De retour de mission à Kyouji, j'abandonne ma monture dans les écuries en bonne main du responsable des lieux, la fatigue peut se ressentir sur mon visage, exténuer de cet aller-retour, mon fessier fini par s'habituer à la selle du cheval intrépide, bien moins douloureux qu'à la première expédition, mais pas pour autant insensible à la route entrepris dans l'empressement de rejoindre la capitale dans les plus brefs délais. Malheureusement, le repos n'est pas encore accessible, une tonne de paperasse m'attend, un rapport oral à mon supérieur de surcroit, je me devais de restreindre certaines informations découvertes, pour mon propre bien avant tout, mais aussi pour les concernés dans cette affaire.
Les bureaux ne sont pas proches, ainsi j'accélère le pas, profitant par la même occasion de contacté quelqu'un par télépathie, j'avais hâte de m'entretenir avec elle de nouveau, qu'une envie depuis mon départ de lui faire comprendre mon désagrément suite à ses actions de prendre du recul, cette fois-ci elle n'échappera pas à mon courroux, n'ayant plus la patience d'être aimable, encore moins patient tel que je le laisse croire d'habitude. Cependant, aucune réponse n'est perçue, comme si son esprit bloque toute tentative de l'avertir de ma présence, tu cherche donc à te cacher, fuis donc aussi loin que tu le peux, je finirais par te retrouver Arwen.
J'avance à travers le souk, évitant les personnes sur mon chemin avec prudence de ne pas croiser un voleur à la tire, les documents en ma possession sont importants, ma tête pourrait rouler à même le sol s'il venait à être dérobé à mon insu et je n'ai pas le temps à perdre à poursuivre un malandrin. La densité de la foule m'oblige à faire un détour, préférant respiré plus aisément, je m'écarte de la boutique des Shax d'une ruelle, au final ce n'est pas plus mal, je n'ai pas envie que la tentation me guette de finir par faire une visite à l'improvise. Quand je finit par atteindre l'axe du lieus de travail de Mirari, je ne put m'empêcher de tourner la tête à un embrochement pour l'apercevoir de loin, en vue de la distance je n'ai pas su déceler le problème immédiatement, passant à toute vitesse mon allure s'arrêta net, reculant doucement pour retrouver le champs vision. Je lève un sourcil, imaginant que la chaleur est faite divaguer mon esprit l'espace d'un instant, mais le doute m'envahit, me poussant à emprunter le chemin étroit pour rejoindre la boutique, ma surprise en fut totale à ma découverte, un amas de cendre, un bâtiment en ruine, mais qu'est qui c'est passer en à peine quelques jours d'absence...
Je cogite dans la confusion la plus totale, l'avènement de cette situation n'a rien d'une coïncidence, ai-je commis une erreur pouvant me rendre responsable de ce désastre ? Je n'ai pas fait mention de cette boutique dans mes rapports à Kyouji, du moins rien pouvant susciter tel déploiement de force pour réduire en poussière l'effort d'une vie à maintenir le commerce à flot par l'ancien et sa nièce. Soudainement, une hypothèse morbide me parvient, Arwen est totalement capable des pires atrocités quand elle se sent délaissée, encore davantage quand cela résulte d'une tierce personne la privant de ce qu'elle désire. "Arwen, répond-moi, la boutique des Shax c'est ton œuvre ?!" Ma télépathie se fit plus intense, cherchant à passer outre son esprit bloquant mes maigres tentatives. Sans résultat, d'un silence inquiétant je tente de me rassurer qu'elle n'est pu s'abaisser à ce point-là, au pire elle aurait tenter d'isoler la jeune tatoueuse pour s'expliquer avec elle, pas forcément avec des mots, mais de façon diplomatique à la rekoise.
Le luteni est donc l'unique responsable de la situation, ce connard n'a pas pu se retenir de délier sa langue à son propos, mes inquiétudes sont devenu réalité et les grandes pompes ont fini par choisir d'éliminer une potentielle menace sans attendre la moindre vérification, l'envie de retourner à Kyouji pour lui mettre mon poing dans la figure s'accroît fortement. Non, je m'égare, quelque chose ne colle pas quand je constate les débris et la réaction des passants déjà habituer à la vue du bâtiment en piteux état, le timing ne correspond pas, comme si cette évènement c'est produit pendant mon séjour à Kyouji, ou même bien avant que j'ai pu l'atteindre, du moins je l'espère, sans aucune certitude d'avoir raison à ce sujet.
Naturellement, je cherche à comprendre ce qu'il a pu se produire, j'interroge une passante, sous prétexte d'être perdue, cherchant une boutique de tatoueur, jouant l'homme crédule de ne pas saisir la situation. Son visage devenu raide à l'annonce, cela n'augure rien de bon, de peur de connaître la réponse que résulte un tel visage, la mort pure et simple. Elle tente vaguement de me faire comprendre qu'un drame a eu lieu, cherchant la première occasion pour s'éclipser. D'une main la saisissant par le bras par la retenir, je lui lance un regard peu accommodant en totale contradiction avec ce sourire niais que j'abordais quelques secondes auparavant, l'incitant à poursuivre plus en détail dans son récit.
Tout devenu plus claire, l'incendie n'est pas le résultat du mécontentement d'Arwen, la tatoueuse eu l'idée de le faire d'elle-même, d'un motif que j'ignore encore l'origine. L'annonce de la mort de l'oncle me rendit légèrement tendu, loin d'être un inconnu à mes yeux l'apprendre ne m'a pas pourtant bouleverser, mais une rumeur semble ternir son nom, que cela n'est qu'une conséquence de ses actes d'avoir prêté main-forte aux rebelles, si ce n'est pas d'avoir rejoint directement leur rang. Le bouche à oreille à déformer grandement la teneur de l'information, impossible de connaître la vérité à ce sujet, mais étant moi-même un partisan de ce mouvement pour atteindre mes objectifs, je n'arrive pas à croire qu'ils ont pu commettre quelque chose d'aussi insensé, en quoi cela nous rend différentes des personnes actuellement aux pouvoirs dans ce cas ? Ils pensent pouvoir garder le soutien du peuple avec de telles prestations... Je m'égare, rien n'est encore certain, je vais devoir en apprendre davantage, je me noie dans une quantité d'information pouvant être en conflit, il est toujours important de prendre du recul sur un problème pour en saisir toute éventualité.
Tout d'abord, je dois m'assurer de l'état de la tatoueuse, a-t-elle besoin d'aide, sa vie est peut-être menacé, pas forcement de la manière dont je pourrais le croire au premier abord, la mort de son oncle à du la rendre instable, je n'ai pu la côtoyer qu'une journée, mais si le danger ne la poursuit pas, elle pourrait foncer tête la première à l'annonce du coupable, que ce soit vrai ou non, le premier bouc-émissaire venue subira l'afflux de sa rancœur. Pour ma part s'en prendre à un nouveau roi couronné m'a permis de refroidir mes ardeurs de m'élancer dans une vaine tentative, mais les premières semaines j'aurais pu bondir à la vue de ce salopard de Tensai sans possibilité de contenir ma rage, que dis-je, cela est probablement encore le cas...
Je pris une inspiration, prenant le temps de me concentrer pour élargir ma télépathie au maximum de sa porter, laissant un message à la jeune femme que je la cherche, sans pourtant faire mention de la raison, notre première entrevue s'était faite sur un sujet sensible, pas besoin de recommencer sur cette base. "Je suis revenu à Ikusa, que dirais-tu de liquider des bouteilles en ma compagnie ?" Dis-je, laissant de côté la mention de lieux du rendez-vous évidente, tout sauf à cette taverne de malheur, la frustration n'étant pas encore totalement dissipée.
Qu'importe la réponse, j'ai quelque préparative à faire avant de venir à sa rencontre et je ne parle pas d'un catalyseur de foudre cette fois-ci. Mon rapport n'attend pas, mon absence pourrait se ressentir à force que je m'attarde. Ce ne fut pas Iria qui m'accueillit d'ailleurs, ni aucun membre de la cellule du papillon, le même homme qu'à su me mettre dans une enquête loin d'être une mince à faire, son sourire n'est pas présent contrairement à celui qu'il avait arboré lors de mon départ, semble-t-il un peu déçu de me revoir en vie. J'ai dû perdre un temps fou de lui fournir les détails détournés d'une vérité à certains points que je préfère maintenir sous silence, il n'avait pas besoin de tout savoir, de tout comprendre de mes découvertes, je lui disais en un sens ce qu'il désirait savoir, m'assurant de ne jamais divulguer des informations vérifiables, couvrant mes arrières d'un retour de bâton que je ne pouvais me permettre.
À peine eu-je le temps de soupiré en sortant de la pièce que j'aperçus Arwen au fond de la pièce, elle n'avait pas encore eu l'occasion de me voir, discutant avec une femme de la cellule du papillon Charlya, sans aucune hésitation j'embranche le pas dans leur direction, la subordonnée d'Iria m'aperçut en première, me saluant comme à notre habitude, Arwen n'eut pas cette chance, lui bloquant la seule issue échappatoire au sermon que je m'apprête à lui faire subir. "Shawn... Cela fait longtemps..." Dit-elle, me fuyant du regard, consciente de la raison qui me pousse à être de très mauvaise humeur à son encontre. "Salut Charlya, je te l'emprunte, nous avons beaucoup de choses à nous dire avec Arwen." Pour une fois, je me foutais royalement des sous-entendus que cela pouvait créer à notre sujet, je finis par la saisir par la nuque, la traînant à la vue de tous comme un pantin, sous ses tentatives de s'extraire en me ruant de coup, griffant ma peau de ses onglets affûte, l'un d'eux cède sous mon renforcement physique active à ce moment, loin d'être stupide qu'elle se laisse dominer de la sorte, du moins en public.
"Il a fallu que t'avertisses nos supérieurs que j'étais partie fouiner de ma propre initiative." Je la projette contre le mur, la paume de ma main frappant à quelques centimètres de mon visage, restreignant sa mobilité. "Je n'ai fait que répondre honnête à mes supérieurs quand ils ont demandé pourquoi tu n'étais pas avec moi. Après tout je n'avais rien d'autre à faire, je n'étais pas invité à ta petite soirée en TÊTE A TÊTE avec cette balafrée ! Franchement, je ne te comprends pas." Elle hausse les épaules, d'une caresse de sa main sur son visage, à l'endroit précis des cicatrices de la tatoueuse, tel un éloge d'avoir la peau bien plus agréable au toucher. "Tu ne piges vraiment rien..." Je soupire, la conversation risque de ne jamais finir si je devais lui définir les raisons qui me poussent à préférer la compagnie de Mirari à la sienne. "Tu devrais rester éloigné d'elle, tu ne sais pas dans quoi tu mets les pieds. Elle va t'attirer des problèmes que tu ne sauras pas résoudre avec tes magouilles habituelles." A force de la côtoyer jour après jour, j'ai fini par saisir quand elle mentait pour son propre intérêt, ou quand elle parle avec sincérité en de rares occasions et elle semblait d'autant plus sérieuse, même un peu trop à mon goût. "Qu'est que t'as encore fait ? T'es parti à sa rencontre en mon absence ? Elle t'a mis une déculottée magistrale ?" Je ris de manière méprisante, mais la réaction n'est pas au rendez-vous, elle conserve son sang-froid d'habitude si facile à perturber par une pique bien placée. "Si je voulais, elle mangerait le sol sans comprendre ce qu'il lui arrive, mais ce n'est pas le sujet. Après l'incident de la boutique, je savais que t'allais mettre ton nez dans ses affaires étrangement, puis je me sentais cou... J'ai voulu en savoir davantage moi aussi, puis j'ai subtilisé un dossier classifié." Elle sortit de sa tunique des documents, avant de me les tendres, pensant qu'ils pourraient suffire à me dissuader de continuer dans cette direction, mais cela n'eut pas vraiment l'effet estompé, loin de là.
Quelques heures plus tard...
Je n'ai aucune difficulté à retrouver la trace de la tatoueuse, dans une maison au sud de la ville, proche d'un orphelinat comme repère pour être certain de ne pas faire fausse route. À croire qu'elle ne se cache pas, plus proche de provoquer l'individu responsable de ses malheurs de frapper au bas de sa porte pour finir le travail, cela ne m'étonne qu'à moitié à vrai dire.
J'arpente le quartier sinistre, les passants scrute avec grand intérêt ce que je me trimballe dans la main. Une corde reliant diverses bouteilles d'alcool entre-t-elle, je lui avais proposé de boire un coup, je me voyais mal la retrouver les mains vides, sachant qu'elle n'apprécie guère les belles promesses prononcé sans réelle intention de s'y tenir.
La demeure qu'on m'a décrite semble être légèrement différente de mes attentes, en vue du coin peu recommandable, je pensais voir un amas de ruines, le temps ayant détruit tout vestige non entretenue contrairement à l'ancienne boutique maintenant devenu cendre. Pourtant, on peut sentir qu'une rénovation a eu lieu, loin d'être d'un travail d'amateur, laissant un aperçu de la splendeur perdu du quartier avant qu'il ne sombre dans son état actuel. Un espoir pour les habitants présent sur place, cela prendra du temps, mais avec une bonne volonté cela finira par s'étendre au voisinage.
La tatoueuse n'avait pas l'intention de se cacher, pas plus que moi cherchant à trouver un moyen détourné pour pénétrer dans l'enceinte du bâtiment, je décide d'agir en bon procédé, à ma façon néanmoins. Je m'aventure dans le jardin, peut-être en ayant usé d'une méthode pouvant me porter préjudice aux yeux de la loi, uniquement si la porte du grillage ne sut s'ouvrir d'une simple poussette de ma part.
Je me dirige vers la porte, m'assurant de suivre le chantier battue m'indiquant le chemin, je n'ai aucune intention de paraître tel un intrus, mais belle et bien comme une visite amicale. Une fois à quelques mètres de ma destination, je lève les yeux vers le ciel, admirant l'édifice dans sa globalité, puis je repris ma marche avant de l'interrompre aussitôt. Un chat vient d'apparaître non loin de la porte, tel un chien de garde me barrant la route, je n'ai rien entendu, encore moins ressenti sa présence à quelconque instant. Nous échangions un long regard, puis je me souvenu avoir déjà aperçu l'animal lors d'une soirée en compagnie de la tatoueuse. Je finis par me rapprocher, d'un pas lent, m'accroupissant à quelques pas de lui, d'une main tendu vers son museau, cherchant à voir sa réaction. J'eus l'idée qu'elle pouvait se dissimuler sous cette apparence comme l'autre fois, guettant les personnes qui se présente à sa porte. "Tu te dissimules encore sous cette apparence, heureusement que je suis au courant." J'use de télépathie sur le chat, pensant m'adresser à Mirari, si je me trompais j'aurais paru stupide l'espace d'un instant, mais personne ne le saura jamais... "Loin d'être bavarde aujourd'hui, mais j'ai ramené de quoi occuper notre palet." Dis-je, ne voyant pas de réaction du félin, je désigne les bouteilles que j'ai déposées derrière moi avant de la rejoindre.
Les bureaux ne sont pas proches, ainsi j'accélère le pas, profitant par la même occasion de contacté quelqu'un par télépathie, j'avais hâte de m'entretenir avec elle de nouveau, qu'une envie depuis mon départ de lui faire comprendre mon désagrément suite à ses actions de prendre du recul, cette fois-ci elle n'échappera pas à mon courroux, n'ayant plus la patience d'être aimable, encore moins patient tel que je le laisse croire d'habitude. Cependant, aucune réponse n'est perçue, comme si son esprit bloque toute tentative de l'avertir de ma présence, tu cherche donc à te cacher, fuis donc aussi loin que tu le peux, je finirais par te retrouver Arwen.
J'avance à travers le souk, évitant les personnes sur mon chemin avec prudence de ne pas croiser un voleur à la tire, les documents en ma possession sont importants, ma tête pourrait rouler à même le sol s'il venait à être dérobé à mon insu et je n'ai pas le temps à perdre à poursuivre un malandrin. La densité de la foule m'oblige à faire un détour, préférant respiré plus aisément, je m'écarte de la boutique des Shax d'une ruelle, au final ce n'est pas plus mal, je n'ai pas envie que la tentation me guette de finir par faire une visite à l'improvise. Quand je finit par atteindre l'axe du lieus de travail de Mirari, je ne put m'empêcher de tourner la tête à un embrochement pour l'apercevoir de loin, en vue de la distance je n'ai pas su déceler le problème immédiatement, passant à toute vitesse mon allure s'arrêta net, reculant doucement pour retrouver le champs vision. Je lève un sourcil, imaginant que la chaleur est faite divaguer mon esprit l'espace d'un instant, mais le doute m'envahit, me poussant à emprunter le chemin étroit pour rejoindre la boutique, ma surprise en fut totale à ma découverte, un amas de cendre, un bâtiment en ruine, mais qu'est qui c'est passer en à peine quelques jours d'absence...
Je cogite dans la confusion la plus totale, l'avènement de cette situation n'a rien d'une coïncidence, ai-je commis une erreur pouvant me rendre responsable de ce désastre ? Je n'ai pas fait mention de cette boutique dans mes rapports à Kyouji, du moins rien pouvant susciter tel déploiement de force pour réduire en poussière l'effort d'une vie à maintenir le commerce à flot par l'ancien et sa nièce. Soudainement, une hypothèse morbide me parvient, Arwen est totalement capable des pires atrocités quand elle se sent délaissée, encore davantage quand cela résulte d'une tierce personne la privant de ce qu'elle désire. "Arwen, répond-moi, la boutique des Shax c'est ton œuvre ?!" Ma télépathie se fit plus intense, cherchant à passer outre son esprit bloquant mes maigres tentatives. Sans résultat, d'un silence inquiétant je tente de me rassurer qu'elle n'est pu s'abaisser à ce point-là, au pire elle aurait tenter d'isoler la jeune tatoueuse pour s'expliquer avec elle, pas forcément avec des mots, mais de façon diplomatique à la rekoise.
Le luteni est donc l'unique responsable de la situation, ce connard n'a pas pu se retenir de délier sa langue à son propos, mes inquiétudes sont devenu réalité et les grandes pompes ont fini par choisir d'éliminer une potentielle menace sans attendre la moindre vérification, l'envie de retourner à Kyouji pour lui mettre mon poing dans la figure s'accroît fortement. Non, je m'égare, quelque chose ne colle pas quand je constate les débris et la réaction des passants déjà habituer à la vue du bâtiment en piteux état, le timing ne correspond pas, comme si cette évènement c'est produit pendant mon séjour à Kyouji, ou même bien avant que j'ai pu l'atteindre, du moins je l'espère, sans aucune certitude d'avoir raison à ce sujet.
Naturellement, je cherche à comprendre ce qu'il a pu se produire, j'interroge une passante, sous prétexte d'être perdue, cherchant une boutique de tatoueur, jouant l'homme crédule de ne pas saisir la situation. Son visage devenu raide à l'annonce, cela n'augure rien de bon, de peur de connaître la réponse que résulte un tel visage, la mort pure et simple. Elle tente vaguement de me faire comprendre qu'un drame a eu lieu, cherchant la première occasion pour s'éclipser. D'une main la saisissant par le bras par la retenir, je lui lance un regard peu accommodant en totale contradiction avec ce sourire niais que j'abordais quelques secondes auparavant, l'incitant à poursuivre plus en détail dans son récit.
Tout devenu plus claire, l'incendie n'est pas le résultat du mécontentement d'Arwen, la tatoueuse eu l'idée de le faire d'elle-même, d'un motif que j'ignore encore l'origine. L'annonce de la mort de l'oncle me rendit légèrement tendu, loin d'être un inconnu à mes yeux l'apprendre ne m'a pas pourtant bouleverser, mais une rumeur semble ternir son nom, que cela n'est qu'une conséquence de ses actes d'avoir prêté main-forte aux rebelles, si ce n'est pas d'avoir rejoint directement leur rang. Le bouche à oreille à déformer grandement la teneur de l'information, impossible de connaître la vérité à ce sujet, mais étant moi-même un partisan de ce mouvement pour atteindre mes objectifs, je n'arrive pas à croire qu'ils ont pu commettre quelque chose d'aussi insensé, en quoi cela nous rend différentes des personnes actuellement aux pouvoirs dans ce cas ? Ils pensent pouvoir garder le soutien du peuple avec de telles prestations... Je m'égare, rien n'est encore certain, je vais devoir en apprendre davantage, je me noie dans une quantité d'information pouvant être en conflit, il est toujours important de prendre du recul sur un problème pour en saisir toute éventualité.
Tout d'abord, je dois m'assurer de l'état de la tatoueuse, a-t-elle besoin d'aide, sa vie est peut-être menacé, pas forcement de la manière dont je pourrais le croire au premier abord, la mort de son oncle à du la rendre instable, je n'ai pu la côtoyer qu'une journée, mais si le danger ne la poursuit pas, elle pourrait foncer tête la première à l'annonce du coupable, que ce soit vrai ou non, le premier bouc-émissaire venue subira l'afflux de sa rancœur. Pour ma part s'en prendre à un nouveau roi couronné m'a permis de refroidir mes ardeurs de m'élancer dans une vaine tentative, mais les premières semaines j'aurais pu bondir à la vue de ce salopard de Tensai sans possibilité de contenir ma rage, que dis-je, cela est probablement encore le cas...
Je pris une inspiration, prenant le temps de me concentrer pour élargir ma télépathie au maximum de sa porter, laissant un message à la jeune femme que je la cherche, sans pourtant faire mention de la raison, notre première entrevue s'était faite sur un sujet sensible, pas besoin de recommencer sur cette base. "Je suis revenu à Ikusa, que dirais-tu de liquider des bouteilles en ma compagnie ?" Dis-je, laissant de côté la mention de lieux du rendez-vous évidente, tout sauf à cette taverne de malheur, la frustration n'étant pas encore totalement dissipée.
Qu'importe la réponse, j'ai quelque préparative à faire avant de venir à sa rencontre et je ne parle pas d'un catalyseur de foudre cette fois-ci. Mon rapport n'attend pas, mon absence pourrait se ressentir à force que je m'attarde. Ce ne fut pas Iria qui m'accueillit d'ailleurs, ni aucun membre de la cellule du papillon, le même homme qu'à su me mettre dans une enquête loin d'être une mince à faire, son sourire n'est pas présent contrairement à celui qu'il avait arboré lors de mon départ, semble-t-il un peu déçu de me revoir en vie. J'ai dû perdre un temps fou de lui fournir les détails détournés d'une vérité à certains points que je préfère maintenir sous silence, il n'avait pas besoin de tout savoir, de tout comprendre de mes découvertes, je lui disais en un sens ce qu'il désirait savoir, m'assurant de ne jamais divulguer des informations vérifiables, couvrant mes arrières d'un retour de bâton que je ne pouvais me permettre.
À peine eu-je le temps de soupiré en sortant de la pièce que j'aperçus Arwen au fond de la pièce, elle n'avait pas encore eu l'occasion de me voir, discutant avec une femme de la cellule du papillon Charlya, sans aucune hésitation j'embranche le pas dans leur direction, la subordonnée d'Iria m'aperçut en première, me saluant comme à notre habitude, Arwen n'eut pas cette chance, lui bloquant la seule issue échappatoire au sermon que je m'apprête à lui faire subir. "Shawn... Cela fait longtemps..." Dit-elle, me fuyant du regard, consciente de la raison qui me pousse à être de très mauvaise humeur à son encontre. "Salut Charlya, je te l'emprunte, nous avons beaucoup de choses à nous dire avec Arwen." Pour une fois, je me foutais royalement des sous-entendus que cela pouvait créer à notre sujet, je finis par la saisir par la nuque, la traînant à la vue de tous comme un pantin, sous ses tentatives de s'extraire en me ruant de coup, griffant ma peau de ses onglets affûte, l'un d'eux cède sous mon renforcement physique active à ce moment, loin d'être stupide qu'elle se laisse dominer de la sorte, du moins en public.
"Il a fallu que t'avertisses nos supérieurs que j'étais partie fouiner de ma propre initiative." Je la projette contre le mur, la paume de ma main frappant à quelques centimètres de mon visage, restreignant sa mobilité. "Je n'ai fait que répondre honnête à mes supérieurs quand ils ont demandé pourquoi tu n'étais pas avec moi. Après tout je n'avais rien d'autre à faire, je n'étais pas invité à ta petite soirée en TÊTE A TÊTE avec cette balafrée ! Franchement, je ne te comprends pas." Elle hausse les épaules, d'une caresse de sa main sur son visage, à l'endroit précis des cicatrices de la tatoueuse, tel un éloge d'avoir la peau bien plus agréable au toucher. "Tu ne piges vraiment rien..." Je soupire, la conversation risque de ne jamais finir si je devais lui définir les raisons qui me poussent à préférer la compagnie de Mirari à la sienne. "Tu devrais rester éloigné d'elle, tu ne sais pas dans quoi tu mets les pieds. Elle va t'attirer des problèmes que tu ne sauras pas résoudre avec tes magouilles habituelles." A force de la côtoyer jour après jour, j'ai fini par saisir quand elle mentait pour son propre intérêt, ou quand elle parle avec sincérité en de rares occasions et elle semblait d'autant plus sérieuse, même un peu trop à mon goût. "Qu'est que t'as encore fait ? T'es parti à sa rencontre en mon absence ? Elle t'a mis une déculottée magistrale ?" Je ris de manière méprisante, mais la réaction n'est pas au rendez-vous, elle conserve son sang-froid d'habitude si facile à perturber par une pique bien placée. "Si je voulais, elle mangerait le sol sans comprendre ce qu'il lui arrive, mais ce n'est pas le sujet. Après l'incident de la boutique, je savais que t'allais mettre ton nez dans ses affaires étrangement, puis je me sentais cou... J'ai voulu en savoir davantage moi aussi, puis j'ai subtilisé un dossier classifié." Elle sortit de sa tunique des documents, avant de me les tendres, pensant qu'ils pourraient suffire à me dissuader de continuer dans cette direction, mais cela n'eut pas vraiment l'effet estompé, loin de là.
Quelques heures plus tard...
Je n'ai aucune difficulté à retrouver la trace de la tatoueuse, dans une maison au sud de la ville, proche d'un orphelinat comme repère pour être certain de ne pas faire fausse route. À croire qu'elle ne se cache pas, plus proche de provoquer l'individu responsable de ses malheurs de frapper au bas de sa porte pour finir le travail, cela ne m'étonne qu'à moitié à vrai dire.
J'arpente le quartier sinistre, les passants scrute avec grand intérêt ce que je me trimballe dans la main. Une corde reliant diverses bouteilles d'alcool entre-t-elle, je lui avais proposé de boire un coup, je me voyais mal la retrouver les mains vides, sachant qu'elle n'apprécie guère les belles promesses prononcé sans réelle intention de s'y tenir.
La demeure qu'on m'a décrite semble être légèrement différente de mes attentes, en vue du coin peu recommandable, je pensais voir un amas de ruines, le temps ayant détruit tout vestige non entretenue contrairement à l'ancienne boutique maintenant devenu cendre. Pourtant, on peut sentir qu'une rénovation a eu lieu, loin d'être d'un travail d'amateur, laissant un aperçu de la splendeur perdu du quartier avant qu'il ne sombre dans son état actuel. Un espoir pour les habitants présent sur place, cela prendra du temps, mais avec une bonne volonté cela finira par s'étendre au voisinage.
La tatoueuse n'avait pas l'intention de se cacher, pas plus que moi cherchant à trouver un moyen détourné pour pénétrer dans l'enceinte du bâtiment, je décide d'agir en bon procédé, à ma façon néanmoins. Je m'aventure dans le jardin, peut-être en ayant usé d'une méthode pouvant me porter préjudice aux yeux de la loi, uniquement si la porte du grillage ne sut s'ouvrir d'une simple poussette de ma part.
Je me dirige vers la porte, m'assurant de suivre le chantier battue m'indiquant le chemin, je n'ai aucune intention de paraître tel un intrus, mais belle et bien comme une visite amicale. Une fois à quelques mètres de ma destination, je lève les yeux vers le ciel, admirant l'édifice dans sa globalité, puis je repris ma marche avant de l'interrompre aussitôt. Un chat vient d'apparaître non loin de la porte, tel un chien de garde me barrant la route, je n'ai rien entendu, encore moins ressenti sa présence à quelconque instant. Nous échangions un long regard, puis je me souvenu avoir déjà aperçu l'animal lors d'une soirée en compagnie de la tatoueuse. Je finis par me rapprocher, d'un pas lent, m'accroupissant à quelques pas de lui, d'une main tendu vers son museau, cherchant à voir sa réaction. J'eus l'idée qu'elle pouvait se dissimuler sous cette apparence comme l'autre fois, guettant les personnes qui se présente à sa porte. "Tu te dissimules encore sous cette apparence, heureusement que je suis au courant." J'use de télépathie sur le chat, pensant m'adresser à Mirari, si je me trompais j'aurais paru stupide l'espace d'un instant, mais personne ne le saura jamais... "Loin d'être bavarde aujourd'hui, mais j'ai ramené de quoi occuper notre palet." Dis-je, ne voyant pas de réaction du félin, je désigne les bouteilles que j'ai déposées derrière moi avant de la rejoindre.