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Mikael Goldheart
[PA]  Conseil de guerre  6skz
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Fiche du personnage
Race: Ange
Vocation: mage
Alignement: Neutre bon
Rang: S
Vice-président de La République
Mikael Goldheart
Vice-président de La République

Liberty, Salle des Chuchotements - 20h00.


Musique:

Le bilan de l’attentat est lourd. Les peuples des trois nations du Sekai ont tous subi des massacres. Le tournoi de gladiateurs au Reike qui finit en bain de sang et le massacre des nobles a Shoumei par la Régente. La République pleure les morts d’innocents qui ont simplement voulu assister à un événement démocratique. Des temps sombres pour le continent, mais la nation des hommes libres de l’est ne laisseront pas sa réputation ternir.

La réunion de crise se déroule dans l’un des lieux les plus emblématiques de la Maison Bleue : la Salle des Chuchotements. Une salle se trouvant dans les bas-fonds du complexe présidentiel, enfouis sous terre loin des oreilles et regards de ceux que l’on craignait jadis. C’est dans cette même salle que la première réunion militaire contre les Titans fut organisée, son existence précède la création de la République. Les plus superstitieux l’appellent la Salle du Chaos. Car une légende entoure les grandes portes qui gardent ce lieu mythique.

Lorsque s’ouvrent les portes du Chuchotement, la République retient son souffle.

Ces mêmes portes ne se sont ouvertes qu'à deux occasions dans le passé : le conflit contre les Titans qui a uni l’humanité et la Guerre des plumes. Malheureusement, le temps est venu d’user de cette salle une nouvelle fois. Contrairement aux nations voisines, la République s’en sort extrêmement bien. Cette évolution exponentielle de la nation libre a attiré la haine et la jalousie des dissidents. Qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs, cela importe peu. Si certains voient en la République un pays faible, prêt à tout pour éviter le conflit, ils se trompent lourdement.



Salle des Chuchotements, quelques instants avant la réunion


Mikael descend l’immense escalier qui s'engouffre de plus en plus dans les entrailles de la terre. Ses pas sont accompagnés de clinquements d’armes et armures des quelques cent dorés qui le suivent de près. Après quelques minutes de marche, le Vice-président se tient face aux énormes portes qui gardent les lieux. Plusieurs mètres de marbre dans lequel on a sculpté la devise Républicaine, symbolisé par trois figures les personnifiant. Le guerrier symbole de Courage, la Juge aveugle pour la Justice et enfin la chouette symbolisant la liberté. Mikael pose la main au centre de la structure et fait jaillir une source de lumière. Un mécanisme magique s’active et les portes commencent doucement à s'ouvrir. La masse imposante fait légèrement trembler le sol et le bruit commence à faire écho dans la pièce.

Des colonnes de feu illuminent l’intégralité de la salle de réunion. Au centre se trouve une gigantesque table qui a la forme de la carte du Sekaï. Les frontières, villes, routes et armées y sont tous présents. Sur les murs est gravé l’histoire de la République à travers des mises en scène théâtrales. De l’union des hommes libres de l’est, jusqu'à la fondation de la Compagnie et de la Banque des Chaînes. Au-dessus de ces mêmes gravures, se trouvent les portraits de tous les présidents de l’histoire. Des statues en forme de gargouilles entourent l'intégralité de la salle, mais il n’y a qu’une seule chose qui captive toute l’attention d’un homme qui pénètre dans la Salle des Chuchotements. C’est le visage d’une créature abominable se trouvant sur le plafond. Une statue représentant le plus grand mythe des océans : le Léviathan. Les tentacules de l’abomination forment un chandelier lugubre, illuminant la table centrale.


[PA]  Conseil de guerre  Qw6r


L’ange vient se placer à l'opposée de la table et attend la venue des hommes et femmes qui devront se prononcer sur les prochaines actions du pays. Les premiers à arriver sont le représentant de la Banque Julius et l’Amiral de la Marine Nationale. Ils salueront le Vice-président avant de s'asseoir près de lui et de lui fournir quelques documents. Mikael les survole rapidement, tandis que les derniers invités s’installent. Il lève la tête et ordonne la fermeture des portes, provoquant un bref mais puissant courant d’air. Le crépitement des flammes, accompagné par les diverses statues et gravures, alourdit l'atmosphère. La lumière des flammes se reflète sur le visage de l’ange qui maintient une expression neutre. Mikael est vêtu d’un noir immaculé, avec quelques bordures dorés sur ses manches. Sa garde personnelle se tient fièrement autour de la table.

- J’ai reçu les rapports des Septem Gardiens et celui de la Banque des Chaînes. Vous êtes aujourd'hui réunis, car notre nation a été attaquée et que nous devons impérativement répondre à cette attaque. Certains rapports incriminent les pirates et dirigeants de l'île de Kaizoku, mais pas assez de preuves pour les incriminer. La réputation de ces hommes ne tient pas que du fantasme. Nos marins pourront en témoigner, ces hommes sont une plaie pour la région. Pourtant, partir en guerre n’est pas une décision à prendre à la légère. Sur l'échiquier qu’est le Sekaï, la République se doit d’agir avec intelligence. J’ouvre donc officiellement la troisième réunion de crise de la Salle des Chuchotements. Commençons.
HRP:

Koraki Exousia
Aux Yeux d Ailes
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Fiche du personnage
Race: Hybride (Humaine/oiseau)
Vocation: Mage
Alignement: Neutre mauvais
Rang: A - Mairesse de Courage
Mairesse de Courage
Koraki Exousia
Mairesse de Courage
Le Vice-Président n'eut pas le loisir de pouvoir profiter seul des lieux bien longtemps. A peine eut-il commencer à admirer le plafonnier monstrueux que des bruits de pas résonnèrent dans le couloir. Quelques instants plus tard et il eut le plaisir de voir apparaitre la plus belle mairesse de l'Histoire de la République, celle-là même que la ville qu'elle dirigeait s'enorgueillait d'être sous la protection du Léviathan. Plus que quiconque en cette nation, Koraki était celle à qui la Salle des Chuchoteurs était dédiée, que ce soit via le patronage du monstre marin ou via ses surnoms. "Chuchotements", "Chaos", ... peu importait, car les deux constituaient la base de la fortune et de l'influence de la Reine des Catins.

Elle reste un instant sous l'arche de la porte, observant la pièce et les quelques personnes qui l'occupaient, un sourire confiant peint sur els lèvres, deux Gardes Dorés l'escortant. Ainsi entourée par le doré des armures et encadrée par le marbre de la porte, elle est semblable à ses portraits peints par les plus grands maîtres et dont les yeux vous donnaient l'impression de vous suivre quelques soit votre démarche. Les yeux de la Maquerelle arboraient par ailleurs cette couleur jaune qu'elle ne voyait plus l'utilité de dissimuler. Sa condition d'hybride étant à présent un fait connu de toute la République, elle n'avait plus besoin de cet artifice.

Elle s'inclina légèrement devant le Vice-Président, accorda un léger signe de tête aux couragiens qui l'entouraient, puis vint occuper le siège vacant à sa droite.

Vétue d'autant de noir que Mikael, elle avait pour l'occasion abandonner les robes qu'elle avait coutume de porter, optant pour des vêtements qui, de part leur côté pratique et d'inspirations militaires, ne la placait plus comme une simple courtisane, mais bien comme une femme d'action.

Koraki:

La seule note de couleur qui venait gâcher cet ensemble noire était les bandages blancs qui enserraient son bras et qu'elle tachait de mettre en évidence. Il fallait bien rappeler qu'elle avait été présente pendant l'attaque et que c'était son action et celle de Soren qui avait permis l'arrestation du seul rescapée parmi les assaillants.

Quant à la réaction plus que tardive du Vice-Président ... C'était une carte qu'elle gardait dans sa manche, au cas où elle aurait besoin de lui faire ravaler son caquet.

Les deux Dorés qui l'accompagnaient s'éloignèrent d'elle pour encercler la table en rejoignant leurs collègues. Un départ qui fut accueillit avec soulagement par Koraki. Elle comprenait bien qu'en tant que Mairesse de Courage, et depuis l'attentat, la Maison Bleue ait ordonné qu'elle soit protéger par les meilleurs, mais elle se doutait tout autant que sa protection n'était qu'une excuse que la Mirelda employait pour la faire surveiller par ses propres gardes. C'était d'ailleurs bien joué de la part de la Matriarche ...

Ils ne constituaient cependant qu'une légère gêne et elle s'accommodait parfaitement de la présence des chiens dorés de la Présidente.

Comme à chaque fois qu'une affaire importantes devait être traitée, la Catin ne le fit pas sans être accompagnée de la meilleure boisson qui soit. Aussi un verre vint-il rapidement se positionner devant elle, avant d'être rempli par un Morillon. A situation exceptionnelle, vin exceptionnel.

Elle jouissait d'ailleurs d'être la première arrivée et installée. Cela lui laissait l'opportunité d'observer les réactions des prochains arrivants, tout en leur jetant ce regard à la fois charmeur et carnassier qu'elle avait passé des années à peaufiner.
Bien que Soren soit son partenaire, cela ne restait qu'officieux. Ainsi bénéficierait-il tout autant que les autres de ce regard, afin de donner l'illusion aux autres politiciens que rien n'unissait le Corbeau et l'Ange, si ce n'était quelques vagues accords commerciaux et projets philanthropes bien commode aux vues des derniers évènements.

Finalement, les derniers invités arrivèrent et la salle fut scellée jusqu'à la fin des délibérations.

Si l'atmosphère était lourde, la Reine des Catins ne semblait pourtant pas en souffrir. Au contraire, elle apparaissait parfaitement décontractée, sans être pour autant désinvolte. Il fallait dire que des Gardes Dorés dans son dos, main sur la garde de leur arme, était une expérience à laquelle elle était déjà coutumière. Ils auraient put ne pas exister que cela lui aurait fait le même effet.


- Mr le Vice-Président, déclara t-elle d'une voix solennelle suite au discours d'ouverture de Mikael, permettez à Courage d'être la première à apporter ses condoléances à Liberty, ainsi que son plein et entier soutien dans cette épreuve.

Heureusement qu'elle était bonne actrice, car ces mots lui éraflaient la gorge. Que pouvait-elle bien en avoir à faire de quelques centaines de pequenots morts ? Si elle était intervenue, c'était uniquement pour protéger un homme. Et encore, à travers lui, cela avait été ses investissements qu'elle avait tenue à sauvegarder.

- Je pleure tout autant que vous la perte de ces honnêtes citoyens. Ma chair en porte d'ailleurs le deuil ... Rappela t-elle en effleurant légèrement ses bandages d'un air sincèrement attristé. Cependant, j'aimerais éviter de nouvelles tragédies. Vous dites que certains rapports incriminent ces forbans, sans avoir pour autant de preuves solides de leurs implications. Sur quelles bases pouvons nous donc nous appuyer afin d'arriver au jugement le plus éclairé possible ?
Yuria L. Silversmith
[PA]  Conseil de guerre  Icone_large
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Fiche du personnage
Race: elfe
Vocation: Mage
Alignement: neutre bon
Rang: B
Noble de La République
Yuria L. Silversmith
Noble de La République
Un dernier regard en arrière, vers le ciel de printemps, duquel le soleil disparaît lentement, puis je pénètre dans l'immense complexe qu'est la maison bleue. J'ai été envoyée ici au nom de la Societas Septem Guardianorum, sensée représenter les intérêts de l'organisation entière ainsi que de nos alliés commerciaux, aussi importants que la République elle-même, la Banque des chaînes. Une maladresse pourrait mener à de graves conséquences, en la présence du représentant de la Banque.

Je suis vêtue plus formellement qu'à mon habitude, une robe noire simple, mais taillée et longtemps réservée pour une telle occasion. Un très léger soupir, réservé à moi-même. Je n'ai bien évidemment aucun de mes animaux avec moi, et ce fait cause un peu d'anxiété, en plus de l'importance de l'événement. J'en suis consciente, j'ai du mal avec les manigances politiques, les mensonges, et la nature parfois mauvaise des humains, gobelins, elfes... Pour autant, si on m'a envoyé assister à la troisième ouverture historique des Portes du Chaos, c'est que ma valeur a été reconnue. Alors, la tête haute, le regard droit, je file en suivant l'escorte. Après quelques minutes de marche, nous arrivons à de grands escaliers. Ici, ceux qui m'ont accompagné me laissent. Une inspiration puis je résume ma marche, cette fois accompagnée de deux Cent Dorés postés en haut du gouffre menant à la salle des légendes. La Salle des Chuchotements... Qui auraient cru que j'y serais un jour...? Il ne fait aucun doute que mon père aurait été fier. Arrivée devant les gigantesques portes, je fais défiler mon regard le long de celles-ci puis une fois entrée, sur l'architecture impressionnante de la salle. Des piliers de feu illuminent la scène, dans cette salle sont réunis les plus grands noms de la République. Pas de doute à avoir quant au nom de chacun. Je peux facilement reconnaître Julius Chains, représentant prestigieux de la Banque des Chaînes, même si je l'ai toujours trouvé très impressionnant pour un "simple" représentant. Aussi présent, il y a bien évidemment Mikael Goldheart, le fils de Mirelda Goldheart, et un haut responsable aimé du peuple, en plus d'avoir de nombreuses fois démontré ses talents en politique. Je peux aussi voir la mairesse de Courage. Il s'agit sûrement de celle que je connais le moins, en dehors de sa campagne électorale, de la simple propagande qui ne reflète pas qui elle est vraiment, je le sais. Il y a aussi un homme barbu, borgne et tatoué. Ici, il n'y a qu'une seule possibilité. Un nom qui a terrorisé certains à Courage. James Wattson, Le Damné.

Je salue ces illustres personnages, peut-être avec un peu trop d'implication, puis prend place à la grande table. Entourés des gardes en armure dorée, ainsi que de statues imposantes, et enfin, au plafond, du Léviathan, il serait surnaturel de ne pas ressentir la pression de la situation. Enfin, les places sont toutes occupées et les lourdes portes se referment. Et je ne m'en rends pas compte, avant de croiser le regard de monsieur Chains, mes manières m'ont trahi l'espace d'un instant. Une posture timide, des épaules serrées, un regard qui part dans diverses directions pour observer tout ce qu'il y a a observer. Je ne connais pas personnellement l'homme, mais c'est une figure d'admiration pour moi, alors je me reprends pour afficher un visage serein et une posture droite, forte. La respiration stable, je prête mon attention entière à l'ouverture du vice-président.

Il s'agit donc de ceci... Bien entendu, la lettre remise en mains propres avait traité vaguement du sujet, mais l'entendre de la bouche du vice-président, précisément, c'est autre chose. On a donc déterminé que les pirates de Kaizoku étaient notre meilleure piste, si ce n'était pas déjà une quasi certitude. J'ai moi-même participé aux rapports envoyés récemment, avec la collaboration d'autres Gardiens. La logistique était forcément très impactée par les luttes marines. Et c'est à mon bureau que viennent tous les rapports d'incidents de piraterie, de menaces, de déplacement de la force armée de la Compagnie. L'allusion à un échiquier fait directement référence au caractère militaire de cette réunion.

Puis vient le tour de la mairesse de Courage de prendre la parole. Elle présente des condoléances. Je ne pense pas qu'il soit déplacé d'oublier ce détail, présenter des condoléances pour un événement qui a été une perte pour la nation, plutôt que Liberty.

- Je pleure tout autant que vous la perte de ces honnêtes citoyens. Ma chair en porte d'ailleurs le deuil ...

Je plisse les yeux, voilà donc le but de son introduction... Là où certains cachent leurs blessures, comme l'estimé Amiral, d'autres s'en servent théâtralement... Typiquement la raison pour laquelle je préfère les animaux. Ce rappel malvenu du "deuil" que sa chair porte provoque une antipathie naturelle dans mon esprit. Cela dit, le reste de ce qu'elle dit, après cette ouverture, fait sens. Qu'en est-il des faits exacts ? Sur quoi peut-on se baser ? Plutôt que de laisser ce dialogue avoir lieu entre eux, je suis le conseil de mon collègue. "Plus ils s'imposeront, plus tu t'imposeras. Nulles inquiétudes, dans une bataille de mots tu es digne d'une Directrice." Je laisse donc un petit temps avant de prendre une inspiration pour répondre.

- Enchantée, je me nomme Yuria Lily Silversmith, nouvellement Directrice de la logistique de la Societas Septem Guardianorum.

Nul doute que n'importe qui lisant le journal régulièrement ou étant un partenaire de la Compagnie m'aura déjà reconnu. En élevant la voix, je continue, directement dans le vif.

- Il serait bon de dores et déjà mentionner la barbarie et le danger dont les pirates de Kaizoku ont pu faire preuve. Leur réputation n'est que la face éclairée de la lune, aussi, sous différents prétextes, il n'est pas rare que ceux-ci attaquent sur les flots, aux environs de l'île. Il ne faut pas non plus oublier qu'en important des marchandises continentales dont ils ont besoin, nous représentons une nécessité pour la cité-état autant qu'une potentielle menace. L'Amiral Wattson pourra témoigner à ce sujet.

Ayant terminé mon intervention, je fais passer mon regard patiemment sur chacune des figures à cette table.

Yuria:
Soren Goldheart
[PA]  Conseil de guerre  H8mSahk
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Fiche du personnage
Race: Ange [Humain]
Vocation: Mage
Alignement: Neutre mauvais
Rang: B
Noble de La République
Soren Goldheart
Noble de La République
Conseil de guerre
feat Mikael, Koraki, Yuria, Julius Chains & Le Damné

[PA]  Conseil de guerre  Separa13



Sa présence à une telle réunion lui échappait encore un peu ; il n'était ni chef d'armée, ni militaire, ni à la tête d'une organisation nationale, ni même politicien à proprement considéré. Et bien que sa compagnie n'avait de cesse de grandir et de s'enrichir dans la République, ce n'était certainement pas de businessman florissant et nouveau sur le tapis dont on avait besoin dans les réunions de crise à vocations militaires.

La Maison Bleue et son luxe plût à Soren, qui laissait ses yeux mordorés caresser les voûtes. La Salle des Chuchotements, par contre, ressemblait à un putain de tombeau lugubre avec la tronche du Léviathan taillée au plafond. Ce fut pourtant dans cette pièce qu'il dut venir s'enfermer avec des visages familiers ou hostiles et quelques gardes prestigieux.

Arrivé le dernier et presque en retard, l'ange métis mata froidement les convoqués puis prit place sur une des chaises restantes, quasi face à Mikael. Un vrai plaisir, vraiment. Il détailla quelques visages : une femme androgyne ou un homme aux traits féminins, va savoir, un amiral au visage marqué par les batailles, Koraki l'exquise, le cousin vice-président et une elfe qui lui disait vaguement quelque chose. Ils s'étaient vus il y a quelques semaines à l'hôpital, non ? Il écouta calmement l'introduction de Mikael, les violons de Koraki et l'avis grotesque de la dénommée Yuria qui semblait se plier au bon vouloir des déclarations du maître de cérémonie.

"Enchanté également, Soren Kai, dirigeant de la compagnie pharmaceutique Good Omens." Il se présentait surtout aux trois gus. "Mikael, permettez-moi de reprendre ce que vous venez de dire : 'Certains rapports incriminent les pirates et dirigeants de l'île de Kaizoku, mais pas assez de preuves pour les incriminer'. Il y a un problème dans cette phrase, non ?"

Il désigna du doigt la femme aux cheveux de jais.

"J'appuie donc la question de Koraki : quelles bases concrètes nous avons pour les désigner ? Nous n'irons pas loin avec des rapports accusateurs qui n'accusent, en fait, rien. Kaizoku est un centre névralgique économique et bien qu'oligarchie oblige, elle soit certainement dirigée par quelques bourgeois vaniteux et compagnies pas forcément très nettes, je saisirai mal leurs intérêts pour venir attaquer une capitale qui constitue un de leur potentiel plus grand partenaire économique. C'est risqué de leur sauter dessus pour nous aussi, notre réputation en pâtirait. Et les assaillants étaient également trop coordonnés et puissants à mon sens pour être de simples pirates.

Il fit pianoter ses doigts sur la table, la joue appuyée contre son poing.

Résumé:

RUBY DRAGLAME
          MAGE DE LA VERITE
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Fiche du personnage
Race: HUMAINE
Vocation: mage
Alignement: LOYALE NEUTRE
Rang: B - Capitaine de l'armée
Citoyen de La République
RUBY DRAGLAME
Citoyen de La République
Spoiler:

Le soir venait poindre son nez quand je regardais le ciel à travers la fenêtre de ma chambre individuelle. Je commençais à réfléchir pour prendre un repos bien mérité et me remettre de ma courte entrevue pour devenir une légénde. Tout à coup une subordonnée vient et  elle me prévenait que je devais vite aller dans le bureau de ma supérieure et cela semblait être urgent. Je  suivais la subordonnée et elle m'emmenait vers un bureau qui était utilisée pour  les jugements quand les soldats allaient recevoir leurs sanctions. Je croyais que la subordonnée se trompait, mais elle frappait à la porte et je voyais  une rangée de gradés assis avec un regard froid. J'entrais  et je faisais mon salut militaire. On m'ordonnait de m'asseoir et  l'un des gradés commençait à parler  sur la raison de ma présence dans cette pièce.


On me remettait un nouveau grade et je passais au rang de capitaine. Toutefois, je trouvais ça bizarre que cela se déroulait à ce moment dans cette salle. Je me doutais qu'il devait avoir une raison  et un des gradé me guidait vers le bureau de la personne qui commandait dans ses bâtiments militaires. Je m'asseyais après avoir été invité et il m'expliquait ma première mission en tant que nouvelle capitaine de la grande armée républicaine. Le vice président avait organisé un conseil de guerre suite  aux incidents survenus cette journée. Il me parlait de manière de franche, et il m'expliquait que le chef réprésentant de la G.A.R devait être une personne qui ne pouvait pas mettre la honte.  Il n' était pas celui qui correspondait à ce profil et les supérieurs l'empressaient de trouver un meneur d'hommes présent pendant ces incidents. Ma nonimation parmi ceux qui avaient reçu la médaille du courage, lui permettait de trouver la perle  rare. Néanmoins, je lui expliquais mon inexpérience totale dans ce genre de réunion et il m'invitait à avoir la même attitude face à un berserker, mais avec une touche de finesse.  Je me levais  quand il me précisait qu'un carrosse allait m'emmener vers les bâtiments de pouvoir  de la République. Toutefois, une fois l'intérieure, je me trouvais légèrement perdue, et je fus menée dans une salle que je connais de nom. J'entrais  à l'intérieur en retard, car un homme  aux cheveux blancs venait de finir de parler.

Je faisais une petite présentation  et je me lançais :

«  Bonsoir, Mr. Vice-président, mesdames, messieurs, la grande armée m'envoie la représenter pour cette réunion. Vous savez qu'un incident de cette taille a aussi des conséquences à tous les étages dans la grande armée, mais une personne de terrain est nécessaire  dans cette réunion. J'étais là-bas comme certains d'entre vous. Capitaine Ruby Draglame vient porter son assistance à vous toutes et tous»


Je m'arrêtais et je faisais un regard circulaire en m'asseyant. Je me rendais compte que je connaissais une seule personne parmi les participants conviés par le vice présidente. Je portais la tenue militaire masculine avec les cheveux attachés.
Résumé:
Mikael Goldheart
[PA]  Conseil de guerre  6skz
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Fiche du personnage
Race: Ange
Vocation: mage
Alignement: Neutre bon
Rang: S
Vice-président de La République
Mikael Goldheart
Vice-président de La République

Liberty, Salle des Chuchotements - 20h00.

La réunion a officiellement commencé et les invités ont rapidement pris leurs aises. Mikael fait passer plusieurs documents autour de la table. Des rapports de la Compagnie des Sept, de la Banque, ainsi que ceux de la Marine Nationale. Ces documents reflètent les agissements de Kaizoku depuis ces cinq dernières années. Un pique d’activités de piraterie s'est fait sentir quelques jours avant l’attentat au grand débat. La Compagnie rapporte le vol de certaines cargaisons et la Marine d’activités de contrebande sur les eaux territoriales de la République. Tandis que la paperasse se fait soigneusement lire par les conseillers, c’est au tour du très silencieux Julius Chains de prendre la parole. Sa voix mielleuse fait écho dans la grande salle.


- Je vous présente à tous mes plus sincères respects. Certains doivent me connaître, mais je me présente rapidement pour ceux ne m’ayant encore jamais vu. Je m’appelle Julius Chains et représente la Banque des Chaînes, l’institution protégeant la fortune Républicaine depuis plus de deux mille ans. La Banque a énormément de choses à dire, mais nous resterons concentrés sur les risques et intérêts financiers de ce possible conflit armé. Je tiens tout de même à clarifier quelque chose. L’un des rapports de la Compagnie des Sept signale la perte d’une cargaison qui portait l’emblème de notre banque. Un contrat de confidentialité a, il y a de cela plusieurs siècles, été signé entre nos deux partis. La Compagnie n’ouvre aucune de nos cargaisons pour les vérifier. Les cargaisons volées contenaient des armes de la famille Wessex qui devait servir à armer les gardes de nos établissements.


Le vampire marque une petite pause et effectue un geste de la main. Deux gardes, portant une caisse en bois, s’avancent et déposent la boîte sur la table. Le coffre se reverse laissant des armes blanches en tout genre glisse au centre du Sekai.


- Ses armes, encore tachées du sang de leurs victimes, ont été retrouvées sur les cadavres des mercenaires qui ont pris d’assaut le Grand Débat annuel. Nous avons enquêté et nos registres indiquent qu’un compte sous un faux nom a été ouvert trois jours avant le drame. Ce même compte a reçu une livraison importante d’or une heure avant le début du débat. Tout porte à croire que ceux qui ont perpétré l’attentat ont l’intention de faire porter le chapeau à la Banque des Chaînes.


Ce que le représentant ne sait pas, c’est que le SCAR est en possession d’une clé permettant d’entrer dans la chambre forte du client anonyme.


- Je recentre donc le sujet sur l'île de Kaizoku. Contrairement à ce qu’avance le dirigeant de la compagnie Good Omens, nous ne considérons pas les bourgeois vaniteux de l'île comme des partenaires de commerce. En plus d'accueillir de nombreux criminels en tout genre, Kaizoku sert de refuge à ceux et celles qui ne remboursent pas leurs dettes envers la Banque. Vous seriez surpris de connaître le nombre d’aristocrates gouvernant ce petit État poursuivis en justice par la Banque. Kaizoku à la main mise sur le transit maritime du secteur. Je laisserais l’Amiral s'avancer sur les intérêts et risque militaire.


L’amiral Wittson observe le léviathan au plafond, laissant planer un blanc dans la conversation. Il frappe la table à l'aide de la paume de sa main et pose son regard assassin sur Soren et la mairesse de Courage. La voix du marin est en totale contradiction avec celle du représentant. On délaisse la douce mélodie de la Banque, pour la voix grave et enrouée de l’Armada.
Musique:

- Je vais aller droit au but. Je me moque de la possible responsabilité de Kaizoku dans l’attentat qu’a frappé Liberty. Vous pleurez les morts tombés dans la capitale, alors que mes hommes pleurent la mort de leurs frères d’armes depuis maintenant plusieurs siècles. Ses chiens galeux de pirates nous ont causé du tort depuis bien trop longtemps et aucun d’entre vous n’a eu les tripes de se dresser face à cette menace, pas même la nouvelle dirigeante de Courage. Monsieur le Vice-président, je vous l’ai rappelé à maintes reprises, mais nous devons impérativement abattre cette menace. Vous qui avez peur de briser l’équilibre entre les trois nations du continent, cessez donc d'être aussi peureux. Nous ne pouvons pas acheter notre sécurité, notre liberté face à la menace d'un incident diplomatique avec les autres nations en commettant une immoralité aussi grande que de dire aux familles des défunts: "Abandonnez vos rêves de justice car pour sauver notre propre peau, nous sommes prêt à passer un marché avec vos maîtres esclavagistes.” Une nation qui peut préférer la disgrâce au danger est préparée pour un maître et en mérite un. Je ne sers pas une nation qui est prête à courber l’échine par crainte de représailles. Votre politique ne donnera pas le choix entre la paix et la guerre, seulement entre le combat ou la reddition. Alors, placez les intérêts de notre nation avant tout le reste et laissez moi venger la mort de nos martyres. Ils ne pourront rivaliser avec la puissance de nos navires et l'expertise de notre Armada. Lorsque le drapeau bleu flottera sur l'île, la République aura le contrôle total des mers du Sud. Nous apporterons la paix et la stabilité dans la région. Car nous devons envoyer un message à nos ennemis. Il y a un prix que nous ne payerons pas, il y a un point au-delà duquel ils ne doivent pas avancer.


Mikael croise les bras et s'adosse sur son siège et toise du regard le grand léviathan. Julius quand a lui sourit, il reconnait la bien le tempérament de celui qu'on surnomme le Damné. Les dires de l’Amiral sont véridiques, Kaizoku pose un problème à la République depuis très longtemps, mais les dirigeants du pays ont toujours fermés les agissements douteux. L’ange entre en profonde réflexion, laissant le temps aux autres invités d’intervenir.  
 
Koraki Exousia
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Alignement: Neutre mauvais
Rang: A - Mairesse de Courage
Mairesse de Courage
Koraki Exousia
Mairesse de Courage
Les portes se rouvrirent à peine Soren eut-il fini son intervention, permettant à une retardataire de pénétrer dans la Salle. Aussitôt, un des sourcils de la Mairesse s’arqua de dédain, alors que son regard suivait la marche de la militaire.
Ce n’est qu’alors qu’elle la reconnut, cette militaire qu’elle avait déjà rencontré à Courage à peine quelques jours plus tôt.

Si c'était une plaisanterie, elle était de très mauvais goût. Que faisait-elle là ?

La réponse lui vint rapidement.

"La Grande Armée l'envoyait", rien que cela. Cela sous-entendait que le commandement militaire s'invitait à la table des négociations, sans y avoir préalablement été convié. Et il n'envoyait pas un représentant de la magistrature consacrée. Pas un général. Pas un colonel. Pas même un simple commandant, non !
Il avait envoyé une simple et toute neuve petite capitaine néophyte. C'est dire l'égard que la Grande Armée de la République portait à cette assemblée extraordinaire.

Cela soulevait tout un problème protocolaire tout aussi préoccupant. L'armée n'avait pas à prendre d'initiative, n'avait pas à imposer ses représentants au sein d'une réunion à huit-clos si elle n'y était pas convié. Un tel acte ne démontrait qu'une seule chose : un acte d'insubordination, purement et simplement. Pire que tout, cela prouvait la faible emprise que le gouvernant exerçait sur les institutions militaires.


- Merci pour vos expertises respectives. Grâce à Dame Silversmith et Dame Draglame, nous découvrons que les pirates piratent et qu'une guerre est menée par une armée.

Cela valait le coup de faire cette réunion si c’était pour sortir des stupidités pareilles ...

- C'est cependant avec tristesse que je constate que la seule personne qui ait à cœur la réputation internationale de la République, soit l'homme qui ne représente ni l’État, ni ses institutions, mais des intérêts privés.

Les représentants de la banque des chaînes et de la marine prennent la parole, déclament leur discours, font passer leurs documents … Pourtant, l’esprit de la Catine est ailleurs. Elle ne voit là que de la trahison, purement et simplement. Un abordage, un vol de d’armes républicaines appartenant à l’une de ses plus grandes familles … Elle n’apprenait tout cela que maintenant ? Comment ce faisait-il qu’elle n’ai pas été mise au courant dès son investiture ?

Elle était là, tachant de garder contenance, de n’accorder qu’un intérêt limité à ses documents, comme s’ils n’était que de simple affaires courantes. En réalité, elle bouillonnait de rage. Elle était là, telle une idiote à qui on faisait la leçon alors qu’elle était censé être l’un des personnages les plus importants de la république. Elle ne pouvait, ni ne devait, être prise au dépourvu.

Quand bien même els armes vinrent glisser et siffler avec fracas sur l’immense table, elles ne la détournent pas des documents qu’elle lit. Et plus elle prenait connaissance de ces informations, plus elle se sentait humiliée.

C’était une insulte qu’elle n’oublierais pas.

Quant à ce « Damné » … Un sacré personnage, il fallait bien l'avouer. Cependant, il apparaissait plutôt comme à un chien : il aboyait fort, pour au final n’être que peu crédible.

Un léger rire s’échappe des lèvres sensuelles de la Reine des Plaisirs, alors qu’elle finie par prendre la parole en balançant son regard en sa direction.


- Je ne suis mairesse que depuis peu de temps et vous trouvez déjà le moyen de me reprocher l’inaction de mon prédécesseur. C’est cocasse.

Délicatement, elle pose son verre de vin sur la plateau, écrasant la ville de Maël en la dissimulant sous la coupe. Elle se lève, adosse ses tendres paumes sur la table, tend son regard vers l’Amiral, puis fais disparaître son sourire. Son regard devient aussi froid que ceux de pierre du léviathan qui les dominait à l’instant, capable d’affronter les tempêtes les plus cataclysmiques.

- Mais qu'importe que je sois Mairesse depuis 1 mois ou depuis 10 ans, lorsque vous vous adressez à moi, vous vous adressez à la représentante du peuple de Courage, la représentante d'une grande partie des marins qui composent votre flotte. Je ne le dirais donc qu'une seule fois : lorsque vous m’adressez la parole, vous y mettez les formes : politesse, étiquette, titre, respect, ce genre de chose. Dans la même veine, je n'accepte pas que vous parliez au Vice-Président de cette façon. Ce n'est pas un de vos matelots, il est la deuxième personne la plus importante de cette nation, alors surveillez votre langage.

Pour peu que la vieille Goldheart eut-été présente, elle aurait probablement condamné l’amiral aux travaux forcés pour un tel irrespect du protocole. C’était donc, en quelque sorte, un service que rendait Koraki en lui rappelant cette règle élémentaire.

- Entendons-nous bien, Mr Wilson, ici, c’est la Salle des Chuchotements, pas une de vos tavernes portuaires. Hausser le ton ne vous fera pas paraître plus impressionnant et ne donneras pas plus de crédibilité à vos jérémiades. Je ne suis, et ne serais jamais responsable de l'incompétence de mes prédécesseurs. Si vous désirez vous plaindre, adressez-vous au secrétariat de la Maison Bleue et faites une requête auprès des autorités compétentes, mais ne venez pas pourrir cette réunion avec vos revendications infantiles.

Toujours érigée fasse aux accusations fallacieuses de l’Amiral, elle continu de soutenir son regard sans faillir. Sans se dévêtir de cette attitude impérieuse et dominatrice, elle reprend son verre de vin, y déguste un chaste gorgeon, puis reprends sur son dernier mot :

- Infantiles, oui, je le dis et le répète. "Vengez les morts" ... Vous vous croyez dans un conte pour enfant, Mr Wilson ? Ici, ce ne sont pas les morts qui comptent, mais les vivants. Une déclaration de guerre contre Kaizoku ruinerait l'équilibre entre les trois nations du Sekai, dans un contexte où le Reike est instable et Shoumeï indigne de confiance. Mais peut-être avez-vous raisons … Utilisons notre temps, notre argent, nos hommes et notre expertise contre cette petite île. Devions toute notre attention vers le sud, car je suis persuadé que nos ennemis de l'autre côté de la frontière se montrerons courtois et patients, surtout depuis que la Présidente à mentionné son désir d'expansion territoriale.

S’il ne fallait qu’une preuve pour justifier que les hommes d’actions n’étaient pas dignes d’être des hommes de décision, c’était bien celle-là. L’amiral était un émotif, ne jugeant la valeur d’une entreprise qu’à l’aulne des répercussions morales qu’elles engendraient. Koraki, elle, voyait plus loin. Déporter des troupes terrestres pour mener une campagne sur Kaizoku serait un signal envoyé à tout les adversaires de la République. Affaiblir les frontières pour lutter contre les pirates n’était clairement pas la solution adéquate, homme ne semblait même pas s’en rendre compte ...

- Alors excusez-moi si j'ai quelques réticences à envoyer les fils et filles de la République mourir sur ces plages par centaines simplement pour satisfaire votre caprice. Enfin, j'aimerais vous posez une dernière question, Mr Wilson : l'opération SEEDRA avait pour mission de nous assurer le contrôle des Mers du Sud. Malgré les moyens engagés, l'expertise de nos marins, les centaines de navires que nous sommes capables d'aligner, vous avez échoué dans cette tâche. Comment cela est-il possible ?

Pour dire vrai, elle se moquait bien de la réponse. L’important n’était pas de savoir qui avait raison, mais bien qui dominait l’autre. C’était la première réunion officielle de Koraki, et peut-être l’une des importantes de cette âge. Elle se devait donc de faire preuve de force, instituant son personnage en tant que parlementaire accomplie. En somme, cette réunion n’était que la première répétition du personnage qu’elle allait incarner durant son mandat.
Enfin, elle relâche ses serres du navigateur, portant son attention vers le représentant de la Banque des Chaînes. Doucement, elle se saisit des feuilles qui lui ont été fournies, de ces rapports dont elle ignorait l’existence alors même qu’elle aurait dut être au courant avant même la présidence.


- Mr Chains, vous dites que vous ne considérez pas les résidents de l'île comme des partenaires commerciaux. Pourtant, il me semble que la SSG y dispose d'un comptoir commercial plus que lucratif. N'ais-je pas raison, Mme Silversmith ? Et vous espérez nous faire croire que l'argent émanant de cette ile de non-droit ne parvient pas jusqu'aux coffre de votre Banque ? Allons, s'il-vous-plait, c'est insultant de nous croire si stupide.

Les documents qui occupaient ses mains glissent à nouveau sur la table, venant se poser devant les deux acolytes du Vice-Président. A nouveau, elle se saisit de son verre et déclare d’une voix sans appel qui ne souffrirait d’aucune opposition :

- Mr Chains, Mr Wilson, vous représentez respectivement la Banque des Chaines et la Marine Nationale, deux institutions que l'histoire comme la géographie lient à Courage. Et pourtant, vous avez tout deux attendus cette réunion pour porter à ma connaissances des faits que j'aurais dut apprendre dans l'heure suivant mon investiture. Il est évident que vous avez tout deux faits preuve d’amateurisme dans cette histoire et je vous en tiens pour responsable. Les choses auraient put être différentes à Liberty si de telles menaces m’avaient été communiquées. La sécurité dont je suis la garante dans ce tiers de la république ne peut être atteint que si l'ordre, la discipline et la communication sont assurés entre tout les services de la République. J'ose espérer que c'est une erreur que vous ne reproduirez jamais plus.

Elle se rassoit enfin, ses tirades achevées. Elle espère que le message est à présent clairs : elle n’est, et ce sera jamais, une petite catin dévouée aux plaisirs des autres. A présent, elle était Koraki Exousia, Mairesse de Courage, et ils allaient tous apprendre à la respecter ou, à défaut, à la craindre. Qu’ils considèrent ce choix comme une preuve de sa générosité.

Cependant, avant qu’un autre ne prenne la parole, elle se tourne vers Mme Silversmith et lui jette un regard lourd de sens.

- J'ose également espérer que la SSG, également présente dans ma ville, n'a pas dissimulée des informations importantes à la Mairie ...
Soren Goldheart
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Fiche du personnage
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Soren Goldheart
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Une dernière personne s'était incrustée dans le conseil, et il s'agissait d'une petite femme aux cheveux rougeoyants à l'air particulièrement sec et coincé. De ceux que Soren déteste et a envie de leur crever les yeux. En plus une flic, vraiment tout pour lui plaire celle-là.

L'ange métis écouta patiemment l'homme androgyne relater quelques faits liés à sa banque millénaire et sentit le regard de celui-ci se planter dans le sien, tandis qu'il affirmait le contraire de ce que l'alchimiste avait avancé. Soren haussa un sourcil. Il n'y répondit pas immédiatement, puisque l'amiral vint gueuler comme une sorte de rottweiller l'inaction de la République et le fait que cela ne soit pas une nation belliqueuse, affirmant qu'il fallait immédiatement poser le pied militaire sur l'île et en prendre le contrôle. L'ange tourna ses yeux dorés vers Koraki, la sachant prête à riposter.

Sa répartie délecta son associé, qui la laissa tirader en contemplant l'abominable plafond. Il espérait vraiment un jour voir cette créature de ses yeux, constater sa laideur grandeur nature.

"M. Chains, vous seriez surpris également du nombre de criminels courant les rues de la République ou du nombre d’aristocrates et politiques pourris qui gouvernent notre nation. Parfois, ils se tiennent juste en face de nous." Il ne regardait personne, ses yeux fixés sur un point derrière le directeur de la Banque. Probablement seule Koraki saisirait son ironie. "Je ne juge pas ces arguments assez pertinents pour monter sur nos grand bateaux à la chasse aux badauds pour la conquête d'une île rutilante." Il marqua un silence. "Ce qui me dérange dans les élans guerriers de l'Amiral - bon sang oui baissez d'un ton, malheureux ! - c'est bien que Kaizoku est un état indépendant qui commerce avec toutes les factions vu sa situation, au centre des routes commerciales. Je crains vraiment l'image que cela renverra de la République, de venir s'emparer d'une cité-État libre par la force, omettant toute voie diplomatique, pour en plus prendre le contrôle d'un point commercial, parfait checkpoint pour un accès facile aux territoires de Shoumei et du Reike."

Il tapota des doigts sur la table.

"Pour sûr, il y a plein d'avantages à saisir cette île, mais il faut mesurer avec prudence toutes les répercussions qui s'en suivent. On a besoin d'un bouc émissaire pour envoyer un message fort, je l'entends, mais d'avantage d'investigations sont à mener. L'ennemi peut tout à fait être interne, et ça ne m'étonnerait guère puisque la République a cette propension à se faire bouffer de l'intérieur par des citoyens mécontents." Il balaya vaguement vers Koraki. "Mademoiselle Exousia l'a dit, plusieurs missions ont échoué et vous n'êtes pas sans savoir que les équipages de Kaizoku sont redoutables. C'est beaucoup d'énergie qu'on va perdre tandis qu'on risque d'envoyer une énorme partie de notre force de frappe autre part. D'autant plus que les dernières paroles de notre Présidente sur l'expansionisme ont certainement été entendues par des oreilles étrangères au drapeau bleu."

Soren se laissa tomber contre son dossier avec nonchalance. Cette réunion l'ennuyait.

"Si je peux être d'accord avec une seule chose qu'a dit l'Amiral, c'est que vous êtes bien passif et muet, M. le Vice-Président. On est pas spectateur au théâtre ici, il s'agit d'être acteur. Faites-nous donc entendre votre grande sagesse, je suis curieux."

Résumé:

RUBY DRAGLAME
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Fiche du personnage
Race: HUMAINE
Vocation: mage
Alignement: LOYALE NEUTRE
Rang: B - Capitaine de l'armée
Citoyen de La République
RUBY DRAGLAME
Citoyen de La République
information:

Je me retrouvais dans ce lieu rempli de mystères et  une envie pressante d'enquêter sur cette pièce commençait à s'éveiller, car le nom de la salle semblait évoquer un adversaire de taille. J'écoutais donc la personne qui représentait la banque et ensuite celui qui dirigeait  la marine. Mais je pouvais résumer leurs discours par des créanciers à poursuivre et venger les marins morts au combat. Je regardais les documents que l'on nous passait et j'éssayais de me remémorer les cours qui traitaient  l'ile kaizoku notamment l'histoire,la géographie. J'avais une petite idée qui me fait penser que cette ile pouvait être appelée paradisiaque en quelque sorte. Je me souvenais aussi du conflit qui opposait les conservateurs et les progressistes, mais surtout de la politique générale de la République envers les autres régimes. J'essayais de fonctionner comment si je devais analyser un cadavre dans ce genre de réunion avec toutes ces informations qui semblaient complexies pour une néophyte de la politique ou du monde des visionnaires. Ce fut le tour la maire de donner son avis sur la situation et je l'écoutais attentivement.

Le discours de la nouvelle maire de la cité Courage était offensif et il attaquait de manière très précise les failles dans les discours des deux précdécesseurs orateurs. IL me donnait aussi des nouvelles informations sur une opération qui était censée régler ce problème. Toutefois, je n'oubliais sa condescence envers l'armée et la représentante de la SSG. Je me trouvais en bonne position  pour parler en dernier, car je voulais voir ce que l'homme aux cheveux blancs allait proposer et la réplique de la  représentante de la SSG. Cela me permettrait de mieux préparer un avis sur notre situation par rapport à Kaizoku. Néanmoins, j'étais surprise quand la représentante ne  soufflait pas un mot et je me tournais vers l'homme aux cheveux blancs. J'attendais beaucoup de lui, car il était vanté par la maire. Je profitais du temps imparti pour préparer mon discours  en quelques points dans ma tête, car je  préssentais  à rivaliser contre la maire  dans très peu temps. Toutefois le second homme aux cheveux blancs  allait finalement exprimer.

Le discours du représentant du monde privé semblait plus adapté dans son analyse par rapport aux propos des deux représentants de la marine et la banque. La maire avait un soutien ou plutôt un avis concomittent, mais comme les autres il avait un comportement condescendant  envers l'armée à travers moi. Je me jurais à moi même de ne pas avoir une telle attitude quand on est au sommet ou    lorsqu'on prend les rênes d'un grand convoi. Je  lançais un regard circulaire à tout le monde, mais je m'arrêtais avant le vice-président. Je décidais  de me lever et je commençais :

« Je suis bien surprise quand je vois comment se  déroule une réunion d'une telle importance. N'oubliez que nous sommes tous là pour représenter et surtout défendre la Répoublique. Le vice-président  nous a réuni ici pour le conseiller et la présence de tous n'est pas le fait d'un hasard ou le comportement belliqueux opportuniste à ce moment. Si certaines personnes émettent une réserve sur la présence de l'armée, alors vous faites que regardez uniquement. Vous avez sûrement oublié lorsqu'on est aux commandes des rênes, il faut regarder, voir, percevoir et entrevoir pour exprimer ou commander par rapport à une situation. C'est à vous de faire ce qu'il faut pour avoir l'information et surtout la confiance du personnel afin de prendre la décision ou parler de manière ou l'attitude pertinente. »

Je faisais une pause et je regardais tout le monde, mais j'imaginais le visage du président qui devait sourire en son fond intérieur. Je reprenais mon discours, après ce petit rappel à tous ces grands  représentants quand on est au sommet :

« Je vais commencer à conseiller pour que l'on avance rééllement et je pense que l'on devrait prendre comme exemple  cette attaque perpetrée. Il faudra passer par la qualité et non la quantité,quand on voit l'efficacité de cette attaque. Toutefois,il faudra une grande cohésion et une bonne coordination,si nous nous engageons dans cette  invasion particulière sur une île. Néanmoins, il faudra revoir la manière dont on aborde l'élément de la mer, mais j'attends d'avoir plus de nouvelles concernant l'opération citée par la maire. Mon discours peut paraître simpliste, mais je pense que l'on doit repasser par les bases. Je peux comprendre qu'au  premier tour on s'abtient quand on commence une réunion en général par stratégie . Toutefois,  dans notre cas  j'espère que tout le monde  s'exprimera avec des paroles de qualité.
 

Je m'arrêtais et je me rasseyais en espérant remis la réunion sur de bons rails. J'essayais de faire une analyse sur moi-même et je constatais que mon discours était court, mais cela pouvait être normal pour une débutante en politique, stratégie.


Résumé:
Mirelda Goldheart
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Fiche du personnage
Race: humaine
Vocation: aucune
Alignement: loyal mauvais
Rang: S
Présidente de La République
Mirelda Goldheart
Présidente de La République
Lorsque je jette une œillade à l’heure, mon pas se fait plus pressé encore. Les Cent-Dorés qui m’accompagnent n’ont aucun mal à me suivre alors que le tintement des plaques de leur armure cadence notre avancée. Nous atteignons la Salle des Chuchotements dans un vacarme que nul ne peut prétendre avoir raté. Des grains de poussière tourbillonnent dans les airs alors que j’apparais sur le seuil de la porte. Je lève la main et les soldats comprennent mon ordre implicite.

Si j’avais pu, j’aurais plongé dans les profondeurs des fondations de la Maison Bleue bien plus tôt. J’aurais souhaité être à l’heure pour le début du Conseil : aucun résumé n’est aussi explicite qu’un discours de vive voix… mais certaines affaires requièrent mon intervention immédiate et il en est ainsi à chaque fois que je dois assister à une réunion de la plus haute importance. Un tic nerveux déforme ma lèvre supérieure alors que je songe à la frustration d’avoir été retenue contre mon gré. Dès que le plus urgent fut réglé, je me suis hâtée de quitter mes obligations pour assister à cette réunion mythique, mais il est évident que j’en ai déjà loupé une partie, et sans doute la plus importante.

Il est préférable que, désormais, j’en rate le moins possible. Même si, connaissant les esprits subtils qui s’y sont rassemblés, j’aurais forcément besoin d’un topo pour résumer leurs propositions.

Si ces imbéciles sont venus là pour se taper dessus, je n’ose imaginer le mépris qu’ils m’inspireront. La République a été bafouée lors de cette attaque. Notre priorité est de restaurer son honneur à défaut de pouvoir soigner ses plaies. Je camoufle mon dédain et me redresse, tirant sur le col montant de ma robe en soie bleue pour le replacer comme il se doit. Mes cheveux gris sont lâchés sur mes épaules et je relève le menton lorsque le mécanisme nous permet d’accéder aux lieux et à leur configuration si particulière.

Suspendue au-dessus de la table, une imposante silhouette tentaculaire se détache de l’obscurité. Les Républicains ne la connaissent que trop. Il s’agit du grand Léviathan, décrit dans tous les livres d’histoire qui traitent des grands mythes des océans. Son regard me glisse dessus et je fais un pas en direction de la petite assemblée.

En dessous de cette statue ténébreuse, les conseillers réunis à l’occasion de cette réunion sont tous déjà bien installés. Leurs regards sont largement attirés vers mon intrusion imprévue… quoique ma présence à ce Conseil fut toute indiquée. Mon arrivée a seulement été repoussée par des obligations auxquelles je n’ai pu me soustraire. Tout se fige lorsque je pénètre dans la Salle, le seul bruit de mes talons claquant sur la pierre froide accompagnant mon entrée.

Je ne frémis pas un instant et avance jusqu’à la dernière place libre. Cette Salle n’est pas la seule qui puisse exagérer sa propre légende. Deux Cent-Dorés tirent la chaise qui se trouve juste en face de celle de mon fils. Je m’y installe sans un mot et pose les mains sur mon genou alors que je croise les jambes devant moi. Ceux qui sont assis autour de cette table ne m’intéressent pas : seuls leurs propos et leurs idées comptent en ces temps de crise.

Bonjour à tous. Pardonnez mon retard, les responsabilités qui incombent à mon rang ont bien failli me retenir toute la journée… Comme vous le savez, certaines urgences n’attendent pas et le monde continue de tourner malgré les tragiques événements qui ont bousculé notre grande nation au cours des derniers jours.

Je lève le menton, chasse l’air du bout des doigts avec mépris et prends une profonde inspiration.

Les termes de cette réunion sont clairs… L’heure est venue de nous occuper de l’avenir de notre peuple plutôt que de nous laisser ensevelir par les rancœurs du passé. Je voudrais un résumé complet des propos que vous avez tenus jusqu’ici et des premières pistes envisagées lors de vos échanges. Et de grâce, allez à l’essentiel… Cette réunion a beau être historique, elle n’en demeure pas moins urgente.

Là-dessus, je plisse les paupières et dévisage chaque âme qui vive d’un regard perçant. Des concessions ? Seulement en petite quantité. La guerre ? À volonté. J’en lis le souhait dans toutes les pupilles. Les êtres vivants sont toujours prêts à s’entretuer. Avec des mots… Avec des armes… c’est du pareil au même.

Résumé:
Mikael Goldheart
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Fiche du personnage
Race: Ange
Vocation: mage
Alignement: Neutre bon
Rang: S
Vice-président de La République
Mikael Goldheart
Vice-président de La République

Liberty, Salle des Chuchotements - 20h00.

Musique:

Pour un homme qui admire la démocratie, Mikael n'apprécie guère les débats dans ce genre. L’ange préfère les problèmes qu’il peut résoudre seul sur son bureau, loin des piques que s’envoient les hommes autour de cette grande table. Pourtant, cela ne l'empêche pas d’observer attentivement ses interlocuteurs. Trois équipes se forment. La pute de Courage et cet homme d’affaires … qui l’a invité ? Peu importe, ses deux énergumènes semblent plutôt réticents à l’idée d’annexer Kaizoku. La Marine, la Banque et la SSG préfèrent agir le plus rapidement possible. La capitaine que l’on a envoyée pour représenter la G.A.R ne se lie à aucun des deux camps et préfère donner des conseils tactiques.

L’Amiral voulant rapidement rebondir sur les mots de ses adversaires se fait couper dans son élan par un message télépathique de Julius. Les hommes se regardent un instant et se lèvent, observant ensuite l’immense porte qui commence à s'ouvrir. Mikael se lève à son tour, heureux de savoir que sa mère a pu se libérer. L’entrée de la présidente a eu le mérite de calmer les esprits. L’ange s’installe de nouveau dans son siège et résume rapidement les positions de chacun. Il n’ajoute aucune pique et ne détourne aucun propos, ses mots seront les mêmes qui ont été prononcés il y a quelques instants. Mikael prend ensuite la parole.

- Cessez de parler d’équilibre entre les nations. Ce que vous nommez ‘équilibre’ n’est que l’inaction des trois grandes nations du Sekaï. Où était l’équilibre lors de l’attaque du Reike par les Ryssen ? Tout n’est qu’une question de cartes à jouer au bon moment. Je ne peux vous faire part de certaines informations, mais je vais faire simple. Le Reike n’est pas en position de pouvoir contester une opération militaire sur Kaizoku. Le barbare est hors-jeu militairement parlant, trop occupé à mater la rébellion qu’il a engendré. Ce même Reike ne peut rivaliser sur le plan économique, trop affaibli par la guerre et les pots cassés. Une missive a déjà été transmise à la Reine quant au contrat qui lie nos deux nations économiquement. De quoi repartir sur des bases saines.


Il marque une pause en pensant à Rengoku et aux événements sur le navire marchand républicain, ainsi qu'à la lettre de la protectrice de Maël.

- Shoumei ne pèse pas assez dans la balance aujourd'hui. Sa politique protectionniste ne lui donne pas la capacité d’exporter quoi que ce soit. À trop vouloir s’enfermer sur soi-même, on finit coupé du monde. Heureusement pour nous, la République compte quelques alliés de taille dans ce pays. Des hommes de pouvoir qui ne sont pas d’accord avec le pouvoir en place. Des hommes prêts à ouvrir ce pays si reculé au commerce extérieur, principalement avec nos marchands. N’ayez donc aucune crainte sur ce point-là.

L’ange se lève, toise du regard les grands évènements de la République et admire les colonnes de feu.

- Je ne suis pas un patron d’entreprise, Monsieur Kai. J’analyse correctement l’état des choses et j’agis en conséquence. Une cité-État comme Kaizoku a beau être libre, elle est loin d'être innocente de tout crime et ne jouis d'aucune indemnité diplomatique. Ses dirigeants ont commis l’erreur de se penser aussi influent que les 3 nations. Ils ne sont malheureusement pas protégés par un accord de paix. L'annexion de Kaizoku nous permettra d’aider nos alliés à Shoumei, de calmer les idées de conquêtes du nouveau Roi au Nord et de nous débarrasser de la menace pirate dans ses eaux. Toutefois, je reste un homme de principes. Bien qu’il faut se débarrasser de tout ce qui peut nuire à la République, je ne tolérerai pas la mort de civils innocents.


Une fois Mikael de nouveau assit sur son siège, c’est au tour des deux grandes figures de Courage reprendre la joute verbale. L’Amiral Wattson reprend rapidement les dires de la Mairesse et la corrige.
- Vous êtes sûr d’avoir pris le temps de lire les documents de la mairie, mademoiselle Exousia ? L’opération SEEDRA n’opère pas dans les mers contrôlées par Kaizoku, mais sur les eaux de la République. L’objectif militaire de l’opération n’a jamais été le contrôle des mers du Sud. De plus, vous oubliez que c’est avec des navires que nous comptons attaquer. Vous voulez positionner nos bâtiments de première ligne sur les plaines de Liberty peut-être ? Aucune autre armée n’a la capacité d’exporter sa puissance militaire d’une telle manière, alors profitons de notre avantage. Terminez donc d’abord vos devoirs et parlez ensuite de respect. Même chose pour l’inconnu au bataillon, continue à vendre tes médicaments et laisse moi l’art de la guerre.

Une attaque risquée de la part de Koraki, qui est sur le point de se mettre l’homme le plus influent chez les marins de Courage à dos. Julius ajoute quelques mots à son tour.
 
- Je pense qu'il y a méprise. La Banque est une entreprise privée, nous n’avons aucun compte à vous rendre Madame Exousia. Même si nous voulions vous mettre au courant, je vous rappelle que cette enquête en interne a été ouverte après l’attentat. Nous ne proposons malheureusement pas de services de divination.

C’est un sourire malicieux qu’affiche le représentant de la Banque. L’Amiral Wittson peut être têtu, mais il reste un homme avec une certaine éthique de vie. La Banque des Chaînes représente une tout autre menace. Koraki devra bien choisir ses alliés et ses ennemis.  
 

Koraki Exousia
Aux Yeux d Ailes
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Fiche du personnage
Race: Hybride (Humaine/oiseau)
Vocation: Mage
Alignement: Neutre mauvais
Rang: A - Mairesse de Courage
Mairesse de Courage
Koraki Exousia
Mairesse de Courage
Arriva la présidente.

Aussitôt, Koraki se leva élégamment de sa chaise, accueillant la nouvelle arrivante avec la déférence qui lui était dût, le visage orienté vers le sol et un sourire agréable aux lèvres. Oh, Mirelda … Tu savais soigner tes entrées. C’est ce qui plaisait à la Mairesse de Courage, cet art de la mise en scène tout autant que cette aura de domination qui t’auréolait constamment.

Malheureusement, tu ne t’assoies pas à côté de la Reine des Catins et cette dernière ne peux profiter plus avant de cette subtile et délicieuse puissance que tu distilles tel un parfum. En lieu et place, tu sied en face de ton fils, juste à côté de ton neveu, offrant à la Reine des Plaisirs une vision qui lui fait, l’espace d’un instant, oublier la réunion. Le plus intelligent des homme qu’elle ait jamais rencontré, la plus dominatrice des femmes qu’elle n’ai jamais affronté, côte-à-côte, tout deux resplendissants d’une magnifique prestance.

C’est avec soulagement que Koraki put se rasseoir, car cette position lui permis de croiser les jambes et de contrôler un tant soi peu l’effroyable désir que cette vision faisait naître dans son bas-ventre. Il n’aurait fallut qu’un seul détail supplémentaires pour lui arracher un mordillement de lèvre.

Quel était le pourcentage de chance qu’elle puisse goûter en même-temps au neveu et à la tante ? Bien mince, hélas …

La Mairesse finie néanmoins par reprendre l’ascendant sur la Catin, sitôt les interventions de Mikael et consort achevées. A nouveau, elle prend une légère gorgée de vin, laissant le temps à ses lèvres douces de se poser sur la cristal fin, à ses papilles de savourer le subtil mélange boisé et fruité de cette cuvée, à ses yeux de se fermer pour en apprécier l’âcreté, puis posa son verre avant de porter son regard vers l’amiral et le banquier.

Oui, il est vrai qu’ils étaient deux des hommes les plus puissants de Courage. S’attirer leur antipathie ne ferrait que desservir les intérêts de Koraki. Le plus sage serait qu’elle ne réplique pas à ses hommes qui la prenait de haut et, comble pour une femme comme elle, qu’elle se taise.

______________________________

D’un geste brusque, elle tourna son regard vers le va-t’en-guerre et l’usurier, avant d’entamer d’une voix dans laquelle se déversa toute son aversion pour eux :


- Mr Wilson, je le répète pour la seconde fois et dernière fois: apprenez à vous tenir. Si vous êtes incapable de témoigner un minimum  de respect en présence de la Présidente, je demanderais votre exclusion de ce Conseil.

Se tournant vers le vampire, elle n’arrive plus à dissimuler la colère qui imprègne son visage, tant ce stupide banquier la dégoute. Dans l'ardeur de sa transition, elle en fait tomber son verre, qui vient répandre son liquide vermillon sur la table. Peut-être la vision de ce qui ressemblait tant à du sang enlèverait un peu de ce balais que Chains avait dans le cul.

- Quant à vous, Mr Chains, a quel moment ais-je parlé de votre stupide enquête ? Il me semble vous avoir expressément demandé de nous éclairer sur les bénéfices que votre banque engrange grâce au comptoir de la SSG à Kaizoku. Cette remarque vaut également pour vous, amiral. Je vous ais posé une question et vous me ne me répondez pas. Vous venez ensuite parader en prétendant m’avoir mise en porte-a-faux, alors que vous n’avez fait qu’esquiver, grossièrement de surcroît, mes questions, ce qui est la preuve soit de votre incompétence, soit de votre culpabilité. Et personnellement, je pencherait pour les deux.

Pour ce qui était de « faire ses devoirs », l’important avant tout était d’abord d’apprendre à lire, Wilson.

- Quant à l’opération SEEDRA, quand je lit « lutter contre l'insécurité dans les mers du Sud », j’en déduit : «  contrôler les mers du Sud. ». Quand je lit :  opérations d'escortes pour les transports les plus précieux. », j’en conclu : « lutter contre la piraterie ». Quelle femme idiote, je suis, de croire ainsi que vous avez lamentablement échoué dans cette opération, alors qu’aucun pirate n’a jamais posé le pieds sur le territoire de la République. Hormis, bien évidemment, les 54 mercenaires qui ont attenté à nos vies il y’’a peu, puisque vous semblez tous d’accord pour dire qu’ils sont de Kaizoku.

Et elle se rassoit, le souffle court, mais satisfaite de son intervention.

______________________________

Évidemment qu’ elle ne dit rien de tout ceci, ce contentant acquiescer et de sourire poliment à leurs déclarations. Ce taire et leur donner l’illusion qu’ils l’avait mis en défaut, alors qu’elle aurait eu toute l’amplitude pour réagir et les confronter à leurs propres contradictions, était la solution la plus sage.

Pour l’instant.

Elle laisserait à d’autre, qu’une alliance avec eux n’importait que peu, le soin de les contredire.

Tout au plus s’autorisa t-elle à rire silencieusement à l’intervention de Julius. Quelle dommage, en effet, que tu n’ai pas un tel service, car tu aurais put voir la tempête approcher.

Il lui fallait néanmoins une cible à abattre pour ne pas perdre totalement la face.

Ruby était intervenue peu de temps avant l’arrivée de Mirelda, et dès les premiers mots, Koraki avait tourné un regard exaspéré en direction de Soren. Qu’essayait-elle de faire, exactement ? Son discours partaient dans tout les sens, entre morale politique, nécessité de représentativité militaire, appel à la bienséance, tentative de prendre l’ascendant en réorientant le débat vers des bases simples … C’était un chaos comme la Catin n’en avait que rarement entendu.
Sans qu’elle ne le veuille réellement, une main vint se poser sur sa joue à mesure que la lieutenante discourait, à la fois pour soutenir son visage transit d’ennui et pour dissimuler le bâillement qui s’échappa silencieusement d’entre ses lèvres.

Oui, elle serait une cible parfaite.


- Que croyez-vous que nous fassions actuellement, Mme Draglame ? Déclara t-elle.

La petite soldate, fraîchement promue, se voyait déjà comme la quintessence de l’intégrité et de la morale politique. Pauvre enfant … Elle était bien naïve de croire qu’il lui suffirait de quelques mots pour rappeler à la justice et à la vertu ces hommes et ces femmes qui, tous autant qu’ils étaient, c’étaient salis les mains d’une manière ou d’une autre pour en arriver là où ils étaient.


- Nous avons étés appelés pour conseiller et c’est ce que nous faisons. Si nos opinions ne concordent pas avec vos idéaux, alors félicitations, vous venez de rentrer dans le monde de la politique. Voyez, l’Amiral et moi sommes en désaccord, nous en discutons, c’est le concept. Je veux bien croire que dans votre milieu militaire, le concept « d’opposition des idées » est saugrenue, mais ne vous en faites pas, on s’y habitue vite.

« Et épargnes-nous tes discours candides sur la sensiblerie. » Se retint-elle de cracher. S’il y’ avait bien chose que Koraki exécrait le plus au monde, c’étaient les personnes intègres. Enivrées par leurs croyances et obnubilées par leurs bonnes intentions, ils en devenaient sourds et aveugles à la réalité d’un monde dominé par l’argent et le pouvoir. Ces gens là faisaient de bons amis, mais de piètres politiciens.

Et en plus ils étaient difficilement corruptible. Une plaie, à n’en point douter.


- Enfin, je n’émets aucune réserve sur l’armée, ni sur la marine, contrairement à ce que vous semblez vouloir faire croire à cette assemblée. J’ai un profond respect pour nos hommes d’armes, y compris vous, Mr Wilson. Je peux comprendre la volonté qui vous anime de venger vos morts, mais j’ai plus à cœur la sauvegarde de ceux qui sont encore en vie. Je me méfie simplement des idées trop extrêmes. La question de Kaizoku ne peut être sottement résumée par une opposition entre neutralisme ou bellicisme. Nous sommes ici pour trouver la meilleure voie.

Et cette troisième voie, Koraki entendait bien la représenter. Mais l’heure n’était pas encore venue de dévoiler ses cartes, pour reprendre l’image de Mikael.

- Mr le Vice-Président, je maintiens qu’il existe une différence entre s’ingérer dans les affaires internes d’un pays, ici la guerre civile reikoise que vous citez, et annexer une nation autonome, ici Kaizoku. Cette différence s’appelle « les relations internationales » et elles sont justement régit par le Traité. Quand bien même cette île n’est pas couverte par le Traité, elle reste un acteur, même mineur, dans le jeu des nations. Quelle sera la suite ? On profite d’un état de faiblesse des deux autres pays pour s’emparer d’une île d’une importance stratégique et commerciale majeure, puis on espère que Shoumeï comme le Reike ne dirons absolument rien une fois qu’ils seront à nouveau en état de proférer des menaces ? On leur donne l’excuse parfaite pour s’allier contre nous dans un futur plus ou moins proche, et on espère qu’ils ne s’en serve jamais ? Surtout que niveau rapprochement des nations, j’ai crut comprendre qu’entre la petite reine et le grand-prêtre, c’était déjà l’amour fou. Sans oublier qu’une nation plongée dans le chaos comme l’est présentement le Reike engendre des électrons libres qui réagiront à nos actions, sans se soucier des retombées diplomatiques des deux côtés de la frontière. Ce que vous nommez "inaction", moi j'appelle ça "la paix". Et la paix est une composante nécessaire au commerce. Combien d’attentat vous faudra t-il pour comprendre qu’une paix comme celle que nous connaissons ne se brise pas aussi facilement et surtout pas aussi spectaculairement ?

L’invasion pure et simple de Kaizoku … Quelle stupidité que de croire qu’une fois l’ile sous contrôle républicain, les autres nations, devant le fait accomplie, hausseraient les épaules en disant « tant pis, on y peux plus rien. ». Shoumeï comme le Reike verrait cela comme un bellicisme illégitime. Et qu’importe qu’ils mettent 10, 20 ou 100 ans à intervenir, ils le feront. Non, il fallait la jouer plus fine que ça pour assurer le futur lointain de la la Nation Bleue.

- Vous avez dit à Mr Kai qu’annexer Kaizoku calmera les ardeurs du Sanglant Roi. Donc, si je résume, pour calmer un guerrier, vous voulez faire la guerre. C’est une position .. Intéressante, surtout aux vues des rumeurs le dépeignant comme un souverain colérique, prompt à tirer l’épée et dénué de tout sens politiques. Enfin, j’imagine que vous avez accès à des informations que vous vous ferrez un plaisir de ne PAS nous partager. Pour reprendre votre image, les seules cartes qui m’intéressent, c’est celles qui sont dissimulées dans la manche.

Attention, petit demi-ange n’intervenant qu’en fin de combat, Koraki ne parlait pas des tiennes, de cartes. L’espace d’un court instant, mais suffisamment long pour qu’il puisse le remarquer, le regard de la catin se tourna vers la mère du politiciens.

Peut-être n’était-ce qu’un mouvement parasite, peut-être cela indiquait-il une relation plus profonde, à voir ...


- J’avoue avoir du mal à vous comprendre, Monsieur le Vice-Président. Vous nous convoquez pour traiter d’un sujet aussi sensible qu’une déclaration de guerre dans un contexte de tension internationale, mais vous ne nous faites parvenir aucune documentation et semblez refuser de nous renseigner plus avant. Vous nous appelez pour obtenir nos avis, et lorsqu’on vous les donnent, vous les balayez d’un revers de la main en nous expliquant que nous sommes dans le tord car tout à déjà été réglé en amont, parlant de missives, d’alliés mystérieux et que sais-je encore. A ce moment là, expliquez-moi la raison de ma présence.

Un seul mot de travers, une seule insulte, et Koraki se lèverait et quitterait la réunion, purement et simplement. Si sa présence à ce Conseil ne servait qu’à remplir le quota « pute » du gouvernement et à faire jolie sur les illustrations des premières pages des journaux, alors elle ne verrait aucune raison de rester. Son temps était précieux, car son temps était dédié à la Nation.

Et puisqu’on en était à la justification des invitations, il semblait que beaucoup s’interrogeait sur la raison qui avait put pousser à en offrir une à Soren.

A nouveau, Koraki darda sur sa Présidente un regard interrogateur. Etait-ce de son dût ? Soren avait-il obtenu cette adoption tant espéré ? Etait-il devenu un gentil toutou obéissant à la Matriarche pour obtenir telle faveur ? Tant de mystères qui n’appartenait à personne, ici, de résoudre.


- Quant à la présence de Mr Kai, il me semble qu’il a traversé sans encombres toute la Maison Bleue, soit le bâtiment le plus protégé de la République, pour venir s’installer ici. Si sa présence n’avait été sollicité, il n’aurait même pas put approcher des jardins extérieurs. S’interroger sur les raisons de sa tenue à cette réunion exceptionnelle est non-seulement discourtois mais peu-protocolaire. Donc si on pouvait éviter de perdre du temps à ce poser des questions si stupides ...

Appréciais-tu le spectacle, Mirelda ? Etais-tu satisfaite de voir la Reine des Catins, cette illustration de la perversion défendre l'honneur et l'étiquette ? Car ce n'était que pour te plaire qu'elle le faisait.
Soren Goldheart
[PA]  Conseil de guerre  H8mSahk
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Fiche du personnage
Race: Ange [Humain]
Vocation: Mage
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Rang: B
Noble de La République
Soren Goldheart
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Conseil de guerre
feat Mikael, Koraki, Yuria, Julius Chains, Le Damné & Ruby

[PA]  Conseil de guerre  Separa13

Le discours simpliste de la représentante de l'armée horripila Soren. S'ils étaient tous comme ça, pas étonnant qu'il vadrouillait encore librement à l'heure qu'il est et mieux encore, qu'il ait réussi à intégrer la société avec un semblant de légitimité.

Un petit événement inattendu intervint alors ; l'arrivée de la présidente-même. Cela allait-il briser l'ennui de Soren ? Non, pas vraiment. Quelle ne fut pas sa gêne lorsque celle-ci vint s'installer non loin de lui. Cela ressemblait à une réunion de famille malaisante.

Enfin, Mikael reprit la parole. Pour énoncer des choses et autres ; une histoire de cartes à jouer, d'informations secrètes, que Shoumei possédait quelques soutiens pour la nation jusqu'à ce qu'enfin, il s'adresse directement à Soren. Il adoucit son discours en tenant à parler de la sécurité des civils, comme une douce sauce à la crème qu'on viendrait répandre sur un morceau de viande avarié. Ensuite, l'amiral reprit la parole pour être acerbe et inutilement agressif.

Mais Koraki l'était d'autant plus. Soren avait l'impression d'avoir un pitbull mordant pour lui. Elle le défendit même, il en fut presque touché. Il lança un regard agacé vers l'Amiral.

Amiral, vous serez bien heureux de me voir à votre chevet vous administrant un analgésique tandis que vous reviendrez d'une mission avec un bras amputé à même le plancher de votre navire - si toutefois votre corps ne gisera pas au fond des oceans. Un représentant des intérêts privés, notamment du domaine de la santé a, à mon sens, une légitimité intrinsèque de présence lors d'un conseil de guerre qui amènera nombre de blessés graves dans le milieu hospitalier. On m'a invité ; la prochaine fois vérifiez votre liste si la présence de certains vous dérange. Bref, c'est pas le sujet."

Il balaya l'air de la main.

"Nous sommes ici pour donner un avis objectif, mais j'ai comme le sentiment, ma chère Koraki, que nous brassons de l'air. Peu importe notre opinion, ce qui a été décidé en amont sera fait, n'est-ce pas ?" Il reporta son regard sur l'assemblée. "Fantastique, monsieur le Vice-président, vous avez des informations que vous gardez pour vous de manière à ce que votre 'jeu de cartes' demeure complet et entre vos mains et à ce que vous soyez le seul connaisseur, hormis peut-être madame la Présidente incluse, de celles-ci à cette assemblée. Soit. J'entends vos arguments à propos du Reike et de Shoumei. Vous avez probablement raison, vous êtes en meilleure position que moi, que nous, pour mesurer ce genre de choses."

Il se pencha légèrement sur sa chaise, joignant ses mains sur la table.

"Nous nous servons de l'attentat pour justifier l'annexion d'une cité-État libre parce que ça nous arrange bien en termes d'expansion de territoire et que ça envoie un message fort et belliqueux aux autres, voilà ce que je vois. Je ne peux qu'appuyer les propos de Melle Exousia, mais j'ai de toute façon le sentiment que les dés ont été jetés et que cette réunion n'est que pour faire la forme. Alors je vais donner mon avis de soignant, puisque je ne suis rien d'autre moi, après tout : vous n'épargnerez pas les civils, monsieur le Vice-président. C'est inhérent à la guerre ; citez-moi une bataille de cette envergure où le peuple ne fut pas décimé ? Une île dirigée par des oligarques, je n'ai aucun doute que si vous, vous vous préoccupez des habitants, eux, ils n'en ont rien à foutre, permettez-moi ce langage. Même une fois l'île prise, ce peuple ne nous fera pas confiance : qui sommes-nous sinon des annexeurs leur prenant leur liberté ? On va leur offrir quoi ?"

L'ange reprit convenablement sa place, se massant machinalement le trapèze gauche.

"Bien sûr que Kaizoku possède une pègre impitoyable avec des malfrats en tout genre et mériterait certainement d'être "nettoyée", mais tout de même, ça me dérange un peu qu'une nation diplomate vienne assiéger une île bardée de compagnies commerciales sans essayer une voie plus pacifique avant. Ça me semble vraiment trop facile. Mais enfin, vous avez des informations secrètes très importantes et pas nous, je suppose que vous savez ce que vous faites en prenant une position de conquérant pareil, monsieur le vice-président. Cela ne sera simplement pas un très bon moment à passer pour moi et tous les mages et médecins sur le front à recoudre des bides de gamins et de femmes éventrés dans les rues d'une île qui ne se rendra pas avant d'être à feu et à sang."


Résumé:

RUBY DRAGLAME
          MAGE DE LA VERITE
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Fiche du personnage
Race: HUMAINE
Vocation: mage
Alignement: LOYALE NEUTRE
Rang: B - Capitaine de l'armée
Citoyen de La République
RUBY DRAGLAME
Citoyen de La République
J'écoutais les discours du vice-président,de la maire et de l'homme aux cheveux blanc, mais mon esprit retenait juste  les parties qui semblaient pertinents. C'était mon tour de parler et je devais changer de discours, car  je me rendais compte que je n'étais pas seule à me faire manipuler. Je décidais de revoir les documents qui traitaient en partie l'enquête et je constatais une petite bizarrerie, car la justice n'était pas évoquée dans ce genre d'affaire notamment l'investigation policière. Tout était fait en interne et cela n'était pas judicieux, car  cela manquait d'objectivité, rigueur. Il me restait encore une carte dans ma manche, mais je devais l'utiliser avec un risque d'éclat sur moi-même. Je me voyais pas continuer à parler de stratégie, mais  démontrer ma réelle place dans le G.A .R. Je  parlais avec une voix tranquille :

«  Cette réunion devait être capitale, mais j'ai l'impression qu'elle ne remplit pas ce rôle,quand j'entends les interventions partisanes de certains et le manque de propositions pour se sortir rééllement de cette crise. Ce n'est pas le G. A. R. qui peut aider, il ne pourra pas conseiller quand il y a autant de confusion. Toutefois, je note quelques idées qui demandent à être développées, mais peut-être que la présidente pourra nous éclairer pour avoir une stratégie concrète. »

Je faisais une petite pause et je regardais toute l'assemblée, car je m'apprêtais à jouer mon carte :

«  Mesdames, Messieurs, Je tiens à préciser que cette réunion est très intéressante, quand je vois autant de personnalités  notamment d'un point de vue de la justice. Toutefois, les investigations faites par la banque et le SSE n'honorent pas la justice surtout quand elle sont faites par eux-mêmes. Voilà ce que je peux dire pour ma part Madame la présidente. »

Je m'arrêtais une seconde fois et je savais que certains en profitaient pour demander mon exclusion dans cette réunion, mais je décidais d'un point de vue stratégique de ne pas reprendre la parole pour laisser le doute d'une protection à ma faveur. J'espérais  apporter un peu de confusion auprès de la maire, j''avais évoqué le vice-président qui avait invité le G.A.R. et je m'adressais à la présidente pour pointer cette protection. Néanmoins, la vérité était autre.

résumé:
Mirelda Goldheart
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Fiche du personnage
Race: humaine
Vocation: aucune
Alignement: loyal mauvais
Rang: S
Présidente de La République
Mirelda Goldheart
Présidente de La République
Comme ils sont bruyants. Pire même, je ne les entends que piailler et régler leurs comptes pour se donner le beau rôle. Dans quelle guerre l’un des camps est-il lavé de tout méfaits ? Du sang a déjà coulé et du sang coulera encore. C’est ainsi et c’est la dure loi qui régit notre monde. Dans un cas comme dans l’autre, il existe des détracteurs et de fervents défenseurs. Moi, je suis ici pour entendre des arguments, c’est tout ce qui m’importe. Je sais ce que leur masque cache et je ne tiens pas à prétendre l’ignorer : pas aujourd’hui, en tout cas, même si je suis prête à le faire lorsque cela sert mes intérêts.

Vous avez fini ?

Je soupire et lève une main en direction de la monstrueuse tête qui nous surplombe et nous domine d’un regard inerte qui semble pourtant si profond.

Je n’aurais pas choisi cette décoration pour une cour de récréation, or j’ai l’impression d’être face à une bande de gamins chahuteurs qui cherche à prouver quelque chose — et j’ignore quoi, par ailleurs, ou encore à qui… Si vous êtes présents ici, c’est que j’ai estimé votre présence légitime. Ne me faîtes pas regretter ce choix et ne remettez pas mes décisions en cause. Vous pouvez être en désaccord, c’est même le but précis de cette réunion, mais ne faites pas de vos petites guerres notre principal sujet de débat, car j’aurais moi-même beaucoup à dire sur ce point. Nous avons besoin de représentants divers et variés afin d’envisager chaque possibilité avec le recul nécessaire pour ne pas prendre de décisions insensées. L’armée, la santé publique, la politique, la justice, l’économie, le peuple…

Je croise les mains devant moi et dévisage chaque convive sans me départir de mon calme olympien. Comment diable peuvent-ils être aussi agités ? Ils sont passionnés, plein de fougue et d’entrain et leur investissement ne peut être qu’un point positif, sauf s’il vient supplanter la raison et la froideur nécessaires à une telle discussion.

Souvenez-vous que vous participez à une séance historique. Le respect est de mise, j’espère ne pas avoir à me répéter.

Ils savent tous ici à quel point je déteste les redondances.

Si Shoumei et le Reike sont déjà en passe de s’allier, ils finiront bien par avoir l’idée de nous attaquer un jour ou l’autre… Si nous annexons Kaizoku, nous pourrons faire pression sur eux d’une façon qui les dissuadera de s’en prendre à nos côtes. Puisque nous posséderons les océans, notre domination des mers devrait les dissuader de les traverser pour répandre la guerre sur nos terres.

Ceci dit, je le reconnais, les relations entre nos territoires seraient plus tendues que jamais. Mais les affaires seraient au beau fixe et ceux qui dominent le pan financier possèdent l’arme principale qui nourrit une guerre.

N’oubliez pas que, même si nous possédons des moyens financiers et militaires supérieurs, une stabilité qui leur manque et une nation florissante, notre République a beaucoup à perdre le jour où leur alliance décidera de s’étendre. Le Roi Sanglant tire son épée à tour de bras, en effet, ainsi il est évident qu’il finira par loucher sur nos richesses avec l’avidité d’un guerrier qui ne respecte aucune paix diplomatique. Ceci dit, je serai d’avis d’attendre l’interrogatoire de notre prisonnier pour décider d’une action définitive ou non concernant Kaizoku… Cette réunion doit prendre deux scénarios en compte : celui où Kaizoku est responsable, au moins en partie, de l’attentat qui a frappé notre Capitale, et celui où, en effet, la menace n’est qu’intérieure.  Mais dans tous les cas, il aurait quand même fallu aborder le sujet de cette alliance outre-maritime qui pourrait bientôt nous menacer.

Je plisse les paupières.

Il serait bien naïf de croire que nous n'essuierons aucune perte civile si nous soignons une paix de façade qui pourrit en son cœur depuis si longtemps. Nous n’avons rien à apporter à la pègre de cette île, mais si nous ne prenons pas Kaizoku tant qu’il en est encore temps, Shoumei et le Reike pourraient en profiter et nous y perdrions au change. Il est évident que la paix est déjà en bascule — et du mauvais côté, de mon avis, que les échanges sont tendus et leur alliance sera un jour au cœur de nos discussions. Si nous prenons Kaizoku, nous leur apporterons une protection qu’ils ne pourront assurer face aux grandes puissances qui n’attendent qu’un frémissement pour s’emparer d’eux. Je crois pouvoir assurer qu’en l’état des choses, nous sommes les moins barbares des trois puissances majeures qui se regardent en chien de faïence. Ils auraient tout intérêt à s’allier à nous, puisque nous sommes ceux avec qui ils ont le plus d’atomes crochus — l’argent, le pouvoir et la liberté.

Les documents m’arrivent finalement et je les range en pile sans y jeter le moindre coup d’œil. Si quelqu’un ici les connait par coeur, c’est bien moi.

J’ai pu me libérer et j’en suis ravie. Vos avis comptent à l’aube d’un tournant aussi décisif. Permettez-moi cependant de vous inviter à réfléchir à ceci : si nous sommes plus faibles que les autres, ils nous marcheront dessus. Cet adage s’applique à toutes les échelles, vous pouvez me croire. La plupart d’entre vous ont déjà eu l’occasion de l’expérimenter, il me semble…

Je m’arrête là et gratte mon front du bout des ongles, le regard posé sur mon fils alors qu’il est sans doute le prochain à prendre la parole. Le visage penché sur la gauche, je prends une inspiration lasse et relève le menton. Lentement, j’observe ceux qui attendent de moi soutien et approbation. Mais dans le fond, ce n’est pas ce que je suis venue apporter aujourd’hui. Cette fois, c’est à eux de me faire une faveur. Celle de partager avec moi le poids de cette décision. Les responsabilités d’un tel choix et les conséquences qu’il aura sur l’avenir de notre nation, de Kaizoku et de Sekaï dans son entièreté.

Résumé:
Mikael Goldheart
[PA]  Conseil de guerre  6skz
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Fiche du personnage
Race: Ange
Vocation: mage
Alignement: Neutre bon
Rang: S
Vice-président de La République
Mikael Goldheart
Vice-président de La République

Liberty, Salle des Chuchotements - 20h00.

Musique:

Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes. Comme l’a dit la présidente, la complicité de Kaizoku dans les derniers événements de la République ne change pas grand-chose. Cet attentat renvoie une image affaiblie de la nation vers le monde et peut mettre le pays dans une position défavorable. Une situation inacceptable pour Mikael, qui observe l’assemblée avec attention. Il est l’heure de mettre un terme à ce cirque et de rentrer dans le vif du sujet. Le vice-président ordonne d’un geste de la main de préparer la table. Ceux qui ont pris la peine de s’abreuver pourront attendre, car le meuble sur lequel ils se tiennent reprend rapidement son devoir originel. La table est maintenant ornée de plusieurs pions, drapeaux et autres pièces en bois. L’Amiral Wattson prend la parole dans le but d'expliquer ce qui se trouve sous les yeux des invités.

- Le théâtre d’opération compte trois ports majeurs dans la région ; le comptoir de la SSG, le port de Kaizoku et celui de Kyouji. L’appui logistique viendra d’ailleurs, depuis les Îles Paradisiaques qui comptent aussi un port sous le contrôle de la SSG. L’opération devra se faire de nuit pour profiter du plein potentiel de l’Armada Invisible. Comme vous pouvez le voir sur la table, deux de nos flottes vont se mouiller pour faire face à Kaizoku. L’un à l'ouest et l’autre à l'est, de quoi tenir les bâtiments ennemis sous le feu nourri de nos canons. L’opération se déroulera en plusieurs phases.

Mikael vient poser des pions sur l'île et quelques navires portant le célèbre pavillon des pirates.  

Phase 1: sabotage et mercenariat. Nos services de renseignements se chargeront de piéger les docks où sont amarrés les navires qui nous poseront problème. C’est eux qui donnent le go aux Corsaires. Nous allons tirer un avantage du contexte politique de Kaizoku et signer des contrats de mercenariat avec l’un des pirates de l'île. Ils sont l'élément déclencheur de la bataille.

Phase 2: début de canonnade par les Groupes Navals de Prévention Militaire sur les positions clé de l'île et les navires qui auront réussi à prendre la mer. Cette phase servira de diversion pour l’assaut terrestre qui sera supervisé par la G.A.R.

Phase 3: la SSG viendra amarrer ses navires bien avant le début des opérations. Le fond de cale des Rods sera modifié pour pouvoir accueillir et dissimuler les soldats de notre armée. Ces derniers prendront l'île d'assaut sous les tirs de couverture de la Marine. Ils auront pour mission l'élimination de la menace ennemie et la sécurisation des premiers quartiers. Ils seront ensuite rejoints par les forces restantes qui débarqueront depuis les navires en formation.

Il faut obtenir du concret, et cela, quoi qu’il en coûte. Si les pirates de Kaizoku aiment l’argent, ils seront ravis de savoir que leurs bouses pourront se remplir avec les pièces d’or venu de la République. Vaincre le feu par le feu, c’est une ancienne méthode qui fonctionne bien. Mikael se tourne vers son cousin et lui demande ce qu'il pense être le coup de cette opération pour les soins et médicaments qui devront être utilisés. Il regarde ensuite la mairesse pour lui poser une question simple : a-t-elle de quoi donner a grignoter à cette pègre ? L'ange termine son intervention en demandant à la Capitaine Ruby de prendre les rênes de l'assaut terrestre et de s'exprimer sur la stratégie.
 

Koraki Exousia
Aux Yeux d Ailes
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Fiche du personnage
Race: Hybride (Humaine/oiseau)
Vocation: Mage
Alignement: Neutre mauvais
Rang: A - Mairesse de Courage
Mairesse de Courage
Koraki Exousia
Mairesse de Courage
C’était assez décevant, il fallait bien l’avouer. Koraki avait pourtant autant usé d’insulte que de compliment, espérant de ce fait obtenir une réaction de leur part. Et tout cela pour rien. L’amiral, le banquier et le sodomite éludèrent purement et simplement ses réflexions, se sachant probablement incapable de la contredire. Après tout, elle n’avait fait que mettre en exergue leurs stupidités et leurs contradictions. Il était donc normal de les voir frappés de mutisme. Cela ne faisait que prouver à la Mairesse qu’ils n’étaient que des idiots, ignares et geignards.

Et dire que c’était à eux que l’on avait confiés trois des plus importants postes de la nation. La pays allait mal, vraiment …

Heureusement qu’il y avait des gens comme Koraki Exousia, dans cette république d’abruti. Elle relevait un minimum le quotient intellectuel des dirigeants.

Heureusement également qu’il y avait la présidente, la seule personne en cette pièce qui avait eu la moindre chose intéressante à dire.

Et les mots qu’elle prononça résonnèrent dans l’âme de la Catin, aussi puissamment que l’arôme de sa coupe de vin. Mirelda voulait Kaizoku, mut par une avidité de laquelle elle était l’avatar sur terre, alors elle l’aurait. La question n’était plus à débattre.

Mais comment ?

Cette interrogation trouva une réponse immédiate lorsque le Vice-Président décrivit avec force détail et emphase les différentes phases de son plan d’invasion.

La Reine des Catins avait écouté attentivement, son verre précieusement sauvé de la table onirique et accolé à sa poitrine. Si d’aventure il vint à se vider, elle le tendit négligemment en direction d’un des gardes, lui ordonnant par là de le remplir. Ce qu’il fit. A croire que le récit de la mort d’un des leurs, dut à un manque d’obéissance, avait fait le tour des 98 autres.

Puis elle commença à marcher, lentement, paisiblement, autour de la table de réunion, passant derrière chacun qui l’encerclait, semblant les juger. Ou les surveiller.


- Un plan audacieux et bien ficelé, Mr le Vice-Président. On en croirait presque qu’il a été préparé avant même l’attentat, déclara t-elle une fois le demi-ange tue, lui adressant sous sourire le plus radieux.

Il en vint à lui demander ce qu’elle pouvait apporter comme contribution à cette expédition. Quelques catins pour occuper les hommes le temps de la traversée, pour commencer, quelques renseignements rassemblés au fil des années, pour continuer et surtout …

Elle se tourne en direction de la présidente, prenant un instant pour l’observer avec déférence, afin que tous constate à quel point cette vision ne faisait naître qu’un sourire des plus cruels sur les lèvres de la Catin et s’en interroge. Quels sombre desseins les deux femmes les plus puissantes de la République pouvaient-elles avoir coordonnées ensemble? Ils l’ignoraient tous et c’était cet état de suspicion qu’elle souhaitait faire naître dans le cœur de ces hommes si puissants et si puérils rassemblés ici. Elle voulait qu’ils la craigne.

D'autant plus que si Mikael lui avait expressément demandé son aide contre la pègre, c'est qu'il était parfaitement au courant des liens qu'elle entretenait avec les grands pontes du marché noir. C'était la preuve qu'elle cherchait : il l'avait bien fait espionné. Mais par qui ?


- Vous serez heureux d’apprendre que grâce à l’aide inestimable de madame la Présidente, la pègre de Courage sera très bientôt aux prises avec l’ensemble des forces juridiques, policières, administratives et militaires de la Mairie. Tout les liens qu’elle entretient avec la piraterie kaizokuenne seront au mieux détruits, au pire perturbés. L’ensemble de leur système d’échange et de leur organisation s’en verra bousculer. Leurs rentrées d’argent devenues on ne peut plus incertaine, ils seront certainement plus disposés à écouter vos conditions d’engagements. Conditions d’engagement que je peux … Faciliter grâce à quelques amis que j’ai sur place.

Elle se tourne vers l’amiral, plantant son regard de prédateur dans les siens. Allait-il réagir aux noms qu’elle allait citer ? Elle l’ignorait et l’espérait. Nuls doutes que les pirates qu’elle « côtoyait » de temps à autres étaient connus de chaque marins républicains. Cela allait assurément être divertissant. Après tout, ces réunions étaient si grave et si solennelle qu'il fallait bien un peu d'animation de temps en temps pour détendre l'atmosphère.

- Je pense notamment au capitaine Leona de la Baie du Requin, une contrebandière d’exception, si vous me permettez le compliment. Elle est capable de transporter n’importe quoi, n’importe où, dans n’importe quelles conditions. Vous ne trouverez pas meilleure coordinatrice, ni connaisseuse des fonds et courant kaizokien, pour une invasion navale et ferait gagner un temps considérable à la flotte.

A nouveau le silence, avant de s’accorder une nouvelle gorgée de ce divin breuvage qui l’accompagnait. Une petite mise en scène avant la suite, car présenter une seule possibilité ne serait clairement pas à la hauteur des talents de la Catin. Et comme tout bonne républicaine, elle devait présenter plusieurs produits aux clients, afin de la satisfaire pleinement.

- Il y’a également le Capitaine Whitmore Hook, dit « le Mur ». Un nom qui ne vous est certainement pas étranger, puisqu’il fait partie des plus puissants capitaines pirates. Tant que vous alignerez une solde supérieure à vos adversaires, sa loyauté vous sera toujours acquises. Il serait d’une aide précieuse lors des combats maritimes.

Telles étaient les aides qu’elle pouvait apporter à la grande et glorieuse république, deux marins d’exceptions, apportant avec eux des savoir-faire unique et affutés par l’âge et l’expérience. Comment les avaient-elle rencontré ? C’était un mystère qu’elle se garderait bien d’ébruiter. Après tout, le simple fait d’avoir « commercé » avec eux pouvait en soi être une ombre pour son mandat naissant. Fort heureusement, elle doutait qu’aucune des personne présidente en cette salle n’ose lui en faire l’accusation.

- Toutefois, je dois vous prévenir qu’il serait préférable de ne prendre contact qu’avec un seul des deux. L’opération doit rester secrète jusqu’à la fin et je crains qu’une multiplication des acteurs ne fasse qu’ébruiter le plan d’invasion. Après tout, ils restent des pirates malgré tout.

Rien ne s’obtenait facilement, ni de la simple volonté d’autrui. C’était une leçon que la Catin avait apprise depuis longtemps et retenue il y’a peu, lorsqu’elle joué son avenir lors d’un repas avec une femme d’affaire, ses deux servantes et ses gardes du corps. Pour avoir l’honneur d’être présente dans la Salle des Chuchotements, elle avait marchandé sa loyauté. Cela n’avait été qu’un petit prix à payer pour s’assurer un futur grandiose qu’elle s’efforçait de forger, jour après jour.

A présent, un tel choix allait se présenter aux militaires qui mèneraient l’opération : lequel des deux pirates allaient-il privilégier ? Chacun des deux apporterait avec lui un avantage considérable dans la bataille à venir. Quelle tristesse que d’avoir à faire un choix.

Elle acheva sa phrase en se tenant juste derrière le demi-ange qui n’avait pas le quart du prestige de sa mère. Aussitôt, se regard amusé s’effaça, ses deux pupilles jaunes débordant de haine à son égard. Dire qu’il suffirait d’un seul coup de ses serres pour lui arracher le cœur, là, maintenant … C'était tentant.

Mais c’était encore trop tôt.


- Malheureusement, je vois quelques failles à ce plan, à commencer par les conséquences, auxquelles nous n’avons toujours pas de solution. Traités-moi de couarde, si cela vous chante, mais je continue à craindre les retombées diplomatiques d’une telle invasion.

Elle s’immisce entre le Vice-Président et le Banquier, les écartant s’il le faut à l’aide de son abondante poitrine pour s'accorder une place, ses deux atouts bien en vue de leurs regards. Et dire que l’un comme l’autre avaient fait une croix sur la gente féminine … Ils ignoraient ce qu’ils perdaient.

- Nous sommes confrontés à deux impératifs d’apparences antinomiques : nous devons prendre le contrôle de cette île, c’est un impératif militaire, commercial, diplomatique et économique. Seulement, le faire de cette façon, c’est-a-dire en envahissant une nation souveraine sous la seule justification de vagues preuves sans fondements, ne fera que détériorer l’image de la République et attiser contre elle les rancœurs d’autrefois et d’aujourd’hui. La réputation de notre nation, à l’heure où elle est la plus forte et donc la plus hait, doit être sauvegardée.

Elle se saisit de deux petits pions de bois représentant la République et les décale pour les faire atterrir sur les capitales des pays rivaux. Ce geste la pousse à s’appuyer un peu plus sur Mikael, qu’elle imagine dérangé et troublé par cette soudaine et imprévisible proximité avec cette Mairesse qu’il exècre tant. Ce qui n'est pas pour lui déplaire, car Koraki est ce genre de personne qui, sachant sa présence dérangeante, ne fait que l'imposer encore plus. Après tout, ce n'est pas elle qui est indignée, ce n'est pas elle se réagir.

Il allait pourtant devoir faire avec, car elle comptait rester en place, autant à la mairie qu’accolé à son flan, un long moment.


- Voici ce que je propose : envoyez des missives aux dirigeants de Shoumei et du Reike, après tout, il me semble vous avoir entendu vous vanter de votre proximité avec eux, Mr Goldheart. Invitez les à entrer dans une grande coalition sekaienne visant à exterminer une fois pour toute la menace pirate et rapporter paix, prospérité et sécurité au commerce maritime. Présentons-nous comme le parangon du droit et de la justice, qui est la base de notre réputation, et servons nous en pour atteindre nos objectifs en même temps que nous servirons nos intérêts.

Son verre toujours en main, elle s’autorisa en regarder en direction de la Présidente, spectatrice de cette scène tout ce qu’il y avait de plus gênante. Elle n’allait pas intervenir, elle avait déjà proférer une première menace et, lorsqu’il s’agissait de Mirelda, il n’y en avait jamais de seconde.

C’est pourquoi la Mairesse se redressa fièrement, se retrouvant presque nez-a-nez avec le Vice-Président.

Lentement, elle leva sa main libre et l’approcha du faciès, magnifique elle devait se l’avouer, du fils Goldheart. Nuls doutes que soldats, espions et amants retinrent leur souffle, à l’unisson. Qu’allait-il se passer ? Ce n'était après tout un secret pour personne que l'un comme l'autre des deux politiciens ne s'appréciaient que trop peu, eux qui se querellaient depuis le début de la réunion, l'une avec assurément plus de verbe, de réussite et de classe, que l'autre.
Mikael allait-il faire intervenir quelqu’un pour la stopper ? Le Vampire qui partageait sa couche allait-il réagir ? Une autorité supérieure allait-elle ordonner quelque chose ?

Aucun n’en eurent le temps, car la Mairesse ne fit que remettre une des mèches de l’angelot en place, avant d’afficher un sourire satisfait et se s’éloigner le plus docilement du monde, tout en continuant sa présentation.


- Ce que je suggère, c’est de jouer selon les règles de la diplomatie internationale, afin de consolider notre position de leader de la vertu. Ne donnons pas à nos ennemis l’opportunité de trouver un prétexte contre nous. Une armada internationale, demandée et pilotée par la République, sera une image bien plus parlante et bien plus puissante que la pure et simple annexion de Kaizoku. Et, dans l’éventualité où le Reike et Shoumei refuseraient de nous apporter leurs aides, servons nous de ce fait pour les discréditer et amener leurs propres opposants à nous. Ils sont probablement nombreux, au sein de leurs cours respectives, à souhaiter l’extermination des pirates. Un refus de leurs dirigeants de nous prêter main-forte fragiliserait leur unité et amènerait à nous les mécontents, sans que nous n’ayons à nous salir les mains.

Koraki n’était pas idiote, elle savait qu’il était tout bonnement impensable que le le squelette et le barbare accepte de s’allier à la Nation Bleue. C’est justement en vertu de ce refus inévitable qu’il fallait leur proposer cette alliance de circonstances, pour les isoler au sein de leur propre pays. Sur tout les tableaux, la République gagnait à manœuvrer de la sorte.

- Nous avons une opportunité en or d’asseoir pour les décennies à venir la supériorité de la République sur l’ensemble du continent. Ne la gâchez pas.

Cette dernière phrase, elle la prononça en retrouvant sa place et en posant ses paumes sur la table, scrutant chaque personne qui en dessinait le contour. Les prochains mots qui allaient être prononcé allaient probablement décider de l'avenir du monde, qu'ils en profite pour y réfléchir sérieusement.
Soren Goldheart
[PA]  Conseil de guerre  H8mSahk
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Fiche du personnage
Race: Ange [Humain]
Vocation: Mage
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Soren Goldheart
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L'ange laissa s'échapper un grand soupir. Si la présidente avait attiédi la séance, rappelant la légitimité de la présence de chacun, elle sembla la plus lucide pour appeler à la prudence également. Néanmoins, nul doute que si elle et Mikael étaient ici, c'était bien que tout avait été décidé en amont. Peut-être fut-ce là juste des paroles pour adoucir le ton, tempérer les ardeurs. Soren hocha la tête à ses paroles puisque leurs deux violons semblaient s'accorder à ce niveau. Ce qu'elle proposa était mesuré. Cela faisait gagner du temps pour ne pas précipiter cette attaque, mesurer les enjeux, obtenir des arguments, savoir où jouer ses pions.

Mikael lui, était dans un autre monde. Est-il sourd ou con ? Soren était persuadé qu'il l'avait pensé si fort qu'il l'avait aussi fait résonner dans la tête de Koraki. C'était comme si personne n'avait rien dit, comme s'il n'y avait que lui, le vampire androgyne et l'amiral, coincé dans une triade de monologues qui de temps en temps se faisaient écho. La mairesse prit ensuite la parole pour rentrer dans son jeu. La voilà qu'elle s'était levée, faisant rouler ses courbes et écraser ses seins sur l'épaule du vice-président. Le bio-alchimiste en eut presque envie de rire ; il avait l'impression d'être coincé dans une pièce de théâtre avec tous, de très mauvais acteurs. L'hybride quant à elle révéla quelques informations précieusement obtenues grâce à ses contacts, que l'ange n'avait de toute façon pas. Elle forçait le respect: elle rebondissait quelque soit la tournure des événements pour elle.

"Je resterais sur un avis similaire à celui de la Présidente, qui est de bien mesurer les conséquences et préférablement attendre l'issue de l'interrogatoire pour en apprendre le plus possible. En quelque sorte, avoir des arguments pour contrer les éventuelles accusations des deux autres nations." Il haussa des épaules, observant le verre vide devant lui. "Mais bon comme dit, tout a été décidé en amont donc, autant parler pragmatique."

Le verre se fit remplir. Soit, il n'avait même pas besoin de demander.

"Je partage également, au moins en partie, l'avis de notre Mairesse de Courage. Les retombées diplomatiques sont les plus à craindre. L'idée d'une alliance avec les autres pays me froisse cependant. Il est donc nécessaire de tailler de solides arguments pour lesquels nous attaquons cette île. Si ce n'est pas le cas, répandre au plus grand nombre que les terroristes viennent bien de là. Qu'il y a des trafics illégaux très nuisibles, que les oligarques ont proféré des menaces, bref, s'il n'y en a pas, créer de toute pièce des preuves qui nous légitimisent. De ce fait, nous aurions cette-dite légitimé, pour la protection de notre nation et aux yeux des autres, d'envahir cette île en reflet préventif des capacités de la République. Des représailles mérités légitimement."

Puisqu'il fallait mettre les pieds dans le plat, autant le faire pieds joints comme Koraki. C'était certainement la meilleure solution, même si Soren trouvait hilarant le fait qu'elle vienne appuyer sa poitrine sur l'épaule du vice-président. La provocation qui frôlait l'indécence. Pourvu qu'elle se fasse remettre à sa place.

"J'espère avoir les financements nécessaires pour engager du personnel, faire appel à mes collaborateurs les plus proches et gérer les blessés au front. Je vais devoir rediriger mes chaînes de production, ralentir les livraisons initialement prévues pour diriger les forces médicales dans ce plan-ci. Une compensation de l'État ne serait pas négligeable. En contrepartie, vous aurez les meilleurs médecins et doc' avec vous des hôpitaux de Liberty et Courage. On part plus sécurisés."

Toujours se servir soi-même en même temps, c'est important.

Résumé:

RUBY DRAGLAME
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Fiche du personnage
Race: HUMAINE
Vocation: mage
Alignement: LOYALE NEUTRE
Rang: B - Capitaine de l'armée
Citoyen de La République
RUBY DRAGLAME
Citoyen de La République
J'écoutais sans un mot les différents passages de mes précédesseurs et j'étais surprise que l'on me demandait de participer à cette attaque ou plutôt à  cet envahissement préventif. J'étais tiraillée quand je découvrais l'envers du décor d'une réunion au sommet. Je repensais aux mots dits par la Drakyn  rencontrée pour m'entrainer à gérer les foules et je résumais par il fallait profiter du moment présent ou de la sensation  de bien-être quand on accomplit une action juste avec des parenthèses sur cet adjectif. Maintenant, j'allais faire parti de cette mascarade en prenant part à cette aggression. Je me rappelais quand j'étais petite  d'un discours d'un ancien soldat devenu chasseur mercenaire qui me disait  en tant guerre tous les coups sont permis et même s'associer avec les pires  racailles le temps d'une bataille. Toutefois, le vice-président avait oublié un petit détail qui pouvait avoir son importance notamment pour moi, car je devais commander des troupes. J'avais aussi une demande à faire particulière étant novice pour diriger des hommes en plein champ de bataille  et je me lançais :

«  Monsieur le vice-président, je veux ajouter deux points pour l'assaut terrestre. Le premier il nous faut quelqu'un qui connait très bien l'île notamment  l'aspect urbain notamment le port afin diriger les troupes plus efficacement et faire appréhender le ou les responsables qui gouvernent cette ile. Le  deuxième est le nombre de troupes engagées pour cet assaut, je suppose qu'il sera nettement supérieur à ce que mon rang me permet de commander. Vous me demandez de diriger cette attaque, il faudra sûrement un régiment, que je coordonnerai en fonction du terrain. Toutefois, je prévois en force principal trois bataillons pour les oppositions du port et les abords de la cité. Les deux autres s'occuperont  des bâtiments de pouvoir. Toutefois je requiers aussi des soldats d'élite dans ces dernières sous forme d'escouade notamment contre les gardes ou adversaires  d'un certain calibre comme ceux qui nous ont attaqué. Madame le maire, je pense aux personnes recommandées, je pense qu'elle pourront aussi nous donner les renseignements pour connaître les lieux des différents personnes gouvernent dans cette ile. Monsieur le Vice-président  Il faudra aussi les payer pour avoir cette information  essentielle pour une attaque éclair. Vous le savez il faut couper la tête du général pour que l'ennemi cesse  le combat. »

Je m'arrêtais et je me suprenais moi-même à parler ainsi, j'étais déjà un membre de ce conseil des ténèbres.  La République avait une autre couleur en tant que guerre et celle-ci me plaisait guère, toutefois elle pouvait briller d'une blancheur immaculée quand je combattais dans la grande place. Je reprenais mon discours sur la stratégie adoptée :

«  Il faudra peut-être répartir les troupes à d'autres endroits que le port notamment pour  celles qui devront apprehénder les dirigeants et leurs suivants. Toutefois, j'aviserai quand j'aurai cette information et pour le reste je ne pense pas ajouter, car je n'ai pas l'expertise. Toutefois, la partie médicale de plan je veux juste préciser que certains soldats ont des connaissances magiques et techniques pour ce type de situation. Je dirai même que du personnel de la justice pourra se joindre à cet phase, car ils ont un enseignement médical de base  et de soins magiques. Certains sont même spécialisés et ils pourront organiser le traitement de soldats blessés. »

Je m'arrêtais une dernière fois, je regardais tous les membres, après moi la président allait parler. J'en profitais pour commencer une réflexion sur moi et mon avenir.  J'avais l'impression de faire parti d'une pègre qui se cache derrière la liberté, le courage .  Je gardais encore un espoir dans la justice dans un niveau plus terrestre notamment  dans les cités. J'avais vraiment besoin de vacances pour me changer les idées. Je rajoutais un dernier mot avant de laisser parler la présidente :
" Pour le GAR, mon choix se porte sur la contrebandière, elle est la plus compétente pour m'indiquer le lieux d'habitations des gouvernants. Toutefois, je sais que l'amiral voudra le "mur" , le combat maritime et donc le choix final devra être fait par le vice-président, ou peut-être la présidente".
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Mirelda Goldheart
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Fiche du personnage
Race: humaine
Vocation: aucune
Alignement: loyal mauvais
Rang: S
Présidente de La République
Mirelda Goldheart
Présidente de La République
Sentir la frustration des uns et l’indifférence des autres a toujours fait partie de mes pans préférés de la vie politique. J’aime aussi observer, tout comme je laisse tout à chacun s’exprimer à sa convenance. C’est important de laisser les gens exposer leurs arguments, encore plus de décrire chacun de leurs mouvements, tics nerveux et autres mimiques qui en disent long sur leurs intentions. C’est même vital pour les démembrer ensuite, réduisant chacun de leurs propos au néant comme l’on arracherait une à une les pattes d’une araignée.

Je suis d’avis que chacun avait déjà son petit plan bien ficelé avant d’entrer dans cette pièce… En revanche, c’est toujours un plaisir de les entendre et d’en discuter, n’est-ce pas ?

J’affiche un demi-sourire.

Je suis pour l’expansion de notre territoire, ce n’est ici une surprise pour personne. Si Mikael est le seul à me proposer un plan qui tienne la route et qu’il entre en plus dans le cadre de mon programme, je ne vois pas pourquoi je le refuserais… Il ne tient qu’à vous de m’en proposer un autre, c’est tout l’intérêt de votre présence ici. Donc si quelqu’un ici n’approuve pas le plan de notre Vice-Président, je vous invite à présenter une autre solution à notre problème. Et je ne parle pas de m’avancer vos idéologies nébuleuses… Je parle bien d’actions qui permettront d’entretenir l’image de notre République. Ici et à l’internationale.

Je vide une gorgée de mon verre et reprends.

Concernant les capitaines, je crois Mademoiselle Exousia que vous serez ravie d’en discuter avec notre Amiral, puisqu’il est celui qui coordonne la flotte. Je n’ai pas de préférence, mes connaissances militaires se limitant à de la pure théorie.

Je laisse traîner ma phrase avec ironie et lance un sourire complice — dans la limite du raisonnable, il va sans dire — à la reine des Catins. Son petit manège avec mon fils m’aurait presque fait rire, mais j’ai tout de même un minimum de savoir-vivre. Cette audace devrait être punie, mais à quoi bon intervenir maintenant ? C’est dans ces conditions que les esprits s’échauffent.

De surcroît, je reconnais que cette réunion est bien plus amusante que je ne l’aurais imaginée. Sûrement car je pensais devoir me servir de mes gardes pour faire régner le silence. Ou pour trancher quelques membres si d’aventure mes conseils n’étaient pas entendus. J’aurais été lassée de devoir déjà faire couler le sang — ou plutôt encore — sur nos propres terres. Mais cette assemblée est bien plus vicieuse. Un tas de serpents entrelacés les uns aux autres, se débattant pour déterminer lequel d’entre eux est le plus venimeux.

Je plussoie l’idée d’une coalition, mais elle doit être dirigée, administrée et bénéfique à la République. Jetons leur des os, puisqu’ils se battent déjà entre eux comme des chiens… Ils s’en contenteront. Mais avant de les bénir de notre charité, je crois tout de même que nous devrions annexer Kaizoku par nous-mêmes. Ce serait une véritable preuve de notre puissance, d’une part, et cette idée de coalition pourrait mettre en avant notre bel esprit de partage.

Mes lèvres articulent ce dernier mot avec insistance. C’est subtil, mais je crois bien que les traits de mon visage ne sont pas aussi fermés que d’ordinaire. En dehors de cela, rien ne prouve que je m’amuse autant, sauf peut-être ma posture, étonnamment détendue malgré la discussion houleuse qui nous menace dans l’ombre. Oh, tout cela ne fait que commencer…

Bien entendu, cet assaut aura lieu après l’interrogatoire. Par acquis de conscience, dans un premier temps… Sinon pour nous laisser le temps de monter notre dossier contre ces fichus pirates. De toute façon, même si nous mentons, je reste persuadée que nous ne ferons qu’effleurer la vraie nature de leurs crimes. Partout où il y a de l’argent, il y a des dessous pires encore.

Puis j’observe la dernière brebis de notre troupeau, celle qui, je le sais, s’attendait à davantage d’intégrité de notre part. Hélas, elle fait face aux pires requins de la République et elle apprendra d’une façon ou d’une autre qu’il existe bien moins vertueux que nous. Je trouve encore que nos intentions sont bonnes, pour une fois.

Quant à vous… Faîtes vos prévisions. Réfléchissez-y vite et bien et donnez-nous une estimation de ce dont vous aurez besoin pour envahir et prendre cette île. Ils sont armés, dangereux, impitoyables, et ils défendront leurs terres corps et âme. C’est un point qu’il ne faudrait sous-estimer sous aucun prétexte car ils se battront plus farouchement encore que sur les mers.

Je m’arrête et une légère grimace tord mes lèvres lorsqu’elle arrive au terme de ses explications.

Je n’ai qu’une remarque à faire et elle concerne les chefs que vous souhaitez viser… Même si tout bateau pirate possède un capitaine, n’oubliez pas que personne n’est inoffensif sur leurs ponts. Tuez-en un, il en viendra trois par devant et deux par derrière. Il nous faut tous les traiter avec la même attention, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’encourage l’initiative d’attaquer de nuit.

Je m’arrête là, songeuse, puis bascule en arrière et croise les bras sous ma poitrine. Enfin, j’observe le cirque qui continue entre mon fils et… la Mairesse de Courage… le regard de la policière… l’attitude flegmatique du Goldheart temporaire… et l’hostilité de l’Amiral…

Qui explosera le premier ?
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