Le 3 mai de l'an 1 ~
Cela faisait maintenant plusieurs semaines que la reine s'était remise de cette violente agression qui l'avait quasiment tuée. Tranquillement, les bonnes vieilles habitudes du quotidien reprenaient et les affaires du royaume continuaient de s'accumuler. Entre les problématiques à l'internationale, le décès du Seigneur de Kyouji, la rébellion qui s'amusait encore à jouer de mauvais tours et l'organisation de ce soi-disant banquet devant réunir les différents mouvements du Reike, le couple royal en avait définitivement plein les bras.
Bref, la lettre de démission du contrôleur royal, Tagar, ne facilita pas les choses pour la belle souveraine. Et à vrai dire, cette dernière se sentait légèrement trahie et flouée par une telle annonce insoupçonnée, puisqu'elle s'était portée à la défense de l'héritier de la maison des Reys en ayant mis quelques espoirs favorables sur sa personne, en plus de n'avoir proposé qu'une sentence financière plutôt qu'un séjour en prison. Considérant la situation et la mauvaise humeur du roi lors de ce jour-là, la punition destinée à ce jeune homme aurait pu être beaucoup plus dramatique que ça.
En attendant, l'argent de la famille Reys avait servi une cause que la reine-dragon tenait particulièrement à cœur : l'achat et la libération d'esclaves en bas âge. Selon elle, aucun enfant en ce monde ne méritait de porter des chaînes. Idéalement, la vosdraak souhaitait réformer les lois et les pratiques concernant l'esclavage, mais elle ne possédait toujours pas le pouvoir, l'influence, la notoriété et les soutiens politiques nécessaires pour imposer de façon pacifiste de telles modifications drastiques. Les reikois exerçaient l’asservissement involontaire depuis des millénaires et ce n'était clairement pas demain matin qu'ils allaient changer d'avis à ce sujet. Il fallait qu'elle s'y prenne avec finesse et intelligence. D'ici là, Ayshara procédait en utilisant la voie légale grâce à son propre trésor et à quelques collaborateurs spéciaux. Bien loin d'être la solution parfaite, de nombreux jeunes sujets du royaume pouvaient cependant jouir de la liberté et devenir des citoyens à part entière.
Aujourd'hui, la dragonne devait rencontrer personnellement ce fameux contrôleur. Puisqu'il suivait principalement les directives du Cœur, elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de discuter avec lui en tête à tête. Elle ne le connaissait que de loin.
Malgré la mauvaise nouvelle de sa démission, la dernière née de la dynastie des Draknys ne ressentait ni colère ni tristesse; elle vivait tout simplement de l'incompréhension ainsi que plusieurs questionnements et doutes. Cette décision lui paraissait si soudaine. Pourquoi ? N'était-il pas loyal à la couronne ? Ne désirait-il pas continuer de servir ? Les erreurs de parcours, ça arrivait à l'occasion, et c'était exactement pour ces raisons que la reine avait fait preuve de clémence envers ce Tagar. Toutefois, il fallait qu'il comprenne sa faute.
Pensive, la maîtresse des flammes sacrées attendait patiemment l’apparition de son invité, les fesses posées sur un fauteuil de velours rubis et sirotant une bonne tasse de thé matinale. Comme à son habitude, Marjhan surveillait les arrières de sa protégée tout en demeurant silencieuse. L'ambiance de cette pièce se voulait nettement moins formelle et intimidante que celle de la salle du trône : Ayshara n'étant pas encore tout à fait à l'aise avec le sentiment de grandeur et de supériorité que lui conférait la précieuse chaise du souverain.
Cela faisait maintenant plusieurs semaines que la reine s'était remise de cette violente agression qui l'avait quasiment tuée. Tranquillement, les bonnes vieilles habitudes du quotidien reprenaient et les affaires du royaume continuaient de s'accumuler. Entre les problématiques à l'internationale, le décès du Seigneur de Kyouji, la rébellion qui s'amusait encore à jouer de mauvais tours et l'organisation de ce soi-disant banquet devant réunir les différents mouvements du Reike, le couple royal en avait définitivement plein les bras.
Bref, la lettre de démission du contrôleur royal, Tagar, ne facilita pas les choses pour la belle souveraine. Et à vrai dire, cette dernière se sentait légèrement trahie et flouée par une telle annonce insoupçonnée, puisqu'elle s'était portée à la défense de l'héritier de la maison des Reys en ayant mis quelques espoirs favorables sur sa personne, en plus de n'avoir proposé qu'une sentence financière plutôt qu'un séjour en prison. Considérant la situation et la mauvaise humeur du roi lors de ce jour-là, la punition destinée à ce jeune homme aurait pu être beaucoup plus dramatique que ça.
En attendant, l'argent de la famille Reys avait servi une cause que la reine-dragon tenait particulièrement à cœur : l'achat et la libération d'esclaves en bas âge. Selon elle, aucun enfant en ce monde ne méritait de porter des chaînes. Idéalement, la vosdraak souhaitait réformer les lois et les pratiques concernant l'esclavage, mais elle ne possédait toujours pas le pouvoir, l'influence, la notoriété et les soutiens politiques nécessaires pour imposer de façon pacifiste de telles modifications drastiques. Les reikois exerçaient l’asservissement involontaire depuis des millénaires et ce n'était clairement pas demain matin qu'ils allaient changer d'avis à ce sujet. Il fallait qu'elle s'y prenne avec finesse et intelligence. D'ici là, Ayshara procédait en utilisant la voie légale grâce à son propre trésor et à quelques collaborateurs spéciaux. Bien loin d'être la solution parfaite, de nombreux jeunes sujets du royaume pouvaient cependant jouir de la liberté et devenir des citoyens à part entière.
Aujourd'hui, la dragonne devait rencontrer personnellement ce fameux contrôleur. Puisqu'il suivait principalement les directives du Cœur, elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de discuter avec lui en tête à tête. Elle ne le connaissait que de loin.
Malgré la mauvaise nouvelle de sa démission, la dernière née de la dynastie des Draknys ne ressentait ni colère ni tristesse; elle vivait tout simplement de l'incompréhension ainsi que plusieurs questionnements et doutes. Cette décision lui paraissait si soudaine. Pourquoi ? N'était-il pas loyal à la couronne ? Ne désirait-il pas continuer de servir ? Les erreurs de parcours, ça arrivait à l'occasion, et c'était exactement pour ces raisons que la reine avait fait preuve de clémence envers ce Tagar. Toutefois, il fallait qu'il comprenne sa faute.
Pensive, la maîtresse des flammes sacrées attendait patiemment l’apparition de son invité, les fesses posées sur un fauteuil de velours rubis et sirotant une bonne tasse de thé matinale. Comme à son habitude, Marjhan surveillait les arrières de sa protégée tout en demeurant silencieuse. L'ambiance de cette pièce se voulait nettement moins formelle et intimidante que celle de la salle du trône : Ayshara n'étant pas encore tout à fait à l'aise avec le sentiment de grandeur et de supériorité que lui conférait la précieuse chaise du souverain.