Le 28 janvier, an 1, matinée
Iria descendit de sa monture à l’approche du palais royal. Après plus d’un jour à chevaucher sur les pistes reliant Taisen à Ikusa, ne fermant l'œil que pour somnoler sur la selle, l’espionne faisait peur à voir. Les yeux cernés, le teint pâle et les cheveux plein de sable, elle finit la route à pied, attachant l’étalon sombre au moins aussi fatigué qu’elle à l’un des piliers de marbre qui cernaient la place. Une foule importante se pressait déjà devant l’entrée principale, aussi la jeune femme fit le tour de l’enceinte de la résidence du couple souverain pour atteindre l’une des entrées de service. Après que les gardes postés devant la sobre porte en métal aient vérifié son identité, elle entra dans les couloirs sinueux réservés aux domestiques, se dirigeant vers une salle de bains afin de se rendre un minimum présentable.
Vingt minutes plus tard, c’est les cheveux propres et attachés, vêtue d’un uniforme impeccable de la Cinquième et récurée de toute crasse qu’Iria débarqua dans le bureau qui avait était attribué à Jarlan, en charge de la cellule du Papillon en l’absence de sa cheffe. Aucun développement sérieux pendant les trois jours qu’elle avait pris pour contacter Jhun et lui demander des explications. Elle avait espéré que l’affaire se résolve magiquement ces trois derniers jours, mais ils en étaient toujours au point mort. La flèche était désormais en leur possession ceci dit mais elle ne portait aucune trace de mana, au dire des gardes. Iria prit tout de même le temps de déployer son senseur magique pour tenter de retrouver des traces de sortilèges sur le projectile, en vain. Il lui fallait quelqu’un de versé dans la maîtrise des armes, quelqu’un qui avait un esprit stratégique, quelqu’un qui connaissait bien le matériel utilisé par les troupes Ryssen. Et elle savait très bien à qui s’adresser.
Moins d’une heure plus tard, Fei se frayait un chemin dans les baraquements de la Cinquième Horde d’Ikusa. Le soldat à l’entrée la laissa passer facilement: il la voyait très régulièrement ici, et elle portait un badge de Luteni. Un coup de senseur magique lui certifia que ce n’était pas un intrus qui avait usurpé l’identité de la jeune femme: la sécurité avait été renforcée à son niveau maximal depuis deux jours dans la capitale. L’espionne se dirigea aussi vite que possible vers la salle la plus importante du bâtiment: le bureau de la Tovyr. Sans prendre la peine de frapper à la porte, elle fit irruption dans la pièce, une lettre scellée à la main.
“Bonjour Madame. Fei Sakata, subalterne d’Iria Ar’Baek. Veuillez pardonner mon impolitesse, j’ai un message de la plus haute importance à vous transmettre.”
La grande brune tendit la missive en direction de la maîtresse des lieux.
Iria descendit de sa monture à l’approche du palais royal. Après plus d’un jour à chevaucher sur les pistes reliant Taisen à Ikusa, ne fermant l'œil que pour somnoler sur la selle, l’espionne faisait peur à voir. Les yeux cernés, le teint pâle et les cheveux plein de sable, elle finit la route à pied, attachant l’étalon sombre au moins aussi fatigué qu’elle à l’un des piliers de marbre qui cernaient la place. Une foule importante se pressait déjà devant l’entrée principale, aussi la jeune femme fit le tour de l’enceinte de la résidence du couple souverain pour atteindre l’une des entrées de service. Après que les gardes postés devant la sobre porte en métal aient vérifié son identité, elle entra dans les couloirs sinueux réservés aux domestiques, se dirigeant vers une salle de bains afin de se rendre un minimum présentable.
Vingt minutes plus tard, c’est les cheveux propres et attachés, vêtue d’un uniforme impeccable de la Cinquième et récurée de toute crasse qu’Iria débarqua dans le bureau qui avait était attribué à Jarlan, en charge de la cellule du Papillon en l’absence de sa cheffe. Aucun développement sérieux pendant les trois jours qu’elle avait pris pour contacter Jhun et lui demander des explications. Elle avait espéré que l’affaire se résolve magiquement ces trois derniers jours, mais ils en étaient toujours au point mort. La flèche était désormais en leur possession ceci dit mais elle ne portait aucune trace de mana, au dire des gardes. Iria prit tout de même le temps de déployer son senseur magique pour tenter de retrouver des traces de sortilèges sur le projectile, en vain. Il lui fallait quelqu’un de versé dans la maîtrise des armes, quelqu’un qui avait un esprit stratégique, quelqu’un qui connaissait bien le matériel utilisé par les troupes Ryssen. Et elle savait très bien à qui s’adresser.
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Moins d’une heure plus tard, Fei se frayait un chemin dans les baraquements de la Cinquième Horde d’Ikusa. Le soldat à l’entrée la laissa passer facilement: il la voyait très régulièrement ici, et elle portait un badge de Luteni. Un coup de senseur magique lui certifia que ce n’était pas un intrus qui avait usurpé l’identité de la jeune femme: la sécurité avait été renforcée à son niveau maximal depuis deux jours dans la capitale. L’espionne se dirigea aussi vite que possible vers la salle la plus importante du bâtiment: le bureau de la Tovyr. Sans prendre la peine de frapper à la porte, elle fit irruption dans la pièce, une lettre scellée à la main.
“Bonjour Madame. Fei Sakata, subalterne d’Iria Ar’Baek. Veuillez pardonner mon impolitesse, j’ai un message de la plus haute importance à vous transmettre.”
La grande brune tendit la missive en direction de la maîtresse des lieux.
Pour la Tovyr de la Cinquième
Alyssa,
J’ai eu vent de ton retour en ville et j’espère que tu vas bien.
Comme tu le sais, la Reine a été agressée il y a deux jours de celà. Nous aurions besoin de ton expertise sur les lieux du crime - tu es l’une des personnes les mieux placées du Royaume pour nous aider sur une certaine piste de l’enquête que nous menons pour retrouver le coupable. Pourrais-tu nous donner un coup de main?
Fei a avec elle un laisser passer qui te permettra d’entrer dans le palais, fais au plus vite s’il te plaît.
Bien à toi,
Iria