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Tagar Reys
Une fête chiante à mourrir Op8gDUs
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Fiche du personnage
Race: Humain
Vocation: Mage
Alignement: Loyal neutre
Rang: B - Contrôleur royal
Noble du Reike
Tagar Reys
Noble du Reike
Le manoir des Reys, pour cette fête a revêtu ses plus beaux atours. Dès la grille d’entrée, gardée par deux mercenaires portant les couleurs de la famille, or et sang, on peut voir que le jardin extérieur est bien entretenu. Puis on entre par la porte, gardé ici par un mage qui s’assure que nul n’a usurpé d’identité, chose malheureusement rendue nécessaire par les temps qui courent.

Puis les différentes pièces s’enchaînent, au fond mes appartements privés et ceux de ma mère, dont la porte est bien entendu fermée. La fête se déroule dans la petite salle de bal et surtout dans le magnifique jardin intérieur avec de grands palmiers et de multiples roses de toutes les couleurs, blanche, orange, rose et rouge, diffusant un parfum délicat.

La décoration, comme d’habitude est assez sobre, la famille Reys n’affichant pas sa richesse. Après tout, la paye de contrôleur royal n’est pas mirifique et nous ne possédons que peu de bien, contrairement à d’autres familles. Nous avons toujours été des fonctionnaires de père en fils et si nous possédons quelques esclaves, nous faisons bien attention à ne jamais avoir de dette.

C’est ma mère qui a eu l’idée de cette rencontre entre gens de la haute société, pour m’aider dans ma carrière. Il est vrai que j’aimerais bien remplacer le Cœur quand il quittera son poste. D’illustres ancêtres avaient déjà occupé le poste, ce n’est donc pas impossible. Il y a également de nombreux membres de ma famille, le nombre de cousins, d’oncle et de tante étant assez phénoménale.

Tous ne sont pas fonctionnaires, loin de là, mais ils partagent ce vernis de respectabilité. Autrement dit, ils sont chiant à mourir, c’est pourquoi j’ai demandé à une connaissance d’embaucher une sorte de troubadour ou un artiste du genre, je n’ai pas très bien compris.

Je l’attends donc d’une minute à l’autre, me demandant bien ce qu’il pourra faire pour réchauffer un peu l’ambiance.
Anonymous
Invité
Invité
"Ouais ! J'y vais ! Promis ! Juste un dernier pour la route !"


Hadelin ponctua sa phrase en descendant son énième bière. Vous savez, celle de trop. Toutefois, il était habitué au goût de cette vieille camarade. Seuls des yeux habitués aurait pu découvrir qu'il était loin, très loin d'être le plus sobre des hommes. Le gredin, dégaina ses argentés qu'il jeta dans les pognes du tavernier, avec une précision redoutable pour un homme avec plus de houblon dans le sang que de globules rouges. Non sans une dernière tape amical dans le dos de ses amis soûlard du soir, il fila vers la sortie de cette charmante bicoque, pour finir, enfin, par mettre un pied dehors. L'air frais qui accompagnait la descente du soleil dans les cieux vint rafraîchir sa frimousse. Il garda un instant les yeux clos, pensant a.. Non, il venait de s'endormir, presque ivre. Dans un sursaut, il secoua la trogne, et délivra à ses joues deux gifles, qui eurent pour effet de faire rosir sa p'tite tête. Roulant des épaules, comme pour s'échauffer, il sautilla sur place.


"Bon. Direction l'manoir machin chouette, j'ai un spectacle a délivrer, et mes poches a remplir. Ah les bourges..."


Il esquissa un sourire, avant d'opiner du chef devant la vieille dame qui lui passa un bonsoir amical. Il n'avait foutrement aucune idée de qui elle était. Pas une conquête d'ivresse, espérait il au moins. Ne voulant pas plus creuser la question, il se mit en route, d'une allure rapide, et droite. Le jeune homme, depuis plus d'un an, avait grandement étoffé son CV beuverie, et c'était avec grande expérience, qu'il réussissait à ne plus tituber, dans des états ou autrefois, il aurait vomi en appelant sa mère a la rescousse. Sifflotant un air joyeux, il déambulait dans les rues, qui n'avaient plus vraiment de secret pour ce fieffé félon. Il avait rarement l'alcool joyeux. À vrai dire, à cet instant, il souhaitait tirer sa tronche habituelle, maudissant la vie, défiant les titans du poing, avant de s'écrouler en pleurant... Mais pas le temps, il devait mériter sa solde ce soir, et il se devait déjà de vêtir son manteau de mensonge, de barde joyeux. Son costume, il le haïssait, mais qui aurait engagé un musicien qui donne envie de se pendre.. Pas grand monde. Alors, sa personnalité professionnelle s'emparait gentiment de lui, prenant le contrôle de son cerveau imbibé de bière. Had' réajusta son pantalon, serrant un peu plus sa ceinture, rafistolant le bandeau qui tombait devant ses yeux, dépoussiérant ses épaules, avant de tenter, en vain, de faire disparaître quelques taches de boisson sur son haut. Le barde finit par hausser mollement les épaules, tout en continuant de se rapprocher du manoir des Reys, désormais a portée de vue. Pour faire patienter son esprit, durant la fin du trajet, il tenta de se remémorer ce qu'il savait de cette famille. Le cadet Bellardy gonfla ses joues, comme un enfant ne pouvant réciter sa poésie devant son professeur et l'entièreté de la classe. L'artiste n'avait tout simplement aucune connaissance du monde noble, il faut dire qu'il était plus un musicien de taverne, et non de la haute, qu'il trouvait plus ennuyant que les poivrots, et les femmes faciles qu'il était obligés de se coltiner. Sa réflexion prit fin, dès lors qu'il fit face aux deux portes de prison, devant la grille d'entrée.


"S'lut les colosses, mais je suis attendu à l'entrée, pour enflammer cette soirée, a grand coup de musique."


Dit il, dégainant fièrement son mambo. Les deux ogres ne furent pas vraiment amusés de la réflexion. Had' dut laisser son sac se faire fouiller. Il ne protesta pas vraiment, déjà lassé de cette situation, soupirant a peine. Ce fut la même réaction, lorsque le mage vérifiait son identité. Durant le temps de l'authentification, son r'gard se baladait sur les jardins superbes de la famille de comptable. Ils étaient ravissants, et très bien entretenu, mais c'la n'eut aucun effet sur le malandrin, qui ne voyait plus grande poésie dans ce monde. Reprenant sa route, il traversa une partie du manoir, pour assaillir les jardins extérieurs, de ses bottes mal lavées. Encore une fois, la flore était sublime, des combinaisons ravissante, dans un parfum plus qu'exquis. N'importe quel artiste aurait fondu devant ce mélange renversant. Ce ne fut pas le cas du cadavre ambulant, qui se contenta de chercher du regard celui qu'on lui avait décrit. Finalement, après quelques longues secondes, Had' repéra rapidement la touffe blanche qui sortait du lot des coiffures, et se dirigea vers lui, d'un pas presque dansant, le clown malheureux feignant la joie. En peu de temps, il lui fit face. Le showman faisait une drôle d'impression. Un sourire de société, presque hypocrite mais redoutablement crédible. Une stature qui n'avait rien d'un barde dépressif, un regard doux.. Et un parfum de taverne. Toutefois, la révérence qu'il exécuta après avoir détaillés son futur interlocuteur, était plus qu'assurée.


"Hadelin Bellardy, pour vous divertir. J'ai été engagé pour animer cette soirée plus que déjà réussi. Toutefois, avant mon numéro, j'aurais besoin, de quelques détails, certains pas tous élégants, mais je suis un homme franc et direct."


Plantant alors son regard dans celui de Tagar, gardant ce même sourire de vendeur, il reprit vite la parole.


"Plusieurs questions, concernant le public. Est-il.. Sensible ? J'entends par la, qu'il se vexe bien vite ? Car j'ai pour habitude d'être.. Taquin. Et y'a t'il un sujet a éviter ?"


Puis, frottant son index sur son pouce, devant sa belle gueule, Hadelin sourit cette fois, avec sincérité, dévoilant des canines aiguisée.


"L'on m'a promis plusieurs dorées. J'ose espérer que ce n'était pas un tour de passe-passe, comme je vais certainement exécuter ce soir. Hum ?"
Tagar Reys
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Tagar Reys
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Je vois arriver un homme avec un drôle instrument de musique, un mambo, si ma mémoire est bonne. Il a les cheveux longs et sales, comme si cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été rasé. Une barbe mal taillée sur un visage pas trop moche. Le pire, ce sont ses vêtements, à la dernière mode, mais d’il y a des décennies, je vois même des taches de vin sur son haut.

Ces artistes sont vraiment des gens à part, mais il a l’air sobre, c’est déjà cela. Il dit s’appeler Hadelin Bellardy. Ce nom ne me dit rien, mais Ikusa est une grande ville. Finalement, il m’indique qu’il doit me poser quelques questions et je me présente à mon tour :

Je suis Tagar Reys, ce lieu appartient à ma famille.

Lorsqu’il me demande le type de public qui est présent ici, je lui dis en toute honnêteté :

Vous pouvez être aussi taquin que vous le désirez, il y a juste deux choses à éviter. La première est de s’en prendre au couple royal, pour que vous ne finissiez pas la tête tranchée. La seconde est de ne pas s’en prendre à ma mère, la personne que vous voyez là-bas :


Image:

Je lui montre une femme d’un certain âge, très distinguée et je poursuis en souriant :

Sinon, c’est moi qui vais avoir la tête coupée.

La maîtresse de maison n’est pas portée sur la critique ou l’auto-dérision. Il a ensuite une interrogation sur la paye et je lui tends une petite bourse, lui indiquant :

Je vous donne la moitié maintenant, l’autre moitié sera à la fin du spectacle.

Le salaire est correct, sans être extravaguant. Je lui demande ensuite :

Avant de commencer, voulez manger ou boire quelque chose ? Un repas est compris dans le prix de votre prestation.

Autant qu’il soit le plus à l’aise possible, il faut que mes invités puissent passer un bon moment.
Anonymous
Invité
Invité
Had' écoutait son interlocuteur avec attention plutôt relative. Même si ses yeux étaient visser sur le beau comptable, Bellardy semblait finalement voir au travers, comme si.. Il n'était pas là. Cette lassitude avait depuis longtemps envahi son âme, véritable sale habitude. Toutefois, il opina du chef, quand les présentations furent faites, et les consignes données.


"Bien, pas le couple royal, ni votre mère. Je pense pouvoir m'en sortir, du moins je l'espère !"


Il suivit du regard, la femme que pointait Tagar. Visiblement, elle n'était pas née hier, et était bien plus proche de l'hiver que du printemps. Elle inspira au garçon un coté froid, dur. L'artiste plissa un instant les yeux, observant la mère de son interlocuteur, sans pour autant la dévisage. Chose faite, il reporta son attention sur le comptable.


"Et il serait fâcheux que vous ayez la tête séparée du corps dans votre propre manoir ! Promis, tout l'monde restera en un seul morceau ce soir !"


S'exclamait le brave gaillard, avant de saisir respectueusement la bourse tendu. Par politesse professionnelle, il ne vérifia pas l'intérieur de la bourse, opinant simplement du chef, tout en remerciant verbalement. Après une courte révérence, Had' se redresse, étirant son dos dans quelques mouvements d'étirement, visant a faire taire quelques douleurs, tout en prêtant une oreille attentive a Tagar.


"Oh non, bien aimable à vous, mais je viens de sortir d'une représentation dans une taverne, et j'y ai déjà remplit ma panse. Je pense, que je ne vais pas faire plus attendre... Notre assemblée."


L'artiste était prêt, ayant totalement enfilé son masque du barde enjoué. Non sans quelques inspirations expirations profondes, deux ou trois raclements de gorge, il saisit son mambo... Vérifiant qu'il était correctement accordé. Et se mit doucement a entamer deux trois notes, tout en se rapprochant du centre du superbe jardin. Les notes douces se firent bientôt plus entrainantes, et seulement une fois l'attention de l'audience captée, il s'exprima, d'une voix claire et distincte.


"Oyez, oyez, braves habitants d'Ikusa.. En ce soir de fête, dans le superbe manoir des Reys, me voilà en votre présence, honoré d'etre parmis vous.." S'inclinant, dans une courbette théatrale. "Nobles.. et moins riches.. Belles damoiselles, et hideuse courtisane, brave combattant, et obèses fainéants.. J'ai le plaisir.. De vous divertir, Hadelin Bellardy. Pour vous servir."


À chaque compliment, il pointait du doigt un membre de l'assemblée, ce fut hélas aussi le cas certain malheureux, quand c'était le tour des railleries. Had' se permit même de tapoter la bedaine épaisse d'un type qui n'avait pas vraiment l'air de prendre cela a la rigolade. Il bondit, avec habilité sur un banc, entre deux superbes jeunes femmes, non sans leur adresser un doux sourire, et un regard charmeur. Bon sang qu'il se détestait quand il jouait ainsi la comédie.


"Humble barde que je suis, j'ai tout de même plusieurs cordes a ma harpe. Et, pour remercier l'honorable hôte, il m'en va de le mettre en valeur. Sous un tonnerre d'applaudissement, le sublimissime ambitieux, Tagar Reys !"


La main tendu, appelant alors son interlocuteur précédent, d'un geste de l'index, tandis que tous les regards étaient tourné sur le chanceux, ou malchanceux, garçon aux cheveux blancs.
Tagar Reys
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Tagar Reys
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Le barde semble avoir compris mes différentes consignes, ce qui est une bonne chose. Il prend la bourse et refuse de manger, car il s’est déjà sustenté dans une auberge, ce qui prouve qu’il est très demandé. Finalement, après quelques minutes de préparation, il commence à réaliser son spectacle.

Le moins que je puisse dire, c’est qu’il est assez impertinent. Je voulais mettre de l’ambiance, je vois que je suis servi sur ce sujet. Heureusement, mes invités semblent appréciés, après tout, nous sommes toujours plus tolérants envers les bouffons et autres fous du Roi.
J’entends même quelques rires quand il se met au milieu des sœurs Holsen, il faut dire que les deux sont vraiment magnifiques. Mais ce n’est pas fini, car il me désigne et je suis un moment désarçonné. Mais je me reprends très vite, je suis un Reys après tout et surtout, je ne veux pas décevoir ma mère qui me fixe du regards un peu plus loin.

Je prends donc un verre et je dis à mes invités d’une voix forte :

Je suis très honoré de vous recevoir ici. J’ai prévu cette petite animation pour agrémenter notre soirée. Je vous souhaite de passer un bon moment.

Je lève ensuite mon verre et j’indique d’une voix forte :

Je lève mon verre à ses majestés, puisse leurs règnes être long et prospère !

Je bois ma coupe, imité par toutes les personnes présentes. J’ai bien fait attention de ne pas créer de polémique ou quoi que ce soit de malaisant. Je dois être irréprochable, personne ne doit soupçonner que je suis contre l’usurpateur et que je n’ai qu’une seule envie, le voir chuter de son piédestal. Ainsi, j’aurais vengé mon père tué, par ses soudards lors de la prise de la capitale.
Une fois mon toast terminé, je me tourne vers le baladin pour lui indiquer, le sourire aux lèvres :

Jusqu’ici, tout va bien, vous pouvez continuer dans le même registre.
Anonymous
Invité
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Il dut reconnaître que son employeur, bien que jeune, s'en sortir plus que bien devant cette invitation improvisée, et son verre levé, eut bien des échos, tant tous répondirent en cœur, quand ce fut le moment d'honorée le couple royal. Cependant, le bouffon qu'il était, n'était pas du genre à rouvrir la gueule, quand il avait une proie dans celle-ci. Aussi, non sans un accord de mambo plus que mélodieux, Had' opina du chef aux paroles de Tagar. Le barde avait la réputation, dans les tavernes, d'être capable de spectacle bienveillant, dans ses bons jours. Et de représentations moqueuses, quand il n'était pas levé du bon pied. Et ce jour-là, en faisait partie. Aussi, un sourire taquin aux lèvres, le musicien répondit.


"Oh, bien sûr que je vais continuer, je m'en voudrais que le chef de la maison s'en prenne à moi, pour service non rendu ! Et faire face à une dame en colère n'est pas mon fort."


Pointant du pouce la mère Reys quand il évoquait qui était la taulière du manoir. En prenant appui, sur la pointe des pieds, il bondit du banc, son estrade improvisée, non sans réaliser un superbe salto avant, terriblement impressionnant, pour un type sous alcool. Toutefois, il finit sur ses deux pieds, et, se mit a jouer du mambo, dans un enchaînement musical digne du Sirtaki. Et a mesure que le tempo accélérait doucement, il parlait plus rapidement.


"Je ne peux vous laisser partir de suite, l'on m'a dit que vous aviez la permission de vingt-deux heures, car vous aviez fini votre assiette de légumes ce midi..." Quelques rires se firent entendre, visiblement, le fait de se moquer, plaisait à toutes les tranches de la société. " L'on m'a aussi dit, qu'une ravissante créature n'attendait que vous, pour danser."


Reculant avec précaution, il saisit avec une grande galanterie la main d'une des sœurs assises sur le banc, avant, d'amener cette même main doucement contre Tagar.


"Ces deux superbes damoiseaux vont nous offrir la première danse de la soirée ! Et qui sait, peut-être un peu plus !"


D'un clin d'œil, il stoppa la musique. La demoiselle dévorait du regard le beau Comptable. Il faut dire qu'il était loin d'être laid, et avait un style qui devait faire chavirer bien des cœurs. Toutefois trop timide pour parler, elle ne put soutenir le regard du fils Reys, se contentant de placer ses mains dans les siennes.


"Mesdames et messieurs, tel le roitelet, je vais vous interpréter, la mélodie sur laquelle le soleil a séduit la lune..." (El Sombrero Blanco - Instrumental - Legendado, pour les curieux)


Et doucement, ses doigts se mirent à danser sur les cordes de son instrument, tandis qu'instinctivement, la demoiselle se mit à virevolter, aux rythmes des notes. Le barde, passait dans l'assemblée, sans jamais s'arrêter de jouer, offrant sourires complices et regard appuyés. Bon sang, qu'il haïssait ce numéro, mais il y était contraint.
Tagar Reys
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Tagar Reys
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Le troubadour semble particulièrement enjoué et il me répond qu’il va continuer sa prestation avec grand enthousiasme. Il nous fait une sorte de galipette dans les airs, tel un véritable acrobate. Il se moque ensuite de moi, et de ma relation avec ma mère, même s’il est vrai que j’ai fini toute mon assiette de midi.

Toutefois, je n’ai guère le temps d’y penser, car je sens une main toute menue dans la mienne et surpris, je vois une des sœurs Holsen à mes côtés ! Elle me regarde bizarrement, mais encore une fois, je n’ai pas le temps de m’appesantir là-dessus, car le barde se met à jouer de son instrument et je me mets à danser avec ma partenaire.

Le rythme est lent au début, puis s’accélère de plus en plus. Je peux remercier les cours que ma mère m’a donnés depuis mon enfance. J’arrive donc à tenir le rythme, entrainant la jeune femme et corrigeant ses petites fautes. Le troubadour tout en continuant à utiliser son mambo passe dans l’assistance et nous sommes bientôt rejoint par d’autres danseurs.

Pour le moment, tout se passe bien, j’ai vraiment eu de la chance d’embaucher une personne jouant aussi bien. De plus, cela se voit qu’il est content d’être parmi nous, cela doit le changer des tavernes ! La musique s’arrête et aussitôt, je me vois entouré de différentes jeunes demoiselles, toute désireuse de danser en ma compagnie.

Alors que j’allais faire mon choix pour la seconde sœur Holsen, je vois arriver Dame Cruellaid, deux cent cinquante kilos au bas mot, une drakyne typique. Cette dernière, sans tenir compte de ses rivales, m’emporte dans ses bras en me disant :

Tu es mignon toi, allons guincher.

Je ne peux pas dire grand-chose, car il s’agit de la femme d’un haut dignitaire et je commence à danser avec elle, essayant de ne pas me faire marcher sur le pied. Au moindre faux pas, c’est l’écrasement et la fracture assurée.
Anonymous
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Had' aperçut la dame colossale qui s'approchait de Tagar, qui paraissait diablement minuscule à coter de l'ogresse. Elle empoigna le fils Reys, pour l'amener à danser. C'était le genre de personne à qui on ne disait pas non. Et en effet, le pauvre comptable n'avait aucune chance. Le barde éclatait de rire devant cette scène peu communes. La foule s'en amusa, et Bellardy prit un malin plaisir à ralentir les notes, résultant en une sonorité très intime, bien plus proche de la valse. Le public riait, tandis qu'elle s'autorisa un portée sur le pauvre garçon aux cheveux gris.


" Eh bien, c'est un danseur fabuleux, je n'aimerais pas être le rival de ce grand séducteur qui.."


Le musicien ne termina pas sa phrase, il fut bousculé, par une silhouette plus petite que lui. Fronçant les sourcils, s'apprêtant a envoyé une taloche dans celui qui avait osé le pousser, avant qu'il se ravise bien vite. Pas par peur, oh non. Mais parce qu'il savait ce qui fonçait comme un boulet de canon vers le couple dansant.


"Bas les pattes de ma femme !"


Scandait le petit homme. Car oui, il ne dépassait pas le maître soixante-huit. Le jour où la beauté fut distribuée, il avait dû rester à la cantine se goinfrer, et prendre un deuxième dessert. Le bougre était bedonnant, comme s'il cachait un ballon de foot sous son haut. Le nez rouge, la face boutonneuse, malgré ses quarante ans bien passés. De plus, sa calvitie, faussement masquée par un postiche ridicule, ne trompait personne. Et puis.. Il puait l'alcool, bon marché en plus. L'ivrogne que personne ne voulait avoir dans une discussion face à face. Dame Cruellaid s'empourpra, tandis que son mari se plaçait entre les deux, saisissant par le col le comptable. D'un coup, Tagar paraissait géant, face à ce farfadet risible. Had' du user de toutes ses forces pour ne pas exploser de rire devant cette scène gaguesque. Il s'approcha, jouant des notes plus graves, quand le petit homme enchaîna.


"Tu veux ma femme, monsieur Rey ? T'veux qu'j'te colle une mandale qui t'f'ras r'tour'ner dans les jupons d'ta mère ? Sur mon nom, Renato, j'le jure, j'te rosse là, d'suite !"


Dit il, avant de roter. Le cocu imaginaire, remonta ses manches, et tel un boxeur de l'ancien temps, se mit, grotesque, a agité les poings, adoptant une garde pitoyable, sautant sur place, manquant de se rétamer à chaque instant, tout en tournant autour de Tagar. La scène arrachait des rires hilares à l'assemblée.
Tagar Reys
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Finalement le barde que je pensais très sympathique est un vil mécréant ! Il ralentit le rythme de la danse et ma partenaire me serre maintenant contre elle ! Je risque de mourir étouffer si cela continu, à moins que mes vertèbres ne cèdent avant. Concernant ma famille et mes amis, je vois que personne ne me vient en aide et tout le monde semble d’amuser de la situation. C’est vraiment très ingrat de leur part et j’en connais certaines personnes qui vont avoir droit à un contrôle fiscal complet, du moins, si je survis.

Mais le pire reste à venir quand le mari, jaloux et alcoolisé, un mélange détonant, débarque. Il m’attrape par le col et je l’entends me menacer, tandis que le troubadour tourne autour de nous, en jouant une sorte de marche funèbre. Je réfléchis à toute vitesse, car j’ai en face de moi, un des nouveaux maîtres du Palais et je ne peux me permettre de me battre avec lui. Après quelques secondes de réflexion, je trouve une solution et baissant la tête, je lui dis d’un ton peiné :

Je vous présente mes excuses, je me suis laissé entraîner par la musique. Je n’aurai pas du.

Mon adversaire bedonnant arrête de sauter sur place, il semble surpris d'une victoire aussi rapide. Puis, l'information ayant réussis à passer, malgré les vapeurs d'alcool, il sourit me dit, d’un ton magnanime:

Cela ira pour cette fois.

Je soupire de soulagement et indique au musicien :

Je vous en prie, continuez à jouer, une danse entrainante.


Je peux ainsi m’écarter et reprendre mon souffle. Je pars ensuite à une table, pour prendre un verre et m'assoir un peu, j’en ai grand besoin. J’ai frôlé de très peu la catastrophe et j’espère que le reste de la soirée sera plus calme.
Anonymous
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Had' ne put s'empêcher d'opiner du chef, par respect devant l'habilité de Tagar, à se sortir de ce pétrin diaboliquement orchestré. Le musicien, amusé de la scène, se permit des notes joyeuses, alors que l'assemblée, elle aussi était enjouée devant le spectacle improvisé. Le mari de dame Curellaid, Renato, plutôt fier d'avoir ainsi triomphé, levait les bras, vainqueurs, tel Rocky dans Rocky II, mais ne beuglant pas Adrienne, mais.. Un vague nom inaudible, l'alcool aidant. Il se permit même une danse de la victoire. Bellardy l'accompagnait de notes dynamiques, tandis que le bougre ivre ne percutait absolument pas qu'il était le dindon de la farce.
Le musicien applaudit, tout en observant le comptable s'éloigner. Le fils Reys avait de l'habilité dans les interactions sociales, c'était indéniable. Le barde, petit à petit, se mit a jouer du plus politiquement correct, enchaînant les mélodies dansantes, valses, etc.

"Mesdames et messieurs, la soirée ne fait que débuter."

La représentation musicale dura un certain moment, plusieurs heures. Au bout d'un long moment, le musicien clotura son numéro, épuisé. Non sans un ou deux rappels, et quelques révérences, il raccrocha enfin les armes. Se dirigeant d'un pas lent, vers une chaise, le temps de s'asseoir, pour ne pas s'écrouler. Soupirant, sa cage thoracique se soulevant grandement, a chaque inspiration. De son front ruisselait des perles de transpirations, preuve d'un certain investissement dans sa performance. Déposant le mambo à ses côtés, son air amuséprit la fuite bien vite, reprenant sa tronche maussade, vide, comme une peinture dans une aile de musée que personne ne vient jamais voir. Le regard dans le vague, ses pensées virevoltaient ailleurs, avant que, par hasard son regard se pose sur Tagar.

" Eh bien, sacré soirée. Je pense que vous avez marqué des points auprès de ceux que vous voulez impressionner. Les bons comptes font les bons amis, comptable."

Presque impertinent, il agita la main vide, réclamant alors le reste de sa paye, qu'il jugeait avoir amplement mérité. Il vissait son regard sur les iris de l'hôte. Entre deux chansons, il avait pu entendre ce que l'assemblée pensait de lui. Fils d'une bonne lignée, comptable irréprochable, travailleur et débrouillard. Le noble parfait. Had' n'éprouva nulle jalousie, ni dédain, juste de l'indifférence.
Tagar Reys
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Le reste de la soirée se passe bien, le barde faisant une très bonne prestation. Je danse avec de nombreuses femmes, discutons avec de nombreux hommes et j’arrive ainsi à nouer des contacts très intéressants pour la suite de ma carrière. Même ma mère semble satisfaite ! Puis la fin de la fête arrive et je dis au revoir à toutes les personnes, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que moi, quelques serviteurs en train de ranger l’endroit et le troubadour.

Ce dernier semble épuisé, vu sa transpiration et il s’assoit près de moi, déposant son instrument de musique à ses pieds. Il commence par une petite flatterie avant de demander son argent. Je sors donc la bourse contenant la seconde moitié de la somme, lui indiquant simplement :
Vous avez toujours droit à votre repas, si vous le désirez.

Il faudra juste qu’il ne tarde pas trop longtemps, les cuisiniers sont en train de tout ranger et une fois les plats restants mis au garde-manger, il sera difficile de les faire revenir. J’attends sa réponse pour faire signe à un des domestiques de prendre sa commande puis je pousse vers lui une chope de bière :

Buvez un coup, vous l’avez bien mérité.


De mon côté, j’en bois une aussi, appréciant l’alcool lorsqu’il n’est pas coupé avec de l’eau, comme c’est trop souvent le cas. Puis, maintenant que la tension est tombée, je peux demander au troubadour, curieux de son métier :

Où avez-vous appris à jouer ainsi du mambo ?

C’est assez rare de tomber sur un musicien de talent, la plupart étant plus des tacherons que de véritables professionnels et je lui dis, en soupirant :

Notre pays est plus connu pour ses guerriers que pour ces musiciens, ce qui est dommage, enfin, ce n’est que mon avis.
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Had' saisit avec un immense sourire, sa paye. Plus vif que l'éclair, rien dans les mains, la bourse finit dans sa poche. Tagar était l'archétype physique du noble à succès, le premier de la classe, chouchou de sa mère, séducteur faisant la cours aux princesses. Il déclina gentiment, poliment la possibilité d'avoir un repas devant le pif. Toutefois, il acquiesça grandement devant la bière tendu, se désaltérant sans attendre, sans perdre du regard le fils Reys. Il reposa doucement la chope, avant d'avaler sa gorgée, pinçant doucement son menton, pour réfléchir.

" Le mambo est quelques choses de plutôt simple à apprendre. C'est en autodidacte que..."

La dernière remarque du comptable fit naître en Had' des pulsions de violences, le sortant de sa léthargie mélancolique. Son sang ne fit qu'un tour, alors que son visage restait impassible. Cependant, ses mains n'avaient pas eu le droit au même stoïcisme, agrippant sa chope, si fort, que ses phalanges blanchirent, tant il était crispé. Bellardy marqua une pause, avant de visser son regard sur son interlocuteur.

"Et bien, heureusement que nous sommes connus pour nos guerriers, sinon nous aurions pris une bien plus grande raclée, face aux barbares. Nos bardes ont pour eux de ne pas abandonner, même dans l'adversité. Peut-être que nos guerriers pourraient en apprendre d'eux."

Il affichait un grand sourire, dévoilant quelques canines. Son impertinence, son insolence, étaient masquées par son doux sourire, qu'il conservait durant toute la discussion, sachant très bien que des mots déplacés auraient pour effet de lui offrir un châtiment peu enviable. Le barde conservait donc un ton blagueur sur ses déclarations, pour semer un doute raisonnable.


"Les bardes se font rare, du moins, ceux qui veulent effectuer leur spectacle devant la haute. Peut-être nous autres préférons la plèbe, nous devons nous y sentir chez nous, dans les tavernes miteuses, crasseuses, entouré des gens oubliés, abandonnés avec bien des soucis. J'imagine que les Bardes du royaume de Reike, sont devenues bien meilleurs, depuis qu'il n'y a plus de quoi rêver, et que les citoyens ont perdu la foi en bien des institutions. J'ai la vanité de croire que nous, conteur, sommes le dernier bastion qui ne les abandonne pas. Que voulez-vous, c'est notre douce arrogance d'artistes qui parle ?"


Had' ponctua sa phrase, en terminant le contenu de sa chope, avant de claquer le cul de celle-ci sur la table en face de lui. Il guettait les réactions du noble. Le cadet Bellardy, n'avait que peu d'accès de colère, exprimant rarement des reproches à voix haute. Mais, au fil du temps, un vrai ressentiment était né contre ceux qui, selon lui, l'avaient abandonné, lui et ses compères. Le jeune homme, dont le souffle avait accéléré, comme les battements de son cœur, secoua la tête, et l'instant d'après, toute véhémence, toute sa fureur, disparut, comme si elle n'avait pas jamais été là. Les traits de son visage s'adoucirent, affichant une moue, neutre, souriante presque, le nouveau Had' blasé repassant aux commandes, jetant au placard le fougueux garçon de ses jeunes années.
Tagar Reys
Une fête chiante à mourrir Op8gDUs
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Fiche du personnage
Race: Humain
Vocation: Mage
Alignement: Loyal neutre
Rang: B - Contrôleur royal
Noble du Reike
Tagar Reys
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Le troubadour prend l’argent et la paye avec un plaisir évident, mais refuse de manger, c’est sans doute vrai que les artistes ne vit que de l’amour et qu’ils espèrent devenir vieux. Cependant, ma remarque sur les guerriers de notre pays ne semble pas lui plaire, car il arrête brusquement ses explications sur le mambo pour m’indiquer que les bardes abandonnement pas le combat.

Je fronce les yeux, tandis qu’il m’indique sa vision de la société. D’après lui, les conteurs sont les seules qui n’abandonnent pas le petit peuple. Je l’écoute jusqu’au bout sans l’interrompre, il se calme même à la fin et je lui dis, d’un ton assez neutre :

Mon père aurait dû être protégé par des troubadours alors, cela lui aurait sans doute évité de se faire tuer juste devant notre porte, lors de la prise de la capitale.


Je ne souris pas après mes paroles, voulant montrer à mon interlocuteur qu’il n’est pas le seul à en avoir sur le cœur et je continue, utilisant un ton froid :

Je ne sais toujours pas comment les barbares ont pu aussi facilement prendre la capitale, étant absent au moment des faits. Toutefois, je ne pense pas que nos guerriers aient à rougir de leurs actions. J’ai accès au compte de l’armée et j’ai pu voir le rapport des pertes dans les rangs de notre armée et ils sont effrayants.

Le taux de perte dans certaines unités atteignant même cent pour cent, ce qui signifie que des escadrons de mille hommes ont été anéantit, sans survivant, ni prisonnier, comme rayé de la carte. Je continue ensuite :

Les fonctionnaires comme moi faisons tout pour distribuer les richesses, malgré les nouveaux maîtres et nous sommes en permanence sur la corde raide.


Je n’avais pas vraiment envie de me justifier, mais j’ai pas mal de ressentiment à exprimer aussi.
Anonymous
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Arborant un visage neutre, impassible, se rapprochant des peintures de grand maîtres de la renaissance, Had' observait son interlocuteur, qui semblait d'un coup bien plus bavard. Toutefois, le comptable eut la décence de ne pas interrompre Bellardy dans son monologue, peut-être un peu trop long. Le musicien remarqua vite que les sourcils de son interlocuteur se fronçaient, à mesure que l'artiste parlait. Visiblement, les deux n'allaient pas être d'accord. Quand le fils Reys prit la parole, le jeune homme lui rendit la politesse, faisant vœu de silence durant tout le long, sans pour autant émettre la moindre émotion, à travers les expressions de son faciès blasé, contrôlant cette fois ses mains avec plus de discipline que l'instant plus tôt.

"Hum..."

Finit-il par dire, à la fin des justifications de son hôte. Had' se fit violence, pour mesurer les mots qui allaient s'échapper de ses lèvres. Il faut dire que sous sa mélancolie constante, se tapissait, dans l'ombre, une rage sourde, grondante. Il ne montrait que rarement ce qui le dévorait, le consumait intérieurement, mais ce soir, l'alcool aidant probablement, tout comme la fatigue, suite à son numéro, le gredin ne put la contenir. Le dépressif, réussit tout de même, avec peine, à user du ton le plus neutre qu'il avait en réserve, figeant sur sa p'tite face, un sourire qui se voulait chaleureux.

"Oui, tout le monde a perdu des proches dans cette guerre, votre père, par exemple. D'autres ont perdu, des frères, des sœurs, des mères, des familles entières..."

Il balaya l'air de sa main, un instant, comme s'il énumérait chacun des noms.

"Et, c'est avec peine que j'apprends que vous ayez connu un tel malheur... J'imagine que votre immense manoir doit paraître bien vide désormais. Le bas peuple a au moins la chance, d'avoir de bien plus petites habitations. On y a moins la place pour le chagrin."

Sarcastique ou non, il continua sur sa lancée, comme si du feu brûlait sa gorge, et qu'il lui était impossible de la fermer.

"Oh.. Vous avez vu les pertes sur des rapports ? Moi, je les ai vues sur le terrain. J'y étais, à lutter. Les bardes, aux fronts, en train de se battre, et de mourir. Et les fonctionnaires comme vous, a distribuer des richesses, dans leur bureau. On s'est fait tailler en pièces, on a vu des choses abominables qui resteront gravées dans nos mémoires à jamais. On a perdu ceux qu'on chérissait, on y a perdu une partie de notre âme.. Tout c'la pour quoi ? Pour que la haute décide de se rendre. Comme si, le prix que NOUS avions payé... N'était finalement rien, et que le sang versé, des forgerons, soldats, bardes, marchands, paysans, marins, était sans valeur, bon qu'à nourrir l'appétit insatiable du désert. Vous, les nobles, avez crées des cadavres ambulants. Et du haut de vos belles bâtisses, de vos redistributions de richesses, parangon de bienveillance, altruiste généreux envers le.. Bas peuple.. Vous n'êtes plus du même monde. Je comprends pourquoi les bardes, finalement, préfèrent trainer avec les âmes en peine, et les gens simples. Oh, comme je comprends."

Sans un mot de plus, il frappe ses cuisses simultanément, avec ses mains, avant de se redresser. Il était légèrement mieux bâti que le comptable, un peu plus grand, un peu plus lourd. Bien moins propre, c'est sûr ! Le barde contempla un instant le visage de celui qui l'avait embauché, comprenant que jamais il ne pourrait comprendre les soucis de son interlocuteur, et réciproquement. L'un semblait vouloir vivre, changer le monde, l'autre n'était qu'un mélancolique, survivant, attendant que la mort vienne soulager ses peines.
Tagar Reys
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Le troubadour semble vouloir me donner raison au début de son discours. Il a peut-être lui-même perdu des proches au cours de cette guerre. Mais il reprend de suite un ton beaucoup moins conciliant, comme si l’argent pouvait amoindrir la perte d’avoir dû enterrer son propre père.
J’apprends ensuite qu’il a été soldat et qu’il prend la noblesse responsable de la reddition ! Quand il se lève, je suis le mouvement et nous retrouvons ainsi face à face. J’ai une furieuse envie de le prendre par le collet et de le frapper, mais je me contiens et je lui dis ton sarcastique :

Bien sûr, les riches sont méchants et les pauvres sont gentils, c’est pourquoi tout le monde veut devenir méchant.

Evidement, je sais que je caricature sa pensée, mais j’en ai gros sur le cœur et je continu à vider mon sac :

C'est logique que les nobles se sont rendus et si j’avais été là, j’aurais fait exactement la même chose. Il tenait notre Reine entre ses mains ! Si notre pays est comme il est, c’est bien grâce à la famille royale. Si nous avions continué le combat, qui sait ce qu’il aurait pu lui faire ?


Je reprends mon souffle, trop énervé pour avoir respiré correctement et je continue :

Vous ne pensez pas que nous sommes bien plus énervés que vous ? Vous pouvez garder vos précieuses convictions intactes, c’est tellement facile. Moi, je dois traiter tous les jours avec les meurtriers de mon père, leur faire des courbettes, accourir quand ils m’appellent.

Je jette un coup d’œil sur les environs, mais les serviteurs, maintenant que leurs tâches sont terminées, ont quitté les lieux, nous laissant seuls dans le jardin. Toutefois, on n’est jamais trop prudent et je conclus d’un ton plus bas :

C’est le cas de tous les autres fonctionnaires, mais un jour, nous prendront notre revanche.


Paroles dangereuses à dire, mais je suis vraiment, très, très énervé.
Anonymous
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D'un œil las, sans pour autant cacher un certain haussement de sourcil, le troubadour observa Tagar presque bondir de sa chaise pour lui faire face. Son interlocuteur venait vomir son argumentaire, devant la trombine du musicien. Visiblement, l'amuseur de gallérie avait touché une corde sensible apparemment. Ses iris vissés dans celle du fils Reys, écoutant les propos du comptable. Chaque argument vint rebondir sur le cuir solide des convictions de l'artiste. Had' servit de punching ball, un instant. La rage sourde qu'il avait eue en son cœur, semblait avoir déteint sur l'hôte, contagieuse fureur. Pourtant, le dépressif resta terriblement calme, presque inexistant. Il se tenait droit comme un i. Sans un mot, marquant une longue pause avant d'ouvrir son bec, il inspira, et sur le ton le plus fade possible, Bellardy prit la parole.

"Si tu l'dis, c'est qu'ça doit être vrai. Mais avant d'blâmer les barbares, s'rait bien d'faire le ménage dans nos rangs, de lâches qui préfèrent l'abandon de tout honneur, et des vertus qui font notre identité... À la mort."

Rien de plus. Il n'ajouta rien de plus, se contentant tout simplement d'attraper son instrument de musique, qu'il cala, a l'aide de sa sangle, dans son dos. Had' avait parfaitement entendu les derniers mots risqués du comptable, ayant remarqué son regard alerte quand il les prononça. Mais, le barde n'avait eu pour seule réaction.. Le stoïcisme. Moins vivant qu'une statue. Peut-être le sujet était trop sulfureux, pour être évoqué entre les murs d'une bâtisse tenue par un noble. Non, le gredin n'allait pas rentrer plus en profondeur sur ses opinions politiques, ici. Pas fou le fou. Aussi, sans plus attendre, il tourna les talons, sans un regard.

"Pas besoin de me raccompagner, je connais le chemin."

C'est a grand pas, une allure vive qu'il quitta, dénué de toute politesse, cette discussion qui prenait un tournant un brin dangereux. Les pensées d'Had' fusaient, le cerveau plus bouillant qu'un candidat de téléréalité en boite de nuit, moult hypothèses se formaient dans son esprit, tandis qu'il quittait finalement la luxueuse habitation. Apparemment, les nobles étaient, imprévisibles, admit il, tout en s'éloignant du manoir Reys, retournant dans le trou miteux d'où il était sorti.
Tagar Reys
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Mon interlocuteur me répond d’une voix atone et je comprends immédiatement qu’il n’y a rien à tirer de lui. Pour sa petite personne, ceux qui ont survécu sont des lâches, comme si les choses pouvaient être aussi facile. Il reprend son instrument de musique, comme si notre dernière discussion n’avait tout simplement pas existé.

Je le vois quitter ma demeure d’un pas pressé, comme s’il avait des choses plus importantes à faire que s’entretenir avec moi, ce qui est assez vexant, je dois bien l’avouer. Finalement, il passe le portail et disparaît dans la nuit, me laissant seul dans la cour intérieure. Je ferme l’ouvrant derrière lui, même si je sais qu’un garde de notre famille est à proximité, ma mère m’allant répéter cent fois de le faire.

Je n’ai plus qu’à rejoindre ma chambre, m’allongeant dans mon grand lit, pour ralentir les battements de mon cœur. Cet idiot m’a tellement énervé que j’ai dit des choses imprudentes. Ce n’est clairement pas dans mon caractère, mais parfois, c’est plus fort que moi, il faut que cela sorte. Enfin, ce n’est pas bien grave, la soirée, c’est quand même très bien passé, j’ai pu montrer à la noblesse Reikoise et aux nouveaux maîtres du Reike que je suis une personne sociable, ce qui est le plus important.

Maintenant, je dois continuer dans cette voix, me positionnant comme adjoint du Cœur, de manière à prendre sa place quand ce dernier partira à la retraite. J’aurais ainsi obtenu la même place que mes plus prestigieux ancêtres. Il faudra juste que j’arrive à la conserver, tout en faisant bien attention à la jalousie de mes confrères et à la situation financière du Royaume, qui n’est pas brillante.

J’ai quelques idées en préparation, mais il faudra que j’en parle à la Reine. Le principal problème est l’esclavage qui empêche d’avancer technologiquement, mais il existe des solutions.
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