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Súrin Adamanti
« Et le jour pour moi sera comme la nuit. »
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Súrin Adamanti
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Alouette, je te plumerai [PV Soren] F4ck
Alouette, je te plumerai
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Maussade, le regard de Súrin erra par la fenêtre de la calèche avant de laisser retomber le rideau pour se replonger dans la pénombre, plus adaptée à son humeur. Déparée de son halo brillant de nouveauté, Liberty ne possédait plus le charme que l'elfe lui avait trouvé la première fois. Sans les circonstances actuelles, peut-être aurait-elle pu revoir la cité avec plaisir, peut-être même en aurait-elle tiré une forme d'enthousiasme même si la raison n'aurait pas été la ville en elle-même, mais plutôt celui qui y habitait. Il avait rendu son séjour intense, bien que bref et grâce à lui, nul mauvais souvenir n'avait entaché sa visite de la ville. Mais il devenait évident que ce n'était pas voué à le demeurer, à commencer par les raisons de son retour en République. Ils avaient été nombreux à tiquer lorsque l'Elfe avait évoqué la nécessité d'y revenir. Qu'y avait-il là-bas qu'elle ne pourrait trouver dans la Fédération ? Ne pouvait-elle pas dialoguer avec les artistes par les voies habituelles ? Pour la première fois de sa vie, elle était heureuse des caprices des peintres et sculpteurs et il avait suffit de dire que leur confiance ne s'achetait que par la visite en personne de la mécène pour qu'ils lui confient leurs œuvres. Le mensonge était un faible prix à payer pour cacher la fâcheuse vérité.

Le claquement régulier des sabots cessa brusquement et Súrin soupira de soulagement. Avec sa mine de papier mâché, même sa robe froissée paraissait en meilleur état que sa propriétaire et elle plissa les yeux sous l'éclat diurne en descendant de la calèche, aidée par Firo. Le garde du corps ne savait rien de son état, et mieux valait qu'il en soit ainsi. Elle avait trop besoin de ses services pour risquer de l'éliminer s'il devait en savoir trop et elle lui avait servi la même histoire qu'à tout le monde. Et quand elle avait indiqué au cocher l'adresse de l'alchimiste, il n'avait rien dit non plus bien qu'un sourire entendu avait brièvement éclairé son visage. « Je suppose que je n'ai pas besoin de vous accompagner à l'intérieur. » « Tu supposes bien. Tu n'as qu'à emporter nos affaires à l'hôtel et te reposer, je t'y retrouve plus tard. » Il ne s'activa pas immédiatement, épris par le doute face à l'air maladif qu'arborait son employeuse. D'eux deux, c'était elle qui aurait mérité de se reposer quelques heures mais il n'était pas engagé pour donner son avis et il la savait trop têtue pour écouter ses recommandations. Quelques instants plus tard, il disparaissait avec la calèche au coin de la rue et Súrin s'avança pour pénétrer dans le hall du haut bâtiment. Accordant un regard noir à l'envolée de marches qui l'attendait, elle prit un instant pour apprécier à sa juste valeur l'architecture luxueuse du rez-de-chaussée. Il n'avait pas menti en mentionnant sa richesse la première fois.

Après avoir gravi les degrés s'étirant interminablement jusqu'à l'étage qu'il lui avait indiqué, elle prit quelques minutes pour retrouver son souffle et pour redonner à sa robe lavande son plissé naturel. Serrée sous sa poitrine par une ceinture ivoire, elle était parfaite pour masquer habilement sa taille qui s'arrondissait à vue d'oeil, comme si son ventre avait attendu que l'elfe prenne connaissance de ce qu'il s'y abritait avant d'honteusement en donner une preuve plus visible, à sa plus grande contrariété. Enfin, son poing marqua la porte de quelques coups. Dès que la porte s'ouvrit, l'elfe lui offrit son sourire le plus enjoué. Il n'était pas nécessaire de tomber dans le mélodrame qui justifiait leurs retrouvailles et il était préférable pour son humeur de prétendre comme si cette visite se plaçait dans la continuité d'une idylle naissante. « Je t'ai manqué ? » Fit-elle en guise de salutations avant d'entrer à sa suite. Ses prunelles curieuses se promenèrent sur ce qu'elle apercevait de l'appartement. Comme le reste de l'immeuble, il était décoré avec une richesse que Súrin, en habituée, reconnaissait et appréciait. Au moins ne suis-je pas tombée enceinte d'un pouilleux, songea-t-elle avec un humour cynique. « Je suis honorée de voir que j'ai désormais droit à autre chose que ton arrière boutique miséreuse. » Le ton taquin, elle s'avança jusqu'à ce qu'elle supposât être la pièce principale et s'empara sans gêne d'une myrtille disposée au milieu de ses comparses sur une coupelle. « Je meurs de faim, monter jusqu'ici m'a ouvert l'appétit. » Se justifia-t-elle en haussant les épaules. Sur les derniers jours, ce dernier avait été aussi volatile que ses émotions. Entre deux nausées, elle était prise de désirs aussi subits que voraces et visitait les cuisines du Duché Adamanti bien plus souvent qu'à l'accoutumée. « Et puis je n'avais pas envie d'attendre pour venir te voir. Je suis un peu chiffonnée par le voyage mais je me suis dit que tu ne serais pas contre que j'utilise ta salle de bains pour retrouver un peu de fraîcheur. » Et le connaissant, et comme elle l'espérait, il l'y rejoindrait.

I
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Soren Goldheart
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Alouette, je te plumerai [PV Soren] Separa13


Parfois, Soren avait l'impression de mener trois vies en une. Ou que l'échelle du temps n'était pas suffisante. Allant à Mael de manière quasi désintéressée - soulignons le 'quasi', il a toute son importance ici - pour voir une de ses meilleures et plus fidèles clientes, la plus ravissante aussi malgré son statut de squelette se tenant debout par des forces mystérieuses de l'univers, il s'était pris là-bas un pot de fleurs, deux gifles humiliantes et la nouvelle abassourdissante qu'il pouvait potentiellement être père. Cette dernière l'avait plongé dans une grande anxiété puis finalement, rentré à Liberty et après quelques verres de vin, il en a ri. Non vraiment, c'était risible comme situation.

Moins risible était le présage des médecins chirurgiens qu'il avait consultés du réseau Good Omens. Ils l'avaient regardé avec des yeux ronds, l'air de dire "vous êtes cinglé ou quoi ?". Bien sûr, avec le poids qu'elle avait, les choses qu'elle consommait, ce qu'elle portait en elle, Surin décèderait probablement par un traitement médicamenteux par avortement. L'opération, n'en parlons même pas : extrêmement risquée. Alors, il n'avait plus ri. Il pourrait se tamponner la tête contre un mur tellement il détestait ce sentiment d'inquiétude. Pourquoi s'en faire tant pour elle ? Il se refusait de penser qu'il nourrissait quelconque affection pour cette elfe. Elle était tout ce qu'il détestait, cette représentation de la noblesse péteuse qu'il exécrait étant jeune, une religieuse sectaire croyant à des absurdités grotesques, une femme qui jamais ne lui apporterait quoique ce soit de bon, de rentable dans cette vie. Jamais elle ne lui serait utile.

"Quel connard tu fais, Soren."

Il écrasa le mégot de sa cigarette dans le cendrier, soupirant pour la quatrième fois. Vraiment, il était un énorme connard. Malgré tout ce qu'il venait de penser, dire à l'égard de Surin, il avait envie de la revoir. De la serrer contre lui, de l'embrasser, de la remplir, de lui faire l'amour comme un animal. Peu importe bien que le monde s'effondre, que des problèmes diplomatiques puissent se dresser face à leur situation ou face à leur famille, que les titans reviennent : tant qu'il avait ça, tout irait bien.

Lorsqu'elle toqua à la porte, il vint lui ouvrir, les cheveux relâchés en bataille et une passable tenue sur lui. Des cernes tiraient ses yeux qui ne perdaient jamais leur charme, tandis qu'ils échangèrent un baiser de salut et que la bourgeoise explora le bourgeois lieu dans lequel il vivait. Du moins, un des lieux ; il avait des résidences secondaires, des planques, des labo où on voulait bien.

"Tu rigoles ? Moins je te vois, mieux je me porte." Il souriait moqueusement. "Tu ne venais pas au bon moment, je venais d'acheter une nouvelle boutique. C'était l'endroit le moins connu, et donc le plus intime pour moi pour procéder à ce genre de transaction."

Lorsqu'elle mentionna sa faim en grignotant quelques raisins de leur grappe, Soren leva un sourcil. Enceinte de plus de cinq mois, heureusement qu'elle avait bon appétit.

"Mange, je t'en prie. Je nous ferai livrer un vrai repas plus tard." Il la prit par la main pour la guider vers la salle de bain à sa demande. "Enfin, ça te fera pas de mal. Ca me donnera plus à voir que des côtes saillantes et des os qui pointent à travers la peau."

Arrivés dans la pièce, il fit volte-face pour lui voler un baiser aérien.

"Non, je rigoles. Tu as pris du poids."

Il contempla d'un oeil morne son ventre. Si la majeure partie de la peuplade manquerait ce détail, lui, le voyait. Ou bien était-ce une illusion de son esprit, sachant les faits ? Il se débarassa de ses vêtements de quelques mouvements lestes, en profitant pour s'étirer, puis se rapprocha d'elle pour commencer à dénouer sa robe.

"Laisse-moi voir l'arme du crime. Est-ce que ça se voit... beaucoup ? Tu n'as pas eu de problèmes ? De questions ?"

Súrin Adamanti
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Un instant interdite, Súrin se reprit rapidement en comprenant qu'il la charriait et elle éclata d'un rire acerbe. « Tu as de la chance que je te laisse encore voir mes "côtes saillantes", espèce d'ingrat. » Encore aujourd'hui, son faciès d'ange réussissait à la duper, et tout comme lorsqu'Opale, son adorable chatte, la griffait aux moments où elle s'y attendait le moins. C'était là que ses taquineries la piquaient le plus au vif, surtout lorsqu'elles prenaient l'accent épineux de la vérité et que sa sensibilité était semblable à du papier de soie qui se froisserait au moindre souffle. Mieux connaître Soren n'équivalait pas à savoir jongler avec la dualité de sa personnalité. Tantôt onctueux, tantôt vénéneux, il était aussi facile de le lire et de prédire ses réactions que s'il l'entraînait dans une danse où deux chorégraphies distinctes s'alternaient jusqu'à la rendre folle. C'était un pur cauchemar pour ses nerfs. Comment savoir quand la vérité se cachait derrière ses plaisanteries piquantes ? Comment savoir quand le mensonge se dissimulait derrière ses mots doux ? Il l'avait comparée à une vipère il y a peu, mais sans doute ne réalisait-il pas qu'elle ne faisait que se mettre à son niveau pour apprendre à le dompter tel un charmeur de serpent. Ou peut-être étaient-ils simplement taillés dans le même moule.

Il la fit taire d'un baiser, comme s'il savait que sa bouche avait le don d'apaiser ses doutes. À cette seule pensée, l'elfe se rebiffa. « Oui, et à qui la faute, hein ? » Ronchonneuse, elle le surprit à fixer son ventre et reprit de plus belle en plaçant ses mains sur ses hanches. « Ils ne vont pas disparaître simplement en les regardant d'un oeil noir, tu sais ? » Si seulement. Toujours boudeuse, Súrin lui offrit son dos le temps qu'il l'aide à déboutonner la rangée de perles nacrées longeant son épine dorsale, puis elle siffla, moqueuse. « Essaie de ne pas déchirer celle-là cette fois. J'ignore si c'est ton sang reikois qui te donne ces manières de barbare mais je ne te laisserai plus me toucher si tu deviens une menace pour ma garde-robe. »

Une fois dans son simple apparat, elle récupéra la robe et prit un temps interminable pour la plier soigneusement et la déposer à l'écart. En revenant vers lui, ses doigts attrapèrent l'épingle qui retenait son chignon pour libérer ses cheveux et elle vint planter ses yeux dans ceux de l'alchimiste. « L'arme du crime, tu dis ? » Elle gloussa et son regard descendit entre eux, prenant note au passage des nouveaux tatouages qui décoraient la peau de miel. « La véritable arme de crime, elle est entre tes jambes, petit malin. » Et aussi vive que la fameuse vipère, elle s'empara de la dite coupable et exerça une pression sourde dessus en esquissant un sourire vicieux. « Pour que ça se voit, il aurait fallu qu'on me voit nue. Mais maintenant que tu le dis, il y en a peut-être deux, ou trois (ou plus ?) qui en auraient eu l'occasion. Ah si tu avais vu leur arme de crime. Mais non, il n'y en a qu'une qui a su faire mouche. » Sa main s'était légèrement desserrée sur sa prise et avait entamé un lent mouvement de va-et-vient. Gagnée par l'amusement, ses lèvres refusaient de se départir d'un sourire sournois. « Je plaisante. Non, personne ne se doute de rien, tu me prends pour une idiote ? Je suis Maëlienne, cacher des choses est une seconde nature pour moi. » Joueuse, elle se dressa sur la pointe des pieds pour planter un baiser sur le bout de son nez avant de se détourner pour s'aventurer sur le dallage humide. Le laissant se débrouiller pour enclencher le mécanisme qui amènerait l'eau chaude, elle s'empara d'un pain de savon qu'elle frictionna entre ses doigts jusqu'à avoir les mains blanchies de mousse. L'eau crépitait en se déversant dans une cuvette et elle leva les yeux sur le demi-ange. « Va t'asseoir que je m'occupe de cette affreuse tignasse, on dirait que tu prépares un nid pour une portée de poussins. » Son sourire se figea. La mauvaise analogie s'était invitée sur sa langue comme des punaises dans un lit. Elle toussa nerveusement, sentant le masque de sa bonne humeur se morceler comme la rencontre entre une vague subite et un château de sable. « Après, tu peux toujours t'agenouiller, j'ai cru comprendre que tu devenais bon à ça et j'aime assez te voir dans cette position. » On n'évaluait jamais à leur juste valeur le pouvoir des plaisanteries sur une situation tendue.

Une fois à une hauteur plus commode, elle se glissa dans son dos et enfonça ses doigts entre les mèches platine. « Comment va ton dos ? Ça te fait toujours mal ? » Ses pouces passèrent en lents mouvement circulaires à la base de sa nuque avant de remonter. Depuis le début, elle avait toujours aimé ses cheveux. Mais malgré l'apaisement que lui procurait le doux contact entre ses phalanges, elle ne put se contenir plus longtemps et le questionna d'un ton qu'elle voulait léger. « Alors, explique-moi ce que tu as pu trouver. À quelle sauce est-ce que je vais être mangée, docteur ? En bon chimiste, j'imagine que tu as su concocter un mystérieux mélange à la provenance douteuse mais qui nous débarrassera de ces saletés. » Ce n'était pas de la confiance, Súrin bannissait simplement toutes les autres possibilités pour n'autoriser le tracé que d'un seul chemin, le seul tolérable, pour eux deux. Il n'en voulait pas plus qu'elle, et encore heureux. Elle était prête à lui enfoncer le savon dans la gorge s'il commençait à lui sortir des âneries de fibre paternelle.

II

Spoiler:
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Soren Goldheart
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Alouette, je te plumerai [PV Soren] Separa13


L'ange rit de ce souvenir.

"Nulle question de sang reikois, je n'étais pas tout à fait dans mon état normal le soir où je l'ai déchirée", glissa-t-il comme pour lui rappeler qu'absolument rien n'était tout à fait 'normal' par ailleurs le soir de leur rencontre.

Beaucoup de choses étaient arrivées cette nuit-là et Soren ne savait les départager entre malheurs et délectations.

Peut-être était-ce plutôt délectations. L'elfe avait saisi son membre fragile, le fixant de ses yeux bleus de glace. L'ange lâcha une sincère exclamation de douleur lorsqu'elle serra sa prise certainement de toute la force que ses pauvres bras possédaient - suffisant, largement suffisant pour qu'il contracte la mâchoire et ne vienne, par réflexe, empoigner les poignets de sa douce pour se sortir de ce supplice. Mais ce qu'elle dit le figea, interrompit son geste défensif. Il la regardait par au-dessus, d'un regard sombre. Cependant, qu'avait-il pour se défendre ? Avec combien avait-il couché entre-temps ?

Une. Une seule. Par pur besoin professionnel. Il eut envie de rire de lui-même. Il ne lui devait aucune fidélité non plus à cette petite elfe, ce n'est pas comme s'ils étaient marriés.

"Je suis soulagé d'apprendre que tu n'es pas une gourgandine shoumeienne", siffla-t-il entre ses dents tandis que la poigne était devenue agréable va-et-vient. "Ou que je sois l'heureux élu, ou le malheureux responsable de tous tes malheurs." Du bout des doigts, il souligna la mâchoire de sa partenaire, avant que ses pouces ne caressent sa lèvre inférieure. "Peut-être suis-je le plus heureux de tous tes malheurs."

Elle déposa un volatile baiser sur la pointe du nez, puis lui laissa le soin d'enclencher les systèmes pour l'arrivage d'eau avant de déjà préparer la mousse entre ses doigts, comme avide de le toucher encore un peu. Cependant, la fin de sa phrase fit tiquer le bel homme, qui perdit son sourire narquois. L'elfe s'en rendit également compte, et se rattrapa d'une autre manière.

"Si je m'agenouille, j'ai le droit à une récompense spéciale ?" Le ton moqueur était revenu. Il fit quelques pas puis fléchit les genoux pour les poser au sol, à côté du bassin, mains sur les cuisses. "Je peux bien faire ça je suppose. Histoire de te donner l'impression que c'est toi qui décide."

Souriant, un spasme au visage trahit son malaise quand elle s'approcha de son dos et du point d'opération. Sûrement y voyait-elle des cicatrices laides, que les tatouages ne savaient effacer.

"Ca me ferait sûrement moins mal si on m'avait pas explosé un pot de fleurs dessus alors que c'était encore fraichement recousu, mais ça va mieux maintenant. Merci de ta sollicitude."

Son ironie était palpable, presque physique. Une seconde nature chez lui, une manière d'être perpétuelle. Puis enfin, alors qu'elle lui massait le crâne, lui faisait fermer les yeux et s'échapper quelques instants de sa lucidité étouffante, elle ramena le vif du sujet sur le tapis. Soren fit un entendre un claquement de langue, puis un soupir.

"Je me suis bien procuré une potion, oui", énonça-t-il d'un ton monocorde. "Mais ce sera une potion de dernier recours. J'ai envisagé en prio, au vu du stade où tu es et de ta situation, une opération. J'ai une excellente médecin de Liberty pour m'épauler, en qui j'ai entièrement confiance." Non, pas vraiment. Mais elle était compétente et professionnelle, son sérieux ne saurait être douté. "Cela sera sous anesthésie générale. Enfin, on doit voir ce qu'on peut faire. On adaptera le processus à tes constantes et ton état global."

Il soupira à nouveau. Il avait l'air peiné et il était heureux qu'elle ne le voye pas.

"Tu m'en veux peut-être pour tout, mais je déteste aussi ce que tu me fais, Surin. J'ai l'habitude de jongler avec la vie des gens, mais avec la tienne..." Ce genre d'aveux lui coûtait. "Avec la tienne, je n'ai pas envie. Tu es prête à tout pour te sortir de cette situation, mais moi..." Il marqua un silence. "Moi, j'ai envie d'être la tête logique dans l'histoire. Je pense qu'on doit laisser nos émotions de côté et raisonner uniquement avec logique."

L'ange se retourna pour la contempler quelques instants.

"Je vais nous sortir de là, quoiqu'il arrive. J'ai tout prévu mentalement, je sais parfaitement quoi faire."

Il se releva pour prendre une anse qu'il remplit d'eau avant de la déverser sur eux conjointement. Leur peau fumaient en choeur.

"Fais-moi confiance", souffla-t-il en fléchissant les genoux pour saisir le savon et dessiner les courbes de sa partenaire de ses doigts avisés.

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Le plus heureux de tous ses malheurs. Súrin ressassait ces mots, savourait la texture de chacun d'entre eux, les pesait soigneusement pour les décortiquer ensuite et en extraire... Quoi ? Un poison ? L'élixir miracle du bonheur ? Certains bonheurs étaient pires que des naufrages, et tous les signes pointaient sur une noyade. Mais elle ne sombrerait pas seule dans cet abîme, elle enroulerait ses tentacules autour de lui pour l'entraîner dans son chaos. Ses ongles griffèrent le cuir chevelu et happèrent une poignée de mèches décolorées. « Une récompense ? Et puis quoi encore ? C'est une punition que tu mérites. » Elle approcha sa bouche de son oreille. « Même si cette nuit était confuse, je n'ai pas oublié ce collier et je compte bien te rendre la pareille un de ces jours. » Et elle lui tapota la joue comme s'il était un gentil petit chien de manchon, juste pour le plaisir de le provoquer.

« Je t'aurai bien dit que je suis désolée, mais ce serait mentir. Tu l'avais mérité. J'étais prête à te tuer. » Personne ne lui tournait le dos. Pas sans représailles. Qui croyait-il être exactement ? Goldheart ou non, c'était pourtant lui qui était à genoux devant elle à présent. Elle en aurait bien profité davantage mais il y avait plus important à discuter. « Une opération ? » Une grimace lui fit froncer son nez mais elle n'ajouta rien. Cette parenthèse à Liberty allait se révéler plus longue que prévue, et ne la laisserait pas repartir indemne. Mais une cicatrice serait un faible prix à payer. Avec le temps, elle finirait par s'estomper. Son soupir résonna en écho avec celui de Soren et elle baissa un regard surpris sur lui. Qu'est-ce qui lui prenait tout à coup ? Ses mains se figèrent dans ses cheveux avant de retomber lentement sur ses épaules. « De quelle logique tu parles exactement ? » La voix blanche, elle lui rendit un regard dur, voilé d'appréhension quand il se tourna vers elle. Elle n'aimait pas ce qu'elle lisait sur son visage, ce qu'elle déchiffrait au fond de ses yeux singuliers. La culpabilité. Elle le rongeait comme un acide et ajoutait des années sur son front. Il n'avait plus tant l'air d'un enfant à présent.

C'était ce qu'il ne disait pas qui l'inquiétait le plus, ce qu'il lui cachait derrière ses confessions avouées à demi-mots. Cherchait-il à la distraire par de vaines paroles ? Ou s'était-il réellement entiché d'elle ? Sa mâchoire se contracta. Pourquoi devait-il compliquer les choses ? Ce n'était guère le moment approprié, il l'avait dit lui-même, ils devaient raisonner et ne pas se laisser emporter par leurs émotions. Pourquoi n'écoutait-il pas ses propres conseils ? Il fallait qu'elle réfléchisse au moyen d'étouffer dans l'œuf ses sentiments naissants pour qu'il ne gâche pas tout. Il fallait... Mais après. Il était trop difficile de se concentrer alors que ses doigts s'évertuaient à effacer un par un ses doutes pour l'éveiller à un tout autre appétit. Nouant ses mains autour de sa nuque, elle se plaqua contre lui, avide de lui. Son étreinte charnelle se teintait de désespoir, elle voulait que l'extase les fasse prisonniers d'une bulle que rien ne saurait briser et où il n'y aurait qu'eux, que sa tête devienne aussi légère que des flocons.

* * *

Ce fut la faim qui l'éveilla soudainement. Avec un grognement peu élégant, elle se passa une main dans ses cheveux, encore légèrement humides et emmêlés. Un regard par la fenêtre lui montra un horizon qui s'obscurcissait, constellé de premières étoiles mais encore maquillé de quelques volutes orangées et mauves comme si un gigantesque pinceau cherchait à éclaircir le ciel de quelques couleurs chaudes. Maladroitement, ses souvenirs s'assemblaient comme un puzzle pour retracer à quel moment elle s'était endormie mais tout était un peu confus, comme à chaque fois qu'il la touchait. Son ventre protesta et elle quitta les draps froissés, s'emparant d'une veste suspendue à une chaise pour se couvrir un minimum. Pieds nus, elle s'aventura dans l'appartement. Les bruits, puis le faisceau discret d'une lumière derrière une porte close guidèrent son exploration et elle fit coulisser le battant pour entrer sa tête à l'intérieur. Un sourire mutin s'accrocha sur ses lèvres. « J'ai faim. » Fit-elle pour annoncer sa présence à Soren avant de s'avancer dans la pièce jusqu'à lui. « Je n'avais pas prévu de rester la nuit. Avec toi, je sais que je ne vais pas dormir et j'ai besoin de me reposer si je dois me faire opérer je suppose. Et puis, je crois que je ne suis pas la seule qui aurait besoin de repos. » De la pulpe de ses doigts, elle effleura les cernes qui noircissaient les yeux de l'ange avant de se figer dans son mouvement. C'était en se laissant entraîner à ce type de marques de tendresse qu'elle l'encourageait à entretenir des sentiments. Ses sourcils se froncèrent et elle récupéra brusquement sa main. « Pour quand est-ce prévu d'ailleurs ? Le plus tôt sera le mieux non ? »

III

Spoiler:
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Soren Goldheart
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Alouette, je te plumerai [PV Soren] Separa13



L'ange ne jappa pas un mot lorsque l'elfe, dans sa position dominatrice, lui rappela le doux souvenir du collier qu'il lui avait passé autour du cou en agrippant ses cheveux. Un signe de soumission symbolique, un élément qui lui avait permis de la maintenir sous sa coupe, pouvoir au creux de sa main tandis qu'il martelait son corps du sien au beau milieu d'un lieu indécent au statut de la noble shoumeienne qu'elle était, ou même du patron d'entreprise que lui était. Ce fut donc un sourire parfaitement satisfait qui étirait les lèvres de Soren, jugeant qu'il n'avait pas besoin de répondre à la provocation. Juste prix à payer pour tout ce dont lui avait profité.

"Tu n'en aurais pas été capable", avait-il répondu simplement lorsqu'elle avait mentionné de le tuer. "Tu m'as au mieux démontré ton désespoir."

Pas qu'il n'en la croyait pas capable ; plutôt qu'il était sincèrement persuadé qu'elle n'y parviendrait pas à moins sûrement d'engager des tueurs à gage chevronnés. Soren se protégeait trop bien et quand bien même quelqu'un arriverait physiquement jusqu'à lui, il lui souhaitait beaucoup de courage pour l'abattre. Il avait toujours sur lui de la lacrimosa surdosée et sa potion de surpuissance, en plus de ses couteaux dont il n'avait pas perdu les mouvements de poignet permettant les lancers parfaits.

Surin ne masqua guère l'inquiétude dans sa voix, la grimace d'appréhension. Son langage corporel exprima le souci, la perplexité. Évidemment, doutait-elle de ce que ce maudit ange lui préparait. A tord ou à raison, la volonté sera laissée à celui - ou celle - dont les yeux caresseront ces lignes.

"Je t'en parlerai plus tard", énonça-t-il bonnement. "Je parle de ma logique d'homme de sciences et du monde médical."

Pouvait-elle le comprendre ? Le comprendrait-elle un jour ? Reformulé : la comprendra-t-il, lui, un jour ? Elle était belle malgré son regard voilé, son humeur contrariée. Son corps exhalait quelque chose de différent, une effluence changée. Était-ce un tour des sens, une illusion créée par les hormones ? Une de ces attractions naturelle que la nature aimait instaurer entre les individus ? Toute capacité réflexive quitta l'esprit pourtant taillé pour cette activité de l'esprit du bio-alchimiste quant son artiste damnée s'offrit à lui une nouvelle fois, peaux fumantes et humides procédant à cette chorégraphie instinctive connue sans avoir jamais vraiment été apprise.

~

Des papiers administratifs à régler. Il avait des choses à signer, à ranger. Pourquoi d'autre sinon son esprit tortueux lui avait-il refusé le sommeil en bloc ? Ce n'était certainement pas directement lié à la convive qui devait se prélasser dans son lit. Grande chance à elle. Il fut un moment au cours des heures où l'esprit de l'ange semblait capturé entre deux phases, deux mondes, deux états. Mi-endormi mais pas tout à fait réveillé, il se sentait plus machine que homme alors que sa main griffonait le papier dans un bruit satisfaisant. La voix de Surin rompit l'équilibre de ces états et il ne put s'empêcher de sursauter à sa venue. Il la contempla quelques instants.

"Faim ? On a mangé pour dix il y en environ quatre heures. Ou trois ? Je ne sais plus." Il posa sa tête contre son poing replié. "Mais bon, je suppose que les deux là mangent à ta place", il fit quelques ronds de son doigt dans l'air, en direction du ventre de sa partenaire.

Puis il s'étira et finit par chasser d'un coup de main les quelques papiers encore dans son champ de vision.

"Je ne t'empêche pas de te reposer là, si ? Il y a deux autres chambres si tu veux." Son ton devint plus doux. "Ici c'est mieux qu'à l'hôtel. Repas préparés et tout frais payés, massages gratuits, sexe à la demande..."

Il avait fermé les yeux sous la caresse de Surin, qui s'interrompit. Cherchait-elle sûrement à se priver se ces contacts.

"Le docteur Lovecraft aura une disponibilité demain en fin d'après-midi. Nous aviserons à ce moment-là si l'opération est toujours viable". Puisqu'elle le fuyait, lui la ramènerait à lui ; il saisit ses hanches pour la forcer à s'approcher puis il déposa un baiser entre ses deux seins, avant d'y lover sa tête. "Donc, navré noble dame Adamanti, mais vous ne pourrez pas manger. Il faut rester à jeun pour nous faciliter la tâche. Je suis sûr que vous comprendrez."

Il le savait : l'opération était extrêmement risquée et une option de tout dernier recours. Lovecraft avait été défavorable à celle-ci. Lui aussi.

Mais il avait une autre solution. Néanmoins, il la guiderait tout de même jusqu'au médecin.

Même s'il savait que deux avis similaires ne sauraient faire entendre raison au puit d'émotions qu'était Surin à l'autre perspective qui l'attendait.

Súrin Adamanti
« Et le jour pour moi sera comme la nuit. »
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Fiche du personnage
Race: elfe
Vocation: mage
Alignement: loyal mauvais
Rang: B
Noble de Shoumei
Súrin Adamanti
Noble de Shoumei
Alouette, je te plumerai [PV Soren] F4ck
Alouette, je te plumerai
Duo avec Soren

La simple évocation de ceux qui se terraient en elle suffit à la crisper et un muscle froissa nerveusement la commissure de sa bouche. Súrin aurait aimé connaître un monde où évoquer son état ne provoquerait pas une telle réaction de rejet, où tout n'était pas si problématique, où elle aurait pu se réjouir de la venue de ces êtres alors que la fertilité de sa race était si peu généreuse, où elle aurait pu lâcher la bride à ses sentiments pour le demi-ange sans se préoccuper de tout le reste. Mais on ne gommait pas trois cent ans de conditionnement, de principes gravés dans sa chair, en un claquement de doigts, simplement parce que la façon qu'il avait de la regarder lui donnait l'impression qu'un oiseau s'agitait furieusement dans sa cage thoracique. « De véritables parasites. » Lâcha-t-elle d'un ton pincé sans masquer son dégoût. « J'ai toujours voulu avoir des enfants mais ce que je vis me confirme ce que je pensais, la grossesse n'a rien de séduisant. » Ce n'étaient pas les sautes d'humeur, son appétit ou même les nausées qui l'ennuyaient. Ces dernières n'étaient qu'un nouveau symptôme qui s'ajoutait à la liste déjà longue de ses maux. Non, c'était de savoir que tomber enceinte signifierait devoir cesser de prendre ses "traitements", soit la seule chose qui la faisait parfois encore tenir debout. Souffrir quatorze mois sans consommer le moteur de son existence lui apparaissait comme une ordalie à laquelle elle n'était pas certaine de survivre.

« Ce qui est drôle. » Ajouta-t-elle sans pour autant sourire. « C'est que j'ai tenté d'en avoir par le passé avec mon mari. » Elle s'interrompit. Lui avait-elle déjà mentionné son statut de veuve ? L'étendue de l'ignorance de Soren à son sujet lui apparaissait à présent dans toute sa globalité. Et s'il gravissait cette montagne, s'il parvenait à mieux la connaître, que ferait-il ? Se détournerait-il enfin de celle qui était si détestable que même son incommensurable égo ne pouvait lutter contre les sombres conclusions qu'elle tirait de ses ponctuelles introspections ? Que penserait-il de la déception qu'elle avait éprouvé en découvrant que son mari était mort paisiblement dans son sommeil alors qu'elle avait espéré qu'il se torde dans mille souffrances avant que son dernier souffle ne quitte ses poumons ? Une part d'elle était si tordue, se nourrissait de désirs si obscurs qu'elle préférait ne pas y penser, les ignorer en doublant les doses de ses psychotropes. Son regard fuyant revint sur Soren. Peu importait après tout. « Mais il était impotent et n'a jamais su accomplir le seul devoir que nous attendions de lui. » Pour contribuer à faire perdurer la maison Adamanti, elle avait serré les dents sans se plaindre sous ses ennuyeux coups de reins, tout ça pour que rien ne fleurisse jamais en elle. Son traître de corps avait préféré la semence de ce prétentieux républicain qui n'était même pas de sa race. L'elfe en avait le coeur au bord des lèvres. Le destin, les gardiens, qui que ce soit, on se riait d'elle allègrement mais plus pour longtemps.

Narquoise, elle pouffa de rire ensuite. « Mais oui. Comme si dormir dans une autre chambre allait être une barrière efficace contre ta libido. Non pas que je m'en plaigne. » Et effectivement, elle n'était pas en position de l'en blâmer ; pas quand elle le réclamait autant qu'il la désirait. Leurs corps avaient ce pouvoir de dialoguer avec beaucoup plus d'éloquence qu'ils n'en seraient jamais capables lorsqu'ils étaient lucides et gardaient leurs mains rangées sagement, d'exprimer tout ce qu'ils ne disaient pas quand ils se sautaient à la gorge dans une compétition méphitique de celui qui blesserait l'autre le plus. Sauf que le joueur qui lui faisait face n'aimait pas suivre les règles. Les bras inertes le long du corps, Súrin s'interdit de les refermer sur le tricheur pour lui rendre son étreinte, quand bien même l'envie de se lover contre lui comme un chat la dévorait de l'intérieur, de ronronner jusqu'à ce qu'il la rassure autant de fois que nécessaire que tout allait bien se passer. À la place, elle se détacha doucement mais fermement et referma la veste sur elle. Ses traits se peignirent d'une expression désintéressée. « Bon eh bien dans ce cas, je suppose que je vais aller dormir en attendant ce rendez-vous vu qu'il n'y a rien de mieux à faire. Et à la réflexion, je vais t'emprunter une de tes chambres. Je crois que je pourrais dormir deux jours d'affilée. » Mentit-elle d'un ton léger. En vérité, la faim allait la tenailler et tenir compagnie à ses angoisses. Et en parlant de ça... « Tu n'aurais pas quelque chose pour m'aider à me détendre, cher fournisseur ? Même si c'est mon souhait le plus cher actuellement, je ne suis pas non plus enthousiaste à l'idée de me savoir dans quelques heures allongée sur une table le ventre ouvert, dans un pays étranger et loin de ceux qui m'aiment. Si tu as quelque chose pour repousser les cauchemars, ma foi je ferai tout ce que tu veux, je te paierai le triple de ton prix. »

IV
FICHE PAR DITA | EPICODE
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