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Jäh
« Sans cesse à mes côtés s&#39;agite le Démon. »
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Fiche du personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier
Alignement: Neutre Chaotique
Rang: D
Vagabond
Jäh
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Jäh avait un rapport mitigé avec les nobles. Selon lui, ils étaient une sorte d'espèce à part, qui se nourrissait de futilités et avaient la tête farcie de drôles d'idées. Ils paraissaient déconnectés des véritables problèmes, et avaient une fâcheuse tendance à s'inventer des tracas comme pour essayer de se plaindre aussi fort que la plèbe plus pauvre. Il en avait même entendu un une fois qui prétendait être victime de racisme anti-noble lorsqu'il avait pénétré dans une boutique spécialisée pour les vêtements pour hybrides et qu'il avait été mis dehors plus ou moins sèchement. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre. Il n'avait jamais été un grand défendant de cette sous-race, il convenait volontiers qu'ils étaient des erreurs de la nature, mais pour autant il ne cherchait pas à les rabaisser gratuitement non plus. En bref, les nobles étaient d'épouvantables trous du cul, mais ils avaient les poches lourdes d'or et pour ça, Jäh était prêt à faire à peu près n'importe quoi. Ça incluait zigzaguer dans les rues d'Ikusa en suivant un plan franchement écrit avec les fesses. Comme il s'agissait d'une mission secrète, son employeur ne l'accueillait pas dans sa demeure principale et le Drakyn dut bientôt quitter les beaux quartiers, longer les larges artères commerciales bondées et bruyantes, pour se glisser dans les ruelles étroites. Le peu de personnes qu'il croisait lui lançaient des regards méfiants, avant de virer au dédain face au faciès du violet affichant le sourire béat de la naïveté. Il faisait beau, et il avait dégoté une mission qui le ferait voyager et lui donnerait de jolies pièces d'or. Peut-être qu'il pourrait enfin se racheter une paire de pantalons, il avait troué le sien au niveau du postérieur lors d'une escapade dans une grotte et tout le monde savait qu'en bon vagabond, Jäh ne portait jamais de caleçon. Selon l'adage, tout ce qui prend l'air prend de la force. Ce n'était que superstitions mais, dans le doute, il préférait écouter celle-ci. Et puis ce n'était pas très pratique ces espèces de morceaux de tissu collés aux fesses, ça se mettait toujours en travers de son chemin pour les choses importantes.

Arrivé devant une petite bâtisse d'apparence anonyme, il frappa deux coups puis pénétra sans attendre à l'intérieur. La fraîcheur de la pièce ravit le Drakyn après ces circonvolutions dans la capitale. Il aimait la chaleur, mais la chaleur générée par la populace un peu moins. Une petite chandelle brûlait dans le coin de la pièce, distribuant une luminosité toute relative à la pièce. Il repéra sans effort trois silhouettes assises et se dirigea vers elles. « Salut ! Désolé pour le retard, votre plan était très mal fait. » Il avait dit ça sans reproche, établissant un simple fait envers celui des deux hommes qui était le plus richement vêtu. Son regard se porta sur l'autre homme qui se tenait de l'autre côté d'une demi-portion. Jovial, il tendit sa main dans sa direction. « Alors c'est vous mon partenaire pour cette mission ? Moi c'est Jäh. À ce qu'on m'a dit, c'est vous le cerveau, moi je ne suis que le bras. » Il s'accroupit ensuite devant le petit rouquin. Il avait une tête de petit con, mais ce n'était pas ce petit truc chétif qui allait poser problème au violet. « Salut toi. Que les choses soient claires : pas de caprice sinon je t'en met une. Je ne te porterai pas non plus sur les épaules. Si tu pleures pour rien, je t'assomme jusqu'à ce qu'on arrive au temple. Si tu me manques de respect, je te noie. En bref, sois mignon et peut-être que je serai sympa avec toi. Bon ne perdons pas de temps, allons-y. Un long voyage nous attend. »

Message I

Shawn Kanaan
De comment éduquer un adolescent [PV Shawn] Tijw
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Fiche du personnage
Race: Humain
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Shawn Kanaan
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Ma prochaine mission est loin d'être anodine, une escorte pour amené en sécurité l'enfant d'un noble en dehors d'Ikusa pour regagner Taisen dans un premier temps, par précaution notre itinéraire n'est pas stable, d'autre consigne m'attende une fois arrivée sur place, l'objectif principal est de rejoindre le temple, mais qui sait combien de détour nous allons devoir faire. Une méfiance raisonnable, cette affaire ne risque pas d'être une mince à faire, la confiance ne règne pas même dans mon propre service, l'oreille soupçonne que des complices du camp qu'oppose cette famille ne guettent pas la moindre occasion pour venir s'immiscer dans le bon déroulement du processus. Un commerce qui fleurit, des contrats si juteux qu'elle attise la jalousie et la rancœur envers leur bénéficière. En vue de pouvoir mettre un terme définitif à la réputation de l'homme qui réclame une protection envers sa progéniture, beaucoup de personnes malhonnêtes souhaitent lui mettre la main dessus, unique moyen de pression, quelles idées de faire des gosses en côtoyant un tel milieu, je vous jure.

Pour cette tâche je vais recevoir l'aide d'un mercenaire, une idée absurde en apparence, mais mon supérieur m'a certifié n'avoir pas eu d'autre choix, il ne souhaite pas qu'une personne liée à l'oreille puisse m'accompagné, même pas ma partenaire habituelle, je m'en réjouis du moins sur ce point, Arwen est loin d'être une personne fiable à mon sens, trop de fois des missions ont fini sur le fil du rassoir à cause d'elle, en apportant souvent des problèmes supplémentaire qu'elle n'est pas capable de résoudre, puis toujours à rejeter la faute sur ma personne dès que je commence à lui faire des reproches.

Le lieu du rendez-vous étant établi, je m'y rend dès que mes préparations sommaire sont accomplie, ma tenue dont le cuir devenu souple à force d'usure quotidienne de mes missions, ma dague fermement accrocher dans le bas de mon dos, à l'abris des regards quand quelqu'un me fait face, d'un capuchon couvrant ma chevelure, m'évitant une insolation précaire à tout instant, qui dissimule par la même occasion mon masque si pratique pour couvrir mon identité en deux trois mouvement, cependant le noble n'apprécie guère que je me présente de la sorte, ainsi je m'abstiens de lui donner raison de râler à notre première rencontre.

J'arrive devant une maison qui correspond aux indications fourni, frappant par deux coups sec sur la porte, j'attends en vérifiant une dernière fois les alentours par précaution. Quelqu'un vient m'ouvrir, m'accueillant avec un regard froid, guettant nerveusement les recoins avant de me faire place pour entrer. La tenue ne laisse que peu de doute sur la personne dont il s'agit, le père de l'enfant lui-même. "Je suis le premier arrivé ?" Dis-je, m'interrogeant sur mon complice de cette escorte, la réponse me fut donné par un signe de la tête, regagnant la table en m'invitant à prendre place. Le silence règne en maître, nous n'avions aucun besoin de communiquer, sa présence étant dans l'unique but de profité de son rejeton avant son départ, combien vont-ils finir séparer, nul ne le sait.

Le temps commence à se faire long, contrairement à mon habitude décontractée, profitant du moins moment de répit pour économiser mes forces, je regarde le père faire les quatre cents pas pour faire fuir son anxiété, se dirigeant parfois vers la fenêtre pour y glisser un œil pour voir la personne que nous attendions pour faire interruption au lieu de rendez-vous. Sans réel succès, pourtant dans ses petits moments, je remarque un changement d'attitude dans celle de l'enfant, il ne disait rien, n'osez même pas bouger d'un pouce, me laissant croire qu'il était introverti, néanmoins quand le père lui tourne le dos, il semble reprendre un comportement plus digne d'un enfant, ennuyer d'attendre, bougeant sur sa chaise en jouant de mouvement de bascule, me fixant avec un air méprisant digne des plus grands nobles devant la plèbe. Je sens que ce périple risque d'être plus irritant que prévu, j'espère simplement me tromper, qu'il aborde ce visage car il comprend sa situation, du danger qu'il le guette.

Après plusieurs minutes dans l'attente, quelqu'un frappe à la porte, l'homme prend appui sur ses pieds pour allers à sa rencontre, mais notre invité se permet d'entrer sans attendre une permission. Bien qu'il s'excuse de son retard, il ne semble n'avoir aucun remord, remettant la faute sur les indications du plan l'ayant amené jusqu'ici, étant convaincu fermement lui-même de ce fait, il est difficile de vouloir le contredire, le père anxieux de son absence prolonger étant prêt à lui faire un sermon ne sut trouver le bon moment pour lui faire la remarque, je me retiens de lâcher un rire gras a tel point je m'attendais à voir un scandale à la vue de cette situation qui s'éternisait.

L'homme venu à ma rencontre, profitant pour faire des brèves présentations accompagnant le geste par une poignée de main que je saisis après avoir relevé la tête due par la différence de taille. "Shawn, dans l'idée c'est ça, je désigne, vous cognez." Dis-je avec un sourire amuser de la simplicité de la chose. Ainsi, il prit la peine de s'accroupir devant l'enfant pour lui adresser la parole, un geste appréciable quand on sait déjà que je me sens tout petit à côté de lui, n'imaginant pas le ressenti d'une si petite créature à son encontre. Les mots sont crus, mais on le mérite d'être clair, pourtant l'approche ne semble guère être très apprécié de la part du père, confié son enfant à quelqu'un qui menace de faire subir au lieu de protéger. "Vous vous croyez où pour parler ainsi à mon fils ?" Tapant du plat de la main sur la table, comme pour mieux se faire entendre. Je décide de prendre la parole à mon tour, comme l'a si bien dit mon nouveau camarade, un long voyage nous attend. "Il est préférable que votre fils comprend les consignes tout de suite, cela pourra lui sauver la vie en temps voulu, quand on lui ordonne quelque chose, il obéit, n'est-ce pas ?" Mon regard se tourne vers l'enfant, déposant ma main sur sa tête, frottant sa crinière, arborant un visage loin d'être menaçant, mais suffisamment perçant pour lui faire comprendre que ceci n'est pas négociable. Il scrute son père, comme pour connaître son avis, d'avoir son soutien dans cette situation, pourtant il ne lui accorde pas, se résignant à comprendre nos raisons d'être ferme avec la chair de sa chair.

Le noble pris d'un pas assurer la direction d'un meuble de la maison, sortant une bourse bien garnie, la déposant sur la table. "Voici pour couvrir vos frais de déplacement, la nourriture et autres dépenses pour votre voyage." Je viens l'ouvrir, cherchant à connaître le montant exacte, toute les pièces présentes dedans son en or, la tentation de faire un détour à la taverne risque d'être un supplice, Jäh parlait de noyer l'enfant, il n'avait pas précisé la façon de procéder, de plus dans le désert les oasis ne sont pas si courante. Je m'égare, mais je n'imagine pas la somme qu'à payer cet homme pour engager ce mercenaire quand je vois l'acompte pour les provisions, travailler à sa solde semble être plus profitable que cravacher pour son pays faut croire.

Le noble disparu à peine quelques secondes en refermant la porte derrière lui, que le gamin prit la parole de manière hautaine, cela n'aura pas pris longtemps... Il copie son père, tapant du plat de ses deux petites mains sur la table pour attirer notre attention. "Soyez honoré pécore que vous êtes de pouvoir me..." Je l'interromps en plantant mon arme de jet entre son majeur et son annulaire. "Vous n'oserez pas me faire de mal, ce n'est que tromperie, mais j'admets, c'était un joli coup." Le ton de sa voix se fait fébrile, cherchant à conserver son attitude, ainsi je lui réponds sans attendre, ne laissant aucun sourire apparaître sur mon visage. "Joli coup ? J'ai manqué ma cible." Le silence règne à nouveau aux creux de bouche, je repris mon couteau avec un petit sourire en coin, me levant pour venir rejoindre Jäh pour prendre la direction de la porte. "Un convoi partira d'Ikusa très bientôt, nous allons nous mêlée à eux, une fois à Taisen nous aviserons de la manière à suivre." Tout dépendra des périples déjà accompli, prendre la rivière traversant la jungle du sang dans un bateau de fortune, ou continuer avec notre convoi actuel, difficile d'être aussi prévoyant à l'avance avec ce genre de mission.

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Jäh
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Jäh
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À l'inverse de l'adolescent, Shawn avait la tête d'un chouette bonhomme et Jäh acquiesça silencieusement vers son binôme temporaire. Peu lui importait de devoir travailler avec des imbéciles ou des vicieux, mais il préférait malgré tout quand ils étaient sympathiques, surtout lorsqu'il s'agissait d'effectuer un long voyage en compagnie si peu prometteuse d'un boutonneux boursouflé de sa propre importance. Même s'il n'avait pas décroché un mot depuis, le rouquin les prenait de haut, comme dans une parodie de son père qui s'offusquait déjà. Le Drakyn ne lui accorda pas la moindre attention et laissa Shawn gérer. Un vrai bon gars. Appréciateur, il lui glissa un clin d'oeil et se redressa. « Absolument. Il en va de sa survie. Mais je suis certain que vous l'avez parfaitement éduqué et que nous allons bien nous entendre tous les trois, ne vous en faites pas, nous arriverons sain et sauf. »

Les détails de leur voyage réglés, le père quitta la maison en premier et le gamin ne perdit pas de temps pour l'ouvrir, tirant une œillade ennuyée du Drakyn. Si jeune, et déjà si con. Une fois encore, Shawn grimpa un peu plus dans son estime en remettant le piailleur à sa place et Jäh songea qu'à ce rythme, il allait faire une proposition de mariage au brun. « Ne perdons pas de temps, allons-y. Mais d'abord, il va falloir régler un problème majeur. » Il pointa son index sur le visage de l'adolescent. « Ton visage est un problème. C'est presque écrit dessus que t'as dormi toute ta vie sur des coussins en soie. Bouge pas de là le morpion, j'ai la solution. » Le Drakyn s'éclipsa à l'extérieur, fourra ses doigts dans la poussière maculant le sol longuement et revint, les mains ocres de sable et de saletés. Sans se préoccuper du mouvement de recul du gamin, il s'avança et fourra ses grosses pattes sur son visage pâle, tartinant les joues si propres de la bonne terre de sa ville natale. « Voilààà, non mon lapin, ferme les yeux et la bouche. » « Mais arrêtez enfin ! » Sourd à ses protestations, il passa ensuite ses doigts dans la tignasse soigneusement peignée pour y mettre un peu de désordre et ternir la jolie teinte rousse qu'il arborait. Il s'essuya ensuite les mains sur le pourpoint tout propre du garçon, froissant le tissu au passage tandis que l'autre couinait dans ses oreilles à quel point ce traitement était intolérable. « Ah mais ferme-la, petit cafard, tu nous casses les oreilles. Si tu ressembles à un petit nobliau, tu vas attirer tous les cambrioleurs à la ronde. Même moi, je suis pas assez bête pour le comprendre. » « Vous me le paierez. » Siffla le rouquin, et Jäh l'ignora royalement pour se tourner vers Shawn. « Je pense qu'on est prêts, allons-y. »

Peu après, c'est un garçon à l'air morose qui chevauchait aux côtés du convoi, entouré de ses deux gardes du corps. Sur le départ, il avait fait un caprice pour obtenir une monture, refusant tout net de faire tout le voyage à pied. Se retenant de ne pas lui faire avaler sa langue avec supplément dents de lait, Jäh avait pioché dans la bourse donnée pour le père pour offrir au petit prince un somptueux cadeau sous la forme d'une mule âgée à l'air placide. Depuis, le gamin s'était enfermé dans un silence boudeur et il devait fréquemment donner des coups de talons à sa monture car elle avançait plus lentement que l'allure du convoi. Pire que ça, d'autres enfants des itinérants s'étaient ouvertement moqués de lui. Mais Jäh n'était pas rancunier, et au bout d'un moment à marcher dans un silence chargé de reproches, il donna un coup de coude dans les flancs de l'enfant. « Hey petit. Je réalise que je t'ai même pas demandé ton nom. » Obstinément, le rouquin garda son regard devant lui et refusa de répondre, les lèvres si serrées qu'elles en pâlissaient. Le Drakyn nota avec amusement que la peau du roux supportait mal le regard intraitable du soleil et prenait une teinte pivoine à mesure que la journée atteignait son paroxysme.

Le violet, toujours tout sourire, balança une claque sur l'arrière de la tête, ce qui manqua de le décrocher de sa selle. « Je t'ai posé une question, et rappelles-toi ce qu'on a dit sur l'obéissance. » Ses yeux assassins lançant des éclairs, il marmotta finalement. « Isaac. » « Enchanté, Isaac. Alors dis-moi, à quoi passes-tu tes journées exactement ? » « Ce que je fais ne regarde pas les gueux. Vous êtes juste là pour ma sécurité, je n'ai pas à répondre à toutes vos questions. » Répliqua-t-il avec hauteur. Jäh laissa passer, une seconde, puis une autre, autant qu'il fut nécessaire avant de juger qu'il n'avait finalement pas la patience pour discuter avec l'ingrat. Il jeta un regard enjoué et plein d'espoir vers Shawn. « Et toi ? Tu vis à Ikusa ou tu vagabondes, comme moi ? T'as entendu parler de la flèche que s'est prise la reine ? Si ça se trouve, elle l'avait mérité. » Il éclata de rire, inconscient des regards foudroyants de ceux qui l'avaient entendu.

Message II

Shawn Kanaan
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Shawn Kanaan
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Le drakyn rétorque sur l'hypothétique bonne éducation du jeune garçon, me laissant un discret sourire goguenard sur le visage à la destination du père, incapable de croire que cela s'avère vrai, pourtant ses quelques mots ont permit de rassurer un tant soit peu le père désinvolte de la situation.

Les modalités accomplies, le père prit congé, dans l'espoir de revoir son fils un jour, probablement pas dans le même état qu'il fut laissé à notre charge, mais les voyages forges la jeunesse, avec un peu de chance ce garnement en conservera une expérience bénéfice, mais le doute m'envahit quand je le vois être si hautain, la route risque d'être très longue. Jäh eut l'idée de parfaire notre couverture avec une manière habille, sans conteste il est bien trop visible en l'état, d'une unique pièce d'or dans une bourse d'une multitude de pièces de cuivre, il dégrade son apparence pour le rendre méconnaissable dans la masse. Mon sourire s'en fit grand quand j'entendis l'enfant se plaindre en premier lieu. "Mais arrêtez enfin !" Dit-il, cherchant à repousser sans succès les assauts du drakyn qui se terre dans le silence, probablement trop investi dans son œuvre. "Arrête de faire ta pleurnicheuse, un homme se doit de savoir endurer, puis si tu continues, c'est avec du purin qu'on va te refaire la face." Dis-je, mais il continue à se débattre, à haussé de sa petite voix n'ayant pas encore connu la mue. Mon nouveau acolyte vient lui faire comprendre que cela l'agace fortement, du petit lapin nous étions passé au petit cafard. Une dégringole bien soudaine, mais amplement mérité, nul doute que les surnoms vont profuse tout le long du voyage, il me tarde de faire mon rapport sur cette mission, les détails seront disons croustillant.

D'ailleurs le drakyn semble vouloir acquérir son prénom, simple tentative d'amadouer le frêle animal, ou de savoir comment le siffler en cas de pépin, pour ma part "le paquet" m'est largement suffisant, mais j'ai tendu l'oreille par curiosité, quel genre de nom un petit nobliau, d'une cuillère en argent dans la bouche depuis sa tendre enfance pouvait bien avoir. Sans réelle surprise, il tente de faire la forte tête, à défaut de n'avoir pas compris la première fois, le drakyn lui assigne un léger coup derrière la tête, la retenu est encore présente, sinon celui-ci aurait manger le lopin de terre, venant parfaire son maquillage de fortune. Pourtant on peut lire sur son faciès que cela s'avère être inattendu, après tout il avait encore l'intime conviction d'être intouchable en toute circonstance, pourtant son monde s'effrite petit à petit au fil de nous côtoyer. Dans une réponse étouffée par son orgueil, il répond sous le petit nom d'Isaac. Jäh essaye encore d'être aimable, lui laissant l'occasion de parler sur sa petite personne, un sujet qui ne risque pas de manquer d'éloge, pourtant il se réfrène, d'une moue boudeuse sur son visage, n'ayant pas encore pardonné l'affront précédent, ou celui d'avant peut-être ?

"Un gamin comme toi ne doit pas faire grand-chose de ses journées, dormir, manger et profité des petits plaisirs de la vie, du moins à ton échelle." Dis-je souriant du sous-entendu, accentuant la moquerie de sa vie facile, il ne prit pas deux secondes avant de rétorqué, tombant dans le piège tendu de le froisser autrement que physiquement comme Jäh avait pu le faire pour sa tenue et sa tignasse. "Les gueux n'ont aucune idée du travail qu'accomplissent les nobles comme moi, je me lève très tôt, quand le soleil est à demi-auteur de son zénith, puis je jou... m'entraîne jusqu'à l'heure du repas, les gâteaux dans mon estomac, je continue à m'exercer pour exceller tel mon père, car un jour je serais celui qui reprendra les règnes de la famille. Puis venue le soir, si j'ai bien travaillé lors de la journée, j'ai le droit de m'endormir avant que la nuit n'englobe la cité, profitant d'un thé délicat, mon petit plaisir de satisfaction avant de prendre un repos bien mérité." Dit-il fier de lui, alors qu'il étale mes propos plus que de raison, je me mets à rire généreusement, venant tapoter le haut de son crâne à plusieurs reprises. "Brave garçon, mais il faudra qu'on t'explique les vrais petits plaisir en chemin, il te reste beaucoup à apprendre pour égaler ton père, crois-moi." Dis-je d'un clin d'œil à mon partenaire de cette mission, après tous les nobles sont réputer pour être des chauds lapins, toujours une maîtresse sous le coude, du moins jamais à la vue de tous, au risque que leur première femme fasse appel au meurtre d'honneur si cela s'avère être l'ultime affront, même si nous savons tous qu'ils ont chacun leur petit jardin secret à ce sujet, ne soyons pas dupe.

Jäh s'élance à mon égard, évoquant un sujet encore sensible dans le cœur de la cité, pour la discrétion de l'enfant son approche était irréprochable, pourtant cette fois-ci il n'avait guère l'intention de jouer sur un pas de velours, plus d'un martèlement d'un pied de titan à la vue des citoyens qui nous dévisage. "Je vagabonde pas mal, mais j'apprécie particulièrement Ikusa, on s'ennuie rarement au détour d'une taverne au reike, en bonne compagnie comme en solitaire, il y a toujours matière a que les choses dérapent très rapidement." Dis-je d'un regard amusé, après tout il est si aisé de déclencher une confusion générale quand une chope se retrouve malencontreusement renversée par télékinésie et prit à tort par le fait d'un pauvre gaillard qui n'hésitera pas à défendre son innocence par un coup-de-poing remarquablement bien placé. Sans évoquer plus de détail sur mon métier qui me force à être plus souvent à l'étranger que dans ma propre patrie, je repris le sujet de la flèche. "D'après une rumeur, le Roi et la Reine était dans la chambre nuptiale, cela s'avère peut-être une nouvelle expérience qu'à mal tourné ? Loin de vouloir remettre en cause l'intellect du Roi, mais avait-il peut être mal saisie la demande de la reine disant : Fais-moi mal." Je songe un instant à cette rumeur, doigt sur le menton avant de sourire de l'absurdité de la scène en tournant le regard dans la direction du drakyn, mais loin d'être incongru en vue de la différence de taille du couple royal. Isaac nous regarde avec un air suspicieux, ne comprenant pas la teneur de notre conversation, son aspect curieux ressort et il semble vouloir en faire la demande, ne trouvant pas les mots, il jongle du regard entre nous pour affirmer son envie de comprendre. Je laisse l'honneur à mon compagnon de lui en faire une thèse approfondie sur le sujet si l'envie lui prend.

"Et toi ? La générosité du commanditaire semble être sans limite pour ce garnement, que prévois tu de faire avec tout cet or ?" Isaac tente de rétorquer, tournant les talons pour nous faire face, mais je lui saisis le visage de telle sorte qu'aucun son ne puisse sortir de sa bouche, l'obligeant à marcher à reculons, on n'interrompe pas les grandes personnes quand elles parlent, mais je doute que ses mots parviennent dans sa boite crânienne.

Nous arrivions à la conjonction des routes de la ville pour les départs des convoi en direction de Taisen. Sans réelle surprise, les soldats inspectent les chariots de façon méticuleuse, les derniers événements ont su rendre les choses plus difficiles et je doute que nous ayons le temps de trouver une justification crédible à la vue des tensions déjà présente. Je remarque un détail dans la foule, beaucoup de couple, me laissant entrevoir un événement au temple, ainsi peut-être la blessure de la reine signe l'avènement d'une nouvelle guerre, les âmes pensant qu'il est temps de s'unir est venue de manière précipitée avant que tout cela n'éclate, finalement nous avions une occasion toute faite de nous mêler à la foule. "On dirait que beaucoup de couples souhaitent rejoindre le temple, je pense qu'on pourrait jouer là-dessus pour éviter les questions fâcheuses sur le paquet." "Hey ! J'ai un nom je te signale !" "Oui oui petit cafard, on t'entend, laisse tes parents parler entre eux une seconde." Dis-je, retenant le garnement à bonne distance alors qu'il tente désespérément de me taper avec ses petits bras chétifs, l'ignorant royalement du regard alors que le mien se plonge dans celui de Jäh. Nous avons de la chance dans notre malheur, les personnes déployées ici semble être de soldat tout à fait normal, rien en comparaison de l'œil aviser de la garde royale, habituer à toute forme de tour de passe-passe sur les méthodes de détournement d'identité. Une insulte, si le coupable de cette flèche tiré dispose de talent similaire, cette voie est une grande ouverture pour fuir la cité, cependant je doute encore de comment quelqu'un est pu atteindre la reine fraîchement installée dans le palais, dans les mesures de sécurité sont plus souvent absurde que raisonnable.

Par chance, je suis dotée d'une magie de métamorphose, prendre la place de la concubine n'aura rien de très difficile, la question est de savoir sous quelle apparence, en vue d'Isaac, n'importe quels forme pourra suffire, affirmant qu'il tient plus de son "père" que de sa "mère".

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Jäh
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Vagabond




Une moue mi - incrédule, mi - dégoûtée déforma les traits de Jäh. « T'es quoi, une gonzesse qui se fait entretenir ? Tu fous rien de tes journées en fait. » Et c'était ça la noblesse reikoise ? Non, bien sûr que non. Même s'il ne faisait pas partie de ce milieu, il en avait rencontré de nombreux, mais ce môme en tenait une sacrée bonne couche. Il se croyait aussi précieux qu'une gemme alors qu'il avait encore le goût du lait de sa mère dans la bouche. Le Drakyn renifla avec mauvaise humeur. Lui n'avait pas eu ce luxe. À l'âge qu'avait Isaac, il avait déjà tué et s'était battu de nombreuses fois. Ses fugues multiples lui avaient aussi ouvert le champ des voyages - au moins jusqu'à ce que ses familles adoptives le retrouvent - et il n'avait jamais tenu pareil discours. « Eh ben y en a du boulot si tu veux un jour remplacer ton père. C'est une bonne chose que tu sois avec nous. On va t'apprendre deux - trois trucs que t'apprends pas dans tes cours de claquettes. » Le Drakyn rendit son clin d'oeil à l'autre paternel temporaire du garçon. Plus ça allait, et plus il l'appréciait ce p'tit gars. Ils étaient sur la même longueur d'onde et Jäh appréciait son intelligence subtile. Il n'en faisait pas trop, savait se montrer discret, mais aussi poser ses grosses conditions sur la table quand c'était nécessaire. Bref, toutes les qualités pour faire un bon papa. Lui-même était admiratif ; il tenait plus du père qui avait le dos de la main légère et qui prenait tout à la légère, alors qu'un adolescent avait justement besoin d'être pris au sérieux.

« Oh ça oui, c'est toujours animé les auberges à Ikusa. Ce n'est pas pour rien si les cellules sont toujours pleines au matin. J'ai moi-même vécu quelques levers de soleil derrière les barreaux. » Déjà porté sur la violence, le violet ne répondait plus de rien après quelques bières. Quand il ne s'endormait pas purement et simplement dans le lit de certains partenaires, il partait souvent dans des danses endiablées sur les tables qui finissaient généralement en bagarres générales parce que son pied avait malencontreusement écrasé une main. Ils avaient le sang chaud du désert, et Jäh adorait ça. Jamais il ne s'ennuyait ici. Emporté par ses souvenirs, il ne vit pas Isaac lever les yeux au ciel à la remarque salace de Shawn sur les souverains du pays. Dans l'espoir de s'échapper de ses gardes du corps, il talonna l'âne qui se contenta de renâcler sans avancer beaucoup plus vite. Le rouquin poussa un soupir à fendre l'âme et se résolut à écouter malgré lui les bavardages des deux hommes, une moue dédaigneuse au cas où on le surprendrait à en fait être fasciné par les anecdotes des deux acolytes.

« Sûrement me racheter une garde-robe. J'ai des vêtements usés jusqu'à la corde. Et m'offrir quelques massages par les jolies esclaves d'Ikusa. Me faire plaisir quoi. » En vérité, il n'avait jamais vraiment réfléchi à ce qu'il ferait avec. À vivre au jour le jour, il se contentait de céder à ses caprices du moment. Ce pourrait être se payer une nuit dans un bordel, partir en bateau sur une île paradisiaque, ce qui lui chanterait sur le moment. La notion d'investissement lui était étrangère et il n'avait jamais approché la banque du Reike pour autre chose que dérober les bourses de ceux qui en sortaient.

Du mouvement à l'avant de la caravane interrompit leur conversation et il se dressa, une main sur les yeux pour discerner ce qu'il se passait. « Tiens, oui c'est une idée ça. J'ai l'habitude de changer de visage pour mes différentes missions, celles qui demandent une dose de subtilité. » Combien de fois avait-il commis des crimes sous un autre masque ? Le Reike n'était pas tendre avec les criminels, mais il avait jusque là réussit à s'en sortir à chaque fois. Sans perdre davantage de temps, il se concentra et laissa la magie se diffuser sous sa peau, tordre ses os et la pigmentation de ses écailles. Bientôt, deux cornes joliment recourbées poussèrent au dessus d'une chevelure aussi rose que les lèvres peintes de concubines. Ses pupilles, bien que toujours reptiliennes, avaient suivi la teinte du reste du corps et se posèrent avec malice sur Isaac. S'avançant vers lui d'un pas dansant, elle glissa une griffe recourbée sous son menton pour lui lever le visage. « Tu ne fais pas un bisou à maman ? » La Drakyne gloussa devant le regard choqué du gamin réduit au mutisme avant de se redresser. En quelques mouvements habiles, elle se débarrassa des vêtements de Jäh, peu adapté à ses courbes féminines. Il n'avait pas la moindre gêne à exhiber son corps nu à tous les regards. Ce n'était pas le sien, pour commencer, même si se dénuder n'était jamais un problème, bien au contraire, et ensuite il n'avait pas vraiment le choix. Elle accrocha le regard de Shawn et lui souffla un baiser. « Profites bien du spectacle, mon amour, parce qu'on ne va pas pouvoir faire grand chose tous les deux avec notre petit chérubin dans les pattes. Il ne faudrait pas le traumatiser avec des informations trop matures pour son âge. Bien que ce ne soit pas l'envie qui me manque. » Se déhanchant, elle fit glisser sur son corps longiligne une robe en soie blanche qui laissait peu à l'imagination selon la position du soleil dans l'azur. « Nous y allons ? »

Message III

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