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Mirelda Goldheart
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Fiche du personnage
Race: humaine
Vocation: aucune
Alignement: loyal mauvais
Rang: S
Présidente de La République
Mirelda Goldheart
Présidente de La République
Il va sans dire que je ressens souvent une certaine joie à l’idée de rencontrer de nouveaux fidèles à ma cause lorsque j’en ai l’occasion. Mais bien que mon nom soit partout redouté, n’importe qui ne peut pas le revêtir pour servir ses propres intérêts — du moins pas sans passer par mon bureau avant cela.

Il fait jour depuis quelques heures maintenant, pourtant ma journée ne débute réellement qu’avec cet entretien. Enfin un événement qui me sort de cette routine tannante qui n’a de cesse de se répéter chaque jour. Signatures, cachets, lettres amères et demandes de compte : voilà ce à quoi ressemble ma vie depuis l’attaque. Mais dans ces ténèbres rébarbatives, un élément a au moins le mérite de me distraire, aujourd’hui. Et il se trouve dans la Maison Bleue en ce moment même.

Lorsque je me suis renseignée sur la personne qui attend patiemment dans le boudoir adjacent, j’ai découvert bien des détails sur sa vie qui m’ont partagée entre curiosité et mépris. Son casier judiciaire a suscité de vives émotions au tribunal et le SCAR assure qu’ils ont enquêté à son sujet plusieurs fois pour des affaires d’empoisonnement et de trafic en tout genre. Un palmarès qui, ma foi, me questionne sur sa capacité à masquer ses méfaits. Quelle publicité pour notre famille que d’être rattachée à une personne si peu fréquentable ? Je veux le voir de mes propres yeux.

Après tout, ne serait-il pas mon… neveu ?

J’ai mis des années à placer le nom des Goldheart au sommet de l’échelle hiérarchique. Aujourd’hui, j’emploie toujours mes forces dans son intérêt afin d’assurer sa pérennité. Comment puis-je permettre de lui attribuer mon nom si je ne peux m’assurer que son détenteur en sera digne ? Qu’il soit en mesure de masquer ses crimes est un prérequis. Je veux m’assurer qu’il en soit capable et c’est pour cette raison qu’il est présent ici aujourd’hui. Pour répondre à mes questions et gagner le droit de devenir l’un des miens.

Je replace le col de mon tailleur et passe une main dans mes cheveux blancs. Le contraste avec le noir que je revêts est saisissant.

Faîtes-le entrer.

Il a attendu suffisamment longtemps et je viens d’apposer mon sceau sur la lettre que j’écrivais. Les membres de ma famille ont au moins un point en commun avec moi. Ils ont tous cédé à un être ailé, puisque Soren « Kai » — possiblement Goldheart sous peu — est, tout comme Mikael, un demi-ange. Il faudrait interdire la République à ces êtres dépourvus de morale — ou peut-être qu’il faudrait seulement que je traite cette rancune avec le même détachement que celui que j’accorde à mes autres sentiments…
Soren Goldheart
Une forme d’adoption [PV Soren] H8mSahk
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Fiche du personnage
Race: Ange [Humain]
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Soren Goldheart
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Une forme d'adoption
feat Mirelda Goldheart

Une forme d’adoption [PV Soren] Separa13


Soren avait senti ses doigts brûler lorsqu'il avait épluché les papiers de Kyouji. Le nom de ses parents, plus précisément l'identité de son père avait été durant toute son adolescence une donnée manquante à son échiquier mental, un manque particulièrement obsédant. Edward Goldheart. Vouer sa haine à un fantôme sans visage n'avait pas la même consistance que de connaître l'enfoiré qui fourniquait avec les anges pour larguer les amares derrière, répétant un schéma typique Goldheartien puisque l'ironie du sort voulait que sa grande soeur Mirelda avait déjà procédé ainsi des années plus tôt. À cela près que c'était l'ange qui s'était tiré pour elle.

L'ange métis s'en doutait, sa demande auprès de l'état civil appuyée par Koraki ne passa pas tout à fait inaperçue ; un membre d'une des plus éminentes familles de la République surgit de nulle part, à la tête d'une compagnie pharmaceutique mais au passé plus que sulfureux, ce même membre ayant participé au débat sous un autre nom, critiquant et s'opposant ouvertement au parti politique Goldheart. Soren ne voyait pas beaucoup de raisons à Mirelda pour le convoquer : ou elle allait le menacer, ou elle allait essayer de le rappatrier à sa cause pour le faire rentrer dans le carcan Goldheart, ou elle voulait simplement rencontrer son tendre neveu après tant de temps passé sans le connaître. Cette dernière option était trop douceureuse pour le type de personne qu'elle était, Soren était-il au moins satisfait de sortir de l'indifférence familiale. Plus il s'en approcherait, plus facile il serait de faire couler le bateau.

Elle le fit attendre. Longtemps. Le Soren impeccablement coiffé et vêtu de riches vêtements et bijoux blancs et or perdit patience dès la première dizaine de minutes passées, aussi se remerciait-il encore d'avoir amené avec lui sa besace en cuir marquée du logo Good Omens comportant divers objets dont son porte-document contenant de la merde administrative à remplir, des devis en tout genre et autres conneries, le genre de celles que l'on repousse indéfiniment jusqu'à recevoir des lettres de rappel pour les faire.

"Monsieur Kai, veuillez me suivre."

Lançant un regard d'en bas à l'employé, Soren retira ses lunettes qu'il garda en main et rangea son attirail avant d'emboîter le pas à l'homme. Quelques instants plus tard, il était face à la présidente, vêtue de noir comme aux funérailles - de qui, on sait pas encore - elle aussi impeccablement coiffée. Il la toisa de ses yeux mordorés aux allures félines quelques instants ; ils étaient à la fois si semblables et différents que c'en était troublant. Neige et désert, feu et glace, mais tous les deux froids et tous les deux beaux.

"Bonjour, madame la Présidente", dit-il enfin après avoir replacé ses lunettes sur l'extrême bout de son nez. "Ou peut-être devrais-je dire, chère tante."

Dieu qu'il espérait qu'elle ne discerne pas Edward Goldheart dans ses traits ; il avait beau avoir le visage de son père dans ses jeunes années, il ne saurait souffrir de comparaison avec celui-ci.

"Mais enfin, laissez-moi me présenter plus convenablement", reprit-il l'air enfin plus affable, détachant un sourire de sa bouche crispée. "Enchanté, je suis Soren, patron de Good Omens et apparemment le fils d'un de vos frères cadets et d'une ange. Un petit faible récurrent par chez vous, de toute évidence. Je suppose qu'il n'est jamais trop tard pour faire enfin connaissance, n'est-ce pas ? Après tout, moi, ça fait 29 ans que j'attends. J'ai tout mon temps."

Tout son temps, oui, plus précisément 970 ans s'il ne se faisait pas zigouiller avant - et les chances étaient élevées, Soren était persuadé qu'il allait crever jeune - en comparaison de sa tante face à lui, qui se faisait définitivement âgée. Elle conservait malgré tout une beauté surprenante. Dans tous les cas, ses propos furent sûrement le plus sympathique qu'il pouvait être. Le sarcasme était sa seconde nature, il était bien difficile de s'en détacher après avoir nourri des années d'existence amère.

HRP:

Mirelda Goldheart
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Mirelda Goldheart
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Dans la famille Goldheart, il y a un principe auquel je tiens tout particulièrement : celui de ne pas répéter deux fois la même erreur. Question de bon sens. Ainsi, cette affirmation montre bien quel regard je porte sur cet enfant métisse. Plus jeune que mon fils, il est la preuve même que mes frères et sœurs n’ont jamais appris de mon propre exemple. La seule raison pour laquelle Soren est face à moi aujourd’hui, c’est parce qu’il est de notoriété publique que dans notre République, tout le monde a sa chance.

Toutefois, je n’oublie pas. Je n’oublie jamais. Cet homme, au grand débat suite auquel notre pègre fut saignée à blanc, s’est montré incisif envers moi. Il me demande une faveur aujourd’hui mais je connais bien ce type de personnage : il entre dans la pomme pour la ronger de l’intérieur. Nul possibilité ensuite de la couper pour goûter sa chair tendre et juteuse. Il ne reste plus rien que le trognon, quelques pépins et un énorme ver gavé qu’il est dégoûtant d’écraser sous sa botte. C’est pour cette raison que je ne le reçois pas avec toute la bienveillance dont je sais faire preuve — fusse-t-elle été existante un jour. Cet homme sait défendre ses idées, ce que je respecte. Il n'hésite pas à s’opposer à moi pour ensuite se présenter dans ma propre demeure. Je reconnais qu’il y a dans son comportement l’audace et l’insolence des Goldheart.

Soren Kai est donc fidèle à l’image que m’en ont fait mes informateurs. Grand, le regard doré, le pas souple, il a de la prestance et s’entoure d’une aura qui me rappelle celle de Mikael.

Bonjour, madame la Présidente. Ou peut-être devrais-je dire, chère tante.

Je souris. Je ne crois pas avoir un jour été appelée ainsi. Je me lève de mon siège alors que les Cent-Dorés qui gardent mon bureau pour ce genre d'entrevues me suivent du regard. Je requiers leur présence lorsque je fais face à des êtres imprévisibles — or tout ce qui s’apparente à un ange provoque en moi ce sentiment de méfiance.

Mais enfin, laissez-moi me présenter plus convenablement.

Je reconnais là les traits propres à ma famille. Famille que j’ai reniée le jour où ils m’ont jugée trop ambitieuse pour leur faible estime d’eux-mêmes. Mon frère est peut-être mort, à l’heure qu’il est. Porté disparu, parti de notre continent, qu’en sais-je après tout ? Je n’ai pas le temps de m’encombrer de telles questions.

Enchanté, je suis Soren, patron de Good Omens et apparemment le fils d'un de vos frères cadets et d'une ange. Un petit faible récurrent par chez vous, de toute évidence. Je suppose qu'il n'est jamais trop tard pour faire enfin connaissance, n'est-ce pas ? Après tout, moi, ça fait 29 ans que j'attends. J'ai tout mon temps.

Un petit faible fort fâcheux. Mais qu’à cela ne tienne, bonjour à vous, Soren. Je présume ne pas avoir besoin de me présenter en retour…

Un sourire moqueur étire mes traits. Je ne suis pas dénuée de second degré, même s’il est évident que je préfère les menaces. Les armes rutilantes de mes soldats d’élite ne le sont jamais seulement que pour la décoration.

Il m’est arrivé par courrier une missive de ma très chère collaboratrice, Mademoiselle Exousia.

Je prends sur mon bureau l’une des lettres que j’ai soigneusement repliée.

Je comprends bien que cette rencontre n’est en rien affective, n’est-ce pas ? D’un mouvement machinal, je glisse le pouce dans le pli du papier et l’ouvre d’un geste sec, sourcils froncés. Soren Kai… Vous avez peut-être tout votre temps, mais pas moi. Alors soyons clairs. Que vous vous opposiez à mes idées n’est pas condamnable en soit. Nous vivons en démocratie et vos piètres tentatives ont le mérite d’être motivées, je le reconnais. À vrai dire, je n’y porte pas grand intérêt.

Après tout, aucun dirigeant n’est réellement incontesté. Ce qui compte, c’est l’avis de ceux qui m’élisent, et il est grandement favorable à ma cause. Les paroles ne valent pas grand chose face à la réalité des faits. Ma politique fonctionne bien mieux que partout ailleurs dans le Sekai.

Ce qui m’intéresse, c’est plutôt ceci.

Je jette la lettre de la mairesse de Courage sur la surface luisante de mon bureau et tire le dossier épais qui concerne le demi-ange qui se tient devant moi.

Quel casier reluisant… L’ironie que je laisse traîner dans ce dernier mot ressemble à une accusation qu’il devrait saisir. Je lève le nez de ce ramassis d’informations et le juge d’un regard sévère. Mon nom ne saurait se salir de telles… prouesses.
Soren Goldheart
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Les gardes étaient sur le qui-vive, ce qui chiffona un peu Soren. Sérieusement ? Ils n'avaient quand même pas un criminel en puissance devant eux - enfin, pas un genre d'assassin ou terroriste en tout cas, on s'entend. Le mot qu'utilisa l'ange tira un petit sourire à la présidente. Fort dommage que celui-ci s'effaça par la suite avec ses propos.

Répondant au sarcasme par l'ironie, elle posa sur son bureau la lettre de Koraki. Soren haussa les sourcils, quelque peu surpris. Qu'elle se la soit procurée personnellement quand elle était destinée à l'administration ou qu'on lui ai portée, au moins eut-elle pris la peine de le faire venir.

"Affective ou non, cela ne tient qu'à vous. Moi qui ai grandit sans famille ni personne pour remplir ce rôle, cela me fait pourtant chaud au coeur de vous voir comme quelque chose d'autre que la femme distante qui préside notre superbe République."

Il y avait en soi une part de vérité ; Soren n'était certainement pas là pour s'attirer d'avantage d'ennuis, mais il était difficile de ne pas être quelque peu amer de son passé à cause d'erreurs d'adultes qui n'ont pas su assumer quelques conséquences il y a quelques années de cela.

Elle lui fit quelques reproches dont il ne se sentit guère touché puis sortir un épais dossier qui leva un sourcil interrogateur au demi-ange, jusqu'à ce qu'elle souligne la nature de toute cette paperasse. Il en aurait presque ri ; tout ceci était un passé qui lui semblait désormais trop loin pour lui appartenir encore.

"Mirelda Goldheart", commença-t-il, "que pensez-vous qu'il arrive à un petit garçon que personne n'élève, qui ne connaît rien d'autre que l'indifférence ou le mépris, de son père, votre honorable frère Edward à son tuteur, que l'on bat et violente, à qui on arrache les plumes des ailes pour qu'elles ne repoussent plus jamais, à qui on a dit que sa vie ne vaut rien de plus qu'une bourse glissée sur une table pour qu'il ne se retrouve pas à la rue comme tous les autres orphelins ?" Il fit non du doigt. "Je ne cherche pas la pitié ni à m'épancher sur mon enfance particulièrement insipide, mais à vous souligner que ce superbe dossier que vous prenez la peine de me ressortir, c'est le résultat de l'erreur d'un autre qui a foutu en l'air la vie de celui qui suivait, c'est-à-dire moi."

Si sa voix ne perdait pas son timbre doux et agréable, comme une douce sérénade un soir d'été, son ton était dur et ses propos appuyés.

"J'étais certainement un petit merdeux durant ma jeunesse. Un garçon intelligent qui ne voyait aucune valeur en lui ou en la vie, par extension en la vie d'autrui également. Puisque je ne vaux rien, les autres aussi, non ?" Il sourit, consterné. "De quoi parle votre dossier ? Des gens à qui j'ai distribué mes versions expérimentales de stimulants et stupéfiants ? De mes recherches illégales sur des anabolisants pour l'organisme ? De la mort étrange de Thomas Kai peut-être ? De l'officière que j'ai agressée et envoyée en asile ? Des décès suite à des surdosages de médicaments prescris et procurés par ma propre personne ?" Il enleva ses lunettes pour se frotter les yeux. "Tout ceci est vrai. Absolument tout. Des gens sont morts à cause de moi et vous savez quoi ? Je ne le regrette absolument pas. Vous devriez compatir, vous faites pareil."

Finalement, il les plaça sur sa tête afin de fixer le regard aussi froid qu'une nuit enneigée de sa tante par ses yeux à lui directement, dorés comme des soleils.

"Vous connaissez la suite de l'histoire puisqu'Ellie votre noble servante, qui se procure en drogue chez moi sachez-le mais vous le savez puisqu'elle est sous vos ordres, vous a rapporté plusieurs très bons remèdes pour votre système immunitaire il y a de nombreux mois déjà. Vous savez aussi que j'ai endigué une épidémie dans un quartier de Liberty, procuré des médicaments quasi gratuitement à la population de Courage et Liberty, fondé une compagnie qui procure potions et médocs de haute qualité pour des prix dérisoires, et bla et bla et bla." Il la désigna du bout du nez, d'un geste du menton. "Reprochez-moi mes crimes passés que j'ai pourtant depuis étouffés, mais ouvrez aussi les yeux sur ce que j'ai fait pour vous et votre République. Je m'en sors plutôt bien, je trouve, pour un gamin non désiré que personne n'a jamais voulu assumer. Vous avez tout à gagner à faire valider ma demande : des profits tirés sur ma propre entreprise Good Omens, de quoi se soigner efficacement, des chercheurs biologistes et chimistes extrêmement compétents pour faire avancer nos innovations bio-scientifiques, une compagnie reliée à l'État qui vous permet de faire très bonne figure auprès de nos concitoyens en leur permettant d'accéder aux premiers soins. J'ai plaidé pour ça lors du débat."

Il marqua une pose suite à sa tirade, la toisant froidement. Étrangement, c'était de la peine qu'on pouvait lire dans ses yeux.

"Ce nom, je l'ai mérité, et je le marchande contre tout ceci."

Résumé douteux:

Mirelda Goldheart
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J’écoute. Attentivement pour la première fois depuis des semaines. Il n’y a pas grand chose à répondre, mais tout reste intéressant à analyser. Cette pièce triomphale est emplie de pouvoir. C’est le bureau dans lequel je tire les ficelles d’un royaume tout entier. Ce même bureau qui fut construit pour honorer la puissance de son possesseur, susciter la peur et contraindre ceux qui y ploient le genou.

Nullement un sanctuaire que l’on pourra souiller d’insolence sous mes yeux.

Votre manque d’éducation est déplorable, je dois l’admettre.

Je lève la main et fais un geste que mes soldats ne manquent pas. Je crois qu’en un sens, eux aussi rêveraient d’avoir l’audace de me parler ainsi — sans pour autant qu’aucun ne l’ose, de peur des représailles qu’un tel acte aurait sur leur vie. Trois des soldats attrapent Soren avant qu’il n’ait le temps de bouger le moindre cil. Je n’aimerais pas devoir en affronter un seul et je ne connais personne qui le soit dans cette nation — ou qui soit tout à fait saine d’esprit, en tout cas. Une fois immobilisé, le demi-ange est à ma merci. Comme tout le monde ici. Et par « ici », j’entends un territoire suffisamment large pour englober la République toute entière. Je n’ai pourtant pas l’intention de me venger. Pas parce que son passé me touche particulièrement : je suis trop accoutumée à affronter cette dure réalité au quotidien, mais plutôt parce que je respecte cette forme de courage qui n’a d’égale que la forme d’adoption qu’il réclame.

Lorsque je contourne le bureau et me plante devant le jeune homme, je réalise qu’il est bien trop grand pour moi. Alors, d’une main, je fais signe à mes soldats de le faire plier. Il ne sera pas le premier… et sûrement pas le dernier non plus. Ma chevalière bloque la magie, mes soldats sont ce qui se fait de mieux dans cette nation toute entière, ainsi qui pourrait donc avoir l’audace de me résister ? Il ne semble pas réaliser toute l’étendue de mon pouvoir.

Pour vous et jusqu’à nouvel ordre, ce sera Madame la Présidente.

Enfin à bonne hauteur, j’approche de lui et pose l’index sous son menton pour l’inciter à lever le regard vers moi. D’un mouvement qui se veut à la fois tendre et autoritaire — ce paradoxe n’existe nulle part ailleurs, je retire ses lunettes et les pose sur mon bureau. Il a les traits des Goldheart et les attributs d’une race que j’ai jadis bien connue.

J’entends vos réclamations, Soren Kai. Pour le moment, j’utiliserai ce nom, comme le reste du monde. N’oubliez pas que c’est ma décision qui vous permettra de prétendre au prestige d’être l’un des miens. La mienne et uniquement la mienne. Je crois que vous ne réalisez pas jusqu’où s’étendent les limites de mon pouvoir… Je pourrais vous faire trancher la gorge ici-même sans que personne ne trouve rien à redire… Il n’y aurait même aucun dossier pour en témoigner, contrairement à ce que j’ai pu trouver sur vous. Comprenez-vous la subtile différence entre vos actes et les miens ?

Ma voix tranche plus qu’une lame. Je penche la tête sur le côté et plisse les paupières pour mieux l’observer. Il se montre particulièrement malpoli, pourtant son regard n’est pas aussi froid qu’il en a l’air. Toutefois je compte sur la crainte comme mes soldats comptent sur leur épée. Il doit comprendre que je ne souffre d’aucune empathie à son égard. Pas parce que je ne l’aime pas, d’ailleurs je crois même que je pourrais l’apprécier, mais parce que je ne souffrirai d’aucun affront entre ces murs.

Je ne remets pas vos bonnes actions en cause. Mais lorsque vous vous êtes opposé à moi, avez-vous relevé tout ce que j’avais fait de bon pour cette nation ? Ma voix se fait plus dure encore. Ou bien n’avez-vous fait que m’accuser ? Il connaît bien la réponse à cette question. Vous avez peut-être rapidement évoqué l’idée que je n’étais pas le diable en personne, mais vous vous êtes surtout penché sur ce qui vous gênait. Voici que je fais la même chose et que l’enfant abandonné devrait avoir droit au pardon ?

Ma main se pose sur sa joue et je maintiens son visage immobile alors que la prise des soldats ne faiblit pas. Jamais personne n’a essayé de se débattre. Je me demande ce qui se passerait s’il essayait… sûrement rien, mais cette entrevue aurait au moins eu le mérite d’être divertissante jusqu’au bout. De toute façon, il est tellement contraint qu’il ne pourrait pas tenter grand-chose.

Je vous félicite pour votre travail, Soren Kai. Sincèrement. Mais vous pourrez travailler aussi dur que vous le voudrez… parvenir tout au sommet de la montagne à la sueur de votre front… il y aura toujours des gens pour vous rappeler ce qui fâche. Pour pointer vos faiblesses. Vos erreurs, qu’elles soient passées ou non. Qu’elles soient justifiées ou non. Parfois même pour des avis subjectifs qui se débattent et se défendent sans réel fondement. Je romps le contact mais n’ordonne pas de le relâcher immédiatement. Qu’il s’exprime d’abord. Et sur un autre ton. Je suis peut-être votre tante, mais je reste votre Présidente et quand je vous pose une question, j’exige une réponse. Vous êtes impétueux, mais la prochaine fois que vous m’accuserez de quoique ce soit, les choses se passeront différemment.

J’attrape le dossier qui traîne sur mon bureau et le jette devant ses genoux. La liasse de documents claque alors qu’elle percute le sol lisse et froid.

Je ne fais pas « pareil » que vous. Est-ce bien clair ?
Soren Goldheart
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Qu'attendre de plus, d'une femme étouffée par son propre pouvoir et dont l'orgueil ne saurait être souillé par une langue trop acerbe ? S'il fut un peu surpris des poignes qui vinrent enserrer ses bras, l'ange métis se laissa faire ; c'était prévisible. Personne ne s'adresse ainsi à la présidente, personne n'ose s'adresser ainsi à la présidente. Soren n'en était et ne serait jamais une exception.

Elle s'approcha, tel un prédateur se délectant de la proie qu'il venait de capturer. Ladite proie ne se débattait cependant pas, ni ne cherchait à lutter pour sa survie : ce prédateur lui était infiniment supérieure. Des coups dans l'arrière de ses genoux lui firent crisper la mâchoire tandis qu'il vint s'éclater les rotules contre le sol. De posture prétencieuse, c'était maintenant un regards par en bas qui fixait cette tante. Quand bien même celle-ci creusa entre eux un écart en lui ordonnant de changer le vocabulaire pour la désigner. Pourtant, le toucher qu'elle lui porta, du bout des doigts, avait quelque chose de vaguement tendre. Elle lui ôta son accessoire, sûrement pour pouvoir mieux percer son âme à travers ses iris félins.

La présidente proféra quelques menaces pour sa vie. Soren ne cilla pas. Combien de fois avait-elle été en danger, cette vie-là ? Combien de fois aurait-il été heureux de mourir ? De très nombreuses fois, oui, mais pas aujourd'hui. Une grande peine enlaçait sa poitrine, une peine qu'il détestait et qui remontait à l'enfance. Mais il était ainsi : façade froide et arrogante, coeur en overdose d'émotions. Il était quasi certain que la dame qui lui faisait face n'était nulle différente, passée maîtresse dans le refoulement des sentiments qui pourtant feraient cambrer son dos sous leur poids.

Une série de questions fusèrent et il eut la sagesse de maintenir le silence qu'il gardait depuis qu'elle avait reprit la parole. Il savait qu'elle n'hésiterait pas à ordonner son exécution ; trop d'efforts partiraient alors en fumée. Tout ça pour ça. Il vallait mieux courber l'échine un temps, apprendre la patience, subir. Une fois de plus, une fois de trop, mais une fois déterminante.

Lorsqu'elle posa sa main sur sa joue, Soren tressaillit légèrement. La dureté de son regard se relâcha quelque peu ; paraissait-il l'enfant sensible qu'il fut jadis ? Cette pensée le répugna, pourtant son regard se fit plus doux, adouci encore par les félicitations de la présidente quand bien même celle-ci enchaina sur des ordres et des menaces. Le voilà peut-être son point faible : obtenir une forme de reconnaissance de quelqu'un s'apparentant à une famille. Quelle faiblesse de merde, pensa-t-il tandis que la colère rejaillit en lui lorsqu'elle claqua le dossier au sol, colère qu'il garda dans la gorge. Il se la racla pour s'éclaircir le ton ; il allait falloir fournir de grands efforts pour passer outre son habituel égo.

"Bien sûr, madame la présidente. Ce n'est pas vous que j'accuse." Il se demanda si les gardes n'étaient pas en train de faire un concours de qui sert cet épaule le plus fort tant la prise des deux mains était conséquente. "Je ne cherche pas le pardon non plus. Je suis probablement impardonnable."

Que dire ? Vite, pense bien. il avait l'impression de marcher sur des oeufs à la coque extrêmement fragile.

"Il est indéniable que votre gestion de cette nation nous a permis à tous d'avancer. Nous ne pensons pas tout à fait de la même manière, mais je ne peux que saluer les progrès dans les domaines de l'éducation de nos jours ouverte à tous et de l'économie absolument florissante, notamment. Judiciaire aussi, cela va de soi." Il s'en mordrait presque les lèvres, faisant face directement à son dossier représentant son casier judiciaire. "Je me permets l'honnête avis que la République, grâce à votre efficacité, se porte largement mieux que nos voisins du Reike et de Shoumei, au vu des derniers événements et ce malgré l'attentat. Duquel j'en suis ressorti médaillé, puisque j'ai sauvé nombre de nos concitoyens et facilité la capture du terroriste vampire."

Il ferma les yeux, souriant discrètement avant de les rouvrir.

"L'ascension des Goldheart au pouvoir m'a toujours fasciné, madame la Présidente. La vôtre particulièrement, puisque vous avez sorti notre famille de la misère à la force de vos bras et de votre esprit. Vous êtes un exemple que je me suis toujours fixé, puisque je connaissais déjà enfant nos liens de sang." Il releva enfin les yeux. "Je ne souhaite pas être de ceux qui pointe vos faiblesses, mais de ceux qui vous renforcent et vous tirent vers le sommet. Je souhaite être vos ailes pour notre République."

Quelle ironie ; heureusement qu'elle ne voyait pas dans quel état étaient les ailes de l'ange qui se tenait en face d'elle, masquées par la magie naturelle de celui-ci. Il étant plus que temps d'explorer les pistes pour les soigner.

"Nous ne faisons pas les choses pareillement en effet, vous êtes plus subtile, et de toute évidence plus intelligente que moi." Ses yeux retombèrent sur son dossier, court passage avant d'observer à nouveau sa présidente. "J'ai cependant espoir que ce dossier portant mon prénom et un nom qui ne m'appartient cesse un jour d'exister. Je veux pouvoir vous aider et apporter mon savoir-faire à la République, mais de manière plus efficace encore. J'ai sincèrement à coeur le bien-être des citoyens et la suprématie de la famille Goldheart. J'appuie à nouveau mon offre précédemment émise." Il espérait être convainquant. "Il y a certainement des progrès à faire question santé au sein de cette nation, et je pense pouvoir renforcer votre politique sur ce point."

Ses sourcils étaient légèrement froncés, de manière à adopter un visage peiné. C'était du jeu, mais un jeu qui portait une sincère volonté ; il était là pour renouer les liens.

"Que dois-je faire, madame la présidente, pour que mes erreurs passées soient oubliées ? Puisque le pardon n'est pas dans l'équation, que dois-je faire pour cesser d'exister dans cette ombre qui m'étouffe ?" Sa voix transportait une certaine émotion. "Que dois-je faire, madame la présidente, pour mériter votre nom ?

Mirelda Goldheart
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Mirelda Goldheart
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Je ne me souviens pas clairement quand j’ai cessé de ressentir des choses. D’aucuns prétendent que je suis sans cœur. C’est faux, mais les sentiments sont une faiblesse dont j’ai dû me débarrasser pour avancer. Pour grimper, encore et encore, et ne m’arrêter qu’une fois le sommet du monde atteint. La vie des humains est si brève… À mon âge, la vie de Soren Kai n’en sera qu’à ses balbutiements. Il aura devant lui tout le temps nécessaire pour accomplir sa destinée, ce qui n’est plus mon cas depuis bien longtemps. Alors je le reconnais, j’ai échangé mon humanité contre le pouvoir. J’ai choisi et je ne regrette rien.

Le jeune ange est immobilisé, limité, mais pas moins insolent pour si peu. Il ne montre rien, mais prendre sur lui pour ranger son égo doit lui coûter cher. Il a cependant la délicatesse d’y parvenir.

Attention, Soren Kai. Attention aux mots qui vont quitter vos lèvres.

Je l’écoute se rabaisser et m’élever, la marque même du mensonge — je sais bien qu’il ne pense sans doute pas un traître mot de ce qu’il dit. Mais force est de constater qu’il réussit habilement à se sortir de la situation périlleuse dans laquelle il s’est empêtré. Au moins en partie. Ses derniers mots font écho en moi et je songe à Havoise. J’ai fait une promesse que je compte tenir et je présume que ces avancées pourraient être utiles à un plus large public. Toutefois, l’utilité de Soren pourrait être plus vaste encore. Tout comme l’accès à l’éducation, l’équilibre d’une nation naît du bien-être de sa population. L’ange peut représenter certains de mes espoirs.

Un soupir quitte mes lèvres et je retire ma main de sa joue pour ordonner aux soldats de le relâcher.

Voyons, vous n’étiez pas obligés de serrer si fort… Il est de mon sang, après tout !

Un maigre sourire flotte sur mes lèvres. J’adore utiliser ce pouvoir sur ceux qui me résistent. C’est un plaisir dont je me prive rarement. Courbée par le temps mais le dos droit, je pivote et tourne le dos à mon neveu tout en rassemblant mes mains devant moi.

Tout n’a pas dû être simple dans votre vie. En arriver où vous en êtes aujourd’hui est un bon point de départ pour mériter mon nom. Toutefois, je souhaite devenir une référence en termes de politiques de santé et d’éthique. Comme vous l’avez bien compris… vous avez un casier qui sera utilisé contre moi au moindre faux pas. Cela dit, je souhaite établir des normes à l'échelle nationale afin d’assurer la surveillance des épidémies bien connues qui sévissent chez les plus démunis.

L’une d’elles a bien failli frapper un quartier de Liberty quelques temps plus tôt et je sais d’expérience les ravages qu’elles peuvent faire dans les milieux ruraux et défavorisés.

Votre collaboration devrait pouvoir effacer vos torts.

Les morts ne payent plus leurs impôts ni ne contribuent à l’effort collectif. Endiguer les épidémies est une stratégie gagnante.

Je laisse courir mes doigts sur le rebord de la fenêtre et observe l’éclat patient du soleil qui réchauffe les arbres. Les scarifications sur mes phalanges sont tant de souvenirs d’une vie passée dans la misère. Je crois que j’aurais été dévouée corps et âme à la personne qui serait venue nous offrir des soins lorsque nos vieux parents en avaient tant besoin. Autant de fidèles que je peux gagner aujourd’hui en acceptant cet enfant sous ma bannière.

L’amertume teinte votre voix, à peine masquée par les arguments que vous avancez pour me faire croire que adhérez à ma philosophie.

Quelque chose frémit dans ma prunelle et je me tourne vers l’ange, le menton relevé.

Il y a une ère de cela, ceux qui avaient accès à la connaissance devaient appartenir à une caste, en dépit de leurs capacités. Aujourd’hui, n’importe qui peut s’offrir les moyens d’étudier… Je veux qu’à présent, l’industrie pharmaceutique s’implique dans la santé publique et cesse d’ignorer les maux qui touchent la population républicaine à grande échelle. Si vous êtes prêt à mener cette révolution sanitaire en portant dignement le nom des Goldheart… peut-être que vous le mériterez de façon définitive.

J’approuve du menton et observe les rayons de lumière qui se reflètent dans les cheveux de l’ange. Les Cent-Dorés ont reculé et il est désormais libre. Mais pour combien de temps ?

Cependant, le contrat que je vous propose ne tolérera aucun échec…
Soren Goldheart
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Un moment d'immobilité de Mirelda qui parut durer des siècles. Pendant quelques instants, l'ange se dit qu'il avait mal choisi ses mots et qu'il allait repeindre le sol d'écarlate. Puis enfin, elle soupira et intima aux gardes d'alléger la pression. Mieux encore, ils relâchèrent la prise, permettant à Soren de venir masser son omoplate en serrant les lèvres.

Enfin, sa tante se tourna vers lui. Le port altier, fière, elle exprima ses besoins en termes de santé pour son actuelle politique. Cela ne serait pas par affection ni par empathie qu'il gagnerait sa place, mais par son utilité. Pourtant, l'ange était intimement convaincu qu'elle ne le détestait pas, pour demeurer dans l'euphémisme. Il aurait déjà payé son arrogance sinon, n'est-ce pas ?

Observatrice, elle souligna ce qu'elle avait entendu dans sa voix. Ses conditions étaient non négociables, imposées et claires.

"En effet, madame la Présidente, je suis certainement un des mieux placés, en toute modestie, pour assurer un plan d'action cohérent dans ces domaines-ci. J'ai déjà endigué une épidémie locale dans un de nos quartiers défavorisés. Je suis entouré d'une équipe de chercheurs, chimistes, soigneurs, médecins et mages plus-que-solides et d'une fiabilité parfaite. Je mettrai ma vie entre leurs mains et dieu sait que je tiens à celle-ci." Il se releva enfin, dépréciant une telle position soumise. "Aucun échec ne sera commis. Je connais parfaitement les enjeux."

Il promena son regard sur l'extérieur vu par la même fenêtre contemplée par la présidente.

"Je vous l'ai dit, je n'adhère pas entièrement à votre philosophe. Je suis reprochable mais certainement pas un menteur. Cependant, j'ai coeur à croire qu'avancer ensemble sera équitablement plus bénéfique et prolifique, pour vous comme pour la nation." Un maigre sourire étire ses lèvres, creusant ses fossettes. "Je tiens sincèrement à être intégré à notre famille, et ce en tant qu'homme digne de confiance, déterminé et servile à la cause." Ces quelques mots lui coûtaient. "Ainsi l'amertume s'effacera. Je pourrais vivre fier et avancer en tant que Soren Goldheart."

Il voulut faire quelques pas, juste pour se dégourdir les jambes mais la tension des gardes était palpable. Diable, détendez-vous le cul !

"Donnez-moi une échéance pour rapporter des résultats et je vous garantie de la respecter. Par ailleurs, il ne me semble pas qu'il existe un ministère ou une magistrature vraiment dévoué à la recherche magico-médicale et aux progrès liés à la santé et au pôle médical." Il éleva un sourcil. "Si mes résultats vous seront satisfaisants, je vous inviterai à réfléchir à la création d'une telle entité. Cela ne peut renvoyer qu'une image positive aux concitoyens : le pouvoir se soucie d'eux."

Et bien évidemment, il s'agirait que j'en sois à la tête. Mais ceci, cela demeura, effectivement, dans sa tête à lui.

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En ces temps troublés, je suis d’autant plus sur les nerfs qu’à l’époque. Si j’avais déjà le sang chaud lorsqu’il fallait prendre des décisions difficiles, ces nouvelles problématiques apportent leur lot de tensions. Je sais les gérer, bien évidemment, tout comme je suis peux contrôler ce flot de pensées et de doutes qui étreint chaque être dans ses périodes les plus sombres… Toutefois, je reconnais que parfois, des lueurs flamboient dans le ciel et m’attirent inexorablement, en dépit de toute ma clairvoyance. Cette fois encore, l’une d’elle me pousse à me pencher dans la lumière et à découvrir cet ange si… spécial. Pas tant pour ses attributs physiques, seulement pour cette aura qu’il dégage.

Il est de ma famille. C’est un Goldheart dépossédé de son titre.

Fut un temps, porter ce nom était un calvaire, parfois même une insulte. Je me demande si vous l’auriez réclamé s’il n’était pas devenu ce qu’il est aujourd’hui… Mais je connais la réponse, ne vous fatiguez pas. Ce qui compte réellement, c’est qu’il ait gagné cette notoriété, au point que des hommes tels que vous désirent désormais le revêtir.

Il aura dû courber l’échine et ravaler sa fierté pour y parvenir. C’est le pouvoir de ce nom que j’ai porté à bout de bras, je ne peux pas le laisser tomber entre n’importe quelles mains. Celles de Soren sont sales et je pressens qu’il me cache encore bien des choses, mais peu importe d’où l’on vient, j’estime les plus méritants. Je jette un coup d’œil discret par-dessus mon épaule. Il regarde dans la même direction que moi, par delà les branches frémissantes qui essuient les attaques du vent. N’est-ce pas une bonne nouvelle si nous regardons tous les deux un point similaire — quoique parallèle ?

Les êtres tels que nous ont développé bien des défenses pour se protéger du monde extérieur. Voilà ce que nous avons en commun, Soren Goldheart. Ni notre ambition, ni notre façon de gérer nos problèmes ou d’enterrer nos méfaits… mais la façon dont nous souffrons. Et il s’avère que pour certains, la meilleure défense se cache dans l’ombre d’une attaque.

C’est ce que je fais. Ce que j’ai toujours fait.

Si vous réussissez cette mission, ce dont je ne doute pas, alors je réfléchirai peut-être à baisser mes armes pour vous donner une chance de percer les murs de ma forteresse. Mais les paroles ont peu d’effet sur moi, je leur préfère des actes, des preuves que je peux éprouver.

Je prends une profonde inspiration et me redresse doucement.

Dans trois mois, je vous convoquerai à nouveau pour entendre le plan de votre riposte contre les pandémies qui frappent la force ouvrière de notre nation. Je vous donnerai les moyens qui vous manquent et, d’ici là, vous aurez toutes les autorisations nécessaires pour devenir une cellule de crise temporaire du gouvernement. Ceci devrait déjà vous satisfaire en attendant ma décision finale concernant cette magistrature dont vous formulez le souhait… et votre possible nomination à sa tête, il va sans dire. Je présume que votre demande n’est pas dénuée d’intérêt personnel. La générosité gratuite n’a jamais coulé dans nos veines.

Je souris, mais il ne peut le voir qu’à travers le verre de la vitre.

Il va sans dire que vous serez probablement surveillé durant cette période, seulement par acquis de conscience.

Et aussi parce que je reste une dirigeante paranoïaque qui prend cette demande très à cœur.

Ainsi, et même si ce n’est pas encore définitif, je vous souhaite la bienvenue dans notre famille, Soren Goldheart. Tâchez de ne pas la salir.
Soren Goldheart
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Cette femme avait-elle un moment de douceur ? Un soupçon de pitié ? Peut-être, certainement. Au fin fond d'elle, enfouis sous des couches de froideurs et de masques. Il l'écouta développer sur leur probable souffrance commune. Ils n'avaient certainement pas soufferts de la même manière, Soren en était persuadé, ni pour les mêmes raisons. Sa souffrance à lui aurait pu être épargnée mille fois quand celle de Mirelda était inéluctable compte tenu d'où elle partait et où elle voulait aller.

"Ca tombe bien, je suis un homme d'action. Bien évidemment que je ne suis pas venu faire quelques courbettes ou fausses promesses pour mériter mon nom. J'appuie mon plaidoyer de demandes, puis de stratégies applicables pour accéder à ces demandes."

Le fait que la présidente lui accorde malgré tout la perspective de la réalisation de ses ambitions sous couvert de preuves tangibles et d'améliorations perspectibles au sein de la nation galvanisa le demi-ange. Voilà là une opportunité à saisir ; les astres s'alignaient enfin après tant de labeur et d'efforts.

"Qu'importe qu'il y ait des intérêts personnels ou non, ils n'interféront pas. Je servirai la République, votre mandat et vous." Il croisa les bras avec nonchalance. "Vous pourrez me surveiller, en effet, si comprendre mes processus et manière d'agir vous sont importants. Quoiqu'il en soit, je peux l'affirmer avec sûreté que le plan sera mis en place et prêt à l'action à la fin du trimestre accordé."

Il les décroisa et s'inclina légèrement, main sur le coeur et sourire aux lèvres quand il entendit son nom. Soren Goldheart. Quelle douce mélodie. Il n'était que temps de l'entendre, de le voir écrit sur les documents, de pouvoir se présenter ainsi à autrui. A bat le Kai, les souvenirs désagréables de ce tuteur mort dans son propre orgueil, de cette famille anonyme dont il fut le porte-étendard trop d'années déjà.

"Je vous remercie, madame la présidente", dit-il d'un ton serein. "Avant que nous nous quittions, j'aimerais vous proposer autre chose."

Encore une demande ? Cela n'était-il pas osé ? avait-il la position pour demander ?

"Il serait certainement agréable d'apprendre à nous connaître pour faciliter la collaboration. Que diriez-vous de nous revoir quelques fois au cours de ces trois mois ? Autour d'un verre, si cela vous sied."

La comissure droite de ses lèvres s'éleva en un timide sourire, creusant une fossette dans sa joue.

"En tant que tante et neveu, par exemple."

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Un homme de terrain. Peu de paroles, plutôt des actes concrets que je peux mesurer, voilà ce que j'attends de lui. De ces traits qui ressemblent tant aux miens, d’une certaine façon, et de cette allure d’ange qui me rappelle un fils qui m’a toujours été fidèle. Mais je dois me méfier, car les apparences ont eu cette mauvaise habitude de me duper à chaque fois que je les ai crues. Comme on dit, ces dernières ont la peau dure. La souffrance prend diverses formes, mais elle est identique chez tout le monde. Elle n’a qu’un nom et ce n’est pas pour rien.

La douleur fait commettre aux êtres vivants toutes les horreurs et les erreurs possibles. Mais il y a pire encore… la peur de souffrir. Heureusement, cette entrevue semble avoir ravi le jeune ange, qui affiche un regard acéré tandis qu’il prononce ses remerciements. Dans sa voix, je crois deviner de la sincérité, mais je ne suis sûre de rien et le laisse poursuivre alors que mes paupières se plissent doucement.

Sur l’instant, je crois d’abord qu’il compte me demander de l’argent. Encore. Les gens qui viennent ici repartent rarement sans avoir essayé, réessayé et confirmé mon refus une dernière fois. Mais ses mots provoquent pourtant un début d’émotion dans ma cage thoracique, hésitante étincelle que je me hâte d’étouffer. Pas de sentiments en affaires. Jamais. Surtout si elles sont familiales et je sais de quoi je parle.

Nous pourrions.

Il sourit et son visage me rappelle de si lointains souvenirs qu’une vague nostalgie s’empare de moi. Cette fois, je ne peux rien contre elle et laisse l’eau passer la digue que j’ai bâtie autour de mon coeur.

Disons ici, à la Maison Bleue, mais dans un contexte peut-être moins… formel.

Je désigne la pièce, mes gardes, puis hausse brièvement les épaules.

Je vous réserve ma soirée.

Quelle idée…

Mon rare et précieux temps libre en pâtira, mais tant pis. Il y a un intérêt derrière toute décision, n’est-ce pas ? Je dois sûrement en avoir un, cette fois aussi. Du moins, je le crois... ou alors j’apprécie cet enfant, ce que je maudirais davantage encore.

Et maintenant, du balais. Vous avez du travail.

Toutefois, ma voix n’est pas aussi sévère que je l’aurais souhaité. C’est une faille que je ne peux pas me permettre et elle est ridicule parce qu’incompréhensible. Mais je chasse ces idées et fais volte-face.
Soren Goldheart
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Nulle neige ne sait résister à l'ardeur et la persistance du soleil. Soren l'a tout de suite perçut : la présidente ne le déteste guère et c'est un euphémisme. Qu'elle voye en lui une nouvelle carte à jouer sur son immense plateau de jeu qu'est la nation toute entière, un enfant esseulé qui a besoin d'une aile pour l'accueillir ou un homme du monde de la médecin au fort potentiel - peut-être bien, les trois à la fois - elle lui offrit une ouverture, une forme d'acceptation. L'homme eut grand mal à masquer le plaisir qu'il prenait dans la situation ; non pas le plaisir malsain qui l'habitait habituellement, mais celui, sincère, d'être considéré tel qu'il était, à sa très juste valeur.

"Une invitation que je ne saurais refuser." Une soirée, rien que ça ? "Merci, madame la Présidente."

Pourra-t-il un jour l'appeler autrement qu'ainsi ? D'un regard, de quelques mots, elle le congédia enfin, de peur que son armure de glace ne soit trop percée. De peur certainement aussi de couler avec de tels sentiments s'échappant de la coque du navire ; qu'importe. Ils étaient à la fois différents et tant similaires, Soren comprenait le fonctionnement de sa tante et bien qu'il ne partageait pas forcément ses idéaux, il pouvait parfaitement se représenter ce qu'elle ressentait.

Après s'être poliment et brièvement incliné, le bio-alchimiste nommé Goldheart quitta la Maison Bleue. En effet, du travail l'attendait, une besogne dont il se savait parfaitement capable de gérer puisqu'il avait déjà toute l'équipe sous la main. Cela n'épargnait cependant pas tous les efforts encore à fournir ; il allait falloir se battre encore un peu pour faire partie de la famille. Mais il était bien prêt à tout pour que cela arrive ; lui qui rêvait de nuire aux Goldheart, de les faire payer de tous les maux qui ont marqué sa vie se retrouve finalement beaucoup trop attaché à une notion de famille retrouvée pour certainement faire quoique ce soit contre eux à l'heure actuelle.

Vous savez, peut-être n'est-il rien de pire qu'être un individu n'appartenant à nul groupe, nul parti, nulle famille. Se trouver une place dans le monde et s'y faire accepter, voilà bien un but commun à chaque personnage foulant les terres du Sekai.

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