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Anonymous
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Tu étais restée deux mois à Courage après la mort de ton père. Tu n’osais pas le dire mais tu avais tellement entendu d’histoires concernant les personnes qui peuplaient le monde de Sekai que tu avais espéré un miracle. Il se serait levé, guéri par une quelconque magie et vous auriez repris la route. Et ce bonheur aurait durer encore longtemps. Il aurait dû durer encore longtemps.

Mais il fallait partir. Tu devais être libre, n’est-ce pas ? Et sa mort t’enchainait à cet endroit. Tu commençais à y connaitre les gens. Tôt ou tard, les différents vols commis te désigneraient comme coupable. Il fallait que tu t’en ailles avant que les soupçons ne prennent trop de place dans la psyché des villageois. Alors, sans dire au revoir, tu partis.

Tu voulais quitter le territoire de la République pour te rendre au Reike. Tu n’aurais pas su expliquer ce qui te poussait à y aller mais il te fallait un but. Errer ici ou errer ailleurs, c’était pareil. Mais tu savais qu’au Reike, vivaient des personnes qui t’avaient connu. Des personnes qui avaient aimé ton père. Alors, tu préférais être là-bas. Errer là-bas. Tu voulais juste te… libérer. Te libérer de cette souffrance incessante. Tu devais être libre
.
De manière assez grotesque, après quelques jours de marche, tu t’arrêtas à la ville de Liberty. Le nom t’inspirait, sûrement. Tu n’avais pas besoin de voler ce soir, tu avais assez de réserves pour t’assurer un bon sommeil. Tu n’étais jamais allée dans cette ville ; tu n’avais que trop rarement posé le pied à terre. Alors, tu arpentas les ruelles dans l’espoir de trouver refuge pour la nuit.

« - Olter ! Vous parlez bien du fameux Olter ? Évidemment que je l’ai connu ! »

Ton cœur s’arrêta. Entendre le nom de ton père était si douloureux. Qui avait bien pu prononcer cette phrase ? Tu te fis discrète. Pendant ton voyage, tu t’étais vêtue d’une légère cape. Tu mis la fine capuche sur ton visage afin de pouvoir mieux te dissimuler. L’homme se trouvait à côté de toi, à peine quelques mètres. Il semblait être légèrement ivre dans la ruelle et s’adressait à des jeunes femmes. Derrière lui, deux autres hommes semblaient également l’écouter. La nuit commençait tout doucement à tomber et seules quelques personnes persistaient à se balader dans les rues.

« - Cet homme ? Des prouesses ? C’était un bandit, un alcoolique, un chien de la pire espèce ! Les rumeurs racontent qu’il serait mort… J’espère qu’il est passé de l’autre côté comme le bâtard qu’il était. »

Ton sang ne fit qu’un tour. Tu ne réfléchis plus, tu ne savais plus réfléchir quand on parlait de ton paternel. Tu t’emparas de ta dague et la lanças en direction de l’homme ivre. Cette dernière se planta dans la bâtisse et la lame de ton arme se retrouva face à celui que tu considérais à présent comme ton adversaire. Les jeunes femmes se saisirent et partirent. Les deux hommes qui se trouvaient derrière lui se levèrent.

Tu t’avanças, tremblante. Tu ne tremblais jamais. Mais là, c’était différent. Tu sentais la rage t’aveugler. La souffrance, il y avait beaucoup trop de souffrance.

Tu enlevas ta capuche. Tu te trouvais à présent devant l’homme qui semblait trop ivre pour pouvoir réagir d’une quelconque manière. Il n’était pas plus grand que toi. Tu récupéras ta dague et planta ton regard dans le sien.

« - Je vous interdis de prononcer des mensonges sur mon père. Je n’hésiterai pas à vous couper la langue pour vous en empêcher. »

Tu étais menaçante, d’habitude. Ils auraient dû partir en courant. Mais ta voix tremblait, l’émotion prenait le dessus. Alors, l’homme sourit. Et ce sourire te déstabilisa.

« - Alors, il a réussi à faire une môme, ce chien ? »

Tu ne l’avais pas vu venir mais tu sentis aussitôt une douleur abominable naître dans ton dos. Tu tombas immédiatement sur les genoux. Les deux autres hommes avaient changé de place. Ils étaient derrière toi et avaient utilisé un objet lourd pour te frapper. Tu ne savais dire lequel. Tu avais ton souffle coupé. Tu les aurais vu arriver, dans d’autres circonstances. Tu aurais su te défendre. Mais tu n’agissais plus logiquement, désormais. Tout semblait flou. Tout semblait tremper dans la douleur. Tu articulas difficilement les mots suivants.

« - Je vous interdis de l’insulter. Je vous l’interdis. Mon père était… »

« … Un être méprisable. Il me devait de l’argent, le savais-tu ? Si nous te vendions en tant qu’esclave, nous pourrions sûrement effacer sa dette. »

Tu voulus hurler mais quatre mains puissantes vinrent te tenir au sol. Tu voulais te défendre mais la douleur te tétanisait. Et puis, ton père était mort. À quoi bon ?
Anonymous
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Lorsqu’on est un citoyen fraîchement immigré à Liberty, la liste des privilèges dont on jouit est étonnamment courte. Avoir un logement correct et assez bien situé était l’un de ceux qu’on avait pas forcément, et qu’Alreth avait acheté avec le reste du pécule qui n’avait pas fondu lorsqu’il avait enfin fini par acquérir la citoyenneté. Bien situé, certes, mais comparé aux logements des noblions qu’il fréquentait, il semblait habiter dans un genre de quartier pauvre. Des résidences classiques, quoi. Pas vraiment les manoirs dans la cour desquelles il enseignait l’escrime.

Bref.

Toujours était-il qu’après avoir enseigné quelques heures à un jeune pourri gâté, il fallait passer par quelques ruelles peu recommandables pour faire la jonction avec son quartier. La nuit commençait à poindre, et il était déjà arrivé qu’Alreth croise quelque figure qui ne lui revenait pas du tout. Des gens mal habillés, mal rasés, légèrement armés et conduisant des activités qui ne pouvaient pas se faire en plein jour. Lorsqu’il se baladait là dedans, il prenait toujours une petite précaution : depuis tout petit, en concentrant très fort son énergie magique, il était en mesure d’augmenter sa capacité auditive. Simplement, il pouvait entendre le moindre petit bruit. Pas besoin d’écouter aux portes, il ne faudrait rien de moins qu’une pièce entièrement insonorisée pour l’arrêter. Donc, en rentrant, il préparait ce pouvoir, dans une mesure bien moindre que sa force totale, pour que personne ne puisse le prendre par surprise.

Cependant, il lui arrivait également d’entendre des conversations qui ne le regardaient pas.

« Hé Marcel, alors t’en veux ? C’est de la bonne je te jure !
- Ta gueule casse toi »


Inintéressant.

« Salut beau gosse, alors tu veux passer du bon temps ?
- Pas ce soir désolé j’ai du travail »


Carrément vulgaire.

Rien d’important ce soir… Quand soudain !

« Je vous interdis de prononcer des mensonges sur mon père. Je n’hésiterai pas à vous couper la langue pour vous en empêcher. »

Qu’est ce que c’était que ça, encore ? Une dispute de plus. Ce n’était pas le rôle d’Alreth d’arrêter toutes les querelles qui pouvaient se déclencher dans ces ruelles, et il s’en était aperçu bien assez vite : lorsqu’il utilisait son mana de cette manière, il entendait trop de choses, et il y avait ici trop de conflits. Un homme bien né et noble portant l’épée comme lui, sur ses terres, aurait eu la tâche d’arrêter ces problèmes. Mais ici, il n’était pas vraiment chez lui. Il ne pouvait pas tout faire. Et il y avait une garde. Et…

Il décida d’aller voir quand même. La conversation s’accélérait, et il y avait même… Des esclavagistes ? Heureusement qu’il se dirigeait par là. L’esclavage, c’était la pire ignominie. En Reike, à l’époque, c’était interdit. Des serfs oui, car c’est l’ordre des choses. Mais des esclaves…

Les bruits de lutte s’intensifiaient. Alreth, du haut de ses 2m15, faisait de son mieux pour arriver vite, avant qu’il ne soit trop tard. Un détour de plus, à toute vitesse, et il était devant la scène.

Trois hommes bourrus, faisant de leur mieux pour retenir, attacher et embarquer une dame qui protestait de toute ses forces.

Inacceptable !

Immédiatement, il dégaina son katana.

« Bande de lâches, je vous ordonne de la laisser immédiatement ! Ou par mon nom, vous allez le regretter! »

S’étant annoncé avant de frapper, comme n’importe quel gentilhomme digne de ce nom devrait le faire, la masse de 200kg de muscle mit en marche la machinerie, à laquelle il fournit une petite dose de mana, afin d’aller au plus vite. Son premier but était de libérer celle qui était actuellement en danger : il commença donc à distribuer des coups du plat de sa lame, claquant sous le choc, pour éloigner les malandrins. Il se plaça ensuite entre les deux qui la maintenait auparavant au sol et elle, épée prête à frapper.

« Vous allez bien, vous pouvez vous relever ? puis, s’adressant aux malfrats, Alors, qu’est ce que vous pensez de vos chances, maintenant ? Attention. C’était un avertissement. Approchez à nouveau, à vos risques et périls. Chez moi la justice fait vite son affaire des gens comme vous. »
Anonymous
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« Bande de lâches, je vous ordonne de la laisser immédiatement ! Ou par mon nom, vous allez le regretter ! »

Tu avais la tête qui faisait face au sol et tu étais incapable de savoir qui avait pu prononcer ces mots. Mais ton oreille était fine et tu reconnus parfaitement le bruit d’une lame prête à frapper. Les claquements de cette dernière te réveillèrent et, comme si une nouvelle force avait fait son apparition, tu repris du poil de la bête, prête à te défendre.

Les hommes te retenaient toujours. Mais l’apparition de ton sauver les avait déstabilisés et leur étreinte n’était plus aussi sévère.

« Vous allez bien, vous pouvez vous relever ? Alors, qu’est-ce que vous pensez de vos chances, maintenant ? Attention. C’était un avertissement. Approchez à nouveau, à vos risques et périls. Chez moi la justice fait vite son affaire des gens comme vous. »

Les malfrats ne te regardaient plus, ne craignant que l’homme qui les menaçait. Tu saisis ta chance sans réfléchir. Tu pensas à ton père : tu murmuras les mots suivants.

« - La justice? Il n'y a pas de justice dans ce bas monde. »

Puisque leur poigne s’était affaiblie, tu pus atteindre ton poignard qui se trouvait dans ton dos. En un éclair, tu plantas l’objet dans la cuisse de l’homme à ta droite. Tu récupéras ton bien en te levant, arrachant un cri de douleur au malfaiteur. En te relevant, tu offris un coup de pied en plein visage à l’homme à ta gauche. Tu avais visé le nez. Il perdit l’équilibre, le visage noyé de sang.

Tu étais debout et, toujours perdue dans cette colère qui te consumait, tu cherchais l’homme qui avait insulté ton père. Mais il semblait être parti. Tu grognas tandis que les deux autres bandits qui restaient s’éloignèrent, balbutiant et gémissant quelques insultes que tu ne compris pas.

Tout ton être tremblait toujours. L’adrénaline avait fait son apparition et elle se mêlait à la rage que tu ressentais contre ce monde. Ce monde qui t’avait volé un père et qui, maintenant, l’insultait dans des ruelles que tu n’avais jamais connues. Tu rangeas ton arme, mais tu gardais le poing serré. Tu bouillonnais.

Tu te retournas vers l’homme qui t’avait aidé. Il te surpassait largement mais cela ne t’effraya pas. Tu en avais vu d’autres. Tu lui fis simplement un signe de tête.

« -Merci. »

Tu serras les dents. Cette soirée n’avait aucun sens. Tu étais censée être forte, être fière, être indépendante. Tu en avais vu d’autres. Et voilà que tu te retrouvais à avoir besoin d’un homme pour te prêter main forte. Tu n’avais besoin de personne. Tu avais juste eu besoin de… À quoi bon, puisqu’il n’était plus là.

Tu regardais ton sauveur dans les yeux mais ta vision fut quelque peu troublée par des larmes qui montaient dans le creux de ton regard. Tu serras encore plus les dents, sentant un nœud naître dans ta gorge. Tu affichais un visage dur. Tu ne voulais pas laisser ses larmes couler.

« - Mais je n’avais pas besoin d’aide. »


Ta voix se voulait franche, intimidante. Mais elle était cassée et sembla se briser tandis qu’une goutte d’eau perla sur ta joue. Tu te détestas pour cette démonstration de faiblesse. Alors, sans réfléchir, tu tournas le dos à ton interlocuteur. Tu ne pouvais pas accepter qu’on pose le regard sur toi dans cet état.

Ce n’était pas toi. Que t’arrivait-il ?

« - Connaissez-vous une auberge ? Je cherche un endroit où passer la nuit. »
Anonymous
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Face au pouvoir combiné d’un Drakyn de plus de deux mètres et d’une dame libérée et armée, les malandrins, faute de meilleur mot, n’avaient plus aucune chance de l’emporter. Et il fallait dire qu’Alreth était très lourdement armé lui même, ce qui avait pu leur faire reconsidérer leur chance de survie s’ils insistaient trop fort.

Satisfait du résultat de la confrontation, il rengaina son arme dans un geste dramatique, après s’être assuré quelques instants qu’ils continuaient à fuir en s’éloignant d’eux, et non en revenant avec des renforts…

Vu ses sens aiguisés, le bretteur avait sans aucun doute entendu la petite phrase lancée par Aïrès avant qu’elle ne frappe. Etrangement, il avait choisi de ne pas commenter. Habituellement, il aurait toujours eu une petite phrase bien tournée pour rétorquer. Mais dans la situation actuelle… Il pouvait comprendre le sentiment.

Etant certain d’être en sécurité, il se détendit et se tourna lui aussi vers son interlocutrice avec l’assurance de ceux qui ont connu le combat : après tout, la violence des barbares était tout autre que quelques malfrats des ruelles.

« Je vous en prie. Commença-t-il, manifestement assez content de ce qu’il considérait comme être une bonne action. Cependant, la deuxième partie de la phrase d’Aïrès le décontenança un instant. Il arqua un sourcil, mais ajouta : Mais ce n’était pas pour vous. J’habite dans les environ, je ne peux pas tolérer ce genre de… d’individu, dans le quartier. Et quelle vulgarité ! Je ne connais pas votre père, madame, mais il est intolérable qu’on l’insulte. Ils s’en sortent bien ! Manifestement, Alreth commençait à s’emporter, dépassé par un scénario imaginaire dont il ne connaissait rien, et qui avait l’air de l’énerver par principe. Soyez assurée, si je les recroise, ils n’auront pas intérêt à même respirer de travers. »

Il soupira, se rendant compte qu’il avait trop parlé, pour répondre à un simple « merci » et qu’on ne lui en demandait pas tant. Une vieille habitude qui avait la vie dure.

Il était également assez démuni face à la détresse de son interlocutrice. Cela ne prenait pas un comportementaliste pour deviner qu’elle était assez secouée, évidemment. Mais on ne lui avait jamais appris à choisir les mots, les gestes. On lui avait mis une épée dans les mains, et on lui avait dit : bats toi. Sa solution, celle qu’il pensait qu’il aurait aimé qu’on lui applique, était de peut être surjouer un peu, et de faire semblant de n’avoir pas vu. D’ignorer. Peut être était-ce plus digne ? Cela donnait à ses paroles une certaine, subtile, intonation, qui pouvait la faire sonner légèrement faux. Pas qu’il n’était pas sincère, mais cette façon d’exagérer un peu les propos leur donnait l’apparence d’avoir été trop cherchées, trop réfléchies. Rien d’optimal, certainement pas totalement naturel, mais la seule façon dont il savait réagir.

« Je peux vous accompagner, si vous le souhaitez, à plusieurs établissements tout à fait respectables, où vous serez très bien reçue. J’ai dû moi même fréquenter plusieurs d’entre eux, alors que je pensais que ma visite serait temporaire… Sa voix se fit traînante, à la fin de sa phrase. Comme nostalgique. Pourtant, ce n’était pas il y a très longtemps. Mais pour lui, ça avait l’air de plusieurs années. De l’innocence. Son père était toujours là. Un autre monde… Il se racla la gorge. Enfin, pour dire que je peux attester qu’elles sont correctes. Parole d’Alreth Belmash ! Suivez moi, je vous montre la route : le chemin est un peu flou, et on trouve peu de personnes à qui demander son chemin à cette heure ci. »

Attendant une réponse, il se positionna vers la direction qu’il fallait prendre. Il était dans une position détendue, main sur la hanche d’où pendaient ses épées, visage paré du sourire doux qui ne sait pas s’il doit être plutôt enjoué ou désolé, naissant d’une situation qu’il ne maîtrisait pas vraiment.
Anonymous
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«Mais ce n’était pas pour vous. J’habite dans les environ, je ne peux pas tolérer ce genre de… d’individu, dans le quartier. Et quelle vulgarité ! Je ne connais pas votre père, madame, mais il est intolérable qu’on l’insulte. Ils s’en sortent bien. Soyez assurée, si je les recroise, ils n’auront pas intérêt à même respirer de travers. »

Tu avais le dos tourné, ne voulant pas laisser paraitre une once de faiblesse face à ton interlocuteur mais son attitude t'arracha un léger sourire qu'il ne pouvait voir. Tu avais grandi aux côtés de bandits et tu n'arrivais pas à imaginer qu'on puisse être dérangé par "ce genre d'individus". Au fond, s'il te connaissait mieux, il te considérerait peut-être de la même manière.

Il est intolérable qu'on l'insulte. Il marquait un point, le drakyn, en parlant de ton père. Il fallait respecter les morts, salir leur nom était un outrage. Tu étais contente qu'il partage également cette valeur. Mais sa réaction ne t'étonnait guère. Ses mots et sa manière de parler laissaient deviner une certain respect des normes, une certaines loyauté face aux règles mises en place.

Les quelques larmes qui avaient réussi à s'échapper étaient en train de sécher. Quand tu finis de poser ta question, tu te tournas doucement vers l'homme qui te dépassait largement. Tu essayais de te détendre, ne semblant plus du tout sur tes gardes. Tu arrivais presque à le regarder et à lui décocher un sourire.

« Je peux vous accompagner, si vous le souhaitez, à plusieurs établissements tout à fait respectables, où vous serez très bien reçue. J’ai dû moi même fréquenter plusieurs d’entre eux, alors que je pensais que ma visite serait temporaire…  Enfin, pour dire que je peux attester qu’elles sont correctes. Parole d’Alreth Belmash ! Suivez moi, je vous montre la route : le chemin est un peu flou, et on trouve peu de personnes à qui demander son chemin à cette heure ci. »

Tu étais un peu brusque la plupart du temps. C'est de cette manière que tu avais été élevé. Mais la gentillesse de ton interlocuteur te donna l'envie d'être polie. Il se livrait un peu à toi tandis qu'il était prêt à t'aider. Tu savais être farouche, joueuse et sournoise mais tu savais également te montrer reconnaissante. Alors, tu lui intimas un sourire franc qui ferait presque oublier la tristesse présente quelques minutes auparavant.

Tu t'avanças doucement vers lui, prêt à le suivre, baissant la tête en signe de reconnaissance.

-Merci. Je vous en serai éternellement reconnaissante, Alreth Belsmash.

Tu te pinças les lèvres, hésitant à divulguer ton identité. Mais tu avais un certain code d'honneur : si l'homme avait été sincère avec toi, tu te devais de l'être également.

-Parole d'Aïrès Blue.

Tu emboitas le pas du drakyn. Tu ne marchait pas vite, trainant les pieds comme une enfant punie. Tu semblais enfin calme, essayant simplement de te remettre des trop fortes émotions que tu avais pu ressentir.

Un détail sur l'homme qui t'accompagnait t'intrigua. Tu prononças doucement ces mots, curieuse.

-Vous non plus, vous ne venez pas d'ici? Vous avez parlé d'une visite temporaire... Pourquoi est-elle devenue définitive?

Tu te raclas la gorge, craignant que ta franchise trahisse une impolitesse.

- Excusez mon manque de tact, je vous prie. J'ai l'habitude d'être assez franche.
Anonymous
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Aïrès sembla finir par se détendre un peu, bien qu’Alreth ne comprenait pas vraiment comment ni pourquoi. « Elle a dû décider que c’en était assez, et puis voilà » décida-t-il absolument tout seul dans son for intérieur. Lui même se détendit un peu, car il était plus à l’aise avec ce genre d’attitude.

Devant ses remerciements et sa présentation, le Drakyn hocha la tête avec un sourire sincère. Il voulait signifier que ce n’était que trois fois rien, qu’il recommencerait tous les jours s’il le fallait, mais qu’il appréciait la gratitude. Il n’en dit rien, mais c’est ce qu’il tenta de communiquer par ces simples gestes.

Finalement, depuis qu’il avait emménagé ici, il avait fait la rencontre de bien des personnes intéressantes. S’il n’avait pas été provoqué par une situation aussi terrible, c’est un voyage qu’il aurait bien effectué quand même. Voir le monde, avant de pouvoir gouverner ses propres terres, c’était indispensable, il le réalisait maintenant. Bon, il aurait l’occasion de voir un bout du monde, et plus de gouverner des terres, pour l’instant. Il faudrait s’y faire.

Ils se mirent donc en marche, vers l’auberge la mieux famée du coin, qui était quand même à une certaine distance. Ayant l’habitude de tracer une certaine route, avec des enjambées de géant et une routine quasi martiale, il fallut se forcer à marcher à un rythme plus tranquille, délibéré, car il n’était pas question de faire la course, la nuit tombée, avec une dame. Et, bien entendu, que c’était beaucoup plus propice à la discussion ainsi.

La question de la jeune femme toucha Alreth en plein coeur, alors qu’il pensait avoir dépassé ce stade depuis un petit moment. Il ne répondit pas tout de suite, marchant légèrement en avant, la tête un peu renfermée sur ses épaules, jetant parfois un regard vers les étoiles. Dans son esprit, il se remémorait en vitesse tous les événements qui avaient mené à son arrivée ici. La paix et la tranquillité du Royaume de Reike. La guerre. L’exil. La mort. Il poussa un léger soupir, pour évacuer ce qui lui pesait. Toutefois, il avait gardé le silence tant de temps qu’elle avait eu le temps de s’excuser pour sa question. Trop tard ! Car la discussion était lancée. C’était un sujet sensible, mais rien qu’il ne pouvait pas dévoiler. Et puis, c’était une bonne opportunité d’en parler un peu. En parler, c’était continuer à faire vivre ses parents, qui regardaient depuis les étoiles.

« Ne vous inquiétez pas, vous n’avez commis aucun tort. C’est juste… Un sujet un peu difficile à aborder pour moi, encore. Il marqua une autre pause. Je n’ai rejoint cette étrange contrée que depuis quelques mois, en effet ! Même si mes papiers disent aujourd’hui que je suis un citoyen de la République, je… Il sembla jeter un coup d’oeil autour de lui, comme s’il craignait qu’un agent de l’immigration guette et vienne lui dire qu’il pouvait repartir s’il disait le mauvais mot. Il jaugea aussi son interlocutrice. Il ignorait si ces retords de l’administration faisaient ce genre de piège. Bah, de toute façon, se dit-il, j’ai rossé ces types. Si je suis pris, ils ne me le pardonneront déjà pas. Autant aller jusqu’au bout. Ma patrie reste Reike, dans mon sang et dans mon cœur. Hélas, la guerre... »

Son dernier arrêt était lourd de sens. Quiconque voyageait un peu ne pouvait ignorer ce qu’il s’était passé ces deux dernières années dans le Royaume, et toute personne qui ne pouvait plus vivre en Reike suite à ces événements devait avoir vécu quelque chose pour en arriver là.

Il ne voulait pas virer au mélodrame, ainsi il n’alla pas plus loin. Il profita de devoir indiquer un peu le chemin, pointant du doigt et ajoutant rapidement un léger « c’est par ici », pour ne pas continuer sa phrase.

À son tour, il se racla la gorge.

« Puisque vous me posez la question, je vous la retourne ! Qu’est ce qui vous amène ? Vous voyagez, donc ? »

Il se retourna vers elle pour la regarder un instant, un sourire malhabile sur le visage, conscient d’avoir un peu coupé court à son histoire.

« Si ce n’est pas indiscret, évidemment. »
Anonymous
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Tout était calme, d'un coup, et ce calme te permettait de t'apaiser totalement. La vie ne semblait plus avoir de lendemain ni de veille, tout semblait réuni dans cet instant pour te permettre de prendre un nouveau souffle. Tu écoutais attentivement les propos de l'homme et tu essayais tant bien que mal de rattacher la peine qu'il pouvait ressentir à la tienne. Mais c'était différent pour toi : tu n'avais pas de patrie. Ton monde, ton univers avait toujours été l'océan, ton bateau, ton père, ton équipage.

Mais aujourd'hui, toi aussi, tu te sentais perdue, exilée d'un endroit que tu aimais tant. Tu étais devenue une simple vagabonde. Tu haussas doucement les épaules, afficha un sourire triste, désireuse de montrer que, d'une certaine manière, la tristesse de ton interlocuteur était partagée. Ton père s'était toujours informé de ce qui se passait sur la terre ferme et tu connaissais l'histoire de cette guerre.

- Je suis désolée pour ce qui vous est arrivé. J'en suis sincèrement désolée, monsieur Belsmash.

Ce n'était pas ton genre d'être courtoise et polie mais la discussion que tu avais te semblait demander ce ton solennel. Rien ne devait briser le calme, les confessions. Tu avais l'impression que vous aviez chacun un coeur trop gros et une envie sourde de le soulager. Alors, tu ne réfléchis pas quand il te posa, à ton tour, la question.

- Pour tout vous avouer, je cherche à me rendre au Reike. J'ai beaucoup vagabondé dans la région suite à la mort de mon père et j'ai quelques amis dans le royaume que j'aimerais revoir.

Tu souris en pensant à l'homme que tu considérais comme ton oncle. Tu te devais de lui annoncer la triste nouvelle. Tu avais trop longtemps traîné. À nouveau, l'honnêteté de l'homme la poussa à être honnête à son tour. Elle regarda le drakyn et sourit tristement.

- Je n'ai jamais eu de patrie. Je naviguais sur l'Océan, mon père était capitaine. Le meilleur des capitaines. J'aimerais rendre hommage à sa mémoire. Et retourner à mon tour sur les mers.

Tu marquas une pause avant de reprendre.

Pourquoi ne pas retourner au Reike? Vous semblez capable de vous défendre et je...

Tu regardas autour de toi, craignant qu'on puisse t'entendre. Tu baissas légèrement d'un ton.

-... Je suis sûre que le royaume aurait besoin de gens comme vous pour faire changer les choses. Je ne crois sincèrement pas en la victoire d'une rébellion mais pourquoi ne pas essayer de rentrer chez vous?

Tu étais vagabonde. Tu avais toujours eu l'impression de pouvoir aller où tu voulais. Alors, la décision du jeune homme t'intriguait.
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