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~ Un après-midi à Liberty. ~


« Votre majesté, s’il vous plaît ! Écoutez-nous un instant, nous voulons juste discuter ! »
« Je ne suis pas une princesse elfe ! Lâchez-moi, cela fait 2 semaines que vous me poursuivez ! Je vous ai déjà dit que je ne venais pas de votre coin ! »

Agacée par les supplications de l’elfe, Syphise commença à accélérer le pas en évitant soigneusement de bousculer les passants. Les elfes en firent autant, proclamant de plus en plus fort qu’elle était la princesse perdue d’un seigneur elfe inconsolable. Les passants commençaient à se retourner, murmuraient à leurs passages et cela, Syphise ne le voulait pas. Son passage devait absolument se faire discret et si les autorités commençaient à se déplacer…

« Bon… »Dit-elle en se retournant brusquement. « Je ne sais pas pour qui vous me prenez mais harceler une femme, ce n’est jamais bien. Je ne suis pas votre princesse disparu. Je ne veux pas discuter avec vous puisque vous semblez ne pas prendre mon avis en compte. Je ne veux ni vous suivre, ni vous revoir. »
« C’est impossible que vous ne soyez pas elle. Vous lui ressemblez beaucoup trop pour ça, cela ne peut pas être une simple coïncidence. »

Syphise soupira, de plus en plus impatiente.
« Votre petite princesse elfe, quel âge à t-elle ? »
« La dernière fois que nous l’avons vu, elle avait 348 ans. »
« J’en ai 589. Depuis combien de temps a t-elle disparu ? »
« Quoi ? Vous ne pouvez pas avoir cet âge la… »
« Et pourtant, c’est le cas. Du vent ! »

L’elfe regarda Syphise méfiant puis soupira. Le reste de sa bande était silencieuse et impassible, suivant leur chef de groupe d’un pas militaire et discipliné.
« Je suppose que… »
« Oui, vous me dérangez moi et toute la rue. »

Le groupe d’elfe s’excusa brièvement en grimaçant tandis que Syphise excédé leur tournait déjà le dos. Ils n’en n’avaient pas fini avec elle… Mais pour l’heure, la démone devait se rendre au centre d’intégration des immigrants afin d’amorcer ces démarches administratives.
~

~ Début de soirée, dans une auberge non loin du centre d’intégration. ~
Un rire gars retentit dans la salle commune de l’auberge où un grand nombre de créatures humanoïdes festoyaient autour d’une grande chope de bière. La journée avait épuisé l’elfe démoniaque qui peinait à ne pas tomber de sommeil en plein milieu de ce boucan infernal.
Le groupe d’elfe continuait encore de la questionner et elle jugea plus prudent de rester sur ses gardes. Elle ne pouvait pas se permettre de les tuer car ils venaient certainement d’un petit royaume elfe. Tuer un groupe de militaire expérimenté ne lui serait pas bénéfique pour le moment. En revanche, lorsqu’elle aura trouvé des réponses à ses questions… Syphise se fera une joie de mettre ce royaume à feu et à sang pour l’avoir harcelé pendant deux semaines. Pas un seul instant ne passait sans qu’elle ne soit dérangée par leur présence intrusive.
La fatigue de ces derniers jours se faisant néanmoins cruellement sentir, la démone s’endormit finalement sur sa table, renversant par la même occasion la chope de bière qu’elle n’avait pas touché.
~

~ Forêt non loin de Liberty ~

Un groupe d’elfe traversait la forêt hâtivement, transportant avec eux un sac de taille humaine. L’un des elfes à l’allure plus éclatant que le reste du groupe scrutât avec attention les environs, prenant garde à ne laisser aucune trace de leurs passages ici.
La ressemblance de cette inconnue avec la princesse disparue était trop grande. Qui plus est, les paroles du sosie n’avait été que mensonge depuis le début de la chasse. Elle n’avait pas 589 ans. Elle ne venait pas d’un village perdu et inconnu dans une forêt au sud du continent. Son attitude, sa manière d’agir et de se déplacer avait quelque chose d’étrange. Syphise semblait détonner partout où elle posait le pied. Elle s’intégrait à une communauté mais en même temps, elle n’y était jamais à sa place. Qui plus est, elle effaçait régulièrement les traces trop visible de son passage derrière elle. Telle une fugitive, cette mystérieuse femme avait l’art et la manière de passer inaperçu.

« Non, tu n’es pas notre princesse elfe. Elle devrait être morte. Mais tu lui ressembles beaucoup trop pour ne pas être elle... Avec ce que vous avez bu, vous devriez être docile.», murmura l’elfe élégant.
Ils s’enfoncèrent de plus en plus profondément dans la forêt, silencieux et invisible.
Anonymous
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--

Après une journée plutôt bien chargée pour le Majordome, une envie de se détendre se fit ressentir. Passant non loin d'une auberge qui semblait plutôt bien peuplée, Squaw décida d'aller y faire un tour et commander quelques mets à se mettre dans le bec et pourquoi ne pas se descendre une bonne petite boisson pour digérer le tout. L'ambiance était au rendez-vous : les odeurs de bières, les rires, les chants… Une soirée qui promettait d'être festive.

L'hybride prit une table dans un coin où l'on servait des groupes plus petits. Le serveur vint à sa rencontre, prit la commande de l'animal tout en déposant un petit apéritif sur la table de celui-ci.

"-Pour patienter, la maison vous offre un petit apéritif Monsieur.
-Oh ! C'est parfait merci beaucoup.
-Je vous en prie."


Le serveur s'en alla.

*Très professionnel et aux services du client… A refaire.* Pensait-il tout en dégustant un petit cocktail à base d'anis.

Quelques minutes plus tard, son plat principal arriva accompagné d'un verre de vin, des plus qualitatifs, qu'il commença à déguster et prenant le temps de savourer chaque petite bouchée. Voilà pourquoi Squaw était encore en vie : pouvoir apprécier les repas tels que celui-ci et monter aux cieux divins. Après la fin de son dîner exquis, il recula sur son siège et profita d'une digestion digne de ce nom en avalant le reste de vin qui restait dans son verre tout en observant autour de lui. Après quelques instants, son regard se focalisa sur un groupe d'elfes qui s'en allait avec une femme sur le dos.

*Mm, je ferai peut être mieux de vérifier qu'il ne lui arrive rien*

Il se leva, lâcha quelques pièces sur la table et s'en alla en saluant le service de l'auberge. Il se mit à suivre le groupe en gardant un maximum de distance pour éviter d'être découvert et activa sa vue, son ouïe et son odorat pour les pister et savoir ce qu'il se tramait avec cette pauvre femme qui n'était plus consciente.

'Renifle'
*Cette odeur me dit quelque chose…* se disait-il intérieurement […]


[…] Squaw et le groupe étaient dans la forêt et après avoir compris leurs intentions, le corbeau ne pouvait pas laisser les choses telles quelles. Il devait porter assistance à cette femme qui plus est, il ne pouvait s'empêcher de se poser des questions sur son identité : pourquoi cette odeur lui semblait si familière ?

"-Non, tu n’es pas notre princesse elfe. Elle devrait être morte. Mais tu lui ressembles beaucoup trop pour ne pas être elle... Avec ce que vous avez bu, vous devriez être docile."

La phrase arriva jusqu'aux oreilles de l'hybride, il devait faire vite et sauver cette femme. Tout d'abord, il devait la mettre en lui sûr mais de quelle façon ? Il garda un rythme régulier avec les fuyards, tout en cherchant une solution à son problème...

*Mm...*

Bingo ! Il accéléra le pas pour se rapprocher le plus possible des elfes. Une fois la mi-distance atteinte, il créa deux ombres "Zitrags" et les envoya sur les côtés de la forêt, invisibles dans les ténèbres coursant les cibles. Le majordome envoya un signal ultrason portant un certain message aux alentours de sa position.

Zitrag:

"-OOOOOHHHHHH !!" Cria-t-il comme un dégénéré.

Le groupe s'arrêta net. Il y avait cinq personnes dont un meneur : c'était lui qui portait le sac avec la femme à l'intérieur. Le corbeau ne pouvait se permettre d'avoir une position de faiblesse et devait au moins en gérer deux pour avoir une chance. Avant même de finir sa course d'arrivée, il agita ses mains pour donner l'ordre aux Zitrags d'attaquer chacune une cible précise. L'embuscade surprit le groupe qui n'eut pas le temps de riposter : deux gardes morts.

"-Bien. Tout d'abord : lâchez ce sac ! Et je vous déconseille de jouer avec moi. On est peut être trois ici, mais quelques dizaines de ces bêtes attendent mes ordres, simula l'hybride.
-Toi, je te conseille de ne pas t'occuper des affaires qui ne te concernent pas, dit le chef d'un ton agressif.
-Qui ne me concerne pas ? Cette femme est ma compagne et tu veux que je la laisse se faire kidnapper ? Tentant de mettre le doute, d'après leur conversation plus tôt.
-Ta femme ?! Haha ! Même dans tes rêves les plus fous...
-Mets-là en veilleuse et repose-là au sol ou je m'occupe de ton cas aussi vite que les deux autres.
"

Le chef reposa doucement le sac sur le sol avant de l'ouvrir et de découvrir la femme qui se trouvait à l'intérieur. Soudain, le leader posa une dague sur le cou de la victime elfe et reprit d'un ton menaçant.

"-Alors si tu veux que 'TA COMPAGNE' vive, laisse-nous passer ou j'me fais un plaisir de lui passer la dague sous le cou."

Squaw avait le regard figé sur la victime. D'une seconde à l'autre, une larme se mit à couler sur son visage plumé...
--
Anonymous
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"-OOOOOHHHHHH !!"

Ce hurlement étrange quoique familier sortit Syphise de sa léthargie. La démone ne pouvait plus bouger. Elle avait pourtant conscience des bruits et du fracas des corps mort autour d’elle. La lame du chef elfe lui transperçait la peau, laissant apparaître une grosse goutte de sang qui coula le long de son cou jusqu’à imbiber ces vêtements.
Les yeux fermées, elle essaya de se métamorphoser, de prendre possession de l’elfe et de sortir ces griffes mais rien ne se produisit.

Je vais le mettre en pièce ce misérable humanoïde ! Cracha t-elle intérieurement.

Sous l’effet de la rage, les sourcils de Syphise se froncèrent tandis que son visage se crispa. Les lèvres retrousser, elle sortit ces canines en grondant furieusement.

Bon sang ! Le somnifère ne me laisse rien faire je suis pourtant consciente de tout ce qu’il se produit autour de moi ! Bouge, bouge, bouge, bouge, BOUGE !!

« Je vais te réduire en pièce misérable elfe ! Et tu va regretter le jour où tu m’a prise pour cette foutu princesse elfe disparu. Soit heureux d’apprendre la vérité avant de connaître la mort stupide créature car je ne suis ni mortel, ni elfe. »

Les griffes de la démone sortirent soudainement. Le leader elfe, encore surpris par l’exclamation de Syphise, oscillant entre se méfier du corbeau ou de sa prisonnière ne fut pas assez rapide pour esquiver le coup de griffe qui rappa son beau visage délicat. Il hurla de douleur en reculant, lâchant sa prise, coupant superficiellement le cou de la captive.

« Comment est-ce possible, n’importe quel elfe serait inconscient ! »
« JE NE SUIS PAS UNE ELFE BOUFFEUR DE GLAND ! »

Son corps encore engourdi par le poison tomba lourdement au sol. Syphise pesta. Elle ne remarqua qu’après coup que l’étrange créature qui a beuglé dans leurs directions lui était familière. Surprise par sa présence, elle laisser échapper un hoquet de surprise. C’était Squaw. Squashe comme elle aimait l’appeler intérieurement. Que faisait-il ici ? Ne l’avait-il pas abandonné dans la jungle ? Comment pouvait-il pleurer ? Comment l’avait-il retrouver ? Allait-il s’en sortir contre 3 elfes ? La démone fixa le corbeau confuse.
C’est alors que le monde commença à tourner. Son regard se fit flou et lointain. Avait-il empoisonné sa lame ? Probablement. Une blessure aussi superficielle ne pouvait pas la vider de son sang aussi rapidement. Les griffes de Syphise se rétractèrent lentement tandis que derrière elle le chef elfe repris ses esprits.

« Squaw ! Ils ne doivent pas s’en sortir vivant... » s’exclama t-elle faiblement.

« TUEZ-LE ! » Cria t-il à ses soldats encore vivants. « Nous devons absolument ramener la fille avec nous ! »

Les trois elfes s’élancèrent vers Squaw avec rapidité, délaissant Syphise visiblement affaibli qui commença à respirer avec difficultés.
Anonymous
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Que dire de cette scène ? Le Majordome ne croyait réellement pas ce qu'il voyait devant lui. C'était elle, il l'avait enfin retrouvé, son seul et unique amour : Syphise. Celle qu'il n'avait jamais oubliée, celle qui hantait ses nuits, ses jours et sa vie. Les souvenirs ne cessaient de réapparaitre devant lui et ses yeux ne semblaient plus s'arrêter de verser de chaudes larmes. Et comme toujours, il a fallu que ce soit elle qui l'aide grâce, cette fois, à sa voix qui l'extirpa de ses pensées.

"-Je vais te réduire en pièce misérable elfe ! Et tu va regretter le jour où tu m’as prise pour cette foutu princesse elfe disparu. Soit heureux d’apprendre la vérité avant de connaître la mort stupide créature car je ne suis ni mortel, ni elfe."

Elle attaqua le visage du leader de toutes ses forces qui fit un bond en arrière et se mit à hurler de douleur. Cheh ! En même temps, il l'avait cherché le bestiau. S'en suivit un rapide échange verbal entre eux et une bonne insulte qui ne manqua presque pas de faire pouffer de rire le corbeau : au moins, elle n'avait pas perdu son sens de la répartie. Toutefois, le corps de Syphise semblait encore faible et elle s'effondra de nouveau sur le sol avant de faire une dernière demande à Squaw.

"-Squaw ! Ils ne doivent pas s’en sortir vivant...
-TUEZ-LE ! Nous devons absolument ramener la fille avec nous !"


A nouveau, un combat fit rage : d'un geste de la main, l'hybride ordonna aux Zitrags d'attaquer les soldats pour que lui puisse s'occuper du leader. L'elfe envoya un enchainement avec sa dague empoisonnée : un coup en remontant par le bas, Squaw esquiva en bondissant en arrière, son arme dans la main et à l'aide de son autre main il généra une ombre sous l'elfe pour l'immobiliser quelques secondes. Le sort activé, l'animal des ténèbres fonça sur lui et envoya un coup de lame de droite à gauche mais l'elfe utilisa à son tour une magie de terre pour lui envoyer un poing de terre lui fracasser le corps.

"-ARGH !!"

Son corps se volatilisa sur quelques mètres, le blessant au bas du ventre. Une des ombres Zitrags avait terminé son combat et vint rapidement se placer entre Squaw et le leader. Il fallait rapidement mettre fin à cet affrontement, les ombres n'étaient pas éternelles et la fatigue de l'hybride commençait à se faire sentir. D'ailleurs, sa deuxième ombre se fit détruire par manque de puissance.

*Fais chier.*

Il se releva, reprit ses esprits et se mit en position.

*D'abord, le soldat, ça fera toujours ça de moins.*

Il créa deux ombres de chauves souris pour occuper le leader. Il fonça sans se retenir sur l'elfe soldat restant, le prenant en sandwich : l'ombre en face lança ses membres fluides et Squaw arriva derrière pour asséner un coup violent de dague dans la tempe de l'ennemi. Les chauves souris n'avaient pas fais long feu mais c'était largement suffisant. Le Majordome eut tout juste le temps de se retourner, son ombre quant à elle était beaucoup plus fluide au niveau des déplacements et fonça hâtivement sur son adversaire. D'un coup d'œil, le Majordome trouva une solution au problème. Il conserva une certaine distance et se prépara à attaquer : au moment opportun il fit disparaitre son ombre laissant ainsi une sorte de fumée noire affecter le champ de vision du chef. A cet instant précis, l'oiseau fonça sur lui et lui donna un coup de patte retournée au menton qui l'envoya valser sur le sol. Suite à ça, il lui asséna le coup de grâce en plantant la dague directement dans le cœur sans aucune once de pitié.

"-Haa… Haa… Syphise…" murmura-t-il essoufflé.

Squaw se dirigea rapidement vers sa bien aimée, se laissa tomber au sol proche d'elle et l'ausculta : elle semblait un peu fiévreuse. Il activa son zoom visuel pour vérifier la blessure superficielle dans le cou et compris qu'elle était empoisonnée.

"-Un jour toi, tu finiras vraiment par me tuer… Haha…" blagua-t-il.

Il posa sa main sur la blessure et se concentra une dernière fois en utilisant la guérison des poisons. Le soin prit quelques minutes pour extraire le poison et soigner la blessure de la jeune femme.

"-J'vais me poser un peu aussi hein…" ajouta-t-il en s'adossant contre l'arbre proche d'eux et tenant Syphise dans ses bras, attendant son réveil.
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Mikael Goldheart*
Une princesse elfe en détresse T9p7
Messages : 155
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Fiche du personnage
Race: Ange/Humain
Vocation: Mage
Alignement: Neutre Bon
Rang: S
Vice-président de La République
Mikael Goldheart*
Vice-président de La République
Exténué. A bout de souffle. Tel était très certainement l’état dans lequel se trouvait notre ami à plume. Mais qui malgré tout attendait de serre ferme le réveil de cet amour disparu depuis longtemps. Dieu qu’il en avait rêvé de pouvoir à nouveau caresser les mèches de cette dame disparue.

La jeune dame immortelle finit par tressaillir, bouger légèrement alors que ses yeux s’ouvrirent pour rencontrer ceux de son sauveur.

Mais à peine quelques mots furent prononcés qu’un nouveau danger approcha dans cette forêt qui semblait vouloir stopper la réunion des deux êtres.

Il n’eut au début que des bruits sourds, en rythme et lourd. Et puis au loin, des sons de branches ce brisant, d’épais CRAC et des oiseaux commençant à s’envoler dans tous sens face à la menace. Et le bruit tonitruant d’un arbre tombant au sol, écrasant buissons aux passages.

Et la menace fut révéler, aplatissant les buissons et manquant de faire tomber d’autres arbres. Pouffant de puissantes respirations facilement audibles, la créature semblait être un véritable buisson vivant ! A l’exception que quatre puissantes pattes portaient la masse végétale et que deux petits yeux jaunes entourant une longue corne scrutaient les deux intrus.

La nature du monstre ne faisait aucun doute, un rindo. Cette créature pourtant connue pour être calme semblait enrager par la présence des deux compères. Et il fallut peu de temps avant qu’elle ne commence à gratter le sol de la patte signe d’une charge certaine.

La créature s’élança, écrasant au passage le cadavre du chef elfe dans un fracas de craquements d’os et d’explosion semblable à un fruit trop mûr. La puissance de ces créatures dans leurs charges n’était que trop bien connue de tous. Si nos deux compères ne réussissaient pas à esquiver l’attaque, il en était, sans aucun doute, fini d’eux.
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« Squaw… Tu e-… »

Les oreilles de Syphise frémirent. Elle tourna brusquement la tête en direction du bruit fracassant de branche brisées et réduit en miette. La faune de la forêt se précipitait vers eux, fuyant la lourde menace qui se révéla en brisant un arbre sur son passage.
Sans qu’elle ne puisse se plaindre, la démone prit le bec de Squaw et le traîna de justesse hors de la trajectoire du Rindo. Tandis que la bête prenait son temps à se dépatouiller de sa charge, Syphise releva brusquement son ami à plume. Il ne pouvait ni voler, ni courir à sa vitesse. De son coté, elle ne pouvait ni le porter sur son dos, ni l’abandonner à son sort face à cette monstruosités. L’unique option qui leurs restaient était donc d’abattre cette créature en restant en vie et entier.

Facile…

L’arc de Syphise qui était resté avec le chef elfe fût écrabouiller avec lui. Agacé, elle sortit de sa ceinture un petit poignard qu’elle tint fermement dans sa main. La bête ayant repris ses esprits et se préparant à une nouvelle charge, la démone n’eut pas le temps d’expliquer son plan à Squaw. Elle espéra alors qu’il comprenne de lui-même et provoqua rageusement la créature qui porta son attention sur Syphise.

Elle poussa un grondement guttural et grave qui se transforma en puissant rugissement bestial. Le Rindo toisa l’elfe démoniaque en poussant lui aussi un profond grondement avant de charger. Syphise évita la charge avec aisance en tournoyant sur elle même. Poignard en main, elle creva l’œil droit de l’animal qui poussa un gémissement de douleur en balançant sa tête de gauche à droite dans l’espoir de touché la démone.
Cette dernière évita de se faire embrocher par le Rindo mais fût tout de même blessé au ventre. Sonnée, elle s’écroula à terre en vomissant sa bile. Foutu animal territoriale ! Il fallait maintenant lui crever l’autre œil pour l’aveugler. Ainsi, il serait une cible vulnérable et facilement manipulable.

L’animal tourna sa tête vers Syphise, oubliant complètement la présence de Squaw. Son œil sanguinolant retenait en son sein son poignard profondément enfoncé. Il chargea de nouveau la démone qui se rappa les deux genoux en évitant l’attaque. Elle dégaina un autre poignard de sa ceinture en se levant avec difficultés. 
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Les yeux du corbeau se fermèrent : un peu de repos ne faisait pas de mal en soit, surtout après un bon petit combat comme celui-là. Subitement, les bruits de pas lourds qui s'approchaient de la direction des tourtereaux les firent renaître. Un Rindo ?!

"-Et merde…" Chuchota Squaw dans un soupir, en espérant de tout son cœur qu'ils passeraient inaperçu.

Avant même de pouvoir faire quoi que ce soit, l'animal à quatre pattes chargea instantanément l'hybride et la démone et sans comprendre ce qui lui arrivait, le Majordome se fit empoigner par le bec et trainé hors du champ d'attaque du Rindo. Hein ?! Quoi ?! Comment ?! Mais pas le temps de niaiser pour la démone qui lança une contre attaque et prit en même temps l'aggro de la bête pour laisser une possibilité d'action à l'hybride. Toutefois, ce dernier était en train de la dévisager, tête sur le côté, et la trouvait quand même bien sublime en pleine action : son côté sauvage et bestial, son cri, sa petite danse ici et là, le regard du corbeau dégustait la magnifique performance de la jeune femme aux yeux bleus...
Avant de se claquer le visage avec ses deux mains plumées.

*P't'être pas le bon moment pour ça hein*

Le Rindo était complétement focalisé sur la gymnaste et avait oublié la présence de l'animal ténébreux : mais comment le gérer ? Tenter une communication ? Elle serait vaine, la colère était beaucoup trop présente pour que le gros bourrin à quatre pattes soit à l'écoute. Par contre, il avait déjà perdu la moitié de sa vue, il fallait porter le coup fatal à l'autre œil pour avoir un avantage total. En l'observant quelques secondes, une idée traversa Squaw : pendant la charge du cornu-vert, il créa à l'aide de sa capacité d'ombre un muret faisant un peu plus que la largeur des pattes de la bestiole et montant à moins d'un mètre. Avec le poids et la charge de l'animal, celui-ci se prit les membres avant dans la construction qui le fit trébucher sur le sol et ravageant par la même occasion toute la longueur sur laquelle il avait glissé. C'était le moment où jamais : se rapprochant de la brute, il sortit sa dague et à son tour l'enfonça dans le deuxième œil du rhino-plante; le sang gicla sur le manteau plumé du corbeau et la bête au sol, gravement blessé, se tordaient de douleurs dans tous les sens ne laissant aucun moyen de s'approcher sans prendre un coup. Le Majordome prit du recul, se repositionna proche de Syphise, lui jeta un regard, claqua un coup son bec et lui tira son oreille droite d'elfe.

"-Prochain coup que tu me trimballe en me tirant par mon bec, je te sers en dîner aux Wyvernes, dit-il sur un ton humoristique.
Bon, on fait quoi avec lui maintenant ? Je ne vais pas te mentir mais moi tous ces combats m'ont donné faim. Sa viande doit être pas mal, en plus que du végétal c'est bon pour la ligne, t'en penses quoi ?"

Après quelques secondes de gémissements sur place, le Rindo finit enfin par se relever. Mais sans vision, il n'avait plus le sens de l'orientation et se déchaina encore plus que précédemment.

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Boudeuse, Syphise se laissa tout de même mordre l’oreille en penchant sa tête vers le corbeau.

« Oui, bon je n’avais pas le temps de faire avec délicatesse et ton bec était pile au bon endroit Squaw... »

La démone regarda avec attention la bête, se dégageant rapidement du bec de son ami. Elle s’avança doucement de l’animal, ses mains se crispants à chaque pas vers le Rindo. Les griffes dehors, elle acheva rapidement la proie devenue prévisible et vulnérable. Elle pris son élan, tourna autour de la bête et lui donna plusieurs coups de griffes de manière à vider l’imposant animal de son sang. Son corps lourd tomba lourdement au sol en expirant une dernière fois avant de rendre l'âme. Épuisée par ce combat, elle s’écroula alors sur un lit de feuilles mortes et de branche brisées en se tenant le ventre. L’adrénaline chutant rapidement de son corps, la douleur reflua immobilisant pour un moment cette femme démoniaque.

Ainsi, pendant que son ami savourait tranquillement son repas, Syphise le regarda distraitement en détaillant chaque partie de son anatomie. Plonger dans une réflexion intérieure, la démone oublia alors la forêt, ces objectifs, la République pour se focaliser uniquement sur Squaw et sur ce qu’elle avait vécu avec lui.
Leur vie dans la jungle avait été très courte. Courte mais intense en interrogation. Elle n’avait jamais su comment décrire sa relation avec le l’hybride. Elle avait eu envie de jouer avec lui dans un premier temps, et c’est ce qu’elle avait fait. Gentiment d’abord, en lui proposant des chasses amicales, en discutant poliment de leurs aspirations. Au fur et à mesure, la démone noua des liens plus profonds avec lui. Puis son jeu devint plus violent et plus malsain. Elle avait instauré une certaine dépendance entre eux, comme elle le faisait toujours lorsqu’elle jouait avec une proie.
Si il avait été facile de se défaire de cette dépendance avec ces anciennes relations, la démone ne s’était pas attendu à être abandonné aussi rapidement par sa proie. Syphise avait alors ressenti cette acte comme un acte de trahison. Bouillonnante de rage et d’un sentiment qu’elle n’avait pas su décoder, elle passa de longue semaine à détruire tout ce qu’elle trouvait.
Lorsque le calme revint dans son esprit, la démone se concentra sur ce sentiment inexplicable qu’elle n’avait jamais su reconnaître. La colère était un sentiment familier. Ce qui accompagnait le sentiment d’abandon lui était cependant totalement inconnu. Aujourd’hui encore, alors que Squaw se trouvait devant elle, cette immense boule incompréhensible grandissait et menaçait de l’engloutir toute entière. Deux grande contradiction nourrissait son incompréhension face à la compréhension. L'envie de le tuer et l'envie de le posséder. Syphise ne voulait le posséder comme un démon cela dit... 

La démone se leva, enlacer tendrement Squaw par derrière, plaçant ces bras autour de ces épaules. Elle referma son étreinte, posa sa tête contre la sienne en regardant la carcasse entamé de l’animal. Silencieuse, ses griffes dégoulinant de sang, son corps douloureux s’avachit complètement sur celui de son ami. Afin de ne pas salir plus que ça leurs habits, Syphise prit garde à laisser pendre ces mains dans le vide.

« Te rencontrer ici est inattendu. Je crois que tu m’as manquée. Je sais que je suis en colère, contre tout. Je suis donc aussi en colère contre toi. Dans l’histoire que j’avais prévu, je devais seulement m’amuser avec ta naïveté avant de te jeter. C’était bien partit. Je n’avais cependant pas prévu que tu m’abandonne avant. J’ai été très très fâché. Mais je n’étais pas que fâché. Non, il y autre chose et je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Et ça m’énerve. » dit-elle tout bas. 
« Maintenant que je te revois, ça grandit. Mais il y a autre chose maintenant. Je suis énervée et contente de te voir. Je ne sais pas si j’ai envie de te planter ou pas. Tu connais ma vrai nature, alors logiquement je devrais te tuer car on ne doit pas soupçonner mon existence. Mais en voyant ce gros tas de gras te foncer dessus j’ai réagi sans réfléchir. J’aurai pu te laisser crever avec le Rindo et je ne l’ai pas fait… Explique-moi pourquoi. »

Le regard de Syphise était toujours fixé sur le Rindo. Si la pose dans laquelle elle était semblait nonchalante, son corps entier était crispé. La démone n’avait ni rétracté ces griffes, ni baissé sa garde.

« Tu pleurais tout à l’heure ? Pourquoi ? »
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Après les derniers coups de la démone, le Rindo finit par rendre l'âme et s'écraser au sol. Le Majordome souffla un bon coup avant de reprendre sa respiration et de se diriger vers le cadavre de la bête. Son côté animal prit le dessus : il s'assit à même la terre et commença à arracher les parties les plus déchiquetés par Syphise durant le combat. Le goût de la viande moelleuse et du sang frais laissaient les papilles de l'hybride en transes. Après quelques bouchées, il s'arrêta et resta pensif pendant quelques secondes. Il avait enfin retrouvé celle qui ne cessait de hanter ses journées. La voici d'ailleurs, avachit sur son dos, les bras pendants sur les épaules du Majordome encore sonné par ce qu'il venait de se passer. La démone lui ouvra son cœur et lui raconta ses incompréhensions, douleurs et colères dû à la disparition totale de Squaw. Le regard de ce dernier se figea face à lui, dans le vide, songeur.

Il se rappela de l'époque, ce premier instant où leurs regards se croisèrent : proche d'un fleuve le corbeau ramassait quelques herbes et petites bestioles pour son apprentissage de mélanges et elle, elle était là, chassant et se mouvant au gré du vent. Elle était magnifique. Pourtant la réalité reprit le dessus sur l'animal : un hybride était détesté et haït par la population. Mais quelques temps plus tard, l'elfe avait brisé ce mur et c'est ainsi que débuta leur histoire : belle et intense. Malheureusement, la vie de nomade du duo mentor et élève n'avait pas pu laisser éclore ce conte.

Squaw baissa timidement la tête, profondément touché.

"-Je ne te demanderai pas de me pardonner pour ces années… A cette époque, mon maître m'avait pris au dépourvu et on devait partir. Ne me demande pas pourquoi, comme je te l'avais expliqué notre vie était très mouvementée, on ne cessait de bouger. Aujourd'hui encore, je n'ai pas de réponses à ces questions, par ailleurs, il a complétement disparu et je ne sais pas où il se trouve. Je sais juste qu'il s'en voulait de nous avoir séparé de la sorte... Il ne voulait pas nous faire subir ça et m'a un jour demandé de lui pardonner pour avoir agit ainsi... Il savait à quel point tu étais unique à mes yeux."

Le Majordome n'était pas le genre d'individu à s'ouvrir face à n'importe quelle personne, mais avec elle, Syphise, c'était aussi naturel que de respirer. Son regard se tourna sur le côté pour contempler celle qu'il chérissait et sa main plumée vint se poser sur le visage fatiguée de la jeune femme aux yeux bleus.

"-Si tout à l'heure j'étais dans cet état, c'est parce que je ne t'ai jamais oublié et que je voulais te retrouver… Mais j'avais peur de toi, d'être rejeté par toi... Quand je t'ai reconnu plus tôt, je n'en croyais pas mes yeux et finalement ma joie était si forte que mes larmes ont coulés."

Cet instant était peut être le dernier pour l'hybride. Il pouvait ressentir une certaine colère provenant de la démone, pourtant bizarrement il était serein, même s'il devait mourir par ses mains.

"-Tu te rappelles de cette nuit, il faisait presque aussi frais qu'aujourd'hui… On s'était allongé l'un près de l'autre, fixant le ciel étoilé comme si le monde nous appartenait et on s'était promis une chose : qu'on serait lié à tout jamais... Je ne comprends pas ce que je ressens non plus, ma vie n'a été que voyage et ma race est une abjection pour le reste du monde, mais avec toi j'ai cette impression d'exister et de ne pas être juste une chose..."

Le Majordome jeta un œil aux griffes de la démone toujours ensanglantées. Il se leva avec l'elfe sur son dos, supportant ses jambes avec ses bras plumés et par la même occasion la couvrant un maximum du froid de la nuit et se mit à marcher à la recherche d'une source d'eau pour qu'ils se débarbouillent. La sentir proche de lui, frissonner au souffle de sa respiration contre ses plumes, écouter chaque battement de son cœur... Voilà qui ne laissait pas le corbeau indifférent : un instant de bonheur pur.

Il finit par briser le silence.

"-Syphise, désolé si je te parais indiscret mais qu'est-ce ces elfes te voulaient ? Il parlait d'une princesse et de ta ressemblance avec elle. Es-tu en danger ?"

Squaw ne pouvait pas s'empêcher de penser à cette histoire et la savoir menacée ne lui plaisait pas. S'il pouvait lui venir en assistance et la soutenir, il le ferait sans hésiter.

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La démone le laissa dérouler son monologue silencieusement. A vrai dire, elle n’avait pas réagit ouvertement à ce que venait de dire le corbeau. Trop de questions et d’incompréhensions tourbillonnait dans sa tête. Ainsi, par précaution, Syphise fit le choix de ne rien dire et de laisser le silence être sa réponse. Même en y réfléchissant, elle ne comprenait pas les réactions illogiques qui se battaient férocement dans son ventre, sa tête et ses mains. Il y avait cependant une chose dont elle était sur. L’éternité sera bien plus douce à vivre pour lui que pour elle. Cela faisait presque un millénaire qu’elle parcourait le monde seule et sans compagnons. Sans attache, son vagabondage constant n’avait jamais été particulièrement pénible ou éprouvant. En rencontrant Squaw une deuxième fois après une séparation difficile, la démone se rendit compte de son attachement à Squaw. Si elle devait définir ce qu’elle ressentait, la démone dirait dans un premiers temps qu’elle ne voulait pas que Squaw meurt. Pourquoi ? Elle n’en savait rien. Ce n’est pas comme si elle aimait son caractère. Ni même son apparence. A vrai dire, il était bourré de principe qu’elle ne comprenait pas.

Pourtant, savoir qu’il disparaîtra un jour l’a rendait furieuse. Furieuse et triste. Ce n’était cependant pas la tristesse habituelle de ces souvenirs. Ce n’était pas un désespoir assourdissant et abyssale qui l’a plongeait dans une bulle. La tristesse qui accompagnait la mortalité de son compagnon était plus douce mais constante. Comme une douleur qui ne s’en va jamais vraiment. Elle restait là, tapis dans l’ombre, attendant patiemment que Syphise baisse sa garde. Quand enfin l’occasion se présentera, cette douleur lancinante se transformera en braise. Il suffira alors de souffler dessus pour qu’une flamboyante colère prenne le dessus.
Syphise ne savait que trop bien ce qu’il se passait quand elle était en colère. Elle détruisait tout sur son passage sans laisser de chance aux innocents de s’enfuir et de survivre. Dans ces moments-là, sa soif de sang prend le dessus.

"-Syphise, désolé si je te parais indiscret mais qu'est-ce ces elfes te voulaient ? Il parlait d'une princesse et de ta ressemblance avec elle. Es-tu en danger ?"

Squaw la sortit de sa réflexion. Agréablement positionner sur le dos de son ami, Syphise réfléchit quelques secondes avant de répondre.

« Je ne sais pas. Ils m’ont harcelés pendant deux semaines. S’ils voulaient m’enlever c’était que cela avait son importance mais je ne suis pas une princesse elfe. Je… Je suis un démon. Et en tant que démon, je suis constamment en danger. C’est un peu comme toi et ton statut d’hybride j’imagine. Si je me cache aux yeux des autres ce n’est pas par choix. Lorsque j’aurai atteint mon objectif, je pourrais vivre comme je l’entend. Cependant, je suis encore loin d’avoir eu ce que je désirais. » dit-elle doucement.
« Et je te vois venir petit corbeau. Je ne t’entraînerais pas dans mes affaires car elles sont bien plus dangereuse que tu ne le pense. Cela fait des années, des siècles que je recherche le sorcier qui m’a créer. Ces souvenirs et sa voix accompagne mes pas telle le résidus fantomatiques d’une histoire oubliées. Dès que je le trouverai, je le détruirais. Mais comment chercher un sorcier vieux de mille ans ? Ta vie est fugace, profite-en. Tu devrais même t’éloigner de moi. Ce n’est pas un hasard si je suis à République. Ce n’est pas un hasard si je me plie aux règles stupide de ce monde d’humain… J’ai des choses à accomplir. »
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Le silence avait pris place lorsque l'hybride termina de fournir certaines explications sur sa disparition d'il y a quelques années. Il ne savait pas comment se positionner par rapport à tout cela, peut-être avait-il réellement brisé ce lien qui les unissait par son absence ? Etait-il seulement possible pour lui de protéger ce fil rouge si fragile ? Le corbeau marchait, un pas devant l'autre, le dos bien droit, perdu dans son monde de pensées, cherchant à en déchiffrer le code... Un jour, sans doute, y trouvera-t-il une réponse.

A quelques pas d'ici, Squaw avait entendu le ruissellement d'une source d'eau : s'approchant du point d'eau toujours avec la jeune femme sur son dos, celle-ci répondit à l'interrogation de l'hybride, qui prêtait une oreille attentive à chaque mot et son sortant de sa bouche, comme une sorte de mélodie écrite spécialement pour lui… Pour faire battre son cœur… "T'écouter m'avait manqué…", voilà ce qu'il aurait souhaité lui avouer, mais finalement pas un mot ne sortit de son gosier lorsqu'il assimila les derniers mots de sa compagne. "Ma vie est fugace" ? "Profites-En" ? "M'éloigner de toi" ? Le Majordome s'arrêta net devant le ruisseau, déposant délicatement l'elfe à terre, sans prononcer un mot, ni même échanger un seul regard avec elle. Il ôta sa large veste et la déposa sur les épaules de son amie : il remonta les manches de sa chemise, se saisit élégamment de la main droite de sa compagne et à l'aide de son autre main plumée, il ramena de l'eau et nettoya le sang que la démone avait sur ses membres. Un long silence s'était installé, laissant la fraîcheur de la forêt s'exprimer. Lorsque l'hybride finit de prendre soin des mains et des griffes de Syphise, il s'assied en face d'elle et cette fois, la fixant d'un air sérieux avant de prendre la parole.

"-Primo, ne me demande plus jamais de m'éloigner de toi, nos années d'absences ont déjà été suffisamment difficiles alors je ne veux plus te perdre encore une fois. Secundo, comme tu le dis si bien, ma vie n'est pas éternelle et si je veux en profiter, c'est avec toi. Et tertio, je peux t'apporter mon aide pour trouver ce fameux sorcier, à deux on ira toujours plus vite."

Squaw s'arrêta un instant : il sentait venir une phrase du genre qu'elle lui serait redevable ou que sais-je. Il prit alors les devants en lui donnant une pichenette sur le front et ajouta.

"-Et puis, tu m'aideras en parallèle dans ma recherche de mon mentor. Si on le trouve avant, il pourrait même nous venir en aide, donc c'est plutôt avantageux que de tout vouloir faire seule, tu ne crois pas ? Et ne me ressors pas ton histoire de danger patati patata, étant moi-même hybride, le danger n'est pas nouveau dans ma vie..."

Le Majordome pivota sa tête sur le côté et cette fois, avec un ton un peu plus gêné, compléta.

"-...On pourrait aussi prendre soin l'un de l'autre et rattraper ces années perdues… Enfin voilà quoi, et puis…"

Sa maladresse lui fit se pincer la langue en claquant du bec, tentant tant bien que mal de retenir les quelques larmichettes de douleurs. Bah quoi ? Faut rester quand même fort devant sa compagne, non ? Cherchant à cacher sa timidité en changeant de sujet, il s'avança à son tour proche de la source d'eau pour se laver ses mains plumées et reprit comme si de rien n'était.

"-Tu m'as parlé de la République, est-ce que tu as un indice ou quelque chose de ce genre qui t'as guidé jusqu'ici ? Par ailleurs, ce sorcier dont tu me parles, tu sais à quoi il ressemble ? Qui il est ? As-tu quelque chose qui te permettrait de le reconnaitre si tu le voyais ? Et si on ajoute à cela qu'il a un bon millénaire… Mm... De quelle race est-il ? Ça pourrait restreindre le champ d'action."

Plusieurs questions venaient à l'esprit de l'oiseau noir. Il semblerait que ce sorcier soit une énigme pour Syphise autant que le mentor pour Squaw. Quelle ironie. Deux êtres seuls, mis à l'écart par un monde qui ne voulaient pas d'eux et abandonnés par les seuls repères qu'ils avaient. Etait-ce le destin pour ces deux amants de se trouver ? Un jeu drôlement mené par les Gardiens.

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L'implication de Squaw fit plus de peine que de bien à Syphise. Face au corbeau, la démone pouvait y lire toutes les émotions qui les traversaient. Tristesse, exaltation, espérance. Lorsqu'elle regardait Squaw, elle se sentait vieille. C'est à cet instant que Syphise se rendit compte du grand écart d'âge. Son petit corbeau était un bébé qui avait encore beaucoup de chose à voir et à comprendre. Si elle ne comprenait pas toute la complexité de ces sentiments, la démone savait cependant qu'elle avait de l'affection pour lui. Peut-être voyait-elle en lui des similitudes, des points communs qui l'a réconfortait. Comme lui, Syphise voulait y croire. Se dire qu'ils retrouverait ensemble les personnes disparus et qu'ils pourraient vivre une passionné mais fugace était plaisant. C'était bien la première fois qu'elle songeait à son avenir de la sorte. Initialement, après avoir retrouvée et déchiquetée le sorcier, Syphise ne savait pas où aller. Sa quête sanguinaire avait guidé ces pas et son existence depuis sa naissance. A présent, la situation était inédite pour elle.
La démone n'avait jamais bifurqué. Elle ne c'était jamais écarté de son but. Pourtant, un petit hybride insignifiant avait réussi à débloquer quelque chose en elle. Une possibilité infime d'un avenir plus attrayant.

"Je ne veux pas paraître amer Squaw, mais j'ai déjà 987 ans. Cela fait presque mille ans que je cherche ce sorcier. Je ne sais même pas s'il est en vie. Je n'ai qu'un seul indice, c'est un pendentif" dit-elle en sortant le collier de sous ses habits. "Il possède un symbole que je n'arrive pas à reconnaître et que beaucoup ne reconnaissent pas. C'est tout ce que j'ai. J'entend sa voix dans ma tête. C'est une âme aigri, pleine de ressentiment et de haine. Déchu, triste et passionné par la destruction. Il cherche à détruire quelque chose par mon intermédiaire mais je n'en sais pas plus. Je ne connais ni ses objectifs, ni son passé. Il ne reste de lui que ressentiment et haine. Si je suis tout le temps en colère c'est à cause de lui. Il souffle dans mon esprit et constamment je subi. Son mal être est une partie de mon âme mais je ressens aussi une autre source de colère et de fureur. Celle là, ce n'est pas lui, je ne sais pas d'où est-ce qu'elle peut provenir. "

Syphise était se mit en tailleur. Le dos droit, les mains posé sur ses genoux, elle fit courageusement face à Squaw, refoulant les larmes qui menaçait de monter. Elle inspira et expira profondément avant de reprendre d'une voix plus calme et distante.

"Mon courageux et stupide ami, la quête qui anime mes pas ne te concerne pas. Tu es jeune, tu ne devrais pas laisser mon existence influencé la tienne. Par expérience, je sais que les vies éphémères sont plus intensément vécu que la vie éternelle. Si je reste à tes cotés, je ne ferai que t'emprisonner dans une bulle hors du temps et des autres. Nous menons tout les deux une vie solitaire et les raisons de cette solitude sont plutôt similaire. Nous sommes rejetés des autres, des parias qui n'ont leurs places nulle part ailleurs qu'entre eux. Mon existence joue dangereusement avec la mort. Tu n'imagine pas le chaos et la ruine que j'ai laissé et que je laisserai dans mon sillage. Tu me vois maintenant comme étant docile, hargneuse et presque "elfe". Auparavant, tu imagine bien que cette voix, cette colère et les autres autour de moi me poussait encore et encore vers le chaos. J'ai détruit des villages et des petits royaumes pour mon plaisir personnelle. Mon identité a longtemps été multiple. Danseuse de rue, mendiante, courtisane, prostituée, petite comtesse, prêtresse...Tout ça pour dire que toi, tu n'a qu'une seule chance. Ne gâche pas ça avec moi, sachant que j'ai trompé toutes les personnes qui m'ont approchée. Arrivera un jour ou je te tromperai toi aussi, puisque c'est dans ma nature."

La démone enleva alors le collier, le regarda un instant puis s'approcha de l'animal pour enfiler le bijoux autour de son cou. Elle profita également de ce moment pour caresser la tête du corbeau.

"Prend le. Je connais ces courbes par cœur. C'est la seule chose que je peut t'offrir. La seul qui ne soit pas une nuisance ou quelque chose de mal. N'oublie pas que je suis démoniaque et que j'ai été faite à partir du ressentiment surpuissant d'un sorcier fou."
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L'hybride écoutait son amie avec une certaine attention, mais plus elle continuait de parler et plus il souhaitait qu'elle se taise. Qu'était-ce donc ce cœur qui semblait se déformer dans sa poitrine à chacune de ses paroles ? Que se passait-il ? Etait-ce donc tout ? Une excuse d'âge et de vie complètement différente ? L'animal eut le regard plus lourd, les paroles ne cessaient de se répéter en boucle dans sa tête cherchant à en comprendre la signification, cherchant à trouver une réponse, juste une seule issue devant cette barrière qu'elle venait de créer entre eux. Ne savait-elle pas que l'hybride avait déjà vécu la moitié de sa vie et qu'il ne voulait pas perdre plus de temps sans être à ses côtés ?

Elle finit par lui attacher le collier dont elle parlait autour de son cou avant de recevoir un geste de tendresse. A cet instant, une pensée lui traversa l'esprit qui le laissa en pleine réflexion : et si… Et si je venais à mourir avant elle… Elle serait de nouveau seule et blessée… Son cœur se crispait de plus en plus à cette simple idée qu'il n'avait jamais envisagée. Elle avait déjà vécu une vie d'un millénaire et qui sait si elle n'était pas déjà tombé amoureuse par le passé… Avait-elle déjà perdu d'anciens camarades ? D'anciens amants avant lui ? Avait-elle déjà souffert ? Serait-ce cette colère qu'elle n'arrivait pas à expliquer ? Squaw pensait à ce moment que l'éternité n'était, dans certain cas, pas une bénédiction mais bien une malédiction. Que devait-il faire ? La laisser, encore une fois ? Ou tenir sur ses positions même s'il devait être égoïste et lui rendre les choses plus complexes qu'elles ne le sont déjà ? Sa raison et son cœur menaient un combat sans précédent. Le Majordome leva les yeux au ciel.

*Vous n'allez pas nous lâcher hein… Satanés Gardiens...* Se disait-il au plus profond de lui-même.

Son regard noir plongea de nouveau dans ceux de sa belle : elle était tout de même sublime et avait ce quelque chose qui ne cessait de lui faire tourner la tête. Il posa sa main plumée sur le collier qu'il avait autour du cou, puis la rangea sous son habit et se leva.

"-Attends une seconde."

Il tourna autour de quelques arbres et déchira une sorte de liane assez fine avant de revenir proche de Syphise. Il s'arracha la plume la plus proche du cœur et bidouilla la liane et la plume pour en créer un collier. Puis à son tour, l'hybride mit un genou à terre faisant face à la démone encore sur le sol, il repoussa ses cheveux en arrière, les souleva pour lui enfiler l'ornement et finalement coller son front contre le sien, les yeux dans les yeux.

"-Je ne connais pas ta vie passé, ni même ce qu'il se passe en ce moment et pour te rassurer, ma vie n'est pas quelque de rose non plus, bien au contraire. Pourtant, tu as su apporter un petit quelque chose à mon monde intérieur et c'est seulement ça qui m'importe. Quant au reste, on fait avec, on essaie de survivre pour, peut-être un jour, vivre une vie plus sereine. Avec moi, n'ait pas honte de ce que tu es, ni de ce que tu as fais, je ne me permettrai jamais de te juger pour tes actions. Nous avons tous une histoire, encore plus dans ton cas qui a vécu un millénaire. Et si par hasard un jour tu me trompe aussi, alors j'aurai juste à te retrouver pour te faire mordre la poussière avant qu'on aille se boire un bon verre."

Un doux sourire s'afficha sur son visage, il caressa à son tour la tête de son amie et ajouta.

"-Tu as été seule pendant peut-être un peu trop longtemps, mais n'oublie jamais que je serai toujours là, près de toi et avec toi. Et si tu doutes, rappelles-toi le collier que je viens de t'offrir et sache que je serai là, à t'attendre quelque part."

Son cœur meurtri, les larmes montaient légèrement. Il se leva et s'approcha de la source d'eau pour se tremper le visage et se rafraichir une bonne fois pour toute. Le Majordome leva de nouveau les yeux au ciel.

"-Juste une dernière chose : s'il te plait… Restes en vie."
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Syphise le regardait et l'écoutait silencieusement. Ce petit moment de suspension dans le temps et dans son intrigue millénaire pour revoir son créateur était bienvenu. Qui pourrait plaindre une démone qui laisse libre cours à ses émotions et à sa malignité ? Pourtant, ce petit corbeau enfantin à ses yeux lui vouait un réel amour. Il n'y avait chez pas ni fascination malsaine, ni mauvaises intentions. Il était juste lui même. Et en tant que "lui-même", il avait accepter Syphise tout entière avec ces défauts et sa malveillance. Peut-être était-ce pour cela qu'il avait une vie si difficile. Il acceptait facilement les personnes qu'il ne devrait pas côtoyer. Ni même plaindre ou aider.

Un mince sourire vint habillé le visage de la démone qui accepter avec douceur et amertume le présent du corbeau. Pourquoi avait-elle donner cet objet si précieux à "Squash" ? Elle ne savait pas vraiment. Elle avait simplement ressenti l'envie de lui donner. Coup de tête ou pas, la chose était faite. Peut-être n'était-ce finalement pas une bonne idée de lui donner cet objet. Cela avait un goût d'adieu et de douleur. Cela le poursuivrait toute sa vie finalement. Peut-être était-ce un acte cruel et peu réfléchi. Mais son petit corbeau, son petit Squash, Syphise avait tout de même envie de le posséder. Peut-être que cet acte impulsif n'était que l'expression de sa possessivité. 

"Je me sens bête, se dit-elle. C'est stupide de vouloir posséder quelqu'un parce qu'il finira forcément par vous échapper avec le temps. Que cela soit à cause de la mort ou d'un désaccord. Pourtant, j'éprouve un étrange apaisement en sa présence. C'est teinté de tristesse et de colère. Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?!"

La démone soupira. Elle se leva en tripotant doucement la plume noir du corbeau. 

"- Mon créateur est l'épicentre de mes tourments. 
Pourtant, il y a un truc chez toi, 
Qui créer en moi, passion, force et émoi. 


Tu es une parenthèse dans mon existence, 
Mais tu es assez unique dans ton genre. 
Je ne sais pas si tu es un paradigme de bienveillance. 
J'espère cependant que je ne suis pas la clé de voûte


Qui te fera dévier de ta route."

Le sourire de Syphise mangea son visage, découvrit ses canines. Ses yeux, malgré son poème doux-amer, brillait d'un éclat rêveur et optimiste. Elle n'avait jamais sourit ainsi. Pas avec autant de sincérité et de chaleur. Bizarrement, il n'y avait aucune tristesse dans son visage. Seul le ton de sa voix était bas et las. C'était sa façon à elle de lui dire de rester en vie. De suivre une voie meilleure. De lui dire qu'il a été important, bien plus que les autres existences qu'elle à croiser.
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Les mots de la belle démone étaient synchronisés avec la brise qui venait faire danser les plumes noires de l'hybride. Son regard toujours figé dans les cieux, appréciant cet instant qui lui était donné... Mais malgré tout ce qu'elle pouvait dire, quelque chose au fond de lui l'empêchait de la laisser partir.

*Pourquoi dois-tu partir seule…*

N'avait-elle aucune confiance en lui ? Cette vie sans elle était comme le poison d'un serpent qui ne cessait de répandre une douleur insoutenable, un poison qui prenait son temps à se propager et l'unique antidote, c'était elle. La démone était pleine de contradiction dans son allocution, comme si elle ne se permettait pas d'être heureuse, d'être aimée... Pourquoi devait-elle choisir entre deux voies alors qu'elle pouvait avoir et son amoureux et sa vengeance ?

*Ma douce, tu es si loin de moi et pourtant si proche…*

Le corbeau prit une grande inspiration et se retourna se retrouvant face à sa partenaire, sa bien aimée rien qu'à lui; Elle affichait un visage des plus heureux, elle était pétillante et semblait comblée. Surprit par ce qu'il voyait devant lui, il commençait à saisir la situation et le choix que venait de faire sa partenaire. Les yeux ténébreux de Squaw observaient chaque petit détail de son visage, comme s'il gravait cette nouvelle image d'elle dans son esprit, pour l'avoir près de lui. Il ne savait pas combien de temps allait de nouveau les séparer, pourtant quelque part, il gardait espoir minime soit-il. Il s'approcha d'elle, souriant à son tour, saisit Syphise dans ses bras et posa son bec sur sa tête : elle portait une odeur sucrée, un peu comme celle d'une mandarine... Quelle douceur. Il était temps de se dire au revoir : relâchant ses bras de la démone, sans échanger de regard par peur d'y voir de la tristesse, il s'en alla en passant dans le dos de l'elfe. D'un geste de la main, le Majordome fit sortir des ombres un cheval qu'il enjamba. Il resta immobile pendant un court instant, espérant un quelconque signe de la part de sa chère et tendre pour le retenir, mais celle-ci ne semblait pas vouloir changer d'avis.

-Hiya ! Ordonna Squaw à son cheval d'ombre.

Il disparut dans la forêt, galopant entre les arbres sans détournement, laissant derrière lui sa seule source de bien être et d'amour. Il patientera tout simplement... Un jour finira-t-elle par comprendre.

Un murmure raisonna dans le vent ce soir-là.


"A bientôt…"

Une princesse elfe en détresse Horse310
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HRP a écrit:
FIN DU RP.
Merci Syphise Rehla pour ce petit RP très attachant, ce fut un plaisir !  Very Happy

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