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Aazel Leviathan
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Vocation: guerrier
Alignement: chaotique mauvais
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Aazel Leviathan
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In a mad world,
only the mad are sane.


A tornado of roses from divine.


Putain.


Putain.


Je fumais une dernière clope, buvais une dernière gorgée d’un spiritueux non identifiable qui avait trainé sur le sol bien trop de temps pour qu’on soit pleinement sûr de sa provenance. J’avais eu une semaine de merde qui se terminait sur une mission de merde. Le moral dans les chaussettes j’avais envie de cracher ma haine, alors je le faisais. Mira’ m’avait envoyé remplir un contrat bien trop barbant pour feindre un semblant de joie, et bien trop dangereuse pour je l’accomplisse seul. Non décidemment rien ne m’excitait en cette soirée.

Je les détestais. Tous. Ou presque. Mais surtout eux, surtout vous qui lisez ces quelques lignes d’un air médusé. Ils veulent tous être heureux, et bien je leur souhaitais bien de la chance. Je préférais boire mes soucis dans une liqueur bon marché certain qu’il n’y avait pas assez d’alcool sur cette terre pour noyer mes peines, je préférais encore rouler un blunt convaincu qu’il n’y avait pas assez d’herbe pour enfumer mes démons. J’avais une douleur dans la poitrine, un trou à la place du cœur qui me semblait ne jamais pouvoir se résorber. Ces moralisateurs aussi je les haïssais, ceux qui ne donnaient pas de deuxième chance, qu’ils aillent bien se faire enculer. Ces gamins qui pensaient avoir compris le grand jeu de la vie, qui se permettait de prodiguer des conseils comme si le monde leur appartenait déjà, Je détestais les amoureux qui se bouffaient des yeux, l’amour dure trois ans, trois mois, trois jours, connard. Peut-être que mon âme sœur était morte, Peut-être que je n’avais jamais eu une âme pour commencer. Peut-être que je l’avais vu passé dans le désert, sans le sou ni l’eau et que je l’avais laissé crever là. Toutes ces fois où j’avais cru bon d’ignorer quelqu’un au lieu de connaître ses problèmes. Peut-être que cette personne qui s’impatientait que je meurs pour toucher mon héritage après notre mariage n’était pas si mauvaise (à ma défense qui ça ne ferait pas flipper ?).
Je détestais ces gens pour qui j’étais le vilain, si je dois vous le rappeler alors que je le ferais, mais personne ne veut d’un héros avant d’atteindre un certain âge.  Ma mère et son château, mon père et sa gloire n’était pas à blâmer pour celui que j’étais devenu, non, je n’étais que le monstre qu’on avait voulu faire de moi. Sous les torrents de critiques du peuple, ou sous la plume d’un auteur raté, j’étais devenu cet créature difforme que vous admirez se plaindre.


J’emmerde.


J’EMMERDE.


Ceux qui croient que tout peut se régler par une thérapie, un docteur, ou une Harley Quinn.
Fuck therapy, je voulais quelqu’un qui me frappe jusqu’à que je sois bleu et noir, du sang qui s’écoule sur le visage, incapable de respirer ou de me relever, peinant à respirer. Je voulais … Putain, je perds le fil, tout ce que je savais c’était que celui qui craignait de souffrir, souffrait déjà de ce qu’il craint.

Je voulais qu’on m’éclate la cage thoracique pour dire plus facilement ce que j’avais sur le cœur. Les gens ne comprenaient pas.


Les gens ne comprenaient pas.


Pouvaient-ils jamais comprendre ?


Que je ne me haïssais pas. Je ne galérais pas à m’aimer, parce que c’est une erreur communément faite à mon propos, Ce n’était pas le cas. Je m’aimais plus que je n’aimasse aucun des chiens que je venais de citer. Et pourtant je pensais chaque seconde à me tuer. Imaginez un peu ce que je pensais leur faire.

Et pourtant je n’étais pas mauvais. Il me semblait ne pas l’être du moins. Les vilains sont transformés en vilains parce qu’ils défient l’ordre établie, les normes, les aprioris, qui les ont laissé tomber et aux lieux de les aider, tous les regards qui se portent sur eux transforment leur désespoir en crime contre l’humanité. Connerie. MON HUMANITE HEIN ? Mon humanité n’avait jamais été reconnu. Et je comptais bien changer tout cela. Un jour.


Un jour hein ?


Rigole. Rigole. Même si je préférais me buter là tout de suite en enchaînant clope sur clope comme pour oublier un routier qui me parlait d’art, pour oublier que je le prenais bien trop personnellement, même si je préférais me buter, je deviendrai quelqu’un. Ou je mourrai en essayant.


Et pourtant, hein.


Et pourtant ça faisait quoi ? Quatre ans je dormais à peine, que je pouvais ne rien bouffer pendant des jours en m’en souciant à peine, d’ailleurs le ventre vide, alors que je le remplissais de ce sacrilège à la décence que j’osais appeler alcool. Quatre que je me regardais dans le miroir et que je n’y voyais rien de plus qu’un fantôme

livide,

Dégueulasse,

Maladif,

Translucide,

À en faire sourire un génocide


Je regardai le ciel, je priai des titans dans lesquels je ne croyais pas, et je leur demandais faire quelque chose pour moi. Envoyez-moi quelque chose, quelqu’un, prenez un petit marteau et pétez-moi les doigts, faites ça pour moi, je sais pas. Parce que là.


Là ?


Qu’est-ce qui était le pire ? Toi hein, t’en dis quoi ? Mourir inachevé, ou vivre comme une ombre de notre sanité passée ?

Je sentis mes genoux fléchir. Je sentis des larmes coulaient lentement sur ma gueule. C’était quoi ça ? C’était quoi


Ça


?


Ce moment où je savais plus si j’étais entrain de traiter avec l’humain ou avec un des nombreux démons qui parasitaient mon esprit.

Sur le sol je bénissais le monde d’après, je maudissais le monde d’avant. Toutes les damnées se pavanaient sur théâtre sordide que vous appelez bêtement la vie, et moi, dans tout ça j’étais quoi ? Les pensées se défilaient.
Je me battais, je prenais la fuite, espérant que jamais personne ne m’empêchera d’avancée, je voulais les voir tomber. C’était de bien belles paroles, de bien belles pensées, sûrement trop pour que se soit moi qui les ai créées, mais au fond de ma tête cette mélodie était recouverte de bien trop de crasse et d’horreur pour que j’y prête attention.

Et tout faisait mal. Si mal. J’en avais marre. Marre de devoir perpétuellement lutter. Marre d’être dans ce cercle vicieux. Plus important j’en avais marre d’eux. Pourquoi je me battais si ardemment pour eux ? J’aimais à croire, j’aime à croire, j’aimerai à croire que les êtres sont créés égaux. L’esclavagisme, les rois, les reines, le régime, tout ça … Tout ça, j’aimerais y croire. Mais sommes-nous vraiment tous égaux ? Je luttais pour tout cela, parce que j’en étais certains qu’il fallait lutter pour les petits mensonges, pour qu’ils deviennent de grandes vérités. Mais les gens n’étaient pas tout à fait égaux, n’est-ce pas ?
Peut-être que mon rêve d’égalité n’était qu’un fantasme fantasque, un feu essoufflé et affaiblie, qu’un simple fou, moi, un simple fêlé, portait fidèlement, avec tant d’effort et de ferveur, mais que cela ne restait que ça. Un fantasme fantasque.

Maybe i was fucked up.

I always fought I was fine, but maybe I’m not. I’m not like them. But I wish I was. Right ? Right ?

Je n’avais jamais ressenti un seul papillon dans mon estomac, pas une seule fois je n’avais perdu ma pensée dans les yeux noirs de quelqu’un dont on voyait du bleu. Je n’avais jamais rêvé de quelqu’un chaque nuit, je n’étais pas de ces gens-là. Ces gentes gens qui souvent ne m’inspiraient que du mépris.


Parfois c’était de l’envie.


Surtout de l’envie.


Non. Non. Il valait mieux les détester. C’était plus simple. Je préférai détruire que créer, entre bien et mal, j’avais fait le choix de plus jamais me faire marcher dessus, entre bien et mal, j’avais choisi mon camp, entre blanc et noir, depuis l’époque où je préférais boire et perdre espoir.
Il ne servait à rien de prier.

Les titans étaient morts. Les anges je n’y croyais pas. Nos créateurs étaient morts, et comment j’aurai pu être consolable, moi qui étais de la race meurtrière qui avait tué le père de tous les meurtriers ? Je n’en savais rien.

Cette mission je voulais pas l’accomplir. Je voulais pas bouger, je voulais glander et me laisser crever, ce soir une aiguille dans le bras droit, et un couteau dans la main gauche, je voulais pas finir cette nuit. Et pourtant je n’avais pas mon mot à dire.

La réalité n’était pas de mon fait, et mon écrivain n’avait que faire de mes états d’âme. Dans cette ruelle sombre mordu par le froid à défaut de me faire mordre par la vengeance (wink), je me demandais si ça le faisait bander de me voir crever comme une sombre merde. Alors ?
Pas de réponse.

Mais avant que j’eusse le temps de lui cracher mon venin à ce « poète » incapable, je dus me relever en vitesse. Les joues encore marquées par les grosses gouttes qui avaient coulé, je me dépêchais de frotter à m’en rougir le visage et les poings alors que j’entendais quelqu’un arrivé. Sans aucun doute mon complice de la soirée. Je voulais avoir présentable. Quelque chose de plus important que ma vie était en jeu, ma réputation. Alors je feignais un sourire craquelé, et je tournais mon visage dans la direction du bruit de pas.

« Alors ? Comme ça on se permet d’arriver à la bourre, Darling ? »

Putain. Ma voix tremblotante trahissait la dernière demi-heure, j’étais ridicule bordel de merde. La pénombre était épaisse et je ne voyais pas la gueule de la personne qui me servirait d’acolyte.

« On a déjà une bonne heure de retard pour le contrat. Si tu te sens pas d’attaque, on peut toujours repousser. Ou si t’as peur. »

De la provocation bravo petit con.

Je me risquais à une tentative désespérée que la personne accepte, et que je puisse rentrer chez moi. Que je m’adonne à une nuit de misère et de sanglots, que je m’endorme seul dans un drap infesté de puce qui me rongeait la peau, et ma joie de vivre. Mais vous vous doutez que si ces mots sont posés sur une feuille blanche, c’est évidemment que la nuit était plus intéressante que ça.





Nari Hwarang
Kill the darlings in your life. I'll say it again; kill them [FT Nari] Piti11
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Fiche du personnage
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Nari Hwarang
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Kill the darlings in your life
feat. Aazel

Kill the darlings in your life. I'll say it again; kill them [FT Nari] Sep210



Qu'est-ce que le bien ? Qu'est-ce que le mal ? Ne sont-ce pas des notions parfaitement subjectives, au mieux dictées par une société et sa culture basée sur la perception commune de la majorité ?

Mmh. Oui, peut-être. Mais tout ça, Nari s'en fichait comme de la manière dont elle avait été conçue. Il n'y avait rien de plus libérateur et enivrant que de vivre selon le rythme d'une journée, chaque jour, sans avoir de plan précis pour l'avenir. Pourquoi faire, après tout ? Tout finissait par changer, rien n'était immuable. On avait beau faire des plans, ils se faisaient déglinguer en quelques mouvements inattendus, actions non désirées et tout était à refaire. Alors, la drakyne n'en faisait jamais et n'en avait jamais fait. Ou peut-être quand une mission, une personne paraissait assez importante, digne d'intérêt.

Aujourd'hui, un commanditaire étrange et parfaitement inconnu avait posté une mission pour quelques rebelles. Un genre d'appel à l'offre auquel Nari avait décidé de répondre . pour une fois, pas par ennui ni forcément par conviction, mais pour la thune. C'était... compliqué ces jours-ci et les sources de revenus s'étaient taries un peu trop brutalement pour permettre à la petite dragonne de se sustanter avec suffisance. La mission paraissait glauque, tout comme les conditions évoquées et la main d'oeuvre "désirée" sur celle-ci ; soit, on s'en fout vous me direz. Elle n'était pas une personne très instinctive, mais Nari sentait qu'il y avait couille dans le potager.

___


"Huh ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?"

Question stupide, évidemment. Que peut-il bien s'être passé, alors qu'elle retrouve sa pleine conscience, son espadon déployé dont la lame dégoulinait de liquides sanguinolents pas forcément qualifiables. Deux corps gisaient devant elle, dont un peu reconnaissable ; il avait la trachée ouverte à qui voulait bien inspecter l'intérieuur de sa gorge. La drakyne portait deux de ses doigts griffus à son visage pour ôter le sang qui maquillait sa joue. Elle l'observa quelques instants : elle n'attaquait pas sauvagement les gens comme ça, si... ? Non, ils l'avaient agressée, elle se souvenait maintenant. Elle s'était sentie en danger. Puis l'un avait commencé à sortir une bien jolie dague pour la menacer. L'arme avait suscité de l'euphorie, et non de la peur chez la belle. Elle avait souri, probablement ri, puis elle avait frappé. Encore et encore.

Un peu perdue, elle déambula encore dans quelques ruelles. Elle ne le savait pas, mais elle venait de tuer ceux avec qui elle était censée collaborer pour la mission. Tout du moins, l'un d'eux devait être un allié. Un allié rebelle. Et maintenant, il était mort. Dans un état de sidération et rongée par un genre de culpabilité ou ce qui s'en approchait le plus, la drakyne finit par se reprendre en un haussement d'épaule : bah, ils l'avaient cherchée, non ? Elle était comme ça. Elle ne pouvait rien y faire. On la menaçait, il fallait se battre, elle tuait. Aussi simple que cela.

"Alors ? Comme ça on se permet d’arriver à la bourre, Darling ?"

"Darling" ? Amusant. Personne ne l'avait jamais appelée comme ça. L'individu devant elle sentait l'alcool. Il n'était ni beau ni moche, en fait probablement moche pour la drakyne car assez maigre et sec, sans attribut suffisamment viril pour être son style. Il avait des cornes ; un drakyn lui aussi ?

"Darling ? T'es quoi, un gigolo ?" Elle pointait accusateur vers lui. "Je te préviens, j'ai pas de thune ! J'espère que tu fais service gratuit ce soir !"

Probablement avait-elle du sang sur elle. Partout, des seins à la face.

"Peur, non mais pour qui tu me prends ? Ne me dis pas que t'es aussi sur la mission..." Sa longue queue fouettait l'air. "C'est bien l'aubaine. Je crois qu'on sera que tous les deux, alors..." Elle faisait un sourire timide. Hey, j'ai buté les autres qui devaient venir, hihi. "Enchantée, etc etc, je suis Nari. Et toi, le gigolo ?"


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Aazel Leviathan
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Aazel Leviathan
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Elle se dessina un peu plus déchirant les ténèbres de son teint laiteux. C’était le premier truc qui me frappa, et si je disais le deuxième élément qui m’avait frappé, elle aurait été la troisième à le faire. Pour être subtile je dirais qu’elle avait tout ce qu’il fallait où il fallait et sa morphologie en aurait fait baver plus d’un. Mais les roses sans épine ça n’existait pas évidemment, alors quand je la vis arriver couverte de sang, je me doutais que tout ne devait pas tourner tout à fait rond dans sa tête. Encore enivrer à n’en pas douter, je peinais à distinguer exactement le coloris de ses yeux. Les miens étaient plissés pour mieux examiner la créature qui me faisait face et c’est sans aucun doute pour cela que sur le moment je n’avais même pas remarqué les cornes qui régnaient au sommet de sa jolie bouille. Elle était belle. Pas le genre belle et conne, le genre belle et dangereuse. C’était le belle qui finirait par ruiner ta vie, en bien ou en mal, cela dépendait entièrement d’elle. Ce genre de femmes il y en avait quelques-unes qui trainaient au Reike, mais cela restait une espèce rare. Et comme tout ce qui était rare, cela me provoquait de l’exémas, comment on se comportait avec quelqu’un de différent ? Bonne question.

En bref, elle était belle, dangereuse, et avec très peu de bons sens.

Très peu de bon sens. Ouais. Qui dans le monde verrait une loque humaine dans cet état-là, et se dirait « mmh un bon coup je pense » ? Personne. Voilà, spoiler je vous le dis, personne. Mais c’était plutôt candide et attendrissant, ce que je ne cherchai pas réellement à cacher.

« Je suis un met délicat, on me savoure en bouche, pas un gigolo de piètre qualité. Si tu veux tester, il faut raquer, Darling. »

Visiblement c'était baisé pour rentrer chez moi en avance. Alors j'allais profiter de cette soirée pour me divertir.


Le divertissement comme refuge fasse à l'absurde. Pourquoi pas?

J’appuyai un tantinet plus cette fois sur le Darling. Un peu joueur, un peu provocateur, son attitude me donnait une légère envie de la titiller.
Une façon comme une autre d’oublier que tu veux te tuer en somme.

Tchtt.

Elle m’expliqua qu’elle était le renfort sur cette mission. ‘Fin … Le seul renfort pour cette mission ? A quoi pensait Mira’ sérieusement. La patronne perdait la tête, ou elle surestimait nos forces. Putain. Dans quoi je m’étais foutu. Peut-être que c’était un signe du destin, une mission suicidaire dans laquelle je m’embarquais avec une sinistre inconnue recouverte de sang comme un poulain à la naissance.


Mais sa manière de sourire.

C’était captivant. Un peu.

Je me ressaisissais d’un vif mouvement de tête, balayant toute autre pensée parasite, avant de répondre à sa présentation.
« Aazel. » Je me mordis la langue discrètement avant de reprendre, « C’est charmant les taches de sang, j’aime bien, c’est la haute-couture Reikoise. »

Cette tentative d’humour servait plus à masquer le fait que j’avais donner mon prénom. A cause de l’alcool, ou d’une autre distraction, j’en avais presque oublié comment me comporter lorsque j’étais en mission. Ma sœur m’aurait tué si elle venait à l’apprendre, et cette idée me déstabilisa quelques instants avant que je reprenne mon calme. La détaillant de bas en haut d’un regard plus curieux qu’autre chose, je me décidai à mettre le « plan » au clair.

« Je le répète parce que ça ne fait pas de mal. On va devoir prendre d’assaut, une cave. Des riches, des bourgeois qui s’adonnent à un paquet d’activité illégal, je pensais qu’on serait plus nombreux, et je me disais que la force brute suffirait. On est juste censé récupérer un article de la vente aux enchères de ce soir. Le numéro … trois je crois ? Ou quatre ? On verra en live de toute façon. … »

Je réfléchissais un instant, soupirant quant à mon idée nouvelle.

« Tu décides. On peut y aller de front, ce sera possiblement vite réglé, mais ce sera un putain de bain de sang. Et on risque d’y perdre des plumes. » L’idée me fit sourire et je ne le cachai pas. Il y avait quelque chose de jubilatoire dans ce genre de soirée à risquer la mort. D’habitude je la craignais, ou plutôt je cherchais à la repousser d’une façon ou d’une autre. Mais dans ce genre d’instant ? Dans ce genre d’instant vivre n’était qu’une option peu attractive. « Ou on peut la jouer fine. Ça nous demandera de trouver des fringues plus potables. Et d’y aller plus lentement. La probabilité que ça finisse en bain de sang reste grande, mais on aura toujours l’avantage de la surprise. Your call, Darling. »

La voix sifflante et quelque peu provocatrice, je ne savais pas à qui j’avais à faire, mais si elle était sur ce genre de mission Mira devait lui faire assez confiance. Alors, je m’essayai à un jeu dangereux. Dans un cas comme dans l’autre, je ne chercherai pas à faire dans la dentelle, cette soirée n’était pas dédiée à l’art des assassins, mais à la brutalité des génocidaires. Il fallait varier les plaisirs.

C’était le tour de la belle et dangereuse, moi ? Je me contenterai de suivre et de provoquer. J’étais d’humeur taquine, c’est sans aucun doute pour cela que pour la motiver je lui disais, tentateur comme un petit diable,

« Si on finit vite, je te payerai une bouteille… Ou un gigolo au choix. »


Quelle infecte petite peste tu pouvais être sur tes mauvais jours.

En effet. Brat bein brat right ?






Nari Hwarang
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Kill the darlings in your life. I'll say it again; kill them [FT Nari] Sep210



Nari ne manqua pas qu'il la reluqua quelques instants avant de se décider à lui répondre. Ca lui donna de sérieuses envie de le cogner ; en plus d'avoir un physique maigrelet et une tête de dépressif, il se permettait un regard lascif sur une nana inconnue couverte de sang à peine arrivée devant lui. Un dépravé. Il pue l'alcool, en plus.

"Si tu m'appelles encore une fois Darling, je t'arrache la quéquette et te la fourre dans ta propre bouche. Parce que c'est certainement pas moi qui vais savourer un libertin saoul comme toi !"

Voilà, comme ça au moins c'était clair. Serait-elle capable de mettre à exécution une telle menace ? Oh, certainement.

"Ouais, j'ai eu quelques... haha, quelques contretemps !" Oups. "Moi c'est Nari."

Elle écouta ensuite le plan de l'autre drakyn. Pas la mission la plus compliquée qui soit, mais un peu contraignante surtout parce qu'ils manquaient à priori de bras pour conclure ça rapidement. La faute à qui, hein ? Nari se gratta l'arrière de la tête, un peu gênée et en pleine réflexion.

"Ouais, ben si les autres appelés sont comme toi, ils doivent être en train de chanter comme des casseroles dans une taverne complètement bourrés. Alors on fera sans eux, même si t'es visiblement la maillon faible d'entre nous deux." Elle sourit, affichant quelques dents un peu plus pointues. "Tu m'as appelé comment, là ?" Balayant l'air de la main. "Moi je suis pas fine. J'y vais, je tape, j'accomplis l'objectif. Mais bon, peut-être qu'on devrait quand même essayer d'être plus subtils, disons. J'ai pas envie qu'un type ivre mène le cortège mais s'il faut parler et se déguiser, je suppose que tu seras plus astucieux."

Il proposa ensuite de payer une bouteille ou une pute, ce qui fit se lever les sourcils de la drakyne. C'est que, elle supportait assez mal l'alcool et le sexe n'était pour elle que réservé à ceux qui étaient véritablement intéressants. Bien sûr, elle était épicurienne et hédoniste, à la recherche constante des sources de plaisirs et des moyens de rendre la vie fun, intéressante, un peu plus tolérable. C'était bien un besoin né de cinquante ans d'esclavage où le plaisir et la raison de vivre passent à la trappe à peu près dès le moment où l'individu ouvrait les yeux sur ce monde.

"Voilà deux arguments intéressants. J'espère que tu me proposeras mieux que toi."

Piquante, son sourire était tout de même joueur.

Et elle attendit là les bras croisés, son espadon attaché dans le dos. Qu'il donne les directives, elle le suivra tant qu'il ne déconne pas complètement. Il avait vraiment pas l'air très fiable, peut-être que c'est lui qui aurait dû passer au fil de son espadon ?


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Aazel Leviathan
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Quéquette ? Eh bien, eh bien. L’utilisation de ce vocabulaire m’en disait plus sur sa personnalité qu’un milliard de vers. Elle était donc ceux qui compensait leur manque flagrant de verve par une agressivité viscérale.
C’était un peu court.


Un peu ?


Un peu. On aurait pu varier le ton, amical, votre pénis autant attrayant que distrayant je vous l’amputerais avec une empathie sincère mon brave, ou alors gracieux, tenez-vous si peu à votre membre viril, viril à en juger par votre allure un mot que je devrais sûrement vous définir, que vous décidiez de me provoquer pour je m’en débarrasse ? Empathique, je me dévouerais à scier la branche sur laquelle aucun oiseau n’ose se poser; respectueux peut-être, votre trompe, ne vous ait utile que pour vous gausser d’une masculinité que vous avez fort longtemps négligé, je vous fais l’offre, la demande, la proposition de vous en ôter, ou même insultant : ce flasque mollusque qui suscite autant d’intérêt que votre minois si laid, si les Titans vous en ont fait grâce, ce n'était pas avec l’idée que vous soyez si dénué de charme, et c’est dans votre intérêt, celui du monde, mais plus important encore, du mien, que je me vois forcer de vous en priver, afin de le disposer là où il aura un brin plus d’utilité, dans le caleçon d’un pape.

Mais d’esprit elle n’en avait que quelques atomes épars que les plus grands chasseurs de trésors continuaient de se buter à chercher. N’y voyez ni reproche, ni moquerie, et s’il vous apparait dans ces quelques lignes du mépris, sachez, lecteur, lectrice qu’il n’en est rien.
Il en fallait bien, et je n’étais ni offensé, ni surpris, simplement curieux. Curieux de voir combien de bouton je pouvais encore toucher avant qu’elle craque. J’avais créé une manie de brutaliser tous ceux et celles qui me prenaient un peu trop facilement pour le premier bras cassé. Mon intérêt avait grandi dangereusement quant à sa remarque, et je voulais maintenant jouer.

Nari. Nari. Nari ?

« Si les autres qu’on avait appelé était un centième de ce que j’étais ils auraient eu le courage de venir et de faire le putain de boulot. » j'en perdais ma propre prose, « En attendant je vais me satisfaire de toi, à défaut de mieux. »

Je savais qu’on avait pas à faire à trois débiles en costumes, il s’agissait d’une véritable armée de dégénérés qui nous attendait, et si on fonçait dans le tas bêtement on allait mourir. Aussi simplement que ça. Donc autant qu’on délaye notre inévitable échec.

« Je suis pas ivre. Je suis joyeux. Et il faut bien que je profite de cette putain de vie, avant qu’elle ne profite de moi. Simple instinct de survie. »

Mieux que moi. Ce n’était pas le plus dur à trouver dans ce domaine sans aucun doute. Mais dans ce que je savais faire, j’étais le meilleur sans pareil comparaison.

Je m’approchai à son niveau, laissant une distance tout à fait acceptable entre nous deux, mais me rapprochant juste assez pour la provoquer. Dans cette tension je me complaisais, et d’une voix taquine je me permettais de lui répondre,

« On ne juge pas un livre à sa couverture, ou une vache à ses cornes. Parfois, je dis bien parfois, on est agréablement surpris par ce qui nous dérange. »

Je n’étais pas effrayant pour un sou, mais sûrement dérangeant. Ce que je prenais pour de la drague était une bien ridicule tentative, et ressemblait bien plus à une insulte. 'Fin. Qu'est-ce que j'en savais moi?

Je menai la marche désormais vers la fameuse cave. Mon regard était distrait, mon esprit était occupé. J’avais eu beaucoup de gueule, mais maintenant, il me fallait improviser un plan de A à Z, et je n’étais pas aidé par les trois neurones qui se battaient entre eux de la brute de Drakyne.

« Hey, » lançais-je d’une voix presque coupable histoire de rompre le silence qui accompagnait notre marche, « t’as pas besoin de répondre tout de suite, mais à ton avis, c’est quoi le pire sentiment qu’on puisse ressentir ? »

Je ne savais pas trop ce que j’espérais en posant cette question. Pas que je connaissais pas ma réponse, mais plutôt pourquoi je la posais à mademoiselle/Quéquette.Com. Il ne fallait pas se fier aux apparences, et j’avais un sombre espoir qu’il y ait plus à son propos que ce qui se reflétait sur son joli minois. Il n’y avait ni bonnes, ni mauvaises réponses, il n’y avait qu’un maigre espoir de curiosité à son égard. Les gens s’attachaient trop facilement à des visages, ils aimaient une beauté. Je m’intéressais à ce qu’il y avait derrière l’agréable. Les névroses, les tares, les envies, les rêves, les désirs, voilà ce qui donnait de la saveur au vivant. Le reste ? Le reste ce n’était qu’une parfaite décoration pour attirer le regard. Jamais l’esprit.

Et c’est dans cette réflexion prétendument profonde qu’une idée me frappa. Littéralement. Si les affaires cythéréennes m’étaient étrangers, non, m’étaient totalement inconnus, dans les affaires de la guerre et de la ruse j’avais roulé ma bosse. Alors je me tournais vers la charmante avant de me tourner vers elle, les yeux pétillants d’une malice enfantine, et pourtant malsaine.

« J’ai une idée. J’ai besoin que tu me pètes le nez Darling. »

PAF.
Je n’eus pas bien le temps de comprendre ce qui se passait que son poing avait déjà fini à travers mon visage.

« PUTAIN ! » Je ne criais pas, pas tout à fait du moins, je criais sans crier, vous savez, cette façon qu’on a de forcer sur notre voix lorsqu’on veut crier, mais qu’on est dans l’incapacité de le faire ? Voilà comment je criais. « Putain de merde. »

Je dus forcer pour cacher une certaine excitation, mais le sourire qui s’était maintenant figé sur mon visage après qu’elle m’ait pété le nez en disait long sur ce que j’avais ressenti à cet instant. J’adorais le genre de femme qui pouvait me botter le cul. J’ai toujours eu une attirance pour ce qui pouvait me tuer, et la violence n’était pas une exception. C’est sans doute pour cela que je souriais alors que mes vêtements se tâchaient de sang. Dans un craquement sourd je me remettais le pif en place.

« Joue le jeu maintenant. »

Je l’attrapai dans le dos, feignant une clé de bras, avant de la trainer vers la cave. A l’entrée sans grande surprise des gardes, trois armées jusqu’aux dents, des Drakyns qui plus est.

« T’es qui ? »

« J’ai trouvé cette fille qui trainait dehors, je sais pas ce qu’elle veut, mais je lui fais pas confiance, et je suis sûr que le boss voudra en savoir plus. »

Leurs yeux commençaient à reluquer sur ses seins, et sa belle gueule d’ange.

« On pourrait… »

M’avançant vers lui je le laissais comprendre qu’il fallait qu’il choisisse ses prochains mots judicieusement. Je connaissais ce milieu, je l’avais côtoyé plus que ma mère, alors j’agissais instinctivement.

« Le boss est pas pressé, on peut s’occ- »

Avant qu’il puisse mettre un point final à cette phrase mon front éclata son arcade dans un gémissement agaçant et pathétique. Je me tournai vers les autres.

« Si quelqu’un d’autre veut faire attendre le boss qu’il me le dise maintenant. »

Frapper fort, frapper le premier, frapper de sorte à ce que ça saigne. Voilà tout ce que m’avait appris ma mère, et cela avait le don de marcher. S’il n’avait toujours aucune putain d’idée de qui j’étais ils étaient trop occupés à réaliser ce qui venait de se passer pour en savoir plus, et s’il décidait de me tomber dessus il risquait de ruiner la soirée de leur chef. Pendant tout cette mise en scène j’avais fermé un peu plus la clé de bras sur Nari. D’un côté j’aurai voulu vous dire que c’était simplement l’adrénaline, mais en réalité une pointe de moi voulait se venger. Oups.

« Bien, je savais que tu pouvais le faire. » je murmurais au creux de son oreille comme un secret en détalant.

A peine on avait quitté la vue des trois gardes, que je trouvais une pièce sombre, un placard à balais où on pouvait parler plus librement, assez grand pour nous deux, pas assez pour qu’on fasse pas tout trembler rien qu’en entrant.


« Putain. C’était chaud. » passant ma main sur mon nez je ne pouvais m’empêcher de me plaindre une fois de plus, « tu m’as donné envie de me défouler c’est malin tout ça. Bon. Le plus simple je pense que c’est qu’un de nous deux se fasse passer pour un des lots. »

Mmh … Ouais. Je l’avais vu après simplement quelques pas dans cette cave de malheur. Le prix qu’on devait récupérer était sans aucun doute un prix avec un pouls et une conscience. Comment j’arrivais à garder la tête froide tenait du miracle. Mais c’était décidé, des têtes allaient rouler ce soir. Et des colliers allaient éclater. Fuck la mission, fuck Mira’, fuck ces enculés de gosses de riches. Fuck them, and fuck you comme disait le prophète La Fouine.

« On tire ça a la courte de paille ou je m'y colle pour inverser les rôles ? »

Cela demanda à chaque fibre dans mes muscles de ne pas prononcer ce simple mot « Darling ». Mais c’était une question de dosage. Et s’il n’était pas facile de trouver la limite dans ce genre de jeu, je m’efforçais de me contrôler. Pour le bien de la mission. De la mission.






Nari Hwarang
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Quel plaisit elle a pris à lui exploser le nez. Non vraiment, ce serait mentir de dire que le craquement sous son poing n'avait pas été jouissif, jubilatoire.

"Qu'est-ce que tu parles beaucoup ! Les autres ne viendront jamais et crois-moi, c'est mieux pour toi de m'avoir moi à tes côtés", dit-elle en bombant le torse. "Et arrête de parler comme un énorme dépressif avec des expressions mélancolico-philosophiques ! Ceux qui vont travailler "joyeux" comme toi font ça parce que leur vie est merdique. Et tu sais ce qu'on fait quand la vie est merdique ?" Elle sourit à pleines dents. "On crève tous ceux qui nous la rendent misérable."

Aussi simple qu'un bonjour. Elle a été esclave plus d'une cinquantaine d'années, elle en a eu marre, elle a tué son maître pour le démembrer et le planter sur des piques en exemple. Simple comme bonsoir aussi. Sa vie est-elle devenue meilleure ? Oui sur bien des aspects, non sur d'autres : plus personne ne la nourrissait automatiquement tous les jours, et c'était bien chiant de devoir trouver ça par soi-même.

"Moi je juge tout à ce que je vois. Je suis pas du genre subtile si ton nez peut pas l'attester, je fonce dans le tas. Mais attention, je suis pas complètement stupide pour autant. On appelle ça l'intelligence de l'action ou du terrain". Il a l'air d'avoir apprécié son nez défoncé. Bargeot. "Le pire sentiment que je puisse ressentir, c'est l'impuissance."

Elle ne sait pas pourquoi, mais elle a accepté son plan débile qu'il a ensuite expliqué. Se laissant traîner vers la cave, elle s'est sentie bouillir quand elle a entendu ses propos et les réponses odieuses des gars qui gardaient la porte. Heureusement, Aazel n'a laissé personne la toucher, il s'est même enfin rappelé qu'il est un drakyne et a utilisé sa violence innée pour péter une arcade en étouffant presque Nari sous son bras qui fulminait. Puis il les a traîné dans un placard miteux où elle se dégage de lui en pestant.

"T'as fait ça pour coller mes miches à ton torse de maigrelet, c'est ça ?" siffle-t-elle entre ses dents. "Vu ta gueule, ça sera toi le lot. J'ai passé les trois quarts de ma vie sous le joug d'un maître, je ne laisserai plus jamais personne me soumettre. Alors, tu seras mon gentil petit lot, hein ?"

Elle ne lui laisse pas le temps de la réplique, elle le tire du placard et lui accroche un collier autour du coup qui traînait là pour d'évidentes facilités scénaristiques. Elle y attache ensuite un bout de cuir miteux et admire le travail.

"Parfait. Ca te va bien, tu sais ?" Elle commence à le tirer en trottinant vers le salle des enchères, sûrement quelque part dans le bâtiment.


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Aazel Leviathan
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La petite ingrate n’était décidemment jamais contente. Il me semblait que malgré tous mes efforts, je ne parviendrais pas à me faire apprécier de la demoiselle. M’enfin bon … On ne pouvait pas être aimé de tous, si nous pouvions garder une relation cordiale cela m’aurait suffi … Mais bon. J’étais responsable de mes actions uniquement, pas de comment elle réagissait à celle-ci. Est-ce que j’avais fait tout cela pour me coller à ses seins ? Non. Est-ce que j’avais été agréable surpris ? Oui. Est-ce que je le referais si on me demandait ? Oui. Sans me demander ? Sûrement aussi. Mais bref. le fait est qu’elle avait un don pour me surprendre dans des réactions toujours plus impulsives.
Je compris un peu mieux son caractère lorsqu’elle m’expliqua qu’elle avait été esclave. Elle devait avoir un paquet de chose à rattraper ce qui expliquait pourquoi elle préférait agir que réfléchir, et pourquoi elle avait cette fâcheuse tendance à vouloir me mettre dans une merde colossale sans que j’aie mon mot à dire. Putain. J’avais véritablement un don pour attirer des furies dans ma vie.

N’y voyais aucune plainte. Rien qu’un simple constat. Un constat plaisant au demeurant.

Je ne compris pas d’où sortait la putain de collier, mais j’étais déjà traîné à travers le bâtiment quand je remarquais sa présence.

« Je- … » me rappelant de son passé, je comprenais sa réticence. Mais il y avait des limites à tout. « Profite de la vue. La prochaine laisse c’est moi qui te la mettrai. On verra comment ça sied à ton teint de peau, le rose pétard. »

Lecteur, lectrice. Vous le savez. Je ne faisais pas de menace. Que des promesses. Et si j’étais capable de supporter l’humiliation pour la mission, pour mon honneur d’assassin, j’étais capable de garder de la rancune comme personne d’autre.

Mais elle marquait un point. Ça m’allait bien.

Alors je jouais le jeu, déjà trop enfoncé dans cette galère pour faire volte-face. Avec des remarques discrètes je l’orientais au milieu de la foule, le regard baissé comme celui d’un chien qu’on avait trop battu. Repérant un mouvement d’esclave je posais mon front sur son épaule, feignant une chute pour lui glisser quelques mots.

« Faut que je rejoigne le paquet là-bas. Tu continues, et tu te fonds parmi les acheteurs. Si possible, tu me récupères, j’aimerais pas finir entre les mains poisseuses d’un gros lard transpirant. Sinon. Sinon j’imagine que tu connais la chanson. On fout le bordel et on dégage. »

Je me reculais d’un pas avant de reprendre, « Non pas que t’en ais besoin. Mais si après tout ça tu veux un peu mieux comprendre ce monde. Viens me voir. »

Et sans lui laisser le temps de répondre, comme pour me venger de son dernier moove de traitresse, je me dégageais d’elle pour discrètement rejoindre l’amas de chairs avec moins de valeurs que du bétail. J’avais été maladroit. Comme à mon habitude. Mais j’avais horreur. Horreur de ceux capables de retirer la liberté aux autres. Il n’y avait rien dans ce monde qui avait de la valeur à part ça. La liberté. Et je voulais lui tendre la main. Cela ne me coutait rien, mais il fallait une belle grande dose de maturité pour accepter que parfois on avait besoin des autres. Trois-quarts de sa vie. J’avais aucune foutue idée du temps qu’elle avait passé les chaînes au poignées, mais rien que l’idée me donnait la nausée.

C’est pour cela que, perdu dans mes pensées, je ne remarquais même pas ce qui advenait de moi. Troisième lot. C’était la pancarte qu’on m’avait donnée. On m’avait dessapé de sorte à ce qu’on voit mon torse, parcouru de cicatrices plus que quiconque sans aucun doute, je n’avais plus mes apparats pour me couvrir. Difficilement, je cachais mes bras pour qu’on ne voit pas mes scarifications. Autour de mes poignées des solides entraves anti-magie me retenaient. J’étais dans la merde. Et le premier avait déjà fini sa « prestation ». Les enchères avaient été terminé pour lui, et la deuxième vente débutait.

Immédiatement le deuxième lot commençait à se pavaner, à danser, gracieusement, et j’étais pour le moins perdu. Il me fallut plusieurs minutes pour comprendre que les esclaves devaient se vendre pour leur maître, et cela par tous les moyens possibles. Bordel de merde … Bordel de merde… Maintenant venait mon tour.

Je n’avais aucune idée de quoi faire. Je n’avais pas la moindre putain d’idée de ce que je pouvais produire. Et si je ne faisais rien j’étais garanti de me faire rosser méchamment, et si je me ridiculisais, et si, et si.

Et si j’agissais.

Ce fut ma dernière pensée avant de me placer sur la scène. Les lumières m’éblouissaient et au milieu de cette foule de gens je n’arrivais pas à reconnaître Nari, ni même un seul regard de sympathie.

« Notre troisième lot. Un drakyn sans identité. Pas de tatouage du Reike, pas de marque, le parfait objet à satisfaire vos désirs. Bien dessiné, bien que marqué par son passé, une remise évidente sera proposée sur ce lot pour le dérangement. Petite note : Evitez les rasoirs, il ne semble plus trouver sa barbe. »

La salle éclata de rire, d’un rire bouffi, et hypocrite. Cela ne me touchait pas vraiment. Mon regard était déjà vidé. Rien de ce qu’ils n’étaient capables de faire dépasserait l’horreur des voix dans ma tête. Dommage. Et quand le calme retomba, tous les regards se tournèrent vers moi.

Je m’approchai du bord de la scène. Et dans une tentative tremblante, je me mis à chanter. Ma voix n’était pas fabuleuse, mais elle n’était pas exécrable non plus. Je ne chantais pas pour les impressionner, je chantais pour oublier ce que je montrais de moi. Contre mon gré. Les yeux fermés pour éviter leurs jugements, je chantais à m’en éclater les poumons. Puis je criais. Je criais fort pour faire éclater le monde qui m’entourait. J’étais misérable n’est-ce pas ? Sûrement.

Mais je chantais.

Et après cinq longues minutes, où j’avais usé de mes cordes vocales, très mal à l’aise, avec la prestance scénique d’un épouvantail, je me taisais.

Et après quelques longues inspirations de soulagement.

J’ouvrais les yeux.


Spoiler:



Nari Hwarang
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La drakyne rit de la prétendue menace d'Aazel. La prochaine fois ce sera elle ? Oh, il pouvait rêver, rêver dur et comme un fou. Jamais plus elle n'aura quoique ce soit d'autre autour de son cou qu'un ravissant collier dont elle aura elle-même choisi la chaînette et le pendentif. Jamais plus, non plus, quelque chose qui peut ressembler de près ou de loin au collier des esclaves. C'était un état qu'elle n'envisageait plus même dans ses pires cauchemars où elle répandait encore les trippes de ses adversaires à la chaîne, attendant le jour fatidique où quelqu'un la sortirait de l'arène où elle divertissait les riches en donnant la mort. Encore et encore.

Elle détesta la foule aussitôt qu'ils en firent partie. Sa taille en-dessous de la moyenne reikoise faisait que bon nombre des individus lui obstruaient la vue rien que par le fait de se tenir debout. Heureusement, Aazel et ses bons mètres quatre-vingt-dix devait bien voir puisqu'il les guidait discrètement tout en lui glissant quelques instructions, qu'elle écouta simplement en hochant la tête. Elle n'était pas à l'aise, lui non plus, mais d'une certaine manière, sûrement plus qu'elle. Tous ces gens autour, ils la dégoûtaient. Elle pourrait tous les tuer, ici, sur-le-champ.

Après qu'il ait rejoint les esclaves, Nari sentit une pointe d'inquiétude poindre en elle. Avaient-ils choisi le bon plan ? Allait-elle parvenir à le sortir de là ? Il arriva enfin sur scène, "le troisième lot". A côté d'elle, elle entendit un reikois bourru marmoner :

"Oh, v'la qu'un beau spécimen, c'lui'là. T'en pense quoi ?"

Il s'adressait à un autre homme qui paraissait aussi vieux que le monde. Aussi répugnant qu'une croûte, aussi. Nari serra les dents, en colère. Pis encore lorsque la salle rit de la blague du commissaire-priseur, qui fit fulminer la drakyne. Retiens-toi... Une euphorie née de la colère naquit en elle et lui brûla les mains. Elle pourrait... tous... les...

Puis la voix d'Aazel fendit l'air. Il y avait quelques maladresses, quelques fausses notes, mais elle était belle. Douce. Éraillée. Touchante. Déportant enfin son regard rosé sur lui, elle admira quelques instants le vécu de sa peau, ses cicatrices. Son visage juvénile et peiné. Il sembla souffrir. La même souffrance que connait tout esclave, qu'a connu tout asservi.

Qu'est-ce que je suis censée faire ?

Ils devaient récupérer un "article"... Aazel était le trois. Était-ce le quatre ? Comment savoir ? Qui ? Quoi ? Elle n'avait pas assez de détail.

"Merci pour cette pitoyable performance, lot n°3. Applaudissez-le donc ! Les enchères commencent à... disons... 3 pièces d'argent !" beugla le commissaire-priseur.
"6 !" hurla le gaillard répugnant d'avant.
"10 !"
...


La drakyne sentit son coeur battre de plus en plus vite.

"45 !"
...

"100 !"

Les gens se retournèrent vers elle. Elle se tenait droite comme un i, fière, les mains sur les hanches. Elle se fit reluquer de bien des manières.

"110 !"

Elle fusilla du regard son adversaire la vieille croûte.

"150."
"Vous n'avez même pas 150 pi..."

Elle vint lui saisir le poignet, le forçant à se baisser à sa hauteur.

"Vous non plus, sir. Vous croyez que je ne vous ai pas vu venir avec le groupuscule de rebelles tout à l'heure, quelques heures avant le début des enchères ?" Des murmures indignés se firent entendre. "Vous êtes ici pour racheter des esclaves et les libérer afin qu'ils rejoignent votre mouvement totalement illégal !"
"Calomnies ! Ce sont des mensonges !" La foule autour chuchotait, s'indignait. Ils ne savaient qui croire. "Attendez... je vous reconnais. Vous étiez l'esclave de Medor..."

Son poignet fut brisé avec une telle force que sa peau en explosa autour, rendant une partie de l'os visible. Le visage ensanglanté de Nari s'était approché du vieil homme, si près qu'elle aurait pu lui croquer et arracher son nez crochu.

"Ne prononce pas le nom d'un homme déjà en enfer."

Puis un rire absolument effrayant s'échappa de sa bouche quand l'homme hurla, fuyant en traînant son bout de poignet pitoyable derrière lui. La drakyne sentit qu'on lui saisit les cheveux en arrière, mais elle ne perdit guère plus de temps ; les yeux rougeoyants et un air totalement colérique collé à la face, elle frappa le sol d'un coup de poing. Il se fissura de parts et d'autres de la salle, faisant trembler les murs et paniquer la foule. Des individus se battaient déjà de toutes parts, pseudo-rebelles contre loyalistes en ces lieux.

De sa supervitesse, Nari sauta sur Aazel qu'elle plaqua au sol. Elle lui arracha son collier horrible et, les mains tremblantes, un air délirant collé au visage, elle tenta d'articuler :

"Qui doit-on récupérer ? Quoi ? Dis-moi ! Dis-moi, Aaaazeeel !" Elle lui secoua les épaules.

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Aazel Leviathan
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Ma voix descendit, et bien vite je me devais de retenir à la réalité. J’espérais être prêt. Une idée aussi candide que stupide. Personne n’avait son mot à dire à ce propos, tout le monde était lancé dans le grand bain, et on devait s’occuper comme on pouvait. On gérait comme on pouvait. Il n’y avait pas de bonnes ou de mauvaises manières de vivre sa vie, ou plutôt s’il y avait une mauvaise manière c’était de ne pas vivre pleinement. Il fallait toujours viser plus haut. Plus haut. Ne jamais se contenter. Parce qu’une fois qu’on était contenté on commençait à pourrir de l’intérieur.

Trois pièces d’argent. Ce prix me fit sourire. Je me demandais à combien on estimait ma vie. Ce corps tracé de cicatrices, peint par les balafres à combien il s’élevait.

Un homme dans la salle cria six. Je pouvais reconnaître ce genre de voix grasse et infect sans même voir à qui elle appartenait ; j’avais déjà été l’objet de plaisir de ce genre de salopard, objet était le mot qu’il fallait retenir. J’avais eu de la chance, je n’avais jamais été enchainé , mais plus d’une fois, j’avais du vendre mon corps quand les mois se faisaient difficiles, pour me nourrir et ma petite sœur. J’avais évité à Charlotte ce genre de préoccupation. Elle n’avait jamais su comment ce que son grand-frère avait du subir, elle n’avait pas besoin de le savoir pour être heureuse. Putain. Alors que mon corps était exposé à la vue de tous je pensais à Charlotte. J’espérais qu’elle serait heureuse. Qu’elle n’aurait plus besoin de son grand-frère.

Le prix montait encore, et je n’avais toujours pas repéré Nari au milieu de la foule, avant qu’elle ne prononce cent. Je riais doucement, elle estimait ma vie un peu plus que ces mécréants. Visiblement, je n’étais pas n’importe quel gigolo.

Et si j’étais surpris, j’étais aussi soulagé quand elle vint surenchérir. Cent-cinquante pièces, ce n’était pas si mal.

Un sourire illuminait mon visage comme pour conclure cette piètre prestation.

Puis vint le grabuge. Le bruit, le chaos. Quelle aubaine. Le commissaire-priseur paniquait. Il cherchait à comprendre. Il s’approcha espérant me renvoyer près des esclaves. Mais nous n’étions plus sur son domaine. Et il le savait. A peine avait-il baissé sa garde que je frappais de toute mes forces avec mes menottes en direction de sa gorge. Il s’écroula sur le sol suppliant pour un semblant d’air. Il ne connaitrait pas cette chance. Mon pied rencontra violemment son nez, le craquement était à peine audible au milieu du boucan que Nari créait.

« Alors ? Ma performance vous semble toujours aussi pitoyable ? Ça vous faisait bander d’humilier des esclaves, hein ? »

« Qui.. Qui êtes-vous ? » articula-t-il difficilement. Mais il n’eut aucune réponse. Il n’en méritait pas. A peine eut-il l’occasion d’avoir une claire vision de mon visage souriant nerveusement, que mon pied écrasa son crâne contre le sol. Les débris de sa boite crânienne, les éclats de cervelle volèrent. Mon visage fut éclaboussée de ce mélange poisseux, mais cela ne me dérangeait pas. Au milieu des cris et de la panique, je me sentais finalement à ma place. Putain. C’était tout ce que je demandais. Un peu d’éthanol dans mes veines, et beaucoup de sang dans mes yeux.

Ma main tremblait d’excitation, et je cherchai ma partenaire du regard.



Mais. Mais si du peu que je la connaissais, je n’avais jamais pensé qu’elle était du genre discrète, elle parvint tout de même à me surprendre. Le sol s’affaissa, et les fondations tremblèrent. Je tombais au sol, surpris par toute la puissance qu’elle avait déchainé au milieu de cette foule. Et bien assez vite, une ombre bondit sur moi.

Nari secouait mes épaules, et il me fallut un instant pour me reprendre.

Les titans le savaient, et parfois lorsque la nuit se faisait particulièrement sombre et assourdissante par son silence, je le savais aussi. Je ne comptais pas vivre longtemps, je ne comptais pas durer, mais je comptais vivre sans compromis, ni doute.

Et c’est pour ça que je souriais. Livide, maculé de sang, mais je souriais. Heureux. Parce que ma courte vie, je la menais exactement pour ces instants-là. Elle me plaquait sur le sol, de toute sa férocité, et de toute sa beauté, féline, et démoniaque, elle aussi carmine de ses péchés. C’était beau. C’était exaltant. Elle était magnifique, et je ne pouvais m’empêcher pendant un dixième de seconde de me perdre ce qu’elle dégageait, me demandant comment elle avait pu finir, cette nuit-là, avec quelqu’un comme moi ? Quel genre de mauvaises actions, ou d’effet papillon nous avions dû subir, pour être graciés par une vision si divine ? Et si des pensées impures occupaient mon esprit, je le confesse, pendant un instant seulement, j’oubliais ma mission,
Un instant seulement, je voulais enfoncer mes crocs dans son cou diaphane.

Un peu trop excité par la panique, je ne voulais pas redescendre, mais je m’y obligeais laborieusement. Ma main continuer de trembloter, mais je répondais enfin à sa requête.

« Le lot six. » ma voix s’enrailla, c’était presque inhumain de me demander de me concentrer à ce moment-là, « Elle était derrière moi sans aucun doute, mais sans pouvoir avec ses menottes, je ne pouvais pas prendre plus de risque. »

Je me relevai difficilement de sa prise, bien que la tentation de rester m’était apparue. Et je commençais à rejoindre le groupe des esclaves que j’avais quitté. J’attrapai le premier esclave avant de lui demander, de lui crier plutôt, où était la numéro six que j’avais aperçu plus tôt.

« Ils l’ont récupéré quand la salle à commencer à s’agiter. Elle est précieuse, ou je ne sais pas quoi, je vous en supplie aidez-moi. »


Je ne comprenais pas son affolement sur le coup, trop occupé à chercher ma prochaine victime, le prochain corps que je massacrerai, et c’est la que je vis l’ampleur des dégâts. Comment ou pourquoi je n’en savais rien, mais le jeune homme pissait le sang, sa jambe droite avait été fraîchement sectionnée, et il me semblait qu’il était trop tard pour lui. Qu’est-ce qu’on pouvait faire ? Rien.

Je m’y résignai vite.

« Nari. » Il me semblait que c’était la première fois que je l’appelais par son prénom, bien trop énervé pour la taquiner, « Tu connais le truc qui dit, un œil, pour un œil, une dent pour une dent ? … J’y crois pas une putain de seconde. » Je ne soignais plus mon langage, ni ma prose, maintenant je ne fonctionnais qu’à l’adrénaline. « Si on te crève un œil, éclate son crâne, si on t’arrache une dent, déchire-lui la trachée. » Je me redressai de toute mon ampleur. Je ne pouvais montrer de la sympathie pour l’état dans lequel était le jeune homme, je ne pouvais pas le sauver non plus. Ce que je pouvais faire c’est le venger, lui, et tous les autres dans cette salle, terrorifier au point où personne n’osait sortir par peur de se faire rattraper.
« Si tu veux essayer de les sauver, je t’empêcherai pas, mais c’est pas mon job. »

Allumant une cigarette, je me tournais vers la Drakyne, plongeant mon regard dans le sien, « Mon rôle c’est de tuer tout ceux qui s’occupent de ça. Et si j’y arrive pas seul, je te les amocherais assez pour que tu finisses le travail. »

Je tendais un poing serré dans sa direction… Deux puisque j’étais toujours bêtement menotté. Je comprenais aussi bien qu’elle veuille rester ici à les aider, ou qu’elle veuille m’accompagner dans ma rage. Le choix était le sien. Relâchant une bouffée vers le ciel, tandis qu’une goutte de sang du commissaire-priseur perlait jusqu’au sol, j’avais déjà néantisé le condamner qui suppliait à mes pieds.

Je n’étais pas un héros.

Ni un mec bien.

Elle le savait maintenant.




Nari Hwarang
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Kill the darlings in your life. I'll say it again; kill them [FT Nari] Sep210

B E A S T
Kill the darlings in your life. I'll say it again; kill them [FT Nari] Beast210

Difficile. Il est difficile d'entendre la raison dans ces conditions. Nari entend à peine sa réponse et il semble au moins aussi galvanisé qu'elle par les effusions de sang. A cela près qu'elle, le sang, elle s'en fout. La vie, la mort... Elle doit juste se battre, c'est tout. Frapper, encore et encore. Cet espèce d'état qu'on lui a fait prendre à force d'années de violence. Ou bien est-elle née avec ? Il lui semble que son père ou sa mère possédait telle frénésie impulsive.

Aazel a des bouts d'on-ne-sait quoi sur lui. Des trippes, de la peau, du muscle. Peu importe. Il parle de quelque chose. Sauver ? Sa fumée énerve la drakyne. Un rire nerveux s'empare d'elle. Il doit sûrement désigner le jeune homme qui perd beaucoup de sang. Une jambe en moins.

Elle ne parvient pas à réfléchir. Elle n'a pas d'arme. Elle en grogne. Animal ou être censé ? Il lui tend ses poings. Peut-être doit-elle les frapper ? Elle préfère les saisir chacun dans ses mains et les écarter vivement. La chaine se brise en un claquement sonore.

"Brise d'abord tes chaînes.

Il lui semble que sa voix ne lui appartient pas. Étrangement grave, la petite femme reprend ses esprits l'ombre d'un instant.

"Les sauver, oui. Mais tuer..." enchaine-t-elle, hésitante, une pointe de larmes naissant à ses yeux. "Je n'ai jamais su faire que ça, Aazel."

Aide-moi.

La drakyne stoppe d'un coup de queue musclé l'homme qui se dirigeait vers eux avec un sabre à la main. Elle lui colle un uppercut brisant sa nuque, vole son arme et n'hésite pas à le planter dans le coeur de l'esclave à qui il manquait une jambe. Non... je ne voulais pas faire ça !

Si.
Un sourire aux lèvres, elle hésite un instant à planter Aazel avec puis se contente de saisir sauvagement l'arrière de son crâne après qu'il ait inspiré de sa cigarette. Il faut se faire baisser la tour, Nari est bien en-dessous des moyennes de sa race. Elle colle ses lèvres à celles de l'autre drakyne, puis le relâcha quelques secondes après.

"C'est moi qui ait tué nos alliés rebelles. Ne me fais pas confiance, jamais." De la fumée s'échappe de ses naseaux. "Je suis maudite. Ma malédiction, c'est d'exterminer les autres."

Non !! Je ne voulais pas dire ça ! Je ne suis pas comme ça ! Une nouvelle larme coule sur sa joue, tandis que ses yeux habituellement roses brillent d'un rouge sanguinolent.

Elle n'attend pas la réponse de son allié. De sa supervitesse, elle retourne dans le feu et frappe, éventre, se prend des coups. La douleur l'amuse, alors elle frappe d'autant plus fort. Il y a sûrement des gens à ne pas tuer, mais qui ?

"Par ici ! Amenez les autres lots ! Où est le troisième ?"

L'éclat de voix l'interpelle. Elle s'arrête. Une seconde. L'homme est à terre. La drakyne parvient à peine à articulier :

"Lot six ?!"

La peur dans les yeux de l'homme est risible. Inspirante.

"A... avec les autres, dans la caravane dehors."

Elle ne tue pas. Elle se redresse et tourne la tête pour repérer à nouveau Aazel.

Une lame lui perce la cuisse de parts et d'autres. Elle serre les dents et se retourne pour qu'une immense onie aux cheveux flamboyants ne la frappe d'une masse à l'épaule, l'envoyant balader sur plusieurs mètres. Nari est sonnée quelques instants, titube au sol.

"A... azel !"

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Aazel Leviathan
Chaos came with love
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Fiche du personnage
Race: drakyns
Vocation: guerrier
Alignement: chaotique mauvais
Rang: C
Citoyen du Reike
Aazel Leviathan
Citoyen du Reike
In a mad world,
only the mad are sane.


A tornado of roses from divine.





La belle était parvenue à briser mes chaînes sans grande difficulté, la puissance, ou plutôt, la violence dans l’état dans laquelle elle était plongée était purement effroyable. Mais j’étais un homme de l’effroi et de la terreur ce qui expliquait sans aucun doute la pure fascination que j’éprouvais. Tous les suicidaires ont cette aptitude aussi inutile que dangereuse de vouloir, de chercher à s’exposer au danger. Pas par lâcheté, mais pas épuisement.

Les suicidaires sont courageux. Particulièrement ceux qui continuaient à lutter. Cela demander une bien trop grande force de devoir lutter jour après jour, cela demandait, il me semble, bien plus de bravoure de continuer à vivre que de mourir. Alors nous nous recherchons une façon plus créative de mourir. Une qu’on ne pourra pas blâmer sur notre faiblesse, parce que nous ne le sommes pas, et nous refusons d’être perçu comme tel.

On enchaîne les bars, peu importe la liqueur en vérité, en espérant la crise de foie, mais la plupart du temps il n’en résulte qu’une gueule de bois.

Ou on se rapproche de la mauvaise personne.
La façon qu’elle avait eu d’achevé l’esclave qui gisait à nos pieds en disait plus long sur elle et ses convictions qu’une kyrielle descriptive. Elle n’avait pas hésité un instant. Ce n’était pas de la pitié, j’aurai reconnu. Ce n’était pas de la haine, cela se rapprochait plus de l’indifférence. Une indifférence justifiable, si j’avais été payé je n’aurais pas eu plus de mal à tuer cet homme, sans aucun doute que j’aurai éprouvé un brin plus de plaisir. Pourtant elle pleurait. Je voulus la comprendre, je voulus savoir ce qui causait ses maux, je voulus savoir. Entre la curiosité pérennelle et l’empathie la limite est fine. Mais j’avais ma petite idée.

Je ne voulais pas la sauver. Ce n’était pas le terme exact. Je n’étais ni un héros, ni un brave. Sauver, aider, je laissais tout cela aux âmes pures. Je voulais la relever. Je voulais voir les braises du nouveau monde que je créerais dans la prunelle de ses yeux. Elle pouvait être tellement, tellement plus. Des possibilités des infinis, je voyais un potentiel de malveillance, une façon de canaliser cette fureur. Pour que tout cela se réalise il suffisait qu’elle prenne ma main.

Mais.

Mais.


Pourtant.


Je crois.


Il me semble.


Je ne comprenais pas.

Mais.

Elle m’embrassa.
Mon esprit s’embrasait, et maladroitement je lui rendais son baiser. J’avais lu à propos de cela, mais la tempête m’avait volé mon premier baiser. Le temps s’était arrêté autour de nous passant un ongle dans son dos je caressais sa peau avec un manque flagrant d’assurance. Pourquoi moi ? Quel motif ultérieur avait-elle ? Je ne comprenais rien. Tout se mélangeait dans cette bouillasse informe qu’était devenu mon cerveau. La douceur de ses lèvres aurait pu damner le plus pieu des croyants. Mon esprit m’indiquait que je ne pouvais pas lui faire confiance, pourtant j’avais l’impression qu’à son contact un poids dans mon estomac s’estompait. Cela n’avait pas de sens, pas pour moi, pas à cet instant. Ce n’était pas l’éternité, l’éternité était long, sans rebondissement, non, j’étais convaincu qu’il n’y avait pas de correct mot pour décrire ce que je ressentais durant ces secondes.

Et puis elle s’éloigna.

Elle aurait pu m’empaler cela n’aurait pas été pire. Cette osculation m’avait chamboulé. Je ne pouvais pas lui faire confiance ? Très bien. Je n’attendais pas qu’on me fasse confiance non plus sur ce point là nous étions à égalité. Si elle était maudite à exterminer les autres, j’étais maudit à les faire me haïr. Si nous devions nous utiliser mutuellement pour contrecarrer les plans de nos démons cela me suffisait. Pourtant. Passant mes doigts sur mes lèvres je savais que je voulais y retourner. Sur ces monts fantasmés que j’entrevoyais dans sa tendresse.

Je n’avais pas eu le temps de répondre. Roi d’un océan de misère, prince d’un royaume anéanti, je me tenais là. Un peu secoué, un peu absent. Puis une voix s’éleva. Puis une autre. Et par la force des choses je me devais de revenir à la réalité. Aussi troublante était-elle.

A peine je pus comprendre ce que j’avais raté que mes yeux se posaient sur une vision du chaos, du sang, des entrailles, et des vies tenant à un fil. Elle avait laissé une pile de chair sanguinolente tout à fait exquise, et je regrettais un moment seulement de ne pas avoir pu l’admirer à l’acte. Le regret laissa place à la presse.

Au loin je la vis se faire empaler la jambe, et, un clignement d’œil plus tard, son corps était projeté sur plusieurs mètres. La responsable était une immense Oni, plus grande que moi à n’en pas douter. Et j’eus voulu dire que mon corps avait agi sans que mon esprit le lui commande. J’eus voulu. Pour le charisme, ou la gloire, le romantisme, ou les beaux idéaux. Mais mon corps fonctionnait parfaitement, et je n’étais pas devenu imprudent d’une seconde à l’autre. Elle avait réveillé en moi des sentiments innommables, contraires et dangereux, à cause ou grâce à la fille des athénas, j’avais maintenant trop de questions pour la voir partir.

La magie affluait dans chaque parcelle de mon corps et je m’élançai à toute vitesse sur l’Oni. Le son la perturba assez pour qu’elle retourne son attention sur moi, elle qui avait avancé de deux pas en direction de Nari. Mais maintenant j’avais la surprise, et c’est la plus belle chose qu’on peut offrir à un tueur.
Le tranchant de ma main frappa sa glotte, elle suffoqua un instant, et lâcha son arme. Si je ne pouvais combattre Nari, je pouvais tuer comme personne. Mais cette fois-ci j’en ferais un exemple. Un martyr. Profitant de ses inspirations difficiles, je l’attrapai par le col, écrasant son visage flamboyant sur le sol. Quasiment inconsciente, il ne me restait plus qu’à la terminer. J’écrasai de mon pied sa petite gueule, avant d’attraper un bras puis l’autre. La magie améliorait la force de mes bras, et je commençai à tirer. Tirer. L’oni était déjà morte d’asphyxie, mais j’en voulais plus. Tellement plus. Elle avait choisi ses maîtres, et j’avais choisi les miens. Elle ne payait que le choix douteux de l’un ou de l’autre. Ses ligaments se rompirent. Et dans un craquement atroce son bras droit se déchira.

Une giclée de sang était expulsée violemment sur ma petite bouille d’ange, et sur le sol. Je m’avançai lentement vers Nari. Elle avait appelé mon nom. Pour la deuxième fois. Comme dans les vieux, je croyais que la troisième serait spéciale.

Je m’agenouillai à son niveau, j’examinai d’abord sa plaie, puis je regardai son visage embrasait, larmoyant, là où les flammes rencontraient la pluie. Elle était plus malicieuse qu’une terreur nocturne,  une douce calamité.
Elle pourrait devenir tellement, si seulement, elle acceptait ma main tendue. Si elle voulait se sentir vivante, nous brûlerions ce monde, et le prochain. Je pensais à tout cela, et à bien plus. Et pour me passer de mots je passais ma main dans ses cheveux, et je lui rendais mon premier baiser qu’elle m’avait volé. Le mouvement était brusque, mes lèvres étaient ponctuées de gouttelettes de sang séché, le baiser était véritablement ridicule. Mais dans cette parodie de tendresse, il y avait une candeur, une belle intention.

« Je te le devais celui-là. C’était mon premier, je voulais le donner à ma façon. »

Sans tact, sans aveu. Un baiser. Un simple baiser comme j’en avais lu des milliers. Mais rien ne m’avait préparé à la réalité. Je déchirais un morceau de mon pantalon, et fantasquement j’improvisais un garrot de fortune. Je n’étais ni docteur, ni infirmier, j’avais simplement connu des blessures, et celle-là laisserait une marque. Une charmante marque. La relevant avant de placer son bras derrière ma nuque je l’aidais à avancer. Je ne demandais pas vraiment son avis, le lieu était trop dangereux, et nous étions trop pressés pour des simagrées. M’avançant vers l’extérieur dans la panique, les bruits de la foule lointaine, je m’autorisai à lui répondre.

« Ne fais confiance à aucun sans défaut, et aime si ce n’est un ange. »

Cette phrase que m’avait dit ma mère répondait depuis son aveu.

« Je ne te demande pas de me faire confiance. Je n’exige rien. Mais je t’avoue quelque chose, on voit toujours le pire de ce que nous sommes, notre nous le plus vulnérable. Et parfois il faut le regard d’un autre pour nous dire à quel point on a tort. »

Faites ce que je dis, pas ce que je fais, j’étais passé maître dans ce genre de conseil que j’étais incapable d’appliquer. Mais je voulais lui montrer. Ce que j’apercevais. Ce qui m’attirait comme Icare vers le soleil.


L’histoire ne se termine pas bien.


Pourtant Icare a souri dans sa chute.

Nous arrivions enfin à l’extérieur. L’air était plus respirable. Maintenant il nous fallait trouver la foutu caravane. A l’angle mort, un bruit se faisait entendre. Je nous trainais dans cette direction, et nous la vîmes enfin. Le lot N°6. Une gamine, rien de plus qu’un enfant. Ici cela ne voulait rien dire, mais elle n’était pas plus grande que trois pommes gâtées.

« Dégagez vos mains ! »

L’enfant présentait ce qui apparaissait comme des fines cornes, ou quelque chose dans le même style. Elle résistait comme une véritable diablesse, et les trois gardes peinaient à la contenir sans l’abimer. Elle retenait leur attention facilement, plus revêche qu'ils n'auraient aimé. Il nous fallait agir sans la mettre en danger. D’une façon ou d’une autre.
Spoiler:








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