Lukaryion s’était endormi à côté de l’établi, ce petit drakyn au cheveux auburn commençait à voir pousser deux paires de cornes comme feu son père. Il avait presque tout de son père, sauf les ailes, mais d’après ce que les deux drakynes avaient pu observer, cela ne saurait tarder, et les yeux, il avait les yeux bleu glacier comme sa maman. Andromeda regrettait un peu qu’elle n’ait pas eu des faux jumeaux. Elle avait l’intime conviction que s’ils avaient eu une fille, elle aurait été le portrait de sa mère, les cheveux argentés, et la grâce d’une danseuse tout comme sa belle-sœur et la magie qui va avec.
Quand elle la regardait, elle comprenait ce qui avait fait tourner la tête à son frère, Annaella était la définition de la beauté fragile et délicate, elle était pareille à une rose de glace, prête à se briser au moindre impact. Mais derrière ce physique frêle, la jeune femme dissimulait habilement une force de caractère incroyable et une magie très puissante. Rien d’étonnant lorsque l’on savait que sa famille avait produit d’excellents mages de guerre.
Les mois précédents avaient vu le commerce de la jeune drakyne s’épanouir de nouveau, les clients étaient nombreux ces derniers temps, et au vu de l’affluence, Andromeda ne regrettait pas d’avoir sa belle-sœur pour tenir la boutique et son neveu pour égayer ses fins de journées. Cela faisait bientôt un an qu’ils avaient débarqué dans son échoppe, poursuivi par Heros et l’un de ses sbires. Depuis ce jour, la jeune drakyne avait récupéré les écailles de son père, et retrouvé un foyer. Si Annaella n'avait pas réussi à s'enfuir et n'était venue jusqu'à la forge, elle n'aurait jamais su qu'elle avait un neveu.
Après l'absence de sa belle-sœur à l'enterrement, elle avait bêtement cru que cette dernière ne voulait plus rien avoir à faire avec la famille Naeltheon d'Ischia. Mais lorsqu'elle lui avait raconté ce qu'il s'était passé pendant sa grossesse, la jeune forgeronne était entrée dans une colère noire. La jeune maman avait été enlevée et séquestrée par des jumeaux appartenant eux aussi à la garde royale, Heros et Rima Octarion, elle n’avait pas encore tous les détails, mais c’était apparemment eux qui avaient assassiné son père et son frère, puis ils avaient kidnappé la jeune femme et tué toute sa famille.
Et maintenant Andromeda se préparait à leur rendre la faveur. Cependant avec l’affluence importante de clients ces derniers mois, impossible de lâcher la forge, et Annaella ne s’intéressait pas à l’art du forgeron, en plus, prendre soin du petit et s’occuper de l’accueil des clients drainait déjà la totalité de son énergie. Donc pour le moment, la jeune drayne ne pouvait pas quitter son poste. Mais le deuxième frère ne perdait rien pour attendre, elle avait préparé son sous-sol en conséquence, et elle savait déjà qu’il ne resterait pas un seul morceau, ni une seule goutte de sang attestant de la présence du meurtrier de son frère, quand elle en aurait fini avec lui.
Alors que les clients s’entassaient dans l’échoppe, une odeur particulière attira l’attention de la forgeronne. Un parfum très particulier qu’elle pouvait reconnaître entre tous, le métal ayant servi à forger Karama, la claymore de sa bien-aimée, émettait pour la drakyne une fragrance de fer aussi délicate et faible que l’odeur du jasmin fraîchement cueilli. C’était presque imperceptible, mais la forgeronne pouvait repérer cette effluve au milieu de centaines d’autres. Elle n’avait pourtant pas de talent particulier pour repérer les différents parfums en temps normal. Mais cette fragrance-ci était comme imprimée dans son esprit. Elle leva les yeux de son ouvrage et chercha la dame de son cœur du regard. Il ne lui fallu que quelques secondes pour apercevoir deux majestueuses paires d’ailes qui lui avaient tant manqué pendant les treize mois qui avaient passés. Mes Aïeux ! Ça fait une éternité que je ne l’ai pas vu et pourtant me voilà tout excitée, telle une jouvencelle qui sait qu’elle sera déflorée ce soir par l’élue de son cœur ! Il faut que je me ressaisisse, elle vient en journée, c’est sûrement pour le travail. Elle vînt alors rejoindre sa belle-sœur au comptoir pour faire avancer le service plus rapidement, et par extension pouvoir parler à la belle Marjhan au plus tôt.
Les deux jeunes drakynes évoluaient en parfaite harmonie, depuis l’autre côté de la console, on pouvait assister à un balai des plus élégant, les deux femmes se mouvaient avec grâce, attrapant les articles désignés par les clients, se croisant sans jamais se percuter, on pouvait affirmer avec fermeté qu’elles étaient en parfaite symbiose.
Peut-être dix minutes après l’arrivée de la rousse au comptoir, la valkyrie arriva à son niveau, accompagnée d’une jeune humaine. L’humaine semblait jeune, mais en même temps quelque chose en elle laissait transparaître une grande force et un lourd passé. Ici on est tous logé à la même enseigne…
”Bonjour Dame Marjhan, bonjour Mademoiselle, voulez-vous bien me suivre ? Je suppose que vous ne venez pas chercher une arme ordinaire…“ dit-elle en souriant et en leur faisant signe d’entrer dans l’atelier.
”Attention au petit en entrant, Anna, je laisse le reste à tes bons soins, n’hésite pas à venir me voir si tu as des requêtes particulières !“ Elle fit un clin d’œil à la drakyne aux cheveux d’argent, lorsque les deux femmes passèrent au niveau de cette dernière, elle intercepta la valkyrie
”Je sais qui vous êtes, et je sais aussi ce que vous représentez pour elle, mais j’ose espérer que vous n’abusez pas de sa gentillesse ni de sa dévotion. Après tout je ne vous ai pas vu une seule fois venir la réconforter après le drame de notre famille, alors si vous tenez un temps soit peu à ma belle-sœur, mettez fin à ses espoirs ou montrez-lui davantage votre affection.“ murmura-t-elle à la Chienne de Fer sans sourciller. Une chose était sûre à l’endroit d’Annaella, elle n’était très clairement pas aussi forte physiquement que la forgeronne, mais elle n’en était pas moins courageuse. Elle n’avait pas peur de confronter l’une des plus puissantes guerrières du Sekaï si sa famille était en jeu. Et à cet instant, dans son esprit, le bien-être d’Andromeda était en jeu.
Quand elle la regardait, elle comprenait ce qui avait fait tourner la tête à son frère, Annaella était la définition de la beauté fragile et délicate, elle était pareille à une rose de glace, prête à se briser au moindre impact. Mais derrière ce physique frêle, la jeune femme dissimulait habilement une force de caractère incroyable et une magie très puissante. Rien d’étonnant lorsque l’on savait que sa famille avait produit d’excellents mages de guerre.
Les mois précédents avaient vu le commerce de la jeune drakyne s’épanouir de nouveau, les clients étaient nombreux ces derniers temps, et au vu de l’affluence, Andromeda ne regrettait pas d’avoir sa belle-sœur pour tenir la boutique et son neveu pour égayer ses fins de journées. Cela faisait bientôt un an qu’ils avaient débarqué dans son échoppe, poursuivi par Heros et l’un de ses sbires. Depuis ce jour, la jeune drakyne avait récupéré les écailles de son père, et retrouvé un foyer. Si Annaella n'avait pas réussi à s'enfuir et n'était venue jusqu'à la forge, elle n'aurait jamais su qu'elle avait un neveu.
Après l'absence de sa belle-sœur à l'enterrement, elle avait bêtement cru que cette dernière ne voulait plus rien avoir à faire avec la famille Naeltheon d'Ischia. Mais lorsqu'elle lui avait raconté ce qu'il s'était passé pendant sa grossesse, la jeune forgeronne était entrée dans une colère noire. La jeune maman avait été enlevée et séquestrée par des jumeaux appartenant eux aussi à la garde royale, Heros et Rima Octarion, elle n’avait pas encore tous les détails, mais c’était apparemment eux qui avaient assassiné son père et son frère, puis ils avaient kidnappé la jeune femme et tué toute sa famille.
Et maintenant Andromeda se préparait à leur rendre la faveur. Cependant avec l’affluence importante de clients ces derniers mois, impossible de lâcher la forge, et Annaella ne s’intéressait pas à l’art du forgeron, en plus, prendre soin du petit et s’occuper de l’accueil des clients drainait déjà la totalité de son énergie. Donc pour le moment, la jeune drayne ne pouvait pas quitter son poste. Mais le deuxième frère ne perdait rien pour attendre, elle avait préparé son sous-sol en conséquence, et elle savait déjà qu’il ne resterait pas un seul morceau, ni une seule goutte de sang attestant de la présence du meurtrier de son frère, quand elle en aurait fini avec lui.
Alors que les clients s’entassaient dans l’échoppe, une odeur particulière attira l’attention de la forgeronne. Un parfum très particulier qu’elle pouvait reconnaître entre tous, le métal ayant servi à forger Karama, la claymore de sa bien-aimée, émettait pour la drakyne une fragrance de fer aussi délicate et faible que l’odeur du jasmin fraîchement cueilli. C’était presque imperceptible, mais la forgeronne pouvait repérer cette effluve au milieu de centaines d’autres. Elle n’avait pourtant pas de talent particulier pour repérer les différents parfums en temps normal. Mais cette fragrance-ci était comme imprimée dans son esprit. Elle leva les yeux de son ouvrage et chercha la dame de son cœur du regard. Il ne lui fallu que quelques secondes pour apercevoir deux majestueuses paires d’ailes qui lui avaient tant manqué pendant les treize mois qui avaient passés. Mes Aïeux ! Ça fait une éternité que je ne l’ai pas vu et pourtant me voilà tout excitée, telle une jouvencelle qui sait qu’elle sera déflorée ce soir par l’élue de son cœur ! Il faut que je me ressaisisse, elle vient en journée, c’est sûrement pour le travail. Elle vînt alors rejoindre sa belle-sœur au comptoir pour faire avancer le service plus rapidement, et par extension pouvoir parler à la belle Marjhan au plus tôt.
Les deux jeunes drakynes évoluaient en parfaite harmonie, depuis l’autre côté de la console, on pouvait assister à un balai des plus élégant, les deux femmes se mouvaient avec grâce, attrapant les articles désignés par les clients, se croisant sans jamais se percuter, on pouvait affirmer avec fermeté qu’elles étaient en parfaite symbiose.
Peut-être dix minutes après l’arrivée de la rousse au comptoir, la valkyrie arriva à son niveau, accompagnée d’une jeune humaine. L’humaine semblait jeune, mais en même temps quelque chose en elle laissait transparaître une grande force et un lourd passé. Ici on est tous logé à la même enseigne…
”Bonjour Dame Marjhan, bonjour Mademoiselle, voulez-vous bien me suivre ? Je suppose que vous ne venez pas chercher une arme ordinaire…“ dit-elle en souriant et en leur faisant signe d’entrer dans l’atelier.
”Attention au petit en entrant, Anna, je laisse le reste à tes bons soins, n’hésite pas à venir me voir si tu as des requêtes particulières !“ Elle fit un clin d’œil à la drakyne aux cheveux d’argent, lorsque les deux femmes passèrent au niveau de cette dernière, elle intercepta la valkyrie
”Je sais qui vous êtes, et je sais aussi ce que vous représentez pour elle, mais j’ose espérer que vous n’abusez pas de sa gentillesse ni de sa dévotion. Après tout je ne vous ai pas vu une seule fois venir la réconforter après le drame de notre famille, alors si vous tenez un temps soit peu à ma belle-sœur, mettez fin à ses espoirs ou montrez-lui davantage votre affection.“ murmura-t-elle à la Chienne de Fer sans sourciller. Une chose était sûre à l’endroit d’Annaella, elle n’était très clairement pas aussi forte physiquement que la forgeronne, mais elle n’en était pas moins courageuse. Elle n’avait pas peur de confronter l’une des plus puissantes guerrières du Sekaï si sa famille était en jeu. Et à cet instant, dans son esprit, le bien-être d’Andromeda était en jeu.