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Anonymous
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Plus tôt dans la journée
-Si.
-Non, je t'en supplie Capitaine !
-Maëvis. Si.

Je soupire. Ça ne sert à rien de lutter et je dois me résigner. Après l'énorme boulette de la semaine dernière, je me doute bien que les supérieurs m'ont à l'œil et cherchent à me le faire payer. Je suis assez doué dans mon boulot, ça, tout le monde le sait. Mais quand je fais des conneries, généralement, je ne fais pas les choses à moitié…

-Et puis franchement, y'a que toi pour te plaindre d’être en poste dans une soirée mondaine où tu auras juste à faire acte de présence et dissuasion. Je donnerai cher pour savoir ce qui te passe par la tête parfois…

Malgré tout, je remarque facilement son sourire en coin. Toute l’escouade s’était déjà foutu de ma poire de toute façon. Pourtant, ils savent pertinemment pourquoi. Je suis un loup. C’est dans ma nature d’aimer les grands espace et surtout bouger. Je veux dire, on a jamais vu de loup-garou qui apprécie sincèrement de rester sans bouger le moindre muscles non ? Et bien voilà pourquoi je tire une tête de six pieds de long. Les soirées mondaines sont d’un tel ennui ! Un garde, c’est fait pour patrouiller dans les rues…

Crépuscule, fascination et tentation [Koraki/Maëvis] Phase_10

Premier quartier de Lune

Et voilà, je le savais. La nuit s'annonce longue, très longue. Il n'y a pas encore la moitié des invités que je regarde déjà le soleil se coucher en espérant qu'il m'entraîne avec lui... Je ne peux laisser échapper un soupir. Bon. Je n'ai pas choisi d'être là, mais au moins je peux choisir d'être irréprochable.

D'après mes informations, nous sommes dans la demeure d'un riche marchand très influent qui a réussi à s'attirer les faveur du caporal Moultarde. Au nom de leur amitié et de sa position, il a réquisitionné la Garde pour ce soir et nous voilà donc dans une salle de bal, couvrant chaque issues. La bâtisse est richement décorée, des peintures et des sculptures des quatre coins de la République ornent les murs surchargés. J'ai renoncé depuis longtemps à m'y intéressé, il n'y a qu'un riche pour les admirer sans avoir mal à la tête... Non, moi ce qui m'intéresse, c'est la foule qui traverse les grandes portes ornées de feuille d'or. Avec mes sens développés, mon rôle est avant tout de sentir et enregistrer mentalement chaque invité. Le poison est toujours le petit favori dans ce genre de soirée... Pour le coup, ce n'est pas si différent que de chercher des champignons comestibles au milieu de la forêt pour moi.

J'essaie d'effacer le babillage incessant du maître des lieux à côté de moi quand je reçois un coup dans les côtes. C'est Karl, le mage avec qui je fais souvent équipe. Il est sympa... bien qu'un peu éparpillé.

-Pssst, Maë. Mates-moi un peu ce canon !, me chuchote-il.

Merci Karl, mais je n'ai pas besoin de ton aide pour repérer l'origine du soudain émoi qui s'empare de l'assemblée. Et puis, comment la rater ? Celle qui vient d'arriver semble attirer à elle tous ceux qui ont le malheur de se trouver sur le même plan d'existence qu'elle. Je fronce légèrement les sourcils. Oui d'accord elle est jolie, mais à ce point ? Allons bon, les standards se perdent de nos jours...

-Oh par mes ancêtres, quel regard ! Je te le dis Maë, je suis sûr que je suis amoureux... elle peut venir quand elle veut dérober mon cœur...

En effet, quel regard. Si moi je la regarde suspicieusement, elle, semble vouloir nous déchiqueter.  Pendant un court instant, nos yeux se croisent, et ce que j'y vois me trouble. C'est moi où son aura a légèrement changé ?

-Mouais, dis-je sans détourner le regard. Tu sais, j'ai déjà vu mieux. Tu devrais pas tomber en pâmoison devant la première donzelle qui passe, surtout les riches. Nombreux sont ceux et celles qui mettent le maximum pour soigner leur apparence, qui ont la tête la plus creuse.

Et c'est souvent ceux et celles qui mettent le plus d'efforts à se mettre en valeur, qui cachent les plus lourds et vicieux secrets. Autant de raison qui me poussent à garder un œil vigilant sur elle. Mon flair, au-delà de son parfum embaumant, me titille. Je ne saurai dire pourquoi, mais je sens les embrouilles. Finalement, la soirée pourrait être plus animée que je ne le pensais ?
Koraki Exousia
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Fiche du personnage
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Rang: A - Mairesse de Courage
Mairesse de Courage
Koraki Exousia
Mairesse de Courage
Des soirées comme celle-ci, Koraki en vivait rarement. De part son statut hautement connu des Reine des Putains, elle n'était pas en tête des listes d'invité des festivités mondaines et tous en comprenait la raison. Il arriverait cependant que, de temps en temps, un politicien ou un marchand ne l'a convie, la plupart du temps dans l'unique bût de jouer sur la réputation sulfureuse de la Dame de l'Ambrosiaque.
A terme, Courage c'était habitué à la voir invitée à la plupart des mondanités de la haute-société. A force de charme et d'opportunité, elle s'y était taillée une petite place. Son apparence digne et fière, loin de la vulgarité que ne le laisserait penser sa vocation, sa conversation érudite affûtée au fil de nombreuses lectures et débats, son caractère aimable et avenant, savamment travaillé pour ce genre d'occasion, avaient étés ses armes.
Cela avait fonctionné.
Pour beaucoup, elle était vite devenue une « pute respectable ». Certes, elle ne serait jamais comme eux, mais il n'était plus déshonorant de l'avoir en sa compagnie. C'était même … Amusant, pour certains.
Elle le savait, mais elle s'en moquait éperdument. Chacune de ces soirées était l'occasion parfaite pour découvrir les nouvelles fortunes et étendre un peu plus son réseau. La plupart des transactions se décidaient dans la fraîcheur d'une nuit festive plutôt que dans la solennité de son bureau. Elle prospectait ses futurs clients tout autant qu'elle s'y amusait.
Et enfin, elle venait de franchir un nouveau cap. Après des années à jouer dans la cour de Courage, elle faisait son entrée dans celle de Liberty.
Le marchand qui faisait ce soir étalage de sa réussite était passé quelques mois auparavant dans la cité portuaire pour quelques affaires avec ses confrères, et c'est à cette occasion qu'il avait fait la connaissance de Koraki. Fasciné par la femme qui avait usé de tout les dons que la nature lui avait offert, autant que séduit par l'idée de jouer sur le scandale en l'invitant à Liberty, il lui avait promis une invitation personnelle sitôt qu'il serait rentré. Contre toutes attentes, il avait tenu sa parole.
Comme quoi, tout arrive en ce monde.
Pour l'occasion, la belle hybride avait sortit le grand jeu. Maquillage, coiffure, vêtement, parure, elle était resplendissante. Elle ne ce limitait en rien, car elle tenait enfin une occasion d'étendre son réseau à travers toute la République.
Quiconque l'approchait était immédiatement séduit par la Reine-Maquerelle. Son art de la séduction c'était perfectionné avec les années. Ses magies décuplaient sa grâce, sa délicatesse et son charme, à un point qu'elle même finie par se demander s'il n'était pas indécent qu'elle les utilise à ce point sans vergogne.
Cette brève interrogation morale disparue bien vite lorsqu'une voix porta des mots qu'elle n'avait encore jamais entendu à son encontre.

  • Tu sais, j'ai déjà vu mieux.

Sur le coup, le sourire factice qu'elle affichait à son interlocuteur se figea, alors qu'elle tournait irrémédiablement son visage vers la source de ses propos. Elle le trouve bien vite, cet imbécile incapable de comprendre lorsque les dieux eux-même se penchent sur la même personne pour la bénir.
Un garde ? Il ne vaut pas la peine qu'elle s'appesantisse sur ses paroles. Ce n'est probablement qu'un analphabète incapable de faire la différence entre une rose et un pissenlit. Alors qu'elle allait pour se désintéresser, elle l'observe une dernière fois et le reconnaît. Leur regards c'étaient déjà croisés, un peu plus tôt dans la soirée. Et là encore, alors que l'un et l'autre s'observaient, elle ressentaient la même impression de malaise. Le vent lui apporta avec l' odeur qu'elle identifia comme celle du garde et c'est alors qu'elle put en identifier la raison : il y avait quelque chose de bestial chez cet homme.
Ce pouvait-il qu'il soit de ses êtres pouvant s’élever au-delà du commun des mortels ?
Elle retourna précipitamment à la conversation qu'elle tenait avec les convives et continua la soirée sans rien montrer de sa gêne, car elle n'aurait pas la réponse à cette question ce soir. Cependant, elle ne put se retenir, tout au long des festivités, de jeter régulièrement des coups d’œils interrogateur à cet homme qui c'était pourtant montré si discourtois. Non, il fallait qu'elle en ait le cœur net.
Prétextant une légère bouffée de chaleur et le besoin de prendre l'air, elle s'inclina respectueusement devant le maître des lieux, refusant poliment qu'on l'accompagne. Elle promit de revenir bien vite, une fois rafraîchit, puis s'éloigna de la foule.
Ce faisant, elle passa inévitablement devant le goujat soldat, prenant soin de ne lui adresser ni un regard, ni un seul geste.
Alors qu'elle commençait à le distancer, elle fit malencontreusement tomber un mouchoir de soie, sans s'en rendre compte, puis disparu derrière un corridor.
Si le garde montrait deux sous de bon sens, il saisirait le prétexte en or qu'elle venait de lui offrir en lui permettant de la rapporter son bien, en tout bien, tout honneur.
Anonymous
Invité
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-J’te dis qu’elle me regarde !
-Arrêtes, tu t’fais du mal.
-Mais si, c’est au moins la troisième fois qu’elle regarde vers ici.
-Karl, pour l’amour des étoiles, ferme-la un peu et concentre-toi !

Je me retiens juste assez de lui donner un coup de boule. J’en suis certain maintenant, la sorcière use de charmes. Et il n’y a bien que les oiseaux de mauvais augure pour utiliser de tels artifices. Peut-être parce que j’y suis immunisé, mais je n’ai jamais compris pourquoi cette forme de magie existe. Je veux dire, je vois bien l’utilité de créer du feu ou manipuler l’eau. Mais celle d’influer sur les émotions ? l’attirance ? Il n’y a que pour nuire, ou pour un besoin égoïste qu’on l’utilise non ? Je trouve cela fort malhonnête, pour être honnête.

Bon, comme je faisais plus confiance en mon instinct que sur la capacité de Karl à résister à la donzelle, j’avais moi aussi au cours de la soirée, avancé mes pions. Prétextant une ronde, et au passage me dégourdir les jambes, je me suis rapproché du majordome chargé d’annoncer les arrivées. Koraki Exousia, c’est tout ce que je pu obtenir de lui, jugeant qu’un simple grouillot comme moi n’avait le droit qu’à ça comme informations. Peu importait à vrai dire. Dans la République, puissant comme pauvre devait être traité pareil, et qu’importait son activité, je comptais bien vérifier qu’elle ne représentait pas une menace pour la sécurité de Liberty.

-Oooh, attention la voilà…

Tch. A ce jeu, moi aussi je peux le faire. Voilà, je reste impassible, je fixe droit devant moi. Elle n’existe pas. Parfait. Elle a l’air de vouloir me piéger avec son petit mouchoir ? Hey, c’est moi le loup ici.

-Ho ho ho, qu’est-ce que tu fais Karl ? Non non non, c’est moi qui y vais. Elle va te manger tout cru mon pote. T’es pas encore assez solide mentalement. Non, par contre, si je suis pas revenu en un seul morceau d’ici dix minutes, préviens le Capitaine.

Sa face en dit long. Mais oui, à charge de revanche.

Ainsi, elle veut jouer à la souris. Très bien, alors elle verra le loup. Dans la salle, je ne pouvais pas bien sentir son odeur, mais grâce à son mouchoir, j’ai maintenant une piste aussi limpide que de l’eau de roche. Je peux, et je vais, la retrouver les yeux fermés. Pressé contre mon nez, j’essaie, en même temps que je déambule dans les corridors, de déceler sa vraie odeur, camouflée sous son parfum (très cher d’ailleurs), sans grand succès. Mon nez humain n’est pas aussi puissant que celui de ma truffe…

Clic

Le bruit du verrou se répercute faiblement dans la salle vide où la piste s’arrête. Si elle cherche à fuir, ce ne sera pas par là.

-Je suis là maintenant. C’est bien ce que vous cherchiez n’est-ce pas ? Alors montrez-vous maintenant. Nous sommes seuls.

Je m’avance prudemment vers le centre de la pièce. C’est étrange. Je sens son odeur, je sais qu’elle est là, et malgré tout, je ne la vois nulle part. De l’invisibilité ? Je ne crois pas, ce n’est pas son style… je crois.

-Alors quoi ? Vous avez peur d’un simple garde ?

Téméraire, mais pas stupide. Je sais qu’elle sait qu’elle ne peut pas me tuer. Pas encore. Et si elle essaye, je lui réserve une surprise … sauvage.
Koraki Exousia
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Koraki Exousia
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Le cliquetis de la porte se refermant résonna à travers la pièce et rien ne le répondit. L'homme qui venait d'entrer n'était accompagné que de l'écho de ses propres pas. Il était seul. C'était un parallèle plutôt amusant, comparé à la soirée qui continuait, à peine quelques pièces plus loin.
Il observe, il scrute. Pourtant, il ne voit rien. Commençait-il à sentir l'appréhension s'emparer de son esprit ? Ses yeux s'excitaient-ils en s'agitant en tout sens, dans l'espoir d'apercevoir sa proie ? Absolument pas. Il faisait montre d'un remarquable contrôle, ne cédant ni à la peur, ni à la panique.
Comment Koraki pouvait-elle le savoir ? Elle avait concentrer son ouïe sur ses battements de cœur et c'est avec surprise qu'elle les avait entendue parfaitement calmes, se succédant à un rythme paisible. C'est à cela que l'on pouvait déterminer la nature d'un homme.
-Je suis là maintenant. C’est bien ce que vous cherchiez n’est-ce pas ? Alors montrez-vous maintenant. Nous sommes seuls.
Il s'avance vers le centre de la pièce, incapable de deviner d'où provenait la paire d'yeux qui l'observait. Il c'est enfermé dans la pièce avec sa cible, sans rien savoir des dangers potentiels qu'elle représentait. Ou bien il était inconscient, ou bien il était courageux. L'assurance qu'elle percevait de sa part tendait à le définir selon la deuxième hypothèse. Cependant, courageux ne voulait pas dire censé.
Les nuages noirs se décident enfin à laisser la lune éclairer la pièce, passant à travers les fenêtres qui donnent sur les jardins. Les rayons sélénites frappent doucement l'homme esseulé, qui a finalement atteint sa destination. Il est une cible parfaite. Il le sait sûrement, d'ailleurs et pourtant, il ne bouge pas. Il ne cherche pas la protection des murs et continu de laisser la menace venir de n'importe où. Il a confiance en lui.
Pourtant, alors qu'il tourne lentement la tête en balayant la salle de son regard acéré, il ne remarque pas la chevelure qui pend derrière lui. Ses serres profondément enchâssées dans la charpente, la Dame de l'Ambrosiaque éloigne lentement son buste du plafond. Une fois son visage arrivé au niveau de celui de l'homme, elle commence à tendre sa main en sa direction, comme pour le caresser, ses deux pupilles jaunes transperçant l'atmosphère baignée de noir, de blanc et de bleu.
-Alors quoi ? Vous avez peur d’un simple garde ?
Ses ailes s'étendent, sans un bruit. Elles avaient beau s'ouvrir, elle semblaient au contraire se refermer sur le garde, prêtent à l'emporter dans les abysses.
C'est alors qu'il comprend. Que se soit de part son instinct ou ses sens, il se retourne vivement, tombant nez-à-nez avec celle qu'il avait prit en filature.
Pour tout réponse, l'hybride-oiseau poussa un cri qui n'avait de commun avec le corbeau que quelques échos, tant il pouvait paraître démoniaque à des humains ordinaires. Elle relâcha l'emprise de ses serres et se laissa tomber au sol, ses ailes s'animant pour la faire disparaître derrière un rideau de plume. Lorsqu'elles se déplièrent à nouveau, elles dévoilèrent une Koraki se redressant fièrement de toute la grâce que la nature ait put lui offrir. Auréolée de ses deux appendices au plumage d'ébène et baignée par la lumière de la lune, elle n'était plus une femme-corbeau. Elle était un Ange Noir.
Un rire hésitant entre l’amusement et la suffisance s'extirpa d'entre ses lèvres, son regard d'or fermement fixé sur le garde.
- Pardonnez-moi cette apparition théâtrale.
Avec une assurance qui n'appartenait qu'à ceux qui ne craignait ni les dieux, ni les mortels, elle s'approcha lentement de lui. Son avancée rythmée par le raisonnement de chacun de ses pas, son sourire s'étira encore davantage. Il n'y avait qu'un seul mot pour le décrire : carnassier. Il s' agençait parfaitement avec la bestialité qui émanait de l'homme.
- J'ai cru comprendre que j'avais attiré votre curiosité, déclara t-elle d'une voix aussi douce que tranchante.
Elle se saisit d'un objet qu'elle avait dissimulé dans sa poitrine, puis ouvre les bras, se présentant comment une offrande.
- Je vous donne l'occasion de l'assouvir. Mais vous devriez vous dépêcher. Après-tout, nous n'avons que dix minutes avant que Karl ne parte à votre recherche.
Elle porte alors son attention à ce qu'elle tenait dans sa main et en presse un bouton. Le cadran s'ouvre, ce n'est qu'une montre à gousset.
- Pardon, huit minutes.
Puis elle en referma brusquement le clapet, l'écho de ce geste se répercutant à travers la pièce.
Anonymous
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Théâtrale ? Oui, le mot est bien choisi. Malgré moi, un léger sourire se fige dans un coin de ma bouche. Sur un autre, l'effet aurait été cauchemardesque... mais quand on grandit dans une meute, on est habitué à ce genre de spectacle. La frontière ténue entre humanité et bestialité. Ainsi donc c’était cela son secret inavouable. Je comprends beaucoup mieux tous ses artifices. A sa manière, l’hybride s’était trouvé une peau de femme pour infiltrer la bergerie. Je ne peux pas l’en blâmer, car après tout, qu’est-ce qu’il nous différencie elle et moi sur ce point ?

Visiblement peu impressionné par sa démonstration, je salue cependant la performance. Je préfère nettement celle-là, que celle qu’elle m’avait servi dans la salle de bal. Plus vrai, plus authentique. A cela, je souris alors franchement, et fais une petite révérence.

-Pour m’avoir révélé votre véritable nature, permettez-moi de vous montrer la mienne. Ce n’est que pour vous rendre justice bien évidemment.

Nous sommes la nuit. L’Appel est aussi facile que de respirer, le Changement presque instantané. Je ferme à peine les yeux que la Bête répond. Entre deux battements, mon cœur s’arrête et se crispe un instant avant de battre, plus vite, plus fort. Mes côtes se compriment, se brisent et s’étendent. Mes poumons enflent et aspirent plus d’air. Mon corps subit le même traitement, allongeant ma carrure, gonflant mes muscles qui  déchirent ma tunique. Sans l'ingéniosité de mes ancêtres, elle ne serait que lambeaux, au lieu de suivre les coutures pré-découpées. Comme plongé dans une bassine d’eau, j’ai l’impression de passer sous une cascade alors que les traits de mon visage quittent tout semblant d'humanité. Le phénomène n’a duré qu’une poignée de secondes, et il ne reste comme indice de mon ancienne apparence que deux mes yeux, deux billes de saphir et d’émeraude qui brillent à la lumière de Dame Lune.

Enfin libéré de mon enveloppe, j’inspire pleinement, absorbant, emmagasinant, chaque phéromones de la femelle. Fini le Channel numéro 6, ses fragrances ne peuvent dissimuler sa véritable odeur désormais. Nul détail n'échappe à ma vue, la nuit étant aussi vive que le jour. Elle est peut-être hybride, mais je suis un lycan, l’hybridation parfaite. La nature l’a doté d’armes pour séduire et tromper, la Lune m’a doté d’armes de chasseur.
La différence de niveau est claire. A présent, elle ne peut plus me tuer, sa dernière chance rien de lui échapper sous le nez -ou le bec-. Miroitant un sourire aussi carnassier que le sien, je sens la pression télépathique de Karl sur mon esprit et le chasse d’un coup de griffes mentales. Par deux fois il tente de rétablir la connexion, et finit par ne plus insister. Le message est clair : je ne veux plus être dérangé, et surtout je ne suis pas en danger.
J’ai tout mon temps pour chasser.

-En fait, vous avez fait bien plus qu'attiser ma curiosité, mais bien plus alarmé mon instinct. Je sentais quelque chose de dangereux en vous. Mon flair ne m’avait pas trompé, et à présent je dois savoir, à quel point.

Légèrement voûté, je me penche sur elle, faisant saillir mes muscles puissants. Les rôles se sont inversés. Moi aussi, je sais soigner mes introductions.
Je laisse mes mots avoir leur effet, avant de refermer les yeux et museler la Bête. C'est évidemment un peu plus long, mais je sais que nous avons à présent tout notre temps.

-Alors dites-moi, pourquoi êtes-vous venu à Liberty ? Vous êtes loin de chez vous n'est-ce pas ? Mon ouïe n'est pas aussi bonne que mes oreilles de loup, mais je sais reconnaître l'accent d'un etranger de la capitale.

Inquisiteur, je commence à faire les cents pas devant elle, en profitant par la même pour sangler de nouveau les plaques mobiles de mon armure -armure d'apparat par ailleurs-.

-Et n'essayez pas de me mentir, vos petits tours ne fonctionnent pas sur moi.

À cela, je me retourne vers elle et lui ajoute un petit sourire narquois.

-N'est-ce pas ?
Koraki Exousia
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Koraki Exousia
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- Fascinant ...

Elle avait entendue parler des lycanthropes, mais n'en avait jamais croisé. Les rumeurs disaient donc vrai, la transformation était un acte terrifiant. Pourtant, ce n'était aucunement ce dernier sentiment que l'on pouvait lire sur le visage de la femme. Au contraire, la suffisance avait laissée la place à la jubilation. Ce qu'elle avait devant-elle était un prédateur, un être fait pour traquer, pour chasser. Pour tuer. A peu de choses près, un être en tout point parfait.
L'excitation grimpa dès les premiers mots s'extirpèrent d'entre ses crocs, car eux-aussi témoignaient d'une puissance sublime. Elle ne peut le nier, elle est attirée par ce qu'elle voit et ne peut réprimer le geste de sa main se tendant vers la Bête.
Celle-ci ne réagit pas à mesure que les doigts fins s'approchent, bien que son regard tranchant surveille ce geste. Oui, pas de mouvements brusques, pas de mauvaises interprétations possibles. Elle agit doucement, comme avec un animal.
Le contact s'établi, alors qu'elle commence à caresser la surface étonnamment douce du torse du loup-garou. Elle peut sentir le corps battre, sentir les muscles s'étirant au rythme de sa respiration.
Un léger gémissement se fait entendre, un que Koraki n'a pas réussi à cadenasser. Elle n'interrompt pas le toucher et le continu, faisant le tour de l'homme alors que sa main se ballade sur chaque muscle possible. 
Sa joie est malheureusement de courte durée, car à peine commença t-elle à apprécier la situation que le loup redevint simple homme.
Non, ce n'était plus le terme adéquat. Il lui avait prouvé sa force et avait commencer son ascension, tentant d'égaler Septime, le démon qu'elle avait rencontré il y'a déjà tant d'année. 
Maëvis ne le sait pas, mais il vient de jouer sur la frustration de la "Reine des Catins". Il ne savait pas où il venait de mettre les pieds. Ses yeux brillant d'excitation, elle se décide à répondre à la première question avant que son esprit ne se noie sous des pensées impies.

- Je suis venue à Liberty pour répondre à l'invitation de notre hôte.

Elle ne ment pas, l'invitation est effectivement là, glissée entre les replis de sa robe, en un endroit que Maëvis ne pourrait atteindre, sauf permission accordée.

- Je suis une femme d'affaire. Ce genre de célébration est couramment utilisée pour nouer de nouveaux liens commerciaux ou conclure des transactions. Je ne déroge pas à la règle. Qui serait assez bête pour ne pas tenter de ce faire une place à la capitale de la République ?

Elle ne précise cependant pas qu'elle vient de Courage. Nul besoin.
Alors qu'elle passe à côté du garde, elle balance délicatement ses cheveux sur son visage, lui offrant par là toutes les informations géographique qu'il souhaite. Entre les relents de roses et de lotus que Koraki affectionne, il peut sentir les odeurs d'une rue commerçante, les embruns de l'océan, la salinité de la côte. C'est suffisant pour lui permettre de deviner.
Cependant, si il faisait attention, ce dont la maquerelle ne doutais pas, il pourrait également sentir une odeur plus ... métallique. Elle est extrêmement discrète, mais elle est bien présente. Elle ne doutait pas non plus qu'il la reconnaitrait, cette odeur, c'était celle du sang.
Mais que pouvait-il réellement en conclure ? Après tout, il était normal qu'une femme sente, au moins une fois par mois, le sang.

- Mais peut-être avez raison. Peut-être ne suis-je qu'une sotte "à la tête creuse", comme vous dites. Seul le temps nous le dira.

Elle s'approche encore plus prêt, laissant ses lèvres s'approcher de l'oreille de l'homme. Dans une situation pareille, pouvait-on réellement définir qui était la proie ? Dans un murmure semblable à une caresse, elle reprend :

- Vous me dites "dangereuse". Pourtant, c'est vous qui m'avez suivis, c'est vous qui m'avez épié, c'est vous qui m'avez enfermé dans cette salle. Est-ce un comportement correcte pour un garde ? Je ne crois pas. Que ce passerait-il si votre employeur venait à être mis au courant de vos agissement de cette nuit ?

C'était une menace, à n'en point douter. Et pourtant, elle n'en donnait pas l'impression. On aurait plutôt dit que c'était une invitation. A quoi ? La main de Koraki glissant lentement le long du torse de l'homme semble être une réponse bien plus éloquente.
Anonymous
Invité
Invité
Me prend-elle vraiment pour un idiot né de la dernière pleine lune ? Je connais son espèce. Elle est de ceux qui utilisent les mots comme des armes, manipulent le verbe comme un poison insidieux. Exploiter les faiblesses et appuyer là où ça fait mal est leur méthode. En un sens, la plume et l’épée se manipulent de la même façon. Seulement… Je ne présente pas de failles. Elle ne joue pas à domicile. Elle tente les mêmes tactiques que dans sa ville, mais ça ne prend pas. Sans mauvais jeu de mot, elle est tombée sur un os avec moi. Mes états de services, à quelques dégâts matériels près, sont impeccables. Elle a devant elle un des garde les plus intègre de la garnison républicaine.

Cependant… Cela m'écorche de l’admettre, mais elle marque un point. Il m’avait été  ,peut-être, même très, mal avisé de vouloir la confronter seul. Alors oui je l’ai démasqué, j’avais résisté à ses charmes, mais je ne suis clairement pas de taille à l’empêcher de nuire. Je n’ai pour l’instant que soupçons et doutes. Rien de vraiment tangible, même si c’est suffisant pour mon Capitaine qui fait confiance en mes intuitions. Je sens que je commence à perdre du terrain. Il ne me reste que l'esbroufe et à jouer sur ses nerfs pour l’obliger à commettre une erreur. Ou alors… Ou alors faire semblant de lui donner ce qu’elle veut ? J’ai bien entendu sa réaction... 

Non. Je ne vaudrais pas mieux que Karl. Elle a peut-être des ailes, mais elle tient plus de la mante religieuse. Une chose dont je suis sûr, c’est qu’elle ne laisserait pas passer mon insulte de tout à l’heure impuni. Qui d’ailleurs n’est techniquement pas une insulte puisqu’elle n’était pas censée l’entendre... Mais passons. Je suis en service, c’est suffisant pour me rappeler ma résolution de professionnalisme.

-Ne vous méprenez pas, Madame. (je recule de quelques pas) Je ne suis peut-être pas autant versé dans l’oratoire que vous, mais ne sous-estimez pas le cœur incorruptible de Liberty. Vous pourrez marchander vos … produits quels qu’ils soient, tant qu’ils sont légaux bien sûr, mais soyez sûre que je veillerai au grain. Au moindre signe de corruption, il vous faudra bien plus qu’un charmant minois et de jolies ailes pour espérer m’échapper.

J’ai bien envie de lui dire qu’elle ne me tiendrai jamais par la queue… mais je sens que cela lui donnerait bien trop de matière à me tourmenter. Pour une femme fatale comme elle, le moindre sous-entendu devient une laisse serrée autour du cou.

-Je ne suis qu’un simple garde, mais j’aime la République. Et je compte bien préserver ses valeurs. Sur ce, je vous souhaite, Madame, une bonne soirée.

Sur ces mots, je quitte la salle et referme la porte. Est-ce que je viens de la laisser en plan alors que je viens de la menacer ? Oui. Est-ce que je viens juste de paniquer ? Oui. Totalement. Je fais le fier, je sais rester maître de mes émotions, mais ça, il ne faut absolument pas qu’elle le découvre, c’est grâce à un entraînement rigoureux et de méditation. Mais j’ai certaines limites aussi et je dois m’éloigner un peu, tourner à un autre couloirs et m’adosser au mur. J’ai beau faire le fier, être immunisé à sa magie, je suis loin d’être insensible. Je reste un jeune loup dans la fine fleur de l’âge…

Soudain, j’entends une fenêtre se briser et un cri. Qu’est-ce que ? Impossible ! Il n’y avait personne à part nous deux ! Instinctivement, je dégaine mon épée et me précipite. J’ai beau la soupçonner, à défaut du contraire, elle reste une simple citoyenne et c’est mon devoir de la protéger.

-Madame Exousia, vous allez bien ?!

Naïf que je suis. Évidemment qu’elle va bien, je viens juste de tomber dans le plus simple des pièges. Le bureau dans lequel nous nous trouvions est saccagé et la chaise a simplement traversé la fenêtre. Les pas lourds qui viennent vers nous blanchissent ma face. Je suis le premier sur les lieux. Je suis autant un sauveur qu’un coupable. Tout dépend de ses allégations. Je suis à sa merci.
Koraki Exousia
Aux Yeux d Ailes
Messages : 208
Crédits : 1753

Fiche du personnage
Race: Hybride (Humaine/oiseau)
Vocation: Mage
Alignement: Neutre mauvais
Rang: A - Mairesse de Courage
Mairesse de Courage
Koraki Exousia
Mairesse de Courage
Il s'éloigne et disparait, laissant la femme seule au milieu de la pièce. Ainsi fuit-il une conversation qu'il sait ne pas être de remporter ? Très bien. Il crois pouvoir affronter la Reine des Putains, attiser son appétit, et lui refuser on dû ? Parfait. Il ignore à quel genre de prédateur il s'est frotté et devant cette méconnaissance, il choisit la retraite. Ainsi soit-il. Il part la queue dressée, il part la queue entre les jambes.

- Ne fais pas ton petit soldat intègre avec moi, jeune loup. Je sais ce qui ce cache dans ton cœur. La même chose que dans celui de tout les autres, murmure t-elle, solitaire.

Elle l'avait dit, il était jeune. Elle le savait, il était puissant. Elle ne doutait pas qu'il était surtout parfaitement inexpérimenté. Il ignorait tout de la République. C'était à elle de l'enseigner, de l'élever ... De le dresser. Tout le long de sa tirade, elle avait observé sa main se métamorphoser, alors que deux de ses doigts s'allongeaient et se durcissaient pour devenir ces serres qu'elle mettait tant d'ardeur à dissimuler.
D'un coup sec, elle déchira sa robe, la lacérant de telles sortes que nul ne puisse douter qu'elle fut agressée. Ses ailes s'agitent dans tout les sens, provoquant autant de vacarme que de désordre. Un coup d'œil en direction de la chaise et un de ses appendices s'élance vers elle, la propulsant à travers la fenêtre. 
Maëvis surgit de nouveau, lame au clair.

-Madame Exousia, vous allez bien ?

Le sourire féroce qu'elle lui adresse est une réponse parfaitement éloquente. Droite et fière, elle le fixe de ses yeux d'or, alors qu'une de ses serres vient à déchirer la dentelle retenant son décolleté. Le vêtement choit piteusement, dévoilant ce qu'il cachait si maladroitement.

- Au secours ! S'il-vous-plait ! Quelqu'un ... S'égosille t-elle alors qu'elle se retient difficilement de rire.

Sans jamais cesser de fixer le lycanthrope, elle lui montre sa main transformée, puis désigne l'autre, inchangée, d'un mouvement de tête. D'un geste vif et précis, elle s'entaille la paume. Le cri de douleur qui s'en suit est bien la première chose sincère qu'elle prononce depuis de début de la soirée. Les larmes lui viennent tout aussi naturellement, alors qu'elle se jette volontairement et violemment au sol, lui provoquant une vive douleur sur le flanc.
Son spectateur estomaqué s'approche d'elle, tentant de lui faire cesser cette comédie, mais rien n'y fait.
Ses cris continuent, alors que la pièce est finalement envahit par autant de courtisans que de soldats.
Koraki est là, seule au milieu de la pièce, blessée, éplorée et terrifiée. Elle est redevenue cette femme délicate et sensible. Rien ne subsiste de sa transformation. Elle sanglote, sans remarquer les nouveaux arrivants, alors qu'elle se tient la main ensanglantée, incapable de comprendre réellement ce qu'il se passe.
Elle fini par lever les yeux vers les convives et les militaires et tente maladroitement de cacher la honte de sa nudité. Elle ne cesse de regarder en direction de Maëvis et tous l'imaginent déjà être le coupable de cette atteinte. Après tout, il est seul avec elle, à ses côté et lame hors du fourreau. 
Tremblant de tout ses membres, elle commence à lever le doigt. Le loup-garou panique. Elle va le désigner ! Elle se lève, les jambes faibles, regardant toujours l'homme qui se tient à côté d'elle. C'est finalement en direction de la fenêtre qu'elle tend son index.
Puis elle se jette dans les bras de Maëvis tout en éclatant en sanglots. Pour tous, il devient clair que c'est ce dernier qui a fait fuir l'agresseur.
On accourt près d'elle, on lui offre une cape et on l'éloigne de cette pièce, alors que le maitre de maison arrive à son tour, paniqué. Elle est le centre de l'attention. Parfait.
Sans que personne ne le remarque, elle finie par jeter un dernier regard vers Maëvis et ce dernier ne peut se tromper, c'est un bien un clin d'œil qu'il vient de voir.
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La garce ! Heureusement que je ne maîtrise pas le feu, auquel cas la pièce ne serait qu’une caldeira. Non, à la place, sans m’en rendre vraiment compte, j’ai ressorti crocs et griffes sous le coup de la colère. En période nocturne, la rage est l’émotion la plus difficile à contenir et par chance, la situation dans laquelle m’a empêtré l’hybride maudite fait passer cette perte de contrôle pour un excès de zèle. Après tout, au yeux de tous le monde, elle vient de se faire agresser par un fantôme dont moi seul ait connaissance. De tous, c’est moi le mieux équipé pour poursuivre ce “malfaiteur”. Aussi, quand on me demande si j’ai des informations sur l’individu au lieu de me demander si ça va, je détourne difficilement mes yeux furibonds du regard parfaitement suffisant et triomphale  de la peste alors qu’elle sort répandre ses sornettes. Mentir m’est difficile, mais la vérité n’est pas à mon avantage non plus, alors j’opte pour un équilibre précaire entre les deux.

-C’était… C’était un Hybride volatile, Chef. Je n’ai pas eu le temps de le détailler plus que ça avant qu’il ne s’envole. Il a utilisé le même parfum que Dame Exousia pour couvrir sa retraite. Je suis désolé, il va être très difficile de le retrouver…

Je baisse la tête, les oreilles aplaties, l’air dépité. En vérité, j’essaye au maximum de regarder mon supérieur dans les yeux. Le bougre me connaît depuis assez longtemps pour décrypter mes mimiques et le fond de ma pensée. Je lui dirai la vérité, plus tard. A l’instant, ça ne servirait à rien, à part discréditer la Garde. Autant faire croire à l’emplumée qu’elle a l’avantage.J’ai peut-être perdu cette escarmouche, mais la guerre ne fait que commencer. Je découvrirai ses véritables intentions, même si je devais y perdre quelques plumes, ou poils, au passage.

-J’espère que tu en as bien profité, petit veinard
-Qu...quoi ?
-Arrêtes de faire l’innocent mon vieux. J’ai bien vu comment tu l’as regardé quand elle s’est jeté contre toi, à moitié exposée.

Lune soit louée, un Lycan ne peut pas rougir sous cette forme… Cela me permet de prendre contenance et de remettre ce petit vicelard à sa place, même s’il a vu juste.

-Karl. Elle vient d’être agressée, et toi tu penses à sa nudité ?

Et vlan, dans les dents petit mage. Allez, un dernier petit coup pour l’aider à résister la prochaine fois.

-A mon avis, c’est un ex-amant jaloux de la voir fricoter avec n’importe qui. Qui sait s’il reportera pas sa colère sur le premier mâle qui ose l’approcher de trop près… tu me suis ?

Le taquiner me remonte un peu le moral et me redonne un peu de courage. Je pressens que les jours prochains vont être mouvementés...
Koraki Exousia
Aux Yeux d Ailes
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Fiche du personnage
Race: Hybride (Humaine/oiseau)
Vocation: Mage
Alignement: Neutre mauvais
Rang: A - Mairesse de Courage
Mairesse de Courage
Koraki Exousia
Mairesse de Courage
La soirée se déroula comme Koraki l'avait prévue. Une fois que le maitre des lieux eut rassuré ses invités en démentant le fait qu'une accusation avait été perpétré chez lui contre une personne qu'il avait personnellement fait venir, il la rejoignit, dans la chambre dans laquelle on l'avait installée. Désormais son unique centre d'attention, la maquerelle put entamer sa petite comédie.
Une fois la porte ouverte, le vieil homme put constater qu'on l'avait lavé, qu'on lui avait offert de nouveaux habits et qu'elle était entourée de deux servantes qui s'évertuaient à lui soigner son horrible blessure. Cependant, ce qu'il ne pouvait éviter, c'était le regard perdu de la jeune femme. Fixe et hagard, les larmes ne cessaient de couleur, sans pour autant qu'un seul son ne sorte de sa bouche. Elle n'arrêtait pas de penser à cette agression, tant et si bien qu'à peine esquissa t-il un geste de réconfort en sa direction qu'elle se recula précipitamment. Elle ne voulait pas qu'on la touche et c'était bien normal.

- Ne vous en faites pas, ma chère. Nos meilleurs hommes sont aux trousses de votre agresseurs. Il n'ira pas loin.
- Vous croyez ? Permettez-moi d'en douter ... Cracha t-elle pour toute réponse. Avez-vous ne serait-ce qu'un seul indice de l'endroit où il a put aller ?
- Hormis la trainée de plume qu'il a laisser derrière lui, absolument rien, concéda t-il.
- Demandez au soldat qui m'a sauvé, il a tout vu, lui !
- Nous avons déjà eu la déposition de Maëvis. Connaissiez-vous cet hybride-oiseau ?

Ainsi c'était l'excuse que le loup-garou avait trouvé. Intéressant. Il ne pouvait pas avoir choisi au hasard, il était évident qu'il ne cherchait qu'à dire des semi-vérités afin d'éviter de trop ce mouiller. Il était plus intelligent qu'elle ne l'aurait crut au premier abord, l'aspect bestial, probablement. Il valait mieux qu'elle s'assure dès le lendemain qu'il ne représente pas une menace. Après tout, à présent, elle avait son nom.
Mais pour l'heure, il s'agissait de faire chanter le vieux qui l'avait invité dans l'unique bût de e pavaner d'avoir invité la « Reine des Catins de Courage ». Il avait voulu faire de Koraki a bête de foire, elle ferait de lui son jouet. 

- Non … Tenta t-elle de répondre avant d'éclater dans un nouveau sanglot. Non, j'ignore qui il était.

Précipitamment, elle remet de l'ordre dans ses cheveux, essuie les quelques larmes qui ont put lui échapper, s’éclaircit la gorge, puis reprend, d'une voix qu'elle tente de rendre la plus ferme possible. Elle essaie de redevenir maîtresse de ses émotions et de se montrer digne.

- Dès demain j'irais voir la préfecture pour déposer plainte.
- Puis-je me permettre de vous dissuader d'une telle décision ?

Gagné. 

- Je compatis à votre douleur, Dame Exousia, sachez-le. Cependant, un tel scandale dans ma demeure, en cette période électorale … Vous comprenez ?

Elle incline la tête, acceptant de ce fait la véracité de ces propos.

- Je comprends, Monseigneur. Je ne souhaite pas vous traîner vers le bas. Je vous considère comme un ami. Mais vous devez comprendre que je ne souhaite pas que mon nom soit entaché par cette affaire. 
- Nous sommes tout deux des personnes d'affaires. Je suis sûre que nous trouverons un arrangement qui satisfasse les deux partis.

Et tel fut les cas. Les discutions furent longues et âpres, s'étirant sur une bonne partie de la nuit. Quand bien même proposa t-il de remettre cette discussion à plus, Koraki insista pour le faire de suite, ne souhaitant pas lui laisser le loisir de réfléchir à cette situation. Il se sentait coupable du mal qui avait été fait en sa demeure, n'était plus capable de réfléchir correctement et elle entendait bien profiter de cette faiblesse. 
Lorsqu'elle quitta cette maison pour rejoindre l'hôtel particulier dans lequel elle logeait, sous bonne garde, ce fut avec un nouvel atout dans sa poche. Tant qu'elle se taisait, elle bénéficierait de son soutien. Du moins, jusqu'aux élections. Une fois passée, son moyen de pression ne lui serait plus d'aucune utilité. Peu importait, en vérité, car cela lui laissait suffisamment de temps. Pour l'heure, il s'agissait de se concentrer sur le loup-garou.
La battue était ouverte.
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