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Ciel aimait les jours de foire. Pas tant pour l'ambiance festive et l'odeur des marchandises exotiques, mais plutôt parce qu'il y avait tout un tas d'étrangers "grassouillets et pleins aux as" comme elle aimait les qualifier (c'est comme ça qu'elle les choisit). Elle avait passé l'âge de faire les poches, pour elle c'était "un truc de gamin". Le vol à l'étalage n'était pas franchement plus glorifié chez les voleurs mais au moins il y avait moyen de récupérer de véritables objets de valeur.

Ce jour-ci, plusieurs places abritaient des étals de marchands. Abriter était un bien grand mot car en cette cuisante journée d'été, l'air devenait vite irrespirable au milieu de la foule. Mais l'attrait du gain, l'espoir de faire "la bonne affaire" ou la curiosité avaient convaincu le tout-venant qui venait s'agglutiner autour des marchands à l'accent exotique, arnaqueurs et autres bonimenteurs. Depuis les toits, Ciel contemplait les allées bondées, le quartier s'était transformé en véritable fourmilière. Elle considérait tout cela avec cynisme, ne voyant là qu'une belle occasion de faucher des objets de valeur. L'émerveillement qu'elle ressentit lors de sa première ballade sur les toits avait disparu avec le temps, tout ceci était banal pour elle ; c'était son quotidien.

Elle descendit du toit en quelques petites acrobaties le long d'une façade puis vint se fondre dans la masse. La rue, déjà étroite, était encombrée par les étals. Se faufilant entre les "longues-jambes", la gobeline était à l'affut, ses yeux parcouraient les marchandises à la recherche de la perle. Quelque chose de précieux mais suffisamment petit et léger pour qu'elle le glisse dans sa sacoche... "Eeeet voilà ce qu'il me faut" pensa Ciel, alors que son regard se posa sur une statuette dorée, sertie de deux pierres facettées. L'objet représentait une créature assise sur son trône, les formes étaient assez simple et anguleuses, mais parfaitement symétrique. Soit un grand soin avait été apporté à l'artisanat, ou bien de la magie fut utilisée pour le fabriquer. Dans tous les cas, cela tapa dans l'oeil de la voleuse qui, sans même se soucier du mercenaire à moitié assommé par la chaleur, se saisit de la statuette comme si de rien était. Le marchand, bien qu'en pleine discussion, remarqua le mouvement du coin de son œil et s'écria " Au voleur ! "

Ni une ni deux, Ciel prit ses jambes à son cou. La foule était dense, mais elle savait s'y glisser, elle était comme un poisson dans l'eau. On ne pouvait pas en dire autant du mercenaire qui devait se frayer un chemin à coup d'insultes et de bousculades. " Facile " pensa-t-elle à voix haute. Mais alors qu'elle était sur le point de perdre son poursuivant, elle s'arrêta net. Ses longues oreilles frémirent, elle se concentra sur son ouïe, découpant et isolant chaque bruit... " Mince ! Une patrouille. " pesta-t-elle en fronçant les sourcils. Il n'y avait pas de doute, ce cliquetis caractéristique des cottes de maille n'était jamais bon signe. Et le mercenaire qui la poursuivait, criant à tue-tête " Au voleur ! La gobeline, arrêtez-là ! ". Elle était encore camouflée par la foule, ici sa petite taille était un avantage, mais cela n'allait pas durer car les gardes commençaient à disperser le troupeau. Elle regarda autour d'elle rapidement à la recherche de la moindre échappatoire.

Et puis soudain, se faufilant telle une anguille, Ciel se dirigea vers le grand chêne dans un coin de la place. L'arbre offrait de l'ombre à une petite estrade sur laquelle un homme continuait à jouer de son luth malgré le peu d'attention que lui donnait ses spectateurs. Ceux-ci étaient bien trop occupés à essayer de comprendre d'où venait ce grabuge et pourquoi les gardes beuglaient à tout-va. La voleuse profita de la distraction pour grimper sur le vieux chêne. Elle avait cela-dit visiblement attiré l'attention du barde qui la regardait depuis l'estrade à peine un mètre en dessous. Il ne fallait pas qu'il la balance alors, prenant bien gare à ce que personne ne regarde dans leur direction, elle se laissa suspendre, la tête en bas et la face à quelque centimètres de celle du musicien. Elle invoqua une aiguille qu'elle ficha sur la nuque tendre de l'homme, tendant la peau à son maximum sans verser une goutte de sang. " Continue de jouer comme si de rien était et tu te coucheras plus riche que tu ne l'étais au réveil... Sinon... " pour terminer sa phrase, elle se contenta de placer un doigt sur sa propre nuque, imitant un râle d'agonie légèrement comique par rapport à la situation. Et puis, ne perdant pas plus de temps, elle se redressa et escalada quelque branches afin d'être véritablement hors de vue.


Anonymous
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Musique ♫:


« Le mur s'effrite, la lumière transperce la carapace de ce monde si morose. »

Bon bon bon. On dirait bien que c'est la foire aujourd'hui. Quel jour on est d'ailleurs? Plus proche du début de semaine, ou bien de la fin? Je sais plus. À vrai dire, avec le nombre incroyable de pintes que je me suis envoyé hier soir avec ces charmantes demoiselles, j'ai dû mal à savoir si je suis mâle ou femelle. D'ailleurs, un léger flash-back d'hier soir me revient en tête, qu'est-ce qu'elle faisait déjà avec ses cordes l'elfe là? Oulah. Non. Vaux mieux que j'oublie. Merde, j'avais aussi oublié que j'avais une représentation à la foire aujourd'hui, ça va être catastrophique.

« VEUILLEZ ACCUEILLIR L'ILLUSTRE.. beurp... CONTEURS D'HISTOIRES FANTASTIQUES.. je vais vomir putain... AETHELWULF CRYSTOLL LE POURFENDEUR D'ENNUI. »

Et bah, ça va pas être de tout repos. Bon, en plus je gueule comme un fou, mais personne m'écoute. J'en ai marre de cette ville de pignouf et de coincé du cul. Regardez-les se pavaner, accrochés à leur arrogance comme si c'était un membre de leur famille. Fait chier, tiens. Tant pis, puisque que c'est comme ça, je vais juste me contenter de jouer du luth, toute façon, personne ne verra la différence. En plus, j'ai déjà les dents du fond qui baigne, ça serait fatale pour ma carrière de vomir en pleine représentation.

J'entamais ainsi une légère balade de mon instrument fétiche, sur ma petite estrade miteuse. Au moins, j'avais la chance d'être à l'ombre. Le soleil aurait clairement emporté avec lui mes derniers espoirs de ne pas m'évanouir. Pourtant, un petit phénomène attirait mon œil aiguisé d'espion sous couverture. Et oui, pas de repos pour ceux qui agissent dans l'ombre, même quand on a quatre grammes dans chaque poche. Une cohue commençait à se former sur la foule en contrebas. Continuant de gratter mon instrument, mon oreille attentive commençait à distinguer le pourquoi du comment. Bon, des voleurs, c'était monnaie courante en temps de foire. Ce qui était moins courant, c'est qu'il soit doté d'une agilité telle, que l'arbre qui me surplombait lui servait déjà de perchoir. Un petit rictus apparu sur mes lèvres. Et bien, finalement, la journée n'allait peut-être pas être aussi pourrie que ça. Ah oui. Sauf si on oublie la pointe de fer qui menace de me perforer une artère à tout moment. Enfin, j'ai pas de preuve que ce soit vraiment un geste menaçant, mais j'émets quand même quelques gros doutes ahah.

« Enchanté mademoiselle. Désolé de vous déranger dans votre petite escapade. Mais vous devriez savoir, que rien n'arrête un artiste de ma trempe. »

Une petite phrase adressée à la voleuse, accompagnée d'un petit clin d'œil charmeur, avant que celle-ci ne disparaisse de nouveau. La richesse ne m'intéresse pas tant, même si vivre dans l'opulence et la luxure m'arrangerais bien. Non, ce qui m'excitait bien plus, c'était de discuter avec cette demoiselle. Et en plus, elle venait de m'offrir le public qui me manquait tant !

♫ Mesdames et messieurs, gardes et amoureux, regardez autour de vous, le rythme qui s'empare de vous. Dans la rue elle se volatilise, l'anguille qui profite de votre sottise. Telles des girouettes au gré du vent tournoyées, danser, le rythme s'empare de vos hanches, sur ma douce voix on se déhanche. ♪

Le public avait braqué son attention sur moi, et d'une chanson improvisée, je venais saisir l'opportunité de donner un peu de rythme à cette foire si fade. Les gardes tentaient de bousculer la foule, alors que celle-ci se mettait à danser de toute part. Tournoyants, virevoltants, les badauds empêchaient tout passage. La rue entière, bientôt, accompagnait ma voix sur de nombreux pas de danse. « Grrr, elle a dû s'enfuir avec tout ce remue-ménage.. ».

♫ Une fière chandelle on doit, à celui qui, de sa voix, empêche à celle du dessus, que son corps soit pendue. ♪

Une petite rime entre deux lignes de ma chanson, attribuée à l'anguille qui se terrait dans l'arbre. Il n'y avait plus qu'à attendre ses remerciements.

Anonymous
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" Il... Il n'est quand même pas en train de parler de moi là ! " Ciel était effarée par le culot du barde. Cela dit, elle reconnaissait l'audace et alors que les gardes, dépités, abandonnaient leurs recherches, elle s'amusa de la situation. La meilleure partie d'un casse, c'est le frisson au moment où on saisit l'objet, l'excitation du danger alors que des chiens sont lancés à votre poursuite. C'était du moins ce que pensait Ciel, aussi riche puisse-t-elle devenir, elle n'arrêterait sans doute jamais de voler et aujourd'hui n'avait pas seulement été productif. C'était une bonne journée.

Plus tard, après quelques chansons, l'artiste mit fin au spectacle et les gens vinrent déposer quelques clinquantes piécettes dans le couvre chef qu'il leur tendit. La foule se dispersa rapidement alors que les marchands remballaient leurs étals ; le marché nocturne et quelques festivités se poursuivaient dans les quartiers plus sûrs. Rapidement, il ne resta plus grand monde sur la place. L'homme qui finissait de compter ses sous adressa un regard en direction de la voleuse. Plus par curiosité que par prudence, elle posa son pouce sur son front puis, avec ses autres doigts, imita un battement d'aile. Cela signifiait " Est-ce que la voie est libre ? " en langage codé. Si il avait ne serait-ce qu'une petite connexion avec la pègre de la République, il en comprendrait le sens et c'est ce que voulait savoir Ciel. Elle savait déjà que la voie était libre et d'ailleurs, se laissa glisser le long de sa branche quelques secondes plus tard.

Elle tomba de cinq mètres comme si elle venait de descendre une marche et, s'avançant vers le barde, s'exclama :" Je te dois une fière chandelle l'artiste ! " Levant les yeux, elle tendit sa main vers lui. Il était grand, même pour un humain et plutôt bel homme, l'archétype du barde fanfaron et charmeur, pensa la gobeline sans aucune médisance. " Je ne crois pas t'avoir vu dans le coin et ce n'est pas faute d'arpenter les tavernes de cette ville... Après, c'est vrai que je vous confond un peu tous, les bardes, toujours à porter un sourire satisfait et des vêtements au goût discutable. " Elle ne put s'empêcher de sourire, exposant ses dents bien droites et rangées, très loin de la forêt de croc qu'était une bouche de gobelin.
Anonymous
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Musique ♫:


Finalement, la situation qui partait quand même plutôt mal à cause de mon taux d'alcoolémie avancé, se déroulait d'une manière totalement imprévue. Et les imprévus, vous savez très bien que j'adore ça. Alors que j'enchaînais les chansons à vitesse grand v, le très peu d'intérêt que j'avais pour cette foire venait de peu à peu remonter, mais j'en avais plus rien à foutre des chansons ou que les gens m'acclament comme le héraut que je suis. Non, une bien meilleure perspective m'attendait, en haut, perchée dans cet arbre qui surplombait ma misérable scène.

« Messieurs et Mesdames, je suis désolé, toute bonnes choses ont une fin et c'est pour cela que ma représentation est terminée ! Merci d'avoir participé à ces festivités, mais maintenant, j'attends un juste retour des choses de votre part ! »

Oui, car bon, ok, le métier de barde était clairement une passion. Mais vous croyez que juste en m'efforçant de répéter que je fais par envie plutôt que par intérêt financier, je pourrais vivre décemment ? Non. D'un geste vif de poignet, je venais enlever mon couvre-chef le tendant en direction des badauds qui, pour les plus respectueux, venaient déposer quelques piécettes dans celui-ci. J'allais pouvoir dépenser mes sous durement gagné dans ce que je savais faire de mieux : la fête. Oui, ce n'était qu'un éternel recommencement où je donnais de la joie aux villageois, avant de prendre m'en donner également avec le fruit de mes efforts. C'était plutôt un bon compromis. Certes, je ne vivais pas dans l'opulence et n'avais pas vraiment de chez moi, mais cela m'importait peu tant que j'avais de quoi boire et partager ma couche.

La collecte était terminée, les passants commençaient à quitter la petite place, alors que mes yeux se tournèrent vers celle que je venais de sauver de quelques ennuis. De son pouce posé sur son front, elle tentait sûrement de communiquer avec moi. Je ne sais clairement pas ce qu'elle était en train de me raconter en bougeant sa main. Peut-être était-ce sa façon à elle de danser. À ça, je ne sais pas hein, vous savez, il y a tellement de culture et races différentes ici, que chacun à ses propres façons de faire. Je lui acquiesçais seulement un sourire amical, lui faisant signe de descendre, la voie étant largement dégagée pour qu'elle puisse sortir de son nid sans craindre pour sa vie.

« Ce n'est rien. Je n'allais quand même pas laisser une jeune demoiselle se faire prendre par ces vils gardes de pacotilles. De plus, je dois dire qu'avec la pointe en fer posée sur ma nuque, je n'ai pas vraiment eu le choix ahah. »

Un petit rire m'échappa. Ce n'était en aucun cas une remarque agressive, mais il fallait dire qu'en matière de première prise de contact, on avait rarement vu pire. La jeune demoiselle tendit sa main en ma direction. Mes yeux se baissèrent, elle n'était vraiment pas très grande. Plusieurs questions me venaient en tête, notamment sur quel type de personne elle était. On aurait dit au premier abord une gobeline, mais bien plus soigné et avec un minois bien plus agréable à regarder que ces congénères. Après tout, on s'en fiche. Je venais saisir sa main de ma dextre, y posant un léger baise-main. C'était ma façon à moi de faire, même si je risquais à tout moment de finir avec une aiguille plantée entre les deux yeux.

« Oh vous savez, je ne suis pas quelqu'un de bien différent des autres. Je chante, je danse, je fais vibrer le monde de mes chansons et de ma joie. Mais pourtant, personne ne me remarque. Dans une taverne, on se déhanche sur les douces mélodies, mais on se souvient très rarement de celui qui la joue. Cela me convient très bien. Je dois dire que ça me permet d'éviter pas mal de situation délicate avec les poivrots qui se sentent supérieur à moi. Je ne veux pas qu'on me retienne pour mon joli minois ou pour ma tenue haute en couleur. Non, je veux qu'on se souvienne de moi comme d'un art à part entière, comme d'une douce symphonie qui nous rappel les meilleurs moments de nos vies. Je ne suis personne, je ne suis qu'une lumière qui nous accompagne dans les ruelles pour rentrer en sécurité à la maison. Je ne suis que celui qui éclaire le chemin vers la joie et vers la chaleur humaine. Je ne suis qu'une chanson, une danse, une peinture, une statue, un coucher de soleil, un levé de lune. Je suis intemporel, je suis... »

Oops, oui, voilà un petit défaut qu'on pourrait me reprocher. J'ai tendance à parler, beaucoup, trop. Je venais racler ma gorge en mettant mon poing devant ma bouche, signe que j'avais compris m'être un peu emballé pour le coup.

« Enchanté, je suis Aethelwulf Crystoll, barde et conteur à plein temps. À qui ai-je l'honneur ? »


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Lorsque le barde posa ses lèvres sur sa main, Ciel la dégagea au bout d'une seconde, plus par surprise que par indignation. Elle n'avait jamais vraiment reçu de véritable geste de courtoisie et décida en cet instant, que " finalement ce n'est pas si mal ".

Puis il se perdit une tirade. La voleuse aurait pu essayer d'y prêter attention, mais ses instincts lui disaient de se méfier de celui dont le flot de parole ne tarissait pas. Elle ne pouvait s'empêcher de jeter de furtifs regards aux mains du barde. Quand quelqu'un parle autant c'est qu'il veut attirer votre attention, ou vous embobiner ; là d'où elle vient, on se méfie des bavards. Cela dit l'homme avait ce quelque chose d'atypique et grandiloquent, il dénotait et sortait de la masse, et rien que pour cela, Ciel décida de prêter un peu plus attention à ce baratineur haut en couleur. Il avait d'ailleurs sans doute ressenti l'absence de son auditoire puisqu'il s'interrompit avant de se présenter pour de bon.

" Enchanté, je suis Aethelwulf Crystoll, barde et conteur à plein temps. À qui ai-je l'honneur ? "
L’intéressée marqua une courte pause avant de répondre " Ciel. " Elle s'approcha du bord de l'estrade puis s'y assit,  balançant ses pieds juste au dessus du sol. L'air commençait à se rafraichir et on entendait au loin le brouhaha du marché nocturne (bien qu'il ne fasse pas encore nuit). Elle se contorsionna pour regarder l'homme juste derrière et poursuivit " Tu dois certainement déjà avoir une idée de ce que je fais pour gagner ma croute ". Une fois de plus, elle lui lança un sourire narquois. " J'espère que tu n'as pas eu trop peur tout à l'heure. Je n'allais pas vraiment t'égorger tu sais, ajouta-t'elle en laissant éclater un court rire. Elle marqua un silence et afficha un rictus carnassier qui vint jeter le doute sur la véracité de ses dires.
Anonymous
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Musique ♫:


La main que j'embrassais maintenant venait se dérober sous mes lèvres, restées béantes le temps d'un instant. Un petit rictus apparu sur mon visage, alors qu'une légère goutte de sueur perlait le long de ma tempe. Fiou. À mon avis, je ne suis pas passé loin de prendre un pic en fer plein dans la gorge moi. Il faudrait peut-être que je fasse plus attention à qui je fais ça la prochaine fois. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher, au fond de moi, mon esprit charmeur et mon amour inconditionnel pour les relations humaines agissaient seul dans ce genre de situation. S'il y a bien une seule chose que j'aimais plus la musique et le fait de foutre mon nez un peu partout, c'était bien de rencontrer de belles et vivantes personnes.

Et pour ce qui était de vivante, elle l'était bel et bien. Il suffisait de ce souvenir de son agilité hors du commun lors de son entrée fracassante sur scène, puis la manière qu'elle avait eu à escalader l'arbre en quelques secondes. Sa petite taille et son corps menu n'enlevaient en rien à sa qualité d'athlète hors pair. Je devais bien l'avoué, sous cette forme que j'arbore la plupart du temps, elle était bien plus forte que moi, dans tous les domaines.

« Ciel hein ? »

Perdu dans mes pensées à la révélation de son nom, une main frottant mon menton, il était sûr que ce ne pouvait être qu'un pseudonyme. Surnom, certes, mais d'une grande beauté et possédant de nombreux sens caché. Je ne sais pas si elle était poète, mais la personne qui lui avait affublé ce surnom devait forcément l'être. Elle reprit la parole après s'être posée sur le bord de l'estrade, ses jambes flottant dans le vide comme une jeune enfant un peu trop court sur patte. Moi qui pensais qu'une voleuse de sa trempe aurait fui sans même me remercier, il fallait dire qu'elle était plutôt à même de discuter avec moi. Une bonne chose cela dit. Un léger frisson parcourut mon échine, elle savait comment refroidir l'ambiance celle-ci.

« Et bien Ciel, ravi que vous ne m'ayez pas tranché la gorge, même si ça aurait été une mort somptueuse que celle de mourir sur scène, luth en main, par les doigts d'une jolie demoiselle. »

Un petit sourire charmeur puis je me posais en sa compagnie sur le bord de l'estrade.

« Je dois dire que votre agilité et votre efficacité sont incroyables. Cela doit faire un moment que vous pratiquez, je présume. Mais une question m'interpelle encore plus. Votre nom, Ciel, d'où vient-il? »

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