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Soren Goldheart
Réparation d'ailes feat. Me'a & autres soigneurs H8mSahk
Messages : 321
Crédits : 807

Fiche du personnage
Race: Ange [Humain]
Vocation: Mage
Alignement: Neutre mauvais
Rang: B
Noble de La République
Soren Goldheart
Noble de La République
Réparation d'ailes
feat Me'a [Azuria & Tengaku librement]

Réparation d'ailes feat. Me'a & autres soigneurs Separa13


Les PNJ pour ce rp:

Soren savait que ce mois-ci allait être compliqué. Chargé de nouveautés impliquant de grandes souffrances. C'était un euphémisme. Dès qu'il avait reçu la lettre du biologiste spécialisé en génétique, le très réputé elfe du nom d'Aerandir Evromord, le demi-ange connaissait le chemin sur lequel il s'engageait. Lui-même biologiste, il avait assisté à quelques conférences de ce docteur et professeur âgé de plusieurs siècles et riche d'un savoir particulièrement précieux au sein de la République. Il avait également été l'assistant, durant le premier tier de sa vie, d'un chirurgien élémentaire qui s'était spécialisé depuis une bonne cinquantaine d'années déjà dans les chirurgies concernant les ailes des hybrides, anges, drakyns et toutes autres espèces en possédant. Autant dire que le temps de ces deux individus était précieux, et cher.

Mais ça, c'était pas le problème de Soren. Le problème, c'était qu'Evromord avait souligné qu'il allait sûrement falloir procéder à une modification dans le génome codé de l'ADN de Soren pour forcer le corps, les os qui n'ont jamais appris à pousser comme il fallait, à le faire naturellement. Après avoir déterminé le caractère héréditaire et les propriétés des gènes en faisant des expériences, et en tentant d'identifier les points communs et les différences entre les gènes de plusieurs anges, le docteur était parvenu à un résultat qui permettrait, à l'aide de la magie et en théorie, de faciliter la guérison les ailes attrophiées de Soren en réimplantant une partie de cet ADN chimiquement et magiquement modifié.

Ceci fait quelques jours auparavant, inutile de vous cacher que Soren se sentait extrêmement mal. Vomissant parfois, souffrant de malaises évidents et de douleurs variées à divers endroits du corps, il avait fini par se demander si cet elfe n'avait pas voulu le tuer. Puis le contact avec Dr. Breninwald fut établi et un rendez-vous fut pris. Après quelques discussions, le plan avait été tracé : une opération complexe, parfois à l'échelle microscopique, consistant à briser ses ailes, allonger les os dont la longueur n'était pas suffisante et faire pousser ceux qu'il manquait, faciliter la repousses des plumes aux endroits où il avait des vides. Des médecins-mages et soigneurs seraient impliqués pour éviter de passer par trop de mécanismes physiques et d'implants ; c'était une prouesse de réparer des membres aussi mobiles et déformés comme ils étaient. Quelques tiges seraient certainement placées au début, tout juste après l'opération, puis retirées peu après une fois le corps habitué et ayant complètement accepté cette nouvelle forme d'ailes.

Autre surprise pour l'ange : quelques étudiants en médecine et magie de soin seraient présents. Il s'en serait certainement passé, mais c'était une habitude de Breninwald et cette opération unique mêlant génétique, chirurgie et magie n'était pas un phénomène courant. On lui avait également parlé d'une petite faë soigneuse très gentille et très talentueuse venue tout droit de Kyouji et recommandée par l'équipe de Breninwald, d'une docteure très réputée de l'hôpital de Liberty, d'une Ombra mystérieuse aux connaissances assez avancées en médecine. Trop de putain de monde, pensa Soren en soupirant, alors qu'Alexandra venait en renfort plus pour surveiller le processus que pour servir à quelque chose pendant l'opération.

"Qui va m'anesthésier ?" lui lança-t-il en guise de salut.
"Euh... Dr. Lovecraft je crois, mais il a été décidé qu'il vallait mieux une anesthésie locale et que tu demeures éveil..."
"Non, va chier, endormez-moi. Je veux pas souffrir comme un connard pendant 8 heures d'affilées." Soren se frotta le visage. "En fait, c'est moi le connard à avoir décidé de tout ça juste pour avoir des ailes utilisables. Tant pis."
"C'est la meilleure décision, Soren. On est entourés de spécialistes, il n'y a pas mieux. Une anesthésie locale suffira probablement."
"Non, ça ne suffira pas bordel, on va me péter des os et m'en faire pousser, puis ressouder... Où sont mes antalgiques ? Je vais déjà en prendre."

Une trentaine de minutes plus tard, il était dans la salle d'opération, mais assis sur une chaise face à Breninwald, Evromord, Fleming et des étudiants, déjà complètement shooté. Je suis un putain d'animal de foire, se dit-il alors qu'il était déjà torse nu, montrant ses arabesques de tatouages à qui le voulait bien. On attendait la venue de la faë et de quelques derniers sujets. Pendant ce temps, le chirurgien et le généticien discutaient ensemble, briefant également les assistants et les élèves.

Si ça peut vous aidez pour vos rôles:

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Me'a Gouchik'i
Réparation d'ailes feat. Me'a & autres soigneurs V6tv
Messages : 36
Crédits : 1035

Fiche du personnage
Race: Fée
Vocation: Mage
Alignement: Neutre bon
Rang: C
Citoyen de La République
Me'a Gouchik'i
Citoyen de La République
Réparation d’ailes
Feat. Soren


La petite fée vérifiait une nouvelle fois ses affaires. Elle cochait une nouvelle fois toutes ses petites cases contenant une liste organisée et détaillée de ce qu’elle emmenait. Une nouvelle fois, elle ouvrit ses valises et recompta ses herbiers et ses plantes, ses libres et ses carnets de notes. Trois valises remplies de documents et résultats d’essais. Une pour des onguents et des crèmes apaisantes. Un sac personnel avec quelques robes et d’autres cahiers sur lesquelles la fée notait ses besoins et expériences, ses volontés d’expérimentation. Et, depuis quelques jours, la petite Me’a se préparait à retourner à Liberty.

Elle avait en tête une lettre, inquiétante, reçue du Docteur Marcus Breninwald. Elle l’avait connu petite, cet élémentaire. Il avait déjà soigné ses ailes, un jour où - à s’entraîner à voleter seule, elle s’était blessée. Et déjà à l’époque, Me’a l’avait trouvé vieux. Enfant, elle était persuadée qu’il était né vieux. Il lui avait fait sentir des fleurs merveilleuses dont le temps avait effacé le nom et il avait répondu à ses questions sur la magie et les fées, sur le Monde et sur un peu tout le reste. Elle en avait une image d’homme un peu bourru mais diablement ordonné et mathématique. C’est lui qui lui fera prendre cette habitude de tout conserver dans des carnets.

- Nous pouvons y aller Monsieur !

L’ailée rangea ses ailes et remit sa cape sur ses frêles épaules. Elle entra dans la carriole qui se mit en mouvement. Et, alors qu’elle entendit les chevaux hennir, Me’a regarda le paysage défiler quelques instants avant de sortir un livre et de relire un compte-rendu de plantes du Nord qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion d’étudier d’elle-même. Elle avait plusieurs ouvrages, censé lui tenir les deux jours d’aller qui l’attendait.

- - - - -

Me’a ouvrit les yeux doucement. Les chevaux étaient à l’arrêt. La fée s’étira poussa le tissu qui l’empêchait de voir l’extérieur. Elle observa le décor et sourit. Elle était arrivée. Elle ne sentait plus l’encens Reikois ni ne sentait l’épais soleil qui la tapait habituellement. Habituellement? Elle avait quitté la République depuis peu. Quand est-ce que le soleil reikois était-il devenu habituel?

La fée relut la la lettre l’invitant à venir participer à une guérison qui promettait de “grandes avancées magiques et technologiques”. De ce qu’elle avait comme information, elle allait aider un jeune ange d’une trentaine d’années à traiter un soucis d’ailes atrophiées. De ce qu’elle avait comprit, on la quémandait surtout pour ses soins et pour temporiser la douleur non? Avec tous les professionnels qui l’attendaient, ils avaient sûrement un soigneur plus qualifié qu’elle. Remerciant son cocher qui lui présenta une de ses connaissances, vivant à Lerberty depuis plus longtemps que la petite fée respirait, Me’a réfléchissait encore et toujours quand elle bougea ses affaires d’un chariot à l’autre et lorsqu’elle descendit pour se faire accueillir par l’élémentaire de Terre. D’ailleurs, c’est bien ce claquement de main qui sonna comme un bruit sourd de nature qui gronde qui attira la petite fée vers l’Ancien.

- Ah Me’a! Nous vous attendions! Avez-vous fais bon voyage?

- Marcus ! Ça fait si longtemps !  

Me’a s’avança, tous sourires avant d’observer quelques visages qu’elle jugea “enfantin”. Une mimique perdue s’afficha sur son visage et, rapidement, elle ressortit la lèvre pour la relire.

- “Je serais probablement accompagné de quelques étudiants” cita-t-elle en se penchant pour observer derrière l’élémentaire. “Quelques étudiants?! Marcus ils sont combien? Tu sais que c’est toujours une idée affreuse que d’avoir trop de jeunes âmes…

- Nous allons tous très bien et toi? la coupa-t-il avec un sourire en coin. Ils ne t’embêteront pas. Ils sont là pour observer et prendre des notes. Calme-toi.

- Je suis parfaitement calme. Pour l’instant.  

Elle lui sourit, comme pour clore la discussion et l’élémentaire rit. D’un rire fort et sec, il tonna un braillement avant de poser sa main sur la fée.

- Je ne doute pas un seul instant que je reverrais en toi la magie de ta mère. Si seulement tu avais pris sa patience…

La fée tiqua mais ne répondit pas. Un simple soupir passa ses lèvres. Elle posa ses affaires près de l’entrée… avant d’apprendre qu’on allait les déplacer pour elle. Quelques consignes et Marcus la dirigea vers le patient du jour.

- Votre attention. Nous sommes au complet. Permettez-moi de vous présenter Me’a. Gouchik’i Me’a. Soigneuse au Reike depuis peu, je vous invite à respecter cette dame malgré sa taille.

Me’a roula du regard, ne comprenant pas vraiment ce que sa taille venait faire dans l’histoire. On la salua, elle répondait par mimétisme. Et elle le vit. Des yeux épuisés, une pose lasse… Me’a pencha son visage avant d’aller naturellement vers lui. Elle s’abaissa à son regard pour sourire doucement, calme.

- Enchantée. Je m’appelle Me’a. Je suis une fée. Et vous êtes?  

Elle évita de le toucher, désireuse de comprendre son patient alors que les professionnels autour d’elle parlait de l’opération. Comme si le jeune ange ne les entendait pas… Tch. On avait vraiment une autre vision des soins…

- Avez-vous des réclamations? Peu importe quoi. Votre état, ce que vous désirez, vos peurs… Est-ce que aimeriez une odeur, une personne à vos côtés? Ne vous inquiétez pas, ils ne commenceront rien tant que vous ne serez pas prêts. Tiens d’ailleurs! Qui vous anesthésie? Et comment?

Un silence. Me’a releva le visage pour chercher le regard de ses collègues. Un long silence de quelques secondes. Quelqu’un toussa. Me’a comprit. Son visage sembla se décomposer.

- Monsieur… Est-ce votre choix? Où il y a des notions que je n’ai pas et qui empêchent de vous endormir? Racontez-moi je vous prie. La fée sourit doucement, concentrée sur le patient Tout ce que vous estimerez être important pour la compréhension de votre état. Comment allez-vous? Avez-vous passé une bonne nuit? Votre repas était-il délicieux? D’un lointain souvenir à votre état actuel, une liste de chose à faire ou des désirs plus ou moins réels, j’écouterais tout Monsieur.

La fée s’assit au sol, le visage relevé pour observer l’être blessé devant elle. Aucune animosité ne semblait venir d’elle, aucun jugement non plus. Avant de voir ses ailes, elle voulait savoir comment il allait, comment lui voyait les choses. Peut-être ne comprenait-il pas à quel point l’opération allait durer et être insupportable. Douloureuse.




Rengoku
Réparation d'ailes feat. Me'a & autres soigneurs 60ic
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Rengoku
Citoyen du Reike
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Rencontre


Tengaku était la seule personne présente dans cette anecdote de vie. Pendant que Rengoku vivait sa vie de son côté, mais proche d’elle, l’Ombra continuait de son côté à poursuivre sa voie.
Et c’est à la république que cette histoire l’amena : aux côtés de nombreux médecins émérites, pour soigner une personne, et non des moindres.

Soren Kai, directeur de la société Good Omens. Tengaku avait forcément entendu parler de ce nom tant c’était une figure, un monstre sacré du domaine pharmaceutique. La vagabonde avait forcément utilisé certains de ses produits, et à plusieurs reprises. Qu’elle ne fut pas sa surprise quand, en pratiquant dans un hôpital, elle entendit parler de la future opération de l’ange. Cherchant des potentiels intéressés, la jeune femme aux cheveux nocturnes fut observée, jugée pendant l’exercice de sa pratique.
Et on lui proposa d’assister à la reconstruction des ailes de Soren, et elle accepta. Non seulement cela était payé assez grassement, mais elle ne comptait quoi qu’il en soit ne pas refuser d’aider quelqu’un qui le demande, en plus de l’expérience que ce genre d’opérations lui apporterait.

Le jour gît, on l’amena donc, en compagnie des autres médecins, alors qu’une jeune fée se présentait. Beaucoup de mondes, très compétents, et Tengaku avait entendu parler de certains d’entre eux. Soren en personne, bien sûr.
On lui avait expliquer l’opération en détail : Soren devait se faire soigner entièrement les ailes, du tout au tout : commencé d’abord par une destruction quasi-totale jusqu’à ne laisser que la base de l’os qui garde encore les traces, pour finalement modifier son corps presque intégralement à ce niveau, que cela soit au niveau osseux, nerveux, la cartilage et la peau, sans compter l’esthétique... à ce niveau-là, cela s’apparentait presque plus à de la thaumaturgie qu’a de la médecine. La régénération était, à vrai dire, la magie la plus adapté, mais elle était convaincue que la magie curative sur autrui fonctionnerait. Cela ne serait pas facile, cependant, mais elle avait une bonne idée de comment s’y prendre... et elle était sûre que parmi les personnes présentes, elle n’était pas la plus compétente : elle ferait au mieux pour les accompagner.

Quoi qu’il en soit, la douleur sera atroce, mais cela ne la regardait pas.
Elle allait voir discrètement la jeune fae pour se présenter.

« Bonjour. Me’a. Mon nom est Tengaku. »
Rien de plus, uniquement ceci de sa voix d’un calme et d’une bienveillance qu’on ne saurait douter, son aura ténébreuse contrastant avec ceci.
Elle la laissa ensuite discuter alors que Soren en personne semblait plus que tendu et réclamait une anesthésie globale... ce n’est pas bon, se dit Tengaku. Mais elle n’avait pas d’autorité ici et ce n’était clairement pas une bavarde, aussi ne dit-elle rien.  Rien de plus, en tout cas.
On finit par l’appeler pour la présenter. On mit beaucoup sa race en avant à son goût, mais peu importe.

« Bonjour. Je m’appelle Tengaku, et je vous soignerai au mieux. Soyez rassurés. Cela fera mal, et l’anesthésie globale n’est pas envisageable, mais cela réussira, et vous récupérerez vos ailes à nouveau. »

Tengaku avait une bonne expérience de régénération des ailes. Ce n’était pas une experte, mais en 10 ans, on en voit, des choses qui volent... surtout quand on vit constamment avec une.

Azuria Lovecraft
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Fiche du personnage
Race: Vampire
Vocation: mage
Alignement: Neutre bon
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Citoyen de La République
Azuria Lovecraft
Citoyen de La République
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Réparation d'ailes
feat. Soren, Me'a et Tengaku



La blouse boutonnée de travers, je courais dans les couloirs. Le nez plongé dans le journal de bord d’un professeur enterré avec ses méthodes, je n’avais pas vu le temps passer. C’était la tête chauve du directeur, dont la mine offusquée avait surgi dans l’embrasure de la porte du laboratoire, qui m’avait rappelée à mes obligations. Les traits aigris d’angoisse, il avait insisté pour m’accompagner à destination _ et à présent que son crâne luisant rougissait sous l’effort, il le regrettait. Chacun faisait face à sa manière aux grands évènements, et en un sens, je ne pouvais lui en vouloir d’escorter à bon port l’anesthésiste étourdie dont la présence engageait l’hôpital entier. Dans l’espoir de le dérider, j’esquissai un sourire chaleureux. Les gens s’inquiétaient toujours pour ce qu’ils ne pouvaient maîtriser : une attitude que j’aurais trouvée absurde, avec quelques siècles de plus. Malgré la négligence dont je faisais démonstration, l’enthousiasme ne m’avait pas quittée. Au premier jour de l’annonce, j’avais décidé des détails, et mis en œuvre tous les préparatifs ; mes recherches n’y avaient rien changé. Il me semblait que l’attente avait duré une éternité, et voilà que le jour venu, je préférais me perdre dans les élucubrations d’un macchabée que de me précipiter sur les lieux du crime. C’était presque amusant. Nonchalamment, je franchis le seuil de la salle d’opération, refermant le battant avec une délicatesse que j’espérais discrète.

Peine perdue. Un individu aux dents aussi effilées que mes canines fit remarquer mon entrée. Sur sa face longiligne, j’aperçus tous les signes de la désapprobation. « Vous êtes en retard, Dr Lovecraft. » Des regards se tournèrent dans ma direction. Trop de regards ; je n’avais jamais aimé être le centre de l’attention. Joviale malgré la gêne qui me rongeait l’estomac, je passai entre les lignes pour déposer ma mallette sur une table. « Un médecin n’est jamais en retard, ni en avance d’ailleurs. Il arrive toujours précisément à l'heure prévue. » Ceci pour la bonne raison que les opérations ne commençaient pas sans eux. Adressant de brèves salutations à mes collègues du jour, je me dirigeai vers l’heureux élu. C’était la première fois que je le rencontrais, et il semblait de fort mauvaise humeur. « Bonjour, M. Goldheart. » Mieux valait lui annoncer tout de suite la couleur ; si je comprenais les réserves qui le tiraillaient sûrement, je ne revenais jamais sur une décision. « Comme on a dû vous en informer, ce sera une anesthésie locale, et ce n’est pas négociable. À moins que vous ne préfériez tenir compagnie aux pensionnaires de la morgue. » Un sourire aux lèvres, je l’invitai à ne pas prendre ma remarque trop au sérieux. Considérant la flopée de blouses blanches dans les environs, le pire qu’il pût craindre était la douleur qu’il désirait lui-même s’infliger. « Quand on force la main à Dame Nature, il faut être prêt à quelques sacrifices. » Un peu surprise d’avoir parlé à voix haute, je battis des cils un instant. Ce que je pensais des caprices de l’Ange ne regardait personne, surtout ici. De mes affaires, je sortis d’abord une boîte à musique. « J’ai pensé qu’un morceau de violon vous ferait plaisir. » Si une mélodie ne pouvait guérir les blessures, elle rendait leur compagnie plus supportable.

Impatiente à l’idée de débuter l’aventure qui nous attendait tous, je tendis la main aux femmes déjà présentes près de Soren. L’une d’elles, d’ailleurs, semblait préférer le voisinage du sol. En dehors du service, je n’entretenais pas vraiment de relations : Jared devait toujours me rappeler de faire preuve de courtoisie. « Azuria Lovecraft, médecin anesthésiste. Je suis également là pour surveiller l’opération. » Mon expertise ne s’arrêtait pas à transformer les patients en belles au bois dormant. Souvent, il me fallait prendre les décisions que personne ne voulait prendre ; j’espérais que ce ne serait pas le cas aujourd’hui. Finalement, je sortis la seringue de son étui, me tournant à nouveau vers l’Ange. « Je vais injecter ceci dans votre moelle épinière, entre la troisième et la quatrième dorsale. Vous sentirez un pincement, suivi d’une forte pression, mais ça ne durera qu’un instant. » Insérer la substance entre les vertèbres représentait la manière la plus efficace d’endormir la région à opérer. Pour s’assurer de la fonctionnalité des nerfs, il devait rester éveillé, et en pleine possession de ses moyens. « Vos membres supérieurs seront paralysés, à l’exception de votre visage. Cela devrait prendre moins de cinq minutes. Bien entendu, vous pourrez parler. » Avec une procédure de cette envergure, mieux valait qu’il soit en mesure de déclarer tout effet secondaire. Les yeux des médecins ne permettaient pas de découvrir ce qui se tramait sous la chair. « Si vous ressentez des fourmillements dans les jambes, ou une chaleur intense au niveau des lombaires, prévenez-moi. » J’avais passé des nuits à élaborer le sérum ; chaque muscle de mon dos connaissait les conséquences d'une concentration trop élevée ou trop faible. Selon mes calculs, le dosage était idéal, mais Soren et moi ne partagions hélas pas le même corps. « Pouvons-nous commencer ? » Me tournant vers l’assistance, j’appuyai légèrement sur le poussoir pour chasser les bulles d’air.

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Soren Goldheart
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Soren Goldheart
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Les PNJ pour ce rp:

Soren avait l'impression d'être dans une pièce avec des clowns. Pourquoi cela n'avait pas pu se faire en huis clos, en toute intimité et discrètement avec uniquement quelques professionnels et les spécialistes les plus réputés qu'ils avait commandités ? Avoir la moitié des étudiants en médecine en observation dans la pièce et autant de personnalités aussi différentes que variées qui n'avaient probablement rien à foutre là emmerdait profondément l'ange. Ce qui devait être une opération douloureuse, complexe mais restée secret professionnel devenait un véritable cours de chirurgie bio-magique, une genre d'expérience inédite qui allait amuser la galerie plus tard pendant qu'il sera un pantin amorphe mais bien conscient. Un coup à la Marcus Breninwald.

"Ravi d'apprendre à quelle espèce vous appartenez, même si je suis pas sûr que cette information vous rende plus qualifiée." Il regarda mornement la petite faë devant lui. Elle avait longuement parlé avec le chirurgien, elle devait être une femme pleine de ressources, mais il n'avait absolument pas envie d'être agréable. "Soren Goldheart, enchanté, vous vous pointez à une opération sans même savoir qui vous allez charcuter. Merveilleux."

Elle lui posait plein de questions, trop de questions.

"Ma réclamation : faites votre boulot et par pitié, arrêtez de parler autant." Il soupira. "Fleming restera près de moi. Et dites aux jeunes de se la fermer. Si ça tenait qu'à moi, je serais assommé comme une bête à abattre mais parait-il qu'on anesthésie localement. Fais chier."
"C'est obligatoire, Soren. Le processus de reconstruction osseuse sera beaucoup plus simple en étant éveillé. De plus, avec la modification des gènes que je t'ai fait, mieux vaut éviter les anesthésiants de ce type, on aurait du mal à te ramener."


Soren ferma sa gueule. Aerandir était plus calé que lui, et il lui faisait confiance. Cela ne l'empêcha pas de penser un  "va te faire enculer" que fort heureusement, personne ne lut au travers de ses pensées. Enfin, une autre nana arriva ; elle avait la voix douce et une énergie tranquille, mais une aura si sombre. Ah, une Ombra. C'est rare.

"Tengaku... J'espère bien que je les récupèrerai ces ailes, vous êtes payée pour ça."

Sa voix trahissait son anxiété. On sentait qu'il ne souhaitait certainement pas être désagréable avec ceux qui se portaient volontaires à cette opération, mais il ne pouvait s'en empêcher. Le pauvre avait toujours eu une mauvaise gestions des émotions plus négatives. Mais celle qui lui tapa le plus sur le système fut la doc' qu'on attendit encore une bonne dizaine de minutes et qui déboulait comme une fleur dans un champ de fumier. Ses paroles piquaient ; elle avait de la poigne. Il avait encore plus envie de la dégommer. Mais il l'écouta silencieusement.

"Vous avez pas intérêt à vous rater, Lovecraft. Les retards ne sont pas très bien vus dans notre domaine de profession", lui lança-t-il froidement. "Et occupez-vous de ce pour quoi vous êtes là. Votre opinion ne m'intéresse pas."

Il écouta ensuite attentivement les instructions en acquiesçant de temps en temps ; plus ça avançait, moins il était motivé. Ah, finalement je devrais peut-être mieux garder mes ailes ainsi ? Non, j'ai encore 970 ans à vivre, je les passerai pas encore cloué au sol à devoir voler avec des ailes mécaniques. La honte. Allez, assume. Assume. Il serra les dents. Le violon jouait, il la remercierait peut-être un jour d'avoir pensé à cela - elle au moins avait pris le temps de se renseigner sur le patient.

"Êtes-vous prêt, Goldheart ?"

La voix de Breninwald avait accaparé l'attention de tous et le silence se fit parmi les nombreux assistants et étudiants. Soren revint à la réalité avec une grande lucidité. J'aurais dû me shooter encore un peu plus. Il planait tout juste assez pour calmer la peur.

"Je suis prêt, Breninwald."

Il se coucha à plat ventre ; il savait qu'il y aurait des moments où on le ferait s'asseoir, pour reconstruire les ailes plus confortablement avec leur position naturelle plutôt verticales au corps, mais il fallait déjà les briser. Une exclamation de surprise s'échappa de sa bouche quand il sentit l'aiguille lui transpercer le dos. On laissa une quinzaine de secondes s'écouler, certainement les quinze secondes les plus anxiogènes de sa vie : toute sensation à partir des épaules jusqu'à son abdomen disparut de son système nerveux et ses bras devinrent lourds comme du plomb. Ses ailes retombèrent aussi.

"Comment vous sentez-vous ? Que sentez-vous si j'appuie là ?" Breninwald touchait la base de ses ailes. Probablement.
"Vous me touchez, là ?"
"Remarquable..."


Il y eut des bruits métalliques. Le violon jouait près, appaisant le coeur de l'ange.

CRAC

"Q... Gh!"

Une douleur fulgurante traversa son corps de part en part, lui coupant le souffle. Un autre épouvantable craquement rententit. Soren serra la mâchoire ; il avait du feu dans les veines, des fourmillements traversèrent ses bras. Au troisième craquement, il ne put retenir le sincère cri de souffrance qui s'échappa tandis qu'il serra les poings. Serrer les poings ? Comment est-ce possible ?

"S... Salope ! Incompétente ! Tu l'as fais exprès ? Elle sort d'où celle-là ?! Si tu sais pas anesthésier, t'as rien à foutre là ! Connaaaaa..."
"Pardon, Soren..." Alexandra Fleming avait placé un tissu sur la bouche de son collaborateur en lançant un regard désolé à Dr. Azuria. "Ne le prenez pas personnellement, son corps résiste souvent à bien des molécules. Il faut certainement charger plus que la normale."

Elle lança un regard à Breninwald qui s'était interrompu pour re-piquer l'ange avec une dose de cheval.

Les os furent brisés, encore et encore. Lorsqu'on fit s'asseoir l'ange, maintenant par les épaules par les assistants, il ne pouvait plus cacher son visage, bardé de larmes, une expression de pure souffrance figée sur celui-ci. Les étudiants étaient mortellement silencieux.

"Bien. Mesdames, nous allons les ouvrir. Tâchez de maintenir une régénération cellulaire constante. Il y a un schéma bien défini à suivre pour ressouder les os et générer naturellement ceux qui manquent. Il faut..."

Soren entrait dans un état second. Il n'entendait plus grand chose et sûrement pas les instructions de Breninwald, confus par la douleur. Son coeur battait dans ses tympans à toute vitesse et tout son corps lui brûlait. Il avait de la température.

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Me'a Gouchik'i
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Me'a Gouchik'i
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Réparation d’ailes
Feat. Soren


L’endroit grouillait. Il y avait trop de monde. Trop de gens. Trop d’élèves. Décidément, même s’il était infiniment plus âgé qu’elle… Marcus était un enfant. Loin de son habituel calme, Me’a soupirait. Elle détestait ça. Que cette opération soit si … discrète. Elle n’aimait pas cela. Ce n’était pas bon. Ni pour les soigneurs, ni pour le patient. Pauvre homme… Déjà que l’opération allait être longue et douloureuse, si en plus il devait se sentir observé de la sorte…

Évidemment il était de mauvaise humeur. Évidemment il allait l’envoyer se faire paître. Évidemment qu’elle ne lui en voulait pas. Mais avant de se focaliser sur le patient… Avant… Moui non, ce n’est pas le bon terme. Me’a était entièrement concentrée sur lui. Ce qui ne l’empêcha pas de rendre la salutation à l’Ombra - Tengaku de son prénom. Monsieur Goldheart était un homme tendu. Ce qui n’était pas étonnant. Cynique. Acide. Me’a souriait. Bien sûr qu’elle connaissait son nom. Elle avait lu son dossier pour le connaître au plus possible. Mais c’était une base qu’elle avait appris sur le tas. Pour faire passer un mauvais moment, soit le patient prenait sur lui par confiance - ce qui ne s’envisageait pas dans le cas de Monsieur Goldheart -, soit le patient la pensait incompétente et se déchaînait.

Loin d’aimer la violence gratuite, au vue de la situation, Me’a avait abandonné l’idée de paraître forte et puissante. Elle ne connaissait pas ses collègues pourtant… Quand Me’a se repassait ce qui était prévu pour les ailes… Elle préférait qu’il se déchaîne sur elle. Au moins ça occupait son esprit. Ce n’était rien contre elle personnellement. Après tout, l’homme souffrait et allait souffrir. Elle pouvait endurer quelques insultes. Il en cracha d’autres. Il avait l’air de connaître pas mal de personnes. Et la porte s’ouvrit.

Une femme débarqua, avec son grand air et son retard. Son long retard. Me’a était de ceux qui avait toujours au moins un bon quart d’heure d’avance alors voir une médecin, en retard, s’en fichant de surcroît…

“C’est pour ça que j’ai du mal avec les médecins. Les soigneurs sont bien plus fiables quand même…”

Et pourtant, la fée l’écouta avec attention. Elle répéta des notions connues et se montra plus attentionnée que ce que Me’a pensait. Du violon. De la musique. Pour le calmer. L’idée était bonne et autant sur les odeurs et l’ambiance calme que la fée aimait offrir à ses patients Me’a y avait réfléchit longuement, autant elle n’avait jamais pensé à la musique. L’information se nota dans son esprit, dans un coin de sa mémoire dont elle aurait utilité plus tard. Enfin, Azuria Lovecraft se présenta. Anesthésiste. Surveiller l’opération. Me’a pinça des lèvres. Elle ne sentait pas cette opération. Mais comme il était hors de question de laisser le pauvre ange dans cette pièce avec ces fous qui semblaient pressés de voir ce qui allait arriver… La fée prenait sur elle. Ça allait être long. Douloureux. Déchirant. Elle devait s’y préparer.

Une dernière explication de routine et l’opération commença. Dans un premier temps, Me’a observa les élèves qui semblaient avides d’apprendre. La fée sourit. Doucement vicieuse, elle se félicita d’être une fée et de savoir que ce qui les attendait étaient des regrets. “C’est bien”, pensa-t-elle, “peut-être qu’ils passeront plus de temps à étudier avant de se prendre pour des grands”. La première piqûre fut faite. Le premier cri d’exclamation fut poussé. Me’a restait à genoux, près de lui. A portée de sa main, il y avait la sienne. Elle ne l’attraperait pas, mais au besoin, lui pouvait.

Pour l’instant, la fée n’avait rien à faire si ce n’est s’inquiéter du patient. Comme lui, elle entendait le violon. Comme lui, elle entendit le premier craquement. Elle frissonna. La fée se raidit. Et rapidement, elle fut forcée de réaliser son impuissance. Elle laissa sa magie s’élever doucement. Faiblement, Me’a attrapa quelques graines qu’elle fit éclore. Une douce odeur sembla imprégner la pièce, au-dessus de l’odeur d’anesthésie. Une odeur sucrée. Il n’y avait rien de vraiment utile dans cette plante. Mais si cela pouvait offrir une seconde d’attention aux futurs émétophobes qui tentaient de prendre des notes là-bas, au fond… Et au patient qui criait et serrait ses poings à en avoir les jointures blanches…

Un nouveau craquement et le cri laissa place à une pléthore d’insultes. Me’a observa l’assistante lui bloquer la bouche avec un tissu et haussa un sourcil dans sa direction. Elle n’oserait jamais poser la question de pourquoi. Ce qui ne l’empêchait pas de le penser. Finalement, elle attrapa sa main de Monsieur Goldheart. Elle caressait ses doigts lentement, incapable de faire autre chose que de garder sa concentration sur lui et sur les soins qu’on allait lui demander.

Enfin, on le redressait. Et Me’a se releva enfin. La fée lâcha la main et se laissa essuyer le visage de l’ange d’un mouchoir. Elle grava la souffrance qu’elle y lisait. Son cœur se serra. Elle n’avait pas envie de sourire, même faussement. Son visage était grave, et il ne fit que s’aggraver quand elle le contourna pour voir l’état des dorsales. Son regard sembla mettre un moment avant de comprendre ce qu’elle observait. Ses lèvres se fermèrent, ses yeux s’humidifièrent. Seigneur. “Quand on force la main à Dame Nature, il faut être prêt à quelques sacrifices.” Quelques sacrifices hein? QUELQUES SACRIFICES? Revoyons ensemble la notion de quelques voulez-vous? Non on n’a pas le temps? Bon bah on n’a pas le temps alors… Et visiblement non, Me’a n’a pas le temps de se perdre en réflexions diverses et variées que les soigneurs l’appellèrent. Une brève discussion arriva et l’ordre de l’anesthésiste tonna.

- Bien. Mesdames, nous allons les ouvrir. Tâchez de maintenir une régénération cellulaire constante. Il y a un schéma bien défini à suivre pour ressouder les os et générer naturellement ceux qui manquent. Il faut…

Me’a retint un soupir ou une réaction disproportionnée. Elle prit sur elle et inspira longuement. Lentement, son regard sembla s’illuminer. La lavande de ses iris scintilla et l'iridescence de ses mains colora la pièce d’un vert doux. Les autres sorts de soin se lancèrent presque en même temps et les étudiants - malgré eux - ne purent avancer. Les soigneurs observaient tous la même chose : la plaie. Et les scientifiques, les médecins, débutèrent l’opération.

Au début, l’esprit de la petite fée eut beaucoup de mal. Parce que l’ange souffrait et qu’elle entendait tout. Parce que son cerveau bloquait sur les tressaillements de peau, sur la sueur que les assistants essuyaient progressivement, sur la porte qui se refermait quand les élèves ne supportaient plus les cris. La fée, elle, était parfaitement concentrée. Non loin d’elle, l’élémentaire observait la scène, notait tout ce qui pouvait avancer les recherches. Son regard détailla aussi le visage des médecins. Certains prenaient des notes. D’autres semblaient analyser. Marcus remit son attention sur les soigneurs. Et sur Me’a.

Là où certains semblaient presque souffrir sous la durée des soins, la fée ne bougeait pas. Son regard fixait inlassablement la base des ailes pendant que sa magie infusait. Les minutes passaient, bientôt les heures. Et si la fée ne semblait pas avoir la magie la plus puissante, force était de constater qu’elle avait la plus stable. Comme une horloge, toutes les heures, la fée s’arrêtait. Les soigneurs se reposaient régulièrement, chacun leur tour, une dizaine de minutes. Et là où certains semblaient peiné, Me’a, elle, semblait triste.

La fée regrettait de ne pas être plus puissante pour lui retirer plus de douleur. Elle espérait que l’opération se passe plus vite, pour libérer l’ange plus vite encore. Et son esprit se perdait dans les bruits métalliques d’opération chirurgicale, elle oubliait sa fatigue et ses bras qui commençaient à trembler. Les soigneurs en vinrent à se nourrir pour maintenir leur magie intacte. Les potions de régénération fusaient et se vidaient rapidement sous les êtres magiques qui ressentaient les premiers effets de la longue opération.

Finalement, on s’arrêta pour la journée. Les médecins allongèrent l’homme et restèrent à ses côtés pour évaluer la suite de la guérison. Les soigneurs tombaient presque d’épuisement, certains élèves revenant les aider à sortir et rejoindre leurs véhicules, prêts à les renvoyer chez eux. Notre petite fée était assise, près de la chaise qui avait supporté le corps de l’ange. Elle tremblait, de grosses perles de sueurs coulaient le long de son visage.

- Me’a, ça va aller?
- Oui… Je suis épuisée…
- Je te ramène?
- Non… Je peux pas… Elle se releva doucement, s’appuyant sur l’assise vide, encore chaude. [bJe dois m’occuper du patient… Je veux pas qu’il souffre Marcus… Ça a été… si dur… [/b]

Les larmes coulèrent lentement. Elle ne pleurait pas comme une enfant. Elle avait ces larmes de douleur, d’empathie, qui montrait combien elle s’était retenue durant l’opération. Un instant, l’élémentaire revit sa génitrice, dans des circonstances similaires. Naturellement, il s’agenouilla pour la bercer et, comme annoncé, d’épuisement, elle s’écroula. L’élémentaire la porta - Dieu qu’elle était légère! - et se dirigea vers l’assistant de Monsieur Goldheart.
- Auriez-vous un lit pour cette soigneuse? Elle souhaiterait rester pour soigner le patient au besoin mais pour l’instant, je pense que les laisser se reposer ne serait pas un luxe!





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