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Kasen Dhaamir
Le traité de paix [Mirelda ft. Kasen] QpLck1z
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Fiche du personnage
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Kasen Dhaamir
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Au beau milieu des jardins de la Maison Bleue, la silhouette élégante d’un magistrat filait d’un pas preste. Ne prêtant nullement attention aux tapis de fleurs qui s’étendaient de chaque côté de la voie pavée, Kasen ajustait le col de sa tunique d’un blanc albâtre.

Approcher de l’immense bâtisse à la couleur si particulière presque chaque jour ne cessait pourtant de l’émerveiller, mais Kasen avait l’esprit ailleurs en ce jour.

Il n’était revenu de son périple finement dissimulé au Reike que la veille. Et malgré la fatigue qui l’habitait encore, il était enfin temps pour lui d’exposer le bilan de sa visite diplomatique à Benedictus. Étant donné l’importance de cette dernière, il n’avait eu aucun mal à obtenir audience auprès de la Présidente : une première depuis sa prise de poste en tant que magistrat.

Kasen entra finalement dans la bâtisse pour se retrouver dans ce gigantesque hall fourmillant de vie. Évitant soigneusement les employés débordés et autres gratte-papiers têtes en l’air, il s’approcha de l’accueil.

Avant même qu’il n’ait adressé la parole à l’hôtesse face à lui, un imposant garde des 100 dorés qui se tenait près du comptoir lui fit quelques signes de la main que le diplomate interpréta immédiatement comme une invitation à le suivre.

Le diplomate ne se fit pas prier, emboîtant le pas à ce mastodonte vêtu d’or. Kasen n’avait pas la moindre idée d’où se trouvait le bureau de la Présidente… ni aucun autre bureau que le sien, d’ailleurs.

La Maison Bleue était un véritable chef d'œuvre d'ésotérisme, et les 100 dorés étaient parmi les seuls à connaître la position de chacune des innombrables pièces, à l’emplacement variable, qui composaient l’endroit.

Au détour de quelques couloirs et autres pièces à l’architecture vertigineuse, le garde se posta finalement devant une porte aussi raffinée que toutes les autres, mais sensiblement identique.

Parfaitement ponctuel, Kasen toqua à la porte, prenant une grande inspiration avant que celle-ci ne s’ouvre devant lui.

D’un pas confiant et décidé, il s’engouffra dans le bureau de Mirelda Goldheart, qu’il avait foulé pour la première et unique fois quelques mois auparavant lorsque la Présidente l’avait convoqué afin de lui proposer de succéder à son père en tant que magistrat.

Alors qu’il s’avançait dans la pièce richement décorée, le blondinet se remémorait ses dernières rencontres, bien que peu nombreuses, avec la Présidente.

Quelques séances au sénat lui en avaient dépeint le portrait d’une femme aussi raffinée que stricte et aussi éloquente que franche. Une personne que Kasen ne pourrait certainement pas convaincre et encore moins impressionner par un beau et long discours passionné.

Malgré cela, il partait plutôt optimiste. La régente de Shoumei avait formulé des conditions claires à la signature d’une nouvelle alliance. Des conditions qui n’étaient d’ailleurs pas pour déplaire au diplomate.

Arrivant finalement près de l’imposant bureau trônant dans la pièce, Kasen adressa un sourire discret à celle qui s’y tenait avant de la saluer, inclinant légèrement la tête en gage de respect  :

Madame la Présidente, merci de me recevoir.
Mirelda Goldheart*
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Mirelda Goldheart*
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Le milieu de la journée s’annonçait déjà, l’air frais et la rosée du matin avaient laissé place aux rayons de soleil. L'astre réchauffait les citoyens, déjà affairés à leur tâche depuis l’aube. Depuis le balcon fleuri, où j’avais posé mes paumes sur le rebord en pierre, je scrutais les mouvements de mon peuple avec la même attention qu’au premier jour. Ce jour où j’avais foulé avec une fierté débordante, les portes de la Maison Bleue qui m’abritait. Je n’avais jamais autant marché la tête haute qu’à cet instant précis, figé dans le temps et dans ma mémoire. C’étaient les quelques minutes de mon existence, riche en expérience, que j’emporterais avec possessivité dans ma tombe. La fourmilière grouillait, sous la vigilance de mon regard attentif à chaque chemin emprunté par les habitants. Tandis que mes yeux se perdaient dans ce paysage qui était mien, je songeais à l’audience que j’avais accordée à l’un de mes magistrats. C’était le fils de Magnus, à qui j’avais octroyé la chance de perpétuer cette tradition familiale de siéger au Sénat. Ce n’était évidemment pas pour cela que la décision avait été prise, mais s’il ressemblait à son père, alors il me serait utile. N’ayant pas encore d’avis sur cet homme, je comptais énormément sur le compte-rendu d’aujourd’hui pour m’en faire une idée. Il n’était là que depuis quelques mois et les opportunités pour faire ses preuves avaient manqué à l’appel ; alors l’envoyer comme porte-parole de sa Présidente, pour un sujet aussi capital et épineux qu’une alliance, me paraissait fort bien venu.

Mais quelque chose me gênait déjà.

Ce sixième sens qui m’avait permis de gravir les échelons me chatouillait l’échine. Moi qui pataugeais dans les déchets, je me pavanais maintenant au sein d’une entité où l’Histoire s’était écrite au fil du temps. Je ne connaissais personne d’autre qui pouvait en dire autant que moi sur la misère et l’ascension au bout du tunnel atteinte par mes propres moyens. Alors, certes, je faisais confiance à ce petit don que la nature m’avait offert sans rien demander en retour. Cette désagréable sensation déferlait en moi telle une vague violente, ne présageant peut-être rien, ou peut-être une conversation houleuse qui n’allait pas se passer comme je le désirais. Il y a plus de vingt ans lorsque quelque chose me faisait sortir de mes gonds, je ne contrôlais pas mes excès de colère. Aujourd’hui, c’était tout autre ; mon impassibilité et la neutralité de mon ton laissait mes interlocuteurs dans le flou total. Ce n’était que lorsqu’ils goûtaient au poison qu’ils saisissaient l’ampleur de mon mécontentement. Je quittais le balcon et venais prendre place à mon bureau. Celui-ci était fait d’un bois massif, où un artiste de la République que j’affectionnais pour son talent avait gravé quelques arabesques aléatoires, parsemées d’incrustations en or pur. Une merveille délicate et saisissante, juxtaposée par deux chaises en velours émeraudes.

La porte s’ouvrit sur la silhouette élancée du Magistrat Dhaamir, que je fixais tandis que mes mains restaient croisées sur la paperasse du bureau. Il pénétra dans la large pièce, m’adressant un signe de respect auquel je répondis en l’invitant, de la main, à prendre place. Magistrat. articulais-je sans plus de cérémonie. Les traits de votre visage me semblent tirés. J’ose espérer que cela soit du à une nuit agitée plutôt qu’à une nouvelle qui n’aura d’effet que me désappointer. Mon langage corporel ne laissait entrevoir aucune tension dans la position droite infligée à mon dos, ma voix ne tremblait pas sous l'appréhension que je réfrénais. Rien ne laissait transparaître le doute qui m'assaillait, alors que je scrutais mon subalterne prendre place. Permettez-moi d'en venir directement au fait, voulez-vous ? Ce n'est pas passer par quatre chemins qui m'a élevée entre ces murs. Vous aurez tout le loisir d'entrer dans les détails une fois que votre rapport sera fait. Je me râclais la gorge, puis croisa les jambes sous ma longue robe bleutée. J'étais consciente de l'oppression que mes employés ressentaient lorsqu'ils s'entretenaient seuls avec moi et je jouissais des expressions qui défilaient sur leur visage, parfois apeurées, parfois insipides. Qu'allais-je pouvoir admirer sur ce portrait élégant qui se peignait face à moi ? Kasen se mit alors à parler, et je ne pus rester statique plus longtemps. L'oreille attentive à ces paroles, je contournais le bureau vers l'une des commodes, où un café bien chaud et fumant m'attendait. La tasse entre mes mains, j'y tapotais mes doigts, le regard sceptique. S'était-il fait manger tout cru par Gunnhildr ou avait-il imposé la République dans l'antre de cette créature millénaire, dont la tendance à balayer d'un revers de mains les attentes de ses voisins attisait considérablement ma hargne ?

Cette entrevue risquait éventuellement de me faire passer une très mauvaise journée.

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Kasen Dhaamir
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Kasen Dhaamir
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Kasen s’installa sans rechigner alors que l’impassible président l’invitait à prendre place. Elle ne manqua pas de lui faire remarquer l’état de fatigue lisible sur son visage d’habitude immaculé.

J’osais espérer que ça ne se verrait pas tant, commença-t-il amusé en passant ses doigts sur les profondes cernes qui soulignaient son regard.

Avant même qu’il n’ait le temps de dérouler le beau mensonge qu’il avait savamment préparé pour l’occasion, Mirelda le coupa net dans sa lancée, reprenant avec aplomb la discussion en main.

Permettez-moi d'en venir directement au fait, voulez-vous ? Ce n'est pas passer par quatre chemins qui m'a élevée entre ces murs. Vous aurez tout le loisir d'entrer dans les détails une fois que votre rapport sera fait.

Comme à son habitude, la Présidente ne laissait transparaître que ce qu’elle voulait d’elle… à savoir pas grand chose. Longtemps, Kasen avait pensé être  passé maître dans l’art d’être illisible. Mais il avait suffi de rencontrer la Présidente une seule fois pour se rendre compte qu’il avait encore beaucoup à apprendre… et elle était malgré elle une excellente professeure en la matière. Le diplomate l’admirait autant qu’il la redoutait.

Bien sûr. répondit le blondinet avant d’entrer sans plus de détour dans le vif du sujet. La régente Gunnhildr ne semble en rien préoccupée par l’éventualité d’un conflit entre Shoumei et le Reike.

Elle ne s’est montrée aucunement intéressée par la signature d’un traité de paix visant à unir nos forces pour dissuader le conquérant Ryssen de chercher à étendre encore un peu plus son territoire.

Sur ces mots, la Présidente se leva et s’en alla un peu plus loin, hors de son champ de vision. Les yeux toujours rivés sur le fauteuil devant lui, comme si Mirelda y était toujours, il poursuivit son rapport bien conscient qu’elle y prêtait encore une oreille attentive.

Néanmoins, nous avons tout de même un levier d’action sur lequel nous pouvons jouer pour obtenir ce que nous voulons. Gunnhildr a peur de la République bien plus que du Reike. Notre pression économique sur nos voisins du nord lui déplait. Elle tient à ce qu’un certain équilibre des puissances soit maintenu entre les trois nations.

Pour appuyer les paroles qu’il s’apprêtait à prononcer, le magistrat se tourna légèrement, afin de retrouver le contact visuel avec sa dirigeante.

Elle m’a clairement signifié qu’un traité de paix serait envisageable à condition que l’on relâche notre étau sur le Reike.

C’était autant les mots de Gunnhildr que les convictions de Kasen qui parvenaient aux oreilles de Mirelda. La Présidente n’était pas dupe et savait pertinemment que le jeune magistrat tout comme son prédecesseur n’approuvaient nullement la politique économique actuelle de la République.

La plus vieille famille de diplomates du continent n’avait jamais plaidé en faveur d’une paix basée sur l’oppression, et ce n’était certainement pas le nouveau blondinet en poste qui allait déroger à la règle.

Sérieux et impassible, Kasen ne laissa paraître aucun signe de l’excitation mêlée d'anxiété qui l’habitait. Les yeux rivés sur la doyenne des Goldheart, il attendait patiemment qu’elle reprenne la parole.
Mirelda Goldheart*
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L’entendre m’expliquer que la régente se fichait éperdument du conflit m’ôta, sans crier gare, ce genre de soupir las qui trahissait une épuisante fatigue mentale. Cette créature, bien que millénaire, se pensait-elle au-dessus de toutes les bassesses autour desquelles les êtres humains gravitaient comme de minuscules insectes ? Certainement, sa condition naturelle la faisait voir le monde sous un autre regard que le mien. Mais elle était régente de la fédération et des responsabilités pesaient sur ses épaules. Le magistrat continua de s’exprimer alors que j'approfondissais déjà mes pensées sur la situation, car l’issue de cette conversation m'était d’ores et déjà connue. Refuser le traité de paix était une insulte, et je ne savais même pas encore sur quel ton Gunnhildr avait balayé l’alliance. Je sentais néanmoins son dédain jusqu’ici, imprégné par cette odeur infecte qui me débectait. J’avalais péniblement ma gorgée de caféine, m’humectant les lèvres pour en happer les quelques gouttes qui m’avaient échappées. Ne voyait-elle pas sur le long terme, l’arborescence des possibilités liée à Ryssen et sa marge de manœuvre ? Celle-ci était fortement restreinte pour l’instant, mais l’avenir étant incertain. Un second soupir détala de ma bouche. J’étais partagée entre l’envie de le faire sortir de mon bureau à coups de fouet et celle de le renvoyer tout court du Sénat tant ma déception était grande. Je n’étais pas connue pour avoir l’empathie qui caractérisait parfois mon fils ; j’avais beaucoup de qualité mais celle-ci n’en faisait pas partie. Nous étions différents, juste par le simple fait que s’il avait été présent aujourd’hui, il aurait probablement proposer une boisson chaude à notre employé. Employé que je continuais d’observer en silence, scrutant ses lèvres qui se mouvaient pour me dire toutes ces choses très peu satisfaisantes. C’était d’autant plus irritant que j’étais certaine qu’il aimait donner son propre avis, qui différait du mien à bien des égards. Sur mon fauteuil, je changeais de position, m’inclinant cette fois vers l’avant. Mes coudes posées sur le rebord du bureau, mes pupilles bleues venaient se planter dans celles de Kasen.
Pourquoi souhaite-t-elle cet équilibre... murmurais-je à moi-même, les doigts soutenant mon menton. Vous le dites très bien vous-même. Elle craint davantage la République mais préfère satisfaire aux besoins du Reike. Pourquoi ? Que gagne-t-elle à tourner autour du pot ? Mon cerveau bouillonnait, comme à chaque fois que je tentais d’entrer dans l’esprit de quelqu’un d’autre, pour voir comme elle, pour savoir ce qu’il advenait de ses pensées véritables, pour anticiper ses actions. Mais Gunnhildr n’était pas un être lambda et cet exercice mental était bien plus compliqué que sur un simple soldat. Magistrat, vous m’évoquez cette condition avec tant de naturel que je doute de votre désaccord avec celle-ci. Un fin rictus déforma le coin de ma bouche, Kasen savait pertinemment où je voulais en venir. J’avais bien entendu ce qu’il me disait et en l’état actuel des choses, ma position de refus était catégorique. Je ne préférais pas encore me prononcer, car si je devais revenir sur ma décision, mon autorité risquait d’être bafouée ou remise en question. Mais mon esprit était pris au dépourvu, à chaud, je devais éclaircir mes pensées et parler avec Mikael… Même si sa réponse, je m’en doutais également. Vous êtes issu d'une lignée de diplomate, à croire que ce gène soit héréditaire. J'avais prononcé cela d'une façon tellement neutre et détachée, qu'un pessimiste y aurait vu une insulte, tant il y avait un manque d'émotion. Je ne vous imposerai pas une pensée, Magistrat, mais je vous invite à argumenter pour elle. Vous aimeriez que j’accède à la demande de La Régente et je veux savoir pourquoi vous le voulez. Si je ne pouvais entrer dans la tête de Gunnhildr, alors Kasen me la servira sur un plateau. J’étais évidemment consciente de certains bienfaits de la proposition, mais je souhaitais entendre les mots qu’il allait utiliser pour les exprimer. Les mots étaient puissants et reflétaient en grande partie la personne qui en usait, j’allais très vite savoir de quel bord le fils Dhaamir se tenait véritablement.  Je vous avoue, Magistrat, que j'espérais vous voir venir avec de meilleures nouvelles. La diplomatie qui vous caractérise a-t-elle échouée face à une interlocutrice telle que Gunnhildr ? Je misais beaucoup sur vous, pour cette mission, c'est pour cela que je vous ai choisi. Je suis consciente que La Régente est une dame éprouvante à supporter, que faire valoir ses opinions face à elle est sans doute une tâche ardue. Mon regard soutenait le sien, se durcissant très légèrement, assez pour qu'un fin observateur remarque le changement.  Mais j'ose croire que c'est encore plus pénible pour vous de devoir venir annoncer ça à votre Présidente de but en blanc ?

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Kasen Dhaamir
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Kasen Dhaamir
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Mirelda s’était à nouveau installée confortablement à sa place, le transperçant de son regard froid et sévère, avant de l’assaillir de questions et remarques.

Il s’efforça de répondre à chacun des points soulevés par la régente, avec toujours ce sérieux et ce calme imperturbable.

Dans le meilleur des cas, je suppose qu’elle espère pouvoir compter le Reike comme allié dans l’éventualité où la République deviendrait trop… envahissante à son goût ? Tout comme ce traité ferait de la République un allié contre un Reike qui reprendrait inévitablement des forces si nous relâchions notre emprise économique. Elle a tout à y gagner.

Mais rien ne nous garantit qu’elle n’a pas d’autres idées en tête.

Le magistrat n’essaya à aucun moment d’échapper au regard de sa dirigeante. Il ne souhaitait en aucun cas s’écraser face à la prestance de cette femme, si puissante soit-elle. Il prenait néanmoins garde à ne paraître en aucun cas arrogant, car il savait pertinemment que cette grossière erreur pourrait lui coûter cher.

Effectivement, l’idée de voir nos voisins s’effondrer sous notre pression ne m’enchante guère. Outre les ravages de notre politique économique sur la population civile reikoise, avoir trois nations dans un état décent permet de s’assurer que les éventuelles ambitions guerrières de l’une soient rapidement réfrénées par l’alliance des deux autres.

Si la situation au Reike nous inquiète à raison, je doute que devenir les conquérants aux yeux de Shoumei soit l’option la plus sage à long terme.

C’est pourquoi un traité avec Gunnhildr en échange d’un assouplissement de notre politique économique extérieure me semble tout à fait raisonnable. La République resterait puissante, et notre alliance avec Shoumei nous mettrait à l’abri des éventuels faux pas de Ryssen.

Puis vint la question concernant la fameuse l’efficacité de la diplomatie de jeune magistrat face à la liche. Kasen hésita quelques instants avant de se lancer. Il pouvait difficilement prétendre avoir eu une quelconque influence sur le déroulé des événements.

Pour être franc, cette visite n’avait pas grand chose de diplomatique. Je vous épargne les détails, mais la régente n’avait aucunement l’intention de dialoguer. Elle souhaitait simplement m’intimider et poser ses conditions.

Puis quelque chose changea dans les yeux de la Présidente. Ils se firent plus perçants encore, effrayants diraient certains. Et les mots ne vinrent qu’appuyer ce changement d’attitude. Comme Kasen pouvait s’y attendre, elle ne manqua pas de l’inviter subtilement à avouer son échec.

Le blondinet n’avait pas le droit au moindre faux pas… même s’il ne pouvait se vanter d’avoir une énorme majeure lors de ses précédentes justifications non plus. Dans d’autres circonstances, avec d’autres interlocuteurs, il se serait empressé d’afficher une mine un brin consternée pour appuyer ses propos. Mais Mirelda n’était pas de celles qu’on peut amadouer de la sorte. Pire, elle y verrait probablement un signe de faiblesse.

Il resta donc aussi calme et appliqué qu’il avait pu l’être pendant tout leur entretien.

Pénible, le mot est faible. J’espérais revenir avec un accord plus… tangible. Et aucune excuse que je pourrais trouver ne viendra embellir cet échec dont j’assume la responsabilité.

Il se réserva bien volontier de préciser qu’il éprouvait une certaine fierté à n’être pas revenu les mains vides de cette visite, étant donné le déroulé de celle-ci. Mais c’est très certainement une vision des choses que la Présidente se serait fait une joie de démolir.

Avec ces paroles, Kasen venait d’ouvrir à Mirelda la porte à tout un univers de remarques acerbes. Restait à savoir si elle irait au-delà. Alors avant même que la dirigeante ne réponde, le blondinet enchaîna, une lueur de détermination brûlant au fond des yeux.

Malgré cet échec, je tiens à préciser que ma motivation quant à cette mission est parfaitement intacte. Quelle que soit votre décision, je suis déterminé à terminer ce que j’ai commencé si vous m’en donnez l’occasion, et à ramener un traité en vos termes, ratifié par la régente.

Avouer son échec puis demander à retourner au front… Kasen savait pertinemment qu’il tendait le bâton pour se faire battre. D’un autre côté, qui pouvait-elle envoyer plutôt que lui ? Gunnhildr ne ferait qu’une bouchée de tout républicain autre que Mirelda se présentant devant elle. Si le nom de Dhaamir ne semblait pas plus significatif qu’un autre aux yeux de la régente, la détermination de Kasen à retourner dans la gueule du loup attirerait sans doute un minimum la curiosité de la liche, à défaut de pouvoir s’octroyer son respect
Mirelda Goldheart*
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Le Magistrat encaissait bravement chacune de mes remarques, en gardant toujours la tête haute et un calme apparent. Cela me plaisait que Kasen arrive à garder son sang froid, il ferait des merveilles plus tard, lorsqu’il aura acquis de l’expérience. Son père, lui, savait faire la différence entre courber l’échine et la soumission. Ces deux choses étaient considérablement différentes et il me hâtait d’apprendre davantage de mes subalternes, pour voir comment ils se positionnaient face à moi. Je voulais qu’ils soient forts, intransigeants avec eux-mêmes, fidèles à la République. Même si nos opinions divergeaient, que cela soit avec Messire Dhaamir ou un autre, il fallait impérativement que ces qualités fassent parties de leur personnalité. Car s’ils arrivaient à rester égal à eux-même, je n’avais plus à en douter. Voilà un peu plus de trois ans que je siégeais en tant que Présidente, avec mon fils à mes côtés. Je n’allais pas lui en parler tout de suite, j’attendais d’abord les rapports de mes oisillons dispersés aux quatre coins de La Maison Bleue. Ils devaient me faire l’étalage de ce qui se tramait lorsque je n’étais pas dans les parages, et si je devais dissoudre l'entièreté du Sénat pour m’entourer uniquement de personnes fiables, alors je n’hésiterai pas.  Bien sûr, c’est un fait. Elle n’a qu’à tendre la main et quoiqu’il arrive, elle obtiendra une alliance, que cela vienne de nous ou de ce barbare. Tensai était un homme qui avait obtenu son royaume par la force et le sang. Son peuple le détestait et en pâtissait à cause de lui. Certes, je rajoutais une couche avec l'oppression que je leur infligeais mais les reikois ne faisaient pas parti de mon peuple, je n’avais pas à les protéger plus que de raison. La Régente est intelligente. Evidemment qu’elle a une idée derrière la tête. Je dépêcherais quatre espions en plus au Reike, les meilleurs, il faut qu’ils arrivent à approcher ceux qui approchent Gunnhildr. Ils ne pourront pas la voir personnellement, elle est comme un fantôme. Je veux savoir ce qu'elle mijote, et dans le cas où je me fourvoie, j’en serai certaine également. Avec obéissance et respect, Kasen répondit à l'une de mes interrogations, celle qui m'intéressait particulièrement. Sans grande surprise, je l'écoutais m'énumérer son argumentation pour le moins cohérente. Vu de sa position, je pouvais comprendre ne serait-ce qu'un petit peu cette pensée bancale. Je terminais la dernière gorgée de ma tasse de café, puis m'essuya les lèvres de mon mouchoir brodé. Un vent s’infiltra dans la pièce depuis le balcon ouvert, balayant toute sa surface d’une douce brise qui fit légèrement virevolter mes cheveux blancs. Je me levais, croisant les bras tandis que je me dirigeais vers les rayons du soleil filtrée par mes rideaux. Le dos tourné au magistrat, je faisais des suppositions intérieures selon les choix qui s'offraient à moi. Dans le cas fort attrayant où je déclinerais la demande de Gunnhildr, il était clair que sur le long terme je mettais éventuellement en péril  la République. S'il n'y avait que les imbéciles heureux qui ne changeaient pas d'avis, force était de constater que je n'en faisais pas partie. Un assouplissement ne signifie donc pas un repliement complet. Il y avait possibilité de négocier cette perspective hypothétique avec mon fils, je désirais savoir ce qu'il pensait de ma rigidité à vouloir rester… traditionnelle. Tournant un visage impassible vers Kasen qui reconnaissait son échec, je rajoutais mon grain de sel.  Vous faites bien d'être dur avec vous-même, Magistrat, c'est ce que j'attends de vous tous. D'antan, j'ai connu des échecs dans quelques unes de mes affaires. Je n'ai, par la suite, plus jamais faits les mêmes erreurs. Je haussais un sourcil, un peu plus irritée par la façon dont La Régente avait accueilli mon ambassadeur. Le recevoir d'une façon aussi insultante, c'était comme me recevoir moi et toute la République, avec cette négligence volontaire qui trahissait de profonds ressentiments. Messire Dhaamir reprend de plus belle et son éloquence me plut. Vous allez devoir reprendre en main une autre missive, Magistrat. Je n'ai ni le temps, ni l'envie de m'enquérir d'une autre personne à former. La Régente vous a intimidé en posant des conditions sans prendre la peine de dialoguer, ce que je ne peux accepter. Vivement, les sourcils froncés traduisant mon scepticisme, je me tournais vers la silhouette élancée de Kasen. M'approchant de lui qui était toujours assis, je pris place sur le plan du bureau en surplombant son corps de toute mon ombre. Si elle désire un assouplissement... UNIQUEMENT. Un assouplissement. Donc nous auront toujours la main mise sur le Reike mais elle sera moins conséquente. Elle et Seagan devront signer le traité de paix AVANT la mise en place du possible changement.  Mes jambes se croisaient, alors que ma voix insistait sur ces mots "uniquement" et "avant", car ils faisaient la différence et me protégeait au minimum d'un retournement de situation. Je vous ferai savoir ce qu'il en est dans quelques jours. Si vous n'avez plus rien à me déclarer, Magistrat, vous pouvez disposer.

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Kasen Dhaamir
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Kasen Dhaamir
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Kasen fut agréablement surpris de la réaction de Mirelda suite à ses explications détaillées. Si elle ne manqua pas de pointer du doigt son échec, elle semblait trouver suffisamment de sens dans sa vision des choses pour ne pas chercher à démonter un à un ses arguments.

Mais la partie n’était pas gagnée pour autant. Maintenant, la dirigeante allait sans doute lui transmettre rapidement le fameux traité de paix. Et les choses risquaient déjà de se corser.

Qu’allait faire Kasen s’il jugeait les termes de la Présidente inaptes à être acceptés par Gunnhildr ? Il savait que cela lui forcerait à faire un choix dont aucune issue ne pourrait lui être favorable. Tenter de renégocier les termes avec Mirelda, ou proposer le traité en l’état à Gunnhildr. Autant dire que cela reviendrait à choisir son bourreau.

Mais il était prêt à prendre ce risque. De nombreux diplomates, magistrats ou non, ne voyaient pas une telle opportunité de s’affirmer avant des décennies de carrière. Lui se l’était vue offerte sur un plateau dès son arrivée au gouvernement, et il ne la laisserait passer sous aucun prétexte. De plus, il avait maintenant un goût amer de défaite à chasser.

Dès lors que Mirelda lui intima qu’elle n’avait rien de plus à ajouter, le blondinet se leva, ne souhaitant pas abuser de l’hospitalité de madame Goldheart. Il s’en était plutôt bien sorti jusque là et avait bien l’intention de rester sur cette note positive.

Mais alors qu’il allait se retourner, il se figea, se rappelant d’une dernière chose que la liche lui avait demandé de communiquer. Une requête supplémentaire dont il se serait volontier passé.

Une dernière chose, madame la Présidente. Gunnhildr m’a confié un… souhait de sa part. J’aurais aimé qu’elle vous le communique par lettre plutôt que de m’impliquer dans une affaire personnelle, mais je ne peux pas prétendre ne pas en avoir été informé.

La régente a évoqué brièvement votre patrimoine immobilier dans la région de Shoumei. Les loyers seraient trop élevés, paraît-il.

Kasen n’avait nullement l’intention d’entrer dans un débat sur le sujet. La gestion du patrimoine des Goldheart n’aurait jamais dû entrer en compte dans une négociation de traité de paix entre nations, et il avait bien l’intention de ne pas s’encombrer de ce sujet épineux.

Ce sujet ne me concerne en rien, mais la régente pourrait très bien le remettre sur le tapis lors de ma prochaine visite, ce qui ne jouerait certainement pas en notre avantage. Un petit échange épistolaire avec Gunnhildr afin de régler ce petit malentendu avant d’entamer les négociations me semblerait judicieux.

Ayant expédié avec autant de désintéressement que possible cette dernière demande de Gunnhildr quelque peu exotique, le diplomate espérait pouvoir s’éclipser sans que ses dernières paroles ne viennent changer la donne.

Merci pour cet entretien madame la Présidente. Je me tiens à votre entière disposition pour la suite des opérations.

Comme à son arrivée, il s’inclina légèrement en guise de respect avant de tourner les talons et de se diriger d’un pas assuré vers la sortie.
Mirelda Goldheart*
Le traité de paix [Mirelda ft. Kasen] E60m
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Fiche du personnage
Race: Humaine
Vocation: N/A
Alignement: Loyal mauvais
Rang: S
Présidente de La République
Mirelda Goldheart*
Présidente de La République
Le traité de paix
ft. Kasen Dhaamir


Certaines personnes avaient beau me prendre parfois pour un monstre, un bourreau à qui on avait donné les outils nécessaires pour châtier quiconque se mettait en travers de sa route. Mais tout ce que je faisais n’était pas que personnel, ça n’était pas qu’une histoire visant à me satisfaire moi, et uniquement moi. J’étais une fidèle représentante de la République et loyale envers les siècles de tradition. Souvent intransigeante, j’avais néanmoins l’oreille tendue vers mes sujets, ils n’avaient me semble-t-il pas peur d’ouvertement exposer leur opinion. J’observais silencieusement Kasen se lever pour prendre congé, de mon côté j’allais déjà me servir la seconde tasse de café de la journée. Laissant couler le liquide brunâtre dans cette petite tasse en porcelaine, décorée avec goût, je distinguais du coin de l’oeil la silhouette du magistrat qui se figea. Haussant un sourcil, mon visage tournait de trois quart vers lui, dans un questionnement tacite qu’il ne manqua pas d’éclairer. Au fur et à mesure qu’il déversait ses paroles, reflet de ses échanges avec La Régente, je sentais mes doigts se crisper autour de mon breuvage. DE QUEL DROIT ? Ma voix s’était élevée, forte et saisissante. Mon coeur s’affolait sous ma poitrine, battant si fort que c’en était presque douloureux. Ma colère était telle que les tremblements de mes fines lèvres trahissaient l’état intérieur que je réfrénais, au même titre que mon regard fusillant le pauvre magistrat qui se retrouvait au milieu d’une histoire qui ne le concernait pas. Lentement, je reprenais contenance, reposant ma tasse sur le bar. Donnez au loup un os et il vous arrachera le bras ! A qui croit-elle s’adresser, pense-t-elle que je suis son humble servante là pour satisfaire à tous ses désirs ? C’EST HORS DE QUESTION ! Je ne veux plus entendre une seule recommandation de plus, cela suffit. Vous pourrez rajouter que les loyers resteront tels quels, comme cela a toujours été, que cette conversation est hors de propos. Seul le sujet du traité devra être évoqué, je n’ai nullement l’intention de lui laisser le champs libre pour des caprices. Messire Dhaamir n’avait pas eu le temps de fuir les lieux, il se retrouvait là, à m’entendre commenter le fond de ma pensée. Les dirigeants des nations n’avaient pas pour habitude de se déplacer et peut-être qu’une Table Ronde devrait, à l’avenir, s’imposer sous la sécurité d’un drapeau blanc le temps d’une réunion. Trop de liberté était prise lorsque les émissaires se chargeaient des missives, beaucoup trop. Mes talons claquaient sur le sol, tandis que mes pas mesurés se dirigeaient à nouveau vers mon Magistrat. La réaction à cette offense que je venais d’essuyer finit par se calmer, l’imprévisibilité de la nouvelle à une heure si hâtive m’avait prise de court. Vous direz également que ce point sera discuté avec Seagan, qui est la seule et unique personne légitime avec qui je m’entretiendrais pour ça. L’offense de ma remarque était toute aussi calculée et dissimulée que celle que j’avais subi, et si un jeu d’échec devait se jouer, mes pions étaient déjà installés. J'étais certaine qu'un terrain d'entente était possible et je n'allais pas hâter tout de suite une intervention, le regard plus empathique de Mikael me servirait éventuellement à voir plus large. De toute manière, je ne prenais jamais de décision lorsque mes nerfs étaient à vif, c'était une règle d'or à laquelle je me refusais de déroger. Un bon retour dans vos quartiers, Messire Dhaamir. Je disparaissais derrière un rideau qui cachait une porte entrouverte, menant à mes appartements privés. La solitude m'était bienfaitrice et je devais m'y plonger sereinement.

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