La réaction du contrôleur fut exactement celle qu’il espérait : l’homme lui indiquait rapidement détenir des informations qui, entre de mauvaises mains, pourrait causer une seconde guerre civile. Machinalement, l’elfe se redressait de son fauteuil, attendant le reste des paroles qu’il attendait avec impatience depuis son arrivée à Kyouji. À vrai dire, au point où en était la situation, Nikaerth s’attendait au pire. Déjà, les membres présents dans le Temple n’avaient pas perdu de temps afin de s’accuser les uns et les autres d’avoir trahi le Reike. Le lieutenant espérait seulement que son ami n’avait pas été suffisamment naïf pour en faire de même. Il avait également noté la façon dont il avait délibérément ignoré sa première question concernant la tatoueuse qu’il connaissait personnellement.
Pourtant, il ne dit rien pour le moment, préférant écouter le reste. L’elfe arqua un sourcil devant ces nouvelles révélations. Ainsi dont, la femme responsable de l’attaque de la reine, n’était nul autre qu’une supposée servante des astres, de la lune plus précisément. Dans un sens, ce simple concept remettait en question les croyances du Luteni, qui croyait fermement qu’Ayshara Draknys était la lune, pas seulement sa descendante. Si l’homme devant lui était un fervent du Shierak, il aurait vu clair dans ce manège bien avant. Mais, était-il possible que les astres aient un plan plus grand que leurs simples croyances ? Était-il possible que la naissance d’Ayshara ait un dessein plus important que de servir uniquement les Reikois et de les guider ?
Et encore cette histoire de prophétie, dont le seigneur Smaragdi lui avait fait mention auparavant. Était-il possible que cet homme soit également plus important que le rôle diminuer qu’il semblait vouloir jouer devant tous ? Un véritable prophète, en chair et en os… Il avait vu la survie de la reine et lui avait demandé d’avoir la foi. Peut-être que la reine était toujours en vie, mais il devait retourner à la capitale pour s’en assurer. Si c’était bien le cas, le Reike en entier en serait chamboulé.
«Les rumeurs soutiennent que la reine n’est plus de ce monde Tagar… Ne trouves-tu pas cette histoire quelque peu… Extrême?»
Cette question ne faisait clairement pas partie de l'interrogatoire, mais plutôt d’une remarque personnelle, essayant de comprendre ce qui avait poussé l’homme à caresser l’ego de l’être qui avait tué sa reine. Mais le contrôleur n’avait pas complètement tort dans sa façon de penser. Si les astres s’opposaient réellement à l’union avec Tensai… La situation du royaume n’en serait que catastrophe, ou complètement bénéfique, dépendamment de leurs alignements personnels. Quoi qu’il en soit, cela serait que bénéfique pour le prince déchu également, toute la rébellion, plus précisément. Était-il prêt à en assumer les conséquences ? Pas maintenant, surtout pas après le fiasco de l’arène. Ils n’étaient pas suffisamment nombreux et les armes qu’ils avaient aidé à dérober ne seraient en mesure que d’armé la moitié des hommes dont ils disposaient.
«Vos mieux taire ces informations pour le moment, je te l’accorde volontiers.»
Nikaerth se versa un autre verre, engourdir légèrement ses sens lui faisait le plus grand bien après ces temps difficiles. La république, puis la reine… Puis le Temple, il était exténué. Et si le discours de madame Goldheart était un tant soit peu ce qu’il pensait, ils auront tous besoin d’un Reike uni prêt à faire front, pas divisé et prêt à cueillir par cette vieille mégère qui aurait mieux fait de mourir la gueule ouverte dans un buisson lors des attentats.
«Cela ne m’explique toujours pas comment tu te sois ramassée en compagnie d’une tatoueuse du Reike pour te rendre au Temple. Dis-moi que tu n'es pas celui qui l'a entraîné dans toute cette histoire également.»
Lança-t-il simplement, curieux d’en connaître la réponse. Elle n’était pas une soldate, et il aurait préféré ne pas la revoir de sitôt.
Pourtant, il ne dit rien pour le moment, préférant écouter le reste. L’elfe arqua un sourcil devant ces nouvelles révélations. Ainsi dont, la femme responsable de l’attaque de la reine, n’était nul autre qu’une supposée servante des astres, de la lune plus précisément. Dans un sens, ce simple concept remettait en question les croyances du Luteni, qui croyait fermement qu’Ayshara Draknys était la lune, pas seulement sa descendante. Si l’homme devant lui était un fervent du Shierak, il aurait vu clair dans ce manège bien avant. Mais, était-il possible que les astres aient un plan plus grand que leurs simples croyances ? Était-il possible que la naissance d’Ayshara ait un dessein plus important que de servir uniquement les Reikois et de les guider ?
Et encore cette histoire de prophétie, dont le seigneur Smaragdi lui avait fait mention auparavant. Était-il possible que cet homme soit également plus important que le rôle diminuer qu’il semblait vouloir jouer devant tous ? Un véritable prophète, en chair et en os… Il avait vu la survie de la reine et lui avait demandé d’avoir la foi. Peut-être que la reine était toujours en vie, mais il devait retourner à la capitale pour s’en assurer. Si c’était bien le cas, le Reike en entier en serait chamboulé.
«Les rumeurs soutiennent que la reine n’est plus de ce monde Tagar… Ne trouves-tu pas cette histoire quelque peu… Extrême?»
Cette question ne faisait clairement pas partie de l'interrogatoire, mais plutôt d’une remarque personnelle, essayant de comprendre ce qui avait poussé l’homme à caresser l’ego de l’être qui avait tué sa reine. Mais le contrôleur n’avait pas complètement tort dans sa façon de penser. Si les astres s’opposaient réellement à l’union avec Tensai… La situation du royaume n’en serait que catastrophe, ou complètement bénéfique, dépendamment de leurs alignements personnels. Quoi qu’il en soit, cela serait que bénéfique pour le prince déchu également, toute la rébellion, plus précisément. Était-il prêt à en assumer les conséquences ? Pas maintenant, surtout pas après le fiasco de l’arène. Ils n’étaient pas suffisamment nombreux et les armes qu’ils avaient aidé à dérober ne seraient en mesure que d’armé la moitié des hommes dont ils disposaient.
«Vos mieux taire ces informations pour le moment, je te l’accorde volontiers.»
Nikaerth se versa un autre verre, engourdir légèrement ses sens lui faisait le plus grand bien après ces temps difficiles. La république, puis la reine… Puis le Temple, il était exténué. Et si le discours de madame Goldheart était un tant soit peu ce qu’il pensait, ils auront tous besoin d’un Reike uni prêt à faire front, pas divisé et prêt à cueillir par cette vieille mégère qui aurait mieux fait de mourir la gueule ouverte dans un buisson lors des attentats.
«Cela ne m’explique toujours pas comment tu te sois ramassée en compagnie d’une tatoueuse du Reike pour te rendre au Temple. Dis-moi que tu n'es pas celui qui l'a entraîné dans toute cette histoire également.»
Lança-t-il simplement, curieux d’en connaître la réponse. Elle n’était pas une soldate, et il aurait préféré ne pas la revoir de sitôt.
4.