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Milieu d’après-midi
Quartier commerçant, place des Maraîchers

La journée avait bien commencé pourtant. Le soleil avait timidement pointé le bout de son nez et commencé à réchauffer la cité, malgré quelques nuages cotonneux. Puis, pour une quelconque raison, il avait décidé de se cacher derrière de lourds nuages noircis de pluie. Depuis, le torrent qui se déversait du ciel s’était adouci en une fine bruine, laissant quand même derrière lui un petit arrière goût maussade. J’avais espéré mieux pour le début de mes congés… C’est que, je n’en prend déjà pas beaucoup, parce que j’adore mon travail, mais quand je le fais, j’aimerai bien qu’il y ait un minimum de beau temps… Mais bon, arrêter la pluie, c’est comme demander au soleil d’arrêter de se coucher, ce n’est pas vraiment utile…

Toujours est-il que je me retrouve trempé, ma cape et capuchon imbibés d’eau, tout comme mes courses dont le poids du sac de jute a au moins triplé. En soi, ce ne serait pas si dérangeant… si je ne sentais pas autant le chien mouillé. Malgré mes kilos de concombres, oignons et autres viandes, je ne parviens pas à sortir cette odeur de mon nez. Il faut dire que mes sens ultra développés sont une bénédiction, mais parfois, une vraie galère. J’évite de trop me plaindre, c’est un cadeau de ma nature lupine après tout, mais bon voilà, parfois c’est assez dérangeant…

Ou peut-être est-ce seulement moi qui me fais des idées ? Après tout, la foule autour de moi ne se sépare et je ne vois pas de nez froncés en ma direction. Je sais que sans mon équipement de garde républicain, je passe incognito, et donc les gens ont des réactions beaucoup plus naturelles à mon égard. A la réflexion, ne suis-je pas comme un loup dans une bergerie ? Même si je suis soldat, je reste un citoyen de Liberty. Mais qui prime sur l’autre ? Tout dépend du point de vue je suppose.

Soudainement, me tirant de mes réflexions pseudo-sociétales, une esclandre attire mon attention et celle d’une petite foule qui commence déjà à s’amasser. Par pur réflexe, me voilà déjà en train de fendre la foule. En congés oui, mais je représente quand même la loi dans cette ville.

-Qu'est-ce qu’il se passe ici ?

Quasiment toutes les têtes se tournent vers celui qui ose franchir l’arc de cercle de curieux qui vient de se former, alors que je pose mes affaires à même le sol et bombe le torse, mettant en évidence la chaîne de laquelle pendent mes plaques de garde.
D’un rapide coup d'œil, j’examine la scène devant moi. Un marchand est penché au-dessus d’une silhouette encapuchonnée, des légumes sont étalés un peu partout sur le sol et un pied de l’étale est cassé, faisant pencher le reste en équilibre précaire. Le marchand est furibond, sa face aussi rouge que ses tomates et vocifères des insultes et injures à l’encontre de l’infortunée gisant pitoyablement. En somme, une situation tout à fait banale dans la vie d’un garde, et c’est d’ailleurs une des premières crises que l’on apprend à gérer.
Énervé, le commerçant m’explique -ou plutôt beugle- que “cette greluche d’empotée” a percuté son étal et qu’elle lui doit pour au moins vingt pièces d’or de marchandise perdue.

-Ah oui vraiment ? Et bien pas de chance pour vous mon gars, je suis un des chefs cuisinier de la garde, et je sais très bien combien coûte vos légumes. Alors oui je vois bien que le pied est cassé, mais c’est pas une raison pour gonfler vos prix. En plus, ils sont encore consommables, la peau ça se lave.

Je renifle deux fois vers lui. Un humain. Il ne représente aucune menace malgré sa fureur. Je me tourne ensuite vers la foule.

-Allez, circulez ! Je me charge de l’incident.

J’attends quelques instants que mon ordre soit pris en compte avant de me pencher vers l’inconnue et lui tendre une main chaleureuse pour l’aider à se redresser. J’ai l’occasion par la même de l’observer plus en détail, autant qu’il m’est permis. Premier de mes sens, son odeur me parvient… et me trouble. Une odeur iodée. Une odeur que je ne sens habituellement qu’au bord de l'eau. Et visiblement elle n’est pas poissonnière…

-Ça va ? Vous pouvez vous relever ?

Et sentant encore le regard du marchand, j’ajoute prestement :

-Vous avez de quoi payer ? Deux pièces d’argent devraient suffire.

Je ne peux pas lui en vouloir. Son commerce est son gagne-pain, le temps c’est de l’argent...
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Un poisson sait-il marcher à pas de loups ?


Avec Maëvis Argetram

- Et voilà Mademoiselle ! Vous êtes arrivés à Liberty, Bienvenue dans la capitale de la République. J’espère que vous vous sentirez bien dans notre belle cité. Prenez bien votre temps lors de votre visite chez nous. Faites attention, il faut bien chaud aujourd’hui !

- Je vous en remercie de m’avoir aidé depuis le lac Rebirth. J’aurais été perdu sans vous. Je suis contente que des personnes comme vous existent dans ce monde.

- Je garderai votre secret comme quoi vous êtes une sirène. Vous savez que ce n’est pas courant de voir un membre de votre race. Je suis heureux de vous avoir rencontré en ce jour. Cela va me porter chance !

Je descendis de la charrette de ce paysan, qui m’avait emmené jusqu’à Liberty. Je lui donnais en échange quelques pièces pour témoigner mon remerciement et sa bonne volonté envers moi. L’homme refusa ces pièces, car il n’en avait pas besoin, il avait fait cela par pure bonté. Or, je n’étais pas d’accord de cette situation, il avait pris le temps de me prendre avec lui et m’accompagner en bonne et due forme jusqu’ici. À regret, le paysan prit les pièces et me sourit avec une larme à l’œil. Je partis en direction de la porte afin de la franchir. Il s’agissait d’une nouvelle aventure, et d’une nouvelle découverte de cette cité, qu’on dise libre d’esprit et d’évolution politiques incroyables. C’était pour cela que j’avais tant voulu venir ici, afin de comparer les deux cités : La république et Reike.

Déjà au niveau de l’architecture, c’était totalement différent : la couleur des pierres, l’architecture des maisons, la propreté, les marchands, ainsi que les produits vendus sur les étalages. Tout le monde était libre de parler, de s’exprimer, de donner leur opinion, sans qu’ils aient des problèmes par la suite. J’avais peur d’enlever ma capuche et de révéler au grand jour que j’étais une sirène, avec toutes mes écailles sur mon visage, ainsi que mes cheveux bleus clair. Pour l’instant, je n’étais pas encore en sécurité dans Liberty, pour enlever ma capuche. Je marchais dans la rue principale en faisant attention à mes pièces d’or et mon pauvre sac que j’avais fabriqué. Depuis quelques jours, j’arrivai à bien marcher correctement et à rester debout pendant plusieurs heures d’affilé. Cependant, je n’étais pas prête à marcher sur plusieurs jours, car mes pauvres membres se robaient facilement. Et malheureusement, ce fut le cas en ce moment-même…

Mes jambes me firent comprendre que je devais m’asseoir et me reposer, après cette grande traversée de territoire. Cependant, il avait beaucoup de monde dans cette artère principale et je n’avais pas d’endroit pour me reposer sans payer quelque chose. Or, il ne me restait plus grand-chose dans mon petit sac. Soudain, un homme me donna un coup dans mon épaule et me déstabilisa pour de bons. Je ne pus retenir mes jambes, ainsi que mon corps, et je m’écrasai sur le stand d’un bon commerçant de légume. Je lui cassais un petit de son stand en bois, ainsi de tomber sur ces légumes pour en faire de la purée. Ma cape se retrouvait tacheter de légumes et de couleur. Franchement, ce n’était pas une bonne journée pour moi… Peut-être que j’aurai dû rentrer à Ikusa.

Le marchand sortit de son étale, et il fut fou de rage ! Je voyais ses joues devenir rouge sang, j’avais l’impression qu’il allait exploser comme une grosse tomate. Au secours ! L’homme me cria dessus, par tous les noms qu’il pouvait trouver dans son esprit. Il fallait que je me calme et que je me contrôle, avant de le tuer sans le vouloir. Soudain, une autre personne intervenue dans la conversation. L’homme en question était relativement grand, voire même plus grand et imposant que moi. Il semblait être en train de me sortir de cette situation gênante. Je fus heureuse de voir quelqu’un m’aider, car j’étais une étrangère dans cette cité et je ne voulais pas créer des problèmes par ma faute. Ce n’était pas dans mes intentions du tout ! Le marchand se calma, ainsi que la foule… Ouf ! J’avais eu de la chance…

L’homme m’aida à me relever doucement et me demandant si j’avais de l’argent pour le dédommager. Je ne répondis pas, mais je fouillai dans ma besace afin de prendre deux pièces d’or. Le marchand me les arracha de mes mains, en rouspétant de plus belle, avant de ramasser ces légumes non écrasés et réparer son stand. La foule se dispersa et je pus souffler un peu :

- Je vous en remercie de m’avoir aidé. J’étais vraiment dans une mauvaise situation… Je ne sais pas comment vous remercier. Je viens d’arriver dans Liberty et je ne connais rien du tout ici… Je sais que c’est déplacé de vous demander ceci, mais ce serait-il possible que vous connaissez un coin ou un établissement afin de se laver et de trouver d’autres vêtements. Comme vous pouvez le voir, je crains cette robe ne soit plus très propre…

Je n’osai pas relever la tête et de croiser son regard afin de le remercier encore une fois. Je ne voulais pas qu’il soit mes écailles sur mon visage. Il fallait absolument que je fasse attention à moi… Plus qu’à Ikusa.

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-Allons allons, c’est tout naturel. Je ne vais quand même pas laisser une jeune femme sans défense, fusse-elle étrangère, se laisser molester sans rien faire. Ce serait quand même une insulte à mon insigne. Et puis, il fait assez moche comme ça aujourd’hui pour s’énerver encore plus vous ne croyez pas ?

Je ponctue ma phrase par un petit mouvement de la main, chassant déjà l’incident dans le passé. Il est connu et reconnu que la météo joue une grande importance dans l’humeur des gens après tout. C'est à chacun d’apprendre à vivre avec.

A sa dernière remarque, je scrute son vêtement et ne peut que hocher la tête, même si elle ne le remarque pas avec sa capuche abaissée. Je ne prend pas encore mal le fait qu’elle ne me regarde pas dans les yeux. Notre différence de taille doit l’impressionner…

-Et vous avez de la chance, je connais exactement l’endroit qu’il vous faut. Un établissement tout à fait respectable, pas très cher et même pas deux pas d’ici.

Le temps de récupérer mes courses et me revoilà à ses côtés. Son odeur m’obsède, je n’arrive toujours pas à en déterminer sa nature, mais j’arrive à m’abstenir de tout commentaire. Après tout, ce n’est pas très rassurant de se faire questionner par un inconnu, dépositaire de la loi de surcroît, comme ça, de but en blanc…

-Oh, et à l’avenir, n’hésitez pas à demander de l'aide aux gardes. Nous sommes là pour ça après tout. Seuls les voleurs et les hors-la-loi ont à nous craindre !

Bien que cela me coûte, j’essaie de me calquer sur son rythme de marche et m’improvise guide. De toute la cité, c’est le coin que je connais le mieux. Pas étonnant, c’est là où j’ai grandi. Le quartier des Chênes. Je lui raconte sommairement l’histoire des rues, plaisantant sur son surnom de “quartier des Chaînes” à cause des nombreuses geôles de la Garde disséminées ça et là. Leur présence en fait un des quartiers les plus sûrs de la capitale, et des moins cher étrangement. Une autre raison, plus tacite, tient aussi du fait que c’est dans cette partie de la ville que vit la plus grande communauté lycanthrope. Anciennement un ghetto dans les temps anciens, pour parquer les “bêtes maléfiques”, c’est aujourd’hui un endroit très connu pour ses nombreux tailleurs et ateliers de textiles. Les changeformes étant de très nombreux et fidèles clients…

-Et voici ! Le Loup Éméché, pension pour petite et moyenne bourse, voyageurs ou simples buveurs venu décuver - ou ex-prisonniers-. Vous verrez, c’est sympa.

Je la précède, passant sous la figure d’un loup, une bouteille dans la gueule et ouvre la porte ferrée d’un coup d’épaule. Nous sommes en milieu d’après-midi et il n’y a pas un chat. Seul le tavernier me salue d’un signe de tête, ravi de voir que j’ai trouvé tous les ingrédients pour le repas de ce soir. S’ensuit alors un étrange échange de regards et de sourcils froncé quand il aperçoit celle qui me suit. “Pas maintenant. Non je ne la connais pas. Arrête maintenant.”, à peu de choses près.

-Pfiou ! On est vraiment mieux en intérieur par un temps pareil. Tenez, vous pouvez poser votre manteau ici.(Je lui montre le porte-manteau) La maîtresse des lieux ne supporte pas qu’on laisse de la pluie et de la boue partout.

Peut-être avec un peu trop d’insistance -sûrement même-, je guette le moment où la capuche me révèlera enfin, je l’espère, la réponse à mes interrogations.

-Ah. Je ne me suis même pas présenté. Maëvis Argetram. (Je pose mon poing sur mon cœur, salut traditionnel de la Garde) Ravi de vous avoir rencontré, Mademoiselle, Madame ... ?
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Avec Maëvis Argetram

L’homme semblait généreux, calme et doté d’une forte personnalité. Que c’était agréable de rencontrer une personne comme ça. Je décrochai un sourire face au jeune homme qui était un véritable chevalier à mes yeux. Le marchand fit une moue et cria des mots vulgaires en regardant son étalage complètement cassé et avec tous ces fruits par terre, à moitié écrasée. Je me sentais vraiment désolée pour cet homme, car c’était vraiment ma faute. Mes jambes n’étaient pas encore assez puissantes pour supporter mon poids. De plus, c’était la première fois que je faisais un grand voyage, si loin d’Ikusa, il était naturel que mes jambes cessent de fonctionner.

- Je vous remercie… Il faudrait que plus d’hommes soient comme vous… Cela me ferait grand du bien à ce monde. Il était vrai qu’il ne fait pas beau chez moi. Mais cela me convient fortement, car je commençais en avoir marre du soleil et de la chaleur, tous les jours.

Je lui souris, malgré la présence de ma capuche sur mon visage. Il semblait être curieux de savoir qui j’étais réellement. Mais encore une fois, je devais éviter d’attirer l’attention dans cette cité inconnue. Je ne connaissais pas le fonctionnement du gouvernement à Liberty, donc il valait mieux que personne ne sache que j’étais une sirène. Le ciel commençait fortement à se couvrir et la pluie allait entrer en scène. Nous devions trouver un abri afin que je sois complètement trempée. L’homme eut une idée, qui me permettrait d’être au sec et de manger un peu à sa faim. Mon estomac me cria famine. Je n’avais pas mangé de poissons depuis quelques jours et je n’avais plus rien en réserve malheureusement. L’homme récupéra ses courses avant de filer dans l’auberge dont il m’avait vanté sa qualité et son prix moyen.

- Bien évidemment, mais je ne suis que de passage dans cette cité. Je dois retourner à ma ville, pour m’occuper de ma future affaire commerciale. Je voulais juste visiter Liberty, dont on m’avait tant vanté son type de gouvernement.

Il valait mieux que je ne dise pas que je vienne du royaume de Reike. Peut-être que notre royaume était mal vu et était en mauvaise relation avec la république. Et peut-être que je n’avais pas le droit d’être ici… Nous reprîmes la marche en direction de cette taverne, en passant par des quartiers magnifiques et rempli de joie. L’architecture était tellement sophistiquée et agréable à regarder. Il y avait beaucoup de couleurs, de tapisseries et plein de fleurs. Quelques minutes de marche, sous la pluie fine, nous arrivâmes enfin à la taverne en question. Le loup Eméché. Une sympathique devanture qui donnait envie de rentrer à l’intérieur, afin de se réchauffer et de manger quelque chose de chaud. Dans l’auberge, il n’y avait pas grand monde et c’était peut-être mieux ainsi… Le patron et le garde s’étaient en train de s’entretenir dans un combat de regard intense et gênant par la même occasion. Puis, nous nous installâmes dans un coin de la taverne en me disant que je devais peut-être mieux enlever mon manteau pour éviter que la maîtresse de maison ne soit énervée par le désordre de la taverne. Bon, il n’y avait personne dont je pouvais oser enlever mon grand manteau marron. Je croisais les doigts qu’il ne me tue pas, ou que je ne sois pas réduire en esclave. Je posai mes doigts sur ma capuche pour révéler mon visage au jeune garde. Puis, j’enlevais en entier mon manteau afin de le poser quelque part afin qu’il puisse sécher. Les écailles et mes cheveux bleus clair furent mis au grand jour. Les écailles et mes cheveux bleus clair furent mis au grand jour.

- Je m’appelle Calyrila Narahne, je ne suis pas mariée… Je… Je… Je vous en supplie, je ne veux pas devenir une esclave… Je ne veux pas que tout le monde sache que je suis… une une une… Sirène.

Ça y est, je l’avais enfin dit. Je devais croiser les doigts pour que ce soit un homme chevaleresque et bon. J’avais peur, tellement peur que mon cœur s’emballait comme si j’étais en train de courir ou nage dans l’eau. La peur de la mort !

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Parfois, j’oublie que je ne suis pas totatement un loup, et que non, pencher la tête sur le côté en arborant des yeux ronds comme des billes, n’est pas une réaction adéquate à la surprise. Pourtant, c’est la première réaction naturelle qui me vient quand j’entends la jeune femme se présenter de manière… si… particulière ?

Un rire tonitruant, bien plus “normal” retentit derrière moi. C’est bien entendu oncle Edmond qui se gausse comme une baleine.

-Et bien Mademoiselle, si vous êtes célibataire, je connais un bon gars qui l’est aussi ! Hahaha!

Accablé, je ne peux m’empêcher de plonger ma paume dans ma face. Bien sûr qu’on peut compter sur la famille pour vous foutre la honte…

-Un instant je vous prie.

D’un pas rapide, je couvre la distance qui me sépare du bar, pose mes courses sur le comptoir et adresse un regard faussement assassin au tenancier.

-Je vois que tu as trop de temps libre pour te moquer de moi tonton. Pourquoi tu n’irais pas ranger tout ça en cuisine hein ? Tu sais, histoire de te rendre utile, mmh ?

Le message est passé. Le sourire en coin, de celui qui va colporter des ragots, il prend les ingrédients et passe dans l’arrière-salle non sans jeter un dernier regard évocateur à la demoiselle. Encore une fois, je soupire et récupère une carafe d’eau et un verre. Par la Lune, quelle impression je devais lui donner ?

-Encore désolé pour mon oncle. Ca doit bien faire vingts ans qu’ils sont mariés, sa femme n’a toujours pas réussi à lui apprendre les bonnes manières.

Tout en posant l’eau devant elle, je prends place à la table en face d’elle. Je comprends mieux son soulagement de s’asseoir. Elle ne doit pas être encore très habituée à la bipédie. Mille questions me viennent à l’esprit mais je dois d’abord la rassurer.

-Et rassurez-vous, nous ne sommes pas au Reike ici. Personne ici ne va vous capturer pour vous vendre ou quelqu’autre ignominie … Non, ici les seuls filets que vous devez craindre, c’est ceux de jeunes gens en quête d’une jolie demoiselle à conquérir.

Je finis par lui offrir un sourire sincère et aimable. Elle a tout de la demoiselle en détresse, et qui me rappelle pourquoi je suis devenu garde. Aider mon prochain, protéger la paix pour que tout le monde vive la vie qu’il veut.
J’en profite pour mieux l’observer. Elle ressemble exactement à l’idée que je me fais d’une sirène. Et je comprends aussi la réputation de tentateurs que cette espèce se traîne. Il m’est assez difficile de dire que je n’aimerais pas me noyer dans ses yeux lagons. Une chance que derrière mon regard bicolore, la Bête en moi veille au grain pour protéger mon esprit.

-Ne vous en faites pas mademoiselle Calyrila -je peux vous appeler comme ça ?-, tant que vous serez ici, dans cette ville, et que vous respectez les lois, vous serez toujours bien accueillie. En général, même quand il n’est pas en service, un garde, comme moi, vous sera toujours une main tendue.

Je lui laisse le temps d’assimiler mes paroles, le temps à son cœur aussi de se calmer. Pour sortir de tels propos, c’est que la pauvre doit avoir connu des choses terribles. Une foule d’émotions négatives et de critiques acerbes me viennent, et je dois faire un effort pour ne pas libérer toute la révolte en moi. Je n’ai pas le droit de juger les autres pays, mais je n’en pense pas moins…. Et puis, je ne vais quand même pas lui dire ce que j’en pense alors que je la connais à peine.

-Alors… l'endroit vous convient ? C’est assez calme en ce moment. (j’ajoute gaiement.) Et puis si vous acceptez de me parler un peu plus de vous et de votre peuple, je peux voir avec la patronne pour vous faire un prix. C’est pas tous les jours qu’on rencontre une fille des océans après tout. Les très rares qui sont en ville sont soit des chanteuses ou des danseurs… et j’ai pas l’occasion de vraiment aller les rencontrer.

Rencontrer du monde en tant que garde, et rencontrer du monde en tant que civil, il y a tout un monde après tout.
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Avec Maëvis Argetram

Alors que je m’étais présentée devant ce garde de Liberty, je fermai les yeux, car je n’avais pas envie de voir son dégoût sur son visage. Mais visiblement, il fut plus surpris par mon annonce et me fixait pendant plusieurs secondes. Qu’est qu’il était en train de penser ? À la façon dont il allait me capturer ? De me manger ? Ou bien de devenir son esclave ? Je me mordais les lèvres doucement en me serrant les mains jointes. Puis, un rire retentit fortement près de nous. L’homme qui était au comptoir rirait à gorge déployée. Je ne comprenais pas pourquoi il rirait autant, je m’étais simplement présentée, rien de plus. Je le regardai avec mes gros yeux bleus en le fixant intensément. Enfin, il prit la parole en retenant de rire une fois de plus. Il me disait qu’il connaissait aussi une personne célibataire, et qu’il serait prêt à me le faire rencontrer. Je restai la bouche bée devant cette information, dont je ne savais pas quoi faire.

Malheureusement, une sirène ne pouvait pas se reproduire avec n’importe qui et les chances de tomber enceinte était vraiment compliquées et faibles. Je me rappelais que mon père me disait que ma mère avait mis des années, avant de m’avoir. De plus, l’accouchement fut vraiment compliqué : j’aurai pu mourir avec ma mère. Le garde, Maevis, semblait avoir honte de la déclaration du patron de la taverne. Puis, il se leva en me demandant d’attendre quelques secondes, afin de régler la situation avec le tavernier. Visiblement, le Garde de Liberty semblait être furax contre cet homme. Ils semblaient bien se connaître, à priori. Je ne pus avoir un sourire amusé sur mon visage, il avait une belle complicité entre eux. Alors que moi, j’étais vraiment seule au monde. Je n’avais toujours pas rencontré de sirènes ou même de tritons dans ce monde. Mais cela faisait quelques mois que j’étais remontée à la surface… Le garde revint avec une carafe d’eau et des verres, et il essayait de se faire pardonner de la moquerie du patron.

- Je vous remercie de votre bienveillance. C’est rare de rencontrer une personne comme vous, je ne suis pas habituée. Ai-je dit en versant de l’eau dans son verre ainsi que dans le mien. Personne ne voudra d’une femme comme moi. Regardez-moi, je suis une sirène, et même dans ma transformation humaine, je possède des écailles partout sur le corps. Je pense que je vais rester seule encore un bon moment… Continuai-je en buvant une première gorgée d’eau.


L’homme me sourit doucement, mais je me demandais à quoi il pensait maintenant. Je n’avais dit que la vérité sur mon compte. Les chances de trouver un mari étaient vraiment faibles, enfin trouver une personne sur la terre ferme… Je n’avais pas réellement envie de retourner sous l’eau, car je serai encore plus seule là-bas. Je commençais à me plaire et je voyais ma vie ici, mais beaucoup de choses pouvaient changer en un claquement de doigts, et faire tout disparaître. Je fermai les yeux quelques secondes, avant de soupirer doucement.

- C’est tellement différent du royaume de Reike. Tout est littéralement différent : la manière de vivre, les races qui vivent ensemble, l’architecture, le gouvernement. Parfois, je me dis que j’aurai dû débarquer ici… Le destin en a décidé autrement. Mais je commence à m’y habituer à cette atmosphère et à cette vie, remplie d’embûches. Je ne compte pas rester longtemps à Liberty. J’avais besoin, enfin, envie de la découvrir et de comprendre que le monde a plusieurs facettes.

Je bus encore quelques gorgées d’eau, avant de me resservir un grand verre. L’homme était vraiment adorable avec moi et cela me faisait bien de ne pas être sur mes gardes ou de faire attention à ce que je devais dire. Je me détendis pour la première fois en quelques semaines de survie. Le garde voulait en savoir plus sur mon peuple, notre coutume, notre mode de vie. C’était vrai que les sirènes et tritons étaient un peu commun sur ces terres. Donc, je comprenais bien sa curiosité. Je lui souris avant de reprendre la parole :

- Oui c’est parfait pour moi ! Je me sens bien et en sécurité. C’est plutôt ridicule de penser ça, mais c’est la réalité. Et cela ne me dérange pas de parler de mon peuple et de ma vie. Cela me ferait peut-être du bien de me confier à quelqu’un de confiance. Je vois qu’ici aussi les sirènes ne sont pas prises à leur juste valeur. Cela me fait de la peine, mais je garde espoir que certaines d’elles sont heureuses dans leur vie et qu’elles sont en sécurité. Avant que je ne commence, est ce qu’il est possible de manger quelque chose ? Oh ! Soyez sans crainte, j’ai un peu d’argent sur moi pour acheter un plat !

Je sortis ma petite bourse sur moi. Cet argent, je l’avais eu en vendant des perles précieuses et autres objets sous l’eau. J’avais déjà une bonne idée de mon commerce, mais je devais revoir Linis pour conclure un accord pour une location de bâtiment à Ikusa. Mais pour le moment, mon estomac cria famine.

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La jeune femme qui me fait face est jeune, c’est une certitude. Peut-être même très jeune pour les standards du peuple des mers, mais à peine plus jeune que moi. Je ne connais rien d’elle, mais la solitude qui transpire de ses paroles me fait un petit pincement au cœur. J’ai eu la chance de naître dans une famille étendue et solidaire, aussi j’oublis souvent que tous n’ont pas cette chance. L’esprit de meute est naturel chez les lycans est une grande force et fierté. Et c’est bien à cause de cela que je ne peux m’empêcher de tenter de la réconforter.

-Il ne faut pas croire que le destin est figé dans le marbre tu sais ? (je ne me rend même pas compte que je viens d’exploser la barrière de la politesse) Tout comme le Soleil change au cours de la journée et que la Lune montre une nouvelle face chaque semaine, la vie apporte son lot de changements et d’opportunités ! Jusqu’à notre dernier souffle avant de rejoindre les étoiles, nous sommes libres de choisir notre chemin. Alors oui, il y a des choix plus difficiles que d’autres, mais au fond, on a tous ce pouvoir au plus profond de notre être.

Je me rends compte que je me suis légèrement enflammé. L’idée d’être privé de liberté et enchainé me révulse au plus haut point, même si paradoxalement mon travail consiste essentiellement à attraper les hors-la-loi. Bien évidemment, je parle de la liberté de faire ses propres choix, en tout état de conscience…
Je m’assois de nouveau et défait mes sourcils froncés. Elle qui est si posée, je dois vraiment avoir l’air d’un rustre. Mais que puis-je y faire, mon sang est par nature bouillant. En prenant conscience de ça, je lui souris de nouveau.

-Et puis ne t’inquiète pas. Seul un fou ou un aveugle serait assez stupide pour s’arrêter à quelques détails physiques. Le véritable amour, lui, sait faire la différence et regarde l’âme avec le cœur, plus que les yeux. Et je sais de quoi je parle. Je suis issu de l’enfant d’une Lycanthrope et d’un Humain. Il y a quelques années encore, une telle union aurait été très mal vue. Mais de nos jours, qui s’en soucie encore ?

Je finis ma tirade par un petit clin d'œil, coïncidant brièvement avec son regard azur. Sur ce, je finis par me lever pour de bon et lui referme gentiment la main sur ses pièces.

-Garde ton argent pour l’instant. Cadeau de bienvenue. Tu paieras une fois que tu auras rencontré Mérida, la gérante. En attendant, mets-toi à l’aise et profite.

Un énième sourire et je rejoins prestement la cuisine. Nous sommes au beau milieu de l’après-midi et je n’ai donc pas commencé à préparer le repas du soir, mais je sais exactement quoi lui servir en attendant.

-Tu comptes vraiment lui donner ça à ta petite Sirène ?

Bah quoi ? Perplexe, je regarde mes bras chargés de saucisson, pain et fromage, avant de regarder Edmond, nonchalamment avachi sur un balai.

-Elle vit dans l’eau patate. T’es sûr qu’elle peut manger aut’chose que d’la poiscaille ?

J’ouvre idiotement la bouche et la referme aussitôt, imitant parfaitement le poisson auquel il fait allusion. Mais oui, c’est vrai ça.

-Ouais bah hein, voilà. On verra bien, t’as une meilleure idée ? (je suis légèrement vexé)
-Ça s’pourrait … tiens, ça devrait autant t’aider que lui plaires.

Incrédule, je le vois poser une bouteille de vin dans mes bras déjà chargés avant de me pousser, m’empêchant de répliquer. Mais enfin ! Il n’a visiblement pas laisser tomber l’idée de me caser le bougre.

-Hum… Alors, ça va te paraître idiot comme question, mais est-ce que tu mange autre chose que du poisson ? Parce que … bah voilà, c’est moi qui cuisine et c’est loin d’être prêt, ha, ha.

Oui effectivement, je ne connais décidément rien aux sirènes...
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Un poisson sait-il marcher à pas de loups ?


Avec Maëvis Argetram

Alors que j’avais sorti ma petite bourse de ma poche, je me disais que j’avais bien déboursé depuis que j’étais partie d’Ikusa. Quand je reviendrai dans le royaume de Reike, il va falloir que je travaille dur pour retrouver un peu d’argent et développer mon commerce de la mer. Mais pour le temps, j’étais heureuse de découvrir le monde et les différentes cités qui peuplaient la terre de Seike. Et j’espérais qu’à la fin, je trouverais ma place dans ce monde et que je pourrai vivre pleinement en tant que Sirène. En parlant de mon peuple, je n’avais toujours pas pu rencontrer l’un des miens. Je serai si heureuse de parler avec eux et de comprendre leurs raisons d’être parti des océans. Chacun avait son histoire, j’avais très envie de la connaître. Maevis me fit revenir à la réalité en me disant que le destin n’était pas figé dans le marbre. Je ne pus m’empêcher de le sourire, en écoutant activement son discours.

- J’espère bien que je peux changer ma vie, mon chemin et faire ce que je veux de ma vie. Cependant, la société peut-être pressante et la population peuvent te pointer du doigt, et au final, ce sont eux qui changent ton destin. A Reike, le fait d’être une sirène et de vivre librement est considéré comme impossible et qu’elle doit forcément être une esclave dans tous les cas. J’ai rencontré beaucoup de personnes, en me demandant où se trouvait mon maître. Je n’ai jamais cessé de répéter à ces personnes que j’étais libre et que je n’étais pas une esclave. Certains m’ont ri au nez et d’autres ne m’ont pas cru dans mes paroles. Donc, maintenant, j’hésite, je doute dans ce que je peux être réellement. Je prie souvent la Lune, afin qu’elle me donne de l’espoir, de la puissance, pour réaliser mes projets… Et tu as raison, je pense qu’on peut choisir son destin, mais à coup de projets, d’entraide et du fait de travailler dur pour y arriver.

Après avoir fait mon monologue, je respirai un peu en regardant le fond de mon verre. J’étais persuadée que je pourrais devenir une personne accomplie en tant que sirène et que je pourrai ne plus avoir de préjugés sur ma race. Bien sûr, cela allait être long et compliqué pour le faire comprendre au royaume de Reike. Et peut-être que je pourrai faire revivre la cité légendaire d’Aquaria. Je regardai dehors, car la pluie tombait à flots et cela ne semblait pas vouloir s’arrêter immédiatement. J’avais encore le temps de parler avec le garde de la république, j’aimais beaucoup notre conversation, mais je n’avais pas envie de l’ennuyer avec tous mes problèmes, alors qu’il m’avait déjà sauvé d’une certaine situation. Puis, Maevis continua d’enchaîner sur l’amour et l’apparence physique.

- Oh ? Tu es issu d’un croisement entre deux races… Tu es un Lycanthrope ? C’est la première fois que j’en rencontre un… Incroyable ! J’ai toujours entendu parler de vous… Je vous trouve très impressionnant… A ce qu’il parait, votre pelage est très doux… N’est ce vrai ? Ai-je dit à voix basse, même s’il n’y avait personne dans l’auberge. Il est vrai dans ce que vous dites… Mais j’ai toujours une appréhension sur notre race… J’espère que je trouverai la personne que vous décrivez si bien. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas !! Haha !!

Mon estomac continua à émettre des sons. Il semblerait que je commençais sérieusement à avoir faim. Mais le garde m’assura que je pouvais garder mon argent pour consommer quelque chose ici. Cependant, je ne pouvais pas me permettre de manger sans que le patron ne gagne sa croûte aussi. Puis l’homme quitta la table pour aller dans les cuisines du patron. Je restai là à attendre le retour de ce garde. Mon ventre continua de grogner, et je vidai le pichet d’eau en entier pour qu’il arrête de crier encore. J’avais besoin de nourriture, je pourrai manger n’importe quoi, du moment que cela me redonne des forces. Puis, Maevis revint visiblement embêté par quelque chose. Je levai un sourcil pour essayer de décrypter son visage. Il m’expliqua la situation et je ne pus m’empêcher de rire :

- HAHAHAHAHAHAH !! Je vois que tu ne connais pas grand-chose aux sirènes. Il est vrai que nous mangeons essentiellement du poisson, car nous ne trouvons que cela dans les océans et mers. Mais je pus manger aussi un peu de viande de temps en temps, cela ne me dérange pas du tout. De plus, j’adore découvrir de nouvelles recettes, de nouveaux plats ! HAHAHA ! Pardon, je ne me moque pas de toi… Enfin si un peu… Mais ne t’inquiète pas, nous ne mangeons pas d’être humains… Enfin si, mais ça dépend des sirènes. Certains clans de ma race ne mangent uniquement de viandes fraîches, d’être humains, qu’ils ont renversé leur bateau pour mieux les cueillir sous l’eau. Pour ma part, j’ai mangé uniquement des poissons ou des coquillages. Ne t’inquiète pas, je ne suis pas difficile, je mangerai ce que tu me proposes.

Je continuai de rire avant de me calmer un peu. Je restai tranquille à la table, avant de déclarer :
- Est ce que tu as besoin que je t’aide en cuisine ? Je n’avais pas envie de rester là, à te regarder faire la cuisine pour moi ! En plus, j’espère que je ne t’embête pas pendant ton service de garde ??

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En sortant aujourd’hui, je ne pensais vraiment pas avoir la chance de faire pareil rencontre. Décidément, les Astres nous réservent bien des surprises parfois. Quel bonheur de pouvoir converser avec pareille créature. Je me demande si toutes les sirènes ont une voix si cristalline et un rire si envoûtant ? Quel dommage vraiment… Le Reike n’est pas une terre pour le peuple des mers…

-Je peux exceptionnellement demander à Edmond de te laisser m’aider si tu le désire. Je n’ai pas vraiment besoin d’aide, je nourris déjà des centaines de ventres affamés à la caserne après tout, mais partager mon savoir culinaire est toujours un plaisir.(machinalement, je pose pain, fromage et charcuterie sur la planche et découpe le tout avec la force et adresse de l’habitude)Et ne t’en fais pas, je suis en congés ! Deux jours par semaine, je suis de repos.

Je remercie silencieusement les syndicats de la Garde. Grâce à eux, les gardes peuvent quand même jouir d’une vie privé et ne pas se tuer à la tâche… Je leur lève même un petit verre du délicieux Merlot que je viens de déboucher pour Calyrilla.

-Tiens goûte ! Il nous reste bien assez de temps devant nous avant de penser à ce soir. J’ai tant de questions. Et sûrement que toi aussi n’est-ce pas ? Alors, voilà ce qu’on va faire : à tour de rôle on répond à l’autre ok ?

J’ai du mal à contenir mon excitation. Du peu qu’elle m’a déjà parler, j’ai l’étrange sensation que nos espèces ont beaucoup en commun. Je profite qu’elle déguste ses premières bouchées pour éclaircir certains points évoqués plus tôt.

-Tu n’avais pas tort en disant qu’on a le poil doux… même si ce n’est pas ce que les gens retiennent en premier haha. Notre pelage reflète notre état de santé physique et moral. Il y a évidemment des exceptions, mais en général, “un pelage sain est un lycan sain”, comme on dit. Cela dit, même si cela fait notre fierté, n’essaie pas de caresser un garou, tu risquerais d’y perdre une main. C’est un acte assez … intime tu vois ? J’imagine que tu ne laisses pas n’importe qui toucher à tes écailles ?

Je rougis légèrement du bout des oreilles en le disant. Je ne dois surtout pas lui avouer que je meurs d’envie de justement toucher à ses écailles.

-Enfin… je dis ça pour les lycan “des villes” (je mime les guillemets). Il existe une bonne partie de mes congénères qui vivent encore dans la nature, soit par choix comme certains clans, soit parce qu’incapable de dominer la Bête. Sur le territoire de la République, nous avons une réglementation assez stricte, visant à empêcher tout accident. C’est assez drastique comme mesures, mais nécessaire… la liberté ne veut pas dire qu’on peut faire tout et n’importe quoi vis-à-vis des autres.

Mon discours est autant celui du garde que du citoyen. Je souris, mais mes yeux restent déterminés et convaincus.

-A mon tour ! Tout à l'heure tu as évoqué la Lune. Tu es pratiquante du Shierak ? Est-ce que vous avez d'autres croyances ? A moins que toute les sirènes ne forment pas un peuple uni ? Je me souviens plus trop… C’était quoi déjà la cité des légendes… Atlantide ?

Sincèrement confus, je gobe une petite tranche de saucisson en attendant impatiemment sa réponse.
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Alors que je lui avais proposé mon aide pour la cuisine, mais ce dernier me répondit que ce n’était pas nécessaire, car il avait l’habitude de faire cela à sa caserne. J’en concluais que c’était un bon cuisinier. La chance ! Car, pour ma part, je n’avais pas besoin de ce talent pour me nourrir, puisque je mangeai les poissons directement crus, sans avoir besoin de les cuire.

- Tu as tellement de chance de pouvoir cuisinier et d’apprécier de le faire. Pour nous, les sirènes n’ont pas besoin de manger chaud, ou bien de mettre des épices pour relever le goût des aliments. Les poissons sont mangés crus et sans ménagement. Mais j’ai l’impression que sur la terre ferme, toute la population fait de la cuisine pour se nourrir. Il ne pourrait pas juste se nourrir de poissons et de viande crus ? Ce serait plus simple… Car pour cuire des aliments, il faut du feu et tout le monde ne sait pas créer du feu… Cela ne me dérangerait pas d’apprendre la cuisine, mais je ne sais pas si cela serait utile en tant que sirène, ai-je dit en levant les épaules. Ah, je suis contente que tu sois en congé… Je ne voulais pas te prendre du temps sur ton travail, par ma faute. Je n’ai pas envie que ta hiérarchie ne donne pas une punition. Mais je te promets que je ne te dérangerais pas longtemps ! Juste en attendant que la pluie cesse de tomber et que mes vêtements soient enfin secs. Et après, je te laisserai en paix.

Puis, il me donna un verre d’alcool, que je finis tremper mes lèvres directement, avant de prendre une gorgée. WOUAH ! C’était ça le mot alcool !! C’était vraiment fort, tellement fort que cela me brûlait la trachée. Je toussais un bon coup, avant de poser le verre sur la table pour reprendre ma respiration. L’homme continua la conversation pendant que j’essaie de respirer correctement. Il avait raison, j’avais très envie de continuer de lui parler et de connaître un peu plus sur sa personne et ce qu’il faisait dans sa vie. C’était la première fois que j’arrivais si bien à parler avec une personne, hors du royaume de Reike, qui n’avait pas peur de moi et qui ne voulait pas me capturer. Cela me fit du bien de décompresser un peu, de baisser les barrières le temps d’une après-midi. Je décidai de réessayer de goûter le verre, après quelques minutes de repos. Mais à la deuxième gorgée, ce n’était toujours pas concluant… De plus, je commençais à avoir la tête qui tournait, même si j’étais assise à la table. Je décidai de rester loin de ce verre de malheur. Maevis m’expliqua que caresser les poils d’un loup garou était quelque chose de vraiment intime. Je ne pus contenir mon expression étonnée, en forme « o » avec la bouche. Mon visage commençait à rougir, car je ne savais pas que c’était si…si… si dérangeant de faire cette action.

- Je suis si tellement désolée !! Je n’aurai pas dû vous demander ceci, c’est complétement déplacer de ma part ! J’espère que vous me pardonnerez ! Il est de même pour les sirènes, les écailles sont très précieuses pour ma race. C’est très intime et cela peut porter chance d’avoir une écaille avec soi. C’est comme si je vous donne une part de moi-même.

L’homme continua à me parler sur les lycan « des villes », qui était vraiment différents de ceux qui vivaient encore en clan et à l’extérieur. Je compris rapidement qu’ils ne vivaient pas ensemble, sous une même bannière, mais par clan, un peu comme les sirènes. La république semblait avoir beaucoup de lois et des règles strictes à respecter. C’était bien plus encadrer que dans le royaume de Reike, à première vue.

- C’était tellement différent de Reike… Je me demande pourquoi je n’ai pas atterri directement ici. Cela me donne presque envie de rester quelques jours de plus pour découvrir les moindres recoins de cette cité libre. Et oui, je suis une pratiquante du Shierak, enfin mon clan, était très proche de cette religion et elle me ressemble, je me sens bien lorsque je discute ou partage mes pensées à la Lune. Malheureusement, les sirènes étaient un grand peuple, il y a plus de 5000 ans. Nous vivons dans une grande cité légendaire ! Et non, ce n’est pas Atlandide, mais Aquaria. Mon père me disait qu’elle était extraordinaire et remplit de trésors et de joyaux qu’on ne pouvait trouver nulle part ailleurs. Mais mon peuple a eu une grande guerre avec les Titans et la cité a été détruite. Les sirènes et les tritons se sont dispersés, mais aucun n’a réussi à nous faire réunir. Je ne pense pas que ce soit possible… Mon rêve est de faire revivre Aquaria et de réunir mon peuple à cet endroit pour gouverner ensemble. Malheureusement, 5000 ans d’errance, c’est énorme ! Aucun des clans ne voudra se rassembler sous un seul chef. Nous sommes voués à vivre séparément et à nous entretuer. Si je devais rencontrer une sirène sur la terre ferme, je ne suis pas sûre qu’elle sera contente de me voir.

Je fixais la table doucement en fixant le verre d’alcool, qui n’arrêtait pas de me faire de l’œil. Mais il était hors de question que je perde le contrôle. Par contre, ma tête me faisait mal et ça tournait de plus en plus, malgré quelques gorgées de ce petit liquide. Je croisais les bras sur la table, avant d’enfouir la tête dedans.

- Et vous ? Ou est votre clan ? Votre famille ? Vous ne vivez pas en meute normalement ? Vous vous ne sentez pas seul au milieu de cette grande ville ? Et la Nature ne vous manque-t-elle pas ? Pour moi, vous êtes de gros nounours tout doux…

Oula ! J’étais vraiment en train de partir et je n’étais plus moi-même.

- Euh, je pense qu’il serait bien que j’aille me mettre dans l’eau ! Cela me permettra d’avoir les idées plus claires, car j’ai peur de faire une bêtise… Avez-vous un point d’eau ?

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L’idée de manger des poissons crus me donne quelques sueurs froides. Même sous forme lunaire le goût de la venaison me donne des haut-le-cœur… Non, je suis bien trop adepte de la bonne cuisine pour ne pas m’empêcher de grimacer à son évocation. C’est sûr : j’en ferai une mission personnelle, mais elle découvrira une bonne partie de mon répertoire culinaire avant de repartir de Liberty. Pas question de repartir à la garnison avant de lui avoir fait goûter mes spécialités.

Et puis… peut-être que ça l’aidera à me tutoyer… Je dois avouer être assez perplexe. J’ai remarqué son tic de langage. Souci avec le Commun ? Je l’intimide ? Je ne saurai dire. En tout cas, c’est fou comme j’ai l’impression de raconter une version alternative et sous-marine de la nation garou. Avec son lot de qualités et de défauts. Tout n’est pas rose, loin de là bien sûr…

Par contre… je retire son verre. Je ne m’attendais pas du tout à une telle réaction ! Les sirènes ne tiennent pas l’alcool ? Ou c’est juste elle ? Ce n’est pourtant pas un grand cru … J’avoue que ça m’inquiète pas mal. Je ne voudrais pas rendre malade la première sirène que je rencontre…

Pour moi, vous êtes de gros nounours tout doux…

Pour la première fois, je tique et un éclair dangereux traverse mon regard. Je mets ces malheureuses paroles sur le compte de l’alcool qui lui monte à la tête, mais je me dois de l’avertir, surtout pour son intégrité physique.  Je plante mon regard dans le sien avec une sévérité et un sérieux aussi tranchant qu’un couteau.

-Conseil d’ami : ne dis jamais, ja-mais, à un lycan qu’il est un "gros nounours tout doux". Nous sommes peut-être civilisés, mais la fierté du loup reste très primale et souvent imprévisible. Tu es la première sirène que je rencontre, je ne voudrais pas qu’il t’arrive malheur.

Je laisse bien mes paroles s’imprimer dans son esprit avant de me radoucir. Elle devrait le comprendre. Les sirènes aussi ont un côté prédateur, caché derrière une apparence fantasque…

-Un peu qu’on a un point d’eau ! Je pense que ça va te plaire. Puis-je ?

D’un geste tendre, je lui saisis la main et l’aide à se mettre debout et lui présente même mon bras. J’en suis même à me demander si elle ne va pas finir par me tomber en nageoire dans les bras. Son équilibre précaire m’indique qu’effectivement, elle a besoin de repos. Et je me demande si un lit est vraiment indiqué pour son espèce…
Je profite que nous marchons à travers les couloirs de la pension pour répondre à ses questions et parler un peu de moi.

-En fait, ma meute se nomme le Clan de l’Eclipse et nous formons la plus grosse communauté de la ville. J’ai grandi en partie ici, au Loup Éméché, entouré de ce que je considère comme ma famille. Même si je ne suis lié par le sang qu’à Lathona, ma mère-louve, nous sommes tous liés par notre héritage. Notre capacité est héréditaire, alors nous sommes tous d’une façon ou d’une autre de la même famille haha. Tante Mérida et Oncle Edmond ne sont pas les doyens du clan mais tout le monde les aiment et les respectent. Après tout, la taverne est notre lieu principal de rencontre. C’est un peu l’équivalent de notre Havre de guilde si tu préfères.

A un moment, nous passons devant les chambres. J’en profite pour lui en montrer rapidement une. Elle pourra choisir celle qu’elle veut plus tard quand elle verra la gérante.

-Et pour ce qui est de la “Nature”, nous avons des rites et cérémonies dans la forêt tout au long de l’année. On doit souvent prendre des jours de congés spécialement pour ça, mais la plupart des patrons, ou même l’administration, nous les accordent volontiers car c’est important pour être en harmonie avec notre nature. La loi nous oblige à savoir contrôler la Bête qui sommeille en nous, alors ces rites sont d’autant plus importants. Si tu veux, je pourrai t’en parler plus en détails ce soir au repas ! Ou même oncle Edmond d’ailleurs. C’est un très bon conteur, quand il n’essaie pas de te faire picoler héhé.

Au détour d’un couloir, nous arrivons enfin à destination : deux grands panneaux de bois (mâle et femelle) coulissants avec une pancarte indiquant “Bains thermaux”. Une plaque de grès est présente pour rappeler les règles d’hygiène et de respect des lieux.

-Et nous y voici ! C’est l’arrière-arrière-arrière grand-père de l’oncle de tante Mérida qui a rammené le concept de Shoumei. Ce sont des bains chauffés par une source thermal qu’un élémentaire d’eau a fait jaillir en remerciement d’un service qu’Archibald -l’ancêtre- lui aurait rendu. Enfin bref. En vrai, il n’y a qu’un seul bassin mais séparé par des cloisons en bois de la forêt. On est obligés de séparer mâles et femelles, la plupart des races sont assez pudiques sur le corps -mais il y toujours une partie mixte au fond -. Tu trouveras tout le nécessaire pour te laver, des serviettes et même quelques habits simples. Ne t’inquiètes pas hein, tout est compris dans le prix ! Ce n’est pas du luxe, juste que l’hygiène c’est important pour se sentir bien.

J’ai retrouvé ma bonne humeur naturelle et j’attends sagement de savoir si elle veut que je la laisse tranquille le temps qu’elle profite de son bain, auquel cas j’irai préparer le repas du soir , ou si elle a d’autres questions.
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Avec Maëvis Argetram

L’alcool n’était pas une bonne chose pour moi, je me le promets que je ne referai plus jamais la même erreur. Je n’avais pas envie de perdre la tête et de dire des choses que je ne devrais pas. Déjà qu’avec un verre, j’avais la tête qui tournait, alors heureusement que je n’avais pas bu la bouteille entière… Alors que l’alcool avait pris le dessus pendant quelques secondes, je sentis que le garde de la République fut un peu, voire beaucoup en colère. Son regard avait changé et son sourire avait disparu comme balayé par une tempête d’émotions négatives. L’homme se rapprocha de moi et planta son regard dans mes yeux. Un frisson de peur parcourut mon corps pendant quelques secondes. J’eus des sueurs froides dans le dos. Là, je compris que je n’aurai pas dû dire qu’ils étaient «de gros nounours tout doux ». Sa voix était froide et j’avais l’impression qu’il allait me manger toute crue en une fraction de seconde. Je déglutis et je ne pus m’empêcher de détourner mon regard de lui.

- Très bien, veuillez bien me pardonner pour cet écart. Mais est-ce que vous me menacez mon cher ? ai-je dit avant de revenir dans ses yeux.

Certes, j’avais fait une bêtise en lui disant cette phrase, mais il ne fallait pas menacer non plus. Je n’aimais pas cela du tout. C’est comme si on me mettait un couteau sous la gorge, comme si je ne pouvais pas dire ce que je voulais. Argh ! J’avais l’impression que, dans ce monde, je n’avais pas le droit de m’exprimer comme je le voulais. Je soufflais avant de sourire calmement. Je n’avais aucune envie de transformer cette après-midi agréable, en quelque chose de cauchemardesque. Non, ce n’était pas mon but, alors que je laissais passer cette phrase qui ne m’avait pas pu.

Puis, l’homme me révéla qu’il y avait un point d’eau, afin que je puisse me relaxer et faire partir cet alcool dans mon sang. Maevis me prit la main avec une grande délicatesse, afin de me faire lever de la table et de m’emmener vers ce point d’eau. Je lui pris son bras, qu’il me présenta, car il était vrai que j’étais assez faible de mon voyage. Cela me fit du bien de manger quelque chose, mais j’avais besoin de repos et de calme. L’eau sera bénéfique dans tous les cas ! Nous marchions dans l’auberge et nous entrâmes dans un grand couloir avec plusieurs grandes portes en bois. Maevis m’expliqua plusieurs choses sur son clan et le fait qu’il soit au sein d’une si grande ville.

- Le Clan de l’Eclipse ? Vous avez aussi des Clans au sein de votre propre race ? Je vois que la République est bien plus ouverte d’esprit que je ne le pensais… Totalement différent de Reike, où certaines races se cachent dans l’ombre et ne vivent dans l’ombre jusqu’à la fin de leur vie. Donc, on peut devenir loup-garou uniquement par l’hérédité ? Du moment qu’on a du sang de loup-garou en soi ? C’est bon à savoir ! Je pensais qu’on pouvait se transformer si on se faisait mordre par l’un des vôtres… Mais je vois que c’est un mythe au final. Je comprends pourquoi tu connaissais si bien le patron de la taverne. Donc, toutes les personnes qui viennent ici, ce sont des membres de ton clan ? Donc, je pourrai rencontrer d’autres loup-garou avant de partir ?

Je respirai un bon coup avant de reprendre la parole, mais je regardais autour de moi. J’avais hâte à d’arriver à la source d’eau, car mes jambes commençaient encore une fois de se dérober sous mon poids. J’avais eu de la chance de rencontrer une personne si compréhensive envers moi.

- Vous avez déjà eu des pertes de contrôle à force de ne pas vous défouler ? Je comprends bien ! Les rites sont importants aussi chez les sirènes et en fonction des clans, ils sont différents. Cependant, dans mon clan, nous ne voulions pas les suivre. Car, certaines d’entre eux, le rite le plus important est la chasse aux êtres humains. Je ne mange pas de chair humaine… Mais une fois par an, une grande chasse est organisée… Je suis désolée, mais je n’ai pas trop envie de te le raconter, car cela me donne envie de vomir et cela m’a traumatisé pendant plusieurs années.

Je me tus, car je n’avais pas envie de repenser à ces scènes de violences. Puis, nous arrivâmes enfin à la porte voulue. Dessus, il y avait un panneau en bois indiquant « Bains thermaux ». Hum ? Je ne connaissais pas ce terme. Je regarde Maevis, et ce dernier semblait heureux. Il me raconta que ces bains venaient à la base de la Fédération de Shoumei. C’étaient ses grands-parents qui les avaient ramenés pour les implanter à la République.

- Magnifique ! C’est la première fois que je rencontre ce genre d’installation ! Je vous en remercie beaucoup, mais vous ne voulez pas venir avec moi ? Je sens bien avec vous et j’aimerais bien continuer notre conversation. Enfin, c’est comme vous voulez… Je ne vais pas vous forcer la main, ai-je dit avec un sourire timide.

Je poussai la porte en bois, pour entrer à l’intérieur. Les thermes étaient magnifiquement décorés, beaucoup de bois et il faisait très chaud. Il y avait plusieurs bassins, l’un était chaud et l’autre froide. Je refermai la porte derrière moi, en laissant Maevis sur le seuil de la porte. J’enlevai le dernier vêtement qu’il me reste et je fus nue. Je remarquai que j’avais toujours des écailles dans mon dos et sur mes jambes… Je décidai d’aller dans le bassin d’eau froide pour commencer, j’avais besoin de me rafraîchir. Je plongeai directement à l’intérieur sans crier gare. Un grand pouf se fit ressentir dans toute la salle.

En quelques secondes, ma forme sirène reprit le dessus sur ma forme humaine. Ma queue de sirène s’écrasa sur les rebords en bois et toutes mes écailles furent maintenant présentes. Mon visage fut aussi transformé… Tellement d’écailles… Qui pourrait m’aimer avec cette forme ? Pour la salle mixte, je devais aller au fond de la salle, un peu plus loin que les deux autres salles séparées. Je nageai doucement le long de la cloison, puis je passai un petit rideau, avant d'entrer dans la salle mixte, qui était vraiment éloignées des autres salles d'eau. Je pus faire quelques nages avant de me poser au milieu du bassin. Alors que je me sentais bien dans cette eau froide, je ne pus m’empêcher de chanter tout en me relaxant :

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Donc, on peut devenir loup-garou uniquement par l’hérédité ? Du moment qu’on a du sang de loup-garou en soi ? C’est bon à savoir ! Je pensais qu’on pouvait se transformer si on se faisait mordre par l’un des vôtres… Mais je vois que c’est un mythe au final.

Je glousse à cette réflexion. Effectivement, c'est un des clichés que mon peuple se traîne. Mais je lui explique rapidement que si c'était le cas, la population de loup-garous serait devenue bien trop importante et que les autres races auraient pris des mesures beaucoup plus drastiques et radicales pour en réguler le nombre…

Donc, toutes les personnes qui viennent ici, ce sont des membres de ton clan ? Donc, je pourrai rencontrer d’autres loup-garou avant de partir ?
-Haha, non, ce n'est pas un établissement réservé exclusivement aux lycanthropes ! La clientèle est pas mal variée, souvent par des non-humains d'ailleurs. Mais oui, tu croiseras sans aucun doute bon nombre de mes frères et sœurs à l'occasion. La plupart exercent des métiers qui ne leur permettent pas de changer facilement de peau, alors comme ici c'est permis (article 38 du code du citoyen lycanthrope), ils en profitent pour décompresser.

Autant la prévenir maintenant, qu'elle ne prenne pas peur en voyant les griffures qui trainent ici et là sur les meubles…

Cependant, dans mon clan, nous ne voulions pas les suivre. Car, certaines d’entre eux, le rite le plus important est la chasse aux êtres humains. Je ne mange pas de chair humaine… Mais une fois par an, une grande chasse est organisée… Je suis désolée, mais je n’ai pas trop envie de te le raconter, car cela me donne envie de vomir et cela m’a traumatisé pendant plusieurs années.

Je lui jette un regard surpris mais néanmoins je ne dis rien. Je comprends ses raisons et n'insiste pas dessus. Moi-même je ne suis pas très friand de manger des espèces humanoïdes. Pour moi, ce serait revenir à des siècles d'intégration en arrière, du temps où c'est la Bête qui nous contrôlait…

Je vous en remercie beaucoup, mais vous ne voulez pas venir avec moi ? Je me sens bien avec vous et j’aimerais bien continuer notre conversation. Enfin, c’est comme vous voulez… Je ne vais pas vous forcer la main.

Je la regarde fermer la porte, et mon esprit s'emballe. Depuis le début de notre rencontre, je ne rêve que d'une chose, c'est d'assouvir ma curiosité et de découvrir le corps d'une sirène. MAIS. Est-ce que ce ne serait pas un peu précipité ? Est-ce que je ne passerais pas pour un pervers ? Je veux dire, on vient juste de se rencontrer. Mais qu’est-ce que je raconte ? Bien sûr que ça va, je n’ai pas d’intentions cachées après tout. Ce n’est qu’un bain, dans un établissement respectable, en tout bien tout honneur. Ce n’est pas comme si on se courtisait… oui voilà.

J’arrête de faire les cent pas et finit par ouvrir la porte du côté mâle. J’enlève mes vêtements déjà alourdis de l’humidité extérieure, laisse mon collier et mes plaques de garde autour de mon cou (je suis obligé de les garder), noue une serviette autour de ma taille et me fiant aux sons de clapotis, j’entre dans le bassin d’eau froide. L’effet est immédiat et calme mes ardeurs. Brrr, j’aurai préféré qu’elle choisisse d’essayer la source chaude en premier…

Étonnement, il n’y a personne. D’ordinaire, il y a toujours une ou deux personnes qui profitent constamment des installations exotiques. Pas plus étonné que ça, je continue à suivre la douce mélopée que je reconnais assez facilement comme étant la voix de ma… la sirène. Sur le moment, j’oublis complètement que les sirènes ont un pouvoir hypnotique. J’ai tellement l'habitude que l’esprit du Loup me protège que je ne fais pas attention au léger changement d’humeur qui s’opère en moi. Je me sens … plus détendu. Cette voix est très relaxante et agréable. Aussi, j’affiche un sourire heureux quand je passe le petit rideau.

Ma première vision est digne d’un tableau de maître. Une eau claire, des écailles scintillantes, assise sur un petit rocher qui dépasse à peine de la ligne d’eau. La créature qui se présente à moi et la définition même de la beauté prédatrice. Je ne peux pas, et surtout, ne veux pas quitter mon regard d’elle.

-Woaaah…

Oui, ce n’est pas de la grande éloquence mais c’est la seule réaction naturelle qui me vient. Je ne sais comment, je finis par reprendre un peu contenance (sans doute parce qu’elle a arrêté de chanter en me voyant arriver), de toussoter et de détourner un peu le regard, un peu gêné.

-Excuses-moi, je ne voulais pas te dévisager ainsi -tu parles, je l’ai dévoré des yeux-. C’est juste que… tu as de magnifiques écailles. J’aime beaucoup leur couleur. Moi, à part mes yeux de feuille et de pluie, je n’ai qu’un pelage sombre, sans aucune autre couleur à exhiber. Il faut croire que je suis vraiment né sous l’ombre de la Lune haha.

Je me laisse porter par le léger courant avant de m’arrêter à une distance respectable d’elle, juste assez près d’elle pour converser et juste assez loin pour éloigner toute mauvaise interprétation. Enfin, j’espère.

-Toutes les sirènes savent chanter ? Même les tritons ? Et d’ailleurs j’y pense mais… comment vous communiquez sous l’eau ?  Vous avez un langage spécial ? Vous utilisez des sons spéciaux ? Oh ! Ou alors vous utilisez la magie de l’eau ? Enfin bon, j’y connais rien en magie non plus hein. J’arrive juste à percevoir les variations de mana, haha.
La plupart des lycans ne maîtrisent que peu, voire pas du tout la magie d’ailleurs. Même si on descend des elfes -je touche machinalement le bout de mes oreilles pour illustrer mon propos-, la bénédiction de Luna semble nous avoir coupé de ce lien pour un corps plus … athlétique. Mon ami Karl essaie tant bien que mal de m’apprendre à me déplacer à travers les ombres, mais ce n’est clairement pas mon fort…


Parfois je me surprends moi-même à poser des questions aussi idiotes. Mon fil de pensée reste encore et toujours une vraie énigme, même pour moi.

-Au fait Calyrila… j’aimerai bien que tu me tutoies, tu sais ? Nous avons à peu près le même âge, sauf erreur de ma part, et je ne suis pas de service, je ne suis pas un alpha, nous sommes égaux. Et surtout, j’aimerai bien que nous soyons amis, et on ne se tutoie pas entre amis.

Je lui adresse un petit sourire penaud devant ma requête.
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Un poisson sait-il marcher à pas de loups ?


Avec Maëvis Argetram

Je lui avais posé la question si j’allais pouvoir rencontrer d’autres membres du clan, si je restai dans cette taverne un peu plus de temps que prévu. Maevis me répondit que ce n’était pas un lieu exclusif à sa race, donc je pourrai les rencontrer comme pas du tout. Je lui souris et mais j’étais contente qu’il y ait un lieu rien que pour les loups-garous, où ils peuvent se reposer et se transformer facilement, sans problème avec la loi de la République. À la suite de cela, j’étais partie dans les salles d’eau mixte, en prenant le bain d’eau froide. Ma transformation en sirène ne fit tout de suite et sans attendre. Ma grande queue de sirène ainsi que mes écailles firent leur apparition, tout en chantant une petite chanson pour me relaxer et penser à autre chose.

Depuis que j’étais arrivée sur le terre ferme, beaucoup d’aventures et de rencontres s’étaient réalisées. J’avais eu de la chance de rencontrer les bonnes personnes pour m’aider à m’intégrer dans cette nouvelle vie. Je pense que je n’aurais pas eu cette chance si j’étais tombée sur une bande de voleurs ou bien des personnes maléfiques. Une fois que j’eus terminé ma chanson, je m’étais échouée sur le rocher du bassin d’eau froide. Je pensais à tout et à rien, je pensais à mon avenir, à ma place dans ce monde ainsi que dans le royaume de Reike. Tellement de choses se bousculaient dans mon esprit et le verre d’alcool n’aidait pas du tout en ce sens. Je fermai les yeux quelques secondes pour faire le vide dans mon esprit, de reprendre le contrôle de moi-même… Puis, j’entendis une voix de surprise non loin de moi. Je me relevais aussitôt pour voir l’homme avec sa serviette autour de ces parties intimes. L’homme était en train de me regarder, de parcourir mon corps sans aucune gêne pendant de longues secondes. Puis, il réagit aussitôt en s’excusant humblement.

- Il n’y a pas de souci ! Je comprends que tout être humain dévisage une sirène. C’est vrai que vous n’en voyez pas souvent et que surtout, elles se cachent dans l’ombre. Mes écailles sont compliquées à cacher avec des vêtements, j’en ai vraiment partout sur tout le corps. Lorsque je passe sous forme humaine, elles disparaissent sauf sur mon visage.

Je fus m’empêcher de caresser mon visage pour tâter mes écailles. Cela ne dérangeait pas qu’un homme regarde mon corps et qu’il me pose des questions sur ma race. J’étais plutôt assez flattée qu’une personne s’intéresse à mon peuple et essayer d’apprendre à me connaître. Je lui souris et repoussai mes cheveux derrière mes oreilles. Maevis continua à me poser des questions, il était vraiment curieux et avoir quand même une grande soif d’apprendre et de comprendre les autres races. Ce n’était pas une mauvaise personne loin, de là. Le garde resta à une distance convenable mais je ne pus résister à l’envi de plonger sous l’eau et me rapprochai de lui, pour ne laisser qu’un petit mètre en nous.

- Aussi loin que je me souvienne, tout le peuple de la mer sait chanter, avec des tonalités plus ou moins forte ou aigue. Certains chantent des chansons d’amour, d’autres pleurent la perte de leur amour. Nous avons besoin de registres au niveau des chansons. Chaque sirène a un répertoire assez précis de musique. Parfois, on chante en fonction de nos émotions du moment, de notre humeur. Au niveau de la communication, nous utilisons des ultrasons pour nous comprendre. Vous ne pouvez pas les entendre sous l’eau, il faut avoir une ouïe assez fine ! C’est vraiment simple, mais pas besoin de rendre cela complexe.

Il m’annonça que les lycans ne maîtrisaient peu, voire pas du tout de la magie. Et il m’avoua qu’il descendait des elfes. Je ne savais pas qu’il était possible d’avoir un croisement de ce genre. Il y avait tellement de choses que je ne connaissais pas dans ce monde et encore une fois, on venait de me le prouver. Je me sentais bien auprès de lui, je pouvais lui parler pendant des heures et parler de tout et de rien. C’était un sentiment bien étrange… Mon cœur battait plus vite et je commençais à avoir chaud. Puis, Maevis me demanda une faveur :

- Oh, pas de souci ! Cela ne me dérange pas de tutoyer, c’est avec plaisir que j’accepte ! Un alpha ? C’est quoi un alpha ? Un chef de meute ? Ami ? Vraiment ?

En entendant cela, je me levai pour arriver à hauteur de tête du garde de la République. Ma poitrine fut recouverte d’écailles et il pouvait l’ensemble de mon buste. Je lui décrochais un sourire heureux, car c’était la première fois qu’une personne me proposait son amitié. Cela me fit chaud au cœur d’entendre cette demande. Une vague de joie explosa en moi et je ne pus m’empêcher de faire un plongeon sur le côté et de nager sous l’eau en laissant ma joie sortir de mon corps. Je fis plusieurs fois le tour du bassin. Puis, je revins vers lui à quelques centimètres de son visage, avec un sourire d’ange :

- Oui oui oui !! Je veux bien être ton amie !! Hihi !!! Merci !! Mais est-ce que tu peux me faire une faveur à ton tour ? Est-ce que tu peux te transformer dans ta forme animale ? Vu que tu as vu ma forme de sirène… Et tu ne peux pas refuser, je pense ! Hi hi ! Même si je n’aurai pas le droit de toucher, mais au moins, de voir me suffirait bien… ai-je dit avec une voix timide, mais en jouant avec ma queue.
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Pourquoi dit-on “comme un poisson dans l’eau” ? Celui qui a inventé cette expression n’a clairement pas vu une sirène nager, ça c’est sûr. N’y-a-t-il déjà pas, simplement, plus gracile qu’une ondine ? Même si ce n’est pas mon élément préféré, en voyant Calyrila évoluer dans l’eau me donnerait presque envie d’avoir moi aussi de jolies écailles. Je trouve ça dommage de vouloir les cacher par ailleurs… Chaque espèce a sa propre particularité, pourquoi serait-ce une honte de le montrer ? Chaque être vivant est égal en recevant le don de la vie….

Son explication sur son mode de communication me fascine. C’est un tout autre langage que jamais je n’aurai pu imaginer tout seul. Les profondeurs sont vraiment un tout autre univers. J’en profite pour lui glisser :

-Oh je vois ! Nous avons aussi notre propre mode de communication entre lycanthrope. Comme les loups, nous utilisons des modulations de nos hurlements pour communiquer à distance, ou pour exprimer une émotion.

Son incompréhension me fait lever un sourcil avant que je ne comprenne..

-C’est vrai que tu ne dois pas connaître le fonctionnement des loups… Oui, un Alpha est le chef de meute, souvent épaulés par les Bêta et ensemble ils dirigent les Gamma. Chez nous qui sommes des humanoïdes, c’est une habitude qui est ancrée et qu’on applique aux différents groupes sociaux. Dans la Garde par exemple, les Alphas sont mes supérieurs, même s’ils ne sont pas de mon Clan.

J’espère ne pas la perdre avec toutes ces notions… Au pire, elle me redemandera plus tard…

Oui oui oui !! Je veux bien être ton amie !! Hihi !!! Merci !! Mais est-ce que tu peux me faire une faveur à ton tour ? Est-ce que tu peux te transformer dans ta forme animale ? Vu que tu as vu ma forme de sirène… Et tu ne peux pas refuser, je pense ! Hi hi ! Même si je n’aurai pas le droit de toucher, mais au moins, de voir me suffirait bien…

Trop… trop près !! Jusque-là, j’arrivai encore à contenir mes émotions mais là, la voir si près… je sens mon visage s’échauffer, les bouts de mes oreilles s’échauder et mon corps s'enflammer. L’eau froide m’avait aidé à calmer mes ardeurs et même fait un peu grelotter, à présent je crains de l’évaporer. Par Luna, ne se rend-elle pas compte de l’effet qu’elle a sur mon pauvre esprit ?! Je comprends comment son peuple arrive à chavirer aussi bien les navires que les cœurs… Je dois reculer. Oui, bonne idée. Je recule de quelques pas, tentant de mettre de la distance avec ces perles pétillantes de joie pure. La simplicité de sa requête est aussi implacable que candide. Heureusement que je suis persuadé du bien fondé de ses intentions… sinon je ne donne pas cher de ma peau, elle pourrait me cueillir dans la paume de sa main, résistance à son chant ou non...

-... D’accord. De toute façon, tu l’aurais bien vu à la tombée de la nuit de toute façon… (je fuis son regard comme une effarouchée. Ridicule.) Mais ne te moque pas hein ? Tu me le demande au beau milieu de l’eau, ma fourrure n’est pas aussi...enfin pas aussi… humide

Je lui aurais bien dit comme une serpillère, mais je doute qu’elle sache ce que c’est…

Je finis par fermer les yeux et former un cercle du bout de mes doigts. En dehors des émotions fortes (c’était limite quelques instants plus tôt), me transformer en journée me demande plus de temps. Même mille fois exécuté, l’exercice requiert toujours la même concentration.

Inspire. Expire.Inspire.Expire. Sens chaque fibres de ton être, chaque pulsation de la Bête qui est tapie en toi. Derrière la lumière d’Hélios, Luna veille. Cachée, elle accompagne tes pensées comme les tiennes accompagnent sa bénédiction. Loup tu es, loup tu seras.

Pour moi qui suis né sous l’augure de la Nouvelle Lune, je n’ai jamais craint le Changement. La transformation, bien que longue, n’est pas si douloureuse, malgré le craquement de mes membres qui s’allongent et de ma peau qui se ternit avant de se recouvrir mes cicatrices de poils. Presqu’aussitôt, mes sens s’aiguisent autant que les griffes acérées qui percent le bout de mes doigts.Je fini par rouvrir mes yeux, à présent de couleur inversée, toujours avec cette sensation de me réveiller d’un court sommeil. Non loin de là, ma serviette, délogée de mes hanches par la pousse de ma queue, sombre au fond du bassin.

-Et voilà.... Voici le don que Luna nous a légué. Normalement, nous ne pouvons nous changer que la nuit, mais avec de la rigueur et de l’entraînement, on peut changer un peu quand on veut.

Plus à l’aise dans ma peau de loup, je la laisse m'examiner patiemment sous toutes les coutures, comme je l’avais moi-même fait. Je regrette qu’elle ne me vois pas sous mon meilleur jour… l’humidité ambiante n’est pas très flatteuse et je dois bien paraître deux fois moins imposant que d’ordinaire. Ceci dit, pour une première impression, c’est peut-être mieux ainsi. Certains de mes frères et sœurs ont l’air bien plus sauvage que moi, ceux de la Pleine Lune par exemple. Je redresse soudainement mes oreilles. J’avais complètement oublié.

-Oh ! (je me retourne vers le murs et lui désigne de la griffe) J’y pense maintenant, mais tu as pas mal de nos légendes gravées sur ces bas-reliefs. Je peux t’en expliquer quelques unes si tu veux !

Je n’ai même pas besoin de préciser que je suis content d’être là avec elle. A l’instar de mes homologues lupins, ma queue remue toute seule, créant de petits remous dans le bassin.
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Avec Maëvis Argetram

J’étais tellement heureux d’avoir mon premier ami, même si je sentais que mon cœur battait à cent à l’heure. J’avais l’impression qu’il y avait plus de l’amitié, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. La garde m’attirait fortement, mais était-ce pour m’amuser avec lui, comme toutes les sirènes feraient ? Ou bien était-ce juste moi et mon propre cœur ? Impossible de démêler tout cela pour le moment… Je continuai d’écouter les paroles de cet homme, non je les buvais entièrement. Je ne pouvais me détacher de lui, j’allais devenir complètement folle à force. Je ne devais pas franchir la limite, et de ne pas poursuivre ce chemin flou et mystérieux. Maevis me raconta que les Lycanthropes disposaient aussi d’un langage particulier, avec leurs hurlements. Il était vrai qu’ils pouvaient communiquer entre eux, avec des hurlements puissants sur une longue distance.

- Oui, j’ai cru comprendre que c’était un moyen de communication et qu’on pouvait entendre vos cris sur plusieurs kilomètres. Mais je me demande comment vous faites pour comprendre vos hurlements ? De plus, en fonction de là où vous êtes, les hurlements peuvent être faibles et déformés à force… Mais c’était vraiment intéressant d’apprendre à connaître une autre race. Et je ne savais pas que les loup-garou avaient un système aussi complexe et aussi hiérarchique. Merci de m’avoir expliqué tout cela. Chez les sirènes, nous sommes plus une bande, qui se soutient entre nous. Il y a bien sur un chef de clan pour prendre les décisions, mais rien de plus.

Alors que je lui avais demandé s’il pouvait se transformer, puisqu’il m’avait vu dans ma transformation de sirène, l’homme avait accepté, un peu par dépit. Oui, car je l’aurai vu à la tombée de la nuit, dans tous les cas. Je fis une petite moue, avant de laisser tomber cette émotion pour le regarder sa transformation.

- Mais pourquoi veux-tu que je me moque de toi ? Tu as vu mon apparence ? Ce n’est pas grave si tu es dans l’eau. Cela te donnera un bain pour ta fourrure, elle deviendra très douce, j’en suis sûre, ai-je dit avec un clin d’œil.

Je me reculai un peu pour éviter de me prendre un coup pendant la transformation du garde de la république. Je me mis dans le coin du bassin d’eau froide, en attendant que tout cela se passe calmement. De plus, nous étions encore seuls dans la salle d’eau. Donc nous étions tranquilles encore pendant quelques heures ou moins. Il ferma les yeux pour se concentrer et je vis alors, son corps grandir, sa peau devenir marron foncé, voire noire. Des poils poussèrent à la vitesse grand V. Je restais la bouche bée et je gardais les yeux grands ouverts, pour ne pas perdre une miette de cet événement grandiose pour moi. C’était la première fois que je rencontrai un loup-garou et qu’il avait accepté de se métamorphoser, sans trouver une excuse. Après une bonne minute de transformation, il avait enfin terminé et je pus le découvrir dans sa forme animale, mais dans l’eau. Toute sa fourrure était trempée, et je ne pus retenir un certain sourire sur mon visage.

- Oui Tu es vraiment impressionnant sous cette forme… Incroyable… La couleur de tes yeux se sont inversée et ta voix est bien plus grave que tout à l’heure. Et tu as une queue, comme moi ! Hé hé ! Tu as dû épuiser toute votre force pour vous changer en cette forme ! Je suis désolée si je t’ai forcé, ai-je dit en baissant la tête.

Alors que l’homme semblait beaucoup plus à l’aise dans sa forme animale, il me montra qu’autour du bassin et dans la salle d’eau, il avait des bas-reliefs montrant l’histoire de son peuple, et des légendes surtout. Sous une impulsion, je pris de l’élan et avec ma queue, je poussais pour m’agripper autour du cou du loup-garou, afin de lui déposer un baiser sur son visage poilu. Puis, je restai attaché à son cou alors que ma queue était entièrement collée à son corps. Puisqu’il était plus grand que moi, il était normal que mon corps entier fût en dehors de l’eau, alors que j’étais attaché à son cou.

- C’était pour te remercier de tout ce que vous avez fait pour moi, depuis cet après-midi. Et… Et… C’était pour te dire que je t’appréciais beaucoup… De plus, je vous remercie de m’avoir donné la chance de te découvrir entièrement. Et j’aime beaucoup quand tu me racontes des choses sur ton peuple.

Un énorme sourire se figea sur mon visage. Mon cœur semblait fondre à son contact… Quel était ce nouveau sentiment ?
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A ses interrogations sur la praticité de nos hurlements, je ne pu lui répondre que par un pauvre haussement d’épaules et une petite moue d’ignorance. Non pas que je ne voulais pas lui expliquer, mais surtout que je ne savais pas. C’était tout aussi naturel pour nous que pour un oiseau de battre des ailes pour voler. A la différence de pas mal d’autres espèces, les lycanthropes possédaient une grande partie animale et instinctive après tout. Ce devait être exactement comme les sirènes… si je devais lui demander de m’apprendre à communiquer sous l’eau, en serait-elle seulement capable ?

Je notais également la tristesse dans sa voix en parlant encore une fois de son apparence. Je ne comprenais pas d’où cela venait. Pourtant… des écailles, c’est jolie et ça brille dans l’eau. Des poils… c’était compliqué à entretenir et ça collait une fois mouillé. Et ce n’est pas sa petite boutade qui me fera changer d’avis, même si j'apprécie sa prévenance.

A l’inverse, je remercie ma fourrure de pouvoir cacher mon rougissement. Après de tels compliments, je dois être aussi rouge qu’une pivoine. Rare sont ceux qui apprécient la beauté sauvage des lycans. C’est plutôt la peur et/ou le dégoût que nous inspirons chez autrui...Encore une fois, sa bienveillance me touche, même si elle n’est pas vraiment fondée.

-Hof, tu sais, ça ne demande pas tant d’énergie que ça, juste… beaucoup de concentration et de maîtrise de soi. mais c’est gentil de te préoccuper !

Sa remarque sur nos queues m’avait quand même fait glousser. Le terme était le même, mais ô combien différent dans la pratique. Et puis…

Qu...Qu’est-ce que je disais déjà ? Mon cerveau s’est arrêté quelques instants, juste assez de temps à mes poumons d’arrêter de se gonfler et que j’oublis de respirer. Je louche sur le bout de ma truffe, où la créature de rêves suspendue à mon cou a déposé un chaste baiser, avant de chercher à me noyer dans l’océan de son regard. C’est fini, je suis perdu. Elle a cueilli mon cœur aussi facilement qu’une perle… Et le pire étant que je sais pertinemment que ce n’est pas à cause d’un charme surnaturel. La Lune avait bien veillé à protéger notre esprit de toute tentative de coercition… Non, je viens juste de tomber dans le filet de l’amour, et je suis bien parti pour m’y empêtrer plus que de raison.

Malgré mes bras assez forts pour la porter, je sens mes forces me quitter et mes genoux fléchir. Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un léger couinement et mes oreilles s’affaissent, signe évident (pour qui sait le reconnaître) de soumission. Malgré le maelstrom d’émotions qui me submerge, je parviens, je ne sais comment, à garder un brin de lucidité et je retiens avec grandes difficultés, l’envie de l’enlacer en retour. Il n’est pas trop tard pour préserver notre amitié naissante, alors que mon âme, elle, hurle à vouloir plus.

-Ca..Calyrilla.. Je t'apprécie beaucoup également… peut-être un peu trop, peut-être plus que ça même… Et je veux continuer à être honnête avec toi, alors je dois te le dire. Si tu continues à t’accrocher à moi de la sorte, je ne voudrais pas te laisser repartir… comme une simple amie...

Je n’ose plus bouger d’un poil -mouillé-. L’idée de la perdre m’est insupportable mais qui suis-je pour lui imposer pareil sentiments, si ce n’est un inconnu rencontré le jour-même ? Et si c’est vraiment un coup de foudre, je ne risquerais pas de la blesser, elle, fille des océans ?
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Avec Maëvis Argetram

Alors que j’étais toujours attachée autour du cou du Garde de Liberty, je venais de me rendre compte que j’avais embrassé sur sa truffe, seul endroit où il n’avait pas de poil. Je rougissais aussitôt en me disant que j’avais laissé un peu trop parler mon cœur, au lieu d’écouter la raison de mon esprit. Je me pinçais les lèvres, en signe de gêne et de honte, car je m’étais précipitée dans les bras d’un homme que je venais à peine de rencontrer. Certes, c’était une personne bonne et je savais que je pouvais lui faire confiance… Mais est ce que j’avais le droit de faire ça ? Est-ce que j’avais le droit de tomber dans les bras d’un homme et de me laisser aller ? Je n’avais jamais reçu d’éducations sur les relations entre les hommes et les femmes. J’étais vierge et je n’avais aucune expérience dans la matière. Je tremblais un peu de peur et de plaisir, car j’avais qu’une seule envie : c’était qu’il me prenait dans ses bras et de ne pas me lâcher pour un bout de temps. Mon cœur battait à mille à l’heure et je commençais à avoir particulièrement chaud à son contact. Était-ce à côté de ses poils touffus, même si l’eau les avait lissés ? Ou parce que je m’imaginais des choses secrètes ?

Puis j’entendis un léger couinement du loup-garou et je vis que ses oreilles avaient changé de position. Je reculais un peu mon visage du sien, pour avoir une vue d’ensemble. Il était si mignon avec cette expression sur son visage de loup-garou. Je lui souris et je ne pus m’empêcher de rire doucement et de le serrer plus fort dans mes bras écaillés. Le garde s'exclama avec une drôle de voix, il semblait bien m’apprécier aussi de son côté et était embarrassé par la situation. Aie ! Peut-être que je n’aurai pas dû faire ce geste ! Je m’en mordais les doigts, je n’aurais pas dû franchir la limite de l’amitié.

Soudain, il m’annonça qu’il ne me laissera pas repartir en tant qu’amie uniquement. Ah !! Je n’avais pas besoin qu’il me dise plus pour le moment. Mon visage resta statique pendant quelques secondes, car mon esprit avait besoin de comprendre l’information pour me donner une réponse. Mais la seule réponse que je puisse lui donner, était ma retransformation dans ma forme humaine. J’étais toujours attachée à son cou, et je n’avais aucune envie de m’arrêter là. Et mon cœur avait pris totalement le dessus sur ma conscience. C’était fichu ! Je collais mon corps d’humaine contre ses poils de loup-garou, afin de me réchauffer, après cette eau si froide. Puis, je m’approchais de son oreille pour lui chuchoter quelque chose, sans que d’autres personnes nous attendent, même s’il n’y avait personne encore dans la salle d’eau.

- Tu fais bien d’être honnête avec moi, car je pense que c’est la base pour toute la relation que ce soit de l’amitié ou bien de l’amour. Mais je dois t’avouer, à mon tour, que je n’ai pas envie repartir comme ça… Je n’ai pas envie d’être qu’une simple amie…

Mais qu’est que je disais là ? J’étais complètement devenue folle ! Mais pour le moment, je profitai de l’instant même et je m’en foutais maintenant ! J’étais libre dans tous les sens du terme. Personne ne pourrait m’empêcher de profiter de la vie. Alors, pour lui répondre à sa demande, je serrai un peu plus mes jambes autour de sa taille et je lui répondis :

- Je n’ai pas peur d’aller plus loin avec toi… ai-je dit en lui touchant la truffe avec mon doigt pour le taquiner un peu. Alors n’aie pas de peur de te lâcher.

Je me retirai de son oreille, avant d’attendre une réponse de l’homme. J’espérais de ne pas avoir trop poussé le bouchon. Certes, j’étais une sirène et que j’avais une certaine beauté. Je pourrai en jouer, mais ce ne fut pas le cas avec Maevis. Je n’avais pas envie de jouer, je voulais vivre la réalité et connaître toutes les choses merveilleuses comme compliquées. J’avais envie de tout savoir et de tout vivre et rattraper les années où je n’avais rien pu faire. Peut-être que Maevis pourrait m’aider dans ce domaine… Je verrai bien et je n’ai pas peur d’aller enfin de l’avant !
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“Alors n’aie pas de peur de te lâcher.”

Ah Calyrilla, quels mots n’avait-elle pas prononcé là ? Ne l’avait-il pas prévenu du fil ténu sur lequel il se tenait, entre la lumière et les ténèbres ? Fallait-il vraiment qu’elle expérimente la “chose”, la “Bête” qui sommeillait en lui. Cette bestialité qui n’attendait qu’une occasion de sortir et assouvir ses instinct les plus sauvages.

“Alors n’aie pas de peur de te lâcher”

Dans le regard de la créature, qui à présent se tenait droite, fière -terrible-, refermant peu à peu ses pattes sur la jeune femme née des écumes, il n’y avait plus une trace d’humanité. Seule une lueur, brute, sauvage, ardente de désir, ardente de chair. Son souffle était rauque, chacun de ses pas, l’emmenant toujours un peu vers le sol, lourd, pesant. De sa gueule entrouverte, dégoulinait de la bave lubrique et vorace. Ses sens dévoraient chaque parcelle de son corps, de son essence, de sa vertu. Prisonnière, elle n’était à présent plus qu’une proie, délicieusement magnifique, qu’il saillirait, déchiquèterait. De son ombre immense, il la dominait et ... la dépeçait. Ses griffes acérées ne rencontrèrent aucune résistance , ni à déloger les écailles, ni à pénétrer la chair…

Je ne sais pas si c’était le cri de douleur, ou l’odeur du sang qui me frappa le premier, mais ce fut ce qui me sauva. Du fin fond de mon esprit embrumé, j'émergeai.

-Non...

Je n'arrive pas à réaliser ce que je viens de faire. Ou plutôt que je n’ai pas réussi à faire.

-Non non non...

Je lâche le corps lacéré de Calyrila et fixe mes mains, ces outils de mort, comme pour la première fois. Je tremble, tremble d’effroi, tremble de chagrin, tremble de colère. Je tremble et ma vue se brouille encore. Je tremble quand mon corps, mon corps, mon être se comprime et m’opprime. Je tremble de douleur quand à chaque pas que je fais pour m’éloigner de mon crime, je trébuche et recouvre une forme fuyant ma nature prédatrice. Le mal est déjà fait… je n’ai pas su me contrôler. Vingt années à comprendre les instincts de la colère, et quelques minutes à succomber à ces pulsions nouvelles. Le cœur au bord des lèvres, je regarde sans voir le corps de celle que j’aime et désire, ensanglantée de ma faiblesse. Je m’écroule à genoux, paumes vers le ciel, l’ultime supplique de pardon. Ma voix tremble de terreur.

-Soleil Incandescent, puisses-tu pardonner mon péché !

Mon cœur se serre à la pensée d’avoir perdu l'âmie que la Lune avait mise sur mon chemin.

-Calyrila, Ô Calyrila… pourras-tu seulement me pardonner un jour ? Tu m’as confié ton corps et j’ai failli te dévorer. C’est inexcusable ! Et pourtant j’implore ta clémence et mon cœur saigne de te perdre. Lune m’en soit témoin, jamais plus je ne laisserai mes bas instincts reprendre le dessus, si je peux encore une fois sentir tes caresses.

Je reste prostré, là, dans le plus simple appareil, sans défense, à simplement espérer qu’elle trouve la force de se relever et me pardonner. Elle peut bien me frapper, me mépriser ou m’embrasser, peu importe tant qu’elle ne me fuit pas, et en même temps, je dois me faire une raison : elle a toutes les raisons de me fuir et seule mon idylle illusoire espère qu’elle ne le fasse pas.

NDLR:
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Alors que je lui chuchotai des mots qui étaient sortis de ma bouche, sans que je réfléchisse, je me disais que je devais arrêter des bêtises pareilles. Je me faisais des films dans mon esprit… Nous nous venions à peine de se rencontrer. Cependant, ça a été le coup de foudre pour moi. Il était vraiment compréhensif, avenant et ouvert d’esprit sur le fait que je sois une sirène. Je me sentais bien auprès de lui, et mon cœur me dictait ma conduite maintenant. J’étais moi-même et j’avais l’impression d’être sous l’emprise de l’amour, le vrai, le puissant et la plus destructrice aussi. Je restai dans les bras du Garde de la République, en me demandant ce qu’il fallait faire de moi, maintenant que je lui avais dit tout cela. Soudain, je sentis une certaine tension entre lui et moi. Son regard avait changé. Il était toujours un loup garou, mais j’avais l’impression que j’avais affaire à une personne. Cela me perturbait fortement. Que se passait-il dans la tête de Maevis ? Puis, je sentis des pattes de loup garou se refermaient sur ma peau de mes bras, principalement. Et il me les serrait de plus en plus. Je regardai à nouveau les yeux de l’homme. Je fus choquée de voir le changement du regard de cet homme. Je ne le reconnaissais plus, et je n’avais aucun moyen de le raisonner. Ses griffes me transperçaient les écailles, ainsi que ma chair. Mon dos ainsi que mes bras étaient en sang.

- MAEVIS !!! ON ARRÊTE MAINTENANT !! RÉVEILLE TOI !!

Je criai de douleur, et je pus voir du sang coulé à flots, qui tombait dans l’eau froide de la salle. Encore quelques secondes à supporter la douleur de ses griffes dans mon dos, et Maevis reprit ses esprits en me lâchant subitement. J’étais de retour dans l’eau froide, où je pus sentir l’eau entrée dans ma chair blanche. Visiblement, c’était des blessures superficielles et qui ne m’avait pas touchée réellement des points vitaux. Cependant, il ne m’avait pas loupé. Maevis avait retrouvé ses esprits et s’était retransformé en humain. Il semblait ne pas être bien et il tremblait de partout. Je remontai à la surface de l’eau, pour revenir vers Maevis. Il était en train de faire une prière au soleil. Il semblait être perdu dans ces principes et se tourna immédiatement vers moi. Je fus soulagé de voir son regard redevenir comme avant. Il s’excusa de m’avoir mal traité mon corps, alors que je lui avais confié. Il semblait avoir terriblement mal pour m’avoir blessée… Je l’écoutai attentivement. Il était sincère et je ne pensais pas qu’il était un homme violent, sinon je l’aurai su immédiatement. Je lui souris doucement et je m’approchai. Je lui pris son visage entre mes mains et je pris la parole avec une voix calme et douce :

- Maevis, écoute-moi ! Je vais bien, tout va bien ! Je te pardonne, car je vois que tu n’as pas fait exprès de m’enlever les écailles comme un poisson. Je comprends mieux tes paroles de tout à l’heure, en disant que vous n’étiez pas de gros nounours. Je vois que les membres de ton espèce ne contrôlent pas totalement les sentiments extrêmes et que vous perdez le contrôle. Tu n’as pas besoin de m’implorer pour avoir mes caresses. Je suis heureuse de te connaître, et heureuse de connaître cette partie sombre de toi. Je préfère connaitre la bête qui est en toi, aujourd’hui, que d’attendre des années, avant de m’en rendre compte.

Je lui souris, d’un sourire sincère et rassurant. Je n’avais nullement envie de le quitter, même si j’aurai pu avoir peur de ce regard de bête que j’ai pu voir pendant quelques minutes. Au final, les Lycan n’étaient pas des êtres inoffensifs, il fallait faire attention avec eux. Maevis avait une sacrée force, si je n’avais pas pu le faire revenir à la réalité, je serais peut-être morte sous ses griffes. Mais je n’avais pas envie d’y penser pour le moment. J’étais vivante et je ne supportai pas de voir Maevis se prosterner ainsi devant moi… Je le pris encore une fois son visage, et j’allais faire quelque chose dont je n’avais jamais fait de ma vie.

- Pour te faire comprendre que je ne suis pas prête à me séparer de toi…

Mes lèvres s’approchèrent des siennes et je l’embrassais tendrement, en lui faisant comprendre que j’avais des sentiments pour lui. Une sirène, lorsqu’elle tombait amoureuse, s'était un amour puissant, sans équivoque et unique en son genre. Je collais mon corps à lui tout en continuant à l’embrasser. Puis je me séparai de lui, sans réellement le vouloir. Heureusement que l’eau froide fit baisser ma température corporelle.
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Tremblant comme une feuille, je bois ses paroles et me raccroche à sa voix comme un naufragé à un morceau de bois flottant. Son ton est rassurant et peu à peu, je laisse mon esprit meurtri s’apaiser au rythme des vagues de son pardon. Quel est donc son secret ? Comment peut-elle trouver les mots justes pour réparer les dégâts que j’ai causés ? Peut-être est-ce d’entendre de sa bouche, les mêmes mots que pourrait me réconforter mes frères loups ?

J’avais connu bien des aventures par le passé, avec de jeunes femmes cherchant le frisson de l’aventure. Je n’avais jamais eu peur de leur faire le moindre mal et je comprends à présent pourquoi : elles ne représentaient rien à mes yeux si ce n’était des partenaires d’une nuitée. En me noyant dans l’océan de son regard, je suis certain d’une chose maintenant : mon âme, entière, mi-louve, mi-homme, est sienne.

-Je…

...n’arrive tout simplement pas à trouver les mots pour exprimer le tourbillon d’émotions qui me submerge. Moi qui suit d’ordinaire si loquace, me voilà muet comme une carpe. Je me souviens de l’histoire qu’un marin m’avait raconté une fois, celle d’une sirène ayant troqué sa voix pour des jambes, pour rejoindre celui qu’elle aimait. Venais-je de faire pareil ? Perdre ma voix pour l’amour véritable ? Si c’est le cas, j’accepte volontiers. Je ne suis pas assez fou pour laisser passer la seconde chance que Calyrila m’a accordé…

-Pour te faire comprendre que je ne suis pas prête à me séparer de toi…

Plus que les mots, je comprends immédiatement son intention et ferme les yeux avant d’accueillir son baiser avec un bonheur sans pareil. Mon cœur, déjà malmené, bat à s’en faire exploser. Je perd toute notion du temps, mais je sais que lorsque nos lèvres se quittent, je sors de ma torpeur et je réagit tout seul. Je ne veux plus la quitter. Mon corps lui appartient. Je la serre dans mes bras, cette fois-ci avec toute la douceur dont je suis capable, et lui rend son baiser, plus passionné, aussi intense que la peur de la blesser de nouveau. Je laisse mes mains parcourir tendrement son corps, comme pour effacer mon outrage. Je ne sens plus rien, je n’entends plus rien, si ce n’est Calyrila.
Je finis par relâcher mon emprise, et entre deux souffles, je lui murmure, le front posé contre le sien, nos corps enlacés.

-Je… Je crois que je t’aime depuis que j’ai vu tes yeux. Je ne voulais pas précipiter les choses, mais je dois me faire une raison, je suis dingue de toi. Et crois-moi, je ne dis pas ça à la légère, quand un loup aime, il reste fidèle à celle qu’il a choisi…

A présent, j’ai repris du poil de la bête et mon esprit est de nouveau clair et limpide. Une certaine inquiétude transpire toutefois dans mon regard, que je tente de désamorcer par ma bonne humeur naturelle.

-Je t’ai marqué… Est-ce que tu veux faire pareil ? Après tout, ce n’est qu’un juste retour des choses…

Bien évidemment, je plaisante. Mais si elle me dit oui, alors je lui offre volontiers. La pression est retombée, mais mes sentiments eux n’ont pas changé.

-D’ailleurs, fais-moi voir…. (je passe dans son dos en laissant mes mains glisser sur sa peau nue, me délectant de la sensation). Ce n’est pas si profond que je le croyais… c’est fou…

Soudain en proie à un mélange de remords, d’amour et de désir, je l’enserre de nouveau, collant nos deux corps en une douce étreinte, plongeant mon visage dans son cou pour y déposer plusieurs baisers avant de lui susurrer à l'oreille.

-Veux-tu que l’on soigne ça maintenant ? Ou … qu'on reprenne là où on s’était arrêté ? J’ai toute ma tête à présent…

La question est sincère dans les deux sens. Après tout, les lycanthropes sont aussi connus pour changer d’humeur facilement...
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Un poisson sait-il marcher à pas de loups ?


Avec Maëvis Argetram

Je l’avais embrassé. Au secours, je n’avais jamais embrassé… Mais qu’est que j’avais fait ? Ma parole, j’étais devenue complètement folle d’avoir fait ça. Cependant, cela ne m’avait pas déplu et mon corps me disait qu’il en voulait encore plus, toujours plus. Je m’étais collée à son corps, pour recevoir plus d’amour, plus de désir, plus d’envie. Ce dernier me prit dans ses bras et me serra fort, mais différemment de toute à l’heure. Il était beaucoup plus doux, plus calme et complètement fou. Je mis fin à notre premier baiser, enfin à mon premier baiser. Mon visage fut rouge écarlate, même si mes écailles bleu clair étaient présentes. Il posa son front contre le mien et je lui souris tendrement, mais je n’osai rien dire maintenant.

Ma voix était coincée dans ma gorge, et je me sentais tellement gênée. Qu’est que je devais faire maintenant ? C’était la première fois que j’avais ce genre de relation. Je n’avais jamais approché un homme avant aujourd’hui. Nous restâmes ainsi pendant quelques minutes, avant que Maevis ne prenne la parole. Il m’avoue directement qu’il était tombé sous le charme de ma personne, dès qu’il avait vu mes yeux. Ses sentiments étaient plus que de l’amitié et cela s’entendait au son de sa voix et dans ses yeux. Je n’avais vraiment pas utilisé mon charme de sirène, mais vraiment pas. J’étais restée naturellement jusqu’au bout avec le garde de la République. Il me disait qu’il serait fidèle à moi, car c’était la nature des loups-garous. Je voulais le croire et j’espérais sincèrement qu’il serait un homme fiable et qui ne reviennent pas sur sa décision, pour déclarer sa flamme à une autre femme.

- Tu n’as pas à t’inquiéter… Je t’en remercie de partager mes sentiments. Toute ta personne me plaît, ton caractère, ta façon de penser et le fait que tu n’as pas peur de moi, en tant que sirène. Quand une sirène est amoureuse, une légende raconta que son aura change et qu’une marque apparaît sur la poitrine. C’est une preuve comme quoi les sirènes seront fidèles à la personne aimée. Enfin, ce n’est qu’une légende, hihi !

Je lui fis un sourire lumineux pour lui faire comprendre tout allait bien et que j’étais vraiment heureuse. Je lui faisais entièrement confiance, malgré bien que nous soyons dans des factions différentes. Je lui caressais la joue avant de lui déclarer :

- Pourquoi veux-tu que je te blesse ? Je n’en vois pas l’utilité… Mais je vais bien ne t’inquiète pas, ce n’est pas profond, donc cela va cicatriser tout seul maintenant. Je dois bien me nettoyer la peau, et ce sera bon pour moi, ai-je dit en caressant mes longs cheveux bleus.

Cela ne me faisait pas mal, uniquement le moment où il m’avait bien griffé. Il me serra de nouveau dans ses bras, comme s’il avait de la culpabilité avec ces blessures. Il déposa plusieurs doux baisers dans mon cou et me susurra quelques mots pour me demander ce que nous devions faire.

- Non, je n’ai pas besoin de médecin… Je n’ai pas envie que tout le monde sache qu’un loup-garou ait perdu la tête ici et je ne veux pas que tu aies de problèmes par ma faute. Donc, vaux mieux que personne ne sache ce qu’il s’est passé dans ces bains. D’accord ? En revanche, cela ne me dérange pas de continuer là où on s’était arrêté… ai-je dit avec un air enjôleur.

Je lui caressai son torse avec mes doigts et je l’embrassai de nouveau calmement, mais avec passion. Personne ne viendra nous déranger, donc nous avions tout notre temps… L’après-midi passa avec rapidité. Nous passions notre temps à nous découvrir, à explorer nos désirs et nos envies. Je n’étais pas prête à oublier cette journée au sein de Liberty. Il m’avait fait découvrir des sensations incroyables et je lui avais donné ma première fois… Tout cela restera gravé dans mon corps et dans mon cœur. Je l’aimais, et je lui avais susurré plusieurs fois au cours de notre amour passionné. La soirée vint rapidement, et Maevis semblait être appelé en cuisine de son oncle, afin de préparer le repas. Quant à moi, j’essayais de reprendre des forces pour éviter tous les problèmes avec son clan. Et surtout me rhabiller…
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-Tu t’es encore coupé Maëvis ?

La voix mi-inquiète mi-blasée de Tante Mérida me fait sursauté et un frisson électrique me parcours du bout de la truffe au bout de la queue. Trop concentré sur ma tâche, et clairement la tête dans les nuages, je ne l’ai pas entendu se glisser derrière moi alors que je tourne vivement mon museau vers elle, je la vois renifler vers mes mains. J’ai beau avoir un des meilleur odorat du Clan, je crois que jamais je ne pourrai battre celui de ma Tante. Elle et Edmond ont un don pour découvrir les petits secrets de l'Éclipse. Peu de choses arrivaient à leur échapper, et encore une fois, elle venait de me le prouver.

Malgré les multiples lavages et galipettes dans l’eau, l’odeur du baume cicatrisant d’Afriel que j’utilisais pour soigner les entailles était particulièrement tenace et parfumait mes pattes. Joignant l’utile à l’agréable, j’avais passé un moment à masser ma sirène pour la détendre et réparer ma bêtise…

-Alors, euh en fait, c’est que je euh...

Je sens me ratatiner sous le regard inquisiteur de la matriarche. Ses yeux se plissent, sa truffe aussi, et … elle pose ses mains sur les miennes et récupère ma patate et mon couteau.

-Maëvis, mon petit. Ça fait vingt-six ans que je te connais. Tu n’as pas besoin d’en dire plus. Allez, va. Je ne t’ai jamais connu aussi heureux. Edmond m’a raconté pour la sirène. Alors… qu’est-ce que tu fais encore là ? Elle doit t’attendre. Vas, je m’occupe du repas ce soir.

Mon cœur fait un bond et dans un élan d’amour filial, j’enlace la vieille louve grisonnante.

-Merci merci merci Tati. Promis je me rattraperai demain soir !
-Mais oui, mais oui petit chenapan.

Pour la première fois de ma vie, je suis heureux de quitter une cuisine, pourtant comme une deuxième maison pour moi. Bondissant agilement, je récupère un panier, des vivres et des bougies, et je traverse la grande salle sous le regard interloqués des clients et des lycans. Désolé les gars, mais ce soir, j’ai prévu un rendez-vous qui ne vous inclus pas !

Je retrouve ma perle de lune quasiment à l’endroit où je l’avais laissé et après quelques tendres baisers (aussi tendres que pouvait me permettre mon visage lupin), je saisi la main de ma bien-aimée avant de l'entraîner vers la petite terrasse jouxtant le toit de l’auberge. La nuit est tombée (logique sinon je ne me baladerai pas sur des coussinets) et la pluie a été chassée. La Lune elle-même nous fait l'honneur d’éclairer cette scène de dîner à la belle étoile. Nous reprenons notre jeu des questions-réponses, abordant cette fois-ci des questions plus personnelles, de celles que des amoureux seuls peuvent se poser.

Finalement, lorsque Calyrila finit par me tomber de fatigue dans les bras, je l'emmène dans sa chambre et sous son insistance, je reste veiller sur son sommeil alors que ma nature de loup-garou me garde éveillé une bonne partie de la nuit. Loin d’en être dérangé, je profite de ces instants bénis des cieux étoilés pour m’allonger près d’elle. Je ne peux m’empêcher de sourire tendrement en la voyant se lover encore plus dans mes bras et s'agripper à ma fourrure, à présent toute douce après un bon lavage en bonne et due forme. Elle a définitivement fait chavirer mon coeur...
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