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Aazel Leviathan
Chaos came with love
Messages : 127
Crédits : 1650

Fiche du personnage
Race: drakyns
Vocation: guerrier
Alignement: chaotique mauvais
Rang: C
Citoyen du Reike
Aazel Leviathan
Citoyen du Reike
Grief is not as heavy as guilt,
but it takes more away from you.


Now something so sad has hold of us that the breath leaves and we can't even cry.

Sans même que j’ai le temps de comprendre ce qui m’arrive, j’avais atterri au milieu de son salon sans vraiment comprendre ce qui m’était arrivé. Il y avait quelque chose d’étrange et de touchant de la voix nerveuse, un peu troublée. On met si facilement les gens sur un piédestal qu’on oublie qu’ils sont capables de tomber. Si une partie de moi n’oublier pas qu’elle était à cet instant au plus vulnérable, une partie de moi me criait que je me devais de l’écouter. Prêter une oreille attentive, et voir de quoi il en retournait. Ce n’était pas une simple curiosité morbide, non, c’était quelque chose de plus grand. Dans son regard je me demandais s’il existait quelque chose de plus grand que moi, quelque chose de plus grand que nous, que cet instant, quelque chose de bandant, de dément, qui redonne la foi et qui permet de déglinguer cet éternel blizzard qui ne cessait de souffler sur ce désert monstrueux.

La tension du duel avait été téléporté avec nous. Le combat avait été banal, tout au plus, un peu ennuyant par moment, en même temps, on aurait pas pu rêver vraiment de mieux du combat entre un joueur et un pnj. Feu vieillard chauve. Certains auraient prié pour lui, moi ? J’avais tout simplement envie de boire à la mémoire d’un combattant. S’il ne m’inspirait pas la sympathie, il ne m’inspirait pas le dégoût non plus. Il avait combattu, et il était mort fier, mais bon. Mourir fièrement ça avait autant de valeur que la prétendue virginité d’une actrice pornographique. Ça servait à rien. Mais rien ne servait vraiment à rien. Ça ne servait à rien de se morfondre, ça ne servait à rien de crier, ça ne servait à rien de combattre, rien ne servait vraiment à rien, mais ça faisait du bien.

Personne ne savait vraiment de quoi sera fait demain, mais avec Mira’ on avait une chance. Dans notre folie, notre bizarrerie, on s’était trouvé. C’était pas grand-chose, je sais, on était pas ami, on était encore que deux êtres avec leurs propres démons à peine capable de marcher, alors on n’allait pas nous demander de danser. Mais haut les cœurs. On pouvait déjà se toucher, se parler, se voir, alors je me disais haut les cœurs. On avait déjà la chance de se connaître tous les deux, de s’être trouvés alors haut les cœurs.

J’étais ni fiable, ni bon, j’étais ni un brave mec, ni un grand parleur, ou un grand rêveur. J’aimais rêver, j’aimais parler, mais ça ne me rendait pas meilleur qu’un autre. Non. Mais j’étais sûrement le mieux que Mira’ avait pour le moment, alors pour ne pas qu’elle se contente de la loque humaine que j’étais, j’allumais une cigarette, et je m’essayais à comprendre la situation.

« Tout ça … Tout ça était un brin tendu pas vrai ? Je comprends pas pourquoi les gens s’affolent et manque de respect au combattant je veux dire … »

Non. Je ne voulais rien dire de plus. Il n’y avait pas de bons mots dans cette situation, du moins pas ceux-là, et si je sentais que mon opinion sur ce combat ne l’importait que trop peu, je sentais aussi qu’elle avait besoin de quelqu’un. Il n’y avait pas que ça. Il y avait forcément en plus.

« Bref, » reprenais-je un peu honteux, « Tu veux en parler ? Tu veux m’expliquer ce qui se trame ? »

Elle avait le droit de refuser. Elle avait le droit de m’envoyer bouler, mais si on ne se parlait pas, on allait vite se faire chier, alors j’essayais de mener une conversation dont je n’avais aucune idée de la gravité. N’attendant pas tout de suite la réponse, je commençais à fouiller dans son salon sans la moindre gêne à la recherche d’un quelconque breuvage, d’une quelconque folie pour me faire oublier que j’étais actuellement dans les griffes d’une sadique qui pouvait à tout moment de se décider de se défouler sur mes beaux yeux angéliques.

« Ma mère me disait toujours de fêter la mort avec un brin de vodka, et de souhaiter bonne chance à ceux qui restent avec un brin de gin. »

Je voulais bien servir de psychologue de comptoir, mais je me refusais de le faire sobre. Peut-être que si je me saoulais assez la gueule j’oublierais cette voix qui me répétait de tirer un maximum avantage de cette situation. Peut-être que si je me saoulais encore un brin plus, je trouverais le moyen d’être utile à son problème.






Anonymous
Invité
Invité
Et pour Tonton, allez allez !Aazel

La rage, entre tout autre sentiment la tenait au plus profond de son être, pour Vaal, contre cette abrutie de lumina qui ne comprenait rien à l'oeuvre qu'il avait entamé, et pire, contre son écarlate tortionnaire qui s'était plu à réapparaitre dans le pire moment qui soit, qui s'était manifesté, comme une tique dont on n'arrivait pas à se débarasser, logée à un endroit inaccessible de sa propre anatomie... Un guéridon vola sous la colère de la tatoueuse, accompagnait d'un grognement sourd, à peine contenu, les yeux luisants de leurs lumières irrationnelles et de larmes de frustration. L'humaine appuait ses deux mains sur un buffet bas, tête basse, souffle un peu court, elle contenait sa colère, la dirigeait, entrevoyant déjà milles plans dans les méandres de son esprit tordu.

Aazel ne devait pas faire les frais inutiles de toute cette histoire. Il était l'un des rares, voir le seul, qui pouvait voir l'ombre poindre dans son dos, sans forme, comme une fumée obscure qui la consumerait de l'intérieur et se préoccuperait encore de trouver de l'alcool dans son salon comme si de rien n'était. Il lui demandait... Pouvait-elle lui dire ? A quel point cette abrutie venait de tuer le seul qui avait conscience de ce qui risquait de leur tomber dessus ? Ses doigts se crispaient sur le bois et ses mâchoires se serraient douloureusement.

_ " Cette traînée...."

Elle était incapable de continuer sans prendre le temps de ravaler le fiel dans sa gorge, de calmer son souffle et sa magie qui bouillonnaient en elle en recherche d'exutoire. Il continuait, arômatisant l'air de nicotine tout en fouillant les meubles comme s'il était chez lui, il l'était, aussi étrange que ce soit pour la paranoïaque de service.

_ " Sors seulement la vodka alors... Le meuble à côté de la fenêtre. "

La jeune femme secouait la tête sans le regarder, mordant sa lèvre, il y avait eu tant de chose lors de ce duel, si peu dont elle pouvait parler.... Prendrait-elle le risque ? Elle lançait un regard en coin au drakyn, le jaugeant encore, l'observant sortir la bouteille du meuble qu'elle avait désigné... Putain ce qu'elle pouvait être faible... Mais si elle mourrait demain, qui saurait ? Si elle ne faisait pas ce que l'ancien seigneur de Kyouji avait fait avec elle ?

Alors elle rejoignait lourdement l'un des canapés et s'y laissait tomber, sa main trouvait la petite table à l'aveugle, la boîte à cigares, elle en sortait un et le portait à ses lèvre, cherchant son briquet sans se presser, les yeux mi clos sur le plafond.

_ " Tu sais ce qu'est la transcendance Aazel ? " La flamme éclairait un instant son visage avant qu'elle ne repose son regard sur lui, l'invitant à s'asseoir à ses côtés d'un petit geste du menton. Elle avait tant à lui dire. Et toujours la possibilité de le faire disparaître si besoin était.

_ " Il était le seul à en avoir la clé, à viser le royaume divin sans crainte d'échouer... " Elle souriait, moqueuse pour elle-même comme pour ceux qui n'avaient pas vu les signes. " Tensai, Ayshara, Valeryon, Raa'kyr, le fléau des titans... Ils vont revenir, un autre cycle. Sauf que ce Tensai est loin d'être à la hauteur, d'avoir pour intérêt de combattre... "

Elle tirait une longue inspiration du cigare et en relâchait la fumée qui les entourait dans une ambiance capiteuse, laissant pour quelques instants sa parole en suspend, comme si elle jugeait encore de s'il était bon de lui révéler le fond de sa pensée.

_ " Nous devons nous préparer, aider ceux qui peuvent se montrer assez fort, et empêcher ce faible, celui qui négocie sans se soucier d'autre que lui-même, de pactiser avec les titans. " C'était sa plus sincère crainte. Qu'il refuse de combattre, lui qui avait pourtant la force et le pouvoir nécessaire, la réincarnation de celui qui les avait déjà repoussé, mais comme beaucoup, ce n'est pas parce qu'il pouvait qu'il le ferait. C'est pour cela qu'elle voulait s'en rapprocher, vérifier, attester et constater, guider si elle le pouvait, lui empêcher tout mouvement, peu importerait le moyen, si aucune autre solution ne devait fonctionner. Sans doute que le Reike, le Sekai toute entier, finirait à feu et à sang, mais pas sans combattre, pas sous l'égide d'un ancien héro qui n'en empruntait que le nom et qui aurait accepté la domination des tyrans... Putain. Jamais sans combattre. Qu'ils soient des vivants, des morts ou des divinités, elle refusait.

_ " J'ai besoin de gens fiables, je n'ai pas besoin que tu me crois, que tu pense que tout cela soit des légendes ou que tu y trouve un sens, mais j'ai besoin de personnes efficaces, qui refuseront de voir les uns décider pour les autres. J'ai besoin des monstres de ce monde pour combattre ceux qui reviendront et faire peur aux impudents. Je préfère voir ce monde brûler sur un champ de cadavres que de mettre genou à terre... " Le regard ardent de la mage s'ancrait à celui du drakyn. Comme si elle attendait une réponse à une question qu'elle n'avait pas posé. Elle y était allée fort, sans filtre, parce qu'il n'y avait plus lieu d'en avoir après ce qu'il avait vu et comprit par lui même, pas après ce qu'elle avait elle-même vu de lui.
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Aazel Leviathan
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Fiche du personnage
Race: drakyns
Vocation: guerrier
Alignement: chaotique mauvais
Rang: C
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Aazel Leviathan
Citoyen du Reike
Grief is not as heavy as guilt,
but it takes more away from you.


Now something so sad has hold of us that the breath leaves and we can't even cry.

Je m’exécutai et j’allais chercher la vodka. Il n’y avait pas grand-chose à faire de plus dans ce genre de situation. Ecouter ce que les gens veulent bien nous partager. Et plus important encore, faire du mieux qu’on peut pour feindre une humanité qu’on a jugé inutile il y a de cela bien longtemps. Elle semblait visiblement stressée, angoissée, et moi … Moi j’étais jeté là dedans, en espérant biter quoique se soit sur cette situation. Mais bien sûr rien ne serait jamais simple dans ma vie, et surtout pas quand il s’agissait de Mirari. La patronne avait bien des fantômes qui la poursuivait, au point où on pouvait se demander relativement facilement quel genre de merde elle avait accompli. Mais demander, poser des questions, ce n’était pas mal place. J’exécutai, j’exécutai bien, et cela me suffisait.

Je commençai à boire au goulot de la vodka pour célébrer la mort d’un combattant. Le combat n’avait pas été aussi grandiose que je l’avais espéré, mais bon. Les véritables combattants n’étaient plus de ce monde, nous le savions tous depuis longtemps. Il ne restait que des lâches, des pleutres, et des gougeâts. L’action serait ailleurs, pour sûr. Et alors que j’injectai dans mes veines l’éthanol suffisant pour me permettre de tenir ces moments bien trop remplis de sentiments, je prêtai une oreille distraite à la patronne.

Elle me parla de « transcendance ». Je me rapprochai d’elle avant de m’asseoir sur le canapé. Je posai la bouteille entre nous deux, laissant la vaisselle bien au chaud, afin de lui éviter le nettoyage.

Je regardai tout autour de nous. Suspicieux au possible. Qu’est-ce qu’elle putain de raconter là en fait ? Le royaume divin ? Pff. Conneries. Je n’étais pas dupe, ou plutôt je n’étais pas assez enfantin pour croire en ce genre de comédie. Je n’étais ni un homme de science, ni un homme de dieu, le premier par ignorance, le deuxième par connaissance. Et ce qu’elle avançait là me paraissait si stupide que j’en eus le souffle coupé. Mais à chacun ses croyances.

A chacun ses croyances.
Je voulais y croire, mais il me fallait savoir si je pouvais lui faire confiance. Je voulais savoir si je trainais avec une illuminée depuis tout ce temps, ou s’il y avait une véritable raison à ses idées enfantines sorties tout droit d’un bouquin pour enfant.

« Je crois que la croyance dans les mains de certains est pire qu’une bouteille d’alcool dans les mains d’un autre. Il existe ce genre d’homme tellement obsédé par leur prochaine vie, par leur prochain royaume qu’ils n’apprennent jamais à vivre dans celui-ci, et tu peux regarder dans les rues, dans l’arène un peu plus tôt pour en voir le résultat. Je me fous bien des Titans. »

Et pour être honnête je me foutais aussi de Tensai. Je me foutais de lui en particulier, il était un rouage, un mécanisme de tout ce qui déconnait dans cette société malade.

« Mais je suis d’accord. Je suis d’accord qu’il nous faut lutter contre ceux qui régissent le monde par leurs absolus. Tensai, Ayshara, les krakens, les dragons, la République et sa fausse méritocratie, Shoumeï et sa stupidité flagrante. »

Nos objectifs s’alignaient. Cela ne nous rendait pas plus loyal l’un envers l’autre. Pour le moment. Oui pour le moment nous avions des têtes communes dans notre viseur. Rien de plus.

« La façon dont je vois ce monde… La façon dont je vois ce monde c’est qu’il est régi par de trop puissantes personnes, trop égoïstes pour voir qu’elles sont les seuls capables de changer les choses. Si tu me proposes là un plan précis, une course d’action véritable, pas un fantasme, pas une facétie, alors je te suivrai. Ma lame sera tienne, ma folie et mon chaos t’appartiendront. A toi. A ta cause. Le temps que nos objectifs s’alignent. Sans hésiter. »

Je ne disais pas cela à la légère. Je n’avais rien à foutre des bons sentiments. Si elle voulait faire changer les choses il fallait qu’elle me montre une grandeur inexploitée, une véritable mine de poudre à canon.

« Toutefois. Toutefois je dois te faire confiance pour cela. Alors explique moi de quoi il s’agissait plus tôt. »


Ce qui m’avait ennuyé plus tôt devenait maintenant primordial. Avant c’étaient des bons sentiments, maintenant c’était de la logique. J’allais pas me contenter d’accepter la main de la première lunatique qui passait par là. Elle m’avait sauvé la vie, j’avais sauvé la sienne. Mais ce n’était que du business. Elle avait assisté à mes accès de folie, à ma rage, mais je la contrôlais. Mes frénésies, mes dépressions, ne me rendaient pas plus imprévisibles, pas moins efficaces. Je voulais être sûr que cela soit aussi son cas.







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