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Elle était retournée sur les traces de son ancienne vie mais aucun souvenir ne lui était revenu. Foulant la terre, sentant les feuilles, elle avait seulement trouvé une maison vide, des souvenirs étrangers.  Continuellement bercée par cette même sensation de déjà vu, elle ne parvenait pas à saisir toute la portée de ce sentiment.
Tout semblait à sa place, sans qu'elle ne parvienne réellement à s'ancrer dans le présent. Alors, comme elle était arrivée, elle était repartie, partant vers la capitale où elle espérait trouver plus de sens à sa vie. Accompagnée par son cheval qui était la dernière attache de cette vie passée, elle avait tourné le dos à la jungle, peut-être pour ne plus y retourner.

Le voyage avait été sans embûches, restant à distance des auberges elle avait préféré camper seule dans le désert, bien satisfaite d’avoir conservé certains reflexes. Alors peu à peu, elle s’était souvenue de la relation qu'elle avait avec sa monture, entendant le cheval lui parler. Se raccrochant à ça, il arrivait que quelques souvenirs la traversent, lui remémorant des visages, des prénoms, sans qu’elle ne puisse les associer. Un dédale de sons, de noms, d’informations qui lui paraissaient si futiles. Ne réussissant qu’à récolter des migraines, elle ne poursuivait jamais ses souvenirs très longtemps, abandonnant peu à peu l’idée de se souvenir qui elle était.
Alors au milieu de cet océan d'inconnus, elle se souvint de son seul repère : Son père.
Il était le seul qu'il lui restait après tout, tous les autres l'ayant abandonnée. C'est donc sans vraiment réfléchir qu'elle s'était mise en direction des quartiers mal-famés de la ville, toquant à de nombreuses portes, murmurant à de nombreuses oreilles distillant ça et là quelques pièces d'argent. Et c'est après de longues heures qu'elle finit par retrouver sa trace. Comme la bonne fille qu'il avait éduqué, elle avait su le pister jusqu'à ce qu'il soit seul. Restant discrète, frôlant les murs, elle s'était approchée de lui à pas de loup et s'était amusée à lui faire peur, posant la pointe de sa dague gravée dans le dos. Le Drakyn ne tarda pas à la reconnaître après qu'elle lui ai chuchoté quelques mots à l'oreille et c'est dans une longue étreinte qu'ils se retrouvèrent.

Son paquetage sur l'épaule, l’elfe confia rapidement son souhait de rester en ville. Loin de tout, la jungle ne l’intéressait plus, c’était au côté de son père qu’elle voulait avancer. Utilisant le prétexte de vouloir apprendre de lui, elle voulait surtout être près de son père, celui qui l'avait arrachée à la vie malheureuse qu'elle menait. Ravi de revoir Morwën, Levi ne tarda pas à accepter, emmenant sa fille dans son sillage jusqu'à sa maison.
Quelque peu penaude, l'elfe sembla tout d'abord un peu sur la réserve, la faute à sa mémoire défaillante, mais aussi la quantité de nouveauté que lui amenait le choix qu'elle avait fait.
Elle se fit une place, retrouvant cette impression de foyer aimant qu'elle avait connu. Comme une vie passée, elle pouvait sentir qu'elle connaissait ces sensations, elle ne pouvait simplement pas réaliser que son esprit malade avait créé des connexions de souvenirs qu'elle avait préféré oublier.

Alors, quand il la coucha avec toute la tendresse d'un père dans le lit qu'il avait préparé pour elle, l'elfe ne put être plus heureuse, couvant son paternel de ses grands yeux de glace remplis d'amour. Toujours plus friande de ses contacts physiques, elle ne démontrait plus vraiment l'étrange intérêt qu'elle semblait avoir lorsqu'ils s'étaient quittés, peut-être seulement pour un temps. En attendant, Morwën était sage, rendant son père fier de sa concentration et de sa volonté de l'impressionner. Comme un enfant, elle voulait voir les yeux de son père remplis de fiertés, qu'il la congratule et l'étreigne comme la bonne fille qu'elle était.

Alors elle s'était réveillée aux aurores, enfilant la tenue de cuir que son père lui avait offert, nouant la dague à sa cuisse, elle glissa quelques lames supplémentaires dans ses bottes et sa ceinture. Consciente que l'endroit dans lequel ils se rendaient était un nid à emmerde, elle voulait être prête en cas de problème, prête à protéger son créateur. Prête comme le coq au lever du soleil, elle avait attendu patiemment, docilement qu'ils prennent enfin la route, marchant dans les rues encore peu animées où se mélangeaient poivrots et travailleurs matinaux.




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Aazel Leviathan
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Il n’y avait de plus désagréable qu’une mauvaise surprise. Là où la surprise avait un intérêt c’était qu’elle nous offrait du positif là où il n’y avait auparavant que du néant. Donc du plus infini sur du zéro. Alors que la surprise négative n’ajoutait que du moins l’infini sur du zéro. Et c’était avec cette exact pensée que je craignais qui se trouvait derrière mon dos. Le tranchant froid d’une dague dans le dos, et à cette distance surtout, mes chances de m’en sortir indemne était fine, mais ce n’était pas déplaisant. Un peu de défi en cette soirée ennuyeuse cela sonnait parfaitement convenable. Mais, alors qu’un sourire se dessinait, à l’idée de cet assassin qui cherchait à prendre le maître par surprise. Et. Je ne pus cacher un brin de déception lorsque je compris qu’il s’agissait de ma fille. Non pas que j’étais déçu que se soit elle, plutôt que j’étais déçu de l’ascenseur émotionnel que je venais de traverser.

Elle voulait apprendre du paternel ? Mmh. Un rire nerveux commença à s’afficher lorsqu’elle me l’annonça, je voulais évidemment cacher que j’étais extatique à l’écoute de cette nouvelle, le plus heureux des pères, mais j’avais une apparence à garder, et je ne pouvais décemment pas commencer à me rouler en boule, ou la faire tournoyer dans les airs. Quoique. Non, non. Un peu de sérieux. Evidemment que j’acceptais, plutôt enjouer même à l’idée de lui faire découvrir ce monde qu’on cachait aux yeux de ceux qui ne savaient pas s’amuser. Mais tout cela attendrait demain. Je lui préparai un lit, et la regardant s’endormir d’un œil distrait je reportais toute mon attention sur le livre d’une jeune autrice et de ses aventures épiques d’alchimiste. Et c’était passionnant. Et c’était long. Et au petit matin, quand je m’étais assoupi sur le bouquin passionnant, je levai les yeux sur une Morwën déjà prête. Je me doutai bien que ça faisait déjà quelques heures qu’elle était prête, personnellement j’étais un homme qui vivait le soir, le genre de boug qui se réveillait sur les coups de treize heures, mais à la vue de sa motivation il me fallait bien m’activer. Alors que les coups de neuf heures n’avaient pas encore sonné je devais m’activer et me précipiter à trouver des fringues assez sobres. J’aurai du lui dire qu’il n’y avait pas besoin d’une tenue aussi … Bdsm ? pour se diriger au marché noir, mais c’était maintenant trop tard, déposant un baiser sur son front je la prenais par la main , et je nous emmenais sur cette voie sinueuse.

Il nous fallait prendre des détours, des petits chemins, et quelques ruelles de plus, je l’incitai à prêter une attention toute particulière à ses chemins que nous empruntions, une mauvaise sortie pouvait se traduire facilement par une agression, ou pire encore passé certaines heures de la nuit. On disait depuis quelques temps que les soirs de pleines lunes il valait mieux ne pas sortir, ou ne pas être une femme surtout. Le danger nous accompagnait partout où nous allions, et d’autant plus dans ce métier. Et la misère aussi parfois. Mais pas la misère qu’on peut nommer. Non. La misère qui nous prend à la gorge et qu’on peine à reconnaître tant elle est pernicieuse.

La misère qui quand on te demande comment tu vas la vraie réponse qui nous viendrait à l’esprit c’est comme de la merde, mais on ne peut pas se permettre de le dire parce qu’on a aucune bonne raison de se sentir comme ça, on se sent comme ça sans l’expliquer et rien n’y fait. Trop d’images se bousculent dans notre esprit, trop de sentiments nous arrachent la cage thoracique alors on se sent comme de la merde. Mais se serait trop long à expliquer, et trop confus surtout. Donc si on répond comme de la merde, et qu’ils nous demandent pourquoi, qu’est-ce qui ne va pas, on devra répondre, je sais pas … Tout ? Alors au lieu de dire la vérité, on se contente de dire : Je me sens bien. Tout va bien. Et on ment. Mais bon. Il le faut, car on a perdu le droit de se plaindre.
Au cours de cette pensée confuse mon poing s’était machinalement serré autour de la main de ma fille. Et ce ne fut qu’arriver à l’endroit où se déroulait le marché noir que je pus me calmer.

« Quelques règles. Ici on n’a pas la capacité de changer quoique se soit. Il y aura des choses qu’on verra, des choses qu’on entendra qu’on ne supportera pas, et on sera pourtant impuissant. Pas sur le long terme évidemment. Tout finit par se payer. Mais ici il faut mesurer ses mots et ses actes. Se faire mal voir dans les bas-fonds c’est la mort d’un mercenaire. Et si tu veux utiliser de tes talents il faudra que tu passes ici plus souvent que tu ne l’aimerais. »

D’un grand sourire j’essayai de m’emporter en ressentant les regards lourds et Chade beaufs qui se posaient sur le corps de Morwën. S’ils savaient sur la fille de qui, ils posaient le regard, il serait sans aucun doute plus méfiant. Mais à leurs yeux j’étais un no name, un mec qui ne devait pas exister et qui prenait un malin plaisir à rester cacher.

« Deuxième règle, » entamai-je alors que je la trainai par la main d’un pas pressé, « Ici tout est négociable, et aucun argument n’est de trop. Menace, séduction, mensonge, tromperie, vol, que sais-je ici tu peux tout avoir si tu es assez maligne. »

Je pointai du doigt une petite chariote pleine à craquer d’armes clairement volées sur le cadavre de victimes de Marjhan la tortionnaire. Il y avait par-ci, par là des petites potions, et le reste, eh bien, des objets de fantaisie sexuelle tout à fait incongru.

« Une potion, une arme, et un … objet de plaisir, » mes mots se bousculèrent dans mon esprit, mais rien adapté à la candeur de ma gentille fille, et je lui tendais huit pièces d’or, ce qui couvrirait un des trois objets, mais rien de plus, « Si tu parviens à ramener les trois, t’auras une belle récompense de Papa. »

Lui caressant les cheveux je l’envoyais au casse-pipe, espérant qu’elle saurait me surprendre. Oh. Larry le vieillard … Oh j’oubliais de lui dire ? C’était le vendeur le plus avare de tout le souk.





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L'avantage à être aux côtés de son paternel, c'est qu'elle se sentait invincible. À la manière dont il l'avait brisée, il avait recréé une Morwën encore plus forte, encore plus têtue. À la différence qu'elle lui était dévouée, entièrement. Maintenant que la hargne de l'elfe était de son côté, Levi sembla s'habiter d'un devoir nouveau quand l'elfe lui expliqua qu'elle voulait apprendre de lui. Comme une fille le ferait normalement avec son père, elle voulait qu'il lui enseigne tout son savoir, qu'elle puisse exploiter chacune des ressources qu'il mettait à sa disposition. Alors, elle l'avait attendu, sagement après qu'il ai dormi à ses côtés. L'elfe matinale qu'elle était chamboulait le Drakyn qu'il était, qui devait sûrement posséder un peu de sang de vampire vu sa préférence pour la vie de nuit. Encore si innocente face aux nombreux malheurs que transportait la vie, elle ignorait tout de la dangerosité des bas-fonds, les vrais bas-fonds. Alors, au détours de rues, de croisements, de traboules et de passages étroits, ils arrivèrent vers ce qui semblait être le lieu de tous les maux. L'antre du démon, la racine du mal. La symbolique était forte pour l'elfe autrefois si pure qui plongeait maintenant la tête la première dans le grand bain de la vie secrète de la capitale.

Elle comprit bien vite qu'elle ne pouvait laisser trainer son regard trop longtemps, où qu'elle le posait. Chaque gueule cassée, chaque regard torve qui lui était lancé était un déferlement de nouveauté pour le regard de givre emplis de candeur. Le lieu puait le stupre, l'argent et la décadence, une véritable synergie de senteurs pour les narines délicates de Morwën qui se laissa peu à peu imprégner de l'atmosphère. Elle avait conscience des regards libidineux sur son corps et la seconde leçon de son père ne tarda pas à lui confirmer ce qu'elle avait peu à peu deviné. Ici, tous les coups étaient permis, tant qu'ils étaient fait dans le dos. Si elle voulait rester en vie et continuer de pouvoir venir ici, elle devrait réfléchir. Pas comme cette fois où elle était allée provoquer un chef Ryssen en lui crachant à la gueule, non. Elle était contrainte de faire parler son esprit, plutôt que de faire parler ses lames. Alors elle avait écouté attentivement, hochant la tête de son air toujours aussi concentré, elle s'était approchée de l'étal, les pièces en main et s'était contentée d'observer silencieusement.

Attrapant une lame sous le regard méfiant du bon vieux Larry, elle la soupesa, la prenant en main de son air peu convaincu. Le vieillard, agacé qu'elle se permette ouvertement de mettre en doute la qualité de son produit commença sa tirade. « C'pas une lame pour les p'tites filles ça mam'selle » Qu'il disait entre ses quatre dents qui se battaient en duel. Le vieux avait de ceux qui avaient vu passer une éternité, qui ne se laissaient pas embobiner par le premier connard et qui laissaient encore moins des donzelles leur promettre leur cul en échange de marchandise. Plein d'esbroufe, il contourna sa chariote pour venir regarder Morwën de haut en bas, haussant les épaules avant de reprendre. « Ces lames ont été volées à je ne sais quel connard qu'en avait trop ! M'est d'avis qu'on s'en cogne, tant qu'elles coupent ! V'cherchez quoi mam'selle ? 8 Pièces d'or la lame. »
Reportant de nouveau son regard sur l'ancien, Morwën resta silencieuse attrapant une potion pour la déboucher et en sentir son contenu. L'odeur la fit grimacer, lui rappelant vaguement l'odeur caractéristiques d'une plante vénéneuse de la jungle qu'elle connaissait bien. Du poison, donc. Gardant l'information en tête, elle reposa la fiole non sans bousculer malencontreusement l'objet de plaisir au passage, celui-ci créant une réaction en chaîne bien fâcheuse faisant s'effondrer la pile de bazar dans une allée du souk. Profitant de la confusion pour attraper un poignard, elle le glissa d'un geste habile sous sa manche, le faisant disparaître à la vitesse d'un rom dans une rame de métro bondée. Une fois la lame confortablement installée contre l'avant-bras, l'idée d'aider le vieillard ne lui vint même pas, elle se contenta de reprendre la fiole dans une main et l'objet de plaisir dans l'autre. Elle l'observa alors, un sourire mutin se dessinant sur ses lèvres.

« Cette potion tuerais à peine une mouche, si tu m'offres ça en plus, je te donne un conseil pour l'améliorer. »

Bluff international, elle n'était absolument pas spécialiste des poisons, mais se disait qu'en citant le nom de deux trois plantes vénéneuse supplémentaire, le con arriverait bien à quelque chose de concret. Sans se démonter, elle le fixait toujours, son sourire pseudo-bienveillant cachant difficilement tout le feu de la folie qui la consumait. Sous sa forme la plus inoffensive, Morwën semblait malgré tout être toujours à deux doigts de dégoupiller, tant la lueur dans ses yeux faisait froid dans le dos. Le marchand prenant un peu trop son temps pour lui apporter une réponse, elle s'avança d'un pas dans sa direction comblant peu à peu l'espace qui les séparait pour lui sussurer d'une voix doucereuse.

« Ou alors je t'égorge, là, maintenant. »

Son sourire s'était agrandi, dévoilant ses belles dents blanches d'elfes alors que ses yeux semblaient flamboyer sous l'intensité de son givre qui n'attendait que de pouvoir s'exprimer. Un sourire presque carnassier sur les lèvres, elle l'observait. Innocente, douce et pourtant si effrayante, Morwën n'avait plus de retenue elfique que la race et c'est dans une volonté d'appuyer son propos qu'elle laissa le givre l'irradier légèrement, couvrant sa peau par vague. La cadence du givre semblait battre la mesure, annonçant d'abord d'un rythme lent le temps qui s'écoulait pour le marchand de lui donner une réponse.






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Aazel Leviathan
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Le vieillard ne parvint pas à cacher sa surprise face aux actions de Morwën, il avait vu sans aucun mal le vol qu’elle avait commis, mais il n’avait pas réagi immédiatement. Ce n’était pas de la peur, mais du respect. Des années, et dizaine d’années qu’il avait fait ce métier, et presque autant de temps qu’on n’avait pas essayé de lui voler quelque chose. C’était attendrissant, et plein de bravoure ce genre de tentative. Elle ne le savait pas encore, mais dans ce milieu il était rare de vivre vieux, et quelqu’un qui avait atteint un âge vénérable était forcément plus expérimenté que ce qu’on ne pouvait croire. Cela aurait pu se terminer là, mais évidemment Morwën avait une rage familiale qui coulait dans ses boyaux, et alors qu’elle aurait pu partir, déjà victorieuse, elle décida le tout pour le tout, de menacer l’homme pour les deux objets manquants. Encore une fois, une tentative transpirant les couilles et la testostérone, mais le vieillard n’en avait que foutre.

« Mam’selle. J’y ai vu des rois, j’y ai vu des royaumes tomber. S’vous croyez m’impressionner avec vos tour’d’pass-pass vous vous fourrez l’doigt dans l’œil, mams’elle. »

Il n’était plus l’homme qu’il avait pu être par le passé, mais il n’en tremblait pas pour autant. Il n’avait peur ni d’elle, ni des titans, il avait tout vu et il pouvait tout raconter, alors c’était sans grande surprise qu’il avait envoyé cordialement ma fille se faire foutre. Et respectant la règle de ne pas faire trop de grabuge dans ce genre d’endroit, je m’empressai d’accourir vers elle. Le nombre de personnes qui devait un service ou une faveur à Larry Le vieillard était trop considérable pour laisser la situation s’envenimer, et si je n’avais aucun doute qu’on serait parvenu à sortir de cette galère, je n’avais aucun doute non plus qu’on en aurait laissé des plumes.

« Hey, hey, Larryyyy, mon ami. », et aussi sèchement avant que je puisse continuer Larry répondit « T’as pas d’ami toi. » C’était vrai, et je ne trouvais pas grand-chose à redire à cela. Un petit sourire charmeur, je m’essayais à lui faire comprendre qu’on venait en paix, et même s’il en avait royalement rien à foutre, il me laissa la parole pour un temps, « Tu sais ce que c’est d’avoir des enfants. Ils ont besoin de prendre leur envol à un moment ou un autre, et ils ont besoin d’essayer de nouvelles choses. Tu te rappelles quand ta gamine t’as rendu tellement furieux que tu croyais que t’allais la tuer ? Et tu te rappelles comment on a bu jusqu’à que t’en retrouves la raison ? Tu te rappelles ? »

Connaître sa cible. Je n’avais jamais développer de tel lien avec Larry, mais je savais aussi qu’il avait une fille et que leur relation était complexe. Surtout je misais sur le fait que Larry perdait un peu la mémoire avec le temps.

« Mon garçon. J’sais pa’c’que tu racontes lo, mais on a jamais été aller boire ensemble. Maintenant dégage d’ici et que je te revois plus. »

Raté.

Volontairement ou non, il laissa Morwën garder les objets qu’elle avait fraichement gagné. Et si je n’avais aucun doute de ce qu’elle pouvait faire d’une dague et de poison, j’avais un peu plus de mal à savoir ce qu’elle allait faire d’un godemichet, m’enfin cela ne regardait que elle et son ou ses partenaires. C’était le genre de jardin intime qu’il ne fallait pas approcher de trop près sous peine de savoir des choses proscrites, ou de recevoir une fellation griffue. L’attrapant par le poignet, je la trainais sans trop lui expliquer vers un grand bar du marché. Poussant la porte d’un pas effréné, je me retournai vers la prunelle de mes yeux, et j’entamais,

« Bravo mon cœur ! Ce n’était pas exactement comme ça que j’imaginais que ça se passerait, mais le plus important c’est que t’es réussie. Pour fêter ça, je te paye tout ce que tu veux. »

D’un signe au serveur je lui indiquais de nous rejoindre, et sans l’attendre je continuais.

« Le bar. Le bar de huit heures du matin, et quatre heures du matin le lendemain, c’est une mine à savoir. Ici tout le monde est un peu trop suspect, tout le monde parle un peu trop fort, et tout le monde boit, boit, beaucoup trop. C’est le parfait moyen de se renseigner, de voler un contrat à une grande gueule, mais plus important encore, c’est le parfait endroit où passer quelques instants avec sa précieuse fille. T’as prévu quoi pour la suite mon cœur ? »

Mes mots étaient sincères. Si je ne pouvais pas la suivre en permanence c’était là une parfaite occasion de connaître un petit peu nos plans futurs, et plus particulièrement les siens. Je voulais savoir quel type de folie, et de projet mon adorée avait en tête, et comment je pouvais l’aider à les accomplir.




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La manoeuvre maladroite fut accueillie avec toute la rudesse qu'on aurait pu imaginer du bougre qui tenait son échoppe depuis aussi longtemps que le monde tournait. Exaltée par la présence de son père, Morwën s'était sentie pousser des ailes et avait bien rapidement compris sa douleur face au monde dans toute sa cruauté. Mais loin de se laisser abattre, elle avait longuement insisté auprès du vieillard, malgré son air impassible et ses mains sur les hanches. Il ne se laissait pas impressionner par la vaine tentative de l'elfe qui tentait de se mettre dans des chaussures qui n'étaient pas les siennes. Elle voulait impressionner son créateur, lui montrer toute sa dévotion, mais elle ne savait pas où commencer. Elle qui avait toujours mené une vie d'innocence, de certitudes, qui avait toujours cru ce que ses parents lui avaient enseigné était maintenant déstabilisée par la réalité de la vie. Elle ne pouvait s'imaginer devenir une personne qu'elle n'était pas, mais elle ne se souvenait pas non plus de qui elle était.

Alors elle avait improvisé, imaginé ce qu'elle serait si elle était une parfaite version d'elle-même. Féroce, confiante, inébranlable, c'était celle qu'elle voulait être. Elle ne voulait plus jamais revoir cet être grelottant et suppliant qu'elle avait été lorsque son tortionnaire l'avait attrapée. Ce tortionnaire qui n'avait pas de visage, qu'elle définissait comme une ombre au-dessus de son épaule, lui rappelant régulièrement qu'elle ne pouvait se laisser aller à faire confiance. En un sens, son créateur avait été efficace dans sa façon de la briser. Il avait fait d'elle la parfaite arme. À son service, elle allait l'aider dans sa quête, la partager et la porter avec lui. C'était un but noble qui flattait son égo d'elfe. Qui la rassurait sur ses récentes questions existentielles qui avaient toutes la chance d’être exacerbées par son manque de racines.

Les souvenirs de son enfance étaient clairs, à l’exception de ces traumatismes répétés durant lesquels elle devait se cacher, pendant des heures, dans la cave de la demeure. Une cave dont elle avait même oublié l’existence, préférant passer sous silence ces événements. Des événements qui avaient été le catalyseur des sévices qu’elle avait subi, qui l’avaient rendue perméable à cet enfermement qu’elle avait vécu, faisant d’elle la créature servile qu’elle était devenue.

Alors, au côté de son créateur, elle se sentait de nouveau habitée d’un but, d’une utilité. Se laissant entraîner à la suite de son père, ils arrivèrent dans un bar non sans que l’elfe se soit débarrassé du godemichet à peine en eut-elle l’occasion. Déjà peu intéressée à l’idée d’entretenir une quelconque promiscuité, les mots de son créateur lorsqu’il l’avait forgée résonnaient encore dans son esprit avec clarté. L’amour ne lui avait d’aucun secour lorsqu’elle appelait à l’aide, il lui était donc inutile de le chercher de nouveau. Et même si on pouvait imaginer que l’elfe bi-centenaire puisse avoir certains besoins, le flou qui entourait ses souvenirs plaçait cette question entre de grosses parenthèses. Elle refusait de faire confiance et les relations charnelles nécessitaient une part de confiance. Son père était son ultime repère, son phare dans l’obscurité et à ses côtés, elle n’avait plus le moindre besoin.

Une fois installés au bar, Morwën posa un regard interrogateur sur son paternel. Elle comprenait l’utilité de venir fureter ici, dans l’espoir de voler des contrats à quiconque aurait la langue un peu trop bien pendue pour s’en vanter, mais de là à y passer la journée… C’était quelque chose qui lui échappait. Haussant les épaules à la question que lui adressait Levi, elle ne semblait pas s’être posé la question, se contentant d’affronter chaque nouvelle journée telle qu’elle lui était présentée. La mine contrite, elle posa un regard mécontent sur son père. Sa question avait fait naître en elle un sentiment fugace mais justifié, elle ne savait pas où elle souhaitait aller.

« Et bien… Je n’en sais rien. À quoi rythmes tu tes journées ? En dehors du fait que je souhaite emménager en ville, je n’ai aucune idée de la direction que je souhaite prendre. »

Un bien triste constat pour cette elfe qui pensait avoir enfin atteint son plein potentiel. Plus aucune morale ne la freinait, pourtant elle ignorait dans quel sens se diriger. Elle voulait rendre son père fier, mais hormis ça, à quoi bon était-elle vouée ? Grommelant un instant, elle se souvint de l’attrait de son créateur pour le whisky, alors elle en commanda deux. Elle n’avait jamais goûté cette boisson et comptait bien s’y essayer. Le serveur ne tarda pas à disparaître en direction du comptoir laissant le duo seul un instant. Fouillant un instant dans sa besace, elle en tira ce qui ressemblait à une cigarette roulée, la tendant à son paternel avant de lui dire.

« Je ne sais pas ce que c’est, je l’ai volé à un gamin qui s’en vantait devant ses copains. Il a dit que c’était du haschisch ? »

Peut-être cet apaisement lui ferait-il du bien ? Attrapant le briquet à silex que leur voisin de tablée avait laissé traîner, l’elfe ignora les grognements mécontents du rustre auquel elle rendit l’objet aussitôt après avoir allumé l’étrange cigarette. Familière avec certaines plantes moins psychotropes, elle ne toussa pas lorsqu’elle en aspira une grande bouffée, soufflant longuement par le nez alors que leurs verres leurs étaient ramenés. Posant quelques pièces qu’elle tira de sa bourse à l’attention du serveur, elle tendit la cigarette à son père, dans un étrange rituel malsain que seules les familles dysfonctionnelles pouvaient comprendre. Reposant son regard légèrement troublé sur son créateur, Morwën sembla sentir les effets quasi immédiatement, reconnaissant alors tout l’intérêt de cette plante pour ses nerfs à vif elle lui demanda plus calmement.

« Que vas-tu faire ? Quel but allons nous poursuivre désormais ? »






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Aazel Leviathan
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Les gens pensent qu’on souffre de désirer ce qu’on ne possède pas. Ce qui est en soit plus que stupide et contestable. Le désir c’est vouloir ce qu’on ne possède pas, vouloir ce qu’on possède déjà c’est de l’avarice. Et si le désir peut s’avérer ponctuellement être bénéfique, l’avarice elle, ne l’est jamais.

C’est pour cela que je ne voyais pas d’un mauvais œil l’indécision de la jeune louve. Si elle ne savait pas où aller, c’était simplement, qu’elle n’avait pas encore d’objectif. Et tous les chemins sont bons au moment où le but n’est pas trouvé. Alors, un regard attendri, je prenais en compte son indécision, et d’une oreille sincère j’écoutais les détours que sa vie prenait.

« Moi ? Je me contente de lire. Je me contente de lire, d’écrire, parfois je lance une pièce à un clochard pour entendre une musique de mon enfance, et parfois je me contente de regarde les étoiles en enchaînant les cigarettes. Et parfois je travaille. Comme une pause dans mon quotidien, je travaille. Je cherche des jobs simples, ou je me laisse embarquer dans des histoires sans intérêts où je viens risquer ma vie bêtement. Je passe le temps. »

Je le tue. Cette idée me fit ricaner dans ma non-barbe juvénile, tandis que je reportai mon attention sur le barman qui allait chercher les verres avant de voir ma fille s’allumer un gros teh. Je savais pas où elle avait pu foutrement choper cela, mais je n’étais pas un hypocrite alors plutôt que prêché une parole peu convaincante, j’acceptai volontiers le oinj avant de tirer une grosse latte dessus. Je toussotai immédiatement, et essayant de masquer ma propre faiblesse des larmes montaient. Me ruant vers le whisky, je le sifflais d’un trait net, bien plus habitué aux agressions des spiritueux que celle de Marie-Jeanne.

« Je pense que je vais changer d’air bientôt. Je ne sais pas trop quand, mais je vais partir d’ici. Deux semaines, peut-être un mois. On ne créait pas la plus grande révolution depuis la chute des titans en lisant des livres sous la belle étoile, alors je vais devoir repartir. Retrouver des contacts. Pendant ce temps je vais pas pouvoir te protéger, » je retirais une latte moins douloureuse que la première avant de reprendre, « Mais tu vas me manquer. »

Je pense.

Ces mots ne sortirent pas, mais ils étaient bien là dans mon esprit. Je lui faisais vraiment confiance. Mon cercle proche s’élargissait petit à petit, et s’il y avait une sensation nouvelle qui accompagnait cette pensée, cela m’angoissait particulièrement aussi. Laissez des gens proches ça se résumait à prendre bêtement le risque de s’exposer, exposer ses points faibles et prendre le risque de tout voir partir en fumer. C’était terrifiant, comment les gens arrivaient à accepter si simplement, si facilement que leur fin pouvait arriver de la main de ceux qu’ils appréciaient ? Comment ? Tout cela me paraissait absurde, presque ironique, vivre d’une manière si carrée que pouvoir tout perdre n’était qu’une suite logique. Mais toutes ses inquiétudes me pesaient un peu moins quand je voyais ma fille, ma sœur, quand je riais avec Morgan, ou quand j’écoutais la mandoline timide d’Hadelin. Il y avait quelque chose de gratifiant à présenter son cœur sur une table basse en patientant bien sagement qu’on le transperce. C’était pour ça que je devais m’en aller. Je profitai de ces instants, mais il ne durerait pas indéfiniment. Les contacts, les révolutions, cela ne valait pas d’être blessé. Pire encore. D’aimer. Alors m’éloigner un peu de tous ne serait pas une mauvaise chose. La république ou Shoumei, la décision était pour plus tard. Et puis l’heure n’était pas aux grands adieux larmoyants.  

Cherchant dans ma poche je venais chercher un petit flacon avant de l’agiter devant ses yeux.

« Si tu veux réellement échapper tes problèmes, il n’existe qu’une seule vraie solution », mais avant de lui proposer, je me décidai d’être un parent presque responsable en la mettant en garde, « mais il vient toujours un moment où tu as besoin de plus. Plus. Alors il y a deux options, trouvez plus, avec la certitude de jamais vraiment t’arrêter, ou bien canaliser cela. »

Cela ?

Je restai vague. En temps et en heure, elle comprendrait. Cela. Cette pulsion autodestructrice qui te pousse à boire à cette heure-ci, ou à t’envoyer un joint avec ta gamine. Cela.

Alignant deux fines lignes blanches sur le comptoir sans vraiment me gêner de qui allait passer par là, je lui lançais un regard de défi presque.

« C’est ton moment pour refuser. Je n’aurai pas une moins bonne opinion de ma fantastique fille. »

Et sniffant le rail à Mac +20 rendant presque jaloux les femmes pigeons allant à la vitesse du son. Quelques instants plus tard la sentence était déjà tombé, et le crâne lourd, je me mis à rigoler.

« Héhé… Je savais pas qu’il faisait si clair dans ce taudis. »





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Lorsque son daddy adoré toussa en tirant sur son tarpé qui ferait pâlir d'envie Snoop Dog en personne, Morwën ne put s'empêcher de sourire. Enfin un domaine sur lequel elle avait l'ascendant. Une personne normalement constituée ne se vanterait pas d'avoir les poumons habitués à la drogue, mais Morwën n'était plus normalement constituée. L’écoutant parler tout en sirotant son verre de whisky, l’elfe eut une grimace quand elle sentit le liquide ambré couper dans sa gorge. Merde que c’était fort. Plus habituée aux hydromels et aux bières, elle fronça un instant le nez mais n’hésita pas à y retourner, buvant à nouveau les paroles de son paternel comme elle l’avait toujours fait. Il allait donc partir. Mais pour combien de temps ? Comment ferait-elle sans lui ? Fronçant les sourcils un instant, elle s’imagina seule sans son père et bien vite, ce regard enfantin qu’il connaissait bien réapparu. Elle n’était pas enchantée par cette nouvelle mais devait bien s’y conformer. Elle ne pouvait décider des actions de son père et même s’il ne la quittait pas définitivement, il allait lui manquer. Alors, à la différence de son créateur, elle le lui dit, posant une main sur son genoux.

« Tu vas me manquer. »

Son regard était empreint de tendresse, d’amour. Son père était l’être le plus important de sa vie et elle n’avait aucune honte à l’assumer. Posant un instant sa tête contre l’épaule de son paternel, elle lui offrit une étreinte légère, presque timide. Mais ses gestes transpiraient toute l’admiration et l’attachement qu’elle avait pour cet homme. Celui qu’elle avait haï un instant était désormais son repère, sa boussole dans l’obscurité. Alors, elle le rendrait fier. Même s’il ne serait pas là pour l’observer, elle ferait ce qu’il attendait d’elle, toujours. Récupérant le cône lorsque son père se mit à farfouiller dans sa poche, Morwën le fuma doucement, sans se presser, appréciant les effets qui se faisaient déjà ressentir dans son esprit embrumé. Apaisée par le haschisch, Morwën ne sembla pas hésiter quand son père, presque taquin, la défia d’essayer.

Elle ne connaissait pas cette poudre blanche mais n’allait clairement pas se gêner. Après tout, la vie était faite pour expérimenter. Lorsque Levi lui offrit une porte de sortie, Morwën esquissa un sourire, secouant négativement la tête alors qu’elle reposait son verre et son pétard. Se penchant à son tour sur la ligne blanche restante, elle ne tarda pas à imiter les gestes de son père, sniffant la ligne plus vite qu’il n’en fallait pour dire le mot “camé”. Se redressant un peu plus vivement qu’elle ne s’était penchée, la narine enfarinée comme une pute un soir de Nouvel an, elle vint essuyer son nez du bout de son index, léchant la poudre blanche pour la goûter.

Le goût était répugnant, acide, mais bientôt, les effets se firent ressentir et un immense sourire béat vint tordre le visage de l’elfe pourtant si inexpressive habituellement. Descendant son verre de whisky à la vitesse d’une championne olympique de ski de descente, elle le reposa lourdement, ses pupilles s’élargissant sur ses yeux givrés. À la remarque de son père, l’elfe pouffa, visiblement allumée comme un sapin de Noël.

Se penchant alors vers son père de son regard plein de malice, elle eut du mal à se retenir de ricaner lorsqu’elle lui chuchota comme si elle disait un secret.

« En réalité il fait sombre… Crois-tu que... Que nous sommes nyctalopes ?! »

Sa simple phrase suffit à lui arracher un rire, qui n’avait absolument pas lieu d’être, mais la Coco semblait faire son effet. Excitée au possible, elle semblait capable de partir courir un marathon tant la substance l’avait agitée. Fumant alors de grosses lattes sur le pétard qui n’avait de cesse de rétrécir, Morwën commanda deux autres verres de whisky, ignorant les regards curieux qui couraient sur son dos. La substance poudreuse combinée à l’alcool ne tarderait pas à réveiller des appétits nouveaux chez l’elfe, mais pour l’heure, elle était plus concentrée sur son papounet, réveillant ce regard malsain qu’elle avait parfois à son égard. Elle qui était pourtant si inexpressive habituellement était désormais rougissante, la faute aux drogues qui secouaient son esprit asservis. Payant quelques pièces d’argent au serveur qui ne tarda pas à leur ramener leurs verres, Morwën le détailla un instant d’un regard prédateur. « Pas mal » se dit-elle intérieurement, jaugeant de la capacité du bougre à la satisfaire.

Même si elle s’était interdit à faire confiance de nouveau, rien ne l’empêchait de s’amuser un peu. Se remémorant les enseignements de son créateur, elle tourna un regard circulaire sur la salle qui les entourait, en recherche d’une proie, d’un homme aux tendances herbivores dont elle pourrait abuser avant de s’en débarrasser. Sirotant son verre de whisky pour cacher son envie de grimper sur le comptoir et de sauter sur le serveur, là, devant tout le monde, Morwën porta de nouveau son attention sur son père, bien contrainte de voir que ses pensées malsaines ne la quittaient pas pour autant.

« Je ne sais pas ce que tu m’as donné, mais je comprends ce que tu disais au sujet de la nécessité de le canaliser... Que faisons nous maintenant ? Il nous faut profiter avant que tu partes ! Dis oui s’il te plaît. »  

Elle lui servit son plus beau regard suppliant alors qu’elle se penchait vers lui, faisant dangereusement tanguer sa chaise qui ne tenait désormais plus que sur un pied. Pendue à sa chemise, elle lui faisait les yeux doux, bien décidée à faire de cette journée une journée de fête, où ils célèbreraient son arrivée dans le monde très fermé du mercenariat, mais aussi leur lien de parenté. Ils étaient plus fort que tout et la poudre blanche ne faisait qu’accentuer ce sentiment dans leurs esprits échauffés. La joue posée contre son épaule, son regard de chiot rivé dans celui de son papounet, elle lui sortait son meilleur jeu d’actrice, bien qu’elle n’ai pas besoin de le forcer. Après tout, il avait dit vouloir partir, alors pourquoi ne pas profiter de cette journée pour s’amuser. Elle était curieuse de savoir comment son papounet aimait à passer ses journées et peut-être partageraient-ils un intérêt commun dans cette descente aux enfers dans laquelle ils étaient lancés.



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« Nycta … Nycta … Je savais bien que tu voulais niquer une salope ! »

Cette phrase n’étant pas du tout une satire d’une phrase iconique, je me contentais de ricaner avec Morwën comme deux putain d’hyènes à qui on aurait raconté une blague carambar.

Putain.

Ça faisait trop longtemps que j’avais pas consommé, et plus important encore, je me rappelais pas de la dernière fois que j’avais consommé pour le plaisir. Juste pour le kiffe. C’était stupide je le concevais. J’avais presque toujours eu pour règle que consommer, boire et fumer, étaient des activités réservées aux souffrants et démunis. Les autres devaient serrer les dents et arrêter de se plaindre comme des petites salopes. Alors cette drogue qui commençait à influencer mon système prouvait encore à quel point je me relâchais auprès de ceux que j’appréciais. Mais je l’oubliais aussitôt. Elle me regarda et bientôt l’univers entier pouvait bien brûler que j’aurai regardé sans agir. Même pas un crachat pour éteindre les flammes. Ma fille observait les alentours comme si le monde lui appartenait, et s’il lui fallait quelques substances pour se rendre compte de cette simple vérité cela me convenait. Prends, prends tout. Et une fois que ta faim sera rassasiée, laisse les impuissants, contempler la montagne érigée à la gloire de tes péchés.

Good girl.

Et sa proposition était absurde, non ? J’allais l’emmener dans ce chemin totalement pourri, tout ça pourquoi ? C’était complétement con. J’en étais sûr. Mais bon. Ça c’était des réflexions pour quand j’étais plus sobre, et moins intoxiqué. Non. De toute façon ma vie était remplie de mauvais choix. J’étais pas un bon gars, j’étais pas quelqu’un de responsable, pas le genre qu’on veut voir sur les gravures de familles, ni le genre qu’on veut avoir dans sa famille. Pourquoi Charlotte, pourquoi Morwën m’acceptait encore, c’était un putain de mystère. Mais il me fallait trouver le moyen de tout gâcher. Consciemment ou non, par amour pour ma fille j’avais envie de tout ruiner, je voulais couper ce lien avant de la gâcher. Et c’est peut-être pour ça que j’acceptais cette proposition.

Ou alors peut-être que j’avais tellement besoin de me foutre en l’air pour justifier cet état dans lequel je me mettais que c’était une parfaite occasion. Fuck.

J’en savais rien. Mais je lui souriais, tandis que les drogues, les alcools et les maux s’alternaient pour me faire oublier comment on se comportait quand on était pas un petit fils de pute.

« Arrête de baiser des tes magnifiques yeux d’argent tout ce qui bouge, et laisse moi t’emmener dans l’un des meilleurs du pire que ce taudis peut t’offrir. Là tu vas vraiment pouvoir goûter au vice. »

Je cherchai au fond de mes poches à la recherche d’un peu de poudre sans grande réussite. Rien de plus que quelques sales petites poussières de blanche que je frottai contre mes dents frénétiquement. Soyez ivre. Qu’importe le flacon : intoxiquez-vous.

C’était mon mojo.

Et toute ses tentatives de me convaincre était plus que vaines, j’allais accepter. C’était mon devoir de parents, mon devoir de modèle expérimenté, et enfin mon devoir de merde invétérée de lui montrer comment il fallait se comporter dans cette voie. La chopant par la main une fois de plus je nous dirigeai vers la sortie.

PAF

Premier obstacle : La lumière. Mes yeux prirent un choc thermique ( ?!) pleine face façon Bill dans Tuer Bill. Me déplaçant subtilement d’ombre en ombre, je me déplaçai avec la grâce d’un ninja qui se serait fait enculer par un mammouth. Dans ma tête j’étais subtile, et discret, dans le vrai monde ? Pas tant que ça, non. Et ce petit manège dura quelques minutes, avant qu’on arrive au plus profond du marché. Une pancarte indiquait « Friperie pour roturier ». Un subtil subterfuge. Il n’en était rien.

« Ecoute, mon cœur. J’en profite de ces quelques instants de clarté, pseudo clarté, pour t’avouer quelque chose, » bordel que la drogue me rendait encore plus bavard, « Prends garde à ces paradis artificiels. On consomme, on consomme jusqu’à ne plus savoir qui on est sans cette merde, on consomme jusqu’à se persuader qu’on est pas tout à fait complet sans cette merde. », je pris une grande inspiration « MAIS. Mais Papa n’a pas élevé une petite salope, ou une lâche. Dans la famille on repousse les limites jusqu’à manquer de crever. Et après avoir regardé la mort, cette pute droit dans les yeux, on lui dit : Alors chérie ? Tu pensais m’avoir ici ? Et seulement là on décide d’arrêter. Arrêter jusqu’à la prochaine fois. »

C’était.

Sans aucun putain de doute.

Le putain de pire conseil qu’un parent puisse donner à son enfant. Mais la drogue ne me rendait pas seulement bavard, elle faisait tomber aussi les semblants de raison qui habitait mon petit cerveau et me faisait dire toutes les conneries parasites de mon esprit. Putain, rien que d’y penser je me donne la nausée. Mais à cet instant-là j’étais fier de moi et mon petit discours. C’est alors que tout naturellement le sourire au lèvre je pénétrais cette soi-disant friperie. Ce n’était rien de cela. C’était l’un des endroits préférés d’un de mes nombreux moi, et je me réveillais parfois ici sans souvenir de la veille. Je n’avais aucune putain d’idée de ce qu’il venait foutre ici, mais j’avais appris à apprécier cet endroit.
Il s’agissait en réalité d’un club échangiste où le vice était maître mot. Comment le Reike n’avait pas fait tomber cette endroit sordide et pourtant luxueux restait un mystère. Sûrement un grand nom l’avait monté, et le protégeait. Dans tous les cas ce club échangiste où s’échangeait les mst, les alcools et les drogues, étaient un parfait repaire pour les crackheads que nous étions. La journée ne faisait que commencer pour certains, mais ici la nuit était toujours maîtresse.

Alors je continuais le long couloir de rouge et de satin, tentant de passer pour un mec à peu près sobre.

« Ici tu peux baiser, consommer, boire, jusqu’à en perdre la raison. Certains ne sortent jamais de ce cauchemar. Certains pensent rêver. »

C’était triste, mais vrai. Mais quelques instants avant que nous parvenions à cet Eden tout sauf perdu, deux gardes, deux molosses immenses nous firent barrage.

« Couple ? » aboyèrent-ils presque simultanément.

C’était bien ma veine. Il nous regardait d’un air accusateur, et particulièrement dans ma direction. Juste derrière eux il devait y avoir une pile de masque qu’on pourrait enfiler, et on aurait pu masquer leur mort assez facilement si on était assez propre dans nos actes.

Mais.

Petit un : J’étais pas en capacité d’être discret.

Petit deux : J’avais la flemme.

Petit trois : Je me sentais d’humeur joueuse.

Et instinctivement je me tournai vers ma fille. Les tuer ou les berner ne tenait qu’à elle, je me demandais à quel point elle serait sanglante ou manipulatrice. La « « « « soirée » » » » ne faisait que commencer, je me demandais bien comment elle comptait se démerder dans cette situation. D’un œil curieux j’observai. Prêt à réagir à la moindre indication qu’elle me donnerait.





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Parenting 101 avec Aazel. Conseil numéro un, faites de votre progéniture une machine à tuer. Conseil numéro 2, droguez votre progéniture et faites lui découvrir le temple du stupre de la capitale. Voilà, vous avez désormais les principales idées à mettre en place si vous souhaitez faire de votre création une bête avide de sang et de débauche. La petite équipe remontée à bloc, nos deux protagonistes étaient désormais lancés dans un remake de Sex, drug et massacre à la tronçonneuse, fomentant leurs petits plans en gloussant comme deux dindons une veille de Thanksgiving. Riant bêtement à chaque nouvelle ânerie que racontait son père, Morwën céda peu à peu au feu de la drogue qui coulait désormais dans ses veines, révélant un visage souriant, détendu et des pupilles à en faire pâlir une chouette effraie. Cambrée sur sa chaise comme une Valkyrie avalleuse de queues, elle posa son regard de glace sur son paternel lorsque celui-ci lui demanda de cesser de dépoiler tout le monde du regard. Elle avait chaud, à n'en pas douter, mais la parole de son papounet passait avant toute chose, alors, sage, animée d'une flamme que Levi n'avait sûrement jamais vu, elle but ses paroles à nouveau. La suite des réjouissance paraissait tout à fait au goût de l'elfe assoiffée. Rejoignant son créateur à l'extérieur, la baffe solaire qu'elle mangea lui fit comprendre l'intérêt de Levi pour la nuit. Le jour, tout était une agression, des voix nasillardes des marchands aux effluves répugnantes de cuisine diverse. Non, en effet, la nuit semblait bien plus agréable soudainement.

Quand son père se laissa porter par les ombres, esquivant habilement chaque rayon du soleil, Morwën en fit de même, pratiquant par la même occasion sa furtivité, que les substances n'accentuaient clairement pas. Dans un étrange ballet de pachydermes bourrés, ils avancèrent jusqu'à la devanture d'une échoppe. Loin d'être folle, la guêpe devina aisément que ce nom n'était qu'un vulgaire camouflage. Elle pouvait sentir les vapeurs des enfers l'appeler, lui caresser délicatement la joue pour l'inviter à s'approcher. Ses sens elfiques lui permettaient aussi de capter tous les soupirs alanguis qui émanaient de ce temple de la baise, ce qui ne manqua pas d'attiser l'intérêt de Morwën qui malgré tout réfréna sa curiosité pour écouter attentivement les mises en garde de son cher daddy.

Non, il n'avait pas élevé une salope, Morwën n'était pas assez faible pour se laisser entraîner dans les fausses promesses d'une substance. Son vrai bonheur résidait dans l'amour que lui portait son papounet, alors il n'avait rien à craindre. Tant qu'il serait là pour elle, elle ne céderait pas, jouerait avec les limites, les repousseraient sans arrêt. Alors elle hocha la tête, de son petit air militaire qu'elle avait lorsqu'elle signifiait à son créateur que ses enseignements étaient assimilés.
Ils longèrent alors un long couloir de satin rouge, aux tapis luxueux et dont l'odeur de cul emplissait déjà les poumons de l'elfe. D'autres senteurs étaient aussi perceptibles, mais rien qu'elle ne connaissait pour l'instant. Finalement, son ensemble de cuir serait peut-être adapté. Bientôt, ils furent arrêtés par deux molosses haut comme deux tour saoudiennes. Aboyant de concert une question, ils provoquèrent le regard noir de l'elfe qui siffla entre ses dents.

« Vous êtes aveugles ? Évidemment que nous sommes ensembles. »

À quoi bon perdre son temps avec deux décérébrés pareils ? Il était plutôt évident qu'ils étaient venus ensemble et ce qu'ils faisaient de leurs attributs n'étaient pas leurs affaires. De tout son aplomb, de toute sa stature elfique, Morwën les dévisagea, provoquant chez les molosse un couché pas bouger quasi immédiat. S'écartant afin de les laisser passer, Morwën attrapa son daddy par la manche, le tirant à sa suite alors qu'elle passait enfin le rideau qui obstruait l'entrée des lieux.
À peine furent-ils entrés que le déluge d'information que reçut le cerveau montée sur 12 mille volts de l'elfe la laissèrent sans voix. Là, au milieu de ces camés, de ces baiseurs, elle observait, silencieuse, estomaquée. C'était si beau, si... cru. Les cris de plaisirs se mêlaient à une musique orientale, laissant les effluves d'opium, de narguilé et d'encens se mélanger dans les esprits embrumés des fêtards qui ignoraient en quelle années ils étaient. D'un coup d'oeil circulaire, l'elfe repéra le bar, tirant son paternel dans cette direction alors qu'elle s'impatientait déjà de tout découvrir. Là, accoudée au comptoir, elle commanda deux verres de whisky, payant d'avance au serveur qui ne manqua pas de lui faire une oeillade. Ici, elle pouvait laisser sa luxure exploser, le chaos l'envahir. Lorsque le serveur leur apporta leurs verres, Morwën l'attrapa par le col, le tirant vers elle alors qu'elle approchait son visage du sien, féline.

« Tu dois savoir où trouver de la poudre blanche mon mignon, ramène nous en et tu auras une pièce. »

Agitant la pièce d'or sous le nez du minot, l'elfe le lâcha pour se tourner de nouveau vers son papounet, un immense sourire fendant son visage habituellement figé dans le marbre. Tirant sur les pans de sa chemise pour l'ouvrir un peu plus, Morwën ronronnait déjà, exaltée par l'ambiance torride des lieux. Tapotant doucement sa peau dénudée, elle attrapa son verre, le levant dans la direction de celui de son daddy pour qu'ils trinquent.

« À nous ! »



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Aazel Leviathan
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Morwen les avait calmés avec un aboiement bien senti, leur laissant le soin de comprendre qui était le véritable danger dans la pièce. Elle se foutait bien d’avoir la moitié de leur gabarit, et puisqu’elle avait deux fois leur agressivité. J’étais fier d’elle, et je ne le cachais pas. L’orgueil des elfes était décidemment une arme au même titre que le savoir-faire des nains, et l’horreur des hybrides. Elle mena le pas après ça, bien décontenancée par tout ce qui se déroulait sous yeux. Du cul, de la drogue, des alcools, des amas de chairs qui dégageaient plus de phéromones qu’un animal en rut. Transpiration, testostérone, ocytocine, nommez et vous aurez. Ici, dans ce repaire de débauche, il n’y avait pas de jugement, les regards étaient ceux de prédateurs, affamés, qui n’attendaient qu’une chose : Goûter à du sang frais.

Elle se rua vers le bar et commanda de nouveaux le liquide ambré, avant de demander au garçon de ramener un peu plus de cette poudre d’opium. Elle savait s’y faire, et elle prenait véritablement le pli dans ce monde chaotique et particulièrement mauvais. C’était donc cela qu’il lui fallait. De la débauche, du sexe, de l’alcool et un soupçon de drogue. Cela me rappelait des années plus folles que j’avais eu la chance de vivre. Evidemment mon esprit ne se rappelait pas toute la difficulté que j’avais eu à m’en sortir, mais eh, je ne pouvais pas être responsable de tous les maux du monde.

« Plus important, à toi. »


« Nous » était un autre, et il fallait tout d’abord prendre soin de toi et de moi avant que nous ne puisse s’épanouir. Et c’était ma façon tordue de prendre soin de nous quand je faisais signe au serveur de nous emmener vers une chambre. Il abandonna le comptoir quelques instants et nous invitant à le suivre, il comprenait enfin que je n’étais pas un simple péquenaud qui venait pour la première fois. D’un regard insistant je faisais comprendre à Morwën « subtilement » de prendre des notes, et comment elle pouvait se débrouiller pour assouvir la soif de débauche qui commençait à se créer dans le creux de ses reins. Ici tout était accessible, à un certain prix, mais tout, tout se vendait. Parfois trop même. Mais cette endroit avait un laissé passer dans mon esprit. Je n’étais pas l’homme à la morale la plus parfaite, et j’acceptais le nombre d’esclave qui servait à faire fonctionner ce taudis.

On ne pouvait juger la valeur d’un homme qu’au nombre de contradictions qu’il était capable d’accepter.

Dans ce sens j’étais un des plus grands que ce siècle avait pu connaître sans la moindre question.

Enfin installait dans la petite chambre circulaire, des sofas, et des coussins moelleux étaient disposés autour d’un plus grand lit, laissant à penser qu’un bien plus grand nombre de personne que nous deux pouvaient venir encore.

« Avec la poudre, je vous prendrai la formule quatre. Deux aiguilles. »

Je prononçai ces mots dans la direction du serveur, qui, après une légère révérence s’en alla dans le bordel transpirant le vice. Je ne perdais pas de temps et je m’allongeai dans le lit, retirant ma chemise, laissant mes cicatrices aussi nombreuses qu’effrayantes à l’air libre. Je jetai un regard désabusé en direction de mon bras gauche, et des nombreux coups de tessons ou de mégots qui le décoraient.

« Mon cœur. » disais-je en direction de Morwën, « Quand je serai parti, je t’écrirai dès quand j’en aurai l’occasion, et je laisserai Charlotte prendre soin de toi, mais ce qui t’attend seule … Ce qui t’attend seule va parfois t’effrayer. Parfois tu te sentiras perdue. Mais n’oublie jamais d’agir comme j’aurai agi, et tu survivras. »

C’était une façon mégalomane et gênante de dire que je tenais à elle et qu’elle devait survivre par tous les moyens.

Bientôt des dizaines de corps entrèrent dans la pièce. Hommes, femmes, des corps musclés, parfois ronds, sveltes, ou élancés pour d’autres. Il y avait de tout, pour satisfaire tout le monde. Les corps commencèrent à s’embrasser, et à se caresser. Il fallait dire que c’étaient des esclaves shootés à des drogues les rendant plus réceptifs au contact physique. L’une des esclaves s’approcha de moi, et plaça un garrot autour de mon bras. Ses lèvres sur ma nuque me révulsaient, mais j’étais déjà trop absorbé pour m’insurger. Claquant du bout de ses ongles la seringue je salivais d’avance rien qu’à la vue de ce produit infernal. Ce qui allait s’en suivre n’était ni bon pour l’esprit, ni bon pour l’âme, mais ce genre de préoccupation était dépassée il y a de cela trop longtemps. Elle caressa la zone, désinfecta le creux de mon coude, et elle se prépara à piquer.

« Ce truc c’est peut-être … Trop tôt pour toi. »

Ce n’était pas un défi, ou une sorte de psychologie inversée malsaine, un simple constat. Si je l’avais encouragé jusqu’à maintenant, cette fois-ci, il me fallait la mettre en garde. J’avais fait venir une deuxième seringue, pas pour la tenter, mais pour ne pas me sentir comme un total hypocrite. Elle était libre. Pleinement libre. Ma tentation était de mon ressort, si elle cédait c’était du sien. Entièrement.

J’attendais patiemment sa réponse. Une fois que l’esclave m’aurait injecté cette merde je n’allais plus répondre de moi pour un moment. Alors je faisais cette effort malgré la tension sexuelle déjà bien présente entre moi et cette foutu seringue.





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Dans ce repaire de débauche, Morwën était à sa place. Sa stature et toute sa gestuelle trouvait des yeux admiratifs pour les contempler. Son visage plein de grâce et figé dans la glace attirait les regards intéressés, débordant bien vite sur ses courbes. Ici, elle se sentait vivre. Oubliant tous les moments de souffrance qu'elle avait connus, elle pouvait éclore, se dévoiler et laisser exploser le chaos qui l'habitait. À son image, son père l'avait forgée, la rendant perméable à tout ce vice auquel il l'exposait. Alors, menant son petit monde d'une main de maître, elle les faisait plier. Sa volonté était reine, elle pouvait obtenir tout ce qu'elle voulait. Et elle en voulait plus, toujours plus.

Trinquant avec son créateur à sa propre santé, elle laissa son regard traîner autour d'elle, s'attardant par instant sur un couple, un groupe ou même quelques personnes seules qui s'adonnaient à des plaisirs solitaires. Là, entre baise, drogue et oubli de soi, elle se sentait anonyme tout comme elle était admirée. C'était un sentiment grisant pour l'elfe qui n'avait jamais rien connu de la ville et de ses pêchés. Sirotant son verre, elle observa le petit manège de son paternel qui menait lui aussi son petit monde à la baguette. Bientôt entraînés vers une chambre, l'elfe laissa parfois ses doigts curieux glisser sur un morceau de peau dénudé qui passait à portée de main, effleurant ces corps offerts. Dans les couloirs, aucun espace n'était inutilisée. Des sofas confortables et des fauteuils étaient disséminés et partout le vice les entourait. Les yeux curieux qu'affichait l'elfe n'avaient de cesse de glisser d'un corps à l'autre, d'une situation à l'autre. Quand ils arrivèrent dans la pièce, Morwën s'installa aux côtés du Drakyn, dégrafant le haut de son plastron de cuir pour afficher elle aussi sa peau couverte de cicatrices. À la manière d'une ressemblance qui affirmerait leur lien de parenté, le père et sa fille étaient marqués, unis dans les cicatrices.

Roulant sur le côté, elle fit face à son daddy, laissant ses doigts glisser sur les marques qui couvraient son torse en une caresse délicate. L'innocence de ses gestes n'étaient plus et pourtant, son visage semblait toujours empreint d'un profond respect, d'une admiration qu'elle avait pour son très cher papounet. Buvant ses paroles, comme elle avait l'habitude de le faire, elle hocha la tête. Telle le bon petit soldat qu'il avait créé, elle mettrait ses enseignements en pratique et ne le décevrait pas, elle se le devait.
Tournant la tête pour observer le défilé d'esclaves de tout genre et de tout type qui entraient dans la pièce, elle riva son regard sur la boîte qui contenait les deux seringues. L'heure pour elle de ne pas décevoir son daddy était arrivée.
Observant la scène dans un mutisme quasi parfait, elle en oublia les corps échauffés qui se caressaient tout près, seuls les gestes de l'esclave envers son père l'intéressait. Là, au milieu du temple de la débauche, elle semblait contempler sa forme la plus parfaite. Elle ignorait quel était le produit, qui avait été ramené avec un lot de poudre blanche. Ses doigts n'avaient cessé de courir sur la peau dénudée du torse du Drakyn mais pourtant, ses yeux s'attardaient sur le creux de son coude auquel l'esclave portait un grand soin. La deuxième seringue était là, attendant son aval pour rejoindre elle aussi cette veine si visible. Attrapant son verre qui avait été déposé non loin d'elle, Morwën semblait hésiter. Elle voulait d'abord voir à quoi son père s'adonnait, tout ceci lui paraissait bien trop… permanent. À la manière de ses cicatrices, cette expérience la marquerait pour la vie, elle le sentait. Alors, à l’aide de la dernière once de bon sens qu’il lui restait, elle fit un geste négatif de la tête, refusant la seconde seringue qui lui était pourtant destinée.

Tournant alors la tête vers l’une des esclaves qui se frottait allègrement à deux autres personnes, elle les invita à la rejoindre d’un geste de la main. Tirant le plateau sur lequel se trouvait la montagne de poudre blanche, elle en prit de nouveau, indiquant d’un claquement de doigt aux esclaves qu’ils devaient prendre soin d’elle. À la différence de son paternel, Morwën aimait le contact physique. Même si le contact répété des lames avec sa peau l’avait rendue sauvage, elle aimait se sentir choyée et l’alcool couplé aux stupéfiants l’aidaient à baisser sa garde.

Alors, pendant qu’une main dégrafait son plastron, d’autres caressaient ses jambes, la couvrant d’une attention toute particulière. Traitée comme une reine, elle laissait le Drakyn mener la danse, lui montrer ce monde dans lequel il aimait se laisser aller. De nouveau spectatrice, l’elfe n’accordait que peu d’attention au petit harem qui l'entourait. Telle la déesse du stupre qu’elle était, elle attendait que le produit se révèle chez son cher papounet, bien consciente que c’était un monde duquel elle ignorait tout. À présent uniquement couverte par le sous-vêtement qui lui couvrait la poitrine, Morwën frappa d’un coup sec la main qui tentait de le lui ôter.

« Reste à ta place. » siffla-t-elle, acerbe. Là, au sommet de la pyramide de la chaîne alimentaire, elle attrapa le menton de la petite chose qui avait tenté de la dénuder, poussant ce visage plus loin dans un geste plein de mépris. Galvanisée par la drogue, échauffée par l’alcool, elle lança un regard noir à la créature qui retourna vers le petit groupe, honteuse. Alors elle se tourna de nouveau vers son père, en recherche de réponses sur l’effet de cette drogue qui lui paraissait si dangereuse.




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Aazel Leviathan
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Je me réveillai enfin. D’un long rêve aussi étrange que mouvementé. Morwën était toujours là, et je passai mes doigts poisseux sur mon visage, comme pour finir de me réveiller. L’odeur acre de transpiration, mêlait à celle de sang, vint me donner la nausée, plus par surprise qu’autre chose. Je portai un regard désolé dans celui de Morwën. Me mettant en boule et reposant mon visage sur son corps, des larmes s’écoulèrent sans que je puisse vraiment les contrôler. Mon état lamentable me laissa deviner dans quel état j’avais plongé. Elle m’avait vu, son propre père, dans cette pitoyable condition. Et j’étais désolé. Mais rien ne sorti.

Un mélange de sanglot, de larme et de désolation se faisait entendre, alors que je m’excusais pathétiquement auprès de ma fille.






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À peine eut-elle le temps d'observer l'injection du produit dans les veines de son paternel, que son papounet fut remplacé par quelqu'un d'autre. L'aura maléfique qui l'entourait ne faisait pas de doute, Levi n'était plus. Là, allongée à ses côtés sur le lit fait dans des dimensions inhumaines, Morwën continuait de caresser le torse abîmé de son créateur, l'observant désigner quelques catins pour venir s'occuper de lui. Les mains d'esclaves continuaient de courir sur le corps à demi dénudé de l'elfe qui observait la scène avec une grande attention. Bientôt, une bouche vint se poser sur le vît de son père, satisfaisant son désir non sans afficher le plaisir certain que le gigolo prenait à cette tâche. Là, étendue sur le ventre, Morwën laissait ses sens s'éveiller, sa peau frémir à chaque main qui l'effleurait. Inconsciente que le désir de Légion n'était pas du même ordre que les siens, elle n'apporta aucune attention à la gâterie qu'offrait le blondin son papounet.

Les doigts du nouveau venu dans le corps de son père glissèrent sur ses lèvres, détaillant le visage elfique de sa progéniture. Là, offerte à ses caresses, elle n'avait pas idée que le monstre qui l'effleurait la convoitait pour toute autre chose. Morwën, dans tout son vice, toute son admiration malsaine n'y voyait pas d'inconvénient. Après tout, n'était-elle pas celle qui couvait son père d'un regard lubrique ? Quand il embrassa allègrement la pute, lui fourrant sa langue au plus profond de la bouche, Morwën tourna la tête vers des lèvres qui glissaient le long de son dos dénudé. Couvrant de baiser cette peau brûlée par l'acide, la main décala ses cheveux pour accéder à ses épaules, les couvrant de caresses qui semblaient ravir ses sens échauffés.

-18:

Lorsque le Drakyn s'éveilla, il était redevenu lui-même et pourtant, le regard de l'elfe avait changé. Elle avait vu Légion, elle l'avait rencontré. Et pourtant, son père se mit à pleurer. S'excusant implicitement, il vint chercher la tendresse de sa fille qui bien qu'elle n'ai pas craint ce qu'elle venait d'affronter ne pouvait nier que son humeur s'était drastiquement effondrée. Posant une main pseudo-compatissante sur l'épaule de son papounet qui continuait de chouiner, elle ne savait que dire. Devait-elle le réconforter ? Devait-elle l'ignorer ? Elle ne ressentait aucune compassion pour lui, seulement une forme de dégoût. Il était si... faible ? Cédant la place volontiers à un monstre qui ne faisait preuve d'aucune logique, d'aucun intérêt, elle ne comprenait pas comment il pouvait être à ce point secoué par ce qu'il avait fait. Après tout, n'était-il pas celui qui lui avait enseigné qu'il ne fallait craindre personne ? Il ne fallait craindre aucun désirs, aucune envie. Il fallait les assumer, les revendiquer même. Ce Légion avait des goûts étranges, certes. Mais à quoi bon pleurer ?!

Tapotant l'épaule de son paternel baignant dans les larmes et la morve, elle claqua des doigts à l'attention des esclaves qui continuaient de batifoler. Attirant l'attention sur son visage, elle leur fit quitter les lieux, d'un signe de la main. Secouant discrètement la tête d'un air désapprobateur, elle eut ce sentiment de grandir trop vite, de soudainement occuper la place de parent envers ce père qu'elle plaçait autrefois sur un piédestal. Son héros, celui qui l'avait sauvée n'était en réalité qu'un Homme. Lui, celui qu'elle pensait invincible, indestructible, n'était en réalité qu'un homme avide de plaisirs, qui cédait à la tentation d'une drogue qui faisait remonter en lui des instincts qu'il réprouvait. C'était tout bonnement.... Pathétique.
L'image de Daddy en prit alors un coup, Morwën ne voyait plus en cet homme couvert de sang et de larmes qu'une déception, un être fragile et faible qui l'avait construite sur des mensonges, des préceptes qu'il n'appliquait même pas à sa propre personne. Alors, elle lui attrapa le menton, séchant ses larmes du revers d'une main avant de tapoter sur sa joue, dans une espèce de baffe délicate censée lui faire réaliser de toute la honte qu'il apportait sur leur famille en chouinant comme un morveux.

« Allons, cesse de pleurnicher. Paye tes bêtises et sortons d'ici, je ne suis plus d'humeur à m'amuser. »

Son ton était dur, froid. Elle lui en voulait implicitement de l'avoir ainsi déçue, il avait ruiné sa petite journée grivoise. Alors, se détachant de cette étreinte lamentable que son père lui avait imposé, elle enjamba les corps sans vie des deux putes qui gisaient dans la pièce pour s'habiller. Elle devait digérer ce qu'elle venait de voir tant cette vision larmoyante de Levi la décevait, elle avait besoin de temps. Peut-être ne retrouverait-il jamais plus cette place de dieu qu'il avait un jour occupé, elle l'ignorait. Pour l'instant, elle voulait mettre de la distance entre eux, s'éloigner de lui pour ne plus avoir à encaisser ce visage enfantin, couvert de larmes et secoué par les sanglots.



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Aazel Leviathan
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[hide] Cesse de pleurnicher.

Sur ses mots. Celle qui, je l’espérais, deviendrait ma fille m’abandonnait. Sans comprendre. Sans savoir. Sur le moment je lui en voulais, tout particulièrement.  Elle était comme tous les autres à la fin. Elle voulait entendre ce en quoi elle croyait déjà. Ce en quoi elle avait placé toute sa foi, toute sa bêtise et son inconscience. Ouais. Mais personne ne voulait entendre la vérité. Personne. Ils étaient trop occupés à se satisfaire de cette bouillasse informe qu’on leur servait à toutes les occasions, et ma fille n’était pas différente. Donc je lui en voulais. J’avais voulu m’ouvrir, j’avais voulu lui donner quelque chose de vrai, et de sincère. Tout ce que cela m’avait valu, c’était une tape sur la joue, et du dédain. Aha.

Et puis la plus cruelle réalisation suivit la première. Elle avait raison. Putain. Je faisais pitié en un sens pas vrai. Je me regardais, et je pouvais que me haïr. Je pouvais que trouver abjecte l’image que je renvoyais à cet instant de moi-même.

Mon dieu.

Cela me fit réaliser une simple évidence. J’avais raison. J’avais voulu laisser une chance à elle, j’avais voulu qu’elle me comprenne, qu’elle partage mon univers, pleinement. Mais visiblement c’était trop  pour une seule âme. J’étais un monde, et dans cet univers bien trop étroit, je ne pouvais pas exister. Dommage. Ma gorge se serrait. Ma respiration devenait plus saccadée, et je me sentais mourir. Elle était déjà partie il y a longtemps, pourtant je ne trouvais ni la force, ni la raison de me lever là tout de suite. Putain. J’aurai du savoir qu’il y avait trop peu de personnes sur qui je pouvais compter. Pas sur ma fille du moins.

Peut-être qu’elle finirait par changer.

Ou je changerai. L’un ou l’autre. Il n’y avait plus aucune solution. Une chose était sûre, j’avais surestimé ce lien qui avait existé. Qui existe encore. J’avais cru que j’avais trouvé mon héritière, mais ce n’était peut-être pas le cas. Non. Sûrement pas.

Le regard vide, les couvertes de sang, de sperme et de pisse. Mon rêve, et mes ambitions restaient immarcescibles, et je décidai de me retrouver là-dedans. J’avais voulu laisser une chance au monde. Et il me semblait que c’était la dernière que je donnerais. Je n’offrirai plus ma loyauté. Plus jamais. Pas par amour du moins.

La loyauté devait être prouvée.

Maintenant j’en étais sûr. J’étais sûr. Ma longanimité avait été trop mise à l’épreuve. Il était temps pour moi de rendre chaque coup qu’on m’infligerait.






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