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Sahili Ryssen
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Sahili Ryssen
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Ikusa, voilé par le manteau de la nuit, ne mourrait pas lorsque le soleil cessait de briller. C’était une autre vie qui venait remplacer celle que tous connaissaient, une vie bien plus dangereuse pour la plupart, bien plus intrigante pour certains. A l’ouest de la cité, dans sa « niche », une hybride dormait à poings fermés. Ses rêves ne la portaient pas loin, elle qui ne connaissait que la vie de servitude, ne pouvant oser prétendre à la liberté des songes. Dans son royaume onirique comme dans sa vie, elle se voyait servir, car c’était ainsi qu’elle fut élevée et sa vie-même n’était justifiée que par le besoin d’aider autrui. Sa première famille, les brigands qui l’ont faite concevoir avaient été clairs sur la question, elle n’était née que pour leur obéir. Ce réflexe demeurait encore, plus qu’une philosophie, il s’agissait d’une obsession. Si bien que lorsque la grille de sa minuscule case s’ouvrit doucement, le minuscule crissement fit presque bondir la jeune fille hors de son sommeil.

Elle se retrouva debout, tête baissée à endurer de ses yeux encore en sommeil la lumière d’une torche qui vint lui lécher le visage. Le rythme qui s’évadait des pas devant elle n’était pas celui de la démarche du maître Odilon. C’était une approche bien trop aérienne, trop leste, la tête de la famille avait un talon plus imposant, plus ferme. Impossible de douter, il s’agissait de leur fille cadette, Aelia, une jeune adulte seulement un peu plus vieille que l’esclave et possédée par une curiosité maladive pour l’inconnu. Sahili avait appris à se méfier de ses initiatives depuis qu’elle l’avait presque tuée avec un sort qu’elle ne maîtrisait pas. Il était cependant de son devoir de lui obéir et elle ne pouvait pas déroger à cette règle, elle n’était qu’un meuble.

- Viens par ici, Sahili. celle-ci s’exécuta. Il faut que tu m’accompagnes quelque part, dehors. Va me chercher ta corde.

Elle murmurait, comme à chaque fois qu’elle venait la visiter la nuit. La jeune maîtresse était toujours à s’aventurer en péripéties et périples qui relevaient de l’extraordinaire et le fait qu’elle invite son esclave dans ses histoires renvoyait à cette dernière une certaine once de fierté. Il était difficile, peut-être paradoxal, d’expliquer cette sensation, mais aux yeux argentés que baissait sans honte l’hybride, il s’agissait d’une magnifique marque de confiance. Elle avait tendance, de manière très insolente et elle n’oserait que trop s’en excuser, à considérer Aelia comme une grande sœur qui donnait une saveur acidulée à la vie. Sahili ne vivait pas pour le frisson, mais parfois, il était enivrant.

Comme précédemment ordonné par sa propriétaire, l’esclave prit une corde et l’accrocha au collier qu’elle avait autour du cou. Elle ramassa le bout et le tendit à la jeune femme qui le saisit avant de s’écarter dans la cour sous le couvert de la nuit. Toutes deux se retrouvèrent à l’extérieur. L’asservie n’osait pas demander la raison de leur excursion, si Aelia ne jugeait pas utile de lui dire, alors il serait insolent de poser la question.

- Tu en sauras plus lorsque nous serons arrivées. Mais sache que tu ne sers qu’à garantir ma sécurité.

Evidemment, comme le reste de sa famille, la cadette excellait à la magie et son domaine de prédilection résidait dans la télépathie. Les pensées de l’esclave n’étaient jamais un secret pour elle et grâce à cela, elle connaissait la fidélité sans faille qui animait leur animal. Sahili inclina cependant le visage plus encore, écrasée par la culpabilité d’avoir eu des pensées qu’elle jugeait trop hautaines. Heureusement pour elle, sa maîtresse ne sembla pas en prendre offense, son tempérament léger s’y accordait bien mal. Pendant plusieurs dizaines de minutes, peut-être même quelques heures, elles marchèrent à s’en retrouver hors de la ville. Au tournant des dunes, des lueurs se dessinèrent comme une aurore artificielle.

Sous le regard intimidé de Sahili et le sourire satisfait de sa maîtresse, un horizon de caravanes leur apparurent, chacune drapée de magnifiques tapis qui recouvraient le sable d’un ciel de draperies. Oubliant presque la corde qui retenait son esclave, Aelia avança à enjambées rapides vers le marché qui ne paraissait pas vraiment bien fréquenté. Il y avait quelque chose sur les visages qui faisait s’abaisser les oreilles de l’esclave. C’était comme si tout le monde ici était capable de la dévorer sans aucun état d’âme, et le pire, c’était que la jeune maîtresse ne s’en souciait d’aucune manière. Elle continuait à avancer, cherchant des yeux une chose que l’hybride n’arrivait pas à discerner.

- Ah ha !

Le pas d’Aelia s’accéléra encore, tirant sur le cou de l’hybride qui manqua de trébucher. Elle s’arrêta alors net, et, fixant une étrange forme au milieu de la foule, la fille Wessek murmura à l’oreille de son meuble.

- Regarde, c’est une fae … mais pas n’importe laquelle. On raconte qu’elle se sert de la viande des humains pour survivre, que c’est la seule pitance qui peut satisfaire sa faim. Je me demande ce que l’odeur d’une hybride pourrait lui inspirer … hm ?

Elle gloussa en se couvrant la bouche, alors que Sahili se muait silencieusement d’une inquiétude qui lui creusait les entrailles. La pauvre croisée voulut faire un pas en arrière, mais sa maîtresse avait d’autres plans.

- Approchons-nous !!

Et elle tira sur le cou de sa possession, une fois de plus, l’entraînant avec elle vers la créature aux aspects sinistres.
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"Ce que vous cherchiez."

Un lourd sac de cuir était lancé aux pieds d'un homme n'ayant d'humain que la morphologie. Un bruit flasque, comme si le sac était remplie de boue, se faisait entendre aux oreilles des deux créatures qui se toisaient. Celle ayant brisé la première le silence, d'une voix claire et étrangère à ces lieux de débauche et de cruauté, ne laissait guère son regard quitter un instant celui de la seconde bête, velue et griffues, bien que se distinguait un visage et des mains de son corps.

Cette bête retroussait sa truffe porcine, dans une tentative très sonore de renifler le contenu du sac de cuir avant de l'ouvrir pour une seconde vérification. Les organes et membres que le chasseur lui avait effectivement promis contre une somme correcte, selon les deux intervenants de l'affaire. Pour la fée, ce n'était là que des abats, des pièces de viandes n'ayant guère de gouts ou suffisamment pour que cela soit mangeable, même le cuir ne l'intéressait pas.

"Qu'en est-il du reste."

Le fay haussait un sourcil, avant de retrouver un air apathique. Est-ce qu'il s'attendait vraiment à avoir le reste alors qu'il n'avait pas payé pour ? Ces gens étaient vraiment avares. Pianotant des doigts sur le manche en bois de sa grand faux, la petite créature esquissait un début de grimace, résultat du pur mépris qui la traversait.

"Vous n'avez pas payé pour plus."

Ce qu'il faisait de ce qu'il n'avait pas vendu le concerné seulement lui, principalement parce qu'une partie avait été revendu comme abats, une autre avait fini sur une broche, puis dans sa gueule. Mais cela ne concernait pas l'homme-sanglier, et s'il insistait, sans doutes que lui aussi, finirait sur une broche. C'était donc à son tour de lancer une bourse de cuir, cette fois, le son qu'elle fit au contact du sol sablé était bien plus agréable à l'oreille. Le son de pièce s'entrechoquant entre elles.

Utilisant sa faux pour le récupérer le sac, la fée saluait d'un bref mouvement de tête son acheteur avant de faire demi-tour et de s'en aller. Fermant brièvement les yeux, il soupirait, n'ayant guère envie de rester dans cet endroit. Il avait certes son charme, mais lui donnait surtout très, trop faim. Bien trop de senteur inconnues lui donnant envie de gouter, ou de belles choses qu'il veut acheter pour décorer sa pittoresque résidence. S'il restait, il ne donnait pas cher de son argent.

Il ne pouvait pas garder les yeux fermés bien longtemps, néanmoins. Dans le silence pesant de ce lieu, entendre la mention de son espèce était aisé. Tournant la tête vers l'origine de cette mention, puis ouvrant avec lassitude ses paupières, il identifiait les deux personnes à l'origine de ce bruit. Deux femmes, jeunes femmes supposait-il, une d'entre elles sentait l'hybride à des lieux de distance,  mais pourquoi diable une corde autour du cou ... Oh oui, l'esclavage.

"Cela ne serait pas les premières à être intrigué par ma présence ici.", se disait-il. Ainsi les ignorer semblait être la meilleure chose à faire, bien qu'il allait devoir passer à côté d'elles pour rentrer chez soi. Il déployait ses ailes un instant, avant de choisir de prendre la route terrestre pour une fois, quiet  à devoir saluer les groupies.

"Bonsoir ..."

Murmurait-il lorsqu'il passait à côté d'elles, ralentissant un moment pour observer en détail l'esclave, lui rappelant étrangement les forêts qu'il habitait avant, le faisant finalement s'arrêter.

"Ce sont des jolies bois qu'elle a là."

Commentait-il, se doutant que parler directement à une esclave ne l'avancerait à rien. Si il voulait avoir un semblant de conversation avec, c'était probablement mieux de le faire avec sa maitresse.

Clignant des yeux, il infusait ses orbites d'un peu de magie pour discerner un peu mieux les deux créatures. L'ombre n'aidant pas à voir des formes immobiles pour lui. Oh la corde n'était pas autour de son cou, mais accrochée à un collier. Logique, mais si elle espérait pouvoir faire de même avec lui, elle se trompait.

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Sahili Ryssen
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Sahili Ryssen
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Sahili se rattrapa tant bien que mal tandis que son cou se laissait entraîner par la ferveur que sa maîtresse avait à risquer tant dans un endroit aux esprits si ... tordus. La boisée se demandait bien comme Aelia faisait pour rester aussi détendue, insouciante, n'était-elle pas consciente du risque qu'elle prenait à ainsi s'exposer ? La peur rendait bien évidemment la demi-cervidé irrationnelle, malgré la jeunesse de son âge, sa propriétaire était extrêmement doué en magie psychique. Elle ne payait pas de mine, avec ses airs de bourgeoise revêche, mais l'asservie ne pouvait lui vouer qu'une infaillible admiration.

Encore aurait-il fallu y penser sur le moment, car lorsque le fay s'approcha et étira brièvement ses ailes, le regard de la biche humaine s'écarta d'une angoisse qu'elle avait bien du mal à dissimuler. A l'inverse, sa maîtresse hochait doucement du visage avec un air satisfait, heureuse de pouvoir satisfaire son insatiable curiosité. Il y avait quelque chose dans la qualification de "fée cannibale" que la cadette devait certainement louper, car plutôt que de s'inquiéter à garder une distance satisfaisante, elle se cabrait presque pour mieux analyser l'étrange créature. L'hybride la regardait faire, portant son poing incliné vers son visage comme si elle craignait que la bête ne se décide soudainement à la mordre. C'était la première fois qu'elle voyait pareille créature, l'ignorance de sa nature, de ses motivations, l'inconnu était une source de peur très efficace sur la jeune demi-humaine.

Rien ne s'arrangea lorsque de sa voix posée, bien trop courtoise, il les salua, complimentant ses bois au passage, ne lui parlant pas directement à elle, comme tous les faisait. Sahili avait l'habitude d'être considérée comme un objet, mais par comme une proie dont on convoitait les ornements. Elle fit un brusque pas en arrière, réflexe naturel qu'elle ne put contenir, sa nature de biche ne lui avait transmise aucun courage face à l'éventualité de la prédation. Son dos heurta un colosse qui la dépassait de plusieurs têtes ... il grogna, lança un regard noir dans les pupilles argentées de l'esclave, avant de s'écarter sur un ton méprisant. Ses épaules recroquevillées, l'hybride se mit à surveiller l'intégralité des environs, se retournant à chaque pas qui passait trop près, sursautant dès qu'un murmure s'élevait. Aelia, lassée par ce pathétique spectacle, prit le crâne de l'esclave et fixa son regard dans le sien.

- Calme, Sahi ... calme.

Ses yeux s'illuminèrent brièvement d'un éclat pâle qui se refléta dans les pupilles luisantes de son esclave, quelques secondes suffirent à ce que celle-ci ne recommence à se tenir immobile, bien moins paranoïaque qu'elle ne l'était juste auparavant. La main fière de la cadette Wessek vint s'appuyer sur sa hanche, redirigeant un regard plein d'assurance sur la fée. Poussant sa servante d'une tape sur l'épaule, elle ricana.

- Le monsieur t'a parlé, bichette.

C'était facile de voir que malgré son calme, l'hybride était on ne peut plus mal à l'aise. Elle n'osait même pas lever les yeux.

- Merci pour le compliment ... monsieur.
- Vous voulez les toucher ? Poursuivit l'insolente d'un ton riard. Vous pouvez y aller, des hybrides aussi beaux qu'elle, ce n'est pas fréquent. Peut-être aussi fréquent qu'une fée mangeuse d'hommes, qui sait ?

Un éclat de malice scintilla dans le regard de la cadette. Il y avait bien un sous-entendu à attraper de sa question, le clin d'oeil qu'elle adressa ne laissait aucun doute. Sahili n'aimait vraiment pas l'approche que sa maîtresse avait choisie, c'était de la confrontation et elle n'avait pas envie que sa chair finisse dans le ventre d'un fay.

- Alors dis-moi, t'as envie de la dépecer, mon esclave ? Si je devais te la vendre pour dîner, tu m'en donnerais combien ?

La concernée arrondit des yeux d'une infinie tristesse, choquée par ce qu'elle croyait être une proposition. On ne savait jamais avec maîtresse Aelia, mais elle venait de suggérer qu'elle la vendrait en tant que repas ?! Une larme silencieuse coula sur le côté de la joue de l'hybride ... est-ce que dame Wessek ne l'aimait plus ? C'était la seule question qui résonnait dans son esprit.
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La fée accordait un bref regard à l'hybride, considérant un instant la situation dans laquelle elle était et se demandant comment elle avait pu finir au bout d'une corde pour se faire trainer par une surexcitée. Un bétail venant d'un élevage peut-être ? Prisonnière de guerre ? Malchanceuse de la vie ? Ces questions ne restèrent que le temps d'un clignement de paupière de Falthène, avant qu'il ne s'en désintéresse pour se concentrer sur ce que disait la maitresse une fois que la biche ait donné ses remerciements.

Si jusque là il était d'accord, c'était en effet rare de trouver une alchimie si proche de l'idée entre la bête et l'homme chez un ou une hybride qui pouvait les rendre très plaisants à l'oeil, il tiquait sur l'appellation qu'elle lui donnait. "Mangeuse d'homme" ? Cela faisait s'étirer sur son visage pâle et bleuté un sourire bien différent de celui des hommes, s'étendant sur la largeur de son visage et révélant des dents trop pointues pour appartenir à une créature idyllique comme les fées. Un rire, dénotant sévèrement de l'apparence, et même du faciès actuel de Falthène, s'échappait de la prison créée par ses crocs.

"'Mangeuse d'homme' que vous dites. Votre espèce est si adorable dans son égocentrisme."

Refermant ses lèvres, mais son sourire restant tout aussi prononcé, il faisait un large geste du bras, désignant tout et rien, comme un boucher exposant et présentant son œuvre et sa marchandise à de nouveau client avec une certaine fierté. Il ne tardait pas à corriger la maitresse de l'esprit.

"Bien qu'il n'y ait rien à se vanter, je ne mange pas "homme", je manges ..."

L'éclat de ses yeux semblait mourir dans l'obscurité de la nuit, si bien qu'une partie de son visage devenait confondu dans la pénombre, alors que son sourire disparaissait pour une expression des plus banales et sérieuses, ne devant en aucun cas être sur un visage lorsque son possesseur s'apprêtait à dire ce qui suivait.

"Absolument tout."

Les plumes anarchiquement répartis sur sa peau presque d'une pâleur extrême se mirent à frémir, un sursaut se faisant remarquer également dans les muscles de ses ailes. Se le rappeler avait toujours ce même effet, le dégout de ce qu'il était devenu, la colère de ne pas en avoir eu le choix, le désirs d'assouvir la faim taboue que ce corps lui procurait. Il se reprenait bien vite cependant, pianotant ses doigts le long du manche de bois qui composait la majorité de son arme et considérant sa proposition.

"Mais pour en revenir à votre alléchante proposition, cela dépendrait de beaucoup de facteur, beaucoup trop pour qu'après une dure journée de labeur et si enfoncé dans la nuit noir je puisses tous les prendre en compte dans un prix qui ne me mettrait pas sur la paille pour un repas. D'autant plus ..."

Il tournait la tête vers la biche, son regard vide luisait de nouveau, preuve qu'il avait de nouveau activé son assistance magique pour s'en faire une meilleure représentation. Il avait déjà mangé de la biche, de différentes cuissons et préparations, la même chose était applicable à l'humain, mais pour un hybride des deux, il n'en savait rien. Néanmoins, il penchait juste la tête sur le côté, souriant innocemment.

"Je penses que vous seriez plus utile comme modèle pour des peintres, des cordonniers ou des couturiers."

N'y voyaient là aucune compassion ou preuve d'admiration pour une quelconque beauté, simplement du pragmatisme. De tels proportions étaient plus utiles à être idolâtrés comme modèle pour diverses œuvres d'arts, mais elles feraient un maigre repas. Son visage reprenant son expression par défauts, il se tournait vers la maitresse une ultime fois.

"Si à l'avenir vous mettez la main sur des spécimens plus en chair, je reconsidérerais."

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Sahili Ryssen
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Sahili Ryssen
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Le rire du fay qui ponctua la phrase de la cadette Wessek fit tourner une fois de plus le sang de Sahili dans ses veines. La vision de crocs si développés au travers d’un sourire si tordu n’aida en rien et, alors qu’elle faisait de son mieux pour le cacher, l’esclave était en train de trembler si fort que le sable se déblayait sous ses pieds. Quand bien même la pique fit sourire la maîtresse, la pauvre biche à ses côtés était en train d’hésiter à rentrer en courant à sa niche. Lorsqu’elle sentit presque son haleine sur sa peau, l’hybride sentit les larmes lui monter. C’était l’instinct naturel, la sensation de n’être qu’une proie. Le sérieux qu’il retrouva lorsqu’il précisa qu’il n’était pas restreint à l’humain dans son régime envoya une vague d’effroi supplémentaire dans la peau de la boisée qui laissa sortir une expiration angoissée avant de ravaler sa salive.

Tout la terrifiait chez lui, ses manières, les réflexes qu’il avait, les réactions plus ou moins naturelles de son organisme qui semblait réagir d’une conscience propre. Jamais n’avait-elle ressenti comme maintenant l’impression de n’être véritablement qu’une biche qui était menée à l’abattoir. Le jeu de ses doigts sur le manche de son arme, le regard qu’il baladait sur elle, tout, elle sentait absolument tout. C’était comme si le temps s’arrêtait et que seul le goinfre continuait à bouger. Même le sort de la maîtresse n’avait pas suffit à étouffer la panique. Comme quoi il ne s’agissait véritablement que d’une manipulation pour l’empêcher de l’ouvrir. Sahili s’en rendait à peine compte.

Aelia sourit lorsque le fay vanta la valeur de son esclave et effectivement, elle aussi pensait que la vente de pareille créature aurait de quoi ruiner le commun du mortel. La suite de la réponse permit tout de même à l’esclave de respirer un grand coup lorsque l’étrange être avoua ne pas se soucier de vouloir la goûter. Elle se sentit même bien trop flattée par le compliment qu’elle avait cru comprendre … quoi qu’elle ne savait pas trop, son cœur battant au rythme de tambours de guerre ne lui permettait pas une compréhension limpide des choses. Ses lèvres tremblant toujours, elle articula, ou plutôt, essaya d’articuler ;

- M-merci m-mon … sieur. Vous êtes bien … aimable.

Elle risqua même très lentement un regard dans celui du cannibale, regard qu’elle rabaissa immédiatement lorsqu’il atteint les pupilles émeraudes luisantes. C’était bien trop étrange pour elle, était-ce vraiment de la politesse qu’il lui adressait ou bien voulait-il endormir son attention ? L’instinct de proie voulait la persuader de la deuxième, mais elle s’oubliait, ce n’était pas elle qui décidait de sa vie, mais bel et bien la courageuse héritière qui la tenait en laisse.

- Vous saurez la pardonner, elle est très timide. rit-elle en coin. De plus, notre famille ne la vendra jamais. C’est un cadeau du roi, alors, vous comprenez, nous serions ingrats de nous en débarrasser. Mais laissez-moi retourner la question.

Une expression sérieuse, malsaine apparut sur le visage de la cadette qui se prêtait de bien trop près à un jeu qu’elle ne connaissait que bien trop peu. Pourtant, son bluff était impeccable, elle avait véritablement l’air sûre d’elle. La vérité était qu’Aelia ne savait pas ce qu’elle pouvait être en train de risquer, elle s’en fichait. Sahili était inquiète à sa place.

- Combien me donneriez-vous si je vous trouvais quelque chose de plus en chair ? Mieux encore, pour combien me laisseriez-vous vous regarder traquer, tuer et manger une proie ?

La biche à ses côtés fit de ses yeux des ronds si parfaits qu’elle sembla se les exorbiter d’elle-même. Elle ne voulait pas voir ça, mieux encore, elle ne voulait pas tenter la créature à véritablement sortir les crocs. Sa maîtresse était beaucoup trop impulsive et l’instinct de l’hybride bouillonnait une fois de plus.

Anonymous
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C'était donc ce genre d'être, ceux qui vivaient par procuration. Ces humains, ou même vivants, capables de bruler jeter des sommes loufoques pour voir un spectacle rare, les plus lucratifs clients de la fée. Ne se préoccupant guère de l'énième signe de peur de la biche, voir même d'effroi, il devait néanmoins réfléchir sérieusement à la question, provoquant l'arrêt de ses doigts et un léger durcissement de son regard.

"Je vois, vous voulez confirmer que la rumeur n'est pas un simple jeu d'acteur ? Pourquoi pas, l'argent n'a pas d'odeur après tout."

Et un repas gratuit ne pouvait être laissé de côté. Autant profitait de l'exclusivité qu'il représentait pour en tirer une bien plus grande somme, le seul point négatif de cet offre serait sa pudeur, mais chasser n'a jamais été quelque chose de bien intime pour lui. Un prix lui venait donc vite en tête, suivit d'une heure et d'un lieu, bien trop éloigner d'ici pour être l'affaire d'une soirée. Quiet à chasser à l'œil, la fée voulait le faire dans une forêt, tout été plus savoureux dans une forêt luxurieuse.

"Voilà le prix pour que je me donnes en spectacle à des voyeurs, mais quiet à devoir le faire, j'ai mes conditions. Cela se déroulera dans une forêt, une chasse à l'homme dans le désert, même si cela fait partie de mes compétences, est bien trop simple pour quiconque sait voler. Ensuite ..."


Il laissait une petite langue violette retracer la ligne de ses lèvres, une idée qui satisfera sans doutes les deux parties germant dans son esprit dérangé. L'esclavage de ce royaume avait du bon pour lui, cela élargissait le spectre de ses possibilités culinaire. De plus, son appétit était aiguisée par les réactions bien trop instinctives de l'esclave à proximité, réveillant une partie bien plus sadique et prédatrice en lui qu'il ne pouvait laisser paraitre.

"Je doutes que m voir chasser simplement une biche vous interesserez, alors je veux que soit laché dans la forêt une poignée d'humanoide. Humains, hybrides, de votre famille ou non je m'en moques. "

Autrement dit, il insinuait qu'il chasserait n'importe qui que la noble ramènerait dans cette forêt. C'était à elle de voir si elle voulait profiter de la promesse, dans tout les cas, la fée allait profiter de la situation pour se remplir la panse, satisfaire son sadisme et arrondir les fins de mois.

"Je préviens, je ne mangerais pas d'enfant, ni de femme enceinte."

C'était une de ses limites, une de ses rares limites mêmes, parce qu'il n'avait aucune pitié à manger une femme ou un adolescent. Une partie de lui était sûr que c'était parce que le gout était horrible, mais la partie encore émotionnel de son âme voulait maquiller ce choix en désir de rester un minimum solvable, même si sa dernière condition rendait cela très dur à croire.

"Oh et laissez leur croire que s'ils survivent jusqu'au coucher du soleil, ils seront libres. L'espoir rends les proies plus intéressantes à chasser."

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Sahili Ryssen
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Sahili Ryssen
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Attentive, trop attentive, la cadette des Wessek écoutait chaque mot que prononçait le fay avec un intérêt grandissant à chaque horreur qu’il énonçait. Le prix n’était évidemment pas un souci, de par la vente de ses services magiques, la famille d’Aelia était richissime. Louer des humains ne l’était pas plus, mais proposer ce jeu à des personnes particulières ne vint pas à l’esprit de la jeune femme, elle n’avait pas de rancune à satisfaire à ce niveau. De toute manière, bien rares étaient les personnes qui entraient en conflit avec, la manipulation mentale habile qu’elle mettait en place faisait qu’elle s’attirait les faveurs de ceux dont elle les désirait. Le lieu n’était pas plus un problème, la volage enfant connaissait à quelques lieues au Nord des bosquets assez denses pour s’y perdre.

Sahili crut, peut-être comme la fée, que c’était bien d’elle dont la maîtresse avait proposé de faire la chasse, mais ce n’était pas véritablement un enjeu de taille. Du cerf, elle n’avait clairement pas la vitesse et sa magie, quoi qu’un atout satisfaisant, n’était pas assez puissante pour véritablement combattre … se protéger à la rigueur. Alors, elle fut soulagée de savoir que sa maitresse n’avait aucune intention d’en faire une proie pour cette abominable partie de chasse. Satisfaite par les conditions énoncées, Aelia croisa donc les bras avec un air lucide au visage.

- Alors, c’est une affaire, je vous ramène votre gibier et vous me ramenez votre plus belle folie meurtrière. Rendez-vous au crépuscule, il y a une forêt au nord d’Ikusa, la première que vous verrez lorsque vous commencerez à voir de l’herbe. Vos proies vous y attendront, et moi aussi. D’ici-là … bon vent.

Et elle sourit poliment, de manière presque séductrice, avant de tourner les talons et d’emmener son esclave avec elle. Esclave qui soutint le regard de la fée pendant quelques secondes supplémentaires, lui adressant une salutation tremblante d’une inclinaison du visage. Doucement, Aelia se redirigeait vers la capitale, tandis qu’au fur et à mesure, Sahili reprenait de son calme. Plus elles s’éloignaient de cette foire malsaine, mieux elle se sentait. Sans la regarder, sa propriétaire sembla jubiler.

- Tu viendras avec moi, petite biche, on regardera ensemble comment s’y prend un vrai chasseur et on regardera ça de très près..

Une fois revenue dans sa niche, l’hybride se tourna face à son lit, s’agenouillant sur la pierre froide qui lui servait de sol. Les rayons de la Lune s’infiltraient au travers de la grille de l’alcôve qui lui servait de chambre. Se gelant les tibias, mais faisant fi de cet inconfort, elle posa ses coudes sur ses cuisses et joignit ses mains au bout de ses jambes repliées. A toute vitesse, pour que personne ne la comprenne et en murmurant pour que personne ne l’entende, elle commença à réciter les paroles qui lui venaient à l’esprit.

- Lune mère, protégez mes maîtres, veillez sur dame Aelia ce soir et demain pour que rien ne lui arrive et ayez pitié des âmes qui vous rejoindront au crépuscule de demain. J’ai peur qu’elles ne souffrent trop de la main qui vous les enverra, pardonnez à celle-là également car elle ne doit pas savoir ce qu’elle fait … ou j’espère qu’elle n’a pas le choix. Je ne sais pas mère Lune. Je n’ai pas les mots … mais je sais que vous devez entendre mon cœur. Alors, par pitié, écoutez-moi …

Et elle se tut pour le restant de la nuit.



- Sahili !

Elle entendit son nom, prononcé par une voix atroce, difforme, et lorsqu’elle se réveilla du sommeil qui l’avait prise, elle le fit au sol de son alcôve, là où elle s’était endormie juste après sa prière. Derrière la grille ouverte, Aelia se tenait droitement, tirant sur la corde que l’esclave avait oublié de retirer.

- Nous partons, viens. Maintenant.

Il était aux alentours de midi, peut-être même le début de l’après-midi. L’absence des maîtres était un véritable repos, mais la maison paraissait si … vide ainsi. La cadette sortit de la ville, rejoignant un convoi d’une dizaine de personnes, toutes liées les unes aux autres et à leur suite, une charrette remplie d’armes.

- J’ai trouvé un moyen de « pimenter » quelque peu cette chasse pour notre ami.

Ricana la noble. Elle fit quelques arrangements avec l’esclavagiste qui conduisait la charrue et lui lança un sac d’or, sans doute une partie de la contrepartie qui lui avait été promise en échange d’esclaves inutiles et d’armes de mauvaise facture. Lorsque tout fut réglé, le convoi prit la route pour la forêt au Nord.

~~

Le soleil était tombé, des bruits dans le bois indiquait qu’il y avait des âmes égarées qui y vadrouillaient, cherchant celle qu’on leur avait présentée comme leur nouvelle maitresse. C’était bien inutile, elle les avait abandonnées depuis longtemps avec le convoi d’armes. Sahili avait elle aussi disparue, comme sa maîtresse. Toutes deux attendaient à l’orée des arbres que ne se présente la créature. Lorsqu’elles la virent arriver au loin, toutes deux eurent des réactions bien différentes, la maîtresse s’avança et l’esclave baissa son regard, une fois de plus.

Comme convenu et devant son meuble, la cadette avait promis aux esclaves qu’ils retrouveraient leur liberté s’ils survivaient à la nuit … ou tueraient leur prédateur. Elle modifiait les règles, violait sa parole. Si elle n’avait pas peur des conséquences de son action, alors Sahili tremblait en son nom. Elle priait encore la mère Lune, implorant sa clémence.

- Bien, vous êtes à l’heure et prêt à la chasse … tout de même je m’interroge … pourquoi manger vos semblables ? Cela semble bien plus périlleux que les baies, le goût de la chair humanoïde vaut donc tant la peine que cela ?
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La forêt du nord, la fée notait la direction à prendre avant de rendre son sourire à la maitresse de l'esclave, puis à l'esclave elle-même. Tout semblait bien aller, et demain il obtiendrait ce qu'il désirait. Pour l'heure, lui aussi prenait la route de son habitation, une certaine excitation faisant s'agiter ses ailes alors qu'il s'éloignait.

Ce n'était qu'au lendemain que le fruit de cette fortuite rencontre lui apporterait tout le plaisir et la satisfaction d'une bonne chasse à l'homme. Lorsque la fée apparaissait dans le champ de vision des deux femmes, l'atmosphère l'entourant avait changée depuis la nuit dernière. Il n'avait guère mangé de la journée, pour économiser un maximum sur cette occasion.

La faim le rendait légèrement imprévisible dans ses mouvements, la politesse de la veille disparaissant lorsqu'en posant les pieds sur terre il retractait ses ailes d'un mouvement suffisamment fort pour crée un léger courant d'air. La tête basse et le dos courbait, il se redressait avec peine, comme sous le poids d'une rivière entière et tentant d'émerger la tête hors de l'eau. Son regard grimpait directement sur l'humaine lui parlant de non-sens encore.

Devoir donner une raison pour une action aussi simple lui donnait envie de l'ajouter sur sa liste de chasse, bien qu'en suivant sa logique d'hier soir, il ne devrait pas le faire, elle aussi ayant plus sa place sur une peinture que dans une assiette, mais la rationalité n'était pas de mise actuellement. Sa voix cristalline prenant un ton rauque, sortie d'outre-tombe ou des confins les plus fatigués de l'âme d'un travailleur, il lui répondait tout de même après avoir planté sa faux dans le sol d'un geste las.

"Le corps d'une fée met ... Très, très longtemps à vieillir. Une année humaine est aussi longue qu'un simple mois pour nous ... Lorsqu'une fée meurt, elle met tout autant de temps à voir son corps se dégrader naturellement, si bien qu'une des manières des fées d'inumer leurs défunts est d'exposer leurs corps dans une clairière, posée sur un lit de fleur pour que la lune et le soleil supervise la lente ascension de leurs âmes dans le ciel ..."

Il serrait sa poigne sur le manche de sa faux, fermant les yeux et adressant sa propre prière aux astres célestes. "Ô Soleil brillant sans fin aux dessus de nous, accorde moi la force de chasser sans peine." Pensait-il avant de retirer sa faux et de plonger son regard dans la forêt, repérant déjà la trace du passage des esclaves. Ces espèces étaient vraiment pas faite pour la vie en nature.

"Les fées n'ont pas de désir ou d'envie comme pourraient en avoir un humain, à l'espérance de vie plus courte. La monotonie du quotidien leur convient et ils s'y complaisent, lorsque leur quotidien change brusquement dût à une famine et aux conséquences d'un affrontement dans leur forêt, ils sont si déstabilisées qu'elles se laissent mourir dans les bois mourant de leurs ancêtres."

Ses yeux s'illuminèrent d'une couleur de jade, le bois de sa faux réagissait en accord avec la magie de la fées et s'affinait pour qu'elle puisse avoir une meilleure prise dessus, mais serpentait également dans les airs comme le ferait un fouet plus rigide que la moyenne, dans une prouesse magique bien rare.

"Lorsque les fruits viennent à manquer, les déviants se mettent à manger de la viande par désespoir, vomissant leurs tripes et leur sang à chaque bouchée jusqu'à ce que le corps fini par plier et accepter cette disgrâce, et lorsque la viande manque, et qu'une seule fée reste debout dans un cimetière de guerre et parmis les corps des siennes ..."

Elle balayait l'air de sa faux, avant de se mettre en route dans la forêt, bientôt lieu de repos éternel pour ces victimes de l'esclavage, qui seront également la victime de cette arme de mort ainsi que de la fée.

"Il ne reste qu'à choisir entre la mort et la disgrâce. Je suis vivant, je vous laisse comprendre ce que cela signifie."

Il pouvait maintenant se mettre sur les traces de son repas, se léchant goulument les lèvres. Des traces de marches, des lambeaux de vêtement accrochées à des branches, la fée déchue pouvait lire dans les traces laissaient par ces condamnés tout leurs déplacement, leur état d'esprit. Lui, volant à son aise dans cet environnement de par sa petite taille et ses ailes adaptés à une forêt depuis l'enfance, ne laissait aucune trace de son passage, ni même bruit pouvant alerter ces pauvres âmes, pour ses deux fans par contre ...

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Sahili Ryssen
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Sahili Ryssen
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Les explications que commença à lancer la créature nymphe ravirent Aelia, les premiers mots durant néanmoins, elle ne pensait pas qu'il mettrait si longtemps à expliquer. Elle ne le cacha d'ailleurs pas, car au fil de l'exposition, sa main vint recouvrir un bâillement bien trop exagéré. Son attitude était celle d'une princesse, on attendait aucunement un autre genre de caractère de la part de pareille personne. A grandir dans l'absolu, là où tout est à portée de main, on oublie l'intérêt du monde extérieur. A quoi bon s'y intéresser s'il est moins bien fourni que le foyer dans lequel on grandit ? La réponse qu'elle désirait avoir, elle l'avait eue. Une fée tombée en disgrâce, un être pourtant réputé pour sa pureté, l'innocence de ce peuple était peut-être une rumeur, mais les feux laissent toujours leur fumée percer le ciel. Postée derrière sa maîtresse, Sahili jetait des regards anxieux vers la forêt ... il n'était pas difficile de deviner pourquoi cet air contrit hantait son visage. Ce n'était pourtant pas son rôle que de le montrer, l'exprimer, moins encore, le droit de parole n'était pas sien. En tant qu'esclave, la seule chose que l'on attendait d'elle, c'était qu'elle ferme docilement la gueule qui lui servait de boîte à mots.

Lorsque le chasseur s'écarta pour aller jouer, la cadette Wessek fit un sobre mouvement de main pour saluer son départ, glissant avec amabilité un voeu pour lui.

- Bon courage ...

Son expression faillit, retombant dans un morbide sérieux alors qu'elle se retournait vers son esclave qui aussitôt rabaissa son visage. Aelia la vit pourtant mirer la forêt vers laquelle leur missionnaire venait de se diriger et l'air qu'elle avait attrapé dans ses yeux lui déplut très fortement.

- Je rêve ! Tu as de l'empathie pour ces moins que rien ?

Elle ne dit rien, il ne fallait pas mentir à ses maîtres.

- Oh, pourquoi suis-je étonnée, ils sont tes semblables après tout. Tu vois Sahili, il y a une raison pour laquelle j'ai cherché cet individu, une raison tout à fait précise.

La bouche arrondie de l'esclave témoigna de sa stupeur, mais bien vite celle-ci la ravala, c'était déjà trop dire que de manifester une émotion. Elle détourna une fois de plus ses pupilles rondes aussi pitoyables que les pupilles innocentes d'une biche.

- Tu es trop molle. Trop ... insipide dans ta douceur. Comment dire ... tu manques de goût ! De passion. J'aimerais sincèrement que tu sois plus comme notre ami qui vient de partir massacrer des inconnus sans peine ni remords.
- Je ... je suis terriblement désolée, maîtresse ... vraiment.

Le serrement qui commença à l'étrangler, Sahili le réprima. Elle n'avait pas le droit d'être triste, ni d'être vexée, elle n'avait pas droit aux émotions, elle le savait pourtant. L'apathie était la seule option pour elle. Alors elle garda un visage rigide et ses pupilles se mirent à fixement fouiller le sable sous ses pieds. Plus rien ne se mit à trembler chez elle. C'était une seconde nature que d'être un objet ... elle l'avait toujours été. La cadette soupira, reprenant une expression plus légère. De son index droit, elle releva l'une de ses mèches rousses et posa une main sur la tête de son esclave avec un sourire.

- C'est incroyable que tu n'aies aucune colère. Je ne peux même pas te faire prendre plaisir à ce que tu t'apprêtes à faire. Tu vas devoir te contenter d'apprendre.
- Que dois-je apprendre, madame ?
- A haïr la faiblesse, bien sûr. Aelia se pencha vers sa servante. Tu vas aller retrouver notre chasseur et ... tu vas te joindre à lui.

La lourdeur de ces derniers mots laissèrent comprendre à l'esclave qu'il ne s'agissait pas que d'observer de loin. La première pensée qui vint à l'esprit de Sahili fut ... "impossible de refuser". Ses pupilles se levèrent sur les feuilles qui mugissaient sous le vent, s'abaissèrent vers le sable immobile et se raidirent alors.

- Oui, maîtresse.

Froussarde, elle l'était. Docile, elle l'était plus encore. La présence de la fée avait détraqué ses émotions, son instinct animal était à blâmer, mais elle savait que la partie humaine d'elle, celle qui était vouée à la servitude, n'avait pas besoin d'obéir à cet égoïsme primitif. Elle avança vers le terrain de chasse, sans se retourner. Sa maîtresse la regarda partir, et sous le vent qui pleurait, elle murmura, satisfaite.

- Bonne fille ...

~~~~~~~~

L'esclave avait commencé à courir pour être sûre de rattraper le traqueur avant que ne commence le jeu morbide. Elle pouvait sentir son odeur, aussi limpidement qu'une trace dessinée entre les feuilles. Son pas était étonnamment léger, l'instinct animal se laissait s'exprimer d'une timide manière ... elle était loin de la discrétion absolue. Mais lorsqu'elle eut retrouvée l'envoyé de sa maîtresse, elle ralentit le pas, murmurant.

- Monsieur ? Ses yeux se rabaissèrent une fois encore tandis qu'elle adoptait une posture de retrait. Contenir la peur de la prédation était un exercice très éprouvant pour elle. Ma maîtresse souhaite que je me joigne à vous pour la chasse. Il faut que je vous prévienne, je n'ai jamais tué ... mais je sais comment faire.

Elle l'avait vue tant de fois, la Mort, la volonté de la Lune s'exécuter sur ce plan si bas ... elle ne pensait pas qu'elle devrait elle-même commettre le pêché du meurtre, mais la parole de ses maîtres était absolue. S'il fallait le faire, alors elle le ferait.
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Un bref regard accordé à la biche, avant de l'effacer de ses préoccupations et de se concentrer sur une cible moins douée qu'elle pour le déplacement en forêt. Il avait le pas lourd, une ronde carrure et entre les mains une hache. Il regardait autour de lui, non pas apeuré, mais appréhensif. Il avait été prévenu après tout, et même si cette hache qu'il tenait lui donnait un sentiment de sécurité, de contrôle, il y avait un prédateur inconnu qui rodait là.

Falthène s'envolait plus haut, parmi les branchages pendant que le vent soufflait encore de sa proie à lui, si le vent s'inversait et qu'il était doué d'un bon odorat, il pourrait le trouver comme la biche l'avait fait. Le vent était pour ce coup son allié, faisait suffisamment de bruit dans les branchages pour masquer son avancée, toujours plus proche de sa proie.

Considérant la possibilité de lui tomber dessus, faux la première, il se souvenait que plusieurs esclaves étaient présents dans cette forêt. Une effusion de sang donnerait l'alerte, il fallait profiter encore un peu de l'effet de surprise. Ses yeux scintillèrent donc, mettant sa magie à l'œuvre pour contrôler les racines entourant sa proie. Il emprisonnait ses jambes dans un piège de racine, puis, profitant de la stupeur sur son visage, fit jaillir du sol un fin piller au bout arrondie pour frapper sa gorge.

Les cordes vocales endommagées, il n'allait pas pouvoir hurler, c'était à ce moment que la fée se laissait tomber. Elle s'arrêtait légèrement au dessus de sa tête, puis utilisait encore son contrôle sur la nature pour que sa faux s'enroule autour de son cou comme un serpent et l'étreigne comme tel. En peu de temps, l'esclave soupirait son dernier souffle, avant de s'effondrer.

Une fois sa tâche accomplie, il regardait de nouveau la biche, ses yeux se plissant dans une malsaine étude de la situation et des cartes qu'il avait à disposition. Ses ailes frémissait, alors qu'il tournait que légèrement le regard sur le côté. Quelqu'un s'était mis en tête de les chasser, apparemment. Ils devaient avoir l'ouïe très fine pour avoir entendu la fée opérer.

"Ne bouges pas."

Le ton était sec, autoritaire, et en un battement d'aile, il retournait dans les branchages, se fondant presque dans ces derniers comme s'il n'avait jamais existé. La biche lui servirait là d'appât, étant la seule non cachée, ou mal cachée, puis étant toujours à la semelle de sa maitresse, l'esclave la prendrait sans doutes pour le prédateur.

De là haut, il pouvait les compter. Trois, ils étaient assez malins pour s'allier dans ce calvaire. Un homme-tigre, un humain et une femme-ours. Ils ne semblaient pas utiliser de magie pour améliorer leurs performances, mais cela pouvait vite changer. Dans le pire des cas, il se servira de la biche comme bouclier.

Le premier à entrer dans la danse était le tigre. Bien qu'agile, le fay déchu avait anticiper le coup. Un mur de pierre se dressait pour protéger son appât en apparence, mais surtout pour que dans son élan, l'hybride brise son arme contre le mur, une lance de pauvre qualité. Réalisant qu'elle n'était pas seul et son individualisme l'emportant, il se retournait pour déguerpir à vive allure, mais c'était trop tard. Comme son prédécesseur, ses jambes étaient prises entre les racines et entrainaient sa chute, puis se fut alors au tour de ses bras d'être privé de libertés.

Descendant pour atterrir sur son mur, placé tel une gargouille veillant sur une cathédrale, le prédateur regardait brièvement les deux esclaves restant de cette attaque. Maintenant qu'il y pensait, peut-être qu'eux même avaient utiliser cet homme comme appât ? Le premier esclave. Où étaient-ils un de leur compagnon et qu'il s'était délibérément désigné comme appât car sentait plus fort en raison de son poids.

Qu'importait, au final. L'ours et l'homme commençaient à rattraper l'avance qu'avait le tigre sur eux, courageux ? Désespérés. La femme-ours était plus ours que femme, c'était sans doutes pourquoi elle avait choisit de se battre sans armes, l'homme n'était guère plus musclé qu'un père de famille, lui avait porté son dévolu sur une épée simple.

La faim tiraillait la fée, mais elle n'était pas entièrement désagréable, elle la motivait même à ne pas en laisser un seul s'en sortir vivant d'ici. L'hybride sera la première à porté, il décidait donc de construire un chausse trappe avec sa magie, un fin habillage de racine et de plante, puis un trou d'une dizaine de mètre juste en dessous se finissant par des pics.

Le dernier, maintenant. La fée l'avait laissé approcher, descendant de son muret et faisant claquer sa faux dans les airs. Il n'était plus qu'à quelque pas, il semblait résolu. Un homme n'ayant plus rien à perdre pouvait devenir un danger plus grand qu'un prédateur, mais ce prédateur non plus n'avait rien à perdre. S'élançant d'un coup d'aile, il lui lacérait de sa lame tout le flanc gauche avec sa faux, mais à sa surprise, il n'arrêtait pas sa course.

Non, l'esclave s'élancé vers sa consœur, vers la faible bichette pour l'emporter avec lui dans la tombe. Grand bien lui en fasse, dans le meilleur des cas, cela lui ferait un bétail supplémentaire, il lui en resterait encore quatre ou cinq à retrouver et il pourra compter sur l'odeur du sang pour retrouver son chemin jusqu'ici.

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Sahili Ryssen
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Sahili Ryssen
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Des bruits dans la forêt, Sahili les entendait aussi clairement que le soupir du vent. Le traqueur aussi les avait entendus, une démarche lourde, celui-là devait être bien nourri … ça ne le rendait pas plus chanceux. Quelle maladresse tout de même d’être ainsi badaud lorsque l’on se sait chassé. Il est bon de savoir être la proie, cela permet de fuir plus efficacement, d’être plus discret. On évite dans ces cas-là de se retrouver muet et apeuré, sans défense, suffoquant … et bientôt sans souffle. Le traqué s’effondra avec une simplicité aberrante, comme si, finalement, une petite poussée avait suffi. Les humains étaient si fragiles, celui-là était déjà mort … l’esclave murmura à elle-même quelques mots de prière pour accompagner son départ. Le regard de la fée la fit trembler un instant, mais elle reprit ses suppliques dans la seconde qui suivit.

L’ordre qui lui fit intimé eut pour don de la surprendre, sa narine droite se souleva, tentant d’identifier cette drôle d’odeur étrangement similaire à la sienne qu’il y avait dans le vent. A mieux s’y concentrer, il n’y avait pas qu’un seul parfum dans l’air, entre celui des feuilles et des fleurs, Sahili pouvait compter … trois senteurs différentes ? Deux lui paraissaient vraiment familières. Ce ne fut que lorsque l’assaut fut donné que l’hybride sursauta réellement. Elle avait entendu le bruissement des feuilles derrière elle, mais le fay lui avait dit de ne pas bouger, alors elle ne bougerait pas. De là où elle se tenait, elle ne vit rien du fracas qui avait lieu dans son dos. Eux jouaient à leur jeu, elle essayait de l’ignorer. Son ouïe captait cependant chaque détail de la morbide mascarade. Un cri, une chute, un bruit tranchant, encore un autre, et surtout un beuglement.

Il se faisait proche, beaucoup plus proche, les grognements étaient redirigés sur elle et d’un regard de biais, l’esclave put voir que dans sa colère, l’un d’eux avait décidé de se rabattre sur sa personne. Etait-ce là ce qu’avait signifié dame Aelia ? Etait-ce ainsi qu’il fallait haïr la faiblesse ? Car ce n’était pas sans raison qu’il l’attaquait, peut-être pensait-il qu’elle aussi faisait partie de ce jeu … il était loin d’avoir tort d’ainsi penser. Quel désespoir faut-il à un mortel pour ainsi vouloir la mort d’autrui, simplement pour que la sienne ait un sens ? Malheureusement, l’étreinte de la Lune était un luxe auquel l’hybride ne pouvait prétendre.

L’arme du blessé s’abattit dans la direction de la semi-biche, se heurtant à une surface invisible qui brilla d’or lorsque la lame y fit contact. Hébété, confus, il recula en titubant avant de s’y réessayer. Chaque coup rebondissait, laissant apparaître de plus en plus la forme tangible d’un mur incurvé qui l’empêchait d’entrer. Derrière la surface, Sahili fixait, contemplait ce désespoir, s’effrayait de cette inhumanité … il ressemblait à une créature informe de rage et de haine. L’hybride ne comprenait pas ce qu’elle avait fait pour mériter ce mépris. Elle hésita pendant quelques longues secondes …

Et elle poussa violemment le bouclier contre celui qui tenait tant à le percer, projetant ce dernier sur plusieurs mètres, lui laissant le loisir de s’écraser sur un arbre. Le choc fut loin de le tuer, mais sa perte de sang et son excès d’entrain avait causé l’accélération de l’hémorragie qui lui vidait les veines. Ce n’était pas elle qui l’avait assassinée, aux yeux des Astres, ses mains étaient encore certainement propres. Protéger sa vie n’est pas un crime, le clan Ryssen le lui avait enseigné. L’hybride ne ressentait aucune culpabilité. Plutôt que de pleurer ou quoi que ce soit d’autre, elle se contenta d’annoncer fièrement au fay.

- Je n’ai pas bougé, mons- Schink

Un sifflement dans l’air, le fil d’une flèche qui avait volé jusqu’au ventre de la jeune femme. Son regard dériva sans surprise, sans douleur, sur la pointe qui venait de lui percer la chair. Un autre projectile fila d’entre les fourrés en face d’elle et se ficha sur la partie droite de son thorax. Plus dérangée que sous la douleur, Sahili arracha sans aucune crainte cette dernière flèche, avant d’une dernière ne lui coupe la respiration en se plantant juste au-dessus de son diaphragme. Suffocante, l’hybride tomba à genoux, retirant avec une certaine peine le projectile qui menaçait d’emporter son système respiration avec.

Une lueur se mit à scintiller entre ses doigts, et l’instant d’après, un petit flash lumineux vint illuminer le bosquet, éblouissant tous ceux qui regardaient fixement dans sa direction. Le tireur dans les fourrés, dont l’œil devait se focaliser sur elle, avait sûrement été affecté par cette manipulation faible, mais assez efficace pour au moins l’aveugler courtement. Il ne fallait désormais plus espérer que le maître fay saisisse l’occasion …

Anonymous
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Trois flèches en si peu de temps ? Le fay supposait que c'était là l'œuvre d'un elfe, ou d'une elfe, son sexe n'importait que peu. Cet espèce était également familière de cet environnement, c'était une véritable plaie que de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. S'il était seul, il n'aurait pas pu éviter la première flèche ou s'en protéger. Néanmoins, maintenant il avait une vague idée d'où cela venait.

D'un claquement des doigts, les fourrées qui protégeaient l'elfe se dispersèrent, le laissant à découvert, bien que momentanément aveuglé, il n'en remarquait sans doutes rien. Il était qu'à une poignée de mètre, la fée déchue comblait donc une bonne partie de la distance avec un battement de ses ailes, avant de combler ce qui restait par l'allongement de sa faux, qui vint se planter dans l'elfe comme un dard, conquérant son thorax et son dernier soupir.

Si l'effusion de sang ne lui faisait rien, il faisait retrouver à sa faux une taille normale tout de même, avant de s'approcher de la biche et de la mettre sur le dos avec un coup de son pied. Avait-il halluciné ou elle n'avait rien ressentit des flèches la criblant successivement ? Sans doutes que c'était trop instantanée pour elle. Toujours était-il qu'elle était dans un pittoresque état. Minus les deux premières flèches, la dernière s'était très bien loger.

"De la magie de lumière, si c'est ce que tu as utilisé plus tôt tu devrais t'en sortir."

Disait-il monotonement en saisissant la flèche problématique et en l'extrayant du corps de l'hybride. Si elle en meurt c'était le problème de sa maitresse, lui s'en moquait éperdument. Il notait néanmoins la cruauté de cette dernière pour l'envoyer ainsi à l'abattoir alors qu'il ne devait pas avoir d'être plus dévoué à sa personne. Les espèces à la durée de vie minuscule ne comprenaient pas l'importance de la loyauté, c'était déplorable.

Je ne devrais pas attendre plus d'une espèce aussi parasitaire. Pensait-il en s'adossant contre le muret de roche qu'il avait façonnait. Il ne devait pas y avoir d'autre esclave assez braves ou fous pour les attaquer au lieu de se cacher, la suite de la chasse allait sans doutes être plus plaisante. Il réfléchissait tout de même à leur étrange organisation ... S'il devait faire des assomptions ...

"L'elfe les a sans doutes réunis et dicté la marche à suivre pour m'attirer sur le balourd, ils devaient compter sur le fait que je ne sois qu'une bête et que j'allais directement manger ma proie pour m'encercler et me lapider."

Mas comme ce n'était pas le cas, ils se sont précipités sur moi et ont laissé l'expert qu'était l'elfe abasourdi, le temps qu'il réagisse, il a du assumer que la plus grande était la maitresse de la fée, car il devait connaitre l'espèce comme pacifique et herbivore. Et bien, cet erreur de jugement l'a condamné.

Se relevant, la fée se mettait en route vers de nouvelles proies. Elles ne devaient plus être bien nombreuse, et si il comprenait les attentions de sa mécène aussi bien qu'il le pensait, la présence de la biche n'est pas la pour décorer.

"Tu vas chasser les restant."

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Sahili Ryssen
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Sahili n'avait pas gémi des flèches, pas plus qu'elle ne gémit du coup de talon que lui asséna le chasseur. Elle ne geint pas plus lorsqu'il lui retira la pointe de son thorax. Elle fut tout de même soulagé que rien ne sorte avec, même si elle sentait une contraction indolore lui serrait le buste. C'était normal, vu comment il l'avait arrachée, il lui avait certainement déchirée la peau au passage. Avant de se relever, l'hybride attendit que sa magie de régénération ne fasse effet. Sa peau rampa lentement, se reformant comme un tissu qui se recousait tout seul. La boisée se releva de par elle-même, elle n'attendait pas de la fée à ce qu'elle l'aide à se relever, elle se doutait que de toute manière elle ne le ferait pas. Il n'en avait aucune raison, après tout, c'était normal.

La maîtresse avait été très imprécise avec les victimes de cette chasse lorsqu'elle leur avait introduit à leur prédateur. En fait, elle n'avait rien dit hormis qu'ils devraient survivre comme ils le pouvaient. Ces esclaves avaient eu la présence d'esprit de deviner qu'ils seraient traqués. Quoique ... n'avait-elle pas mentionné que quelque chose les chasserait ? L'étourdie qu'elle était, car malgré sa discipline il était aisé de lui faire tourner le nez, avait complètement oublié ce qu'avait expliqué sa maîtresse, ou bien même le reste de la composition des esclaves. Remise sur ses pattes, Sahili écoutait les suppositions de son compagnon dont elle ne pouvait s'empêcher de se méfier ... l'instinct. Son regard d'argent se détourna vers les fourrés d'où son assaillant avait tiré.

Là-bas, elle voyait l'arc ensanglanté dépassé d'une charogne déchirée. Elle lui envoya un regard terrifié, rempli d'une étrange confusion. Quelle était la pire chose de cette situation, avoir failli mourir ou bien être incapable de se demander pourquoi il avait voulu la tuer ? Parce que l'hybride n'était pas si sotte, elle savait très bien qu'il ne sentait pas qu'il avait le choix. A juste titre d'ailleurs ... car ce n'était pas le cas. Peut-être que le plus ironique était qu'elle ne lui en voulait pas ... pas à lui, ni à personne. Mais pour la deuxième fois, elle avait été contrainte de penser à sa propre sécurité, comme cette nuit où le clan Ryssen a conquis le capitale.

La voix du fay la tira d'hors de sa rêverie. Elle manqua de vomir lorsqu'elle comprit ce qu'il voulait lui aussi lui faire faire ... oh, elle savait très bien que sa maîtresse voulait la faire tuer, mais le devinait implicitement aurait été une grave erreur. Elle ne lui avait dit que d'accompagner son chasseur. Un frisson de peur lui fit fermer les yeux tandis que d'un murmure elle formula un voeu.

- Mère Lune ... pardonnez-moi.

D'une expiration tremblante, elle prit les devants, passant à côté des cadavres ... elle détourna les yeux. Tout ça venait ... d'un jeu ? Le caprice de sa maîtresse avait déjà coûté cinq vies ... était-ce là la volonté que les Astres taisent ? Les forts dominent les faibles mais le cruel doit-il abattre l'innocent ? La nature est faite ainsi après tout, pourquoi en serait-il autrement ailleurs ? Il était temps qu'elle retourne dans sa servitude, les émotions étaient mauvaises pour sa raison.

Levant son nez pour capter les odeurs, elle ne décela pas celle d'humanoïdes proches ... mais il y avait plusieurs bestioles qui se cachaient dans les parages. Sahili inclina son visage en avant, ferma sa bouche en pinçant ses lèvres l'une contre l'autre et avec un regard tout à fait rond, elle laissa un brame aigu identique à celui d'une biche. Cela ressemblait plus à un couinement nasal que quoi que ce soit d'autre, mais qu'importait la sonorité ... une corneille au plumage noir descendit du perchoir depuis lequel elle espionnait la scène et posta ses serres autour de l'avant-bras que tendait l'esclave. Un étrange dialogue se mit en place, à base de sonorités animales rustiques qui n'avaient aucun sens aux oreilles autres que celles d'un animal. L'oiseau s'arrêta même un instant, fixant la fée qui accompagnait la boisée, mais celle-ci sembla rétorquer avec un air suppliant. Un piaillement final acheva la conversation, arrachant un fin sourire à la semi-biche ... un fin sourire bien triste.

Son expression reprit du sérieux lorsqu'elle se retourna vers le cannibale.

- Il accepte de nous montrer où ils sont, pourvu qu'on lui laisse quelques ... entrailles. Ses yeux se déportèrent sur la droite. L'emploi de ses termes lui avait tordu les boyaux. Suivez-moi, je vous prie.

Elle se mit à courir entre les fourrés, suivant l'odeur du volatile qui s'était élevé au-dessus des arbres. Après plusieurs longues minutes de course, un croassement résonna devant eux et immédiatement, l'hybride s'arrêta, s'accroupissant derrière les fourrés. Elle renifla l'air avoisinant, tendit l'oreille ... il y avait définitivement des gens civilisés dans le coin. Elle brama une fois de plus, un autre croassement lui répondit.

- Les cinq sont là-bas elle pointa la direction du Nord-Est. Ils sont essoufflés, je les entends respirer d'ici. Ils doivent être à environ un kilomètre ...

La précision des informations la rendait-elle coupable de quelconque crime ? Elle espérait de tout son coeur ne pas devoir se salir les mains.

- Je ... je sais ... enfin, je pense ... non ... pardon. Elle n'avait pas le droit de penser. Je suis ... incapable de les tuer seule ... monsieur ... pardon.
Anonymous
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Parler aux corneilles, une intéressant faculté qui aurait évité au charognard de longue journée solitaires. Cela piquait sa curiosité, d'autant plus qu'elle pouvait se régénérer sans peines particulières de blessures assez importantes. Cela valait au moins la peine de jouer un peu avec elle, d'y investir un minimum de temps.

Le problème était qu'elle avait la force d'esprit d'un poisson-lune. Avait-elle une colonne vertébrale ou n'était elle qu'une limace ? Cela lui donnait envie de la frapper, mais il savait que cela ne servirait à rien, les hybrides et leur résistance à la douleur ... Cela lui faisait se demander si quelque part il existait des hybrides suffisamment tordues pour user de ce type d'immunité à des buts déviants ? Ce n'est pas le genre de question qu'il veut se poser lorsqu'il chasse ...

"Désespérante. Ce n'est même pas du pacifisme à ce stade, mais de la faiblesse."

Une faiblesse qu'il ne connaissait que trop bien, et qui faisait brûler les restes de son âme avec colère en la voyant se complaire, se rouler aussi pittoresquement dans la fange que lui sert sa maitresse en se disant que tout ira bien si elle reste une "gentille fille".

"Tu n'as vraiment rien pour toi, ni volonté, ni personnalité, ni désirs. Penses-tu qu'en restant insipide tu auras le minimum de souffrance à endurer ? Qu'à la fin tu seras récompensé pour ne jamais avoir blessé autrui sauf pour te protéger de leur attaque ?"

Pensait-elle que sa vie ne pourrait partir en cendre du jour en lendemain parce qu'elle allait bien jusque là ? Un grognement échappait de sa gueule, dans une grimace similaire à celle d'un chien ou d'un loup alors que son regard se durcissait de plus en plus.

"Mais je supposes qu'en attendre plus d'un meuble ne servirait à rien. C'est fou la docilité qu'on peut tirer du bétail en leur inculquant que la servitude est le meilleur chemin pour éviter l'abattoir. J'imagines qu'eux aussi pensaient rester dans les bonnes grâces en ne se rebellant pas."

Disait s'il en mentionnant les esclaves épuisés. En un sens, elle lui faisait penser aux fées qui habitait sa forêt et ne faisait rien de leurs journées, de leur longue vie de manière générale. Une idée lui venait en tête, une qui pourrait peut-être réveiller cette sotte, ou à défaut de le faire, permettre à sa bécasse de maitresse de réaliser un peu plus son importance avant de l'envoyer à la mort ainsi.

"Très bien. Les esclaves ou ta maitresse. Si tu ne les tues pas, je sortirais d'ici et irait m'occuper d'elle avant de revenir, de les achever et de te laisser en affronter les conséquences. Tu n'as pas beaucoup de temps pour y réfléchir, ton adorée n'est pas venu avec un garde pour la protéger, je le sais j'ai survolé l'endroit."

Il n'était jamais trop prudent avec les gens qui sont aveuglés par le matérialisme. Aussi devait-il faire attention à que, tout comme les esclaves, ce n'était pas lui qui était amené dans un piège. Si l'esclave était si dévoué à sa maitresse, sans doutes que cette menace, qu'il appuyant d'un sourire carnassier, réveillerait un minimum de combativité en elle.

"La Lune, aussi généreuse et bienveillante puisse-elle être, a épousé la représentation de la force qu'est le Soleil, ne devrait-on pas donc en venir à la conclusion qu'elle ne tolère pas la faiblesse ?"

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Sahili Ryssen
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Être rabaissée était une habitude, la fée cannibale n'était que l'une des nombreuses personnes à avoir ainsi parlé à Sahili. Comme pour toutes les autres, elle ne fit que baisser le visage et assimiler. Il avait tort, la volonté de servir était une volonté en soi, elle était seulement bornée d'abnégation. Les récompenses, l'évitement de la souffrance, ce n'étaient pas ces causes-là qui poussaient l'esclave à ainsi se laisser guider, cela n'avait rien à voir avec la peur de la douleur, ou ... une caresse sur le crâne de la part de ses maîtres. Il ne s'agissait pas d'être reconnue, il s'agissait simplement d'exister. Et elle, née du sang, élevée dans la souffrance, elle ne connaissait rien d'autre que le service pour survivre à ce néant. Comment pouvait-elle décider de comment exister, elle qui avait toujours vécu au nom de quelque d'autre ? L'hybride ne s'imaginait même  pas que pareille chose soit possible, d'exister de par elle-même.

"Les esclaves ou ta maîtresse". Ces mots la firent lever le nez avec une peur si manifeste au visage qu'il aurait été presque possible de la renifler, de la goûter. Dressant ses mains devant elle, comme pour supplier le chasseur d'arrêter elle commença à bredouiller.

- Non ! S'il vous plaît ! Pas ça !

Il continua malgré sa supplique, lui faisant comprendre que les implorations ne servaient à rien. Le chasseur invoqua le nom des Astres ... comment pouvait-on croire en si belle religion et pourtant manquer à ce point de coeur ? Effondrée, abattue, l'esclave se recroquevilla sur ses genoux qu'elle esquintait contre les houes des bois. Ses yeux rivés dans les brindilles qui tapissaient la forêt ne bougeaient pas, ils étaient inertes, comme appartenant à une morte. Une larme s'esquiva de sa paupière, coulant sur cette expression blanche qu'elle tenait. Finalement ... elle se releva.

- Je vais le faire ...

Elle avança vers le Nord-Est, les épaules ballantes et perdant l'équilibre par occasions ... elle releva son menton vers le ciel et brama une nouvelle fois. Le corbeau redescendit vers elle et entama une discussion que le chasseur ne pouvait comprendre.

~~~~~~~~~

- Vous nous en demandez beaucoup, chair blanche ...

Les volatiles au plumage de jais avaient une fierté immense, ils étaient nobles, avenants et très cordiaux dans leurs interactions. C'était i de voir injuste qu'un animal si aimable était pourtant associé à de si morbides légendes. Contrite, je ne pouvais que m'excuser ... ma demande était audacieuse, mais si je voulais sauver maîtresse Aelia, je ne voyais pas d'autre initiative.

- Je sais ... je suis désolée.
- Serais-tu coincée, à tout hasard, jeune fille ?

J'acquiesçai en baissant mes paupières ... j'aurais préféré que personne ne meurt, que ce jeu ne soit jamais venu à l'esprit de la jeune dame, qu'elle n'entende jamais parler de cette fée. Mais je sais où réside ma loyauté et mon devoir. Alors oui, je suis coincée.

- Nous t'aiderons, dans ce cas. Mais nous n'irons pas seuls ... je vois de la bonté dans tes yeux, je suis désolé de devoir souiller de sang pareille rareté..
- Ne soyez pas désolé. Ce n'est que mon devoir.

Il me salua de ses ailes, s'envolant dans le ciel, par-delà les feuilles, là où je ne pouvais plus le voir. Un ciel qui m'échappe ... si seulement la Lune voulait bien m'emporter.

~~~~~~~

Les cinq fugitifs restants étaient assis, allongés au milieu des fourrés, attendant que chacun reprenne son souffle dans l'espoir de ne pas devoir abandonner qui que ce soit. Au Nord-Est, il y avait la liberté, ils y aspiraient, ils y croyaient, aucun bruit n'avait indiqué quelconque poursuivant. Le silence de la forêt était ruiné par le seul chant des corbeaux qui là-haut mugissaient. Ils se sentaient en sécurité ...

... mais les croassements devinrent orage et les corbeaux devinrent légions. Impossible de réellement les compter, mais les feuilles bruissaient tant qu'ils semblaient être des milliers. La panique comptait à la place des esclaves en fuite, ces oiseaux n'étaient qu'une demi-douzaine, mais assez féroces, assez affamés pour n'avoir aucune peur d'aller eux-mêmes embrocher de leurs serres les yeux des fugitifs. De sa démarche en retrait habituelle, sous le couvert des hurlements, Sahili s'approcha ... ils avaient tous lâché leurs armes. Chaque doigt était occupé à essayer de dégager les oiseaux ou à se griffer les joues sous la folie de la souffrance. La semi-biche ramassa une épée, rien qu'une épée.

Sans un bruit, elle regarda de haut en bas l'homme le plus proche d'elle. Un pas après l'autre, elle s'approcha en tenant le manche de son arme de la plus maladroite des manières. Approchée assez près pour qu'il ne la touche avec le bout de ses doigts, l'hybride leva l'épée, pointe dirigée vers cet étranger, mains tremblantes. Ses dents serraient menacer de s'écraser les unes sur les autres et le rouge dans ses yeux ne devenait que plus ardent à chaque centimètre que prenait l'épée. Elle ferma les yeux lorsqu'elle sentit de la résistance au bout du fil, enfonçant du mieux qu'elle le pouvait l'instrument de mort. Pendant plusieurs longues secondes, l'homme hurla plus fort encore, avant qu'il ne se taise complètement.

Souffle en gorge, l'esclave regarda son oeuvre et ses mains, toutes deux imbibées d'un sang dont l'odeur ne lui disait rien. Dame Aelia ... c'était pour elle qu'il fallait endurer cette horreur, et il fallait l'endurer jusqu'au bout. Elle répéta le processus avec le deuxième ... le troisième ... le quatrième ...

Le cinquième. Il était ... jeune. Beaucoup trop jeune. Si concentrée sur l'horreur de son acte, Sahili n'avait pas réalisé que ce n'était pas une action simplement affreuse ... elle était irréparable. Ce n'était pas là le corps d'un adulte, ni celui d'un adolescent. Ni d'un vieillard. Ni d'un animal. Ni de quoi que ce soit qui aurait pu trouver pardon. C'était là le sang qui n'aurait pas dû couler et il arrosait désormais ces terres. Etait-ce Dame Aelia qui l'avait volontairement mis là ? Pourquoi -

Non. La volonté des maîtres ... est absolue. Leur bien-être est la priorité ... leur survie n'a pas de prix. Pour dame Aelia, comme pour maître Odilon, s'il fallait abandonner jusqu'à la dernière goutte de vertu, leur servante le ferait. Alors, la poigne que la biche avait délestée sur le manche de l'arme se resserra, la lame se releva.

Et la clairière redevint silencieuse.

D'entre les entrailles et les plumes noires qui tourbillonnaient encore, on pouvait distinguer deux bois clairs trempés de sang. Leur teint pourtant naturellement lumineux était sali par l'aspect du meurtre. La brune tignasse cachait un visage qui regardait encore ce cinquième ... elle regardait au travers. Y avait-il quelque chose à voir par-delà l'horreur ? Sahili ne semblait pas réussir à trouver la réponse ... elle restait bloquée, paupières grandes ouvertes, mains sur ses genoux, lit de larmes au bord des yeux. Cet être d'innocence qui s'attendait à trouver de la fierté au travers de pareil acte, elle qui pensait que résonnerait dans sa tête "j'ai sauvé dame Aelia !", voilà maintenant qu'elle se retrouvait coincée dans un enfer qui n'aurait jamais dû être le sien. A la place de mots de fierté, seules de cruelles palabres tournaient en rond dans son esprit, un chant de remords, un hymne à la honte ... sans qu'elle ne puisse entièrement se l'admettre.

"J'ai tué un ... J'ai tué un ...".

- J'ai ... sauvé maîtresse Aelia ?
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Une performance très esthétique, certes, mais la question du nombre de corneille de cette forêt mise de côté, est-ce qu'il restait de quoi manger sur ces pauvres esclaves ? Probablement, mais il ne restait plus d'entrailles à se mettre sous la dent ... En vrai ce n'était pas la partie la plus savoureuse donc ça allait.

"Je suis une fée de parole, principalement parce que je n'ai pas d'intérêt à mentir."

Rangeant sa faux dans son dos, il s'approchait des dépouilles, enserrant autour de leur coup un collier de roche pour les faire léviter. Il n'allait pas les porter non plus, fallait pas abuser, de plus il doutait de sa possibilité à le faire.

Est-ce qu'il aurait pu se protéger des corbeaux lui même ? Oui, facilement en faite. Un dôme de roche et c'était bon, cela ne restait que des corneilles. Cela rendait néanmoins l'esclave plus intéressante d'un point de vue de chasseur. S'il devait la chasser, elle serait un vrai problème à gérer. Impossible à l'avoir à l'usure, peut te repérer de très, très loin, ne laissait que peu de trace sur son passage ... Oui, cela serait une chasse pleine de promesse.

"Et malgré ce que tu peux faire, tu restes esclave, quel gâchis."

L'intérêt à chasser une proie domestiquée était bien moindre, surtout que celle ci se laisserait mourir en un battement d'aile. Tiens, en parlant de ça, une fois tout les corps récupérés, la fée pâle décollait avec les siennes pour survoler les arbres. Il ne pensait pas pouvoir trouver à l'oeil sa mécène, mais il tendait l'oreille, curieux de ce qui pourrait l'attendre.

"Est-ce qu'elle était si inconsciente d'envoyer son seul garde avec moi ?" pensait-il alors qu'il faisait monter un des corps à sa hauteur. Sa faim ne faisant que s'accumuler, il se permettait une pause pour en consumer un, continuant de réfléchir aux motifs de cette folle.

Déjà, elle avait par deux fois rompus leurs arrangements en armant ces esclaves et en laissant un enfant dans le lot. Il se doutait qu'elle ne respecterait pas sa parole, ces espèces disparaissant plus vite qu'un clignement de paupière n'étaient pas connus pour leur honnêteté, aussi avait-il bien fait de laisser l'autre moitié à la biche, même si ce n'était pas tant son objectif.

Entendant quelque chose en bas, il s'interrompait et redescendait avec la plus grande précaution, une jambe en main et le bas du visage couvert d'hémoglobine. Il était bien trop absorbé par ses pensées et son repas, mais il semblerait que son casse-dalle ait laissé une petite pluie rouge sous son perchoir, bah, tant pis.

Ce qui le concernait plus était la présence de la maitresse dont le nom lui échappait. Comment avait-elle pu admirer la chasse par ailleurs ? Bah, lui avait déjà eu ce qu'il voulait, c'était son problème maintenant. Croquant dans le pieds qu'il tenait, il accordait néanmoins un regard bien froid à cette humaine.

"Incapable de tenir vos promesses, vermine ?"

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Sahili Ryssen
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Sahili Ryssen
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Dans la forêt, loin de toute civilisation, une noble se baladait. C'était un environnement dépaysant que cette lande hostile, quoi que les environs manquaient vraiment de quelque faune dangereuse. Un peu plus de griffes et de fourrure et tout ce décor aurait été une randonnée très palpitante ! Ainsi pensait Aelia, ainsi allait-elle, se laissant porter par l'air condensé des lieux. Elle ne savait pas trop où elle allait en premier lieu, mais les hurlements lui avaient indiqué la route avec une certaine précision. Alors elle s'était redirigée vers là où ils s'étaient fait entendre, quoi de plus normal ? Lorsqu'elle arriva sur les lieux, elle le fit donc à point nommé, juste une fois que les cadavres furent bien empilés et dévorés par les corneilles qui s'envolèrent alors. C'est à peine si la maîtresse eut l'occasion de les voir d'ailleurs, elle n'entendit que le battement de leurs ailes.

Il était euphémique de dire qu'elle ressortait très mal de ce décor sauvage. Les habits nobles, les cheveux bien arrangés, la démarche assurée sans aucune prudence ... rien n'allait dans ce portrait. Elle regarda les cadavres avec une certaine satisfaction et un étonnement qui n'était pas des moindres. La salutation de la fée ne lui fit ni chaud, ni froid, mais le voir ainsi mordre dans de la chair humaine l'amusa au point de l'en faire presque rire. Evidemment qu'elle trouva ça sauvage, primitif, c'était justement ce qui l'amusait de pouvoir juger du haut de son égo la situation du fay.

- Où est mon esclave ?

Elle répondit d'elle-même à sa question, ignorant au passage la remarque de son chasseur employé. Se dirigeant vers la silhouette aux bois qui était agenouillée à quelques mètres, sa maîtresse s'accroupit devant elle avant de fixement regarder dans ses yeux injectés de sang. Avec une insupportable condescendance, la main de la cadette fit se relever sans aucune délicatesse le menton de Sahili.

Et soudain, un écho ...

L'hybride avait rejeté le geste de sa maîtresse, frappant d'un revers de la main le poignet qui lui avait tourné le visage. Ses pupilles d'ordinaire si innocentes la fixaient avec une colère dégoûtée, empreinte au fond de ses iris. Un grognement guttural résonnait hors de ses lèvres et un éclat de lumière sur sa main droite commença à naître. Tout s'évanouit lorsqu'une pulsation rendit le regard d'Aelia plus insistant et que la boisée se mit à hurler à pleins poumons en se tenant la tête. Pendant une dizaine de secondes elle s'époumona à l'agonie et lorsqu'elle cessa de crier, elle s'affala sur ses genoux, aussi ballante qu'une marionnette.

Et la maîtresse se mit à rire.

- Prodigieux ! Je ne l'avais jamais vue comme ça, vous avez vu ? Elle était définitivement prête à me tuer ! Mais qu'est-ce que vous lui avez fait ?

C'était elle qui avait cherché la colère de son esclave et l'avait faite remonter, enfin elle avait pu en trouver. Le premier objectif de cette virée avait été rempli ... il fallait maintenant passer au second. Juste avant, il était tout de même nécessaire de voir cette chasse. Posant sa paume sur la joue de son esclave en piteux état, elle fouilla sa mémoire des dernières heures et assimila chaque instant de cette traque.

- Pas possible ! C'est elle qui l'a tué, le mioche, ha ! J'aurais pensé qu'elle préfèrerait mourir. Elle détourna le visage vers la fée. Vous avez bien fait de m'utiliser comme argument. Je passerai sur l'offense que cela représente.

Et elle s'avança vers lui, prête à accomplir le second objectif, bien plus vain, plus égoïste. Il ne s'agit que de satisfaire cette morbide curiosité qui lui rongeait l'esprit. Avec un air toujours plus insolent, Aelia mit un pas devant l'autre, raccourcissant la distance qui la séparait du cannibale.

- Je me demande quelle sensation ça a, votre faim, à quel point elle vous tord les entrailles. Approchez donc, laissez-moi voir. Montrez-moi comment vous étiez lorsque vous avez mangé chacune de vos comparses.

Sa main s'étendit comme si elle cherchait à l'étrangler, alors qu'elle ne faisait que l'inviter à la rejoindre.
Anonymous
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Le chasseur regardait mollement la bête souffrant le martyre. Elle ne méritait très probablement pas cela, mais c'était son problème pour être suffisamment lente pour s'être faite maitriser. Il avait des soucis plus important qu'elle pour le moment, cette garce. Sa proposition le faisait ricaner, ah les humains, vous êtes vraiment les clowns de ce monde.

"Si cela te chante, je ne peux que te donner un conseil néanmoins."

Il saisissait la main de l'humaine, la posant directement sur sa joue étonnamment lisse. Elle s'apprêtait à faire un bien macabre chemin, peut-être même sans retour, la moindre des courtoisies était de lui montrer la direction à prendre. Son regard défait de tout animosité, il lui susurrait juste un conseil sincère.

"Surveillez votre langue."

La noble haussait un sourcil, mais trop tard, elle était tombée dans les tréfonds de la mémoire du fae. Si des souvenirs anciens étaient généralement flous, suffisamment imprécis pour être sans danger pour le liseur d'esprit, ceux là ne l'étaient pas, pas du tout. Ils étaient aussi clairs et vivant que si la noble les vivaient.

Les flammes, la panique, le bruit de métal, la confusion qui l'envahissait, les murmures d'agonie venant de la flore, ce sentiment brûlant de savoir ce qui se passait et ses conséquences sans pour autant pouvoir y faire quoique ce soit. Elle pouvait sentir la fumée tâcher ses poumons, la chaleur lui faire tourner la tête, et lorsque tout était fini, l'odeur âcre du sang et des charognes carbonisées.

La forêt était morte, et pourtant, ce n'était pas fini. Le lien qu'avait la fée avec elle, et qu'empruntait donc la liseuse d'esprit, lui avait broyait le coeur à sa mort, à ses longues et terribles derniers jours, alors qu'en fond, une entité inconnue à celle qui avait tout remplaçait cette peine atroce.

Aelia avait toujours eu ce qu'elle voulait, alors pour elle, sans doutes que cette nouvelle sensation était tout aussi terrible que lorsque la fée vivant dans l'opulence d'une luxurieuse et paisible forêt l'avait découverte.

La faim.

Pas un fruit, pas une feuille n'avait survécu, seul survivait péniblement les carnivores, et nageaient dans l'opulence les charognards. Elle commençait lentement, un estomac noué par ci, des pertes d'énergie brutales par là, elle ne se répandait pas avec la même vitesse qu'une famine chez les espèces à la durée de vie superflue. Elle était bien plus méticuleuse et cruelle envers les fées aux métabolisme ralentie.

Bientôt, les nuisances devenait une claire douleur, un poids psychologique important sur l'esprit d'un déviant possédant un égo. Une envie grimpante, que les fées ont fait passé sous la forme d'un test du Soleil pour qu'elles prouvent leur force. Cela fonctionnait l'espace d'une poignée de jour, avant que les premiers anciens ne tombent.

La générosité des fées, leur nature douce et lâche les forcés à ne pas se donner le cadeau de la mort, ni entre eux, ni pour eux-mêmes. Ils n'en avaient pas la volonté, Falthène l'avait. Des mois dans cette famine se nourrissant de la lenteur de l'organisme d'une fée, il devenait une évidence pour lui qu'il devait abréger au moins les douleurs des plus jeunes, brisant le premier des filtres mentaux qui le rattachait à la réalité.

Une ancre de moins, qui commençait à lui faire envisager la possibilité audieuse et tout de suite refoulée que celle de manger de la viande. Mais c'était là que la faim avait choisit sa victime favorite, son héro, son champion, son martyre. Se laisser mourir, accepter la mort, aidaient les autres fées à passer de vie à trépas, les unes après les autres, mais Falthène ? Jamais il n'était tombé.

Pourtant, durant plusieurs jours, une fois qu'il était le seul fae encore vivant, ayant encore la volonté de vivre, il se sentait mort, et par conséquent, la fille de noble se sentait également mourir. Ce n'était plus une simple douleur, ils pouvaient sentir leur estomac se retourner contre eux, dévorer ses propres cellules dans une sensation se rapprochant le plus de l'enfer.

"Des araignées ... Des araignées ont élus domicile dans mon ventre ..." La fée était délirante, tant qu'elle pouvait presque les voir, ces araignées. S'il lui restait assez de matière à le faire, il se ferait vomir pour avoir l'illusion qu'elles étaient parties. Dans les bribes de son esprit, il maudissait tout. Se maudissait d'être une fée n'acceptant pas son destin, maudissait la lenteur de son métabolisme et de son agonie, maudissait ses congénères pour ne pas être parti tous ensemble tant qu'ils en avaient encore la force comme il l'avait proposé ...

Un léger tremblement dans la souche lui servant de lit pour, il l'espérait, son repos éternel imminant, il levait ses yeux pâles et embués sur un prédateur venant de s'effondrer devant lui. Les prédateurs de cette forêt ne chassaient pas les fées, car elles étaient trop dangereuse, celui là, l'avant dernier vivant de cette forêt, était suffisamment désespéré pour le faire, avant que la faim ne le prenne lui aussi.

Il ne ressentait néanmoins aucune peine pour lui, il était même habité d'une petite flammèche de force nouvelle, portant de ses jambes plus fines que ses os sa carcasse jusqu'à lui, s'effondrant sur lui même, puis bafouant tout ce qui faisait de lui une fée.

Il peinait à le manger avec ses dents d'herbivores, alors il utilisait sa magie de la terre pour amener à lui, une faux datant du début de la famine. Une légère entaille, c'était tout ce qu'il arrivait à obtenir, l'élargir se fit par des efforts tout aussi bien physiques que mentaux, le dégout, le regret, la fatigue, cette voix dans son subconscient lui suppliant d'arrêter de lutter. Il n'en écoutait aucune, la fée était, à l'instant, le plus fervent dévoué de la Famine.

Avoir quelque chose à mâcher ravivait plus de sa personne, pour un instant, avant que son corps lui rappelle sa condition, et que les araignées furent remplacer par des flammes. Son corps voulait vomir, mais il n'avait pas assez pour vomir, sa gorge semblait remplit d'acide, son estomac brûlait plus ardemment que le Soleil lui même. Mourir serait plus agréable que sa volonté de vivre.

S'était-il arrêté pour autant ? Non, non il s'était infligé cette torture encore et encore, les supplications de la liseuse d'esprit de s'arrêter ne lui parvenaient pas. Des semaines, ce prédateur lui avait permis de tenir des semaines de plus. Mais son corps n'était pas infini, et il était le dernier à mourir, son corps était pourrit, ceux des autres devaient l'être qu'encore plus.

Puis, il réalisait, que la cause de son malheur, serait peut-être ce qui le sortirait de là. Les fées pourrissaient plus lentement, et à son dégout, autant qu'à sa joie, il trouvait le corps de ses compatriotes avec une simple rigidité cadavérique.

Le tourbillon d'émotion venant suivant sa première bouchée était la goute de trop pour la liseuse d'esprit, qui s'éloignait en criant de lui, alors que la fée ricanait, tenant son poignée.

"Et bien, que se passe-t'il ?~ Votre esprit est-il trop faible ?"

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Sahili Ryssen
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Le souhait d’Aelia ainsi fut exaucé, elle put voir de ses yeux l’horreur de la prédation et sentir dans son propre ventre la faim insatiable que procure la famine. La peur de mourir, la faiblesse de ses membres, chaque tremblement, chaque frisson, chaque claquement de dents involontaires, ces pupilles qu’elle était incapable de détacher des comparses de la fée. Ces secondes à imaginer le goût qu’elles auraient et la satisfaction de pouvoir enfin plonger ses dents dans leur chair, de pouvoir à nouveau vivre.  C’était une renaissance comme ce fut une malédiction. Le goût devint une addiction, l’impossibilité d’imaginer une vie sans la chair mortelle était une condamnation.

A cet esprit bien trop curieux s’immiscèrent sensations, manques, obsessions, dans ces souvenirs d’horreur, la cadette des Wessek se perdit. Elle ne parvint plus à se dissocier de la fée, pendant cette symbiose mentale, elle et lui ne devinrent qu’une seule et même personne et à la scission, lorsqu’elle retrouva son corps et son esprit, Aelia fut abattue par le poids de ce voyage dont elle ramena bien trop de bagages. A pleins poumons, elle hurla à s’en arracher les côtes, se tenant le ventre alors qu’elle y sentit un vide si lourd qu’il en était agonisant. La faim la tiraillait désormais réellement, comme si son âme n’avait pas eu l’occasion de manger quoi que ce soit et ce des mois durant.

Dans la clairière, Sahili se remit de ce choc mental asséné par sa maîtresse lorsqu’elle entendit son cri lui percer les tympans. Ses oreilles se relevèrent, ses yeux s’alarmèrent d’une ronde forme et sa nuque se remit aussitôt droite. D’une expression plus éveillée, mais paniquée, elle se mit à chercher partout autour d’elle, posant son regard ci et là pour retrouver la cadette Wessek. Reniflant l’air, elle retrouva aisément sa trace ainsi qu’à celle du fay qui n’étaient pas si loin. Elle vit alors au milieu des arbres, la jeune rouquine qui était agenouillée au sol, grognant à la façon d’une louve. L’esclave ne réfléchit pas plus, elle s’élança aussitôt vers elle.

- Maîtresse ! Maîtresse Aelia ?!

Son genou se fléchit dans la terre à son côté et sa main vint chercher l’épaule de celle qui avait sa dévotion. L’inquiétude se lisait aussi facilement que les lignes d’un livre sur le visage de la servante. Alors que cette dernière cherchait à trouver la cause du mal de la rouquine, fouillant chaque recoin de ses vêtements à la recherche d’une tache de sang ou de quoi que ce soit d’autre.

- Laissez-moi voir votre ventre, mad- !

Un glapissement soudain résonna entre les feuilles, provenant de l’hybride qui s’était soudainement figée. La noble fille, jusqu’alors pleine d’insolence et de dignité se retrouvait visage plongé contre la peau de sa servante. Juste au-dessus du flanc de celle-ci, les dents de la rouquine serraient si fortement sa chair qu’après de longues secondes d’efforts, elle parvint à en arracher un bout, provoquant une importante effusion de sang qui coula le long du ventre de la semi-biche.

Sahili s’était tue, elle n’osait plus dire un mot, elle se contenta de ramper en arrière, s’écartant de sa maîtresse qui mâchait sa peau avec une démoniaque allégresse. Son teint d’ordinaire doré se changea en un pâle presque lumineux. Sa phobie naturelle s’était soudainement avérée et par le biais d’une des personnes qui lui était le plus cher. Couvrant sa plaie ouverte de sa main, elle commençait déjà à se régénérer, mais son regard effaré et la bouche qu’elle n’osait pas ouvrir indiquaient un subtil mélange de terreur et de chagrin. Terreur qui fut renforcée lorsque d’une voix rauque sa maîtresse l’appela.

- Sahili ! Reviens ici, immédiatement ! On rentre … à la maison ! Tout de suite !

La servante ne réagit pas, préoccupée par sa propre survie. De son nez, remué par de très nombreuses petites inspirations, s’émettaient comme des couinements aigus tandis qu’elle restait stoïque, au sol.

- SAHILI !

Une fois encore, l’esclave glapit, alors qu’elle s’empressa de se relever et de revenir à sa suite, une appréhension morbide lui tenaillant les entrailles. Mais sa maîtresse semblait avoir réussi à reprendre le contrôle … pas de remerciement, pas d’excuse, seulement un mépris ineffable pour la personne qu’elle devait tenir responsable de cela.

- Soyez maudit.

Et elle s’écarta de la fée en crachant à ses pieds. Sahili, suivant la marche de loin, sentait les tremblements de sa nuque que son cœur palpitant lui imposait. Elle était enchaînée avec une personne qui venait d’essayer de la manger, elle était rattachée à une prédatrice potentielle. Rien ne pouvait être pire. Rien. Pendant tout le trajet jusqu’au foyer, elle pria la Lune de veiller sur elle.

Et le lendemain, une nouvelle routine s’installa …
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drôle, et pourtant il s'amusait de la réaction désespérée de la liseuse d'esprit ayant joué avec le feu et s'étant brûlé. La réaction de sa biche de compagnie était tout aussi tordante à ses yeux, elle qui était prêt à la tuer il y a même pas dix minutes, vraiment une belle paire d'idiotes.

La fée s'élevait grâce à un battement d'aile, essayant de calmer son fou rire avant d'essuyer une larme du coin de son oeil et d'arrêter la petite noble en tendant la faux, sa lame bloquant son avancée avec sa lame. Il n'allait tout de même pas la laisser partir aussi facilement.

"Mon or avant que tu n'ailles pleurer dans les jupons de ta mère."

Récupérant ce qu'on lui avait promis, il lui laissait enfin le champ libre. Après tout, lui il avait un repas à finir. Néanmoins, il avait un certain intérêt maintenant à voir ce qu'allait devenir dans l'avenir de la liseuse d'esprit. Maintenant que elle aussi avait eu un apperçu de la plus grande faim existante, comment vivrait-elle.

"Honnêtement, après avoir vu ce que vous vouliez, vous pensez encore que je peux être plus maudit que je ne le suis ? Et que vous l'êtes."

Un beau rappel à la réalité pour la princesse de l'esprit ça c'était sûr, mais une partie de la fée n'avait pas envie de voir son sort se reproduire, mais la plus grande partie de lui voulait en observer chaque instant pour comparer les réactions. Alors il les regarder s'échapper de cette forêt, l'une clairement tétaniser par l'autre en tapant ses doigts sur sa faux.

"Je me demandes combien de temps elle va pouvoir ignorer cet épisode, et qui des deux va tuer l'autre."

Mais tout cela n'avait que plus aiguisé la faim de la fée, particulièrement sa curiosité sur le coup de cette biche pouvant se régénérer à désir. Il ne pourrait pas en avoir un morceau avant un bon moment il le sentait. La fée tournait la tête pour regarder le corps du plus jeune des esclaves, il était bien de la même espèce que la biche, mais la fée ne mangeait pas les enfants.

"Quel gâchis ..."
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