Devenir soldat d'Élite était un accomplissement pour la majorité des Soldats du Royaume de Reike. En plus d’offrir un meilleur salaire, il permettait au soldat d’avoir l’opportunité de côtoyer le roi, mais aussi d’avoir un pouvoir hiérarchique supérieur, dirigeant des troupes au combat ainsi que de choir d’une meilleure position sur le champ de bataille. Ces avantages en auraient ravis plus d’un, mais ce n’était pas du goût de Björnolf Osvald. Devenu Soldat d’Elite par la force des années servit en tant que Soldats et la force de ses bras, l’homme que l’on surnommait le Guerrier mi-ours, mi-loup se tenait toujours fièrement en première ligne et ne souhaitait diriger qui que ce soit, si ce n’est lui-même. Il avait par ailleurs acquis la réputation d’être ignoré du Dieu Soleil pour sa folie meurtrière de Titan délivrée lors de nombreux affrontements. Aujourd’hui, Björnolf devait se rendre dans le centre de formation de la Capitale pour recruter les nouveaux hommes qui combattront à ses côtés. Marchant fièrement, presque présomptueusement devant les troupes alignées en rang, certains soldats se chuchotèrent des rumeurs le concernant.
– C’est donc lui l’impressionnant Björnolf ?
– On raconte qu’il a déjà fendu le sol en deux de ses mains pour mettre à genoux les Orcs les plus robustes.
– J’ai moi-même ouï-dire qu’il a terrassé un ours à sa naissance.
– N’importe quoi, cet homme est un paria renié du Dieu Soleil, il ne mérite même pas de nous diriger
– Shh taisez-vous les gars, un peu de respect pour l’homme se battant toujours en première ligne.
Malgré ces différentes simagrées, Björnolf continuait à marcher le long des troupes, puis à se placer stratégiquement au centre de ce terrain d’entrainement afin d’observer tous ces futurs soldats dans le blanc des yeux. Soudain l’atmosphère présente fut très pesant, le regard d’un jaune flamboyant de Björnolf arriva en direction des aspirants soldats qui furent littéralement figés sur place. La peur ressentie ne fut pas celle d’un élève surpris par son professeur, mais bien d’une proie face à un monstre mettant sa vie propre vie dans un danger imminent. Sans dire un mot, Björnolf dégaina lentement son Espadon et la planta facilement au sol comme on planterai un couteau dans du beurre tendre. Se tenant à côté d’elle, il s’adressa à l’ensemble des hommes de la façon la plus directe, sans fioriture comme il en avait l’habitude. Les mots n’étant pas filtré et venant directement de ses pensées.
– J’ai besoin d’une demi centaine de soldats pouvant m’accompagner dans mes futures batailles. Je ne vous le cache pas, au combat, vous vivrez un véritable enfer, vous pourrez prier tous les Dieux que vous souhaitez, aucun ne vous viendra en aide. La seule aide que vous pouvez obtenir est celle des hommes se trouvant à votre gauche et votre droite. Ce sont eux vos frères d’arme. Dans mon armée, je n’accepte ni les faibles, ni les trouillards. Je ne veux que des hommes déterminés à vaincre, qui sont prêts à mettre leur vie en danger, et ce, peu importe les ambitions qui vous animent. En dans le but de choisir les meilleurs d’entre vous, je vous demanderai de vous affronter aujourd’hui même dans un combat à mort. Celles et ceux qui survivront viendront avec moi !
Avait-il le droit d’imposer des combats à mort, cela en était fort peu probables. Certains hommes quittèrent d’emblée les troupes en retournant auprès de leur femme. D’autres se regardèrent en chien de vaillance se demandant qui allait affronter qui. Un homme impétueux, pris une lance et se dirigea à la droite de Björnolf. Les autres soldats se regardèrent encore lorsqu’un jeune homme pris gauchement une épée légère à deux mains pour rejoindre la zone de combat. Pratiquement l’ensemble de l’assemblée se mit à pouffer de rire lorsque ce jeune homme rejoignit la zone de combat. Björnolf restait là impassible demandant aux hommes de commencer l’entrainement. Étonnamment, Björnolf restait planté au milieu du terrain d’entrainement sans même se reculer. Le guerrier à la lance s’élança vers le jeune homme en poussant un cri de guerre et en armant les premiers coups. Le jeune homme se défendant comme il peut, mais très vite la lance le toucha à plusieurs endroits. Ce sont les blessures aux cuisses et aux jambes que le firent le plus souffrir. Mais à chaque chute, le jeune homme se releva. Tel un loup blessé il réussit même à entailler le visage de son agresseur qui prit un temps de recul.
– Enfoiré, je vais te saigner.
Les deux hommes s’avancèrent l’un vers l’autre, l’un pris d’orgueil et l’autre de courage. Björnolf retint les deux armes à mains nues. Le sang coulé le long de ses paumes. Paralysé les deux hommes se regardèrent dans les yeux, déterminé à vaincre tandis que la foule applaudissait l’affrontement qu’ils ont vécu.
– Le combat est terminé, j’aurais besoin de deux hommes tels que vous pour livrer mes affrontements. Allez vous soigner à l’infirmerie et je veux vous voir demain aux portes Sud de la Capitale à l’aube.
Les deux hommes vinrent par se saluer et s’entraidèrent pour rejoindre l’infirmerie.
– Bien, deux autres volontaires !