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Anakin vs. Obi-Wan
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Une aube, froide et bleue, crevait les fenêtres de la chambre. Marjhan avait toujours été pointilleuse sur l'heure de son réveil; tout comme elle l'était, sur le reste de son emploi du temps. Sa vie avait été manoeuvrée par l'excellence, la discipline. Il en avait résulté deux choses : la première étant, qu'elle n'était pas vraiment celle que l'on invitait aux bals et banquets, histoire d'égayer l'ambiance. Grincheuse, cynique sur les bords, de sa vie de guerrière, et de sa défiance pour les hommes en avait résulté un personnage profondément antipathique, et borné.
Le deuxième point était qu'elle faisait peur.

La Chienne de fer faisait peur, la Nymphe de sang faisait peur. Celle qui avait inauguré la Marche des Suppliciés, le jour de son intronisation auprès de la famille royale, il y a dix-huit ans de ça, faisait peur de son inhumanité. Ce qui se racontait sur elle dressait les poils des échines masculines, et provoquait, à l'envi, l'excitation de certains guerriers. Pourtant, ce jour-là, il n'y avait rien d'autre qu'une demoiselle quasi ordinaire, qui ouvrit les yeux dans son lit. Qui se rinça le visage, et s'étira.

Un petit-déjeuner d'avoine, d'oeufs et de légumes. Elle se surprit, entre deux bouchées, à observer Alinka. Sa jeune boxeuse, - et disciple - semblait sur le départ. Elle s'habillait, tel si elle s'apprêtait à partir au combat. « Il n'y aura pas d'entraînement, ce matin », se contenta de dire la valkyrie, entre deux bouchées de pain à l'ail. « Je sais », qu'on lui répondit.

Il était rare que la petite punk soit aussi calme. D'ordinaire, elle l'aurait vu sautiller sur le lit, sortir dans les rues pour traîner dans les ruelles chamarrées de la capitale. Mais pas cette fois-ci. Cette fois-ci, elle lui parut presque mauvaise, revancharde. La Protectrice haussa un sourcil... avant de claquer la langue. Elle comprit, aussitôt, et se releva de sa chaise. « Tu ne vas quand-même pas--... » mais la tatouée poussa une beuglante. « Je vais quand-même pas quoi ? intervenir, pendant que tu te feras massacrer !? Il est hors de question que je laisse cette espèce de m... »

La valkyrie mangea la distance, entre elle et sa disciple, pour lui saisir les joues, l'intimant au silence. « Fais attention à ce que tu dis. Il s'agit encore de ton roi. » mais ses mots sonnaient creux, dans les oreilles de l'ancienne Janissaire. Ton roi ? Les Ryssen étaient ceux qui avaient brisé la vie de la jeune fille. Elle ne l'aurait pas, cette fois-ci, à coups de jolis discours. Elle soupira, avant de relâcher sa joue, et d'appesantir sa main au creux de son épaule. « Alinka, je ne t'ai pas entraînée, tout ce temps, pour te voir mourir dans la haine. Tu vaux mieux que ça. » mais la boxeuse lui rendit la réplique. « Tu m'as entraînée pour que j'serve cette nation, non ? à quoi bon, si c'est pour voir ceux qui m'ont guidée là-dedans se faire tuer, un par un. »

La valkyrie lui jeta un regard trouble. Elle ne savait ni vraiment comment interpréter le manque de confiance de la combattante, ni comment, au juste, la contredire. Comme bien souvent, lorsqu'elles se disputaient, l'abnégation et le sens du devoir de Marjhan, se heurtaient avec la morale pure et intacte d'Alinka. Elle aurait dû la contredire, trouver une parade, un sophisme, qui lui aurait permis de reprendre du terrain, et de lui clouer le bec.
Mais rien ne vint. Et pour la première fois, elle entrouvrit la bouche, soufflée... avant de la refermer.

« Je ne vais pas mourir », grommela-t-elle, pour toutes réponses. « Non, effectivement », répondit Alinka. « C'est lui qui va mourir. » et elle ôta la main de son mentor, pour s'équiper de ses couteaux de lancer. « Je vais tout tenter. Avec un peu de chance, je le distrairai suffisamment pour te laisser une ouverture. Y suffira que tu l'frappes, au bon endroit. Non ? je l'ai déjà vu saigner, après tout. Enfin, je crois. Peut-être. Lydia m'a dit que les Drakyns étaient faibles au poison. » « Qui est Lydia ? », demanda la valkyrie, sommairement. « ... ... Une fille. »

Elle s'approcha de la boxeuse, qui lui faisait dos, encore occupée à enfiler son équipement. Puis, Alinka se tourna vers elle, levant haut la tête, - Marjhan lui prenait bien deux têtes et demi - avant de persévérer. « Au pire, si on échoue... On s'barrera, hein ? je veux dire, on... » Mais la valkyrie ne l'écoutait déjà plus. Dans un monde de viol et de guerre, vous ne pouviez vous empêcher d'imaginer les pires scénarios, pour les personnes que vous aimiez. Alinka, dans sa tête, brûlait déjà, dans un feu noir. Et les Ryssen jouaient avec ses os, se disputaient son corps inanimé.
Ca n'arrivera pas.
Elle se contenta de lui sourire, avant que sa main, d'une pression nette, ne claque sur son cou. Et qu'Alinka ne s'évanouisse, inerte, dans ses bras.

La Chienne de fer faisait peur, la Nymphe de sang faisait peur. Mais, pour la première fois depuis longtemps, elle quitta sa chambre avec une appréhension, très humaine, dans son ventre. Ce n'était pas de la crainte, - quoiqu'il puisse se passer, et quelque guerre qui pourrait, dans un avenir proche, ébranler le royaume. Elle avait appris à mourir voilà bien longtemps, et huit décennies de ratonnade dans les déserts du Reike avaient inscrit en elle une virtuosité guerrière. Elle se battait, avec une relâche émouvante de peintre.
Ce n'était pas de la crainte, mais une notion plus aiguë que ça. En face, attendait le plus fort. Comme si, brusquement, la Protectrice avait rajeuni de soixante années, et qu'une ferveur de pucelle effarouchée, - ou de jeune combattant testostéroné - s'était emparée d'elle. Ses gênes de valkyrie étaient en ébullition.
Le combat, rien que le combat.

Elle ouvrit la porte à double battants, quitta la chambre. Et les lumières du palais réfléchirent sa silhouette comme un jeu de stroboscopes bling-bling.


*
*    *


Elle était venue à l'heure, au terrain d'entraînement royal. A quoi ressemblait ledit terrain, ne l'intéressait pas. Pas encore. Sur le chemin, qui menait de sa chambre jusqu'ici, quelque chose s'était produit. La blonde qui, hagarde, cheveux décoiffés, paupières lourdes et haleine parfumée au petit matin, s'était levée de son lit, avait entretemps muté. Elle n'était plus Marjhan, la silhouette ailée qui venait de protéger sa disciple. Elle était la Chienne de fer, et ses yeux bleus, féroces, se posèrent sur le roi.

« Majesté. »

La blonde avait horreur des tartufferies. Mais avait encore plus horreur des citernes d'alcool mal dégrossies, qui empuantissaient l'armée. Les Gulmak, les Ryssen, les barbares tintinnabulants de clochettes, barbouillés de sang de cheval. Une valkyrie au Reike, c'était comme voir une sirène, dans un banc de piranhas. Si elle n'était pas, elle-même, profondément désaxée, et adepte de crucifiement au petit bonheur la chance, sans doute n'aurait-elle jamais trouvé sa place dans ce monde.
Si elle ne l'avait pas rencontrée, elle.

Ayshara, la jeune princesse, pour qui elle avait sacrifié les dix-huit dernières années de sa vie. Un instant, un court instant, l'image de sa protégée, ses cheveux argentés, qui se dérobaient au vent comme un rayon de lune, ses épaules frêles, ses émois, l'ébranla. Elle l'avait vue grandir, comme sa fille. « Dans un monde de viol et de guerre, vous ne pouviez vous empêcher d'imaginer les pires scénarios, pour les personnes que vous aimiez. » Nul être n'avait plus hanté les cauchemars de la valkyrie, qu'elle. Nul être ne l'avait davantage poussée à exceller. Quand la tête de ses parents avaient roulé sur le sol, elle était prête, déjà à ce moment, d'affronter l'homme qui lui faisait face.
Mais les émotions étaient un frein, durant un combat. Et aussi soudainement que toutes ces femmes qu'elle avait aimées, étaient apparues... elle tâcha de les restreindre. N'importait plus que ce qui allait suivre.

« Me voici. Et à l'heure. » Elle n'avait pas pris son armure avec elle. Elle n'aurait fait que la gêner. Certains survivants du putsch Ryssen, témoignaient avoir vu le roi éclater les remparts d'Ikusa d'un seul coup de poing. Aucun métal ne le retiendrait. Il lui faudrait être dix fois plus féroce que d'ordinaire.




Tensai Ryssen
Anakin vs. Obi-Wan (Tensai) 9906sQp
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Fiche du personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique neutre
Rang: S - Chef de faction
Roi du Reike
Tensai Ryssen
Roi du Reike
Tensai Ryssen c’était levé bien avant l’aube. Cette nuit il avait dormi seul. L’abstinence avant un combat était essentielle. Les pulsions de vie demeuraient puissantes pour aider à assouvir celles de mort, l’abstinence maintenait les sens aiguisés, tout come une légère faim, qui rendait attentif, parce que, repus et vidé, le confort s’installait comme un poison et l’on était plus à ce que l’on faisait, une faute mortelle pour un combattant. Autre chose aussi motivait Tensai, la rage, une rage froide de ceux qui se sont battus pour survivre. Nu, il se tenait devant la fenêtre qui donnait sur la capitale encore endormie. Il devinait dans la nuit finissante le désert, puis au-delà ce Nord, dans lequel il avait grandi. Encore que, grandi n’était pas le terme, il y avait résisté.

Le clan Ryssen n’avait de clan que le nom. C’était bien davantage une addition d’individus qui, comme lui, cherchaient à survivre et avaient retenu la loi universelle : seule la puissance garantie ultimement la sécurité. Pourtant, entre ces murs royaux, le Roi ne s’était jamais senti en sécurité, il avait troqué une guerre contre une autre. Il la conduisait comme il l’avait toujours fait, implacablement. Il avait plaqué la vie au sol, et il comptait bien la maîtriser comme il avait maîtrisé tout le reste. Ryssen, Reike, Draknys, mariage, armées, tout devait s’ordonner selon leurs volontés. Oui, leurs, car pour la première fois de sa vie, le barbare ne se sentait plus seul. Il avait une épouse, qu’il aimait, et qui l’aimait. Un fils, destiné à succéder un jour à son père et régénérer le monde par une ère nouvelle.

Pourquoi donc se lancer dans cette folie ? Pourquoi donc tout risquer en allant se battre avec la Valkyrie ? Il était favori, mais Tensai savait trop bien qu’être favori n’était pas un gage de victoire, dans un combat, tout pouvait arriver, même le pire, surtout le pire. La raison était simple, la rancune. Le Roi pouvait tolérer l’échec, mais certainement pas d’être pris pour un idiot et encore moins la manifeste déloyauté travestie par toutes les formes d’affection et de dévotion vis-à-vis de son épouse. Cela enrageait même bien davantage le Roi que l’on prétende ainsi user de son épouse comme d’un ingrédient pour colorer son injure de la teinte du sacrifice.
Il se détourna de la fenêtre et fit quelque pas pour entrer dans son bassin privé. L’avantage étant qu’il n’y avait pas besoin de chauffer l’eau, le Roi y pourvoyait bien seul.

Il se délaça, accoudé au rebord. Il se doutait bien que ce duel n’était pas du tout du goût de sa moitié. Pourtant c’était une nécessité. Hélas, bien souvent, ceux qui entouraient la Reine n’avait qu’un seul désir, trancher la gorge du Roi. Tensai le savait, la Reine servait d’instrument et de bouclier à ceux qui, mal intentionnés vis-à-vis de lui, cherchaient un asile dans la clémence et la douceur de la Reine. La vérité que cet aéropage de factieux de divisait en deux catégories.

La première, la plus fournie, était celle des imbéciles. Elle n’était pas dangereuse en elle-même. Elle s’opposait à Tensai parce qu’il était le réceptacle bien pratique de tous les mécontentements et de toutes les frustrations. Ma vie va mal ? c’est la faute à Tensai. Ma femme me trompe ? C’est la faute à Tensai. L’eau a débordé de la marmite ? C’est la faute à Tensai. Las, le souverain du Reike trouvait cela de bonne guerre que le privilège de vivre dans un Palais cause quelques jalousies, il ne s’en formalisait donc pas tant que cela n’entravait pas l’exercice de son autorité royale.

Et puis il y avait les autres, les malfaisants. Ceux qui avaient compris ce qui signifiait réellement l’ascension de Tensai à la Couronne, ceux qui avaient compris la portée politique de tout cela. Une nouvelle dynastie était une opportunité de changement, et le changement, signifiait remettre en cause certains privilèges parfois acquis de haute lutte. Des parasites qui suçaient le sang de la Nation et accaparaient l’Etat, tout comme ils avaient accaparés le Roi.

Telle était la réalité, les Draknys n’avaient plus été que des chefs de bande arbitrant entre l’un ou l’autre intérêt du Royaume, et c’était pour cela qu’ils avaient perdu face à Tensai. Tensai voulait être le Roi de tous, pour tous, et non le Roi de tous pour le profit de quelques-uns.

La féodalité le révulsait, il ne supportait pas que l’on puisse s’opposer à la Majesté Royale, et entendait bien mettre sa force au profit de cet idéal d’un Roi total. Tout puissant certes, mais tout puissant pour l’Etat et non pour son pillage. Et cela, tôt ou tard, signifiait que certains perdraient gros. Ils voyaient dans les restes de Draknys, Vaenys et Ayshara, la seule alternative du retour au statu quo ante. Ils se mêlaient avec l’étranger, avec la Pègre et avaient assez abusé de la patience de Tensai qui, très prochainement, allait s’occuper d’eux.

Restait à savoir dans quelle catégorie se trouvait Marjhan ? Les imbéciles ? ou les méchants ? Il y pensait en sortant de son bain. Il avait son idée sur le raisonnement qui avait poussé la Valkyrie à obéir à un ordre venant d’une Ayshara perturbée par un épisode traumatique et qui, avantageusement, laissait une possibilité à la mort du Roi. La misandrie de la Valkyrie était connue, elle détestait les hommes de façon totalement irrationnelle. Le roi se fichait de ce penchant idiot, lui qui considérait universellement les gens come souvent guidé par leur petitesse, que leurs gonades pendent entre leurs jambes ou pas. Les vices ne différaient que par leurs pulsions et leurs méthodes.

Cette sotte était bien plus proche de Tensai, par son parcours et sa vie, que d’une courtisane née dans la haute société et qui ne suçait pas que des cailloux pour vivre. Mais, le Roi estimait qu’elle avait le droit d’avoir des pensées idiotes. En revanche, quand ces idées idiotes commençaient à se piquer d’influer sur la politique du pays, le Roi se devait de mettre un terme à ces débordements auxquels il n’entendait rien. Il voyait déjà le joli raisonnement : Tensai mort, Ayshara monterait sur le trône, et une femme dirigerait le pays vers des lendemains heureux.

Imbécile. S’il suffisait de mettre un con surplombé de seins sur un trône pour que les affaires fussent plus douces, alors les cons surplombés de seins gouverneraient le monde depuis déjà longtemps. Le gouvernement des hommes -et des cons- demandait tout de même plus de finesse.

Le Roi, entouré d’une escorte, marchait vers le lieu de l’affrontement futur. Le terrain d’entraînement royal était en réalité une vaste étendue de sable sans relief, où le Roi amenait ses armes, parfois un ou plusieurs adversaires, et s’entretenai
t.

Il était arrivé le premier. Il portait tenue relativement légère. Il ne gardait son armure d’adamantine que pour les champs de bataille. L’adversaire arriva, sobre et altière. Le Roi la dominait par sa taille et baissa les yeux pour l’observer. Ce premier face à face lui fit lire dans le regard de la femme qu’il allait affronter, qu’elle se battrait jusqu’au bout. Tant mieux, cette idée ravissait Tensai. Il voulait l’abaisser au sommet de sa force et de sa rage. Qu’elle déploie toute sa puissance et toute son énergie contre lui, que son écrasement final n’en soit que plus définitif. Le duel n’allait pas ici concerner deux particuliers, mais deux allégories. L’Etat, force implacable, imperturbable et totale, un monstre froid sans amis, ni remords, contre l’idéalisme qui pense encore que l’identité des gens présuppose de leur qualité. Il déclara simplement.

-C’est bien.

Il vint se mettre sur l’étendue de sable et invita Marjhan à faire de même d’un geste de la main.

-Aux armes ? Ou à main nues ?
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Il y avait, en effet, quelques rumeurs qui circulaient dans le pays. Le roi n'était pas tout à fait invincible. On l'avait vu saigner, une fois. Paraît-il, même, qu'un poison l'avait profondément affaibli, durant l'attentat de l'arène. Le roi n'était pas tout à fait invincible, alors, peut-être y avait-il une chance que cette ordure, (bruits de tonnerre) ce régicide, (double bruits de tonnerre) ce salaud cracheur de feu (rupture de stock) puisse mourir un jour, sur le champ de bataille ? C'était, sans doute, - et Marjhan en avait conscience - le voeu cher de nombreux rebelles. Le peuple, en l'espèce, se fichait bien des jeux de pouvoir des puissants, pourvu qu'on l'y laisse en paix.
Mais on ne le laissait jamais.

On pouvait théoriser tant bien que mal sur la mortalité de Tensai, une fois face à lui, les gueules se fermaient, et les théories fumeuses s'étranglaient tout au fond des gorges. C'était la réalité, qui frappait à la porte, et elle se matérialisait en un avatar de deux mètres quarante, épais comme un buffle, et authentique pourvoyeur de mort. La valkyrie avait affronté d'innombrables adversaires, durant son existence; en fait, sans doute plus que lui. Des Drakyns, hauts comme des aplombs rocheux, jusqu'aux orcs, aux créatures géantes du désert, aux sorciers malaimés... Mais elle savait, sentait que, ce jour-ci, quelque chose clochait. Quelque chose clochait, parce que ses millions de milliards de cellules valkyriennes la mirent en garde. Ce qui se tenait en face d'elle, était, (et au dépit de toute misandrie) une pépite de l'évolution. Un jeu de loterie, qui avait accouché d'un bébé capable d'éradiquer une ville entière.

Elle n'avait pas peur, on l'a dit. Son corps, ne fut-ce que par ses origines, était été bâti pour la guerre. A quelle catégorie appartenait la Protectrice ? des imbéciles, des méchants ? Elle appartenait à une autre catégorie, collatérale. Car elle n'avait jamais été tout à fait du peuple, ni, jamais tout à fait de la noblesse. C'était une guerrière, catapultée au sommet de la hiérarchie par un précieux concours de circonstances. Seule importait pour elle : la nation.
Pourquoi ?
Pour les femmes. Elle le pensait : c'est l'hubris, qui bouffait le coeur des hommes. L'hubris, qui avait poussé la dynastie Draknys à s'effondrer. L'hubris, qui ceinturait les bedaines ventrus de ces maudits sangs bleus. L'hubris, encore, qui avait assis les hommes sur le toit du monde.

Mais une nation sans homme n'existait pas. Elle avait suffisamment vécu pour le comprendre. Tensai était nécessaire, en ceci qu'il ralliait les lâches, les traîtres et les justes sous une même bannière. C'est pour cela, qu'elle crucifiait tous ces rebelles en son nom, - eux qui n'avaient de voeu plus cher, que de le voir tomber. Pour cela que, malgré sa haine, venimeuse, à l'endroit des hommes, elle ne rechignait pas à le servir, ordinairement. Il était le poing ingrat de ce pays, et devait le rester.

Sauf s'il mourait.

S'il mourait, alors c'est qu'il n'était pas assez fort. Si, par tout hasard, il devait échouer aujourd'hui, alors, elle n'aurait aucun regret à lui arracher ses tripes du ventre. Le roi l'en remercierait sans doute : c'était ça, la sagesse des guerriers.

« Mains nues, Majesté. » Elle avait emprunté Karama, dans le doute. Mais un combat à l'arme blanche n'aurait pu que mal finir, trop vite. La différence, entre eux et ces ballerines de gladiateurs, adeptes de pantalonnade public, était qu'on leur avait appris à tuer. Une arme en main eut été l'assurance d'un combat court et frugal.

Ses ailes se déplièrent, pesamment, et elle se mit en garde. Les appuis, fermes, plantés sur le sol. Les bras tendus, aux aguets. Son cerveau carbura à toute allure. Stratège dans l'âme, habituée à combattre des ennemis plus massifs que soi, elle inspecta chaque roulis de muscle de son adversaire. Chaque centimètre de peau. Sa posture. Son regard. Certains bédouins s'étaient réjouis, autrefois, d'avoir, par un jeu du sort, désarmé la valkyrie. Et leurs crânes de barbouze s'étaient fracassés sur ses poings. Elle n'était pas restée dix-huit ans durant, la Protectrice d'Ayshara, en jouant les léchi lécheurs.
Elle l'était restée, parce que personne d'autre n'avait pu prétendre au titre.

Plus un mot, désormais. C'était au roi, d'inaugurer ce combat. Et le temps parut ralentir. Une excitation palpitante, commença à la gagner.


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Tensai Ryssen
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Fiche du personnage
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Roi du Reike
Tensai Ryssen
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La Valkyrie se mettait en garde. Cette fois-ci, le point de non-retour était passé. Le duel commençait. Seuls de rares privilégiés, en l’occurrence un carré restreint de gardes amenés par Tensai, aurait la chance d’assister à ce spectacle. Le Roi n’avait pas voulu un combat trop public. C’était entre lui, et elle.

Les yeux expérimentés du Roi passaient au crible la posture de la Valkyrie. Garde haute, appuis solides, sens en éveil, oui, aucun doute, il ne combattait pas face à un plot. Combien en avait-il massacré sans effort ? Des gens qui se prenaient pour des combattants, mais, outre la faiblesse de leur constitution et de leur condition physique, n’avaient même pas les premiers éléments techniques de comment mettre un coup de poing ? Même chez les Ryssen, ou la force primait, bien trop d’entre eux combattaient comme des ogres, usant uniquement de leur force brute, sans aucun raffinement de la technique, sans aucune optimisation de leur corps.

Ce qui rendait Tensai réellement terrifiant n’était pas tant sa force herculéenne et sa célérité. C’était l’alliance de corps et de ces réflexes de survivant allié à une profonde maîtrise de cette puissance sauvage et redoutable qui l’habitait. On aurait pu croire que le Roi se battait dans le bruit, dans les cris et dans le désordre. Rien de tout cela, il semblait détendu, silencieux comme la mort et fluide comme l’eau qui coule. C’était le secret de mouvements explosifs et efficaces, c’était le fruit d’un entraînement difficile et sans cesse à perfectionner : quand donner l’impulsion, quand mettre de la tension au bon endroit dans son corps pour envoyer le coup.

Elle semblait l’attendre, comme une forme d’invitation à danser. C’était bien vu, prendre l’initiative contre un adversaire plus fort, c’était l’assurance de se faire retourner comme une crêpe en s’engageant trop tôt. La Valkyrie voulait sans doute voir ce dont était capable le souverain pour se garder l’avantage de la riposte. Qui plus est, avec son image de barbare, elle devait s’attendre qu’il fonce dans le tas pour l’écraser d’un seul coup. Fallait-il lui donner satisfaction ? Tensai commençait à construire son plan pour la première séquence de ce combat. Après tout, lui non plus ne connaissait pas l’étendue des pouvoirs de Marjhan.

Dans ses deux mains se matérialisèrent deux boules de feu ardentes et violettes. Comme des balles, le Roi les lança vers la Valkyrie. Une attaque somme toute basique qu’une combattante aussi expérimentée n’aurait aucun mal à contrer ou à esquiver, mais qui donnerait au Roi un premier aperçu de ce dont elle était capable. Lui-même ne comptait pas trop en dévoiler, à moins que Marjhan, étonnement, ne puisse l’y forcer. C’était aussi une partie du challenge de ce combat. Pour l’heure, le Roi s’échauffait, si l’on pouvait dire, doucement.

Allait-on monter en température ? Seule la Valkyrie détenait la réponse à cette question.
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Feat. Tensai

Les flammes naissaient au creux de ses poings comme des soleils empoisonnés. C'étaient ces flammes, qui consumaient le corps d'Alinka, dans ses cauchemars. Ces flammes, qui avaient bouffé la roche des remparts, il y a un an. Elles étaient noires. Certains y voyaient une malveillance profonde, le reflet d'une âme flétrie. Marjhan, elle, n'y vit que deux fichues flammes. Dans un jeu de synapses réjouissant, et la virtuosité que lui avaient concédé quatre-vingt années de baroud à-travers le désert, elle plongea, et les faisceaux hurlèrent à ses oreilles. Ses ailes suivirent le mouvement, et, oui, pas une plume ne fut touchée.

Il était courant qu'on l'interroge sur ces ailes. « Ne vous ralentissent-elles pas, durant un combat ? ne font-elles pas de vous une cible plus large ? » Non. Parce que la magie plusieurs fois millénaire des titans, couvait leurs rémiges chatoyantes. Parce qu'elles se mouvaient avec la langueur du vent, et agissaient, sur le corps de la guerrière, comme des propulseurs.

Toujours plongeante, elle se redressa et, le temps d'un battement de cil, décolla sur une dizaine de mètres, arrachant, sous ses croquenots, trois kilos de roche. Il se retenait... Loin de sentir son égo périr, elle jaugea son adversaire. Comment pouvait-elle le vaincre ?

1. Par la force. En l'acculant grâce à sa vigueur, enchaînant les techniques, et écrasant ses poings vitaux, du plat de ses cestes.

(impossible)

2. Par la verticalité. Les ailes de la valkyrie, faisaient de cette dernière une combattante en trois dimensions, qui pouvait plonger à l'envi, et harceler son adversaire.
(le roi aussi pouvait voler)

Ne lui restait plus qu'une chose. Ne lui restait plus que la technique, celle qui l'avait propulsée au sommet de la chaîne alimentaire. La rigueur, la discipline. De front, elle n'avait aucune chance; mais elle arpentait les dunes sèches du désert, au même âge que ses arrières-grands parents. Elle avait l'avantage de l'expérience. Et autre chose, que Tensai ne soupçonnait sans doute pas.
Mais elle devait savoir.

Devait savoir, jusqu'où sa force allait. Elle l'avait déjà vu à l'oeuvre, durant le raid, mais de loin, de façon brève. Sa force était grande, oui, mais à quel point ? Immédiatement, et tout juste de quoi laisser échapper un souffle, elle compartimenta chacun de ses anciens opposants, dans sa jolie tête blonde. Orion, le barbouze en nuisette, qui paraphrasait chacune de ses actions. Fort, mais pas de quoi assommer un buffle. Bragh, un orc épais comme un tronc. Fort, aussi, mais il n'avait pas été insurmontable.
Jinda ? Jinda était forte, mais...
Il faut que je sache...

Son instinct, comme une sorte de prodigieuse poussée magnétique, l'empêchait d'avancer. Elle savait que si moins de cinq pieds les séparaient, sa mort pouvait être instantanée. Mais son excitation malmena sa poitrine. Ce combat n'aurait sans doute lieu qu'une fois dans sa vie; peut-être même qu'il serait le dernier. Alors, contre toute vraisemblance, elle plongea en direction du roi... et attaqua.

Poussée par sa vitesse, son corps hurla dans le vent comme une torpille soviet. L'impact, quel qu'il fut, aurait de quoi arracher un bruit de tonnerre aux alentours. Elle devait savoir. Savoir, avant même d'utiliser son atout secret. Savoir ce qu'elle affrontait, véritablement. Savoir jusqu'où Tensai Ryssen, le guerrier prophétique, pouvait aller. Sans doute avait-il paré son coup. Une fois au corps à corps, elle redoublait d'ingéniosité. Se servant de ses ailes, si bien pour flouer sa posture, que pour battre en retraite, brusquement, lorsque les mains énormes du Drakyn s'essayeraient à la saisir.


Simili de la technique:


C'était sans doute l'origine d'un de ses surnoms. La Chienne de fer. Eûtes-vous l'idée de l'écraser par la force, que cette harpie creusait la moindre de vos faiblesses, la moindre fichue ouverture. Qu'un poing fonce dans sa direction, et elle plongeait, retournant la force de son opposant contre lui. (d'ordinaire, cela marchait; mais les bastos de Sa Majesté faisaient trembler la terre sur vingt lieues) Ses poings filaient comme des ruisseaux; elle était plus petite ? elle profiterait de cela, pour mieux plonger, mieux se propulser dans les angles morts du mâle. Ce n'était pas du bête pugilat, mais des arts martiaux. Qui qui aie pu entraîner la valkyrie à se battre de la sorte, il devait être, au moins, aussi désaxé qu'elle.

Le roi voulait la jauger, non ? sa force n'était pas la sienne. Il était invincible, il était suprême, il...
Mais au même moment, un poing, plus qu'un autre, tâcha de s'écraser sur sa poitrine, dans une précision mortelle.
La Ferveur de la Reine, dissimulée sous les gantelets de cuir de la valkyrie, s'activa, et une énergie catastrophique fut déployée. Le tissu explosa à l'impact; comme si, brusquement, la force de la guerrière avait décuplé.

Elle avait profité de ce moment de presque-insouciance, du fait que, tous deux, jugeaient leur force respective, pour utiliser une de ses attaques les plus mortelles. Ce même poing, cette même énergie, qui avait, un mois plutôt, crevé un oasis, et transformé un bel étang en cratère plasmatique. Marjhan ne l'aurait que par l'astuce, la technique. Et il était temps, pour son adversaire, de subir l'artefact de sa femme.





Tensai Ryssen
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Roi du Reike
Tensai Ryssen
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Comme prévu, l’attaque du Roi n’avait pas fait mouche. Marjhan avait esquivé avec aisance les deux boules de feu. Qu’allait-elle faire maintenant ? Attaquer elle aussi à distance pour jauger le Roi ? Les battements de cœur de celui-ci restaient insondablement stables. Il observait les mouvements d’esquive de la Valkyrie. Ces mouvements d’ailes, cette façon harmonieuse de bouger, aucun doute, on sentait une habituée des castagnes. Pas des bagarres de bars ou des altercations d’ivrogne. Une « vraie » combattant, ayant ajouté, couche après couche, les détails techniques dans sa façon de se mouvoir pour faire d’elle une arme vivante.

Le Roi repérait cependant quelques imperfections, quelques mouvements parasites. Bien, il récoltait déjà de précieuses informations pour la suite. Surtout vis-à-vis de l’utilisation de ces fameuses ailes, dont il cartographiait les mouvements et la façon de bouger. Cela lui faisait deux articulations de plus à briser au besoin.

Elle opta pour un rapprochement rapide. Tensai se tenait paré, il était d’une insolente décontraction, mais sa concentration était bien là. Impassible, il voyait venir les coups, ses yeux bougeant de l’un à l’autre poing au fur et à mesure qu’elle retentait de le frapper. Tensai parait sans trop de difficulté, ce n’était que de la mitraille pour voir ce qu’il avait dans le ventre. Adepte des parades mains ouvertes, le chef des Ryssen préférait les parades déviées aux parades choquées. Au lieu de bloquer purement et simplement en tapant pour modifier la trajectoire, il parait presque en caressant l’avant-bras de la Valkyrie du plat de la main, pour dévier de peu le poing qui le frappait. C’était un gain d’énergie évitant de gaspiller sa force. On aurait attendu autre chose surement d’un barbare, il faisait presque preuve de douceur, du moins, c’est ce qu’on pouvait croire.

Ces parades permettaient de rentrer plus facilement dans la garde adverse, et donnaient plus d’opportunités de saisie que les simples parades choquées en poing fermés. Mais il n’était pas encore le moment de dévoiler ce genre de joyeusetés. Il senti venir un coup de poing, différent celui-ci, puissant. Ainsi était-ce la conclusion de son attaque. Tensai décida de jouer le jeu. Il ne fit qu’utiliser une partie de sa résistance remarquable pour absorber une partie des dégâts du coup. Il savait que ce ne serait pas suffisant, il fut projeté dans les airs par la force de la guerrière ailée, mais utilisa sa vitesse juste à temps pour la saisir par le poignet et donc l’emporter avec elle.

Telle était prise qui croyait prendre. Profitant de l’effet de surprise, alors qu’ils étaient en train de retomber au sol, Tensai la rapprocha de lui et lui envoya un splendide coup de tête, un de ceux qui font mal, donné en faisant partir la force du bas du ventre, en plein sur son nez pour la sonner un peu et tandis qu’ils étaient en phase de retomber sur le sol, il s’accrocha à ses ailes pour passer dans son dos, sa main attrapant l’autre poignet de Marjhan, et son genou venant se caler dans son dos pour qu’à l’impact, celui-ci fasse office de bélier.

Le sol arrivait vite, très vite. Le Roi attendait avec impatience de voir comment la misandre à plume allait se sortir de sa situation délicate dans lequel Tensai venait de la mettre.
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Galilée disait : « La force de la percussion, qui se révèle vraiment « infinie », c'est-à-dire incommensurable au poids, opère donc avec une intensité finie en raison du fait qu'elle produit ses effets dans le temps, étant ainsi consumée par la résistance de l'objet frappé. » Pour faire simple : lorsque le crâne cornu du roi, opéra à réduire le ravissant museau de la valkyrie en miettes, celle-ci sentit la masse d'un éléphant lui rentrer en pleine poire. Il y eut un CRACK !, sonore, et presque aussitôt, ses nasaux rejetèrent un mélange de sang et de morve sur sa gueule. Des larmes, aussi, qui roulaient, malgré elles.

Il était dur. Pas comme l'étaient les orcs, ou les autres membres de son espèce, qu'elle avait déjà affrontés. Il était dur comme du diamant. Une pureté inouïe, dans la violence. Il frappait avec la soudaineté d'un orage, mais le calme d'un ruisseau de montagne. Et tandis que la gueule d'ange de Marjhan ruisselait de fluides, elle se sentit immobilisée, son squelette bloqué par les bras épais de son adversaire. Et la chute venait, venait...

Et puis, il y eut l'impact.

Un impact tel, que la terre éclata. Que les gardes royaux grimacèrent. Comment, au juste, expliqueraient-ils la mort de la Chienne de fer à leur reine ? Personne ne peut survivre à un tel choc. C'était tout bonnement impossible, et certainement pas avec une telle différence de carrure. Sa belle façade avait éclaté contre la roche, et on n'avait vu, sous la vitesse de la chute, que deux corps, flous, ténus. Il faudrait l'enterrer, et bonne et due forme, et graver sur son épitaphe un message des plus solen--...

On se relevait.
Le roi était certainement intact, lui qui avait manoeuvré l'attaque, de a à z. Les règles de la thermodynamique s'étaient retournés contre la valkyrie : elle avait servi de vulgaire appui humain, et serait récoltée en morceaux, pour les funér...
Quelqu'un d'autre se relevait.

Dans un mouvement d'horreur, on constata qu'elle était encore vivante. Sa gueule grumelait de sang. Trois molaires avaient sauté comme un jeu de puzzle. Et son nez, pulpe sanguinolent bulleux de jus, ne renvoyait que mieux l'éclat de ses yeux bleus. Même ainsi, elle était belle, mais une beauté féroce, telle un feu, lointain.

« Petit merdeux... »

Elle en avait marre, de donner du « Majesté ». Marre, de cirer les pompes de cet insolent roitelet. Marre, marre, de retenir sa propre démesure contre ce paltoquet à cheveux longs... ! Le bruit, assourdissant, qu'avait provoqué l'impact, et le simple fait que la Protectrice puisse encore tenir debout, renvoyait, dans le combat, quelque chose de monstrueux. Ce n'était pas un duel d'entraînement. Ni un fichu combat d'arène. C'étaient deux forces de la nature, percutantes et percutées dont les soldillons ne pouvaient espérer qu'une fin rapide, s'ils ne voulaient pas être pris dans le feu de l'action.

Ses ailes ? ses ailes étaient amochées. Mais leur souplesse rivalisait avec leur résistance. Le cartilage ensorcelé qui les mouvait, évoquait un authentique alliage de carbone.

De nouveau, cette chose, inconnue, s'activa en elle. La Ferveur de la Reine, - qui, aux yeux du quidam, agissait comme une épiphanie. On ne savait pas d'où ce gain de pouvoir provenait. De la vieille magie... ? « Si c'est ce que tu veux... », grogna-t-elle, la bouche grasse de sang. Et elle disparut, sans un bruit. L'oeil humain captait entre deux-cent cinquante et trois-cent images par seconde. Ce qui signifiait que, lorsque Marjhan bouffa, en un battement de cil, la distance qui la sépara de Tensai, pour le percuter mieux qu'un missile balistique, les gardes royaux ne virent que...

C'est simple... témoignera l'un d'entre eux, une semaine après le combat. Elle était là, pis, l'instant d'après, plus là. Ca a duré quoi, une moitié d'seconde ? nan, moins. On l'a vue, mais l'cerveau, y l'a pas retenu l'info. Pis, y a eu l'bruit.

Puis, il y a eu le bruit. Comme une explosion, qui retentit dans toute la capitale. La Nymphe de sang venait de franchir le mur du son, et percuta le roi du Reike avec une propulsion extraordinaire. Elle le percuta, arrachant ses deux-cent kilos de muscle de la terre, et tous deux filèrent comme un duetto de comètes en direction d'une montagne adjacente.
Au diable le terrain d'entraînement.
Au diable l'entraînement, tout court.
C'était devenu personnel.

S'il fallait qu'elle continue sa ligne droite, lui en main, pour l'éclater sur chaque rocheuse de chaque putain de kilomètre carré de ce maudit désert, elle le ferait. En cet instant, toute la rage froide, maîtrisée, - mais rage quand-même - ébranlait son corps. Elle le crèverait.
Ayshara trouverait un mari plus aimant.





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Alors que la Valkyrie, trop sonnée par le coup de boule bien placé que venait de lui coller Tensai en pleine tête, elle n’avait pu se dégager de l’attaque, le Roi se laissait tomber comme une pierre, bien amorti par le corps de la Valkyrie. Le petit cratère qui en résultat témoignait que celle-là, la Protectrice avait dû le sentir passer, et sans doute pas comme aimaient le sentir passer l’ordinaire des femmes. Le Roi se releva tranquillement, faisant mine de quitter le champ. On ne savait jamais, il y était peut-être allé trop fort dès l’échauffement. Il en doutait cependant. Mais, dans sa tête, il se répétait « relèvera ? ne relèvera pas ? » Et puis, il y eu la surprise des gardes, le bruit de quelqu’un qui se relève d’un tas de gravât. Non, elle était debout, Tensai se retourna de nouveau.

Visiblement il avait touché là où tapait réellement. Son égo. Tensai ne se battait pas seulement avec ses poings, mais aussi avec l’esprit de ses adversaires. En réalité, il les étouffait non seulement par la puissance et la technique, mais tout autant par son attitude calculée. Le voir lui refaire le portrait façon Picasso avec un tel détachement et une telle efficacité avait provoqué chez son adversaire exactement le sentiment qu’il recherchait.

Son regard se plongea dans le sien, un fin sourire venant à peine changer son visage impassible. Son œuvre était tout à fait magistrale. Encore éprouvée par la chute, violentée, le nez pissant le sang et la morve, les yeux légèrement humides à cause du réflexe lacrymal. C’était ainsi qu’il la voulait. Pas totalement souillée, pas totalement brisée, mais assez pour réveiller en elle l’orgueil de la guerrière qui haïssait les hommes. Oui, Marjhan, c’était un homme qui venait de te battre comme une épouse docile, plus que ça, c’était l’incarnation d’une caricature de mâle alpha.

Elle devait cependant commencer à comprendre l’ampleur de son erreur. Tensai lui-même n’en avait pas conscience, mais cela faisait bien des années qu’il ne se battait plus comme un barbare. Il se battait comme ce qu’il était : un Roi. En Majesté de fracas de poings, en sublimation royale de saisies, en monarque de la projection.

Il cherchait en elle l’étincelle de rébellion, il cherchait à alimenter ce feu, à en faire un brasier immense, invincible, pour mieux, dans un mouvement royal, l’éteindre et le renvoyer au néant. Arrivait-elle cette étincelle ? Allait-il s’enflammer ce brasier colossal qu’il attendait ?

Oui, bien sur que oui. Tensai dissimula sa joie, il restait tout en maîtrise, tout en contrôle. Le Tensai d’il y a cinq ans n’aurait pas apprécié ce combat. Il aurait éclaté les deux rotules de la Valkyrie dans un mouvement de rage, avant, probablement, de la violer, et de la laisser là, vivante, comme une insulte.
A l’époque, il n’était qu’un criquet plus gros que les autres, et il dévorait, consumait et détruisait tout sur son passage. Il n’en était plus là. Il voyait plus loin, et, paradoxalement, il n’avait jamais été aussi fort, aussi méthodique, aussi précis que maintenant.

Lorsqu’il entendit le « petit merdeux » il sut. Il sut que cette fois-ci l’étincelle était là. Il étendit les bras en croix, comme un supplicié. Come at me sister, lui disait-il. Et il y eu ce bruit de tonnerre, comme un claquement sinistre dans les airs. Elle venait franchir le mur du son et celle-ci, Tensai allait la sentir passer. Était-ce pour autant un moment om elle dominait dans le combat ? Non. Juste avant qu’elle ne tamponne Tensai, celui-ci bougea ses yeux pour les plonger dans les siens. Il la voyait, il la décodait, et il lui faisait savoir. Il se décolla de terre et se senti partir. Oui, l’étincelle devenait brasier.

Elle lui faisait exactement le même coup qu’il avait fait à Luna. Décida de se laisser faire, augmentant cependant un peu sa résistance par ses pouvoirs. Boum, boum, boum, boum, les couches de pierres que traversaient le monarque s’enchainaient comme autant de murs qu’il devait franchir. Il ne cherchait pas à résister, il voulait lui laisser dérouler toute sa fureur. Il se faisait presque flasque sous la prise sévère de la Chienne de Fer.

Et puis, il se rebella, d’un coup, sans prévenir, ses bras sortirent de nulle par venant saisir les deux mains de Marjhan, usant de sa force, il se fit basculer en arrière, usant de la vitesse de la Protectrice contre elle pour lui raper le dos contre le sol tandis qu’il la maintenant, lui écartelant les bras, et posant ses deux pieds sur elle comme sur une planche de surf qu’il maniait à la fantaisie de la vague. Il donna une impulsion sur ses jambes et sauta, non seulement pour la plonger de nouveau dans la terre et lui faire mordre la poussière, mais aussi pour mettre fin à leur étreinte mutuelle.

Il atterrit un peu bancalement, il était un peu sonné quand même.

Pourtant, il ne saignait pas. Il secoua un peu la tête pour bien se remettre les yeux en face des trous. Il inspira, cracha un splendide mollard sur le sol. Craqua les jointures de son coup dans un bruit qui ressemblait à un poulet que l’on écrase au piston. Il renifla longuement, puis, sa main vint appuyer contre une de ses narines, et de l’autre il expulsa un splendide projectile de morve. Il avait mal un peu partout, oui.

Mais il ne saignait pas.

Il se mettait à la place de ses adversaires dans ce genre de situation. Que penser d’un adversaire qui se prend une montagne en pleine tête, qui a mal, mais qui ne saigne pas ?

Cela ne pouvait être que profondément déprimant. Le Roi s’étira un peu, attendant que son adversaire se relève. Il savait qu’elle n’en avait pas encore fini.


-Je suppose que l’échauffement est terminé, je vais devoir m’y mettre un peu.
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Ca n'aurait pas dû finir comme ça...
C'était sans doute la pensée qui traversa l'esprit des gardes royaux, quand ils virent les montagnes s'effondrer sur elles-mêmes, pesamment, renvoyant un bruit mate et rocheux en contrebas. Il n'y avait sur le terrain d'entraînement, comme seul vestige du combat, qu'un cratère, et deux cassures, - là où se trouvaient, un peu avant, les appuis de la valkyrie.
Ce qui se passait désormais au-delà des remparts de la ville, appartenait à la légende.

Quand le découple de dératés atterrit dans le désert, là encore, le choc fut éloquent. On pouvait broder sur mille et une métaphores, parler de « comètes », de « manoeuvre d'atterrissage » ou encore d'« étoile filante », vérité étant que cela ressemblait davantage à une pluie de bovins à ciel ouvert, qu'à une chute. Combien de barbares, de monstres, de créatures bizarroïdes le bon roi avait affrontés ? et combien étaient morts, avec moins que ça ? Là encore, les juges, invisibles mais bien réels, estimèrent que les cent kilos de la valkyrie ne pouvaient décemment survivre à un choc pareil, eu égard des lois fondamentales de la thermo. Et pourtant, toujours le même bruit de gravas... et toujours la même haine, froide, brûlante, dans les yeux.

« Tu frappes fort... », finit-elle par dire, après un moment. Elle haletait; ses sens étaient aux aguets. Si le bougre ne saignait pas, elle, saignait. Mais jamais autant que tous ces types qu'elle avait crucifiés à l'entrée de la ville. C'était pour cela, qu'aucun homme n'était jamais parvenu à discipliner la rage de Marjhan.
Parce qu'ils étaient moins forts.

Elle eut un sourire mauvais. « On en oublierait presque que c'est la femme, qui porte la culotte dans le couple. » et le souvenir du roitelet, saucissonné dans le sortilège de feu divin, s'imprima en mémoire. Il était tout à fait franchissable.

Comme dix bons mètres les séparaient, il était temps du laïus. Une tête de poupon sur un corps de fer; bien que cette fois-ci, sa gueule grumelait de sang frais. Sa voix avait quelque chose de nasillarde, mais le venin qui en jaillit, était parfait. « Tu ne lui survivras pas, Tensai Ryssen. Tu ne survivras pas à cette nation. Elle est plus grande que tout ce que ton clan, enculeur de chevaux, ne t'a jamais promis. »

Croyait-il seulement pouvoir l'éteindre, cette haine qui macérait en elle depuis plusieurs vies ? croyait-il seulement pouvoir esquinter la pudeur des valkyries ? elles, les inviolées, les intouchables, qui régnaient dans les cieux, lorsque les premiers hommes étaient moins que des singes, sur cette terre ? C'est ce qui distinguait la Chienne de fer, ses congénères célestes, avec le reste du peloton féminin. Des armes, dans un corps flanqué de seins. Comme si les Titans avaient eu l'astuce d'attirer les imprudents guerriers, à la perspective d'une fleur ravissante, pour mieux les déchirer. Ce qui aurait dû tuer un monstre, ce qui aurait dû terrifier un homme, ce qui, en l'espèce, avait fait s'effondrer des montagnes, et éventrer le sol comme de la viande; tout cela, raviva en elle une flamme noire, empoisonnée.

« J'ai brisé l'orgueil de chaque rebelle, de chaque dissident Ryssen, de chaque... » elle cracha un glaviot de sang par terre, et renifla, fiévreusement. « ... merdeux de ce pays de viol. Tu ne saignes pas ? » De nouveau, elle cambra les cuisses. De nouveau, cet afflux de mana, fantastique, qui gonfla ses muscles de fer. Alors, laisse-moi faire...

De front, elle n'avait aucune chance. Peu importe. Elle n'avait qu'à briser le front. Eclater chaque point de repère de son adversaire. C'est vrai qu'il était fort... mais sa technique pouvait largement combler l'écart.


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Son cerveau pulsa, et les milliards de millions de neurones flambèrent son cortex reptilien, éructèrent, de ses yeux, une lueur démente. Plus la moindre imperfection, plus le moindre geste superflu. Et ses deux paumes s'écrasèrent sur le sol. Ce qui se trouva en-dessous, et quoi que cela puisse être, fut vaporisé sous la puissance de l'artefact. Le sable muta en verre, et le plancher, sous leurs pieds, se vitrifia. De telle sorte à briser les appuis du roi. Puis, de nouveau, ce bruit, assourdissant. Elle recommençait; au corps à corps, ses bras se démultiplièrent. Sous la vitesse, ils formaient une colonne de frappes mortelles, réduisant, s'il le fallait, chaque centimètre de chair en ruine.

La percussion de la chair claqua, encore et encore; les dunes tremblaient. Ils n'étaient plus que deux spectres dans la poussière. Que deux entités, bouillantes, assoiffés de sang, et on jura, en cet instant, que la valkyrie, fervente protectrice de la reine, avait abandonné toute humanité.





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Fort ? elle trouvait qu’il frappait fort ? Visiblement son analyse du combat était mauvaise. Tensai se doutait qu’elle ne l’avait pas vu, considérant son état. Elle ressemblait à une pièce de boucher qu’on a tabassé pour l’attendrir. Elle avait vu le premier point d’orgue du combat, Tensai ne saignait pas encore, quoiqu’il y comptât bien, Marjhan devait faire partie des gens capable de le faire saigner même un peu. L’autre point essentiel, c’était qu’en dehors d’un coup de tête, il n’avait pas frappé. Il n'avait encore donné aucun coup de poing ni aucun coup de pied.

Sa seule méthode, pour l’instant, avait été de retourner la Valkyrie comme une crêpe et de lui faire embrasser le sol. Il n’avait fait que saisir et projeter, faisant mouche à chaque coup. Chaque fois elle avait pris l’initiative, et Tensai avait joué son jeu, et il avait gagné. Il était en train de l’étouffer petit à petit. C’était pour cela qu’il ne moufta pas lorsqu’elle commença à essayer de le vanner sur sa virilité. L’air dédaigneux, Tensai fit un geste de la main comme pour l’inciter à regarder son état. Une chose était sure, c’était que pour l’instant, elle, ne portait pas de culotte et se donnait comme la dernière des catins alors même que Tensai n’avait même pas mis un coup de rein. Insulte suprême, il bailla pendant son petit discours, avant d’ajouter.


-Blablablabla. Compenser ta faiblesse pathétique par ta grande gueule ne te mènera nulle part ici.

Puis, elle vint attaquer sur un point qui, il fallait le reconnaitre, provoquait parfois l’anxiété du Roi. Il mourrait avant elle, du moins, c’était l’ordre des choses. Il ne s’inquiétait pas pour lui, ni sa vie, il avait déjà prouvé qu’il était prêt à la sacrifier. Il s’inquiétait pour elle. Arriverait-elle à être heureuse lorsqu’il ne serait plus là ? Retrouverait-elle l’amour ? Et si oui, cela signifiait-il qu’il serait seul dans la vie éternelle ? Un vague passa dans son regard, comme une forme de résignation heureuse.

-On est tous mortel, Marjhan, certains le sont juste plus que d’autres. Et puis, tu sais, j’ai déjà trompé le destin tellement de fois, il faut bien que tôt ou tard, il me rattrape. C’est la vie.

Et puis, fière et impérieuse, elle fit celle qui ne se brisait pas, celle qui ne pliait pas. Tensai retrouva son regard combattif. Elle avait eu l’orgueil de tous ses adversaires jusqu’ici ? Fort bien, cela ne faisait que motiver le Roi à lui éclater la tête davantage pour lui apprendre la leçon de ceux qui pensent pouvoir jouer avec sa vie.

-Et tu es fière ? Tu crois que tu vaux quelque chose ? Pauvre larve, malgré ton âge, tu as à peine commencé à marcher. Tu vas apprendre à tomber.

Il la vit se mettre en position. Encore ? elle venait encore à l’attaque ? Deux fois n’avaient pas suffi, il fallait qu’elle s’obstine ? la folie, était de faire la même chose en escomptant des effets différents. Manifestement, vu l’état de la Protectrice, elle commençait à tourner folle. Pourtant, une aura différente, elle y allait à fond. Le Roi plissa les yeux, et cette fois-ci, bien qu’il la vît venir, son corps ne suivit pas et il ne para pas. Ça y est, elle y mettait tout son corps, toute son âme et toutes la rage de ses ovaires. Sa technique était pure.

Tensai encaissait les coups l’un après l’autre, il avait mal, il sentait qu’un coup bas lui avait fait mettre un genou à terre et qu’il était en train de prendre tarif. Il fut comme sonné l’espace de cinq secondes pendant lequel il se disait qu’en tapant comme ça, elle allait finir par se casser quelque chose, comme un ongle ou une phalange. Elle frappait pour tuer, la carne. Elle avait traité les Ryssen d’enculeur de chevaux ? Qu’à cela ne tienne, il tenait là une pouliche bien capricieuse qui pensait se sortir du pétrin en donnant des coups de sabots. Tensai revint à lui et il donna une impulsion sur ses jambes pour la plaquer façon Chabal au sol, se mettant sur elle et lui immobilisant les mains. Il resta ainsi, immobile.


-Visiblement, je ne saigne p….

Puis, il senti quelque chose couler le long de son nez. Un filet de sang venait de s’y faire voir, et une goutte de sang tomba sur Marjhan. Tensai parut surpris et amusé.

-Oh ?

Il la laissa en plan pour se relever, reprenant un peu sa distance et posa sa main sur son nez. Il regarda ensuite son propre sang ses doigts puis tendit la main vers Marjhan comme pour lui donner un bon point.

-Pas mal pour une jument.

Il attendit qu’elle se fût relevée, car elle semblait se relever toujours. Bien, elle savait attaquer, le combat le démontrait. Mais savait-elle encaisser un peu plus qu’un coup de boule et des baisers à la terre ? Les coups de Tensai étaient dévastateurs, non seulement parce qu’ils brisaient les os, mais aussi parce qu’ils bougeaient les organes internes par sa force dosée et concentrée sur le poing de choc, c’était exactement pour cela qu’il avait pu frapper Seagan dans sa réserve de Mana sans le briser en deux. Il savait produire, canaliser et concentrer sa puissance comme rarement un combattant avait su le faire dans l’histoire du Sekai.

Tensai détailla Marjhan. Pour le commun des mortels, c’était peut-être une grande perche, mais Tensai la surplombait. Il ne savait pas combien de temps elle pourrait encore tenir le rythme du combat, il comptait bien taper un peu avant la fin. Elle montrait déjà des signes de faiblesses même si elle avait réussi à faire couler un peu de sang à son adversaire. Le Roi passa à l’attaque, il fonça sur Marjhan et lui envoya un coup d’épaule la faisant voler dans les airs, cependant le Roi n’en resta pas là et avant qu’elle ne fût hors de portée, il l’attrapa par la cheville, il veillant quand même à ne pas appuyer trop fort pour ne pas lui broyer l’os de la jambe. Et, comme un lasso ou un sac de plume, il la fit tournoyer quelques secondes en l’air avant de l’écraser au sol comme un enfant jette son jouet.

Puis, un violent coup de pied parti droit dans l’abdomen de la Valkyrie au sol, le genre de coup de pied qui vous soulève les tripes. Puis, lourdement, il se laissa tomber sur elle, le coude bien pointé vers le bas, pour le lui écraser dans le dos. Sa main vint ensuite lui saisir la crinière qui lui tenait lieu de cheveux et il tira avec force pour lui lever la tête. Avant de saisir sa boite crânienne entre sa main, et de lui faire, à nouveau, embrasser le sol.


-Tu as l’air d’aimer manger le gravier, je te donne un peu de rab.
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Le monde commençait à s'étioler, tout autour d'elle. Et sa force ne suffisait plus. Son cerveau percuta sa boîte crânienne comme un jeu de flipper. Ses muscles crissèrent. Ses os sautèrent. Même ainsi, elle était dure, métallique, mais tel que l'avait signifié son adversaire : On est tous mortels. L'esprit est voué à l'éternité; non le corps. Et le corps, lui, s'affaiblit, à mesure que les bastos, authentiques boulets de canon, s'écrase contre sa poitrine. A mesure que la botte s'enfonce dans son plexus. Quelquefois, elle tente de riposter, mais ses appuis ne suivent plus.

Marjhan est une combattante; son corps est une fresque valkyrienne, où s'entassent les cicatrices, et les impacts de sortilèges. Ce n'est pas la première fois qu'elle mange le sable du désert. Pas la première fois, qu'un adversaire la prend au dépourvu. Jeune, déjà, et lorsque son dos était vierge de la moindre paire d'ailes, il fallait traîner son corps inerte par les pieds, et la régénérer, avant de la perdre complètement dans l'abîme. Jeune, déjà, son esprit était inflexible. Qu'elle crève ! et ensuite ? Elle savait mourir. Tensai avait tort en ceci : quiconque brandissait une épée, abandonnait son immortalité. Elle ne vivrait pas cinq-cent ans, non, pas plus qu'il décéderait de vieillesse. Tous deux crèveraient sur le champ de mort, et ne demeureraient, au mieux, que les actes.
Cette nation les boufferait, sans exception.

Son cerveau, dans une succession de flashs concentriques, lui vomit les gueules, tour à tour, d'Ayshara, et d'Alinka. Qui les protégerait ? elle ne devait pas mourir avant le roi; ne devait pas les laisser entre ses mains. Quoiqu'il advienne. C'est ce qui arrivait, souvent, avant la mort. Vos cellules vous droguaient, pour amortir la douleur. Votre esprit laissait ressurgir de vieux souvenirs.

T'fais quoi, ma belle ? tu t'laisses abattre ?
BAM !

T'as une sacrée tronche. Qu'est-ce t'as fichu, encore ?
BAM !

Pauv' fille, allez, là, r'lève-toi !
BAM !

Au troisième coup, son corps était inerte. Celle qui avait fait saigner le roi, semblait enfin avoir sonné sa reddition. Tant pis pour l'esprit : sans un corps pour l'habiter, il pouvait bien aller se faire foutre. Son adversaire fit volte face; quelle phrase ce porc dégénéré déblatérait, déjà ? ah, oui : « Un royaume à gouverner ». Quelques pas, et ils commencent à se séparer... quelques pas et, branlante, elle se relève. Sa mâchoire pend, comme un écriteau de taverne. Sa gueule bave de rouge, et même ses yeux, cette fois-ci, sont ternes. Elle tient debout, comme un mort-vivant; mais debout quand même.

Elle pousse un râle, puis un grognement. Puis, un bruit guttural, étouffé dans le sang et dans la rage. Son regard se ravive d'une flamme inouïe. Elle ne combattra pas; n'en a plus la force. Son esprit purge sa douleur dans la haine. Elle ébauche un pas, puis deux... La Faveur... Elle doit l'utiliser... Il lui reste, elle le sent, une utilisation. Ce qui, d'ordinaire, aurait été arbitré par un « K.O », tient lieu ici d'une scène aussi émouvante que pittoresque. Battue, mais pas brisée. Vaincue, mais pas couchée. Morte, et consciente, le roi le sent, elle prépare quelque chose. « Mau'hit chien, félon ! » (une dent vole) « Ch'e vais te creûver ! »




Tensai Ryssen
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Roi du Reike
Tensai Ryssen
Roi du Reike
Face au maître du Reike se trouvait une loque. Un bout de viande sanguinolent, dont une dent venait de tomber après une ultime insulte. Ce qui provoqua un regard interloqué de Tensai, lui signifiant que ces bravades devenaient absurdes.

Son corps menaçait d’être en miette, et elle professait encore des insanités. Il fallait de toute évidence la sonner encore un peu. Le Roi eut à peine besoin de faire quoi que ce soit, il s’approcha en marchand et lui décocha un crochet dans la mâchoire qui la propulsa de nouveau au sol comme s’il venait de jeter une balle contre un mur. Le combat commençait à toucher à sa fin. Marjhan avait perdu, elle n’était plus là, déjà, le Roi s’attendait à la voir tomber dans le coma d’un moment à un autre.

Elle n’avait quasiment plus rien à donner. Cette pauvre gourde avait trop forcé. Comme toujours avec ceux qui se prenaient pour les sauveurs de l’univers, ils allaient toujours trop loin comme si Tensai lui demandait de prouver quelque chose. Il ne la testait pas, il la punissait, il se fichait bien qu’elle se batte bien ou mal. Tensai ne faisait que rendre le coup plus fort, et à ce jeu-là, il ne perdait quasiment jamais. Alors qu’elle se trouvait au sol, il se baissa pour la prendre par la peau de la nuque, comme une chatte prendrait ses petits pour les transporter. Puis, ses ailes draconiques jaillirent dans son dos. Il fallait quand même ramener tous ce beau monde au bercail. Elle risquait de mourir cette greluche à plume.

D’un battement d’aile, il s’éleva avec sa proie dans les airs. Il prit un peu d’altitude, puis plana tranquillement sur le chemin du retour. Il se posa sur le terrain d’entraînement et jeta Marjhan comme un sac de patate sur le sol. Etrangement, malgré son état, l’épine dorsale du souverain lui intimait qu’elle était en train de récupérer, voire que c’était déjà fait. Il allait la sécher pour de bon cette fois-ci. Il vint attraper Marjhan par les cheveux. Si celle-ci était consciente, elle pouvait sentir une chaleur inhabituelle s’échapper du corps du Roi, si bien que son vêtement commença à brûler et qu’il se retrouva torse nu. Il jeta un œil vers les gardes qui étaient là et fit un signe de tête qu’ils ne mirent pas longtemps à comprendre avant d’aller se mettre aux abris.

Puis, le feu se mit par jaillir par tous les pores de la peau de Tensai Ryssen. Les flammes violettes dégageaient une chaleur épouvantable, bien plus que n’importe quel feu humain pouvait dégager. Le corps du Roi semblait une gigantesque torche qui n’était plus qu’une déflagration effrayante. Il accumulait la mana dans son corps, comme une bombe.

Puis, il lâcha, il laissa les flammes sortir violemment de lui, provoquant une explosion incendiaire dont la détonation avait certainement dû faire exploser les vitres de pas mal d’ailes du Palais, tandis qu’une puissante colonne de feu s’élevait dans les airs. Tout le sable sous leurs pieds avait été chauffé jusqu’à devenir une gigantesque plaine de verre. Sans trop faire attention à son état, il lâcha Marjhane. Le Roi était tout de même essoufflé par cet effort couteux en Mana. Mais il tenait très bien le choc. En revanche, les flammes entouraient à peu près tout. Le Roi, bougeant ses deux mains, usa de ses pouvoirs pour les éteindre peu à peu.

Ayant pris sur elle le souffle de l’explosion, la chaleur extraordinaire de la déflagration et le choc auditif de la détonation, il s’attendait à la retrouver totalement carbonisée il la fit rouler doucement du pied pour la mettre sur le dos, elle semblait encore un peu frétillante. Il posa son pied sur sa poitrine, au milieu de ses attributs féminin, et commença à appuyer. Le Roi, laissant cette fois-ci jaillir un peu son agacement vis-à-vis de tous les événements qui avaient mené à ce duel, lui répondit avec une forme de colère impassible.


-Quand on est une jument, on ne provoque pas un enculeur de cheval, pétasse, sinon, on risque fort d’avoir des hémorroïdes. Est-ce que ça rentre dans ta tête de cruche ?
Alinka Bell
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Alinka Bell
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Le dernier souvenir de la rouge se résume à un sourire de la Valkyrie, pas le genre de sourire habituel auxquels elle a souvent eu droit, non, celui-ci était plus profond, il s'approchait davantage d’une confession muette ou d’un lourd aveux, un truc inquiétant quoi. Puis, place aux ténèbres, profondes et silencieuses, c’est l’heure de la sieste imposée...

La femme de chambre, elle baigne dans la lumière, sa journée s’annonce joyeuse et pour cause, elle a un rendez-vous avec son amant qui l’attend, présent qu’elle pourra dévorer une fois son service terminé. Service qui touche à sa fin, qu’elle a hâte de laisser derrière elle, c’est pourquoi elle commence sa tournée par la chambre de Valkyrie, la plus grande maniaque de tout le palais. La seule de l’étage qu’il faut récurer de fin en comble car la propriétaire ne supporte pas la moindre poussière. La chambre qui lui prend le plus de temps, celle qu’elle déteste faire. Aussi, quand elle découvre la petite branleuse de l’étage allongée par terre à dormir comme un loir, sa jauge d’agacement ne fait qu’un tour et l’aiguille atteint déjà la zone critique.

Comment peut-elle faire le sol avec une tâche aussi grosse en plein milieu ? D’abord, elle râle, puis braille, mais rien à faire, la branleuse est loin, très loin. Après un coup d'œil derrière son épaule, elle vient alors lui donner quelques petits coups dans les côtes, mais là aussi, rien à faire, la branleuse dort toujours. Agacée, aux grands mots, les grands remèdes, celle-ci décide de renverser d’un coup le contenu de son seau d’eau destiné au sol sur le visage de la petite rouge… et ça marche ! Dans un bond, la jeune tatouée trempée se redresse, le cœur soudainement battant et dévisage la femme de chambre puis le seau vide entre ses mains, la surprise collée au visage. “C’teu violence !” Grogne-t-elle à son attention avant de se redresser et ENFIN relier ses derniers souvenirs. “Putain ! Marjhan !!!” Elle fonce vers la table pour y récupérer ses deux gros gantelets de métal et part précipitamment en direction du terrain d'entraînement, la peur au ventre.

Elle se surpasse, se faufile plus vite qu’une monture dans les couloirs du palais, saute par-dessus chaque obstacle en un simple bond, grimpe directement contre les murs quand il le faut, elle avale les mètres à une vitesse déconcertante

Sa course effrénée l’amène enfin au terrain d'entraînement, et si c’était trop tard ? Elle secoue immédiatement la tête pour dégager cette idée et inspecte l’entrée relativement bien gardée. Aucune chance que la garde la laisse passer. D’un coup d'œil sur le pan de mur, elle repère les fenêtres en hauteur dont la vue devrait lui permettre de voir l’ensemble de l’arène de sable. Si elle ne se trompe pas, ses fenêtres donnent sur des balcons, au-dessus des tribunes de l’arène. Commençant immédiatement son escalade, les gros doigts métalliques de ses gantelets s'agrippent sur chaque pierre qui promettait une bonne prise, elle se faufile en bon petit singe jusqu’à atteindre l’une d’entre elles.

Son maintien précaire, la scène qu’elle découvre derrière la vitre prend des allures de cauchemars, au loin, sa sauveuse à la mâchoire éclatée et au corps sanguinolent est aussi détraquée que d’un pantin désarticulé. Suspendue en l’air par ses cheveux d’or désormais teintés de rouge, le constat est désormais sans appel, le roi aux ailes déployées a gagné. Témoin de ce spectacle de douleur, une pesante vague de résignation s’abat sur ses épaules, telle une cascade glacée qui vient immédiatement lui geler les entrailles. Pour la réchauffer, c’est un feu puissant de flammes violettes qui commence à jaillir du corps du "bon roi". L’explosion suivante est conséquente et éclate dans son souffle la vitre contre laquelle elle épiait. Repoussée sous l’onde de choc, la tatouée se rattrape au dernier moment sur le rebord, le visage coupé par quelques éclats de verres brisés, la vue éblouie par la lumière du tunnel de flammes qui gagne l'arène. Sa porte d’entrée est là, le temps de s'en remettre, toujours suspendue, c'est d’une traction qu'elle s’engouffre par la fenêtre pour atterrir sur le balcon, puis dans un autre bon dans les gradins et enfin dans un troisième, directement sur le sable brûlant de l’arène.

Face à elle, Marjhan est à terre, brulée, le pied de l’enfoiré sur son plexus, le feu était déjà de trop à son goût et maintenant ça ? Quel enfoiré, son sang ne fait qu’un tour et vient la colère, cette colère enfantée par ces barbares, cette colère entassée et accumulée par ces dernières années, une colère qui ne pouvait trouver de meilleure cible que le premier responsable de tous ses malheurs. Elle était jusqu’ici terrifiée par sa propre haine pourtant à l’instant, elle la bénissait. Elle guidait ses pas rendus furieux, puissants et rapides et grâce à elle, la distance qui la séparait du duo est avalée en seulement trois petites secondes. "ESPÈCE D'ENCULÉ !” Son élan se termine dans un saut, assez haut pour lui permettre de lancer furieusement et avec toute sa force son poing de métal à hauteur de la mâchoire de ce foutu sociopathe.


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Le feu l'avait laissée pour morte. Une explosion, qui faisait passer le désastre de Pompéi pour une histoire de pétard mouillé. Explosion dont le seul choc avait fait trembler les édifices, et pulvérisé les fenêtres. Marjhan, dite la « Clémente », avait perdu, et son corps, noir de suie, s'effondra sur le sol. Non content de, le roi trouva utile d'apposer son lourd croquenot sur sa poitrine, l'empêchant de respirer. Elle grogna. Consciemment. L'un des gardes, qui s'était vautré derrière un mur écarquilla les yeux. « Attendez, elle--... »

Mais au même moment, surgit, comme un éclair, Alinka.

Cet instant resterait gravé dans la mémoire des personnes présentes. L'instant, où une ancienne Janissaire, le corps criblé de tatouages, éclata son poing sur le visage du roi du Reike. Le moment où ses phalanges percutèrent ce qui était de plus dur en ce monde. L'homme, avait touché Dieu, et seconde surprise... le guerrier tituba. L'explosion semblait l'avoir considérablement affaibli. Il y avait un instant, où il était devenu mortel. Un instant, où son piédestal s'était effrité; une ouverture, à travers laquelle Alinka s'était enfouie.

Là.
Maintenant.


Pendant cet instant, le temps d'un battement d'aile, le temps d'un souffle, le temps d'une suggestion. Le temps pour Jorrick, un des gardes présents, de lâcher une flatulence dans son froc en peau de mouton. Toute sa résistance, légendaire, s'envola. Sa force, monolithique, n'était pas prête. Pas encore.
Marjhan n'avait plus de magie.
Et lui non plus.

Ce n'était plus le mana, mais la rage. Rien que la rage, qui la fit se hisser sur ses jambes. Un instant, rien qu'un seul. Ce qui s'était passé ?

J'la pensais morte. Honnêtement, crachera Jorrick, dix jours plus tard, entre deux bouchées de boeuf séché. Vous l'auriez vue, elle était... toute noire, là, pleine de suie. Pis, y avait plus que ses cheveux. Elle a hurlé, comme une dingue. Mais pas un cri humain, nan ? c'était... d'la haine, d'la douleur, bref. Et puis là...

Et puis là, son poing, son propre poing, s'écrasa sur la mâchoire très humaine de Tensai. Le cartilage de ses phalanges, vint s'imprimer sur chacune de ses petites quenottes. C'était un crochet d'ursidé, car si Marjhan n'avait plus son artefact, ni vraiment de fibre magique dans son corps, à ce moment-ci, elle restait, en l'espèce, cette maniaque surentraînée de cent kilos, que les hommes fuyaient.
Et sa précision était douloureuse.

Un second coup survint, juste après. Et cette fois-ci, il venait de la tête. (coup de crâne) Tout son buste, de l'aine jusqu'à la gorge, manoeuvra l'impact avec une maestria de poivrot irlandais. Quatre-vingt années de guerre, de sang, de labeur, vinrent pulvériser le museau de Sa Majesté. Elle était plus bête que valkyrie, en ce moment même. Peut-être n'avait-elle même pas remarqué l'identité de l'intervenante ? qui cela pouvait bi...

Non...
NON... !


Son corps s'immobilisa, brusquement. Elle aurait pu enchaîner; aurait , enchaîner. Mais la vision d'Alinka la pétrifia. Pas elle, pas elle... ! Que venait-elle de commettre... ? Fuir, cette idiote devait fuir !





Tensai Ryssen
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Tensai Ryssen
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Il y a des jours avec, et des jours sans. Le début de la journée, c’était un jour avec. Tensai avait bien éclaté la tête de Marjhan, sans tellement de difficulté, il avait pris quelques coups, et elle lui avait fait sauter un vaisseau sanguin qui l’avaient fait saigner du nez. Ça, plus quelques contusions. De l’autre côté, on avait un morceau de viande carbonisé, avantage Tensai.

Il était en train de lui marcher dedans, du pied gauche, parce que ça porte bonheur. Il allait faire écraser son cœur et exploser le contenu de ses seins comme un feu d’artifice. Bref, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Il était si concentré à sa tâche de faire travailler le cardio de Marjhan, couplé à une opération de réduction mammaire in vivo, qu’il en avait oublié tout le reste. Après tout, il se croyait dans un duel, il n’avait pas envisagé la possibilité d’une intervention extérieure comme on pouvait en avoir sur le champ de bataille.

Et puis, son épine dorsale bourdonna, sa tempe bourdonna, la base de son nez bourdonna. Il connaissait ce signal que lui envoyait son corps : voilà les emmerdes qui arrivent. Il tourna la tête, et bam. Alinka enfonça profondément son poing de métal en plein dans la mâchoire du Roi qui se trouvait complètement désarçonné. Il n’avait pas eu trop mal, mais aussi prodigieux que fut son cerveau, il lui fallait quand même quelques secondes pour comprendre ce qui venait de lui tomber dessus.

C’est là qu’il comprit, trop tard.

-La sal….

…ope ? Les salopes pour être exact. Marjhan ne laissa pas passer sa chance. Un coup de poing suivi un autre, et Tensai ne pouvait faire que subir. Elle tapait vraiment comme une sourde, étrangement, encore plus fort que plus tôt dans le combat. Trop surpris par le changement brutal de situation, Tensai, qui avait quand même encore de l’énergie à revendre, se trouvait totalement ouvert à toutes les attaques. Et puis, elle lui rendit ce coup de tête, magistralement, qui projeta Tensai de quelques mètres avant de le voir s’écraser au sol. Ouais, cette fois-ci, il avait mal, vraiment, mal. Ça faisait longtemps que quelqu’un ne lui avait pas fait « vraiment » mal. Il resta un peu sonné quelques secondes sur le sol, mais cette fois il était prêt, il attendait la suite. Il attendait encore. Il commença à se dire qu’il avait perdu, ça ne venait pas. Non, il les avait sous-estimé, d’accord, mais il connaissait ses forces, il en avait encore bien à revendre, même malgré l’explosion qui avait bien entamé ses réserves de mana, il se sentait encore fonctionnel comme machine à tuer au corps à corps.

Du coup, il n’attendit plus, et se releva péniblement, se tenant la mâchoire, elle avait failli se décrocher, puis, d’un coup, une violente douleur le prit au fond à droite de sa bouche. Il grogna un moment, l’air vraiment pas content de lui, touchant pour voir d’om venait le problème, et il y eut un petit « crack » et quelque chose dans sa bouche. Il cracha, et dans sa main, avec un flot de sang, se trouvait une prémolaire. Il la regarda, un peu comme fasciné. Dans sa vie, seuls trois personnes avaient réussi à lui casser une dent, toutes il y a plus de dix ans. Marjhan devenait la quatrième, avec elle, il pouvait former un quatuor de musique de chambre. Il regarda les deux femmes l’une, puis l’autre. Il nota immédiatement les similitudes dans la posture. Evidemment, c’était là l’explication logique. Le Roi posa son regard incendiaire sur Alinka.

-Admirable, tout à fait admirable, de se lancer ainsi dans un combat contre un adversaire bien plus fort pour prêter assistance à un camarade en danger. Grâce à toi, elle m’a bien amoché, je te félicite. Humpf, hu hu… hu hu hu…

Le Roi commença à pouffer, ce qui était rare chez lui, qui était d’habitude si sérieux. C’est que ce combat changeait presque de nature. Il y prenait du plaisir, de toute évidence, l’intervention d’Alinka constituait un crime de lèse-majesté et donc la mort. Mais l’élan du cœur qu’il y avait dans ce geste, à la fois incroyablement idiot et incroyablement courageux, ne pouvait pas laisser le Roi indifférent. Il passait même sur l’insulte. Et, un rire franc sorti de sa poitrine comme un orage joyeux, révélant au passage, par une douleur sur le côté, qu’il avait probablement une cote de fêlée.

-HA HA HA HA HA HA HA HA !


Puis, il tapa son poing droit dans sa paume gauche, l’air visiblement très heureux.

-VOILA ! Voilà le Reike dans toute sa splendeur, ce mélange de courage et d’insoumission mêlée à l’abnégation pour ceux que l’on aime ! Je salue ton courage, gamine. Hélas, il vient commettre un crime de lèse-majesté. Voici donc ce qui va se passer. SI tu survis au combat, et bien, considère que les coups que tu va recevoir seront ton unique punition. Regarde bien ta pote, tu vas voir que ce n’est pas une sinécure.

Puis, l’air jovial et rieur du Roi disparut en un instant, il retrouva cet air impassible, presque robotique, du début du combat. Cette fois-ci, finit de jouer. Ils restèrent tous là, immobiles, pendant quelques instants, chacun semblant attendre l’ouverture. De gros nuages se formèrent au-dessus d’eux. D’abord, une goutte de pluie tomba sur le nez de Tensai, qui avait été un peu tordu par les coups de Marjhan et qui saignait toujours, ainsi que sa bouche maintenant.

Puis, ce fut une véritable averse qui s’écoula sur les combattants. Heureusement que personne n’avait mis d’armure. Cela dit une telle pluie risquait un peu de réduire des sorts de feu trop peu puissant. Un coup de tonnerre retenti. Tensai, en même temps que l’orage éclatait, usait de sa vitesse, couvert par le bruit. Il visait Alinka. Il fut devant en l’espace d’un battement de cil, sa main droite venant la saisir à la gorge pendant que, machinalement, sa main gauche se tendait vers Marjhan et vomissait d’un coup un puissant jet de flamme pour la maintenir à bonne distance.


-Bienvenue dans la cour des grands, gamine.

Et il commença à serrer, serrer, serrer, comme un étau. Vite, les os, c’est solide, mais les jointures, ça claque vite.
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Ambiance:

Le ciel crachait, comme une providence. On pouvait parler de miracle, pour les bédouins, chez qui cinq ou six pluies naissaient par an. On pouvait tordre la scène dans toutes sortes de protocoles littéraires douteux. L'averse était belle, et couvrait les silhouettes de nos chers héros. Mais l'odeur de chair fumée qui commençait à poindre, et le bruit de cartilage noueux que régurgitait Alinka, éteignaient toute tentative de fantaisie. Si ça n'avait pas été la chienne la plus désaxée du siècle, sous ces flammes noires, sans doute Tensai serait-il déjà en train de rentrer chez lui, la fleur au fusil. Mais aussi longtemps qu'une fibre de muscle pouvait rouler sous sa peau, aussi longtemps que ses os tenaient, alors la Protectrice, la Nymphe de sang, la Putain ailée, tiendrait. On est tous mortels, avait-il dit. Certains moins que d'autres. La valkyrie ne semblait pas vraiment faire cas de quelque mortalité, en ce moment même.

Elle voulait crier, supplier à sa disciple de s'enfuir. Mais les flammes hurlaient plus qu'elles ne l'avaient jamais fait. La puissance de leur souffle balayait la terre à l'entour, explosait la roche, sous le choc thermique. Sa chair commençait à roussir; ses ailes, malgré toute la magie qui leur était conférée, voyaient leurs rémiges rétrécir. Leur chatoyance disparassait à vue d'oeil, pour ne devenir que de vulgaires membres plumeux, ordinaires. Qui, à leur tour...

Pour les laquais aux alentours, les « soldillons », comme aimait à les appeler Marjhan, le combat avait des airs de révélation. Pour tout guerrier, la vue d'un affrontement réveille chez soi de vieux stimuli préhistoriques, un magnétisme dans la violence que les civilisations avaient fini par étrangler. Mais pas au Reike. Un tel spectacle, un tel déchaînement de puissance, - d'un côté - une telle résilience,  - de l'autre - était l'atlantide des petits casqués qu'ils étaient. Quels que furent les témoignages qu'ils livreraient ensuite, ils les livreraient avec le sourire, avec l'émoi d'un témoin de miracle abrahamique.

Et cette esclave... Qui était-elle ? certains l'avaient déjà vue, rôder dans le palais. La valkyrie s'était brusquement arrêtée de combattre, dès qu'elle l'avait vue, tandis que l'espoir commençait à apparaître sous ses yeux. Sa disciple ?
... Sa fille ?

Pour la première fois depuis le début de leur affrontement... Non. Pour la première fois, depuis plusieurs dizaines d'années, un sentiment humain saisit le ventre de la valkyrie. Elle avait peur. On lui avait appris à mourir, depuis qu'elle tenait une épée. On l'avait appris à combattre, à encaisser, à souffrir, mieux qu'aucun détenteur pénien de ce désert. Il y a une chose, néanmoins, à laquelle Kyrien ne l'avait pas préparée : la perte. Et de nouveau, le hurlement des flammes lui arracha la mémoire d'une Alinka brûlante. D'un corps inerte, et de seigneurs, attablés autour de son cadavre.

Chaque pas lui arrachait une douleur inouïe. Elle hurlait moins que les flammes, mais hurlait quand-même, et sa peau flambait dans une agonie qui lui serait éternelle. Chaque pas étiolait son cerveau, lui faisait découvrir des strates de souffrance insoupçonnées. Et, pas après l'autre, elle avançait. Peut-être, finalement, qu'on la prendrait en pitié. Peut-être que les symboles existaient, en dehors des rois. Sa silhouette vaguement ailée s'enténébrait dans la fournaise. On la vit dépérir. Mais elle n'oeuvrait plus pour elle; elle oeuvrait pour cette petite chose, que le guerrier tenait à bout de poing.

Son adversaire ne devait pas s'y attendre. Ou peut-être que si, et qu'il se réjouissait de la résistance hors norme de la Chienne. Peut-être qu'il avait délibérément laissé ce poing s'écraser sur son crâne; qu'il avait, délibérément, lâché Alinka, pour la laisser retomber, sur le sol. La boxeuse était à bout de souffle, mais bien consciente. Il lui aurait suffi de serrer, un peu plus, pour la réduire à l'état de sucre roux. Mais derrière chaque guerrier se cachait un fils de pute sadique, assoiffé de regrets, - et la valkyrie ne faisait pas exception.

Son corps fumait. Et la jeune tatoueuse finit par lui tendre une potion, rouge. Sans attendre, Marjhan la déboucha d'un coup de dents, et se la siffla cul-sec. Ca ne suffirait pas. Elle le sentait, aussi vrai qu'elle n'avait fait qu'arracher une dent à son ennemi. Mais son cerveau n'entendait plus la moindre raison. Seule une fureur, aiguë et primitive, sourdait dans son crâne. Elle sentait la régénération agir sur quelques plaies. Les chairs, mortes, se ressouder. Mais demeureraient les cicatrices. Cela tenait de l'épiphanie, du symbole, qu'elle ne repose pas dans une boîte à chaussures.

Son corps croulant, et sa disciple libérée, elle ne lui accorda pas un regard. Elles n'avaient pas le temps pour les retrouvailles, fussent-elles les dernières, - et elles l'étaient. Alinka n'était pas un « petit chimpanzée », ni un bout de mignonnerie. Elle était sa plus grande fierté, et une lionne pleine, entière. Il lui faudrait plus que le roi du monde pour l'éteindre.

Elle lui jeta, à son tour, une fiole. « Bois-la. » Son regard restait braqué, dans une haine silencieuse, sur le Drakyn. Il les voulait jusqu'au bout ? voulait saigner, tel un roi ? Cela allait arriver. Puis, un instant, mais bref, elle posa ses yeux bleus sur la boxeuse. Sa mâchoire ne pendait plus; elle donnait simplement l'impression d'avoir servi de rôtisserie vivante à une entrecôte de boeuf, - après que le dit animal lui soit passé dessus. Les mots s'étranglaient au fond de sa gorge. Alinka avait crevé un ciel gris d'un peu d'espoir. Elles mourraient, mais ensemble. « Merci. » Avant de prendre les devants.


Baroud d'honneur:

Son départ marqua un dernier baroud. Devant, les portes ciselées d'or d'un paradis guerrier s'ouvraient. Elle était affaiblie. Le corps, brisé; mais l'esprit était intact. Et c'est, mue par l'énergie du désespoir, qu'elle cingla sur le roi, pour lui décocher un uppercut rageur. Après cet enchaînement, oui, elle mourrait. En était persuadée. Peut-être qu'Alinka vivrait. Peut-être que non. Tant pis.
C'était devenu personnel.
Ayshara se trouverait une Protectrice plus aimante.





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Une haine brûlante, rage si subite que ses épaules en frissonnent, ébranlées par la violence de l’émotion déracinée à ce cœur qui palpite au même titre qu’il souffre le martyr. Sa surprise est grande quand elle découvre l’immaculée devenue charbon encore en état de se tenir debout pour faire de nouveau face à son agresseur. Comment est-ce possible ? Qu’est-ce qui peut bien l’aider à tenir encore debout ? La folie, elle ne voit que ça. “Mais arrête putain !” Hurle-t-elle pour sa sauveuse qui assène un coup au roi, puis un second avant de finalement se rendre compte de la présence de sa pupille dans l’arène.

Leurs regards se croisent, s’attachent avec obstination au travers de leur expression immobile sous la surprise, chacun suppliant silencieusement l’autre de rendre les armes, de fuir, de se ranger et de laisser la seconde gérer. Un moment de suspension entre elles où aucune ne cède. Un moment que le roi saisit pour se remettre de sa pauvre petite dent retirée tandis qu’elles cèdent toutes deux et s’en retourne vers l’ennemi en adoptant la même posture de combat.

Ennemi qui saute dans les humeurs, d’abord admiratif et enfin, après un rire quelque peu dérangeant, punitif. Ses mots sévères lui arrachent immédiatement un frisson qui lui secoue toute l’échine. “SI” elle survit ? Voilà qui a au moins le mérite d’annoncer la couleur et de lui broyer les entrailles dans la même lancée, c’est comme si elle avait avalé un bol d’acide au petit déjeuner. On ne va pas se mentir, il a du charisme... Un charisme certain qu'elle doit affronté car il lui ouvre une porte. Celle qui leur permettrait de se venger, de se venger de ce qu'il s'était passé et d'extirper de son âme toute ces douleur et cette colère accumulée. De cette injustice dont elle avait souffert au même titre que bien d'autres et de rétablir un semblant d'ordre. Un sentiment du jeune héro foireux propre à son âge, propre aux fictions et qui ne peut reculer devant une telle opportunité.

L'ironie étant qu'IL avait indirectement fait d'elle cette bête haineuse et déchainée, ce Reike dont il était si fière.. “Vous m'avez déjà tout pris. Famille, amis, vie… Frères assassinés sur le champ de bataille, père et mère disparus, elle-même rendue Netsach Ebed pour s’être simplement défendue contre des barbares venus la violer au sein même de la capitale. Elle a tout perdu jusqu’à sa propre identité qu’elle peine encore à l’heure actuelle à ré-apprivoiser malgré l'intervention de la reine pour lui rendre sa citoyenneté. Malgré l’amour et l’attention de Marjhan qui n’a strictement rien d’une Chienne de Fer à ses yeux. Seule lumière dans les ténèbres, c’est un phare, un phare qui ne peut s’éteindre, un phare qui ne doit PAS s’éteindre. Un phare peut en sauver d’autres, d'autres Alinka, un phare qui peut encore protéger la reine, un phare qui peut défendre le royaume, qui peut encore faire beaucoup pour les femmes abusées dans ce bas monde. Que vaut sa vie misérable petite vie à côté de cette grandeur ? Pas grand chose, vraiment pas grand chose. “... vous ne saurez tuer ce qui est déjà mort.” Si elle tente néanmoins de sauver les apparences, elle ne peut ralentir ce cœur qui bat, qui bat, qui bat à s’en arracher de sa cage thoracique. Elle a peur, elle a très peur.

La seconde suivante, son cou est pris d’assaut et c’est un nouveau jet de flamme qui couvre un instant le bruit fracassant de la pluie pour foncer tout droit vers la Valkyrie. Ses grands et épais doigts de métal s’ouvrent et se précipitent vers l’avant-bras qui la retient pour se refermer précipitamment contre celui-ci. Ils pressent la chair si fort que les muscles de ses bras tatoués se gonflent en un instant à leur maximum, prêt à exploser. Elle serre, serre à son maximum, un effort qu’elle ressent dans la poigne du roi - apparemment insensible - qui l’imite et serre davantage l’étau qui lui comprime la gorge.

Plus vite qu’elle ne l’aurait cru possible, sa respiration se coupe déjà, une coupure qui parasite tout son être qu’elle en  laisse retomber ses bras désormais lourds et impuissant et qui ne trouvent plus la puissance de maintenir leurs prises. Tout lui échappe, absolument tout. C’est donc ainsi qu’elle va en finir avec la vie ? Impuissante et étranglée après avoir seulement cogné une seule fois son adversaire ? C’est ridicule… Si ridicule que le destin la détourne de cette finalité grâce à l’intervention de la Chienne de Fer qui lui sauve la mise, comme elle venait de le faire précédemment, juste retour des choses, non ? Décidément, aucune n'est prête à crever et encore moins à abandonner l'autre.

L’étau cède et elle rencontre de nouveau le sol qu’elle venait à peine de quitter, la gorge écrasée et abîmée, sa respiration n’a plus rien de naturel et ressemble plus à une suite de jappements étranglés qu'autre chose. Genoux à terre, c’est néanmoins proche de l’état d’un patient en phase terminale d’un cancer du poumon que sa main se défait de son gant qu’elle laisse au sol pour filer à sa poche et y attraper une potion de soin. Potion qu’elle tend d’une main tremblante vers ce qui reste de la Chienne de Fer tandis qu’elle reçoit en retour la sienne. Elle l’a connaît, celle-là, c’est celle qui lui permet de traverser toute matière sauf organique sans encombres. Celle que sa sauveuse est censée lui donner quand il est question de fuir et uniquement dans ce cas de figure.

La petite rouge louche sur la potion face à elle et la saisit quand un chuchotis qui résonne lui fait pivoter le menton pour croiser le regard de ce qui reste de la chienne de fer. Merci a-t-elle dit, merci. Sa gorge la brûle, elle ne peut que lui rendre un sourire, un sourire qui n’a rien de forcé, un sourire triste, simplement, triste. Triste d’en finir ainsi mais ravie d’être à ses côtés pour ce sprint final. Sa main délestée de son gant à tout juste le temps de frôler la sienne avant que sa mère ne s’en sépare dans une ultime charge. Charge qui lui offre, tristement, l'opportunité de fuir...

Boire et fuir ? Est-ce donc la seule option ? D’un revers de pouce, elle dégage le petit bouchon de liège et en avale le contenu avant de disparaître progressivement et sans un mot sous la terre avec la grâce d’un fantôme. Fuir, l’occasion est là, elle n’a qu’à se retourner et avancer puis ressortir de terre une fois loin de l’arène. L’idée ne la titille même pas une seconde et c’est bien dans la direction opposée qu’elle se rend, celle où la terre tremble, celle où la Valkyrie combat, encore.

Tout juste après l’uppercut de la blonde envoyée, le sable trempé entre les deux combattants ne bouge pas d’un millimètre. Il n’y a que la silhouette la petite rouge qui en ressort à toute vitesse, un poing encore armé de son gantelet, l’autre à nue. Dans son élan, elle assène un puissant coup d’épaule -digne d’une hockeyeuse professionnelle- à la Protectrice pour la repousser plus loin, loin de la mort, et profiter de son élan et de la surprise de sa venue pour terminer son geste d’un puissant coup de poing entouré d’éclairs directement dans l’entre-jambes jambe de l’adversaire. Au diable les bonnes pratiques, ici, il est question de survie. L’autre poing, celui muni du gantelet se hisse en l’air et s’abat la seconde suivante en direction de son foie, le second poing, celui à nue et toujours entouré d’éclair, tape de nouveau mais cette fois dans l’abdomen, et celui au gantelet recommence pour un nouvel impact, et ainsi de suite. La boxeuse enchaine les coups, trop pour qu'elle ne puisse les compter, comme si en face d'elle, il ne s’agissait que d’un putain de sac de frappe dont le but est de le rendre à l’état de sable, à l'image de leur désert.


Tensai Ryssen
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Fiche du personnage
Race: Drakyn
Vocation: Guerrier
Alignement: Chaotique neutre
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Roi du Reike
Tensai Ryssen
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Alors qu’il sentait sa prise commencer à broyer les cervicales de la boxeuse à cheveux rouges, le Roi senti que Marjhan avait bravé ses flammes. Il lâcha prestement le ver de terre qui se débattait entre ses doigts et mis son large bras pour bloquer le coup, elle y avait mis tout son cœur, son âme et le reste. Pourtant, elle faiblissait, c’était certain, ses coups ne faisaient déjà plus le même effet, quand bien même semblait taper comme une sourde. Tensai se recula pour se remettre à une distance confortable des deux dingos. Il se frotta un peu le bras où avait tapé Marjhan. Il aurait un beau bleu, de ceux qui virent légèrement sue le rose violet. Il retint un soupir, Ayshara n'allait pas être contente. Lui qui avait promis de ne pas faire d’excès, il se retrouvait avec une cote fêlée, le nez probablement un peu amoché une dent en moins, et à coup sûr, il aurait de ces petites joyeusetés violettes sur tout le corps tant Marjhan avait pris son corps pour une percussion. Les combattants mitraillettes avaient ça d’agaçant. Tensai, lui, était un sniper, il donnait peu de coups, mais il visait juste, frappait fort, et en général on ne le voyait pas venir.

Il les laissa siroter leurs potions. De toute façon, Marjhan était trop faible pour espérer faire quoi que ce soit de plus que résister avant que Tensai ne décide de mettre fin au spectacle. Quant à Alinka, bien que combattive, seule, elle n’était qu’une friandise attendant d’être croquée. Il ne se mit pas en garde, mes ses yeux bougeait à toute vitesse de l’une à l’autre. Son cerveau marchait comme un ordinateur, qui traitait l’information. Bon, leurs possibilités n’étaient plus si grandes, à tous les coups Marjhan allait balancer la sauce, et Alinka tenter quelque chose pendant qu’il s’occupait d’elle. Si Alinka attaquait en premier, Tensai la brisait en deux en plein vol, et Marjhan ne le permettrait pas.

La tactique préférée de Marjhan semblait être de briser la distance rapidement et surprendre. Elle l’avait fait quasiment à chaque échange de coups. Très bien, le Roi allait leur tendre un piège. Cette fois-ci, il augmenta sa résistance sur l’ensemble de son corps, puisant abondement dans la mana qu’il lui restait. C’était tandis qu’il réalisait cette manœuvre que la Valkyrie se décida de lui balancer un uppercut qui lui releva la tête, mais il n’eut pas mal. Elle ne frappait plus assez fort pour passer la résistance magiquement augmentée de Tensai à cette intensité. Cette fois-ci, il lui attrapa le bras. Cette fois-ci, il n’eut aucune pitié à serrer son avant-bras qu’il tenait bien fermement, et, de sa force, il lui déboita l’articulation du coude.

Alinka intervint juste avant que Tensai n’envoie un direct en plein dans les boyaux de la folle ailée, dégageant sa compaire de la prise de Tensai, qui dut lâcher, sinon, le bras de Marjhan lui serait resté purement et simplement dans la main. De toute façon, brûlée, épuisée, et avec un bras détruit, elle était hors course. Alinka revint à la charge et tapa en plein dans son entrejambe, même si Tesnai avait sa résistance levée et qu’il eut un mouvement réflexe pour se désaxer légèrement, il le senti passer.

La douleur remonta lentement, comme une raignée, le long de son dos, avant de lui éclater dans la gorge et la tête. Il inspira et grinça des dents. Il vit venir le second coup au foie, le bras du Roi vint dévier ce coup, comme il l’avait fait dans les premiers échanges avec Marjhan, en caressant de sa paume le bras pour le dévier. Un nouvel échange de coup s’en suivi, elle était trop lente, bien trop lente pour pouvoir espérer lui donner des coups sans effet de surprise. Les bras et le jeu de jambe du Roi la dominaient, et il la faisait danser comme une ballerine. Impassible, le Roi commentait.


-Ton pied d’appui…Non, détend toi…Ta ligne cinétique…Bouge avec tout ton corps… Tu es hors distance… Contrôle ton souffle…Tes hanches !


Le Roi se permit même le luxe de n’utiliser plus qu’un seul bras pour ses parades. De temps en temps, elle se prenait une petite pichenette sous la forme d’un direct quand elle laissait trop d’ouverture. De toute évidence, la boxeuse n’usait pas de ses pieds, une grave erreur. Surtout lorsqu’on affrontait un adversaire plus grand. Le Roi jugea qu’il avait vu ce qu’il y avait à voir.

Sortant de nulle part, il entra dans la garde d’Alinka comme un bélier défonce une porte. Elle put ainsi venir dire un petit bonjour à l’énorme genoux de Tensai qu’elle venait de prendre en plein dans le thorax. Ce qui décolla la jeune fille du sol, comme tout à l’heure, il l’attrapa par le pied avant qu’elle ne vole trop loin, mais il ne lui infligea pas le traitement qu’avait subi Marjhan. Il se contenta de la lever pour l’avoir un peu plus au niveau de son visage, tandis qu’elle était désarticulée comme un pantin sans fil.

-Ta garde, andouille.

Puis, le corps d’Alinka s’alluma de flammes. Il avait bien l’intention de la terminer, celle-ci. Il allait la réduire purement et simplement en cendre.

-Tu m’as l’air d’avoir la langue bien pendue pour une morte. Je vais régler ce problème.

Puis, il se rappela une promesse. Et il leva les yeux ciel comme si on venait de l’interrompre pendant qu’il s’amusait. Le feu s’éteignit aussi vite qu’il s’était allumé.

-Erf… J’ai promis à Ayshara de ne tuer personne, tu as de la chance.

Il lui envoya quand même, pour la forme, un coup de coude dans le bide, histoire quand même de lui décoller un peu l’estomac, à la cogneuse. Puis, comme on lance un javelot, il la balança vers Marjhan pour les réunir toute deux dans un tas de bras et de jambes fixés à des corps bien éprouvés. Le combat prenait fin. Tensai se laissa tomber mollement sur son fondement et écarta une mèche rebelle de ses cheveux longs. Il leva tranquillement la main vers le ciel, une boule de feu un peu plus grosse s’y forma, et, elle parti comme une fusée vers le ciel avant d’exploser dans une sorte de feu d’artifice. Il regarda les deux autres corps fumant pas si loin.

-Ohé ? Les deux goudous ? Vous êtes en vie ? Essayez de ne pas mourir, les soins arrivent… Si vous crevez ça va encore être toute une scène de ménage…
Ayshara Ryssen
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Fiche du personnage
Race: Vosdraak
Vocation: Mage
Alignement: Loyal neutre
Rang: S - Chef de faction
Reine du Reike
Ayshara Ryssen
Reine du Reike
Impossible que cette foutue histoire se finisse bien.

Malgré les promesses et les belles paroles de son mari, un mauvais pressentiment habitait la douce souveraine, comme si elle savait déjà tout ce qui allait se passer au sein de ce maudit terrain d'entrainement. Les intentions du Ryssen vis-à-vis de sa fidèle protectrice étaient toutes sauf bonnes. Elle avait essayé de le convaincre de revoir ses méthodes, mais ses mots seuls n'étaient pas assez forts pour l'influencer à propos de ça. Et au final, son unique gain avait été la quasi-certitude que personne aujourd'hui ne se retrouverait réduit en poussières.
Une fois de plus, la reine serait celle restant en retrait, celle qui devrait réparer les dégâts et panser les blessures des souffrants. Certes, elle adorait sa vocation de médecin et assister ceux dans le besoin, mais elle détestait utiliser ses pouvoirs magiques rien que "pour le sport". Ayshara ressemblait un peu à ces vieux sages des montagnes qui ne manifestaient leur mystique puissance seulement en cas d'extrême nécessité. Selon elle, ce combat opposant le drakyn à la valkyrie était parfaitement évitable. Pourquoi ne réglaient-ils pas leurs différents comptes autrement, de façon diplomatique et pacifique ? Franchement, la dragonne ne comprenait pas l'intérêt réel de ce genre de bataille. L'ennemi à abattre ne portait pas les couleurs du Reike. À quoi bon gaspiller son énergie et risquer sa vie ainsi ?

La nuit avait été à la fois courte et interminable. L'absence de Tensai dans le lit conjugale stressait la jeune femme qui ne put profiter du confort et de la protection que lui offraient habituellement les bras de son bien-aimé. À cause des récents événements l'ayant presque tué, la vosdraak angoissait à l'idée d'être longtemps seule à l'intérieur d'une pièce sombre et craignait que l'on tente de l'assassiner une nouvelle fois. Peut-être devait-elle demander à quelqu'un d'autre de l'accompagner lorsque son époux n'était pas présent ? Évidemment, il ne s'agissait que d'une question de sécurité; elle ne souhaitait aucunement trahir ses voeux de mariage envers le roi.
Finalement, tel un véritable petit ange gardien, ce fut la présence de Draknys qui aida la souveraine aux cheveux d'argent à plonger au sein du royaume des songes...

Le lendemain, la suzeraine se réveilla en sursaut alors que son fils s'affairait à mordiller avec avidité le bout de son sein, en quête de sa dose ponctuelle de lait maternel. Elle soupira doucement en caressant le crâne encore fragile du bébé dragon du bout des doigts. Ouf ! Ce n'était que Lui. Aucun danger à l'horizon. La jeune mère pouvait se détendre quelques minutes supplémentaires avant de commencer cette journée qui s'annonçait déjà haute en couleur. Il y avait tellement de choses à faire, tellement de problèmes à régler, tellement de blessures à guérir. Pourquoi devait-on absolument en rajouter une couche avec ce stupide duel qui causerait plus de mal que de bien ?

La tête lourde de pensées et d'appréhensions, Aysha exécuta sa routine matinale à la manière d'un robot. Elle ne parla que très peu et ses servantes ne remarquèrent aucune trace de joie quelconque sur son joli minois de porcelaine. Le père de son enfant et sa protectrice de toujours allaient bientôt s'entretuer. Alors oui, la demoiselle n'avait très clairement pas envie de sourire, même si elle préférait garder l’accent sur le positif à l'accoutumée. Mais là, aujourd'hui, il s'agissait d'une exception. La médic réfléchissait à comment limiter les dégâts collatéraux de cet affrontement. Son esprit pragmatique se positionnait déjà en mode solution et réparation.

Accompagnée de sa garde personnelle, la reine se rendit machinalement au sommet de l'une de ces tourelles qui ornaient l'extérieur du palais. Là-haut, elle pouvait aisément observer de loin la progression du combat sans subir des attaques perdues. En cas d'extrême urgence, cela lui permettrait peut-être d'intervenir à temps... Ou pas. Ce type de bataille se déroulait parfois trop vite.
Puis, le soi-disant spectacle commença. Le regard améthyste de la nymphe blanche se détourna de l'action à de nombreuses reprises, ne supportant pas que deux personnes si précieuses et aimées s'échangent des coups d'une pareille violence. Son coeur était déchiré entre la brutalité de son chéri et la volonté acharnée de sa loyale protectrice. Elle avait envie de se pointer au beau milieu de l'arène et de les forcer à arrêter leur folie. Ça la démangeait ardemment.

Évidemment, Draknys assistait aussi à cet "événement", fièrement positionné sur la frêle épaule de sa mère. Contrairement à cette dernière, le dragonnet semblait s'amuser à la vue de ce combat. À un moment, il se sentit si excité par le feu de l'action, qu'il bondit aux pieds d'Ayshara pour tenter d'imiter très maladroitement les mouvements et les pirouettes rocambolesques de Tensai et de Marjhan. Trop mignon ! Ce fut le seul instant où la vosdraak ne put s'empêcher de sourire d’agrément. Un jour, lui aussi deviendrait un grand guerrier respecté de tous.

Lorsque l'ancienne janissaire à la chevelure rouge pointa le bout du nez au sein de l'arène, la nervosité de sa libératrice grimpa d'un cran. Ah non ! Que foutait-elle là ? À sa souvenance, elle n'avait pas été invitée. Sa présence n'allait qu'envenimer la situation. La reine bouillonnait à l'intérieur. Elle dut faire preuve d'énormément de self-control afin de ne pas provoquer une gigantesque explosion de flammes divines ou un séisme de télékinésie. Shasha n'était pas spécifiquement en colère contre Alinka, non. Elle était en colère à cause d'un ensemble de facteurs.

Péniblement, la souveraine rongea son frein jusqu'à ce que Tensai l'appelle pour bénéficier de ses bons soins, tsé. Sans tarder davantage, elle prit son héritier dans ses bras avant de s'envoler, usant simplement de sa capacité à léviter. Rapidement, elle parcourut le terrain d'entraînement pour y constater avec horreur les terribles dommages.
Le visage douloureux et plein de compassion, la guérisseuse descendit vers les deux femmes dotées d'un courage gargantuesque. Puis, quand elle vit la chair brûlée de sa protectrice, elle ne put se retenir de fondre en larmes. C'était complètement injuste ! La valkyrie ne méritait pas un tel sort.

Tentant malgré tout de contrôler ses sanglots, la dragonne s'agenouilla près des blessées, puis les positionna de façon à ce qu'elles puissent accueillir les premiers soins sans trop en souffrir. À peine quelques secondes plus tard, des flammes dorées vinrent lécher leurs corps, régénérant peu à peu les lésions de surface. Les vies d'Alinka et de Marjhan étaient hors de danger, mais ces dernières devraient recevoir des traitements supplémentaires et demeurer en convalescence pendant plusieurs jours. Sans soin magique, de pareilles brûlures causaient souvent de sérieux handicaps permanents, voire la mort dans le pire des cas.

- Ne craignez plus rien : votre état se stabilise. Visiblement heureux d'enfin revoir sa superbe marraine, Draknys sauta joyeusement pour aller la saluer en lui donnant deux-trois petits coups de langue au visage. Baignant dans la plus pure des innocences à cause de son jeune âge, il n'avait pas réellement conscience de la gravité des bobos de son amie ailée. Il voulait juste qu'elle se relève et qu'ils jouent à des jeux ensemble. Vous serez complètement remises d'ici une semaine. D'un revers de main, la soigneuse essaya d'essuyer ses larmes. Malgré ses émotions, elle souhaitait garder une certaine forme de dignité et ne pas trop en montrer.

Ensuite, la reine se leva et marcha lentement vers ce qui lui servait d'époux. Une fois à proximité, elle remarqua son sale état. Jamais elle ne l'avait vu ainsi. Il aurait pu être blessé gravement... Et plus. Que serait-elle devenue en l'absence du père de son enfant ? Une vieille frigide comme son ancienne tutrice de Shoumei ?

Plein de colère, de peur et de tristesse, Ayshara lui décrocha une gifle directe sur la joue gauche.

- NE REFAITES PLUS JAMAIS ÇA ! Sanglota-t-elle.

Bon. Vue la puissance du coup, le conquérant n'avait sans doute pas ressenti grand-chose, et la jeune femme se retrouva même avec une petite douleur à la main et un ongle cassé. Cependant, il ne fallait surtout pas sous-estimer la symbolique de ce geste qui en signifiait long.

Hrp:
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