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Anonymous
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« Hrrr… Pourquoi vous avez pas d’ailes … »

« Madame, même si nous en avions, nous aurions quand même eut besoin de charrettes et de bateaux pour le transport. »

« Mais c’est lent … Si lent … Trop lent … »

Ikusa … Jamais été. Et elle s’en fichait. Elle qui a grandit en Shoumei et gravité autour de Sancta toute sa vie, elle ne faisait pas attention aux autres factions. Pas son problème. La politique ? Elle n’influe en rien sur le royaume des morts, les gardiens et la balance entre tout ça et le monde des vivants. La lumière, les ombres, c’est tout ce qui importait pour elle. Les paroles d’une haute prêtresse respectable, n’est-ce pas ? Mais peut-être pas d’un être vivant très compatissant …

« … Je porterais à bout d’ailes les rouleaux de soie moi-même s’il l’aurait fallut. Vous auriez pu faire de même. »

« Mais au final, ça serait encore plus lent et vous vous épuiserait beaucoup … Juste … Un peu de patience, haute-prêtresse. »

Isuka était sa destination du jour pour une raison simple. La soie. De la soie. D’araignée, spécifiquement. De la soie de qualité. De la soie … Soyeuse. Oui … C’était important. En tant que nouvelle haute-prêtresse, un de ses devoirs, et le principal à ses yeux, est de trouver des moyens d’améliorer les rites et apaiser de mieux en mieux les âmes tourmentées pour les guider jusqu’au royaume des morts. Et malgré tout ses défauts, Rasha était extrêmement bien qualifié en termes de mort, d’âme, de passage … Merci à sa capacité innée à lire les rêves. Les rêves. Ces visions qui apparaissaient lorsque l’on dormait. Après tout, dormir, c’est exister entre la vie et la mort. Un état qui nous rapproche des gardiens, sans nous arracher aux titans. Le secret de la compréhension de l’univers se trouvait dans les rêves …

« … Et vous allez me dire aussi qu’on n’aurait pas pu ouvrir des portails pour aller jusqu’à Isuka ? »

« Ikusa, madame. Et malheureusement, le culte des ombres ne va pas mettre de tels moyens en œuvre pour une simple livraison. Vous le savez, n’est-ce pas ? »

« Hrrrrr … Les humains sont si compliqué. Nous avons les solutions à tout et personne ne les utilise … »

Enfin soit, c’était avec cette logique qu’elle s’autoproclamait experte dans le domaine. Enfin, ce n’était pas tant une autoproclamassions lorsqu’un culte entier a accepté de lui donné un poste relativement haut dans la hiérarchie, n’est-ce pas ? Donc, cette soie d’araignée allait être utilisée pour confectionner de nouvelles robes. Quel intérêt de porter des robes après tout ? C’était la tradition, oui, mais dans les rites ... Cela n’avait AUCUNE IMPORTANCE. On aurait pu sacrifier des animaux sous la pleine lune en GUENILLES que les âmes seraient apaisées de la même façon. Par contre, des robes faites en soie d’araignées, enchantées et traitée avec de la poudre d’os et de l’encens fait à partir de fragment d’insectes nécrophage ? Là … Là ça aiderait. Cela aiderait les cultistes à être des phares. Des guides attirant les âmes pour mieux les influencer avec des rituels. Des lumières visible parmis les habitants du monde piégé entre la vie et la mort, les âmes en peine … Là, c’est de l’aide réelle aux morts

« ... D’accord. J’en ai mare. Ikasu, c’est à l’Est, n’est-ce pas ? »

« Uhm … Ikusa, madame.  Et oui mais pourqu- »

« On se rejoint sur le marcher. »

Et c’est ainsi qu’alors que Rasha voyageait sur une charrette vers la capitale, dans un décor légèrement aride, l’hybride papillon dégagea ses ailes de sa tenue, les déployant en grand avant de s’envoler en ignorant royalement les oppositions de sa cohorte. Les 4-5 disciples du culte dans la charrette regardèrent le papillon s’envoler, impuissant et forcé de suivre le chemin au lieu de la rattraper.

L’hybride battait de ses grandes ailes noire et violette, presque rose, survolant la stérilité de la terre rouge, portée par les vents chaud. Rasha était loin d’être une fainéante et si parfois, elle donnait l’image contraire avec ses manies un peu étrange et ses absences, elle ne pouvait pas rester en place à ne rien faire. C’est pourquoi elle préféra s’envoler, plutôt qu’attendre des heures, des heures et des heures, presque une journée peut-être encore assise à l’avant d’un véhicule.

Durant son vol matinal, la cultiste apperçu un campement mais n’y prêta pas grand attention au début … Jusqu’à ce que son regard se pose sur de grandes pilles de tapis, de tissus, etc etc. Rasha … Avait un problème. Lorsqu’elle était focalisée sur quelque chose, elle ne voyait plus que cette chose et oubliait toute autre choses. Autres choses comme … L’environnement. Les personnes qui lui parlent. Les codes de conduites ou même la loi ! Et la confection des robes enchantées ? C’était pour le bien du royaumme des morts et des gardiens. C’était important, très important ! Donc cette soie était son obsession IMMEDIATE. Donc … De la soie. De la Soie ! De la Soie, possiblement là en bas.

Lorsqu’elle atterrit derrière une tente, elle observa les rouleaux, les tapis, tout le bric-à-brac ésotérique d’un marchand en plein voyage visiblement. En cet instant, Rasha n’en avait STRICTEMENT RIEN A FAIRE qu’on l’ait vu atterrir ici, ou qu’on la voit toucher le tissu sans permission. On aurait pu lui crier dessus que ça ne tomberait même pas dans son oreille. Retirant un gant de son armure, elle effleura le tissu, se murmurant à elle-même.

« Hrrrmmmm… Soie … Soie … C’est pas de la soie, ça … Hmm… Tapis. Tapis vraiment moche. Lin ? Ou coton ? Non … Soie … Soie d’araignée ? Aaarrhh… Jamais touché de la soie d’araignée… Est-ce que … ? »

Elle trouva un rouleau suspicieux dans la masse et sans réfléchir, elle voulu tirer dessus pour l’examiner. Une magnifique idée. Si bien qu’elle réussit à avoir ce qu’elle voulait : le gros rouleau dans ses bras. Mais ce qui s’en suit ne fut que déroulement logique puisque l’objet retiré était en bas d’une pile. Des tapis, du tissu, des sacs, tout un tas de choses se mirent à tomber sur elle, la prenait par surprise.

« GNHAAARGHN- KFFFFFHHHH »


Ces bruits délicats et raffinées furent suivit de gros « Bomf » alors que rouleaux après rouleaux s’empilaient sur le papillon désormais au sol. Une chance que ses ailes se firent plaquer au sol correctement et n’ont pas été croquées, mais le résultat final fut … Un bras et une jambe qui sortait d’un tas de marchandise. Le chapeau de Rasha était tombé un peu plus loin, laissant ses attributs de papillons encore plus visible. Du moins lorsqu’on aura déblayé le terrain. Ses oreilles qui étaient des ailes, le haut de son visage dont la peau était complétement noire … Et des petits bruits sourds.

« ghrblbg… ossecour… »
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ft. RASHA HILDUARA

Parfois, en prenant la route, on accueille des passagers clandestins.

La route de la soie




"Ikusa est une bien jolie ville". Voici ce que vous dirait n'importe quel habitant du Royaume du Reike. Et pour cause, il s'agit, après tout, de la capitale du Royaume. L'endroit même ou siège le couple royal et ou une troupe armée veille en permanence. Forcement les dégradations de la ville ne vont pas bon train, mais Ikusa reste tout de même un véritable bastion, certes militaire, mais aussi économique et c'est précisément ce qui intéressait notre Indignement riche marchand et sa grande amie arachnéenne. En effet, Linis briguait l'idée d'établir une succursale, un magasin, dans le Joyau du désert et Silésie voulait l'alimenter en soie et broderies là où notre homme ferait vendre également des produits frais. L'idée était, avant tout, de pouvoir commercer avec Shoumeï et de profiter de ce pied-à-terre pour l'exportation, mais vendre aux locaux, presque tous militaires, n'était pas exclus pour autant même si ceux-ci goutaient fort peu au capitalisme primaire.

Ce fut donc après de nombreuses discussions, parlementassions, négociation et bien d'autres choses finissant en -ions, y compris le lançage de fions, que notre troupe avait fini par se mettre sur pied et décider de ce qui allait être transporté pour une première expédition. Déjà, il y avait de l'or bien sûr. De quoi acheter un ou deux bâtiments histoire de s'implanter, mais aussi un minimum de stock pour remplir un magasin. Oeufs de harpie frais, lait de minotaure frais ou transformé en produits laitiers, quelques coraux sculptés et bijoux de perles et d'or confectionnés par les sirènes du domaine et bien sur beaucoup de textiles et de matériau bruts. Cachemire et laine de Satyre brut ou tissés et brodés en différentes tenues, mais aussi de la soie d'araignée en grande quantité. Rouleaux de soie brute, naturelle ou colorée était entreposés dans le chariot de transports et recouverts de différentes tentures, tapis et autre parure de soies satinées et brodée que Silésie pouvait faire produire.

Maintenant que le contenu de l'attelage était pour le moins défini, il fallait maintenant définir qui allait faire partit de ce premier convoi et c'est là que les choses prenaient une tournure assez rocambolesque. Tout le monde voulait faire partit du convoi, histoire de visiter Ikusa pour la première fois pour la plupart d'entre eux. Linis, l'Indigne détaillant, serait bien sur du premier convoi puisque celui-ci va établir les bases mêmes de son commerce. Silésie allait, bien sur, l'accompagner pour cette première, car l'arachnide était toute aussi propriétaire que Linis de l'or et des marchandises qui allaient être vendues a Ikusa. Reï était d'office inclus dans le déplacement. Étant chef de la sécurité du convoi, l'homme-tigre avait également appuyer fortement sur la table pour que le jeune Lycanthrope nommé Arthur soit aussi de la partie. Justifiant que ce genre de voyage formait le caractère de son jeune second et que la partie militaire d'Ikura pourrait lui être également profitable. Cependant, la surprise fut la troisième personne devant assurer la sécurité du petit convoi. Asteria avait entendu parler de l'expédition et la minotaure mi-humaine mi-gaur tenait à tout prit à faire partie de cette expédition. La Gaur n'était pourtant pas une militaire malgré que sa carrure et l'immense masse qu'elle trimbale de partout, faisaient que tout le monde la prenait au sérieux. Non, Asteria est la cheffe de l'équipe de mineurs travaillant uniquement le lundi dans la mine d'or du domaine. Celle-ci savait gérer les hommes forts et récalcitrant et n'avait pas son pareil pour briser la roche, mais ces qualités n'étaient pas de mise pour cette expédition. Cependant, il fallait faire avec le caractère de tête de mule de la Gaur qui avait décidé de venir peu importe ce qu'on lui dise.

Ce fut donc ainsi composée que la petite troupe se mit en route pour un très long voyage. Rejoignant en premier Kyouji, puis Taisen, notre groupe faisait désormais route vers Ikusa non sans se ravitailler dans les villes susnommées et non sans faire quelques pauses pour profiter du climat et du paysage Reikoi. Ce fut d'ailleurs sur une de ses pauses, sans doute la dernière, que notre aventure commence.

Le campement avait été posé un peu en retrait de la route et la petite équipée profitait du calme ambiant. Dans sa tente, Linis s'adonnait à une petite sieste à même le sol et n'avait clairement pas entendu l'invitée surprise ayant atterrie derrière son campement. Asteria lustrait avec amour la tête de sa masse tandis que Silésie savourait la fraicheur dans un arbre non loin, profitant de l'ombre du feuillage pour s'assurer une certaine discrétion tout en admirant le spectacle au-dessous de son nid haut perché. Le spectacle ? Reï entrainait le jeune Arthur à différentes formes de combats non sans que l'arachnide y glisse quelques commentaires.

Reï : Aller, tiens ton épée un peu plus droite et appuis plus sur ton appui arrière.
Silésie : Comme c'est mignon, on dirait le papounet qui apprend a son fils à faire ses armes derrière le jardin.

L'échange de coup de lames camouflait bien le bruit de l'invitée surprise, non repérée pour le moment et farfouillant allègrement dans le chariot de marchandises. Ce fut après quelques minutes d'échanges que le duo de combattant rangeait leurs armes. Reï, souriant, lançait sa pique d'humour envers Arthur. Humour accentué par Silésie qui ne perdait pas une miette de ce petit entrainement et tenait à le faire savoir.

Reï : On va passer à la lutte. Aller, tout le monde cul-nu.
Silésie : Ah bah... Si j'avais su qu'il suffisait de demander.

Cul-nul, le duo n'allait pas vraiment l'être, mais cela n'empêchait pas l'arachnide ni la Gaur de jeter un œil plus que curieux. En réalité, Reï et Arthur allaient juste se délester de leur armure et du haut de leur tenue pour ... se transformer. Oui il s'agit bien d'une transformation. Le jeune blondinet est un lycan après tout et Arthur maitrise suffisamment sa transformation pour l'activer sur commande. Reï, hybride homme tigre maitriser les arts du Renforcement de la constitution physique et de la Force Surhumaine au point que ceci se traduit par un changement d'apparence flagrant. Cependant, ces deux transformations font du bruit et ceci, cette petite transformation, explique pourquoi notre petite troupe n'avait pas entendue les rouleaux tomber sur le râble du papillon surprise qui appelait tant bien que mal au secours tendit qu'un jeune loup affrontait gentillement un vieux tigre pour le plaisir des yeux d'une minotaure et d'une arachnide.

Réveillé par le bruit, Linis rejoignait le reste de la troupe et profitait du spectacle martial également. Pendant ce temps, un temps qui a sans doute dut paraitre infiniment long pour le papillon piégé, Asteria pliait la tente et la posa sur le tas de marchandise sans y faire trop attention, absorbée par le spectacle de la lutte entre le tigre et le loup et recouvrant ainsi totalement le pauvre papillon. Ce ne fut qu'une fois l'entrainement de Reï et Arthur terminé que l'arachnide remarqua le chapeau au sol. Prenant celui-ci dans sa main, Silésie examina le couvre-chef avant de s'exclamer, se tournant envers Linis.

Silésie : Ce chapeau n'est pas à moi et je suis certaine qu'il ne fait pas partie des marchandises.

Curieuse, Silésie examinait ce curieux chapeau blanc tandis que le Tigre aidait la Gaur à recharger dans l'attelage les rouleaux qui étaient tombés. Ce fut d'ailleurs quand le tas de rouleau fut doucement réduit et la toile de tente repliée qu'un bras, un dessus de tête et d'autres parties d'une invitée surprise apparaissaient doucement. Les lames étaient tirées et le marteau brandit en direction de l'intruse tandis que l'arachnide, chapeau encore en main, finissait de déblayer les différents rouleaux et libérer l'intrus sous la soie. Ce fut donc une Silésie en gros plans qui posa la fameuse question et la question pratique qui en suivit.

Silésie : Vous êtes qui, et vous foutez quoi dans ma marchandise ?


Reï : https://zupimages.net/up/21/29/rj6k.jpg
arthur : https://zupimages.net/up/21/30/3245.jpg
Asteria : https://zupimages.net/up/21/30/bh9q.jpg
Silésie : https://zupimages.net/up/21/29/80by.jpg
Linis : https://zupimages.net/up/21/30/4tyq.jpg
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Bon, maintenant qu’elle était coincée sous une pile infernale de tissu, Rasha n’avait rien d’autre à faire que … Finalement s’ouvrir au monde autour d’elle. Par là, on veut dire qu’elle prêtait enfin attention aux claquements du métal, aux quelques voix distantes et des bruits de combat. Ils étaient en train de se battre ? Dans quelle merde elle s’était foutue, encore ? Elle n’avait pas vu d’ESCARMOUCHE en volant il y a quelques minutes. Bon, en réalité, ça ne sonnait pas comme s’il y avait une armée à la porte non plus mais l’imagination fertile de la papillon travaillait à 100 à l’heure, surtout quand on savait à quel point elle était paranoïaque de base.

C’est pour ça qu’elle commençait à se demander sérieusement si elle ne devrait pas juste utiliser sa magie du vent pour faire voler tout ça. Après tout, même à supposer qu’il n’y ait pas de danger hors cette pile de tissu, il faisait chaud, trop chaud pour les habitudes de prêtresse de Shoumei, trop chaud sous cette pile de tissu, alors de là à ce qu’elle finisse par se déshydrater rien qu’en clignant des yeux …

« … Hrrr... Bon, ça va faire mal… Oh ? »

Mais juste à ce moment là, elle entendit du mouvement se rapprocher et finalement, elle sentit que ça bougeait autour d’elle, dans la pile, qu’on enlevait du poids … Pas trop tôt, mais est-ce qu’elle allait être en mesure de se défendre ? Enfin, ça, elle n’y pensa même pas en réalité alors que les derniers poids étaient enlevé et qu’elle pouvait à nouveau papillonner des paupières pour s’habitude à nouveau à la lumière et … Au visage au dessus d’elle. La haute-prêtresse fronça les sourcils, appréciant visiblement pas trop d’être approchée à ce point là et surtout, en voyant qu’elle avait SON chapeau en mains. SON chapeau. LE chapeau.

« Non, vous, vous êtes qui et vous foutez quoi avec mon chapeau ? »

Comment ça, Rasha n’était pas en position de discuter ? Mais ça, elle n’en avait rien à faire ! Le papillon avait cette étrange mentalité que la vie dans le monde des vivants n’était pas aussi précieux que tout le monde semblait le croire. Après tout, elle est persuadée de « vivre » une éternité dans le royaume des morts après ça. Alors, quand elle remarqua les armes pointées vers elle après-coup, elle ne regretta pas un seul instant son franc parlé.

« Avant de demander l’identité d’une personne, on s’introduit soit-même. Urk, je n’arrive pas à croire que ça soit MOI qui doit donner des leçons de politesse … En plus, se sont VOS marchandises qui ME sont tombées dessus... Donnez-moi ça … Donnez-moi mon chapeau. »

Elle agita faiblement les bras vers la dame pour essayer de récupérer son chapeau avant de laisser tomber mollement ses bras au sol, au dessus d’elle, dans un râle d’effort. La suite logique fut de se rouler un peu au sol pour se retrouver à quatre pattes, dégageant ses grandes ailes de sous son petit corps, les agitant un peu pour se les dégourdir … Et saisir son sceptre qui était tombé non loin pour s’en servir de bâton de marche et se relever grâce à lui.

« Hrrrr… Mon dos …  Bonjour l’accueil, je … » Mais c’est en se relevant que la femme sans gêne réalisa qu’il y avait des hybrides autour d’elle… ET que cette femme était une araignée. Ce qui lui fit ouvrir de gros yeux, intense. « Vous ! … »

Une araignée. L’araignée. LA araignée ! Oui, c’est exactement ce qu’il lui fallait ! Attendez, ça marche aussi, si c’est de la soie d’hybride araignée ? Et bien, découvrir si ça marche est une raison de plus de faire affaire avec elle. Subitement, elle devint étrangement moins grincheuse mais continua d’ignorer royalement toute autre personne que la grande dame devant elle.

« Rasha Hilduara, Haute-prêtresse de … Bah, peu importe, la moitié se fiche bien de mon culte … Bien que votre beauté soit tout aussi fascinante que dérangeante et que vos amis semblent vouloir me dépieuté, je voudrais acheter tout votre stock de soie. De soie de vous. Enfin, de soie d’araignée … Qui vient de là, quoi. »

Elle pointa maladroitement l’abdomen de l’araignée. Les ailes qui lui servant d’oreille s’agitant presque de manière adorable vu comment elle était désormais fascinée par la dame devant elle après lui avoir manqué de respect pourtant. C’est comme si elle avait déjà oublier. Les yeux pétillants, elle ne détourna pas le regard du visage de l’araignée … Même si la main qui ne tenait pas son sceptre se tendit vers l’avant pour donner des petits coups de doigts dans l’air, essayant de pécher son chapeau dans les mains de la dame pour se le remette sure la tête.
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ft. RASHA HILDUARA

Parfois, en prenant la route, on accueille des passagers clandestins.

La route de la soie




L'arachnide avait eu un mouvement de recul en entendant la première exclamation du petit papillon blanc. D'instinct, Silésie s'était redressée de toute sa hauteur et c'est du haut de ses trois mètres que l'araignée regardait le petit papillon continuer ses exclamations, son précieux chapeau toujours en main. Visiblement, le papillon blanc avait son caractère et celui-ci semblait pour le moins bien trempé. Pour cause, celle-ci continuait ses exclamations, accusant presque la troupe et le contenu du convoi d'être fautive de son état et surtout le petit papillon blanc capricieux n'avait absolument pas l'air impressionnée par le petit spectacle d'horreur devant elle qui devait actuellement se résumer à une immense veuve noire sans tête et vue de dessous.

Ce petit papillon devait être de la haute société ou avoir quelques tours bien particulier dans sa manche pour ne pas craindre une arachnide d'une telle envergure ou toute une troupe armée l'entourant. Ou alors, mais cela est fort peu possible, l'éventualité qu'elle n'a pas toute sa tête restait envisageable. En fait, les trois éventualités étaient envisageables simultanément et cumulativement. Le petit laïus qui suivit concernant la politesse avait renforcé cette impression dans l'esprit de l'araignée qui avait gardé le chapeau dans sa main et répondu assez sèchement à son interlocutrice.

Silésie : Habituellement, les voleurs, on les enferme. On ne leur demande pas leur nom, petit papillon.

Azimuté ? Cette petite créature devait l'être certainement. Étrange ? Plutôt deux fois qu'une. Maintenant, il restait à définir si sa réaction était du courage ou de l'inconscience, car le petit papillon faisait fit des gardiens de l’arachnide, mais aussi de Linis et de toute autres personnes autour d'eux si bien que la Gaur commençait à en prendre ombrage et vexer quelqu'un qui a le coup de corne aussi léger n'est pas une bonne stratégie. Cela dit, la chose qui répugne le plus les gens habituellement semblent pour le moins intéresser grandement ce papillon blanc. Et par la j'entends bien sur le corps de Silésie. Et par le corps de Silésie, je parle de son abdomen arachnide pour ne pas dire directement sa filière.

Au moins, le papillon blanc avait eu, cette fois-ci, la délicatesse de se présenter avant d'émettre sa requête envers son interlocutrice à huit pattes.  Rasha Hilduara. Une haute prêtresse de … On ne saura jamais, mais une haute prêtresse malgré tout. Ceci devait expliquer son tempérament et sa proportion à faire des caprices devant des inconnus, mais aussi la raison de son absence de crainte. Son sceptre ne devait sans doute pas n'être qu'un appui ou une décoration, mais aussi un support magique.  

La petite créature en avait après la soie de Silésie, la plus fine soie d'araignée trouvable en somme. Cependant l'information ne percuta pas de suite l'araignée qui regardait avec étonnement ce petit papillon qui lui rendait un regard plein de fascinations. Silésie ne fut tirée de ce spectacle que par le mouvement des doigts de la petite créature qui tentait de récupérer ... son chapeau. Disproportionné pour sa petite tête, la créature ailée semblait cependant grandement y tenir.

Tirant son bras tenant le chapeau vers le haut, hors de portée du papillon nommé Rasha, Silésie le fit quelque peu tourner sur lui-même pour en examiner les fils et le tissage, ainsi que la fabrication de ce tissu. Ce fut avec une mine pour le moins dégagée que celle-ci le tendit à son interlocutrice avant que la Tisserande ne lui en dise en quelques mots ce qu'elle en pense avant d'enchainer sur la proposition de la prêtresse Rasha.

Silésie : Pauvre conception, mauvais enchevêtrement des fils sur la garniture. Le chapelier qui a conçu ça à oublier de penser au poids comme à la ventilation. Quoiqu'il en soit, pourquoi je vous vendrais quelque chose alors que vous venez juste d'essayer de nous voler ? Plus particulièrement, ma soie est une chose assez intime et j'ai une réputation d'excellence à tenir. Je ne vends pas de ma propre soie brute au risque de la voir utilisée n'importe comment et pour n'importe quoi. Je ne sais même pas ce que vous voulez en faire.

Pour le moins qu'on puisse dire, c'est que l'araignée était pour le moment plutôt froide à l'idée de faire affaire avec le papillon. Est-ce l'instinct de prédateur face à sa proie naturelle ou est-ce les sens aiguisés du commerce de la tisserande qui prenaient le-dessus ? Cela reste un secret à découvrir.

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« Ah, donc vous-mêmes, vous admettez que je ne suis pas une voleuse, puisque vous m’avez demandé qui j’étais, grande araignée... » Rasha sourit. Un petit sourire fier, peut-être un peu suffisant. Elle était dérangée, certes, mais sa réflexion restait vive.

Cependant, trop absorbée par sa quête de soie et désormais cette grande araignée … Oui, en effet, Rasha avait un voile sur le coté des yeux, l’obligeant à fixer seulement l’araignée et à peine prendre note de ce que les autres faisaient. En réalité, parmi tout ces hybrides, il y avait un humain … Et elle ne le remarqua même pas. Si celui-ci se serait manifesté, le papillon se serait sans doute, ENFIN, mit sur la défensive. Car oui, des épées brandies vers elle, ça passait, mais un humain ? Là, elle lèverait un sourcil. Les hybrides, elle s’entendait toujours mieux avec et … Et … Mais … Il y avait bien beaucoup d’hybride au même endroit, maintenant qu’elle y pensait. Ils étaient sensé être relativement rare …

Cependant, Rasha n’eut pas le temps de les examiner un par un que l’araignée déblatéra des immondices. Son chapeau était en si mauvais état que ça ?! Bon, en réalité, elle s’en fichait, c’était pas comme si c’était un héritage d’un parent décédé ou qu’elle apportait une quelconque importance à la qualité de choses comme des vêtements, mais cela restait SON chapeau !

« … Mon chapeau est peut-être horrible mais les boucles sont en forme d’aile de papillons. » … Logique ? « Alors s’il vous plait, ne soyez pas une voleuse en retour. » Ah. Le revoila. Le revoila ! Ce petit sourire un peu hautain, comme pour dire « Et toc », à peine plus élaboré qu’un « c’est celui qui dit qui est ».

Mais après avoir joué à ce petit jeu, Rasha soupira un peu et reprit un air neutre. Sa soie ? Quelque chose d’intime ? … C’était étrange, mais à la fois logique. Et étrangement, cela marqua la papillon.
Elle avait une tendresse toute particulière pour les hybrides, peut-être au point que cela dépasse la raison… Car cette araignée la mettait dans une situation difficile, quand on y pense. Elle l’accusait d’être une voleuse. Mais l’idée de la frustrer ne lui apportait… Clairement pas de satisfaction. En disant cela, que c’était « intime », elle comprit presque ça comme si c’était vexant pour elle qu’elle ait osé lui demandé de la vendre. Elle ne savait pas si ce raisonnement était fondé, mais c’est ce qu’elle comprit dans sa tête.

« Bon … Écoutez. » Elle grommela un peu en se frottant énergiquement les cheveux. « Je pourrais me battre contre vous toute la journée … Vous et vos amis … Mais c’est pas mon but. Je n’ai jamais eu l’intention de vous voler… Et je suis désolée d’attirer autant l’intention. Mes paires me disent souvent que je perd toute notion de la réalité lorsque je suis fascinée par quelque chose, mais ma mission est sacrée … »

Et c’était vrai, malgré toutes les preuves du contraire, elle n’a jamais eu comme intention première de voler. Cependant, son petit air désolé s’effaça alors qu’une étincelle naquit dans ses yeux gravé de symboles ésotériques, levant un doigt pour sortir sa «science» qui la passionnait tant.

« Cependant, moi et mon ordre avons besoin de soies d’araignées pour pouvoir tisser des robes de cérémonies. Il ne faut pas n’importe quel tissu, sinon les robes ne serviraient à rien. Voyez-vous, une robe tissée en toile d’araignée et traitée avec les bons catalyseurs magique peuvent apporter des effets bénéfiques pour notre cor de métier ! Voyez-vous, en-appliquant-de-la-poudre-d’os-ainsi-que-de-l’ectoplasme-de-feu-follet, nous-appliquons-des-propriétés-impliquant-le-royaume-des-morts-et-des-vivants, et-ainsi-porter-ses-nouvelles-robes-aidera-le-culte-de-l’ombre-à-envoyer-les-âmes-mortes-dans-l’autre-monde, au-lieu-de-porter-des-robes-qui-ne-servent-à-rien. Nous-seront-alors-des-guides, des-phares-aux-yeux-des-morts-et-nous-pourons- »

En parlant de perdre la notion de la réalité … Quelqu’un ferait bien de l’arrêter avant qu’elle ne récite chaque lignes du mode d’emploie du parfait petit cultiste à vitesse grand V. Mais personne ne dû lever le petit doigt pour qu’elle arrête, non… Car finalement, son regard se posa sur l’humain du groupe et … Bien évidement, d’habitude, elle n’en ferait pas tout un plat. Elle DEVAIT travailler avec des humains tout les jours, de même pour les autres races hors hybrides … Mais … Elle avait les oreilles à découvert. Les ailes bien étendues derrière elle. Et ça. Ça, c’était une alerte rouge dans son esprit. Une hantise venant des abus de sa jeunesse et des traques incessantes à son égard.

Elle sursauta de tout son être, plaquant subitement ses mains sur ses oreilles en forme d’aile de papillon. « UN HU- » -main, oui. Même les disciples du culte des ombres ne savait pas, seules quelques rares personnes de confiances comme sa cohorte le savait ! Subitement, ses ailes se replièrent, plus souple que des ailes de papillons normales, passant, difficilement à cause de la panique, dans les encoches de ses vêtements pour s’enrouler autour de son torse, sous ses vêtements.

« Qu-Qu’est-ce que … Q-Qui … Comment ? V-VOUS N’AVEZ RIEN VU ! »
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ft. RASHA HILDUARA

Parfois, en prenant la route, on accueille des passagers clandestins.

La route de la soie




À la réaction de la prêtresse aux ailes de papillon, l'arachnide géante avait répondu simplement, sur le ton de l'ironie. Ainsi la prêtresse ne se voit pas comme une voleuse, mais ceci est un point qu'ont en commun la plupart des voleurs, après tout. Aussi, bien qu'ironique, la phrase était lancée sur un ton suffisamment sarcastique pour contrer le sourire narquois de sa petite interlocutrice.

Silésie : Prêtresse et voleuse ne sont pas incompatible.

Cependant, les mots de l'Araignée ne semblaient pas faire mouche, car le Papillon semblait encore absorbé par l'être en face d'elle au point d'en oublier que celle-ci est entourée d'épées et qu'une masse de mineur pouvait l'écraser à tous moments actuellement. Silésie doutait même d'avoir été entendue sur cette phrase tandis que son interlocutrice volubile enchainait sur la réaction de l'arachnide concernant son chapeau. Réaction quelque peu maladroitement interprétée, mais que l'arachnide allait corriger.

Silésie : Horrible ? Non. Mal conçu, oui. Seulement vu sa taille et la tête qui l'accueille, il a aussi besoin d'être retaillé et renforcé. Il n'a pas été fait pour vous, n'est-ce pas ? Et je ne suis pas une voleuse, mais une artisane avec l'esprit critique.

Silésie rendit le chapeau, avouons-le, trop grand à sa propriétaire, avouons-le aussi, trop petite. Mais ce fut après la restitution de ce bien que l'arachnide et le reste de la troupe également, regardaient avec curiosité un petit papillon blanc s'agiter quelque peu frénétiquement. Oh ce n'était pas une agitation physique, encore que ce dernier point est discutable. Disons simplement que le papillon s'était élancé avec une certaine énergie dans un discours allant pour le moins crescendo tandis que celle-ci passait des excuses formelles à l'explication pour le moins passionnée de ce qu'est son culte et pourquoi elle voulait de la soie d'araignée.

La machine était lancée et c'est un débit de parole ininterrompue et difficilement compréhensible que nos amis pour le moins interrogatifs eurent à affronter. Débit de parole augmentant au fur et à mesure que la passion gagnait le petit papillon cultiste, déjà qu'a un rythme normal ce culte n'est pas vraiment simple à expliquer à des néophytes, alors si on chope qu'une syllabe sur deux... Quoiqu'il en soit, Silésie tapotait le sommet de la tête du papillon après qu'elle ait fini son monologue qui se transforma rapidement en soliloque verbeux puis en discours prolixe avant de tourner en panique complète devant la réaction du petit papillon face à la présence, pourtant affichée dès le départ, de l'humain de la troupe. Ce tapotement du bout des chitines finissant les doigts de l'araignée ressemblait plus à une caresse qu'un coup, le bon gros "patpat" de l'araignée se voulant rassurante sur la tête du papillon qui avait rangé ses ailes dans un mouvement de panique assez maladroit et expressif.

Silésie : Du calme, du calme, petit papillon. Tu as tout le temps d'expliquer tout ce que tu veux. Et il n'est pas méchant, bien au contraire. Inutile de paniquer, on ne va pas te faire de mal.

Reï, Asteria et le reste de la troupe se regardent mutuellement dans une incompréhension grandissante et au vu de l'inutilité de leurs armes dans la situation actuelle quelque peu hors norme, tous avaient décidés de remettre leur épée dans leur fourreau. Asteria avait également lancé sa masse dans le chariot de transport, laissant apparaitre un solide bruit sourd, indiquant que celle-ci n'était certainement pas légère, voir devait bien peser le poids un papillon blanc cultiste ou deux si ce n'est pas trois. Visiblement la prêtresse n'est pas un danger, mais juste une originale bien marquée. Cela dit, Linis prend le relais puisque c'est la présence de l'humain qui semble l'intimider. Cependant, la nature sarcastique de l'humain allait vite prendre le dessus. N'étant pas spécialement enchanté par la présence d'une haute prêtresse du pays voisin dans ses affaires.

Linis : Oui, un humain. Il parait qu'il y en a pas mal qui trainent dans le coin, si tu veux savoir. Et je suis sensé ne pas avoir vu quoi ? Tes ailes ? Ton chapeau ? Le fait que t'ai essayé de nous chaparder des rouleaux de soie pour t'envoler avec ni vu ni connu ? Ou qu'une prêtresse de Shoumeï ai franchi la frontière avec des raisons pas très, très nettes ?
Rei : je crois qu'elle a peur des humains. Et je crois que tes sarcasmes ne vont pas l'aider sur le sujet.

Linis regardait Reï, l'homme tigre et le chef de sa garde personnelle, et ancien lieutenant de la République, d'un air plutôt agacé avant de lâcher un énorme soupir et de s'éloigner, faisant le tour du chariot pour s'assoir sur le siège de celui-ci, laissant les autres gérer ce petit intermède. Silésie approche un peu plus du papillon et se baisse amicalement. Et quand on parle de se baisser, on veut dire par là que la partie araignée de l'hybride s'allonge complètement au sol, pattes à plat, pour tenter d'être relativement de la taille que le petit papillon religieux. Bon, ce n'est pas encore ça, mais on s'approche. En même temps, le curieux papillon fait la moitié de la taille de l'araignée géante. Silésie, plus que les autres hybrides, voyait plus la petite Rasha comme une enfant perdue que comme une menace réelle malgré qu'elle soit haute prêtresse d'un culte pour le moins grandissant en Shoumeï. Aussi, ce fut sur un ton maternel que l'araignée s'adressait au papillon.

Silésie : Ne t'inquiète pas, il est gentil avec tout le monde, même les hybrides et même si des fois il se montre un peu bourru.

L'arachnide tapote le sol à côté d'elle, invitant le papillon à s'assoir. Ce fut sans attendre que la prêtresse ai accepté, ou refusée, cette invitation à s'assoir et discuter d'une manière plus amicale que Silésie faisait les présentations en montrant les gens de son bras dont l'extrémité est couverte de chitine, montrant des doigts pouvant facilement servir de poignards ou de crochet à tisser.

Silésie : Mon nom est Silésie et on me surnomme la Tisserande. Tu as Reï, Arthur, Asteria et Linis. Alors comme ça tu veux avoir des robes en soie d'araignée pour ton culte ? Je peux faire ça moi-même et te laisser faire la partie "rituel" pendant la conception comme ça on aura quelque chose de qualitatif et correspondant à tes besoins. Tu cherches quoi comme robes, esthétiquement parlant ? De quelle taille aussi ?

Silésie parle à Rasha comme une mère attentive parlerait à son enfant pour savoir ce qu'elle voulait pour Noël. Pendant ce temps Asteria, qui n'avait que trop bien comprit qu'ils n'allaient pas partir de suite, venait de piocher dans les réserves du groupe pour prendre de quoi grignoter. Un sirop de nectar de fleur fut servi par la même occasion à Silésie et la prêtresse à ses côtés.

Linis regardait ça d'un œil plutôt différent que les hybrides qui semblaient tout simplement accueillir à bras ouverts une des leurs. Commerçant pragmatique, l'Indigne voyait clairement que s'il laissait partir Silésie et Astéria en canon, la voleuse de soie allait se retrouver avec des robes gratis pour un culte de Shoumeï qui n'est pas connu pour être juste trois pèlerins et demi réunit autour d'un gobelet en métal cabossé. Reï et Arthur n'allaient sans doute pas aider à défendre les intérêts commerciaux de l'Indigne, mais bon, si Silésie est heureuse à l'idée de faire plaisir à cette étrangère, elle s'en sortira peut-être avec une richesse bien plus importante que de l'argent. L'amitié, surtout pour quelqu'un d'aussi esseulée que l'araignée, est un bien plus précieux que ce que contient leur mine d'or. Röq sorti de l'équation, bien sûr.  D'ailleurs, il vaut mieux sortir Röq de toutes équations. Les Golems de pierre sont habituellement mauvais en math.

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Malheureusement, sa surprise, le choc, fit rapidement disparaitre l’étrange sensation que lui offrit l’araignée en venant lui caresser le haut de la tête. Peut-être que c’était ça qui l’avait fait arrêter son discours mais … Très peu de personnes lui avait offert ce genre de marque d’affection. Car de près ou de loin, c’est ce que ce tapotement signifiait.
Instinctivement … Et instinct étrange d’ailleurs, le papillon recula un peu en direction de l’araignée, fixant intensément l’humain alors qu’elle se faisait caresser les cheveux. Oui, a cet instant précis, son prédateur « naturel » n’était pas une énorme araignée, mais l’humain qui s’est glissé dans ce groupe d’hybride. Tenant son chapeau d’une main, l’autre essayant de cacher au moins une de ses oreilles, elle avait les yeux fixés sur l’homme, comme un animal prit au piège dans un coin.

Les mots de l’araignée avaient du mal à être acceptés et de toute façon, ils furent vite démentis par le comportement de l’humain. Déjà, il se moquait d’elle. Bien sûre qu’elle était au courant qu’il y a plein d’humains partout. Puis, elle pouvait accepter d’être traitée de voleuse si ça le chantait, mais le dernier point l’agaça au plus haut point, l’obligeant à hausser un peu la voix.

« Des raisons pas très nettes ?! Je viens de vous expliquer que je suis là essentiellement pour aider les âmes à passer dans le royaume des morts ! Vous serez heureux lorsque je vous enverrais dans l’autre monde... Au lieu d’errer dans un cauchemar sans fin, coincé entre vie et mort … » Et alors que l’homme s’éloignait, visiblement tout aussi agacé que l’était Rasha, celle-ci se retourna pour regarder l’araignée, remettant son chapeau démesuré sur sa tête. « Vous m’aviez dit qu’il était pas méchant … Hrrr … »

Il faut dire que dans la tête du papillon, il était facile de catégoriser les gens, surtout les non-hybrides. Qu’on soit humain, elfe, nain, qu’importe la race, il y avait pas pire qu’un hybride, et tous le faisait ressentir. C’était du moins son expérience de la chose … Elle voulait croire l’araignée quand elle disait qu’il était juste bourru, mais la première impression était toujours importante malgré tout. Bon, ça expliquerait pourquoi il ne l’aime pas, vu que sa propre première impression n’était pas des plus grandioses mais ça, elle semblait l’oublier très vite. La dénommée Silésie s’abaissa au niveau du sol et l’invita à la rejoindre en un sens. Ce n’était pas de mauvaise volonté mais Rasha ne vint pas s’asseoir à côté d’elle. Le tapotement à côté du sol … Cela ne voulait rien dire pour elle. D’une part car ses pensées étaient occupées et de l’autre, parce que même depuis qu’elle a réintégré la société, elle s’est toujours tenue à l’écart de tout. Les seules personnes qu’elle fréquentait avec consistance sont Thael le prêtre et Zigmoir, le haut prêtre … Bon, ce dernier est décédé, c’est pour ça qu’elle est haute prêtresse aujourd’hui, mais pour dire que la plupart des codes lui passaient par-dessus la tête.

Non, à la place, elle planta son sceptre au sol pour s’y tenir à deux mains, regardant la tisserande dans les yeux sans détours, chose qui était étonnant et perturbant pour toute personne normale, à une telle intensité du moins. Puis, Rasha finit par plisser les yeux.

« Hrrrr … » Puis elle leva un doigt un peu vers la grande dame. « Vous voyez … Vous, vous êtes gentille. » La Haute-Prêtresse était plus indulgente avec les hybrides, c’est pourquoi elle retint son ton doux de l’instant et se détacha de leur petite joute verbale de leurs premiers instants.

Puis quand un verre lui fut proposé, l’odeur fit qu’elle fixa désormais le sirop avec de grands yeux avide … Au point de lâcher son sceptre, des deux mains, le laissant tomber au sol et de saisir la chope à deux mains. C’était très certainement son instinct de papillon. Ce sucre lui faisait tourner la tête… Si bien que sa langue, humaine à première vue, s’étendit cependant pour plonger dans le nectar telle la trompe d’un papillon. Un détail dont elle ne pensait jamais, car elle l’utilisait rarement et c’était discret comme détail. « Hm, vous auchi, vous z’étes gentil. » Sa façon de dire merci.

Après avoir goulument descendu la moitié du récipient, elle se retourna vers l’araignée, à même pas un mètre d’elle, hochant à ses propositions. « Si vous pouvez tout faire, cela serait une aubaine pour nous … Nous pensions juste ramener de la soie et tout faire à Sancta. Je suis sûre que les hautes figures du culte seront satisfaites ainsi. » Elle marqua une pause pour laper le fluide sucré dans le récipient qu’elle tenait toujours. « Hmm… Petit, moyen, grand … Quelque chose de simple et ample, pour pas que les tailles se font trop spécifique… Ce n’est pas l’apparence qui compte mais … Noir comme la nuit, avec une capuche … Je sais qu’ils raffolent de ça. » Puis elle laissa échapper sous son souffle un : « Ces idiots … »

Mais Rasha, même si dans sa bulle, gardait ses principes et alors qu’elle n’aurait aucun mal à essayer de s’en sortir indemne avec des humains, il en était autrement avec les hybrides comme Silésie. C’est pourquoi elle passa une de ses mains sous les épaisses boucles et lanière de sa veste pour en sortir… Une bourse d’argent, visiblement, bien lourde. Si les quelqu’un avait des doutes, non, Rasha était belle et bien plate comme une planche à pain et la rondeur qu’on aurait pu voir … Oui, ce n’était qu’un gros tas d’argent compacté contre son torse.

Elle posa alors la bourse pleine de pièce d’OR dans la main chitineuse de l’araignée. La valeur de l’argent n’était pas son problème. « S’il n’y a pas assez, mes compagnons de voyage en ont encore … Et parlant d’eux … » Elle vint ensuite prendre la lanterne aux lueurs rosées qui pendait à sa ceinture, mordant dans sa chope pour la maintenir alors qu’elle ouvrit un clapet de la source de lumière. A l’intérieur, un cristal coloré luminescent et surtout, de nombreux papillons battant doucement des ailes. L’un d’eux s’envola et vint se déposer sur la chope qu’elle tenait, c’est ce qu’elle voulait visiblement puisqu’elle referma sa lanterne, l’accrocha à nouveau et reprit sa chope pour parler au papillon.

« A l’ouest … Montre leur le chemin jusqu’ici. » Elle ne savait pas si tous les hybrides pouvaient parler au papillon … Mais elle, elle le pouvait. Une fois la petite créature papillonnant au large, La prêtresse finit son verre d’un coup de langue vorace, fermant les yeux avec délice. S’intéressant encore à Silésie.

« … Donc vous êtes un groupe d’hybride marchand ? Hrrr … La vie doit être difficile. J’espère qu’on ne vous embête pas trop. » Elle soupira un peu. « On mérite pas d’être des hybrides. »
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ft. RASHA HILDUARA

Parfois, en prenant la route, on accueille des passagers clandestins.

La route de la soie




Le petit papillon blanc, qui semblait d'ailleurs grandement apprécier la boisson qui lui fut proposé, n'avait pas accepté la proposition de s'assoir proposée par l'arachnide. Cela dit, cela ne voulait pas dire que Rasha n'avait pas écouté ce que Silésie avait à proposer. Le papillon blanc avait sa manière à elle de répondre aux questions d'ordre pratique de la Tisserande, mais la haute prêtresse semblait ne pas avoir compris les critères d'excellence de Silésie. Critère exacerbé quand il s'agissait de sa soie personnelle, plus que de la soie de ses ateliers. Aussi, l'araignée répliqua au petit papillon, essayant de se faire agréable malgré tout, quand celle-ci donna des informations un peu trop "génériques".

Silésie : Bien sûr que je m'occuperais de toute la conception. Je ne veux pas laisser ma soie se faire tisser par des amateurs. Je ne peux pas me permettre d'être associée à un résultat épouvantable. Par contre, non. Je ne ferais pas du "petit, moyen, grand". Il me faut les dimensions des porteurs pour du sur-mesure ou alors il faudra que je les mesure moi-même.


La remarque était claire. La Tisserande ne faisait pas dans l'à peu près ni dans la qualité approximative. Les robes seront faites sur-mesures et individuelles. Elles seront également renforcées sur les endroits nécessaires et dont la conception aura ses particularités en fonction de leurs utilisateurs respectifs. Pour le petit papillon, par exemple, sa robe aura des encoches pour les ailes, visiblement et la capuche aura des raidisseurs pour ne pas gêner les ailes qui font office d'oreilles sur sa tête. Concernant la seconde partie de sa requête, l'arachnide hochait simplement la tête, énumérant les critères à haute voix et les solutions dont elle disposait.

Silésie : Simple et ample... Une bure satinée lisse alors... Du "noir comme la nuit". Les pigments Noir de Jais devraient aller... Ou alors les VentaBlack ? À tester sur un échantillon de tissu. Une capuche, profonde ou dévoilant le visage ? Une pièce séparée ou intégré à la robe ?


L'arachnide continuait ses questions d'ordre pratique, parlant plus à elle-même qu'au papillon blanc. Silésie se faisait déjà ses plans dans sa tête et révisait mentalement ses procédures, visualisant le matériel dont elle avait besoin pour ces travaux. Perdue dans ses pensées de tissage, la Tisserande ne fut sortie de sa toile mentale que par un geste sous ses yeux et une sensation de poids dans sa main.

Une bourse. Une bourse de cuir bien massive et bien pleine, contenant visiblement assez d'or pour habiller toute une armée lui avait été déposée dans la main. Une bourse pleine du métal que Silésie et Linis extraient plus que régulièrement de leur propre mine. Une bourse pleine d'un métal n'ayant aucun intérêt pour l'arachnide. C'est pourquoi Silésie regardait la petite prêtresse avec curiosité, d'un air indiquant que la Tisserande ne savait pas ce qu'elle devait faire de cette somme et avec des yeux encore plus interloqués quand elle entendit la jeune Rasha lui dévoiler que ses compagnons en avait encore plus en réserve.

Peu attachée à ces bien matériels, Silésie avait fait signe à Arthur de s'approché et lui avait tendu la bourse en cuir, la tenant du bout de deux de ses doigts chitineux. Une fois la main du jeune soldat sous la bourse de cuir, l'arachnide la lâcha avant de s'épousseter les mains et de reprendre son attention vers le petit papillon. Petit papillon qui se livrait à un bien curieux rituel. Prenant sa lanterne, la prêtresse en avait fait sortir un mystérieux papillon avant de reposer celle-ci à sa ceinture et de parler à ce lepidoptera posé sur sa chope de sirop de nectar de fleur.

Visiblement, le papillon pure souche semblait comprendre les mots de l'hybride et semblait même y obéir puisque celui-ci s’envolait, papillonnant doucement vers l'ouest comme lui avait indiqué la prêtresse désormais occupée à vider sa chope. Celle-ci vidée de son contenu, la prêtresse du culte des ombres, jeune papillon revêtu de blanc, s'intéressait de nouveau au groupe et posait ses questions à l'arachnide tandis que la Gaur reprenait la choppe et que Linis regardait le contenu de la bourse que le jeune soldat lui avait tendu. Silésie essayait de répondre du mieux qu'elle pouvait aux questions quelque peu biaisées du papillon, mais ce fut Linis qui répondit à sa dernière remarque en lui tendant sa bourse, vidée de seulement un tiers de son contenu.

Silésie : En quelque sorte. Nous sommes des entrepreneurs et vendons pas mal de marchandises différentes. Nos marchandises sont toutes issues de la culture hybride et sont soit uniques, soit exotiques. On a des œufs de harpies par exemple, mais aussi quelques bijoux en or incrustés de perles cultivées par nos sirènes. Les débuts ont été très durs, pour ne pas dire déroutants, mais maintenant ça va plutôt bien. Ça va bien justement, car Linis, l'humain ici présent, a réussi à créer un havre de paix pour les hybrides qu'il accueille. Un havre de paix sécurisé ou personne n'est autorisé à nous faire du mal.
Linis : Pourquoi vous ne mériteriez pas d'être des hybrides ? C'est sans doute ce qui vous est arrivé de mieux et ce qu'il y a de plus intéressant chez la plupart des hybrides. Leur particularité, c'est cette chose qui les rend à la fois unique et fascinants.

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… Rasha eut un pincement au cœur en voyant la grande araignée se perdre dans la réalisation de son travail future. Pour le papillon, cela n’avait absolument aucune importance ! Les détails pour les robes étaient insignifiant, elle pouvait même faire des poncho que ça serait du pareille au même tant que les propriétés magique sont appliqué à ces vêtements. Mais … Ce genre de réaction… Cela rappelait parfaitement ses propres manies. Quand elle se perdait dans ses pensées et commençait à déblatérer de long en large comment faire un rituel et pourquoi, expliquer, aux autres ou à elle-même les détails, le pourquoi du comment, les pour et les contres du culte des Ombres …

C’était un étrange sentiment qu’elle n’avait que rarement expérimenté. Elle se contentait de regarder Silésie d’un air intrigué. Quelque part, peut-être que … Cela la rassurait. Rassurée de ne pas être la seule comme ça. A être … « Bizarre » ?
Cependant, après avoir eu sa dose de sucre pour la journée et avoir donner ses instructions à un de ses papillons domestique, la petite évêque redonna la chope à la grande Gaur en la fixant un peu longuement… Avant que son attention ne soit attrapée à nouveau par la bourse d’argent que l’humain lui rendit, la faisant un peu plisser des yeux de méfiance… Elle ne s’attendait pas à ce qu’on lui rende quoi que ce soit, elle se demandait même pendant un court instant si la bourse était pas piégée depuis qu’elle a détourné le regard… … …

Mais. Comme Silésie faisait confiance en cet humain, qu’elle le défendait et qu’il n’a rien fait d’autre que lui adresser des paroles incisives, le papillon se résigna à calmer sa paranoïa parfois trop encombrante pour venir reprendre son argent en se décrispant. Elle l’ouvrit juste pour y jeter un coup d’œil, grognant un peu.

« Hrrr … Vous avez prit peu. » Simple constatation.

Cependant, les mots de l’araignée étaient bien étranges. Le fait que des hybrides arrivent à faire commerce ? Passe encore. Mais avoir autant de succès, au point de dire qu’ils possèdent une espèce de havre de paix ? Cela sonnait bien trop beau pour être vrai.

« Je ne suis pas étonnée d’entendre que les débuts étaient catastrophique. Ce qui est d’avantage étonnant, par contre, est le fait que vous ayez gagné assez d’influence pour assurer la sécurité d’un endroit pour les hybrides … Je n’avais encore jamais entendu parlé de ça. »

Et elle disait ça avec une admiration timide extérieurement mais vivide intérieurement. Ô qu’elle aurait aimé être tombée sur quelque chose comme ça durant sa jeunesse … Même si elle n’aurait pas apporté grand chose, en terme de pierre à l’édifice. Des œufs d’harpies, des perles de sirènes … Qu’est-ce qu’un papillon avait à offrir ? Mais là n’était pas la question. Cela faisait un moment désormais que Rasha n’avait plus besoin de refuge. A la remarque de Linis cependant, Rasha plissa à nouveau des yeux, le fusillant du regard… Mais après avoir rangé son argent, elle prit une grande inspiration et vint presque ironiquement utiliser sa main libre pour faire un mouvement devant son visage, vers le bas, comme pour garder sa Zen-itude et ainsi ne pas lui beugler dessus en formulant sa réponse. Concentration.

« … Ces fascinantes particularités, humain, vaut beaucoup de souffrance et beaucoup de morts chez les hybrides. Je ne devrais pas être celle qui vous apprend qu’aux yeux du commun des mortels, nous, hybrides, somme des erreurs de la nature. Des anomalies. Monstres engendré par le péché le plus dépravé. Ma propre mère m’a forcé à partir pour qu’elle ne soit pas exclue du village elle-même. J’ai dû me débrouiller à un jeune âge pour survivre en forêt tout en me faisant poursuivre constamment par les chasseurs d’hybrides durant des années et des années… »

Ses dernières paroles étaient amères … Elle n’aimait pas vraiment reparler de cette période de sa vie, mais elle n’était pas frileuse à la partager lorsque cela soutenait ses arguments. Elle ne s’étendit d’ailleurs pas sur le sujet. S’apitoyer n’était pas son genre et elle ne voulait la pitié de personnes, plus aujourd’hui.

« Je ne sais pas si j’aurais souhaité être autre chose qu’une hybride … Mais j'aurais souhaité en tout cas que le monde soit différent. »

Mais toute amertume disparut bien rapidement alors qu’elle se penchait pour reprendre son sceptre en main, ajustant son chapeau comme si aucun sujet déplaisant à ses oreilles n’ait été mentionné.

« Mais … Si tout le monde partage la même mort éternelle, nous n’avons qu’une seule vie. Si votre travail rend la vie des hybrides plus douce … Alors je suis heureuse. » Elle porta sa main libre à son menton, réfléchissant en observant Linis de la tête aux pieds… Et elle finit par déclarer sans honte tout en claquant des doigts. « C’est décidé. Je reste avec vous le temps que nous arrivions à Isuka. » Oui, elle s’était encore trompée dans le nom. « Car je suppose que vous allez là ? Si mes hommes ne vous rattrapent pas, ils iront à Isaku. » Non, elle le faisait pas exprès. Promis. « Et vous. » Elle pointa l’araignée. « Vous me raconterez plus à propos de vous. » Puis les autres hybrides. « Et vous. Et vous. Et vous. » Et arrivé à Linis. « … Et vous ? Hrrr. Peut-être. »

Pourquoi ? … Par simple curiosité. Et peut-être un peu par fascination pour … Certaines personnes spécifiquement. Dans tous les cas, « non » ne semblait pas être une réponse acceptable, si bien qu’avant qu’on puisse en redire quoi que ce soit, Rasha était déjà assise sur le bord de la charrette la plus proche, retirant son chapeau pour se gratter les cheveux et laisser ses oreilles papillonner, satisfaite pour une fois de reposer ses fesses quelque part.
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ft. RASHA HILDUARA

Parfois, en prenant la route, on accueille des passagers clandestins.

La route de la soie



Décidément, le petit papillon blanc au chapeau démesuré n'avait pas que le chapeau de démesuré. Son caractère semblait bien trempé et sa propension à répliquer avait un petit coté maussade, voir atrabilaire et cela, Linis l'avait bien remarqué lors de la réflexion sur le contenu de la bourse qui lui fut rendue. Cependant, lors de l'annonce de la manière dont le domaine Leoyon était géré pour être proche d'un Havre de Paix pour les hybrides, le papillon avait affiché une certaine admiration. Pas d'explosion de joie ou de petits papillons dans les yeux, pas de grands sourires, ni de pirouette arrière sous l'explosion de la joie, non. Juste une petite expression admirative, timide, mais présente. Pour une fois que l'hybride papillon avait un sentiment positif envers quelque chose venant de Linis, celui-ci n'allait pas la contredire et si besoin d'une preuve en était, le propriétaire du domaine l'y inviterait bien volontiers. Par contre, ce sera à Silésie de gérer le petit papillon agité. Au pire l'humain gèrera sa suite religieuse tandis que l'araignée fera visiter le coin à l'évêque.

Un sentiment positif, mais un sentiment de courte durée qui fut remplacé par un regard suspicieux qui suspice de la part du papillon envers l'humain. Visiblement Rasha ne semblait pas partager son point de vue sur l'hybridation. S’ensuivit un Laïus pour le moins long sur le passif de la jeune croisée et sur son point de vue sûr ... le point de vue des humains pour les hybrides. Visiblement celle-ci n'avait pas eu une enfance heureuse mais, n'est-ce point là le point commun de beaucoup d'êtres, indépendamment de leurs espèces ? L'Indigne n'eut pas l'occasion de répliqué que déjà, la jeune papillon avait continué son Laïus sur sa vie, mais sur une note plus tirée sur une mélancolie amère que sur un actuel débat. Cependant l'Indigne siffla simplement ces mots, sec, mais pensés, sur le fait qu'elle souhaitait que ce monde soit différent.

Linis : Alors, change-le.

Une phrase qui pouvait sembler être une mission impossible lancée par un homme lambda à une femme lambda. Une de ces phrases paraissant pleines de philosophies sans réels grands sens bien que remplit d'idéologies futiles destinés à s’autoflatter l'égo a grand coup de pseudo valeurs morales. Mais il ne faut pas oublié qu'il s'agit de l'Indigne, un homme parti de la poussière pour bâtir un empire commercial tellement répandu qu'on s'arrache ses produits. Notre Indigne commerçant avait le pouvoir de changer son monde et l'avait fait sans hésiter quand celui-ci ne lui convenait plus. Et Linis savait pertinemment à qui il s'adressait et l'évêque avait, elle aussi, le pouvoir et l'influence nécessaire pour changer les choses au sein de son ordre et de son environnement. Aussi cette phrase ne fut pas celle de l'homme lambda à la femme lambda, mais bien l'injonction lancée de l'homme d'affaire au succès richissime envers Grande Prêtresse d'une religion capitalement importante. De sommet de la hiérarchie à sommet de la hiérarchie, ce simple "change-le" pouvait paraitre désagréable, mais certainement pas impossible. Au pire ce serait une prise de conscience, au mieux, un sujet de disputes.

Quoiqu'il en soit, la jeune papillon avait continué à discuter avec l'araignée après avoir ramassé son bâton de prêtresse et ajusté son chapeau. Visiblement son culte était important à ses yeux et le papillon le montrait volontiers. Cependant, la suite de sa réflexion fit que Linis regardait d'un air interrogatif le reste de sa troupe tandis que Silésie était un peu... médusée par le résultat de ses péroraisons. Le papillon avait juste décidé, ou plutôt décrété, qu'elle se joignait au voyage jusqu'a Ikusa, dont elle n'arrive jamais à prononcer le nom correctement. Mais la réaction interloquée ne venait pas tellement du fait que le petit papillon voulait jouer les parasites de voyage, mais plutôt le pointage de doigts du papillon avec une injonction, ou plutôt un ordre lancé pour le moins.... Inquisiteur.

Le papillon avait demandé à en savoir plus sur tout le monde, sauf Linis bien sur, et s'était posée sur le bord d'une charrette. Amusée, l'araignée allait répondre à l'affirmative, tandis que la Gaur, qui commençait à souper du traitement envers son humain, répondait d'un air plus incisif. Reï, lorsqu'il fut pointé du doigt, avait formulé juste trois mots, simples et précis. Un pour lui et deux pour Arthur qui avait commencé à lever la main pour répondre à la seconde ou le papillon avait pointé son doigt sur lui.

Silésie : Ah ! Ah ! Et pourquoi pas ? Mais chemin faisant alors. Ça fera passer le temps lors du voyage.
Reï : Non
Reï (regardant Arthur) : ... Non plus.
Asteria : Seulement si mon chef en raconte plus à propos de lui.

La réponse de Reï était nette et incisive. Elle pouvait paraitre antipathique, voir agressive mais le Tigre s'en fichait éperdument. Sa réponse était avant tout une question de sécurité. Reï n'allait pas dévoiler à une parfaite inconnue qui ne semble en faire qu'a sa tête, une information du style "Je suis un Netsach Ebed et j'ai bien l'intention de buter la royauté de votre beau pays, sans oublier sa Garde Royale qui m'a déjà rossé la gueule et voici Arthur, mon second dans cette histoire". Simple question élémentaire de survie. Tant que les objectifs du Tigre ne sont pas remplis, celui-ci doit garder le secret autour d'eux. En revanche la réponse, vexée, de la minotaure, vexée également, était clairement et uniquement motivée par le fait que celle-ci ne goutait pas du tout à la réflexion du papillon sur le chef des lieux. Quoiqu'il en soit, Linis ne réagissait pas. Volontairement, certains diraient et tandis que le chargement se refaisait et que la route reprenait, l'araignée montait sur la charrette ou le papillon était assise. Un acte simple et sans effort compte tenu de la taille de l'araignée et de la charrette. Une fois allongée confortablement et regardant d'un air presque affectif le petit papillon, Silésie se penchait vers Rasha et lui posa la question.

Silésie : Alors tu veux savoir quoi sur moi ? Mon histoire, mes ambitions, mes passions ?

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