Le service du midi s'annonçait très agréable. La taverne était déjà bien rempli, il était encore assez tôt, les clients se comportaient tous bien, mangeaient et buvaient sans heurt, en bref tout se déroulait très bien. Valka remplissait généreusement les chopes et servait les assiettes tandis que Vonrid, son frère, les portait à chaque table, avec son habilité légendaire. Lorsque tous le monde était servi il se mettait dans un coin et jouait du luth pour détendre l'atmosphère, avec de plus en plus de talent, la naine devait le reconnaître. Elle se gardait bien de le complimenter, craignant qu'il ne prenne la grosse tête, mais elle lui jetait des regards qui en disaient long, des regards que seule une grande soeur pouvait avoir. Perdre leur parent les avait réuni, malgré la rancoeur que Valka avait d'abord éprouvé, en voulant à Vonrid d'avoir été incapable d'intervenir lors du drame. Elle avait compris, depuis, que ce n'était pas de sa faute, que son frère n'avait pas l'âme d'un guerrier ou d'un héros, et que les seuls coupables étaient les malfrats qui s'en étaient pris à eux.
La patronne, derrière son comptoir et n'ayant plus de client à servir, laissa son regard parcourir la salle pleine. Les tables étaient presque toutes occupées, par des hommes, des femmes, et même quelques gobelins qui se tenaient à carreau, et tous avait bien sagement payé leur note. Songeant avec satisfaction à la recette du jour, Valka entreprit de nettoyer ses verres tout en sifflotant avec bonne humeur. Elle songea distraitement qu'elle allait devoir racheter de la vaisselle, ses assortiments étaient presque tous ébréchés, et elle ne comptait plus le nombre d'assiettes brisées lors de disputes ou de bagarre. Voilà donc où allait passer ses bénéfices de la journées.
La naine marmonna entre ses dents, puis leva la tête en voyant un nouveau client arriver.
Un grand type qui ne sentait pas vraiment la rose, mais c'était le cas de la majorité de ses habitués, après tout. Elle remarqua du coin de l'oeil qu'il semblait plutôt nerveux, ce qui, par contre, le différenciait du reste de sa clientèle, mais cela ne l'alarma pas plus que nécessaire. Des farfelus, elle en voyait souvent, cela n'avait rien d'extraordinaire. Un bref échange plus tard, Valka lui servit sa potée du jour ainsi qu'une chope de bière et le laissa s'installer à l'une des rare table de libre. Encore une fios, cette arrivée n'avait rien de sensationnel, mais l'instinct de la tavernière lui soufflait de garder l'oeil ouvert. Elle ignorait pourquoi mais elle avait la sensation que sa douce journée prendrait bientôt fin, d'une manière ou d'une autre.
La patronne, derrière son comptoir et n'ayant plus de client à servir, laissa son regard parcourir la salle pleine. Les tables étaient presque toutes occupées, par des hommes, des femmes, et même quelques gobelins qui se tenaient à carreau, et tous avait bien sagement payé leur note. Songeant avec satisfaction à la recette du jour, Valka entreprit de nettoyer ses verres tout en sifflotant avec bonne humeur. Elle songea distraitement qu'elle allait devoir racheter de la vaisselle, ses assortiments étaient presque tous ébréchés, et elle ne comptait plus le nombre d'assiettes brisées lors de disputes ou de bagarre. Voilà donc où allait passer ses bénéfices de la journées.
La naine marmonna entre ses dents, puis leva la tête en voyant un nouveau client arriver.
Un grand type qui ne sentait pas vraiment la rose, mais c'était le cas de la majorité de ses habitués, après tout. Elle remarqua du coin de l'oeil qu'il semblait plutôt nerveux, ce qui, par contre, le différenciait du reste de sa clientèle, mais cela ne l'alarma pas plus que nécessaire. Des farfelus, elle en voyait souvent, cela n'avait rien d'extraordinaire. Un bref échange plus tard, Valka lui servit sa potée du jour ainsi qu'une chope de bière et le laissa s'installer à l'une des rare table de libre. Encore une fios, cette arrivée n'avait rien de sensationnel, mais l'instinct de la tavernière lui soufflait de garder l'oeil ouvert. Elle ignorait pourquoi mais elle avait la sensation que sa douce journée prendrait bientôt fin, d'une manière ou d'une autre.