pires moments, il lui arrivait d’entendre des murmures en continue, des sales idées qui venaient l’envahir et le rendre plus noir encore. « Tu réveilles le moindre gamin et je me ferais un plaisir de te faire passer par la fenêtre. » L’avertissement fut prononcé à leur entrée dans le hall. Aucune lumière ne brillait, excepté les bougies situées dans les couloirs des chambres. La lumière était une source agréable pour les enfants.
Il amenait Nari jusqu’au grenier aménagé, là où il avait pu la cacher pendant le temps dont elle avait eu besoin. Il se demandait comment elle avait pu survivre, et ce qu’elle avait pu faire jusque-là.

« Je suis bien au courant de ce qui s’est produit au Palais. Ce genre d’événement a tendance à faire beaucoup de bruits. Cette voix, elle te dit quoi précisément ? J’ai bien une façon de faire taire ces choses dans ta tête. Mais, est-ce que les informations qu’elles te donnent évoluent, changent ? » Il était parfaitement sérieux. N’importe qui aurait sûrement mal considéré les propos de la fille et l’aurait intimé de faire taire sa folie. Hors, Gadreel faisait partie de ceux qui acceptaient qu’un tel mystère puisse exister. Il avait simplement besoin de détails avant de lui parler du bracelet que les enfants avaient trouvé. Son esprit lent prenait son temps, et l’impétueuse Nari pourrait bien s’ennuyer et se lasser tant les mots de Gadreel mettait du temps à venir. La cigarette fut écrasée sur le tissu de son vêtement alors qu’il laisse retomber le tube de tabac froid dans sa poche. Une nouvelle naissait sur ses lèvres alors qu’il entrait dans le grenier d’où n’apparaissait aucune lumière. Comment les yeux de Nari allaient-ils s’habituer à la faible lumière de la lune ?

2

(c) oxymort

Nari Hwarang
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Piti11
Messages : 76
Crédits : 977

Fiche du personnage
Race: Drakyne [Onie]
Vocation: guerrier
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Citoyen du Reike
Nari Hwarang
Citoyen du Reike
Le bracelet d'émeraudes et d'opales
feat Gadreel & Sahili

[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Sep210



Le démon n'est pas des plus démonstratifs. Ni des plus optimistes. En fait, il n'est jamais positif ou heureux. Il noie sa peine et ses idées aussi sombres que les nuits sans lune dans les substances étranges et variées qu'il prend. Nari a toujours trouvé cela peinant, mais en même temps amusant. C'est quel genre de couardise de chercher à s'échapper sans cesse à la brute réalité ?

Les paroles de Gadreel blessent-elles la drakyne ? Oui, un peu. Mais d'un autre côté, pas du tout. Elle sait très bien que derrière son indifférence généralisée à la vie qui l'entoure, cet être est capable d'affection et en ressent même de temps en temps. De ce fait, elle pense implicitement qu'il ment. Il est même sûrement heureux de la revoir en bonne forme et chez lui. C'est sûr, même ! Qui n'est pas heureux de la revoir ? Elle est tellement sympa avec tout le monde - sauf avec les esclavagistes, les Ryssens, les pro-régimes, les mecs bizarres, les nanas manipulatrices, les enfants trop collants, les vieux trop lents...

Une balayette plus tard, c'est elle qui mange le sol. Crachant et mécontente, elle se relève pour fixer des yeux colériques sur le dos du démon qui s'est déjà détourné.

"C'est bien ce que je disais ! J't'ai manqué, coeur de pierre !" Elle s'époussière avant de plaquer une main contre son front. "Capitaine bonne humeur est là, pour décrocher un sourire sur cette gueule de déprimé ! Sérieux, tu vois le soleil, des fois ?"

Merde, il est déjà loin. En deux fois plus de pas que lui dû à la différence de taille, elle le rattrape pour se manger une menace ; habituelle avec Gad. C'est comme ça qu'elle l'aime.

"Tu voles avec moi si tu me balances par la fenêtre", répond-t-elle toujours aussi enjouée. La joie est une émotion si précieuse, elle ne peut l'abandonner sitôt, même avec un type aussi gothique que Gadreel. "Cool, j'adore les vol planés en couple !"

La boutade lancée, ils entrent dans le grenier où y voit que dalle. Il parle si lentement, au secours ! Elle a envie de le secouer et de lui mettre un bon coup de pied au cul ; dans cet ordre ou dans l'autre. Pourquoi il l'amène ici, déjà ? Il a peur des oreilles indiscrètes ? C'est si dangereux de l'apercevoir avec elle ? Plus personne ne sait qui elle est à Ikusa. Du moins, pense-t-elle, elle va pas vérifier ; elle sait juste qu'elle arrive à marcher dans les rues sans se faire embrocher par quelques péquenauds du coin.

"Non, ça me répète la même chose en boucle, et ça m'énerve parce que j'ai horreur qu'on se répète comme ça." Elle grogne plus qu'elle ne parle. "C'est pas les Ryssens qui ont tiré la flèche qui serait venue transpercer la reine. Elle me répète aussi qu'il faut venger les Draknys, que la dynastie doit encore régner, que les traîtes doivent payer..." Elle hausse les épaules. "Bref, tu sais, ce genre de connerie. Ca m'arrivait des fois aussi à l'époque. J'ai parfois l'impression de venir d'un autre temps..."

Pensive, elle s'arrête là. Finalement, elle s'asseoit sur une caisse avec grand bruit, soupirant en même temps pour accompagner le mouvement.

"Je suis juste en colère qu'on s'en prenne à la reine. Pour moi, c'est la seule personne légitime de régner sur ces terres brûlées." La drakyne blanche et rouge reporte ses yeux sur la silhouette flegmatique du démon. "Je n'ai pas envie de laisser ça impuni et je sais que je peux compter sur toi, même si t'es un papy passif. Alors... Tu sais quelque chose ? T'aurais une piste ?"

Gadreel
Le murmure de l&#39;eau a des allures de tentatrice
Messages : 253
Crédits : 4333

Fiche du personnage
Race: Démon
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Noble du Reike
Gadreel
Noble du Reike


✦ ✧ ✦

Nari était une personne loquace. Les mots s’échappaient de sa bouche en discontinuité. Elle ne laissait que peu de place à la respiration. Si elle continuait dans ce sens, la créature flamboyante finirait peut-être par s’essouffler ou s’étouffer. Sa grande langue déroulait un tapis rouge chargé de plaisanteries, de piques, de remarques et d’impressions. Ce genre d’énergumène était comme un livre ouvert. Un peu de confiance et de sécurité, et elle partageait les yeux fermés sans aucune anxiété apparente son vécu. Gadreel ne pourrait jamais vraiment saisir la variété des émotions que le bout de femme était en train de ressentir. Il l’observait, silencieux. D’une certaine manière, le démon était une ombre ennuyeuse et dérangeante. Ce qui n’empêchait pas aux sangsues les plus téméraires et motivées de venir se greffer contre lui.

Risible. Malgré son apparente considération pour le bout de femme survolté à ses côtés, il était tout à fait capable de la faire passer par la fenêtre. Elle devait oublier à quel point il était sérieux sur ce genre de sujet. « Je pense que tu pourras très bien passer par la fenêtre et profiter de l’air frais nocturne toute seule. Non que je ne souhaite pas t’accompagner dans ce ballet aérien… Même si j’admets que se défenestrer avec poésie pourrait être particulièrement jouissif. J’ai souvent voulu essayer. Mais je dois te rappeler qu’un accompagnement ça se mérite. » La chose eut envie de sourire, mais son corps n’avait pas suivi.

Lorsqu’ils atteignirent les combles du bâtiment, elle eut tout le loisir de découvrir que l’endroit n’avait pas tellement évolué. Tout au plus, quelques nouveaux objets avaient atterri dans les coins, oubliés, inutiles. Elle pourrait s’amuser à fouiller, elle y trouverait des jouets abîmés, des dessins d’anciens enfants, des restes d’armes rouillées. Pour ce dernier, il était conscient que cela n’avait pas sa place ici mais il n’avait pas encore réfléchi sur la manière dont il pourrait s’en débarrasser. Les enfants ramenaient toutes sortes d’objets lorsqu’ils sortaient en ville. Et, lorsqu’ils grandissaient, ils oubliaient qu’ils avaient voulu donner une seconde vie à ses objets confisqués. Ils ne les récupéraient jamais.
Gadreel n’était pas particulière motivée à réaménager cet endroit. Il appréciait la lourdeur du lieu comme il l’avait connu. Le manque de décoration et les poutres légèrement abîmées par les entraînements lui apportaient cette mélancolie dont il avait besoin. Possible qu’un jour, tout finisse par s’effondrer. Après tout, il ne prenait pas réellement soin des fondations de cet endroit. Il avait seulement entamé les travaux de reconstruction de l’aile détruite. Le démon préférait s’intéresser à ce qui s’y trouvait en son cœur.

Son regard sans couleur glissa sur la fille alors qu’il allumait le poêle à bois en fonte pour y faire chauffer de l’eau. Il en restait encore en quantités importantes. Il assimila l’information qu’elle avait déjà été en proie à ce genre de confusion. Des rêves dont elle ne souvenait pas devaient lui rappeler des choses aussi. Melki lui avait déjà parler de ces âmes réincarnées qui revenaient investir les terres pour terminer ce qu’ils avaient commencé. S’il doutait fortement qu’un bout de femme pareil puisse survivre longtemps avec un caractère fonceur et provocant.

« Tu es peut être connecté à quelque chose. Un esprit ou encore une personne au courant de ce qui a pu se produire. Les informations sont imprécises, mais il semblerait que la voix cherche à te détourner de ton premier positionnement sur les coupables possibles. »

Lui aurait apprécié pouvoir jeter son regard sombre sur les dépréciés Ryssens. Cela aurait été facile.

« Sache que la passivité permet d’éviter d’amener l’attention sur soi. Tu devrais apprendre à contenir cette colère qui pourrait t’attirer les foudres des Ryssen. Eux aussi cherchent des coupables. »

L’eau chaude atterrit dans une tasse alors qu’il continuait d’apposer son regard sur l’amuseuse.
Tout cet apprentissage, il l’avait fait avec Melki, l’ancienne directrice. Magicienne silencieuse, avec des qualités indéniables pour concocter des potions qu’elle mélangeait aux tisanes.
Elle avait le choix. La nuit promettait d’être longue pour elle. Devant le visage de la drakyne, il secoue deux petits sachets. Nari pourrait être dubitative. Il lui donnait le droit de refuser, même si son esprit serait tenté de lui faire avaler l’eau bouillante par la force. Il étouffa les pensées obscures pour lui proposer de sa voix placide :

« Tu peux t’endormir tout de suite, et faire taire ses voix. Ou, tu peux t’endormir progressivement et mieux les écouter. »
Soit elle prenait la concoction qui la ferait dormir et étoufferait la voix redondante. Soit elle prenait l’autre qui lui permettrait d’ouvrir son esprit et ses sens.
La deuxième lui avait permis de chercher dans sa propre mémoire l’ombre d’un souvenir. Le vide avait répondu, et l’être impure avait décidé d’arrêter de comprendre sa nature.
La tisane pourrait très bien ne rien donner sur Nari, mais c’était une solution à exploiter. Le deuxième choix était composé d’un stimulant qui allait la rendre plus énergique encore, mais le sommeil pourrait lui révéler certaines informations.

Un esprit creux, vide, sans objectif, ne pouvait pas créer des choses sans aspiration. Il était conçu ainsi. Une enveloppe douée de parole, spectatrice du monde, mais dans l’impossibilité de nourrir ses propres objectifs. Il suivait la voie que la blonde lui avait préparée, sans se poser de vraies questions sur ce qu’il aspirait à faire et à développer. Alors, quand elle requerrait son aide, il approuva sans une profonde conviction. Le surnom ne lui tira même pas un sourire, tout juste il écrasa les deux petits sachets sur le visage de la plus jeune. Puis, quand elle voulut enfin choisir, il les enferma dans l’une de ses mains, les mélangea et les fit tomber à ses pieds.  
« Non, il est plus satisfaisant de laisser le hasard décider. » Dit-il provocateur.

Elle choisirait, il observerait. Elle aurait tout le temps de finir sa nuit ici, et lui retournerait veiller sur Beli et le reste des enfants. Son esprit lassé reprit le fil de ses pensées alors qu’il exprimait avec un manque flagrant d’intensité :

« J’ai bien quelque chose de précieux. Les enfants ont trouvé proche du palais un bracelet de très grande valeur. Mes avis que cela pourrait avoir un rapport avec la religion dominante au Royaume de Reike. Les gravures représentent la lune et le soleil, symbole de la religion. Mais je ne parviens pas à comprendre le lien que cela pourrait avoir avec l’assassinat d’un membre légitime à la couronne… Son attachement aux traditions n’en fait pas une cible idéale. Les éléments sont insuffisants pour se faire une idée. Et, ça me fatigue rien que d’y penser. » Soupira-t-il en laissant la drakyne au visage moucheté de taches de rousseur à ses pensées. Il se déplaça alors dans l’ombre du grenier, ses doigts glissaient dans l’étui de cuir pour se rendre compte qu’aucune cigarette ne s’y trouvait. Si le visage du démon était si peu marqué par des émotions, il était possible de percevoir une fureur dormante dans ses yeux alors qu’il réalisait que son bien le plus cher manquait à l’appel.

« Je dois redescendre. » A ces mots pénibles, il disparut et laissa la fille en proie à sa colère et à ses grognements contre les événements du matin. Cela ne dura que quelques minutes pour qu’il réapparaisse dans le dos de Nari sans faire un seul bruit. Seul l’odeur mordante de la nicotine aurait pu le perdre.

« Demain, nous irons près du palais. J’ai entendu qu’ils offraient des récompenses si nous venons à nourrir leur enquête. Sur le chemin, nous aurons tout le temps de nous intéresser aux rumeurs et de trouver des connexions. Beli voudra très certainement venir. » Nari ne devait pas savoir qui était le garçon, mais le démon ne pensait pas à le lui dire. Cela n’avait pas d’importance. D’ailleurs, il n’avait pas partagé une seule fois son avis, son impression, sur ce triste sort qu’avait pu subir la couronne. L’indifférence et le décalage en étaient la cause.

3

(c) oxymort

Nari Hwarang
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Piti11
Messages : 76
Crédits : 977

Fiche du personnage
Race: Drakyne [Onie]
Vocation: guerrier
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Citoyen du Reike
Nari Hwarang
Citoyen du Reike
Le bracelet d'émeraudes et d'opales
feat Gadreel & Sahili

[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Sep210



Monotone, ennuyeux, lent, passif, soporifique, maussade, barbant, insipide... Avec Gadreel, Nari a étendu son vocabulaire et enrichi de synonymes ses phrases au fil des années. Tout ça pour décrire la même personne, bien sûr. Mais de temps en temps, il est distrayant. Comme si d'un coup, il se réveillait pour se rappeler qu'il existe en effet et peut interagir avec ce monde.

"Hein ?! C'est toi qui mérite pas ma compagnie !" Faussement boudeuse, elle se rabougrit un peu. "On se défenestera ensemble un de ces quat', alors."

Peu perturbée par l'étrangeté des propos qu'elle vient de tenir, elle se relève sur ses courtes jambes et commence à fouiner la pièce. Rien d'intéressant, vraiment, hormis peut-être cette dague vraiment très émoussée mais fort jolie... Oh, un rubis sur le pommeau ? La dragonne gratte pour le faire sortir de son encoche et le file discrètement dans sa poche. Il s'agit probablement d'un toc mais elle pourra peut-être arnaquer quelqu'un et s'offrir des petits plaisirs avec le pécul gagné. Pendant ce temps, le démon s'était mis à faire chauffer de l'eau. Analysant la situation avec flegme, il se permet de lui filer un conseil tandis qu'il verse l'eau dans des tasses.

"J'ai pas de colère ! Je suis jamais en colère. Je vois pas de quoi tu parles. Tu sais même pas ce que c'est, la colère."

Bon ok, des fois ça lui arrive. Mais après en général, c'ets l'euphorie malsaine qui la remplace. Et puis elle oublie, et ça recommence indéfiniment. Le démon énonce alors d'un ton prophétique qu'elle doit faire un choix et alors qu'elle contemple les sachets, il les lui écrase sur le faciès. Elle veut lui donner un coup mais il s'est déjà éloigné, provocateur.

"Wow t'es quoi, un chaman maintenant ? Une sorcière ? Tu prépares des mixtures hallucinogènes ?" Elle ramasse un des petits sachets, le premier qui vient, et le coutemple d'un air emmerdé. "Encore une de tes drogues louches ça..."

Soupirant, elle le plonge dans la tasse et écoute la suite, tandis que la tisane infuse. En tout cas, ça sent bon les plantes, à défaut d'inspirer franchement confiance. Trouvant que c'est une piste insatisfaisante, mais de toute façon la seule qu'ils ont, elle hoche la tête en commençant à tremper ses lèvres dans le breuvage. Gadreel s'en va déjà, fatigué par des actions qu'il n'a pas encore accomplies, mais finalement réapparaît dans son dos alors qu'elle vient de prendre sa dernière gorgée, la faisant presque s'étouffer de surprise - notons qu'elle a bu la tisane relativement brûlante en quelques gorgées sans trop en souffrir.

"Hein ? Nan, tu redescends pas ! Me laisse pas alors que je vais passer une nuit infernale !!" Elle pointe un doigt accusateur vers lui. "Et puis c'est quoi ces sornettes ? Un bracelet de grande valeur ? Qu'est-ce que tu veux foutre avec ça ?" Sa voix monte dans les aigüs, douce musique certaine pour les oreilles de l'être démoniaque. "Ah, mais on peut le revendre ! Au moins je vivrais comme une reine pendant au moins cinq mois ! Et quand je dis comme une reine, c'est pouvoir manger de la viande de boeuf tous les jours - l'entrecôte, surtout ! - dormir dans un endroit chaud et sec au moins deux nuits sur trois et me payer un coiffeur ! T'as vu comme ils sont longs mes cheveux ? Ah..."

Sa vision se brouille, alors elle lutte, écartant ses jambes pour les placer de parts et d'autres dans le sol telles des racines. Des racines dans un marécage, car l'appui est tout sauf solide.

"D'accord, demain on pour récompense palais..." Non, ça ne fait plus vraiment sens. Ses pensées sont confuses comme ses mots. Elle tombe sur ses genoux, serre les dents. "J'te déteste, Gad."

Les ténèbres la prennent dans ses bras, en même temps qu'elle sent sa tête être amortie par quelque chose de doux alors qu'elle s'attendait au choc du sol.

Lorsqu'elle se réveille, il lui semble que le soleil de l'aube pointe ses premiers rayons à travers la toiture de fortune du bâtiment. Une odeur de cigarette la fait revenir à elle-même d'un coup et elle relève tout à coup la tête pour se rendre compte qu'elle a dormi sur les genoux de Gadreel. Les joues rosies de honte, elle pointe à nouveau so caractéristique doigt accusateur vers lui.

"Eh ! Tu... Pourquoi... Rah, tant pis !"

Secouant la tête, elle se met à réfléchir. De quoi vient-elle de rêver ? Elle a pris quel sachet, au final ? Tout à coup, elle claque des doigts, sûre de tenir quelque chose.

"J'ai... Une fille ! Enfin non, j'ai pas une fille, mais il y avait une fille dans mon rêve. Avec des cornes là..." elle mime des bois de cerf de ses mains. "J'ai entendu des voix étranges, disparates, et surtout une voix de femme très, très vieille. Elle m'a assuré que ce n'est pas un coup du clan Ryssen - mais qui me croira ? - et m'a dit d'aller voir la fille à cornes."

Ouais, c'est un peu bancal tout ça. Nari soupire.

"J'ai cru voir ce qui ressemble à une arène aussi. Mais je sais pas trop, c'était très confus..."

Elle relève ses yeux tricolores vers le démon, attendant qu'il prenne une décision ; elle est plus suiveuse que meneuse dans les situations de groupes.

Gadreel
Le murmure de l&#39;eau a des allures de tentatrice
Messages : 253
Crédits : 4333

Fiche du personnage
Race: Démon
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Noble du Reike
Gadreel
Noble du Reike


✦ ✧ ✦

La justesse des propos de Nari avait été accueilli par le démon avec un infime détachement. La raison pour laquelle il avait été formé incomplet lui échappait toujours et aucune des tentatives de Melki n’avaient été fructueuses pour comprendre ses origines. « En effet, psychiquement parlant je ne ressens pas la colère, mais je peux la simuler. Copier une émotion aussi primaire est simple. Sache que ne pas ressentir une chose ne veut pas dire qu’on ne peut pas comprendre un état affectif de façon mécanique. » Inutile de souffler dans ses petites oreilles que la colère et la jalousie étaient les seules émotions qui le faisaient vibrer.

Nari pourrait bien saliver des heures entières sur sa viande de bœuf imaginaire lorsqu’elle reposerait dans les bras de Morphée, les rêves auront tôt fait d’absorber ces paroles. En attendant, il pourrait écouter la nuit et les respirations des habitants de la bâtisse. Elle y comprit. La présence de cette petite chose énergique rendait le démon plus alerte, peut-être un brin amusé par ce comportement horripilant et bruyant. Son être accueillait avec volonté ce chaos qu’elle créait sans le savoir. Poursuivre cette mascarade dans laquelle la créature évoluait depuis des années et profiter pleinement de ce calme sans être sûr de l’apprécier.

Le corps de la jeune femme énergique perdit peu à peu de sa solidité, et elle tomba sur ses genoux en premier. Le choc pourrait bien être rude si elle tombait vers l’avant, et il préféra aller la cueillir pour éviter d’avoir à subir les regards curieux des passants face à un visage abîmé. Avec la vivacité d’un courant, son bras retint le poids mort de ce corps qui venait de sombrer et il fit tomber sa tête en avant délicatement pour la déposer sur ses genoux alors qu’il s’installait tout contre le mur. Il s’ennuya, profondément mais avec suffisance.
Tant qu’il avait ses maladies chargées de tabac avec lui, son esprit pourrait bien se préoccuper de la créature aux cheveux lactés. Il ne sut pas vraiment pourquoi il resta immobile pendant des heures à servir de support et à observer ce visage juvénile à la fois apaisé et oppressé par un sommeil étrange. Des tics nerveux faisaient frétiller ses lèvres, des sons inaudibles s’échappaient de sa bouche. Il tendit l’oreille pour ne rien comprendre de ce qu’elle marmonnait. Il manquait quelques syllabes.

Le temps fila vite alors qu’il buvait lui aussi l’un de ces thés si particuliers. Contrairement à la majorité, la mixture n’avait pas d’effet probant sur lui. Il sommeillait tout au plus, l’esprit embrumé, mais il ne s’endormait jamais.


À peine réveillée, la cornue se mit à s’agiter. Il ignorait ce visage empourpré et se redressa, son corps légèrement engourdi par cette immobilité prolongée. Il s’étira le temps qu’elle lui accorde quelques détails primordiaux sur ses rêves.

« Tu vois, nos mélanges empoisonnés servent à quelque chose. Pour ce qui est de la nature des informations que tu viens de m’offrir, elle va nous permettre d’éviter de nous faire perdre notre temps. » Inconsciemment, il avait parlé de Melki en parlant des mixtures. Son âme vivait encore dans cet endroit, comme si un voile reposait sur l’orphelinat. Son corps se déplaça vers la sortie alors qu'une voix criarde venait perturber le dialogue. Une gamine d'environ huit ans aux grands yeux marron sautillait nerveusement sur place alors qu'elle s'exprimait d'une voix insupportablement aigüe. Les mains cousues entre elles, elle était honteuse d'avoir écouté une conversation d’adulte, mais elle ne fuyait pas. Son regard déterminé fixait Le Brun avec intensité et glissait sur Nari avec une joie qu’elle peinait à dissimuler.

C'est Sahili ! Je suis sur ! Dans ton rêve la voix t’a parlé de Sahili ! Elle commande aux bêtes désormais, son travail est dans l'arène !! Elle a combattu pendant le tournoi !! J'aimerais tellement la revoir ! Je l’admire tellement ! Même si c’est une hybride… Je… Je m’en fiche. Je. La honte l’envahissait à nouveau et ses doigts se retrouvaient torturés par ses propres mains. Gadreel s’approcha d’elle et posa brièvement une main sur le sommet de son crâne. « Tu ne pourras pas nous accompagner, mais je lui parlerais de toi. Allons déjeuner. »
Il voyait clairement de qui il était question. Cet hybride-là. Celle qui, visiblement, était suffisamment affreuse et sauvage pour assassiner ses précédents maîtres. Une ancienne esclave qui s’était retrouvée malgré elle sous les feux des projecteurs. Son esprit fatigué en avait presque oublié ces frêles mensonges soufflés à ses oreilles. La question était pour quelle raison il fallait quérir son aide plutôt que de se glisser jusqu'au palais. Il eut tout le temps de le comprendre quand Bali, bien décidée à les accompagner, apporta une autre information avec un petit air suffisant. La connaissance enrichissait la fierté et il se disait sûrement qu’apporter sa pierre à l’édifice suffirait à le rendre essentiel lors de la future transaction. « Près du palais, j'ai entendu les gardes parler de l'odorat des monstres de l'arène qui allait être utilisé pour traquer le meurtrier qui s'en est pris à notre reine... » Songeur, le brun adressa un regard absent à Nari qui devait se faire ses propres impressions.
« L'odorat. Je vois. » Il avait emporté avec lui certaines choses.


L'air insondable, il avançait au coeur de la foule plus agitée que jamais. Le jour d'après, les murmures dans les rues s'amplifiaient et les êtres semblaient être dévorés dans leur fureur. Des cris hostiles, des marmonnements silencieux, des propos larmoyants. Des noms, des accusations. L'agitation générale rendait le déplacement infernale mais Gadreel en appréciait toutes les difficultés. Le bracelet caché dans le tissu blanc se trouvait dans les mains de Bali.
Les crieurs apportaient un voile sombre sur le groupe. L'arène se dessina après une demi-heure à évoluer dans les rues d'Ikusa, et quelques coups de coude avaient marqué leurs peaux. « Nari, combien de coups as-tu reçu ? Ça m'intéresse. J'en ai compté treize pour moi. » La créature lui adressa un sourire bref. Une seconde, un pli, alors qu'il s'approchait de la garde et exposer le problème épineux du bracelet. Le binôme leur indiqua une entrée, celle qui menait visiblement à des parties privées de l'arène, car Bali devint tout à coup plus excité.
« Le public ne rentre jamais par là. C'est une entrée très spéciale. »
Ils pourraient peut être envisager une mort très spéciale aussi qui sait. Après tout, des choses grondaient plus loin, alors que les trois êtres évoluaient entre les murs brûlants de l'arène. Personne pour les guider. Personne pour les accueillir. Indéniablement, leurs marches les menaient vers les sons d'une bête en colère.

4

(c) oxymort

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

Sahili Ryssen
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Y9ad
Messages : 149
Crédits : 1281

Fiche du personnage
Race: Hybride (humain/cerf)
Vocation: Mage
Alignement: Loyal bon
Rang: C - Esclave affranchi
Citoyen du Reike
Sahili Ryssen
Citoyen du Reike
La danse … qu’est-ce que la danse ? La danse se fait souvent à deux, car il est toujours plus cohérent d’avoir un ou une partenaire. La danse suit un rythme, chaque personne suit et réagit au pas de l’autre. La danse se fait souvent en musique, mais le silence convient pour les moments les plus solennels, ou romantiques … la danse est un art.

Sahili aussi dansait. Elle dansait, pas à pas avec une bestiole immense, suivant la cadence que lui imposaient ses lourdes pattes. Avec les grognements pour couvert, parfois tus, simplement pour refaire à nouveau surface plus fort, avec plus de férocité, rythmés par les claquements qui résonnait dans l’enceinte du sous-sol. Dompter … est un art.

L’hybride saignait abondamment, par endroits, ou du moins, avait saigné, car elle ne semblait pas en pâtir. La cause ? Un Behemoth, tout simplement. Un loup, pour être plus précis. Un loup trouvé dans le grand Nord, au pied des montagnes et à l’orée de bois meurtris par le froid. Et … il fallait voir la créature, deux mètres de hauteur presque trois mètres cinquante de longueur, queue comprise et quelques bons quintaux. Un phénomène raisonnablement sujet à son gigantisme, certains vantards diraient qu’ils avaient déjà vu plus gros, mais la bestiole en restait néanmoins une magnifique œuvre de la nature.

Non pas que Sahili puisse en profiter de toute manière, essoufflée, haletante et presque en lambeaux, les cicatrices sur sa peau se refermaient aussi vite que ce que son énergie lui permettait. L’ennui, c’était que son second outil pour maîtriser la bête était également la magie. De la lumière pour un fouet, rudimentaire, mais efficace. Tout ce qui brille et fait du bruit avec assez d’agressivité intimidait les bêtes. Les bêtes comme les humains.

Le regard de la semi-biche était fatigué, comme si elle implorait le loup de se calmer, mais celui-ci, ou plutôt celle-ci, n’en faisait qu’à sa tête. Elle décrivait des ronds tout autour de la cage circulaire verrouillée de toutes parts. Le plafond était assez haut pour que la louve ne se sente pas trop à l’étroit, quoi que ça aurait rendu l’effort bien moindre.

- S’il te plaît … calme-toi … je … je ne veux pas te faire de mal.

Et comme une réponse immédiate, la créature bondit sur ses pattes arrières comptant bien défendre fièrement sa liberté.

- COUCHEE !!

La voix résonna sans aucune parole compréhensible, c’était plus un grognement agressif, puissant, tonitruant qu’une simple réprimande. S’ensuivirent alors une demi-douzaine de coups de fouets qui visaient directement la bestiole, d’abord surprise par le mimétisme de la dresseuse qui n’avait fait que parler le dialecte animal avec un peu d’agressivité. Beaucoup d’agressivité. La lanière de lumière creusa des tranchées brûlantes qui infligeaient une douleur monumentale à la créature. La louve se roula en boule dans un coin, la queue entre les jambes, couinant à chaque impact.

Lorsque Sahili s’arrêta, ce fut avec un hoquet nauséeux et non sans larmes aux yeux. Elle porta sa main à son ventre, d’où coulait du sang d’une plaie qu’elle n’avait pas encore eu le privilège de régénérer, il lui fallait conserver de la mana pour la dernière étape de ce processus. Titubant, main tendue vers la créature, elle murmura.

- Chut, chuuut … ça va aller, ce n’est rien, d’accord ? Chut …

Et pendant qu’elle se rapprochait, son contrôle mental venait calmer les émotions ardentes de l’animal, la faisant pencher vers la docilité, là où elle était certaine de ne plus souffrir. Elle trouva cette envie au fond de la conscience de l’animal et la tira pour en faire sa principale obsession. Et lorsque ce fut chose faite … elle lui caressa le museau, et se retourna vers la sortie en se tenant le ventre, la louve à son pas. Hybride qu’elle était, elle n’avait aucune douleur, mais qu’est-ce qu’elle était fatiguée. Et c’était encore loin d’être fini. Il fallait qu’elles se soignent toutes les deux. Sortant de la cage, la laissant grande ouverte pour que l’animal puisse passer, elle ne remarqua qu’une fois dehors les nouveaux visiteurs qui venaient d’entrer. Elle leur adressa le plus radieux sourire qu’elle put leur donner sur le moment, murmurant d’un ton fatigué.

- Oh … vous m’avez fait peur, je ne vous avais pas … sentis.

Et elle s’écroula contre les barreaux de l’immense arène souterraine, destinée au dressage des animaux. Dans son regard mi-clos, elle crut discerner un grand garçon très beau, une petite dame très belle et un enfant qui n'avait rien à leur envier. Etait-ce donc ce à quoi ressemblait l'au-delà sur la Lune ? Pointant du doigt une armoire contre le mur circulaire, elle demanda d’un ton toujours plus doux.

- Est-ce que vous pourriez … me donner un bandage ? S’il vous plaît ? Elle soupira lourdement. Pardonnez mon état … il fallait que j’apprenne à Naari à obéir. Vous … vous vouliez quelque chose … peut-être ?

La louve réagit à son nom, se penchant vers la dresseuse qui remarqua, une fois de plus, la profondeur des marques qu’elle avait laissées. Inspirant un grand coup, fermant les yeux par dépit et sans cacher la nuance de regrets qui hantait son regard, commença, malgré son état, à essayer de réparer les blessures qu’elle avait infligées à l’immense créature. Elle murmura dans la langue des animaux.

- Au moins tu vas être gentille, maintenant, hm ?

Et d’autres petites paroles incompréhensibles d’un ton réconfortant.
Nari Hwarang
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Piti11
Messages : 76
Crédits : 977

Fiche du personnage
Race: Drakyne [Onie]
Vocation: guerrier
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Citoyen du Reike
Nari Hwarang
Citoyen du Reike
Le bracelet d'émeraudes et d'opales
feat Gadreel & Sahili

[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Sep210



Nos mélanges empoisonnés ? "Nos" ? Nari cligne des yeux quelques fois, mais ne cherche pas à comprendre ; beaucoup de choses lui échappent quand ça concerne Gadreel. Il est un être hors du monde et hors du temps, insaisissable. Elle ne sait quasi rien de lui, en fait. Il n'en a jamais trop parlé. Ou peut-être ne s'y est-elle jamais trop intéressée ? Elle n'est pas du genre insistante lorsqu'autrui ne propose pas de soi-même. Ni trop curieuse ; les gens révèlent bien ce qu'ils veulent s'ils en ressentent le besoin.

Une gamine est venue crier un nom que Nari ne connaît pas. Depuis quand les écoutait-elle ? Peu importe. Gadreel lui dit gentiment qu'elle resterait ici, mais une autre enfant en avait déjà décidé autrement. Il parle alors de l'odorat des bêtes de l'arène, ce qui semble faire réfléchir le directeur de l'orphelinat.

"Donc on va se reposer sur l'odorat de bestioles sauvages vaguement dressées pour sniffer ton bracelet et espérer trouver son possesseur, sans même savoir si c'est lié au drame national ?" La drakyne a les mains sur les hanches et les sourcils froncés. "Tous tes plans sont bizarres ! D'abord on boit une tisane magique, après on va caresser les animaux à l'arène... Enfin, c'est toujours comme ça avec toi. J'te règlerai ton compte plus tard si on fait tout ça pour rien, t'es prévenu !" Elle pointe un doigt griffu vers lui, souriant diaboliquement.

Elle renonce à protester donc et leur emboîte sagement le pas. Et ça a été là la demi-heure la plus infernale que la drakyne n'a jamais vécue, étouffant au milieu des gens - allez savoir pourquoi, tout le monde a décidé de sortir le même jour au même moment - tandis que c'est le gamin qui porte le bracelet dans un mouchoir blanc. Nari ne le perd pas des yeux ; pourquoi donner ça à l'enfant ? N'importe qui peut lui arracher à la volée et se barrer avec illico. L'ancienne gladiatrice s'est donc fait l'auto-promesse de couper toute main baladeuse vers leur bien le plus précieux. Promesse qu'elle n'a heureusement pas eu à appliquer. Lorsqu'ils se retrouvent devant l'arène, Gadreel lui pose une question et lâche un sourire. Un sourire, vous vous rendez compte ?

"Aucun. Par contre, j'en ai donné quarante."

Fière, elle suit l'enfant qui les amène vers l'entrée très spéciale.

"C'est prudent que tu nous suive, toi ?" Elle lui demande enfin tandis qu'on entend des créatures gronder au loin comme un tonnerre. "Enfin, c'est pas mon problème si tu finis en pâté. Au pire, tu fais l'appât."

Nari sourit. Certaines bêtes du Sekai lui font franchement peur, mais la plupart du temps, elles lui donnent plutôt envie de se mesurer à elles ; si sa situation sociale n'était pas aussi floue, peut-être aurait-elle candidaté pour bosser pour leur dressage. Mais bon, il faut passer par des trucs administratifs, sûrement jouer de contacts, des trucs chiants hors de sa portée. Elle veut vivre la vie à l'instant présent sans se prendre la tête.

Ils s'arrêtent dans leur cheminement quand une femme aux bois de cerf arrive devant eux, un énorme loup derrière elle. Les deux en sang, l'hybride en perdant assez abondemment du ventre. Nari laisse ses sourcils se hausser. Encore plus haut quand elle entend son prénom prononcé par la fille à la voix un peu fragile. Enfin, elle éclate de rire.

"Ha... Hahahahaha ! Tu peux oublier, les Nari n'obéissent jamais !" Enfin, elle se décide à être plus utile que se moquer et cherche un bandage dans l'armoire. "Mais tu pisses le sang, faut pas plutôt appeler un médecin ?"

La drakyne ramène le bandage et de l'antiseptique, parce qu'il faut désinfecter quand même, surtout quand la blessure vient d'une bête qui a traîné dans la saleté. Nari - la seule et unique, la vraie - fait couler le désinfectant sur une compresse assez épaise et la passe sur la blessure de Sahili, sans trop de ménagement.

"Couine pas, j'y vais doucement !" Non, pas vraiment, mais tout le monde n'a pas la notion de douceur. De toute façon, Sahili ne couine en effet pas. "Tiens." Elle plaque ensuite le bandage sur la blessure pour que l'hybride le maintienne. La drakyne commence ensuite à faire le tour de celle-ci pour enrouler la plaie, mal située. "Sacrée bestiole. C'est gros pour un loup quand même."

Ceci fait, elle met les mains sur les hanches, admirant son travail ; une chose est sûre, elle sait faire ça bien. Personne la soignait convenablement quand elle devait se battre à mort.

"On a quelques petits services à te demander." Elle soupire puis jette un oeil à Gadreel. "Non mais elle est dans un état pitoyable là... C'est même pas elle que j'ai vu dans mon rêve, elle avait les cheveux bruns comme l'écorne d'un arbre ! Et là c'est blanc mamie !"

Gadreel
Le murmure de l&#39;eau a des allures de tentatrice
Messages : 253
Crédits : 4333

Fiche du personnage
Race: Démon
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Noble du Reike
Gadreel
Noble du Reike


✦ ✧ ✦

Entendre Nari pester sur ce l'illogisme de ce qu'ils s'apprêtaient à faire ne l'affecta pas beaucoup. Peut-être aurait-il mieux fait de lui faire boire un autre thé ce matin. Or, il valait mieux éviter dans de pareilles situations de surdoser une personnalité aussi entêtée. L'influence des herbes pourrait avoir l'effet inverse.
Par la suite, la drakyn s'était débrouillée pour donner des coups plutôt qu'en recevoir. Cette idée aurait pu impressionner le démon s'il avait ressenti quelque chose. Sa tête s'était penchée brièvement avant qu'il ne lui souffle un « Vraiment ? Tu ne devrais pas te vanter d'actions que tu n'as pas réalisées. Tout le monde sait que tu es faible. » Gadreel venait bel et bien de la traiter de menteuse et de faiblarde. La provocation était un petit jeu qu'il avait tendance à mener avec elle pour nourrir ses réactions impulsives.
Malgré sa remarque, il restait intimement persuadé qu'elle avait bien essayé de casser quelques côtes. S'il s'était vraiment peu intéressé à elle pendant qu'ils évoluaient jusqu'à l'arène, il aurait pu constater qu'elle avait été particulièrement anxieuse face à cette foule... Mais c'était pas vraiment son problème.

Les couloirs souterrains empestaient. Il trouva le parcours satisfaisant et son air détaché se mua même en curiosité. Il sentit la proximité de Bali devenir plus oppressant alors que les cris s'amplifiaient. Le visage de sang de du cervidé apparut ensuite, accompagné par un loup d'une stature massive et écrasante alors qu'elle quémandait leur aide dans un sourire. Il reconnaissait bien là la chose fragile qui s'était débattue dans l'arène pour apporter son aide à toute la nation. Il avait trouvé ça plutôt étrange pour une créature aussi faible. Les rumeurs qui avaient circulé sur elle n'allait pas dans le sens de ce sourire. Cachait-elle réellement quelque chose d'intéressant ou n'était-elle qu'une poupée faites pour vivre dans la mutilation ?

Gadreel ne s'avança pas vers l'armoire une seule seconde. Il comptait sur la sollicitude de sa voisine. « On a trouvé ta vocation Nari. » La drakyne soignait la cervidé avec un manque de délicatesse très satisfaisant. Toujours immobile, le démon glissa son regard sombre sur Sahili pour demander d'une voix on ne peut plus sérieuse : « Je crois que cette fille a besoin d’être dressé aussi. Tu auras sûrement un vrai challenge. »
Avec aucune sympathie et aucun respect, il pointa son doigt vers la drakyne histoire que le message d'imprime bien dans l'esprit de chacun. On entendit même le jeune garçon rire, sûrement bien habitué à l'humour particulier du directeur. « Il n’y a qu’à voir comment elle rentre chez les gens. »
Le ton du démon était on ne peut plus sérieux. Son regard sans vie se perdit un court instant dans ceux de sa voisine qui avait l'air de s'atteler à soigner l'hybride.
Nari aurait de toute façon la petite phrase pour la lui renvoyer. Chacune de ses répliques demandaient un retour et une personnalité aussi tumultueuse ne pourrait pas se laisser faire aussi facilement. « Je me disais bien que tu sentais le chien mouillé quand tu t’es endormi sur moi hier soir, tu sentais un peu comme les cabos. Ce serait à force de cavaler ? Vous vous ressemblez beaucoup au final, vous allez peut-être vous entendre. » À ces mots, il s'était déplacé un peu en balayant du regard ce qui les entouraient. Rien de particulier.

Il nota bien l'information comme quoi la fille dans son rêve avait les cheveux marrons. Cette fantaisie physique était peut être dû à trop de stress... Vu la fragilité de cette enveloppe, il ne serait pas étonnant qu'elle change de cheveux selon ses humeurs. « Je pense que c'est bien la même fille... »

Visiblement cette petite créature avait fourni trop d'énergie par rapport à ce que son corps pourrait lui offrir. Allait-elle être capable de tenir s'ils devaient chercher le possesseur du bracelet ? D'ailleurs, incontestablement, cette pensée de trainer des boulets affaiblis sa motivation qui n'était pas à son apogée. « Visiblement, Sahili n'est pas quelqu'un de très solide. On devrait plutôt récupérer le chien et la laisser ici si elle est en si mauvais état. » Il avait volontairement parler de manière impersonnelle, sans la regarder. Peut être dans le but de la faire réagir autrement que par des sourires.
Mais... Quelles délicieuses idées que de lâcher un loup dans les rues de cette cité. Un loup qui détruirait très certainement des choses, qui écraserait des corps terrifiés, et qui voudraient récupérer sa liberté. Cette inspiration ne serait très certainement pas validée à cause de ces récréatives raisons.

« Ce truc à poils est très laid. » Souffla t-il. Le murmure fit lever les yeux de Bali qui s'offusqua de cette remarque. Gadreel ne croisa pas le regard du plus jeune qui se sentait visiblement très attiré par la présence des deux êtres blessés en face d'eux. Le jeune pré-adolescent s'exclaffa : « Gadreel ! Vous avez vu la taille de Naari ! C'est une force de la nature, il doit y en avoir que très peu dans le monde ! Je... Je la trouve magnifique. » Dit le gamin en glissant son regard vers la bête. Malgré son impétuosité et son envie de toucher la bête, il ne bougeait pas du champ d'action de Gadreel.

S’éterniser sur un sujet aussi inutile et perdre son temps étaient contreproductif. D’ailleurs, Nari avait souligné une chose importante tout à l’heure. Pourquoi venir jusqu’ici alors qu’il n’y avait qu’à balancer le collier dans la face d’un garde pour qu’il se démerde. Les signes, les rêves. Le chemin à suivre était là, devant eux, et il était recommandé de le suivre si on voulait des problèmes. Lui aimait particulièrement les problèmes. Avec modération, un maximum de douleur pour les autres, un maximum d’observation pour lui. L’idée de retrouver la chose fragile dans l’arène, à tenter de plier l’esprit d’être sauvage, ce pouvait être attrayant et lui donner envie de poursuivre cette macabre aventure. Était-ce grossier de parler d’aventure alors que des rumeurs dangereuses grondaient dans le royaume ?

Vu que lui ne travaillait pas beaucoup, il n'avait jamais trouvé de réel utilité à ce truc. Alors, lorsque l'idée affreuse lui était venue et qu'ils allaient peut être devoir utiliser les services olfactifs des bêtes, il s'était dit qu'en théorie ça pourrait renforcer les capacités des immondices de l'arène.

« Je pense que vous êtes au courant de la situation actuelle que nous vivons. La reine a été attaquée. Nous avons eu l'information sur la qualité des bêtes, et on nous a aiguillé dans cet endroit. Avez-vous au moins été misé au courant de la situation au moins ? Comme ces actes ne peuvent rester impunis, nous nous devons d'apporter notre aide pour trouver le possesseur de ce bracelet. Nous avons déjà perdu une journée, le mieux serait d'agir vite. » Dans l'imagination de chacun, Gadreel aurait pu paraître sympathique et confiant. Un sourire encourageant étira ses lèvres. Falsifié de toute pièce, il paraissait dénué de froideur.

Il fouilla dans sa poche et en sortie une sorte de boulette d'herbes qu'il avait gardées de Melki. L'ancienne directrice aimait particulièrement avaler ces choses quand elle était plongée dans ses livres poussiéreux. Contrairement à lui, le sommeil était une chose qui entamait son temps, et elle appréciait de pouvoir travers la nuit avec ses sens magiques éveillés au maximum.
L'ensemble sentait très fort, surtout pour des êtres aussi sensibles que Sahili et que Nari.
Son pied était prêt à dissuader Nari de parler. Il n'aurait qu'à lui donner des coups dans les jambes à chaque fois que le mot drogue pourrait sortir de sa bouche. Elle tenterait surement de dire quelque chose. Elle avait toujours des choses à dire. Des propos pas très justes, des commentaires qui pourraient bien affecter ses plans. Ce n'était rien de bien méchant, rien de bien sorcier, juste un petit énergisant pour ouvrir les sens d'une bête ensanglantée. Le démon caressa du regard le visage de Nari alors qu'un sourire en coin se dessinait. Le genre des sourires qui lui intimait de fermer sa gueule. La main de Gadreel se retourna pour laisser apparaître en son creux. « Prenez. Il y en a deux, un pour vous Sahili et un pour Naari. Cela ne vous fera aucun mal. Cela vous permettra simplement d'être bien plus... performant je dirais. »

5

(c) oxymort

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

Sahili Ryssen
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Y9ad
Messages : 149
Crédits : 1281

Fiche du personnage
Race: Hybride (humain/cerf)
Vocation: Mage
Alignement: Loyal bon
Rang: C - Esclave affranchi
Citoyen du Reike
Sahili Ryssen
Citoyen du Reike
L’hybride qui commençait à reprendre son souffle et dont la tête tournait sensiblement moins depuis qu’elle avait le support des barreaux, leva un œil circonspect sur la jeune dame qui lui adressa d’incompréhensibles paroles. Elle connaissait d’autres Naari ? Ce n’était pas un nom si commun, pourtant, si ? La question lui passa la tête en entrant par une oreille et en sortant de l’autre, avant d’entendre celle qui suivait qu’elle balaya poliment.

- Non, merci. Ce n’est vraiment pas nécessaire.

Elle salua tout de même la bonté d’âme de la fille aux cheveux blancs, tandis que le beau jeune homme pestait, sans doute ironiquement mais sans que ça ne se voit, en disant que celle qui la soignait aurait également mérité une session d’entraînement. La plaisanterie fit doucement rire Sahili qui ne voulait pas non plus paraître impolie, elle ne connaissait pas ces gens et c’était déjà assez gênant que de se retrouver aux soins d’inconnus. Il lui fallait juste quelques secondes pour qu’elle reprenne son souffle, mais la remarque de Nari lui fit lever les sourcils, avec un air coupable.

- Mais … je ne couine pas !
La douleur lui était étrangère. Plus surprenant encore, apparemment, c’était elle qu’ils cherchaient de manière spécifique. Non seulement ils connaissaient son nom, mais en plus son … aspect ? C’était vraiment étrange.
- Ne vous fiez pas aux cheveux … ils changent de couleur toutes les saisons. Personne ne se souvient jamais de moi, à cause de ça.

Jäh le lui avait bien prouvé, la dernière fois. Alors qu’elle soupirait pour laisser sortir le fardeau qui accompagnait cette pensée, elle entendit le murmure du jeune homme qui, visiblement, ourdissait des plans qui ne lui plaisaient pas. Prendre Naari ? Oh ça, jamais. Son rôle de dresseuse était celui d’une mère, élever et protéger ces créatures comme s’ils étaient ses enfants. Bon, de manière plus sèche et aussi en nonobstant que l’on ne fouette pas des enfants, normalement … mais sinon, tout pareil. Elle ne dit pourtant rien, lorsqu’elle entendit tout cela, notamment parce que la réponse du garçon avait réussi à ne pas la faire réagir trop tôt … et aussi parce qu’elle ne voulait pas offenser le beau monsieur.

Elle n’aimait pas comme il la prenait de haut, étrangement, elle avait déjà vu ce genre de caractère auparavant, mais plus elle passait de temps dans l’arène à dresser des animaux, plus elle se sentait horripilée par ce genre de caractère.

- Je ne me fais pas déchiquetée par une louve de deux mètres parce que j’aime ça, vous savez … On a trouvé Naari récemment … et en urgence, pour participer aux recherches, il fallait vite la dresser. Mais si vous avez une piste, j’aimerais que vous nous la montriez … s’il vous plaît.

Elle le vit alors magouiller quelque chose avec ses doigts, et immédiatement après, elle sentit une odeur extrêmement corsée s’émaner de lui. Son attitude était bizarre, il avait été infect plus tôt et maintenant il se mettait à sourire comme le faisaient les vendeurs du bazar. Sahili pouvait être stupide, mais elle savait quand obéir à son instinct, et elle avait souffert de ce genre d’abus de la part de trop de personnes pour ne pas se méfier.

- Vous ne pouvez pas donner quoi que ce soit à ces animaux … ils sont dangereux et on ne sait pas comment ils réagiraient sans ma présence. Mais … moi, ça ne me dérangerait de pouvoir me remettre en forme.

Sa main se tendit vers le jeune homme, tandis que, tête tournée vers la louve, elle se mit à lui murmurer des paroles en langue animale, braquant en guise de point final, un regard serré vers le jeune homme.

- Par honnêteté … j’ai dit à Naari de vous attaquer s’il m’arrive quoi que ce soit. J’espère que vous ne m'en voudrez pas ...

Et elle avala l’herbe, et avant que quoi que ce soit n’arrive, elle instruisit.

- Vous pouvez le lui faire renifler … elle devrait pouvoir tracer toute odeur sans problème.
Nari Hwarang
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Piti11
Messages : 76
Crédits : 977

Fiche du personnage
Race: Drakyne [Onie]
Vocation: guerrier
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Citoyen du Reike
Nari Hwarang
Citoyen du Reike
Le bracelet d'émeraudes et d'opales
feat Gadreel & Sahili

[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Sep210



Il le fait exprès ? Oui, évidemment qu'il le fait exprès. A la première pique du démon soulignant sa faiblesse, Nari a tenté de lui donner un coup de poing dans le ventre, qu'il a habillement esquivé.

"Rappelle-moi de te péter les côtes une nouvelle fois, la prochaine fois que tu l'ouvres un peu trop !"

A mi-chemin entre sincère amusement et vexation, la drakyne lâche un "pfeuh !" sonore et reporte son attention sur la fille-biche-cerf. Tandis d'ailleurs qu'elle lui bande le ventre, Gadreel ouvre encore une fois sa bouche qui parle trop pour dire des ignominies.

"T'as dit quoi ?" La drakyne fait volte-face, la colère dans les yeux. "Si t'avais été un peu plus compétent, t'aurais peut-être réussi à me "dresser" mais j'suis trop forte pour toi, c'est ça la vérité ! Et je pue parce que j'ai pas souvent l'occasion de me laver..."

Comme pour souligner ses propos, elle sert fort le dernier tour autour des hanches de la dénommée "Sahili", qui effectivement ne couine pas. Elle la regarde attentivement après avoir cligné trois fois des yeux.

"Ah ? Super, ça évite le prix exorbitants des décolorations. De toute façon, le blanc c'est la seule couleur de cheveux jolie." Elle pointe les bois. "Ca m'interroge, pourquoi t'as des bois alors que t'es hybride cerf mais que t'es une fille ? Les biches, ça a pas de bois..." La drakyne se mord les lèvres puis balaye l'air. "Nan en fait on s'en fiche."

Évidemment que Gadreel a prévu ses petits coups foireux à l'avance. Le voilà qu'il sort une boule de merde - non - d'herbes étranges et variées mais ça sent vachement fort. Nari ne manque pas le coup d'oeil menaçant qu'il lui lance mais se retient de dire quoique ce soit pour le moment : l'enquête doit avancer ! Elle aura bien tout le temps qu'il faut pour lui casser la gueule et lui faire avaler ses boules d'herbes, de marguerites et de feuillages par les trous de nez plus tard.

La drakyne acquiesce aux dires du démon, même si la bibiche essaye de défendre la louve.

"Nan je confirme, elle est pas belle ! Elle devrait pas s'appeler Naari d'ailleurs... Et en plus, Sahili est maso, elle aime se faire déchiqueter." Nari - la vraie - se tape le front du plat de la main. "Mais dans quoi je me suis fourrée encore..."

Finalement, Sahili accepte la boule de choses vertes, mais épargne la bestiole de la consommation. La drakyne la regarde mâchouiller la chose d'un air amusé, puis vole l'autre boule de la main de Gadreel.

"On se la coupe en deux ? On en aura bien besoin - enfin surtout toi, t'as vraiment une tronche de malade lépreux." Elle lui demande sans attendre et la déchire entre ses doigts pour lui re-tendre la moitié.

Puis enfin, l'enfant vient tendre le bracelet à l'animal. La louve grogne fort à son approche. Qu'est-ce que le bracelet peut bien lui rappeler ?

Gadreel
Le murmure de l&#39;eau a des allures de tentatrice
Messages : 253
Crédits : 4333

Fiche du personnage
Race: Démon
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Noble du Reike
Gadreel
Noble du Reike


✦ ✧ ✦

Quelle menteuse. La dernière fois, Nari n’avait pas même tenté de lui casser les côtes. Le poing était venu s’écraser contre son torse d’une pression futile et légère. Elle y avait mis si peu de volonté. Puisque, si l’énergique drakyne avait appliqué une véritable puissance musculaire, il savait pertinemment qu’il n’aurait pas fait que reculer.

Son attention s’attarde sur la fille qui semble avoir un regain d’assurance. « Une piste ? » Il donnait l’impression de réfléchir posément à la meilleure réponse à lui offrir. Mais aucune ne le satisfait vraiment… celle du reproche semble faire réagir la créature alors il penche vers cette option et le lui dit avec une touche de sarcasme : « Peut-être aurait-il fallu la laisser là où elle était ? Ça aurait été une bonne piste. » Mais, Sahili ne faisait que son travail, coloré par la couleur si écarlate du sang.
Une couleur qui donnait de l’allure à une fille si insipide. Il était plutôt cruel de voir que ses plaies qui la rendaient spéciale se refermaient si vite. Le démon se détourna brièvement d’elle. Il avait bien saisi les signaux de du cervidé. Il les cueillait avec peu d’intérêt jusqu’à ce qu’elle se mette à susurrer des doux mots à la bête fraîchement soumise. Un sourire placide étira bouche alors qu’il penchait la tête avec un semblant de sympathie.
« Bien sûr. Quoique je ne comprenne pas en quoi nous sommes des dangers potentiels puisque nous partageons le même objectif désormais. Ce serait… absurde et déséquilibré de vous attaquer maintenant. » Maintenant qu’elle le disait, il avait cruellement envie d’essayer de la faire voler en éclat. Son regard glissa sur la bête qui, même si épuisé et si apaisée en apparence, était prête à bander les muscles à la moindre occasion.
« Mais, si c’est une assurance pour que nous puissions collaborer en toute… simplicité. Je l’accepte. Je me permet tout de même d’ajouter, que si votre molosse essaie de poser ses crocs sur ce gamin, je m’en chargerais personnellemen. Sommes nous d’accord ? » Elle qui voulait imposer des conditions recevaient les siennes en retour. Il eut un sourire entendu mais il la caressait d’un regard hostile qui ne flanchait pas.

Nari, la boule de nerfs de la mission, avait toujours la réponse à tout. Il la considéra du coin de l’œil alors qu’au fil de la conversation, il tendait les boules en direction de l’ancienne esclave et de la bête. Pincée entre ses lèvres, une cigarette fumait toujours alors qu’il articulait sans mal des mots doux à sa première comparse. La provocation devait manifestement alimenter cette expression de colère qu’il aimait tant voir sur le visage de Nari. « Nari. Le royaume de Reike met à disposition des bains chauds à quasiment tous les coins de rue. » Il marquait une évidence, même s’il devinait bien la nature de l’emploi si particulier de la cornue à ses côtés.

« C’est vrai que c’est joli le blanc… »
Soupire-t-il avec un manque flagrant de conviction dans ce qu’il était en train de dire. Partageait-il leurs goûts ? Très certainement. Pas pour les mêmes raisons. Sa voix se posait à nouveau alors qu’il se détournait des deux femmes. « Ça tâche bien. J’aime bien. »
Termine-t-il en prenant en considération toute la dimension de l’imagination qui noircissait son esprit. Il sollicita le jeune à ses côtés qui semblait obnubilé par la présence de la bête. Il ne tremblait pas lorsqu’il tendit le bracelet déposé dans son tissu immaculé. Il ne frissonnait pas. Son esprit, digne d’un reikois, restait inflexible alors que son regard détaillerait la bête avec une admiration sans borne.
Au moins une personne dans le groupe trouvait cette chose poilue, belle. Bali voulait montrer qu’il n’avait pas peur malgré le grognement qui s’échappait de la gorge de la bête. Lui qui voulait retourner dans l’arène malgré la catastrophe qui s'y était produite semblait tout à coup ému par cette rencontre. Son regard glissait quelques fois dans la direction de Sahili qu’il considérait avec le plus grand des respects. Le jeune adolescent aurait très certainement apprécié étudier le dressage. Cette vocation devait l’intéresser désormais. La voix de Gadreel l’appelant, il mâchouillait lentement la moitié que lui avait tendu Nari, suivi de près par le pré-adolescent.

Après quelques minutes ils s’échappèrent ensemble vers la lumière. Source déplaisante qui le fit à nouveau plisser les yeux. La population eut tôt fait de remarquer l’étrange groupe qui évoluait parmi la foule. Gadreel tournait parfois son regard vers la bête. De quelle façon cette mocheté appréhendait-elle la vie en société ? Ce devait être assez chaotique. Il reconnaissait sans mal le besoin inflexible de Sahili de ne pas leur laisser le loup. Cela aurait été effectivement imprudent. Une vraie tristesse, le terrain de jeu du chaos.

La foule s’écartait à leur passage ce qui pouvait être grisant.
« Sahili. » Interpella-t-il d'une voix creuse.
Par moments, alors qu’ils traversaient la capitale, il semblait qu’un silence nourrissait leur passage. « J’ai quelques enfants qui seraient heureux de pouvoir rencontrer une des championnes de l’arène. Si le cœur vous en dit, vous pourriez venir visiter l’orphelinat lorsque votre emploi du temps vous le permettra. » Il avait promis d’en parler. Et, s’il était conscient du froid qu’il avait jeté au départ, il se déchargeait au moins d’une promesse. Peu importe si elle décidait de venir ou pas.

Le soleil tapait fort sur leur tête, et les plus fragiles du groupe ne manquèrent pas de pester pour boire quelques gorgées d’eau surtout à l'approche du désert. Les abords de la ville étaient indistincts, mais il s'avérait que les recherches sur le bracelet devaient s'arrêter là pour le moment.
La sensation de la drogue est à peine ressentie comme une morsure dans le creux de son esprit. Il ne sentait pas grand chose, ce n'était pas bien amusant... Drogue inutile.
Alors qu'ils continuaient d'avancer, il se demandait : « Comment... vous vous sentez ? Vous avez peut être... détecter une chose Sahili. Une odeur particulière ? Nari, tu as sûrement dû... apprécier toute la moiteur de la foule... » Quant à lui, rien. Le vide, aucune sensation, juste de la platitude et l'étouffante présence du soleil.
Sa tête balançait parce que lui ne sentait pas grand chose et la bête semblait bien décidée à partir tout droit. Le centre s'éloignait, les bruits envahissants et étouffants de la foule aussi. Cette fois, Nari avait dû casser des côtes en jouant des coudes.
« Le chien semble se diriger vers le désert. Partir sans préparation et sans préalablement avoir prévenu les personnes en charge de cette enquête... Pourraient nous exposer à des risques... inutiles. Pas que je ne puisse apprécier l'aventure... » À ce moment-là, il tousse, alors que la fumée vient titiller affreusement le fond de sa gorge. Il semblerait qu'il ait déjà bien trop parlé en inspirant le tube mortel.
Après une heure de marche éprouvante, il se sentait si lourd et écrasé par l'astre qu'il ressentait l'insupportable envie d'aller se terrer. Son corps venait d'avoir un tremblement incontrôlé. Il effleura du regard l'ensemble des personnes. L'orphelinat n'était pas si loin, par contre, il faudrait à Sahili du temps pour retraverser seule tout le centre.

« Eh bien. Bien... Nous n'allons pas attendre des heures ici... À supporter cette vision... Je pense que nous pouvons dores et déjà faire les présentations et les préparations par chez moi... Je présume que vous n'allez pas retourner seule dans la foule avec votre... Hm. Chien. Tiens... On pourra même voir à quel point vos sévices ont pu porter ses fruits sur l'esprit de Naari... Face à une nuée d'enfants... » Cette pensée semblait le satisfaire, alors qu'un regard glaçant incontrôlé se place sur les groupes et s'attarde particulièrement sur le cabo et sa maîtresse. « Et... Ensuite... Après. Nous n'aurons qu'à aller où le ciel le voudra. »

6

(c) oxymort

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

Sahili Ryssen
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Y9ad
Messages : 149
Crédits : 1281

Fiche du personnage
Race: Hybride (humain/cerf)
Vocation: Mage
Alignement: Loyal bon
Rang: C - Esclave affranchi
Citoyen du Reike
Sahili Ryssen
Citoyen du Reike
C’était sûr que Jäh avait menti ! Les cheveux blancs étaient bel et bien beaux ! Il avait peut-être dit ça pour la faire réagir, alors, c’était une très bonne nouvelle ! Enfin, une … bonne nouvelle. Sahili ignorait ce qu’il se passait, mais elle se sentait bien plus en forme après avoir consommé l’herbe, c’était sûrement cela qu’ils appelaient « drogue ». Ils ne mentaient pas quand ils disaient que ça rendait heureux ! La semi-biche était en grande forme, plus, elle se sentait capable de tout. Avec son engouement grandissant, elle écouta la question de la dame et arrondit des lèvres stupéfaites en riant doucement, comme si la réponse était évidente.

- Oh mais c’est simple ! Ma mère était humaine avant qu’elle ne se fasse égorger, et mon père était un cerf, donc je n’ai rien à voir avec les biches ! C’est logique ! Elle regarda le jeune homme. Oh non, le petit n’a rien fait, mais de toute façon je vais très bien alors Naari n’a pas de raison d’attaquer !

Elle ne releva pas la remarque de la même personne qui avait murmuré quelque chose à propos de tâches, mais elle n’en comprit pas vraiment le sens. Pourquoi aimer une couleur qui se salit vite ? Il était singulier, très singulier, mais bon, il devait certainement se comprendre. En sortant de l’arène, avec le loup, elle s’enquit par ailleurs.

- Ca veut dire quoi « maso » ?

Déambulant au-dehors, vagabondant avec la colossale créature comme s’il s’agissait d’une simple promenade, Sahili semblait vraiment aux anges. Elle ignorait la foule qui s’écartait sur le passage du béhémoth et semblait trottiner à la manière d’une gamine qui sortait pour la première fois de l’été.

- Oh … je n’ai rien d’une championne, mais oui, pourquoi pas ! Je suis assez libre quand je suis à Ikusa !

Quand bien même l’hiver ne s’était pas achevé, cela restait tout de même le Reike, le soleil brillait toujours au-dessus de leurs têtes. Lorsque Gadreel s’enquit de son état, la semi-biche sourit toutes dents dehors.

- Très bien, merci ! Elles marchent très bien, vos herbes ! Elle inspira, son souffle lui manquant à force de chantonner et parler vite. Oh, oui, le bracelet sent le cadavre, où est-ce que vous l’avez récupéré déjà ?

Après une bonne marche qui les avait menés jusqu’au dehors de la ville, Naari souhaitant visiblement visiter le désert. Le beau sire proposa alors de passer par l’orphelinat et quand bien même l’idée réjouissait l’hybride, elle se permit un faciès contrit.

- Non, il ne faudrait pas … l’odeur va très loin dans le désert. Passer par chez vous nous ferait faire un détour considérable et pas question de prendre la chance de faire paniquer Naari … Je sais !

Elle cria un ordre dans la langue animale et Naari se coucha au sol, assez bas pour que l’hybride puisse grimper dessus. Lorsque la bête se releva, Sahili manqua de perdre l’équilibre mais se rattrapa en s’agrippant à la fourrure de sa monture improvisée.

- Naari court vite, je vais aller vous chercher des chevaux, je reviens dans quelques dizaines de minutes à peine !

Et la créature partit avec sa cavalière dans la foule de retour vers l’arène. Jamais une foule ne s’était écartée aussi vite du passage d’une cavalerie, qu’importe son type. La distance fut franchie en dix minutes aller-retour. Peu importe où se trouvait le duo alors, l’hybride les aurait de toute manière retrouvée, elle avait prit grand soin de mémoriser leur odeur. Revenant alors comme un charme, suivie par deux chevaux, elle interpela.

- Me revoilà ! J’ai croisé Erik, mon chef, il m’a donné deux chevaux pour vous et quelques vivres ! On a l’autorisation … hm … « informelle » ? Oui, informelle ! L’autorisation informelle de partir sur cette piste, avec vous. Je passe devant ? Vous pouvez me suivre ! Allez, vite !

Elle était toute rieuse et fière du haut de sa monture, c’en était aussi mignon que désolant. Elle ignorait que quatre jours de voyages l’attendait … quand bien même l’odeur était distante.
Nari Hwarang
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Piti11
Messages : 76
Crédits : 977

Fiche du personnage
Race: Drakyne [Onie]
Vocation: guerrier
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Citoyen du Reike
Nari Hwarang
Citoyen du Reike
Le bracelet d'émeraudes et d'opales
feat Gadreel & Sahili

[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Sep210



La suite s'est rapidement enchaînée. Sahili, qui a mangé cette boule d'herbes des prairies, a semblé tout de suite plus en forme. Bien que Gadreel a souligné la stupidité que cela serait d'attaquer l'hybride et la louve maintenant - et que de toute façon, le démon et la drakyne ne sont pas venus avec des intentions belliqueuses sinon les deux animaux seraient sûrement déjà en charpie - il avance aussi que les orphelins seraient ravis de rencontrer la cerf-biche. C'est vrai, il faut bien donner de quoi rêver à ces pauvres gosses parce que c'est pas avec la tronche dépressive de Gadreel qu'il ont de quoi faire.

Nari ignore la remarque de son comparse concernant les bains ; elle ne sent pas si mauvais après tout... Toujours moins que l'animal, donc ça fait l'affaire. Elle lève également les yeux au ciel quand il souligne que le blanc tâche bien ; qu'est-ce qu'il peut être plus puéril que les propres enfants qu'il garde, des fois. Puis enfin, la petite dragonne reporte son attention sur la biche hybride qui explique sa conception. Sous le regard dégoûté et plein de jugements de Nari, qui finalement en rigole.

"Haha ! Ça devait être une vraie partie de plaisir pour ta mère en tout cas. Les différences de taille et tout... Enfin, c'est un délire particulièrement apprécié des reikois - qui suis-je pour parler ! Haha..."

Elle la regarde ensuite un peu de traviole.

"Maso ? Ben euh... C'est euh... Tu sais, ceux qui aiment bien la douleur et tout... Genre lui, là."

Un peu gênée, elle désigne le démon puis consomme l'autre partie de boule d'herbes et ils se mettent en route tandis que Nari commence à voir des étoiles un peu partout au milieu des gens qui puent la transpirations au-dehors. Le bracelet sentirait donc le cadavre ? Mais où Gadreel l'aurait trouvé ? Enfin, plutôt ses gosses. Ils l'auraient pas pris d'un homme mort pour lui amener avec un prétexte quelconque ? C'est tellement con parfois les enfants, on sait jamais...

Sahili part déjà chercher des chevaux pour traverser le désert tandis que Gadreel insiste pour repasser à l'orphelinat. Des jours durant ? Dans le désert ?! Que de réjouissantes perspectives... A dos de cheval en plus.

"Je préfèrerai encore avoir la place de Sahili sur le dos de sa mocheté que de grimper sur un cheval..." Elle soupira. "Je peux pas monter derrière toi, le bipolaire ?"

Elle s'adressait au démon.

"On a qu'à utiliser un des chevaux pour porter les provisions et moi je monte avec Gad ! Oui, faisons ça. Par contre, c'est pas avec tes provisions qu'on va survivre, la cerf femelle ! Je pense qu'il est important que Gad prévienne de son départ, y'a des gamins qui comptent sur lui quand même."

Elle n'attendit nulle réponse, nul accord. Elle monte sur le même cheval que lui et noue ses bras autour de sa taille avec une solidité de fer ; elle n'aime pas, pas du tout, monter à cheval. Et elle n'aime pas les chevaux autre que pour leur viande de toute façon.

Ils font donc un détour par obligation jusqu'à l'orphelinat. Il semble à la dragonnette que son comparse a plusieurs choses à faire, en plus de prévenir de son départ ; lui n'a certainement pas besoin de vivres, mais sa crainte risque d'être toute autre dans la vaste étendue de sable reikoise.

"Faut que tu prennes une ombrelle, la princesse", lance-t-elle ironiquement tandis qu'elle est calée dans son dos et a sa joue collée à son dos, les bras toujours encerclant avec force son torax à lui. "Fais c'que t'as à faire et on se met en route !" Elle le relâche.

Gadreel
Le murmure de l&#39;eau a des allures de tentatrice
Messages : 253
Crédits : 4333

Fiche du personnage
Race: Démon
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Noble du Reike
Gadreel
Noble du Reike


✦ ✧ ✦

L’énergie dont Sahili faisait preuve n’était absolument pas communicative. Très certainement parce qu’il n’était pas du genre à absorber les émotions des autres. Du moins, pas de la manière dont pouvait le concevoir un être vivant lambda. Un soupire qu’on pouvait juger de profondément agacé s’échappa de sa bouche en même temps qu’une épaisse fumée.
« J’aurais peut-être dû lui donner les deux… »
Son cerveau aurait sans doute explosé. Gadreel se rappela qu’il n’était pas seul et que ces mots venaient d’être prononcé à voix haute. Encore heureux, le fond de sa pensée était resté dans son esprit, bien enfermé. Quelques minutes après, il se retrouva à l'orphelinat. Il était contraint de faire ce détour, que la fille droguée sur son gros chien le veuille ou non. Si son sens des responsabilités n'était exacerbé que par les années à être conditionné par Melki sur ce poste. Il ne comptait pas partir sans en informer préalablement les enfants ainsi que les nourrices. Nari avait dit haut et fort ce qu'il pensait tout bas.

L’objet sentait le cadavre. Une information intéressante qui ne demandait qu’à être comprise. Quelques minutes plus tôt, il avait senti le plus jeune se crisper en attendant Sahili prononcer ses mots. Un air contrit et dégouté avait marqué ses traits pendant une seconde. La fragilité de son esprit fut aussitôt étouffé par un semblant de courage alors qu’il chassait ses doutes en déglutissant. Lorsqu'il était arrivé à l'orphelinat, il était resté fermé quant à l'accompagnement de Bali dans le désert. Cette aventure allait créer des jalousies, et le fait que la colère de Bali ne se s'atténue pas n'arrangeait pas les préparations. Le bracelet allait se dérober à lui, et cela le plongeait dans une incompréhension totale. Avant que le démon ne s'éclipse en dehors, il avait passé de longues minutes à expliquer de sa voix trainante que le désert n'était pas un danger qu'on appréhendait. Encore moins lorsque la ligne d'arrivée était inconnue. Il se mit aux abords de l'orphelinat, dissimulé pour écrire une lettre à envoyer à la chargée d'affaire principale. Le nom lui avait été donné par l'une des nourrices bien au courant de tout ce qui pouvait se tramer. Son ouïe fine lui apportait des informations en provenance des gardes dans les rues. Les provisions furent amener sur le cheval disponible avec le soutien de quelques enfants curieux et de gardiennes d'enfants plus craintives. La différence des regards en disait long sur l'effervescence que provoquait la présence de ces nouveaux personnages. Gadreel n'eut pas vraiment le temps de se concentrer sur l'ensemble des enfants ni sur les vivres qui avaient été amené. Nari et Sahili n'auraient qu'à le faire, c'était elles et la louve qui avaient besoin de ce type de choses pour survivre.

Alors qu'ils s'enfonçaient un peu plus dans le désert, le brun ouvrit la dites ombrelle et cogna assez fort sa voisine de derrière avec. Il insista jusqu'à passer l'abri derrière Nari. Avec sa présence dans son dos, ne se rendait-elle pas compte qu’elle le privait son médicament ? Petit à petit, elles allaient ressentir les effets secondaires de la drogue et il allait devoir supporter cette vision sans en profiter réellement.
Il choisit de pousser le cheval à avancer plus vite par moment, rien que pour rendre ce moment de vie particulièrement précieux pour Nari. Elle avait si confiance en lui ? Après quoi, il souffla d'une voix impartiale. « Insupportable. » Comme le démon pouvait être particulièrement puérile, il comptait bien souligner l’ampleur de cette décision qu’elle jugeait sûre. Le visage pâle de la cornue semblait être devenu plus blafard encore. Il avait bien pris conscience que sa peur des chevaux pourraient être une véritable aubaine. Un amusement supplémentaire qui allait ponctué leur traversée du désert. Les quatre éléments allaient devoir faire face à bien des créatures. Un champa ne ferait pas de mal, mais en groupe il pourrait être un problème. Après tout, il disposait d'un chargement complet de vivres sur un cheval.
Les effets secondaires de la drogue se faisaient sentir au fur et à mesure de leur progression. L'être sombre était le seul privé par cette petite fête, et il aurait cruellement besoin d'un petit remontant avec le soleil insupportable qui frappait sa peau dissimulée par des vêtements amples. La progression allait plein sud, et il arrivait que Naari soit particulièrement attirée par des sons en arrière. Il semblait que des petites choses les suivaient, visiblement attiré par la nourriture balader par l'autre cheval. Une petite tête de Lanconda apparaissait par moment alors que quelques choses de plus gros semblaient également les suivre au loin. Après tant d'heures de route, il était fort probable que les effets secondaires commencent à se faire ressentir.

7

(c) oxymort

L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message

Sahili Ryssen
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Y9ad
Messages : 149
Crédits : 1281

Fiche du personnage
Race: Hybride (humain/cerf)
Vocation: Mage
Alignement: Loyal bon
Rang: C - Esclave affranchi
Citoyen du Reike
Sahili Ryssen
Citoyen du Reike
Sahili n’aimait pas leur méchanceté envers Naari qui ne leur avait pourtant rien fait, elle faisait bien son travail de louve, pour le moment, et son travail de louve était de ne pas manger les premières personnes venues. Pour un apprivoisement si rapide, ce n’était pas si mal ! Elle ne grognait même pas … c’était comme ce commentaire sur sa mère … elle ne comprenait pas grand-chose à ce qu’il se passait dans la tête de ces deux là. Alors elle souriait en faisant semblant de rire, sans vraiment dire quoi que ce soit, en espérant qu’il n’y avait pas de question dans le tas.

Alors, elle fut satisfaite lorsqu’ils se mirent en route, et son enthousiasme extrême, qui semblait alors inextinguible, fut trahi par une fatigue immense, notamment due à l’excès de zèle dont elle avait dû faire preuve plus tôt. Il fallut à peine une heure pour que son visage ne s’effondre sur le pelage de la louve. Elle ne sut alors plus combien de temps passa, mais elle fut réveillée par un grognement … ou plutôt, le murmure de sa comparse animale.

- La biche …. Nous sommes suivis.
- Hm … gnn …
- Réveille-toi, crétine !
- WAAH !

Et son nez rencontra le sable dans lequel se glissèrent ses cheveux, avant qu’elle ne secoue le visage en se relevant pour s’en débarrasser. La monture prédatrice avait fait volte-face et persiflait.

- Tu avais l’air moins pathétique avec le fouet en main.

Prête à faire face au Soleil, l’hybride ouvrit les yeux après s’être allègrement frotté les paupières et … rien.

- M-mes yeux ! Je ne vois rien ! Naari ?! Où est-ce que tu es ?! Où êtes-vous les autres ?! Hé !

Comment est-ce que ça se faisait ? D’instinct elle fit glisser ses mains sur son visage, tandis que celles-ci brillaient d’un halo émeraude. Magiquement, l’hybride se faisait un diagnostic médical bref … il y avait quelque chose qui la détraquait … alors elle réfléchit … son haleine puait encore l’herbe que lui avait donné l’autre garçon. Paranoïa, supposition hâtive ou touche dans le mille, toujours fut-il que l’hybride se mit à rougir d’une colère insoupçonnée.

- C’est ton herbe qui m’a fait ça ?! grogna-t-elle d’une voix rauque et agressive. Je … sale … ! Je n’aurais pas dû te faire confiance !! Je savais que je n’aurais pas dû te faire confiance ! M … merde !

Sa tête entre ses mains, l’une d’entre elles frappait sa tempe, motivée par une frustration qui paraissait extrême. Son cœur battait vite, elle pouvait le sentir … qu’est-ce qu’il lui avait fait ?! Dents serrées, l’hybride renifla l’air pour chercher la position du jeune homme avant de faire apparaître un javelot de lumière qui fut propulsé dans sa direction, sans réelle chance de le toucher. Mais Sahili ne semblait pas se calmer. D’hors de sa gorge sortit un rugissement.

- NAARI !

Et la louve se mit à grogner, se pliant sur ses pattes, prête à attaquer … jusqu’à ce qu’un bruit de sable se soulevant ne siffle soudainement dans les oreilles de la semi-biche, et que le sol ne se mette à trembler … un bruit de crachat retentit, et aveuglée, Sahili ne put que se retourner et tenter de dresser une barrière de lumière assez large pour se protéger de la projection. Elle ne pouvait pas le voir, mais ça se sentait le Lanconda … et au vu du bordel environnant, ce n’était pas un poids plume.
Nari Hwarang
[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Piti11
Messages : 76
Crédits : 977

Fiche du personnage
Race: Drakyne [Onie]
Vocation: guerrier
Alignement: Chaotique Neutre
Rang: D
Citoyen du Reike
Nari Hwarang
Citoyen du Reike
Le bracelet d'émeraudes et d'opales
feat Gadreel & Sahili

[Intrigue] Le bracelet d'émeraudes et d'opales Sep210



Nari doit bien l'admettre : consommer cette boule d'herbe, en plus d'être dégueulasse, a bien été la mauvaise idée de la journée. Du mois, de l'année, même. Sa gorge est devenue aussi sèche que le désert et elle aurait pu boire n'importe quelle forme de liquide qui serait passé dans son champ de vision tant sa bouche est devenue pâteuse.

"J'ai tellement soiiiiiif !", se plaint-elle dans le dos de Gadreel qui la cogne de son ombrelle de princesse.

Elle se retient à grand peine de vider toute l'eau de leur gourde, mais la sienne s'en retrouve déjà aux trois quarts vide. Puis, quelques quinzaines de minutes après, elle dut faire face à des espèce de fourmillements dans tout le corps. La drakyne sent son coeur battre à tout rompre et quasi rien ne se présente pour l'empêcher de se jeter sur ses pieds et continuer l'aventure toute seule.

Enfin, si : le comportement étrange de Sahili. Elle commence à balbutier certaines choses et Nari constate qu'elle aussi a du mal à voir, mais sans être totalement aveugle. Elle se frotte les yeux pour en chasser les éventuels grains de sable, mais rien n'y fait.

"Gad, tes drogues sont dégoûtantes mais en plus, elles nous handicapent ! Tu préviendras la prochaine fois que t'as envie de nous empoisonner !"

Elle se dégage de lui avec violence et retombe sur ses pieds dans le sable extrêmement chaud. Elle déploit son épée dépliable tandis que l'hybride a déjà lancé un javelot de lumière en direction du démon.

"Je crois que t'as besoin d'être dressée aussi, la biche... D'où tu nous attaques comme ça ?"

Ce n'est certainement pas le gros loup qui la fera flipper, le cheval est largement plus effrayant.  C'est alors lanconda surgit du sol. Nari plisse les yeux mais ne peut distinguer qu'une silhouette informe se mouvant au soleil. Elle voulut dire quelque chose mais déjà, la bestiole attaque dans un sifflement mortel. La drakyne esquive de peu la mâchoire aux crocs énormes, mais sent une goutte de venin se poser sur le dos de sa main gauche, lui engourdissant immédiatement celle-ci.

"Saloperie..."

Rageusement, la drakyne se déplace à vitesse fulgurante et concentre ses forces dans un coup d'estoc vers ce qui semble être... La base du cou ? La queue ? Aucune idée.

Gadreel
Le murmure de l&#39;eau a des allures de tentatrice
Messages : 253
Crédits : 4333

Fiche du personnage
Race: Démon
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Noble du Reike
Gadreel
Noble du Reike


✦ ✧ ✦

Sa candeur et son innocence faisaient d’elle une personne influençable et manipulable, jusqu’à une certaine mesure. Après l’illusion, la désillusion semblait plonger l’hybride dans un état de colère sourd. La perte d’un sens provoquait un choc émotionnel d’une intensité grisante pour lui qu’il ne perdit pas une miette de son expression. Ce caractère que l’hybride se traînait ne semblait pas souffrir de vague. Elle avait été pendant le tournoi égal à elle-même. Sans éclat de colère, seulement une once de crainte pour sa vie et celle des autres, une personnalité sans changement et sans surprise. Elle semblait si en colère contre lui. Il s’abreuvait de sa rage non contenue et gardait un regard sur la bête qui avait soutenu la fille assoupie. Les traits de la haine tordaient les traits si délicats de la biche, elle était bien plus belle de cette façon. Il se sentit comme repousser par la drakyne dans son dos qui pestait sa rage sans retenue alors qu’elle s’écrasait à son tour au sol. Le visage du démon se tourna vers la créature alors qu’il lui adressait un sourire indéchiffrable qu’elle devait voir très floue. « Nari, tu étais si impatiente d’y goutter… Je ne t’ai pas forcé la main… »
Cette situation et leur réaction avaient tout pour lui faire oublier en partie le poids de l’astre.

Au final, cela avait été l’envie du cervidé de prendre ce qu’il tendait… Elles étaient exquises à vouloir le mettre en cause… Un rire caverneux peu perceptible s’échappa de sa bouche close. Il ne leur avait pas enfoncé ceci dans la gorge, elles avaient été maîtresses de leur décision. Cet aspect lui plaisait bien. Tant que les sangs des cadavres ne croupissaient pas ses pieds, il n’avait pas fautif.

Alors qu’un semblant de regard amusé se baissait vers Nari, le sable s’ouvrait de crevasses, il constata que leur avancée dans le désert s’était fait en douce compagnie. Le monstre avait faim… Entre l’odeur de nourriture qu’ils transportaient et leurs chairs fraîches, quel était la cible ? Dans la seconde, le picotement d’un javelot lumineux le dépassa. Il n’avait bougé que d’un millimètre pour l’éviter. Les sens aiguisés de la boule en colère auraient pu lui permettre d’atteindre sa cible si le démon n’avait pas été réactif. Or, il avait un peu d’avance par rapport à elle au niveau réactivité. Un sourire décalé étira faiblement les lèvres du monstre qui précisa sur un ton moralisateur :

« Je n’y ai pas pensé car cela me semblait évident… Je ne cherchais pas à vous nuire. Quel intérêt alors que nous sommes… en mission officiel ? Ce serait vraiment affreux qui j’avais fait cela dans l’intention de vous faire du mal… »

Il cherchait simplement à rendre les interactions des autres distrayantes pour lui. Pour preuve, grâce à cet acte, les demoiselles devenaient à moitié folles. Lui ne ressentait qu’un bref engourdissement avec cette fantaisie inutile…

Il aurait pu leur faire du mal bien sûr. L’envie ne manquait jamais à chaque instant de la journée. Son esprit s’orientait naturellement vers des réactions inappropriées. Le démon n’y pouvait pas grand-chose, et il ne pouvait que les apaiser avec la drogue… dont on le privait en restant à proximité de lui.
Il devait se concentrer sur la forme qui venait de s’échapper du sol et que Nari attaquait déjà sans peur visible. Sa vision floue ne l’arrêtait pas.

« Si j’avais cherché à vous tuer avec ce que vous aviez ingéré… Vous seriez déjà mortes.
Je ne ferais jamais rien de tel…

Nari, depuis que nous nous connaissons je n’ai jamais attenté à votre vie alors que nous jouons beaucoup...

Sahili vous cachez un brin d’hystérie en vous… Est-ce dû à des années de mauvais traitement de la part de vos anciens maîtres ?
Je comprends mieux ce que l’homme disait dans les tribunes… »

A l’évidence, ce mensonge pourrait bien avoir une part de vérité si son courroux s’exprimait de la sorte. Un crépitement discordant dans son oreille fit pencher la tête au démon qui souriait encore. Un sourire des plus amicales certes, mais accompagné d’une aura infiniment sinistre. Cette fille pourrait être capable de tuer simplement par colère, qui sait le carnage qu’elle pourrait créer.

« Nous trouvons des effets secondaires dans chaque médication... Ne croyez-vous pas qu’il y a un prix un payé pour cette sensation grisante de puissance et d’énergie ?

Calmez-vous donc… Vos cœurs vont battre trop vite, et ce n’est pas bon pour vous deux…

Accueillez ces sensations nouvelles… Amusez-vous plutôt… »
Conseilla-t-il dans un sourire lugubre alors qu’il sent que les chevaux s’affolent à la vue du Laconda. La bave acide faisait fondre le sable et il se devait descendre. Ce qu’il fit. « Je ferais en sorte que vous ne soyez pas blessé plus qu’il n’en faut…
Sahili, vous pourriez essayer de calmer les chevaux en même temps… Ce serait dommage que votre eau et vos viandes séchés se mettent à courir… »

Des ordres, qu’elle pourrait ou ne pourrait pas respecter dans la colère qu’elle ressentait.

Lui s’amusait bien, autant que son être vide le lui permettait. Le monstre du désert était un amuse-bouche de taille qui allait surement mettre en relief les capacités des deux filles et de la louve. Il était persuadé qu’elle grognerait s’il s’approchait trop de Sahili, et comme il était particulièrement insensible à toute forme de danger, il allait rôder autour sans jamais l’atteindre par provocation. Il montra une attention toute particulière au comportement agressif de sa coéquipière initiale et il la poussa lorsque le Laconda, enragé à l’idée que la drakyne s’attaque à sa peau épaisse et le blesse, ne s’écrase de tout son poids contre le sable. A quelques millimètres près, l’énergique aurait pu subir un choc mortel. Bien évidemment, comme la furtivité en combat était un art et que la délicatesse n’était pas propre au démon, il l’expulsa de la zone de danger avec force et s’amusa qu’elle mange un peu de sable… Elle aurait beaucoup de raison de se venger plus tard. Après les insultes amicales, l’ombrelle, et ça…


Nul besoin de les encourager de vive voix, mais Gadreel œuvrait pour les maintenir en vie. L’immense Laconda était bien décidé à le mettre en péril. Des laconda plus petits l’accompagna, cherchant à attraper des bouts de chair venant des jambes, des doigts imprudents posés trop près du sable, avant de s’enfoncer et de se soustraire à leur vue. Seul l’immense Lanconda restait visible à l’extérieur, et les deux camées malgré leur handicape étaient une aide suffisante pour le démon… Ils servaient à la fois de diversion… mais aussi, ils entaillaient la peau de la créature. La menace pesait sur leurs épaules, et les chevaux avaient manqué par deux fois de fuir le combat.

Plus ils le frappaient, plus sa colère s’intensifiait. Le sol se fissura de toute part, enfermant leurs chevilles dans une prison de sable. A aucun moment l’expression de Gadreel ne changea d’intensité. Impartial et froid, le visage de cire se mouvait à peine. Pourtant, son cœur noir battait face aux efforts déployés. Ce terrain de jeu était très différent de ceux dont il avait l’habitude, alors, il faisait duré ce moment au lieu de viser les poings vitaux avec ses dagues et d’en finir. C’était bien trop plaisant de les voir batailler dans le vide… avec quelques rares réussites qu’il ponctuait de quelques commentaires visiblement amusés.
Pour ce qui était de Sahili, il ne faudrait surtout pas qu’elle touche accidentellement sa louve récemment dressée. Le concernant, il était suffisamment vif pour éviter les coups et gérer les problèmes qui rôdaient autour des filles. Après de longues minutes de lutte, et une fausse joie presque grisante, il sentit que la fatigue générale était en train de s’accumuler. Le serpent perdit patience et dans la douleur et le sang, creusa furieusement dans le sable. Le tunnel se referma à peine, manquant d’aspirer Sahili et la louve à proximiter. La fuite du monstre du désert était une mascarade, car le sol de sable se déchira autour de l’un des chevaux qui disparut aussitôt, happé par la gueule béante du serpent. Du sang gicla autour de la crevasse.

Poussières, blessures légères et bleus, témoignaient de ce qu’avaient subi leur corps.
Le goût amer des histoires qui finissait trop bien résistait dans la bouche du démon, mais il se redressa et se garda bien d’exprimer le fond de sa pensée. Il avait senti la colère des filles, mais cela ne les empêchait pas de prendre leur mal pour une plaisanterie.

« Vous vous en êtes trop bien sorti.
Vous voyez, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter… ou de s’énerver… »


Alors qu’il reprenait leurs esprits, ils allaient bien devoir de remettre en route et laisser cette histoire de drogue surprise de côté…

8


(c) oxymort

Contenu sponsorisé
Réponse rapide