Le renard profitait pleinement de cette escapade pour se reposer, non pas sur ses lauriers, mais sur Mirari, qui, après coup, était peut-être un peu plus confortable qu’un morceau de feuillage. Avec une discrétion qu’il devait essentiellement à sa petite taille, il s’emmitoufla dans la poitrine de la guerrière, accentuant sur sa présente apparence qui rendait le moindre de ses comportements bien plus mignon qu’à l’accoutumé. Ah, les bienfaits de la métamorphose. La laissant s’occuper de toute la partie technique, lui se chargeait de l’orienter en privilégiant le plus de raccourcis possibles. Bientôt, au moyen de quelques détours, ils arrivèrent devant une immense résidence éclairée. A cet instant, le renard s’échappa de son nid douillet afin de reprendre sa forme initiale de la manière la plus élégante qui soit, la douceur qui l’accompagnait contrastant fortement avec ses actions précédentes. Bien que complètement dénudé, il fit seulement apparaitre de quoi couvrir son bassin. Toujours avec cette même attitude apaisé, il invita Mirari à passer la première.
L’intérieur se passait de commentaires. Que ce soit le mobilier, la décoration, l’exposition, les lumières ou n’importe quoi d’autres, absolument tout reflétait la richesse de l’homme et les avantages qu’il bénéficiait grâce à son rang. Empruntant les escaliers qui menaient à l’étage, la silhouette d’un homme se dessinait derrière un comptoir. En se rapprochant davantage, Mirari pouvait sans doute discerner les traits du vieil homme.
— Bon retour, Monsieur. A qui ai-je l’honneur cette fois-ci ? Enième conquête ou relation professionnelle ?
Sa remarque lui arracha un rire. Il n’avait rien perdu de sa vivacité d’esprit malgré les années. Damon s’écarta pour lui laisser tout le loisir de contempler l’invitée du jour. Il saurait quoi faire pour satisfaire ses attentes. Il savait toujours.
— Toujours le mot pour rire. Alastor, voici Sacari. Sacari, je vous présente Alastor. Il est à la fois mon plus vieil ami, mon plus loyal confident, et surtout mon majordome. Avant de se ranger, il était néanmoins l’un des meilleurs assassins de sa génération. Aujourd’hui, son nom n’a plus grande signification, pas plus que son épithète. Voyez-vous, Alastor n’a jamais manqué sa cible une seule fois et ce durant ses cinquante années de carrière. Enfin, à l’exception d’une seule. Sa particularité : il ne laissait jamais aucune marque visible sur ses cibles. c’est la raison pour laquelle personne n’a jamais réussi à l’identifier et qu’on l’appelait « le Fantôme ». Si vous avez des questions techniques, c’est à lui qu’il faudra vous adresser.
Il aurait tant de choses à raconter sur lui et toutes les anecdotes croustillantes à son propos. Tant de cibles qu’il avait chassé, persécuté, terrorisé, et cela sans effusions de sang. Damon se sentait bien incapable d’en faire autant, car sa philosophie était à l’exacte opposé. La souffrance devait aussi passer par le corps, être visible et palpable. Se laissant choir dans un fauteuil à proximité, le Drakyn demanda expressément à Alastor de leur préparer un festin. A ses pieds, un chiot s’appuyait sur ses deux pattes arrière pour tenter d’aller sur les genoux de son maitre. Damon l’y installa. Oui, l’image du carnassier en prenait un petit coup.
— Inutile de me regarder comme ça, j’ai aussi un cœur. Profitez-en pour me charrier, ça ne durera pas. Installez-vous et faites comme chez vous.
Les quelques blessures qui couvraient sa chair le confortaient dans l’idée de recourir à un entrainement plus intensif. Subir autant de revers de la part d’une bande inexpérimenté ôtait toute fierté à cette victoire. Aussi, en détaillant Mirari durant ce combat, il lui était venu deux réflexions. La première, c’est qu’il sentait qu’il pouvait y avoir une certaine alchimie entre leurs styles. La seconde, c’est qu’il aurait aimé se trouver à la place de ces imbéciles pour se confronter au sien et voir s’il pouvait s’y adapter. Après avoir suffisamment cajolé son animal de compagnie, il se leva, recouvrant sa peau d’un tissu plus léger, idéal pour l’occasion. Appliquant sa main dans le dos de Mirari, il l’invita à prendre place. Sur la table se dressait quelques plats bien distincts ainsi qu’un pichet de vin conçu par le meilleur producteur de la région.
— Dites m’en plus, Mirabelle. Sur vous, sur votre assassin, sur vos rêves, vos idéaux. Je m’en fous. Dites m’en plus.
Avant qu’elle ne daigne répondre, Damon demanda à son majordome de prendre congé, non sans oublier de prendre Argos avec lui. Seule, la proie baissait plus facilement les armes. Et ce soir, il avait les crocs.
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Dans l'antre du serpentDamon
La jeune femme s'était habituée au contact de la fourrure sous ses doigts aussi, elle regrettait presque que l'escapade n'arrive à son terme. L'animal s'échappait et à sa place se dressait bientôt le drakyn. Nu. presque. Un lourd soupire et un demi sourire lui échappaient. Sans faire de misère à son hôte, sans confrontation, pour une fois, elle avançait à son invitation silencieuse, lui accordant même un petit signe de tête. Leurs attitudes respectives, de meurtrières à polies... Des ironies à eux tout seul.
La tatoueuse ne pouvait que constater le faste dans lequel vivait Damon, avec une pointe de mépris qu'elle ne laissait paraître. Elle connaissait déjà ses arguments. Et elle n'avait nullement l'envie de se lancer dans un débat stérile qui n'aurait pour seul but de le distraire. Quand ils arrivaient à l'étage et que le majordome supputait de la relation qu'elle représentait pour le maître des lieux, elle arquait un sourcil sans répondre, écoutant le paon à ses côtés la présenter, à sa manière et lui décrire le palmarès de celui qui était désormais un vieil homme. Malgré tout, elle corrigeait son prénom avec un sourire qui se faisait quelque peu ... Menaçant, joueur, dangereux. Cette histoire concernant son nom commençait à l'agacer.
Elle ne sous estimait pas la réputation que lui dépeignait Damon, il pouvait tout aussi bien lui mentir à vrai dire. Malgré tout le surnom lui disait quelque chose. Il lui fallut quelques secondes pour remettre d'où elle l'avait déjà entendu et un petit rire s'éleva.
_ " Ne seriez vous pas le fantastique assassin qui tua un luteni au nez et à la barbe de tous en plein milieu du bastion de notre cité ? Celui là même qui propulsa mon père à son poste il y a presque vingt cinq ans ? " Elle n'en disait pas trop, son père avait toujours été évasif sur cette promotion inespérée vu ses mésententes régulières avec le mort mais il avait fortement sous entendu avoir fait appel au meilleur des assassins à l'époque. Enfant, elle avait pensé qu'il parlait d'un fantôme pour désigner le professionnel, pas d'un surnom mais désormais, les choses lui semblaient évidentes. Cette histoire avait le mérite d'avoir permit de mettre sa famille à l'abri du besoin et d'obtenir ce titre dont elle avait hérité il y a peu.
_ " Je ne manquerais pas de vous proposer de me conter vos faits d'armes si nous étions amenés à nous revoir. "
Elle inclinait la tête à son intention, respectueuse et à la fois curieuse bien qu'elle sous entendait fortement que cette soirée serait peut être l'unique, voir la dernière pour l'un des deux nobles. La brune suivait son hôte et sourit en voyant l'animal réclamer son attention. Elle s'asseyait avec la grâce de ceux qui se déplacent sans bruit en continuant d'observer la scène, sans être attendrie, juste un peu plus confortée sur la découverte du tempérament de l'impétueux drakyn.
Damon_ " Inutile de me regarder comme ça, j’ai aussi un cœur. Profitez-en pour me charrier, ça ne durera pas. Installez-vous et faites comme chez vous. "
_ " Pourquoi ? Alors que pour la troisième fois de la soirée vous vous montrez sous votre véritable jour ? " Sa tête trouvait le support de sa main, trahissant une fatigue trop longtemps accumulée mais aussi un certain accord tacite sur ce moment de répit. Pour l'instant et à son image, elle avait baissé les armes.
_ " Et si nous reprenions notre jeu ? Vous méprisez la faiblesse n'est ce pas ? Ou du moins, le manque d'ambition, la petitesse de ceux qui se contentent de vivoter et se confronter aux proies faciles pour nourrir un orgueil déjà éteint ? Une intelligence vite lassée par les gens, vous êtes exigent envers vous même... " Son sourire s'agrandissait, elle disait ça au moment où il fixait ses quelques blessures. " Et envers ceux que vous côtoyez et à défaut de trouver ce appétit pour la progression, vous reportez votre attention et affection sur lui..."
Alors qu'il se levait, le repas étant annoncé, elle frémit au contact de sa main. Elle devait réellement s'y faire. Les hommes nobles avaient cette fâcheuse habitude que d'être quelque peu tactiles dans des situations qui ne semblaient pourtant pas le nécessiter. Un instant, la constatation des dégâts laissés par son passé militaire, la défaite à Ikusa, et pire encore, celle face à l'esclavagiste lui faisait serrer les mâchoires. Difficile de concevoir le contact. Elle avait fait un effort dans la taverne en le voyant venir, pour un combat ou une étreinte charnelle, il semblait à propos également mais en dehors... Profitant qu'il s'installe à son opposé à table, elle calmait son être et le sombre sentiment de n'être jamais assez forte qui l'étreignait. Bientôt.
Damon_ " Dites m’en plus, Mirabelle. Sur vous, sur votre assassin, sur vos rêves, vos idéaux. Je m’en fous. Dites m’en plus. "
Il la prend de court alors qu'Alastor quitte les lieux et se joignant à son repas, elle commence, peut être pour tester sa réaction, ou la sienne.
_ " Mon père me répétait sans cesse que j'étais un monstre, et ce bien avant d'être défigurée. C'était un homme... Hm... Dur... Et méprisable. Le genre d'homme fier de lui, exigent avec les autres mais capable de se cacher derrière tout un tas de prétextes ridicules pour justifier sa violence et ses émotions. " Elle picorait plus qu'elle ne mangeait réellement pendant qu'elle parlait et continuait, prétendument perdue dans ses propres réflexions et souvenirs, quoique. " Il avait pour habitude de dire que j'étais pire que lui, parce que je n'avais besoin d'aucun prétexte pour me relever à chaque fois. Seulement la haine. L'envie d'être plus forte. De le détruire. De prouver à ceux qui se pensent forts qu'ils ne le sont pas. " Elle s'interrompait, semblant rassasiée et se levait pour s'approcher de Damon, passant dans son dos, sa joue collée à la sienne alors qu'elle passait un doigt sur l'une des estafilade sur son torse dans un mouvement lent. " La résilience, voilà ce que ça m'a apprit, et... Que la douleur est votre meilleur alliée lorsque vous savez l'embrasser. " Un nouveau sourire fendait son visage alors qu'elle se redressait et tournait les talons pour rejoindre Alastor, il lui avait dit de faire comme chez elle non ? Elle était certes exempte de blessures mais couverte de sang relativement et inconfortable à cette idée alors qu'il commençait à sécher. " Ah, et vous saurez qu'il n'est pas possible de mourir de douleur si vous ne la craignez pas. "
Elle ne s'était même pas retournée pour lancer cette dernière remarque, quittant la pièce, elle demandait au majordome de quoi se décrasser. Il l'envoyait dans la salle d'eau d'une chambre extravagante... Son sourire était plus franc quand elle réalisait à quel point elle avait pu en révéler à Damon, le vin de Rufus sans doute.
La tatoueuse ne pouvait que constater le faste dans lequel vivait Damon, avec une pointe de mépris qu'elle ne laissait paraître. Elle connaissait déjà ses arguments. Et elle n'avait nullement l'envie de se lancer dans un débat stérile qui n'aurait pour seul but de le distraire. Quand ils arrivaient à l'étage et que le majordome supputait de la relation qu'elle représentait pour le maître des lieux, elle arquait un sourcil sans répondre, écoutant le paon à ses côtés la présenter, à sa manière et lui décrire le palmarès de celui qui était désormais un vieil homme. Malgré tout, elle corrigeait son prénom avec un sourire qui se faisait quelque peu ... Menaçant, joueur, dangereux. Cette histoire concernant son nom commençait à l'agacer.
Elle ne sous estimait pas la réputation que lui dépeignait Damon, il pouvait tout aussi bien lui mentir à vrai dire. Malgré tout le surnom lui disait quelque chose. Il lui fallut quelques secondes pour remettre d'où elle l'avait déjà entendu et un petit rire s'éleva.
_ " Ne seriez vous pas le fantastique assassin qui tua un luteni au nez et à la barbe de tous en plein milieu du bastion de notre cité ? Celui là même qui propulsa mon père à son poste il y a presque vingt cinq ans ? " Elle n'en disait pas trop, son père avait toujours été évasif sur cette promotion inespérée vu ses mésententes régulières avec le mort mais il avait fortement sous entendu avoir fait appel au meilleur des assassins à l'époque. Enfant, elle avait pensé qu'il parlait d'un fantôme pour désigner le professionnel, pas d'un surnom mais désormais, les choses lui semblaient évidentes. Cette histoire avait le mérite d'avoir permit de mettre sa famille à l'abri du besoin et d'obtenir ce titre dont elle avait hérité il y a peu.
_ " Je ne manquerais pas de vous proposer de me conter vos faits d'armes si nous étions amenés à nous revoir. "
Elle inclinait la tête à son intention, respectueuse et à la fois curieuse bien qu'elle sous entendait fortement que cette soirée serait peut être l'unique, voir la dernière pour l'un des deux nobles. La brune suivait son hôte et sourit en voyant l'animal réclamer son attention. Elle s'asseyait avec la grâce de ceux qui se déplacent sans bruit en continuant d'observer la scène, sans être attendrie, juste un peu plus confortée sur la découverte du tempérament de l'impétueux drakyn.
Damon_ " Inutile de me regarder comme ça, j’ai aussi un cœur. Profitez-en pour me charrier, ça ne durera pas. Installez-vous et faites comme chez vous. "
_ " Pourquoi ? Alors que pour la troisième fois de la soirée vous vous montrez sous votre véritable jour ? " Sa tête trouvait le support de sa main, trahissant une fatigue trop longtemps accumulée mais aussi un certain accord tacite sur ce moment de répit. Pour l'instant et à son image, elle avait baissé les armes.
_ " Et si nous reprenions notre jeu ? Vous méprisez la faiblesse n'est ce pas ? Ou du moins, le manque d'ambition, la petitesse de ceux qui se contentent de vivoter et se confronter aux proies faciles pour nourrir un orgueil déjà éteint ? Une intelligence vite lassée par les gens, vous êtes exigent envers vous même... " Son sourire s'agrandissait, elle disait ça au moment où il fixait ses quelques blessures. " Et envers ceux que vous côtoyez et à défaut de trouver ce appétit pour la progression, vous reportez votre attention et affection sur lui..."
Alors qu'il se levait, le repas étant annoncé, elle frémit au contact de sa main. Elle devait réellement s'y faire. Les hommes nobles avaient cette fâcheuse habitude que d'être quelque peu tactiles dans des situations qui ne semblaient pourtant pas le nécessiter. Un instant, la constatation des dégâts laissés par son passé militaire, la défaite à Ikusa, et pire encore, celle face à l'esclavagiste lui faisait serrer les mâchoires. Difficile de concevoir le contact. Elle avait fait un effort dans la taverne en le voyant venir, pour un combat ou une étreinte charnelle, il semblait à propos également mais en dehors... Profitant qu'il s'installe à son opposé à table, elle calmait son être et le sombre sentiment de n'être jamais assez forte qui l'étreignait. Bientôt.
Damon_ " Dites m’en plus, Mirabelle. Sur vous, sur votre assassin, sur vos rêves, vos idéaux. Je m’en fous. Dites m’en plus. "
Il la prend de court alors qu'Alastor quitte les lieux et se joignant à son repas, elle commence, peut être pour tester sa réaction, ou la sienne.
_ " Mon père me répétait sans cesse que j'étais un monstre, et ce bien avant d'être défigurée. C'était un homme... Hm... Dur... Et méprisable. Le genre d'homme fier de lui, exigent avec les autres mais capable de se cacher derrière tout un tas de prétextes ridicules pour justifier sa violence et ses émotions. " Elle picorait plus qu'elle ne mangeait réellement pendant qu'elle parlait et continuait, prétendument perdue dans ses propres réflexions et souvenirs, quoique. " Il avait pour habitude de dire que j'étais pire que lui, parce que je n'avais besoin d'aucun prétexte pour me relever à chaque fois. Seulement la haine. L'envie d'être plus forte. De le détruire. De prouver à ceux qui se pensent forts qu'ils ne le sont pas. " Elle s'interrompait, semblant rassasiée et se levait pour s'approcher de Damon, passant dans son dos, sa joue collée à la sienne alors qu'elle passait un doigt sur l'une des estafilade sur son torse dans un mouvement lent. " La résilience, voilà ce que ça m'a apprit, et... Que la douleur est votre meilleur alliée lorsque vous savez l'embrasser. " Un nouveau sourire fendait son visage alors qu'elle se redressait et tournait les talons pour rejoindre Alastor, il lui avait dit de faire comme chez elle non ? Elle était certes exempte de blessures mais couverte de sang relativement et inconfortable à cette idée alors qu'il commençait à sécher. " Ah, et vous saurez qu'il n'est pas possible de mourir de douleur si vous ne la craignez pas. "
Elle ne s'était même pas retournée pour lancer cette dernière remarque, quittant la pièce, elle demandait au majordome de quoi se décrasser. Il l'envoyait dans la salle d'eau d'une chambre extravagante... Son sourire était plus franc quand elle réalisait à quel point elle avait pu en révéler à Damon, le vin de Rufus sans doute.
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Alsator baissa poliment la tête en acquiesçant à sa question. Il reconnaissait les traits de la progéniture de celui qu’il avait servi par le passé. Bien sûr, il se rappelait de chaque détail grâce à sa mémoire infaillible.
— Cela ne fait pas l’ombre d’un doute, Miss Shax. Vous êtes le portrait craché d'Aether.
En passant ses doigts à l’intérieur de son costume, il fit apparaitre une petite lame effilée, si bien lustrée qu’elle semblait tout juste sortie de la forge. De drôles d'armoiries y étaient incrustés sur le manche.
— Encore aujourd’hui, elle ne me quitte plus. Un homme surprenant, votre père. Il savait manier une épée comme personne. Rare sont les hommes à ne pas craindre la mort. Ils sont encore moins nombreux à la défier. C'est encore plus vrai pour les mortels.
Le vieil homme pinçait fréquemment l’extrémité de sa moustache en la frottant vers l’extérieur. Son œil expert assimilait le moindre battement de cœur, le moindre clignement d’œil irrégulier, la moindre perle de sueur. Rien dans ce bas monde ne lui échappait. Il jaugeait indirectement la belle Mirari, avec une méthode un peu moins abrupte que celle de son maitre. Il retourna ensuite à ses activités en saluant la dame. Damon ne savait que très peu de choses quant à ses réelles capacités, et ça lui était complètement égal. Vint ensuite le tour de Damon d’être de nouveau prit dans la spirale du jeu qu’il avait lui-même instauré.
— Vous avez presque bon, mais laissez-moi vous corriger. Je déteste l’échec au moins autant que je déteste l’incompétence, c’est pourquoi je fais tout pour éviter de m’y confondre. En dehors de ça, je n’ai pas de réels objectifs. Mon seul souhait est de vivre une vie paisible. Je me fous d’atteindre les sommets hiérarchiques. J’irais là où le vent me porte, sans prêter attention où je dois marcher ni comment. La liberté est ma seule exigence. Oh, il y a peut-être bien le Roi, oui. Je vous mentirais si je vous disais que je n’aimerais pas me mesurer à ses qualités de guerrier. On dit de lui qu’il est invincible au combat. Je n’en crois pas un mot. Nous avons tous un talon d’Achille. Oui, je souhaite secrètement devenir le plus fort des hommes. Non, des monstres. Argos est néanmoins un chien un peu spécial.
Au moins, elle savait à quoi s’en tenir à présent, et ce même s’il gardait quelques précieuses informations sous le coude, comme les expériences qu’il menait au nez et la barbe des gardes par exemple. Tout le reste ne la concernait pas. Pas encore du moins. Lorsqu’ils passèrent au diner, Damon écouta attentivement son histoire tout en dévorant chaque morceau de viande qui passait sous ses pattes. Il ne fit aucun commentaire tout du long, mais n’en pensait pas moins : un idiot de père. Pas à cause de la monstruosité qu’elle dépeignait, mais bien pour sa couardise. A quoi bon justifier la violence ? Elle était un mal nécessaire. Cependant, la jeune femme ne termina pas son repas et quitta la table, non sans un geste qu’il qualifia presque de tendre. Qu’elle fasse selon ses désirs, après tout. Ce n’est qu’après avoir vidé toutes les assiettes qu’il se leva à son tour, porté par la curiosité de savoir ce qu’elle fichait, et où. Alastor lui indiqua gentiment l’endroit où elle se relaxait. Les deux hommes échangèrent quelques mots, avant que Damon ne pénètre dans sa suite royale.
— Quelle chanceuse d’être ainsi dans le bain d’une future légende. Évitez de raconter ça à vos petites copines, elles vous jalouseraient.
Sans se faire prier, il avança jusqu’à l’étendue d’eau où il fit glisser la seule entrave qui retenait encore une partie de son corps. Puisqu’elle tenait tant à fouler son jardin intime, qu’à cela tienne, elle en aurait pour son argent. En s’immergeant dans le bassin, il déplaça délicatement la jambe de Mirari pour se créer un passage et s’y installer, de sorte à bien pouvoir lui faire face. Il la replaça ensuite sur ca cuisse, lui accordant un léger massage en appliquant des points de pressions sur sa cheville. Ses yeux tracèrent les lignes de son corps, jusqu’à atteindre les siens.
— C’est à mon tour, je crois.
D’autres auraient profités de ce moment pour apaiser les esprits et trouver des réponses autrement, par le biais de rapprochements charnels par exemple, mais s’arrêter en si bon chemin l’aurait profondément chagriné. Elle savait porter des coups, mais savait-elle encaisser ? Damon décocha un coup direct.
— Vous essayez de vous rassurer en étant ainsi proche des hommes. Derrière cette carapace, vous êtes bien plus vulnérable que vous ne voulez bien le montrer, c’est pour cette raison que vous foncez droit vers la confrontation, dans l’espoir de tomber sur la perle rare qui saurait vous faire oublier cette impuissance. Vous cherchez à vous défoulez en permanence, si bien que vous allez probablement croiser l’assassin de votre oncle et vous faire baiser par lui sans le savoir. Au sens propre, comme au sens figuré, j’entends. Ça ne m’étonnerait pas de votre part, Shibari.Toutes les femmes répètent inlassablement le même schéma.
On le connaissait cash, et pour ça il restait fidèle à lui-même. Conscient que son franc parler pouvait mener à une scission à n’importe quel moment, il n’hésitait pas à la décrire telle qu’il la percevait à cet instant. Pour construire un début de relation de confiance avec quelqu’un, il avait besoin d’entrer dans l’esprit de l’autre afin d’y percer tous ses secrets, de la pousser à bout et de connaitre la moindre de ses limites, et les tabous qui étaient siens. Le Drakyn soutenait le regard, à la fois méfiant et sur ses gardes, au cas où il devait se défendre d’une éventuelle crise. Elle ne serait pas la première à avoir cédé aux vices des pièges qu’il tendait. Impassible, il retenait son souffle.
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Dans l'antre du serpentDamon
Mirari souriait lorsqu'il sortait la lame marquée du sceau de sa famille, identique aux sienne. Elle acceptait le compliment bien qu'elle ne se souvienne plus vraiment de cette femme. On ne lui en avait fait que des éloges pour les rares qui avaient osés l'évoquer.
_ " Et pourtant, il craignait bien des choses... " Elle n'en disait pas plus, n'en pensant pas moins malgré tout alors qu'Alastor les laissait à leur repos.
Damon la reprenait sur les conclusions qu'elle avait émise, ses précisions lui tiraient un sourire appréciant ce qu'elle considérait être de l'honnêteté. La jeune femme aimait à penser qu'elle s'était soustraite à bien des contraintes sur sa liberté, son père, la domination ryssen avec la rébellion, travailler seule sans avoir besoin de vivre aux crochets d'un homme, ne restait qu'un point très important à résoudre mais elle n'avait pas encore toutes les pièces en sa possession. Malgré tout, elle comprenait si bien ce désir de paix et de liberté, simplement, elle aurait aimé le transmettre à ceux qui le méritaient. Elle était déjà trop abîmée pour savoir que faire de la paix, efficace et épanouie dans l'opposition. La seule chose qui lui tenait encore fermement à cœur était la liberté... La mention des monstres la ramenait à la conversation et elle posait son regard sur l'animal.
_ " N'est ce pas une des qualités que vous recherchez en toute chose ? "
Elle n'attendait pas de réponse. Le repas se passait presque convenablement avant qu'elle n'aille solliciter un bain...
Assise dans le bassin, ayant enfin retrouvée la teinte laiteuse de sa peau sous les couches de sang, la jeune femme s'accordait de se reposer un peu quand le drakyn entrait, sans gêne puisque chez lui, d'autant plus qu'il ne faisait aucun doute que la chambre farfelue fut la sienne.
Damon_ " Quelle chanceuse d’être ainsi dans le bain d’une future légende. Évitez de raconter ça à vos petites copines, elles vous jalouseraient. "
_ " Je n'en ai plus, trop jalouses de mon profil... "
Même si elle répondait sur le même ton que lui, elle n'aimait pas l'idée qu'il la voit ainsi. Ni pour elle, ni pour son accord avec Tagar. Mais surtout pour elle. Bien qu'elle ne fut pas vraiment pudique, elle n'aimait pas que le reste de ses cicatrices soient les témoins de la gravité de ses blessures et donc, de sa défaite. Quant au risque potentiel que représentait le drakyn qui entrait dans l'eau, s'appropriant sa cheville pour se glisser entre ses jambes... Ca aurait été mentir que de soutenir qu'elle n'était pas tendue surtout avec le contact physique qu'il maintenait alors qu'elle avait bien du mal à le tolérer.
Sur ses gardes, elle restait calme et feignait la décontraction vu qu'il ne semblait ni prêt à la lâcher, ni à l'attaquer. Pour l'heure, elle n'était clairement pas en position de force pour se soustraire à la proximité, surtout pas sans ses armes qu'elle avait négligemment laissé à trop grande distance d'elle.
Damon_ " C’est à mon tour, je crois. "
Après avoir balayé son corps d'un tel regard, parvenant à la mettre mal à l'aise, elle s'attendait à tout et à vrai dire, ses arcanes étaient prêtes à le balayer s'il le fallait. Un geste qui auraient pu s'apparenter à une agression lui vaudrait sans doute tout ce qui lui restait d'énergie en pleine figure.
Damon_ " Vous essayez de vous rassurer en étant ainsi proche des hommes. Derrière cette carapace, vous êtes bien plus vulnérable que vous ne voulez bien le montrer, c’est pour cette raison que vous foncez droit vers la confrontation, dans l’espoir de tomber sur la perle rare qui saurait vous faire oublier cette impuissance. Vous cherchez à vous défoulez en permanence, si bien que vous allez probablement croiser l’assassin de votre oncle et vous faire baiser par lui sans le savoir. Au sens propre, comme au sens figuré, j’entends. Ça ne m’étonnerait pas de votre part, Shibari. Toutes les femmes répètent inlassablement le même schéma. "
Il y eut un instant de flottement et un minuscule sourire releva le coin de ses lèvres suivit d'un rire à la fin de ses suppositions. Comme elle plus tôt, il n'était pas très loin. Mais pas très loin ne voulait pas dire qu'il y était. La brune soustrayait sa cheville à la main de Damon, décidément bien trop tactile et sans gêne la concernant alors qu'elle poussait un petit soupire en se redressant dans une position qui la tenait un peu plus éloignée de lui, trahissant sans doute son manque d'affinité avec le contact.
_ " Je crois que je vous dois de vous détromper comme vous avez pu le faire tout à l'heure et mettons que nous en saurons un peu plus l'un sur l'autre, ce qui évitera sans doute d'autres situations gênantes comme celle-ci. Je ne suis pas à la recherche de la perle rare, jamais je ne consentirais à dépendre à nouveau d'un homme. Je cherche des partenaires puissants avec qui servir mes objectifs efficacement, mes affinités n'ont plus court quand il s'agit de réussir. Je pense que vous me comprenez. Et concernant mon intimité... " Elle se levait, se dévoilant dans son intégralité alors qu'elle sortait du bassin pour aller saisir le drap de bain qui l'attendait et s'enrouler dedans.
_ " ... Je pense que même vous êtes en mesure de constater que je ne suis pas à l'aise avec ce genre d'interactions et elles ont été assez peu nombreuses pour qu'un manchot puissent les compter...Ne vous méprenez pas à mon sujet Damon. Je ne suis pas de celles qui couchent par intérêt. " Elle s'arrêtait un instant pour s'asseoir sur le petit banc à disposition, plus à l'aise à cette distance respectable, et l'observa en inclinant la tête, hésitant à lui concéder quelques points. Elle avait sciemment prit sa réflexion de biais, ignorait volontairement ses pulsions face aux énergies furieuses semblables à la sienne... Voilà, garder ses distances avec lui et sa promesse à Tagar intacte était la meilleure chose à faire.
_ " Malgré tout, concernant cet aspect vulnérable, oui, je le suis. Mais je ne cherche pas à le cacher. C'est même mon meilleur atout. Je ne cherche pas non plus à oublier l'impuissance mais plutôt l'aveu de faiblesse, le constat d'échec. Juste gommer un souvenir quelques instants lorsque c'est trop. Je chéris les émotions qu'il peut entraîner avec lui quotidiennement et la force qu'elles me donnent de toujours lutter pour que ça ne se reproduise jamais. C'est là le seul véritable moteur que je connaisse, je ne cherche plus à tenter de les éteindre. Les valeurs, la conscience, les lois... Ca n'a plus grande valeur à mes yeux, pour se soumettre à ces concepts, encore faut-il y croire et leur faire confiance non ? Mais n'est-ce pas d'autant plus de faux prétextes ? "
La brune lui faisait un sourire et se mordilla la lèvre une seconde, réalisant à quel point elle lui en révélait, même sans les nommer, les actes étaient aisément débuscables derrière ses propos mais si son âme ne s'agitait pas, c'était bien le signe que la généralité était suffisante. Ce n'était guère prudent de sa part mais leur jeu s'y prêtait et elle décelait chez lui quelque chose qui pourrait créer une synergie efficace. Impossible encore de dire quoi ni comment en dehors de leur manière de combattre mais si elle devait tant se méfier de lui, c'était bien parce qu'il pouvait s'avérer être des plus intéressants.
_ " Et pourtant, il craignait bien des choses... " Elle n'en disait pas plus, n'en pensant pas moins malgré tout alors qu'Alastor les laissait à leur repos.
Damon la reprenait sur les conclusions qu'elle avait émise, ses précisions lui tiraient un sourire appréciant ce qu'elle considérait être de l'honnêteté. La jeune femme aimait à penser qu'elle s'était soustraite à bien des contraintes sur sa liberté, son père, la domination ryssen avec la rébellion, travailler seule sans avoir besoin de vivre aux crochets d'un homme, ne restait qu'un point très important à résoudre mais elle n'avait pas encore toutes les pièces en sa possession. Malgré tout, elle comprenait si bien ce désir de paix et de liberté, simplement, elle aurait aimé le transmettre à ceux qui le méritaient. Elle était déjà trop abîmée pour savoir que faire de la paix, efficace et épanouie dans l'opposition. La seule chose qui lui tenait encore fermement à cœur était la liberté... La mention des monstres la ramenait à la conversation et elle posait son regard sur l'animal.
_ " N'est ce pas une des qualités que vous recherchez en toute chose ? "
Elle n'attendait pas de réponse. Le repas se passait presque convenablement avant qu'elle n'aille solliciter un bain...
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Assise dans le bassin, ayant enfin retrouvée la teinte laiteuse de sa peau sous les couches de sang, la jeune femme s'accordait de se reposer un peu quand le drakyn entrait, sans gêne puisque chez lui, d'autant plus qu'il ne faisait aucun doute que la chambre farfelue fut la sienne.
Damon_ " Quelle chanceuse d’être ainsi dans le bain d’une future légende. Évitez de raconter ça à vos petites copines, elles vous jalouseraient. "
_ " Je n'en ai plus, trop jalouses de mon profil... "
Même si elle répondait sur le même ton que lui, elle n'aimait pas l'idée qu'il la voit ainsi. Ni pour elle, ni pour son accord avec Tagar. Mais surtout pour elle. Bien qu'elle ne fut pas vraiment pudique, elle n'aimait pas que le reste de ses cicatrices soient les témoins de la gravité de ses blessures et donc, de sa défaite. Quant au risque potentiel que représentait le drakyn qui entrait dans l'eau, s'appropriant sa cheville pour se glisser entre ses jambes... Ca aurait été mentir que de soutenir qu'elle n'était pas tendue surtout avec le contact physique qu'il maintenait alors qu'elle avait bien du mal à le tolérer.
Sur ses gardes, elle restait calme et feignait la décontraction vu qu'il ne semblait ni prêt à la lâcher, ni à l'attaquer. Pour l'heure, elle n'était clairement pas en position de force pour se soustraire à la proximité, surtout pas sans ses armes qu'elle avait négligemment laissé à trop grande distance d'elle.
Damon_ " C’est à mon tour, je crois. "
Après avoir balayé son corps d'un tel regard, parvenant à la mettre mal à l'aise, elle s'attendait à tout et à vrai dire, ses arcanes étaient prêtes à le balayer s'il le fallait. Un geste qui auraient pu s'apparenter à une agression lui vaudrait sans doute tout ce qui lui restait d'énergie en pleine figure.
Damon_ " Vous essayez de vous rassurer en étant ainsi proche des hommes. Derrière cette carapace, vous êtes bien plus vulnérable que vous ne voulez bien le montrer, c’est pour cette raison que vous foncez droit vers la confrontation, dans l’espoir de tomber sur la perle rare qui saurait vous faire oublier cette impuissance. Vous cherchez à vous défoulez en permanence, si bien que vous allez probablement croiser l’assassin de votre oncle et vous faire baiser par lui sans le savoir. Au sens propre, comme au sens figuré, j’entends. Ça ne m’étonnerait pas de votre part, Shibari. Toutes les femmes répètent inlassablement le même schéma. "
Il y eut un instant de flottement et un minuscule sourire releva le coin de ses lèvres suivit d'un rire à la fin de ses suppositions. Comme elle plus tôt, il n'était pas très loin. Mais pas très loin ne voulait pas dire qu'il y était. La brune soustrayait sa cheville à la main de Damon, décidément bien trop tactile et sans gêne la concernant alors qu'elle poussait un petit soupire en se redressant dans une position qui la tenait un peu plus éloignée de lui, trahissant sans doute son manque d'affinité avec le contact.
_ " Je crois que je vous dois de vous détromper comme vous avez pu le faire tout à l'heure et mettons que nous en saurons un peu plus l'un sur l'autre, ce qui évitera sans doute d'autres situations gênantes comme celle-ci. Je ne suis pas à la recherche de la perle rare, jamais je ne consentirais à dépendre à nouveau d'un homme. Je cherche des partenaires puissants avec qui servir mes objectifs efficacement, mes affinités n'ont plus court quand il s'agit de réussir. Je pense que vous me comprenez. Et concernant mon intimité... " Elle se levait, se dévoilant dans son intégralité alors qu'elle sortait du bassin pour aller saisir le drap de bain qui l'attendait et s'enrouler dedans.
_ " ... Je pense que même vous êtes en mesure de constater que je ne suis pas à l'aise avec ce genre d'interactions et elles ont été assez peu nombreuses pour qu'un manchot puissent les compter...Ne vous méprenez pas à mon sujet Damon. Je ne suis pas de celles qui couchent par intérêt. " Elle s'arrêtait un instant pour s'asseoir sur le petit banc à disposition, plus à l'aise à cette distance respectable, et l'observa en inclinant la tête, hésitant à lui concéder quelques points. Elle avait sciemment prit sa réflexion de biais, ignorait volontairement ses pulsions face aux énergies furieuses semblables à la sienne... Voilà, garder ses distances avec lui et sa promesse à Tagar intacte était la meilleure chose à faire.
_ " Malgré tout, concernant cet aspect vulnérable, oui, je le suis. Mais je ne cherche pas à le cacher. C'est même mon meilleur atout. Je ne cherche pas non plus à oublier l'impuissance mais plutôt l'aveu de faiblesse, le constat d'échec. Juste gommer un souvenir quelques instants lorsque c'est trop. Je chéris les émotions qu'il peut entraîner avec lui quotidiennement et la force qu'elles me donnent de toujours lutter pour que ça ne se reproduise jamais. C'est là le seul véritable moteur que je connaisse, je ne cherche plus à tenter de les éteindre. Les valeurs, la conscience, les lois... Ca n'a plus grande valeur à mes yeux, pour se soumettre à ces concepts, encore faut-il y croire et leur faire confiance non ? Mais n'est-ce pas d'autant plus de faux prétextes ? "
La brune lui faisait un sourire et se mordilla la lèvre une seconde, réalisant à quel point elle lui en révélait, même sans les nommer, les actes étaient aisément débuscables derrière ses propos mais si son âme ne s'agitait pas, c'était bien le signe que la généralité était suffisante. Ce n'était guère prudent de sa part mais leur jeu s'y prêtait et elle décelait chez lui quelque chose qui pourrait créer une synergie efficace. Impossible encore de dire quoi ni comment en dehors de leur manière de combattre mais si elle devait tant se méfier de lui, c'était bien parce qu'il pouvait s'avérer être des plus intéressants.
2
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Noble du Reike
En plus de l’écouter, Damon observa attentivement le comportement de l'humaine qui dénonçait son malaise, lui rappelant combien certaines personnes étaient brisés par la dureté de la vie. Des profils qui étaient plus coriaces que la moyenne, mais qui pouvaient aussi définitivement sombrer en déclenchant le bon mécanisme. Ça tenait parfois à rien ; une simple pression quelque part, un mot ou une phrase qui permettaient le déclic nécessaire, la matérialisation de leurs pires cauchemars. En théorie, ça paraissait si simple, mais ça ne l’était jamais autant. Il avait pu le constater à maintes reprises. Il fallait du temps pour les détruire psychologiquement, aussi parce qu’elles fermaient plus facilement leurs esprits, et parfois, comme en ce moment, leurs corps. Damon avait fait assez d’expérimentations dans sa vie pour comprendre qu’il ne servait à rien de se presser. Ce dont il était convaincu en revanche, c’est qu’il ferait tout pour libérer ses pulsions. Il s’en savait capable, mais en avait-il la patience ? Tout dépendait de la valeur de la marchandise. Ignorant la sortie de l’humaine, il commença à se frotter le corps afin d’épurer sa peau de toutes ces vilaines marques.
— Vous êtes pleins de fêlures, Shibari, n’importe quel idiot le remarquerait. Je vous souhaite sincèrement de trouver un homme, ou une femme, qui saura les accepter et pourquoi pas, vous permettre de décupler cette force enseveli en vous.
Après quelques minutes à s’être prélassé, le Drakyn émergea de l’eau à son tour pour saisir une serviette et se sécher convenablement. Un tissu de soie se propagea ensuite tout du long de ses muscles pour recouvrir le bas de son corps seulement, laissant le haut à découvert. Il resta néanmoins à distance pour éviter tout nouveau malaise. Il avait beau être rude et disposé à ruiner mentalement autrui, la proie qui se tenait devant lui ne le réjouissait pas assez pour sortir les griffes ou planter ses crocs. Il manquait ce quelque chose susceptible de le faire bondir sur l’élément qui captait son attention. Un peu comme un chat, attiré par un mouvement imperceptible. Sans se préoccuper davantage de son invitée, il s’approcha d’une commode pour y récupérer plusieurs accessoires qu’il plaça dans sa crinière mauve : un rituel quotidien pour celui qui mettait l’apparence sur le même plan que la violence. Il accrocha également des bracelets à ses bras, le faisant de plus en plus ressembler à un gladiateur s’apprêtant à se jeter dans l’arène.
— La dépendance et le soutien sont deux choses bien différentes. Même moi, être insouciant et immoral que je suis, sait reconnaître l’utilité d’un partenaire de choc sur qui on peut compter. À quoi ça me servirait d’être au top si je ne peux le partager avec personne ? Si vous n'aimiez pas ma compagnie, vous seriez déjà dehors par ailleurs. Et inversement.
Personne, sauf éventuellement les lycanthropes et encore, n’étaient faits pour la survie en solitaire. Tout le monde trouvait un jour son compte quelque part, pas nécessairement en amour, mais en amitié, en complicité, dans le travail. Il existait au moins autant de relations qu’il existait de nuances de couleurs. Lui-même était constamment entourés de deux êtres sans qui il perdrait cet équilibre. Sa toilette terminé, il s’approcha des vêtements qu’elle avait abandonné sur le sol pour les saisir. Un sifflement plus tard, et ceux-ci s’envolèrent après le passage d’une ombre : le fantôme. Faisant mine de rien, il reprit.
— En parlant de ça, qu’est-ce qui vous retient de prendre la fuite ? Il est évident que ma personnalité vous met mal à l’aise. Votre corps s’exprime bien mieux que les mots qui s’échappent de vos lèvres. Vous m’appréciez sans doute autant que vous me détestez, alors pourquoi ?
La réponse qu’elle allait lui donner l’intriguait réellement. Il avait l’habitude d’être clivant. Soit on l’appréciait, soit on le détestait, mais jamais les deux à la fois. Le simple fait qu’elle ait gentiment accepté de le suivre alors même qu’elle soupirait plus qu’il n’avait de poil sur le caillou lui suscitait un minimum d'intérêt. Il marcha de nouveau, s’approchant avec une lenteur indescriptible.
— Quoique vous puissiez penser à mon égard, vous vous tromper. Vous êtes dans la tanière d’un lion qui peut à tout instant décider d’arrêter ce jeu s’il le trouve ennuyant et vous dévorer sans que jamais personne ne l’apprenne. Et je dois vous avouer que la fatigue commence à s’installer. Est-ce donc tout ce que vous avez en réserve ?
Il s’approcha encore pour finalement l’atteindre et être à ses pieds. Le contraste entre elle assise et lui debout décuplait d’autant plus l’impression d'inconfort. Il s'accroupit alors pour la regarder droit dans les yeux, sa main passant derrière le banc pour en extraire quelque chose. Il déplia les doigts de la brune et lui déposa une dague au creux de sa paume. La forçant a resserrer ses phalanges autour du manche, il appliqua une pression sur son torse, à l’endroit même où se situait son cœur.
— Il serait si facile de me tuer ici et là, tout de suite. Je vous en donne l’opportunité, saisissez là. Vous n’aurez plus jamais cette chance si vous la manquer. Qui sait ce qui pourrait arriver autrement ? Je n’ai rien de comparable avec les misérables que vous avez côtoyé. Je n’ai aucune. Putain. De limite.
A mesure où il prononça ces mots qu’il marqua d’un temps d’arrêt, la lame pénétra un peu plus sa chair pour faire s’écouler le sang qui s’insinua entre les lignes de ses muscles. Il ne plaisantait pas. Chaque millimètre parcouru le rapprochait un peu plus d’une mort certaine, comme en témoignait la douleur qui se lisait sur son visage. Mais pas que. Il y avait aussi cette lueur d'euphorie qui se mêlait à son expression. Cette frontière entre la raison et la folie, voilà la dose d’adrénaline dont lui se nourrissait.
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Dans l'antre du serpentDamon
Mirari arquait un sourcil, devait-elle le remercier ? Elle avait trouvé cette personne mais l'avait repoussée pour la préserver. Plutôt être détestée que responsable de ce qu'elle ne pouvait contrôler. Un de ses pires combats mais aussi une certaine libération. Tout perdre avait l'avantage d'ouvrir tout un champ des possibles que l'on ignorait jusque là. Oui, il aurait été sans doute plus sain et plus simple de se reposer sur lui mais où en serait elle aujourd'hui ? Sans doute pas ici, encore moins en train d'accomplir ce qui lui semblait manquer à ce royaume. Elle souriait en observant le drakyn sans accorder de réponse à son souhait, ni remerciement, ni colère, ni même de revendication d'indépendance. Peut être un jour. Peut être pas. La vie était courte pour les humains. D'autant plus quand ils se prenaient la prétention de jouer des coudes avec les forts et les influents.
Son regard le suivait avec une note de gourmandise, il était superbe. Pas du tout le même genre qu'un certain elfe gris mais il était sculptural. Indécent de sans gêne. Elle l'enviait. Au premier regard, les gens imaginait sa force tant de caractère que physique... Elle ne se plaignait pas de sa petite condition qui lui donnait un avantage certain pour surprendre ses adversaires mais si elle impressionnait quelques grattes papiers indispensables à ses projets, elle aurait aimé voir le respect dans les yeux de ceux qu'elle aimait à combattre. Encore une fois, un jour peut être.
Damon_ " La dépendance et le soutien sont deux choses bien différentes. Même moi, être insouciant et immoral que je suis, sait reconnaître l’utilité d’un partenaire de choc sur qui on peut compter. À quoi ça me servirait d’être au top si je ne peux le partager avec personne ? Si vous n'aimiez pas ma compagnie, vous seriez déjà dehors par ailleurs. Et inversement. "
_ " Pour vous oui, vous ne faites pas figure de demoiselle en détresse... " La tatoueuse haussait une épaule. Oui, définitivement les généralités s'arrêtaient où l'individu et sa perception de l'autre commençait. En tant que femme au reike, beaucoup se sentaient en droit de décider pour elle. Amis comme ennemis. Ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait tolérer à nouveau quand le but de cette prise de décision était sa sécurité et non sa réussite. Plutôt crever que de laisser un adversaire gagner.
Elle le fixait faire emporter ses vêtements avec sa nonchalance habituelle, s, amusée, la brune arquait un sourcil. S'il la pensait réellement pudique, il se trompait. Et si elle n'était pas vraiment à l'aise, ce n'était que par rapport à ses cicatrices trop connotée par la défaite et l'énergie trop tentante du drakyn. L'écho de brutalité et de passion aurait tôt fait de la faire céder au monstre qui guettait, frustré depuis le combat sanglant dans la ruelle..
Damon_ " En parlant de ça, qu’est-ce qui vous retient de prendre la fuite ? Il est évident que ma personnalité vous met mal à l’aise. Votre corps s’exprime bien mieux que les mots qui s’échappent de vos lèvres. Vous m’appréciez sans doute autant que vous me détestez, alors pourquoi ? "
Mirari semble retenir un rire, il s'en soucie donc ?
_ " Je n'imaginais pas que vous puissiez être curieux de ce genre de raisons... " Elle se tait et le fixe, l'envie de jouer se sent, dangereuse pente savonneuse à ses pieds. Elle sait où mènent ce genre de petites provocations distillées de grandes vérités... " Vous ne m'avez pas encore déçue. Un véritable exploit en soi quand on considère mes attentes lorsque je sens le potentiel de quelqu'un. J'attends à ce qu'il en ait conscience et l'exploite. Vous faites partie de ceux là. Vous êtes insupportable de permissivité envers votre propre attitude, mais je vous envie cette liberté. Vous êtes affranchi de beaucoup de choses que je vois comme de stupides carcans également mais que je me dois de supporter, par choix. Votre assurance est irritante et je rêve de vous faire mordre la poussière. Que vous vous souveniez, malgré vos facéties, que l'idée que vous vous faites de moi n'est que ce que je veux bien vous montrer et l'image que je donne à ce monde qui a encore peur des monstres."
Elle ne répond pas à la sollicitation suivante, son regard ne le lâchant plus le moindre de ses mouvements, sans crainte, les sens en éveil, aiguisés par la tournure que prend la discussion. La suite ne manque pas d'ouvrir la porte à ses pires instincts. Il dépose cette lame dans sa main, l'amène à sa poitrine, les lèvres de l'humaine laissent échapper un souffle quand le sang est libéré... Mais ce n'est pas digne.
Damon_ " Il serait si facile de me tuer ici et là, tout de suite. Je vous en donne l’opportunité, saisissez là. Vous n’aurez plus jamais cette chance si vous la manquer. Qui sait ce qui pourrait arriver autrement ? Je n’ai rien de comparable avec les misérables que vous avez côtoyé. Je n’ai aucune. Putain. De limite. "
Son regard revient au sien, furieux, le jaugeant une seconde. S'est-elle trompée sur lui ? Est-il prêt à bêtement gâcher tout ce potentiel ? Pour se prouver qu'il n'éprouve aucune limitation ? Sans but ? Elle n'y croit pas. Mais s'il veut salir l'image qu'il donne de lui, la mener au faux, le rendre méprisable... Elle se ferait un plaisir de le ramener à la raison. Vous avez le droit de rire.
_ " Vous me sous estimez encore... " La dague quitte un instant sa peau pour la tapoter du bout de la lame et glisser le long de son torse jusqu'à ses côtes flottantes. Elle incline la tête en suivant le liseré qu'elle dessine sur lui et se penche à son oreille... " Si je devais vous tuer maintenant, je voudrais vous entendre crier et implorer. " Elle appuie un peu la lame, assez pour entamer la peau sans transpercer la cage thoracique. L'arme vise le bas du poumon. La souffrance de ne plus pouvoir le remplir d'air et de se noyer dans son sang, la lente agonie permettant encore milles réjouissances avant le dernier souffle... Sa main libre se glisse sur la joue de Damon en une caresse alors qu'elle écarte la lame sans la lâcher, bien plus à l'aise dans ce genre de contexte fragile et acéré.
_ " Vous devriez faire attention.... Vous allez glisser. " Ses mots sont à peine éteints que la jeune femme libère une puissante arcane d'air, aussi solide qu'un bœuf qui auraient chargé le drakyn pour le renvoyer dans le bassin. Quand il s'en redresse, elle est débout sur le bord, jouant avec la lame et lui lance un regard plein de défi.
_ " Vous voudriez nous priver de pouvoir nous découvrir pleinement ? Juste pour tenter de m'effrayer ? De m'éloigner peut être ? Que craignez vous Damon ? Que vous vous soyez trompé vous aussi ? Ou vous pensez simplement pouvoir me cerner de la sorte ? " Un soupire passe ses lèvres, elle n'est pas un de ses jouets habituels, elle espère que son avertissement aura su lui faire comprendre. Elle déploie déjà son aura, prête à employer la moindre parcelle de mana et toutes ses ressources... S'il répond à l'appel du monstre sans se dissimuler derrière ses fanfaronnades. Elle le veut lui, pour de vrai, dans l'intimité d'un affrontement, alors seulement ils pourraient se connaître au delà des masques d'apparence qu'ils portaient. Alors, seulement dans le brasier délirant de violence, peut être qu'ils pourraient se voir et répondre aux promesses muettes.
Son regard le suivait avec une note de gourmandise, il était superbe. Pas du tout le même genre qu'un certain elfe gris mais il était sculptural. Indécent de sans gêne. Elle l'enviait. Au premier regard, les gens imaginait sa force tant de caractère que physique... Elle ne se plaignait pas de sa petite condition qui lui donnait un avantage certain pour surprendre ses adversaires mais si elle impressionnait quelques grattes papiers indispensables à ses projets, elle aurait aimé voir le respect dans les yeux de ceux qu'elle aimait à combattre. Encore une fois, un jour peut être.
Damon_ " La dépendance et le soutien sont deux choses bien différentes. Même moi, être insouciant et immoral que je suis, sait reconnaître l’utilité d’un partenaire de choc sur qui on peut compter. À quoi ça me servirait d’être au top si je ne peux le partager avec personne ? Si vous n'aimiez pas ma compagnie, vous seriez déjà dehors par ailleurs. Et inversement. "
_ " Pour vous oui, vous ne faites pas figure de demoiselle en détresse... " La tatoueuse haussait une épaule. Oui, définitivement les généralités s'arrêtaient où l'individu et sa perception de l'autre commençait. En tant que femme au reike, beaucoup se sentaient en droit de décider pour elle. Amis comme ennemis. Ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait tolérer à nouveau quand le but de cette prise de décision était sa sécurité et non sa réussite. Plutôt crever que de laisser un adversaire gagner.
Elle le fixait faire emporter ses vêtements avec sa nonchalance habituelle, s, amusée, la brune arquait un sourcil. S'il la pensait réellement pudique, il se trompait. Et si elle n'était pas vraiment à l'aise, ce n'était que par rapport à ses cicatrices trop connotée par la défaite et l'énergie trop tentante du drakyn. L'écho de brutalité et de passion aurait tôt fait de la faire céder au monstre qui guettait, frustré depuis le combat sanglant dans la ruelle..
Damon_ " En parlant de ça, qu’est-ce qui vous retient de prendre la fuite ? Il est évident que ma personnalité vous met mal à l’aise. Votre corps s’exprime bien mieux que les mots qui s’échappent de vos lèvres. Vous m’appréciez sans doute autant que vous me détestez, alors pourquoi ? "
Mirari semble retenir un rire, il s'en soucie donc ?
_ " Je n'imaginais pas que vous puissiez être curieux de ce genre de raisons... " Elle se tait et le fixe, l'envie de jouer se sent, dangereuse pente savonneuse à ses pieds. Elle sait où mènent ce genre de petites provocations distillées de grandes vérités... " Vous ne m'avez pas encore déçue. Un véritable exploit en soi quand on considère mes attentes lorsque je sens le potentiel de quelqu'un. J'attends à ce qu'il en ait conscience et l'exploite. Vous faites partie de ceux là. Vous êtes insupportable de permissivité envers votre propre attitude, mais je vous envie cette liberté. Vous êtes affranchi de beaucoup de choses que je vois comme de stupides carcans également mais que je me dois de supporter, par choix. Votre assurance est irritante et je rêve de vous faire mordre la poussière. Que vous vous souveniez, malgré vos facéties, que l'idée que vous vous faites de moi n'est que ce que je veux bien vous montrer et l'image que je donne à ce monde qui a encore peur des monstres."
Elle ne répond pas à la sollicitation suivante, son regard ne le lâchant plus le moindre de ses mouvements, sans crainte, les sens en éveil, aiguisés par la tournure que prend la discussion. La suite ne manque pas d'ouvrir la porte à ses pires instincts. Il dépose cette lame dans sa main, l'amène à sa poitrine, les lèvres de l'humaine laissent échapper un souffle quand le sang est libéré... Mais ce n'est pas digne.
Damon_ " Il serait si facile de me tuer ici et là, tout de suite. Je vous en donne l’opportunité, saisissez là. Vous n’aurez plus jamais cette chance si vous la manquer. Qui sait ce qui pourrait arriver autrement ? Je n’ai rien de comparable avec les misérables que vous avez côtoyé. Je n’ai aucune. Putain. De limite. "
Son regard revient au sien, furieux, le jaugeant une seconde. S'est-elle trompée sur lui ? Est-il prêt à bêtement gâcher tout ce potentiel ? Pour se prouver qu'il n'éprouve aucune limitation ? Sans but ? Elle n'y croit pas. Mais s'il veut salir l'image qu'il donne de lui, la mener au faux, le rendre méprisable... Elle se ferait un plaisir de le ramener à la raison. Vous avez le droit de rire.
_ " Vous me sous estimez encore... " La dague quitte un instant sa peau pour la tapoter du bout de la lame et glisser le long de son torse jusqu'à ses côtes flottantes. Elle incline la tête en suivant le liseré qu'elle dessine sur lui et se penche à son oreille... " Si je devais vous tuer maintenant, je voudrais vous entendre crier et implorer. " Elle appuie un peu la lame, assez pour entamer la peau sans transpercer la cage thoracique. L'arme vise le bas du poumon. La souffrance de ne plus pouvoir le remplir d'air et de se noyer dans son sang, la lente agonie permettant encore milles réjouissances avant le dernier souffle... Sa main libre se glisse sur la joue de Damon en une caresse alors qu'elle écarte la lame sans la lâcher, bien plus à l'aise dans ce genre de contexte fragile et acéré.
_ " Vous devriez faire attention.... Vous allez glisser. " Ses mots sont à peine éteints que la jeune femme libère une puissante arcane d'air, aussi solide qu'un bœuf qui auraient chargé le drakyn pour le renvoyer dans le bassin. Quand il s'en redresse, elle est débout sur le bord, jouant avec la lame et lui lance un regard plein de défi.
_ " Vous voudriez nous priver de pouvoir nous découvrir pleinement ? Juste pour tenter de m'effrayer ? De m'éloigner peut être ? Que craignez vous Damon ? Que vous vous soyez trompé vous aussi ? Ou vous pensez simplement pouvoir me cerner de la sorte ? " Un soupire passe ses lèvres, elle n'est pas un de ses jouets habituels, elle espère que son avertissement aura su lui faire comprendre. Elle déploie déjà son aura, prête à employer la moindre parcelle de mana et toutes ses ressources... S'il répond à l'appel du monstre sans se dissimuler derrière ses fanfaronnades. Elle le veut lui, pour de vrai, dans l'intimité d'un affrontement, alors seulement ils pourraient se connaître au delà des masques d'apparence qu'ils portaient. Alors, seulement dans le brasier délirant de violence, peut être qu'ils pourraient se voir et répondre aux promesses muettes.
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Noble du Reike
En dépit de son assurance, il est vrai que la demoiselle devait trainer un lourd fardeau ; celui de n’être rien d’autre qu’une femme dont le miroir reflétait cette faiblesse équivoque. Les apparences avaient la peau dure pour ceux qui s’y fiaient sans se soucier du reste. Damon n’était pas vraiment de cet avis. Qu’importe la taille, qu’importe le sexe, qu’importa la longueur d’une queue ou d’une liste de faits d’armes, il ne s'attardait à rien d’aussi frivole. Il avait trop souvent payé le prix fort de discréditer quelqu’un à cause de l'image qu'il renvoyait. Depuis, il attendait de constater les choses par lui-même, en se rapportant uniquement aux accomplissement, non pas à un titre et encore moins à ce que laissaient entendre les préjugés. Pour cette raison, il savait Mirari forte, très forte. Il savait aussi qu’elle était à des lieues d’avoir atteint son point culminant, et qu’elle méritait sensiblement d’aller au-delà. Visiblement, elle aussi le jaugeait, mais pas aux mêmes fins.
— A quel moment pensez-vous m’avoir percé à jour pour croire que je vous ai soufflé quoique ce soit à propos de l’idée que je me fais de vous ? J’ai bon espoir que vous me surpreniez avant la fin de cette soirée, et pas en mal. En revanche, vous vous trompez. Je ne fais parti d’aucun lot semblable à d’autres, pas plus que vous n’en faites partie. Si c’était le cas, et s’il s’avère que vous êtes une pièce indiscernable à une poignée, vous n’auriez plus aucune valeur à mes yeux.
Le Drakyn cherchait l’excellence, de celles qui pouvaient se vanter d’être inclus dans sa collection. Beaucoup d’appelés mais peu d’élus en somme. Il ne craignait rien, sinon la déception. Une de plus. Une de trop. Quand il proposa de mettre fin à sa vie, bien sûr qu’il ne l’aurait jamais laissé faire. Il savait facilement contrer ce genre de coups, quand bien même il n’y connaissait pas grand-chose dans le domaine de l’assassinat un peu plus traditionnel.
— Et bien, je…
Sa phrase fut coupé court tandis que son corps voltigea à l’autre bout avant de se heurter sur le coin du bassin qui céda sous son poids. Sans le renforcement qu’il avait eu le réflexe d’enclencher à la dernière seconde, tout ne ce serait pas aussi bien passé. Affalé au fond alors que l’eau s’échappait par la fissure qu’il avait crée au moment de sa chute, l’homme leva les yeux au ciel pour distinguer la silhouette de Mirari. Quelle soudaine assurance. Mais il en voulait plus, beaucoup plus. Jamais quelque chose de la sorte ne pouvait réussir à le sustenter. Se redressant lentement, la tension entre les deux prenait progressivement de l’ampleur. Son visage dissimulé par sa grande chevelure, les os de l’homme firent d’étranges bruits avant de se tordre dans tous les sens. Bientôt, des poils affleurèrent de sa peau, sa taille se décuplant encore davantage. En quelques secondes, son corps muta en une immense masse noire, un grognement rauque finalisant sa métamorphose : celle d'un ours. Implacable, sa patte balaya l’air dans l’optique d'écharper celle qui se trouvait à sa portée, puis un second, et un troisième. Pourvu de griffes redoutables, peu d’humains pouvaient tenir la dragée haute à ces monstres de puissance. Si elle esquivait plutôt bien, Damon propagea de la magie dans ses membres pour augmenter considérablement sa vitesse et pouvoir l’atteindre plus facilement en retour. Sa mâchoire s’écrasa à plusieurs reprises de façon un peu hasardeuse sans pouvoir discerner avec exactitude la position de la guerrière. Conscient de cette faiblesse, il regagna sa forme d’origine pour être plus à même de réagir. Le sang s’écoulait de ses lèvres, mais bordel quel bonheur ! Cette odeur, cette saveur, cette sensation de ne faire qu’un avec la nature et ce qu’elle avait de plus beau à offrir ; la bestialité dans son plus simple appareil. Usant à nouveau de sa célérité pour apparaitre en face d’elle, un énorme tentacule frappa Mirari de plein fouet dans les côtes tel un fouet massif déployé à pleine puissance.
— Je pense qu’il n’existe pas meilleur moyen pour deux personnes de communiquer. Les mots sont facilement manipulables, il est aisé d’en détourner leurs sens, tout comme il est relativement simple de simuler des émotions avec le langage corporel. En revanche, rien ni personne ne peut se cacher derrière ce qu’il transmet dans les coups qu’il porte. Voyons qui nous deux est le plus loquace, Shibari.
Il savait que pour la vaincre, il devrait recourir à la force brute dont jouissaient les Drakyns. Cette petite peste savait y faire pour échapper à la plupart des ses assauts, et aucun sort ne lui permettait de lui empêcher ses acrobaties, à l’exception du feu, mais il refusait de recourir à ce qu’il considérait comme de l’anti-jeu. Le but n’était pas non plus de l’abimer. Pas trop. En définitive, il ne pouvait que compter sur ses atouts physiques. De ce côté-là, il lui restait encore pas mal de ressources. Bondissant avec la même férocité – et la même posture – qu’un tigre, Damon accéléra subitement pour la prendre par surprise. Il employa ensuite ses deux bras tentaculaires pour la ceindre à partir de la taille et l’entraver de tous mouvements. Voilà une position dans laquelle il se confortait d'autant plus. Il approcha ensuite ses lèvres de son oreille.
— Un point partout si je ne m’abuse. Mais peut-être ssserait-il plus jusssste de m’accorder deux points ssssupplémentaires ?
Ce sifflement n’était pas anodin. Mirari le sentait probablement en cet instant décisif : une langue bifide chatouillait son lobe, et peu après, son orifice. S’affairant à torturer un peu plus la jeune femme, il resserra son étreinte, bien décidé à faire durer son châtiment. Sa mâchoire s'abattit dans son cou quelques instants plus tard. Une morsure oui, mais pas celle d'un reptile ni d'un carnivore, juste la sienne.
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Dans l'antre du serpentDamon
S'il n'avait pas vu un intérêt, de la même manière qu'elle pour lui, ils ne seraient déjà plus dans la même pièce ou l'un d'eux serait mort... Il fallait être lucide. Il exposait une évidence. Aucun d'eux n'aimait à s'encombrer du commun. En particulier lorsqu'ils tombaient sur quelqu'un d'aussi exigeant qu'eux même, il fallait l'éprouver dans son extrême limite... Pour en jouir ensuite. Que ce soit de sa progression ou de ses talents.
Sa première attaque semblait lui avoir fermé sa grande bouche mais son silence n'était que le signal qu'il préparait quelque chose. Quelque chose de gros et de furieux.... La jeune femme esquivait habilement les premiers coups, sans être maladroits, ils étaient guidés par des mouvements prévisibles et amples. La pièce était encombrée de petit mobilier, autant d'appuis pour elle et d'obstacle pour lui. Elle poussait un grognement quand une patte griffue, bien plus véloce que précédemment, manquait de peu de lui arracher l'épaule, elle parvenait de justesse à reculer juste suffisamment pour qu'il ne s'agisse que de profondes plaies. Il jouait sérieusement cette fois. La tatoueuse jouait de sa fusion élémentaire par zone restreinte, échappant aux morsures et pattes de l'animal alors qu'il aurait du trouver sa chair sous ses crocs et ses griffes, lui laissant sans doute un sentiment extrêmement frustrant de manquer sa cible à chaque coup malgré sa vitesse.
Il semblait avoir comprit qu'il n'arriverait rien avec cette lourdeur et reprenait sa forme originelle, quoique... Bien plus rapide sans la masse de l'ours, Mirari reculait trop tard et pas assez loin pour éviter le tentacule qui vint cingler son côté à découvert, lui tirant un gémissement et une grimace de colère plus que de douleur. Elle détestait manquer d'anticipation et se faire surprendre. Légèrement pliée sur le côté le temps d'encaisser la douleur des quelques côtes qu'il venait sans doute de fêler, elle relevait le visage vers lui et lui sourit, féroce. Ils n'en étaient qu'au début.
Damon_ " Je pense qu’il n’existe pas meilleur moyen pour deux personnes de communiquer. Les mots sont facilement manipulables, il est aisé d’en détourner leurs sens, tout comme il est relativement simple de simuler des émotions avec le langage corporel. En revanche, rien ni personne ne peut se cacher derrière ce qu’il transmet dans les coups qu’il porte. Voyons qui nous deux est le plus loquace, Shibari. "
Au moins étaient-ils d'accord pour une fois même s'il se montrait toujours aussi arrogant. A raison cette fois. Il parvenait à la coincer, il était bien plus véloce et agile que sous sa forme précédente et ses bras... Il était bien trop créatif. Finalement acculée contre son torse dans une étreinte qui ne souffrait aucune résistance physique tant elle était plénière, il semblait s'amuser à la troubler. Peut être avait-il senti le frisson d'excitation parcourir son échine ou le rythme de sa respiration et de son cœur accélérer subitement au contact rapproché... Ou peut être voulait-il simplement vérifier sa théorie évoquée lors du "bain" concernant certaines pulsions... Son corps lui donnait raison, subissant l'étreinte et le rapprochement avec bien trop d'excitation malsaine pour feindre quoique ce soit.
Damon_ " Un point partout si je ne m’abuse. Mais peut-être ssserait-il plus jusssste de m’accorder deux points ssssupplémentaires ? "
La morsure lui tirait un souffle audible alors qu'elle fermait un instant les yeux pour la savourer, embrassant la douleur et l'embrasement maladif qu'elle lui inspirait juste une seconde, juste assez pour se rendre compte à quel point il aurait été facile de se perdre. Ce constat fut suffisant à la ramener à l'objectif premier. Une subite détonation d'air provenant de tout son corps, comme s'il le projetait brusquement en toute direction la libérait, provoquant de multiples et profondes lacérations sur les tentacules plus fragiles que son torse. L'humaine usait cette fois visiblement de la fusion élémentaire pour disparaître s'y confondre, privant Damon de sa proie et du moindre visuel avec elle.
Elle mettait ce court répit à profit pour se rapprocher de ses armes de jet restées sur un fauteuil et se reconcentrer. Il voulait morfler et voir ce qu'elle avait dans le ventre hein ? Elle réapparaissait subitement, perchée sur une armoire, trois lames se dirigeaient déjà le drakyn, une simple diversion le temps de bondir au sol pour faucher ses jambes d'une lame de vent, profitant du sol rendu glissant par l'eau qui s'écoulait du bassin, pas assez acérée pour les amputer mais suffisamment puissante pour les balayer et l'amener au sol.
Vive et agile, elle se jetait sur lui, l'enserrant de ses cuisses alors qu'elle passait à califourchon sur son bassin, ses deux mains armées fichaient les couteaux dans ses épaules pour s'assurer qu'il ne pourrait plus l'enserrer d'une quelconque manière, avec un sourire vicieux, prenant visiblement plaisir à ce qu'elle faisait. Elle avait visé suffisamment haut pour que même s'il venait à relâcher sa métamorphose, ses bras lui soient inutilisables ou très douloureusement. La brune sortait déjà une autre lame du harnais qui avait retrouvé sa place sur sa cuisse et se penchait sur lui, frôlant son visage du sien comme si elle envisageait de l'embrasser, sa lame glissant de sous son oreille à l'a plaie faite plus tôt en l'entaillant juste ce qu'il fallait sur son passage.
_ " Deux partout. "
Sa main libre préparait un orbe qui grossissait à vue d'œil, constitué de vents tourbillonnants, vifs et acérés, le genre de choses qui laissait imaginer les dégâts qu'ils pouvaient produire avant même qu'ils ne soient entrés en action.
_ " .... Mais peut être serait-il plus juste de m'accorder un point supplémentaire... "
Elle reprenait volontairement sa formulation précédente, attirant son attention sur l'orbe et sur elle. Elle bougeait la lame sans la lui faire sentir, reprenant la place qu'elle avait indiquée plus tôt, en bas de ses côtes, juste un peu plus encore et l'y plantait brutalement en se mordillant la lèvre, sans la lâcher. Elle avait épargné le poumon. Juste parce qu'il n'y avait aucun intérêt à le tuer. Sa main laissait l'orbe se dissiper pour se plaquer sur la gorge de Damon, son regard habité plongeait dans le sien alors que la lame tournait lentement entre ses os. Elle voulait l'entendre.
Sa première attaque semblait lui avoir fermé sa grande bouche mais son silence n'était que le signal qu'il préparait quelque chose. Quelque chose de gros et de furieux.... La jeune femme esquivait habilement les premiers coups, sans être maladroits, ils étaient guidés par des mouvements prévisibles et amples. La pièce était encombrée de petit mobilier, autant d'appuis pour elle et d'obstacle pour lui. Elle poussait un grognement quand une patte griffue, bien plus véloce que précédemment, manquait de peu de lui arracher l'épaule, elle parvenait de justesse à reculer juste suffisamment pour qu'il ne s'agisse que de profondes plaies. Il jouait sérieusement cette fois. La tatoueuse jouait de sa fusion élémentaire par zone restreinte, échappant aux morsures et pattes de l'animal alors qu'il aurait du trouver sa chair sous ses crocs et ses griffes, lui laissant sans doute un sentiment extrêmement frustrant de manquer sa cible à chaque coup malgré sa vitesse.
Il semblait avoir comprit qu'il n'arriverait rien avec cette lourdeur et reprenait sa forme originelle, quoique... Bien plus rapide sans la masse de l'ours, Mirari reculait trop tard et pas assez loin pour éviter le tentacule qui vint cingler son côté à découvert, lui tirant un gémissement et une grimace de colère plus que de douleur. Elle détestait manquer d'anticipation et se faire surprendre. Légèrement pliée sur le côté le temps d'encaisser la douleur des quelques côtes qu'il venait sans doute de fêler, elle relevait le visage vers lui et lui sourit, féroce. Ils n'en étaient qu'au début.
Damon_ " Je pense qu’il n’existe pas meilleur moyen pour deux personnes de communiquer. Les mots sont facilement manipulables, il est aisé d’en détourner leurs sens, tout comme il est relativement simple de simuler des émotions avec le langage corporel. En revanche, rien ni personne ne peut se cacher derrière ce qu’il transmet dans les coups qu’il porte. Voyons qui nous deux est le plus loquace, Shibari. "
Au moins étaient-ils d'accord pour une fois même s'il se montrait toujours aussi arrogant. A raison cette fois. Il parvenait à la coincer, il était bien plus véloce et agile que sous sa forme précédente et ses bras... Il était bien trop créatif. Finalement acculée contre son torse dans une étreinte qui ne souffrait aucune résistance physique tant elle était plénière, il semblait s'amuser à la troubler. Peut être avait-il senti le frisson d'excitation parcourir son échine ou le rythme de sa respiration et de son cœur accélérer subitement au contact rapproché... Ou peut être voulait-il simplement vérifier sa théorie évoquée lors du "bain" concernant certaines pulsions... Son corps lui donnait raison, subissant l'étreinte et le rapprochement avec bien trop d'excitation malsaine pour feindre quoique ce soit.
Damon_ " Un point partout si je ne m’abuse. Mais peut-être ssserait-il plus jusssste de m’accorder deux points ssssupplémentaires ? "
La morsure lui tirait un souffle audible alors qu'elle fermait un instant les yeux pour la savourer, embrassant la douleur et l'embrasement maladif qu'elle lui inspirait juste une seconde, juste assez pour se rendre compte à quel point il aurait été facile de se perdre. Ce constat fut suffisant à la ramener à l'objectif premier. Une subite détonation d'air provenant de tout son corps, comme s'il le projetait brusquement en toute direction la libérait, provoquant de multiples et profondes lacérations sur les tentacules plus fragiles que son torse. L'humaine usait cette fois visiblement de la fusion élémentaire pour disparaître s'y confondre, privant Damon de sa proie et du moindre visuel avec elle.
Elle mettait ce court répit à profit pour se rapprocher de ses armes de jet restées sur un fauteuil et se reconcentrer. Il voulait morfler et voir ce qu'elle avait dans le ventre hein ? Elle réapparaissait subitement, perchée sur une armoire, trois lames se dirigeaient déjà le drakyn, une simple diversion le temps de bondir au sol pour faucher ses jambes d'une lame de vent, profitant du sol rendu glissant par l'eau qui s'écoulait du bassin, pas assez acérée pour les amputer mais suffisamment puissante pour les balayer et l'amener au sol.
Vive et agile, elle se jetait sur lui, l'enserrant de ses cuisses alors qu'elle passait à califourchon sur son bassin, ses deux mains armées fichaient les couteaux dans ses épaules pour s'assurer qu'il ne pourrait plus l'enserrer d'une quelconque manière, avec un sourire vicieux, prenant visiblement plaisir à ce qu'elle faisait. Elle avait visé suffisamment haut pour que même s'il venait à relâcher sa métamorphose, ses bras lui soient inutilisables ou très douloureusement. La brune sortait déjà une autre lame du harnais qui avait retrouvé sa place sur sa cuisse et se penchait sur lui, frôlant son visage du sien comme si elle envisageait de l'embrasser, sa lame glissant de sous son oreille à l'a plaie faite plus tôt en l'entaillant juste ce qu'il fallait sur son passage.
_ " Deux partout. "
Sa main libre préparait un orbe qui grossissait à vue d'œil, constitué de vents tourbillonnants, vifs et acérés, le genre de choses qui laissait imaginer les dégâts qu'ils pouvaient produire avant même qu'ils ne soient entrés en action.
_ " .... Mais peut être serait-il plus juste de m'accorder un point supplémentaire... "
Elle reprenait volontairement sa formulation précédente, attirant son attention sur l'orbe et sur elle. Elle bougeait la lame sans la lui faire sentir, reprenant la place qu'elle avait indiquée plus tôt, en bas de ses côtes, juste un peu plus encore et l'y plantait brutalement en se mordillant la lèvre, sans la lâcher. Elle avait épargné le poumon. Juste parce qu'il n'y avait aucun intérêt à le tuer. Sa main laissait l'orbe se dissiper pour se plaquer sur la gorge de Damon, son regard habité plongeait dans le sien alors que la lame tournait lentement entre ses os. Elle voulait l'entendre.
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Noble du Reike
Quelle salope ! Elle n’avait pas hésité à lui porter un coup qui s’avérait fatal pour ses membres tentaculaires qui furent réduits en charpie. Cette douleur, il devait l’étreindre au plus vite et plus que tout, la supporter, comme en propulsant son pied en l’air pour lui porter un coup avant qu’elle ne prenne la fuite, par exemple. Mais trop tard. La jeune femme était douée pour se soustraire à lui et approcher avec une grande souplesse. Elle se libérait enfin peu à peu de ses entraves, il ne pouvait pas lui en vouloir. Il avait volontairement provoqué cet état, et malgré la sévérité de ses blessures, ça ne lui suffisait pas. Plantant deux aiguilles sur ses épaules en les crachant à partir de sa bouche, le Drakyn ne put contenir un rire qui s’apparentait à de la folie pure. Ces dernières renfermaient du poison. Seulement, elles n’étaient pas assez nocives pour l’affaiblir, la dose étant tout juste calculé pour les anesthésier.
En dépit de cette astuce, il se fit littéralement retourner dans tous les sens, son corps ne réagissant que trop tardivement face aux assauts répétés de la jeune femme. Plaqué contre terre, il ne lui restait plus rien pour se défendre avec sa partie supérieure, ses membres étant désormais trop ankylosés pour servir à quoique ce soit. Ses bras dont il était si fier, forgé par un entraînement intensif, ils manquaient présentement à l’appel pour convenir d’un retournement de situation convenable. Et cette lame qui creusait un peu plus sa carapace n'arrangeait rien. Pour autant, il appréciait aussi cette posture. Bien que désavantageuse, la vue que lui octroyait sa position n’était pas pour lui déplaire, ni même le contact qui lui arracha un soupir de plaisir. Pour autant, il se devait de remporter la manche. Il en allait de son honneur.
Désireux de trouver une échappatoire susceptible de lui faire fermer sa gueule, l’homme dissimula sa douleur sous un large sourire figé. Détruire, détruire, détruire. Ce mot ne cessait le frapper à l’intérieur de son crâne engrené par cette horrible migraine. Ses yeux devinrent entièrement noirs, symbolisant la perte progressive de l’homme au profit de quelque chose d’autre. Subitement, son sourire s’éclipsa au profit d’une expression plus sereine, ses muscles cessants eux aussi de se contracter, comme pour traduire une sorte de renonciation à lutter.
Mais il n’en fut rien. Aussitôt, il profita de sa mauvaise posture ainsi que de la proximité du visage de Mirari pour libérer un souffle ardent qui frappa son visage de plein fouet. Un souffle condensé qui suffisait amplement à la déstabiliser pour lui permettre de se changer en un reptile rampant qui glissa subtilement vers l’extérieur pour échapper à son emprise et recouvrer sa forme dans un même élan. Comme pour lui rendre la pareille, il n'attendit pas une seconde de plus pour la frapper de nouveau au visage avec son pied droit, et enchaîner directement avec le second – alimenté par les flammes - dans ses côtes déjà outragés par ses coups précédents. Cela eut pour effet de la projeter sans aucune pitié contre le mur qui céda sous l'impact et l’emmena dans la pièce adjacente : sa réserve d’armes personnelles. Il la rejoignit sans tarder.
— C’est fou de voir à quel point les hématomes vous rendent désirable. J’ai carrément envie de vous inviter à danser, Lady. Je tiens toutefois à vous prévenir, il paraît que je suis un peu GAUCHE.
Sa jambe balaya l’air pour projeter une immense lame de feu dans sa direction, engendrant au passage un écran de fumée qui lui permit de se camoufler afin de lui asséner un ultime coup de genou dans les cervicales. A l’aide de ses dents, il planta également une dague courbée dans ses omoplates, puis l’inclina d’un coup sec pour lui arracher un bout de chair. A bout de souffle, il n’en aurait plus pour très longtemps, son mana étant lui aussi proche de zéro. C’était déjà un miracle de pouvoir tenir debout dans ces conditions, grâce aux bienfaits de l’adrénaline notamment, et également du poison dans ses veines. Une course contre la montre s’amorçait.
— Je sais bien que t’es pas crevée, alors relève toi qu’on en finisse. Nos prochaines actions seront décisives.
La perte de ses deux bras avait occasionné plus de vulnérabilité que prévu, le pénalisant énormément sur le plan de l’équilibre qu’il avait dû se réapproprier au cours du combat. Pour gagner ce duel, il prit le parti de ne lui laisser aucun répit. Une stratégie à double tranchant qui viderait sa dernière réserve d’énergie à une vitesse phénoménale. Un pari audacieux, certes, mais tellement plus exaltant. Contrôlant sa respiration pour qu’elle soit la plus régulière possible, Damon crama toute sa réserve de mana pour exploiter tous ses pouvoirs en simultané. Ainsi, son corps entier flamba d’une barrière de feu tandis que sa peau laissa place aux écailles qui renforcèrent sa fermeté. Enfin, il procura une ultime impulsion à ses jambes, sa tête – partiellement changé en celle d’un rhinocéros – s’écrasant à l’endroit où se trouvait supposément Mirari. L’objectif était on ne peut plus clair : lui briser tous les os restants.
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Dans l'antre du serpentDamon
La drakyn souriait sous elle, attisant encore son envie de lui faire mal, titillant le monstre qui avait prit le dessus, occultant un peu, trop, la dangerosité et l'imprévisibilité de l'animal entre ses cuisses. Alors qu'elle était si proche de lui et de la victoire, du moins semblait-il, il l'inondait de flammes, la forçant encore à utiliser la fusion élémentaire si gourmande en mana alors qu'elle se jetait sur le côté pour éviter le gros de l'attaque. La jeune femme grimaçait, revenue dans le combat, elle sentait la brûlure sur sa pommette, bien légère en comparaison de ce que ça aurait pu être... Elle avait été négligente.
Le premier coup de pied la sonnait lourdement sans qu'elle n'ait pu le parer, l'empêchant toute tentative pour esquiver le second qui lui tirait un gémissement de souffrance vite abrégé par l'impact, puis le second cette fois avec le mur qu'elle emportait avec elle. Elle glissait parmi les gravats dans une pièce emplie d'armes en tous genre, l'idée de les employer contre leur propriétaire lui traversait déjà l'esprit mais son corps avait encore besoin d'un petit instant pour encaisser, il lui avait littéralement fracassé les côtes entamées plus tôt en plus de brûler ses chairs... Il la prenait un peu plus au sérieux visiblement. Dans un grognement, elle se redressait en le voyant arriver vers elle, déjà beaucoup moins agile que précédemment. Il était en piteux état lui aussi mais il avait encore de la ressource et la volonté d'en découdre. Au moins ils étaient sur la même longueur d'onde.
Damon_ " C’est fou de voir à quel point les hématomes vous rendent désirable. J’ai carrément envie de vous inviter à danser, Lady. Je tiens toutefois à vous prévenir, il paraît que je suis un peu GAUCHE."
Un sourire féroce éclairait son visage. Ouais, vu les tensions qu'elle sentait dans son corps, elle ne doutait pas qu'il devait bleuir à vu d'œil. Il fallait dire qu'il n'y allait pas de main morte et sa constitution n'était définitivement pas la plus appropriée pour un rapport de force au corps à corps... Surtout pas avec lui. Au moins cette fois était-elle préparée à encaisser sa lame de flamme, la parant d'un bouclier d'air qui les déviait sur la gauche de la pièce dans un fracas métallique des armes qui en subissait les frais. Il valait mieux que ce soit elles que Mirari...
Elle ne vit pas le coup suivant venir mais elle le senti arriver lourdement sur sa nuque, la privant, encore une fois de toute riposte, la sonnant encore pour quelques instants, tombée à genoux, elle sentait la morsure acérée de la lame dans son dos lui laissant apercevoir le spectre de la défaite. La rage montait, plus forte que jamais.
Damon_ "Je sais bien que t’es pas crevée, alors relève toi qu’on en finisse. Nos prochaines actions seront décisives. "
Il avait milles fois raison. L'humaine se relevait encore, plus un sourire sur le visage, au contraire, le regard était sombre, celui d'une bête fauve acculée qui n'avait pas peur d'y laisser sa vie pourvue qu'elle détruise celui qui l'avait mise dans cette situation, qui avait aussi lourdement amputé ses ressources...
_ " Tu sais même pas à quel point."
Elle ne pouvait plus compter sur sa mobilité dans son état, trop de blessures physiques l'handicapant, et il était rapide, mais il lui restait encore la puissance de son arcane et un petit tour dans son sac alors qu'il semblait vouloir jouer le tout pour le tout dans une ultime attaque. Grossière erreur Damon... La jeune femme saisissait une de ses propres lames pendant la course qui le menait à elle, sa cible, son point d'impact. S'il pouvait encore la voir dans cette charge folle, il pourrait percevoir qu'elle se poignardait le côté de la cuisse et remontait sur toute la longueur en s'astreignant à éviter de sectionner le muscle. Pas la trace d'une grimace alors qu'elle invoquait le sacrifice, regagnant instantanément suffisamment d'énergie pour se sentir parée. Le choc, l'instant suivant se faisait non pas avec le corps fragile mais avec une puissante sphère d'air qu'elle concentrait au maximum autour d'elle. Il avait chargé tellement fort que le mur derrière eux cédait à son tour sous leurs effets combinés, les faisant débouler à proximité du comptoir qu'occupait Alastor.
Brutalement et alors que la charge de Damon était encaissée, épuisée dans la résistance de l'élément, la sphère qu'elle avait tenu fermement autour d'elle explosait littéralement, balayant l'étage d'une douzaine de lames de vent de belle envergure, lacérant profondément jusqu'aux murs de la demeure. A bout de souffle, elle chancelait et reculait de quelques pas sans s'effondrer. Un miracle à vrai dire. Elle sentait tout son corps raidit pour supporter l'effort qu'elle lui demandait, il ne tiendrait plus longtemps.
Son regard trahissait la lutte qui se jouait entre sa volonté et son corps épuisé. La perte substantielle de sang sur la moquette, dont elle était elle-même à l'origine, n'arrangeait rien. Campée sur ses deux jambes, traversée toute entière par de légers spasmes, ses yeux balayaient la scène, tentant de repérer le moindre signe que le drakyn soit susceptible de continuer alors que le majordome réapparaissait non loin. Loin d'avoir perdu son assurance ou la morgue qui la caractérisait, elle lançait à l'intention de Damon:
_ " T'en as encore ? "
La dernière lame dans sa main était prête à s'abattre en opposition à toute réponse positive qu'il pourrait formuler...
Le premier coup de pied la sonnait lourdement sans qu'elle n'ait pu le parer, l'empêchant toute tentative pour esquiver le second qui lui tirait un gémissement de souffrance vite abrégé par l'impact, puis le second cette fois avec le mur qu'elle emportait avec elle. Elle glissait parmi les gravats dans une pièce emplie d'armes en tous genre, l'idée de les employer contre leur propriétaire lui traversait déjà l'esprit mais son corps avait encore besoin d'un petit instant pour encaisser, il lui avait littéralement fracassé les côtes entamées plus tôt en plus de brûler ses chairs... Il la prenait un peu plus au sérieux visiblement. Dans un grognement, elle se redressait en le voyant arriver vers elle, déjà beaucoup moins agile que précédemment. Il était en piteux état lui aussi mais il avait encore de la ressource et la volonté d'en découdre. Au moins ils étaient sur la même longueur d'onde.
Damon_ " C’est fou de voir à quel point les hématomes vous rendent désirable. J’ai carrément envie de vous inviter à danser, Lady. Je tiens toutefois à vous prévenir, il paraît que je suis un peu GAUCHE."
Un sourire féroce éclairait son visage. Ouais, vu les tensions qu'elle sentait dans son corps, elle ne doutait pas qu'il devait bleuir à vu d'œil. Il fallait dire qu'il n'y allait pas de main morte et sa constitution n'était définitivement pas la plus appropriée pour un rapport de force au corps à corps... Surtout pas avec lui. Au moins cette fois était-elle préparée à encaisser sa lame de flamme, la parant d'un bouclier d'air qui les déviait sur la gauche de la pièce dans un fracas métallique des armes qui en subissait les frais. Il valait mieux que ce soit elles que Mirari...
Elle ne vit pas le coup suivant venir mais elle le senti arriver lourdement sur sa nuque, la privant, encore une fois de toute riposte, la sonnant encore pour quelques instants, tombée à genoux, elle sentait la morsure acérée de la lame dans son dos lui laissant apercevoir le spectre de la défaite. La rage montait, plus forte que jamais.
Damon_ "Je sais bien que t’es pas crevée, alors relève toi qu’on en finisse. Nos prochaines actions seront décisives. "
Il avait milles fois raison. L'humaine se relevait encore, plus un sourire sur le visage, au contraire, le regard était sombre, celui d'une bête fauve acculée qui n'avait pas peur d'y laisser sa vie pourvue qu'elle détruise celui qui l'avait mise dans cette situation, qui avait aussi lourdement amputé ses ressources...
_ " Tu sais même pas à quel point."
Elle ne pouvait plus compter sur sa mobilité dans son état, trop de blessures physiques l'handicapant, et il était rapide, mais il lui restait encore la puissance de son arcane et un petit tour dans son sac alors qu'il semblait vouloir jouer le tout pour le tout dans une ultime attaque. Grossière erreur Damon... La jeune femme saisissait une de ses propres lames pendant la course qui le menait à elle, sa cible, son point d'impact. S'il pouvait encore la voir dans cette charge folle, il pourrait percevoir qu'elle se poignardait le côté de la cuisse et remontait sur toute la longueur en s'astreignant à éviter de sectionner le muscle. Pas la trace d'une grimace alors qu'elle invoquait le sacrifice, regagnant instantanément suffisamment d'énergie pour se sentir parée. Le choc, l'instant suivant se faisait non pas avec le corps fragile mais avec une puissante sphère d'air qu'elle concentrait au maximum autour d'elle. Il avait chargé tellement fort que le mur derrière eux cédait à son tour sous leurs effets combinés, les faisant débouler à proximité du comptoir qu'occupait Alastor.
Brutalement et alors que la charge de Damon était encaissée, épuisée dans la résistance de l'élément, la sphère qu'elle avait tenu fermement autour d'elle explosait littéralement, balayant l'étage d'une douzaine de lames de vent de belle envergure, lacérant profondément jusqu'aux murs de la demeure. A bout de souffle, elle chancelait et reculait de quelques pas sans s'effondrer. Un miracle à vrai dire. Elle sentait tout son corps raidit pour supporter l'effort qu'elle lui demandait, il ne tiendrait plus longtemps.
Son regard trahissait la lutte qui se jouait entre sa volonté et son corps épuisé. La perte substantielle de sang sur la moquette, dont elle était elle-même à l'origine, n'arrangeait rien. Campée sur ses deux jambes, traversée toute entière par de légers spasmes, ses yeux balayaient la scène, tentant de repérer le moindre signe que le drakyn soit susceptible de continuer alors que le majordome réapparaissait non loin. Loin d'avoir perdu son assurance ou la morgue qui la caractérisait, elle lançait à l'intention de Damon:
_ " T'en as encore ? "
La dernière lame dans sa main était prête à s'abattre en opposition à toute réponse positive qu'il pourrait formuler...
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Noble du Reike
La suite s’enchaîna si vite que son cerveau manqua de lui partager toutes les informations dont il avait besoin pour réagir en conséquence. Il ne comprit que bien trop tard l’intérêt de cet orbe qu’elle tenait dans la main et se trouva à sa merci. Acculé, il changea de cap au dernier moment pour se prémunir de l'explosion qui allait suivre. Les armes qui volaient dans toutes les directions lui arrachèrent un râle chaque fois qu’elles lacéraient sa peau, le contraignant à maintenir la protection de ses écailles au-delà de leur limite. En ultime signe de bravoure, elle lui posa la question ultime. En réponse à cette insulte, Damon pointa son index dans sa direction. A son extrémité, un crépitement peinait à invoquer plus que des étincelles, signe qu’il était à court de mana. Alors, sur ses jambes flageolantes sur lesquels il peinait à rester debout, il avança d’un pas. Et contre toute attente, son bras droit jusqu’ici immobile se déplaça non sans peine jusqu’à la garde d’une épée qu’il tira de son reposoir. Les vaisseaux de ses muscles explosèrent au moindre mouvement, son sang éclaboussant par ailleurs la partie concernée de son visage. A ce moment là, deux morts-vivants se disputaient le titre de vainqueur, jusqu’à ce qu’une ombre, peu visible, ne se manifeste.
Un voile noir puis plus rien. C’est tout ce dont il se souvenait des dernières minutes de son exutoire. Ses paupières se soulevèrent doucement, laissant la lumière pénétrante faire son œuvre pour constater la présence de la jeune folle à ses côtés. N’importe quel idiot aurait fait le lien entre leur perte de connaissances et les bandages qui parcouraient leurs corps. Au moins, le vieil homme avait répondu au plan comme convenue. En effet, Mirari portait un très bel ensemble destiné aux soubrettes. Damon ne put réprimer un rire quand il la vit se réveiller et le réaliser.
— Tiens donc. J’aurais aimé me souvenir d’échanges plus sensuels entre nous, mais il se trouve que j’ai quand même pris beaucoup de plaisirs. Au cas où vous l'auriez oublié, j'ai gagné.
C'était faux bien sûr, mais elle n'en saurait rien, ou du moins, il comptait là-dessus. Il regrettait surtout le manque d’opportunités. Au vu de certaines de ses réactions, la première morsure aurait pu mener à un joli feu d’artifice s’il avait prit la peine de les enchaîner. Enfin, encore aurait-il fallu qu’elle lui en laisse l’occasion. Malgré les résidus de goût de sang dans sa bouche, il n’avait pas oublié celui de sa chair, presque aussi exquis. Jetant un coup d’œil à ses bras bandés, l’homme s’essaya à quelques mouvements en frappant l’air de ses poings. Toujours aussi efficace.
— T’as pas perdu la main, mon bon Alastor. Tu pourrais rendre son apparence d’origine à un tas de cendres si tu le voulais. Ou encore arranger la gueule de Shibari. Tu ne l’as pas complètement soigné, regarde.
La pauvre en avait grand besoin après avoir reçu autant de coups. Il regrettait presque d’avoir été aussi loin. A quel moment avait-il perdu le contrôle pour parvenir à un tel résultat ?
— C’est son visage d’origine, monsieur.
— Oh…
Maintenant qu’il en parlait, tout faisait sens. Le voilà bien rassuré. Se positionnant aux côtés de son majordome, il passa amicalement sa main sur son épaule.
— Je vous ai pas dit ? Avant d’être assassin, Alastor a longtemps été un de meilleurs chirurgiens de sa promo. Tuer et soigner, les deux facettes d’une même pièce, n’est ce pas ?
Replaçant son monocle en émettant une petite toux, le vieil homme se fraya un passage avec un plateau en main. Il alla le déposer sur une table basse à proximité de Mirari. Deux boissons y étaient présentées.
— Faites moi plaisir tous les deux, et buvez-moi ça. Elle vous aidera à reconstituer vos cellules mortes.
Ses précieux conseils fournis, il exécuta une révérence avant de s’éclipser. A ce moment, une lueur malicieuse creusa les fossettes du bel éphèbe. D’une manière théâtrale, il sautilla en direction de Mirari avant de se positionner sur une chaise qu’il tira pour faire face à Mirari. Il attrapa l’un des verres, le versa au fond de sa gorge et le redéposa, s’attardant désormais sur les courbes de l’humaine.
— En tout cas, cette tenue vous va à ravir. J’ai comme l’impression qu’on est plus intime. J’ai soudain l’envie irrépressible de vous appeler bébou. Mais nous garderons ça pour les grandes occasions, du genre je sais pas, votre mariage ou votre enterrement, peu importe dans quel ordre.
Une envie irrépressible de la taquiner prit le dessus, synonyme de bonne humeur chez le noble.
— Vous avez au moins réussi à gagner un peu de mon estime. Pour un guerrier et de surcroît un Drakyn, perdre ses membres est synonyme d’échec. J’ai manqué de vigilance quand j’ai pensé vous avoir dominé. Toutes les leçons sont bonnes à prendre. Cela dit, votre dernier coup là, c’est un peu de la triche. Je suis un peu déçu.
Doucement, il se faufila derrière elle en engageant la même attitude qu'un serpent. Ses doigts écartèrent ensuite sa chevelure pour accéder à son cou. Sa morsure y était encore imprimée, bien qu’atténuée. Il toucha celle-ci avec ses doigts.
— C’est comme si moi je profitais d’un moment de faiblesse de votre part pour… je sais pas, vous faire endurer les pires sévices.
Ignorant cet endroit, il se concentra alors sur un autre aspect d’elle. Lentement, il descendit dangereusement jusqu’à effleurer ses cicatrices, soit disant ce qu’elle craignait le plus dévoiler, ou ce dont elle avait le plus honte.
— Ne craignez rien. Si votre corps ne réagit pas normalement, ce n’est pas un hasard. Il est possible que cette drogue vous affecte quelque peu. Mais vous pouvez encore la combattre, à condition d’en avoir la volonté.
Un duel ne prenait jamais vraiment fin sans que l’un des deux concurrents ne quitte l'arène. Son mana ne serait restauré qu’après une bonne nuit de sommeil, c’est vrai. Qu’à cela ne tienne, il lui restait encore quelques cartes dans sa manche pour se venger de cette humiliation. Et ses mains en seraient la personnification idéale.
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Dans l'antre du serpentDamon
La présence à ses côtés lui était agréable, rassurante, permettant un sommeil, ou une inconscience, sans rêve, sereine, la jeune femme jouissait d'un repos bien mérité et bien trop rare quand elle perçut l'éveil de la personne à ses côtés, le rayonnement qui baignait la pièce, lui tirant un léger grognement alors qu'elle ouvrait difficilement les paupières. Découvrir Damon fendu d'un sourire moqueur avait quelque chose d'à la fois réconfortant et très agaçant. Elle se sentait épuisée, beaucoup trop vulnérable pour vivre la situation sereinement face à lui. Encore moins lorsqu'elle se sentait engoncée de la sorte.
Damon_" Tiens donc. J’aurais aimé me souvenir d’échanges plus sensuels entre nous, mais il se trouve que j’ai quand même pris beaucoup de plaisirs. Au cas où vous l'auriez oublié, j'ai gagné. "
_ " Faux, vous vous vous vidiez de votre sang en tentant de saisir une épée trop lourde pour ce qu'il restait de votre bras... "
Elle se redressait juste assez pour constater la tenue dans laquelle elle se trouvait ainsi que les bandages, sans parler de la lourdeur de chacun de ses gestes, amenuisés par la perte de sang et la fatigue. Elle soupirait de manière audible.
_ " J'espère que ça vous amuse autant que ça m'agace au moins... "
Que l'un d'eux y voit un intérêt parce qu'à part la ridiculiser et que la tenue soit inconfortable, deux soucis dont elle pouvait très bien s'accommoder à vrai dire. Il n'y avait guère de plaisir à retirer de ce match nul qui les avait amputé tous les deux d'une grande part de leur efficacité pour les jours à venir si ce n'est qu'elle avait la certitude qu'elle avait trouvé quelqu'un qui pourrait la pousser haut ou la faire tomber très bas. A savoir si elle se décidait à prendre le risque mais avait-elle déjà été raisonnable depuis la disparition de son oncle ? Les facéties du drakyn, visiblement de bonne humeur la laissaient de marbre.
Alastor confirmait que l'état de son visage était à l'identique qu'à son arrivé, sans action de Damon pour en modifier l'aspect. Ce crétin méritait de se renouveler. Ceci dit, l'information qu'il donnait à propos de l'ancien assassin lui attira son attention, incisif, son regard se plantait dans celui du majordome.
_ " Alors vous ne verrez sans doute aucun inconvénient à ce que je demande à Vahern de venir me chercher? "
Paternaliste, il leur avait préparé de quoi se remettre plus rapidement, du moins à ce qu'il semblait dire mais ça ne l'empêchait pas de solliciter l'elfe d'une poussée télépathique, lui demandant de venir la rejoindre avec des vêtements. Elle observait la moindre attitude du viel homme avant qu'il ne quitte les lieux dans une révérence courtoise. S'il avait connu son père, en tant que chirurgien, il avait du connaître le désormais tatoueur également...
Voyant son adversaire de la veille boire, elle en fit autant non sans noter un goût qu'elle connaissait sans savoir où elle l'avait déjà senti, mais le souvenir n'était pas spécialement positif et trop vague pour qu'elle s'en inquiète outre mesure malgré tout. Elle notait le regard du drakyn lorsqu'elle redéposait son verre et étrécit les yeux. Qu'est ce qu'il avait en tête encore ?
Damon_ " En tout cas, cette tenue vous va à ravir. J’ai comme l’impression qu’on est plus intime. J’ai soudain l’envie irrépressible de vous appeler bébou. Mais nous garderons ça pour les grandes occasions, du genre je sais pas, votre mariage ou votre enterrement, peu importe dans quel ordre."
Un nouveau soupire franchissait les lèvres de l'humaine. Il semblait déjà en bien meilleure forme qu'elle dont la patience était, dès le réveil, mise à rude épreuve. Sans doute la différence de constitution. Le physique fragile de la tatoueuse ferait les frais de leur bagarre quelques jours au minimum. Même si la décoction d'Alastor se montrait merveilleusement efficace. Les derniers propos du violet lui faisaient arquer un sourcil et ramenaient son regard à lui.
_ " De la triche ? Ou vous n'êtes pas capable d'admettre votre défaite dignement ? "
Un demi sourire gagnait ses lèvres, amusée par son égo alors qu'il la rejoignait sur le lit, se glissant dans son dos avec bien plus de souplesse qu'il ne semblait être en mesure d'en montrer. Elle se montrait patiente à nouveau. Il était très imprudent de réagir trop vite face à lui. Il savait se montrer imprévisible et créatif... Son corps se tendait en réponse au contact sur la morsure, donnant une idée assez précise de ce qu'il avait en tête avant même de parler. Visiblement, la branlée de la veille l'avait mis de bien trop bonne humeur.
Damon_ "C’est comme si moi je profitais d’un moment de faiblesse de votre part pour… je sais pas, vous faire endurer les pires sévices. "
_ " Du déjà fait... Innovez un peu. "
Un grognement lui échappait lorsqu'il tentait d'atteindre ses cicatrices et sa main partait en direction de la sienne pour stopper sa progression mais là où elle aurait voulu lu saisir le poignet avec une certaine fermeté pour lui faire comprendre que ce n'était ni envisageable ni négociable, ses doigts rencontrèrent maladroitement les siens. Son regard s'étonnait une seconde de ce manque de précision et de force dans le geste. C'est le drakyn qui lui apportait la réponse. Une lueur de rage revenait habiter le regard qu'elle posait dans le sien alors qu'elle se levait simplement en détachant ses doigts des siens, dissimulant la fragilité de ses appuis non sans mal ni une frustration immense. Vahern ne tarderait pas. Il suffisait de tenir jusque là. Plus pour Tagar que pour elle à vrai dire. Le combat qu'ils avaient mené la veille lui en avait révélé bien assez sur la nature semblable à la sienne de Damon et son attitude joueuse, trop sûr de lui, était dangereuse pour sa promesse. La morsure sur son cou en était la preuve indubitable. Il n'en serait tenu qu'à elle, elle lui aurait prouvé que même diminuée et sur ce terrain, elle était parfaitement en mesure de le dominer.
_ " Et dire que vous m'avez accusée de tricher... Tenter de détourner une femme presque mariée à un noble de notre cité pourrait vous valoir bien des ennuis Damon... Surtout lorsque celle-ci est dans un état de faiblesse manifeste."
Peut être jouait-elle gros en lui révélant cette couverture avec le blanc mais elle n'était pas en mesure de se battre ou de le repousser physiquement s'il se décidait à vouloir explorer davantage. Et avec la meilleure volonté du monde, son corps restait bien inférieur en capacités que le sien. Alors elle espérait que ça le dissuaderait de tout nouveau rapprochement, Tagar était puissant et influent malgré son apparence un peu trop propre et lisse. Elle se gardait la possibilité d'évoquer son et sa fonction s'il insistait. Un contrôleur des impôts sur les côtes, rendu jaloux pouvait être une sacrée plaie...
Elle se souvenait maintenant, le goût de la mixture d'Alastor, Vahern lui avait fait boire la même, il y a quelques temps de ça... Les effets avaient été ceux escomptés mais avec une bouffée de chaleur qui avait duré des heures, la rendant infernale, agitée et bien trop sensible. Il fallait prier que l'elfe arrive à temps.
Damon_" Tiens donc. J’aurais aimé me souvenir d’échanges plus sensuels entre nous, mais il se trouve que j’ai quand même pris beaucoup de plaisirs. Au cas où vous l'auriez oublié, j'ai gagné. "
_ " Faux, vous vous vous vidiez de votre sang en tentant de saisir une épée trop lourde pour ce qu'il restait de votre bras... "
Elle se redressait juste assez pour constater la tenue dans laquelle elle se trouvait ainsi que les bandages, sans parler de la lourdeur de chacun de ses gestes, amenuisés par la perte de sang et la fatigue. Elle soupirait de manière audible.
_ " J'espère que ça vous amuse autant que ça m'agace au moins... "
Que l'un d'eux y voit un intérêt parce qu'à part la ridiculiser et que la tenue soit inconfortable, deux soucis dont elle pouvait très bien s'accommoder à vrai dire. Il n'y avait guère de plaisir à retirer de ce match nul qui les avait amputé tous les deux d'une grande part de leur efficacité pour les jours à venir si ce n'est qu'elle avait la certitude qu'elle avait trouvé quelqu'un qui pourrait la pousser haut ou la faire tomber très bas. A savoir si elle se décidait à prendre le risque mais avait-elle déjà été raisonnable depuis la disparition de son oncle ? Les facéties du drakyn, visiblement de bonne humeur la laissaient de marbre.
Alastor confirmait que l'état de son visage était à l'identique qu'à son arrivé, sans action de Damon pour en modifier l'aspect. Ce crétin méritait de se renouveler. Ceci dit, l'information qu'il donnait à propos de l'ancien assassin lui attira son attention, incisif, son regard se plantait dans celui du majordome.
_ " Alors vous ne verrez sans doute aucun inconvénient à ce que je demande à Vahern de venir me chercher? "
Paternaliste, il leur avait préparé de quoi se remettre plus rapidement, du moins à ce qu'il semblait dire mais ça ne l'empêchait pas de solliciter l'elfe d'une poussée télépathique, lui demandant de venir la rejoindre avec des vêtements. Elle observait la moindre attitude du viel homme avant qu'il ne quitte les lieux dans une révérence courtoise. S'il avait connu son père, en tant que chirurgien, il avait du connaître le désormais tatoueur également...
Voyant son adversaire de la veille boire, elle en fit autant non sans noter un goût qu'elle connaissait sans savoir où elle l'avait déjà senti, mais le souvenir n'était pas spécialement positif et trop vague pour qu'elle s'en inquiète outre mesure malgré tout. Elle notait le regard du drakyn lorsqu'elle redéposait son verre et étrécit les yeux. Qu'est ce qu'il avait en tête encore ?
Damon_ " En tout cas, cette tenue vous va à ravir. J’ai comme l’impression qu’on est plus intime. J’ai soudain l’envie irrépressible de vous appeler bébou. Mais nous garderons ça pour les grandes occasions, du genre je sais pas, votre mariage ou votre enterrement, peu importe dans quel ordre."
Un nouveau soupire franchissait les lèvres de l'humaine. Il semblait déjà en bien meilleure forme qu'elle dont la patience était, dès le réveil, mise à rude épreuve. Sans doute la différence de constitution. Le physique fragile de la tatoueuse ferait les frais de leur bagarre quelques jours au minimum. Même si la décoction d'Alastor se montrait merveilleusement efficace. Les derniers propos du violet lui faisaient arquer un sourcil et ramenaient son regard à lui.
_ " De la triche ? Ou vous n'êtes pas capable d'admettre votre défaite dignement ? "
Un demi sourire gagnait ses lèvres, amusée par son égo alors qu'il la rejoignait sur le lit, se glissant dans son dos avec bien plus de souplesse qu'il ne semblait être en mesure d'en montrer. Elle se montrait patiente à nouveau. Il était très imprudent de réagir trop vite face à lui. Il savait se montrer imprévisible et créatif... Son corps se tendait en réponse au contact sur la morsure, donnant une idée assez précise de ce qu'il avait en tête avant même de parler. Visiblement, la branlée de la veille l'avait mis de bien trop bonne humeur.
Damon_ "C’est comme si moi je profitais d’un moment de faiblesse de votre part pour… je sais pas, vous faire endurer les pires sévices. "
_ " Du déjà fait... Innovez un peu. "
Un grognement lui échappait lorsqu'il tentait d'atteindre ses cicatrices et sa main partait en direction de la sienne pour stopper sa progression mais là où elle aurait voulu lu saisir le poignet avec une certaine fermeté pour lui faire comprendre que ce n'était ni envisageable ni négociable, ses doigts rencontrèrent maladroitement les siens. Son regard s'étonnait une seconde de ce manque de précision et de force dans le geste. C'est le drakyn qui lui apportait la réponse. Une lueur de rage revenait habiter le regard qu'elle posait dans le sien alors qu'elle se levait simplement en détachant ses doigts des siens, dissimulant la fragilité de ses appuis non sans mal ni une frustration immense. Vahern ne tarderait pas. Il suffisait de tenir jusque là. Plus pour Tagar que pour elle à vrai dire. Le combat qu'ils avaient mené la veille lui en avait révélé bien assez sur la nature semblable à la sienne de Damon et son attitude joueuse, trop sûr de lui, était dangereuse pour sa promesse. La morsure sur son cou en était la preuve indubitable. Il n'en serait tenu qu'à elle, elle lui aurait prouvé que même diminuée et sur ce terrain, elle était parfaitement en mesure de le dominer.
_ " Et dire que vous m'avez accusée de tricher... Tenter de détourner une femme presque mariée à un noble de notre cité pourrait vous valoir bien des ennuis Damon... Surtout lorsque celle-ci est dans un état de faiblesse manifeste."
Peut être jouait-elle gros en lui révélant cette couverture avec le blanc mais elle n'était pas en mesure de se battre ou de le repousser physiquement s'il se décidait à vouloir explorer davantage. Et avec la meilleure volonté du monde, son corps restait bien inférieur en capacités que le sien. Alors elle espérait que ça le dissuaderait de tout nouveau rapprochement, Tagar était puissant et influent malgré son apparence un peu trop propre et lisse. Elle se gardait la possibilité d'évoquer son et sa fonction s'il insistait. Un contrôleur des impôts sur les côtes, rendu jaloux pouvait être une sacrée plaie...
Elle se souvenait maintenant, le goût de la mixture d'Alastor, Vahern lui avait fait boire la même, il y a quelques temps de ça... Les effets avaient été ceux escomptés mais avec une bouffée de chaleur qui avait duré des heures, la rendant infernale, agitée et bien trop sensible. Il fallait prier que l'elfe arrive à temps.
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Noble du Reike
Elle avait beau chercher à creuser la distance, ça ne suffisait pas à le décourager. Plus vif, elle ne pouvait se dérober. La rattrapant, ses doigts se cramponnèrent à sa taille qu’il serra volontairement plus fort pour accentuer la douleur de ses côtes qui se reconstituaient à peine de la veille. Si on ne lui posait pas de limite, son sadisme pouvait prendre pas mal d’ampleur et avoir de lourdes conséquences. S’il lui accordait un tel châtiment, c’était pour avoir eu l’audace de croire qu’elle pouvait tout se permettre dans son antre. Tant qu’elle se trouvait gentiment ici, c’est lui qui dicterait ses règles et personne d’autre. Quant au sujet des menaces qu’elle proféra en évoquant ce mariage, l’homme afficha un rictus encore plus enclin à la malice que d’habitude. Cela étant, elle fut en partie éclipsé par la colère qui lui montait au nez. Collant ses lèvres au creux de son oreille, il lui murmura :
— Vous semblez songer que cela puisse m’impressionner d’une quelconque manière. Votre mari serait Tensai en personne ou un Vampire originel que ça ne m’affecterait pas davantage. Admettons que je sois bel et bien moins fort, pensez-vous sincèrement qu’il puisse ne serait ce que m’égaler ailleurs ?
Une question rhétorique. Il connaissait déjà la réponse. Qu’elle veuille l’admettre ou non, il n’avait pas besoin d’accéder à sa conscience pour interpréter les non-dits. Le reflet de ses yeux laissait entrevoir bien des choses, incertaines et hypothétiques certes, mais évidentes sur bien des aspects.
— Je suis certainement plus beau, plus séduisant.
En disant cela, il se faufila à nouveau derrière elle et souffla légèrement dans sa nuque, ses ongles taillés creusant sa chair.
— Plus fourbe, plus imprévisible.
Il contourna Mirari, passant sa main autour de sa taille en dessinant la courbe de son bassin avec fermeté, resserrant sa prise au niveau de son coccyx.
— Plus intelligent, plus prévoyant.
Son bras se mua de nouveau en un tentacule qui se hissa et se cala en dessous de sa poitrine pour la tirer brusquement contre lui. La dernière bride de magie qu'il lui restait.
— Et par-dessus tout, sûrement plus dangereux que cet homme. S'il y a bien l'un de nous deux qui doit craindre l'autre, c'est lui, car je le retrouverais, et une fois que ce sera fait...
Il n'en dit pas plus. En resserrant subitement son étreinte, il imposa à Mirari de se cambrer légèrement en arrière, après quoi il remonta sa main pour saisir son menton et lui faire basculer la tête, ses iris s’imprégnant de ses orbes émeraudes.
— Sans compter que vous ne prendrez jamais le risque de perdre un partenaire de jeu de ma trempe. Vous ne le savez pas encore, mais je vous suis indispensable.
Damon exerça une pression à un endroit stratégique de son corps. Cela aurait pour effet de la libérer de son état léthargique. Il la voulait libre de tous mouvements. Sa main attrapa vigoureusement la sienne pour l’orienter sur son tatouage de serpent qui stagnait sur son torse.
— Arrêtez de vous mentir à vous-même. Je sens votre résistance. Une résistance futile, une résistance que seule la tentation déclenche comme ultime rempart. Vous ne voulez pas y plonger car vous savez qu’il serait difficile de ne pas succomber.
Une moue sur son faciès apparente, un courant électrique le traversa de la tête au pied, le forçant à reculer. Il interrompit soudainement ce jeu du chat et à la souris, prenant à son tour de la distance en soupirant bruyamment. Cette réminiscence, c'était la même que la veille. S'asseyant sur un fauteuil, il croisa les doigts, le ton grave.
— Je vous dois quelques explications sur ce que je suis réellement. Ou celui que j’ai un jour été, je n’en suis plus très sûr. Avant d’être Damon Noctis, j’ai jadis été à la tête de toute une armée de Démons. Des traces que j’en ai, on m'appelait Zane. Zane Asmog. De ce que j’en retiens, j’ai mené une belle vie, à la fois très tortueuse et très exaltante. Une vie de rêve comme il en existe peu, de celles qui sont amusantes au possible et qu’on oublie pas.
Des souvenirs qui n’avaient ressurgi que très récemment pourtant, si tant qu’on pouvait les catégoriser comme tels. Peut-être s’agissait-il simplement d’une vision hallucinatoire ou d’un délire formé par la jouissance mutuelle de leurs combats précédents, l’effet du poison qui coulait encore dans ses veines ou n’importe quoi d’autre. Ses pensées étaient trop nébuleuses pour saisir le vrai sens de tout ce délire fantaisiste.
— Si je vous raconte tout ça, c’est pour une bonne raison. Dans cette vie, qu’elle ait pu exister ou non, j’ai rencontré quelqu’un qui a longtemps été un pilier pour la bête que j’ai incarné. Cette jeune femme, d’apparence fébrile, n’avait pas grand-chose pour elle en apparence. Elle était aveugle, mais je n’ai jamais rencontré quelqu’un de si coriace avec une telle détermination. Derrière cette faiblesse se cachait une force que même moi j'ai fini par respecter. Non, que j’admirais. En dépit de sa faible constitution, elle a réussi à tracer son chemin et à devenir quelqu’un. Je n’ai jamais vu une rose s’épanouir avec autant de beauté. Cette femme s’appelait Mirari Shax. Troublant, n’est ce pas ?
A mesure où il racontait sa jolie histoire, Damon arqua ses lèvres, conscient qu’elle prêtait à rire, et de surcroît, à passer pour un fou. Ça ne voulait tellement rien dire. Comment accorder du crédit à un tel récit qui semblait tout droit sorti de l’imagination fertile d’un enfant de 6 ans ? Malgré cela, les images rémanentes dans sa tête amplifiaient cette sensation de l’avoir vraiment vécu.
— Je sais combien ce que je déblatère à tout d’une mauvaise blague. A votre place, je me moquerais sans retenue. Qu’il s’agisse d’un rêve enfantin de ma part, d’une illusion qu’on m’assène ou d’une véritable réincarnation, quelque chose me pousse à y croire, et je me fiche bien du reste.
Hochant la tête en apercevant ses réactions, il poursuivit aussitôt.
— Ceci étant, ne vous méprenez pas. Vous êtes en tous points inférieurs à cette représentation d’un autre temps, d’un autre monde. Je ne ressens pas la même aura qui émane de vous. Pas encore du moins.
Qu’elle soit ou non le produit de quelqu’un d’autre avec plus ou moins les mêmes attraits ne suffisait pas à lui donner satisfaction. Cette version ne serait au point que quand il aurait décidé qu’elle le serait. Pour ça, elle devait perdre une grande partie de ce qu’elle possédait. Après tout, n’était ce pas le risque premier de faire un pacte avec le diable ? Mirari était sûrement assez instinctive pour savoir ce qu’il lui coûterait de le fréquenter, et lors de leurs prochaines rencontres, si elle se concrétisait, il n’aurait aucune pitié. Après une courte réflexion suivie d’un énième soupir, il reprit.
— Loin de moi l’idée de vous chasser, Miss Drax, mais il va être temps de se dire au revoir. Cette journée aura été enrichissante, et peut-être nous reverrons-nous à l’avenir, qui sait. Si mon histoire s’avère exacte, alors l’émergence du duo le plus infernal du Sekai est sur le point d’émerger, que vous en soyez l’autre moitié ou non.
Il ne portait que peu d’espoir en la réinterprétation d’une telle légende, et si cela venait vraiment à arriver, il ne décelait pas encore ce même éclat dans les yeux de la jeune femme. En outre, rien ne lui garantissait que tout ceci n’était pas le produit de son imagination, quand bien même il souhaitait intérieurement retrouver une personne similaire avec qui il aurait cette même complicité. Damon se leva, impassible, et sans prêter un regard à Mirari, se dirigea vers sa chambre.
— Si vous ne trouvez plus la sortie, Alastor vous y conduira. Et tâchez d’être prudente à l’avenir. Si l’on venait à se revoir, je ne serais sans doute pas aussi prévenant.
L’instinct primitif de Damon avait en partie été titillé lors de ces échanges. S’il décidait de s’écarter, c’était pour lui laisser une porte de sortie et lui laisser cette part de libre-arbitre.
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Dans l'antre du serpentDamon
Il jouait à nouveau, tant de son charme que de la menace latente qu'il représentait. Il avait senti, au même titre qu'elle cette énergie dévorante qui les animait et son attitude, ses propos ne faisaient que confirmer ce qu'elle savait déjà. Il était foutrement dangereux pour sa promesse envers Tagar, intelligent et instinctif, un mélange parfait et détonnant... Son assurance, leur rapport de force permanent entre coupé de confessions plus ou moins honnêtes... Bordel.
Il la rattrapait, presque possessif et prédateur, lui tournant autour à mesure qu'il assenait non pas ses certitudes mais des vérités. Il aurait été difficile de mentir dans ses circonstances alors qu'elle était sûre qu'il pouvait sentir son souffle et son coeur s'emballer à chaque fois qu'il se permettait un geste sur son être. Suscitant tantôt l'émoi du désir, tantôt l'affolement de la douleur qui s'y mêlait si bien. Il était bien trop dangereux pour cette foutue promesse. L'effort de conscience et de vigilance qu'elle devait fournir était incroyablement lourd, surtout alors qu'elle sentait trop précisément les effets de la potion qu'Alastor leur avait fait ingurgiter plus tôt.
S'ils avaient été tous les deux d'accord pour dire qu'un combat en révéler beaucoup sur un partenaire, il en allait de même pour ce type de chorégraphie plus sensuelle, pas moins physique, et à mesure qu'il l'enlaçait, l'explorait sans plus de pudeur, comme si il la possédait déjà, sa résistance s'amenuisait. Leurs regards s'affrontaient, se confrontaient même, assurément, le feu ardent qui animait leurs iris était semblable bien que le visage de la tatoueuse prenait des accents de défiance. Il lisait bien trop facilement en elle et semblait vouloir toujours plus explorer à quel point il pouvait avoir raison, la libérant de la dernière entrave de l'effet le plus handicapant du breuvage.
Damon_ " Sans compter que vous ne prendrez jamais le risque de perdre un partenaire de jeu de ma trempe. Vous ne le savez pas encore, mais je vous suis indispensable. "
La brune sentait son souffle reprendre plus fort, plus vite aussi, ses iris se déployant alors qu'il saisissait sa main pour la poser sur lui non sans une fermeté qui semblait ne jamais vouloir l'abandonner. Lui permettant de toucher l'oeuvre de son oncle, sa peau aussi, d'une manière bien moins vindicative que plus tôt. Quelque chose semblait s'animer en elle. Comme un animal prit au piège, enterré loin de la surface, qui lutterait de toutes ses forces pour remonter à l'air libre mais ce n'était pas encore le moment. L'animal en question était une parcelle inconnue, un souvenir enfouit trop profondément encore, auquel elle n'avait pas eu l'occasion de se confronter. Peut être, si tous les éléments se réunissaient...
Damon_ " Arrêtez de vous mentir à vous-même. Je sens votre résistance. Une résistance futile, une résistance que seule la tentation déclenche comme ultime rempart. Vous ne voulez pas y plonger car vous savez qu’il serait difficile de ne pas succomber. "
Elle allait répondre, quittant sa main sur l'encre de son torse du regard pour remonter aux prunelles du drakyn, le visage indéchiffrable, quand il rompit subitement le contact, elle fut aussi surprise que lui. Pas même soulagée. Plus... Frustrée. Il avait eu raison, bien que sa fierté lui aurait soufflé une réponse différente. En lieu et place, elle le fixait, reculant d'un pas prudent alors qu'il semblait prit d'un trouble qui pesait lourd sur sa conscience quand on considérait la profondeur du soupire qu'il poussait.
L'humaine l'écoutait avec attention, s'attendant à beaucoup de chose de sa part désormais, surtout à être surprise. La réincarnation ? Elle arquait un sourcil mais ne se moquait pas, ne pipait mot. N'avaient-ils pas vu un dragon se soumettre à la volonté de leur reine il y a peu ? Après plus de cinq milles ans et nombres de légendes ? Après tout... Le nom qu'il mentionnait lui semblait familier pourtant, en le murmurant, elle avait bien conscience que c'était la première fois qu'elle le prononçait. Non, il avait beau lui paraître connu, aucune chance qu'elle l'ait un jour formulé à voix haute. Du moins dans cette vie car si elle devait le croire, elle ne lui était pas inconnue. Du moins son nom. C'était la première fois qu'il ne le massacrait pas. Peut être parce qu'il parlait d'Elle. Pas de celle qu'elle était debout face à lui.
Il lui contait l'histoire de l'évolution d'une femme aveugle, de son lien et de son admiration pour elle, il y avait bien quelques qualificatifs dans lesquels elle aurait pu se reconnaître mais ce cheminement, jusqu'à l'apothéose... Elle faisait partie de l'ombre. Ses pas la guidaient à l'obscurité de l'anonymat parmi les monstres, pas parmi les puissants qui reluisaient de la gloire de leur accomplissement. Sa tirade suivante fut accueillie par un froncement de sourcils et un regard sévère.
Damon_ " Ceci étant, ne vous méprenez pas. Vous êtes en tous points inférieurs à cette représentation d’un autre temps, d’un autre monde. Je ne ressens pas la même aura qui émane de vous. Pas encore du moins. "
Le pas encore qui clôturait celle-ci attisait toute sa méfiance. Instinctivement, elle pressentait qu'il voudrait la forger pour atteindre les mêmes sommets que son homonyme, quitte à la meurtrir pour cela. Comme d'autres avaient tentés de la priver de liberté et d'agir comme elle l'entendait. La flamme verte de son regard était pleine de menaces sous jacente. Il allait comprendre bientôt.
Damon_ " Loin de moi l’idée de vous chasser, Miss Drax, mais il va être temps de se dire au revoir. Cette journée aura été enrichissante, et peut-être nous reverrons-nous à l’avenir, qui sait. Si mon histoire s’avère exacte, alors l’émergence du duo le plus infernal du Sekai est sur le point d’émerger, que vous en soyez l’autre moitié ou non. "
Mirari lui accordait un demi sourire aussi arrogant que les siens pouvaient l'être.
_ " Je vous l'ai dit Seigneur Noctis, je ne concéderais plus rien à quiconque tentera de me forcer la main et de décider pour moi. Je ne suis sans doute pas celle que vous auriez aimé que je sois, et je ne le serais sans doute jamais, je n'ai aucune volonté à plaire à qui que ce soit si ce n'est à répondre à mes propres objectifs, je me contrefous de cette histoire. Que vous soyez un partenaire qui me plait me semble être une évidence qu'il serait difficile de nier, même par fierté. Alors je vais être honnête avec vous. Je suis exigeante, très. Ceux qui me freinent n'ont pas leur place dans ma vie, ceux qui sont déçus ou qui espèrent non plus. Je vais où je dois aller, peu importe la route que je dois employer pour cela. Comprenez que lorsque nous parlions d'alliés, je n'ai vu que des egos fragiles qui ne comprenaient pas mes aspirations et les besoins qui en découlaient. Alors, je ne nierais pas vos qualités et ce qui me plaît dans votre présence, mais je ne vous ferez pas l'affront de vous laisser croire que je me conforterais à vos attentes, quelles qu'elles puissent être. Soit nos intérêts se trouvent se rejoindre et nous en tirons tout deux notre épingle du jeu, soit l'un de nous mourra sans doute. "
Elle lui souriait toujours, ils étaient ambitieux tous les deux, côtoyaient les mêmes sphères, avaient sans doute nombre de contact en commun... Ils se recroiseraient, assurément. Restait à savoir dans quelles circonstances. Le sourire de la tatoueuse se faisait encore un peu plus joueur en se rappelant d'un détail de poids qui titillerait sans doute l'égo du drakyn...
_ " Cependant, laissez moi vous rappeler à vos responsabilités. Vous me devez une faveur. Du jeu que vous avez vous même lancé. N'oubliez pas ceci. Je paye mes dettes et j'entends faire honorer celles que l'on contracte auprès de moi."
Elle lui tournait ostensiblement le dos, se souvenant bien du trajet pour retrouver la porte d'entrée contrairement à ce qu'il semblait sous entendre et se débarrassait de la jarretière assortie à la tenue pour lui laisser en souvenir sur un guéridon.
_ " Gagez que nous nous reverrons et que vous essuierez une nouvelle défaite si nous venions à nous affronter encore... Et nul besoin d'un futur époux pour cela. " Elle murmurait: " J'attends ce moment avec impatience. " Avant de reprendre à voix audible. " A moins que nos rapports ne trouvent un auspice plus favorable maintenant que nous savons tous deux que je vous surpasse... "
Il y avait bien ce sentiment d'agitation fébrile à cette idée qui bouleversait son être et certaines certitudes mais il était encore un peu tôt, il y avait encore trop d'inconnues. Peut être que le lien, aussi fou l'avait-il décrit, était bien existant entre eux mais cela n'entrait pas encore en ligne de compte, ou peut être était-il déjà présent, indéfinissable, lui laissant présager de la dangerosité de nouer quoique ce soit avec cet homme...
Ses considérations ne trouveraient pas de réponses immédiates mais eux, ici, sans parler du passé pouvaient construire ou détruire, à loisir. Alors, s''il attendait à ce qu'elle fasse ses preuves, elle n'en attendait pas moins de lui.
Il la rattrapait, presque possessif et prédateur, lui tournant autour à mesure qu'il assenait non pas ses certitudes mais des vérités. Il aurait été difficile de mentir dans ses circonstances alors qu'elle était sûre qu'il pouvait sentir son souffle et son coeur s'emballer à chaque fois qu'il se permettait un geste sur son être. Suscitant tantôt l'émoi du désir, tantôt l'affolement de la douleur qui s'y mêlait si bien. Il était bien trop dangereux pour cette foutue promesse. L'effort de conscience et de vigilance qu'elle devait fournir était incroyablement lourd, surtout alors qu'elle sentait trop précisément les effets de la potion qu'Alastor leur avait fait ingurgiter plus tôt.
S'ils avaient été tous les deux d'accord pour dire qu'un combat en révéler beaucoup sur un partenaire, il en allait de même pour ce type de chorégraphie plus sensuelle, pas moins physique, et à mesure qu'il l'enlaçait, l'explorait sans plus de pudeur, comme si il la possédait déjà, sa résistance s'amenuisait. Leurs regards s'affrontaient, se confrontaient même, assurément, le feu ardent qui animait leurs iris était semblable bien que le visage de la tatoueuse prenait des accents de défiance. Il lisait bien trop facilement en elle et semblait vouloir toujours plus explorer à quel point il pouvait avoir raison, la libérant de la dernière entrave de l'effet le plus handicapant du breuvage.
Damon_ " Sans compter que vous ne prendrez jamais le risque de perdre un partenaire de jeu de ma trempe. Vous ne le savez pas encore, mais je vous suis indispensable. "
La brune sentait son souffle reprendre plus fort, plus vite aussi, ses iris se déployant alors qu'il saisissait sa main pour la poser sur lui non sans une fermeté qui semblait ne jamais vouloir l'abandonner. Lui permettant de toucher l'oeuvre de son oncle, sa peau aussi, d'une manière bien moins vindicative que plus tôt. Quelque chose semblait s'animer en elle. Comme un animal prit au piège, enterré loin de la surface, qui lutterait de toutes ses forces pour remonter à l'air libre mais ce n'était pas encore le moment. L'animal en question était une parcelle inconnue, un souvenir enfouit trop profondément encore, auquel elle n'avait pas eu l'occasion de se confronter. Peut être, si tous les éléments se réunissaient...
Damon_ " Arrêtez de vous mentir à vous-même. Je sens votre résistance. Une résistance futile, une résistance que seule la tentation déclenche comme ultime rempart. Vous ne voulez pas y plonger car vous savez qu’il serait difficile de ne pas succomber. "
Elle allait répondre, quittant sa main sur l'encre de son torse du regard pour remonter aux prunelles du drakyn, le visage indéchiffrable, quand il rompit subitement le contact, elle fut aussi surprise que lui. Pas même soulagée. Plus... Frustrée. Il avait eu raison, bien que sa fierté lui aurait soufflé une réponse différente. En lieu et place, elle le fixait, reculant d'un pas prudent alors qu'il semblait prit d'un trouble qui pesait lourd sur sa conscience quand on considérait la profondeur du soupire qu'il poussait.
L'humaine l'écoutait avec attention, s'attendant à beaucoup de chose de sa part désormais, surtout à être surprise. La réincarnation ? Elle arquait un sourcil mais ne se moquait pas, ne pipait mot. N'avaient-ils pas vu un dragon se soumettre à la volonté de leur reine il y a peu ? Après plus de cinq milles ans et nombres de légendes ? Après tout... Le nom qu'il mentionnait lui semblait familier pourtant, en le murmurant, elle avait bien conscience que c'était la première fois qu'elle le prononçait. Non, il avait beau lui paraître connu, aucune chance qu'elle l'ait un jour formulé à voix haute. Du moins dans cette vie car si elle devait le croire, elle ne lui était pas inconnue. Du moins son nom. C'était la première fois qu'il ne le massacrait pas. Peut être parce qu'il parlait d'Elle. Pas de celle qu'elle était debout face à lui.
Il lui contait l'histoire de l'évolution d'une femme aveugle, de son lien et de son admiration pour elle, il y avait bien quelques qualificatifs dans lesquels elle aurait pu se reconnaître mais ce cheminement, jusqu'à l'apothéose... Elle faisait partie de l'ombre. Ses pas la guidaient à l'obscurité de l'anonymat parmi les monstres, pas parmi les puissants qui reluisaient de la gloire de leur accomplissement. Sa tirade suivante fut accueillie par un froncement de sourcils et un regard sévère.
Damon_ " Ceci étant, ne vous méprenez pas. Vous êtes en tous points inférieurs à cette représentation d’un autre temps, d’un autre monde. Je ne ressens pas la même aura qui émane de vous. Pas encore du moins. "
Le pas encore qui clôturait celle-ci attisait toute sa méfiance. Instinctivement, elle pressentait qu'il voudrait la forger pour atteindre les mêmes sommets que son homonyme, quitte à la meurtrir pour cela. Comme d'autres avaient tentés de la priver de liberté et d'agir comme elle l'entendait. La flamme verte de son regard était pleine de menaces sous jacente. Il allait comprendre bientôt.
Damon_ " Loin de moi l’idée de vous chasser, Miss Drax, mais il va être temps de se dire au revoir. Cette journée aura été enrichissante, et peut-être nous reverrons-nous à l’avenir, qui sait. Si mon histoire s’avère exacte, alors l’émergence du duo le plus infernal du Sekai est sur le point d’émerger, que vous en soyez l’autre moitié ou non. "
Mirari lui accordait un demi sourire aussi arrogant que les siens pouvaient l'être.
_ " Je vous l'ai dit Seigneur Noctis, je ne concéderais plus rien à quiconque tentera de me forcer la main et de décider pour moi. Je ne suis sans doute pas celle que vous auriez aimé que je sois, et je ne le serais sans doute jamais, je n'ai aucune volonté à plaire à qui que ce soit si ce n'est à répondre à mes propres objectifs, je me contrefous de cette histoire. Que vous soyez un partenaire qui me plait me semble être une évidence qu'il serait difficile de nier, même par fierté. Alors je vais être honnête avec vous. Je suis exigeante, très. Ceux qui me freinent n'ont pas leur place dans ma vie, ceux qui sont déçus ou qui espèrent non plus. Je vais où je dois aller, peu importe la route que je dois employer pour cela. Comprenez que lorsque nous parlions d'alliés, je n'ai vu que des egos fragiles qui ne comprenaient pas mes aspirations et les besoins qui en découlaient. Alors, je ne nierais pas vos qualités et ce qui me plaît dans votre présence, mais je ne vous ferez pas l'affront de vous laisser croire que je me conforterais à vos attentes, quelles qu'elles puissent être. Soit nos intérêts se trouvent se rejoindre et nous en tirons tout deux notre épingle du jeu, soit l'un de nous mourra sans doute. "
Elle lui souriait toujours, ils étaient ambitieux tous les deux, côtoyaient les mêmes sphères, avaient sans doute nombre de contact en commun... Ils se recroiseraient, assurément. Restait à savoir dans quelles circonstances. Le sourire de la tatoueuse se faisait encore un peu plus joueur en se rappelant d'un détail de poids qui titillerait sans doute l'égo du drakyn...
_ " Cependant, laissez moi vous rappeler à vos responsabilités. Vous me devez une faveur. Du jeu que vous avez vous même lancé. N'oubliez pas ceci. Je paye mes dettes et j'entends faire honorer celles que l'on contracte auprès de moi."
Elle lui tournait ostensiblement le dos, se souvenant bien du trajet pour retrouver la porte d'entrée contrairement à ce qu'il semblait sous entendre et se débarrassait de la jarretière assortie à la tenue pour lui laisser en souvenir sur un guéridon.
_ " Gagez que nous nous reverrons et que vous essuierez une nouvelle défaite si nous venions à nous affronter encore... Et nul besoin d'un futur époux pour cela. " Elle murmurait: " J'attends ce moment avec impatience. " Avant de reprendre à voix audible. " A moins que nos rapports ne trouvent un auspice plus favorable maintenant que nous savons tous deux que je vous surpasse... "
Il y avait bien ce sentiment d'agitation fébrile à cette idée qui bouleversait son être et certaines certitudes mais il était encore un peu tôt, il y avait encore trop d'inconnues. Peut être que le lien, aussi fou l'avait-il décrit, était bien existant entre eux mais cela n'entrait pas encore en ligne de compte, ou peut être était-il déjà présent, indéfinissable, lui laissant présager de la dangerosité de nouer quoique ce soit avec cet homme...
Ses considérations ne trouveraient pas de réponses immédiates mais eux, ici, sans parler du passé pouvaient construire ou détruire, à loisir. Alors, s''il attendait à ce qu'elle fasse ses preuves, elle n'en attendait pas moins de lui.
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Noble du Reike
Damon fronça les sourcils, attentif à son discours sur la femme libre et rebelle dont elle semblait si fière. Derrière les stupidités qu’elle déblatérait avec un débit incroyable se cachait néanmoins une part de vérité qu’ils partageaient ; l’exigence qu’ils portaient envers eux-mêmes et les autres. Ce qu’elle ignorait, c’est que cette certitude qu’elle croyait acquise ne ferait qu’accentuer son appétit de vouloir la libérer de ses chaines. Car contrairement à ses craintes, ce n’est pas dans une cage qu’il souhaitait l’enfermer, mais bien l’inverse. Elle ne s’en rendait certainement pas compte, mais la plupart des personnes qu’elle côtoyait la bridaient d’une façon ou d’une autre, tout comme les carcans de la société actuelle qui privaient les hommes du libre-arbitre qu’ils croyaient acquis. L’autre méprise fut de penser qu’il avait des attentes envers qui que ce soit. Faux. A l’instar de tout matériau digne de ce nom, tout n’était qu’une question de manipulation pour en faire l’objet de tous les désirs. Rien ni personne ne naissait dans l’excellence et la perfection, mais tout pouvait le devenir, à condition d’en avoir les capacités. Damon écouta ses dernières paroles sans l’interrompre, étrangement calme. Immobile, il laissa la jeune femme quitter les lieux avant d’avoir un échange avec Alastor qui réapparut d’entre les ombres.
— Vous me surprenez, Monsieur. Fut un temps où elle ne serait plus de ce monde
La malice se lisait sur le visage du Drakyn.
— J’ai appris à me contrôler et à ne plus casser mes jouets, Alastor. Il s’avère que je prends plus de plaisir à traquer mes proies et à étirer mes plans sur le long terme. Au lieu de s’auto-détruire bêtement, elle pourrait servir mes intérêts.
Le vieil homme approuva d’un signe de la tête.
— Je vous fais pleinement confiance pour ça, Monsieur.
— A présent, dis-le-moi, Alastor. Qui est-il ?
Un silence lourd pesa dans la pièce avant que les lèvres du majordome ne s'entrouvrent.
— Tagar Reys, un contrôleur royal. Il ne sera pas facile de l’approcher, Monsieur.
Un défi. Un de plus.
— Bien. Place à l’entrainement, mon vieil ami. Ressuscitons la bête.
Plaçant sa main sur l’épaule de son jeune maitre, les deux hommes furent instantanément engloutis par la pénombre, laissant poindre l’image d’un loup ténébreux à la surface, signe de mauvais présage.