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Un poil trop de suffisance ... non ?


[Flashback] Un poil trop de suffisance ... non ? 210521104709730149
Maara jeune

Il était maintenant à peine quelques semaines depuis que la jeune future Reine était née et que Maara avait été nommé pour assurer sa protection. A cette époque, il n’était pas encore le guerrier émérite qu’il est de notre temps, mais il n’était pas en reste non plus. Sa nature de Drakyn aidant, et après avoir reçu un rude entrainement de la part de la famille Alzoth, le jeune homme au sang de dragon avait acquis une confiance excessive en ses capacités, mettant en déroute certains anciens instructeurs humains qui avaient été mandatés pour parfaire son éducation militaire alors que sa tâche de protection d’Ayshara débutait à peine. Après tout, il avait été nommé comme garde de la future dirigeante du Reike, lui, et pas ses frères, ni ses cousins. Pourtant, ayant reçu une bonne éducation et étant conscient des bonnes mœurs, il se contenta d’intérioriser cette suffisance lorsqu’il était au palais.

Alors que la jeune fille Draknys devait souvent faire l’objet d’une protection rapprochée, elle passait également un temps certain auprès de ses royaux parents et alors c’était leur propre garde qui était chargé de leur protection. C’est dans ce cadre que Maara fut convoqué pour se voir confier une mission de livraison, la lettre contenant l’ordre de mission lui indiquait simplement qu’il devait aller récupérer un colis aux abords de la capitale, et qu’il s’agissait d’un présent destiné à la jeune princesse. Ce genre de missions étaient peu fréquentes, mais même en tant que Garde Royal le Drakyn devait toujours se charger d’effectuer quelques missions annexes, surtout lorsque Ayshara était placée sous la protection de la Garde personnelle du Roi.

Maara se rendit en direction de la réception, où il devait y rencontrer une autre personne chargée de l’escorter lors de cette mission. Il n’avait pas réellement d’informations sur la personne devant l’accompagner, hormis qu’elle devait elle aussi le rejoindre à cette même heure dans ce même lieu. Pour lui, sa seule présence aura bien suffi pour ce genre de tâches, mais il n’était pas inhabituel de charger plusieurs personnes même pour ce type d’opérations, après tout la famille royale n’était pas en manque de moyens et pouvait se permettre d’engager plusieurs soldats pour accomplir leurs demandes aussi anodines soient-elles. Après quelques minutes à patienter, une personne entra dans la pièce, visiblement une femme de maison, certainement envoyée ici pour faire le ménage ou une autre besogne, c’était en tout cas ce que s’imagina l’enfant de la famille Elzoth. Elle portait une tenue de servante somme toute assez classique, mais elle la soutenait avec une élégance certaine. Ses yeux et sa chevelure dorée lui donnaient une apparence des plus agréables, bien que sa coiffure et sa tenue de servante venaient tempérer ses atouts. Pourtant, le temps passa, et celle-ci patientait toujours semblant attendre quelque chose. Quelque peu agacé par le retard de son accompagnateur, et n’ayant rien de mieux à faire, Maara se décida à engager la discussion avec celle qu’il pensait être une simple femme de maison. Elle lui semblait par ailleurs plutôt jeune, quoi que légèrement étrange, quelque chose en elle paraissait différent, anormal, mais il n’avait pas encore mis le doit sur ce qui le dérangeait autant. Il s’approcha d’elle, la dévisageant de bas en haut comme pour chercher à comprendre ce qui clochait chez elle.

- Et bien ? Vous attendez que je quitte les lieux pour vous mettre au ménage ? Vous risquez d’attendre longtemps, je devais rencontrer une autre personne pour partir chercher un colis pour Madame, mais visiblement la ponctualité ne semble pas faire parti de ses qualités.

Dans ses paroles, sous l'effet de l'agacement, le jeune et inexpérimenté adolescent ne put cacher une certaine forme de mépris, bien qu'il fut difficile de savoir s'il était adressé à l'égard de cette servante, ou bien de la personne qu'il attendait et qui était en retard. Peut être aurait-il mesuré ses ardeurs s'il avait compris alors que ces deux personnes hypothétiques qu'il pensait distinctes n'étaient qu'une seule et même personne et qu'elle se tenait juste devant lui.
Anonymous
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Une nuit de poussière

Feat Maara

Cela faisait déjà plusieurs semaines que tu avais été assignée à ton nouveau poste. Tu avais troqué ton uniforme de la garde royale contre celui-ci de domestique. Pantalon et veste avaient laissé place à jupons et tablier. Il t’avait fallu un petit temps d’adaptation à ta nouvelle mission. Oui, tu devais maintenant assurer la sécurité de la princesse Ayshara qui n’était qu’un bébé sans défense. Tu avais également la charge de tout organiser autour d’elle, passant du moindre repas à la surveillance de la moindre évolution chez elle. La quantité de travail qu’on avait posé sur tes épaules était considérable et ainsi, tu n’étais pas la seule à veiller à la sécurité de la jeune enfant. Il y avait ce jeune homme, aux cornes bien visibles sur le front, qui effectuait régulièrement des gardes auprès d’elle. Lui aussi venait d’une famille dévouée au Reike depuis des générations et pourtant, vous n’aviez jamais vraiment parlé plus que ça. Il t’avait à quelques reprises lâché quelques mots emplis de suffisance mais tu n’avais jamais soulevé, préférant te concentrer sur l’adorable petite bouille à tes côtés.

Mais vous ne pouviez pas vous éviter pour l’éternité, n'est-ce pas ?

Tu revenais de ton premier jour de congé après trois semaines de garde jour et nuit, aux pauses bien courtes. Un jour de congé que tu avais passé au manoir, à roupiller comme une masse et qui t’avais semblé bien trop cours. À peine revenue, on t’avait littéralement sauté à la gorge pour t’ensevelir sous le travail. Plus précisément sous un travail qui t’emmènerait hors du palais et hors d’Ikusa pour plusieurs jours, afin de récupérer un bien de la famille royale conservé à Taisen, à deux jours de marche. Une mission particulièrement simple, pour laquelle on t’avait néanmoins assigné un coéquipier, aux vues de la valeur du colis. Pendant ce temps-là, la petite tête couronnée resterait aux côtés de ses royaux parents, protégée par leurs nombreux gardes. Il n’y avait donc pas de soucis à se faire et c’est l’esprit tranquille que tu avais rejoins du bureau où tu devais retrouver ton partenaire. En avance ? Tu l’étais. L’endroit était désert. Alors, pour attendre, tu t’étais mise en retrait, près d’un mur, laissant tes pensées vagabonder librement.

Ton attente ne fut pas si longue et après une petite dizaine de minute, un visage que tu commençais à connaître fit son apparition. Des iris écarlates, un teint de porcelaine, des cornes fièrement dressées sur le crâne et une chevelure quelque peu en pagaille. Maara. C’était donc avec lui que tu allais partir sur les routes désertiques ? Tu n’étais pas bien convaincue ... Il était loin de manquer de talent mais son caractère était encore trop immature et naïf. De ton côté, tu étais une adolescente chez les élémentaires mais ça ne t’empêchait pas d’avoir déjà 184 ans. Comparé à lui, tu étais sur ces terres depuis bien plus longtemps et ton caractère s’en était retrouvé affiné, comme une pierre en proie à la violence des vagues. Vous étiez à la fois différents et semblables. Deux jeunes gens formatés par le sang coulant dans leurs veines. Peut-être qu’une entente était possible entre vous ? Après tout, tu n’avais rien contre lui et vous travaillerez ensemble pour de longues années si tout se passe bi-

Et merde. Alors que tu essayais de voir le côté positif de cette nouvelle équipe, en attendant le secrétaire censé vous remettre le document vous permettant de récupérer le colis, voilà que le jeune Drakyn ouvre la bouche pour laisser couler un flot de paroles plus à côté de la plaque les unes que les autres. N’avait-il pas retenu qui tu étais, car il te voyait seulement comme une gouvernante un peu jeune ? Tes sourcils se froncèrent légèrement tandis que tu t’apprêtais à lui expliquer la situation dans laquelle il se trouvait.

- Je ...

Mais l’arrivée du vieux bureaucrate vint te stopper dans ton élan. Il salua d’abord le jeune guerrier d’une courbette puis il posa son regard vers toi et fit de même, en ajoutant de sa voix aux intonations exagérées.

- Dame Aardbeï, j’ai le document que vous êtes venue chercher ! Excusez mon retard, la réunion a pris plus de temps que prévu !

Un soupire passa la barrière de tes lèvres rosées qui continuèrent malgré tout de s’étirer dans un doux sourire tandis que tes yeux se plissaient légèrement d’amusement.

- Pas de soucis, j’allais justement en profiter pour me présenter à Sire Elzoth ~


Inconscient de la réalité de la situation, le gratte-papier échappa un rire léger en tendant le fameux document à la demoiselle à la sombre robe que tu étais et après un échange de politesse, tu te dirigeas vers le jeune manieur de lance qui attendait bouche-bée de mieux comprendre ce qu’il venait de se passer. Ce fut à ton tour de lui lancer un regard teinté d’une pointe de mépris tandis que tu effectuais une légère et élégante révérence et ce, avec un sourire calme.

- Je suis Elyse Aardbeï, enchantée. Je compte sur vous pour cette mission.

Ton nom évoquerait sans doute chez lui une réaction mais ça, tu t'en moquais. Tu avais vu la manière dont il regardait ceux qu'ils pensaient être d'un rang plus bas, et ça te suffisait. Même si tu souriais, la teinte de tes iris s’était légèrement obscurcie. Pas assez pour s’approcher du noir pur de la colère mais assez pour exprimer ton mécontentement. Lentement, tu te redressas, passant une mèche de ta chevelure parcourue de fils d'or derrière ton oreille avant d'ajouter.

- Vous devriez faire attention. Les domestiques ont plus d’influence sur la vie du palais qu’il n’y paraît. Ne vous en faites pas des ennemies mais plutôt des amis.

C’est vrai, après tout, les hommes et les femmes qui travaillaient au palais tels d’habiles abeilles pouvaient rendre un séjour plus ou moins agréable, selon la réputation d’un individu. Il y avait une différence entre un accueil basique et celui influencé par l’affection de ceux-ci. La horde de domestique était également une source d’information non-négligeable, pour quiconque s’essayait à comprendre les rouages du palais. L’oublier et se penser au-dessus était une erreur de débutant. Mais comment lui en vouloir, dans une nation où la carrière militaire est considérablement plus mise en lumière ?

Et sur ces sages paroles, tu continuas ta route en faisant signe à ton camarade de te suivre, afin de perdre le moins de temps possible, feuillant les informations du papier contenant l’autorisation mais également les détails de votre petite mission.

- Pour nous rendre à Taisen, nous passerons donc par le désert. Est-ce que vous avez tout le matériel nécessaire ? Nos délais sont légèrement serrés alors mieux vaux ne pas perdre du temps et être bel et bien revenus dans quatre jours ...

Et bien ... Cette mission commençait bien ... !
@Elyse Aardbeï
Anonymous
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Un poil trop de suffisance ... non ?

Celle que Maara pensait être une simple servante semblait perplexe face à ce que venait de lui dire le jeune Drakyn, où du moins c’est ce qu’il pensait alors qu’elle s’interrompit. Il cru alors que sa présence l’avait effarouchée au point qu’elle en perde les mots, il n’avait pas vu pénétrer l’officiel qui le surpris par son annonce et le fit sursauter de stupeur.

Dame Aarbeïd ? Pourquoi ce nom me dit quelque chose … Putain !? C’est pas vrai dans quelle merde je viens encore de me fourrer moi ?

A ce moment-là, la détresse du jeune garde devait certainement être palpable par l’ensemble des personnes présentes autour de lui. Il venait de manquer de respect à une représentante d’une des plus grandes familles de ce royaume. Il était lui-même d’une grande famille, alors certainement que cet affront restera confidentiel, mais il lui vaudrait certainement quelques problèmes dans les temps futurs. Maara avait entendu parler de la famille Aarbeïd, c’était une famille de guerriers, tout comme la sienne, formant une élite respectée d’élémentaires au service de la famille royale. Les Drakyns avaient une espérance de vie supérieure à celle des humains, mais comparé aux élémentaires elle était insignifiante. Le jeune homme avait beaucoup de respect pour ceux qui comme les siens étaient dévoués à la protection du royaume et de la famille royale, alors il se senti mal d’avoir ainsi manqué de respect à une de leurs représentants.

Boarf, en même temps elle est habillée comme une servante, pas comme une guerrière. Si sa famille autorise qu’elle porte ce genre de tenue c’est qu’ils ne doivent pas la tenir en très haute estime, ça doit certainement être une ratée ou une simplette.

La servante se présenta alors officiellement à Maara qui tenta alors de se ressaisir afin de faire bonne figure et de se présenter à son tour, bien qu’elle savait visiblement, elle, à qui elle avait affaire.

- En-enchanté. Je suis Maara Alzoth … oui c’est ça.

Ce à quoi la jeune femme, qui devait d’ailleurs et il en était certain être plus âgée que lui, lui lança une phrase lourde de sous-entendu qui ne laissait rien présager de bon. Il devait se résoudre au fait qu’une simplette comme il l’avait imaginé ne serait pas assez futée pour pouvoir assener ce genre de phrases digne d’un fin politicien. Le Drakyn commençait à mesurer le foutoir dans lequel il venait de mettre les pieds, mais était trop fier pour s’excuser ou même faire un signe d’apaisement pour désamorcer la situation. Dans tout ce fraquas mental auquel il était soumis, Maara en oublia la raison de sa présence, mais fut rattrapé par la réalité lorsque Elyse lui demanda si il était prêt pour le voyage jusqu’à Taisen ….

Le voyage jusqu’à Taisen ?!!

Maara n’avait pas conscience que son voyage allait être aussi long. On lui avait indiqué qu’il devait effectuer une livraison, mais il n’avait pas compris qu’il s’agissait de CE genre de livraison là. A vrai dire, il n’avait demandé aucune précision à quiconque, préférant simplement continuer à s’entrainer et à humilier ses camarades d’entrainement. A ce moment-là, il maudissait tout le monde, celui qui lui avait apporté sa mission, ses supérieurs pour ne pas l’avoir prévenu, cette servante pour lui avoir fait remarquer son ignorance … Il était loin de se remettre en cause le moins du monde pour ses propres erreurs.

- On ne m’avait pas informé que nous devions nous rendre aussi loin. Sinon j’aurai déjà fait préparer les chevaux. Accompagnez-moi jusqu’aux écuries, nous y choisirons nos montures et … Vous là … – il s’adressait à celui qui était venu apporter le document à l’élémentaire – Faites nous apporter des outres d’eau et de la nourriture à l’écurie je vous prie. Huh, ce voyage ne sera qu’une formalité.

En réalité, la servante avait déjà commencé à marcher en direction des écuries, mais ainsi le Drakyn se sentait reprendre le contrôle de la situation en signifiant qu’il s’agissait de son initiative que de s’y rendre. Une fois sur place, il examina l’ensemble des chevaux, regardant l’état de leurs sabots, de leur pelage, leur allure générale. En vérité il n’y connaissait pas grand-chose de ce qui différenciait une bonne monture d’une monture médiocre, il en choisit une à l’instinct laissant penser l’avoir fait par réflexion. Bien qu’en réalité peu connaisseur des chevaux en eux-même, Maara avait tout de même reçu une très fine formation militaire, et étant un élève assidu et plutôt doué il avait mémorisé l’ensemble des leçons concernant l’art d’équiper une monture. Il avait également pratiqué ces gestes à de nombreuses reprises pour savoir les effectuer rapidement en cas d’attaque surprise. Il enfila donc tout le nécessaire de voyage à la bête à la robe isabelle, l'harnachant avec assurance et délicatesse d’une manière, il fallait bien l’avouer, très preste. Une fois terminé, il se tourna en direction de la servante afin de lui proposer son assistance.

- Souhaitez vous un peu d’aide pour préparer votre monture ?

Bien que se montrant confiant, c'était en réalité la première fois que Maara quittait la capitale pour se rendre aussi loin, il ne savait rien du désert ou alors les rares fois où il avait quitté la capitale c'était en calèche lorsqu'il était plus jeune. Il n'en menait pas large mais ne pouvait se montrer faible fasse à celle qu'il estimait être sa rivale.
Anonymous
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Elyse Aardbeï a écrit:

Une nuit de poussière

Feat Maara

Oh, tu avais envie de rire à gorge déployée. Au moment même où le jeune garde avait entendu ton nom, son énergie s’était brouillée. Sa peau, pourtant déjà bien pâle, avait pris un teint encore plus livide. Ses lèvres s’étaient entrouvertes puis, il avait marmonné quelques mots. C’était assez drôle de voir une personne pleine de suffisance s’effondrer en se rendant compte qu’elle s’est elle-même surestimée par rapport aux autres ! Pourtant, tu avais décidé de te retenir. Tu l’avais simplement laissé dans son coin pour te concentrer sur la réelle et plus importante raison de ta présence : La mission qui vous avait été confiée.

Ainsi, tu avais conversé avec l’officiel, récupérant papier et informations qui vous seraient utiles une fois arrivés à Taisen et puis, tu avais décidé de te présenter au « petit nouveau », qui semblait d’ailleurs toujours aussi perdu, bien qu’il eût repris un poil de confiance en lui, vue la manière dont il bombait le torse, se faisant plus grand et ce, dans un réflexe assez naturel. Te sous-estimait il encore ? Il y avait des chances. C’est bien rapidement qu’il t’avait jugé quelques minutes auparavant et cela ne t’étonnerait aucunement qu’il le fasse de nouveau. Et malgré tes airs sérieux et tes mots tranchants Elyse, tu devais bien l’avouer, tu trouvais ça rafraîchissant ! Tu aimais être une anonyme. Être sous-estimée pour prendre par surprise. Et le jeune héritier de la famille Elzoth était le pigeo- hum .... Le candidat parfait. Oui voilà. Candidat. Pas une espèce de volatile à la réputation peu flatteuse ... Ahaha ...

Et c’est ainsi que vous vous étiez lancé dans les couloirs, vous, duo improbable ou, tout du moins, en apparence. D’un côté, un guerrier de grande taille, aux cornes bien visibles sur son front et un air hautain. De l’autre, une petite domestique aux pas aussi légers que ceux d’un félin et au visage innocent. De quoi faire tourner quelques têtes sur votre passage ! D’autant plus que ton compagnon de route était loin d’être discret, beuglant de surprise quand il eut enfin connaissance de votre destination. Une réaction qui, cette fois, parvint à faire plisser tes lèvres en un discret sourire, presque imperceptible, mais bel et bien présent.

- Oui ! C’est pour cela qu’il vaut mieux être préparés. On ne peut pas s’absenter trop longtemps et je suppose que vous n’avez pas envie d’écoper d’un surnom du genre « La larve », « le lourdeau » ou bien encore « boulet ». Oh, et évitez aussi de contrarier sir Maro, il sera le premier à faire tourner des rumeurs sur vous pour la moindre offense. On ne dirait pas avec son air de bon vivant, pas vrai ? ~

Ouch, tu n’es pas tendre Elyse ! Tu oublies de lui dire que même s’il arrive à temps, il écopera sans doute d’un autre sobriquet, tout aussi ridicule et que Maro trouvera toujours un moyen de lui pourrir la vie s’il se le met à dos ~ Tu te souviens très bien de ton arrivée dans la garde royale, il y a déjà 34 ans. Toi aussi tu y étais passée ! On t’avait surnommé ... Quoi ? Comment ça tu ne veux pas que je le dise ? Et comment ça tu vas me frapper si je laisse fuiter l’information ? Mon dieu, que de violence ! Mais c’est toi la cheffe Elyse ! Alors passons ce passage des surnoms ...

Votre petite marche vous avez donc mené jusqu’aux écuries du palais où diverses montures, toutes plus gracieuses les unes que les autres, vous attendaient. Les cheveux étaient grands, musclés. Leurs robes variaient mais avaient pour point commun d’être parfaitement entretenues par les palefreniers du Reike. C’est ton jeune compagnon qui fit le premier pas en choisissant un cheval à la robe isabelle et au physique assez costaud ... Un bon choix, tu devais l’avouer ! Les montures allaient devoir marcher, trotter ou encore galoper dans le désert et donc, elles devaient être endurantes. Et puis, au retour, il faudrait aussi porter le poids du colis.

Mais toi aussi, il te fallait une monture Elyse ! La question était néanmoins réglée tout aussi rapidement. Tu savais exactement quel cheval serait le meilleur partenaire pour toi ! Oui, à peine rentrée dans l’écurie, tu t’étais dirigée vers une stable précise, dont la porte était décorée d’un élégant « Epon », gravé dans une plaque de bois. Dans la stable en question, un grand Lusitanien à la robe argentée et aux yeux sombres. Un cheval qui montra une réaction dès que tu entras dans son champ de vision.

- Salut mon beau ~ Awwwn toi aussi tu m’as manqué !

Oh oui, c’était ton cheval préféré ! Il y avait ce sentiment de confiance entre vous et dès que tu le chevauchais, tu te sentais en sécurité. Peut-être parce que sa robe grise te rappelle ton père ? Ou alors sa manière de se dresser fièrement et de refuser tout cavalier qu’il ne juge pas à sa hauteur ? Cette fierté et cette intelligence que tu lis dans son regard ? Sans doute un peu de tout ça. Tu laissas ta main parcourir sa croupe avec un sourire bien plus clair tandis que ton regard s'illuminait d'une lueur dorée synonyme de joie.

Tu étais donc entrée et tu avais défait soudainement l’attache de ta jupe, la laissant tomber lourdement dans la paille pour laisser place à un short, caché dessous depuis le début et bien plus confortable pour voyager. Tu avais ainsi fait de même avec la grande veste sombre, dévoilant une chemise plus fluide qu’il n’y paraissait et finalement, tu avais retiré ta coiffe pour libérer ta longue chevelure pour t’atteler à l’harnachage de l’équidé. Tu avais attrapé sa scelle pour la glisser sur son encolure avec douceur et commencé à serrer les diverses sangles, sans remarquer que ton compagnon animal se mettait à grignoter une mèche de tes cheveux. Enfin, jusqu’à ce que la voix de Maara te rappelle sur terre, te faisant te redresser d’un coup.

- Aie !

Ta tête avait voulu continuer sa route mais tes cheveux mâchouillés l’avaient stoppé assez brutalement pour te laisser échapper un petit cri, mélange de douleur et de surprise. Et tu devais bien l’avouer, tu avais l’air ridicule ... Avec ton dos courbé, une partie de tes « anciens » vêtements au sol, ta mèche dans la bouche de l’animal et puis les rougeurs qui naissaient sur tes joues. Et malgré ta position, tu avais encore de la fierté. Alors, à sa demande, tu avais répondu :

- Non non ! Je vais me débrouiller !


Et aussitôt dis, aussitôt fait. D’un claquement de doigts, des volutes de sable s’étaient soulevées pour finir de seller le Lusitanien tandis que tu te libérais de la prise de sa mâchoire. D’ailleurs, tu t’apprêtais à rajouter quelque chose quand un écuyer fit son entrée avec des sacs de vivre pour votre « petite sortie », te stoppant donc dans ton élan. Tu avais alors ravalé tes paroles pour simplement récupérer les gros sacs et en tendre un au jeune garde.

- Si vous ... Si tu es prêt, on va y aller.

Switcher du vouvoiement au tutoiement pour « gagner » sa sympathie ? Bonne stratégie. Et puis, vous alliez être coincés l’un avec l’autre pour quatre journées entières. Il valait mieux parler de manière plus relaxée. Cela rendrait le voyage plus agréable pour vous deux. Et sur tes dernières paroles, tu avais sauté à cheval, attrapant les reines d’une main.

- SI tu as une question, c’est maintenant. Si tu n’as jamais chevauché dans le désert, ce n’est pas grave mais je préfère le savoir.

C’est vrai quoi ! Le désert était un dévoreur pour ceux qui y mettaient les pieds sans être réellement préparés ou renseignés. Mais pour toi, fille du sable, c’était une promenade de santé. Tu n’étais pas aussi sensible à la soif que les autres et les sables mouvants ne représentaient pas le moindre danger à tes dorés yeux.

Tout en attendant une réponse, tu t’étais dirigée vers la sortie de l’écurie puis du palais, avec pour première destination, les portes de la capitale qui vous mèneraient vers le paradis de sable.


@Elyse Aardbeï
Anonymous
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Un poil trop de suffisance ... non ?

Un peu avant que le groupe nouvellement formé, bien malgré lui, arriva aux écuries, la servante continua à faire montre d’esprit et de taquinerie bien placée à l’encontre du Drakyn. Ces insinuations n’étaient pas tellement dissimulées, et à la limite de l’hostilité, mais Maara ne les pris finalement pas si mal, après tout il avait tendu le bâton pour se faire battre au moment où il s’était mépris sur l’identité de sa camarade. Et de toute manière, le jeune descendant de la famille Elzoth pensait qu’aucun n’oserai l’affubler d’un pareil surnom de part l’origine noble de sa famille et le respect qui lui était du. Sans aucun doute était il un peu trop naïf et innocent d’une certaine manière. A cette époque, ce n’était cependant pas la modestie qui risquait de l’étouffer comme en témoigna sa réaction :

- Sir Maro ? Vous parlez du larbin ? Qu’ils parlent entre eux, de toute manière c’est tout ce qu’ils ont à faire pour occuper leurs journées remplies de tâches aussi ennuyeuses qu’inutiles.

Il afficha un sourire suffisant, semblant amusé par sa propre bêtise alors qu’ils poursuivirent leur route jusqu’aux écuries. Là, après avoir préparé son cheval, il assista à une scène des plus incongrue, que venait il donc de se passer pour que la pourtant si sure d’elle Elyse ne se retrouve dans une pareille situation. Sa monture était entrain de brouter sa chevelure, au point de pratiquement lui arracher une mèche, et ses vêtements étaient au sol, comme si elle était en train de se déshabiller pour le bain et de se faire surprendre à ce moment précis. C’est d’ailleurs la sensation qu’eu Maara en la voyant ainsi, se retournant dans un premier temps par pudeur, de peur d’en voir trop, avant de se raisonner et de se tourner à nouveau face à elle lui proposant son aide pour équiper sa bête. Ce qu’elle refusa, très certainement par fierté pensa le Drakyn qui venait de la surprendre et pensant celle-ci dépassée par la tâche. Mais rapidement, la voyant s’afférer et préparer sa monture avec dextérité et efficacité, usant de sa magie élémentaire pour manipuler les attaches, il comprit qu’il n’en était rien et que la fille Arrdbeï avait tout de même quelques qualités à son actif. Il remarqua le changement de pronom pour s’adresser à lui, mais n’en fit pas grand cas, ils étaient tous deux soldats royaux et au vu de son âge il était habitué à ce que ses égaux en grade s’adressent à lui de la sorte.

- Très bien, je suis prêt.

Il s’interrompit lorsque l’élémentaire lui adressa une question remettant en cause son expérience et sa connaissance du désert. Elle avait pourtant visé dans le mile, mais rien qui inquiétait le Drakyn outre mesure, il avait déjà effectué de nombreux entrainements à cheval et savait manier ces montures, il n’y avait aucune raison de s’en faire à propos d’un simple voyage de quelques jours, ou du moins à ses yeux.

- Je n’ai pas besoin d’en savoir plus, il ne faut pas être un génie pour suivre une route dans le désert. Suffit d’avancer tout droit, rien de plus facile, j’ai tout appris lors de mes leçons.

La discussion se poursuivit alors que le duo approcha des grandes portes Est, gardées par plusieurs soldats de faction qui contrôlaient le flux d’entrants et de sortants. Ce jour-là de nombreux visiteurs tentaient de pénétrer la capitale, c’était un jour de marché et les habitants des villages alentours venaient y vendre ou acheter des denrées. Peu de monde souhaitait sortir, cependant le temps d’attente pour quitter la ville était élevé, la priorité étant donnée aux entrées par les gardes en faction. Rien d’inhabituel ou de contraire à la procédure, mais le Drakyn n’était pas particulièrement patient, et n’appréciait pas de devoir attendre immobile au soleil qu’on daigne lui accorder le passage.

Il s’approcha donc nonchalamment de la porte, sans se soucier des gens qui faisaient la queue pour sortir et qui commençaient à l’insulter de toute sortes de qualificatifs fleuris à base de noms d’animaux et de comparaison douteuses entre ses cornes et un supposé croisement avec une chèvre. Un des plus véhéments tenta même d’approcher sa main de la bride du cheval pour le faire ralentir, avant de se faire accueillir par un coup de botte ferronnée au niveau du visage, pas de quoi le défigurer mais suffisamment puissant pour le faire reculer et manquer de tomber en arrière. L’esclandre fit immédiatement réagir les gardes qui accoururent armes à la main en direction de l’attroupement.
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Une nuit de poussière

Feat Maara

Une envie de meurtre … Non. Une GRANDE envie de meurtre. Voilà ce que le tout jeune garde avait fait naître en toi. Tu ne remettais pas ses compétences au combat en cause, mais pour l’instant, tout ce que tu voyais, c’était un idiot, prétentieux et impoli. Un idiot dont tu avais envie d’écraser le visage à même le sol, histoire de le calmer. Malheureusement, ta mission consistait à récupérer le colis avec lui, et non sans ... Alors, quand il décida de sous-estimer le sérieux de sa mission, tout fier d’avoir réalisé des simulations, tu n’ajoutas pas un mot. Non, tu lui offris un simple sourire, vide de toute réelle joie, le fixant de tes yeux maintenant gris. Bon sang, que le temps allait être long à ses côtés ... Il serait impoli de bâiller à son décrocher la mâchoire, pas vrai ? Alors, tu te retenus et fit partir ta monture à travers la ville en ébullition, le regard porté sur ton objectif, les portes de la cité.

Qui aurait cru que ton jeune partenaire rendrait cette étape pourtant enfantine aussi compliquée ? Alors que vous arriviez au niveau des portes, vous préparant à rejoindre la file, il décida de faire de son pire pour passer le plus rapidement possible. Tu n’eus même pas le temps de le retenir que déjà, une bagarre éclatait entre lui et un civil ayant voulu l’empêcher de passer devant la file. Un coup de pied cinglant qui fit voler le commerçant en arrière, bien que sa chute fût stoppée par ton sable, que tu avais toi-même rassemblée derrière lui sous la forme d’un gros coussin.

Bon sang, ne pouvais-tu pas passer une journée sans problème pour une fois ?

Les gardes se rameutaient en réaction aux cris. Les civils s’agitaient. Le brouhaha déjà omniprésent ne faisait qu’augmenter un peu plus chaque seconde. Les chevaux hennissaient face à ce nouveau stress. C’était trop.

- STOP !



Ta voix avait résonné avec autorité et force, calmant la foule qui s’agitaient jusque-là. Tes sourcils étaient froncés. Ton visage sérieux, tandis que tu sautais de ta monture pour t’approcher du centre de toute cette agitation. D’une main, tu tenais ses rennes, de l’autre, tu dévoilais cette broche ambrée qui était attachée à ta hanche. Cette broche à la lueur dorée et à l’emblème sylvestre reconnaissable entre mille autre.

- Nous sommes en mission pour la famille royale. Tout geste contre nous sera jugé comme de la trahison. Et je crois que vous connaissez le sort des traites, n’est-ce pas messieurs ?

Ton regard noir se porta d’abord sur les gardes qui reculèrent, effrayés des conséquences, rien que par la vue du bijou. Puis, ton attention se décala sur l’homme qui avait tenté d’arrêter ton collègue dans sa course. Ta voix était froide, tranchant, ne laissant aucune place pour de fausses excuses de sa part.

- Je comprends votre colère mais nous avons des laisser-passer. En agissant ainsi, vous auriez pu provoquer un mouvement de panique et faire de nombreux blessés. Surtout que nos harnachements sont marqués de l’emblème de la garde, vous saviez donc à qui vous vous en preniez. J’espère que je ne retomberais plus sur vous pour un autre incident de ce genre ...


Et puis enfin, ce fut le tour de Maara. Tu le toisas pendant de longues secondes avant de simplement soupirer et de tourner les talons pour sauter à nouveau sur ton cheval, après avoir accroché la broche à ta hanche.

- La prochaine fois, il vaudrait mieux sortir les laisser-passer en avance, d’accord ? Bon, continuons ...

Tu ne voulais pas t’attirer plus d’ennuis que cela et, même s’il s’était un peu pressé, ce n’était pas lui le plus en tort dans cette histoire. Alors, tu ne cherchas pas à approfondir et, à ses côtés, vous avez enfin passé les portes de la cité désertique, vous aventurant dès lors dans le paradis du sable.

Les heures s’écoulèrent, comme les grains de sable dans le sablier. Les chevaux avancèrent à un rythme régulier. Le soleil ardent vous accompagna, avant de lentement commencer sa descente. Les degrés chutèrent avec lui. Et finalement, l’obscurité et le froid commencèrent à gagner du terrain. Assez pour que tu te décides à t’arrêter pour la nuit.

- Maara, arrêtons-nous, d’accord ? On perd en visibilité et les chevaux ont besoin de repos ...

En effet, les pauvres quadrupèdes avançaient de moins en moins vite et le poids sur leurs dos n’arrangeait pas leurs affaires. De plus, il était dangereux de s’aventurer plus loin dans le désert alors que le froid se faisait plus vif et que leur champ de vision était limité.

Votre arrêt ainsi décidé, tu bondis de ta monture et commença à détacher le matériel pour monter votre petit camp d’une nuit. Du coin de l’œil, tu observais le jeune noble cornu. Finalement, après votre sortie d’Ikusa, il avait été plutôt calme et sérieux. Assez pour que tu lui fasses confiance en tant que garde, et que tu ais envie d’en savoir un peu plus sur lui.

- Alors, ça fait combien de temps exactement que tu as été promu garde d’élite ? Tu me sembles encore assez jeune ...

Une simple question, qui ouvrait pourtant une conversation plus posée qu’auparavant entre vous.

@Elyse Aardbeï
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