Asteria a vu le jour sur l'île de Lumina'Ombra, comme tous les Lumina. Son quotidien était rythmé par les discussions avec ses confrères, bien qu'au terme d'un moment, les choses sont vite devenues rébarbatives. Pour palier à un ennui certain, Asteria s'est mise à pratiquer diverses occupations, comptant dedans la méditation, la chasse, que ce soit en forêt ou au large des côtes, bien qu'elle ne se soit jamais réellement éloignée de l'île.

Cependant, au fur et à mesure que son esprit gagnait en maturité, l'idée de s'éterniser sur cette île devint progressivement une perspective insupportable. Pourquoi passer toute cette longue existence sur un même lieu, quand une myriade d'autres ne demandent qu'à être explorés à leur tour ? Qui plus est, la vue de ses semblables quittant les lieux les uns après les autres la conforta dans cet idéal.

Après avoir emprunté un navire pour se faire, le premier endroit où elle posa pied furent les Pins Argentés. Là-bas, confrontée à un climat bien plus confortable que celui d'où elle provient, elle y passa quelques années, chassant toute sorte de bêtes pour affiner des compétences martiales qui lui tenaient très à cœur, le tout en se tenant, pour l'heure, loin des autres personnes, trop méfiante encore en sa qualité de nouvelle venue sur le continent.

Ses pérégrinations guidées uniquement par son instinct et ses envies, la menèrent à Celestia, où elle ne s'éternisa pas plus que ça, traçant finalement son chemin en une ligne droite jusqu'à la côte, où, empruntant un second navire, elle fit la traversée jusqu'à Ikusa.

Son arrivée ne date que d'il y a cinq ans environs, et du peu de ce monde que ses yeux ont vu, elle savait déjà en son for intérieur que c'était cet endroit qui lui correspondrait le plus. Les raisons sont on ne peut plus simple ; les occasions de se prouver à elle, ainsi que son entourage, sa force et sa vaillance ne manquaient pas.

Dans un élan de curiosité à la vue de la "Marche des Suppliciés", et de tant de rumeurs, colportées par des témoins aussi bien que des commérages sur une certaine Marjhan, Asteria finit par s'engager au sein de l'armée du Reike afin de s'approcher de cette femme à la réputation aussi brave que brutale. Qu'est-ce qu'elle vaudrait contre elle ?

Son service militaire fut auréolé de gloire, la Lumina prouvant à maintes reprises que les histoires vantant les aptitudes de cette race n'étaient clairement pas infondées. Rapidement, le bataillon auquel elle appartenait gagna en prestige et en faits d'armes, ses propres camarades la hissant au rang de figure de proue de leur unité à force d'exploits sur le terrain.

Lors d'une journée particulièrement exténuante, un détachement de son bataillon, elle-même affectée à cette unité, fut chargé de mater une rébellion naissante dans un village des alentours. Cependant, les éclaireurs seront pris au piège dans un guet-apens, et malgré la combattivité d'Asteria, ils étaient tout simplement trop nombreux. Alors qu'un coup d'épée menaçait de lui causer une sévère blessure, la fameuse Marjhan fit son apparition, descendant du ciel en soulevant des monticules de sable sous son passage, semblable à une guerrière sortie tout droit des cieux. Sa simple venue suffit à faire tourner le sang de la grande majorité des rebelles qui prirent leur jambe à leur cou, et les plus vaillants - ou les plus suicidaires - furent occis les uns après les autres par la Valkyrie.
Cette dernière, une fois le dernier corps retombé mollement face contre le sable, prit son envol, sans même prendre le temps d'échanger un simple mot avec les miraculés.

Pour Asteria, ce fut un mélange d'admiration, et de déception, elle qui était si proche de pouvoir échanger avec, nourrissant intérieurement l'espoir de pouvoir croiser le fer.

Arrivée à la fin de la période de son service militaire, elle eut le choix entre incorporer définitivement l'armée, ou repartir seule avec son paquetage personnel, et bien évidemment, elle fit le premier choix, motivée par un rythme de vie dont elle a apprit à se délecter. Elle reçut par ailleurs la nationalité Ikusienne, symbolisée par le tatouage représentant un dragon qu'elle arborait fièrement sur l'épaule.

Lorsque le coup d'État survint, Asteria faisait partie des loyalistes, et donc, des grands perdants, mais à la différence de l'extrême majorité de ses compatriotes, le ressentiment, la haine et la tristesse ne faisaient pas partie des sentiments qu'elle éprouvait. Bien trop détachée de ce genre de mentalité, elle comprit cependant que beaucoup de choses allaient changer dans le pays.

Par la suite, l'État-Major établi par le nouveau gouvernement prit contact avec la Lumina, qui était retourné à un mode de vie simple quoiqu'un peu frustrant par manque d'action, lui proposant une place au sein de la garde royale, ayant eu vent des qualités exceptionnelles de la guerrière, ainsi que de sa loyauté indéfectible une fois obtenue.

Asteria est une femme de haute stature, avec la corpulence qui va de pair, la peau rendue basanée par des années sous le soleil. Large d'épaules, des bras musclés, une ceinture abdominale profondément dessinée, elle n'est pas pour autant difforme ou souffrant de dimorphisme masculin, longue mais pas forcément large, un homme aura toujours de plus gros bras qu'elle.

C'est une belle femme, qui traite son corps comme un temple, que ce soit par son hygiène irréprochable ou le maquillage dont elle se couvre, prenant la forme de fard à paupière ou de noir à lèvre profond. Son visage est dur d'apparence, ses traits sont anguleux et parfois rugueux, bien que la plupart des gens s'accordent à dire que sa beauté est indéniable. Ses cheveux ne sont jamais courts, bien qu'elle ait l'attitude d'un garçon manqué à bien des égards, elle reste attachée à sa féminité, laquelle prend forme par des coiffures sophistiquées tantôt attachées, tantôt relâchées, ainsi que des vêtements qui n'obéissent à aucune vraie règle, on pourra parfois l'apercevoir dans une simple tunique, et à d'autres moments, vêtue d'une robe de haute manufacture.

Au niveau de son profil psychologique, Asteria est une femme qu'on pourrait qualifier de véritable pile électrique, tenant difficilement en place sur une longue durée, le besoin quasiment compulsif de se dépenser et de se prouver sa valeur, que ce soit au combat, ou en entraînement en font une femme qui ne jure principalement que par les faits d'armes avérés.

Souvent pointée du doigt comme apathique sur le plan émotionnel lorsque cette dernière est confrontée aux réalités violentes de la vie, elle a tendance à dire que tous ces évènements ne représentent qu'une minuscule goutte d'eau dans sa vie, là où d'autres y verraient un véritable tsunami.

Pas mercantile, ni matérialiste pour un sou, les vêtements, bibelots, produits de luxe et autres choses superflues ne représentent aucun véritable intérêt pour elle. De fait, elle s'intéressera beaucoup plus à une personne, pour la personne qu'elle est précisément, et bien moins pour ce qu'elle pourrait lui rapporter.

Tuée sur un champ de bataille, tout simplement.

Magie de la Lumière (palier 3)
Force surhumaine (palier 1)
Super vitesse (palier 1)

Crédits restants : 0

- Une armure en métal de seconde main, marquée par le temps et l'usure que rapporte les péripéties dans le désert.

- Un marteau de guerre, haut comme un homme, à la tête robuste et au manche ébréché, trouvé dans un temple en ruines, correspondant pour sûr à un artefact, mais complètement dépourvu de ses pouvoirs ou toute particularité qu'il pourrait rapporter.

- Un baudrier comportant des cordages et divers autres éléments indispensables à la survie dans le désert.