Avec les informations que nous avons obtenu durant notre rencontre avec Lysandre et RuStaar, nous savons comment prendre en compte le temps qui passe selon eux et pour notre cas présent, nous arrivons à déduire que cela vas faire trois jours que le peuple de Liberty nous a offert de rester dans ce lieu isolé. Nous ne sommes pas vraiment dérangé par cet isolement, puisque nous y sommes déjà habitué par notre vécu et que nous savons que tout ceci n'est que temporaire. Nous ne savons pas encore combien de temps nous devrons rester ici, mais nous pensons que cela ne devrait plus durer très longtemps et le temps passé ici n'est pas si mal que ça. Certes, on ne dirai pas non à la possibilité de nous dégourdir les pattes, mais en dehors de ça, nous sommes protégé de toute menace qui pourrait bondir sur nous, nous avons droit à de la nourriture particulièrement délicieuse et avec tout nos besoins comblé, nous arrivons à obtenir des nuits de sommeils plus que bienvenue !

Ce que nous faisons de notre temps en ce lieu ? Et bien, la première fut de débarrassé ces lieux de toutes nourritures qui vivait ici. Pour ce faire, nous avons invoqué quelques membres de la colonie pour étendre nos toiles en dehors de notre demeure temporaire, capturer toutes ces délicieuses vermines qui rôdent ici et enrichir notre alimentation quotidien. Bien que nous sommes déjà nourrie quotidiennement, notre appétit est bien plus grande que ce qu'il nous offre. Dommage que cet action soit à l'encontre de ce que Lysandre et RuStaar nous a conseillé : ne pas chasser à l'intérieur de Liberty ! Mais bon, après une journée, la vermine n'était plus et nous avons retiré nos toiles pour que l'on ne se fasse pas gronder au besoin.

Nous avons pu profiter également profité de ce temps avec nous même pour pratiquer la langue commune. Certes, nous connaissons qu'un seul mot, mais ce mot est considéré important en ce moment, puisqu'il s'agit de notre nom et, pour le moment, nous sommes plutôt fier de notre progression. Bien que nous aillons encore quelque lacune, nous croyons désormais être en mesure de pouvoir dire notre nom en commun et parvenir à se faire comprendre. Il ne nous manquerai que quelqu'un vienne nous parler pour tenter l'expérience sur lui...

Résumé : Lako reste bien tranquille dans sa cellule. Il utilise sa magie pour étendre sa toile pour capturer et dévorer tout insecte et rat qui pourrait se trouver en prison, avant de débarrasser la prison de sa toile. On peut l'entendre essayer de dire son nom à répétition durant son séjour, preuve réelle qu'il essaie vraiment d'apprendre la langue commune.

La nuit commençait déjà à tomber, et Kasen se pressait à l’intérieur du centre pénitentiaire, une pile de dossiers sous le bras.

Son rôle de magistrat délégué à la diplomatie lui donnait de lourdes responsabilités dans le contrôle de l’immigration de Liberty. Lorsque l’appareil administratif républicain n’était pas apte à intégrer ou rejeter un immigrant, la tâche de prendre une décision lui revenait alors.

Après une longue journée remplie de réunions en tout genre, le diplomate aurait grandement apprécié rentrer chez lui et avoir enfin droit à un peu de repos.

Mais alors qu’il s'apprêtait à partir, un assistant l’informa qu’un immigrant moisissait en cellule depuis maintenant trois jours. La raison ? Les agents du CIODI l’avaient jugé trop dangereux pour le laisser se balader.

Une mesure commune le temps que le dossier d’un demandeur d’asile soit traité. Le problème, c’est qu’aucun des responsables n’avait su quoi faire de cet immigrant pas comme les autres. Le dossier était passé de bureau en bureau avant d’enfin tomber entre les mains de Kasen, trois jours plus tard.

Un dossier incomplet… pour ne pas dire quasiment vide.

Accompagné d’un traducteur, le magistrat traversa les longs couloirs du centre pénitentiaire avant d’arriver enfin devant la cellule qui l’intéressait.

À l’intérieur croupissait son délaissé du jour, lamentablement mis de côté par les défauts de l’administration républicaine. Il n'était en rien surprenant que le CIODI ne soit parvenu à prendre une décision au sujet du pauvre arrivant. Il ne parlait pas le commun, et le dossier faisait mention d'une grande difficulté à déterminer sa race et... son nombre ? La paperasse faisait même mention de suspicion d'homicide à l'encontre de son buste. Ça avait le mérite d'être original.

Kasen se présenta devant lui, visiblement fatigué mais tout de même souriant.


Le mage de l’Académie faisant office de traducteur se chargea immédiatement de retranscrire les propos. Dans le même temps, Kasen fit signe au garde au bout du couloir, qui s’approcha.


Le geôlier acquiesça. Il ouvrit la cage et fit signe à Lakoal, Kasen et le traducteur de rejoindre la salle d'interrogatoire au bout du couloir. Le garde précautionneux prit soin de suivre de près le malencontreux prisonnier.

Kasen ouvrit la porte et laissa passer toute la petite troupe.


Puis il se rendit de son erreur grossière. En effet, cette chaise ne serait peut-être pas bien adaptée au vu du profil de son interlocuteur arachnoïde. La fatigue commençait vraiment à peser. Mais peu importe, il s'installerait bien comme il voudrait.

Nous entendons des bruits de pas qui s'approche de nous, au moins 3 personnes si nous nous fions à notre analyse des visites qui nous apporte nos repas. Généralement, ils ne sont que 2 pour nous porter nos repas, alors la question se pose sur les raisons de ce changement et nos réponses viennent quand nous pouvons percevoir les sources se présenter devant nous... " Kasen Dhaamir, magistrat de Liberty délégué à la diplomatie" ? Ce nom est très long, non ? Si Lysandre et RuStaar serait là, ils lui auraient certainement offert un surnom pour le raccourcir, comme "Kasen" tout simplement. Nous croyons que nous allons en faire de même.

- L'attente ne fut pas longue,  Kasen Dhaamir, magistrat de Liberty délégué à la diplomatie... Pouvons-nous simplement vous appeler Kasen pour faire court ? Oh, puisque l'ojn parle de nos noms, laissez-nous le dire avec notre propre voix !

- Laaa.... Kooaaall... Oooo... Niiie...

Pas trop mal, n'est-ce pas~? En très peu de temps, nous arrivons à reproduire les sons qui nous permette de dire notre nom, La Colonie, en commun et se faire comprendre par tout le monde. Tout ce qu'il nous a fallu, c'est d'écouter Lysandre et RuStaar de dire et le répéter quelque fois, le temps que nous enregistrions les sons à reproduire et qu'on pratique quelque temps. Nous l'admettons, nous sommes plutôt fier de notre progression et nous voyons cela comme un grand pas pour nous aider à assimiler leur coutume avec le temps.

Nous acceptons volontiers la possibilité de sortir de ce lieux pour nous dégourdir les pattes, même si ce n'est que pour parcourir une courte distance pour nous rendre dans un endroit qui, ma foi, nous offre largement plus d'espace que le précédant ! Nous voulons bien nous installer comme vous nous le suggérez, mais nous ne savons pas trop comment nous y prendre comme vous le faites... Peut-être que, si nous tournons l'objet utilisé pour vous assoir dans ce sens, nous pourrions y poser notre parti humaine dessus et laisser notre abdomen au sol pour nous poser devant eux. Oui, c'est exactement ce que nous allons faire et, pour répondre à votre question...

- Nous aimerions bien quelque chose à manger. Avez-vous un met favori que vous aimeriez nous faire essayer ?

Nous avons eu droit à une créature vivant en hauteur dans un nid, de la viande de chevreuil et une pomme depuis notre sorti des tunnels. Notre connaissance de la nourriture humaine s'arrête plutôt là pour l'instant et nous voulons profiter de cette offre pour en découvrir une nouvelle de la part d'un humain. Parlant d'humain...

- Allons-nous pouvoir récupérer notre nid et notre hôte bientôt ? Ce sont des souvenirs que nous préférons garder avec nous qui nous rappel l'endroit d'où nous venons.

Alors qu’il s’asseyait tranquillement sur sa chaise, Kasen observait d’un regard curieux son sujet du jour s’installer du mieux qu’il pouvait face à lui.

Le traducteur, lui, resta debout entre l'arachnoïde et le diplomate, œuvrant à passer à l’un et à l’autre les messages énoncés.



Le blondinet se tourna vers le garde, resté à la porte.



Le diplomate acquiesça avant de focaliser à nouveau son attention sur La Colonie.



Il parcourut du regard le formulaire d’admission qu’il avait sous les yeux, soupirant en constatant les nombreuses ratures et espaces laissés vides. Les pauvres administratifs avaient visiblement eu bien des difficultés à constituer le dossier de l’arachnoïde.


La question pouvait sembler un peu bête, mais était pourtant cruciale. Un dossier d’admission ne pouvait concerner qu’un individu. D’après la loi, chaque immigrant devait donc constituer le sien. Dans le cas de La Colonie, cette première étape risquait d’ores et déjà de poser un sérieux problème.

Rapidement, le garde entra à nouveau dans la salle, un petit plateau dans les mains.

C'est étrange de voir celui qui s'adresse à nous simplement répéter ce que Kasen nous dit en commun. Nous supposons que cela doit faire partie des coutumes humaines que nous ignorons encore, comme une forme de hiérarchies entre eux. Nous sommes habituer à l'idée que se sont les femelles de notre espèce qui a toujours le dessus sur nous, alors nous devrons nous habituer à l'idée que les choses soient un peu différente chez les humains et qu'un homme peut être au commande sur les autres. Par contre, par mesure de politesse : ne devrions-nous pas prendre la peine de lui demander son nom aussi ?

- Dommage, nous aurions bien aimé découvrir ce que vous aimez manger en particulier. Ça sera pour une autre fois.

Kasen semble s'adresser à la troisième personne, celui qui nous a toujours apporté notre repas jusqu'à maintenant. Nous allons possiblement avoir droit à notre ration habituel, nous supposons. Ce n'est pas plus mal, nous ne sommes pas difficile sur notre alimentation quand il est question de calmer notre faim, surtout qu'il s'agit d'un de nos besoins vitaux et que nous ne sommes pas stupide au point de le refuser !

- Très bien, nous comprenons.

Contrairement aux autres qui se trouvait dans le grand bâtiment blanc, nous n'avons pas vraiment resté aussi longtemps que les autres là-bas pour remplir leur parchemin et les nôtres sont encore bien vide. Kasen doit certainement vouloir s'occuper de notre cas personnellement et, s'il est une personne aussi importante chez les humains que la longueur de son nom, alors c'est que nous devons être un cas très particulier pour qu'ils aient le besoin de nous mettre à l'écart pour nous rencontrer. Il commence d'abord par vouloir entendre notre version au lieu de se fier à ce qui est écrie sur le parchemin. Ce n'est pas un problème, nous allons lui expliquer ce que nous pensons être, grâce au déduction que nous nous sommes fait en nous étudiant, puisque c'est tout ce que nous avons à lui offrir en ce moment.

- Nous le savons que depuis peu, mais nous serions, ce que certain croit, un hybride entre un humain et l'araignée. Nous ignorons ce que vous entendez par "pluriel", mais vous vous adressez bien à nous, à l'ensemble de la Colonie qui est née de l'hôte qui se trouve dans notre nid que nous voulons récupérer. Nous sommes le corps restant de la colonie, mais nous sommes capable de la manifester à notre guise pour nous aider au besoin. Nous avons gagné cette faculté en assimilant les membres de la colonie et depuis, nous partageons tous le corps que vous voyez en ce moment. Nous parlons et agissons aux noms de toutes la colonie, même s'il ne reste que nous, d'où le pourquoi nous vous disons être la colonie et non seulement ce membre individuel. Nous comprenez-vous ?

Il nous semble que le traducteur a de la difficulté à traduire nos paroles en ce moment, nous espérons qu'il arrivera à faire comprendre notre réponse à Kasen. En attendant, un repas se présente à nous et il est bien différent à ceux que nous avons pu avoir jusqu'à maintenant ! Déjà, nous avons droit à de la viande d'une apparence plutôt suspecte... Est-ce la fameuse viande chauffé dont on nous a parlé ?! Lorsque nous la prenons, nous y sentons une chaleur qui en dégage, une chaleur bien différente à celle d'une proie fraichement tué ! Dommage qu'elle soit salie de végétaux et de petit cailloux, sauf s'il s'agit de d'autres forme de nourriture que les humains consomment. Nous allons bientôt le découvrir, si c'est le cas... !!!

- Désolé de vous déranger dans votre travail, mais nous devons au moins savoir ce que nous mangeons actuellement ! Ce repas est vraiment délicieux, mieux que ce qu'on nous a servi jusqu'à maintenant !

Et qu'en est-il de ce qui se trouve à côté ? Oh ! Nous reconnaissons ce goût ! Il s'agit de pomme, mais sans cette peau et offert dans un état de purée absolument délicieux ! Ces humains savent vraiment bien manger, nous allons certainement bien nous y faire en leur compagnie~. Par contre, nous ne savons toujours pas pourquoi il décore nos repas de ces objets. Nous avons essayé de les manger, mais ils n'ont pas de goût et leur dureté nous rappel les grandes plantes que nous avons vu en dehors de la ville avant de venir ici.

L’hybride expliqua sa condition pendant de longues secondes, alors que le traducteur tentait tant bien que mal de restituer correctement les propos énoncés.

Kasen, lui, écoutait attentivement, se frottant le front en prévision de l’enfer administratif dans lequel La Colonie allait se retrouver.



Le blondinet avait bien une idée derrière la tête. Il existait bien un moyen de rendre la créature face à lui responsable de toute la Colonie aux yeux de la loi… mais c’était pour le moins alambiqué.

Alors qu’il réfléchissait à une méthode pour rendre cela possible, La Colonie, et donc le traducteur, prirent à nouveau la parole.


Kasen constata avec surprise que son hôte ne s’était pas encombré des couverts pour profiter de son repas.




Kasen s’accorda encore quelques minutes pour réfléchir à son plan. Il prit une feuille vierge sur laquelle il rédigea un court texte. Puis, il poussa le document manuscrit plus près de son interlocuteur avant de s’expliquer.

Nous avons su nous faire comprendre, c'est déjà ça. Dommage que notre cas soit compliquer pour eux, bien que nous ne comprenons pas vraiment le pourquoi. Nous n'avons qu'à écouter ce qu'il nous dira pour tenter de mieux le comprendre et l'aider, au besoin...

...

Ça risque d'être compliquer comme histoire, si nous devons prendre en compte les milliers de la colonie qui nous composes. Heureusement que Kasen semble avoir une solution idéal pour nous, ce qui, à notre humble avis, serait certainement plus apprécier que devoir remplir ces parchemins des millier de fois !

En attendant, nous avons reçu notre réponse sur ce que nous sommes entrain de manger actuellement. Nous avions même eu raison sur les pommes, offert dans un état bien différent de la première que nous avons goûtés et nous nommes certain que quelque chose y a été ajouté pour rendre le goût moins acide. Quoi ? Nous ne le savons pas et nous comptons bien le découvrir bientôt ! En attendant, nous allons terminer ce repas, le temps que Kasen souhaite reprendre la parole et c'est dans un moment parfait qu'il nous tend un parchemin dès que nous avons terminé notre repas.

Mmhhh... Nous croyons que Kasen a oublié que nous ne savons rien du commun en dehors de notre identité, il nous est donc impossible de comprendre ce qui est écrit sur ce parchemin. Mais, avec ce qui nous a expliquer, nous comprenons où il veut en venir et...

- C'est clair, oui. Nous voyons notre situation comme ça, déjà : L'esprit de chaque membre de la colonie, qui habite un seul et même corps qu'est le notre devant nous. Nous avons déjà accepter certain d'attribuer le surnom de "Lako" à notre corps, un diminutif de ce que nous sommes réellement. Mais... Nous prenons le parchemin, toujours incapable de déchiffrer les dessins qui le recouvre. - Que nous demandez-vous de faire, exactement ? Nous n'arrivons pas à comprendre les dessins que vous avez créée sur ce parchemin, tout comme sur celui que nous avions sur nous qui, selon la personne qui l'a fait pour nous, devrait vous dire que nous souhaitons apprendre le commun, puisque nous n'en savons rien en dehors de prononcer notre identité.

Bien sûr, si Kasen nous explique ce qu'il faut faire avec ce parchemin, nous allons faire ce qu'il faut pour le satisfaire. Il a eu la gentillesse de venir nous aider et il a su être patient jusqu'à maintenant, nous aimerions ne pas trop le contrarier par notre grand ignorance pour autant !

Dès que le traducteur eut fini de retranscrire les paroles de l’hybride, Kasen adressa un large sourire.

Il commençait à comprendre un peu mieux le fonctionnement de cet être si particulier, même si faire rentrer toutes ces particularités dans les cases d’un dossier bête et méchant n’allait pas être une mince affaire.

Mais... Que nous demandez-vous de faire, exactement ? Nous n'arrivons pas à comprendre les dessins que vous avez créés sur ce parchemin, tout comme sur celui que nous avions sur nous qui, selon la personne qui l'a fait pour nous, devrait vous dire que nous souhaitons apprendre le commun, puisque nous n'en savons rien en dehors de prononcer notre identité.


Le traducteur se mit à la tâche sans broncher, récitant dans le langage de la Colonie les quelques lignes mises à plat sur la feuille :


Kasen observa La Colonie et son air interloqué pendant quelques secondes avant de reprendre :



En finissant sa phrase, Kasen déposa sa plume près de Lako, avant de se souvenir qu’il venait de manger sans utiliser ses couverts. Les chances qu’il soit capable d’écrire avec une plume étaient minces, tant pour le buste que pour les multiples araignées qui devaient apposer leur griffe sur le document. Dans quoi venait-il de s’embarquer… ?

Nous nous réjouissons de cette nouvelle ! Après que nous ayons terminé de remplir tous ces parchemins, nous allons obtenir l'aide qui nous est nécessaire pour apprendre le commun. Bien que nous n'avons pas fait le même cheminement que les autres dans le bâtiment blanc, nous aurons le résultat que nous espérions en venant ici et, qui sait, plus encore ! Nous venons également d'apprendre le nom de la personne qui traduis notre conversation, ce qui nous permettra de pouvoir mieux s'adresser à lui au besoin durant la suite de notre rencontre. En attendant, nous lui laissons prendre le parchemin pour qu'il puisse nous en lire les dessins qui s'y trouve...

- Nous avons plutôt bien compris ce que ce parchemin veut représenter, oui. Nous acceptons que les choses se passe comme dite.

C'est la première fois que l'on entend le mot "honneur", mais vu la façon dont on veut nous présenter ce que nous sommes et serons à leur yeux, nous avons une petite idée de sa signification et nous allons faire notre possible pour tenir notre parole. Si quelque chose ne va pas, nous allons faire de notre mieux pour respecter les règles qui nous serons donné pour vivre avec eux. Nous en avons tellement à apprendre et nous avons l'impression que nous allons passer beaucoup de temps avec eux pour y arriver, la moindre des choses serait de nous adapter à l'avance à leur façon de vivre, du mieux que nous le pourrons et pour commencer, nous devons remplir ce parchemin comme il nous l'est demandé.

- Nous avons saisis ce que nous avons à faire, laissez nous un moment pour choisir ce que nous voulons utiliser comme symbole pour nous représenter...

Si nous devons nous fiez à ce que Rodrick nous a dit sur ce qui est dessiné sur ce parchemin, notre nom se trouve déjà dessus et ça serait le moment idéal pour tenter d'en apprendre ses motifs ! Alors, s'il s'agit du troisième mot qu'il a prononcé, il doit donc s'agir du troisième dessins et nous allons donc tenter de le reproduire, grâce à leur outils qui nous présente à l'instant. C'est une chance que nous avons pu observer Lysandre se servir de ça pour dessiner le parchemin qu'elle nous a confiée, nous avons déjà une vague idée de la façon de nous en servir grâce à elle. Nous prenons l'outils et nous dessinons notre symbole qui représente notre nom, "Lakoal Oonie". C'est un peu différent de l'original, mais cela devrait être lisible pour que ceux qui savent le commun comprenne que nous nous appelons "La Colonie" avec ce symbole.

Pour le reste de la colonie, nous avons pris la décision de leur offrir un symbole simple et le même pour tous, mais qui sera répété sur le parchemin pour représenter chacun de nos membres existant et nous espérons qu'ils seront patient. L'un d'entre eux fait son apparition devant nous sous sa forme de corps et d'esprit, une forme qui ressemble à de l'ombre, d'une couleur bleuté et froid au touché, qui ressemble beaucoup à l'araignée qu'il était avant qu'il n'intègre notre corps avec les autres. Le voilà qui prend l'outils avec ses pattes du mieux qu'il le peux, ce qui est déjà un exploit malgré sa taille aussi grande que l'outils en soi et s'approcher du parchemin pour y dessiner son symbole, "^". Une fois qu'il l'a fait, il remet l'outils dans l'objet noir et se volatilise pour laisser sa place au suivant, qui répète l'opération en dessinant son symbole à côté de l'autre. Encore et encore et encore...

- Nous en avons pour un moment, notre colonie est composé de 486 membres en nous incluant. Nous espérons que vous serez patient, le temps de passer tout le monde.

Et encore...

Et encore...

Et encore...

Et voilà que le dernier passe, complétant la longue tâche de produire leur symbole sur ce parchemin avant de le remettre à Kasen pour qu'il puisse constater si tout est à son goût.

Kasen observa avec attention l’hybride se saisir de la plume et inscrire son nom. Ou du moins son nom dans une version orthographiquement discutable mais phonétiquement correspondante à La Colonie.



Puis un étrange ballet d’arachnoïdes se mit en place. Une petite créature à l’allure spectrale s’empressa d’aller placer sa petite griffe au bas du document, puis une autre… et cet enchaînement interminable se poursuivit.

Si ces quelques dizaines de minutes auraient pu être ennuyeuses, le diplomate ne montra aucun signe d’impatience. Il contemplait avec une certaine fascination le spectacle qui se déroulait devant ses yeux, dessinant un petit trait sur une feuille pour chaque araignée qui signait le document.

Enfin, Kasen traça la 486ème barre sur sa feuille, et aucune nouvelle araignée n’apparut. La Colonie tendit à nouveau le document que le magistrat récupéra, prenant quelques secondes pour observer les espèces de vagues dentelées formées par l’alignement de ces centaines de symboles “^”.


Il posa à nouveau son regard sur le buste de la colonie, le scrutant minutieusement.


Alors que le traducteur faisait son office, le magistrat réfléchissait à la meilleure manière d’aborder le sujet. Il se devait d’être clair et direct sans pour autant paraître méfiant et intrusif. Car oui, il s’agissait bien de demander à La Colonie si c’était un cadavre humain qui trônait sur son corps arachnoïde.

- Notre mère fut bien portante.

Kasen a été très patient, pendant que nous remplissions le parchemin et ceci fut la réponse qu'on lui donne quand il commenta le nombre d'individu dans la colonie. Il est vrai que notre mère était une spécimen très impressionnante de notre espèce, pour être parvenu à pondre autant d'œuf qui forma notre colonie. Aujourd'hui, elle est des nôtres avec le reste de la colonie en nous, comme le reste de ses membres...

- Pardon... Notre buste ?

Une dernière chose avant de passer à la suite et ça concerne notre buste. Malheureusement, nous avons aucun idée de quoi il s'agit ! Nous espérons que les explication qui nous serons donné nous aidera à comprendre ce qui nous est demandé d'expliquer... Oh ?! C'était donc de cela qui est question ?! Cela nous fait rire de ne pas avoir compris qu'il s'agissait de ce qui nous approche des humains qui était question ! Il serait sage de leur expliquer notre réaction, avant qu'ils ne se fassent une idée de nous qui nous déplait~!

- Nous ne vous avions pas compris au début ! Pour nous, ce que vous appelez notre buste, nous appelons cela notre différence. C'est pour cela que nous n'avions pas saisi de quoi il était question. Non, nous sommes bien née avec ce buste humain et sommes le seul de la colonie a l'avoir possédé. Nous savions que ce buste nous est unique et c'est en quittant notre nid que nous en avons découvert davantage de chose sur notre différence. En voyant notre reflet sur l'eau, nous avons pu constater notre ressemblance avec notre défunt hôte et lorsque nous avons commencé à visité la surface, nous y avons rencontrer d'autres personnes qui nous a révélé que notre buste et notre hôte était humain. Cela nous a nourrie notre curiosité d'en savoir plus sur notre hôte et ce qui nous approche de votre espèce. C'est pour cela que nous sommes venu ici, pour apprendre~

Nous espérons que cette explication leur suffise, nous avons plutôt hâte de passer à l'état d'apprentissage ! On est un cas particulier, nous l'avons bien compris et nous espérons que cela ne nous causera pas trop de problèmes. Nous avions bien pu réussir à approcher Lysandre et RuStaar, nous avons donc supposé que cela ne serait pas plus compliqué avec les humains, malgré les règles de conduites que nous devons encore maîtriser pour ne pas leur causer des ennuies. Tant de choses à apprendre et il nous tarde de commencer !

Kasen écouta attentivement les propos retranscrits par le traducteur après la longue explication de La Colonie. Selon la créature, elle… ou plutôt elles seraient bien nées avec ce buste.

Un élément de réponse qui avait un petit côté contradictoire lorsque l’hybride évoqua par la suite le mot hôte, qui pouvait laisser entendre que cette charmante tribu d’araignées avait élu domicile dans ce qui était autrefois un tout autre individu.

Le diplomate feuilleta le dossier bien fourni de l’immigrant, qui avait été affublé de nombreuses notes de services par les différents administratifs qui avaient tenté en vain de faire avancer le processus.

Sur beaucoup de ces notes, les mêmes motifs étaient évoqués pour justifier l’impossibilité de faire avancer le dossier. Premièrement, il y avait cette histoire de pluralité de l’individu qui était dorénavant réglée. Mais d’autres mots revenaient sans cesse : “soupçons d’homicide”.


Si les craintes de Kasen étaient fondées et que l’être face à lui était bien issu d’une hybridation que l’on pourrait qualifier de parasitaire, alors le pauvre La Colonie n’était sans doute pas au bout de ses peines.

Son processus d’intégration à la République se terminerait sans doute en longue enquête sur fond d’homicide accompagnée de procès interminables pour déterminer sa responsabilité dans l’affaire. Un entonnoir juridique sans fin se dessinerait sous ses pattes, et il ne serait pas prêt de sortir de sa cellule.

Notre réponse laisse Kasen bien pensif, puisque nous le voyant réfléchir plus qu'à l'habitude et observer les autres parchemins qui se trouve devant lui. Nous avouons que cela nous inquiètes un peu, voyant que notre cas puisse être bien compliqué pour lui. Allons-nous devoir signer d'autres parchemins pour le satisfaire ou allons-nous devoir continuer d'expliquer notre raison d'être ? C'est que cela commence à nous être difficile, puisqu'une des raisons de notre présence ici est d'en découvrir plus sur nous. Nous craignons qu'à un moment, il nous posera une question qu'on se pose nous-même et espérons que cela ne nous mets pas dans une impasse...


C'est après cela qu'il s'adresse à nous à nouveau, expliquant qu'il a besoin de plus d'information sur notre sujet. Exactement ce que nous craignons ! Il ajoute ce que nous avons pu savoir avec notre première rencontre en forêt, comme quoi nous serions vraiment ce qu'ils appellent un Hybride et cela nous confirme qu'il s'agit d'une piste que nous allons devoir suivre pour en apprendre plus sur nous. Il nous a bien compris quand on lui a expliquer notre apparence à notre naissance, mais c'est notre appellation qui le tracas au sujet de notre hôte. Ça, au moins, nous pouvons le faire !

- Lorsqu'une femelle de notre espèce, nous parlons bien de notre côté araignée, attend des progénitures pour la prolifération de notre espèce, elle prépare de nombreuses proies pour que la colonie à devenir puisse avoir de la nourriture à sa naissance. Parfois, sa quête de provision lui permet de mettre la mains sur des proies plus imposante, comme une carcasse animal imposante et lorsque ça arrive, la femelle choisi plutôt d'y établit la future colonie attaché à lui. Lorsqu'elle a finit de former le nid, la femelle injecte ses œufs à l'intérieur du nid ou de la carcasse pour qu'ils puissent rester au chaud le temps qu'ils éclosent. À ce moment là, la carcasse devient alors l'hôte de la colonie, l'être avec qui notre existence est dû par sa présence et l'offre de sa personne pour que la colonie puisse survivre, grandir et devenir assez forte pour se débrouiller par elle-même. Toute la colonie, nous inclues, sommes née de l'hôte qui se trouve dans le nid que vous avez en votre possession. Nous ne savons pas qui il est, n'y comment il est venu à se trouver à l'endroit où il se trouvait, mais nous pensons que notre apparence similaire serait un indice sur le lien qui approche notre buste et la race humaine. Nous espérions pouvoir découvrir davantage sur son identité en venant ici, pour mieux honorer sa mémoire en tant que la personne qui a aidé à notre existence.

Pour le moment, nous ne savons absolument rien sur notre hôte et nous n'avons pas encore croisé quiconque aurait une ressemblance physique avec lui. Il faut dire que nous n'avons pas encore eu l'occasion de visiter la ville pour le découvrir et nous espérons que cela ne serait plus tarder qu'on est à nouveau l'occasion de le faire. Tant de chose à faire, tant de chose à découvrir~ !

Kasen écouta attentivement l’hybride, prenant soin de noter les éléments qui lui semblaient importants.

Ainsi, La Colonie serait née dans un cadavre humain… et aurait mystérieusement acquis des caractéristiques physiques de l’hôte ? C’était résolument étrange, mais pas totalement dénué de sens.

Quelques semaines à occuper son poste de magistrat avait amplement suffit au blondinet pour comprendre que les histoires personnelles de hybrides sortaient bien souvent de l’ordinaire.

Il faut dire que la plupart d’entre eux sont issus de l’accouplement d’un être humain et d’une autre espèce animale. Avec ça en tête, il était facile de comprendre pourquoi nombre d’hybrides avaient un cadre familial pour le moins compliqué.

Au final, la justification de La Colonie n’était pas plus tordue qu’une autre. Mais elle posait et poserait encore d’énormes soucis juridiques. Être né de la mort d’un autre, ça n’a rien d’anodin. Et comment vérifier que ce n’est pas lui - ou plutôt eux - qui ont tué cet homme dont le squelette est trimballé dans un sac de toile ?

Il faudrait sans doute des mois avant que la justice ne tranche. Et pendant tout ce temps, la logique voudrait que le pauvre arachnoïde reste bien au chaud derrière les barreaux.

Kasen expliqua alors à son interlocuteur :

Le diplomate tapota nerveusement sur la table, alors qu'une dernière solution pour sortir l'arachnoïde d'ici devenait évidente.


Ce programme d’accueil, c’était le dernier recours lorsqu’il s’agissait de gagner un peu de temps avec un dossier compliqué. Les participants étaient pris en charge, pouvaient découvrir la vie à Liberty tout en étant relativement encadrés. Le plan idéal pour éviter de laisser pourrir un immigrant en prison sans pour autant le lâcher en pleine ville sans filet de sauvetage.


Le diplomate remplit les quelques lignes du formulaire d’admission au programme, puis signa le document avant de le tendre à La Colonie.

Tout ce que nous venons de dire à Kasen est traduis et nous patientons d'entendre ce qu'il en pense. Nous qui croyons que la reproduction de notre espèce était une connaissance commune, nous constatons que ce n'est pas forcément le cas et une part de nous s'en réjouis, puisque cela signifie qu'il n'y pas que nous qui a besoin d'enseignement ici à Liberty~. Mais bon, inutile de nous dire lequel d'entre nous a besoin de plus d'enseignement que l'autre, nous savons bien à quel point nous sommes ignorant du monde qui nous entoures.

Kasen reprend la parole, alors Rodrick devrait nous traduire ce qu'il raconte sous peu ! ... Oui, nous comprenons. Bien que nous avons hâte de pouvoir nous nourrir de savoir, nous ne voulons pas vraiment brusquer les choses avec nos futurs voisins et puisque nous voulons nous installer chez eux, nous nous devons de respecter leur règlement.

- Ce n'est pas un problème pour nous, nous serons être patient et vous aider au besoin.

Oh ? Un moyen de rendre notre vie plus facile ? Ne sait-il pas que l'idée que nous recevions des repas sans avoir à le chasser est déjà un privilège pour nous ? Comment peut-il rendre cet avantage encore mieux qu'il est déjà ? ... Vraiment ?! Il est sérieux ?! Kasen a donc vraiment réussi à améliorer notre sort d'une façon dont nous ne nous attendions pas ! Sa proposition nous vas à ravir et nous croyons que notre visage humain le démontre bien, si nous nous fions à ce que nous avons pu en voir jusqu'à maintenant.

- Vous nous voyez ravis, nous avons déjà hâte d'y être~ !

Et là, un léger détail qui nous dérange un peu et... Bon, ce n'est pas vraiment un problème pour nous, mais plutôt un inconvénient. Nous aurions bien voulu conserver notre hôte avec nous, puisqu'il s'agit du seul souvenir qui nous rappels d'où nous venons. Mais, d'un autre côté, il est possible que les choses soient complètement différent pour les humains concernant leur mort et une part de nous espérons que nous les avons pas offensé accidentellement. Nous devrions profiter de la signature du document qui nous est tendu pour leur demander.

- Cela nous fera gagner du temps, de n'avoir que nous pour signer ce document. Mais, pendant que nous le signons, nous avons une question pour vous : quel sort réservez-vous à vos morts, chez les humains ? Nous sommes curieux de savoir si nos actions avec l'hôte vous auraient offensés d'une manière ou d'une autre et, si possible, pouvoir nous racheter. Il a eu la bonté d'être là pour la colonie et nous voulons honorer sa mémoire en lui offrant ce que vous lui auriez offert.

Alors, si notre mémoire est bonne et nous croyons qu'il l'est, notre signature devrait ce faire de cette façon et... "Lakoal Oonie" est parfaitement inscrit sur ce parchemin ! Bientôt, nous allons pouvoir sortir d'ici et commencer notre éducation ! Comme nous avons hâte que cela arrive, nous le voyons déjà se produire sous nos yeux~

- Quand allons-nous pouvoir commencer ?

La Colonie s’était montré particulièrement réceptif à la petite explication concernant le programme d’intégration. Un grand soulagement pour Kasen qui était habitué à nettement plus de réticence de la part des autres immigrés à qui il avait proposé cette option.

En effet, bien des personnes ne voyaient pas vraiment d’un bon oeil le fait d’être pris en charge de la sorte. Si le programme avait depuis longtemps montré son efficacité, il était tout de même contraignant : présence obligatoire lors des repas et durant la nuit, accompagnement psychologique, formations en tout genre… Le programme était loin de plaire à tous.

Mais puisque l’arachnoïde semblait presque avoir apprécié son petit séjour en cellule, il n’était finalement pas si surprenant de le voir s’enthousiasmer à l’idée de rejoindre le programme.

Cela nous fera gagner du temps, de n'avoir que nous pour signer ce document. Mais, pendant que nous le signons, nous avons une question pour vous : quel sort réservez-vous à vos morts, chez les humains ? Nous sommes curieux de savoir si nos actions avec l'hôte vous auraient offensés d'une manière ou d'une autre et, si possible, pouvoir nous racheter. Il a eu la bonté d'être là pour la colonie et nous voulons honorer sa mémoire en lui offrant ce que vous lui auriez offert.

Le blondinet laissa échapper un sourire amusé :

Plein de bonne volonté, La Colonie s’empara une nouvelle fois de la plume et signa sans poser plus de questions le précieux document.




Le diplomate se leva et rangea soigneusement la pile de papier dans son dossier. Il le savait, La Colonie était loin d’être sorti d’affaire. Tant que cette histoire de cadavre n’était pas élucidée, il était impensable pour lui d’intégrer la République en bonne et dûe forme. Mais tant que l’arachnoïde ne faisait pas de vagues, Kasen pouvait s’assurer qu’il bénéficie d’autant de prolongations de son titre de séjour que nécessaire.

Ses dossiers sous le bras, Kasen fit signe à l’hybride de le suivre, et le garde comme le traducteur emboîtèrent le pas.

À l’extérieur du bâtiment, la nuit était maintenant tombée depuis une bonne heure sur Liberty. Repensant à la journée interminable qu’il venait de traverser, le magistrat se tourna vers Rodrick :


Le traducteur acquiesça. Avant de rejoindre enfin la demeure familiale, Kasen serra chaleureusement la main de La Colonie.


Les paupières alourdies par la fatigue, le diplomate s’éloigna finalement. Il s’attendait déjà à ce que la nuit soit bien trop courte… comme toujours.