Ses bottes soulevant des bouffées de poussière dans l'air lourd et chaud d'Ikusa, Jäh se frayait un chemin parmi les nombreux passants. Malgré le mécontentement des citoyens à l'heure de pointe reikoise, le Drakyn sifflotait allègrement à travers le manteau plébéien, satisfait du travail bien fait. Ces derniers jours avaient été fructueux et il ne s'était pas ennuyé une seule seconde. Mirari lui avait donné un nom, et tel un chat joueur, Jäh avait remonté le fil, à la recherche de la grosse pelote. Malheureusement, ou plutôt heureusement, il y avait beaucoup de nœuds freinant les investigations du Drakyn. Les Ranethadimas étaient un nom aussi connu qu'il n'était nébuleux. On disait à peu près tout et n'importe quoi sur eux, mais surtout n'importe quoi. Face à toutes ces rumeurs farfelues, l'intellect fébrile du violet avait vacillé et il s'était imprégné de tout comme d'une éponge. Et désormais, toujours comme un chat, mais avec des écailles, il allait régurgiter les informations comme un chat recracherait le cadavre d'un mulot.
Guilleret, il poussa la porte de l'auberge où il avait rencontré la balafrée et sourit lorsque les souvenirs affluèrent dans sa mémoire. La grande salle était similaire à ce qu'il avait connu, à la seule différence que la protagoniste avait disparu du tableau. Ce n'était pas bien grave, Jäh se souvenait comme si c'était hier de son boule d'enfer qu'elle avait tortillé juste au dessus de son nez pendant qu'il s'empiffrait de soupe et de bière. Une chouette soirée comme on les aimait. Il avait même pu éviter les déboires de la gueule de bois au matin en folâtrant entre les draps. Et d'ailleurs, au regard désapprobateur que lui lança le tavernier, il soupçonna que les draps tâchés de sang n'avaient pas dû plaire à la maison. Il le gratifia d'un clin d'oeil en réponse et frappa le comptoir du plat de la main. « Elle est là-haut. Tu connais le chemin. » Le sourire de Jäh s'élargit devant la mine rébarbative de son interlocuteur. « Oh oui je connais bien le chemin. » Le tavernier leva les yeux au ciel et accentua l'essuyage du verre avec son torchon comme s'il avait le pouvoir d'essuyer aussi les individus de la même engeance que le violet. « Allez j'y vais. Tu nous fait monter un truc à manger ? Je meurs de faim, c'est qu'elle me fait travailler comme un esclave la minette. »
Quelques minutes plus tard, Jäh pénétrait dans la chambre que Mirari réservait sans prendre la peine de s'annoncer. « Salut ! Ça roule ? » L'extrémité de son index vint se poser sur le nez de la jeune femme et il tourna dessus comme on le ferait de la truffe d'un chien. Après quoi, il s'installa sur la chaise et releva les jambes afin que ses pieds reposent sur la table. Une griffe triturant l'aisselle, il se prépara à faire son rapport. « J'ai fait tout comme tu m'as dit. Parfois, environ une fois par an, je suis un bon garçon. Non, attends avant de te déshabiller par contre, je ne suis pas trop dans le fantasme de coucher avec sa maman. » Il toussa de rire et reprit son sérieux. « En parlant d'inceste, j'ai entendu que ton petit pote là, il vient d'une famille vraiment tordue. Pas étonnant que les rumeurs les plus folles courent sur eux. M'est avis qu'ils sont tous à moitié fous à force de se sauter entre eux. Enfin bon, je peux comprendre, il suffit de boire le verre de trop et même la grosse tante paraît une meilleure alternative que sa propre main. La solution évidente serait de stériliser tout ça, et d'ici quelques années on en parle plus. Mais bref. »Message I
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Le Drakyn à tout faireJäh
Le rendez vous avait été donné, vingt minutes plus tôt, quand le drakyn se présentait. A son habitude, désinvolte, il entrait dans la chambre sans toquer ni s'annoncer. Mirari ne s'en étonnait pas et de toute façon, ceux qui savaient où la trouver en dehors de la boutique se comptaient sur les doigts d'une main. Peu de chances que ce soit qui que ce soit d'autre que lui, à moins que le violet n'ait eu à subit un revers et qu'un adversaire se présente à sa place. Mais elle lui accordait un peu plus de crédit que cela.
Il posait un doigt sur son nez quand elle le relevait vers lui, sortant de la lecture d'un certain dossier que lui avait fournit un certain espion de sa connaissance. Son air sévère s'éclaircit d'un sourire face à la décontraction de celui qui avait été son amant. La jeune femme semblait fatiguée, un peu amaigrie mais aussi plus élégante que par le passé également, moulée dans une robe sombre fendue des pieds aux hanches, dévoilant sa jambe tatouée croisée sur l'autre où trônait le fourreau ouvragé offert par Tagar. La robe nouée à son cou, soulignant son port de tête, dévoilant son dos et ses épaules, quelques bijoux en argent venait souligner sa taille et ses mains, toute son apparence plus soignée trahissait son statut de désormais noble de la capitale.
_ " Installe-toi je t'en prie... " Il était déjà assit, les pieds sur la table qui lui servait de bureau, une bouteille et deux gobelets à ses côtés. Déjà entamée la bouteille. C'était son jour de congé après tout alors même si elle l'occupait à des activités toutes personnelles, elles étaient bien plus exigeante que son emploi de tatoueuse mais elle s'accordait de les adoucir d'un bon vin.
Elle se rabattait en arrière dans sa chaise pour l'écouter en l'observant, son regard passant sur lui sans masquer l'appréciation qu'elle éprouvait à le revoir, toujours aussi fascinant. On était loin de la fadeur de certains... Un bon garçon ? Elle esquissait un petit rire à l'allusion à une discussion "animée" lors de leur dernière entrevue, un propos qu'elle n'aurait pu oublier à propos de maman évoqué au PIRE moment pour le faire. Bougre de crétin. Amusant crétin. Dangereux aussi. Mais la combinaison était rafraichissante surtout quand il était également son employé et elle l'espérait, efficace.
_ " Tu veux t'en charger ? Tu peux les stériliser si tu le veux... Avant de les tuer... Tu pourrais violer chacun d'eux, les fendre en deux des parties à la gorge que je ne pourrais que t'en féliciter. Du moment que tu les tue ensuite. " Son sourire se faisait sadique alors que son regard glissait de son visage aux pages qu'elle lisait avant son arrivée. Elle refermait le dossier et reportait toute son attention sur lui. Ces feuillets censurés en tous sens n'avait fait que confirmer tous ses soupçons, ce n'était pas seulement à elle qu'il s'en était prit. Il était coutumier des faits, sa famille ne l'était pas moins et ce clan, de par son nom et son influence, elle le savait d'expérience, était difficile à confronter par voie officielle. Ils n'hésitaient pas à sacrifier un membre isolé pour couvrir le groupe et la réputation de l'ensemble. Un soupire passait ses lèvres et elle se resservait en vin, sans oublier Jäh. Son verre fut poussé vers lui comme une invitation et une bourse fut lourdement posée au milieu de la table.
_ " Passe moi les détails de tes réunions familiales si tu veux bien et dis moi ce que tu as pu découvrir que je ne sais pas encore, ce que tu as pu faire, et si tu as tué, dis moi comment... "
La tatoueuse n'avait pas menti sur la rémunération substantielle à chaque réussite mais restait au drakyn à lui apporter les informations et le compte rendus de ses actions, avec les détails. Elle avait insisté sur le fait qu'elle souhaitait qu'ils aient peur, qu'ils se sentent constamment sous le coup d'une menace, qu'ils craignent pour eux, leur commerce et leurs proches... Elle avait besoin de se satisfaire de ce qu'elle avait subit. Alors cette somme qui trônait sur le bois ne lui était pas encore acquise et le regard de l'humaine se chargeait de lui faire comprendre.
L'échange sulfureux paraissait lointain, Jäh découvrait l'intransigeance de la dame lorsqu'elle gérait ses affaires, sa morale tout à fait bancale, sans doute plus proche de la sienne qu'on ne pourrait le penser au premier abord, encore plus maintenant que sa situation publique évoluait. Elle soignait les apparences, était vigilante au moindre détail, dissimulait beaucoup de chose, de contacts, de déplacement, ses collaborateurs étaient précieux mais elle ne s'en montrait pas moins impitoyable et exigeante, parce qu'elle faisait tout pour les protéger également. Qu'il comprenne cela ou pas avait peu d'importance... Elle payait cher un service qu'elle voulait à la hauteur de ses attentes et se chargeait du reste.
Leur intimité partagée lui avait montré ce qu'elle avait besoin de connaître de lui pour le prendre sur ce contrat, lui accorder ce statut un peu particulier entre chien et loup où la tension n'était jamais bien loin lorsqu'il était présent, entre confrontation et attirance, entre tacle et satisfaction, entre sérieux et frivolité désinvolte.
Alors qu'il allait prendre la parole, on toquait à la porte et elle arquait un sourcil.
_ " Tu attends quelqu'un peut être ? "
Il posait un doigt sur son nez quand elle le relevait vers lui, sortant de la lecture d'un certain dossier que lui avait fournit un certain espion de sa connaissance. Son air sévère s'éclaircit d'un sourire face à la décontraction de celui qui avait été son amant. La jeune femme semblait fatiguée, un peu amaigrie mais aussi plus élégante que par le passé également, moulée dans une robe sombre fendue des pieds aux hanches, dévoilant sa jambe tatouée croisée sur l'autre où trônait le fourreau ouvragé offert par Tagar. La robe nouée à son cou, soulignant son port de tête, dévoilant son dos et ses épaules, quelques bijoux en argent venait souligner sa taille et ses mains, toute son apparence plus soignée trahissait son statut de désormais noble de la capitale.
_ " Installe-toi je t'en prie... " Il était déjà assit, les pieds sur la table qui lui servait de bureau, une bouteille et deux gobelets à ses côtés. Déjà entamée la bouteille. C'était son jour de congé après tout alors même si elle l'occupait à des activités toutes personnelles, elles étaient bien plus exigeante que son emploi de tatoueuse mais elle s'accordait de les adoucir d'un bon vin.
Elle se rabattait en arrière dans sa chaise pour l'écouter en l'observant, son regard passant sur lui sans masquer l'appréciation qu'elle éprouvait à le revoir, toujours aussi fascinant. On était loin de la fadeur de certains... Un bon garçon ? Elle esquissait un petit rire à l'allusion à une discussion "animée" lors de leur dernière entrevue, un propos qu'elle n'aurait pu oublier à propos de maman évoqué au PIRE moment pour le faire. Bougre de crétin. Amusant crétin. Dangereux aussi. Mais la combinaison était rafraichissante surtout quand il était également son employé et elle l'espérait, efficace.
_ " Tu veux t'en charger ? Tu peux les stériliser si tu le veux... Avant de les tuer... Tu pourrais violer chacun d'eux, les fendre en deux des parties à la gorge que je ne pourrais que t'en féliciter. Du moment que tu les tue ensuite. " Son sourire se faisait sadique alors que son regard glissait de son visage aux pages qu'elle lisait avant son arrivée. Elle refermait le dossier et reportait toute son attention sur lui. Ces feuillets censurés en tous sens n'avait fait que confirmer tous ses soupçons, ce n'était pas seulement à elle qu'il s'en était prit. Il était coutumier des faits, sa famille ne l'était pas moins et ce clan, de par son nom et son influence, elle le savait d'expérience, était difficile à confronter par voie officielle. Ils n'hésitaient pas à sacrifier un membre isolé pour couvrir le groupe et la réputation de l'ensemble. Un soupire passait ses lèvres et elle se resservait en vin, sans oublier Jäh. Son verre fut poussé vers lui comme une invitation et une bourse fut lourdement posée au milieu de la table.
_ " Passe moi les détails de tes réunions familiales si tu veux bien et dis moi ce que tu as pu découvrir que je ne sais pas encore, ce que tu as pu faire, et si tu as tué, dis moi comment... "
La tatoueuse n'avait pas menti sur la rémunération substantielle à chaque réussite mais restait au drakyn à lui apporter les informations et le compte rendus de ses actions, avec les détails. Elle avait insisté sur le fait qu'elle souhaitait qu'ils aient peur, qu'ils se sentent constamment sous le coup d'une menace, qu'ils craignent pour eux, leur commerce et leurs proches... Elle avait besoin de se satisfaire de ce qu'elle avait subit. Alors cette somme qui trônait sur le bois ne lui était pas encore acquise et le regard de l'humaine se chargeait de lui faire comprendre.
L'échange sulfureux paraissait lointain, Jäh découvrait l'intransigeance de la dame lorsqu'elle gérait ses affaires, sa morale tout à fait bancale, sans doute plus proche de la sienne qu'on ne pourrait le penser au premier abord, encore plus maintenant que sa situation publique évoluait. Elle soignait les apparences, était vigilante au moindre détail, dissimulait beaucoup de chose, de contacts, de déplacement, ses collaborateurs étaient précieux mais elle ne s'en montrait pas moins impitoyable et exigeante, parce qu'elle faisait tout pour les protéger également. Qu'il comprenne cela ou pas avait peu d'importance... Elle payait cher un service qu'elle voulait à la hauteur de ses attentes et se chargeait du reste.
Leur intimité partagée lui avait montré ce qu'elle avait besoin de connaître de lui pour le prendre sur ce contrat, lui accorder ce statut un peu particulier entre chien et loup où la tension n'était jamais bien loin lorsqu'il était présent, entre confrontation et attirance, entre tacle et satisfaction, entre sérieux et frivolité désinvolte.
Alors qu'il allait prendre la parole, on toquait à la porte et elle arquait un sourcil.
_ " Tu attends quelqu'un peut être ? "
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Si Jäh avait des yeux, c'était pour s'en servir, et il ne se priva pas d'en faire bon usage en reluquant sa patronne sans vergogne tout en exposant son rapport. Il y avait quelque chose de changé en elle, mais toujours la même lueur dansant au fond de ses yeux, celle qui lui avait plu car si similaire à la flamme qui l'habitait aussi. Non, il n'était pas le seul à avoir la fibre animale à cette table, mais il était le seul à en avoir l'aspect. Sans être un hybride, le sang de dragon qui courait dans ses veines mêlé à une absence totale d'éducation et d'empathie pour ses semblables faisait de lui une sorte de loup solitaire un peu fantasque mais surtout dangereux. En somme, il était ce que Mirari avait besoin qu'il soit, et la liberté qu'elle lui accordait sur les diverses tâches s'accompagnait aussi de hautes exigences. Au pieu comme au travail, elle restait cohérente. Il n'y avait rien de bien compliqué. Ou presque.
« C'est bien noté pour la prochaine fois. Déjà entendu parler de soupe de couilles ? Te connaissant, je suis sûr que tu en deviendrais si friande que tu en voudrais tous les matins au petit déjeuner. » Elle ne payait peut-être pas de mine comme ça physiquement, mais il savait mieux maintenant de quel bois elle était faite. Toujours se méfier des petits qui ne ressemblent à pas grand chose, une leçon de vie que Jäh avait apprise très tôt. Son regard accrocha la bourse ventrue et il se passa la langue sur les lèvres. Il allait faire mine de s'en emparer quand le regard de la tatoueuse le cloua sur place. Avec un rire, il leva les mains en l'air. « D'accord, d'accord, j'ai compris. Dis donc, ça me fait quelque chose quand t'es autoritaire comme ça, c'est super excitant. Bon, mais ça tombe bien que tu parles de ça parce que j'ai pris quelques libertés - tu me connais - et je ne suis pas venu les mains vides, vois-tu ? » Ses pieds retombèrent lourdement par terre et il allait se pencher vers sa besace quand le tavernier annonça sa présence de coups brefs. Immédiatement distrait, Jäh se redressa sur sa chaise, la narine palpitante et la pupille luisante de gourmandise. La délicieuse odeur de viande enthousiasmait ses glandes salivaires et il regarda avec un pur air de vénération le plat venir jusqu'à lui. « Woah, tu t'es surpassé ! Mes compliments au chef ! » Se réjouit-il en attrapant entre deux doigts la cuisse de mouton qui baignait dans son jus graisseux.
Momentanément sourd et aveugle à tout ce qui était en dehors de son assiette, le violet s'empiffra comme s'il avait jeûné pendant trois jours. C'est quand il s'étouffa sur un petit os logé dans sa trachée qu'il se souvint d'où il était et d'avec qui il était. Il se frappa un grand coup dans le torse pour libérer sa gorge du minuscule assassin et lança un regard d'excuse vers Mirari. « J'avais super faim. » Se justifia-t-il inutilement. « Et donc je disais. » Il repoussa son assiette à moitié pleine en lui promettant silencieusement de lui régler son sort après étalage de son trophée.
Comme un enfant ramenant un bulletin éclatant à ses parents, il tira de son sac une tête vilainement amochée, mais encore assez conservée pour discerner le sourire édenté du cadavre. Avec un air tout fier, le Drakyn déposa leur nouvel invité raccourci sur la table de sorte que le visage funèbre soit face à celui de Mirari. « Tadaaaa ! Dis bonjour à cousine je-sais-pas-son-nom de la famille des dingues. » Il gloussa et décoiffa les cheveux coupés courts de celle qui avait été une femme d'apparence sans âge. Il n'attendit pas que les questions fusent pour s'expliquer. « Ouais, en fait, elle m'a choppé en train de leur loucher dessus et du coup, j'ai pas eu d'autre choix que de la chopper à mon tour pour pas qu'elle partage ses suspicions avec les autres cinglés. » Il haussa les épaules. « Bref, j'en ai profité pour interroger la minette, mais, tu t'en doutes, elle n'a pas décroché un mot. Enfin si, je connais davantage d'insultes grâce à elle maintenant. En tout cas, elle n'a rien dit sur sa famille. Sont sacrément loyaux ces petits bâtards quand même. Et sacrément fous aussi. Elle a a-do-ré quand je la torturais, pour de vrai ! Elle a rit tout le long. Bon du coup, c'était super marrant, on a passé un chouette moment elle et moi, dommage qu'elle soit plus là pour en témoigner. Et, truc encore plus drôle, elle est littéralement morte en souriant, c'est te dire comment on s'est amusés. » Il tourna la tête vers lui et enfonça deux doigts dans la bouche pour agrandir son sourire, faisant craquer la mâchoire qui s'était rigidifiée avec le temps. « Trop mignonne. » Déclara-t-il avant de lui tapoter affectueusement la joue, y laissant une trace brunâtre de sang qui maculait désormais ses doigts. « Mais ne t'inquiètes pas, ta mort n'aura pas été en vain. » Il regarda Mirari et reprit plus sérieusement. « Même si elle n'a rien dit, je pense que sa disparition, puis sa mort quand je balancerai sa tête dans les rues, va les faire venir à moi comme des mouches à du sang. » Une lueur folle dans ses iris dorés, il éclata de rire, excité à cette perspective. « Ce sera comme donner un coup de pied dans une fourmilière, ils vont tous vouloir s'en prendre à moi, je n'aurai plus qu'à les dégommer un par un jusqu'à tomber sur le mouton noir qui acceptera de cracher des informations. Qu'est-ce que t'en penses ? » De ses doigts encore couverts du sang putride de la Ranethadimas, il récupéra la cuisse de mouton et la dévora avec air fort satisfait.Message II
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Le Drakyn à tout faireJäh
De la soupe de couille ? Elle souriait à cette idée, le pire c'est qu'elle doutait qu'elle ait le moindre scrupule à y goûter et pourrait, effectivement, y prendre goûte. Petit con. Il trouvait toujours un moyen de lui tirer un sourire d'une manière ou d'une autre hein ? Il renchérissait.
_ " Continue à être obéissant et à prendre des initiatives et je le serais autant que tu veux... " La voix était langoureuse, le regard charmeur, plein de promesse contenues qui puaient le stupre. Quand on toquait, laissant en suspend la suite, ce qu'il s'apprêtait à lui montrer et la curiosité de la brune. L'espace d'un instant, c'est comme si le drakyn en face d'elle redevenait un gamin des rues, affamé, impatient à l'idée de se jeter sur le repas qu'on venait lui servir. Il en était presque attendrissant.
D'un signe de tête, elle signifiait à Rufus que tout allait bien alors qu'il lui servait une assiette un peu plus légère que celle de son invité. La tatoueuse lui avait fait comprendre que pour lui comme pour certains autres, l'accueil devait être de qualité. L'aubergiste avait assez bien saisit la manière de procéder de celle qui avait un jour été sa protégée et qui désormais, avait inversé les rôles en prenant soin de ceux qui gravitaient autour d'elle. C'était sa manière à elle de pouvoir agir, de s'accorder un certain degré de loyauté et de ne pas avoir à encaisser de nouvelles pertes, le moins possible... Elle le tenait volontairement dans l'ignorance de ce qu'elle magouillait mais il la voyait progresser socialement, perdre de ce qui avait fait son innocence, au moins en apparence et gagner toujours plus en intransigeance. Elle, les autres, leur nation, et avec le temps, il commençait à se dire qu'elle devenait le mal nécessaire, qu'elle se raccrochait à ce rôle pour ne pas se laisser sombrer. Il ne pouvait s'empêcher de trouver cela malheureux mais la seule voix possible, il le comprenait, en quittant la pièce et les deux amants, il revoyait sans mal l'air réprobateur de son vieil ami qui n'était plus.
Dans la chambre, Mirari regardait le violet manger, un petit sourire presque attendrit sur le visage alors qu'elle attendait patiemment qu'il revienne à leur sujet initial, bras croisés, elle dédaignait sa propre assiette. Depuis plusieurs semaines, son appétit allait en décroissant, sans doute le stress, rien de bien important. Et peut être qu'il fut judicieux de sa part de ne rien avaler vu ce qu'il posait sur la table. Il y eu une seconde de stupeur et un large sourire vicieux et satisfait releva ses lèvres, de plus en plus à mesure qu'il parlait. Ses iris revenaient happer celles du drakyn qui jouait avec la tête décapitée, et elle poussait son assiette et la bourse à côté de la souriante morte.
_ " Tu es au delà de mes espérances Jäh... Quand tu balanceras sa tête, n'hésite pas à ce que ce soit voyant, une mise en scène et un faux prétexte, rends la odieuse aux yeux de tous, que chaque personne qui verra sa face la déteste et murmure son nom, que personne ne puisse éprouver la moindre empathie pour ce qu'elle fut... Je compte sur ta créativité et ta férocité. "
Son regard était dément, allumé d'une flamme splendide qui faisait palpiter son cœur d'une appréhension sublime. Sa main saisissait celle de son interlocuteur alors qu'elle se penchait vers lui, son visage frôlant le sien. Il avait réussit, il avait fait ses preuves, il venait de s'offrir une manne de ressources sans même qu'il en fut conscient.
_ " Et si tu as la moindre difficulté, besoin d'un complice efficace, ou quoique ce soit d'autre, demande. J'ai tout ce qu'il faut pour te permettre de me satisfaire. Et tant que ce sera le cas, tu seras bien payé... D'autant de manières que tu le souhaite. "
Une morsure au creux de son cou et elle se détachait ses lèvres de sa peau pour se relever et passer dans le dos du drakyn, posant ses deux mains sur ses épaules pour susurrer la suite à son oreille.
_ " Si ça t'intéresse, entre quelques têtes coupées, j'aurais peut être d'autres missions pour toi, pour gagner quelques sommes supplémentaires, moins marrantes que celle-ci j'en ai peur, mais vu tes bons résultats, je ne pouvais ne pas te le proposer. "
Son carnet d'adresse commençait à s'étoffer, très largement, assassins, mercenaires, informateurs, son réseau prenait de l'ampleur, peu avait la faveur de voir la tatoueuse leur accorder une once de proximité. Elle payait, ils exécutaient, et ils se contentaient tous de cela.
_ " Continue à être obéissant et à prendre des initiatives et je le serais autant que tu veux... " La voix était langoureuse, le regard charmeur, plein de promesse contenues qui puaient le stupre. Quand on toquait, laissant en suspend la suite, ce qu'il s'apprêtait à lui montrer et la curiosité de la brune. L'espace d'un instant, c'est comme si le drakyn en face d'elle redevenait un gamin des rues, affamé, impatient à l'idée de se jeter sur le repas qu'on venait lui servir. Il en était presque attendrissant.
D'un signe de tête, elle signifiait à Rufus que tout allait bien alors qu'il lui servait une assiette un peu plus légère que celle de son invité. La tatoueuse lui avait fait comprendre que pour lui comme pour certains autres, l'accueil devait être de qualité. L'aubergiste avait assez bien saisit la manière de procéder de celle qui avait un jour été sa protégée et qui désormais, avait inversé les rôles en prenant soin de ceux qui gravitaient autour d'elle. C'était sa manière à elle de pouvoir agir, de s'accorder un certain degré de loyauté et de ne pas avoir à encaisser de nouvelles pertes, le moins possible... Elle le tenait volontairement dans l'ignorance de ce qu'elle magouillait mais il la voyait progresser socialement, perdre de ce qui avait fait son innocence, au moins en apparence et gagner toujours plus en intransigeance. Elle, les autres, leur nation, et avec le temps, il commençait à se dire qu'elle devenait le mal nécessaire, qu'elle se raccrochait à ce rôle pour ne pas se laisser sombrer. Il ne pouvait s'empêcher de trouver cela malheureux mais la seule voix possible, il le comprenait, en quittant la pièce et les deux amants, il revoyait sans mal l'air réprobateur de son vieil ami qui n'était plus.
Dans la chambre, Mirari regardait le violet manger, un petit sourire presque attendrit sur le visage alors qu'elle attendait patiemment qu'il revienne à leur sujet initial, bras croisés, elle dédaignait sa propre assiette. Depuis plusieurs semaines, son appétit allait en décroissant, sans doute le stress, rien de bien important. Et peut être qu'il fut judicieux de sa part de ne rien avaler vu ce qu'il posait sur la table. Il y eu une seconde de stupeur et un large sourire vicieux et satisfait releva ses lèvres, de plus en plus à mesure qu'il parlait. Ses iris revenaient happer celles du drakyn qui jouait avec la tête décapitée, et elle poussait son assiette et la bourse à côté de la souriante morte.
_ " Tu es au delà de mes espérances Jäh... Quand tu balanceras sa tête, n'hésite pas à ce que ce soit voyant, une mise en scène et un faux prétexte, rends la odieuse aux yeux de tous, que chaque personne qui verra sa face la déteste et murmure son nom, que personne ne puisse éprouver la moindre empathie pour ce qu'elle fut... Je compte sur ta créativité et ta férocité. "
Son regard était dément, allumé d'une flamme splendide qui faisait palpiter son cœur d'une appréhension sublime. Sa main saisissait celle de son interlocuteur alors qu'elle se penchait vers lui, son visage frôlant le sien. Il avait réussit, il avait fait ses preuves, il venait de s'offrir une manne de ressources sans même qu'il en fut conscient.
_ " Et si tu as la moindre difficulté, besoin d'un complice efficace, ou quoique ce soit d'autre, demande. J'ai tout ce qu'il faut pour te permettre de me satisfaire. Et tant que ce sera le cas, tu seras bien payé... D'autant de manières que tu le souhaite. "
Une morsure au creux de son cou et elle se détachait ses lèvres de sa peau pour se relever et passer dans le dos du drakyn, posant ses deux mains sur ses épaules pour susurrer la suite à son oreille.
_ " Si ça t'intéresse, entre quelques têtes coupées, j'aurais peut être d'autres missions pour toi, pour gagner quelques sommes supplémentaires, moins marrantes que celle-ci j'en ai peur, mais vu tes bons résultats, je ne pouvais ne pas te le proposer. "
Son carnet d'adresse commençait à s'étoffer, très largement, assassins, mercenaires, informateurs, son réseau prenait de l'ampleur, peu avait la faveur de voir la tatoueuse leur accorder une once de proximité. Elle payait, ils exécutaient, et ils se contentaient tous de cela.
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