La soirée s’annonçait belle à la chope-gobeline.
À l’extérieur, le ciel du désert se couvrait d’un rideau sombre et parsemé d’étoile. Laissant la folie humaine envahir ceux-ci après une rude journée au soleil, certains se précipitaient à la maison pour une bonne nuit de sommeil alors que d’autres, un peu plus malicieux, retrouvaient des jupons ou même l’ambiance plus mouvementée d’une taverne.
Pour Marvin, l’option ne s’était pas présentée, il s’était machinalement dirigé après son service vers ce nouvel établissement dont plusieurs hommes avaient passé la journée à vendre les mérites. D’une plaque de bois gravé avec une tête de lutin vert aux oreilles crochues, la petite créature échangeait un petit sac d’or contre une chope de bière bien moussante.
« Intéressant » S’était-il dit en franchissant la porte de style western.
Une fois à l’intérieur, son attention se dirigea vers le bar où il leva deux doigts avant de s’assoir sur l’un des tabourets rembourrés. On lui servit deux pintes. La première fut avalée d’une traite alors que la deuxième bien en main ne durerait que quelques instants de plus.
-Sale journée ? avait lancé le tenancier en récurant un verre de vitre avec un torchon.
-Ouais. Je suis Ox, si jamais tu entends parler d’un boulot, fait moi signe, sinon indique-moi la table de jeu la plus intéressante veux-tu l’ami ?
D’un signe de mou, l’homme à moustache l’envoya rejoindre une table déjà à moitié pleine. Il s’y rendit et on lui distribua d’office une paire de cartes. Allumant son cigare maison, Marvin souffla sur la table et une fois la petite volute de fumée dissipée, une pille de pièce luisante apparaissait. Il était temps de vois si ce soir il aurait de la chance, ou non.
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D'une taverne à l'autre
Accompagné de son camarade Agrus, Maara poussa les portes coulissantes de la Cuve-Dorée pour y faire son entrée. L’établissement était l’un des plus renommés de la capitale et fréquenté majoritairement par les officiers et autres dirigeants militaires de la cité royale. A l’intérieur, la décoration était plus riche que celle des autres tavernes de la ville, et il y régnait une ambiance tamisée, éclairée de lampes rouges dont la lumière était filtrée par la fine fumée d’encens qui embaumait les lieux. Les discussions allaient bon train, mais les gens étaient bien moins alcoolisés que ce dont on pouvait s’attendre dans ce type de débits, ce qui faisait qu’il n’y avait pas besoin d’hurler pour se faire entendre.
Le Drakyn se dirigea en direction d’une alcôve, invitant Agrus à s’asseoir à son tour.
- Commande ce que tu veux, je n’ai pas la tête à boire quoi que ce soit. Je réglerai la note moi-même, je te dois bien ça pour être venu aussi rapidement sans poser de questions.
Maara laissa donc le temps à son camarade de commander sa boisson auprès d’un des employés qui approcha rapidement de la table pour prendre leur commande. On était loin du standing des autres tavernes de la ville, ici on venait vous servir directement à table, ce qui était assez notable pour être remarqué. Il attendit même que la boisson soit servie, prenant son temps pour digérer ce qu’il avait à dire et pour qu’Agrus soit à l’aise et attentif à ses paroles. Une fois qu’il eu commencé à boire, il entama ses explications :
- Voilà … Il y’a quelques semaines, je suis tombé sur Rieker Vegüer lors d’une de mes patrouilles habituelles avec la bleusaille – Maara faisait ici référence à son habitude de partir en patrouille avec les nouvelles recrues pour voir si il y’avait des pousses prometteuses parmi ses rangs. Habitude connue par Agrus qui le chambrait souvent à ce propos – Il s’agit d’un trafiquant d’esclave recherché pour vendre des esclaves en dehors du marché officiel. En somme il enlève des gens, en particulier des hybrides, pour les revendre en tant qu’esclaves à des personnes fortunées et peu scrupuleuses. Il se trouve qu’avec la recrue, on est parvenu à le coincer et le faire enfermer, et j’avais confié à la recrue la mission de remonter le réseau pour retrouver les victimes. Cet idiot de Rieker avait tenté d’enlever le bleu, c’était un hybride … un brave gosse, compétent et brillant, il avait tout ce qu’il fallait pour gravir les échelons …
Le Bailli pris une pause en évoquant son compagnon de quelques heures, ils n’avaient pas passé beaucoup de temps ensemble, mais la naïveté du gamin et son jeune âge avaient fait de que le garde royal s’était rapidement attaché à ce dernier, le considérant comme son protégé. Il serra ses poings, reprenant sa respiration qui avait été comme happée par le sentiment de tristesse qui venait de parcourir son corps.
- Il méritait pas ça le gamin … un des gardes nous a doublé, il a fait évader Rieker, et le lendemain on a retrouvé le corps du petit dans la rue, à l’endroit ou le groupe lui était tombé dessus la première fois …
Cette fois, ce n’était plus la tristesse mais bien la colère qui animait Maara, il frappa sur la table, manquant de la briser devant se retenir dans son emportement pour ne pas endommager l’édifice. Sa voix portait également plus loin, suffisamment pour qu’une personne proche puisse entendre la conversation. Il était rare que le contrôleur perdre ses moyens, lui qui était habituellement si impassible lorsqu’il était question du travail. Il poursuivit, s’éclaircissant la gorge avec un verre d’eau qui lui avait été apporté malgré qu’il n’avait rien commandé, par une attention bien sentie du serveur.
- On ne sait pas qui nous a trahis … alors je peux pas me permettre de recruter n’importe qui pour cette affaire. Les supérieurs m’ont laissé carte blanche pour régler cette affaire. Autrement dit, ils me laissent la patate chaude et si il se passe le moindre problème je serais tenu pour responsable. Rien de bien inhabituel finalement, mais au moins ça me laisse libre d’agir. Alors j’espérais que toi tu puisse m’aider … mon ami …
Les yeux reptiliens du Drakyn se plongèrent dans ceux de son semblable, lui qui n’employait guère des termes comme « mon ami » à haute voix, surtout compte tenu de la rivalité amicale dont les deux énergumènes avaient l’habitude de jouer. Cela venait d’autant plus appuyer le fait que cette demande était très personnelle et tenait vraiment à cœur à Maara qui n’était pas familier à de tels épanchements.
- Si tu l’accepte, il nous faudra trouver d’autres personnes pour nous assister, mais on ne peut pas se fier à n’importe qui, il nous faut des personnes de confiances … ou au contraire des personnes sans aucun lien possible avec ces affaires … Tu n’aurai pas une idée ?
Bien que n’ayant pas soif, la conversation avait ouvert l’appétit du garde, il leva la main à l’attention du serveur, qui accouru immédiatement à la table
- Oui messire Elzoth ?
- Je vous prendrais un de vos porcelets laquais, avec une petite salade en accompagnement… Et pour mon camarade … Et bien je te laisse choisir …
Le Drakyn se dirigea en direction d’une alcôve, invitant Agrus à s’asseoir à son tour.
- Commande ce que tu veux, je n’ai pas la tête à boire quoi que ce soit. Je réglerai la note moi-même, je te dois bien ça pour être venu aussi rapidement sans poser de questions.
Maara laissa donc le temps à son camarade de commander sa boisson auprès d’un des employés qui approcha rapidement de la table pour prendre leur commande. On était loin du standing des autres tavernes de la ville, ici on venait vous servir directement à table, ce qui était assez notable pour être remarqué. Il attendit même que la boisson soit servie, prenant son temps pour digérer ce qu’il avait à dire et pour qu’Agrus soit à l’aise et attentif à ses paroles. Une fois qu’il eu commencé à boire, il entama ses explications :
- Voilà … Il y’a quelques semaines, je suis tombé sur Rieker Vegüer lors d’une de mes patrouilles habituelles avec la bleusaille – Maara faisait ici référence à son habitude de partir en patrouille avec les nouvelles recrues pour voir si il y’avait des pousses prometteuses parmi ses rangs. Habitude connue par Agrus qui le chambrait souvent à ce propos – Il s’agit d’un trafiquant d’esclave recherché pour vendre des esclaves en dehors du marché officiel. En somme il enlève des gens, en particulier des hybrides, pour les revendre en tant qu’esclaves à des personnes fortunées et peu scrupuleuses. Il se trouve qu’avec la recrue, on est parvenu à le coincer et le faire enfermer, et j’avais confié à la recrue la mission de remonter le réseau pour retrouver les victimes. Cet idiot de Rieker avait tenté d’enlever le bleu, c’était un hybride … un brave gosse, compétent et brillant, il avait tout ce qu’il fallait pour gravir les échelons …
Le Bailli pris une pause en évoquant son compagnon de quelques heures, ils n’avaient pas passé beaucoup de temps ensemble, mais la naïveté du gamin et son jeune âge avaient fait de que le garde royal s’était rapidement attaché à ce dernier, le considérant comme son protégé. Il serra ses poings, reprenant sa respiration qui avait été comme happée par le sentiment de tristesse qui venait de parcourir son corps.
- Il méritait pas ça le gamin … un des gardes nous a doublé, il a fait évader Rieker, et le lendemain on a retrouvé le corps du petit dans la rue, à l’endroit ou le groupe lui était tombé dessus la première fois …
Cette fois, ce n’était plus la tristesse mais bien la colère qui animait Maara, il frappa sur la table, manquant de la briser devant se retenir dans son emportement pour ne pas endommager l’édifice. Sa voix portait également plus loin, suffisamment pour qu’une personne proche puisse entendre la conversation. Il était rare que le contrôleur perdre ses moyens, lui qui était habituellement si impassible lorsqu’il était question du travail. Il poursuivit, s’éclaircissant la gorge avec un verre d’eau qui lui avait été apporté malgré qu’il n’avait rien commandé, par une attention bien sentie du serveur.
- On ne sait pas qui nous a trahis … alors je peux pas me permettre de recruter n’importe qui pour cette affaire. Les supérieurs m’ont laissé carte blanche pour régler cette affaire. Autrement dit, ils me laissent la patate chaude et si il se passe le moindre problème je serais tenu pour responsable. Rien de bien inhabituel finalement, mais au moins ça me laisse libre d’agir. Alors j’espérais que toi tu puisse m’aider … mon ami …
Les yeux reptiliens du Drakyn se plongèrent dans ceux de son semblable, lui qui n’employait guère des termes comme « mon ami » à haute voix, surtout compte tenu de la rivalité amicale dont les deux énergumènes avaient l’habitude de jouer. Cela venait d’autant plus appuyer le fait que cette demande était très personnelle et tenait vraiment à cœur à Maara qui n’était pas familier à de tels épanchements.
- Si tu l’accepte, il nous faudra trouver d’autres personnes pour nous assister, mais on ne peut pas se fier à n’importe qui, il nous faut des personnes de confiances … ou au contraire des personnes sans aucun lien possible avec ces affaires … Tu n’aurai pas une idée ?
Bien que n’ayant pas soif, la conversation avait ouvert l’appétit du garde, il leva la main à l’attention du serveur, qui accouru immédiatement à la table
- Oui messire Elzoth ?
- Je vous prendrais un de vos porcelets laquais, avec une petite salade en accompagnement… Et pour mon camarade … Et bien je te laisse choisir …
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D'une taverne à l'autre
Nos pas lourds de Drakyns résonnaient à travers le palais. Aujourd'hui, pas de garde auprès de ses Royaux. Non, une mission nous a été assigné à Maara et moi. J'appréciais mon collègue. Malgré certaines divergences de comportement, son sérieux et son professionnalisme rendait toujours nos gardes agréable. Peut-être un trop sérieux, il est rare que j'arrive à le dérider avec une blague ou une histoire. De plus, le traîner dans les bars ne lui convenait pas, nous ne pouvions lié une amitié plus poussé que cela. C'est bien autour d'une bonne bière que les personnalités se révèlent et que l'on en apprends un peu plus sur les gens. Bien dommage.
Nous discutions quand même régulièrement pour en apprendre un peu plus l'un sur l'autre. Tout comme Elyse, il connaît et sert la famille Draknys depuis ses débuts. A contrario de la servante, il n'avait pas spécifiquement rancune envers Tensai, alors qu'il a perdu sa famille dans la guerre. Comme il me disait ''C'est un des plus grands honneurs qu'ils ont pu avoir de mourir ainsi''. Une philosophie que j'appréciais grandement. Pour aujourd'hui, c'est lui qui possédait tous les termes de la mission et nous devions nous rendre dans une taverne pour être un peu plus au calme. Poussant la porte d'une des premières que nous trouvâmes sur le chemin, nous prîmes place dans un coin un peu reculé.
Malgré le lieu et le fait qu'il me proposait de boire ce que je souhaitais, mon instinct me réprimait de prendre de l'alcool. De plus, toujours considéré en service, cela ne serait pas une bonne image pour la suite. A la place, je lançais mon dévolu sur une boisson nommé Kä-Phéfaur. Quand je demandais une explication au serveur, il me dit qu'il s’agissait d'une graine un peu spécial que cultive normalement les orcs, d'où le nom un peu spécial et qui donne de l'énergie à celui que le boit. Le seul inconvénient, c'est que c'est d'une amertume sans pareil. Bon et bien, cela me semble plutôt pas mal. Un silence accompagna l'attente et l'arrivée de nos boissons. Une fois sur la table, mes lèvres vinrent trempé dans la tasse qui contenait un liquide d'une noirceur maronné étrange. Bordel quel goût... Affreux. Ouais, c'est le mot.
Je n'avais pu m'empêcher de l'enhancer pour qu'il se délit enfin la langue. Nous aurions presque pu y passer l'après-midi. Quoi qu'il en soit, je me concentrais pour éviter de perdre une information capitale. Il me parla d'un événement dont j'avais eu vent. Un de nos gardes à été retrouvé mort sur une enquête de trafic d'esclavages. Nous n'avions pu attraper ceux qui lui ont fait cela, faisant baisser la confiance du peuple dans ses gardes. Et maintenant qu'il rajoutait des explications supplémentaires, beaucoup de pièces faisaient sens. Mon poing se serra à l'évocation qu'un des nôtres ai pu nous trahir. Je ne pouvais être choqué, la corruption s'abattant sur n'importe qui. Pourtant, je n'allais pas tolérer une telle traîtrise quand nous aurons mis la main dessus.
Je sirotais ma tasse dont je commençais, bizarrement, à apprécié le goût. Je la levais pour éviter de la renverser quand Maara abattit son poing sur la table. Celle-ci craqua, s'enfonça sous le choc et une zébrure apparut à sa surface. Heureusement que j'avais réussi à me contenir, le matériel aurait subi un choc bien plus intense et n'en se serais sans doute pas remis. Je ne l'avais jamais vu ainsi, agréable surprise. Il montait un peu plus dans mon estime. Souriant, je lui décochais une pichenette un peu violente sur le front, comme pour le réprimander et lui faire reprendre ses esprits. Ma voix fut calme et posé.
Je disais cela mais moi-même bouillonnait intérieurement. Le fait que nous soyons un peu livré à nous même me troublait. Lancer une battue pour les retrouver serait sans doute bien plus simple. Quoique, ils en entendraient sans doute parler et s'enfuiraient bien avant que nous ayons pu mettre la main sur eux. Nous devrions donc y aller avec un groupe réduit, des gens de confiance. Pas forcément que des soldats. Un pisteur serait le bienvenue, ainsi qu'une personne un peu plus diplomate. Régler cette affaire avec la moindre effusion de sang serait le bienvenu de mon côté. Comme toujours en cas de refus, l'acier et les poings parleront sans problèmes.
J'émettais un petit rire qui détendit l'atmosphère quand le mot ami fut prononcé. En regardant de plus près, c'est vrai que c'est ainsi que pourrait être catégorisé notre relation depuis que je suis entré aux services du Roi et de la Reine. On bosse bien ensemble, on s'entends bien et, même si on a une certaine rivalité et incompréhension l'un de l'autre par moment, on arrive toujours à s'entendre et s'accorder. Je lui souriais en toute sincérité. Il me demanda ce que je pensais de recruter d'autres personnes. C'est ce que je pensais avant. Dans une mimique de réflexion, ma main alla brosser le collier d'écailles que je possédais au niveau des mentons et des joues. Je fus interrompu quand on me demanda ce que je voulais manger. Fronçant les sourcils, ma réflexion se fit assez rapidement.
En mission, je prenais rarement le temps de bien manger et de me rassasier. Juste prendre de quoi me donner en énergie me conviendrait mieux. Pendant que le repas arrivait, je repris le temps de donner mon avis.
J'éclatais cette fois-ci d'un rire un peu plus tonitruant, attirant inévitablement le regard sur notre table. Je finis ma tasse, la plaçant un peu plus sur le côté pour m'avancer vers lui, abaissant un peu la voix. Pas que je ne veuille pas être entendu, juste pour détourner un peu l'attention, repérer ceux qui voudraient en savoir un peu plus. Ce sont eux que l'on devrait recruté ou faire taire. Au choix de leur décision.
Je me redressais quand nos commandes arrivèrent. Je mettais la mienne dans un sac en toile pendant que lui commençais à manger. Retenant le serveur, je me permis de commander une infusion avant de lui poser une question un peu plus importante.
Nous discutions quand même régulièrement pour en apprendre un peu plus l'un sur l'autre. Tout comme Elyse, il connaît et sert la famille Draknys depuis ses débuts. A contrario de la servante, il n'avait pas spécifiquement rancune envers Tensai, alors qu'il a perdu sa famille dans la guerre. Comme il me disait ''C'est un des plus grands honneurs qu'ils ont pu avoir de mourir ainsi''. Une philosophie que j'appréciais grandement. Pour aujourd'hui, c'est lui qui possédait tous les termes de la mission et nous devions nous rendre dans une taverne pour être un peu plus au calme. Poussant la porte d'une des premières que nous trouvâmes sur le chemin, nous prîmes place dans un coin un peu reculé.
Malgré le lieu et le fait qu'il me proposait de boire ce que je souhaitais, mon instinct me réprimait de prendre de l'alcool. De plus, toujours considéré en service, cela ne serait pas une bonne image pour la suite. A la place, je lançais mon dévolu sur une boisson nommé Kä-Phéfaur. Quand je demandais une explication au serveur, il me dit qu'il s’agissait d'une graine un peu spécial que cultive normalement les orcs, d'où le nom un peu spécial et qui donne de l'énergie à celui que le boit. Le seul inconvénient, c'est que c'est d'une amertume sans pareil. Bon et bien, cela me semble plutôt pas mal. Un silence accompagna l'attente et l'arrivée de nos boissons. Une fois sur la table, mes lèvres vinrent trempé dans la tasse qui contenait un liquide d'une noirceur maronné étrange. Bordel quel goût... Affreux. Ouais, c'est le mot.
- Allé Maara, crache le morceau, je vois bien que ce que tu as à me dire te trouble.
Je n'avais pu m'empêcher de l'enhancer pour qu'il se délit enfin la langue. Nous aurions presque pu y passer l'après-midi. Quoi qu'il en soit, je me concentrais pour éviter de perdre une information capitale. Il me parla d'un événement dont j'avais eu vent. Un de nos gardes à été retrouvé mort sur une enquête de trafic d'esclavages. Nous n'avions pu attraper ceux qui lui ont fait cela, faisant baisser la confiance du peuple dans ses gardes. Et maintenant qu'il rajoutait des explications supplémentaires, beaucoup de pièces faisaient sens. Mon poing se serra à l'évocation qu'un des nôtres ai pu nous trahir. Je ne pouvais être choqué, la corruption s'abattant sur n'importe qui. Pourtant, je n'allais pas tolérer une telle traîtrise quand nous aurons mis la main dessus.
Je sirotais ma tasse dont je commençais, bizarrement, à apprécié le goût. Je la levais pour éviter de la renverser quand Maara abattit son poing sur la table. Celle-ci craqua, s'enfonça sous le choc et une zébrure apparut à sa surface. Heureusement que j'avais réussi à me contenir, le matériel aurait subi un choc bien plus intense et n'en se serais sans doute pas remis. Je ne l'avais jamais vu ainsi, agréable surprise. Il montait un peu plus dans mon estime. Souriant, je lui décochais une pichenette un peu violente sur le front, comme pour le réprimander et lui faire reprendre ses esprits. Ma voix fut calme et posé.
- Normalement, c'est moi qui suis aussi impulsif et toi la voix de la raison. Contient cette colère, cette rage. Tu la déverseras sur nos coupables quand nous les aurons retrouvé.
Je disais cela mais moi-même bouillonnait intérieurement. Le fait que nous soyons un peu livré à nous même me troublait. Lancer une battue pour les retrouver serait sans doute bien plus simple. Quoique, ils en entendraient sans doute parler et s'enfuiraient bien avant que nous ayons pu mettre la main sur eux. Nous devrions donc y aller avec un groupe réduit, des gens de confiance. Pas forcément que des soldats. Un pisteur serait le bienvenue, ainsi qu'une personne un peu plus diplomate. Régler cette affaire avec la moindre effusion de sang serait le bienvenu de mon côté. Comme toujours en cas de refus, l'acier et les poings parleront sans problèmes.
J'émettais un petit rire qui détendit l'atmosphère quand le mot ami fut prononcé. En regardant de plus près, c'est vrai que c'est ainsi que pourrait être catégorisé notre relation depuis que je suis entré aux services du Roi et de la Reine. On bosse bien ensemble, on s'entends bien et, même si on a une certaine rivalité et incompréhension l'un de l'autre par moment, on arrive toujours à s'entendre et s'accorder. Je lui souriais en toute sincérité. Il me demanda ce que je pensais de recruter d'autres personnes. C'est ce que je pensais avant. Dans une mimique de réflexion, ma main alla brosser le collier d'écailles que je possédais au niveau des mentons et des joues. Je fus interrompu quand on me demanda ce que je voulais manger. Fronçant les sourcils, ma réflexion se fit assez rapidement.
- A-t-on vraiment le temps pour manger ? Le mieux serait de partir le plus tôt possible... Enfin, je n'ai pas très faim, je prendrais des rations de voyages et une outre d'eau, s'il vous plaît. Cela servira sur place.
En mission, je prenais rarement le temps de bien manger et de me rassasier. Juste prendre de quoi me donner en énergie me conviendrait mieux. Pendant que le repas arrivait, je repris le temps de donner mon avis.
- Pour ce qui est de la confiance, on peux toujours recruter, soit des mercenaires, soit des soldats en leur disant que nous allons enquêter sur un meurtre douteux. Donner le moins d'informations seraient judicieux. On peux aussi apprendre à connaître nos recrutés, mais cela prendrait du temps. Si possible, une personne dans le milieu nous serait quand même profitable, on pourrait l'amadouer à notre cause avec une promesse quelconque style ''Tu nous aides et on te fait pas manger tes dents''.
J'éclatais cette fois-ci d'un rire un peu plus tonitruant, attirant inévitablement le regard sur notre table. Je finis ma tasse, la plaçant un peu plus sur le côté pour m'avancer vers lui, abaissant un peu la voix. Pas que je ne veuille pas être entendu, juste pour détourner un peu l'attention, repérer ceux qui voudraient en savoir un peu plus. Ce sont eux que l'on devrait recruté ou faire taire. Au choix de leur décision.
- Tout se passera bien, tu verras. Qu'est-ce qu'il pourrait nous arriver sincèrement ?
Je me redressais quand nos commandes arrivèrent. Je mettais la mienne dans un sac en toile pendant que lui commençais à manger. Retenant le serveur, je me permis de commander une infusion avant de lui poser une question un peu plus importante.
- Excusez-moi, y aurait-il des personnes cherchant un travail dans ses lieux ? Si oui, pouvez-vous nous les envoyer à notre table ? Je vous remercie.
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De passage par Ikusa pour pouvoir rentrer à Sancta en prenant le bâteau, Squaw décida de faire un arrêt dans cette ville pour en découvrir les douceurs cachées, d'ailleurs son retour n'était pas des plus urgent, s'il pouvait faire déguster à ses papilles quelques petites nouveautés ce n'était pas de refus. C'est ainsi qu'il se laissa tenter et guider par son odorat et son instinct…
*Oh. La Cuve-Dorée… Pourquoi pas.*
Il poussa la porte et pénétra dans les entrailles de cet endroit qui ne ressemblait en rien à ce qu'il avait pu voir par le passé. L'ambiance était beaucoup plus gérée, plus mature et plus professionnel. Les premières impressions étaient plutôt agréables pour l'hybride qui se laissa guider par un serveur jusqu'à une table pour deux personnes.
-Souhaitez-vous un apéro Monsieur ?
-Volontiers cher ami, je vous prendrai votre cocktail maison sans alcool je vous prie.
-C'est noté Monsieur, je vous apporte ça de suite et vous laisse faire votre choix du menu si vous souhaitez manger.
-Bien aimable.
Le serveur quitta ainsi l'homme corbeau le temps de lui préparer la boisson. En patientant posément dans son coin, il ôta son couvre-chef qu'il déposa sur la table, s'adossa dos bien droit contre le siège et sortit une lettre de sa poche de veste d'une certaine femme qu'il avait rencontré quelques jours plus tôt en passant à Kyouji. Sa lecture fut accompagnée de sourires, soupires et quelques questionnements. Il savait qu'être hybride pouvait faire fantasmer certaines personnes, mais tout de même, faire ce genre de demandes restaient assez gênantes pour lui. Il enroula de nouveau la lettre et la rangea à son emplacement.
-Et bien, et bien, il va falloir que je me fasse plus discret la prochaine fois en passant par cette auberge à Kyouji. Je ne veux pas avoir à rencontrer de nouveau cette demoiselle, pouffa-t-il d'un rire soufflé.
Le serveur revint avec le plateau.
-Voici pour vous Monsieur, souhaitez-vous vous restaurer ?
-Pouvez-vous m'apporter une assiette de Tokages grillés, je vous prie ?
-Bien sûr, je fais préparer cela et je vous l'apporte. Je reste au bar si vous avez besoin de quoi que ce soit.
-Merci à vous jeune homme.
Très serviable et poli, cet endroit avait un sacré charme ce qui ne déplaisait pas à Squaw, lui qui aimait les choses raffinées, avec quelques exceptions sur certains sujets. Pendant sa dégustation du cocktail, il se fit surprendre par un haussement de ton, plutôt colérique, à quelques tablées plus loin. La curiosité du Majordome fut titiller par l'atmosphère qui se dégageait entre les deux compères de la table, aussi géant l'un que l'autre qui plus est. Il activa son ouïe et, tout en sirotant et délectant son cocktail, il écoutait la conversation.
*Hm… Un trafiquant d'esclaves hybrides… Peut-être que j'y trouverai un indice… Aah… Cher ami Corneviel, vous ne me verrez pas encore de sitôt j'imagine…*
Sancta lui manquait malgré tout : le fait de pouvoir être au soin de son employeur, mais surtout de profiter de son savoir et de ses idées étaient un réel plaisir qu'il semblait partager avec le Protecteur de Sancta. Le garçon le coupa dans ses pensées en revenant avec le plat de Tokages grillés.
-Voici Monsieur votre plat.
-Excusez-moi un instant, pouvez-vous m'empaqueter cela je vous prie ? J'ai une urgence et je dois m'en aller.
-Oh ! J'espère ne pas vous avoir importuné ?
-Aucunement, c'est au contraire à moi de vous demander pardon, j'ai totalement oublié que je devais m'absenter rapidement.
-Dans ce cas, je vous empaquète cela rapidement.
-Vous êtes bien aimable, retrouvez-moi à la table de ces deux personnes, indiqua-t-il avec son doigt plumé.
-Ce sera fait.
L'hybride se leva, passa un coup sur son manteau pour le remettre d'aplomb et remit son couvre-chef avant de se diriger vers les deux hommes concernés. Tout en s'approchant, il cherchait à créer un lien visuel avec celui qui paraissait le plus grand des deux, jusqu'à se retrouver devant leur table.
-Messieurs, je vous prie de m'excuser pour cette interruption. Je me suis permis d'écouter votre conversation un peu plus tôt et j'ai crû comprendre que vous seriez à la recherche de quelques bras de plus pour votre balade.
Il s'arrêta un instant, lançant un regard à chacun des deux êtres assis et ajouta tout en plaçant une main sur son torse sans pour autant faire de révérence.
-Veuillez me pardonner, je me prénomme Squaw et comme vous le voyez, je suis un Hybride. Votre histoire m'a plus ou moins touché et je voudrais venir au secours de mes confrères et consœurs. Qu'en pensez-vous ?
Le garçon finit par revenir avec un sac en toile et la nourriture du Majordome à l'intérieur.
-Pardonnez-moi, voici votre commande Monsieur.
-Oh parfait. Voici votre paiement, je vous ai laissé un pourboire, profitez-en quand vous le pourrez. Vous l'avez mérité.
-Vous êtes bien aimable cher Monsieur, nous espérons vous revoir bientôt.
-Sans aucun doute, le serveur s'éloigna, brave garçon vous ne trouvez pas ?
Squaw revint à la conversation débutée quelques secondes plus tôt.
-Bien, comme vous pouvez le constater, je suis prêt. Qu'en dites-vous très chers ?
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Suivant le premier tour de jeu, le grisonnant s’était littéralement fait plumer.
Tour après tour, il avait vu sa mise initiale diminuer, au même et triste titre que le roulé de feuille à ses lèvres et pourquoi ? Pour enrichir ses partenaires de jeu... Lâchant sa dernière main face cachée, ses bras se croisèrent sur son torse bombé de frustration. Il n’avait jamais été un As quand il s’agissait d’argent, mais un mauvais pressentiment le laissait perplexe. Ses yeux alternaient entre ses adversaires en espérant y trouver un indice, était-il tombé dans un guet-apens ?
En face de lui, deux nains clairement plus intéressés par l’alcool que par les pièces, un Elf très nerveux et trois gobelins au sourire trahissant une avarice évidente. Le problème, c’est que tous semblaient perdre pour la poche de l’oreille pointue. Son réflexe aurait alors été de pointer le blondinet nerveux, mais les trois petits carnassiers venaient mélanger ses pensées. Cette race ne lui avait jamais inspiré confiance…
Le tout dura encore quelques tours, jusqu’à n’avoir sur lui plus une seule pièce, Marvin expulsa sa dernière volute de fumée sombre en l’air. Celle-ci le camoufla alors que ses yeux tournèrent luminescents. Entrant en mode sensorialité, il n’utilisa sa compétence qu’une seconde, mais ce fut amplement suffisant pour voir les deux nains utiliser de magie pour influencer la partie. Les gobelins avaient probablement été utilisés comme leurre, puis l’elfe semblait simplement ignorer tout ce qui causait sa chance.
-Les gars, ce n’est vraiment pas du jeu.
Il n’était pas d’humeur, encore moins quand on trichait. Et là c’était évident. La mule, ou le blond, semblait de plus en plus mal alaise alors qu’on flaubait l’argent de tous les participants dans sa direction. D’un coup de genou, Marvin fit alors bondir la table et poussa celle-ci contre les nains.
Dans un autre coin, on criait à la bagarre et les chopes de bière commencèrent à pleuvoir alors que le poing de l’homme s’écrasait contre sa première victime dans une cohue des plus totale.***
Quelque temps plus tard, le poivre et sel ressortit de l’établissement tel un bœuf avec l’un des nains en main, le saisissant à la gorge alors que les trois gobelins amochés étaient accrochés un peu partout sur sa personne pour le ralentir. Le petit groupe roulait au sol, dans la boue et sous le regard médusé des passants. Un coup de poing en finit du petit homme alors que la poigne de Marvin attrapa une oreille verte pour l’envoyer valser plus loin. Un coup de pied le libera du deuxième et le troisième faillit bien lui arracher une partie de son épaule avec ses dents pointues, mais l’homme se tenait droit comme un mat, ses blessures se refermaient tranquillement alors qu’il tirait ses cheveux derrière sa tête pour inviter les prochains à sauter dans la bagarre générale, si courageux il y avait.
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D'une taverne à l'autre
Agrus et Maara se connaissaient de longue date, et le Drakyn connaissait bien les habitudes de son camarade. Si bien qu’il fut surpris de le voir commander autre chose que de l’alcool, sans doute avait-il senti l’état dans lequel se trouvait le Bailli. Il commanda plutôt une de ces boissons orques, une véritable purge, un tord boyaux, Maara savait à quoi s’en tenir avec ces boissons en ayant lui-même fait les frais lors d’un voyage à l’étranger. Mais il n’en dit rien observant son semblable se délecter du liquide amère, souriant en son for intérieur, ne pouvant se laisser aller à plus de démonstration tant il était marqué par la situation qu’il avait à décrire.
Agrus finit par le pousser à parler, sans quoi il aurait sans doute pris encore plusieurs longues minutes avant de commencer son explication. Le garde était attentif à ses paroles, et Maara voyait bien que malgré qu’il ne connût pas Baskiel, cela semblait lui aussi faire bouillir son sang. Voir ainsi son frère d’arme serrer le poing, provoqua comme une résonnance en lui, comme-ci la colère qu’il avait emmagasiné répondait à la sienne. La démonstration de violence qui s’en suivit fut réagir Agrus, qui tenta avec succès de calmer les ardeurs du contrôleur. Cette rage, il la garderait et la déverserait sur ceux qui s’étaient rendu coupables de cet assassinat.
À la suite de cela et de ma demande, l’ambiance se détendit un peu, Agrus avait le don pour rendre les situations plus légères, sans doute du fait de sa nature plus extravertie. Pourtant, cette fois-ci il se montra plus consciencieux qu’à l’accoutumée, refusant même un bon repas pour demander plutôt des vivres pour un éventuel voyage. Il avait pris la situation au sérieux, ce qui n’était pas pour déplaire à son confrère. Pour autant, lui resta sur son choix de manger un véritable repas, il n’avait pas eu l’occasion de beaucoup se poser pour manger ces derniers temps, et s’il savait la situation très sérieuse, il savait aussi que tout cela pouvait bien attendre quelques minutes qu’il s’enfile ce bon petit porcelet.
Pour ce qui était du recrutement, Maara était d’accord avec les premières conclusions de son frère Drakyn, bien qu’il ne fût pas sûr de savoir à qui s’adresser pour trouver de pareils personnages. Enfin, pour les mercenaires et des soldats il n’y avait pas vraiment de difficulté à en trouver dans les environs, mais pour une personne du milieu … Ce dernier se rapprocha ensuite, pour lui parler plus à voix basse, tentant de le rassurer. Mais Maara n’avait nulle crainte quant à ce qui pouvait lui arriver personnellement, il craignait surtout de ne pas rattraper cette crapule et de ne pas pouvoir la faire payer pour ses crimes, il lui répondit donc sur le même mode.
- Je te remercie, mais je ne m’inquiète pas de ce qui pourrai m’arriver. Mais plutôt de laisser passer ma chance de donner à cette ordure ce qu’elle mérite.
A ces mots, Agrus interrogea le serveur sur d’éventuels candidats pour notre mission. Ce dernier s’arrêta un moment, ne semblant pas réellement surpris par ce type de demande, en ayant l’habitude dans cet établissement habituellement fréquenté par des militaires.
- Je vais me renseigner, je reviens vers vous dans quelques minutes.
A peine eut-il quitté la table qu’un autre individu s’approcha à son tour. Le Drakyn dut à nouveau s’interrompre dans la dégustation de son plat, qui commençait décidément à refroidir pour lever son regard vers la créature. Il eu d’abord bien du mal à comprendre à quoi il avait affaire, remarquant d’abord tout un tat de plumes noires, sur une surface anormalement importante pour un oiseau, avant de voir ces dernières agrémentées d’une tenue semblable à celles des majordomes et d’une stature humanoïde. L’individu était plutôt grand, rien de comparable aux Drakyns bien sûr, mais tout de même d’une taille imposante, d’autant plus mise en avant par le physique imposant qu’offrait une telle hybridation. Il s’agissait pour sur d’un hybride, un corbeau.
Le volatile avait eu vent de la conversation des deux lointains descendants des dragons, il fallait dire que Maara n’avais pas particulièrement été discret tant il s’était trouvé emporté par sa colère. D’autant plus qu’il savait ces créatures bien souvent dotées de sens bien plus aiguisés que ceux du commun des êtres vivants. Il jeta un regard en direction de chacun d’entre eux, un regard qui bien qu’il n’eût aucune envie de se montrer inconvenant ou irrespectueux provoqua un presque imperceptible mouvement de sursaut au Bailli. Il n’était pas vraiment habitué à contempler des yeux aussi noirs et brillants. Si le regard des corbeaux était déjà relativement malaisant, celui d’un corbeau de cette taille l’était d’autant plus.
Maara s’essuya donc la bouche, afin de reprendre un peu de contenance et se remettre de sa surprise.
- Hmm … Vous avez conscience que ça ne sera pas forcément sans risque ? Enfin c’est même certain, on ne parle pas là de simples bandits de grand chemin, mais d’une véritable organisation. Vous êtes sûr de vouloir vous lancer là-dedans ? – Il prit une pause pour jauger de la réaction de son interlocuteur – En tout cas si vous n’avez pas peur de cela, je sais que mon commandement saura se montrer généreux si cette mission s’avère être un succès.
Le Drakyn lança ensuite un regard en direction de son compagnon, pour voir s’il avait quelque chose à ajouter, ou de voir s’il semblait faire confiance à cet individu. Après tout il avait fait appel à son aide, et son avis lui serait précieux pour accomplir cette mission. D’après lui, il y’avait tout de même très peu de chance que le groupe emploie des hybrides, et encore moins de chance qu’ils emploient un hybride qui se trouve se retrouver par hasard dans cette même taverne, d’autant plus à la vue de sa fréquentation habituelle. Il laissait à Agrus le soin de se renseigner plus en avant sur le corvidé.
Le serveur revint rapidement, apportant à celui qui se présenta sous le nom de Squaw un repas empaqueté. Avant qu’il ne parte, Maara le rattrapa par la manche, d’un mouvement si rapide qu’il ne pouvait être perçu par aucune personne normalement constituée à moins qu’elle ne se concentre intensément précisément sur celle-ci.
- Vous avez eu une réponse concernant notre demande ?
Le serveur semblait perdu, ayant du mal à comprendre comment il avait pu le saisir de la sorte sans qu’il ne s’en rende compte le moins du monde.
- Oh, excusez-moi, je pensais vous en parler à la fin de votre repas, mais mon patron m’a indiqué qu’un certain Marvin Ox pourrai correspondre à votre demande. Il traine souvent dans les bars, et il ne serait pas impossible que vous le trouviez à la chope-gobeline. Il se trouve que nous autres taverniers disposons d’une très bonne communication, c’est après tout une partie de notre fond de commerce, et on nous a rapporté que ce dernier y cherchait justement du travail.
- Je vous remercie, je ne m’attendais pas à autant d’efficacité.
Finalement libéré de l’emprise du Drakyn, le serveur pris congé, laissant enfin l’occasion à Maara de terminer son repas qui était désormais pratiquement froid. Mais heureusement, la cuisine était de bonne qualité et rattrapait la déception de ne pas avoir pu déguster ce plat à une température plus convenable.
Agrus finit par le pousser à parler, sans quoi il aurait sans doute pris encore plusieurs longues minutes avant de commencer son explication. Le garde était attentif à ses paroles, et Maara voyait bien que malgré qu’il ne connût pas Baskiel, cela semblait lui aussi faire bouillir son sang. Voir ainsi son frère d’arme serrer le poing, provoqua comme une résonnance en lui, comme-ci la colère qu’il avait emmagasiné répondait à la sienne. La démonstration de violence qui s’en suivit fut réagir Agrus, qui tenta avec succès de calmer les ardeurs du contrôleur. Cette rage, il la garderait et la déverserait sur ceux qui s’étaient rendu coupables de cet assassinat.
À la suite de cela et de ma demande, l’ambiance se détendit un peu, Agrus avait le don pour rendre les situations plus légères, sans doute du fait de sa nature plus extravertie. Pourtant, cette fois-ci il se montra plus consciencieux qu’à l’accoutumée, refusant même un bon repas pour demander plutôt des vivres pour un éventuel voyage. Il avait pris la situation au sérieux, ce qui n’était pas pour déplaire à son confrère. Pour autant, lui resta sur son choix de manger un véritable repas, il n’avait pas eu l’occasion de beaucoup se poser pour manger ces derniers temps, et s’il savait la situation très sérieuse, il savait aussi que tout cela pouvait bien attendre quelques minutes qu’il s’enfile ce bon petit porcelet.
Pour ce qui était du recrutement, Maara était d’accord avec les premières conclusions de son frère Drakyn, bien qu’il ne fût pas sûr de savoir à qui s’adresser pour trouver de pareils personnages. Enfin, pour les mercenaires et des soldats il n’y avait pas vraiment de difficulté à en trouver dans les environs, mais pour une personne du milieu … Ce dernier se rapprocha ensuite, pour lui parler plus à voix basse, tentant de le rassurer. Mais Maara n’avait nulle crainte quant à ce qui pouvait lui arriver personnellement, il craignait surtout de ne pas rattraper cette crapule et de ne pas pouvoir la faire payer pour ses crimes, il lui répondit donc sur le même mode.
- Je te remercie, mais je ne m’inquiète pas de ce qui pourrai m’arriver. Mais plutôt de laisser passer ma chance de donner à cette ordure ce qu’elle mérite.
A ces mots, Agrus interrogea le serveur sur d’éventuels candidats pour notre mission. Ce dernier s’arrêta un moment, ne semblant pas réellement surpris par ce type de demande, en ayant l’habitude dans cet établissement habituellement fréquenté par des militaires.
- Je vais me renseigner, je reviens vers vous dans quelques minutes.
A peine eut-il quitté la table qu’un autre individu s’approcha à son tour. Le Drakyn dut à nouveau s’interrompre dans la dégustation de son plat, qui commençait décidément à refroidir pour lever son regard vers la créature. Il eu d’abord bien du mal à comprendre à quoi il avait affaire, remarquant d’abord tout un tat de plumes noires, sur une surface anormalement importante pour un oiseau, avant de voir ces dernières agrémentées d’une tenue semblable à celles des majordomes et d’une stature humanoïde. L’individu était plutôt grand, rien de comparable aux Drakyns bien sûr, mais tout de même d’une taille imposante, d’autant plus mise en avant par le physique imposant qu’offrait une telle hybridation. Il s’agissait pour sur d’un hybride, un corbeau.
Le volatile avait eu vent de la conversation des deux lointains descendants des dragons, il fallait dire que Maara n’avais pas particulièrement été discret tant il s’était trouvé emporté par sa colère. D’autant plus qu’il savait ces créatures bien souvent dotées de sens bien plus aiguisés que ceux du commun des êtres vivants. Il jeta un regard en direction de chacun d’entre eux, un regard qui bien qu’il n’eût aucune envie de se montrer inconvenant ou irrespectueux provoqua un presque imperceptible mouvement de sursaut au Bailli. Il n’était pas vraiment habitué à contempler des yeux aussi noirs et brillants. Si le regard des corbeaux était déjà relativement malaisant, celui d’un corbeau de cette taille l’était d’autant plus.
Maara s’essuya donc la bouche, afin de reprendre un peu de contenance et se remettre de sa surprise.
- Hmm … Vous avez conscience que ça ne sera pas forcément sans risque ? Enfin c’est même certain, on ne parle pas là de simples bandits de grand chemin, mais d’une véritable organisation. Vous êtes sûr de vouloir vous lancer là-dedans ? – Il prit une pause pour jauger de la réaction de son interlocuteur – En tout cas si vous n’avez pas peur de cela, je sais que mon commandement saura se montrer généreux si cette mission s’avère être un succès.
Le Drakyn lança ensuite un regard en direction de son compagnon, pour voir s’il avait quelque chose à ajouter, ou de voir s’il semblait faire confiance à cet individu. Après tout il avait fait appel à son aide, et son avis lui serait précieux pour accomplir cette mission. D’après lui, il y’avait tout de même très peu de chance que le groupe emploie des hybrides, et encore moins de chance qu’ils emploient un hybride qui se trouve se retrouver par hasard dans cette même taverne, d’autant plus à la vue de sa fréquentation habituelle. Il laissait à Agrus le soin de se renseigner plus en avant sur le corvidé.
Le serveur revint rapidement, apportant à celui qui se présenta sous le nom de Squaw un repas empaqueté. Avant qu’il ne parte, Maara le rattrapa par la manche, d’un mouvement si rapide qu’il ne pouvait être perçu par aucune personne normalement constituée à moins qu’elle ne se concentre intensément précisément sur celle-ci.
- Vous avez eu une réponse concernant notre demande ?
Le serveur semblait perdu, ayant du mal à comprendre comment il avait pu le saisir de la sorte sans qu’il ne s’en rende compte le moins du monde.
- Oh, excusez-moi, je pensais vous en parler à la fin de votre repas, mais mon patron m’a indiqué qu’un certain Marvin Ox pourrai correspondre à votre demande. Il traine souvent dans les bars, et il ne serait pas impossible que vous le trouviez à la chope-gobeline. Il se trouve que nous autres taverniers disposons d’une très bonne communication, c’est après tout une partie de notre fond de commerce, et on nous a rapporté que ce dernier y cherchait justement du travail.
- Je vous remercie, je ne m’attendais pas à autant d’efficacité.
Finalement libéré de l’emprise du Drakyn, le serveur pris congé, laissant enfin l’occasion à Maara de terminer son repas qui était désormais pratiquement froid. Mais heureusement, la cuisine était de bonne qualité et rattrapait la déception de ne pas avoir pu déguster ce plat à une température plus convenable.
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D'une taverne à l'autre
J'acquiesçais quand il me remerciait de ma sollicitude. C'est bien normal, je suis certain qu'il aurait fait de même pour moi. Nous nous étions bien trouvé en tant que garde royal et le fait de s'apprécier augmentait un peu plus encore le travail que nous étions capable d'abattre ensemble. Malgré sa difficulté, la mission que nous allions mener se fera sans encombre. Des blessures, des problèmes mais rien de bien méchant qui nous ralentira finalement. Avec les compagnons que nous recrutions, cela ira tout seul.
Le serveur parti à ma demande, ce qui me plaisait. Ce genre d'endroit se trouvait fréquenté par un grand nombre de personnes capable d'échanger leurs services contre quelques piécettes. Et si en plus on leur dit que nous allons taper sur des gens peu recommandables, un grand nombre serait capable de réduire leur prix pour nous accompagner. Finalement, j'avais cru comprendre que beaucoup avait perdu bien plus que de raison, que ce soit avant la guerre ou pendant. Malgré une stabilité relative, l'esclavage et le trafic d'humains n'étaient peu apprécié par nos paires, cherchant à pouvoir agir dessus si nécessaire. Souriant à cette pensée, je ne fis pas attention à la personne qui s'approcha de nous.
Nos regards se lièrent et la noirceur de ses yeux me troubla. Alors qu'il s'avançait à notre table, je me redressais pour m'adosser contre le mur, mes bras se croisant en attendant de savoir ce qu'il nous voulait. Je me mis à le détailler de la même manière que mon comparse. D'une stature haute, il possédait à l'opposé une assez faible carrure. Malgré un plumage important, que ce soit au visage et sur ses membres, cela ne faisait que le ''gonfler'' et un guerrier pouvait facilement voir la supercherie. Je ne tiltais que maintenant quand au fait qu'il possède des plumes. Un hybride hein ? Étonnamment, je serais assez enclin à lui faire confiance. Cette race à toujours été persécuté par les autres, de part sa nature et son évolution des plus éphémères. Et encore plus au Reike, où ils sont enlevé pour les revendre aux plus offrants.
Il avait entendu notre discussion au sujet de l'hybride que nous avions perdu. Cela me fit froncer les sourcils. L'ambiance dans l'auberge était relativement bruyante. Le fait qu'il nous ai entendu dénotait deux théories : soit il nous espionnait de base, soit il possédait une ouïe des plus développés. Mon instinct se pencha un peu plus pour cette deuxième option, les races hybrides pouvant avoir des sens bien plus accrus par rapport aux autres. J'hochais la tête quand à ces affirmations et le laissa se présenter. Je ne pus retenir un petit rire quand à son nom. Je voyais bien l'animal dont il est issu le crier, comme un son qu'il ne pourrait retenir de dire ou faire. Une main alla se positionner devant ma bouche et je détournais la tête pour éviter de le gêner face à cet excès d'hilarité qui commençait à prendre un peu plus d'ampleur.
Heureusement pour moi, Maara prit la parole le premier pour lui répondre, ce qui me permit de me calmer et reprendre un semblant de sérieux envers notre invité. D'ailleurs, ce dernier reçut aussi la commande de son repas qu'il avait pris à emporter. Oh, une personne qui sait reconnaître une situation urgente et qui s'y adapte. Un bon point déjà pour lui. Le fait qu'il se sente impliqué ne le fera pas non plus reculé si une situation trop dangereuse devait arriver. Oui, il sera fidèle à ses engagements jusqu'au bout, je pouvais le sentir. Au regard de mon partenaire, j'hochais la tête pour donner mon consentement. Je le sentais bien le bougre, il fera un chouette camarade. Ahah chouette... L'oiseau, comme le corbeau... Énorme blague.
Notre serveur a qui j'avais posé la question revint vers nous pour nous certifier qu'un homme du nom de Marvin Ox cherchait régulièrement du travail au sein de ses établissements. Qu'un seul nom ressorte pouvait présager de bonnes choses à son sujet. Un gars solide, bonne réputation. Niquel, nous avions notre quatrième laron. Un de plus et notre troupe ne passerait plus inaperçue. Déjà que dans le cas présent, il y avait de fortes chances qu'elle ne soit déjà plus suffisamment furtif... Enfin, on ne peux se permettre de restreindre nos rangs, pour notre sécurité et la réussite de la mission. Agrippant mon paquetage, je me levais, révélant toute ma taille au nouveau venu dans le groupe. Je lui administrais une bonne bourrade avec un large sourire.
Je m'inclinais légèrement, n’attendant pas spécialement de réponse et pris la direction de la sortie. Me penchant pour sortir, j'en profitais pour demander à un badaud de m'indiquer le chemin pour aller en direction de la Chope-Gobeline. Malgré un accent et une ivresse à couper au couteau, je pus a peu près comprendre la route qu'il m'indiqua. Je le remerciais et mes pas commencèrent doucement à me guider et me mener là où je devais aller. Au détour d'un muret, un homme vint me percuter de plein fouet, s'écroulant de tout son long. Alors que mon regard se posait sur lui, je vis qu'une bagarre avait éclaté au loin, sous une enseigne portant le nom que je cherchais. J'attrapais le col de l’homme qui se trouvait par terre et le souleva à ma hauteur.
Il secoua la tête négativement et pointa du doigt un autre homme qui se débarrassait de ses adversaires avec une grande facilité. Remerciant mon demandé, je le reposa au sol et l'épousseta, avant de marcher vers celui qui m'a été désigné. J'arrivais à sa hauteur quand il envoya au tapis son dernier assaillant. Je vis ses blessures se refermer, comprenant que nous pratiquions sans doute la même magie. Croisant une nouvelle fois les bras, j'attirais son attention en le regardant avec insistance. Il se mit en garde, comme s'il me considérait comme un potentiel adversaire supplémentaire.
Alors qu'il se détendait à mes paroles, je vis derrière lui, un des combattants se relever pour le charger de dos, une lame à la main. L'air autour de moi s’alourdit et un crépitement léger se fit entendre. Fusant à travers la distance nous séparant, un arc électrique frolla le soldat et alla percuter l'individu de plein fouet, le remettant au sol aussi vite qu'il l'avait quitté. Agitant la main pour dissiper la chaleur qui s'en échappait, je penchais la tête pour de nouveau parler au soldat.
Le serveur parti à ma demande, ce qui me plaisait. Ce genre d'endroit se trouvait fréquenté par un grand nombre de personnes capable d'échanger leurs services contre quelques piécettes. Et si en plus on leur dit que nous allons taper sur des gens peu recommandables, un grand nombre serait capable de réduire leur prix pour nous accompagner. Finalement, j'avais cru comprendre que beaucoup avait perdu bien plus que de raison, que ce soit avant la guerre ou pendant. Malgré une stabilité relative, l'esclavage et le trafic d'humains n'étaient peu apprécié par nos paires, cherchant à pouvoir agir dessus si nécessaire. Souriant à cette pensée, je ne fis pas attention à la personne qui s'approcha de nous.
Nos regards se lièrent et la noirceur de ses yeux me troubla. Alors qu'il s'avançait à notre table, je me redressais pour m'adosser contre le mur, mes bras se croisant en attendant de savoir ce qu'il nous voulait. Je me mis à le détailler de la même manière que mon comparse. D'une stature haute, il possédait à l'opposé une assez faible carrure. Malgré un plumage important, que ce soit au visage et sur ses membres, cela ne faisait que le ''gonfler'' et un guerrier pouvait facilement voir la supercherie. Je ne tiltais que maintenant quand au fait qu'il possède des plumes. Un hybride hein ? Étonnamment, je serais assez enclin à lui faire confiance. Cette race à toujours été persécuté par les autres, de part sa nature et son évolution des plus éphémères. Et encore plus au Reike, où ils sont enlevé pour les revendre aux plus offrants.
Il avait entendu notre discussion au sujet de l'hybride que nous avions perdu. Cela me fit froncer les sourcils. L'ambiance dans l'auberge était relativement bruyante. Le fait qu'il nous ai entendu dénotait deux théories : soit il nous espionnait de base, soit il possédait une ouïe des plus développés. Mon instinct se pencha un peu plus pour cette deuxième option, les races hybrides pouvant avoir des sens bien plus accrus par rapport aux autres. J'hochais la tête quand à ces affirmations et le laissa se présenter. Je ne pus retenir un petit rire quand à son nom. Je voyais bien l'animal dont il est issu le crier, comme un son qu'il ne pourrait retenir de dire ou faire. Une main alla se positionner devant ma bouche et je détournais la tête pour éviter de le gêner face à cet excès d'hilarité qui commençait à prendre un peu plus d'ampleur.
Heureusement pour moi, Maara prit la parole le premier pour lui répondre, ce qui me permit de me calmer et reprendre un semblant de sérieux envers notre invité. D'ailleurs, ce dernier reçut aussi la commande de son repas qu'il avait pris à emporter. Oh, une personne qui sait reconnaître une situation urgente et qui s'y adapte. Un bon point déjà pour lui. Le fait qu'il se sente impliqué ne le fera pas non plus reculé si une situation trop dangereuse devait arriver. Oui, il sera fidèle à ses engagements jusqu'au bout, je pouvais le sentir. Au regard de mon partenaire, j'hochais la tête pour donner mon consentement. Je le sentais bien le bougre, il fera un chouette camarade. Ahah chouette... L'oiseau, comme le corbeau... Énorme blague.
Notre serveur a qui j'avais posé la question revint vers nous pour nous certifier qu'un homme du nom de Marvin Ox cherchait régulièrement du travail au sein de ses établissements. Qu'un seul nom ressorte pouvait présager de bonnes choses à son sujet. Un gars solide, bonne réputation. Niquel, nous avions notre quatrième laron. Un de plus et notre troupe ne passerait plus inaperçue. Déjà que dans le cas présent, il y avait de fortes chances qu'elle ne soit déjà plus suffisamment furtif... Enfin, on ne peux se permettre de restreindre nos rangs, pour notre sécurité et la réussite de la mission. Agrippant mon paquetage, je me levais, révélant toute ma taille au nouveau venu dans le groupe. Je lui administrais une bonne bourrade avec un large sourire.
- Ravi de pouvoir travailler avec toi, Squaw. Je suis Agrus, du clan Boros. Le type un peu ronchon et brise ambiance, c'est Maara. Un gars bien. Je vous laisse parler des détails de la mission entre vous, je vais aller chercher notre dernier compagnon de voyage. Enfin parler... Mon ami voudrait simplement pouvoir manger tranquillement. Après, si vous souhaitez m'accompagner, vous êtes les bienvenues ! Sinon, on se retrouve à l'ouest de la ville d'ici... Une heure, cela vous va ?
Je m'inclinais légèrement, n’attendant pas spécialement de réponse et pris la direction de la sortie. Me penchant pour sortir, j'en profitais pour demander à un badaud de m'indiquer le chemin pour aller en direction de la Chope-Gobeline. Malgré un accent et une ivresse à couper au couteau, je pus a peu près comprendre la route qu'il m'indiqua. Je le remerciais et mes pas commencèrent doucement à me guider et me mener là où je devais aller. Au détour d'un muret, un homme vint me percuter de plein fouet, s'écroulant de tout son long. Alors que mon regard se posait sur lui, je vis qu'une bagarre avait éclaté au loin, sous une enseigne portant le nom que je cherchais. J'attrapais le col de l’homme qui se trouvait par terre et le souleva à ma hauteur.
- Marvin Ox ? Demandais-je d'une voix calme et monotone.
Il secoua la tête négativement et pointa du doigt un autre homme qui se débarrassait de ses adversaires avec une grande facilité. Remerciant mon demandé, je le reposa au sol et l'épousseta, avant de marcher vers celui qui m'a été désigné. J'arrivais à sa hauteur quand il envoya au tapis son dernier assaillant. Je vis ses blessures se refermer, comprenant que nous pratiquions sans doute la même magie. Croisant une nouvelle fois les bras, j'attirais son attention en le regardant avec insistance. Il se mit en garde, comme s'il me considérait comme un potentiel adversaire supplémentaire.
- Beau combat, Marvin Ox. Maintenant, prends tes affaires et prépare toi. J'ai du travail à te confier.
Alors qu'il se détendait à mes paroles, je vis derrière lui, un des combattants se relever pour le charger de dos, une lame à la main. L'air autour de moi s’alourdit et un crépitement léger se fit entendre. Fusant à travers la distance nous séparant, un arc électrique frolla le soldat et alla percuter l'individu de plein fouet, le remettant au sol aussi vite qu'il l'avait quitté. Agitant la main pour dissiper la chaleur qui s'en échappait, je penchais la tête pour de nouveau parler au soldat.
- C'est quand tu veux, on a pas vraiment toute la journée... Je te donnerais les tenants de la mission quand nous aurons rejoint les autres.
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Squaw écoutait attentivement chacun des mots des deux hommes et il était assez surprenant pour lui de voir que l'on se souciait de la vie d'un hybride. Généralement, la société, et d'autant plus au Reike, la population n'avait que faire de ce genre de créatures, les utilisant comme chaire à canon, serpillère ou encore d'objets de fantasmes plus ou moins tordus. Etait-ce ici une réelle intention de vouloir venir à la rescousse de ces individus qui ne demandaient qu'à vivre une vie paisible et respectée pour ce qu'ils étaient ? Ou était-ce leur méthode de rapatrier les esclaves pour leurs usages personnels et écarter une certaine concurrence ? Car oui, cela rapporte énormément ce genre de business. Par ailleurs, voilà qu'un des drakyns qui s'était levé, sûrement pour instaurer une certaine pression, se retenait de rire lorsque Squaw s'était présenté par politesse.
*Hm ?*, aperçu-t-il du coin de l'œil.
Le Majordome avait dépassé ce stade depuis bien longtemps et ce genre de réaction ne le touchait guère, néanmoins il ne pouvait s'empêcher de se questionner : cet homme souhaitait soit disant venir en aider aux esclaves hybrides et en même temps, il se permettait de prendre en moquerie un hybride proposant son aide. Les choses auraient été plus ou moins compréhensibles s'ils étaient amis de longues dates, mais dans cette situation, deux parfaits inconnus, n'était-ce pas déplacé de sa part ? Serait-ce donc là son respect pour cette race ?
Reprenons.
-Merci pour votre avertissement, mais si je ne m'en sentais pas capable, je n'aurais pas pris la peine de venir me présenter devant vous, répondit-il d'un ton posé.
Soudainement, l'ambiance changea de celui de sérieux, à presque détente. Le drakyn qui était debout s'approcha de l'hybride et lui donna une tape sur l'épaule accompagné d'un sourire amical; S'en suivit les présentations et, avant que celui-ci ne se soit éloigné de Squaw, ce dernier ajouta tout en finesse avec un sourire de bienséance comme il savait parfaitement le faire.
-Je vous prie de ne plus refaire cela très cher Agrus. Voyez-vous, je n'ai pas été irrespectueux vis-à-vis de vous, donc j'aimerai que vous en fassiez de même envers moi. Sur ce, à tout à l'heure.
Il fit un léger signe de tête pour rendre la salutation, puis se tourna vers son autre interlocuteur, toujours assis et dégustant son repas. Il en profita pour s'emparer de la place vide, le dos bien droit et les serres ancrées au sol. L'odeur du plat lui chatouillait son odorat.
-Maara, c'est bien cela ? Je ne veux pas interrompre votre dîner, loin de moi cette idée.
Souhaiteriez-vous me donner quelques détails sur la mission abordée une fois votre repas terminé ?
Le regard noir perçant du corvidé était plongé dans celui enflammé du drakyn et qui, d'après la scène d'un peu plus tôt, semblait prendre très à cœur cette enquête. […]
[…] Après un échange des plus intéressants, Squaw se leva de sa chaise.
-Je vous attends à l'extérieur. Bonne fin de dégustation.
Il se dirigea vers la porte et jeta un dernier coup d'œil au serveur avant d'échanger un au revoir d'un geste de la main. Une fois à l'extérieur, la douce brise remplie de joie l'hybride, profitant de cet instant pour prendre une grande bouffée d'air frais.
-Ah, la nature… Ça n'a pas de prix, murmura-t-il tout replaçant son couvre-chef.
Après quelques secondes, Maara finit par le rejoindre et se dirigèrent vers l'ouest comme cela était prévu.
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À peine avait-il réussi à reprendre le dessus sur ses adversaires, qu’un noble descendant des dragons s’était avancé pour le trouver lui. Qu’avait-il encore fait ? C’était-il demandé avant de laisser son instinct prendre le dessus sur la situation.
Avait-il cru bon de lui venir en aide ou est-ce que c’était une simple manipulation qui leur permettrait d’en venir au sujet principal ? Une sorte de jet de foudre s’était étiré des mains de celui-ci jusqu’à toucher le nuisible derrière lui, mais le vieil homme aux cheveux d’argent n’avait pas bronché. Seules ses mains s’étaient préparées à dégainer, mais la créature en face de lui ne semblait en aucun cas être hostile envers sa personne. Somme toute, la hargne lui empoignait le cœur, il détestait qu’on s’interpose dans l’un de ses combats. Heureusement pour l’homme à corne, il l’ignorait. D’un rictus aggravé par l’aide non sollicité, Marvin dut souffler un bon coup pour reprendre ses esprits.
Il avait donc du boulot pour lui ? Ça, c’était assez pour lui redonner un sourire des plus carnassiers.
-Ouais c’est bien moi. Mais dis-moi le reptile, la moindre des choses c’est de se présenter ! C’est l’Armée qui t’envoie ? Ou c’est un contrat indépendant, car mes honoraires ne ce négocieront pas en route qu’on soit bien clair.
À peine avait-il craché son venin qu’il enjambait le corps d’un vaincu pour rejoindre le grand gaillard. À qui mentait-il ? L’Aventure en soi était une récompense qui lui permettrait de sortir de ce trou à rat et c’était suffisant, le reste n’était que cupidité. La tension retombait tranquillement alors qu’il humait sa première bouffée. Décidément, il avait la tête dans le cul et une tâche lui ferait le plus grand bien. Le travail c’était son dépendance, il époussetait donc son vieil imperméable tout en rallumant un cigare.
-J’espère simplement que les autres n’ont pas tous été trouvés au fond d’un bar comme moi.
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D'une taverne à l'autre
Alors que Squaw se présenta, Maara remarqua immédiatement la petite flamme dans le regard de son comparse. Il connaissait cette dernière, Agrus ne manquait pas d’esprit, et sans doute une chose l’avait elle amusé, c’était plutôt son genre. Le contrôleur était lui-même très bon client, mais uniquement lorsqu’il considérait ne pas participer à une tâche importante. Tant et si bien que certains devaient certainement le penser lunatique ou bipolaire, la frontière était sans doute assez fine en ce qui le concernait. En d’autres circonstances, lui-même aurait pu se faire hameçonner, mais il était trop sombre à ce moment là pour même ferrer le bout d’une blague. Il se contenta alors de replonger son regard en direction de l’hybride, s’assurant de ne pas le dévisager de manière outrancière.
Visiblement, ce dernier avait un tempérament plus proche de celui de Maara que de son acolyte, rabrouant poliment Agrus après sa tentative de fraternisation apparemment trop ambitieuse à son gout. C’était plutôt rassurant en un sens, il ne cherchait pas à être dans la séduction ce qui rendait plus improbable encore un agenda caché de celui-ci. Après tout, sa tenue stricte et guindée annonçait déjà la couleur, et ce n’était pas pour déplaire au Drakyn. Il sembla tout de même avoir une certaine forme de fierté, répliquant aux avertissements de Maara par une réponse assurée. Le garde avait ses raisons d’ainsi le mettre en garde après ce qui était arrivé, il ne souhaitait pas se retrouver responsable de la mort d’un deuxième hybride. Mais cette fois-ci les choses seraient différentes, il se chargerai lui-même de cette mission et de la protection de ses camarades. Le temps des demi-mesures était révolu.
D’un air grave il se contenta alors d’approuver les paroles de Squaw puis successivement celles d’Agrus qui le mirent dans une position inconfortable se retrouvant dépeint comme un sale type faisant passer son repas avant la plus commune des politesses. Son appétit s’en retrouva amoindri une fois de plus, son estomac commençant à se nouer et à se faire difficile.
Alors qu’Agrus pris la direction de la chope-gobeline pour y recruter le dernier luron de leur bande de redresseurs de torts, le corbeau humanoïde s’installa à la place désormais laissée vide par son camarade. Il semblait plutôt à son aise, où peut être voulait il donner cette impression, mieux valait cela au vu des individus qu’ils allaient avoir à côtoyer pour mener à bien cette mission. Il souhaitait avoir plus de détails sur la mission, visiblement il n’avait pas dû entendre la totalité de la conversation qu’il avait eu plus tôt.
- Très bien. Tout d’abord, et j’espère que vous ne prendrez pas cela pour une menace mais plutôt pour un avertissement, mais ce que je vais vous révéler ne doit pas être ébruité. Le Reike ne peut pas se permettre de laisser courir des rumeurs sur une potentielle faille au sein de ses rangs.
À ces paroles, il adressa un regard lourd de sens à l’attention de la créature à plume. Dans celui-ci, nulle agressivité ou défiance, mais un poids appuyant le sérieux de l’avertissement qu’il venait de lui adresser.
- Il y’a de cela quelques jours, avec un hybride du nom de Baskiel, nous avons patrouillé dans les rues du Reike. Et nous sommes tombés sur une bande de voyous, qui se sont avérés être des esclavagistes dont le chef était recherché, en particulier pour des enlèvements d’hybrides. – alors qu’il parlait, sa mine devenait de plus en plus sombre, en particulier à la mention de Baskiel – J’ai chargé le gamin d’enquêter sur le groupe, je voyais en lui toutes les qualités pour pouvoir se faire un nom et je voulais lui en donner l’opportunité… mais ces chiens avaient une taupe, et leur chef s’est libéré, ou plutôt quelqu’un l’a aidé à s’enfuir. Le même jour, on a retrouvé le corps du petit étendu dans les rues, à l’endroit où on avait trouvé les types. – Maara serra alors ses couverts les ses doigts s’enfonçant dans le métal de ses derniers comme s’il s’agissait de beurre – La mission est de retrouver le chef, Rieker Vegüer et de l’arrêter ou le tuer, et si possible de libérer un maximum d’esclaves qu’il a capturé afin de leur rendre leur liberté. Voilà pour les grandes lignes…
Entre ses couverts détruits et son appétit faiblissant, le Bailli ne termina finalement pas son repas, se contenant d’essuyer sa bouche et de terminer son verre d’eau. Il s’excusa ensuite auprès de son interlocuteur avant de se rendre au comptoir pour régler la note, laissant un pourboire généreux pour le tuyau qu’ils avaient obtenu. Suite à cela, il rejoignit Squaw dans la rue, le guidant en direction du point de rencontre décidé plus tôt en direction de l’ouest de la capitale afin de retrouver Agrus et le fameux Marvin Ox.
Après quelques courtes minutes au cours desquelles Maara répondit bien volontiers de l’hybride, les deux compagnons d’un jour arrivèrent en vu du lieu, là se tenaient Agrus et l’homme à l’apparence mure, les cheveux poivre et sels et le visage marqué par les traces que seul le combat inflige, certainement l’homme dont avait parlé le tavernier. Il les salua d’abord à distance d’un signe de la main avant d’arriver à leur niveau.
- Nous voilà. Tu lui as dit ce qu’il avait besoin de savoir ?
Leur nouvelle recrue semblait être un vieux de la vielle, du genre de ceux à qui on n’a pas besoin d’apprendre la vie. Ce n’était pas pour déplaire à Maara qui bien qu’il appréciait discuter avec toutes sortes d’individus, en avait déjà croisé bien trop ces derniers jours, et pour ce type de mission il avait besoin d’hommes bien ancrés sur leurs pieds, pas de girouettes en quête d’un peu d’exotisme. Il lui lança un regard franc, de son mètre trente de hauteur, avant de lui tendre sa main afin de lui serrer la sienne avec vigueur s’il la lui donnait, heureusement bien moins fortement que lorsqu'il avait serré les pauvres couverts un peu plus tôt.
Visiblement, ce dernier avait un tempérament plus proche de celui de Maara que de son acolyte, rabrouant poliment Agrus après sa tentative de fraternisation apparemment trop ambitieuse à son gout. C’était plutôt rassurant en un sens, il ne cherchait pas à être dans la séduction ce qui rendait plus improbable encore un agenda caché de celui-ci. Après tout, sa tenue stricte et guindée annonçait déjà la couleur, et ce n’était pas pour déplaire au Drakyn. Il sembla tout de même avoir une certaine forme de fierté, répliquant aux avertissements de Maara par une réponse assurée. Le garde avait ses raisons d’ainsi le mettre en garde après ce qui était arrivé, il ne souhaitait pas se retrouver responsable de la mort d’un deuxième hybride. Mais cette fois-ci les choses seraient différentes, il se chargerai lui-même de cette mission et de la protection de ses camarades. Le temps des demi-mesures était révolu.
D’un air grave il se contenta alors d’approuver les paroles de Squaw puis successivement celles d’Agrus qui le mirent dans une position inconfortable se retrouvant dépeint comme un sale type faisant passer son repas avant la plus commune des politesses. Son appétit s’en retrouva amoindri une fois de plus, son estomac commençant à se nouer et à se faire difficile.
Alors qu’Agrus pris la direction de la chope-gobeline pour y recruter le dernier luron de leur bande de redresseurs de torts, le corbeau humanoïde s’installa à la place désormais laissée vide par son camarade. Il semblait plutôt à son aise, où peut être voulait il donner cette impression, mieux valait cela au vu des individus qu’ils allaient avoir à côtoyer pour mener à bien cette mission. Il souhaitait avoir plus de détails sur la mission, visiblement il n’avait pas dû entendre la totalité de la conversation qu’il avait eu plus tôt.
- Très bien. Tout d’abord, et j’espère que vous ne prendrez pas cela pour une menace mais plutôt pour un avertissement, mais ce que je vais vous révéler ne doit pas être ébruité. Le Reike ne peut pas se permettre de laisser courir des rumeurs sur une potentielle faille au sein de ses rangs.
À ces paroles, il adressa un regard lourd de sens à l’attention de la créature à plume. Dans celui-ci, nulle agressivité ou défiance, mais un poids appuyant le sérieux de l’avertissement qu’il venait de lui adresser.
- Il y’a de cela quelques jours, avec un hybride du nom de Baskiel, nous avons patrouillé dans les rues du Reike. Et nous sommes tombés sur une bande de voyous, qui se sont avérés être des esclavagistes dont le chef était recherché, en particulier pour des enlèvements d’hybrides. – alors qu’il parlait, sa mine devenait de plus en plus sombre, en particulier à la mention de Baskiel – J’ai chargé le gamin d’enquêter sur le groupe, je voyais en lui toutes les qualités pour pouvoir se faire un nom et je voulais lui en donner l’opportunité… mais ces chiens avaient une taupe, et leur chef s’est libéré, ou plutôt quelqu’un l’a aidé à s’enfuir. Le même jour, on a retrouvé le corps du petit étendu dans les rues, à l’endroit où on avait trouvé les types. – Maara serra alors ses couverts les ses doigts s’enfonçant dans le métal de ses derniers comme s’il s’agissait de beurre – La mission est de retrouver le chef, Rieker Vegüer et de l’arrêter ou le tuer, et si possible de libérer un maximum d’esclaves qu’il a capturé afin de leur rendre leur liberté. Voilà pour les grandes lignes…
Entre ses couverts détruits et son appétit faiblissant, le Bailli ne termina finalement pas son repas, se contenant d’essuyer sa bouche et de terminer son verre d’eau. Il s’excusa ensuite auprès de son interlocuteur avant de se rendre au comptoir pour régler la note, laissant un pourboire généreux pour le tuyau qu’ils avaient obtenu. Suite à cela, il rejoignit Squaw dans la rue, le guidant en direction du point de rencontre décidé plus tôt en direction de l’ouest de la capitale afin de retrouver Agrus et le fameux Marvin Ox.
Après quelques courtes minutes au cours desquelles Maara répondit bien volontiers de l’hybride, les deux compagnons d’un jour arrivèrent en vu du lieu, là se tenaient Agrus et l’homme à l’apparence mure, les cheveux poivre et sels et le visage marqué par les traces que seul le combat inflige, certainement l’homme dont avait parlé le tavernier. Il les salua d’abord à distance d’un signe de la main avant d’arriver à leur niveau.
- Nous voilà. Tu lui as dit ce qu’il avait besoin de savoir ?
Leur nouvelle recrue semblait être un vieux de la vielle, du genre de ceux à qui on n’a pas besoin d’apprendre la vie. Ce n’était pas pour déplaire à Maara qui bien qu’il appréciait discuter avec toutes sortes d’individus, en avait déjà croisé bien trop ces derniers jours, et pour ce type de mission il avait besoin d’hommes bien ancrés sur leurs pieds, pas de girouettes en quête d’un peu d’exotisme. Il lui lança un regard franc, de son mètre trente de hauteur, avant de lui tendre sa main afin de lui serrer la sienne avec vigueur s’il la lui donnait, heureusement bien moins fortement que lorsqu'il avait serré les pauvres couverts un peu plus tôt.
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D'une taverne à l'autre
Les paroles de l'hybride se mirent à tourner dans mon esprit alors que j'observais le dénommé Marvin. Irrespectueux ? Je ne l'ai aucunement été. Si mon rire à pu être perçu comme tel, il n'en ai rien. Du moins, pas envers sa personne directement. Je blâmais plutôt ceux l'ayant mis au monde de lui avoir donné un tel patronyme. A moins qu'il l'ai décidé tout seul ? Auquel, je devrais effectivement présenter mes excuses si la relation empêche une bonne cohésion de groupe pour mener à bien la mission à laquelle nous somme affectés.
J'haussais un sourcil en croisant les bras quand l'humain m’apostropha. Le reptile ? Bien que nous ayons une descendance draconique assez lointaine, nous ne nous faisons plus appeler ainsi, a moins que ce soit une insulte dans la bouche de la personne qui la prononce. Et à son ton et son attitude, c'est clairement ainsi qu'il l'entendait. Je grognais légèrement alors qu'il s'avançait vers moi. Comment un être aussi faible physiquement pouvait chercher des embrouilles aussi facilement. Bien que ma stature soit la pour rappeler de ne pas venir m'emmerder, il arrivait que certains daigne le faire quand même, sans doute pour se prouver qu'ils étaient capable d'outrepasser cela. Et a chaque fois, cela finissait de la même manière. Inconscient, le sang abreuvant les pavés de la rue.
Néanmoins, avec cette assurance qu'il dégageait et son physique démontrant un âge avancé pour un combattant humain, son expérience serait apprécié pour le reste du groupe. Si on omettait un caractère de cochon. Alors qu'il se rhabillait et s'allumait un gros cigare, il me rappela King Zero, ce corsaire des sables que j'avais maté et emprisonné dans les geoles du palais. Un physique assez similaire, si on oubliait la différence d'années. Avec lui aussi je devrais jouer des poings pour me faire entendre ? Non, a partir du moment que je lui décris correctement la situation, la récompense, il devrait pouvoir nous suivre sans rechigner. Une fois qu'il fut prêt, je lui fis signe de me suivre, préférant lui expliquer sur la route.
Moi-aussi je pouvais me montrer acerbe et dédaigneux. Les soldats et combattants avec un tant soit peu d'expérience, nous pouvons en trouver assez facilement. Étant pris par le temps, c'est plus par mesure de facilité que nous avions jeté notre dévolu sur lui. Qu'il ne se considère pas comme quelqu'un d'exceptionnel. A zoné dans les bars en cherchant du travail, ce n'est pas ainsi que l'on devient reconnu. En tant que mercenaire à la limite. Mais vu son attitude, ses griefs au sein de l'auberge et le fait qu'il se batte avec des habitués, je pencherais plus pour un Reikois. Les vagabonds font généralement profil bas s'ils ne sont pas payés.
Je ne lui jetais pas un regard pendant que je débitais mes paroles. De toute manière, si cela ne lui convenait pas ou aurait quelque chose à redire, il pouvait toujours se casser. Sinon, il verra cela avec Maara. Après tout, question financement, c'est bien lui qui serait le plus à même de payer le mieux ce gaillard. Au bout de quelques minutes de marche, nous finîmes par rallier le point de rendez-vous où les deux autres comparses nous attendaient déjà. Je fis un petit geste de la tête pour signifier que j'avais trouver notre homme, avant de faire les présenter le plus rapidement possible.
Le caractère de Marvin avait un peu déteint sur moi en se mélangeant aux problèmes que nous allions avoir par la suite. J'allais devoir me ressaisir pour pouvoir coopérer du mieux avec tout le monde. Soupirant, je secouais la tête pour me vider l'esprit. Un souffle un peu plus long et je m'aidais de la méditation pour faire le calme. Être dans un état des plus adéquate avant de m'engager sur la piste du combat serait mieux pour la réussite de cette mission. Je ne pouvais me permettre de laisser une pensée, un brin d'émotion trop négative mettre à mal ce que nous avons entrepris. Je sortis de mon paquetage un morceau de viande séché que je me mis à mâchonner en attendant le signal de départ.
J'haussais un sourcil en croisant les bras quand l'humain m’apostropha. Le reptile ? Bien que nous ayons une descendance draconique assez lointaine, nous ne nous faisons plus appeler ainsi, a moins que ce soit une insulte dans la bouche de la personne qui la prononce. Et à son ton et son attitude, c'est clairement ainsi qu'il l'entendait. Je grognais légèrement alors qu'il s'avançait vers moi. Comment un être aussi faible physiquement pouvait chercher des embrouilles aussi facilement. Bien que ma stature soit la pour rappeler de ne pas venir m'emmerder, il arrivait que certains daigne le faire quand même, sans doute pour se prouver qu'ils étaient capable d'outrepasser cela. Et a chaque fois, cela finissait de la même manière. Inconscient, le sang abreuvant les pavés de la rue.
Néanmoins, avec cette assurance qu'il dégageait et son physique démontrant un âge avancé pour un combattant humain, son expérience serait apprécié pour le reste du groupe. Si on omettait un caractère de cochon. Alors qu'il se rhabillait et s'allumait un gros cigare, il me rappela King Zero, ce corsaire des sables que j'avais maté et emprisonné dans les geoles du palais. Un physique assez similaire, si on oubliait la différence d'années. Avec lui aussi je devrais jouer des poings pour me faire entendre ? Non, a partir du moment que je lui décris correctement la situation, la récompense, il devrait pouvoir nous suivre sans rechigner. Une fois qu'il fut prêt, je lui fis signe de me suivre, préférant lui expliquer sur la route.
- Dans un premier temps, sache que c'est parce que nous cherchions à recruter que ton nom est venu jusqu'à nous. Si un travail ne te convient pas, tu peux toujours retourner te saouler à la taverne. Je suis sur que nous pourrions trouver une personne plus compétente que toi.
Moi-aussi je pouvais me montrer acerbe et dédaigneux. Les soldats et combattants avec un tant soit peu d'expérience, nous pouvons en trouver assez facilement. Étant pris par le temps, c'est plus par mesure de facilité que nous avions jeté notre dévolu sur lui. Qu'il ne se considère pas comme quelqu'un d'exceptionnel. A zoné dans les bars en cherchant du travail, ce n'est pas ainsi que l'on devient reconnu. En tant que mercenaire à la limite. Mais vu son attitude, ses griefs au sein de l'auberge et le fait qu'il se batte avec des habitués, je pencherais plus pour un Reikois. Les vagabonds font généralement profil bas s'ils ne sont pas payés.
- Pour ce qui est de la tâche, tu seras récompensé et ce sera en fonction de ce que tu auras accompli. Loin de moi l'idée de payer un tire au flanc, sous prétexte qu'il a des honoraires. Rassure toi, je suis certain que tu seras parfaitement capable de t'en sortir. Nous allons au devant d'un chaos sans précédent en allant démanteler un réseau d'esclavagistes qui a tué un confrère garde il y a peu. Et cet acte ne peux rester impuni.
Je ne lui jetais pas un regard pendant que je débitais mes paroles. De toute manière, si cela ne lui convenait pas ou aurait quelque chose à redire, il pouvait toujours se casser. Sinon, il verra cela avec Maara. Après tout, question financement, c'est bien lui qui serait le plus à même de payer le mieux ce gaillard. Au bout de quelques minutes de marche, nous finîmes par rallier le point de rendez-vous où les deux autres comparses nous attendaient déjà. Je fis un petit geste de la tête pour signifier que j'avais trouver notre homme, avant de faire les présenter le plus rapidement possible.
- Marvin, voici Maara, fis-je en désignant d'abord l'autre Drakyn et Squaw, continuais-je en montrant le corbeau. Partenaires, voici Marvin Ox. Un bon combattant mais un brin grincheux sur les bords. Pour ce qui est des informations, je lui ai donné le stricte minimum. Si vous souhaitez rajouter des points, vous le ferez entre vous. Nous devrions partir sur le champ.
Le caractère de Marvin avait un peu déteint sur moi en se mélangeant aux problèmes que nous allions avoir par la suite. J'allais devoir me ressaisir pour pouvoir coopérer du mieux avec tout le monde. Soupirant, je secouais la tête pour me vider l'esprit. Un souffle un peu plus long et je m'aidais de la méditation pour faire le calme. Être dans un état des plus adéquate avant de m'engager sur la piste du combat serait mieux pour la réussite de cette mission. Je ne pouvais me permettre de laisser une pensée, un brin d'émotion trop négative mettre à mal ce que nous avons entrepris. Je sortis de mon paquetage un morceau de viande séché que je me mis à mâchonner en attendant le signal de départ.
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Squaw et le Drakyn se dirigeaient vers le lieu indiqué pour retrouver le reste de l'équipe. Pendant leur marche, l'hybride faisait le tri des informations dans sa tête concernant la mission et tenait une conversation assez légère avec Maara qui l'accompagnait. Ce dernier laissait transparaitre une certaine colère et rancœur envers les esclavagistes.
*Baskiel hein…*
Encore un autre confrère hybride tombé sous les coups de l'injustice. Le Majordome leva les yeux au ciel et tira légèrement son couvre chef, comme s'il saluait discrètement quelque chose.
*Que les Gardiens te gardent mon cher.* Pensait-il au fond de son être.
Ce n'était que partie remise et la patiente en vaut la chandelle : tout finit par se payer.
A cette heure-ci, les rues n'étaient pleines que de personnes cherchant une auberge pour étancher leur soif ou alors inversement tentaient de rentrer chez eux avec plus ou moins d'alcool dans leur sang. A chaque pas, Squaw se mettait en condition : son mental, sa façon de se tenir, de communiquer, son physique… Tout devait être en alerte. Cette mission n'était pas aussi simple qu'il n'y paraissait et les scénarios qui pouvaient en découler étaient elles aussi très vastes.
Une fois arrivée au point du rendez-vous, les deux autres partenaires arrivèrent assez rapidement. Le nouveau compagnon de route semblait avoir passé un bon début de soirée : son odeur d'alcool et de tabac ne trompaient pas l'odorat de l'animal. Ce dernier fit tout de même abstraction à cette petite gêne pour l'observer : il avait les traits d'un être humain et laissait transparaître un caractère plutôt fort, d'ailleurs un peu comme les deux autres. Squaw ne faisait pas encore confiance à cette équipe pourtant ils dégageaient une certaine énergie que l'on acquiert qu'après quelques bonnes batailles. C'était un bon point important.
Agrus fit une introduction rapide du nouvel homme, Marvin, et fit de même des deux envers Marvin. Le corbeau salua à distance d'un geste de la tête toujours avec le sourire de bienséance mais qui se changea rapidement en une expression sérieuse au vu de la situation. La tension et la pression étaient palpables au sein du groupe, comme si inconsciemment les âmes du quatuor s'étaient synchronisées et avaient saisis l'importance que cette affaire pouvait avoir... Et qu'elle pouvait dégénérer à tout instant. Pendant que le Drakyn Agrus se faisait un petit casse-croûte, Squaw gardait une certaine vigilance : les ennemis ne sont jamais très loin. Ils devaient faire une mise au point rapide de la mission et prendre leurs distances de cette ville pour avoir un peu plus de tranquillité.
-Nous devrions faire un point rapide et nous mettre en mouvement dès que possible...
Squaw, en terminant sa phrase, indiqua du doigt plumée son côté de la tête, comme pour indiquer qu'ils pourraient être sur écoute.
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Souvenir du passé, Marvin en venait à se demander ci ce lézard à deux pattes l’aurait traité autrement s’il avait su le poste qu’il occupait avant la dernière prise de pouvoir. Sue qu’on lui avait confié à lui l’ancienne royauté, mais passons. Certains dinosaures héritent de l’intelligence qu’ont les poules et pour l’instant, même s’il nargue son nouvel ami, le vieux grincheux ne fait que tester la patience de son hôte à corne. Il ne prit même pas la peine de lui répondre, se saouler à la taverne ? Il n’aurait jamais engendré le pas s’il n’en avait pas eu envie. Crachant au sol pour appuyer son dégout, il fronça les sourcils alors que tout devenait intéressant et porta une oreille attentive au reste de l’explication alors que son sourire carnassier trahissait sa joie intérieure.
Jouer les coureurs de chopes était une stratégie type des aventuriers d’expérience, en plus de le porter loin des yeux avides de l’armée, il pourrait ainsi continuer d’augmenter son alibi. Ou du moins faire mine basse en attendant l’opportunité de faire preuve de ses capacités.
Enfin, la venue des esclaves se fit mentionner et là, Ox arqua un sourcil. Il nota dans son esprit cette information sachant désormais qu’il n’avait pas l’intention de demander de l’or, mais bien des bras. Il avait l’intention de négocier un marché avec la tête de l’expédition, un commun accord qui semblerait peut-être ridicule en premier lieu, mais qui bénéficierait tout le monde en fin de compte.
-Impuni, effectivement…
À ce stade, il parlait dans sa barbe, mais ne sait-on jamais. Montrer un peu d’accords envers la cause ne serait pas négatif non plus.
Somme toute, le duo vient en rejoindre un deuxième et si le premier semblait étrange, le deuxième l’était tout autant. Un hybride et un autre descendant draconique. Marvin ne put s’empêcher de penser que le mâle alpha, c’était l’autre cornu.
Tout en frappant gentiment le dos d’Argus comme pour démentir ses derniers propos. Le vieux grincheux surenchéris tout sourire en laissant la fumée s’extirper avec ses malicieuses paroles.
- Ouais, c’est qu’il m’a attrapé en pleins exercices, enfin bref. Enchanté de pouvoir me salir les mains avec vous, pour une noble cause. Maara. Dit-il en pointant son cigare dans la direction du leader désigner. J’aimerais qu’on parle affaires en route, mais ne vous en faites pas, je suis certain que ma demande vous semblera même obsolète.
Sans même demander son reste, l’homme, car il était bien le seul ici, pris la place qui était la sienne dans ce petit groupe en envoyant un petit clin d’œil au premier cornu. Il aurait assurément du plaisir avec cette petite bande.
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D'une taverne à l'autre
La nouvelle recrue et Agrus semblaient être partis sur un assez mauvais pied, Maara pouvait le voir à la tronche de son camarade et aux piques de ce certain Marvin. Pourtant, le petit groupe allait devoir s’entendre afin de mener à bien cette mission. Le Drakyn avait une haute estime de sa propre image et de sa force, et par conséquent un égo assez développé, à tel point qu’il était paradoxalement assez compliqué de le vexer ou de le faire sortir de ses gonds, tant il considérait les autres comme insignifiants lorsqu’il s’agissait de prendre en compte leurs remarques ou comportement. Il n’avait donc pour le moment que faire des éventuels persiflages des uns et des autres, se concentrant uniquement sur l’exécution de sa mission. Il était assez comique de voir que nombre pensait qu’il tenait son détachement d’un contrôle excessivement poussé, alors qu’il ne s’agissait là que d’une forme d’expression de son narcissisme. Il ne dévaluait pas pour autant la valeur de la vie des autres, mais se sentait un petit peu à part dans ce système de valeur.
Une fois les présentations faites, Squaw, qui se faisait très discret et n’intervenait que lorsque cela était pertinent, proposa de faire un point alors que Marvin évoqua sa volonté de négocier sa récompense. Ce dernier ignora la main tendue du Drakyn, ou peut être ne la remarqua tout simplement-il pas, ce à quoi Maara la rangea en haussant légèrement les épaules. La demande du mercenaire n’était pas vraiment étonnante, contrairement à Agrus il n’était pas là pour le devoir, et contrairement à l’hybride il n’était pas non plus là pour venger les siens. Il était toutefois intrigué de savoir ce que le briscard avait en tête, et malgré sa formulation il se doutait que sa demande ne serait pas si anodine que cela.
Le bailli ne craignait pas outre mesure d’être écouté, malgré les craintes du corbeau, si le chef de la bande était certainement plus malin que le reste de la petite troupe, il ne pensait pas que ces derniers aient eu l’audace de le faire suivre après la démonstration de force qu’il leur avait fait en les trainant tels de vulgaires choses accrochés à des cordes d’une seule de ses mains.
- Et bien, si tout le monde a eu les informations de base, nous allons pouvoir commencer à établir notre plan d’action. Pour le moment, je ne pense pas qu’il nous faille quitter la ville, le temps de trouver une piste à suivre. – Il jeta un œil en direction de Marvin – Marvin, formulez-moi votre demande afin qu’on puisse immédiatement se mettre d’accord sur les termes, je n’aime pas naviguer dans le flou. – Puis il continua son exposé en regardant tour à tour les membres du groupe de fortune – J’avais trois approches en tête, je vais vous les exposer puis j’attends de vous que vous proposiez également vos idées si vous en avez, si j’ai recruté du monde pour cette mission c’est justement pour que nous soyons tous plus efficaces, alors n’hésitez pas à faire preuve d’initiative.
Maara était finalement peu habitué à diriger des groupes, il avait surtout effectué des missions en solitaire depuis sa nouvelle affectation au poste de Bailli. Mais ce poste lui avait cependant apporté une certaine aisance à communiquer, étant donné qu’il était amené à négocier et parlementer avec des personnes disposant souvent de pouvoir et de responsabilités. S’il était certain de sa force et de ses capacités, il savait qu’avoir des points de vue extérieurs était souvent utile à faire avancer un projet, et même s’ils n’apportaient rien d’intéressant, ces derniers se sentiraient au moins valorisé ce qui était une bonne chose pour la cohésion d’équipe.
- La première serait que l’un d’entre nous, vous Squaw, serve d’appât en se montrant comme une proie facile pour ces esclavagistes. C’est avec cette technique que nous les avons confrontés la première fois … Pas sur qu’ils tombent deux fois dans le panneau, mais ils doivent bien continuer à amasser des victimes pour leurs affaires.
Le fait d’évoquer à nouveau ce moment était assez déplaisant, mais nécessaire, afin que chacun puisse évaluer l’ensemble des possibilités et juger de ses propres capacités à mettre en œuvre tel ou tel plan d’action.
- La seconde serait d’attraper des vermines locales et de leur faire comprendre qu’ils auraient tout intérêt à parler. Après tout, ce genre de pourritures ne sont pas les derniers à se venter entre eux de leurs méfaits, et je pense qu’on aurait tôt fait de remonter une piste au moins jusqu’à un des membre local de l’organisation.
Quant à la dernière, ce serait de nous faire passer pour des acheteurs, je pense que Marvin ici présent aurait plus la tête de l’emploie pour cette mission, sans vouloir lui manquer de respect bien entendu. Agrus et moi-même étant membres de la garde royale, et Squaw étant plutôt de leurs marchandises que de leurs acheteurs.
Ces possibilités évoquées, Maara interrogea du regard ses camarades afin d’obtenir leurs avis et leurs idées.
Une fois les présentations faites, Squaw, qui se faisait très discret et n’intervenait que lorsque cela était pertinent, proposa de faire un point alors que Marvin évoqua sa volonté de négocier sa récompense. Ce dernier ignora la main tendue du Drakyn, ou peut être ne la remarqua tout simplement-il pas, ce à quoi Maara la rangea en haussant légèrement les épaules. La demande du mercenaire n’était pas vraiment étonnante, contrairement à Agrus il n’était pas là pour le devoir, et contrairement à l’hybride il n’était pas non plus là pour venger les siens. Il était toutefois intrigué de savoir ce que le briscard avait en tête, et malgré sa formulation il se doutait que sa demande ne serait pas si anodine que cela.
Le bailli ne craignait pas outre mesure d’être écouté, malgré les craintes du corbeau, si le chef de la bande était certainement plus malin que le reste de la petite troupe, il ne pensait pas que ces derniers aient eu l’audace de le faire suivre après la démonstration de force qu’il leur avait fait en les trainant tels de vulgaires choses accrochés à des cordes d’une seule de ses mains.
- Et bien, si tout le monde a eu les informations de base, nous allons pouvoir commencer à établir notre plan d’action. Pour le moment, je ne pense pas qu’il nous faille quitter la ville, le temps de trouver une piste à suivre. – Il jeta un œil en direction de Marvin – Marvin, formulez-moi votre demande afin qu’on puisse immédiatement se mettre d’accord sur les termes, je n’aime pas naviguer dans le flou. – Puis il continua son exposé en regardant tour à tour les membres du groupe de fortune – J’avais trois approches en tête, je vais vous les exposer puis j’attends de vous que vous proposiez également vos idées si vous en avez, si j’ai recruté du monde pour cette mission c’est justement pour que nous soyons tous plus efficaces, alors n’hésitez pas à faire preuve d’initiative.
Maara était finalement peu habitué à diriger des groupes, il avait surtout effectué des missions en solitaire depuis sa nouvelle affectation au poste de Bailli. Mais ce poste lui avait cependant apporté une certaine aisance à communiquer, étant donné qu’il était amené à négocier et parlementer avec des personnes disposant souvent de pouvoir et de responsabilités. S’il était certain de sa force et de ses capacités, il savait qu’avoir des points de vue extérieurs était souvent utile à faire avancer un projet, et même s’ils n’apportaient rien d’intéressant, ces derniers se sentiraient au moins valorisé ce qui était une bonne chose pour la cohésion d’équipe.
- La première serait que l’un d’entre nous, vous Squaw, serve d’appât en se montrant comme une proie facile pour ces esclavagistes. C’est avec cette technique que nous les avons confrontés la première fois … Pas sur qu’ils tombent deux fois dans le panneau, mais ils doivent bien continuer à amasser des victimes pour leurs affaires.
Le fait d’évoquer à nouveau ce moment était assez déplaisant, mais nécessaire, afin que chacun puisse évaluer l’ensemble des possibilités et juger de ses propres capacités à mettre en œuvre tel ou tel plan d’action.
- La seconde serait d’attraper des vermines locales et de leur faire comprendre qu’ils auraient tout intérêt à parler. Après tout, ce genre de pourritures ne sont pas les derniers à se venter entre eux de leurs méfaits, et je pense qu’on aurait tôt fait de remonter une piste au moins jusqu’à un des membre local de l’organisation.
Quant à la dernière, ce serait de nous faire passer pour des acheteurs, je pense que Marvin ici présent aurait plus la tête de l’emploie pour cette mission, sans vouloir lui manquer de respect bien entendu. Agrus et moi-même étant membres de la garde royale, et Squaw étant plutôt de leurs marchandises que de leurs acheteurs.
Ces possibilités évoquées, Maara interrogea du regard ses camarades afin d’obtenir leurs avis et leurs idées.
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D'une taverne à l'autre
Mes explications de la mission avaient semblé lui convenir. Enfin, c'est ce que je crois, au vu du fait qu'il n'ai rebondi sur aucune de mes paroles ni eu aucune réaction un tant soit peu logique. Enfin si, il a maugréé dans sa barbe. Ce qui était la seule parole un tant soit peu sensé qu'il est pu prononcé jusque là. Je ne sais pourquoi mais il ne faisait pas bonne première impression. Il ressemblait à ses soldats, ses guerriers, ayant donné leur vie pour leur patrie, pour leur cause. Et quand vint la récompense pour services loyaux, on les avait mis sur la touche, en les remerciant d'une bonne tape dans le dos et juste suffisamment de solde pour survivre quelques temps. Aigri, laissé pour compte. Pourtant, une grande expérience les tenait en vie pour ainsi dire.
En y réfléchissant, c'est ainsi que je pourrais finir si je ne faisais pas attention à mes décisions futurs. Après tout, dans les terres du nord, a part devenir un ancien, je ne pourrais rester chef de clan éternellement. Le jour où... Je trouverais un descendant, je lui apprendrais comment prendre ma succession. J'en eu un frisson rien qu'en y pensant. Et s'il remaniait tout pour que la communauté ne se tourne que vers son bien-être ? J'ai envie d'être fier de lui et non craindre qu'il ne prenne des décisions un peu trop stupide. Bordel, je me prends la tête pour rien... C'est pas comme si j'en avais un sous la main ou bien que je pourrais en faire...
Mon esprit s'ancra dans le présent, pendant que les présentations se finissent. La main tendue de Maara ne trouva pas de réponse envers l'humain, ce qui ne me troubla guère, confirmant même mes soupçons qu'en au caractère de Marvin. Ce dernier posa d'ailleurs des questions quand à la récompense qu'il pourrait obtenir de cette mission. En soit, il avait raison de demander. Je n'en cherche pas personnellement mais pour lui, cela reste un travail qui demande rémunération. S'il est à son propre compte, il est bien normal de se faire pour subvenir à ses besoins. Ce n'est pas moi qui répondit, n'étant pas l'instigateur de cette mission. C'est mon confrère qui prit la parole.
Je répondais à Maara sur sa première proposition, ignorant complètement le reste, vu que cela concernait le payement de notre recrue. Puis je retrouvais toute mon attention pour écouter les trois propositions du Drakyn. Je le reconnaissais bien là, à trouver divers plan. Je dois bien avouer qu'a part trouver le lieu et faire une entrée en fanfare en pétant la gueule à tout le monde, je ne me posais pas vraiment de questions depuis que je me trouvais au Reike. Encore moins quand il s'agissait de devoir châtier des coupables. Sans doute par le passé, j'aurais tenté de trouver un terrain d'entente. Aujourd'hui, ma tolérance s'approchait de zéro.
Croisant les bras, j'assimilais toutes les propositions que nous donnait le trésorier. Malgré que toutes soient réalistes et envisageable, j'avais évidement un penchant pour la deuxième, qui collait bien plus à ce que j'avais proposé juste avant. Réitérer la première donnerait de la méfiance. Plus que pour la troisième certes mais nous aurions du mal à nous coordonné pour celle-ci. Et devoir rester en retrait, ce n'est pas quelque chose que j'arriverais à faire. Alors que pour la deuxième, le cadre est posé, on distille de la peur de part notre présence et notre détermination. Qu'ils se déplacent ou s'enfuit, nous les retrouveront de toute manière. Et c'est cela que je veux qu'ils pensent jusqu'à ce que nous leur tombions dessus.
Et j'hochais la tête pour confirmer que je ne changerais certainement pas d'avis, a moins d'un argumentaire des plus détaillés de la part de mes comparses. Pour en rajouter une couche, nous avons une équipe parfaite pour cela. Entre la stature de mon collègue et moi-même, le comportement patibulaire de Marvin et la race de Squaw, certains que nous ferions des ravages pour dénicher ce que nous cherchons. En parlant de l'hybride, je me suis avancé vers lui et incliné en signe de respect.
Je lui servis un large sourire que je voulais honnête. Après tout, nous allons devoir travaillé main dans la... Aile ? Main ? Je n'avais même pas observé ceci. Je jetais un coup d'oeil discret pour me rendre compte qu'il possédait des mains sur ses ailes. Un peu dans le style des Wyverns ! Ces créatures que beaucoup pouvaient confondre avec des dragons. En y pensant, cela me rappelle un fou qui avait rejoins la communauté, il y a une vingtaine d'années. Il se faisait appelé ''Fils des Draconiques'' et se vantaient d'avoir tué plusieurs dragons pour en assimiler leur pouvoirs. Alors que cet abruti, aux descriptions qu'il nous donnait, s'en prenait à des Wyverns... Et quand il criait pour montrer ses pouvoirs, c'était d'un chiant...
En y réfléchissant, c'est ainsi que je pourrais finir si je ne faisais pas attention à mes décisions futurs. Après tout, dans les terres du nord, a part devenir un ancien, je ne pourrais rester chef de clan éternellement. Le jour où... Je trouverais un descendant, je lui apprendrais comment prendre ma succession. J'en eu un frisson rien qu'en y pensant. Et s'il remaniait tout pour que la communauté ne se tourne que vers son bien-être ? J'ai envie d'être fier de lui et non craindre qu'il ne prenne des décisions un peu trop stupide. Bordel, je me prends la tête pour rien... C'est pas comme si j'en avais un sous la main ou bien que je pourrais en faire...
Mon esprit s'ancra dans le présent, pendant que les présentations se finissent. La main tendue de Maara ne trouva pas de réponse envers l'humain, ce qui ne me troubla guère, confirmant même mes soupçons qu'en au caractère de Marvin. Ce dernier posa d'ailleurs des questions quand à la récompense qu'il pourrait obtenir de cette mission. En soit, il avait raison de demander. Je n'en cherche pas personnellement mais pour lui, cela reste un travail qui demande rémunération. S'il est à son propre compte, il est bien normal de se faire pour subvenir à ses besoins. Ce n'est pas moi qui répondit, n'étant pas l'instigateur de cette mission. C'est mon confrère qui prit la parole.
- Pour ma part, je préférerais que nous soyons sur place le plus rapidement, quitte à nous faire repérer. Balancer un coup de pied dans la fourmilière et nous pourrons suivre les fourmis jusqu'à leur reine...
Je répondais à Maara sur sa première proposition, ignorant complètement le reste, vu que cela concernait le payement de notre recrue. Puis je retrouvais toute mon attention pour écouter les trois propositions du Drakyn. Je le reconnaissais bien là, à trouver divers plan. Je dois bien avouer qu'a part trouver le lieu et faire une entrée en fanfare en pétant la gueule à tout le monde, je ne me posais pas vraiment de questions depuis que je me trouvais au Reike. Encore moins quand il s'agissait de devoir châtier des coupables. Sans doute par le passé, j'aurais tenté de trouver un terrain d'entente. Aujourd'hui, ma tolérance s'approchait de zéro.
Croisant les bras, j'assimilais toutes les propositions que nous donnait le trésorier. Malgré que toutes soient réalistes et envisageable, j'avais évidement un penchant pour la deuxième, qui collait bien plus à ce que j'avais proposé juste avant. Réitérer la première donnerait de la méfiance. Plus que pour la troisième certes mais nous aurions du mal à nous coordonné pour celle-ci. Et devoir rester en retrait, ce n'est pas quelque chose que j'arriverais à faire. Alors que pour la deuxième, le cadre est posé, on distille de la peur de part notre présence et notre détermination. Qu'ils se déplacent ou s'enfuit, nous les retrouveront de toute manière. Et c'est cela que je veux qu'ils pensent jusqu'à ce que nous leur tombions dessus.
- Je n'ai rien à ajouter de plus que ce je n'ai dis précédemment. La deuxième proposition me convient le plus.
Et j'hochais la tête pour confirmer que je ne changerais certainement pas d'avis, a moins d'un argumentaire des plus détaillés de la part de mes comparses. Pour en rajouter une couche, nous avons une équipe parfaite pour cela. Entre la stature de mon collègue et moi-même, le comportement patibulaire de Marvin et la race de Squaw, certains que nous ferions des ravages pour dénicher ce que nous cherchons. En parlant de l'hybride, je me suis avancé vers lui et incliné en signe de respect.
- Je tiens à m'excuser si mon attitude lors de notre rencontre vous à blessé. Ce n'était pas mon attention.
Je lui servis un large sourire que je voulais honnête. Après tout, nous allons devoir travaillé main dans la... Aile ? Main ? Je n'avais même pas observé ceci. Je jetais un coup d'oeil discret pour me rendre compte qu'il possédait des mains sur ses ailes. Un peu dans le style des Wyverns ! Ces créatures que beaucoup pouvaient confondre avec des dragons. En y pensant, cela me rappelle un fou qui avait rejoins la communauté, il y a une vingtaine d'années. Il se faisait appelé ''Fils des Draconiques'' et se vantaient d'avoir tué plusieurs dragons pour en assimiler leur pouvoirs. Alors que cet abruti, aux descriptions qu'il nous donnait, s'en prenait à des Wyverns... Et quand il criait pour montrer ses pouvoirs, c'était d'un chiant...
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Squaw observa la curieuse scène entre les différents individus jusqu'au moment où Maara prit la parole pour exposer les faits. Ce dernier proposa quelques pistes pour mener à bien la mission, mais ses idées ne plaisaient et ne convenaient pas du tout à l'Hybride, surtout celles où l'on se sert de lui comme un appât : le corvidé ne connaissait ni ces hommes, ni leurs façons de travailler, ni quoi que ce soit, alors pour jouer un vulgaire morceau de chaire en attendant de pouvoir passer à l'action était hors de question pour lui, surtout si cela a déjà était tenté par le passé. Ajoutant à cela qu'il n'avait encore pas confiance en ces êtres. Cependant, la seconde option était intéressante et permettrait de faire un premier état des lieux avant de se mettre en mouvement. Le Majordome continuait d'écouter avec concentration tout en cherchant, en parallèle, quelques moyens pour mener à bien la mission.
Le Drakyn Agrus donna son point de vue, faisant part de ses préférences avec la méthode "à la dure" même si cela devait les mettre à découvert. Squaw posa son regard sur lui, les bras croisés, tout en patientant pour qu'il puisse à son tour prendre la parole et détailler sa vision des choses. Puis, sans crier gare, le géant homme s'approcha de l'hybride et s'inclina en présentant ses sincères excuses pour son attitude qu'il eût un peu plus tôt à l'auberge. Surpris, l'oiseau noir posa sa main plumée sur l'épaule inclinée de l'homme et le releva avec un sourire.
-Et bien cher ami, soyez sans crainte. Nous allons travailler ensemble n'est-ce pas, reprenons du début.
Il tendit sa main pour conclure un nouveau départ entre eux. Peu de gens oserait s'incliner pour s'excuser, encore moins devant un hybride et entourés de témoins. Cet homme avait réussi à prouver au corvidé qu'il n'était point ici pour se moquer ou rabaisser son peuple mais au contraire, pour tendre une main bienveillante. Un homme qui savait se remettre en question et qui gardait la tête sur les épaules. Il avait atteint une haute estime pour l'hybride qui le voyait d'un autre œil : celui d'un camarade. Restant proche du géant, Squaw reprit le fil de la conversation pour émettre ses idées au groupe.
-Pardonnez mes mots crus, mais je ne suis pas ici pour servir de chaire à canon et si l'idée vous venait d'utiliser un autre hybride pour tenter de mettre en place la première ou troisième proposition, dans ce cas je n'aurais d'autre choix que de faire barrage. Je comprends votre raisonnement du "piège", mais notre groupe n'est pas assez solide pour tenter cette approche.
Le corbeau se tut un instant : devoir encore utiliser des hybrides pour des plans loufoques ? Quelle idée. Pourquoi leurs plans les plus dangereux étaient toujours réservés aux hybrides ? Pourquoi ne faisaient-ils pas appel à un mage métamorphe pour ce genre d'idiotie ? L'être des ténèbres avait conscience que ce combat n'était pas gagné d'avance, mais il n'avait d'autres choix que de faire comprendre les choses de cette manière. Il fallait briser cette chaîne en commençant par les gestes, les dires et les habitudes de tous les jours. Et cela en faisait partie.
Reprenant la parole, il ajouta.
-La seconde idée me convient. Je pourrai faire appel à quelques amis pour nous aider dans le pistage de ces énergumènes et si je peux me permettre, nous devrions aussi faire cela en usant d'une certaine discrétion pour éviter d'éveiller quelques soupçons que ce soit. Un interrogatoire avec ce type de personne ne se passe jamais sans désagrément. Il serait préférable de trouver un quelconque emplacement pour se permettre quelques... Usages, voyez-vous ?
Ces pourritures devaient être traitées comme telles et cela commençait par un interrogatoire infernal. Ils devaient goûter à cette envie de souhaiter la mort plutôt que de souffrir jusqu'à la sortie de leur âme : une mort reflétant leurs misérables vies. Rien qu'au fait de penser à ce qu'ils ont osé faire subir à des hybrides mettait le feu à l'intérieur du corbeau.
*Gardons notre calme, tôt ou tard ils finiront tous par en payer le prix.* Se dit-il au plus profond de son être.
Les traits de son visage gardèrent un sérieux accompagnés de son regard aussi noir que la nuit même. Cette mission allait finir par déchainer son côté animal sur ces fumiers. Ô joie !
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Maara ne perdit pas une seconde à établir l’ordre des choses, si bien qu’à même la ruelle, le petit groupe se mit à s’organiser. D’un œil dubitateur, le grisonnant en vint à se demander, Maara allait-il se satisfaire des premiers venu pour réaliser leur projet ? Il y avait quelque chose qui sentait le cochon rôti. Dans tous les cas, il ne se serait lui-même jamais permis de prendre les premiers venus. Sauf, si bien entendu ceux-ci n’étaient pas comptés pour le voyage de retour...
Bien adossé au mur d’un établissement, Marvin regardait son cigare. Il pouvait donner l’impression de s’être perdu dans cette fumée dansante, mais il écoutait attentivement chaque mot prononcer.
Gardant ses idées pour lui-même, l’homme sortit de son onirique pensée quand on lui demanda d’étaler devant tout le monde l’objet de son désir. Il n’y avait donc aucune cachoterie entre ses quatre entités.
Soit. Se dit-il tout en toisant le chef du petit groupe avec un air de défis.
-Je veux simplement offrir à chaque tête sauvée, la chance de se joindre à l’armée. Malgré mes airs de mercenaires, je cherche présentement à renforcer mon unité personnelle avec de nouvelles recrues.
Son but était donné, c’était donc au cornu d’accepter ou non, mais lui et son copain reptilien n’était autres que des gardes royaux, alors pourquoi refuserait-il de lui accorder cette simple requête ? Humant une nouvelle volute de fumée, le vieil Ox se demanda : est-ce que l’un des deux nouveaux se rappellerait l’avoir déjà croisé dans leur passé quoiqu’obscur, mais commun. Quand Maara avait rectifié la fonction de son poste, il avait dû chercher dans un coin de sa tête, mais les leurs ne lui étaient pas plus familières, après tout il y avait des dizaines de gardes, même royaux.
La première théorie consistait à prendre l’hybride comme appât. Pas con, mais déjà utilisé, donc l’effet de surprise manquerait. Ox fit un trait sur le sol poussiéreux avec le bout de sa botte.
La deuxième était de faire du bruit et agiter les brigands du coin. Jouer à la balle et donc se jeter dans la gueule du loup revenait à perdre leur avantage. Un deuxième trait au sol.
La troisième le mettait en plein dans l’Action et il aimait cette idée, d’autant plus que ses capacités lui permettraient d’entrer et sortir à sa guise sans trop de mal. Là, il fit un cercle avec son talon.
Ensuite vint le tour d’Argus, qui semblait vouloir jouer les dragons. Là encore, un trait au sol, mais Marvin en vint à conclure que celui-ci serait probablement fort utile.
Puis le corbeau intervint et la, Marvin sourit de toutes ses dents.
-Je suis du même avis que Squaw. Prendre un hybride comme appât n’est pas simplement répétitif, mais cruel. Imaginer qu’un esclavagiste veuille réellement entrer en contact avec une telle organisation, ne lui demanderait-on pas de prouver un minimum son sérieux ? Et s’ils me demandaient de tuer notre ami à plume comme preuve qu’en plus d’avoir d’autre hybride à leur fournir, je sois bien près de leur cause ? J’extrapole, mais je suis d’avis que les choses ne sont pas si simples. Nous n’avons pas l’avantage numérique, ne connaissons pas leur installation ni leurs effectifs. Nous n’avons pas non plus la moindre idée de la localisation des détenus.
Humant cette fois une bouffée d’air frais tout en se massant les tempes, Marvin repris.
-Je propose de commencer nos recherches en groupe, je veux bien jouer les esclavagistes rabougris qui possèdent une belle cargaison, mais nous devons être patients. Profitons des ailes de notre ami, il pourra nous informer sur la topographie des lieux environnant leur repère, si l’on prend un descendant de dragon chacun, nous maximisons nos chances de passer inaperçu, mais frapper dans le gras ne ferait que leur offrir une chance de se reconstruite, j’infiltrerais donc seul pour tirer un maximum d’information, à moins que l’un d’entre vous connaisse aussi la voie des ombres ? De mon expérience, il faut en finir en un coup, couper toute retraite possible et pour ça, il faut au minimum entrer dans la tanière de la bête une fois.
Dit-il en partant à rire pour mieux reprendre son cigare entre ses dents. Après tout, ce n’était pas son unité, mais il avait vu ce type de situation des dizaines de fois. Entrer et ressortir avec un marché nécessiterait beaucoup d’or.
-Et si on amassait une jolie somme pour acheter et non vendre des esclaves ?
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D'une taverne à l'autre
Reprise de la PA à deux pour le moment, Marvin est parti et pas de nouvelles de Maara.
L'hybride corbin fut tout aussi surpris que je l'espérais. En même temps, avec ma gueule et ma carrure, il est bien normal qu'un signe de respect incliné puisse surprendre. L'ailé me fit me remettre droit, tout en proposant de reprendre depuis le début. Un homme juste comme je peux les apprécier. Ses allures et airs de gentleman ne sont pas usurpé, je pouvais parfaitement le voir. Il me tendit une main, que je ne pris pas. A la place, j’agrippais ses poignets, à la manière des guerriers et combattants. Il est rare que je serre une main, plus pour des rendez-vous officiels ou bien des rencontres un peu plus mondaine. Mais pour cette situation, c'est cette présentation qui me convenait le mieux.
- Bien entendu et j'espère que nous nous entendrons bien pour coopérer.
Un sourire de nouveau, alors que moi aussi j'écoutais avec attention ce qui pouvait se dire entre les deux autres membres du groupe. Il était question de récompense que Marvin cherchait à avoir. Le fait de l'exposer dans l'immédiat fit une grande réflexion à Maara. Ce dernier ne répondit pas tout de suite et ce fut les idées de plans qui fusèrent. Squaw non plus n'adhérait pas vraiment au fait de servir, ce qui, bizarrement, ne me choqua pas plus que cela. Il est bien normal de ne pas vouloir s'exposer quand on sait qu'ils tuent ses congénères sans distinction. Après tout, il s'agissait d'un garde, il est bien normal de s'attendre à des représailles.
Néanmoins, le corbeau proposa de pouvoir nous appuyer avec des alliés de sa connaissance afin de repérer et pister le groupe que nous recherchions. Ce fut une remarque des plus appropriés, nous manquions de réelle traqueur dans notre groupe. Devrions nous recruter d'autres personnes ? Non, déjà à quatre, le groupe est des plus conséquents. Puis ce fut à l'humain d'exposer son plan. De bonnes idées et interrogations en soit, je ne vois pas ce qui me troublerait à faire ce qu'il demande, malgré le fait que cela serait carrément plus long que ce qui étais prévu initialement. Je pris le temps de la réflexion, bien que ce ne soit pas moi le chef de ce groupe. Soupirant doucement, je croisais les bras et attendit un peu.
Un débat enflammé s'ensuivit, sans que rien ne puisse être fait pour le calmer et dissuader les deux parties. C'est Marvin qui parti en premier, pestant et prétextant un autre contrat. Quand a Maara... Je ne sais quelle excuse il sortit, mais il nous planta aussi sur place, avec Squaw, me demandant d'être garant que la mission se finisse bien. Je ne pus même pas ouvrir la bouche pour défendre ou donner des arguments que les deux énergumènes s'étaient déjà volatisé. Mes poings se serrèrent avant que je ne soupire de dépit. Autant Marvin, je ne le connaissais pas, autant mon homologue drakyn me décevais... Je me tournais vers mon allié restant.
- Nous ne sommes plus que deux, ami Squaw. Je comprendrais que vous souhaiteriez arrêter la mission ici. Néanmoins, si vous voulez continuer, nous allons devoir faire preuve d'un peu de bon sens et de tactique, notre groupe étant réduit de moitié.
Mon regard se porta autour nous. Personne ne nous observais ou écoutais, seule la nuit nous répondais. Cela me gonflais tout autant de devoir faire la mission à deux, surtout que ce n'est pas de mon initiative initiale. Mais je ne peux la lâcher ainsi, quitte à y aller seul.
- Nous pourrions aussi chercher une ou deux autres personnes, histoire de reformer le groupe. Qu'est-ce que vous en pensez ?
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Squaw n'en croyait pas ses yeux, d'ailleurs il semblerait que même son compagnon de route, Agrus, était étonné de voir la scène qui suivit. Les deux autres hommes du groupe ne s'entendaient pas du tout sur la question, à savoir : comment débuter la mission. Et sur des incompréhensions et de la colère, le dernier arrivé dans le groupe fut le premier à le quitter et finalement pour une raison qui échappait encore au corbeau, celui qui avait demandé de l'aide s’éclipsa à son tour. Squaw passa sa main sur son faciès pour montrer son dépit face à ce qu'il venait de se passer.
-Comment deux soit disant militaires peuvent être si... Désorganisés. Murmura-t-il dans ses plumes.
Remettant son couvre-chef en place, le corvidé pensait que c'était la fin du groupe, mais Agrus rebondit en proposant de continuer la mission avec une façon plus tactique, allant même demander de trouver deux nouveaux collègues pour reformer un quatuor. Le Majordome réfléchit un instant.
-Il semblerait qu'une telle décision soit sage. Hm...
Le Drakyn n'avait pas tord, une aide supplémentaire pourrait être la bienvenue ou tout simplement continuer en duo ?
-Vous savez quoi mon cher ami, j'aime à espérer que vous êtes de nature à accepter les défis. Et si nous y allions au culot ? Nous sommes en manque total d'information, n'est-ce pas ? Et bien commençons par cette problématique, nous trouverons bien dans les bas quartiers quelques indices.
L'oiseau des ténèbres lâcha un appel à ses congénères et quelques distances plus loin, on pouvait apercevoir un petit groupe d'une dizaine de corvidés arriver vers leur position. Ils se posèrent sur les différentes hauteurs, les regards perçants droits sur eux, sauf un seul qui vint s'installer sur l'épaule de Squaw.
-Cher Agrus, laissez-moi vous présenter Garin, un ami de la forêt. Prenant le langage "corbeau". Garin mon ami, voici Agrus.
L'oiseau sur l'épaule fit un signe de la tête envers Agrus pour le saluer.
-J'aimerai avoir votre aide pour un vol de reconnaissance dans le coin, penses-tu pouvoir gérer ça ?
-Bien entendu cher ami, de quoi as-tu besoin ?
-Là prestement, de certaines informations sur des enlèvements d'hybrides, quelque soit l'information ou la piste, nous ferons les interrogations dans la foulée.
-C'est noté. Vous avez entendu le loustique les autres ! Alors c'est parti pour la tournée !
S'en suit un vol organisé, chacun avait reçu ses instructions du corbac en tête. Et après une bonne vingtaine de minutes, quelques congénères revinrent vers le Majordome et communiquèrent quelques emplacements de certains types qui semblaient discuter d'un échange "particuliers". D'autres corbeaux firent demi-tour entre temps sans informations utiles et finalement les trois derniers finirent par arriver avec à leur tête, le chef.
[HRP : voir spoiler]
-Mon ami, il y a un chariot qui se dirige vers le sud-est. Ils sont deux et la cargaison à l'air d'être assez lourde.
-Tu as une idée de ce qu'ils transportent ?
-L'odeur ressemblait à celle de la lavande, peut être en grosse quantité vu la lenteur du véhicule.
-Bien merci, vous avez été d'une aide précieuse chers amis. Merci à tous, ma porte vous reste grande ouvert si vous avez besoin d'une aide quelconque.
Le groupe de corvidés prirent leur envol et finirent par disparaitre dans la nuit, comme ils étaient arrivés.
-Agrus, il semblerait que nous ayons quelques indices.
Squaw fit un rapide topo à son collègue.
-Que devrions-nous faire ? Une session d'interrogatoire ? Ou le chariot ?
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- HRP:
Plopi mon petit :3
Comme tu as pu le voir, j'ai mis un petit [HRP : voir spoiler dans le RP].
Je t'explique : ta question sur le fait de proposer des collègues, je me suis dis qu'on pourrait effectivement avoir quelques personnes en plus. Et en partant de ce constat, j'ai laissé un petit flottement à cet endroit si tu souhaites aller chercher du monde (PNJ je pense ? Ou PJ ?) entre ça et l'arrivée des informations des corbeaux donc dis-moi si ça te convient ou pas. Bisouille ma fripouille <3]
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D'une taverne à l'autre
J'acquiesçais à tes paroles sans vraiment y répondre. Mes pensées fulminaient contre eux, au point que je dus frapper du pied pour me canaliser et me calmer. Je finis par soupirer et secouer la tête, effaçant comme je pouvais ce que je prenais pour une traîtrise de leur part. Nous ne pouvions pas rester indéfiniment ici après tout, une mission nous attendais. Ma pensée avait plu à l'hybride, qui prit aussi un moment de réflexion pour déterminer ce qui serait le mieux à faire.
Mais Squaw eut une meilleure idée encore, qui me donna un sourire des plus joyeux. Le fait d'y aller en force, sans les informations et juste de tenter ce qu'il faut pour les trouver sur place. Oui, cela me convenait parfaitement et même plus que cela. Faire des plans, prendre des décisions, organiser un groupe, je sais le faire, sans le moindre problème. Mais je ne cherche plus à vouloir cela si je peux simplement foncer dans le tas finir les missions ainsi.
Puis mon nouveau camarade fit un appel dans la nuit, un croassement sonore et assez puissant. Il ne nous fallu pas attendre trop longtemps avant qu'un de ses congénères vienne nous rejoindre. Je crois que c'est la première fois que je vois quelqu'un parler avec les animaux. Même dans le nord, je n'ai eu personne qui possédait un tel talent. Enfin talent... Magie plutôt. Parce que, même s'il possède des caractéristiques communes, je ne pense pas qu'il puisse leur parler naturellement, du à cause de sa part hybride.
Je saluais le corbeau en hochant la tête, sans rien dire de plus. Ce qui allait suivre allait être bien plus intéressant et je ne voulais pas en perdre une miette. S'ensuivit un petit dialogue dans un langage que je ne compris pas. Pourtant, je pouvais deviner qu'il lui demandait de nous chercher des informations. D'ailleurs... pourquoi Squaw ne le faisait-il pas lui même finalement ? Bien qu'il est une carrure plus large, il serait tout aussi discret dans les airs. Ou bien préférait-il ne pas se mettre sous les feus des projecteurs. Quoi qu'il en soit, le volatile partit dans les airs et nous attendîmes, en silence.
De nombreux autres volatiles vinrent rejoindre le premier, comme pour organiser une sorte de patrouille. De temps en temps, l'un d'entre eux venaient se poser sur mon partenaire pour lui faire un rapport. Au fur et à mesure, Squaw me donnait les informations, afin de comprendre ce qu'il se passait, jusqu'à ce qu'un chariot soit mentionner. Nous n'avions rien de plus que cela mais cela suffisait pour le moment. Mon camarade me demanda ce que nous devrions faire. Haussant les épaules, je répondis sobrement.
Je lui fis un petit clin d’œil et lui demanda de nous guider jusque là-bas. Ayant un peu de retard, nous dûmes couper par des petites rues et accélérer le mouvement, pour être sur de les rattraper. Au détour d'un virage, nous finîmes par tomber dessus, qui venait dans notre sens. Vu la vitesse à laquelle ils progressaient, nous avions même pas besoin de leur tomber dessus. Simplement leur barrer suffirait. Je fis un petit signe de tête à Squaw pour qu'il reste là pour le moment et m'avança dans la lumière des torches.
Un frémissement parcourut ses gardiens alors que je m'avançais vers eux. Je les perçus un peu tendu et les laissa décider un peu de ce qu'ils allaient faire pour le moment.
Mais Squaw eut une meilleure idée encore, qui me donna un sourire des plus joyeux. Le fait d'y aller en force, sans les informations et juste de tenter ce qu'il faut pour les trouver sur place. Oui, cela me convenait parfaitement et même plus que cela. Faire des plans, prendre des décisions, organiser un groupe, je sais le faire, sans le moindre problème. Mais je ne cherche plus à vouloir cela si je peux simplement foncer dans le tas finir les missions ainsi.
- Cela me convient amplement. Surtout qu'à cette heure-ci, il me semble peu probable de trouver une personne qualifié pour venir avec nous.
Puis mon nouveau camarade fit un appel dans la nuit, un croassement sonore et assez puissant. Il ne nous fallu pas attendre trop longtemps avant qu'un de ses congénères vienne nous rejoindre. Je crois que c'est la première fois que je vois quelqu'un parler avec les animaux. Même dans le nord, je n'ai eu personne qui possédait un tel talent. Enfin talent... Magie plutôt. Parce que, même s'il possède des caractéristiques communes, je ne pense pas qu'il puisse leur parler naturellement, du à cause de sa part hybride.
Je saluais le corbeau en hochant la tête, sans rien dire de plus. Ce qui allait suivre allait être bien plus intéressant et je ne voulais pas en perdre une miette. S'ensuivit un petit dialogue dans un langage que je ne compris pas. Pourtant, je pouvais deviner qu'il lui demandait de nous chercher des informations. D'ailleurs... pourquoi Squaw ne le faisait-il pas lui même finalement ? Bien qu'il est une carrure plus large, il serait tout aussi discret dans les airs. Ou bien préférait-il ne pas se mettre sous les feus des projecteurs. Quoi qu'il en soit, le volatile partit dans les airs et nous attendîmes, en silence.
De nombreux autres volatiles vinrent rejoindre le premier, comme pour organiser une sorte de patrouille. De temps en temps, l'un d'entre eux venaient se poser sur mon partenaire pour lui faire un rapport. Au fur et à mesure, Squaw me donnait les informations, afin de comprendre ce qu'il se passait, jusqu'à ce qu'un chariot soit mentionner. Nous n'avions rien de plus que cela mais cela suffisait pour le moment. Mon camarade me demanda ce que nous devrions faire. Haussant les épaules, je répondis sobrement.
- Pourquoi pas les deux ? Après tout, si des gens sont au chariot, on peux toujours les interroger...
Je lui fis un petit clin d’œil et lui demanda de nous guider jusque là-bas. Ayant un peu de retard, nous dûmes couper par des petites rues et accélérer le mouvement, pour être sur de les rattraper. Au détour d'un virage, nous finîmes par tomber dessus, qui venait dans notre sens. Vu la vitesse à laquelle ils progressaient, nous avions même pas besoin de leur tomber dessus. Simplement leur barrer suffirait. Je fis un petit signe de tête à Squaw pour qu'il reste là pour le moment et m'avança dans la lumière des torches.
- Halte ! Je suis Agrus Boros, membre de la garde. Contrôle de routine, j'aurais besoin de savoir ce que vous transportez dans ce chariot.
Un frémissement parcourut ses gardiens alors que je m'avançais vers eux. Je les perçus un peu tendu et les laissa décider un peu de ce qu'ils allaient faire pour le moment.
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Squaw patienta dans l'ombre comme demandé par son compagnon. Les deux gardiens de la charrette se stoppèrent sous l'ordre d'Agrus. Ils semblaient tendus, peut-être était-ce sous le contrôle soudain du garde ? Ils s'échangèrent un regard avant que le conducteur du véhicule ne prenne la parole avec un ton et un sourire très poli, voire un peu trop.
- Marchands:
Conducteur du véhicule
-Oui Messire, nous transportons de la lavande. Nous avons été dépêchés pour récupérer la marchandise, mais comme vous pouvez le voir, le temps nous a rattrapés plus vite que prévu. On... On a décidé de prendre la route de nuit en espérant rattraper un peu notre retard si les divinités sont avec nous.
Le compagnon à sa droite, tatouage à son visage, ne cessait d'acquiescer pour valider les dires et sa jambe avait la fâcheuse tendance à trembler sur le palier de la charrette où il était assis. L'encapuchonné recentra son regard sur Agrus et reprit.
-Messire. Si vous souhaitez vérifier notre marchandise, nous pourrions vous ouvrir le coffre et vous montrer sans aucun problème pour ne pas vous faire perdre votre temps. Je… Je sais comment fonctionne les contrôles, s'en est presque devenu une habitude.
Les deux hommes débarquèrent du véhicule chacun d'un côté et aussi vite qu'un bonjour, ils lancèrent un sort de flamme sur la cargaison avant de se séparer et fuir par les rues à pleine vitesse pour échapper au garde. Les chevaux s'excitèrent totalement sous la menace du feu assez important, se dandinant dans tous les sens pour s'extirper de leurs liens qui les retenait à cette charrette. Le corvidé sortit de sa position et courut rapidement vers les chevaux pour détacher leurs brides tout en essayant de les calmer. Mais le réel problème était ce feu ! Squaw ordonna aux équidés de fuir de la zone.
-Agrus ! Je vous laisse les criminels, je m'occupe du feu ici !
Sans plus attendre, l'oiseau des ténèbres se rua sur le coffre, créa un marteau d'ombre et fracassa les planches pour finalement ne trouver que de la lavande en surface. Par instinct, il plongea sa main un peu plus en profondeur et toucha les membres d'une personne qui semblait inconsciente. Il la prit dans ses bras et l'évacua en la déposant au sol et la recouvrant de son manteau. Il se positionna ensuite face à la scène en feu et joignit ses deux mains plumés se concentrant au maximum. Une aura sombre s'échappait petit à petit de lui et dans le crépitement des flammes, il répétait des paroles en bas-parlé.
-Soeaduhelrn forescýwa ~ Soeaduhelrn forescýwa ~ Soeaduhelrn forescýwa...
Un nuage noir se créa au dessus de la charrette : elle était aussi large et longue que le véhicule mais avait une épaisseur assez faible et légère... Comme une couverture. Une fois créé, le Majordome laissa son ombre tomber et recouvrir le quatre roues pour étouffer l'incendie. Il gardait sa concentration pour éviter que son sort ne se brise et au bout de quelques instants, il dissipa la noirceur dans la nuit. Le chariot n'était plus qu'un squelette noir, mais la personne avait été sauvé. Il récupéra la jeune femme dans ses bras.
- Hybride-oiseau:
-Vous, laissez-moi entrer, ordonna Squaw à un habitant qui avait assisté à la scène.
L'ailé noir entra et installa la victime sur une table avec le manteau toujours sur elle.
-Apportez-moi une bassine d'eau, une torche et quelques aiguilles.
Le corbeau remonta ses manches, se débarrassa d'abord des menottes qu'elle portait aux mains et aux pieds et l'ausculta.
*Aucune trace de brûlures dû à l'incendie. Quelques coups au visage, au torse et aux jambes. Traces aux poignées et chevilles dû aux menottes. Son pouls est très faible, beaucoup trop faible. Sous alimentée et je ne parle même pas de son énergie vital. Et... Non pas ça... Pas le poison "timer"...*
L'empoisonnement "Timer" est une technique assez complexe qui attaque les fonctions vitales et donc amène à une mort certaine si elle n'est pas soignée dans les cinq minutes. Vous me direz : "Oui mais comment est-elle restée en vie jusqu'à maintenant ?" Et bien, ce poison a une sorte de bouton pause pour garder un contrôle total sur les victimes. Et ce bouton pause s'appelle : la lavande. La lavande même qui venait de partir en fumée sous ses yeux.
-Je ne veux être dérangé sous aucun prétexte.
-Bi.. Bien Monsieur.
Le regard de Squaw n'a jamais été aussi dur et froid. Il ne pouvait laisser sa consœur dans un état aussi critique. Il rassembla de nouveau son énergie, ferma les yeux pour élargir sa concentration et posa ses mains sur le corps de l'hybride.
-Coþu Sceadwian
De nouveau, les ténèbres s'échappaient de lui, s'incrustant dans le corps de la victime pour détruire le poison. Le poison s’extrayaient sous forme de bulle d'ombre qui sortait du corps et se dissipait, mais le poison était beaucoup trop puissant pour être soigné par le faible pouvoir de Squaw. Mais celui-ci ne lâchait rien.
-Allez petite soeur... Allez... Ne me lâche pas maintenant... On va y arriver...
Les yeux du corvidé commençaient à verser quelques larmes de sang sous l'effet de la sur-utilisation du pouvoir de guérisons des poisons. Il devait s'arrêter, mais le cœur battait toujours faiblement en elle, il pouvait la sauver... Il pouvait... Le coeur s'arrêta.
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D'une taverne à l'autre
Bien que je ne puisses voir leurs regards, sa voix me parvint et je la sentais hésitante. Alors oui, elle ne tremblait aucunement. Cela devait être une habitude pour eux de passer à côté des gardes et les saluer en faisant des courbettes. Pourtant, je sentais quelque chose clochait. Oui, a leur attitude aussi formel, malgré que la voix ne suive aucunement les mots prononcés dans la nuit. Fronçant les sourcils, je fis un par vers eux, quand le premier eut fini de parler.
Je n’eus pas le temps de réagir comme je le voulais. Les deux se mirent à détaler à très grande vitesse, après avoir lancé un sort de feu sur la cargaison. Alors que j'allais m'occuper de cette dernière, tu fusas à mes côtés pour me dire de m'occuper des fuyards, que tu allais éteindre le feu comme tu pouvais. Je ne te répondis même pas et me lançais sur leurs talons. La magie de vitesse s'infusait dans mes jambes, suffisamment pour les rattraper en peu de temps. Quand ils me virent sur leurs talons, ils se séparèrent à intersection. J'agrippais alors ma lance et, au tournant, l'envoya droit sur l'un des deux.
Elle se fichât dans sa jambe, le stoppant net dans sa course et lui arrachant un cri de douleur aigu. Sans attendre, ma foudre parcourut l'air, allant se connecté à ma lance et le paralysa d'une décharge. Je ne pris pas le temps de vérifier que cela avait fonctionné que je m'élançais dans l'autre direction. Il avait pris de l'avance mais je devrais pouvoir le rattraper. C'est ce que je pensais. Au bout de la rue, je vis la grande place. Lâchant un juron, ma course se fit un peu plus frénétique, voir même erratique. Et je le loupais de peu. Il pu se faufiler à travers la petite foule qui s'était amassé pour voir d'où venait les cris. Rageant entre mes dents, je venais de perdre sa trace.
Je revins vers le premier, qui avait de petits spasmes périodiques, sans aucun doute du à ma foudre. Délogeant mon arme de sa jambe, je le pris sur mon épaule et fis le chemin arrière pour retrouver mon partenaire. Je n'étais pas très loin et je pouvais sentir la fumée dans l'air. De plus, je la voyais s'élever, noir et épaisse, sous les étoiles. Je te retrouvais, dos à moi et penché sur ce qui semblait être un corps. Posant mon prisonnier contre un mur, non loin de nous, je m'approchais de toi, te voyant utiliser de la magie pour faire, je ne sais quoi. Mon regard se porta sur la poitrine qui montait se baissait très faiblement.
Je n'osais t'interrompre, te voyant tout tenter pour qu'elle se réveille la soigner. Je n'avais que peu de connaissances dans le domaine médical et ne possédait qu'une magie de soin personnel, inutilisable dans ce cas. Après ce qui me semblait être d'interminables minutes, se révélant une dizaine de seconde, son cœur s'arrêta et je te vis effondrer, ayant perdu cette flamme qui t'avais animé quand nous t'avions croisé. Est-ce que je pouvais tenter cela ? Nous n'avions plus rien à perdre... Je posais une main sur ton épaule et te fis lâcher le corps, me penchant à mon tour dessus.
Je te poussais encore un peu pour pouvoir avoir toute la place. Allongeant un peu mieux son corps sur le sol, je plaçais mes mains au-dessus de sa poitrine, sur son torse. J’espérais que le corps se trouvait ici, bien qu'elle soit une hybride. Je n'avais pas le temps de réfléchir, de toute manière. Inspirant longuement, ma Force se diffusa dans mes mains et, d'une impulsion, je tentais de faire repartir son cœur. Faire ceci me renvoya des années en arrière, dans mon passé, une sombre nuit d'hiver.
Il avait fait bien plus froid ce soir là. Un enfant, une douzaine d'année avait eu l'idée d'aller se promener sans en avertir ses parents. Il s'est retrouvé piégé dans une grotte exiguë, suite à une petite avalanche qui à colmaté l'entrée. Nous avions ratissé toute la montagne et seulement retrouvé que des heures après, transit de froid, des engelures sur tout le corps. En général, nous savons comment gérer ce genre de problème mais il avait été gravement atteins par le froid, ralentissant son cœur petit à petit. Y compris une fois qu'il fut pleinement réchauffé.
Malheureusement, à cette période, au sein du clan, nous ne possédions pas de médecin. Le seul que nous pouvions voir, venait nous rendre visite une fois par mois. N'étant pas dans la période, une personne fut délégué pour le chercher et le ramener au plus vite. Le jour suivant, il arriva pour attester de la mort de l'enfant, qui sombra dans ses bras. Du moins, c'est que nous pensions. Il réussi à le ramener en frappant et massant très fort l'endroit du cœur. Un événement que j'ai jugé exceptionnel. Il me raconta et m'expliqua qu'en cas de défaillance, il suffisait juste d'aider le cœur à repartir, un petit coup de pouce afin de le faire repartir. Et nous étions restés à parler le reste du jour comment faire cela correctement.
Et c'est cela que j'avais voulu essayer. La théorie est bien plus difficile que la pratique, je m'en rendais bien compte. Normal, je n'avais jamais pu essayer ou exercer cela sur quelqu'un. Un petit coup de pouce... Allez, bouge, bats toi, que ton esprit soit ramené. Encore une impulsion. Bien que quelques secondes se passent, mon esprit bouillonnais au point que je commençais à fatiguer. Non non non, je ne peux pas te laisser partir. En accélérant le rythme peut-être ? J'avais peur de la blesser pour son retour avec ma Vitesse. Ou alors plus de stimulation dans mes muscles grace à ma foudre ? Cela les ferait réagir plus... Mes yeux s'arrondirent, mon esprit carburant.
Mes mains se mirent à bleuir, crépiter. Doser la puissance, je n'avais plus vraiment le temps. Je les posais sur elle et envoya une bonne bourrade électrique. Son corps s'arqua et je sentis un souffle, comme un râle alors qu'elle retombait. Oui, c'est cela. Concentré à l'extrême, j’intensifiai un peu plus le choc que je le transmis et un hurlement de douleur s'échappa de ses lèvres en toussant difficilement en même temps. J'attrapais la gourde d'eau que j'avais emporté de la taverne et lui tint la tête pour la faire boire.
Ma voix se faisait apaisante alors que ma conscience s'en trouvait excité au plus haut point. Je venais de la ramener à la vie. A la putain de vie, bordel de merde ! Je sais que certains de mes actes peuvent déjà être qualifiés de bon, un même héroïque. Mais celui-ci... Quand elle eut finit de boire, je m'assis et repris mon souffle, me rendant compte que j'étais essoufflé, les yeux me picotant. Je ne t'entendis même pas arriver à mes côtés.
Je n’eus pas le temps de réagir comme je le voulais. Les deux se mirent à détaler à très grande vitesse, après avoir lancé un sort de feu sur la cargaison. Alors que j'allais m'occuper de cette dernière, tu fusas à mes côtés pour me dire de m'occuper des fuyards, que tu allais éteindre le feu comme tu pouvais. Je ne te répondis même pas et me lançais sur leurs talons. La magie de vitesse s'infusait dans mes jambes, suffisamment pour les rattraper en peu de temps. Quand ils me virent sur leurs talons, ils se séparèrent à intersection. J'agrippais alors ma lance et, au tournant, l'envoya droit sur l'un des deux.
Elle se fichât dans sa jambe, le stoppant net dans sa course et lui arrachant un cri de douleur aigu. Sans attendre, ma foudre parcourut l'air, allant se connecté à ma lance et le paralysa d'une décharge. Je ne pris pas le temps de vérifier que cela avait fonctionné que je m'élançais dans l'autre direction. Il avait pris de l'avance mais je devrais pouvoir le rattraper. C'est ce que je pensais. Au bout de la rue, je vis la grande place. Lâchant un juron, ma course se fit un peu plus frénétique, voir même erratique. Et je le loupais de peu. Il pu se faufiler à travers la petite foule qui s'était amassé pour voir d'où venait les cris. Rageant entre mes dents, je venais de perdre sa trace.
Je revins vers le premier, qui avait de petits spasmes périodiques, sans aucun doute du à ma foudre. Délogeant mon arme de sa jambe, je le pris sur mon épaule et fis le chemin arrière pour retrouver mon partenaire. Je n'étais pas très loin et je pouvais sentir la fumée dans l'air. De plus, je la voyais s'élever, noir et épaisse, sous les étoiles. Je te retrouvais, dos à moi et penché sur ce qui semblait être un corps. Posant mon prisonnier contre un mur, non loin de nous, je m'approchais de toi, te voyant utiliser de la magie pour faire, je ne sais quoi. Mon regard se porta sur la poitrine qui montait se baissait très faiblement.
Je n'osais t'interrompre, te voyant tout tenter pour qu'elle se réveille la soigner. Je n'avais que peu de connaissances dans le domaine médical et ne possédait qu'une magie de soin personnel, inutilisable dans ce cas. Après ce qui me semblait être d'interminables minutes, se révélant une dizaine de seconde, son cœur s'arrêta et je te vis effondrer, ayant perdu cette flamme qui t'avais animé quand nous t'avions croisé. Est-ce que je pouvais tenter cela ? Nous n'avions plus rien à perdre... Je posais une main sur ton épaule et te fis lâcher le corps, me penchant à mon tour dessus.
- Laisse moi faire, murmurais-je en abandonnant le vouvoiement. Nous n'étions plus à cela près. Occupe toi du connard qui a fait cela derrière, il est à toi.
Je te poussais encore un peu pour pouvoir avoir toute la place. Allongeant un peu mieux son corps sur le sol, je plaçais mes mains au-dessus de sa poitrine, sur son torse. J’espérais que le corps se trouvait ici, bien qu'elle soit une hybride. Je n'avais pas le temps de réfléchir, de toute manière. Inspirant longuement, ma Force se diffusa dans mes mains et, d'une impulsion, je tentais de faire repartir son cœur. Faire ceci me renvoya des années en arrière, dans mon passé, une sombre nuit d'hiver.
Il avait fait bien plus froid ce soir là. Un enfant, une douzaine d'année avait eu l'idée d'aller se promener sans en avertir ses parents. Il s'est retrouvé piégé dans une grotte exiguë, suite à une petite avalanche qui à colmaté l'entrée. Nous avions ratissé toute la montagne et seulement retrouvé que des heures après, transit de froid, des engelures sur tout le corps. En général, nous savons comment gérer ce genre de problème mais il avait été gravement atteins par le froid, ralentissant son cœur petit à petit. Y compris une fois qu'il fut pleinement réchauffé.
Malheureusement, à cette période, au sein du clan, nous ne possédions pas de médecin. Le seul que nous pouvions voir, venait nous rendre visite une fois par mois. N'étant pas dans la période, une personne fut délégué pour le chercher et le ramener au plus vite. Le jour suivant, il arriva pour attester de la mort de l'enfant, qui sombra dans ses bras. Du moins, c'est que nous pensions. Il réussi à le ramener en frappant et massant très fort l'endroit du cœur. Un événement que j'ai jugé exceptionnel. Il me raconta et m'expliqua qu'en cas de défaillance, il suffisait juste d'aider le cœur à repartir, un petit coup de pouce afin de le faire repartir. Et nous étions restés à parler le reste du jour comment faire cela correctement.
Et c'est cela que j'avais voulu essayer. La théorie est bien plus difficile que la pratique, je m'en rendais bien compte. Normal, je n'avais jamais pu essayer ou exercer cela sur quelqu'un. Un petit coup de pouce... Allez, bouge, bats toi, que ton esprit soit ramené. Encore une impulsion. Bien que quelques secondes se passent, mon esprit bouillonnais au point que je commençais à fatiguer. Non non non, je ne peux pas te laisser partir. En accélérant le rythme peut-être ? J'avais peur de la blesser pour son retour avec ma Vitesse. Ou alors plus de stimulation dans mes muscles grace à ma foudre ? Cela les ferait réagir plus... Mes yeux s'arrondirent, mon esprit carburant.
- Une stimulation...
Mes mains se mirent à bleuir, crépiter. Doser la puissance, je n'avais plus vraiment le temps. Je les posais sur elle et envoya une bonne bourrade électrique. Son corps s'arqua et je sentis un souffle, comme un râle alors qu'elle retombait. Oui, c'est cela. Concentré à l'extrême, j’intensifiai un peu plus le choc que je le transmis et un hurlement de douleur s'échappa de ses lèvres en toussant difficilement en même temps. J'attrapais la gourde d'eau que j'avais emporté de la taverne et lui tint la tête pour la faire boire.
- Doucement, doucement, reprenez votre souffle... Tout va bien, vous êtes en sécurité maintenant...
Ma voix se faisait apaisante alors que ma conscience s'en trouvait excité au plus haut point. Je venais de la ramener à la vie. A la putain de vie, bordel de merde ! Je sais que certains de mes actes peuvent déjà être qualifiés de bon, un même héroïque. Mais celui-ci... Quand elle eut finit de boire, je m'assis et repris mon souffle, me rendant compte que j'étais essoufflé, les yeux me picotant. Je ne t'entendis même pas arriver à mes côtés.
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Le cœur cessa de battre et le corbeau continuait inconsciemment de transférer son énergie magique en elle pour tenter de la soigner. Finalement, la main d'Agrus se posa sur l'épaule du corvidé, une sorte de réveil choc pour ramener Squaw à la réalité. Ce dernier demanda de le laisser faire, peut-être avait-il un moyen de sauver cette femme ? Le plumé se leva et son regard se dirigea instantanément vers l'enflure de brigand : ses serres se plantaient dans le sol à chacun de ses pas, son regard était aussi noir que la nuit même et il avait totalement abandonné son côté humanoïde. Il s'approcha du marchand en question et d'un geste de la main, le souleva et l'emporta avec lui un peu plus loin, à l'abri des regards. Ils n'étaient plus que tous les deux. L'hybride éjecta le prisonnier contre le mur, assez violemment, arrachant de son gosier un cri de douleur.
-Oh tu as mal ? Dit-il en rapprochant son bec de l'homme. Alors imagine ce que tu as fait subir à cette femme et à tous ceux que tu as emprisonné pour vos délires. Ne penses pas que j'en ai déjà fini, chuchota-t-il encore plus bas.
De sa patte, il écrasa la jambe du brigand au sol, broyant petit à petit les os de son membre et lorsque ce dernier hurlait de douleurs, Squaw lui envoyait un poing dans la figure pour le sonner.
-Bien, maintenant que j'ai toute ton attention tu vas parler ou, je jure par les Gardiens que je te ferai vivre l'enfer ici même.
-Je... Je ne sais rien... On m'a demandé seuleme...
Un crochet s'explosa sur sa mâchoire et le fit basculer sur le côté. Le corbeau le repositionna assis contre le mur et reprit.
-Tu disais ?
-Huuh... Huuuh... Il... Avec moi...
-Articule ou je t'enfonce ma serre dans la tronche.
-L'autre homme avec moi... Il... C'est lui qui m'a donné l'ordre... Je n'ai fais que l'accompagner...
-L'accompagner dis-tu ? Hm.
L'hybride déploya sa magie de soin sur le prisonnier, soignant les blessures qu'il lui avait fait.
-Me... Merci de me...
Un coup, puis deux, puis trois s'écrasèrent sur son faciès : sa tête balançait entre lui et le mur avec le sang qui giclait. Squaw s'arrêta et se rapprocha de nouveau plongeant son regard noir dans celui de l'homme en question.
-Je hais, mais vraiment, qu'on se foute de ma gueule. Si tu ne faisais que l'accompagner, pourquoi as-tu participé à l'incendie de la charrette ? Tu étais au courant qu'il y avait une victime dans le coffre non ?
-... Ou... Oui... Mais...
-Donc, tu as voulu faire disparaitre une femme hybride. Je veux en connaitre les raisons : Où l'emmeniez-vous ? Qui est derrière ce trafique ?
-Je ne connais pas la destination... L'autre homme...
Squaw envoya son poing dans le mur, l'enfonçant totalement.
-La. Destination.
-Vrai... Vraiment je n'en sais pas plus... Il devait me guider jusqu'à l'endroit pour faire l'échange...
-En quoi consistait l'échange ? Et avec qui ?
-...
-Parle.
-Ils vont me tuer...
Le corvidé créa une dague d'ombre et déchira les ligaments des chevilles de la pourriture assise au sol : le sang coulait et la douleur était atroce.
-Continue comme ça et je te ferai me supplier de te tuer. Je connais ton corps comme si j'en étais le créateur même. Alors soit tu accouches soit je continue.
-Argh... L'échange... L'échange consistait à donner l'hybride et on recevait une certaine drogue...
-Tout ça pour de la drogue ? T'es en train de me dire qu'on te paie en drogue pour que tu captures et envoies à une morte certaine les hybrides ?
Le sang de l'oiseau des ténèbres fit un tour complet. Il enfonça ses serres dans la tête du prisonnier et le laissa à moitié mort sur le sol, gisant dans son sang. Son visage était à moitié défiguré sous le dernier coup. Le majordome saisit les cheveux du prisonnier et le traina pour revenir vers Agrus. Mais lorsqu'il vit que l'hybride était de nouveau en vie, il lâcha l'inconscient et fonça rapidement vers la victime et le Drakyn.
-Tu... T'as réussis à la guérir Agrus ? Dit-il d'un ton complètement différent d'habituellement, les yeux pleins de remerciement.
Son côté médecin prit rapidement le dessus : il activa sa vision cellulaire et parcourut le corps de sa consœur, mais finalement, le Drakyn avait seulement réussi à relancer le cœur déjà bien entamé par le poison.
-Non... Non...
Sans demander à l'hybride femme l'autorisation, il posa ses mains sur son corps et relança, avec le peu d'énergie qui lui restait, une guérison des poisons. Mais il n'arrivait à rien. Le poison était beaucoup trop puissant, il fallait un mage compétent, ce qu'il n'était pas malheureusement. La jeune femme savait déjà dans quel état était son corps et s'empara de la tête de Squaw et la plaqua contre son torse. Le corvidé entendait les battements de son cœur, c'était comme si elle lui parlait à travers l'organe. Les yeux de la victime se posèrent dans ceux d'Agrus et d'un murmure qui brisa le silence de cette nuit, elle dit.
-Merci à vous deux... Merci...
Son corps relâcha toute pression, son cœur s'arrêta brusquement et sa tête se posa avec un sourire aux lèvres sur l'épaule du corbeau. Il la serra une dernière fois dans ses bras et délicatement, il l'allongea et lui ferma ses paupières. Elle affichait un sourire très puissant comme si elle venait d'être libéré d'un enfer qu'elle avait vécu pendant une longue période. Le Majordome recouvra son corps avec son manteau et arracha sa chemise pour recouvrir le visage de cette dernière. Elle avait droit à son repos.
-Prenez soin d'elle, Gardiens. Chuchota-t-il en regardant le ciel noir.
Il s'approcha d'Agrus, plaqua une main sur son torse plumé et dit d'un ton chaleureux.
-Merci Agrus pour ton aide, merci sincèrement.
Il laissa un petit temps de silence avant de reprendre en désignant du doigt le prisonnier inconscient.
-D'après ses dires, il ne connaissait pas la destination mais son collègue aurait plus de détails. Tu les as poursuivi plus tôt, mais si tu n'es pas revenu avec c'est sûrement qu'il a du fuir n'est-ce pas ? Tu as une idée de la direction qu'il a prit ?
Les deux hommes étaient fatigués par tous ce qu'il venait de se passer. Squaw se posa à terre aussi pour reprendre un peu son souffle et ses esprits.
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D'une taverne à l'autre
Rapidement, je reprenais consistance, malgré que les lumières clignotent encore un peu autour de moi. Je pouvais mener un combat intense, passer des nuits longues et chaudes, boire comme un puits sans fond et me sentir parfaitement bien après tout ses événements. Comment simplement utiliser un peu de magie sur une personne peu tel me mettre dans un état aussi second ? Non, il n'y a pas que cela. Le doigt glacé de la mort, contre-carré par le souffle de la vie, que j'ai rendu à cette jeune hybride. Un léger rire me secoua, sans que je sache pourquoi il survenait maintenant.
J'entendis ta voix, à travers la brume qui occultait mon esprit. Cela la dissipa et le monde autour de moi redevint plus clair que jamais, comme si chaque sens redécouvraient se dont il est capable de faire et l'accentuait un peu plus. Je mis quand même un peu de temps à clarifier tes paroles, fronçant les sourcils, les ayant mal compris. Tu avais eu l'air tellement heureux quand tu la vis vivre, pourquoi ta tristesse rattrapait-elle tes émotions. Je finis par réussir à me lever pour me poser à tes côtés.
Je n'avais pas de sens commun en médecine, ne connaissant presque rien, à part peut-être les premiers soins. Alors... Pourquoi mourrait-elle ? Elle ne possédait pas temps de brulure que cela. Un aspect des hybrides que je ne connais pas, comme une maladie ? Non, sinon tu devrais prendre une sorte de traitement pour te sentir bien et je ne me souviens pas te l'avoir vu faire, ni même lui en donner pour qu'elle aille mieux. Alors... Du poison ? Cela collerait avec le côté esclave, les empêcher de s'enfuir en échange de l'antidote... Si j'avais su, je l'aurais laissé morte... Je n'ai fais que la faire souffrir pour rien.
Mes poings se serrèrent et une colère sourde se mit à monter en moi, balayant le reste de mes émotions et déchaînant ma magie. De nombreuses flammèches électriques s'échappaient des pores de ma peau. Et merde... Si je ne voulais pas exploser, il allait falloir que je la canalise. Heureusement, le quartier n'est pas beaucoup fréquenté ni habité. Grinçant des dents, j'avisais un mur non loin. J'y balançais mon poing, chargé en force et foudre, l’explosant comme si de rien n'était. Un souffle et tout mon corps se sentait bien mieux. Je ne pris même pas le temps de regarder les dégâts occasionnés, me détournant du gigantesque pan de mur qui tombait maintenant en ruine.
Revenant proche de toi, je vis que le corps de la petite venait de s'éteindre une nouvelle fois, sans que je ne puisse rien faire. La ramener n'aurait servi à rien en cas d'empoisonnement. Je venais de reprendre mon calme et celui-ci se faisait déjà malmener. Si je tenais cette putain d'organisation... Je leur ferais regretter, aussi simplement soit-il. Je grognais légèrement et me détournais, te laissant faire les funérailles à ta manière. Elle faisait parti de ton peuple, c'est bien un minimum de respect que je peux octroyer.
Je secouais la tête, chassant ses idées et ses pensées une nouvelle fois. Pourquoi tant de colère en moi ces dernières années ? J'ai de plus en plus de mal à m'en dépêtrer, comme si je m'enlisais en son sein, n'arrivant pas à m'en extraire. Et ma magie n'en devient que plus versatile, puissante, incontrôlable... J'allais devoir me pencher sur ça prochainement, auquel cas je risque de blesser tout ceux autour de moi sans que je ne puisse rien y faire. Me grattant l'arrière du crâne, je reviens peu à peu au présent comme je peux.
Tu venais de désigner l'homme au loin, inconscient. Ou plutôt à moitié mort je dirais, au vu des blessures que tu semblais lui avoir appliqué. Ce n'était qu'un moindre mal qu'il lui faisais subir. Il aurait du lui arracher les yeux, couper ses membres un part un... Alors que je continuais à énumérer ses tortures, une décharge me prit au crane, qui renversa ma tête en arrière, sous la douleur. Mais qu'est-ce qui m'arrive bordel... Cela disparut aussi vite que cela était arrivé. J’espérais que tu ne l'avais pas vu, peine perdue je présume. Je repris un certain sérieux, faisant mine que c'était normal.
Une nouvelle fois, je me laissais surpasser par ses émotions, malgré que je pensais les avoir refoulé. J'ouvrais et fermais mes doigts, comme pour faire disparaître une raideur imaginaire. Je me sentais tendu, en proie à des pensées violentes et intense. Fermant les yeux, je me mis à me masser les tempes, sans que cela ne soulage. Je sentais venir un mal de crâne fulgurant.
J'entendis ta voix, à travers la brume qui occultait mon esprit. Cela la dissipa et le monde autour de moi redevint plus clair que jamais, comme si chaque sens redécouvraient se dont il est capable de faire et l'accentuait un peu plus. Je mis quand même un peu de temps à clarifier tes paroles, fronçant les sourcils, les ayant mal compris. Tu avais eu l'air tellement heureux quand tu la vis vivre, pourquoi ta tristesse rattrapait-elle tes émotions. Je finis par réussir à me lever pour me poser à tes côtés.
- La... Guérir ? Comment cela... ?
Je n'avais pas de sens commun en médecine, ne connaissant presque rien, à part peut-être les premiers soins. Alors... Pourquoi mourrait-elle ? Elle ne possédait pas temps de brulure que cela. Un aspect des hybrides que je ne connais pas, comme une maladie ? Non, sinon tu devrais prendre une sorte de traitement pour te sentir bien et je ne me souviens pas te l'avoir vu faire, ni même lui en donner pour qu'elle aille mieux. Alors... Du poison ? Cela collerait avec le côté esclave, les empêcher de s'enfuir en échange de l'antidote... Si j'avais su, je l'aurais laissé morte... Je n'ai fais que la faire souffrir pour rien.
Mes poings se serrèrent et une colère sourde se mit à monter en moi, balayant le reste de mes émotions et déchaînant ma magie. De nombreuses flammèches électriques s'échappaient des pores de ma peau. Et merde... Si je ne voulais pas exploser, il allait falloir que je la canalise. Heureusement, le quartier n'est pas beaucoup fréquenté ni habité. Grinçant des dents, j'avisais un mur non loin. J'y balançais mon poing, chargé en force et foudre, l’explosant comme si de rien n'était. Un souffle et tout mon corps se sentait bien mieux. Je ne pris même pas le temps de regarder les dégâts occasionnés, me détournant du gigantesque pan de mur qui tombait maintenant en ruine.
Revenant proche de toi, je vis que le corps de la petite venait de s'éteindre une nouvelle fois, sans que je ne puisse rien faire. La ramener n'aurait servi à rien en cas d'empoisonnement. Je venais de reprendre mon calme et celui-ci se faisait déjà malmener. Si je tenais cette putain d'organisation... Je leur ferais regretter, aussi simplement soit-il. Je grognais légèrement et me détournais, te laissant faire les funérailles à ta manière. Elle faisait parti de ton peuple, c'est bien un minimum de respect que je peux octroyer.
- Mon... Aide ? Soufflais-je à travers mes dents. Je n'ai fais que rallonger son calvaire en lui donnant du temps supplémentaire en ces lieux...
Je secouais la tête, chassant ses idées et ses pensées une nouvelle fois. Pourquoi tant de colère en moi ces dernières années ? J'ai de plus en plus de mal à m'en dépêtrer, comme si je m'enlisais en son sein, n'arrivant pas à m'en extraire. Et ma magie n'en devient que plus versatile, puissante, incontrôlable... J'allais devoir me pencher sur ça prochainement, auquel cas je risque de blesser tout ceux autour de moi sans que je ne puisse rien y faire. Me grattant l'arrière du crâne, je reviens peu à peu au présent comme je peux.
Tu venais de désigner l'homme au loin, inconscient. Ou plutôt à moitié mort je dirais, au vu des blessures que tu semblais lui avoir appliqué. Ce n'était qu'un moindre mal qu'il lui faisais subir. Il aurait du lui arracher les yeux, couper ses membres un part un... Alors que je continuais à énumérer ses tortures, une décharge me prit au crane, qui renversa ma tête en arrière, sous la douleur. Mais qu'est-ce qui m'arrive bordel... Cela disparut aussi vite que cela était arrivé. J’espérais que tu ne l'avais pas vu, peine perdue je présume. Je repris un certain sérieux, faisant mine que c'était normal.
- Il s'est dirigé vers la grande place. Je l'ai perdu parce qu'il s'est fondu dans la foule de civil. Et au vu de sa sale gueule banale... Compliqué à retrouver. Quoi que, ce soit être un des rare à courir dans cette foutue ville.
Une nouvelle fois, je me laissais surpasser par ses émotions, malgré que je pensais les avoir refoulé. J'ouvrais et fermais mes doigts, comme pour faire disparaître une raideur imaginaire. Je me sentais tendu, en proie à des pensées violentes et intense. Fermant les yeux, je me mis à me masser les tempes, sans que cela ne soulage. Je sentais venir un mal de crâne fulgurant.
- Je suis désolé, je ne me sens pas très bien... Si tu arrives à le retrouver ou même localiser la cache, cela devrait me donner un coup de fouet.
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Agrus avait prit un sacré coup au moral mais ce n'était pas de sa faute, d'ailleurs tout ceci n'était ni sa faute, ni celle de Squaw. L'hybride rassura le Drakyn comme il le pouvait.
-Cher ami, tout ceci n'est aucunement de ta faute, tu as fait ce que tu pouvais pour l'aider mais le poison a été plus fort malheureusement.
Le regard de Squaw se dirigea vers le corps inerte de la jeune hybride : elle n'allait plus souffrir maintenant. Soudain, Agrus eut une sorte de vertige. Inconsciemment, l'hybride se mouva pour le rattraper au cas où.
-Tout va bien ? Si tu as besoin d'aide j'ai encore un peu de réserve pour t'apporter les premiers soins. N'hésite pas à me le faire savoir.
Il ne pouvait pas le laisser souffrir en silence. Mais ce dernier changea de sujet, comme si de rien n'était, en expliquant la direction qu'avait pris l'autre fuyard et en affirmant qu'il se sentirait mieux s'il retrouvait sa trace. Squaw se leva avec plus ou moins de difficulté. La fatigue se faisait ressentir dans ses pattes.
-Je vais tout mettre en œuvre pour le dénicher. Je te rejoins ici dès que j'ai des nouvelles.
L'oiseau des ténèbres s'approcha de l'ennemi inconscient et huma ses odeurs, puis fit de même en s'approchant de la charrette totalement calcinée. Mais seul l'odeur de brûlée traînait dans le coin. Aucune odeur spécifique de l'autre individu. Il tendit ensuite ses bras plumées sur les côtés et donna un coup d'aile qui le souleva du sol, puis prit son envol au dessus de la ville. Dans les airs, Squaw augmenta son odorat sur toute la ville et fit de même pour la vue. Il parcourait le ciel à plusieurs mètres de hauteur s'efforçant tant bien que mal à retrouver une odeur similaire à l'autre homme à moité mort ou de voir quelqu'un de suspect qui s'enfuirait à travers la ville. Mais l'exercice était bien plus complexe que prévu : tout d'abord les multiples odeurs de la foule et ensuite les différentes habitations et ruelles qui pouvaient servir de passage rapide d'un point A à un point B. Cette ville était un terrain inconnu pour l'hybride. Néanmoins, il n'avait pas le choix.
-Comment faire ? Murmura-t-il.
En stationnement dans les airs, il cherchait une idée tout en continuant son observation.
-La lavande ? Il pourrait sentir la lavande. Hm... Voyons voir. Il huma l'air. Ici. Ici aussi. Mais passez assez fort. Hmm... Là.
Le corbeau plongea droit sur un toit proche de la position où semblait se trouver le possible mercanti. Il se posa délicatement et s'accroupit avant de jeter un regard dans la ruelle sous lui : une habitation avec deux hommes armés gardaient l'entrée. Squaw s'allongea sur le toit et huma plus en détail les senteurs de ce lieu et la lavande y était présente ainsi qu'une légère odeur de l'autre marchand inconscient proche d'Agrus. Il n'y avait pas de doute possible. Tout portait à croire que le second homme était ici. Mais dans l'état actuel, l'hybride ne pouvait rien faire seul. Il fallait d'abord rejoindre Agrus et le tenir au courant des nouveautés. Avant de reprendre son envol, il arracha une plume et l'accrocha sous une tuile du toit pour retrouver la position exacte.
Le retour au point fut rapide. Il se posa proche de la charrette cherchant le Drakyn du regard.--
- HRP:
Plop ma poule
J'ai laissé la fin un peu en mode "ouvert". Je ne sais pas ce que tu as prévu avec Agrus justement donc j'ai laissé ça comme ça au cas où tu avais des idées. Donc dans le prochain post, n'hésite pas à faire interagir Squaw pour qu'il t'explique ce qu'il a trouvé
Voilà mon bichon, bisouille !
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D'une taverne à l'autre
Du poison... C'est bien pour cela que je n'aurais pas du tenter quoi que ce soit. Pour qui je me prends à tenter ce genre d'acte sans aucune connaissance de la patiente. Pas de ma faute ? Et a qui d'autre, de la tienne peut-être ? Ou bien de Maara ou Marvin qui se sont houspiller et nous abandonnés ? Il est vrai qu'à quatre il aurait carrément plus simple pour choper les connards qui avaient fait cela, ainsi que de sauver l'hybride sans le moindre problème. Non, je ne pouvais éternellement rejeter la faute sur les autres. Ma colère s'intensifia un peu plus encore.
Au moment de mon vertige, je te sentis te rapprocher de moi. Mon pied se posa solidement au sol, m'empêchant de vaciller, une main se portant à mon visage, mes dents grinçants. Je vais bien, je vais parfaitement bien, je n'ai pas besoin de sollicitation. Je pris une grande et profonde inspiration pour tenter de me calmer. Je sentis ta main se poser sur mon épaule, comme pour tenter de me rassurer. Inconsciemment, je la repoussais brutalement, mon regard se tournant vers toi, une lueur sauvage luisant en son sein. Ma respiration s'intensifiait un peu plus encore.
Tranchant, sec, froide, ma voix perça l'air autour de nous, qui semblait s’alourdir, le silence pesant retombant assez rapidement. Tu compris que j'avais besoin d'espace et partit dénicher les bandits seul pour le moment. Un excès de violence, encore une fois. C'est ce dont j'avais besoin. Et ce n'est pas immédiatement cela qui me calma quand tu t'envolas. Mon visage se porta sur le corps de l'hybride, recouvert plutôt par le corbeau. Je m'adoucissais par une tristesse plus intense qui vint superposer la colère.
Je pris la lavande restante de la cargaison et l'attacha au manteau, afin de la recouvrir du mieux que je pouvais. Cela préserverait un peu son corps, que nous devrions enterrer un peu plus tard. Une fois satisfait, je fermais les yeux, baissant la tête et portait une main devant mon visage comme pour prier. Je l'adressais au Soleil et à la Lune, les remerciant de l'avoir suivi dans sa vie. Aux étoiles de l'accueillir en leur seins. Aux astres mouvements, les comètes, de l'accompagner de la faire se balader avec elle, que jamais elle n’oublie la liberté qu'est d'aller où l'on veux.
Alors que je finissais de prier, je fus interrompu par un grognement dans mon dos. L'homme que nous avions capturer reprenais conscience, dans un grognement des plus audibles. Même si je voulais me défouler, malgré que mon sang bout encore intérieurement, la prière m'avait apaisé un moment. Quand nos regards se croisèrent, je pus y la terreur, la crainte de sa mort. Et elle était fondé. D'un geste vif et souple, un doigt se pointa en direction de son crâne, les veinures d'electrum de mon armure s'activèrent et un rayon électrique traversa l'espace nous séparant pour aller lui transpercer le crâne, de part en part, figeant le restant de faciès sur une peur éternelle.
Rabaissant le bras, j'entendis un bruissement de plumes annonçant ton retour. Je ne sais depuis combien de temps tu es revenu, ni même ce que tu as vu mais je m'en fichais. Je n'avais aucunement envie de me justifier sur mon acte. Mais je me sentais mieux, plus calme, serein. Je fis craquer ma nuque et t'écouta raconter ce que tu avais vu et ce qui te semblait être le lieux où ils retenaient d'autres hybrides. Mes yeux s'embrasèrent une nouvelle fois alors que je ramassais ma lance pour l'accrocher dans mon dos. Roulant un peu des épaules, je tendis une main.
Ce n'était pas très loin de là où nous avions arrêté la charrette. Comme quoi, il n'avait pas encore fait énormément de chemin depuis leur repaire. Tu le guidais pour arriver en face du lieu, deux personnes gardant l'entrée. Malgré la fuite de l'autre connard, il n'y avait pas de remue ménage aux alentours. Ils ne craignaient certainement pas deux pauvres types, encore moins la garde. Certains que beaucoup devaient être corrompus parmi elle. Quand on sait que Tensai ''autorise'' l'esclavage, pourquoi s’échiner à l'arrêter ? Fermer les yeux suffisaient amplement.
Je ne prononçais rien à ton encontre, aucun plan, ni idée. Je n'avais pas et ne voulait aucunement en chercher. Je sortis de l'abri du regard des brutes qui se trouvaient devant et m'avança vers l'entrée. J'entendis une injonction, me demandant de reculer. Je les ignorais complètement, arrivant à leur hauteur, les toisant d'un regard des plus froid. Ils arrivaient à le soutenir mais ne semblaient pas non plus confiant quand à m'affronter. Mes deux mains se levèrent et agrippèrent le crane de chacun. Je les fis se choquer dans un bruit d'os brisé assez horrible. Les lâchant, ils s'écroulèrent, gargouillant dans le sang qui s'échappaient de leurs oreilles, yeux et bouches.
Ma main se posa à plat sur la porte et l'envoya valser au fond d'une pièce assez sombre. Me baissant, l'odeur de la lavande vint complètement saturer mes narines. C'est donc ainsi que tu les avais retrouvé, en suivant la trace de la lavande. Ce n'était pas commun dans le Reike, cela a été une bonne piste et idée de ta part. Au bruit du craquement de la porte, de nombreuses voix s'élevèrent et de nombreuses personnes arrivèrent pour me barrer la route, me demandant qui j'étais et ce que je voulais. Un sourire carnassier se dessina sur mon visage alors que je relevais le menton.
Au moment de mon vertige, je te sentis te rapprocher de moi. Mon pied se posa solidement au sol, m'empêchant de vaciller, une main se portant à mon visage, mes dents grinçants. Je vais bien, je vais parfaitement bien, je n'ai pas besoin de sollicitation. Je pris une grande et profonde inspiration pour tenter de me calmer. Je sentis ta main se poser sur mon épaule, comme pour tenter de me rassurer. Inconsciemment, je la repoussais brutalement, mon regard se tournant vers toi, une lueur sauvage luisant en son sein. Ma respiration s'intensifiait un peu plus encore.
- Je... N'ai pas besoin de ton aide, merci.
Tranchant, sec, froide, ma voix perça l'air autour de nous, qui semblait s’alourdir, le silence pesant retombant assez rapidement. Tu compris que j'avais besoin d'espace et partit dénicher les bandits seul pour le moment. Un excès de violence, encore une fois. C'est ce dont j'avais besoin. Et ce n'est pas immédiatement cela qui me calma quand tu t'envolas. Mon visage se porta sur le corps de l'hybride, recouvert plutôt par le corbeau. Je m'adoucissais par une tristesse plus intense qui vint superposer la colère.
Je pris la lavande restante de la cargaison et l'attacha au manteau, afin de la recouvrir du mieux que je pouvais. Cela préserverait un peu son corps, que nous devrions enterrer un peu plus tard. Une fois satisfait, je fermais les yeux, baissant la tête et portait une main devant mon visage comme pour prier. Je l'adressais au Soleil et à la Lune, les remerciant de l'avoir suivi dans sa vie. Aux étoiles de l'accueillir en leur seins. Aux astres mouvements, les comètes, de l'accompagner de la faire se balader avec elle, que jamais elle n’oublie la liberté qu'est d'aller où l'on veux.
Alors que je finissais de prier, je fus interrompu par un grognement dans mon dos. L'homme que nous avions capturer reprenais conscience, dans un grognement des plus audibles. Même si je voulais me défouler, malgré que mon sang bout encore intérieurement, la prière m'avait apaisé un moment. Quand nos regards se croisèrent, je pus y la terreur, la crainte de sa mort. Et elle était fondé. D'un geste vif et souple, un doigt se pointa en direction de son crâne, les veinures d'electrum de mon armure s'activèrent et un rayon électrique traversa l'espace nous séparant pour aller lui transpercer le crâne, de part en part, figeant le restant de faciès sur une peur éternelle.
Rabaissant le bras, j'entendis un bruissement de plumes annonçant ton retour. Je ne sais depuis combien de temps tu es revenu, ni même ce que tu as vu mais je m'en fichais. Je n'avais aucunement envie de me justifier sur mon acte. Mais je me sentais mieux, plus calme, serein. Je fis craquer ma nuque et t'écouta raconter ce que tu avais vu et ce qui te semblait être le lieux où ils retenaient d'autres hybrides. Mes yeux s'embrasèrent une nouvelle fois alors que je ramassais ma lance pour l'accrocher dans mon dos. Roulant un peu des épaules, je tendis une main.
- Guide moi.
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Ce n'était pas très loin de là où nous avions arrêté la charrette. Comme quoi, il n'avait pas encore fait énormément de chemin depuis leur repaire. Tu le guidais pour arriver en face du lieu, deux personnes gardant l'entrée. Malgré la fuite de l'autre connard, il n'y avait pas de remue ménage aux alentours. Ils ne craignaient certainement pas deux pauvres types, encore moins la garde. Certains que beaucoup devaient être corrompus parmi elle. Quand on sait que Tensai ''autorise'' l'esclavage, pourquoi s’échiner à l'arrêter ? Fermer les yeux suffisaient amplement.
Je ne prononçais rien à ton encontre, aucun plan, ni idée. Je n'avais pas et ne voulait aucunement en chercher. Je sortis de l'abri du regard des brutes qui se trouvaient devant et m'avança vers l'entrée. J'entendis une injonction, me demandant de reculer. Je les ignorais complètement, arrivant à leur hauteur, les toisant d'un regard des plus froid. Ils arrivaient à le soutenir mais ne semblaient pas non plus confiant quand à m'affronter. Mes deux mains se levèrent et agrippèrent le crane de chacun. Je les fis se choquer dans un bruit d'os brisé assez horrible. Les lâchant, ils s'écroulèrent, gargouillant dans le sang qui s'échappaient de leurs oreilles, yeux et bouches.
Ma main se posa à plat sur la porte et l'envoya valser au fond d'une pièce assez sombre. Me baissant, l'odeur de la lavande vint complètement saturer mes narines. C'est donc ainsi que tu les avais retrouvé, en suivant la trace de la lavande. Ce n'était pas commun dans le Reike, cela a été une bonne piste et idée de ta part. Au bruit du craquement de la porte, de nombreuses voix s'élevèrent et de nombreuses personnes arrivèrent pour me barrer la route, me demandant qui j'étais et ce que je voulais. Un sourire carnassier se dessina sur mon visage alors que je relevais le menton.
- Une personne que vous n'auriez pas du emmerder...
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Le Majordome avait vu la scène avant d’atterrir, l'acte d'Agrus l'avait soulagé de quelque chose. Une vengeance comme il se devait et encore ce n'était qu'un début. Après s'être posé, il détailla ce qu'il avait trouvé au Drakyn. Les deux hommes se mirent en route, Squaw ouvrant la voie jusqu'à l'emplacement déniché un peu plus tôt. La tension était à son comble et chaque pas les rapprochait de l'habitation concernée. Ils arrivèrent. Le duo n'avait que faire d'un quelconque plan et savait qu'il devait agir à cette heure-ci et même si l'hybride avait l'habitude de réfléchir à la mise en place d'une stratégie, ce coup-ci il n'avait qu'une envie : les envoyer en enfer.
Il s'avança dans l'ombre d'Agrus qui s'occupa d'abord des gardes à l'entrée avant de détruire la porte d'un geste de la main et découvrir l'intérieur : plusieurs mercenaires armées et parmi eux le fuyard. Ils semblaient discuter pour réagir face à la mission qui avait été interrompu. L'heure n'était plus aux négociations. Trois hommes de bonnes tailles, équipés d'épées et de haches se lancèrent sur Agrus. Le corvidé s'écarta instinctivement, il savait qu'il ne devait pas rester dans la zone de son coéquipier. De son côté, trois autres tout autant armés s'approchèrent, mais paraissaient beaucoup plus amusés par le contexte.
-Et bah v'là not' remplacement ! Un bon corbac à la place de l'aut' chétive, je suis sûr qu'on pourra l'échanger pour beaucoup plus !
Les autres se mirent à rire de bon cœur. Squaw n'avait aucune envie de parler, il n'avait qu'un souhait cette nuit : laisser l'animal se déchainer ! Ni une, ni deux, un ennemi s'approcha et envoya une salve de coup d'épée comme si un débutant se battait, mais il ne fallait pas s'y tromper : ses coups étaient précis malgré tout et si l'on avait le malheur de se prendre un coup, s'en était fini pour la suite. L'ailé usa de sa magie d'ombre pour bloquer l'homme le temps d'un instant et aussitôt après, il forma une lance d'ombre et transperça la tempe de l'individu éparpillant sa cervelle sur le sol.
-Moins un, murmura l'hybride dans le brouhaha des combats.
Le duo restant s'activa : l'un frappa dans la table et l'éjecta sur Squaw qui, d'un coup de serre l'écarta. L'ennemi utilisa cette diversion pour couvrir le second qui s'était rapproché très vite : un premier coup d'épée entailla le torse du corvidé, puis un deuxième le haut de sa cuisse. Le plumé, d'un bond en arrière, prit de la distance avant de former des projectiles de la taille d'une bille pointue et de les projeter sur les deux hommes. L'un se fit blesser directement à l'épaule et l'autre à la jambe. Ils réussirent à se mettre à l'abri en utilisant une table. C'était parfait. Aussi vite que possible, Squaw créa un "Docga", un type de chien des ténèbres.
- Chien des ténèbres:
D'un geste de la main, l'hybride l'envoya broyer la table et par la même occasion les têtes des deux ennemis. Les crocs du monstre des ombres n'a fait qu'une bouchée d'eux avant de disparaitre dans un nuage obscur. L'oiseau noir jeta un coup d’œil du côté de son compagnon qui gérait la situation : finalement ses dires n'étaient pas déplacés, il avait réellement besoin de se défouler pour se sentir mieux. Un sourire s'afficha sur le bec du corbeau avant de tourner son regard sur le dernier concerné. Le fuyard se retrouvait seul au fond de la pièce, épée dans une main, bouclier dans l'autre et dos au mur. Le regard apeuré et jouant au ping-pong entre Squaw et Agrus. Le corvidé s'approcha d'une chaise et se posa quelques instants.
-Tu devrais nous dire tout ce que tu sais sur vos manigances.
-HA ! Et pourquoi ? De toute façon je vais mourir soit par vous, soit par "eux" !
-Eux ? Qui ça ?
-Tu penses qu'un sale animal comme toi peut me dire quoi dire ou quoi faire ! Crachant sur le sol. Vous n'êtes que du bétail contre nature, des sales races qu'on peut utiliser comme bon nous semble ! Et ce pays l'accepte alors pourquoi TOI tu nous en empêches hein ? POURQUOI ?! Désignant du regard le Drakyn. Aide-nous ! Chope-le et on fera toutes les affaires que tu veux !
-Détruire des vies contre quoi au final ? Une drogue !
-Ferme ta gueule la bête ! Cette drogue a le mérite d'être meilleur que votre race de sous-merde !
Le corvidé sentait la colère grimper en lui, il voudrait le briser, le torturer et l'utiliser comme cobaye pour bien des projets : œil pour œil, dent pour dent. Il en avait plus qu'assez de ce fumier et n'allait rien pouvoir en tirer dans cette situation. S'il était dans son pays, il aurait pu le gérer à sa façon, mais ce n'était qu'un étranger au Reike et n'était pas désigné comme preneur de décision. Seul Agrus pouvait prendre la décision de le garder pour des interrogatoires plus poussés en détention ou le condamner à mort. Mais au fond, Squaw souhaitait réellement voir la tête de ce déchet se détacher du reste.
-Il est à toi Agrus.
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D'une taverne à l'autre
Le monde disparaissait autour moi, laissant simplement la vision de mes adversaires, mon esprit se focalisant dessus. Au point que je ne te vis pas me suivre comme une ombre et te poser à mes côtés. Les bras croisées, je toisais tout ceux qui se trouvaient face à nous et se riaient de notre présence, malgré une entrée aussi fracassante. Peut-être pas ceux qui me fonçaient dessus. Chacun sa part hein ? Montrons leur ce que nous valons.
Je ne bougeais même pas quand les premiers coups portèrent sur mon armure. Celle-ci entama les lames et se fragilisa un peu. Un coup fut porté à mon visage et rebondit dessus à cause de mon Renforcement. Je lâchais une sorte de grognement et ils reculèrent de quelques pas, se mettant en cercle autour de moi, afin de couvrir tous mes angles, et pouvoir m'attaquer bien plus facilement. Lentement, ma foudre s'imprégna sur ma lance et la décrocha de mon dos, se mettant à flotter à mes côtés. Un peu décontenancé, ils ne bougèrent pas directement.
Avant même qu'ils ne réagissent, je bondissais en avant, alors que ma lance fusait en arrière. Je sentais de plus en plus les personnes autour de moi, comme si mes sens s'étaient amélioré. Non, pas mes sens... Ce sont les impulsions électrique du corps des êtres vivants. Par le passé, je m'étais entraîné à le faire en combat, décelant par moment des impulsions. Mais maintenant, je les percevais parfaitement. Alors, cela ne me permettrait pas d'anticiper leurs attaques mais me donnera une indication de leur position et leur mouvement. Ainsi, ma lance se battait seul, mue par ma foudre.
Celui qui me faisait face envoya un coup de hache transversal. Agrippant le manche, mon poing se ferma pour se propulser dans son estomac, lui faisant lâcher son arme et l'envoyant rouler sur plusieurs mètres, le souffle coupé. Un coup d’œil derrière moi me fis voir ma lance danser entre la lame de son assaillant. Elle l'empêchait de m'attaquer de dos et de profiter d'une ouverture. Je pris la hache que je venais de subtiliser et la balança de toute ma Force sur celui qui se trouvait à semi-conscient. Elle se planta en plein dans sa cage thoracique, le tuant sur le coup. Le deuxième beugla comme pour se donner du courage.
Mon Agilité me fit tranquillement faire un pas en avant pour éviter son coup facile à voir. Ma main trouva une prise sur la nuque du combattant et je le soulevais pendant qu'il tentait d'entailler ma main, qui se Régénérait à chaque assaut. Mon regard d'un froid glacial plongea dans le sien et il comprit. Se resserrant, un craquement résonna dans toute la pièce et l'homme s'écroula tel un pantin désarticulé. Il restait le dernier, qui tenait face aux assauts de mon arme. Voyant voir et si je fais ainsi... Mon avant-bras se bloqua, ma main se tendant à plat. La lance s'immobilisa et se mit à suivre mes mouvements.
Un coup de coude pour le bout de la hampe, une estoc plus rapide, des feintes, une attaque montante, malgré ses aptitudes l'homme fut rapidement débordé et la pointe de Phantacier finit par le transpercer. Lentement, le monde se rouvrit un peu plus autour de moi. La pièce était en bordel. Je m'étais bien plus démené que je ne le pensais, au vu de l'état des corps des esclavagistes. Un mouvement sur le côté me fit réagir instinctivement mais ce n'était que toi, qui en terminais aussi avec tes adversaires. Un dernier était au sol et vous aviez une petite conversation.
Je fus pris à parti par le pauvre type, qui tentait de se sortir de cette situation des plus capricieuse. Véhémence envers toi, pitié pour moi, il tentait vraiment de ne pas se faire apprécier. Je pris le linge d'un des cadavre et y essuya la pointe de ma lame. Ayant fini de discuter, tu décidais de me le laisser. J'haussais un sourcil et m'avança vers le survivant. Il tenait toujours une arme et un bouclier à la main. Néanmoins, je le voyais trembler, ses yeux alternant entre les cadavres de tout ces camarades. Un premier coup vint rebondir sur le plat de ma main, une décharge lui faisant lacher son arme. Le bouclier vient tenter de me tamponner et finit par être brisé. Il s'écroula le long du mur, ses jambes l'ayant lâcher. M'agenouillant face à lui, je posais de doigt sur son front.
Même si je pouvais paraître intimidant, rare était ceux qui me répondait. Et lui en faisait parti. Il le savait, que ce soit moi ou ''eux'' comme il les appelait, il allait mourir. Mais il paraissait avoir infiniment plus peur de la manière de mourir avant avec eux plutôt qu'avec moi. Et en soit, il avait raison. Je n'aimais pas la torture. Et s'il ne souhaitait pas parler, grand bien lui face. L'air s'emplit d'une odeur de chair calciné et l'homme s’affaissa, laissant apparaître un trou profond au milieu du front. Je serrais les poings en regardant la scène autour de moi. Encore une fois, un massacre que j'avais orchestré. Alors oui, je n'étais pas seul mais quand même... Valais-je mieux qu'eux ?
J'essuyais la naissance d'une larme en repensant à l'hybride que nous avions perdu, avant de me retourner vers toi. Nous n'avions plus rien à faire ici. Autant laisser les corps, avertissement pour les uns, travail facilité pour les autres. Je tapotais sur ton épaule et me dirigea dans la direction de la sortie. Si tu voulais fouiller, libre à toi. Pour ma part, je vais vérifier si on est pas surveillé, ce qui permettrait de retrouver une nouvelle piste...
Je ne bougeais même pas quand les premiers coups portèrent sur mon armure. Celle-ci entama les lames et se fragilisa un peu. Un coup fut porté à mon visage et rebondit dessus à cause de mon Renforcement. Je lâchais une sorte de grognement et ils reculèrent de quelques pas, se mettant en cercle autour de moi, afin de couvrir tous mes angles, et pouvoir m'attaquer bien plus facilement. Lentement, ma foudre s'imprégna sur ma lance et la décrocha de mon dos, se mettant à flotter à mes côtés. Un peu décontenancé, ils ne bougèrent pas directement.
- Si vous ne venez pas à moi, c'est moi qui vais le faire.
Avant même qu'ils ne réagissent, je bondissais en avant, alors que ma lance fusait en arrière. Je sentais de plus en plus les personnes autour de moi, comme si mes sens s'étaient amélioré. Non, pas mes sens... Ce sont les impulsions électrique du corps des êtres vivants. Par le passé, je m'étais entraîné à le faire en combat, décelant par moment des impulsions. Mais maintenant, je les percevais parfaitement. Alors, cela ne me permettrait pas d'anticiper leurs attaques mais me donnera une indication de leur position et leur mouvement. Ainsi, ma lance se battait seul, mue par ma foudre.
Celui qui me faisait face envoya un coup de hache transversal. Agrippant le manche, mon poing se ferma pour se propulser dans son estomac, lui faisant lâcher son arme et l'envoyant rouler sur plusieurs mètres, le souffle coupé. Un coup d’œil derrière moi me fis voir ma lance danser entre la lame de son assaillant. Elle l'empêchait de m'attaquer de dos et de profiter d'une ouverture. Je pris la hache que je venais de subtiliser et la balança de toute ma Force sur celui qui se trouvait à semi-conscient. Elle se planta en plein dans sa cage thoracique, le tuant sur le coup. Le deuxième beugla comme pour se donner du courage.
Mon Agilité me fit tranquillement faire un pas en avant pour éviter son coup facile à voir. Ma main trouva une prise sur la nuque du combattant et je le soulevais pendant qu'il tentait d'entailler ma main, qui se Régénérait à chaque assaut. Mon regard d'un froid glacial plongea dans le sien et il comprit. Se resserrant, un craquement résonna dans toute la pièce et l'homme s'écroula tel un pantin désarticulé. Il restait le dernier, qui tenait face aux assauts de mon arme. Voyant voir et si je fais ainsi... Mon avant-bras se bloqua, ma main se tendant à plat. La lance s'immobilisa et se mit à suivre mes mouvements.
Un coup de coude pour le bout de la hampe, une estoc plus rapide, des feintes, une attaque montante, malgré ses aptitudes l'homme fut rapidement débordé et la pointe de Phantacier finit par le transpercer. Lentement, le monde se rouvrit un peu plus autour de moi. La pièce était en bordel. Je m'étais bien plus démené que je ne le pensais, au vu de l'état des corps des esclavagistes. Un mouvement sur le côté me fit réagir instinctivement mais ce n'était que toi, qui en terminais aussi avec tes adversaires. Un dernier était au sol et vous aviez une petite conversation.
Je fus pris à parti par le pauvre type, qui tentait de se sortir de cette situation des plus capricieuse. Véhémence envers toi, pitié pour moi, il tentait vraiment de ne pas se faire apprécier. Je pris le linge d'un des cadavre et y essuya la pointe de ma lame. Ayant fini de discuter, tu décidais de me le laisser. J'haussais un sourcil et m'avança vers le survivant. Il tenait toujours une arme et un bouclier à la main. Néanmoins, je le voyais trembler, ses yeux alternant entre les cadavres de tout ces camarades. Un premier coup vint rebondir sur le plat de ma main, une décharge lui faisant lacher son arme. Le bouclier vient tenter de me tamponner et finit par être brisé. Il s'écroula le long du mur, ses jambes l'ayant lâcher. M'agenouillant face à lui, je posais de doigt sur son front.
- Tenter de me rallier à votre cause n'est pas des plus judicieux. Bien que je sois un membre du Royaume, je suis contre l'esclavage, qu'importe la race. Peux-tu me dire s'il y a d'autres caches que celle-ci et si oui, où elles se trouvent ?
Même si je pouvais paraître intimidant, rare était ceux qui me répondait. Et lui en faisait parti. Il le savait, que ce soit moi ou ''eux'' comme il les appelait, il allait mourir. Mais il paraissait avoir infiniment plus peur de la manière de mourir avant avec eux plutôt qu'avec moi. Et en soit, il avait raison. Je n'aimais pas la torture. Et s'il ne souhaitait pas parler, grand bien lui face. L'air s'emplit d'une odeur de chair calciné et l'homme s’affaissa, laissant apparaître un trou profond au milieu du front. Je serrais les poings en regardant la scène autour de moi. Encore une fois, un massacre que j'avais orchestré. Alors oui, je n'étais pas seul mais quand même... Valais-je mieux qu'eux ?
- Nous n'avons plus de piste... La personne qui nous a demandé de venir, n'étant plus là, je ne sais si nous arriverons à retrouver ceux pour qui nous sommes là de base. Malgré cela... Je trouve que ce que nous avons fais est bien. Petit à petit, ce monde deviendra plus juste...
J'essuyais la naissance d'une larme en repensant à l'hybride que nous avions perdu, avant de me retourner vers toi. Nous n'avions plus rien à faire ici. Autant laisser les corps, avertissement pour les uns, travail facilité pour les autres. Je tapotais sur ton épaule et me dirigea dans la direction de la sortie. Si tu voulais fouiller, libre à toi. Pour ma part, je vais vérifier si on est pas surveillé, ce qui permettrait de retrouver une nouvelle piste...
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Squaw écoutait la conversation entre Agrus et l'ennemi, néanmoins malgré la pression que faisait ressentir le Drakyn, le brigand n'avoua rien préférant mourir de ses mains par une magie de foudre qui transperça sa tête. A cet instant, une sorte de petit soupire échappa du gosier de l'hybride comme s'il venait de ressentir une certaine libération pourtant quelque chose, malgré tout, restait bloquée au fond de lui. Quelle sensation bizarre et en même temps désagréable. Le corbeau savait... Les deux hommes savaient que ce n'était qu'un ridicule frein au véritable problème qui les dépassaient sûrement de par son ampleur. Cette mission apprit au plumé qu'une équipe, même de quelques membres, ne suffisait pas : pour détruire cette entreprise, il fallait une armée pour réduire à néant toutes les tentatives et remonter jusqu'à la tête de ce trafique.
Mais aujourd'hui, il suffisait : tout d'abord gérer une désertion de deux personnes du groupe, puis une victime et finalement un groupuscule qui n'avait rien de plus que de faibles informations. Agrus semblait dévasté par cette nuit. Qui ne le serait pas ? Il tapota l'épaule du corvidé avant de quitter les lieux, laissant Squaw seul avec les cadavres. Ce dernier se leva de la chaise en bois qui grinça, s'approcha de la victime foudroyée : le fuyard. Il s'accroupit et fixa son visage vide de vie. Son poing se serra avant de frapper une première fois, puis une deuxième et une troisième le faciès du trafiquant, brisant les os de sa mâchoire. Des larmes coulaient le long du bec de l'hybride avant de s'écraser au sol dans un silence total.
-Pourquoi... Qu'avons-nous fait pour mériter ça... Murmura-t-il.
Il essuya son poing remplit de sang sur le vêtement du brigand avant de sécher ses larmes et de reprendre ses esprits. Il avait encore un devoir à accomplir. Il se releva et se dirigea vers la sortie de l'habitation. A l'extérieur, Agrus était là. Il fixa son compagnon avant de briser le silence.
-Mon ami... Merci pour ton aide. Je n'ai pas été correct envers toi lors de notre rencontre et je m'en excuse sincèrement. J'ai travaillé avec un homme de valeur aujourd'hui, un homme qui n'a pas eu peur de mettre sa vie en danger pour défendre les miens. Je ne te remercierai jamais assez pour ce que tu as fait. L'hybride saisit l'avant bras du Drakyn. Je suis un habitant de Shoumei, plus exactement de Sancta. Si jamais tu as besoin d'aide, tu sais où me trouver.
Squaw relâcha l'avant-bras et leva le regard au ciel.
-Je m'occuperai de l'enterrement de ma consœur. Je la transporterai dans la forêt la plus proche pour m'occuper de ses funérailles donc ne t'en fais pas pour elle. Elle a mérité un repos éternel...
Il échangea un dernier regard et sourire au Drakyn avant de battre des ailes et de décoller.
-A bientôt cher ami. Prends soin de toi.
Il se dirigea vers l'hybride avant de descendre vers son corps : il créa un cercueil d'ombre, positionnant la jeune femme à l'intérieur et le transporta sur son dos. Reprenant son envol, il se dirigea vers la forêt la plus proche d'Ikusa, au Nord. Cette nuit-là, différents bruits d'animaux se firent entendre en hommage à la jeune hybride.
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D'une taverne à l'autre
Au départ quatre, nous n'avions plus que été que deux pour mener une enquête à bien. Enfin à bien, je ne pourrais pas dire cela. Cela relève plus de l'échec qu'autre chose, surtout quand on voit que nous avons perdu une hybride ainsi que la piste qui aurait pu mener à ceux ayant tuer Baskiel. Alors, démanteler une partie du réseau a été fait. Mais celui-ci se refera tout aussi rapidement. Surtout, comme l'a dit l'un des gars, le pays le tolère. Pourquoi donc cela changerait-il ?
Toi, nous avons été aux côtés l'un de l'autre tout du long, supportant cette situation, cette tension, cette colère, cette tristesse. La perte d'un membre de ta race a du t'affecter plus que tu ne sembles vouloir le montrer. Une personne forte, digne, voilà comment je te voyais, comment tu te présentais. Un gentleman, de l'honneur. Tout ce que je peux apprécier normalement chez quelqu'un. Ce fut plus court que prévu, mais j'ai énormément apprécié ta présence dans cette aventure. Nous avons, je suis certains, de nombreux points communs. Te revoir dans d'autres circonstances, me plairaient énormément.
Alors que le froid me fouetta le visage quand je sortis, mon regard se tourna dans les alentours. Pas âme qui vive. Du moins pas visible. Je ne ressentais pas de tension ni d'observation sur le lieu. Nous étions seuls, au milieu de la nuit. Un bruit me fit tourner la tête, derrière moi. Un martellement, sourd. Comme si quelqu'un frappait sur de la chair. Un léger sourire flotta sur mes lèvres. Chacun se défoulait comme il le voulait. Mutiler un corps est toujours une forme d'exutoire, surtout quand la vengeance n'est pas terminé. Je t'entendis ensuite arriver, te posant à mes côtés. Nous regardions l'horizon, perdu dans nos pensées avant que tu ne rompes le silence.
Un ami... Oui, c'est ainsi que nous pouvions nous considérer. Je ne m'étais pas trompé, nous partageons le même ressenti l'un envers l'autre. Pas de besoin de mot. Nous nous comprenions des plus facilement. Quand tu me saisis le bras, je l’agrippais moi aussi, enfin plutôt les poignets, salutation sincère entre guerrier respecté. A Shoumei hein ? Pourquoi pas, même si je ne vois pas quand est-ce que je pourrais m'y rendre avec le climat actuel. Remontant le menton, je te gratifiais d'un sourire honnête et qui se tentait joyeux.
Nous nous relâchèrent, alors que tu te proposes de t'occuper de la demoiselle que nous avions perdu. J'hochais la tête pour montrer mon accord. Cela me semblait le plus approprié oui, je ne vois pas qui d'autre serait le plus apte, du moins entre nous deux. Tu ouvris les ailes et décolla, me lançant un dernier au revoir. Je n'y répondis pas de vive voix mais d'un simple geste de la main et de la tête. Tu finis par disparaître dans les ténèbres de la nuit, malgré que je saches où tu allais. Soupirant, je pris la direction du palais, de mes quartiers, sonnant la fin de notre aventure.
Toi, nous avons été aux côtés l'un de l'autre tout du long, supportant cette situation, cette tension, cette colère, cette tristesse. La perte d'un membre de ta race a du t'affecter plus que tu ne sembles vouloir le montrer. Une personne forte, digne, voilà comment je te voyais, comment tu te présentais. Un gentleman, de l'honneur. Tout ce que je peux apprécier normalement chez quelqu'un. Ce fut plus court que prévu, mais j'ai énormément apprécié ta présence dans cette aventure. Nous avons, je suis certains, de nombreux points communs. Te revoir dans d'autres circonstances, me plairaient énormément.
Alors que le froid me fouetta le visage quand je sortis, mon regard se tourna dans les alentours. Pas âme qui vive. Du moins pas visible. Je ne ressentais pas de tension ni d'observation sur le lieu. Nous étions seuls, au milieu de la nuit. Un bruit me fit tourner la tête, derrière moi. Un martellement, sourd. Comme si quelqu'un frappait sur de la chair. Un léger sourire flotta sur mes lèvres. Chacun se défoulait comme il le voulait. Mutiler un corps est toujours une forme d'exutoire, surtout quand la vengeance n'est pas terminé. Je t'entendis ensuite arriver, te posant à mes côtés. Nous regardions l'horizon, perdu dans nos pensées avant que tu ne rompes le silence.
Un ami... Oui, c'est ainsi que nous pouvions nous considérer. Je ne m'étais pas trompé, nous partageons le même ressenti l'un envers l'autre. Pas de besoin de mot. Nous nous comprenions des plus facilement. Quand tu me saisis le bras, je l’agrippais moi aussi, enfin plutôt les poignets, salutation sincère entre guerrier respecté. A Shoumei hein ? Pourquoi pas, même si je ne vois pas quand est-ce que je pourrais m'y rendre avec le climat actuel. Remontant le menton, je te gratifiais d'un sourire honnête et qui se tentait joyeux.
- Si besoin, tu peux me demander quand tu seras à Ikusa, au palais royal. Si tes ailes t'amènent dans les terres du nord un jour, passe dans l'ouest et dis que tu es un de mes amis. Tu y seras bien traité, je te le promets.
Nous nous relâchèrent, alors que tu te proposes de t'occuper de la demoiselle que nous avions perdu. J'hochais la tête pour montrer mon accord. Cela me semblait le plus approprié oui, je ne vois pas qui d'autre serait le plus apte, du moins entre nous deux. Tu ouvris les ailes et décolla, me lançant un dernier au revoir. Je n'y répondis pas de vive voix mais d'un simple geste de la main et de la tête. Tu finis par disparaître dans les ténèbres de la nuit, malgré que je saches où tu allais. Soupirant, je pris la direction du palais, de mes quartiers, sonnant la fin de notre aventure.